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Accord d’échange et de coopération académique entre l’École pratique des Hautes Études et l’Université normale de Mongolie-Intérieure Le 3 juillet 2013 a été signé un accord d’échange et de coopération académique pour une durée de cinq ans renouvelables entre l’EPHE et le Centre for Collaborative Mongolian Studies de l’Université Normale de Mongolie-Intérieure (Nei Menggu shifan daxue, ci-après UNMI) à Hohhot, République populaire de Chine, en présence de Yang Yijian (président du Conseil de l’université), Chen Yue (Directeur du Bureau international), Wang Youlian (Directeur des études de troisième cycle), Bürenjirγal / ch. Buren Jirigala (géographe, directeur du Département des Ressources humaines) et Zhang Lei (vice-doyen du collège d’échanges internationaux, interprète) de l’UNMI, et d’Isabelle Charleux, Marie-Dominique Even et Vincent Goossaert du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités/EPHE. Cette coopération a été signée grâce à l’initiative de Ujeed Hurelbaatar et Borjigin Uranchimeg (UNMI, Hohhot et Mongolian and Inner Asia Studies Unit, Cambridge). L’UNMI, fondée en 1952, est la deuxième principale université de Mongolie-Intérieure et propose des cursus dans la plupart des domaines des sciences humaines et des sciences dures. Il s’agit de la principale université pour les Mongols de Mongolie-Intérieure ; elle compte actuellement 1 300 enseignants (dont 754 ont des étudiants en thèse et master) et 24 000 étudiants dont 37% de Mongols. Les départements d’enseignement sont en cours de déménagement vers le nouveau campus de l’université à Helin (à 60 kilomètres de Hohhot environ) mais la plupart des instituts restent dans l’ancien campus en centre-ville. La bibliothèque compte plus de 300 000 ouvrages. Marie-Dominique Even et Aurore Dumont se sont rendues à l’UNMI en octobre 2014 et Isabelle Charleux, en mars 2016, afin de réfléchir aux possibilités de concrétiser cette collaboration. En 2014, la rencontre avec M. Yun, le président (mongol tümed) de l’université et ses collaborateurs, et la visite du nouveau campus de l’UNMI ont permis de constater l’importance des nouveaux investissements matériels de cette université. Le développement de collaborations internationales fait partie de cette expansion. Deux sessions avaient donc été prévues, l’une avec les chercheurs en sciences religieuses, l'autre avec les chercheurs en sciences sociales, qui ont été suivies d’un voyage consacré à la visite de plusieurs monastères, financé par l’UNMI. Nos collègues en sciences religieuses sont apparus particulièrement soucieux de développer les études bouddhiques, en particulier à travers un nouvel Institut d'études bouddhiques qu’ils envisagent comme un lieu de recherche ouvert (chercheurs invités, mise en ligne des travaux de recherche, organisation de colloques internationaux, etc.). Les études bouddhiques ayant été longtemps délaissées, les chercheurs ne bénéficiaient pas de formation appropriée, a rappelé l'un des chercheurs seniors présents, Altanorgil / ch. Jin Feng, historien du bouddhisme. Toutefois, certaines approches ont pu trouver une place : Qurča a ainsi mené des recherches fructueuses sur l’histoire et l'économie des monastères de la période mandchoue et jusqu'à 1949. Il a souligné l'abondance des documents sur ce sujet, souhaitant des collaborations dans ce domaine. Trop peu d’attention en revanche, a constaté Mandaqu, spécialiste de la littérature bouddhique formé au Japon, a été prêtée

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Accord d’échange et de coopération académique entre l’École pratique des Hautes Études et l’Université normale de Mongolie-Intérieure

Le 3 juillet 2013 a été signé un accord d’échange et de coopération académique pour une durée de cinq ans renouvelables entre l’EPHE et le Centre for Collaborative Mongolian Studies de l’Université Normale de Mongolie-Intérieure (Nei Menggu shifan daxue, ci-après UNMI) à Hohhot, République populaire de Chine, en présence de Yang Yijian (président du Conseil de l’université), Chen Yue (Directeur du Bureau international), Wang Youlian (Directeur des études de troisième cycle), Bürenjirγal / ch. Buren Jirigala (géographe, directeur du Département des Ressources humaines) et Zhang Lei (vice-doyen du collège d’échanges internationaux, interprète) de l’UNMI, et d’Isabelle Charleux, Marie-Dominique Even et Vincent Goossaert du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités/EPHE. Cette coopération a été signée grâce à l’initiative de Ujeed Hurelbaatar et Borjigin Uranchimeg (UNMI, Hohhot et Mongolian and Inner Asia Studies Unit, Cambridge).

