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Centre collaborant de l'OMS 113 lil'7112 ()M;ig;i(|<>uf>ou 03 - Burkina l'uso 'IVI. (226)50 36 02 10/11- Kax (226) 50 36 62 08 K-inail : p i'tijiu(." i*csi; i ami'c|iii.()r}; Sik' \\ l'I) : M .1,;,', >'(•'•• Assainissement Communautaire, Hygiène et Systèmes d'Eau pour la Lutte Contre la Pauvreté Rapport du 1er Forum sur la Recherche au Sein du Réseau CREPA Décembre 2004

Assainissement Communautaire, Hygiène et Systèmes … · TECHNIQUES DE GESTION DES EAUX USÉES ET DES EXCRÉTAS ... les différentes équipes de recherche ont présenté leurs

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Centre collaborant de l'OMS

113 lil'7112 ()M;ig;i(|<>uf>ou 03 - Burkina l'uso'IVI. (226)50 36 02 10/11-

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Assainissement Communautaire, Hygiène etSystèmes d'Eau pour la Lutte Contre la Pauvreté

Rapport du 1er Forum sur la Rechercheau Sein du Réseau CREPA

Décembre 2004

Rapport de Forum de la Recherche au Svin du Réseuu CREPA

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3.4.3

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5

SOMMAIREINTRODUCTION 4LE FORUM 1)1! RÉSEAU CREPA 5STRATEGIES DE PROMOTION DE L'HYGIÈNE ET L'ASSAINISSEMENT : PERCEPTIONSSOCIOCULTURELLES, ÉQUITÉ DE GENRE ET LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ 5FINANCEMENT DU SECTEUR DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT : INITIATIVESLOCALES, PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉTECHNIQUES DE GESTION DES EAUX USÉES ET DES EXCRÉTASRECYCLAGE DE L'EAU ET DES NUTRIMENTS DANS LE CONTEXTE URBAINRURAL ; ASPECT HYGIÈNE ET RÉUTILISAI ION AGRICOLEPARTENAIRES DANS LES SECTEURSPANEL DE DISCUSSIONRESTITUTION GÉNÉRALE DE LA RECHERCHE DU CREPA PAR PROGRAMMEET PAR PAYSASSAINISSEMENT ÉCOLOGIQUE - « ECOSAN »CREPA BéninCREPA Burkina ;

CREPA Cote d'IvoireCREPA GuinéeCREPA Mali -;CREPA Sénégal ;

CREPA SiègeCREPA Togo

RÉSUMÉS DE LA RECHERCHE ECOSAN DES MEMBRES DU COMITÉTECHNIQUE RÉGIONAL

Résumé du volet social/sociologiquc/socio-économiqueRésumé du volet techniqueRésumé du volet hygiène/santé • .Résumé du volet agronomiqueDissémination des résultats de la recherche au sein du réseau CREPAPROJET BOUE DE VIDANGE - « PROGEBOUE »CREPA SénégalCREPA Bénin ;CREPA Siège "'•CREPA Côte d'IvoireRÉSEAU À FAIBLE DIAMÈTRE -« RE1-AID »CREPA MaliCREPA TogoCREPA SiègeLES RECOMMANDATIONSANNEXES

DISCOURS DU MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DE L'AGRICULTURE, DEL'HYDRAULIQUE ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUESDISCOURS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU CREPA LE 6 DÉCEMBRE 2004

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LIBRARY IRCPO Box 93190, 2509 AD THE HAGUE

Tel.: +31 70 30 689 80Fax: +31 70 35 899 64

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Rapport di' I'm uni il< ht Italicnhe au Sein du Réseau CREPA

Assainissement communautaire, hygiène et systèmesd'eau pour la lutte contre la pauvreté

Ouagadougou, 6-10 Décembre 2004

1 IntroductionDepuis 2002, le Réseau CREPA conduit des projets de

recherche visant à éclairer et approfondir les connaissances

sur différents aspects de sa mission, afin d'offrir aux

populations défavorisées, l'accès aux stratégies et ouvrages

d'assainissement approprié dans les perspectives de la lutte

contre la pauvreté et le développement durable. A cet effet,

le premier Forum de la recherche du réseau CRHPA a été

organisé et placé sous le théine : « Assainissement

communautaire, hygiène et systèmes d'eau pour la lutte

contre la pauvreté ». Ce premier forum qui a servi d'espace

d'échanges et de concertations, s'est tenu dans la salle de

conférence du l'NUD à Ouagadougou (Burkina Faso), du 6

au 10 décembre 2004.

Il a été une occasion pour le réseau de partager ses résultats

très prometteurs sur la voie pour l'atteinte des objectifs du

millénaire pour le développement (OMD) dans le domaine

de l'eau, l'hygiène et l'assainissement.

Environ 150 participants d'horizons divers (Afrique,

Europe, Amérique latine) ont assisté à ce forum dont le

programme s'articulait autour de deux parties principales ;

La journée scientifique du pôle de l'eau deOuagadougou, composé par le groupe HIER/ETSHFRet le CREPA, a été organisée par ces deux institutions,le 6 décembre 2004. L'objectif était de rehausser lavisibilité du pôle de l'eau de Ouagadougou. Lacérémonie d'ouverture a porté sur le lancement" des3ème Journées Scientifiques et la 3ème réunion duConseil Scientifique du Groupe EIER-ETSHER et. le1er Forum de Recherche du CREPA. Trois allocutionsont été présentées lors de cette cérémonie par leDirecteur Générale du groupe EIERETSIIER, leDirecteur Général du CREPA et enfin le Ministre del'environnement et du cadre de vie assurant l'intérim duMinistre d'état. Ministre de l'agriculture, del'hydraulique et des ressources halieutiques, fous lesdiscours et les communications de cette journée sonlréférées aux actes du groupe EIER/ETSHER.

Le forum du réseau CREPA, tenu du 7 au 10 décembre2004, avec cinq (5) sessions ouvertes non seulementaux chercheurs du réseau mais aussi à d'autresintervenants extérieurs au réseau, un panel dediscussion sur le défi d'atteindre les OMD et larestitution générale de la recherche au sein du réseau oùles différentes équipes de recherche ont présenté leursrésultats.

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Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

2 Le Forum du réseau CrêpaLe Forum a démarré avec le mot de bienvenue du DirecteurGénéral du CREPA qui a remercié les chercheurs du réseauCREPA et les partenaires qui ont bien voulu accepter departager les résultats de leurs travaux. 1.1 a rappelé que ceForum est un atelier du donner et du recevoir qui. connaîtradeux parties : une partie relative à la présentation descommunication ayant trait aux thèmes de recherchedéveloppé par le réseau Crêpa et ouverte à tous lesparticipants et une deuxième partie consacréeessentiellement à la restitution des travaux de rechercheeffectués par le CREPA depuis 2002. Les débats doiventpermettre d'enrichir les réflexions et les travaux menés.

Juste avant le commencement de la première session,Dr Amah Klutsé, chargé de la recherche au CREPA Siège,a présenté le programme du forum aux participants.Ensuite, il a fait une communication sur le thème : « Larecherche-action au sein du réseau CRKPA : vers unrenforcement des capacités des acteurs, la promotion dudéveloppement durable et la lutte contre la pauvreté ».Celle-ci a permis de montrer comment la recherche-actionpeut renforcer les trois piliers de la stratégie du CREPA àsavoir les approches participatives, les technologiesappropriées et les mécanismes de financement endogène àtravers des projets pilotes et de démonstration.

• Le CREPA jusqu'à maintenant a développé des thèmesde recherche sur :

les systèmes de financement(MICROFIN) dans huit pays ;

décentralisés

les réseaux d'égout de faible diamètre (REFAID) danstrois pays (Burkina Faso, Mali et Togo) ;

la gestion des boues de vidange (PROGEBOUE) dansquatre pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire,Sénégal) ;

les perceptions et canaux de communication dansl'Approvisionnement en Eau Potable, l'Hygiène etl'Assainissement (AEPF1A) dans cinq pays (Bénin,Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Sénégal et Togo) ;

l'approche Genre dans l'AEPll A dans cinq pays (Bénin,Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal);

l'Assainissement Écologique (ECOSAN) dans septpays (Bénin. Burkina Faso, Côte d'ivoire, Guinée-Conakry, Mali, Sénégal, Togo) ;

le Programme d'Appui aux Collectivités Locales (PACOL)dans l'ensemble des pays opérationnels du réseau CREPAen plus des innovations technologiques.

Ces différents programmes tirent leurs forces de l'approchede mise en œuvre (Approche CREPA), l'originalité de cesthèmes qui traitent des problématiques d'actualité etrépondent aux préoccupations et besoins des populations,la diversité des contextes d'études, la mise en place deréseaux thématiques d'experts, le renforcement descapacités des membres du réseau en matière de rechercheet l'existence de bases des données et des canaux dediffusion des résultats de la recherche.

Somme toute, les points à renforcer portent sur iavalorisation et la diffusion des acquis de la recherche, lesprojets non intégrateurs à cause de la faiblesse des moyensfinanciers, la communication et l'échange des résultats dela recherche au sein du réseau CRHPA et la stratégied'appropriation des acquis de la recherche. Dans lesperspectives, le CREPA compte ajouter la recherche sur levolet Eau aux programmes existants.

2.1 Stratégies de promotion del'hygiène et l'assainissementperceptions socioculturelles, équité degenre et lutte contre la pauvreté

La première session a été présidée par madame ChristineDasnoy (Université de Liège, Belgique) et monsieurPhilip Langley (CEDA, Bénin).

Cette session a commencé avec la présentation de MrAhossi Brou (Université Abobo-Adjainc) qui a décrit lechangement de comportement et de perception de lapopulation du village de Petit Badien, au sud de la Côted'Ivoire où le CN CREPA-Cl a mis en place, dans le cadredu projet Ecosan, des essais agronomiques avec commesource de fertilisation l'urine humaine collectée dans desurinoirs publics construits dans le village. Par cetteapproche, le CREPA CI s'est d'abord focalisé sur les urineset leurs effets fertilisants très visibles contribuant ainsi àdémystifier les excrétas humains et motiver le public àutiliser des ouvrages Ecosan. L'étude montre que parmi 75personnes étiquetées, 65% acceptent l'urine et 77%

Figure i. Au stade de construction Figure 2. Ouvrage terminéConstruction de toilette à double fasse et deviation d'urine au centre de démonstration à Tepoztldn, Mexique.

Photo : Anne Delmaire

acceptent les fèces comme fertilisant, 62% ont déjà visitéle champ expérimental et 90% souhaiteraient voir aboutirles résultats des essais agronomiques. En ce qui concernel'utilisation des urinoirs publics, si pour les hommes, il estaisé d'utiliser les urinoirs installés, les femmes ont relevéleur inadéquation. A cet effet, un type d'urinoir adapté auxfemmes a été installé au niveau des ménages. Les résultatsdes essais agronomiques ont été un atout essentiel dansl'acceptabilité du concept Hcosan.

Mme Anne Delmaire de l'ONG SARAR au Mexique aprésenté une communication sur le thème « TepozFco anurban ecological sanitation pilot project ». Elle travailleavec une équipe de spécialistes sur la gestion de l'eau, lasociologie, l'agro écologie urbaine, l'ingénierieécologique, l'étude biologique du compost, l'éducationcommunautaire, la communication et le multimédia. Elle adonné un aperçu de leur projet sur l'assainissementécologique dans la ville de Tepoztlàn. L'emplacement dubureau avec une site de démonstration sur l'assainissementécologique combinée au marketing ont conduit à une fortedemande des citoyens qui veulent construire des ouvragesKcosan chez eux par leurs propres moyens dans la ville deTepoztlàn. Ce projet a permis de donner une crédibilitésignificative à l'assainissement écologique.

Mr Alexis Babylas Tobada du CRFPA-Bénin a décritcomment une situation hygiéniquement défavorable enmilieu scolaire peut être améliorée avec l'assainissement

écologique. Selon l'Enquête Démographique et de Santé(HDS-11) réalisée en 2001, seulement 4% des ménagesbéninois adoptent la pratique systématique du lavage desmains après utilisation des toilettes et avant les repas. Uneétude menée par la Direction de l'Enseignement Primairedu Ministère de l'Education Primaire et Secondaire amontré que le taux de couverture en latrines dans les écolesprimaires est de 44% sur la base d'une latrine pour 50élèves (normes de l'OMS). La construction des latrinesEcosan en milieu scolaire avec la sensibilisation par desanimateurs endogènes a induit non seulement unenvironnement salubre, mais aussi une possibilité de menerdes activités agricoles en vue de faire face à certainesdépenses liées à leur fonctionnement. Les enfants peuventen conséquence servir de canal de transmission desinformations vers leurs familles.

Mme Rachel Hampshire de l'ONG Helen KellerInternational (I1K.I), Burkina Faso a fait une présentationsur le trachome sous le thème : « Face washing andenvironmental hygiene in the battle against trachoma andpoverty- a school health project in Burkina Faso ». Cettemaladie des yeux qui touche trois fois plus les femmes queles hommes est. aggravée par le manque d'eau potable etd'hygiène et l'exposition d'infections. Elle aboutit à unhandicap visuel empêchant le malade de travailler. Leprojet de IIKI à Fada N'Gourma au Burkina Faso sefocalise sur le traitement antibiotique pour l'infectionactive, le nettoyage du visage et l'accès à l'eau propre pour

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

la prévention. Des leçons sur le trachome sont intégrées en: milieu scolaire (CM1, CM2 et CM31 ) et les écoles sont

fourmes en équipement d'hygiène par l'ONG. Ce projet apermis à la plupart des élèves d'avoir des connaissancescorrectes sur la maladie. Le lavage du visage est égalementpratiqué à l'école permettant ainsi aux élèves detransmettre le message sur le trachome aux membres deleur communauté.

Mr Daouda Nîang du CREPA-Sénégal a décrit la. démarche du volet socioculturel du projet de recherche sur

l'assainissement écologique au Sénégal. Les sites choisissont la zone péri-urbaine de Keur Saïb Ndoye (Thiès), et levillage rural de Mbèye. Les travaux de recherchesociologique se sont déroulés en trois étapes : l'étude dumilieu, l'organisation de la population et l'évaluation duprocessus. Les points sur lesquels les investigations ontporté sont : le milieu d'intervention en tant que système,les perceptions, les réactions et le niveau de réceptivité despopulations par rapport à l'assainissement écologique, laprise en compte des éléments socioculturels dans laconception technique des latrines Ecosan, les stratégies de

: changement social et les processus organisationnels pour la' mise en œuvre. Le processus participatif a conduit à la

construction des latrines avec déviation d'urine et deuxfosses humides qui reçoivent les fécès et l'eau de nettoyageanal. Les populations concernées sont favorables ausystème Ecosan, mais leurs préoccupations concernent lesaspects économiques plus que les aspects socioculturels.

Mr Patrick Bracken de la GTZ, a fait une présentationgénérale des systèmes Ecosan existant dans le monde, lesconcepts et les stratégies. Les problèmes liés à la

! dégradation des eaux et des terres, à l'insuffisance de; l'hygiène nécessitent une approche holistique en matière! d'assainissement. Quatre exemples ont été présentés : le

premier système des toilettes publiques type vacuumsinstallé en Afrique au Botswana ; un système de fermeture.des cycles des nutriments et de l'eau dans un quartier de

; Lesotho qui comprend un réseau d'égout de faible• diamètre, des installations de biogaz, des ouvrages de

filtration des eaux usées, un jardin maraîcher et un verger ;le développement participatif des systèmes Ecosan enNamibie ; le système de recyclage des eaux jaunes, griseset brunes prévu pour un immeuble de la GTZ enAllemagne. Les exemples présentés correspondent àplusieurs niveaux de standing. Cependant, il reste àintégrer l'approche recyclage dans le planning urbain, àadapter les législations et normes en vigueur et à trouverdes investissements en vue de la réalisation à grande

! échelle.

Mr Cyrille Amegnran du CREPA Siège, a fait uneprésentation sur l'organisation communautaire de la

gestion des déchets à Ouagadougou, Burkina Faso. Depuis"Î992, le CREPA a identifié des associations, ONG et (ilH'pour mettre en place un système de collecte des déchetssolides à travers un processus participatif, impliquant aussiles autorités. Les subventions de base considérées commedes prêts remboursables ont facilité l'appropriation duprojet. Le renforcement des capacités a aussi été un facteurimportant qui a amené des femmes illettrées en majorité àconduire de façon autonome des projets durables.

Mme Ida Sylvie Ouandaogo du CREPA Burkina a clôturéla première session avec une présentation sur le processusde choix et adaptation des technologies Ecosan - projectpilote de Saaba. Celle-ci porte sur la conception etl'amélioration selon les appréciations de la population destoilettes Ecosan. Elle constate que l'étude du milieuconstitue un préalable important à l'introduction denouvelles technologies dans le domaine del'assainissement, en ce sens que c'est l'exploitation desinformations recueillies sur les pratiques et habitudes despopulations qui permet, de concevoir des modèles adaptés,mais, le suivi s'avère être une activité capitale, car c'est aucours de ce suivi que les appréciations des populations surles ouvrages seront recueillies, ce qui permettra d'apporterles améliorations nécessaires.

2.2 Financement du secteur de l'eau etde l'assainissement : initiatives locales,partenariat public-privé

La deuxième session a été présidée par Mr Samuel M.Wambua (NETWAS, Kenya) et Mme ( atarina Fonscca(IRC, Pays-Bas). Six présentations ont été faites au coursde celle session.

Mr Evariste Kouassi Komlan du CREPA Siège a ouvertla session par un exposé sur la réforme du secteur de l'eauet le recouvrement des coûts. 11 a montré que lesinvestissements laits sur le secteur de l'eau dans lesmilieux urbain et rural restent insuffisants et se dégradentau fur et à mesure à cause de la faiblesse de la maintenanceet le manque de renouvellement. Cependant, dans l'optiquede fournir des services d'eau potable et d'assainissementdurable, le recouvrement des coûts est une question clcequi nécessite une réforme du secteur. Le recouvrement

"total des coûts peut comprendre les investissementsinitiaux, le fonctionnement et la maintenance de base, leremplacement et la réhabilitation, les systèmes de gestionsdes eaux noires et grises, mais le recouvrement peut aussiêtre partiel. H conclut qu'il est toujours nécessaire detrouver des mécanismes financiers et technologiquesgarantissant l'accès aux services d'eau potable despopulations à faibles revenus.

( Ours movens' Groupements d'intérêt économique

Financement du senteur de l'eau et de l'assainissement

Dr Théophile Gnagne du CREPA Côte d'Ivoire a présentéune communication sur les « Stratégies d' abonnement desménages pauvres au réseau d'eau potable ». H a soulevé lefail que les personnes défavorisées qui n'ont pas accès auréseau publie d'eau potable payent plus pour une eau plusexposée aux risques sanitaires que les « riches » qui payentpour une eau sécurisée. Un projet a été conduit dans troisquartiers des ménages à faibles revenus pour étudiercomment les pauvres pourraient bénéficier des avantagesdu réseau public. La stratégie utilisée estl'accompagnement dans le processus pour leur accorderdes facilités de payement et les sensibiliser à l'épargne et àl'économie d'eau.

Figure 3. Branchements multiples d'eau à Kombissiri auBurkina Fasn. Photo : KouassiMr Denis Dakouré du programme VREO' , Bobo-Dioulasso, a l'ait une présentation sur une « Etudecomparée des recouvrements des coûts dans 3 modes degestion des systèmes d'AEPS' au Burkina Faso ». Il a étéconstaté que le recouvrement des coûts est atteintseulement si le tarif est établi par référence au coûtéconomique de développement, si le tarif assure uneexploitation et développement des infrastructures,s'il permet une adaptation aux revenus des usagers et si lerevenu couvre les charges d'entretien, le service de la detteainsi q'une part raisonnable des investissements dedéveloppement.

' Valorisation des ressources en eau de l'ouest1 AHP Alimentation en eau potable' Organisation de développement néerlandais.

8

Mr Sandao Issoufou du CREPA Niger a présenté unenouvelle technique de captage d'eau pour apporter dessolutions aux problèmes d'ensablement des puits cimentés.Une capitalisation des systèmes existants a été faite et aabouti à l'expérimentation de la crépine BPS (buse enbéton polyester silice, fond conique, buse en béton arme de4 cm d'épaisseur), adaptée aux conditions nigériennes encollaboration avec la société française FOREM. Unprotocole a été élaboré pour la réalisation des élémentsconstitutifs et la mise en œuvre du nouveau captage. Lescoûts comparatifs de fabrication des éléments et de mise enœuvre du procédé sont fixés et les incidences économiquesde la nouvelle technique, à long terme (10 ans) sontévaluées.

Mme Johana Maria Hoogervoorst de l'organisationSNV^ Bénin a présenté l'étude sur les conséquences pourles femmes de l'implantation d'un puits en milieu rural. lisont constaté que le temps consacre à la corvée d'eau adiminué de 2,5 heures par jour à 30 minutes par jour. Cegain de temps était attendu pour être utilisé à des activitésgénératrices de revenus selon le vouloir des femmes. Mais,il a été constaté que ce gain de temps n'était pas géré par la-femme, mais par l'homme, qui profite de ce temps enconfiant à la femme d'autres tâches, notamment les travauxchampêtres. En général les hommes sont conscients que lesfemmes ont plus de tâches qu'eux et qu'elles sonteffectivement surchargées. Les études ont permis de créerune ouverture auprès de la population pour une discussionet un échange sur la division des tâches entre femmes ethommes.

