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JDP 2014 S295 statistique tenait compte de l’effet aléatoire patient par la réali- sation d’un test de McNemar. Résultats Quarante-six patients avaient rec ¸u au moins 3 lignes de biomédicaments. Onze malades étaient exclus en raison d’un arrêt du traitement avant 3 mois pour survenue d’un effet indésirable. L’analyse portait donc sur 35 patients dont 25 hommes. Le taux de réponse à 3 mois de la 3 e ligne de traitement (88,5 %) n’était pas significativement différent de la 2 e ligne (71,4 % ; p = 0,083) et de la 1 re ligne (65,7 % ; p = 0,03). Le délai d’échappement était compa- rable pour la 1 re et la 2 e ligne de traitement (respectivement 14,5 et 10,9 mois ; p = 0,29). Mais il était plus long pour la 3 e ligne de traitement (23,9 mois ; p = 0,0009). Discussion Il n’existe pas dans la littérature de données concer- nant l’efficacité et le maintien d’une 3 e ligne de biomédicament dans le traitement du psoriasis. En rhumatologie, l’efficacité d’une 3 e ligne d’anti-TNF dans le traitement de la spondylarthrite anky- losante a été évaluée à Lille par Flipo et collaborateurs, montrant un taux de réponse de 82,1 %. Les résultats issus des données de la British Society for Rheumatology Biologics Register montrent le maintien d’une 2 e ligne de traitement chez 73 % des patients après un suivi de 15 mois. Le caractère rétrospectif de notre étude ne permet pas l’étude des facteurs favorisant la survenue d’un échappement comme la production d’anticorps dirigés contre la molécule. Conclusion L’échappement à 2 premières lignes de traitement par un biomédicament quel qu’il soit n’implique pas systémati- quement un échec ou un échappement précoce à une 3 e ligne de traitement. Mots clés Anti-TNF ; Biomédicament ; Psoriasis ; Ustékinumab Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.154 CO125 Apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie dans le psoriasis : résultats préliminaires d’une étude rétrospective multicentrique franc ¸aise A.-L. Liegeon a,, E. Begon b , E. Mahé c , C. Poreaux a , E. Esteve d , N. Quiles-Tsimaratos e , M. Avenel-Audran f , G. Chaby g , A. Schoeffler h , L. Mery-Bossard i , C. Pauwels j , C. Girard k , H. Maillard l , D. Barthelme m , C. Bernier n , Z. Reguiai o , F. Maccari p , J.-L. Schmutz a , RESOPSO a Dermatologie, CHU Brabois, Vandœuvre-les-Nancy, France b Dermatologie, hôpital de Pontoise, Pontoise, France c Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil, France d Dermatologie, CHR d’Orléans, Orléans, France e Dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France f Dermatologie, CHU d’Angers, Angers, France g Dermatologie, hôpital Sud, Amiens, France h Dermatologie, CHR Metz-Thionville, Thionville, France i Dermatologie, hôpital F.-Quesnay, Mantes-la-Jolie, France j Dermatologie, CHI Saint-Germain en-Laye, Saint-Germain-en-Laye, France k Dermatologie, CHU de Montpellier, Montpellier, France l Dermatologie, CH Le Mans, Le Mans, France m Dermatologie, hôpital de Pau, Pau, France n Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France o Dermatologie, CHU de Reims, Reims, France p Dermatologie, hôpital des instructions des armées Bégin, Saint-Mandé, France Auteur correspondant. Introduction Le psoriasis est une maladie inflammatoire chro- nique dont la prise en charge thérapeutique s’est vue modifiée par l’arrivée des biothérapies. Les effets secondaires de ces traitements sont infectieux et cancéreux. Plusieurs cas cliniques et une étude ont suggéré le lien entre l’apparition de gammapathie monoclonale et ces nouveaux traitements. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude multicen- trique rétrospective franc ¸aise basée sur le volontariat. Les critères d’inclusion étaient les patients majeurs, présentant un psoriasis, quelle que soit sa forme clinique, sous biothérapie, ayant eu une électrophorèse des protéines sériques (EPS) avant le début du trai- tement et après minimum 6 mois de prise du traitement, ou d’une EPS non pathologique dans les 6 mois après le début d’un traitement sans EPS initiale. Observations L’objectif principal était d’étudier la prévalence de l’apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie. Résultats La date de fin de recueil de données est prévue le 15 juillet. Sont présentés ici les résultats intermédiaires ; 381 fiches de recueil de données ont pu être interprétées. La moyenne d’âge était de 48,6 ans. La forme clinique prépondérante était le psoriasis en plaque (88,1 %). Il existait un rhumatisme psoriasique dans 27,3 % des cas. Trois patients ont présenté une gammapathie monoclonale dont le bilan était en faveur d’une gammapathie monoclonale de signi- fication indéterminée (MGUS) (0,7 %). Parmi ces patients, 1 était sous adalimumab, 1 était sous infliximab et 1 sous ustékinumab. Le délai moyen d’apparition de la gammapathie monoclonale était de 20,3 mois et l’âge moyen au diagnostic était de 47 ans. Seize patients, dont 12 (75 %) présentant un rhumatisme psoriasique (RP) ont vu apparaître une hypergammaglobulinémie polyclonale (HGP) (4,2 %) dont la cause était indéterminée chez 9 d’entre eux. Il exis- tait une HGP persistante sous traitement chez 20 patients (5 %), dont 12 (60%) avaient un RP. Discussion Les MGUS sont fréquentes, puisqu’elles atteignent 1 % de la population à 60 ans. Le risque de progression vers un myélome multiple est de 1 % par an, justifiant une surveillance accrue. Nos résultats intermédiaires ne semblent pas montrer une prévalence accrue des MGUS par rapport à la population franc ¸aise contrai- rement aux cas rapportés et notamment aux résultats de l’étude italienne. Il semble toutefois exister une augmentation polyclonale des gammaglobulines, probablement expliquée par un état inflam- matoire chronique des patients présentant un psoriasis et un RP. Conclusion Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, une augmentation significative de la prévalence des MGUS chez les patients traités par biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, il semble justifier de poursuivre une surveillance annuelle chez ces patients présentant un profil inflammatoire chronique. Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, une augmentation significative de la prévalence des MGUS chez les patients traités par biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, il semble justifié de poursuivre une surveillance annuelle chez ces patients présentant un profil inflammatoire chronique. Mots clés Biothérapie ; Gammapathie monoclonale ; Psoriasis Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.155 CO126 Traitements systémiques du psoriasis de l’enfant : étude multicentrique nationale chez 140 enfants L. Charbit a,, E. Mahe b , A. Phan c , C. Droitcourt d , F. Boralevi e , E. Puzenat f , C. Abasq g , H. Aubert h , S. Barbarot i , M. Avenel-Audran j , L. Rodriguez k , E. Begon l , S. Mallet m , X. Balguerie n , F. Aubin f , M. Piram o , A.-L. Souillet p , A. Maruani q , P. Plantin r , E. Bourrat s , J.-P. Lacour t , C. Chiaverini t , J. Mazereeuw-Hautier u , C. Labreze v , A. Lasek w , C. Fleuret x , I. Kupfer y , S. Hadj-Rabia s , A.-C. Bursztejn a Pour le Groupe de recherche de la Société franc ¸aise de dermatologie pédiatrique

Apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie dans le psoriasis : résultats préliminaires d’une étude rétrospective multicentrique française

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Page 1: Apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie dans le psoriasis : résultats préliminaires d’une étude rétrospective multicentrique française

JDP 2014 S295

statistique tenait compte de l’effet aléatoire patient par la réali-sation d’un test de McNemar.Résultats Quarante-six patients avaient recu au moins 3 lignes debiomédicaments. Onze malades étaient exclus en raison d’un arrêtdu traitement avant 3 mois pour survenue d’un effet indésirable.L’analyse portait donc sur 35 patients dont 25 hommes. Le taux deréponse à 3 mois de la 3e ligne de traitement (88,5 %) n’était passignificativement différent de la 2e ligne (71,4 % ; p = 0,083) et dela 1re ligne (65,7 % ; p = 0,03). Le délai d’échappement était compa-rable pour la 1re et la 2e ligne de traitement (respectivement 14,5et 10,9 mois ; p = 0,29). Mais il était plus long pour la 3e ligne detraitement (23,9 mois ; p = 0,0009).Discussion Il n’existe pas dans la littérature de données concer-nant l’efficacité et le maintien d’une 3e ligne de biomédicamentdans le traitement du psoriasis. En rhumatologie, l’efficacité d’une3e ligne d’anti-TNF dans le traitement de la spondylarthrite anky-losante a été évaluée à Lille par Flipo et collaborateurs, montrantun taux de réponse de 82,1 %. Les résultats issus des données dela British Society for Rheumatology Biologics Register montrentle maintien d’une 2e ligne de traitement chez 73 % des patientsaprès un suivi de 15 mois. Le caractère rétrospectif de notre étudene permet pas l’étude des facteurs favorisant la survenue d’unéchappement comme la production d’anticorps dirigés contre lamolécule.Conclusion L’échappement à 2 premières lignes de traitementpar un biomédicament quel qu’il soit n’implique pas systémati-quement un échec ou un échappement précoce à une 3e ligne detraitement.Mots clés Anti-TNF ; Biomédicament ; Psoriasis ; UstékinumabDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.154