L’UNMI, fondée en 1952, est la deuxième principale université de Mongolie-Intérieure et propose des cursus dans la plupart des domaines des sciences humaines et des sciences dures. Il s’agit de la principale université pour les Mongols de Mongolie-Intérieure ; elle compte actuellement 1 300 enseignants (dont 754 ont des étudiants en thèse et master) et 24 000 étudiants dont 37% de Mongols. Les départements d’enseignement sont en cours de déménagement vers le nouveau campus de l’université à Helin (à 60 kilomètres de Hohhot environ) mais la plupart des instituts restent dans l’ancien campus en centre-ville. La bibliothèque compte plus de 300 000 ouvrages.

Marie-Dominique Even et Aurore Dumont se sont rendues à l’UNMI en octobre 2014 et Isabelle Charleux, en mars 2016, afin de réfléchir aux possibilités de concrétiser cette collaboration.

En 2014, la rencontre avec M. Yun, le président (mongol tümed) de l’université et ses collaborateurs, et la visite du nouveau campus de l’UNMI ont permis de constater l’importance des nouveaux investissements matériels de cette université. Le développement de collaborations internationales fait partie de cette expansion. Deux sessions avaient donc été prévues, l’une avec les chercheurs en sciences religieuses, l'autre avec les chercheurs en sciences sociales, qui ont été suivies d’un voyage consacré à la visite de plusieurs monastères, financé par l’UNMI.

Nos collègues en sciences religieuses sont apparus particulièrement soucieux de développer les études bouddhiques, en particulier à travers un nouvel Institut d'études bouddhiques qu’ils envisagent comme un lieu de recherche ouvert (chercheurs invités, mise en ligne des travaux de recherche, organisation de colloques internationaux, etc.). Les études bouddhiques ayant été longtemps délaissées, les chercheurs ne bénéficiaient pas de formation appropriée, a rappelé l'un des chercheurs seniors présents, Altanorgil / ch. Jin Feng, historien du bouddhisme. Toutefois, certaines approches ont pu trouver une place : Qurča a ainsi mené des recherches fructueuses sur l’histoire et l'économie des monastères de la période mandchoue et jusqu'à 1949. Il a souligné l'abondance des documents sur ce sujet, souhaitant des collaborations dans ce domaine. Trop peu d’attention en revanche, a constaté Mandaqu, spécialiste de la littérature bouddhique formé au Japon, a été prêtée

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à l'étude des textes bouddhiques eux-mêmes, d'où son désir de collaboration axée sur le Kanjur et le Tanjur. De fait, nous avons pu remarquer que des efforts restaient à faire pour améliorer la formation en tibétain des étudiants. Les responsables du nouvel Institut ont davantage insisté sur un bouddhisme mongol, évoquant une collaboration avec le monastère de Mergen Gegen (à l’ouest de Hohhot), célèbre pour avoir développé et préservé une tradition liturgique en langue mongole, et un important forum en 2010, organisé à l'Académie des sciences de Mongolie-Intérieure pour stimuler la diffusion de la liturgie mongole.

En ce qui concerne les spécialistes du chamanisme, ils sont peu représentés dans ce département des sciences religieuses de l’UNMI et travaillent sur le chamanisme qorčin, une forme de chamanisme particulière à la Mongolie orientale. Le professeur Mansang qui, avec ses étudiants, avait identifié en 1981 une vingtaine de chamanes, a indiqué, pour de possibles collaborations, qu'une bonne partie de ses matériaux et de ceux de Bao Yulin (Bureau de la culture) n'a pas été encore publiée, et que ce qui l'a été mériterait d'être analysé avec de nouvelles approches et méthodes. Une musicologue (chinoise) travaille également sur le rituel dans cette même région. Les études sur le chamanisme sont plus dynamiques à l'est, en particulier à Jilin où se trouve un institut dédié. Par ailleurs, notre collègue Hurelbaatar (Cambridge et UNMI), qui a ouvert un centre de recherche au sein de l'UNMI, travaille également sur le chamanisme et son centre possède une riche documentation sur le sujet qu'il met à notre disposition.