Mr Christophe Le Jallé du Programme Solidarité Eau(pS-Fau) a donné un point de vue sur le financement dusecteur de l'assainissement urbain. Le processusd'assainissement est vue comme une chaîne de troismaillons : l'accès à l'assainissement chez l'habitant,l'évacuation des eaux usées/excréta hors du quartier etl'épuration des produits évacués. Le financement dupremier maillon peut être assuré à partir du principepollueur payeur, par exemple une redevanceassainissement sur l'eau potable, qui peut subventionnerl'installation au niveau ménage. Pour le deuxième maillonle consentement et la capacité à payer, même chez lespauvres, peut être utilisé. Pour le troisième maillon unemobilisation de l'aide internationale pour assurerl'épuration. L'auteur a également souligner que laplanification stratégique concertée de l'assainissementurbain devra tenir compte : des pouvoirs publics à l'écoute,porteurs d'une vision globale prospective à l'échelle de laville; un secteur privé rassuré qui déploie ses initiatives debiens et services aux habitants; des habitants écoutés,capables de mobiliser des capacités à payer ces biens etservices; des aides internationales réconfortées pours'investir aux côtés des efforts financiers locaux.

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Rapport de Forum tie la Recherche au Sein du Réseau CREPA

2.3 Techniques de gestion des eauxusées et des excrétas

La troisième session a été présidée par Mr (Jucladiu Cissé(Centre Suisse de Recherche Scientifique, Côte d'Ivoire) etMr Doulayc Koné (HAWAG-SANDEC, Suisse). Neufexposés ont été présentes pour cette session.

Mr Ooulave Koné a commencé la session par un exposésur « Evaluation des réseaux d'égout à faible diamètre clansdes quartiers défavorisés » qui rend compte du projetRéseau d'égout à faible diamètre (REPAID). Ce projet sertà résoudre le problème des eaux usées des rues qui érodentet ne sont pas hygiéniques. Ces eaux usées favorisent aussila reproduction des mouches et moustiques. Le système estcompose d'un lavoir, d'un regard qui reçoit l'eau dedouche et de iavoir de la concession, d'un regard filtrant auniveau de la rue/quartier, de tuyauterie (diamètre 100mm), et d'un ouvrage de traitement des eaux avant le rejet.Le financement est fait sur la base d'une cotisationmensuelle des bénéficiaires en trois ans. L'effet estimmédiat, mais entravé par l'absence de raccordement desconcessions. Même si ce système présente de nombreuxatouts, le REPAID reste très sensible aux erreurs deconception et: aux négligences d'entretien. Desaméliorations sont aussi nécessaires pour ne pas déplacer leproblème à l'embouchure du tuyau.

I.

Figure 4. La génération et collecte des eaux usées

Mi Sebastien Dohou (Université Abomey-Calavi, Bénin)a présenté le processus ZHR1 - Zero Emission ResearchInitiative - à travers le thème : « Zeri process : an integratedresearch initiative for limiting water pollution in thetropical africa » où les résidus agricoles, d'aquacultures etdes latrines, riches en nutriments, sont récupérés dans laproduction des engrais, du biogaz et du fourrage bétail,l'enrichissement du compost, la fertilisation du sol. Lajacinthe d:eau, plante considérée comme un problèmenuisible aux eaux naturelles est. une ressource dans leprocessus ZCRI.

Mr P. Blunier (EPFL* , Suisse) fait partie de l'équipe deEPFL et CREPA et son étude porte sur le taux deproduction des boues de vidange (BV) et des méthodespour les quantifier. La quantification des BV estindispensable pour améliorer la planification du secteur del'assainissement mais également pour traduire la filière degestion des BV en un marché attractif pour le secteur privé.Quatre méthodes sont testées : les productions spécifiques,la demande en vidange mécanique, les caractéristiques desouvrages d'assainissement, les données comptables desvidangeurs. L'utilisation des productions spécifiquesétablies dans la littérature pour la planification etl'amélioration de la gestion des BV n'a pas été trouvéesuffisante. Les résultats obtenus avec les autres métb dessont considérés prometteurs niais une consolidation desdonnées collectées est nécessaire. L'application de cesméthodes de quantification à un plus grand nombre de caspourrait permettre d'établir des valeurs de productionsspécifiques plus pertinentes dans un contexte donné.

Mr Seydou Niang (ISRA7 ) a abordé !a question de la miseen place des systèmes d'assainissement durables dans lespays en voie de développement. Le choix du système estdéterminé par plusieurs facteurs, tels que le cadre législatifet institutionnel, les fonds disponibles, les facteursculturels et communautaires, la disponibilité et lescaractéristique des terres et eau. Le système choisi pourYoff Senghor au Sénégal comprend : L'équipement pour lepré-traitement (430 USD), le réseau à faible diamètre, lafosse septique pour les traitements primaire et secondaire(1550 USD/10 ménages), les lagunes de filtration pour letraitement tertiaire (7000 USD au total). La volonté à payerétait 1,35 USD (revenu moyen). 2,7 USD (revenu élevé) et0 USD (revenu faible) par semaine. Le système au total aobtenu une réduction de 93 % DBO5, 99% MST, 70%DCO et plus de 99 % de coliformes fécaux. Les bactériesrestantes n'atteignent pas la recommandation de OMS pour

Techniques de gestion des eaux usées et des excrétas

l'irrigation des légumes à consommer frais. Ce systèmeconsidéré efficace est à améliorer car les concentrationsdes elements sont élevées par rapport aux pays développés.

Mr Ko H! Félix Konaii du CREPA Côte d'Ivoire a fait uneprésentation sur une étude, qui a permis de l'aire l'état deslieux de la pollution du système fluvio-lagunaire Bia-Aby-Tanoé et d'évaluer la biodiversité de l'ichtyofaune et lasanié écologique des hydrosystèmes. La rivière Tanoé estplus riche en poissons (27 espèces) que les rivières Ehania(21 espèces) cl Sournié (17 espèces). Par ailleurs, lesrésultats montrent une baisse de la richesse spécifique(Tanoé) sur la période 1988-2001. 164 taxonsphytoplanct.oniques ont été identifiés. Cette étude apparaîtcomme la toute première à dresser une liste des poissons etdu phytoplancton des rivières Tanoé, Ehania et Soumié quireçoivent les eaux issues de lessivage des sols agricoles etqui sont eutrophiques.

Mr Karim Savadogo (CREPA Siège, Burkina Faso) a faitune communication sur le « Processus d'amélioration desprototypes de latrine Ecosan : projet pilote de Sabtenga ».Il a expliqué l'évolution des latrines Ecosan construites surle site rural de Sabtenga au Burkina Faso, depuis laconstruction du premier ouvrage en décembre 2001.Soixante ouvrages au total ont été construits en troisgénérations, et les nouvelles générations sont amélioréesen tenant compte des observations et suggestions faites parles bénéficiaires, la population, les maçons locaux, lesanimateurs (trices), les stagiaires, les nombreux visiteurs etles responsables de la recherche. Les changements,concernant la fonctionnalité ont pu diminuer le coût de 88000 à 74 000 FCFA. La promotion, des matériaux locaux,les essais sur la position assise et la revue de lacontribution de la population figurent dans les perspectivesfutures du volet technique.

Mr Patrick Bracken de la GTZ Liibeck. a présenté unecommunication sur « The. use ofsustainability entera forthe selection and comparison of sanitation systems ». Cetravail est fait par un comité international sur des critèrespour l'évaluation de la durabilité d'un systèmed'assainissement. Le but est de pouvoir comparerdifférents systèmes en regardant la prestation et nonseulement la technologie, de pouvoir influer lesinvestissements pour l'atteinte des ODM vers les solutionsles plus durables et de tout simplement mettre la durabilitésur l'agenda des décideurs, investisseurs et ingénieurs. Lescritères concernés par la santé, l'environnement,l'économie, le socioculturel et le fonctionnement techniquedoivent être adaptés au contexte local.

Mr Doulaye Koné de EPFL SANDHC a fait une

communication sur les « Performances et challenges destechniques de traitement à faible coût (rustiques) des bouesde vidanges ». Il a donné un aperçu sur les méthodes detraitement des boues de vidange adaptées aux pays endéveloppement. Deux tendances principales se dégagent denos jours, les boues de fosses septiques prédominantes etles boues concentrées et biochimiquement instablesprovenant de toilettes non reliées aux égouts ou auxlatrines à fosse unique. Pour le premier groupe : les optionsde pré traitement sont nombreuses : filtres plantés,systèmes de lagunages ou bassins de sédimentation, lits deséchage non plantés. Pour le traitement de finition, il existedes solutions telles que le lagunage à microphytes oumacrophyt.es ou les filtres plantés. Pour le deuxièmegroupe, il manque des systèmes appropriés de traitement àcause de leur forte teneur en ammoniaque. Il est doncnécessaire de trouver des modes de traitement, adaptés à cetype de boues de vidange.

Mr Cyrille Amegnran du CREPA Siège a fait un exposésur les Systèmes des Informations Géographiques (SIG)comme outil pour la planification urbaine et l'ingénieriedans les pays en développement. L'exemple du FadaN'Gourma au Burkina Faso où les problèmes desinondations des parties importantes de la ville sontfréquents a été présenté. Le SIG a été utilisé pour mettre àjour la carte de la ville; relever des caniveaux existants etdes passages préférentiels des eaux de ruissellement et leurreport sur la carte; estimer en vigueur les paramètrestopographiques tels que surface, longueur, périmètre, profiletc. Le SIG est rapide, fiable, d'un bon rapport coût-performance et a pu identifier des causes de l'inondationaccélérée dont l'exploitation urbaine est significative. Lessolutions proposées consistent entre autres à augmenter lenombre d'égouts mais aussi plus régulièrement modeler lasituation hydraulique et hydrologique.

Mr Marcellin Zohoun de l'ONG Plan au Bénin a fait lepoint des activités menées par son organisation sur lapromotion de l'hygiène, de l'assainissement et: de lagestion de poini d'eau. Il a relevé que le volet eau potable,hygiène et assainissement contribuent beaucoup à la luttecontre la pauvreté dans les départements du Mono et duCouffo. Le développemenl des partenariats avec lesstructures étatiques, les secteurs privés et les autresorganisations de la société civile permet d'atteindre lesobjectifs du programme de Plan Bénin.

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Rapport de Forum Je la Recherche au Sein Au Réseau CREPA

2A Recyclage de l'eau et des nutrimentsdans le contexte urbain rural : Aspecthygiène et réutilisation agricole

La quatrième session a été présidée par Professeur YvonneBonzi Coulibiiiy de l'Université de Ouagadougou et DrSidiki Gabriel Dcmbélé de l'uiversité IPRylFRA deKatibougou au Mali. Neuf communications ont étéprésentées à cette session.

Dr Sidiki Gabriel Detnbélé de a ouvert la session par un. exposé sur l'assainissement écologique et la productivité

des sols. 11 a fait une comparaison entre les excrétashumains et les fumiers de bétail. II a soulevé que la valeurfertilisante reste tributaire de multiples facteurs, parmilesquels le mode et la durée de traitement qui sont les plusdéterminants. L'effeetivité agronomique et économique decette valeur fertilisante requiert la considération desquestions fondamentales sensibles de la fertilisation.L'effet de l'application systématique de différentes sourcesde nutriments végétaux sur les propriétés chimiques etbiologiques du sol a été développé.

Mr Bernard Comoé du CREPA Côte d'Ivoire a exposé lesrésultats d'une étude faite sur la « Valorisation de l'urinehumaine sur la culture de manioc au sud de la Côted'Ivoire », II a rappelé que le manioc souffre en Côted'Ivoire d'une diminution de la productivité pour desraisons de forte croissance démographique, la pressionfoncière exercée sur les terres, l'amenuisement des tempsde jachère. Pour l'étude, deux variétés de manioc, unelocale et une améliorée, ont subi une combinaison de troistraitements : le témoin, l'engrais chimique et l'urinecollectée au niveau du village Petit-Badien. Pour cetteétude, les sols, les urines et les cultures ont été analysés.Les résultats ont. montré que l'urine améliore le rendementen racines tubérisées du manioc. Elle favorise une foliationimportante et une persistance du couvert végétal. Ainsi,elle constituerait une ressource fertilisante à promouvoirpour améliorer les productions et accroître le revenu despaysans. Cependant, il est nécessaire de suivre le temps deminéralisation des éléments nutritifs de l'urine afin dedéterminer la période d'application et l'impact de l'urinesur les propriétés du sol et la qualité du manioc sous forme« d'attiéké* ».

Mr A. Adou Rahim Alimi de TITRA* à Lomé a exposé lesrésultats des études agronomiques du CKhPA Togo sur les «Effets d'apport d'urines hvyjénisées sur la production descultures de laitue et chou pomme sur terre de Barre ». Celles-ci ont été faites à la station agropédologique de l'RSA (UI,)"'

. Les deux cultures ont reçu respectivement 5 à 6 traitements.Le témoin, la fumure minérale vulgarisée (FMV), trois dosesdifférentes d'urine humaine ont été appliques pour la laitue,et un traitement complémentaire à base de phosphorepotassium pour le chou. Les variables mesurées sont le tauxde reprise des plants, le taux de couverture du sol et lerendement. Les résultats ont pu confirmer l'aptitude etl'efficacité agronomiques des urines humaines hygiéniséessur les deux cultures. L'efficacité agronomique des urinesétait comparable aux engrais minéraux et les réponses descultures aux applications d'urines étaient dépendantes desniveaux d'application des urines. La dose recommandablcd'urines hygiénisées pour les deux cultures est q/2, quicorrespond à la moitié du besoin d'azote calculé pour unengrais chimique. Après une saison d'essai, il n'y a pas eu demodifications de propriétés physico-chimiques des sols duesaux applications d'urines hygiénisées.

Dr Moussa Bonzi (INHRA", Burkina Faso) a présenté lesrésultats des essais agronomiques du Crêpa Burkina sur les« Techniques d'utilisation des urines humaines commeengrais azoté pour les cultures maraîchères ». Cestechniques d'application d'urines aux plantes avec desarrosoirs ont donné des résultats de recherche agronomiquedans la zone périurbaine de Saaba à Ouagadougou,Burkina Faso sur l'aubergine, le gombo et la tomate. Lestravaux des champs ont été fait par des maraîchers locauxqui ont activement participé au projet. Après le calcul dubesoin d'azote, la capacité de l'arrosoir (quantité d'urine)est calibrée en fonction du nombre de poquets. Avantl'application, un binage du sol est fait. La dose d'urine estapportée de façon uniforme à tous les plants (poquets)concernés et immédiatement suivi par la même quantitéd'eau apportée de la môme manière à tous les plants. Pourun dispositif goutte à goutte, la même concentration estutilisée, 100 % de dilution. Le risque de brûler les plantesétant important, il est indiqué de respecter cette techniqueet l'appliquer que sur les plantes qui ont définitivement,repris. Les résultats obtenus avec l'urine montrent unefructification plus prolongée (mais moins en quantité parrapport à la FMV) qui donne une meilleure gestion desstocks et stabilisation des prix sur le marché.

Mme Fatoumata Bocoum (CRHPA siège, Burkina Faso) aprésenté les résultats des essais agronomiques menés dansle village de Sabtenga au Burkina Faso sur une variétéaméliorée de Sorgho, dénommée « SARIASO 14 ». Laculture a reçu six (6) traitements différents : le témoin; lephosphore/potassium (PK); le phosphore/potassium (PK) +trois niveaux différents d'urines humaines hygiéniséescollectées au village (q, q/2, q+q/2) et la fumure minéralevulgarisée (Irnv). Les paramètres mesurés sont : le taux delevée, la hauteur des plantes, le diamètre des tiges, la taille

" L'attické est un cous-cous à base de Manioc." Insliiul Togolais de Recherche Agioiiomique|:: Lcole Supérieur d'Ayronomie de l'Université de Lomé11 Le programme de l'eau et l'assainissement de la banque mondiale

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Recyclage de l'eau et des nutriments dans le contexte urbain rural

de la panicule, le rendement et la sévérité des maladies.L'analyse des résultats montre que les traitements avecl'urine donnent des résultats positifs et compétitifs à lafumure minérale vulgarisée en termes de croissancevégétative, de développement des piaules et de rendementgrains. Concernant les maladies observées, notamment lamaladie des Bandes de Suie due à Kamilispora soralii etl'Anthracnosc du sorgho dû à Cplletolrichum graminicola.le seuil de sévérité pouvant entraîner des pertes derendement n'a pas été atteint. Par ailleurs, il a été constatéque la sévérité de la maladie des Bandes de Suie a été plusfaible sur les plantes sur lesquelles l'urine a été appliquée.

Mr Youga Niang du CREPA Sénégal a présenté lesrésultats des essais agronomiques menés dans le village deMbèye et à Keur Saïb Ndoye, /one périurbaine de Thiès,sur la tomate variété « NADIR A FI ». L'utilisation del'urine avec le PK a donné encore plus de potentiel derendement. Néanmoins, l'apport d'urine confère à la laitueun meilleur taux de matière sèche. L'apport: précoced'urine avant la reprise des plants repiqués provoque untaux de mortalité significati veinent très important parfoissupérieur à 50 % chez les espèces cultivées. Par contre, sonapport après la reprise annule ce taux de mortalité,augmente la précocité de la floraison et procure unrendement similaire à celui de la fumureminéralevulgarisée. Le taux de sel élevé serait le lacteurdéfavorable pour la plus grande dose d'urine 3q/2.

Dr Kodzo Dogba, a exposé sur « Les risques sanitaires enassainissement écologiques et leur prévention ». 11 a décritles différents organismes qui sont présents dans les excrétashumains et donné quelques conseils pour prévenir lacontamination à savoir : le contenu des losses doit êtremaintenu bien sec ; la cendre doit y être ajoutée après chaquedéfécation a'"., de supprimer les mauvaises odeurs et

Figure 5. Dalle Ecosan avec l'urine stagnant et une boîteà cendre. Photo : Thor-Axel Stenstrom

d'obtenir un pH situé entre 9 et 11 en vue d'accélérer ladestruction des agents pathogènes ; la température dans lafosse doit dépasser 30°C pendant la période d'hygienisationd'un minimum de 6 mois ; les ouvertures prévues pour lesvidanges doivent être fennecs avec des plaques chauffantesou d'une dallette ; les portes et les tuyaux d'aération doiventêtre protégés par des grillages afin d'éviter que les moucheset les cafards n'entrent dans les latrines ; les récipients decollecte ou de stockage d'urine doivent être bien fermés lorsdu remplissage et du stockage ; les manipulateurs desexcrétas doivent être protégés (gants, cache-nez, bottes etinstruments adéquats pour les vidanges et lors desapplications des fertilisants dans la terre). Concernant lesproduits de récolte, il faut les laver convenablement avant laconsommation et éviter de les exposer aux animaux,notamment aux mouches et autres insectes et rongeurs.

Dr Amali Klutsé a présenté les résultats d'une étude faitepar le Crêpa siège sur « Le processus d'hygienisation desurines en vue d'une utilisation same en agriculture ».D'après cette étude réalisée dans des conditions aérobie etanaerobic, le temps de disparition des germes est d'unesemaine pour les coliformes fécaux et de quatre semainespour les streptocoques fécaux, quelle que soit la chargebactérienne. Les conditions aérobies n'ont pas influencé lasurvie de ces bactéries, de même que les variations de pH(6 - 9) et la température (25 - 3()°C). Par contre, l'aérobiefavorise la perte d'azote jusqu'à 38 % au bout de quarantecinq jours de stockage. ;<i

Les résultats obtenus ci-dessus ont été confirmés par uneétude faite au Togo et présentée par Yaouvi Ameyapoh, del'université de Lomé sur « L'hygiénisation des urineshumaines en vue de leur utilisation en agriculture ». Lesrésultats obtenus révèlent que les urines recueillies sontstériles dans la majorité des cas. Les volumes de 25 L à 50Ld'urines contaminées par introduction de germespathogènes (Escherichia coli M50, Staphylococcus aureusM1278, Glostridiun sullito-réducteurs, Candida albicans etSalmonella sp.) et les kystes de parasite (Entamoebahistolytica) sont hygiénisés dans une période qui n'excèdepas 21 jours. Le taux d'hygienisation varie en fonction duvolume d'urine mis en essai et des germes contaminants. Ilest de 99,8 % pour Escherichia coli et 62,3% pour Candidaalbicans dans un délai de 48h et un volume de 25L. Lesrésultats des analyses chimiques montrent que la perte enazote de ces urines après un mois est en moyenne de 21 %pour les bidons ouverts, mais elle est presque nulle pour lesbidons fermés. Les urines collectées dans des bidons de 25à 50 litres et conservées à la température ambiante pendant.30 jours peuvent être manipulées sans aucun risqued'infection.

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Reseau CREPA

2.5 Partenaires dans les secteurs

Dans la cinquième session, présidée par )e DirecteurGénéral du CREPA, monsieur Cheick Tidiane Tamtia etmadame Koura Bassolet, certains partenaires du CREPAont eu l'occasion de présenter leurs travaux et structure.

Mr Evariste Knuassi-Komlan a ouvert la session par unexposé sur la nature d'un partenariat, ses fonctions et sesobjectifs. Un partenariat réussi se caractérise par ladefinition claire des buts, des objectives, des stratégies etdes rôles du leader et des autres parties prenantes. Il y a unebonne compréhension et un respect du travail desdifférentes parties. Les buts et les objectifs du partenariatsont parties intégrantes des travaux des diverses parties. Ladurabilité du partenariat est basée sur (1) une bonnecommunication avec des réunions effectives et efficientesqui assurent le suivi et l'évaluation visant undéveloppement de résultats rapides, et (2) l'existence d'unestratégie pour le renforcement et l'évolution de la coalition.

