Annexe à la partie II version finale - Environnement en Wallonieenvironnement.wallonie.be/cgi/dgrne/plateforme_dgrne/...Annexe à la partie II : Eléments d'aide au diagnostic pour

Projet de Gestion Intégrée du massif forestier de Saint-Hubert

Document méthodologique de concertation sur l’équilibre forêt-faune dans le cadre du PGISH

Annexe à la partie II du document principal

Février 2005

Fondation Rurale de Wallonie Coordination du Projet de Gestion Intégrée du massif forestier de Saint Hubert (PGISH)

Document méthodologique de la concertation sur l'équilibre "forêt-gibier" Annexe à la partie II : Eléments d'aide au diagnostic pour le massif de Saint-Hubert

2

Annexe à la partie II du document méthodologique de la concertation sur l’équilibre « forêt-gibier »

Cette annexe a pour but objectif de donner au lecteur plus de détails sur certains éléments présentés dans le document principal. La structure est identique à celle de la partie II du document principal afin de faciliter le passage de l’un à l’autre. Les titres sous lesquels il n’y a pas de développement ne font pas l’objet d’une analyse plus détaillée que celle présentée dans le document principal mais sont présents pour faciliter la lecture.

5. Les composantes de l'équilibre : caractéristiques des populations

5.1. L'espèce Cerf [CRNFB – LFSC]

L'estimation de l'effectif des populations est une information dont la récolte s'avère complexe et dont l'établissement avec certitude est impossible, les populations étant, en effet, en constante évolution selon l'illustration présentée à la figure 1.

Naissances Effectif des populations Migrations Mortalités (dont prélèvements de la chasse) Figure 1. Synthèse des flux d'une population.

5.1.1. Naissances

5.1.2. Mortalités

5.1.3. Migrations



3

5.1.4. Effectif des populations RECENSEMENTS

Méthodes de recensement CRNFB/UGCSH Chasse de la Couronne



4



5



6



7



8



9



10



11



12



13

Méthode de recensement DNF



14



15



16



17



18



19

ANALYSE DES TIRS [DNF] La sous-estimation des effectifs est clairement avérée, alors qu'elle sert de base à l'établissement des plans de tirs. Or, l'effet de cette sous-estimation mérite d'être pris en compte pour éviter des conséquences non souhaitées sur l'évolution des populations. Les effets d'une sous-estimation sur le plan de tir et en conséquence sur l'évolution des populations sont détaillés en fin de document. Les résultats des recensements et des tirs effectués lors des dernières années (de 1997 à 2003) sont illustrés par les figures 2 et 3 respectivement pour les secteurs 1 et 2 de l'UGCSH [sources : UGCSH, DNF et CRNFB-LFSC].

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1997 1998 1999 2000 2001 2002 20030,0

0,4

0,8 Densité de non boisésobervée (surf. réf. Rec.DNF)Densité de non boisésobservée (surf. recensée)

Densité plan de tir nonboisés (surf. réf.)

Densité prélèvement nonboisés (surf. réf.)

IK non boisés

Figure 2. Évolution de la densité des non boisés sur le secteur 1 de l'UGCSH.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Densité de non boisésobervée (surf. réf. Rec.DNF)Densité de non boisésobservée (surf. recensée)

Densité plan de tir nonboisés (surf. réf.)

Densité prélèvement nonboisés (surf. réf.)

Figure 3. Évolution de la densité des non boisés sur le secteur 2 de l'UGCSH.