Lors de la rencontre avec les chercheurs en sciences sociales, plusieurs d'entre eux ont exposé leurs travaux avec Powerpoint. Les interventions ont porté sur les pratiques alimentaires des Mongols Jarud (Jie An), sur la folklorisation des rituels collectifs locaux (ovoo) pris en main par les autorités locales (Urančečeg /ch. Qiqigewuren, qui a passé son doctorat au Japon), sur la création d’une base de données de toutes les sources historiographiques mongoles (Altangadas / ch. Jin Gang, l’un des rares chercheurs à parler un peu anglais à la suite d'un séjour postdoctoral à Indiana University, Bloomington, E.U.), sur les inscriptions en mongol de Dunhuang (Garudi, Oyun). Parmi les autres chercheurs et étudiants présents il y avait deux autres sociologues formées au Japon, un jeune anthropologue travaillant sur l’habitat et très inspiré par les travaux de Bourdieu, et également deux étudiants évenks (population toungouso-mandchoue) originaires du nord-est. Ces chercheurs en sciences sociales sont particulièrement intéressés par des séjours dans nos structures, de trois à six mois pour les chercheurs ou plus longs, en vue de l'obtention d’un diplôme pour les étudiants. Toutefois, il a été souligné de notre côté l’importance d'une connaissance minimum du français ou de l’anglais pour que des échanges avec les chercheurs de l’EPHE ou des formations dans leurs disciplines puissent être profitables (cas particulier des études sur Dunhuang, voir ci-dessous).

Une après-midi a été consacrée aux deux conférences suivies de questions qu’ont données M.-D. Even (« Les processus de sécularisation en Mongolie ») et Aurore Dumont (« Les cultes collectifs aux ovoo chez les Evenks de Mongolie-Intérieure ») devant un public d’étudiants et d’enseignants, suivies d’un échange avec ces derniers.

Lors de cette première mission, l’UNMI a insisté sur l'organisation de projets de recherche collaboratifs qui réuniraient chercheurs français et jeunes chercheurs et étudiants de l’UNMI autour d’une problématique commune, débouchant rapidement sur des publications. Elle s'est dite prête à apporter son soutien logistique et financier aux enquêtes sur le terrain et à la publication des travaux en Chine. Selon Bürenjirγal, une bonne formule serait un projet sur trois ans incluant les phases

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d'enquêtes conjointes sur le terrain, de rédaction d’articles et de publications. D’ores et déjà, à la fin de cette visite, l’UNMI a mis à la disposition de M.-D. Even, qui avait prévu une enquête de terrain en Ordos, une étudiante mongole en géographie travaillant sur cette région.

Le nouveau campus de l’Université normale de Mongolie-Intérieure (oct. 2014)

Musée du nouveau campus : vitrine consacrée l’Histoire secrète des Mongols, une chronique du XIIIe siècle relatant l'ascension de Gengis Khan et la fondation de son empire

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Présentation du nouveau campus par le professeur Bürenjirγal (veste claire), oct. 2014.

Rencontre avec les chercheurs en sciences religieuses, oct. 2014.

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Lors de la réunion d'octobre 2014 avec les chercheurs en sciences sociales de l’UNMI, le professeur Urančečeg présente ses travaux sur les transformations des rituels collectifs aux ovoo des éleveurs mongols, instrumentalisés par les autorités pour valoriser le tourisme local.

Namina, étudiante originaire de la communauté évenke (toungouso-mandchoue) du nord-est de la Mongolie-Intérieure, avec un autre condisciple évenk : les verra-t-on bientôt sur un projet commun avec des étudiants ou chercheurs de l’EPHE ?...

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Le Dr. Hurelbaatar (UNMI et Inner Asia Studies Unit) devant le hall d’assemblée du Wudangzhao lors de la visite de monastères organisée par l’UNMI du 11 au14 octobre 2014.