Dr Arno Rosemarin et Mme Cecilia Ruben, du StockholmEnvironment Institute (SHI) en charge de EcoSanRes : leprogramme de la coopération suédoise de la recherche surl'assainissement écologique, dont le projet Hcosan CREPA

Figure 6. Section d'immeuble de système d'assainissement defèces sèches et déviation d'urine, prévue pour l'Ecovilleen District Dong Sheng, Chine. Image : Courtesy of pro-gramme EcoSanRes

fait partie. Dr Rosemarin a lait une présentation du projetpilote conduit au nord de la Chine où une véritable « Eco-ville » sera construite jusqu'à 2007. La ville sera constituéedes immeubles de 4 étages hébergeant 2000 ménages ayantdes systèmes d'assainissement secs de collecte ethygienisation d'urines et de fèces. L'eau grise seracollectée, traitée de même que les ordures ménagères quiseront compostées. Tous seront recyclés dans une « Eco-ferme » pour démonstration et production des produitsutiles. Les déchets solides sont séparés et recyclés. Lefinancement est fait par les ménages, le secteur privé, lamunicipalité et la coopération suédoise, chacun seraresponsable de son domaine d'intérêt et compétences.Cette solution, en milieu urbain et à un faible niveau del'assainissement, peut être comparée avec la situation duSahel car le climat des deux sites est semi-aride avec delongue période de températures extrêmes.Mme Ruben a continué l'exposé sur EcoSanRes. Elle adonné une vue de ce réseau de projets pilotes avec leschercheurs et les experts sur l'assainissement écologiquedont les composantes sont : le réseautage et ledéveloppement des politiques au niveau global, lerenforcement des capacités, la formation et la prise deconscience, le développement des méthodes, des études etde l'évaluation, l'exécution des projets pilotes surtout dansles milieux urbain et péri-urbain. Elle a aussi donné unaperçu sur les principes de l'assainissement durable, sur lafermeture des circuits de l'eau, des nutriments et desmatières organiques et a décrit la durabilité en termesd'économie et d'égalité humaine. Finalement elle a citéquelques exemples de systèmes existants dans le monde,les publications, les formations et autres servicesdisponibles au sein de EcoSanRes.

Mi Dam Nanfan Mogbanté de Global WaterPartnership/West African Water Partnership(GWP/WAWP), Burkina Faso, a fait la présentation de ceréseau qui s'implique dans la promotion de la gestionintégrée des ressource en eau (GIRE) en Afrique del'Ouest. Le (JWP a pour objectifs d'appuyerrétablissement de partenariats et le processus de dialogueentre les partenaires, de tonner des alliances stratégiquespour des actions au niveau régional, de promouvoir debonnes pratiques, de renforcer les capacités et créer desplaies-formes pour la GIRH. Les défis dans le domaine dela GIRH consistent à créer un environnement de gestionéconomique, socioculturel et politique favorables,réformer les rôles institutionnels, renforcer et mettre enplace les instruments nécessaires pour la gestion. Parexemple : la connaissance et la compréhension deschangements climatiques, l'utilisation des ressources enterre et en eau et la durabilité des investissements.Plusieurs initiatives dans le secteur ont déjà été prises auxniveaux international et régional ; celles-ci ont pu faciliterle travail du GWP en établissant des structures partenairessur des bassins versants, le renforcement des capacités dela GIRE, le dialogue sur l'eau et les changements

Panel de discussion

climatiques et le développement des études de cas, lesguides et manuels et la « Boîte à outils du GWP », lacollection des expériences pour agresser les défis ci-dessusmentionnés.

Dr (luélaclio Cissé du Centre Suisse de RechercheScientifique (CSRS) en Côte d'Ivoire a présenté lestravaux tic recherche en partenariat Nord-Sud dans iesdomaines du militai naturel et !a biodiversité, !a sécuritéalimentaire et la nutrition, les parasitoses humaines etanimales et l'environnement urbain. Les programmes derecherche du CSRS sont conduits à long et court termesdans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest avec de-nombreux partenaires en Suisse et dans la sous-région.Deux grands programmes de recherche sont actuellementen cours et occupent 13 étudiants en PhD, dont 8 dans ledomaine de l'eau et l'assainissement. Les principalesthématiques de la recherche sont. : la gestion des déchetssolides et liquides, la gestion des boues de vidange,l'agriculture urbaine, le traitement des eaux usées, lecompostage, les liens entre environnement et santé, lespollutions lacunaires et les gîtes larvaires.

Mr Samuel M. Wainbua, Directeur Exécutif deNETWAS, l'organisation sœur du CREPA en Afrique del'est (Kenya), a présenté le réseau « Streams of Knowledge» dont le CREPA, le NETWAS de même que plusieursautres organisations en Amérique du sud, en Asie et enEurope font partie. La mission de ce réseau est demobiliser une masse critique des organisations focaliséessur l'eau et l'assainissement qui va accélérer lesaméliorations équitables dans l'eau et l'assainissement. Lebut est de faciliter pour tous, les pauvres en particulier,l'accès à l'eau potable et. l'assainissement de base. Leréseau travaille à travers le renforcement des capacités et lacréation de partenariats pour l'atteinte des objectifs dedéveloppement du millénaire où le secteur de l'eau etl'assainissement touche à huit sur les quinze objectifsconcernant la réduction de la pauvreté, l'équité genre, lasanté maternelle et infantile, le VIT1-S1DA et lespartenariats globaux en plus de la sauvegarde del'environnement. Pour atteindre ces objectifs, il estessentiel de promouvoir une synergie de l'action globale etl'action locale ainsi que la base de connaissance.

2.6 Panel de discussion

Le panel de discussion était placé sous le thème« Comment atteindre les objectifs du millénaire : stratégieset actions » pour l'eau et l'assainissement. Il a été animépar Sansan Kainbou cl Pascal Tliiombiano, journalistesà la Radio Télévision nationale du Burkina Faso. Lasession a été introduite par un exposé de Mr OusseynouDiop du WSP à Dakar qui a relevé les piliers de lastratégie pour atteindre les OMD. particulièrement"accessibilité pour les populations pauvres, l'engagement

'• OlVicc National de ]'l.:.:m ci l'Assainissement du Burkina l;asol! Stockholm Environment lnst

politique et. l'appropriation par chaque pays et les acteurslocaux, ie renforcement des capacités et des réformesinstitutionnelles afin de répondre aux besoins et demandesdes usagers. Concernant l'aspect financier il a mis l'accentsur la recherche du financement public qui doit servir àmobiliser d'autres ressources, une coordination entrebailleurs de fonds et l'assurance d'une maintenance à longterme des ouvrages. L'atteinte des objectifs sur l'eau etl'assainissement aura un impact positif sur les 6 autresobjectifs opérationnels, notamment ia santé et la pauvreté.

11 a souligné que la feuille de route comporte un bilan de lasituation et des ressources, ce qui demande des données debase faibles et une consultation nationale pour fixer desobjectifs réalistes (dont des objectifs intermédiaires),décider la stratégie et clarifier les relations entrepartenaires. Aussi, un plan d'action comprenantrengagement des partenaires financiers sera fixé jusqu'à lamise en oeuvre et ie suivi et l'évaluation.

Après la présentation, le panel de discussion constitué enplus de Mi Diop Ousseynou, de Mr Lamine Kouyaté,Directeur Général de l'ONEA1- , Mr Yéroioio Malle,représentant de Water-Aid, Burkina Faso. de Mr ArnoRosemarin de la SEF' , Suède et de Mr Cheick Tandia,Directeur Général du CREPA, a pris place au podium.

Dans les interventions des cinq membres du panel estrevenue la question de la participation de ia population etles réalités des conditions locales. Il a été souligné que lapopulation, qui en achetant l'eau rembourse lesinvestissements, a le droit d'avoir accès à l'eau potable.Les innovations, les nouvelles idées et les nouveauxacteurs sont importants à prendre en compte afin d'arriverà des solutions viables, adaptées à la situation actuelleéconomiquement, socialement et techniquement faisablespour les populations à faible revenu. Un appel a été lancépar Mr Arno Rosemarin qui, considérant que les modalitésconventionnelles de travailler dans le domaine del'assainissement sont un échec en termes globaux depollution des ressources en eau, a plaidé pour l'abandon del'assainissement porté par l'eau (système de tout à i'égout)car c'est irréalisable pour tous et de ré-insérerl'assainissement dans le domaine de la terre : que la terretraite les excréments humains au lieu que ce soit l'eau.

Les débats ont porté sur différentes questions soulevées parles participants, par exemple : le partenariat public-privé,pas nécessairement impliquant une privatisation, et desdifficultés dans rétablissement des micro-entreprises ; levaleur économique et sociale de l'eau et l'intérêt d'unetarification sociale de l'eau donnant par exemple desavantages aux petits consommateurs ; la positionsecondaire de l'assainissement dans les esprits et iesinstitutions, doit nous amener à réagir afin de promouvoir« l'assainissement et l'eau » au lieu de « l'eau etl'assainissement ».

Rapport Je Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

3 Restitution Générale de la recherche du CREPA par programmeet par pays3,1 Assainissement écologique - 3.1.1 CRÊPA Bénin« Ecosan »

Les besoins en terme d'amélioration de l'assainissementdans les pays d'Afrique sont énormes. Dans ees pays,particulièrement dans les zones rurales, les maladiesd'origine fécale et celles liées à l'insalubrité représententune proportion importante dans les tableaux de mortalité.La mauvaise gestion des excrétas, les pratiques d'hygiènesà risque et aussi la sous information des populations enmatière d'hygiène et d'assainissement sont les principalescauses de cette situation. Ecosan est perçu comme unmoyen qui contribue à résoudre efficacement lesproblèmes d'assainissement, à améliorer la santé despopulations par une évacuation saine des excrétas, àaugmenter la production agricole pour lutter contre lapauvreté.

Le but de cette recherche est de montrer que l'utilisation duconcept Ecosan peut contribuer à améliorer la situation del'assainissement et. les conditions socio-économiquesspécifiques de chaque pays participant.

L'objectif" général est de montrer que la mise au point d'unsystème Ecosan performant et. adapté au contextesocioculturel de chaque pays est possible.Les méthodologies et processus principalement utilisésdans les sept pays sont :

• pour le volet sociologique : l'étude du milieu,l'organisation des populations, le suivi et l'évaluationdu processus social ;

• pour le volet technique : la conception des plans, laformation des maçons, l'organisation du chantier, laréalisation et le suivi des ouvrages ;

• pour le volet hygiène/santé : la mesure des températureet pH des fosses, les prélèvements et analyses desurines, fèces et produits agricoles et. le suivi deriiygiénisation ;

• pour le volet agronomique : les analyses des sols, urineset fèces et les tests d'utilisation clés urines et fèces dedifférentes doses sur différentes cultures.

Dans chaque pays une équipe de recherche, comprenantdes responsables des aspects sociologiques, technique,hygiénique et agronomique, a été mise en place.

Le CREPA Bénin a construit trente latrines: huit au quartierurbain d'Agla à Cotonou, dix-sept au village Anagbo et:cinq à Tori Agonsa.Sur le plan socioculturel, l'utilisation des excrétas pourl'agriculture a été acceptée sans difficulté apparente avecquelques différences entre le milieu urbain et rural. Enville, l'intérêt pour les excrétas comme fertilisant agricoles'est surtout manifesté au niveau des maraîchers. Auvillage, par contre, la quasi totalité des habitants ontmanifesté leur intérêt pour les produits Ecosan (enparticulier l'urine qui se justifie par la disparition de bidonsremplis d'urine à Anagbo). La démarche d'animationréalisée à travers des animateurs endogènes formés à latâche permet d'impliquer fortement les populations etd'assurer leur éducation (et celle des enfants) à l'hygiène età l'assainissement. Ce qui aboutit à des changementseffectifs de comportement.

Figure 7. Ecosan à l'école du village Anagbo, Bénin.Photo : Karin Ahlgrcn

Un prototype de latrines Ecosan a été conçu en tenantcompte des réalités des sites d'expérimentation (climat,niveau de la nappe, capacité technique des maçons, confortdes utilisateurs, ...). Par contre, sur le plan financier, lemodèle reste peu accessible aux populations et un travail

Assainissement Ecologique- Ecosan

complémentaire est nécessaire dans ce domaine. La latrineà double fosses coûte 250.000 F CFA et celle à fosseunique 160.000 FCFA à comparer à la latrine VIP dont lecoût est de 350.000 FCFA. Par ailleurs, les populations ontrefusé très nettement la construction de la superstructure enmatériaux locaux ; ceci aurait permis une réductionsignificative du coût.

Au plan hygiénique, les analyses ont prouvé que lesmatières fécales compostées sont hygiénisées et neprésentent aucun danger pour la santé humaine et.l'environnement. Déjà, après 45 jours de stockage, lesfèces ne contenaient plus que 0,5 103 coliformes fécauxpar gramme. Quant aux urines, elles n'étaient pascontaminées, ce qui indique une absence de germespathogènes et une bonne maîtrise par les utilisateurs de lamodalité de séparation des urines. Toutefois, lesprécautions ont été prises lors de l'utilisation de l'urinepour l'appliquer sur le sol et non sur les feuilles.Au niveau agronomique, les résultats démontrent l'intérêtde l'utilisation de l'urine à des doses bien déterminées etdu compostage des matières fécales hygiénisées pour lafumure de fond. Un troisième essai est prévu en 2005, pourconfirmer ou infirmer les résultats.

11 est à noter que pour les besoins de recherche, lecompostage a été réalisé par un personnel compétentassocié à la recherche agronomique. Dans une diffusion dusystème, il est nécessaire que cette compétence soitacquise par les agriculteurs ou les maraîchers.Le système Ecosan ainsi testé est prometteur et fonctionneà petite échelle. Toutefois, l'équipe béninoise a observéque la recherche n'a pas abordé la question de la gestion dusystème dans son ensemble. L'absence d'une équipe derecherche en permanence aux côtés d'une communautésuscite plusieurs questions à savoir : comment, assurerl'éducation et le suivi sanitaire 7 Avec l'ensemble desménages équipés de latrines Ecosan, comment assurer lacollecte et. le transport des matières hygiénisées ainsi que lacollecte et: le stockage des urines ? Comment organiser lecompostage 7 etc.

3.1.2 CREPA Burkina

Le CREPA Burkina a construit 26 latrines à Saaba en zonepériurbainc de la ville de Ouagadougou.

Tous les bénéficiaires des latrines (et même certains nonbénéficiaires) ont fortement manifesté l'intérêt à utiliser leslatrines ECOSAN et à utiliser les urines et les fèces dansl'agriculture. Les principales raisons avancées sont d'ordreéconomique, c'est: à dire la possibilité d'avoir desfertilisants sans trop dépenser et d'avoir par conséquent debonnes récoltes et l'assainissement du cadre de vie, ce qui

contribue à la prévention des maladies.En ce qui concerne l'évolution des connaissances despopulations sur les propriétés fertilisantes des urines : lorsde l'étude du milieu, il était ressorti que 88% des enquêtesignoraient que les urines sont riches en éléments nutritifs.Actuellement, tous ceux qui ont pu voir lesexpérimentations sont convaincus des propriétésfertilisantes tics urines mais aussi des fèces.

La forte adhésion et la disponibilité des populations àcontribuer se traduisent par une forte demande en latrinesECOSAN au niveau de Saaba et la participation despopulations à la construction des latrines pilotes à hauteurde 20% du coût des latrines. La latrine double fossesECOSAN coûte 109 175 F CFA. contre 1S1 025 F CFApour la latrine VIP. La latnne double fosses ECOSANavec superstructure en banco a un coût total de 98 175 FCFA.

Le taux d'accumulation des fèces obtenu par étalementétait 18 1/personiic/an en moyenne pour les latrines où lacendre a été utilisée et 32 1/personne/an pour les latrinessans cendre. Dans les deux cas le taux obtenu était inférieurau taux habituellement utilisé dans le dimensionnementdes latrines (40 1/personne/an). La production d'urine étaitde 3,5 litres/personne/semaine ; celle-ci est inférieure à laproduction spécifique annoncée au niveau de certainesétudes antérieures (7 litres/personne/semaine). Ladétermination d'un taux moyen de fréquentation de lalatrine ECOSAN a donné 0,5 fois/personne/jour à partir dunombre de jours de l'expérience, du nombre de caillouxcollectés (chaque caillou représentant une visite à latoilette) et du nombre d'utilisateurs.

Les recherches sur l'aspect hygiène ont montré quel'utilisation de l'urine cl. des fèces pour l'amendement dusol n'implique pas pour les produits un traitement autre quecelui qui est recommandé pour les autres produits; à savoirle lavage, la désinfection et la cuisson. Pour l'hygiénisationdes excréta, un temps de stockage minimum de 2 moisserait suffisant pour les urines et 5 mois pour les fèces. Lesrésultats actuellement obtenus étant des tendances, lesconsommateurs des produits agricoles, les agriculteurs etles manipulateurs des excréta hygiénisés doivent observerles règles d'hygiène alimentaire et corporelle.

•;§•

Lés essais en maraîchage montrent que les urines peuventêtre une source alternative de fertilisant a/oté sans effetnéfaste sur la reprise et la levée des plants. Les fruitsrécoltés ne présentent aucune différence physiquedisqualifiant (aussi jolis sinon plus qu'avec la fumureminérale vulgarisée). Les rendements des fruits sontsupérieurs à ceux obtenus sans fertilisation ou avec PK(différence très hautement significative). La fructification aété plus prolongée, permettant une meilleure gestion desstocks et une stabilisation des prix sur le marché. L'état desfruits récoltés facilite leur écoulement.

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

Les essais sur les céréales ont permis d'observer que lesexcréta sont de bons fertilisants à l'état brut, pour le maïs etle sorgho. Les doses optimales sont pour le maïs supérieurà 980 kg fèces/ha et 40 - 60 m3 urine/lia, et pour le sorgho5 - 15 m3 urine/ha. Les excréta peuvent aussi aider à luttercontre certaines mauvaises herbes (le Striga par ex.). Ladose optimale reste à déterminer pour chaque typed'excréta ainsi que les coûts de production. Lesinconvénients majeurs sont ia forte odeur des urines mêmeaprès hygiénisation et la durée d'hygienisation trop longuedes fèces (5 à 6 mois).

3.1.3 CREPA Côte d'Ivoire

Le CREPA Côte d'Ivoire a construit deux blocs d'urinoirspublics à deux cabines, huit latrines ECOSAN à l'EcolePrimaire Publique de Petit Badien et a mis en place unsystème de collecte d'urines dans les ménages où quatorzebidurs ont été installés dans sept ménages. Les bidurs sontdes bidons utilisés exclusivement pour l'urine et fournisavec un entonnoir collectant l'urine. L'odeur et la perted'azote sont évitées par l'ampoule qui est placée dansl'entonnoir. Le bidur est aussi commode pour les femmesque pour les hommes.

Figure H. L'urine collectée des urinoirs et toilettes, publicet privés est stockée dans un réservoir plastic,d 'où elleest appliquée aux plantes goutte à goutte.

La production spécifique d'urines par personne est de 0,7I/jour et par ménage elle est de 5 l/jour. Les productionsjournalières d'urines par système sont dans les bidurs : 47l/'j, dans les latries P.COSAN : 20 l/j et dans les urinoirspublics : 8 l/j. La production journalière totale est de 75 1.Les urinoirs publics sont beaucoup plus fréquentés par lapopulation que les latrines ECOSAN.

L'urine favorise la croissance de l'igname à travers uneaugmentation de la production de matière sèche etl'augmentation de l'indice foliaire. L'urine augmente lerendement de plus 120"» chez l'igname pour un sol assezpauvre comme le cas a i'etit Badien. Chez le manioc,l'urine accroît le rendement, de 37,21% pour la variétéaméliorée « olékanga » et 17,50% pour la variété locale «s/préfet ». Alors que l'engrais chimique accroît lerendement de 41,18% et 10,01 % respectivement sur lavariété améliorée et la variété locale. L'urine semble avoirplus d'effet que l'engrais chimique sur le rendement auniveau de la variété atteinte de la mosaïque africaine dumanioc (variété « s/préfet »).

L'urine issue des bidurs et urinoirs publics ne contient pasde CF et d'ASR" , en plus elle conserve mieux l'azotetandis que l'urine provenant de la dalle turque est pluscontaminée par les CF et ASR que celle du siège anglais.Les flacons pleins conservent mieux l'azote et les ASR ontune cinétique de disparition plus élevée. Après 45 jours destockage, on obtient un maximum de disparition desgermes (ASR et CF) avec un minimum de perte d'azote.

Au regard des résultats du projet pilote, les populations dePetit Badien semblent avoir adopté le concept ECOSAN.Ceci s'explique par la réaction des populations à la récoltede l'igname et du manioc mais surtout la consommationspontanée de ces produits fertilisés à l'urine.

3.1.4 CREPA Guinée

Le CREPA (ruinée a, avec plusieurs exemples de réactionsdes bénéficiaires, pendant sa présentation donné une imagede l'adhésion de la population qui s'est manifestée partoutdans la région par l'introduction de cette nouvelleapproche de l'assainissement.

Les habitants du village de Ansoumaniya ne sont pashostiles à l'utilisation des excrétas dans l'agriculture, ni àla consommation des produits provenant de ceux-ci, 'foutesles personnes interrogées se disent favorables à cetteutilisation. La mise à la disposition du projet d'une parcelleservant de champ expérimental par le doyen d'âge deAnsoumanya est aussi un signe d'acceptation de l'idée etd'ouverture vers le changement. Un commentaire d'unvillageois après la récolte du maïs était « je suis convaincumaintenant de l'intérêt des déchets dans la fertilisation dusol. Ce que j ' a i vu n'est pas un conte mais une réalité. Cequi m'inquiète, c'est comment nous analphabètes, nous

IJ Colifbrinus fécaux el Anaérobie Sulphito Réducteurs

17

Assainissement Ecologique- Ecosan

Tableau J : Coûts de construction des latrines.