20

Les "carrés" indiquent l’évolution de la densité des animaux non boisés (faons des 2 sexes, bichettes et biches) observés (Nombre de non boisés au 1000 ha) recensés annuellement par approche et affût combinés au mois d’avril (ces recensements, initiés par le CRNFB – LFSC sur le territoire de la Chasse de la Couronne, ont été étendus et sont réalisés par l'UGCSH ; aucun recensement n’a eu lieu en 2001 à cause de l’épidémie de fièvre aphteuse). Les "losanges" indiquent l’évolution de la densité des animaux non boisés d’après les recensements de la DNF. Les "étoiles" indiquent le nombre de non boisés à prélever chaque année alors que les "triangles", indiquent les animaux non boisés effectivement prélevés. Il est donc normal que ces deux courbes se confondent. Les "croix" (IK NB) représentent le nombre de non boisés observés le long d’un transect (indice kilométrique, axe des coordonnées de droite) pour les deux dernières années. Cet indice kilométrique est représenté uniquement pour le secteur 1 (valeur exprimée en nombre de cerfs non-boisé observés par kilomètre parcouru, sur l'axe des ordonnées situé à droite du graphique). On peut estimer une densité sur l'ensemble du secteur. Mais la répartition des animaux n'est bien entendu pas homogène ni dans l'espace ni dans le temps et il n'y a donc pas de sens à transposer simplement cette densité à l'échelle des différentes propriétés ou des différents territoires de chasse. La figure 4 nous confirme que les estimations d'effectif de population sont différentes qu'elles proviennent de la DNF ou de l'UGC, cela est probablement imputable aux méthodes de recensement utilisées de part et d'autre. Néanmoins, nous pouvons constater que qu'elle que soit la méthode utilisée, la population semble croître en effectif alors que chaque année, les mortalités dues au tir sont supérieures aux accroissements calculés sur base des recensements (figure 5). Cela semble donc corroborer le fait que les effectifs sont bel et bien sous-estimés.

Figure 4. Évolution des recensements des population de l'espèce Cerf selon la DNF et l'UGC

Estimation DNF

0

100

200

300

400

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nom

bre

de tê

tes

obse

rvée

sRecensement UGC

0

100

200

300

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nom

bre

de tê

tes

obse

rvée

s

Espèce cerf Boisés Non boisés

Remarque: recensement UGC non effectué en 2001 : les chiffres sont issus de la moyenne des recensements de 2000 et de 2002. (Chasses Couronne, Launoit, Jadoul, Poswick, Hausman, Goedhuys, Das, Henricot, Lhoist, Martens, Orts). Chasse Lhoist non recensée en 2004.



21

Figure 5. Évolution comparée du tir et de l'accroissement calculé sur base soit du recensement DNF soit du

recensement UGC

5.2. Le chevreuil et le sanglier [UGCSH]

Les mêmes informations que pour les cerfs ne sont pas disponibles pour les chevreuils et sangliers. Le tableau 1 et les figures 6 à 8 illustrent l'évolution des prélèvements effectués sur les secteurs 1 et 2 de l'UGCSH, ramenés aux 1.000 hectares, de 2001 à 2003. Tableau 1. Evolution des prélèvements de chevreuil et sanglier ramenés aux 1000 hectares, sur les secteurs 1 et 2

de l'UGCSH de 2001 à 2003.

Chevreuil Sanglier Secteur 1 Secteur 2 Secteur 1 Secteur 2

2001 19 14 45 44

2002 23 17 47 44

2003 24 17 60 58

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Nom

bre

de tê

tes/

1000

ha

Accroissement recensement DNF

Tirs constatés

Accroissement recensement UGC

Remarque: recensement UGC non effectué en 2001 : les chiffres sont issus de la moyenne des recensements de 2000 et de 2002. (Chasses Couronne, Launoit, Jadoul, Posw ick, Hausman, Goedhuys, Das, Henricot, Lhoist, Martens, Orts)



22

18,9

24,2922,93

0

5

10

15

20

25

30

2001 2002 2003

Années

Prél

èvem

ent p

ar 1

000

ha.

Figure 6. Évolution des prélèvements de chevreuils sur le secteur 1 de l'UGCSH de 2001 à 2003.

14,1

17,29 16,77

0

5

10

15

20

25

30

Années

Prél

èvem

ent p

ar 1

000

ha.

Figure 7. Évolution des prélèvements de chevreuils sur le secteur 2 de l'UGCSH de 2001 à 2003.

47,4

60,34

45,06

0

10

20

30

40

50

60

70

2001 2002 2003

Années

Prél

èvem

ent p

ar 1

000

ha.