À la suite des contacts pris en octobre 2014, une première mission en France de chercheurs de l’UNMI a eu lieu à l’automne 2015 (10 jours). Il s'agissait des deux spécialistes travaillant sur les documents de Dunhuang, les professeurs Garudi (ch. Ga Ridi) et Oyun (ch. Bao Wuyun), et leur visite a été organisée avec l’appui précieux de l’équipe Dunhuang du Centre de Recherches sur les Civilisations de l’Asie Orientale (CRCAO-UMR 8155). Le 3 novembre, ils ont présenté en chinois leurs travaux au CRCAO : le professeur Garudi a fait une présentation générale des documents en mongol des grottes de Dunhuang (敦煌石窟区蒙古文文献概况) ; Mme Oyun a traité des aspects linguistiques des colophons mongols en écriture ouïgoure des grottes de Dunhuang (敦煌石窟回鹘式蒙古文题记

的语言研究). Durant leur séjour, ces deux collègues ont particulièrement apprécié de pouvoir étudier, grâce au concours de Nathalie Monnet, conservateur en chef à la BnF, certains fragments ouïgours rapportés par Paul Pelliot et susceptibles de porter des inscriptions mongoles non identifiées à ce jour.

En mars 2016, Isabelle Charleux s’est à son tour rendue à l’UNMI et y a présenté les différentes activités de l’EPHE, du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités ainsi que les chercheurs français travaillant sur la Mongolie, la Sibérie et la Chine. Lors d’une première réunion, elle s’est entretenue avec Zhang Haifeng, vice-président de l’Université ; Bürenjirγal, Wang Jianli (départment de la coopération, spécialiste de littérature), Chen Hanshu (spécialiste des arts et de la littérature des minorités

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nationales), Chang Bao (spécialiste des minorités de Chine), Gao Xitian (directeur du département de coopération universitaire), et Chen Yue.

Le deuxième jour a été consacré à la visite de l’Institut d’études bouddhiques nouvellement créé, dont la bibliothèque s’est récemment enrichie grâce à la donation de la bibliothèque de l’historien Altanorgil, riche notamment en livres anciens sur l’histoire de Hohhot et sur le bouddhisme. L’Institut est dirigé par Ba. Möngke et compte une quinzaine de membres. Ont participé à la réunion Mandaqu (qui s’intéresse cette fois plus particulièrement à l’étude de textes bouddhiques en particulier de textes Nyinmpapa sur et attribués à Padmasambhava), Gen Juan (diplômé de l’Université des Minorités de Pékin), Ta Na (travaille sur le bouddhisme mongol et en particulier sur la figure du grand réincarné Jalsan ; étudie avec Uranchimeg), Zhang Jinzhen (études des règlements bouddhiques), Hong Mei (musique religieuse), Wendusu (sculpture Yuan), Sayinöljei, Urančečeg et Unarenbatu. Après un long exposé de Ba. Möngke sur les spécificités du bouddhisme mongol et sur la liturgie de Mergen Gegen, chacun a présenté son parcours et ses travaux. Les membres de l’Institut ont été impressionnés par la richesse et la variété des études mongoles, principalement anthropologiques, en France, et ont posé de nombreuses questions sur les travaux des chercheurs français. Ils ont été un peu déçu de voir que la grande majorité des mongolistes français travaille sur la Mongolie et non sur la Mongolie-Intérieure. Il a été convenu d’établir une bibliographie des ouvrages et articles publiés en Chine, et I. Charleux a donné à l’UNMI les ouvrages de la collection Nord-Asie ainsi que de nombreux tirés à part. Nous avons envisagé la création d’une plateforme des études mongoles sur internet avec l’EPHE, afin de mettre en commun nos travaux, ainsi que l’organisation commune d’un colloque. Les échanges de chercheurs ont été évoqués, mais les membres de l’Institut sont conscients des difficultés linguistiques lors d’un séjour en Europe.

Le troisième jour a été consacré à la visite du nouveau campus de l’UNMI, en particulier son Institut des Minorités. L’après-midi, I. Charleux a donné une conférence devant une centaine d’auditeurs sur : « Niboer Bodnath fota jianzhu zai Menggu diqu de fangzhi yanjiu » 尼泊尔布达纳特佛塔建筑在蒙古

地区的仿制研究.(« Etude des répliques architecturales du stupa népalais de Bodnath en Mongolie »). Trois autres jours ont été consacrés à la visite de monastères, de la ville en ruine d’Olan süme et du sanctuaire reconstruit dédié à Qabutu Qasar – voyage entièrement pris en charge par l’UNMI.