Types delatrine

Flaquechauffante

Sans plaquechauffante

Nature des matériaux de construction

Briques enciment

195 000 CFA

I62 000CFA

Matériauxlocaux

141 000 CFA

128 293 CFA

Observations

Baisse de 28 %

Baisse de 21%

pouvons l'utiliser pour la culture du riz? 11 y a beaucoup dedétails auxquels nous ne prêtons pas attention dans notrecontexte agricultural: dimensionnement des parcelles,mesure de poids... »

Le CREPA Guinée a construit onze latrines Ecosan dans levillage de Ausoumaniya, dix en dure et une avec lasuperstructure en banco. La fosse de la latrine reçoit lesfèces et l'eau de nettoyage anal en quantité importante àcause des pratiques musulmanes. Les fèces qui sont assezliquides, sont après stockage dans la fosse mélangées avecla terre du champ et compostées dans un conteneur fermé.

Le volume spécifique de fèces est. 1,42 L pour un ménagede sept personnes soit 0,20 1/pers/jour. Pour les urines, letaux de production moyenne est de 0,30 1/pers/jour. Laperte totale en azote d'urine pendant 6 mois de stockageétait 28 %.

Avant la mise en service des latrines, la prévalence desparasitoses était de 100% avec une répartition homogène.Ainsi, après une analyse parasitologique des selles de 87personnes, les 87 échantillons étaient positifs dont 86 polyparasités avec deux ou trois espèces de parasites à la fois clun seul, mono parasité (Uenia). Les microbes retrouvés dansles fèces sont des coli formes fécaux, dont la durée dedestruction varie entre 30 et. 240 jours selon les espèces etla température du milieu, et des Streptococcus fascalis quiont disparu dans la plupart des cas après 30 jours (12).Pour l'appréciation des qualités microbiologiques : lesanalyses sur le niébé ont révélé sur les gousses, 11coli formes fécaux /100 ml aux parcelles avec Nl'K, 13coliformes fécaux/ 100ml aux parcelles avec PK et dose Qd'urine. Par contre, les analyses des grains ont révélél'absence de coliforme fécaux et pour les uns et les autresles examens para sociologiques ont aussi révélé l'absencede (KOI').

La dose élevée de l'azote (3/2 Q d'urine) a produit les pluslongs épis et le plus grand nombre de grains par rangée.

L'appréciation de la faisabilité du système ECOSAN, peutse traduire par une volonté politique manifestée par laprésence effective des représentants de certains ministèreset autres intervenants aux différents rendez-vous de larecherche.

Dans les perspectives, il y a lieu entre autres de mettre àjour une recette en diététique infantile à partir du maïs et duniébé, l'implication des vulgarisateurs agricoles dans lesactivités de dissémination des résultats et l'utilisation desexcréta, en plus de l'agriculture, dans la production debiogaz à usage domestique pour la cuisine et la productiond'électricité.

3.1.5 CREPA Mali

Des activités sociologiques de sensibilisation etd'entretien, il ressort que le degré d'utilisation est lié à laproximité des latrines, au sentiment de confort, à lasécurité, à la protection contre les intempéries et àl'augmentation de la production agricole. Les avantage,selon les bénéficiaires, sont de plusieurs ordres : sur 11personnes enquêtées 4 pensent que leur gain est au niveausanitaire, 6 estiment que l'avantage est au niveauéconomique et î au niveau social.Le CREPA Mali a construit onze latrines à double fossesavec des dispositifs de collecte des urines et des eaux denettoyage anal. Les eaux sont dirigées vers un plateauabsorbant. Le coût des latrines est de 240 000 FCFA parunité.

Le taux de production moyenne d'urine est de 0,028litre/pers/jour. Ce résultat est dû au fait que les urines sontsouvent: drainées dans le plateau absorbant. Le taux deproduction moyen des fèces est de 0,0856 litre /pers/jour,ce qui correspond à 31 litres/pers/an.Les latrines LCOSAN avec ou sans cendre ne dégagent pasd'odeurs si elles sont entretenues correctement, mais lestuyaux de ventilation ont une grande influence sur lesmauvaises odeurs des latrines. Les fèces contenus dans leslatrines sans cendre ont un pli moyen de 6, 9 et ceux issusdes latrines avec cendre ont un pi 1 moyen de 7,9. Latempérature au milieu du tas des fèces dans la fosse varieentre 29,9 et 35,9°C dans les onze latrines. La températureà l'intérieur des fosses est très voisine de la températureambiante ; celle-ci est probablement due aux tuyaux deventilation des latrines. Les analyses des fèces et urines ont:montré une faible présence de germes et la disparitiontotale de ces germes après le temps de stockage conseillé.L'analyse de l'effet de l'urine sur le maïs montre que seulla quantité Q de l'urine donnant 2360 kg/ha pourrait êtrecompétitive avec la fumure minérale vulgarisée (fmv)donnant 3110 kg/ha, à comparer avec le témoin sansengrais, donnant 620 kg/ha . L'analyse de l'effet des fèces

Rapport de Forum Je la Recherche au Sein du Réseau CREPA

sur le coton montre que les quantités d'azote Q et Q + Q/2ont permis d'obtenir un meilleur rendem nt potentiel ducoton avec 1530 kg/ha en moyenne pour le rendementtotal, contre 180 kg/ha pour le coton, sans engrais et 380kg/lia pour le coton cultivé avec la fumure mméralevulgarisée. L'étude de reflet de l'urine sur le coton montreque l'ensemble des traitements ayant reçu des nutriments,.soit l'urine soit la fumure minérale vulgarisée, permettentun gain de rendement statistiquement significatif qui sesitue entre 950 kg/ha et i 530 kg/ha (dose Q) par rapport autraitement sans engrais 370 kg/ha. Le traitement combinantla quantité Q de l'urine avec un complément minéral sedistingue statistiquement de tous les traitements. Quant à laquantité Q sans complément minéral, il se situe à la mêmevaleur statistique que ia fumure minérale vulgarisée.Les perspectives pour le CREPA Mali sont entre autres laprise de mesures pour diminuer le coût élevé des latrines,augmenter la représentation des femmes dans ia mise enœuvre du projet et pour synchroniser la disponibilité desproduits Hcosan avec la période de besoin des plantes envue d'optimiser leur coefficient réel d'utilisation.

3.1.6 CREPA Sénégal

Le CRHPA Sénégal a construit trois types de latrinesHcosan. Le modèle VIP avec la déviation d'urine et unefosse entièrement enterrée recevant l'eau de nettoyage analavec les fèces. Le modèle vietnamien avec la déviationd'urine et. l'eau de nettoyage anal. Le contenu de la fossequi est construit hors sol est gardé sec. Le modèle Tecpanest semi-enterré et équipé de plaques chauffantes pourl'amélioration de séchage des fèces. 15 latrines ont étéconstruites au village de Mbèye: dont 13 de modèle VIP, unVietnamien et un Tecpan. 25 ouvrages ont été construits auquartier de Keur Saib Ndoye à Thiès, dont 19 VIP, deuxVietnamien et 4 Tecpan.

Tableau 2. Coûts de construction des latrines,.

Type d'ouvrage

VIP

Vietnamien

Tecpan

Keur Saib iN'doyeZone péri-urbaine

Coût (FCFA)

150 470

163 285

144 200

MbcycZone rurale

Coût (FCFA)

121 970

141 285

122 200

Les analyses des produits agricoles ont montré unecontamination qui n'est pas liée aux urines. Les causesseraient à rechercher au niveau du sol, des eaux ou desmanipulateurs.

Le suivi mensuel des fèces contenus dans les 4 fossesinitiales après fermeture a montré beaucoup de Conformestotaux dans les 2 premiers mois et résultats négatifs dans 3sur 4 au 3ème mois de contrôle. Il n'y a donc pas deColiformes fécaux au bout de 3 mois. Quatre autres latrinesont été suivies et les résultats des analyses ont démontréque rhygienisation est obtenue dès le 5ème mois defermeture des fosses.

Les essais d'urines ont été mis en place dans les deux sitessur tomate variété NADI.RA FI et Laitue Blonde de ParisFI. Cinq traitements ont été utilisés : sans engrais (Tl),urine (T2), urine + PK (T3), PK (T4), fumure minéralevulgarisée (T5).

Pour ce qui est de la population de la laitue à la récolte, lestraitements sans urines se sont le mieux comportés, il en estde même du rendement total et du rendement corrigé.Concernant le [aux de matière sèche, le traitementPK+Urine dépasse de loin les autres. Il est décelé que letraitement avec les urines devrait être plus approprié pourles espèces tolérantes au sel et que l'apport précoce d'urineavant la reprise provoque une forte mortalité chez lesplantules.

Pour la tomate, le taux de floraison à un mois destraitements T4 et'1'5 sont sigmrïcati veinent meilleurs, suividu témoin Tl , puis des traitements avec urine. Desdifférences ont été notées sur le rendement brut, lesparcelles ayant reçu les urines étant légèrement en deç .'esautres, ies fortes mortalités et le retard de croissance dedépart seraient à l'origine de ce phénomène. Par contre lesrendements corrigés ont permis aux traitements avec urines(T2 et 13) de se rattraper et d'arriver en tête de tous lestraitements.

L'essai sur la dose optimale de culture de Gombo a donnéde légères différences en rendement total et poids moyenpour les doses q et q/2. La dose 3q/2 étant légèrement endeçà des 2 premiers. Néanmoins ces différences ne sont passignificatives.

3.1.7 CREPA Siège

Le CREPA-siège a mené sa recherche sur l'assainissementécologique à Sabtenga qui est un village situé à environ 25Km de Ouagadougou. Sa population étant à majoritéagricole est estimée en 1996 à 3062 habitants.

Sur le plan technique, la construction des ouvrages est faiteen trois vagues : une première vague de 10 latrinesconstruites sur la base des premiers contacts effectués, uneseconde de 27 latrines et une troisième de 23 latrines pourtenir compte des besoins exprimés par la population. Les60 latrines sont loin de couvrir les besoins pressentis.

Assainissement Ecologique- Ecosan

Concernant le financement, les bénéficiaires se sontengagés à fournir les matériaux locaux (sable, gravier,eau), les éléments de la toiture et à appuyer le maçon ainsique la main d1 œuvre non qualifiée. Le village a eu lacharge d'identifier des maçons que le CREPA a formé à laréalisation des latrines.

Les connaissances sociologiques du milieu ont étéconjuguées avec celles techniques, et des supports TECspécifiques au processus ECOSAN. venant en complémentdes supports d'animation SARAR'5 , ont été conçus surl'entretien et l'utilisation. Des animateurs locaux ont étéformés aux approches participatives et des sessions derecyclage leurs ont permis de maintenir l'efficacité dans letravail.

Quant au suivi sanitaire, il a consisté à faire desprélèvements et analyses aux étapes essentielles duprocessus d'hygiénisation. 2 à 3 personnes par ménage ontété identifiées pour subir des examens de selles avantutilisation des latrines, à la fermeture des premières fosses,à la vidange des premières fosses, avant et aprèsapplication des produits Ecosan sur les sols. L'examenmédical des selles des personnes utilisatrices des latrinesEcosan dans le village a révélé la présence massive desbactéries, des parasites, des levures et des débrisalimentaires.

L'analyse des fèces prélevés à trois niveaux de la fosse(haut, milieu et bas) lors de la vidange des latrines notel'absence des germes entéropathogènes, la présence d'ungerme le Klebsiella Pneumoniae et, des oeufs d'ascarisdans la partie basse de la fosse. Ces résultats montrent qu'ily'a eu un abattement significatif des germes dans leschambres de traitement avec une disparition complète desbactéries témoins de contamination fécale après 6 mois destockage dans la fosse fermée. Cependant, la présence desœufs d'ascaris montre que seule la déshydratation en fossesne pourrait pas garantir une hygiènisation complète desfèces tant que les conditions optimales d'élimination detous les pathogènes ne sont pas remplies.

Sur le plan agronomique, la recherche a été menée sur unevariété améliorée de Sorgho, dénommée « SARIASO 14 »dans le village de Sabtenga au Burkina Faso. Les essaissont mis en place suivant le dispositif Block de Fisher et laculture a reçu six traitements différents répétés quatre fois.

L'analyse statistique des résultats faite à STAITCF amontré que les traitements avec l'urine à différentes doses

Figure 9. Les particules de sorgho récolté après des diffé-rents traitements fertilisants, TO : sans engrais. Tl : ajoutde PK. T2 : ajout de PK + urine de dose Q/2. Q cor-respondant à la quantité d'azote de la FMV. T3 : PK +urine de dose Q. T4 : PK + urine de dose 3Q/2. T5 :Fumure Minérale Vulgarisée (FMV). Photo : CREPA-Siège •

donnent des résultats positifs et compétitifs à la fumureminérale vulgarisée.Les perspectives agronomiques consistent à confirmer ouinfirmer ces résultats en 2005 tout en dégageant une doseoptimale d'application de l'urine sur le sorgho et dedisséminer à grande échelle les résultats obtenus.

3.1.8 CREPA Togo

Vingt latrines ont été construites dans le village de BokoTotsoanyi, dont trois en milieu scolaire Les raisons de cechoix portent sur l'existence de problèmesd'assainissement dans ce village, la pauvreté des sols et lamotivation de la population. Le coût estimatif d'une latrineECOSAN à double fosses est de 120 000 F CFA.Le taux de production des urines est 36 Litres/personne/anet de fèces 0,09 m3/personne/an avec une fréquentation des

Tableau 3. Les résultats agricoles.

Laitue

Choupomme

Tomate

Maïs

Témoin(l/lia)

6,8

19,1

20,7

0,3

Kngrais(t/ha)

13,3

30,9

23,8

2,8

Urines(t/ha)

13,8

30,6

23,2

3,7

Accroissementde rendement

lui «rais Urines

96% 103%'

62 % 60 %

15% 12%

1 Ait" URINES139%

'' Self-esteem, Associative strength. Resource fullness, Action planning, Responsibility' Lean d'accroissement de rendement

Rapport île Forum de ia Recherche au Sein du Réseau CRliPA

latrines au niveau famille d'une fois par jour pour unménage de 12 à 15 personnes et au niveau scolaire 30 à .50fois par jour pour un effectif variant entre 270 à 500 élèves.

Les activités sociologiques ont conduit à la mobilisationcommunautaire, la prise de conscience et le changement decomportement. L'adoption des iatnnes comme moyensd'élimination du péril fécal a été soignée avec laparticipation et l'implication des populations aux testsagronomiques sur l'utilisation des urines, résultant d'unaccroissement des demandes en latrines. La participationmassive des populations aux vidanges des fosses estconsidérée comme un des signes de l'appropriation duprojet.

Pour un cycle de culture aucune modification despropriétés physico-chimiques n'a été observée surl'ensemble des parcelles.

Les volumes de 25 à 50 1 d'urines sont hygiénisés au boutde 21 jours. La perte d'azote des urines après un mois destockage est en moyenne de 21 % quand les bidons sontouverts. 'Jette perte est relativement nulle pour les bidonsfermés. La teneur en azote des urines hygiénisées est del'ordre de 3000 ug/litre (poids humide)

Au cours du processus d'hygiénisation des fèces, leseoliformes et ASR disparaissent totalement au bout de 4mois. Cette disparition survient plus tôt pour les fossesfermées avec les tôles. Après un temps d'hygiénisation desfèces de 6 mois, toutes les fosses ouvertes présentent deslarves et des formes adultes de cafards et des nématodes(Rhabdilis sp). Les produits récoltés ne montrent pas decontamination par les germes pathogènes. La présence deparasites sur les produits est rare.

3.2 Résumés de la recherche Ecosandes membres du Comité TechniqueRégional

Le Comité Technique Régional (CTR) est un comité mis enplace par le CREPA Siège et composé de 4 expertsrégionaux ayant des compétences pertinentes pourl'assainissement écologique dans les 4 domaines clésidentifiés suivants (sociologie/sensibilisation despopulations, hygiène/santé, agriculture/réutilisation desexcréta, technique d'assainissement décentralisé/design).Ils ont été identifiés dans les pays de la sous-région etviennent en appui selon leur compétence aux personnesressources identifiées au niveau national. Ils ont contribuéaux renforcement des capacités des chercheurs des équipes

nationales dans les domaines précités et apporté leursappuis à la validation des résultats de ia recherche.

3.2.1 Résumé du volet social/ sociologique/socio-économique

Mr Philip Langley de l'ONG CODA, Cotonou Bénin, aprésenté les acquis, les défis et tes perspectives pour larecherche du domaine social sur l'assainissementécologique.

Les recherches sont fait dans des milieux différents :

• Milieu rural (7) : Bénin, BF, CI, Guinée, Mali, Sénégal,Togo;

" Mileu peri-urbain (2) : BF. Sénégal ;

Milieu urban (l) : Bénin

II y a également des différences aussi sur les plans de : lareligion, les pratiques et les attitudes culturelles.

Un Comité technique régional a suivi la recherche qui aproposé un protocole initial unique qui était adaptée àchaque pays par l'équipe nationale et les équipes ont suiviune formation à la méthode.

Les observations préliminaires sur les aspectssociologiques à ce stade de la recherche sont nombreuses :[..'animation permanente a été trouvée importante auprèsdes populations des sites retenus avec des supports visuels,réunions d'information, animateurs et/ou animateursendogènes/ relais communautaires (qui ont reçu uneformation à l'animation en matière d'hygiène) et un comitélocal. Le travail réalisé est à cheval entre la recherche, unprojet de demonstration et un . micro-projetd'assainissement. Les discours des usagers et observateursne doivent pas être confondus avec les pratiques réelles.Les attitudes par rapport au système Bcosan proposé nedoivent pas être confondus avec Jes attitudes par rapport àl'excréta ou les attitudes par rapport à la manipulation del'excréta.

L'étude de milieu était importante au lancement pour mieuxconnaître le milieu et aussi pour établir le « rapport » avecdifférentes catégories de la population. L'éducation pourl'hygiène (usagers, population, à l'école) était aussiimportante. Les modèles de latrines étaient retenus parCREPA ; dans certains pays, l'acceptabilité des famillesétait fortement influencée par la connaissance de latrines

Résumés de la recherche Ecosan (les membres du Comité Technique Régional

construites auparavant. Pour une vulgarisation, il faudraitpenser à visites d'échanges. Des modifications desmodèles sont prévues par les CN en fonction desobservations des usagers pour tenir compte des personnesâgées et des enfants. L'habitude de voir des latrines etdouches ensemble était une préoccupation des usagers auBurkina Faso. Les usagers demandent plus de lumière etd'espace et réagit négativement par rapport aux odeurs. Lelavage anale avec de l'eau a posé des problèmes au Sénégalet Guinée avec l'infiltration de l'eau dans la fosse.

Il y a plusieurs facteurs d'acceptabilité : prestige dans lacommunauté ; permettre au visiteurs et étrangers d'être àl'aise (« on n'a plus honte de les envoyer à la porcherie ») ;la fumure en milieu rural, dès l'observation del'augmentation des rendements, d'où accès sans problèmepour des voisins ; la sécurité (pas de serpents en milieurural, pas être surpris par quelqu'un qui arrive pendantqu'on est aux besoins, pas de risque d'agressions ; confort,surtout en milieu urbain mais aussi rural ; confort etpropreté dans les écoles ; lieu pour déféquer en milieuurbain où il manque d'espaces libres pour déféquer ;avantages d'hygiène et donc pour la santé.

Les nouvelles comportements observés sont : la séparationdes urines des matières fécales ; l'utilisation de cendres ; lelavage de mains. Toutefois, il faudrait suivre pour savoirs'il s'agit de changements pérennes ou si les changementsvont disparaître après la fin du projet. Peu de réticences ontété observé par rapport à l'excréta. Pour les urines, il yavait même des usages « clandestines » (avant la fin desessais) et même des vols.

Les rôles des femmes ont été comme animatrices, commeresponsable de l'entretien des latrines (c'est parfoisl'homme), de faire l'enlèvement parfois de l'urine etapprendre aux enfants d'utiliser les latrines. Il y a eu unproblème d'urinoirs pour les femmes en Côte d'Ivoire. Lesenfants (_ 1,5 - 5 ans) utilisent le pot (vidé dans la latrine)ou font leurs besoins sur une feuille de papier, qui n'est pastoujours jeté dans la fosse (dans certains cas, surtout enmilieu rural, il n'y a pas de papier). Il n'y a pasd'information disponible sur les pratiques par rapport auxexcréments des enfants < 1,5 ans (cf. études du CentreMura/ au début des années 90 qui montre les pratiques àrisque).

Les données sur le coiit se limite au coût des latrines. Il serautile, pour la diffusion du système, de connaître le coût del'animation qui a été assumé par le projet.

Quelques questionnements sur les suites à la recherche ontété statues par Mr Langley. Par rapport aux revenus, le coûtde construction est prohibitif, et il est impératif de trouverdes moyens pour construire MOINS CHER, et mettre enplace un système de crédit-latrine (structures d'épargnecrédit, création de fonds roulant) c'est-à-dire de mettre lînaux « latrines-cadeau ».

Avec la réalisation de latrines dans les écoles, quel rôlepourraient jouer les enfants comme agents de changement ?Quel sera l'impact de la réalisation sur la communauté, enmême temps que les latrines, de l'éducation pour l'hygièneà l'école, l'eau à l'école et la formation à la gestion dusystème Ecosan avec l'association des parents d'élèves ?Est-ce que les maçons pourraient jouer un rôle dans lavulgarisation des latrines après une formation en marketinget éducation sanitaire (cf. les travailleurs de sexe etchauffeurs taxi pour la lutte contre le Sida).