CO125Apparition de gammapathiemonoclonale sous biothérapie dans lepsoriasis : résultats préliminairesd’une étude rétrospectivemulticentrique francaiseA.-L. Liegeon a,∗, E. Begon b, E. Mahé c, C. Poreaux a, E. Esteve d,N. Quiles-Tsimaratos e, M. Avenel-Audran f, G. Chaby g,A. Schoeffler h, L. Mery-Bossard i, C. Pauwels j, C. Girard k,H. Maillard l, D. Barthelme m, C. Bernier n, Z. Reguiai o,F. Maccari p, J.-L. Schmutz a, RESOPSOa Dermatologie, CHU Brabois, Vandœuvre-les-Nancy, Franceb Dermatologie, hôpital de Pontoise, Pontoise, Francec Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil, Franced Dermatologie, CHR d’Orléans, Orléans, Francee Dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, Francef Dermatologie, CHU d’Angers, Angers, Franceg Dermatologie, hôpital Sud, Amiens, Franceh Dermatologie, CHR Metz-Thionville, Thionville, Francei Dermatologie, hôpital F.-Quesnay, Mantes-la-Jolie, Francej Dermatologie, CHI Saint-Germain en-Laye,Saint-Germain-en-Laye, Francek Dermatologie, CHU de Montpellier, Montpellier, Francel Dermatologie, CH Le Mans, Le Mans, Francem Dermatologie, hôpital de Pau, Pau, Francen Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, Franceo Dermatologie, CHU de Reims, Reims, Francep Dermatologie, hôpital des instructions des armées Bégin,Saint-Mandé, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Le psoriasis est une maladie inflammatoire chro-nique dont la prise en charge thérapeutique s’est vue modifiée parl’arrivée des biothérapies. Les effets secondaires de ces traitements

sont infectieux et cancéreux. Plusieurs cas cliniques et une étudeont suggéré le lien entre l’apparition de gammapathie monoclonaleet ces nouveaux traitements.Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude multicen-trique rétrospective francaise basée sur le volontariat. Les critèresd’inclusion étaient les patients majeurs, présentant un psoriasis,quelle que soit sa forme clinique, sous biothérapie, ayant eu uneélectrophorèse des protéines sériques (EPS) avant le début du trai-tement et après minimum 6 mois de prise du traitement, ou d’uneEPS non pathologique dans les 6 mois après le début d’un traitementsans EPS initiale.Observations L’objectif principal était d’étudier la prévalence del’apparition de gammapathie monoclonale sous biothérapie.Résultats La date de fin de recueil de données est prévue le 15juillet. Sont présentés ici les résultats intermédiaires ; 381 fichesde recueil de données ont pu être interprétées. La moyenne d’âgeétait de 48,6 ans. La forme clinique prépondérante était le psoriasisen plaque (88,1 %). Il existait un rhumatisme psoriasique dans 27,3 %des cas.Trois patients ont présenté une gammapathie monoclonale dont lebilan était en faveur d’une gammapathie monoclonale de signi-fication indéterminée (MGUS) (0,7 %). Parmi ces patients, 1 étaitsous adalimumab, 1 était sous infliximab et 1 sous ustékinumab.Le délai moyen d’apparition de la gammapathie monoclonale étaitde 20,3 mois et l’âge moyen au diagnostic était de 47 ans. Seizepatients, dont 12 (75 %) présentant un rhumatisme psoriasique (RP)ont vu apparaître une hypergammaglobulinémie polyclonale (HGP)(4,2 %) dont la cause était indéterminée chez 9 d’entre eux. Il exis-tait une HGP persistante sous traitement chez 20 patients (5 %), dont12 (60 %) avaient un RP.Discussion Les MGUS sont fréquentes, puisqu’elles atteignent 1 %de la population à 60 ans. Le risque de progression vers un myélomemultiple est de 1 % par an, justifiant une surveillance accrue. Nosrésultats intermédiaires ne semblent pas montrer une prévalenceaccrue des MGUS par rapport à la population francaise contrai-rement aux cas rapportés et notamment aux résultats de l’étudeitalienne. Il semble toutefois exister une augmentation polyclonaledes gammaglobulines, probablement expliquée par un état inflam-matoire chronique des patients présentant un psoriasis et un RP.Conclusion Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, uneaugmentation significative de la prévalence des MGUS chez lespatients traités par biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, ilsemble justifier de poursuivre une surveillance annuelle chez cespatients présentant un profil inflammatoire chronique.Notre étude ne semble pas montrer, en l’état, une augmentationsignificative de la prévalence des MGUS chez les patients traitéspar biothérapie pour un psoriasis. Toutefois, il semble justifié depoursuivre une surveillance annuelle chez ces patients présentantun profil inflammatoire chronique.Mots clés Biothérapie ; Gammapathie monoclonale ; PsoriasisDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.155

CO126Traitements systémiques du psoriasisde l’enfant : étude multicentriquenationale chez 140 enfantsL. Charbit a,∗, E. Mahe b, A. Phan c, C. Droitcourt d, F. Boralevi e,E. Puzenat f, C. Abasq g, H. Aubert h, S. Barbarot i,M. Avenel-Audran j, L. Rodriguez k, E. Begon l, S. Mallet m,X. Balguerie n, F. Aubin f, M. Piram o, A.-L. Souillet p, A. Maruani q,P. Plantin r, E. Bourrat s, J.-P. Lacour t, C. Chiaverini t,J. Mazereeuw-Hautier u, C. Labreze v, A. Lasek w, C. Fleuret x,I. Kupfer y, S. Hadj-Rabia s, A.-C. Bursztejn a Pour le Groupe derecherche de la Société francaise de dermatologie pédiatrique