Figure 8. Évolution des prélèvements de sangliers sur le secteur 1 de l'UGCSH de 2001 à 2003.



23

57,84

43,9 43,92

0

10

20

30

40

50

60

70

années

Prél

èvem

ent p

ar 1

000

ha.

Figure 9. Évolution des prélèvements de sangliers sur le secteur 2 de l'UGCSH de 2001 à 2003.



24

6. Les composantes de l'équilibre : caractéristiques du milieu

6.1. Les ressources alimentaires [FUSAGx]

Ce type de données peut être obtenu par la réalisation d'un inventaire multi-ressources tel qu'il a notamment été effectué sur la propriété de Saint-Hubert. Les tableaux 2 à 5 décrivent les caractéristiques de la végétation du sous-bois respectivement dans les pessières, douglasaies et mélèzières, en fonction de la classe d'âge du peuplement, en termes de recouvrement herbacé moyen (en pourcentage de recouvrement), de présence arbustive (pourcentage de la placette où une présence arbustive est relevée) et de diversité moyenne en espèces herbacées (ombre d'espèces présentes par placette) [FUSAGx, 2002]. Tableau 2. Description de la végétation du sous-bois dans les pessières de la propriété de Saint-Hubert.

Classe d'âges Nombre de placettes

Recouvrement herbacé moyen (%)

Présence arbustive (%) Diversité moyenne en herbacées

Jusqu'à 20 ans 25 39 48 4,0 21- 30 8 46 25 3,3 31-40 23 7 17 2,9 41-50 10 8 20 3,1 51-60 58 19 46 4,7 61-70 29 25 48 3,7 71-80 19 37 63 5,1 81-90 6 16 0 3,0 91-100 10 49 60 4,8

101 et plus 3 42 33 2,7

Tableau 3. Description de la végétation du sous-bois dans les douglasaies de la propriété de Saint-Hubert.



Présence arbustive (%) Diversité moyenne en herbacées

11-20 1 0 0 0 31-40 11 10,3 36 2,1 41-50 6 18,1 66 3,8

Tableau 4. Description de la végétation du sous-bois dans les mélèzières de la propriété de Saint-Hubert.



Présence arbustive (%)

Diversité moyenne en herbacées

31-40 1 63 0 0,0 41-50 8 49 62 2,5 51-60 10 71 70 4,4 61-70 1 88 100 4



25

Concernant les essences compagnes dans les peuplements feuillus, les figures 10 à 12 présentent respectivement la composition de la futaie de la propriété de Saint-Hubert (respectivement en proportions du nombre de tiges par hectare et de surface terrière) selon les trois séries-objectifs établies dans le cadre de la préparation des aménagements (série Natura 2000 sur le cantonnement de Nassogne, série Natura 2000 sur le cantonnement de Saint-Hubert et série de production).

0

10

20

30

40

50

60

70

Hêt

re

Chê

nes

indi

gène

s

Cha

rme

Aul

negl

utin

eux

Epi

céa

com

mun

Frên

e

Erab

lesy

com

ore

Boul

eaux

Pin

syl

vest

re

Mél

èzes

Mer

isie

r

% Nha% Gha

Figure 10. Composition de la futaie dans la série "Natura 2000 – Cantonnement de Saint-Hubert" de la propriété de

Saint-Hubert.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Hêt

re

Chê

nes

indi

gène

s

Epi

céa

com

mun

Erab

lesy

com

ore

Aul

negl

utin

eux

Frên

e

Mél

èzes

% Nha% Gha

Figure 11. Composition de la futaie dans la série "Natura 2000 – Cantonnement de Nassogne" de la propriété de

Saint-Hubert.



26

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Hêt

re

Chê

nes

indi

gène

s

Boul

eaux

Epi

céa

com

mun

Sor

bier

Pin

syl

vest

re

Chê

ne ro

uge

Mél

èzes

Erab

lesy

com

ore

% Nha% Gha

Figure 12. Composition de la futaie dans la série "Production" de la propriété de Saint-Hubert.