Pour réaliser une expérience à plus grande échelle (levillage, le quartier ?), est-ce qu'il y a d'autres acteurs 7 Lesinstitutions locales (existantes, à créer) vont jouer un rôleimportant.

Avec une action qui concerne un village ou un quartier, quiva gérer le système, c'est-à-dire le cycle lorsqu'on passe àgrande échelle ? Cf. les échecs dans la gestion des pointsd'eau faute d'investissement suffisante dans l'appui à lamise en place d'une gestion pérenne qui demanderaprobabletnent un accompagnement sur une période pluslong que le temps habituellement consacré par un projet.

Figure 10. Grande intérêt pour la vidange d'une fasseEcosan.

Rapport de Forum de lu Recherche au Sein du Réseau CREPA

3.2.2 Résumé du volet technique

Mr Baba Coulibaly de l'ONAS à Dakar, Sénégal, a fait lepoint sur les acquis et les perspectives du volet techniquedu programme régional de recherche sur l'AssainissementEcologique (FïC'OSAN). L'analyse est basée .surl'exploitation des rapports des Centres nationauxconcernés et sur l'impression qui s'est dégagée desmissions personnellement effectuées (4 pays sur 7) sur leterrain.Au plan technique, les résultats de la recherche ont portésur la description complète des systèmes d'assainissement,de production et de mise à disposition des produitshygiénisés. sur la maintenance et l'utilisation des latrines(cendres, eaux de nettoyage anal), ainsi que celle dudispositif d'accès à la fosse pour les besoins de contrôlesanitaire et de fonctionnement. Aussi, la conception et ledimensionnement des ouvrages (latrines, bidonsd'urine...), les devis quantitatifs de réalisation desouvrages et la mesure des taux d'urine et de fèces ainsi quedu volume de compost produit.

Dans tous les pays, la procédure de conception a rendul'élaboration et la réalisation d'un prototype de latrinesHCOSA.N adaptées au contexte local, avec une cuvetteturque ou anglaise, avec ou sans nettoyage anal avec l'eau,cabine plus ou moins haute avec plus ou moins de marchesd'escaliers, avec ou sans chauffage des boues stockées,avec ou sans aération de la fosse, avec ou sans utilisationde cendres après défécation.

Les aspects constructifs des ouvrages ont été bien maîtrisésavec la disponibilité de maçons formés, capables deréaliser les latrines et urinoirs ECOSAN et une bonne

Tableau 4: Répartition du coût des latrines en fonction desdifférentes composantes. Remarque : l'utilisation desmatériaux locaux pour la superstructure réduit le coût deconstruction

Composantes des latrines

fosse %

Dalle %

Superstructure en ciment %

Superstructure en banco %

Accessoires %

Total %

Variation des coûtsrelatifs

34- 37,5

14- 16

50

44

2-2,5

100

connaissance de la répartition des coûts relatifs auxéléments composants les latrines selon la consistance de lasuperstructure.

Les coûts moyens des composantes des latrines sedistribuent comme ci-dessous pour l'ensemble des t'entresNationaux CRKPA participants.

La recherche a montré que :

• le taux d'accumulation des fèces est inférieur à larecommandation initiale de 40 1/personnc/an,

• les personnes âgées et les enfants peuvent avoir unaccès correct aux latrines ECOSAN,

• le système de transport des produits est maîtrisable àl'échelle du projet de recherche,

• les nuisances olfactives et les mouches sont quasimentéliminées par l'utilisation correcte d'une lalnneECOSAN.

En plus des éléments de perspectives fournis par leséquipes des Centres Nationaux CREPA ayant participé à lamise en œuvre du programme de recherche ECOSAN, lechargé du volet technique au sein du CTR a jugé nécessairede noter certains éléments importants pour la suite et de lesgrouper en deux :

a premièrement ceux concernant la stratégie de gestiondu programme et,

• deuxièmement ceux concernant les aspectsopérationnels (technique, socio-économique, sanitaireet agricole).

Pour la stratégie de gestion du programme, il estsouhaitable de désigner un responsable de la coordinationdu projet au niveau national affecté à temps plein au projetpour impulser les actions au niveau national et coordonneravec le siège et les autres centres nationaux al ni d'échangeren temps opportun les informations utiles. Lesresponsables de centres nationaux sont, sur le planadministratif, très occupés par la gestion des activitéscourantes. Au niveau des CTR, il vaut mieux formaliser lesrelations avec l'établissement d'un contrat et d'uncalendrier d'activités prévisionnelles pluriannuelles. Auniveau du CREPA Siège, il faut un suivi et unecoordination plus fréquente (quotidienne), en rapportjustement avec le coordonnaient" national ci avantmentionné. Un partenariat plus dynamique doit êtreinstauré avec les autres acteurs qui développent ce typed'assainissement. ' .

Pour les aspects opérationnels il importe de bien délimiter

Résumés de la recherche Ecosan des membres du Comité Technique Régional

l'échantillon nécessaire au programme de recherche et debien sensibiliser les communautés concernées sur la natureexpérimentale de cette étape du projet. Il faut bien fairesavoir aux membres de la communauté en question que leprojet n'est pas encore à un niveau de vulgarisation desouvrages. A ce niveau il cherche à connaître et à vérifiercertaines hypothèses avec leur participation. Pour ce faire,il serait peut être utile que l'information sur le processusglobale leur soit donnée dés le départ. Ce qui éviteraitd'avoir des situations de frustrations au niveau descommunautés ou des surproductions de produitshygiénisés dont on ne saurait que faire. Il y a nécessité de

, corréler la capacité de production de fertilisants Eeosand'une communauté de taille donnée avec les surfacesemblavées par cette communauté pour mettre enadéquation le niveau de production et les besoinsd'utilisation. A notre avis, ceci permettrait de choisir defaçon optimale les sites économiquement appropriés pourrecevoir le système F.COSAN.

Toujours dans les aspects opérationnels, ECOSAN devraitêtre introduit dans les zones périurbaincs denses avec unfort potentiel de production de fertilisants. Les avantageséconomiques qui y sont attachés peuvent constituer : unfacteur d'adhésion des populations concernées(généralement à faible revenu), pour faire face à desdépenses non négligeables pour la vidange de systèmed'assainissement autonome existant et un intérêt pour lepetit secteur privé qui s'occuperait du suivi, de la vidangeet de la vente des fertilisants produits à grande échelle. Lagestion des eaux grises devrait également être prise encompte. Enfin, il serait important de promouvoir unerecherche poussée sur une meilleure occupation de la fossepar les fèces afin d'éviter une sous utilisation de l'espacedisponible. En effet l'absence d'eau dans la fosse favoriseune forme conique des dépôts dans un espaceparallélépipédique

3.2.3 Résumé du volet hygiène/santé

Dr Kodzo Dogba de l'université de Lomé RSTBA, aélaboré les acquis et les perspectives des aspectshygiène/santé de l'assainissement écologique.Les projets pilotes des différents centres nationaux ont vula construction de 250 latrines de quatre modèles différentsavec déviation d'urine. Des précautions ont été prises pourque les risques sanitaires potentiels et effectifs soientréduits tant que possible. Ces risques peuvent concerner lesutilisateurs des latrines, les manipulateurs des excréta, lesproducteurs (agriculteurs) et les consommateurs desproduits agricoles.Pour étudier les risques sanitaires liés à la manipulation desexcréta, à l'utilisation des latrines construites et à laconsommation des produits agricoles, plusieurs activitésont été prévues et réalisées.

Différents types d'analyses ont été effectuées pour suivrela microbiologie et la parasitologie des urines et des sellesdes producteurs, des manipulateurs des excréta et desproduits agricoles. Les chercheurs peuvent à la fin de larecherche rendre compte de l'état sanitaire des agriculteurset des manipulateurs des excréta, de l'hygiénisation desexcréta, de la qualité hygiénique des produits agricoles etde l'incidence des maladies liées aux excréta dans leszones des projets.

Des résultats intéressants ont été obtenus. Concernant ladiffusion des maladies liées aux excréta, ni les maladiesprédominantes dans la zone d'étude, ni les taux deprévalence des maladies hydro-fécales n'ont augmenté.Les équipes ont pu déterminer la durée, la température,l'humidité et le pIT d'hygiénisation des urines collectées etdes fèces en fosse : La durée d'hygiénisation des urines estde 45 jours. La durée d'hygiénisation des fèces estcomprise entre 3 et 6 mois. Le pli des fèces est comprisentre 9 et 11. Les urines sont rarement contaminées par descoliformes fécaux et ne contiennent pas d'élémentsparasitaires comme Trichomonas vaginalis et œufs deSchistosoma haematobium.

Dans la plupart des projets réalisés les produits agricolesobtenus sont propres à la consommation, car noncontaminés par des agents pathogènes. Il a été révélé queparfois les eaux d'arrosage utilisées ont contaminé lesproduits agricoles. Les odeurs et les mouches ont étéréduites et même supprimées par suite d'ajout suffisant decendres dans les fosses après chaque utilisation.L'hygiénisation des fèces a été accélérée par les ouverturesde vidanges aménagées dans les murs des latrines etfermées par des plaques chauffantes qui maintiennent latempérature des fosses très élevée.

Les pratiques pour limiter la diffusion des germes ont étéenseignées. Les manipulateurs des excréta et lesagriculteurs ont été pourvus de gants, de bottes, de cache-nez et d'outils adéquats pour les vidanges. Les populationsdoivent correctement se laver les mains après les selles, ouà la fin du travail avant de préparer les repas, de les servirou de manger et avant de donner à manger aux enfants.Les critères d'Engelberg (OMS, 1989) ont été satisfaits aubout: de 30 à 45 jours de stockage des urines. Il peut êtreconstaté que les projets de recherche sont situés loin deszones d'endémie schistosomienne à S. haematobium,parasite dont les œufs sont émis dans l'urine. Il est doncopportun, avant d'entrer en phase de dissémination dedéterminer avec précision la durée de viabilité des œufs deS. haematobium dans les urines. Une telle étude est enréalisation et les résultats seront mis à la disposition duCREPA siège et des Centres Nationaux.

Rapport de Forum de lu Recherche au Sein du Réseau CREPA

3.2.4 Résumé du volet agronomique

Dr Sidiki Gabriel Dembélé de l'Institut PolytechniqueRural de Kaiibougou au Mali a l'ail le point de l'ensemblede la recherche agronomique dans l'assainissementécologique de la sous-région.

A ce stade de la recherche, Dr Dembélé a considéré trop tôtde tirer des conclusions au niveau des résultatsagronomiques, tels que le rendement, les doses optimales,les effets sur le sol, etc. Il reste maintenant une ou deuxsaisons agricoles pour confirmer les résultats. A ce niveauil est pourtant possible de faire certains constats par rapportà la recherche agronomique menée.

Les acquis d'étape sont: la familiarisation de la populationet surtout des cultivateurs avec l'utilisation des urinescomme engrais liquide; la mise en évidence d'une réactionpositive des cultures testées avec les urines et los fèces :maïs, coton, sorgho, gombo, aubergine, igname, manioc,laitue, chou, tomate, niébé, arachide; l'inhibition ou ladiminution de l'apparition ou la densité de certainsadventices; la composition en nutriments des urines etfèces; et les indices d'effet sur certaines propriétés du sol.

Les perspectives sont entre autres ;

• la détermination d'une dose optimale agronomique etéconomique des urines et fèces par plante et une étudesur la dynamique de libération des éléments nutritifs parceux-ci en fonction du mode et de la période de leurapplication en vue de la maximisation du coefficientréel d'utilisation des nutriments.

m l'amélioration de la valeur fertilisante des composts desordures ménagères et résidus agricoles et laminimisation de la consommation d'eau par lecompostage seront cherchées à travers l'implication del'urine dans leur système de production.

• l'efficacité de l'urine et des fèces en fonction du stocket/ou amendement organique du sol va être déterminéeavec les conditions de pertes de l'azote. La recherchesur la relation urine et fèces avec les micro-organismesdu sol et la sensibilité des cultures aux maladies va êtreapprofondie de même que l'arriére effet des urines etfèces sur les cultures.

La recherche prolongée de l'aspect agronomique viseformellement à confirmer ou infirmer les acquis d'étapes,ainsi présentés par les chercheurs pendant ce forum.

Figure 11. Un champ expérimental de niéhé au villaged'Ansoumaniya en Guinée Conakry. La parcelle à gaucheest traitée avec fumure minérale vulgarisée et la parcelle àdroite avec urine de dose correspondant au contenud'azote de lafmv, complété avec phosphore et potassium.Photo : Crêpa Guinée

3.2.5 Dissémination des résultatsrecherche au sein du réseau CREPA

de la

Mme Karin Ahlgren a présenté le travail fait par uncomité constitué de cadres du CREPA Siège, de consultantsd'CcoSanRes et d'un représentant du CTR, pour préparerles documents de base pour la phase de dissémination duprojet Ecosan. Les recommandations bibliographiquespour le sujet de dissémination des résultats de recherchedans le secteur de l'eau et l'assainissement suggèrent unmodèle « cascade » et précisent que les outputs devraientavoir plusieurs niveaux de détail, de complexité etspécialisation, appropriées pour chaque public cible,utilisant des médias divers. L'identification des groupescibles et parties prenantes et leurs besoins d'informationsur plusieurs niveaux de la société, est suivie et a permis dechoisir les voies et les outils de dissémination les plusimportants. Ils sont regroupés en deux : informationvisuelle et instructive. Le premier groupe concernel'information facilement digestible avec le butd'augmenter la prise de conscience des décideurs et desbailleurs de fonds. Le deuxième groupe concerne lasynthèse des résultats de la recherche destinée auxprofessionnels, ONGs et réalisateurs des projets avec le butd'augmenter le nombre d'acteurs en matière d'Ecosan.

Projet de houe de vidunge - J'rogchoue

3.3 Projet de boue de vidange -« Progeboue »

Dans les pays membres du CRF.PA, les problèmes liés à lagestion des boues de vidange varient selon le contexte. Unegrande partie des boues produites, collectées ettransportées ne fait l'objet d'aucune évaluation. Lescontextes institutionnels, juridique, socio-économiquevarient d'un pays à l'autre. Les infrastructures existantesdans les pays en matière de traitement des boues sont malconnues, ("est à ce titre que le CREPA, dans sa mission derecherche de stratégies et de technologies appropriées enmatière d'eau et d'assainissement, avec l'appui despartenaires de la Suisse et de la Suède ont trouvé utile defaire le point sur la gestion actuelle des boues vidangéesdans 4 pays de la sous-région Ouest Africaine afin decomprendre le fonctionnement du secteur et pouvoirproposer des solutions appropriées pour une meilleuregestion du secteur.

Les objectifs consistent à étudier les aspects institutionnelset juridiques, économiques et financiers, socioculturels,techniques et les initiatives en cours en matière de lagestion des boues de vidange, d'analyser les risquessanitaires et environnementaux liés aux boues de vidangeet de proposer des schémas de gestion des boues devidange.

Les thèmes de recherche ont été identifiés par pays enfonction des problématiques mises en exergue au niveaurégional en vue de couvrir toute la filière depuis la collecteet le transport jusqu'au traitement et .la valorisation desboues de vidange. ;•;••.. ..•.;•

Le processus de la recherche a commencé parrétablissement de l'état des lieux de la gestion des bouesde vidange dans quatre pays membres du Ç'-REPA (Bénin,Burkina Faso,"Coté d'Ivoire, Sénégal). Après des ateliersméthodologiques au niveau régional et national,l'élaboration des protocoles de recherche est parvenue,suivie par la collecte de données et synthèse de la situationau niveau national. Les résultats ont été présentés auxateliers nationaux de restitution en fin d'année 2004. Dansles perspectives, il y a l'intégration des résultats desdifférents aspects étudiés en vue de la mise en œuvre ensite réel et à grande échelle pour plus d'impact et devisibilité.

3.3.1 CREPA Sénégal

La commune de Sahm-Nolaire a environ 90 000 habitantsdistribués sur 8ISO concessions dont 100% des ménagesqui utilisent des systèmes assainissement individuel avecune prédominance des fosses septiques (89 %).

L'objectif était de mettre en place un système de gestioncommunautaire durable des boues de vidange despopulations de Sahm-Nolaire à travers la collecte et letransport.

Des structures administratives et gestionnaires sont misesen place. Hn vue de mieux asseoir le projet, un protocoled'accord a été élaboré entre le CREPA et la Commune deSahm-Notaire. Un camion de vidange de 8 m.3 a été confiéà la Commune. L'assemblée générale de quartier (ACîQ)est l'organe délibératif, jouant le rôle de médiateur endirection des populations. Le comité de gestion des bouesde vidange (CGBV) est: l'organe de gestion des bouesvidangées et d'exécution du projet.

Après l'introduction du camion communal, les vidangeseffectuées par les familles elles-mêmes ou par lesvidangeurs manuels « Baay-pelles » ont diminuésrespectivement de 45 à 10 % et de 39 à 29 %. Celleseffectuées par les camions privés ont: augmenté de 16 à 23%. Le lieu d'évacuation des boues vidangées a changéd'une situation où la rue et la cour constituaient 84 % deslieux à une situation de 35%. Les 65% des boues vidangéessont acheminées vers la déposante.

L'impact du projet a pu renforcer des liens avec d'autresCommunes et approfondir les connaissances dans lesdomaines d'activités en matière d'assainissement. Dans laCommune de Bel-air, la contribution à l'accroissement desrecettes municipales de la somme de 413 700 F CFApendant les 9 mois d'activités du camion soit 551600 FCFA par an donne des incidences sur les investissementslocaux de la collectivité. Avant l'introduction du camioncommunal, le tarif de la vidange du secteur privé oscillaitentre 20 000 et 30 000 F CFA. Actuellement, les prix devidange sur le marché varient entre 10 000 et 15 000 fCFA. Il y a donc une sorte.de régulation des prix devidange de 50%

. . : -\\L'impact sur le plan de la santé et de l'environnement estcaractérisé par un recul d'enfouissements et sur le plansocial, la création de deux emplois et l'accessibilité à lavidange mécanique. Il est considéré nécessaire d'établir unprogramme de sensibilisation sur l'existence du camion àun tarif communal, les dangers sanitaires liés aux boues devidanges, les avantages de la vidange mécanique et leslimites du camion.

Il a été finalement constaté que le système de gestion desboues de vidanges dans la Commune présente un cadreorganisationnel et structurel favorable pour le modèle.L'analyse financière du modèle de l'amélioration desperformances permet la pérennisation du projet.Cependant, le CREPA Sénégal doit continuer le suivi pouraider le comité à améliorer les performances.

Rapport de Forum de la Recherche au Sein dit Réseau CREPA

3.3.2 CREPA Bénin

La commune de Sèmè-Podji est située au Sud Est du Bénindans le département de l'Ouémé avec une population de116 772 habitants. La station de lagunage de S1BLAU17

traite les boues issues des latrines et fosses septiques. Unefois les boues traitées, les eaux résiduaires sont rejetées enmer. Les boues extraites des bassins sont stockées sur lesite, sans aucun autre usage. Des essais agronomiques ontété menés sur le site de S.IBKAU afin d'éludier lavalorisation des boues hygiénistes dans la productionmaraîchère.

Des problèmes de contamination bactériologique etparasitologique ont été enregistrés au cours des premiersessais et. sont dus à la proximité des bassins de lagunage etdes opérations de nettoyage à la station de SIBBAU. Pourmieux cerner ces problèmes de contamination le premiersite a été abandonné au profit d'un second au cours de ladeuxième expérience.

Le deuxième site, de Sèmè-Podji, est dans le périmètre derecherche sur le cocotier, à environ 100 mètres del'autoroute Cotonou-Porto-Novo et à environ 6 km dupremier site.

Figure 12 Vidange manuelle de latrine. Photo : PascalBin nier

Le nombre de coliformes fécaux constaté au niveau descultures expérimentées sur le second site est relativementfaible. Les recherches de K.OP sont négatives sauf sur une

planche sur les 180. Cette présence de parasites sur lalaitue peut être due à l'effet du vent; ce qui constitue unrisque pour la consommation à l'état cru de ce légume.Quant à la toxicité résiduelle due aux métaux lourds, lestaux observés dans les produits cultivés sont en deçà deslimites admissibles, ce qui ne constitue pas une menacepour la santé des consommateurs.

Quinze différents traitements ont été testés, combinant lesboues crues et compostées et les ordures ménagères desdifférentes relations et doses. Concernant la valeurnutritionnelle des légumes fertilisés aux composts étudiés,il ressort de ce qui précède, que les composts quipermettent d'obtenir les plus fortes teneurs en élémentsminéraux dans les cultures retenues sont le compost deboues aux doses de 10 à 30 T/ha et le compost du mélange(50 % ordures ménagères + 50 % boues) à la dose de 20T/ha.

Si l'on cherche à identifier les traitements qui permettraientd'optimiser les rendements agricoles et d'obtenir à la foisde meilleures valeurs nutritionneiles, on reiiendrait pour lacélosie et la carotte, le traitement de 50% orduresménagères + 50% bouc à 2()t/ha) et pour la laitue, lestraitements des ordures ménagères à 20t/ha et également deboue à 20t/ha. Notons que les recherches ultérieurespourraient se concentrer sur ces substrats aiin de continuerles tendances observées.

Des enquêtes de deux groupes cibles ont montré qup lesmaraîchers de Cotonou ont des craintes à l'utilisation deboue et. même s'il y a la reconnaissance de la qualitéagronomique de la boue utilisée comme fertilisant, il y a unbesoin de sensibilisation, tandis que les groupementsvillageois de Sèmè-Podji sont favorables à l'utilisation desboues et à l'adhésion au projet.