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Première réunion avec Zhang Haifeng, Bürenjirγal, Wang Jianli, Chen Hanshu, Chang Bao, Gao Xitian et Chen Yue.

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Au centre, professeur Bürenjirγal, à sa gauche, Uranchimeg et à gauche de la photographie,, Hurelbaatar en mars 2016

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Hurelbaatar, I. Charleux, Uranchimeg et les spécialistes rituels du sanctuaire de Qasar, mars 2016.

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Les projets de coopération avec la Chine et la Mongolie sont essentiels, non seulement parce qu’ils facilitent considérablement les recherches sur le terrain (rappelons les difficultés qu’ont les chercheurs occidentaux de travailler en Chine sur des questions religieuses), mais aussi parce qu’il est souhaitable que des relations initialement personnelles soient élargies dans un cadre institutionnel. Cette coopération permet aux chercheurs et doctorants français de bénéficier de plusieurs avantages – aide pour toutes les démarches et contacts, aide à accéder aux archives de Mongolie-Intérieure, mise à disposition d’étudiants chinois et mongols pour les assister sur le terrain, mise à disposition d’un poste de travail à l’Institut Hurelbaatar de l’UNMI, statut officiel rassurant les autorités qui sont méfiantes lorsque l’on travaille sur la religion, possibilité de donner des conférences et des cours (rémunérés) aux étudiants de l’université... Il est extrêmement stimulant de travailler sur un domaine en plein développement et de pouvoir nouer des relations dans un cadre officiel avec des chercheurs chinois et mongols intéressés par la coopération académique tant pour leurs propres recherches que pour leurs étudiants.

La coopération inclut donc les possibilités suivantes :

- Échanges universitaires pour des périodes de moins de trois mois, dans le but de donner des conférences, d’effectuer des recherches et de participer aux projets en cours ;

- Organisation de congrès, colloques et symposiums communs avec participation des chercheurs des deux institutions ;

- Création d’une plateforme de recherche internet sur les études mongoles sur internet avec l’EPHE, afin de mettre en commun nos travaux ;

- Possibilité d’accueillir des étudiants en Master de l’université partenaire

- Partage de matériaux publiés et de recherches en cours ;

- Montage de projets en collaboration ;

- Assistance dans la recherche fournie aux chercheurs de l’institution partenaire.

Annexe : Texte de l’accord de coopération académique entre l’EPHE et l’UNMI

1. MEMORANDUM OF AGREEMENT FOR ACADEMIC COOPERATION BETWEEN ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES AND INNER MONGOLIA NORMAL

UNIVERSITY

The Ecole Pratique des Hautes Etudes (Paris, France) and Inner Mongolia Normal University (Hohhot, Inner Mongolia, People’s Republic of China) agree to establish a relationship of general academic cooperation. The purpose of this relationship is to enhance the capacity of both institutions to fulfill their academic missions and objectives through international cooperation and international engagement. The two institutions may undertake, subject to the regulatory framework and availability of resources of both, initiatives in the following areas:

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• Faculty exchanges for short periods of up to three months, for the purposes of delivering lectures, engaging in research, and participating in ongoing joint projects in various subject areas

• Mutual participation of faculty in conferences, congresses, and symposia sponsored by each institution

• Sharing of research and published materials in disciplines and areas of interest to both institutions

• Joint projects in research and curriculum development

• Assistance with institutional and official networking in the country of each institution and in appropriate international frameworks and organizations

• General academic cooperation

Addenda to this document identify specific projects and activities that will be undertaken within this general agreement. Addenda may be developed at any time during the life of the Agreement.

This Agreement is not considered to be a contract creating legal or financial relationships between the parties. Rather, it is designed to facilitate development and maintenance of a mutually beneficial academic relationship.

This Agreement will take effect immediately upon signing by both parties. It will be reviewed every five years to evaluate the progress and the quality of mutual cooperation. The Agreement may be extended for additional five-year periods upon the written consent of both institutions. The Agreement may be terminated by either institution upon 120 days advance written notice. Should termination occur, projects or activities in progress at the time shall be allowed to conclude.