6.2. La quiétude [FUSAGx]

6.3. Le couvert

6.4. Les autres caractéristiques du milieu

6.5. Évaluation des interactions entre le gibier et son milieu

6.5.1. Impacts sur les animaux [CRNFB-LFSC]

Les indices de performance physique (masse corporelle des faons, longueur des maxillaires, mensuration des trophées, état sanitaire, ...) sont récoltés (essentiellement pour la Chasse de la Couronne en ce qui concerne le poids des animaux) depuis plusieurs années sur l'UGCSH. Le tableau 6 présente les résultats moyens pour l'année 2002. Tableau 5. Indices de performance physique moyens des faons et bichettes dans les secteurs 1 et 2 de l'UGCSH

en 2002. Poids moyen pesé (kg) Longueur maxillaire

(moyenne en mm)

Secteur 1 Secteur 2 Secteur 1 Secteur 2 Faons mâles 36,83 38,50 83,22 83,17 Faons femelles 32,88 38,75 81,95 80,94 Bichettes 55,00 52,00 115,26 113,05



27

La masse corporelle et la longueur du maxillaire sont des indicateurs biologiques de la condition du cerf. Pratiquement, le suivi de ces indicateurs dans le temps est révélateur des interactions entre la population de cerf et son environnement pris au sens large. Ce sont les jeunes animaux, faons mâles et faons femelles mais aussi les animaux d’un an qui sont les plus aptes à refléter une relation cerf-milieu à court terme. De manière générale, l'évolution des indices de performance physique, tels que la masse corporelle et la longueur des maxillaires des faons et des animaux de 1 an, le taux de fertilité et les mensurations de trophées, manquent de sensibilité pour refléter rapidement la composante "densité d'animaux" de l'équilibre mais permettent plutôt de refléter le niveau de satisfaction des besoins des animaux en ressources alimentaires, couvert et quiétude. L'état sanitaire (taux de parasitisme, maladies,…) évoluera quant à lui beaucoup plus rapidement en cas de déséquilibre dans le sens d'un excès de gibier par rapport à la capacité d'accueil du milieu.

6.5.2. Impacts sur le milieu

1° La pression sur la flore [CRNFB-LFSC] Les données sont récoltées sur la Chasse de la Couronne et dans la forêt domaniale de Hazeille. Parmi les 244 placettes installées à cet effet dans le massif, 50 d’entre elles montrent un taux de recouvrement de la myrtille supérieur à 5 %. La récolte de données est effectuée sur ces 50 placettes. La figure 13 illustre l'évolution, de 2001 à 2003, des écarts de hauteur de la myrtille sur trois secteurs du PGISH [LICOPPE, CRNFB-LFSC]. Remarque : CC signifie Chasse de la Couronne située au sud de la Nationale 89 et au Nord de la Nationale 89. Sur l’ensemble du dispositif expérimental (6000 ha), on constate que la pression exercée sur la myrtille est stable, voire en légère augmentation. Rappelons que cette pression est exercée aussi bien par le cerf que le chevreuil ou le sanglier, sans distinction possible.



28

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Hazeille CC Nord N89 CC Sud N89 Total

Secteur

Cen

timèt

res

2002

2003

Figure 13. Évolution des écarts de hauteur de myrtille de 2001 à 2003.

Le système de cage à myrtille dérive directement du système d'enclos-exclos. Plus souple que celui-ci, il est basé exclusivement sur la mesure de hauteur de myrtille dans et en-dehors d'une protection contre le gibier. Déplacées annuellement, les résultats issus de ce système pourraient être utilement mis à profit lors de l'établissement du plan de tir, avant le mois de mai. 2° La pression sur les peuplements : écorcement et abroutissement de la régénération