3.3.3 CREPA Siège

L'objectif global pour cette étude est d'élaborer et validerdes stratégies de gestion durable et de valorisation desboues de vidange.

Les objectifs spécifiques sont d'élaborer et valider : desapproches institutionnelles et réglementaires adaptées ; desmontages financiers et économiques viables ; etd'identifier et optimiser des technologies de vidange,collecte et transport, traitement et valorisation en fonctionde la taille des agglomérations

La méthodologie utilisée sont : l'état des lieux, le choix dela technique d'implication des acteurs, l'élaboration desscénarios de gestion et la validation des scénarios.Les résultats intermédiaires contiennent l'établissement

Société Industrielle iiu liéniii nom l'Environnement et l'Assainissement Urbain

Réseau à fui Me diamètre - Refaid

des méthodes de quantification des boues basée sur :production spécifique, demande de vidange,

caractéristiques des latrines et analyse financière duvidangeur. Les techniques d'implication des acteurs et uneméthode d'identification et classification des acteurs sontidentifiés. Une méthode d'analyse des opérateurs devidange est établit par rapport à la structure tics coûts et ducompte d'exploitation. Les outils d'aide au choixtechnologique est la Courbe %H2O/TVS pour la vidangemanuelle ou mécanique et des normes/méthodes dedimensionnement des latrines.

Les stratégies de gestion utilisées sont: des méthodologiesd'élaboration des (lux financiers, des scénarii de fluxdurables, la courbe de contribution de la taxed'assainissement et la méthodologie d'élicitation del'intention d'améliorer le mode de gestion des boues, baséesur un modèle psychosociale.

3.3.4 CREPA Côte d'Ivoire

En Côte d'Tvoire, il a été expérimenté le traitement desboues de vidanges par lit de séchage avec contrôle des flux(gazeux et polluants). Les capacités épuratoires du systèmeont été étudiées en corrélation avec le séchage de la surfaced'infiltration.

La réduction de l'humidité de la surface d'infiltration estsupérieure à 75% en 2 jours. Une fois séchée la surfaced'infiltration ne se réhmnidifie pas.

Une meilleure épuration est obtenue avec le sable moyen,donnant une élimination de plus de 97% de la DCO et duNTK. et une eau traitée limpide avec une turbidité de 11NTU.

Les boues de vidanges peuvent être traitées par lits deséchage à flux contrôlé avec un temps de séchage optimalde 3 jours pour une charge hydraulique moyenne de 2cm/jour

Au niveau de la vulnérabilité du système, l'étudehydrodynamique montre une réduction des débits de sortieau fil du temps. Cette vulnérabilité peui être atténuée parune bonne programmation déterminée par la modélisationdes flux gazeux qui peuvent être accélérés par l'aérationpassive.

La question de la gestion des boues de vidange peut êtrerésolue au niveau municipal. Les boues de vidange peuventêtre traitées par lits de séchage avec la maîtrise des fluxgazeux et polluants. 11 convient de créer les conditions demise en application de la stratégie municipale de gestiondes boues de vidange.

3.4 Réseau à faible diamètre - « Refaid »

Au nombre des problèmes, la mauvaise gestion des eauxusées (déversées sur la voie publique) est le plus récurent.Les eaux collectées sont déversées dans les exutoires sanstraitement. Les marigots et les fleuves subissent un flux depollution de toute nature, difficilement évaluable. Les eauxusées artisanales (teintureries) et domestiques sontdéversées dans l'environnement sans traitement. Lesmauvaises conditions d'évacuation des excrétas et deseaux usées ont un impact négatif sur la santé de lapopulation, car elles favorisent la prolifération desvecteurs de maladie.

Dans plusieurs pays de la sous-région, il y a uneinsuffisance d'infrastructures pour la gestion des eauxpluviales et une inexistence de dépôt de transit aménagé.Les populations déversent les ordures au bord du marigot,et les eaux usées directement dans les rues. Ce qui renddifficile l'accès aux zones d'habitation. La proportion desconcessions équipées de puisards est faible et ces puisardssont mal conçus et mal réalisés. Aussi, la vidange despuisards est-elle effectuée manuellement et leur contenudéversé dans la rueLes objectifs portent sur l'élaboration des stratégiesappropriées (institutionnelles, économiques, financières ettechniques) de mise en œuvre et de gestion des réseauxd'égouts de faible diamètre et: de micro financement et surle renforcement des capacités des acteurs du secteur.

Figure 13. Eaux usées dans une rue de Bamako, Mali.Photo : Doulaye Koné

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Rapport de Forum de lu Recherche au Sein du Réseau CREl'A

Les méthodes utilisées sont : des visites de terrain, la 3.4.2 CREPA Togocollecte des données à travers des enquêtes entre autres, larecherche bibliographique, des études techniques, lamobilisation communautaire, la sensibilisation desménages, la mise en place du réseau, la micro finance et lamise en place de partenariats.

3.4.1 CREPA Mali

L'interface entre CREPA et les populations, est uneassociation du quartier dénommée « Commission deRéalisation des Infrastructures et d'Assainissement del'Hippodrome Extension ». Une association des jeunes duquartier a été formée, équipée et chargée de l'entretien duréseau.

Les ouvrages ont été réalisés conjointement par uneentreprise de la place après un appel d'offre et ungroupement d'intérêt économique. Afin de promouvoirl'extension du réseau, une cotisation mensuelle de quatremilles (4 000 FCFA) par concession a été instaurée et celapendant 36 mois. Le taux de recouvrement est actuellementde 50%. Chaque famille bénéficiaire doit s'acquitter de cemontant qui est viré dans un compte cogéré par le présidentde l'association et le Directeur Exécutif du CREPA-MALI,Ledit compte a été ouvert dans une caisse de microfinancement.

Le système « Rcfaid » est constitué de lavoirs de 150 x 150cm, 56 lavoirs au total, deux canalisations pour chaque rue,en PVC 125 160 mm, des regards de visite, implantés auniveau de tous les changements de direction et à chaque 20m sur les lignes droites, des regards de branchement auniveau de chaque concession et une unité de traitement.Cette dernière est organisée en deux filières fonctionnantparallèlement avec une conception basée sur les principesde décantation et. de filtration.

L'analyse des échantillons effectués par le laboratoirenational de la santé a montré que le traitement des effluentsau niveau de l'unité de traitement est insuffisant, malgrérabattement important de tous les paramètres. Laréduction des DBO5 et DCO était 86 et 92 %respectivement mais n'a pas atteint les normes de 60 et 120mg/l.

Les différents entretiens avec la population et l'observationont permis de constater qu'il y a effectivement uneamélioration du cadre de vie, une récupération d'espace surles eaux usées et une diminution de la densité de vecteursde maladies. La diminution du nombre de cas de maladiesest appréciée mais reste à conlirmer par d'autres éludes.L'amélioration de la circulation des voilures et autresengins est pourtant une réalité.

La zone pilote est un quartier urbain de la ville de Lomé,située en bordure Nord-Est du système lagunaire de Bè,entre celle-ci et les rails Lomé - Aného ; de la rue 78 à larue 160 au Nord du canal de Bè.

Le projet est mis en place dans un cadre de partenariat avecune structure de micro finance WAGES pour lefinancement du raccordement de 100 concessions auréseau. 20 concessions branchées ont bénéficié de crédit etont acquis les ouvrages de branchement: au réseau. 14autres demandes sont en attente. Plus de 50% des ménagesont déjà versé leur première tranche avant la fin del'échéance.

Dans le cadre du projet REPAID, le CREPA-Togo a établiun partenariat avec la Municipalité. Celle-ci faitrégulièrement le suivi du projet. Elle participe égalementaux réunions sur l'état d'avancement du projet. Le Serviced'Hygiène fait le contrôle dans les concessions et au niveaudu bassin de traitement. Le Service d'Urbanisme a apportéson appui dans la résolution d'un problème foncier. LeComité de Développement de Quartier (CDQ) est lastructure locale de relais du CRFÎPA pour la gestion duprojet.

Le système est constitué de collecteurs secondaires en PVC63 mm, de collecteurs principaux en PVC 100 mm, deregards d'entretien du collecteur principal, des puitsd'intersection des collecteurs, des regards d'entretien descollecteurs secondaires et de façades des concessions (20unités).

Le rabattement de la DBO est de 99 % (25600 à 260 mg02/1) dans le réseau, 46,2 % dans le bassin sans utilisationdes plantes aquatiques (260 à 140 mg 02/1). Le nombre decoliformes fécaux est de 1,3 x 107 au niveau des regard desconcessions, de 2,4 x 104 CF/100ml à la sortie du bassinsans utilisation des plantes aquatiques.

Les améliorations atteintes du point de vue sanitairerésultent d'une meilleure gestion des eaux uséesménagères par les ménages, la suppression de certainspoints de stagnation d'eaux usées et l'abandon de certainspuisards en vue d'éviter la corvée liée aux vidanges trèsfréquentes. Du point de vue environnemental, lesaméliorations proviennent de la diminution significativedes vidanges des puisards d'eaux de douche dans les nieset les caniveaux et la protection du canal de la lagune.Des mécanismes de suivi et de gestion du projet consiste aurenforcement des capacités du CDQ, des membres des

Rapport de Forum île la Recherche au Sein du Réseau CREPA

associations et des artisans locaux pour : l'entretien duréseau, la sensibilisation au porte-à-porte des ménages, lagestion des stocks, le suivi du respect des engagements desbénéficiaires, le suivi de l'état d'avancement de laconstruction des ouvrages et le recouvrement des crédits.

3.4.3 CREPA Siège

Au niveau des réseaux à faible diamètre, le CREPA siège afait un état des lieux et un diagnostique des ouvrages de laSTEPiS du CREPA et des ouvrages d'assainissement desvillas de l'ElER19 , une étude technique sur la constructiond'un REPAID et la réhabilitation de la STEP du CREPA,une stratégie de mise œuvre et de gestion du REFAID etune définition des tenues de références et des protocolespour les thèmes de recherche retenus.

Tableau 5. L'abattement des différents paramètres :

DCO ing O2/1

DB05 mg O2/1

CFCFU/100ml

STEP CREPA aprèsiîitre bactérien

250

94

1.50 105

Villas El ER sortieFosses septiques

267

85

1.80 106

La STEP comprend un regard, un décanteur digesteur oùest collecté le biogaz conduil vers une bâche et utilisé dansla cafétéria, une fosse septique et un filtre bactérien quireçoit l'eau du digesteur et de la fosse septique. Puis unebâche de relevage suivie par une cascade, trois bassins delagunage, un filtre horizontal, un filtre vertical et une bâchede stockage d'où l'eau peut être remise en circuit ouutilisée pour arroser le jardin.

Le système d'assainissement des villas de l'EIER contientdes regards en PVC 50 mm, des bacs dégraisseurs, desplateaux bactériens, des fosses septiques en deuxcompartiments et des puisards.Les investissements sont de 10 802 035 FCFA HT et lesfrais pour fonctionnement et entretien s'élèvent à 520 000FCFA/an.

Dans les perspectives figurent la mise en œuvre desprotocoles de recherche axés sur quatre points :

• premièrement une meilleure appréhension dufonctionnement de Refaid et les problèmes liés auréseau et pouvoir maîtriser les paramètres liés à lagestion technique du réseau,deuxièmement les performances épuratoires des

ouvrages de la STEP pour connaître les capacités, lescontraintes et les limites des ouvrages de traitementdans les conditions locales ;

troisièmement la réutilisation des eaux usées à traversl'expérimentation sur des plantes ;

quatrièmement Je système de production de biogazétudiant l'efficacité du système, le rendement etl'utilisation du biogaz.

•J

'" Station d'Epuration des eaux usées'•' L'Ecole Inter états des ingénieurs d'Equipement Rurale

30

Rapport de Forum de lu Recherche an Sein du Réseau CRI l'A

4 Les recommandations

A la suite des présentations et discussions autour desthématiques diverses relatives à l'eau, l'assainissement etl'hygiène, les recommandations ci-après ont été formuléespar les participants en vue de l'amélioration desprogrammes de recherche du réseau CREPA et de lacontribution à l'atteinte des OMD.

En ce qui concerne la contribution des actions du réseauCREPA à l'atteinte des objectifs du millénaire pour ledéveloppement (OMD), le forum a relevé la nécessitéd'engager des initiatives visant à :

• Renforcer les capacités des acteurs au niveau local(encourager la maîtrise d'ouvrage locale).

• Renforcer les échanges d'informations et diffuserréellement les résultats obtenus. Dans ce cadre lescentres de ressources peuvent jouer des rôles importantsdans l'élaboration des documents de formation, desétudes de cas et des matériels audio visuels.

• Encourager le développement des partenariats auniveau local. .

m Travailler systématiquement avec les communes etleurs associations nationales à la mise en œuvred'actions pour l'atteinte des objectifs du millénaire.

En ce qui concerne le financement, l'association de lamicrofinance aux différents projets (MICROFIN) a étéconstatée comme un moyen pour financer l'alimentationen eau potable, l'hygiène et l'assainissement en faveur despopulations défavorisées. 11 serait judicieux de menersystématiquement des études plus poussées sur les aspectssocio-économiques dans les projets et programmes CREPAafin de :

B Approfondir les questions financières et faciliter l'accèsdes ouvrages aux personnes défavorisées.

• Faire valoir l'appropriation et l'impact des actions vis àvis des bénélïciaires.

• Mesurer en fin de projet les impacts réels sur le terrainet sur les bénéficiaires.En ce qui concerne le programme de recherche surl'assainissement écologique (HCOSAN), l'atelier aapprécié les résultats obtenus et a 'formulé lesrecommandations suivantes :

Promouvoir des formations diplomant.es sur les thèmesde recherche notamment : HCOSAN, REPAID,PROGHBOUE, MICROFIN.

Développer les recherches sur les aspects économiquespour un système de recouvrement durable des coûtsadapté.

Coupler Ecosan et la gestion des eaux grises par la priseen compte des acquis des recherches menées dans lespays en matière de gestion des boucs de vidange, deseaux usées et le réseau d'égouts de faible diamètres.

Définir plus clairement les objectifs de la disséminationen apportant des solutions réalistes à la dynamique depassage à grande échelle des projets et programmesencore très limités au point de vue couverture.

Prendre en compte dans la dissémination le voletréalisation des ouvrages et démultiplication(popularisation) basée sur une étude et stratégie demarketing et développer des technologies adaptées à lacollecte et au transport de ces produits ECOSAN.

Labclliser et faire valoir conformément aux directivesOMS et AFNOR les produits agricoles issusd'ECOSAN destinés aux marchés de consommation.

Encourager le partenariat: avec le secteur privé dans lapromotion de l'Approche Ecosan dans les différenteszones (urbaine, péri-urbaine et rurale).

Poursuivre la recherche en vue de trouver des solutionsvisant, à diminuer les coûts des ouvrages et faciliterl'accès et la gestion des systèmes basés sur destechnologies appropriées avec des mécanismes definancement très souples tels que les micro-crédits.

Poursuivre la recherche en vue d'approfondir lesdomaines non encore élucidés et valider les résultatspréliminaires.

Poursuivre et restructurer la recherche agronomique en2005 en vue de valider les résultats.

Intégrer la gestion des systèmes Ecosan à l'école àtravers l'éducation à l'hygiène des enfants, agents dechangement.En ce qui concerne la recherche sur les réseaux d'égout

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

de faible diamètre (RF.FATD), les participants ont proposépour un meilleur renforcement des actions sur le terrain de :

• Promouvoir les mécanismes de financement soupledans le cadre des réseaux d'égouts de faible diamètres.

• Impliquer dans le processus les municipalités, lescollectivités locales et les acteurs du développement auniveau local.En ce qui concerne la recherche sur la gestion des bouesde vidange (PROGFROUF). les participants ontapprécié la complémentarité des projets développésdans les différents pays. Ils ont en outre souhaité pourune meilleure validation des résultats et faciliter leurutilisation, de :

• Caractériser et garantir la qualité inoffensive des boues.

• Tester et valider les outils de gestion des boues devidange dans les villes moyennes.

• Trouver des solutions appropriées en vue de garantir unsystème de maintenance efficace pour les systèmes devidange.Pour la gestion des programmes et pour plus devisibilité et d'impacts, les participants ont recommandéde :

• Définir une stratégie de gestion et de coordination desprogrammes de recherche en mettant en place au niveaunational et régional une coordination efficace et devantassurer une meilleure circulation de l'information.

Renforcer la communication entre les chercheurs.Continuer l'animation autour des programmes etidentifier des structures endogènes pour l'appui à cesprogrammes.

Partager les expériences des projets de recherche enassociant les non bénéficiaires à travers les visitesd'échange et d'information.

Poursuivre la promotion de l'hygiène en milieu scolairedans tous les programmes entrepris par le réseauCRFPA (exemple de lavage des mains).Les participants ont apprécié l'initiative du Forum et lacontribution de tous les partenaires dans la recherche enmatière d'eau et d'assainissement et ont exprimé lanécessité de joindre les efforts, pour promouvoirdavantage les actions du pôle de l'eau de Ouagadougoucomposé du CREPA et du Groupe EIER-ETSIIHR ainsique les initiatives des autres partenaires. Enfin, ils ontsouhaité l'institutionnalisation du forum en l'organisanttous les deux ans.

Ouagadougou, le 10 Décembre 2004Le Forum

Figure 14.. Le forum s'est tenu dans la salle de conférence duPNUD est a réuni environ 150 participants horizons divers.

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

ANNEXES

Rapport de loi uni de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

Discours du Ministre d'Etat, ministre de l'agriculture,de l'hydraulique et des ressources halieutiques

Mr le Président de l'université de OuagadougouMr le Directeur Général du groupe F.IER/ETSHERMr le Directeur Général du CRKPAMr le Directeur de recherche du groupe ETER/ETSHFRDistingués Invités selon vos ranges protocolaires respectifMesdames et Messieurs

La cérémonie de ce matin est une occasion pour moi, desouhaiter la bienvenue au Burkina Faso, à tous lesparticipants au Premier Forum de la Recherche du réseauCREI'A et aux 3ème Journées Scientifiques du GroupeFIER-ETSÏIFR.

Je voudrais exprimer, au nom des 14 Etats membres duGroupe K1HR-HTS1IER et des 17 Etats membres duCREPA, mes remerciements à tous ceux qui ont fait ledéplacement de Ouagadougou pour partager avec lesenseignants et chercheurs de ces deux institutions sousrégionales leurs expériences scientifiques ettechnologiques dans les secteurs très sensibles pour ledéveloppement de nos pays que sont l'eau,l'assainissement, l'énergie et l'environnement.

Cette journée du 6 décembre est normalement consacrée àla 3ème Journée Scientifique du Groupe EIER-ETSHER etau début du I er Forum de Recherche du réseau CREPA.

Le Groupe FJER-ETSHER et le CREPA, conscients queseule l'union fait la force, ont décidé d'organiserconjointement cette journée et de marquer ainsi leurvolonté de mise en commun de leurs efforts dans le cadredu Pôle de l'Eau de Ouagadougou pour le renforcement descapacités et l'appui au développement de nos Etats dans lesdomaines de l'eau, de l'énergie, de l'assainissement et del'environnement.

d'orienter et de conseiller les écoles sur les activités derecherche et sur le plan de développement de sesformations en particulier sur les modalités d'évolution versle sysème international de l'enseignement supérieur :Licence, Master, Doctorat (I.MD).

Du 7 au 10 décembre 2004, le CREPA va poursuivre sonForum de Recherche par des présentations plus ciblées etdes travaux en atelier sur l'eau potable et l'assainissement àfaible coût.

Vous êtes près de 200 personnes à participer à cesdifférentes rencontres, issues de milieux divers ;enseignement, recherche, bureaux d'études, ONG,partenaires financiers, agences nationales de servicespublics, les structures des Etats, etc. ;et venus de plusieurs pays d'Afrique. Ce qui donne toutesles chances à vos travaux de pouvoir être mis en œuvre làoù il faut.

Mesdames et Messieurs, •

Pour atteindre les objectifs de développement dumillénaire dans sa composante eau-assainissement-hygiènequi est d'une part, de réduire de moitié d'ici 2015 laproportion des populations qui n'ont pas accès à cesservices de base et d'autre pail, d'atteindre 100 % desatisfaction de ces services pour tous d'ici 2025, il convientpour nos pays de développer de nouvelles initiatives pourdes technologies plus adaptées à des équipements durableset pour la mobilisation des financements.

Je vous invite, au cours de vos travaux, à avoir le soucis defaire ressortir des propositions technologiques etméthodologiques de nature à aider à l'atteinte de cesobjectifs de développement du millénaire dans nos pays,tenant notamment compte de la pauvreté de la cible cl. desdifficultés de mobilisation des financements.

Ainsi, chers participants, que vous soyez invités par l'uneou l'autre ou les deux institutions à la fois, vous aurez cejour 6 décembre 2004, à travailler ensemble et à partagervos expériences scientifiques et technologiques, soit, pardes communications orales, soit par la présentation deposters. Ces contributions auront lieu à travers 4 grandsthèmes qui sont :

- l'eau et l'assainissement- l'environnement et la gestion des ressources naturelles- les aménagements des terres et des eaux- les adaptations et les applications technologiques.

Le 7 décembre 2004, le Groupe EIER-ETSHFR organiserala 3ème réunion de son Conseil Scientifique chargé

En vous souhaitant plein succès dans vos travaux, jedéclare ouvertes les 3ème Journées Scientifiques et la3ème réunion du Conseil Scientifique du Groupe HIFR-ETSIIER et le 1er Forum de Recherche du CREPA.

\

Je vous remercie.

|

Rup/ioil de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA

Discours du Directeur Général du CREPA le 6décembre 2004

Monsieur le ministre de l'Agriculture, de l'hydraulique et

des Ressources Halieutiques,

Mesdames, Messieurs, les représentants des

Organisations Internationales et Interafricaincs,

Madame la directrice résidente de l'Agence Suédois de

Coopération pour le développement International,

Monsieur le représentant résident du Bureau de

Coopération Suisse, .

Mesdames et Messieurs les représentants des maires

d'arrondissement, •

Mesdames et Messieurs les représentants des Agences de

financement,

Monsieur le Secrétaire exécutif du partenariat Ouest

Africain de l'Eau,

Monsieur le Directeur Général du Groupe

EIER/ETSHER,

Messieurs les représentants des Universités et Ecoles du

secteur de l'Eau et de l'assainissement,

Messieurs les représentants de Offices et Services

nationaux du secteur de l'Eau Potable et de

l'Assainissement,

Mesdames et messieurs les Directeurs et chefs de services,

Honorables invités ,

Mesdames, Messieurs,

Avant tout propos, je voudrais m'associer à Monsieur le

Directeur Général du groupe EIER/F.TSIIER pour

souhaiter la bienvenue et remercier tous ceux qui ont

répondu présents à notre invitation à prendre part à la

présente cérémonie qui consacre l'ouverture officielle du

1er Forum sur la recherche du Réseau CREPA couplé avec

la 3ème Journée Scientifique du Groupe EIER/EÏSHER,

toutes deux institutions du Pôle de l'eau de Ouagadougou.

Permettez moi de souhaiter la bienvenue en particulier à

nos illustres hôtes venus de nos Etats membres, qu'ils

soient universitaires, chercheurs, professionnels ou acteurs

du secteur de l'eau potable et de l'assainissement, des

institutions partenaires scientifiques de Suisse (EPFL,

SANDEC, SKAT, CSRS) de Suède (SE1. ACADIA) de la

Hollande (IRC) de nos partenaires 1TN du Kenya

(NETWAS) et du Ghana (TREND) de EcoSanRes. de

Mexique e tc . .

La cérémonie qui nous réunit est d'un grand intérêt pour le

pôle de l'eau de Ouagadougou qui regroupe le CREPA et le

groupe EIER/ETSHER, et qui se veut un pôle de

compétences et d'excellence au service d'un

développement durable du secteur de l'AEPHA. Elle l'est

en particulier pour des millions de populations pauvres des

zones urbaines, semi-urbaines et rurales et quête d'un

mieux être pour l'amélioration de leur cadre de vie. En

effet, les présentes assises consacrent le couronnement de

trois années de recherche entreprise par le réseau Crêpa.

Messieurs les Ministres, Honorables invités, Mesdames,

Messieurs,

La recherche constitue de nos jours un des axes majeurs de

l'intervention du CREPA, qui est fier de partager avec

vous, acteurs du secteur, partenaires techniques et

financiers, structures d'appui, bénéficiaires des actions du

CREPA, le fruit de ses travaux, menés avec rigueur et

méthode, avec des personnes qualifiées et compétentes

dans divers domaines.

A travers le thème du forum à savoir « Assainissement

communautaire, hygiène et système d'eau pour la lutte

contre la pauvreté » le CREPA entend une fois de plus,

renforcer sa mission première qui est d'apporter des

solutions durables aux préoccupations des populations les

plus défavorisées en la matière en vue de contribuer à sa

façon à l'atteinte des OMD dans nos Etats membres.

La recherche - action, un des domaines d'intervention du

CREPA se développe de façon ontégrée en étant en

conformité avec la stratégue de Crêpa autour de trois

piliers : les approches participatives, les technologies

appropriées, et les mécanismes endogènes de financement.

Elle tient compte de l'environnement socio économique et

parfois politique des populations bénéficiaires, de leurs

besoins spécifiques, afin que toute action engagée avec

leur pleine participation contribue effectivement à

l'amélioration de leurs conditions de vie.

Ainsi, depuis 2001, le réseau Crêpa a entrepris un vaste

programme de recherche action couvrant différentes

thématiques de l'AEPHA au nombre desquelles, il

convient de citer:

Rapport de Forum de la Recherche au Sein du Réseau CREPA i

- La gestion des boues de vidange, communément

appelée PROGEBOUE

. Les réseaux d'égouts à faible diamètre ou RHFAID

. Le micro-financement ou M1CROFIN

. L'assainissement écologique ou encore ECOSAN

. La recherche sur l'eau

- La recherche sur le genre et l'approvisionnement en eau

potable

Les perceptions des populations en matière d'hygiène et

les outils de communication dans le secteur

. L'éducation à l'hygiène en milieu scolaire

- E t c .

Comme le dit un artiste musicien chercheur burkinabé, «au Burkina Faso, les chercheurs trouvent ». Kn leparaphrasant, nous pouvons prendre le risque, au regarddes résultats tangibles engrangés à travers nos activités derecherche, d'affirmer aujourd'hui que « au CREPA, leschercheurs trouvent ». Nous espérons vous en l'aire lapreuve, à travers la restitution des travaux et résultats derecherches entreprises au niveau de l'ensemble du réseauCREPA.

Honorables invités ,Mesdames, Messieurs, :

Les recherches du CREPA se font tant au niveau descentres nationaux qu'au siège de l'institution àOuagadougou, qui se veut la locomotive et lacoordonnalricc des différentes actions et qui entend donnerl'exemple et accompagner effectivement les centresnationaux pour la réalisation de leurs actions sur le terrain.

Au niveau du Siège, l'institution s'est donc attelée, à fairel'état des lieux sur la gestion des boues de vidange et lemicro--financement et dispose également de sites dedémonstration sur le Réseau d'égouts à faible diamètre etla gestion des boues de vidange, notamment à Ouahigouya,au Burkina Faso. Ainsi en collaboration avec leProgramme Eau et Assainissement, de la Banque Mondiale,une étude de Faisabilité de la gestion des boues de vidangeayant abouti à la conception et au dimensionnement d'unsite pilote de .100 m_/JOUR 0 Tampouy à Ouagadougoudont la réalisation viendra renforcer la capacité detraitement de la station ONEA de Kossodo. En outre leCREPA encadre présentement avec la collaboration dugroupe EIER/ETSHER, SANDEC et l'EPFL un doctorantsur la gestion des boures de vidange de la ville deOuahigouya.

Au niveau des centres nationaux, suite à l'atelier sur l'étatdes lieux de la gestion des boues de vidange, des projets de

recherche action et de démonstration ont été entamés danstrois pays : le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.Au Bénin, le projet s'intitule « développement destechnologies alternatives décentralisées de valorisation desboues résiduaires de lagunage par compostage et essaisagronomiques ». De celte recherche, il ressort entre autres,que la qualité nutritionncllc des produits de l'agriculture etles rendements ont été améliorés à l'issue des expériencesmenées

En Côte d'Ivoire, les recherches ont porté sur les aspectsinstitutionnels, organisationnels et techniques de la gestioncommunautaire des boues de vidange à Abengourou. Lesrésultats de ces travaux ont induit des prises de décision auplan institutionnel et qui. portent notamment, sur l'adoptionde textes au niveaux préfectoral et municipal et l'octroid'un site pour la construction d'une station de traitementdes boues tic vidange.

Au Sénégal, les travaux ont également porté sur l'aspectinstitutionnel et sur la gestion communautaire des boucs devidange. Il en ressort de ces travaux une prise deconscience plus élevée des populations par rapport à laproblématique des boues de vidange et l'instauration d'unegestion communautaire transparante et collégiale duservice de vidange des boues par la communauté et lamairie de Sam Notaire.

Honorables invités ,Mesdames, Messieurs ••

Un autre axe de recherche du CREPA est l'étude sur lemicro-financement du secteur de l'eau et del'assainissement, menée dans 8 pays de l'Afrisque del'Ouest et du centre : le Bénin, le Burkina Faso, le Congo,la Côte d'Ivoire, la Gumée-Conakry, le Mali, le Sénégal etle Togo. A l'issue de cette étude un manuel et un film ont.été réalisés. Cette étude à permis d'identifier des axes definancement et une meilleure perception des mécanismesde financement du secteur de l'eau et de l'assainissement.

Par ailleurs, des recherches sur la gestion des eaux usées etexcrétas par les Réseaux d'Egouts à Faible Diamètre(REFAID) ont été conduits au Togo et au Mali. Ces étudesont concerné le fonctionnement technique du système, sonefficacité, la capacité des ménages à payer les servicesd'assainissement, la stratégie de mobilisationcommunautaire pour susciter l'adhésion des populations.Elles sont permis de réhabiliter des centaines de mètres derues jadis inondées par les eaux usées, de réduirel'incidence des maladies liées à l'insalubrité en particulierle paludisme dans les zones d'interventions. En outre larecherche-action sur le REFAID a permis de mesurer lapertinence de cette technologie pour l'assainissement des

36

Rapport de Forum de la Recherche au Si'in du Réseau CREPA

zones pauvres dcnsément peuplées où les autres systèmesd'assainissement autonomes ont connu moins de succès.Honorables invites ,Mesdames, Messieurs

L'assainissement écologique constitue également undomaine de prédilection du CREPA. Le Programmerégional de recherche sur l'assainissement écologique aconcerné 7 pays de l'A Crique de l'Ouest : le Bénin, leBurkina Faso, la Côte d'Ivoire. La Guinée- Conakry, leMali, le Sénégal et le Togo. En outre, le CREPA siègedispose d'un site expérimental de recherche surl'Assainissement Ecologique à Sabtenga, une localitésituée à une quinzaine de kilomètres de Ouagadougou, unsite école pour les chercheurs du réseau.La recherche sur l'assainissement écologique a permis denos jours au réseau CREPA cl à ses partenaires de prouverla pertinence de cette approche pour la lutte contre lapauvreté et un développement durable.

Honorables invités, • : •Mesdames, Messieurs,

En plus des thèmes ci-dessus évoqués, le CREPA aentrepris également à partir de 2004, une recherche actionsur les questions d'approvisionnement en eau potable et degestion intégrée des ressources en eau. Cette recherche quiest à ses débuts, connaît déjà des résultats fortencourageants notamment en ce qui concerne :- le recouvrement des coûts ;- la lutte contre l'ensablement des puits en milieu sahelien ;- la gestion communautaire intégrée des eaux ;- l'amélioration de l'accès des populations pauvres auxservices urbains de base

En dehors de ces programmes, des études sur la perceptionen matière d'hygiène et sur l'approche genre dans lesecteur de l'eau et de l'assainissement ont également étémenées au Siège, au Bénin, au Burkina Faso, en Côted'Ivoire, au Niger et au Sénégal, Des documents deréférence qui permettent aux acteurs du secteur et auxpartenaires de mieux prendre en compte les préoccupationsdes populations en sont sortis.

Le CREPA a aussi mis en œuvre des Projets dedémonstration et d'Appui aux Collectivités Locale(PACOL), qui ont entre autres résultats, permis : de faire lapromotion des technologies appropriées, de mettre enœuvre des stratégies communautaires de gestion de l'eaupotable, des ordures ménagères, etc. Ces projets ont atteintplus de 1 million de personnes dans l'ensemble des paysmembres du réseau. Dans les prochaines années, le CREPAaccentuera ses efforts dans ces domaines en vue del'atteinte des OMD.

Honorables invités, • .Mesdames, Messieurs,

II est indéniable aujourd'hui que le CREPA constitue uncentre de ressources et d'excellence en matièred'approvisionnement en eau potable, d'hygiène etd'assainissement en Afrique. C'est pourquoi, la validité età la fiabililé des recherches sonl des aspects clés del'approche CREPA.

C'est dans cette logique que l'institution dispose d'unComité Technique Régional, qui regroupe des expertsinternationaux qui attestent de l'assurance qualité desrésultats des différentes recherches. Toutefois, l'institutionreste ouverte à toute critique cl/ou observationconstructives, destinées à améliorer si besoin cesrecherches, dans une dynamique de perfectionnement.

C'est pour cela que ce forum est volontairement ouvert, àd'autres acteurs et partenaires du secteur, susceptiblesd'impulser un clan positif aux activités de recherche duréseau CREPA.

Je vous invite donc à faire valoir vos compétencesrespectives, sans réserve, pour le bonheur des populationsbénéficiaires de nos projets et programmes, dans l'otiquede l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement pour l'eau potable et l'assainissement etde la lutte contre la pauvreté. Ce forum est donc un rendez-vous d'échanges et de partage pour tous les acteurs dusecteur de l'eau et de l'assainissement et une opportunitépour la création d'alliances d'apprentissage autours desthématiques développés et en faveur du secteur del'AEPHA.

Les résumés succincts des différents axes de la recherchene sont qu'un avant-goût de ce qui sera développé dans lesmoindres détails au cours de ce forum.

Avant de terminer mon propos, je voudrais saisir cetteopportunité pour remercier les partenaires techniques etfinanciers du CREPA qui, inlassablement, ne ménagentaucun effort pour soutenir les actions du CREPA, enparticulier ses activités de recherche . il s'agit de laCoopération Suédoise, la Coopération Suisse, l'OMS,l'UNICEF, les Universités nationales et institutions derecherche, le Groupe EIER- ETSHER, l'Ecolepolytechnique Fédérale de Lausanne, l'EAWAC,SANDEC, la SEI.etc.

Je vous invite donc à participer activement à ce forum pourque, au sortir de ces assises, vous soyez imprégnés de tousles aspects de la recherche au sein du réseau CREPA.

Je vous remercie !

Cheick Tidiane Tandia,Directeur Général du CREPA

Contre collaborant de l'OMS

03BP71.I2OuiiRiHlougoii (M - Burkina laso

Tél. (226) 50 36 02 10/11 •

Ka\ (226) 50 36 62 08

E-mail : crêpa («tiisonet.bf

rt'scaucrepa (!!: rescaucrepa.org

Site Web : ht!|>/Nvww.ivsu<u>eri'|)ii.<>rg

Community Sanitation, Hygieneand Water for Poverty Reduction

Report of the 1 st CREPANetwork Research Forum

December 2004

CREPA Network Research Forum

SOMMAIRE

1 INTRODUCTION 4

2 CREPA NETWORK FORUM 5

2.1 STRATEGIES FOR PROMOTING HYGIENE AND ENVIRONMENTAL

SANITATION: SOCIO-ECONOMIC PERCEPTIONS, GENDER EQUITY

AND POVERTY ALLEVIATION 5

2.2 FINANCING THE WATER AND SANITATION SECTOR: LOCAL INITIATIVES,

PUBLIC-PRIVATE PARTNERSHIP 7

2.3 TECHNICAL OPTIONS FOR MANAGEMENT OF WASTEWATER AND EXCRETA 9

2.4 RECYCLING OF WATER AND NUTRIMENTS IN THE RURAL AND URBAN

CONTEXTS: HYGIENE AND AGRICULTURAL REUSE . : 11

2.5 PARTNERS IN THE SECTORS 13

2.6 PANEL DEBATE 14

3 GENERAL RESTITUTION OF THE CREPA RESEARCH BY PROGRAMME

AM) BY COUNTRY 15

3.1 ECOLOGICAL SANITATION-«ECOSAN» 15

3.1.1 CREPA Benin , 15

3.1.2 CREPA Burkina 16

3.1.3 CREPA Côte d'Ivoire 17

3.1.4 CREPA Guinea 17

3.1.5 CREPA Headquarters 18

3.1.6 CREPA Mali 19

3.1.7 CREPA Senegal «• 20

3.1.8 CREPA Togo 20

3.2 SUMMARIES OF THE ECOSAN RESEARCH BY THE MEMBERS OF TFIE

REGIONAL TECHNICAL COMMITTEE 21

3.2.1 Summary of the Social/Sociological/socio-economic component 2!

3.2.2 Summary of the Technical Component 22

3.2.3 Summary of the hygiene/ health component 24

3.2.4 Summary of the Agronomic Component 25

3.2.5 Dissemination of Research result of the CREPA Network 25

3.3 SLUDGE MANAGEMENT-«PROGEBOUE» 26

3.3.1 CREPA Senegal . 26

3.3.2 CREPA Benin ; 27

3.3.3 CREPA Headquarters ; 27

3.3.4 CREPA Côte d'Ivoire ; 28

3.4 SMALL BORE SEWERAGE-«REPAID» 283.4.1 CREPA Mali ' : 29

3.4.2 CREPA logo 29

3.4.3 CREPA Headquarters 30

4 RECOMMENDATIONS LIBRARY IRC 3 1

PO Box 93190, 2509 AD THE HAGUETel.: +31 70 30 689 80

: Fax: +31 70 35 899 64

* 5 n c 0 D E

CRM' 1 i\i'tivork Research ionim

Community Sanitation, Hygiene and Water for PovertyReductionOuagadougou, 6-10 December 2004

1 IntroductionSince 2002, the CREPA network has conducted researchprojects that aim to clarify and deepen knowledge on thevarious aspects of its mission, in order to offer to thedisadvantaged people, access to the most appropriatesanitation strategies and facilities for poverty alleviationand sustainable development. For this purpose, the firstCREPA Network Research Forum was organised on thetheme of «Community sanitation, hygiene and watersystems for poverty alleviation ». This first forum, whichserved as a framework for exchange and advisory, was heldin the UNDP Conference Room in Ouagadougou (BurkinaFaso), from 6 to 10 December 2004.

It provided an opportunity for the network to share itspromising results towards the achievement of theMillennium Development Goals (MDGs) for water,sanitation, and hygiene.

About 150 participants from different parts of the world(Africa, Europe and Latin America) attended the forumwhose agenda articulated around two principal parts:

The scientific workshop of the Ouagadougou WaterCentre, consisting of the EIER/ETSHER Group andCREPA, was organised by these two institutions on 6December 2004. The objective was to enhance thevisibility of the Ouagadougou Water Centre. Theopening ceremony was the launching of the thirdScientific Workshop and the third Meeting of theScientific Committee of the EIKR-HTSIIER Group andof the first CREPA Research Forum. Three speecheswere made at this ceremony by the General Director ofthe EIER/ETSHER Group, the General Director ofCREPA and finally the Minister of Environment andHabitat for the Minister of State and the Minister ofAgriculture, Water and Fisheries. All the speeches andpresentations of that day refer to the proceedings of theEIER/ETSHER Group.

The CREPA Network Forum, held from 7 to 10December 2004. included five sessions open not only toresearchers within the network but also to contributorsoutside the network, a panel debate on the challenge ofachieving the MDGs and a general restitution of theresearch within the network where the differentresearch teams presented their findings.

CREPA Network Research Forum

2 CREPA Network ForumThe Forum started with the welcome remarks of theCREPA General Director who thanked the researchers ofthe CREPA network and the partners who were willing toshare the results of their work. lie recalled thai this Forumis a workshop of give-and-take comprising two parts: onepart of presentations referring to the research themesdeveloped by Crepa open to all the participants and asecond part devoted primarily to the restitution of theresearch activities conducted by CREPA since 2002.Debates should permit to enrich the reflections andundertaken work.

Right before the beginning of the first session, Dr. AmahKhitsé, in charge of the research at CREPA Headquarters,introduced the participants to the agenda of the forum,followed by a presentation on the topic: «Action researchwithin the CREPA network: towards a capacity building ofactors, a promotion of sustainable development andpoverty alleviation ». The presentation sought todemonstrate how action research could reinforce the threepillars of the CREPA strategy namely: participatoryapproaches, appropriate technologies and endogenousfunding mechanisms through pilot and demonstrationprojects.

• CREPA so far has developed research themes on:

B systems of decentralised funding (MICROFIN) in eightcountries ;

• small bore sewerage systems (REFAID) in threecountries (Burkina Faso, Mali and Togo) ;

B sludge management (PROGEBOUE) in four countries(Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, and Senegal) ;

• perceptions and communication channels in watersupply, hygiene and sanitation in five countries (Benin,Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Senegal and 'logo) ;

• gender approach in water supply, hygiene and sanitationin five countries (Benin, Burkina Faso, Mali, Niger andSenegal);

• ecological sanitation (ECOSAN) in seven countries(Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinea-Conakry,Mali, Senegal, Togo) ;

local communities support programme (PACOL) in all theCREPA Network operational countries, in addition totechnological innovations.

These various programmes get their strength from: animplementation approach (the CREPA Approach); anoriginality of themes dealing with topical issues andresponding to people's concerns and needs; a diversity ofstudy contexts; the installation of thematic networks ofexperts; a research capacity-building for the networkmembers and the existence of data bases and channels fordissemination of research findings.

Altogether, the points that need strengthening deal with thedevelopment and dissemination of research achievements,the non integration of projects caused by scarcity offinancial resources, communication and exchange ofresearch finding within the CREPA network and a strategyfor the appropriation of research achievements. In thefuture, CREPA intends to add the water component to thecurrent research programmes.

2.1 Strategies for promoting hygieneand environmental sanitation: socio-economic perceptions, gender equityand poverty alleviation

Mrs. Christine Dasnoy (University of Liège, Belgium) andMr. PhiJip Langley (CEDA, Benin) chaired the firstsession.