a) Ecorcement [FUSAGx] La mesure du taux d’écorcement est un indice économique intéressant. Il est malheureusement difficile d’en tenir compte comme indice d’adéquation forêt-gibier, puisque le phénomène d’écorcement dépend, outre de la densité, de facteurs tels que les conditions climatiques hivernales ou, notamment, le degré de quiétude, la dispersion des ressources alimentaires et en couvert. Dans le cadre d’une étude réalisée à Gembloux sur l’estimation des dégâts de cervidés (Accord-cadre : Recherche Forestière / DGRNE / DNF / FUSAGX), des inventaires ont été effectués dans les forêts de Saint-Hubert et de Nassogne. L’objectif de cette étude est d’estimer le taux (%) de dégâts d’écorcement frais dans les plantations résineuses à l’échelle d’un massif. Remarque : Les résultats disponibles à ce jour proviennent d’inventaires mis en place dans le cadre de la recherche à Gembloux. Ce sont donc des inventaires expérimentaux qui ont permis de mettre au point un inventaire de gestion des dégâts de gibier qui est en ce moment installé sur presque l’ensemble des cantonnements en Ardenne. Les résultats sont donc donnés à titre indicatif et pourront être bientôt compléter par des données plus précises.

Les tableaux suivants présentent quelques résultats du traitement des données issues des inventaires respectivement réalisés sur les cantonnements de Nassogne et de Saint-Hubert dans les peuplements d’Epicéas et de Douglas.



29

Tableau 6. Résultats des inventaires menés sur le cantonnement de Nassogne.

Taux de dégâts frais (%)

Hiver

Eté

Total

Sur arbre

sain

Taux de dégâts

anciens (%)

Taux de dégâts

total (%)

Nombre de

SUE

Global 5,37 0,54 5,78 3,16 28,44 31,60 281 1,73 0,41 1,77 1,39 3,62 3,76

Par âge 8 – 14 2,75 0,31 3,06 1,83 12,54 14,37 110

2,18 0,59 2,32 2,06 3,54 4,16 15 – 24 7,59 0,77 8,11 4,63 31,02 35,65 130

2,92 0,70 2,97 2,30 5,14 5,26 25 – 36 5,70 0,44 6,14 2,19 65,35 67,54 38

4,63 0,86 4,65 2,79 9,52 9,57 Remarques : - SUE signifie sous-unités d’échantillonnage. - A chaque taux est associé une erreur (en gris), il s’agit de l’erreur absolue, exprimée dans les mêmes

unités que les taux (%). L’erreur est calculée sur base d’une confiance de 90 %, c’est à dire, le taux réel a 90 % de chance d’être compris entre le taux indiqué moins l’erreur et le taux indiqué plus l’erreur.

De façon globale, on remarque que le taux de dégâts frais est de plus de 5 % en hiver, ce taux est logiquement moindre en été. Le taux de dégâts total (dégâts frais + anciens) sur le cantonnement de Nassogne pour l’année 2003 est d’un peu plus 30 % (ce taux dépend plus de la pression passée que de la pression actuelle. Il permet néanmoins de comparer le taux de dégâts moyen au taux de dégât frais annuel. Une succession de taux de dégâts frais annuels supérieurs au taux moyen, indiquerait une augmentation de la pression.). D’un point de vue économique, la littérature considère comme taux critique 2% de dégâts frais. Mais il est déconseillé de se baser sur cette valeur. En effet, on ne précise pas s’il s’agit de 2% de dégâts frais ou 2% de dégâts frais sur arbre sain. De plus, ce taux dépend de la sylviculture appliquée. Économiquement, une sylviculture dynamique souffrira moins d’un taux de 2% qu’une sylviculture conservatrice. Le taux total relativement élevé pour la classe d’âge 25 – 36 ans peut trouver plusieurs origines : - Lors de la récolte de données : tous les dégâts (y compris les dégâts de débardage) ont été

placés dans les dégâts d’écorcement. - Lors de l’encodage : ici aussi, tous les dégâts recensés pourraient être encodés dans la

catégorie dégâts d’écorcement. - Ces chiffres pourraient être bien réels et signifieraient que la première éclaircie n’a pas encore

été effectuée dans beaucoup de peuplements de cette classe d’âge où que dans le passé une très forte pression de gibier régnait.



30

b) Abroutissement de la régénération [FUSAGx]

L’inventaire multi-ressources réalisé sur Saint-Hubert donne une idée de l’état de la régénération des peuplements. Les tableaux 7 à 9 présentent respectivement les résultats relatifs à la hêtraie, à la chênaie et aux peuplements feuillus mélangés. Aucune généralité au niveau du massif ne peut découler de ces résultats. Cela peut toutefois nous donner quelques indices. Tableau 7. Analyse de la régénération pour la Hêtraie (en %). Semis Fourré Gaulis Total Hêtre Moyenne 4,7 5,0 2,7 11,7

Intervalle (3,5 – 5,8) (3,2 – 6,8) (1,4 – 4,1) (9,2 – 14,3)

Total Moyenne 5,9 5,2 3,1 13,3

Intervalle (4,5 – 7,2) (3,3 – 7,0) (1,7 – 4,5) (10,6 – 16,1)

Tableau 8. Analyse de la régénération pour la Chênaie (en %). Semis Fourré Gaulis Total Hêtre Moyenne 3.4 2.8 2.2 8.4

Intervalle (1.4 - 5.4) (0.1 - 5.5) (0.3 - 4.0) (3.7 - 13.2)

Total Moyenne 9.0 3.5 2.6 15.1

Intervalle (4.5 - 13.5) (0.7 - 6.3) (0.6 - 4.5) (8.9 - 21.2)

Tableau 9. Analyse de la régénération pour les peuplements feuillus mélangés (en %). Semis Fourré Gaulis Total Hêtre Moyenne 4.9 4.3 4.1 6.0

Intervalle (-3.3 - 13.2) (-3.9 - 12.5) (-4.1 - 12.3) (-3.44 - 15.4)

Total Moyenne 6.2 6.2 6.9 12.0

Intervalle (-2.4 - 14.8) (-2.1 - 14.6) (-2 - 15.8) (0.6 - 23.3)

Sur l’ensemble des propriétés publiques du massif cette fois, on peut envisager, sur base des résultats d’une évaluation datant de 1998, de tirer les conclusions suivantes : 34 % de la hêtraie-chênaie serait régénérée (ce recouvrement va depuis le stade semis jusqu'au stade jeune futaie c’est-à-dire la classe 80 cm de circonférence). Comment interpréter ce chiffre ? On peut essayer de le comparer à une "norme". Si on considère : - un accroissement en circonférence de 1,4 cm/an - un tp de la régénération de 55 ans - un terme d'exploitabilité de 240 cm



31

- une distinction de la régénération en 4 classes dont les classes 3 et 4 correspondent aux stades de régénération les plus avancés.

On peut alors considérer que la révolution est de + ou - 200 ans le temps mis entre le semis et le stade jeune futaie (catégorie 80 cm) est de 85 ans. Les stades représentés par les classes 3 et 4 s'étalent donc sur 85 ans, soit 42,5 % de la révolution. Si on fait l'hypothèse que dans une futaie à l'équilibre, chaque stade occupe une surface équivalente, on pourrait s'attendre à ce que les classes 3 et 4 occupent de l'ordre de 40 à 45 %. Or les relevés nous montrent que ces 2 classes occupent 34 %. Il y donc un déficit de régénération d'environ 10 % de la surface totale de la hêtraie, soit près de 500 ha. A propos de la régénération artificielle, on constate des difficultés à suivre les plantations. De nombreux regarnissages doivent être réalisés. La pose de clôtures est pratiquement devenue une nécessité pour protéger les plants de l’abroutissement et des écorcements.

6.6. Considérations relatives au comportement du cerf dans le massif de Saint-Hubert [CRNFB-LFSC]



32

Simulations des effets de différentes sous-estimatons sur l’évolution des effectifs de cervidés

Cas n°1 : prélèvement du croît réel

Cas n°2 : prélèvement du croît (sous-) estimé

Croît réel

Population de femelles

Croît estimé

Prélèvement du croît réel

Prélèvement du croît estimé

Croît réel

Prélèvement du croît réel

Croît estimé

Prélèvement du croît estimé

Population de femelles Année 1

Année 2

Le potentiel reproducteur ne cesse de

Le potentiel

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