This session started with the presentation of Mr. AhossiBrou (Abobo-Adjamé University) who described thebehaviour and perception change of the people of PetitBadien, a village in the south of Côte d'Ivoire. Here CNCREPA-CI has set up agronomic tests, in line with theEcosan project, using human urine collected in publicurinals built in the village as a fertilising source. By thisapproach, CREPA C\ initially focused on the urine and itsvisible fertilizing effect thus contributing to demystifyinghuman excreta and motivating the public to use Ecosaninstallations. The study shows that among 75 peoplesurveyed, 65% accept urine and 77% accept faeces as

Figure 1. Construction stageConstruction of a double vault toilet with urine diversionPhoto : Anne Delmaire

fertilizers, 62% have already visited the experimental Heldand 90% are interested in seeing the results of theagronomic tests. Regarding the use of public urinals, it iseasy for men to use while the women have expressed theirinadequacy. For this reason, a urinal design adapted towomen was installed in households. The results of theagronomic tests were an essential asset for the acceptabilityof the Ecosan concept.

Mrs. Anne Delmaire of the NGO SARAR in Mexicomade a presentation on the topic « TepozEco an urbanecological sanitation pilot project ». She works with ateam of specialists on water management, sociology, urbanagro-ecology, ecological engineering, biological studies oncompost, community education, communication and multi-media. She gave an overview of* their ecological sanitationproject in the town of Tepoztlan, The co-location of anoffice and a complete Ecosan demonstration site combinedwith marketing activities have led to a keen demand fromcitizens who want to build their own Hcosan installationswith their own means in. This project has brought about asignificant credibility to ecological sanitation.

Mr. Alexis Babylas Tobada CREPA-Benin described howecological sanitation can improve a hygienic-allyunfavourable situation in schools, According to the Health

Figure 2. Completed workat the demonstration centre in Tepoztlan, Mexico. •>

and Demography Survey (EDS-II) conducted in 2001, only4% of the Beninese households adopt a systematic handwashing practice after using the toilet and before meals. Astudy undertaken by the Direction of Primary Education ofthe Ministry of Primary and Secondary Education showedthat the rate of coverage in latrines in the primary schoolsis 44% based on one latrine per 50 ptipils (WHOstandards). The building of Ecosan latrines in schools withthe sensitisation of endogenous facilitators has broughtabout not only a salubrious environment, but also anopportunity to undertake agricultural, activities in order tocover some operational disbursements. The children canconsequently serve as an information transmission channelfor their families.

Mrs. Rachel Hampshire of the Helen Keller International

(IIKl) NGO in Burkina Faso made a presentation on

trachoma entitled: «face-washing and environmental

hygiene in the battle against trachoma and poverty - aschool health project in Burkina Faso». The lack of

drinking water and hygiene and the exposure to infections

worsens this eye disease, which affects three times more

women than men. It leads to a visual handicap preventing

the patient from working. The HK1 project in Fada

N'Gourma in Burkina Faso focuses on the antibiotic

treatment of the active infection, the washing of face, and

CRLPA Network Research h'orum

the access to clean water for prevention. Lessons on

trachoma are integrated into the curriculum (CM1, CM2,

and CM3' ) and the NGO provides the schools with

hygiene equipment. This project enabled (he majority of

the pupils to get proper knowledge about the disease. The

face-washing practice was also applied in the schools

enabling the pupils to bring the trachoma related message

to their community members.

Mi. Daouda Miang from CRHPA-Senegal described the

socio-cultural component of the ecological sanitation

research project in Senegal. The selected sites are the peri-

urban neighbourhood of Keur Saïb Ndoye (Thiès), and the

rural village of Mbèye. The sociological research activities

proceeded in three stages: the Held study, the organisation

of the population and the evaluation of the process. The

investigated points focused on the intervention area as a

system, people's perceptions, reactions and receptivity

level about ecological sanitation, the consideration of

socio-cultural elements in the technical designing of

Ecosan latrines, strategies for social change and

organisational processes in implementation. The

participatory process resulted in the construction of latrines

with a diversion of urine and two wet pits that collect

faeces and anal cleaning water. The concerned populations

are favourable to the Hcosan system, but their appreciation

relates more to the economic aspects than the socio-

cultural.

Mr. Patrick Bracken from the GTZ, made a general

presentation of existing Ecosan systems in the world and

their concepts and strategies. The problems associated with

the degradation of land and groundwater and with poor

hygiene require a holistic approach on sanitation. Four

examples were presented: l)The first system of public '

vacuum toilets installed m Botswana in Africa; 2) a closed

loop system of nutrients and water in a neighbourhood of

Lesotho with a small bore sewerage system, biogas

facilities, wastewater filtration, a gardening farm and an

orchard; 3) the participatory development of Ecosan

systems in Namibia and 4) the system of yellow, grey and

brown water recycling planned for a GTZ office building

in Germany. The presented examples correspond to

different levels of sophistication. However, the recycling

approach still needs to be integrated into the urban

planning, legislation and standards, and investments need

to be found for a scaling up.

Mr. Cyrille Amegnran, from CREPA headquarters, made

a presentation on the community organisation for waste

management in Ouagadougou, Burkina Faso. Since 1992,

CRHPA has identified associations, NGOs and GIEs- to

set up solid waste collection systems through aparticipatory process, involving the authorities as well. The

basic subsidies, regarded as refundable loans, facilitated

the project appropriation. Capacity building was also a

significant factor, which brought mostly illiterate women

to run autonomously sustainable projects.

Mrs. Ida Sylvie ()uandao«o of CRHPA Burkina closed theilrsl session with a presentation of the choice andadaptation process for Ecosan technologies — the Saabapilot project. This relates to the design and improvement ofthe Ecosan toilets according to people's preferences. Shehighlighted that a socio-economic field study is asignificant precondition to the introduction of newtechnologies for sanitation, since the exploitation ofinformation-about people's practices and mores will permitthe designing of adapted models. However, the follow-upproves to be a primary activity as well, because it is duringthis follow-up that people's opinions of the installationswill be collected and this will bring about the neededimprovements.

2.2 Financing the water and sanitationsector: local initiatives, public-privatepartnership

Mr Samuel Wambua (NETWAS, Kenya) and MrsCatarina Fonscca (IRC, Netherlands) chaired the secondsession. The participants heard six presentations duringthis session.

Mr. Evariste Kouassi Ko m I an of CREPA Headquartersopened the session with a presentation on the reform of thewater sector and cost recovery. He showed thatinvestments in the urban and rural water sectors remaininsufficient and are progressively degrading because ofpoor maintenance and lack of renewal. However, toprovide susfainable drinking water and sanitation systems,cost recovery is a key issue, which demands sector reform.Total cost recovery can include seed money, operation andbasic maintenance, replacement and rehabilitation, systemsof black and grey water management, but the recovery canalso be partial. He concluded that it is always necessary tofind financial and technological mechanisms ensuring low-income people access to drinking water services.

1 Middle course: Economic Interest Groups

Financing the water and sanitation sector

Dr. Théophile Gnagnc from CRKPA Côte d'Ivoire made apresentation on «Strategies for low income household'ssubscription to the water distribution net ». He pointed outthat the underprivileged people that do not have aecess tothe publie drinking water network pay more for their waterthan the "rich people" are paying for a hygienically saferwater. A project was conducted in three low-incomeneighbourhoods to study how the poor could benefit fromthe advantages of the public network. The strategy was toaccompany the households through the process to facilitatepayment and sensitise them to savings plans and waterconservation.

Figure 3. Multiple water connections in Kombissiri inBurkina Faso. Photo : Kouassi

Mr. Denis Dakouré from the VRHO' programme inBobo-Diouiasso, made a presentation on « A comparativestudy of cost recovery in 3 tVSS1 management .systems inBurkina Faso ». He slated that cost recovery is achievedonly when the tariff is sel in relation to the economicdevelopment cost, when it ensures the exploitation anddevelopment of infrastructures and allows an adaptation tothe users' incomes. The tariff also has to cover themaintenance charges and debt servicing as well as areasonable share of the development investments.

Mr. Sandao Issoufou of CRKPA Niger presented a newtechnique for water collection to resolve the siltingproblems of cemented wells. A recapitulation of theexisting systems led to the experimentation of the BPSstrainer (concrete silica polyester pipe, conical bottom,4cm reinforced concrete pipe), adapted to the conditions ofNiger in collaboration with the French company FORHM.A protocol was worked out for the realisation of constituentcomponents and implementation of the new watercatchment. Comparative costs for the manufacture ofelements and the implementation process are determinedand the economic incidences of the new technique, on longterm (10 years) are evaluated.

Mrs. Johana Maria Hoogervoorst of the Dutchorganisation SNV in Benin presented a study on theconsequences for women of installing a well in a rural area.They found that the time devoted to water chores decreasedfrom 2.5 hours a day to 30 minutes a day. This time savingwas expected to be used for income-generating activitieschosen by the women. But, it was noticed that this bankedtime was not managed by the woman, but by the man, whowas benefited by entrusting other chores to the woman, inparticular fieldwork. In general, men are aware that womenhave more tasks than they have and that women areactually overloaded. The studies allowed an opening fordiscussion on the distribution of tasks between women andmen.

Mr. Christophe Le Jallé of Programme Solidarité Eau(PS-Eau) shared his viewpoint of the funding of the urbansanitation sector. The sanitation process is seen as a three-link chain: access to sanitation by the inhabitant,wastewater/excreta evacuation out of the neighbourhoodand purification of evacuated products. The funding of thefirst link can be ensured using the polluter-pays principle.For example, a sanitation fee on drinking water cansubsidise installations in the households. For the secondlink willingness and ability to pay, even by the poor, can beused. Regarding the third link, a mobilization ofinternational assistance could ensure purification. Theauthor also stressed that strategic planning of urbansanitation must take into account: listening authorities,bearers of a global prospective vision on the city level; areassured private sector, which display its initiatives ofgoods and services to the inhabitants; heard inhabitants,able to mobilize capacities to buy these goods and services;international assistance agencies willing to investalongside local financial efforts.

'Adding Value lo Waler Resources in the West1 Drinking Water Supply System' Nclhcrliincls Development Organisation.

8

CREPA Network Research Forum

2.3 Technical options for managementof wastewater and excreta

Dr. Guchidio Cissé (Swiss Scientific Research Centre,Côte d'Ivoire) and Mr. Doulaye Koné (KAWAG-SANDHC, Switzerland) chaired the third session. Ninepresentations were made during this session.

Mr. Doulaye Koné started the session with an address on« Evaluation of small bore sewerage systems inunderprivileged neighbourhoods» which accounts for theSmall Bore Sewerage Project (REFAID). This projecttargets the problem of greywater, which erodes the streetsand is non hygienic. This wastewater also breeds flies andmosquitoes. The system is composed of a washbasin, amanhole which also collects water from the shower and thewash basin, a filtering hole on street/neighbourhood level,a pipe system (100 mm diameter) and a water treatmentplain before the discharge. The beneficiaries make thefinancing based on monthly contributions over three years.The effect is immediate, but concealed by the partialconnection of households. Even though this system offersmany assets, REPAID remains very sensitive to designerrors and maintenance negligence. Improvements are alsoneeded to keep from displacing the problem at the pipemouth.

Figure 4. Greywater generation and collection

Mr. Sebastien Dohou (Abomey-Calavi University, Benin)

presented the ZERI - Zero Emission Research Initiative -

process on the theme : « Zeri process :an integrated

research initiative for the limitation of water pollution in

tropical Africa » in which residues from agriculture,

aquiculture and latrines, rich in nutriments, are retrieved

for the production of fertilisers, biogas and cattle fodder,

for compost enrichment and soil improvement. Water

lettuce, a plant regarded as a nuisance for natural waters is

a resource for the ZERI process.

Mr. R Blunier (EPFL6, Switzerland) belongs to the BI'FL

and CREPA team and his study focuses on sludge

production rate and methods to quantity it. Sludge

quantification is essential to improve the planning of the

sanitation investments but also to convert the sector of

sludge management into an attractive market for private

interests. Four methods were tested: specific production,

demand for mechanical emptying, characteristics of

sanitation installations and book-keeping data from the

sewage disposal business. The use of specific productions

established in the literature for the planning and

improvement of sludge management, was found to be

insufficient. The results obtained with the other methods

are considered promising but a consolidation cr the

collected data is needed. The application of (hose

quantification methods to a greater number of cases coJd

help establish more relevant specific production values in

a given context.

Vlr. Seydou Nian» (ISRA7 ) approached the question of

installing sustainable sanitation systems in the developing

countries. The choice of system is determined by several

factors such as the legislative and institutional framework,

available funds, cultural and community factors, and the

accessibility and characteristics of land and water. The

system chosen for Yoff Senghor in Senegal is comprised of

pre-processing equipment (USS430), a small bore

sewerage, a septic tank for primary and secondary

treatments (US$1550 /10 households) and filtration

lagoons for tertiary treatment (USS7000 on the whole).

The willingness to pay was US$1.35 (average income),

US$2.7 (high income) and US$0 (low income) per week.

The system overall obtained a reduction of 93 % BOD5,

99% SS, 70% COD and more than 99 % faecal col Worms.

The remaining bacteria do not reach the WHO

recommendation for the irrigation of vegetables eaten

Technical options for management of wastcwatcr and excreta

fresh. This system is considered effective but is to be

improved as the concentrations of elements are high

compared to developed countries.

Mr. Koffi Felix Konan of CREPA Côte d'Ivoire made a

presentation of a study, which mapped out the pollution

situation of the Bia-Aby-Tanoé river-lagoon system and

evaluated the biodiversity of the ichtyofauna and the

ecological health of the hydro systems. The Tanoé river

was found richer in fish (27 species) than Ehania (21

species) and Soumié (17 species) rivers. In addition, the

results show a fall in the specific richness (Tanoc) over the

period 1988-2001. 164 phytoplankton classes were

identified. This study is the very first to list fish and

phytoplankton in the Tanoé. Ehania and Soumié Rivers

which receive water coming from the scrubbing of

agricultural soils, being eutrophic.

Mr. Karim Savadogo (CREPA Headquarters, Burkina

Faso) made a presentation on «The process of

improvement of Kcosan latrine prototypes: Sabtcnga pilot

project ». He explained the evolution of Ecosan latrines

built at the rural site of Sabtenga in Burkina Faso, since the

first construction in December 2001. In total, sixty

installations were built in three generations, and the new

generations have been improved using the observations

and suggestions of the beneficiaries, the population, local

masons, facilitators of both sexes, trainees, numerous

visitors and the researchers responsible lor the project.

Functional changes have brought down the cost from

CFAF 88,000 to CFAF 74,000. The promotion of local

materials, tests on sitting position and review of people's

contributions appear in the future prospects of the technical

component.

Mr. Patrick Bracken of GTZ Liibeck presented « The use

of sustainability criteria for the selection and comparison

of sanitation systems ». The aim of tins project is to be able _

to compare various systems by focusing on the

performance and sustainability and not only the

technology. In addition, the criteria can be used to

influence the investments for the MDGs achievement

towards the most sustainable solutions and, at a minimum,

to put sustainability on the agenda of decision makers,

investors and engineers. The criteria which cover health,

environment, economy, socio-cultural and technical

operation are to be adapted to the local context.

Mr. Doulayc Koné of EPFL SANDRC made a presentation

on «Performances and challenges of low cost (rustic)

sludge treatment techniques ». He gave an overview of

sludge treatment methods adapted to developing countries.

Two mam tendencies are appearing nowadays, the

predominant septic tank sludge and the concentrated and

bio-chemically unstable sludge coming from toilets not

connected to the sewers or from single pit latrines. For the

first group the pre-treatment options are numerous: planted

filters, lagooning systems or settling ponds, and non-

planted sludge drying beds. For the completion treatment,

there are solutions such as microphyte or macrophyte

lagooning or planted filters. For the second group, there are

no suitable treatment systems because of their strong

ammonia content. Adapted treatment modes are needed for

this type of sludge.

Mr. Cyrille Amegnran of CREPA Headquarters made a

presentation on Geographical Information Systems (GIS)

as a tool for city planning and engineering in developing

countries. The example presented was of Fada N'Gourma

in Burkina Faso, a town where flooding of considerable

parts of the city is frequent. G1S was used to update the city

map; to identify the existing gutters and the preferential

passages of surface waters and their markings on the map;

and to make current estimations of topographic parameters

such as surface, length, perimeter, profile etc. G1S was fast,

reliable, and cost-effective and it was possible to identify

causes of accelerated flooding, which were significant due

to the urban exploitation. The suggested solutions consist

of, among other things, increasing the number of sewers

but also in modelling more regularly the hydraulic and

hydrological situation.

Mr. IVTarcellin Zohoun of Plan International NGO in

Benin gave a description of the activities undertaken by

this organisation for the promotion of hygiene, sanitation

and the management of water points. He remarked that the

drinking water, hygiene, and sanitation component

contributes significantly to poverty alleviation in the areas

of Mono and Couffo. The development of partnerships

with the official structures, the private sectors, and the

other civil society organizations enables the achievement

of the goals of the Plan Benin programme.

10

CRfil'A Network Research Forum

2.4 Recycling of water and nutriments inthe rural and urban contexts: Hygieneand agricultural reuse

Professor Yvonne Bonzi Coulibaly of OuagadougouUniversity and Dr Sidiki Gabriel Dembclc oflPR,'IIRA,

Katibougou University in Mali chaired the fourth session,which contained nine presentations.

Dr. Sidiki Gabriel Dembclc opened the session with a talk-on ecological sanitation and soil productivity. He made acomparison between human excreta and cattle manures. Hestated that the fertilizing value is dependent on multiplefactors, among which the method and duration of treatmentare the most important. The agronomic and economiceffectiveness corresponding to the fertilizing value requiresthe consideration of fundamental questions sensitive tofertilization. The effect of systematic application of varioussources of vegetable nutriments on the chemical andbiological properties of the soil was also elaborated.

Mr. Bernard Comoé of CREPA Côte d'Ivoire revealed theresults of a study on «Upgrading human urine on cassavacrops in southern Côte d'Ivoire ». He recalled that cassavasuffers in Côte d'Ivoire from a productivity decrease,caused by strong demographic growth, land pressureexerted on the soils, and decreasing fallow times. For thisstudy, two varieties of cassava, one local and oneimproved, were exposed to a combination of threetreatments: reference (no treatment), chemical fertiliserand urine collected in the village of Peiit-Badien. The soils,urines, and cultures were analysed. The results showed thaturine improves the rate of tuberous cassava roots. Itfavours a significant foliation and a persistence of thevegetal cover. Thus, it could constitute a fertilizingresource worth promoting in order to improve theproduction and increase the farmers' income. However, thematerialisation time of the nutritive elements in urine needsto be established to determine the periods of urineapplication and its impact on soil properties and the qualityof cassava in form of « attiéké s ».

Mr. A. Adou Rahim AHmi of the ITRA'' in Lomé exposedthe results of the agronomic studies of CREPA Togo on«The effects of hygienised urine brought to the productionof lettuce and cabbage on ferric soil. ». These studies weremade al the agropedologic station of HSA(UL)"1 The twocrops received 5 and 6 treatments respectively: thereference (no fertiliser), the mineral fertiliser (FMV), and

three different concentrations of human urine were appliedon lettuce, and a phosphorous potassium based mineraltreatment was added on cabbage. The measured variableswere the germination capacity, the soil coverage ratio andthe yield. The results confirmed the agronomic aptitudeand effectiveness of hygienised human urine on both crops.The agronomic effectiveness of urine was comparable withmineral fertiliser and the crops' responsiveness to theapplication of urine depended on the amount of urineapplied. The advisable quantity of hygienised urine forboth crops is q/2, which corresponds to half the nitrogenneed calculated for a chemical fertiliser. After one testingseason, there were no physicochemical modifications ofsoil properties due to the applications of hygienised urine.

Dr. Moussa Bonzi (INERA" , Burkina Faso) shared theresults of the agronomic tests of CREPA Burkina on«Techniques for use of human urine as nitrate fertilizer ongardening crops». Urine application on plants usingwatering cans has brought about agronomic researchfindings for aubergine, okra and tomato in the peri-urbanarea of Saaba in Ouagadougou, Burkina Faso. Localfarmers who were actively involved in the project did theagricultural work. After the calculation of nitrogenrequirements, the capacity of the watering can (quantity ofurine) was gauged according to the number of seed holes.Before the application, the farmers hoed the soil. The urinedose was applied evenly on all the seedlings (seed holes)concerned and immediately followed by the same quantityof water applied in the same way to all the seedlings. For adrop-by-drop system, the same concentration is used, 100% dilution. As the risk of burning the plants is significant,this technique needs to be followed and the solutionapplied only lo plants that have taken root definitively.Compared to FMV, the results obtained with urine show amore prolonged fructification (but less in quantity), whichoffers a better control of stock and price stabilization on themarket.

Dr. Fatoumata Bocoum (CREPA headquarters, Burkina

Faso) presented the results of the agronomic tests

conducted in the village of Sabtenga in Burkina Faso on an

improved variety of Sorghum, called « SARIASO 14 ».

This crop received six different treatments: the reference

(no fertiliser), phosphor/potassium (PK);

phosphor/potassium (PK) + three different doses of

hygienised human urines collected in the village (q, q/2,

q -t-q/2) and mineral fertiliser (FMV). The measured

parameters are shoot rate, height of plant, stem diameter,

panicle size, yield and severity of certain diseases. Analysis

Attieke is C.'nsSti\ it btiM.vd couscous.' Ioyolcse AyioiRuiiK. Research Institute'"College of Agionorny of Lomé University11 National Insfitnto for Agrieulhirul Research ami Studies, Burkina Fiiso

! 1 1

Recycling of water and nutriments in the rural and urban contexts

of the results shows that urine based treatments give

positive and competitive results compared to mineral

fertiliser in tenus of vegetative growth, plant development

and grain yield. Concerning the diseases observed, in

particular the disease of Soot Stripes due to Ramilispora

sorghi and Sorghum Ant.hracno.se due to Colletotrichum

graminicola. the threshold of severity, which may imply

losses of yield, was not reached. In addition, it was noted

that the severity of Soot Stripes disease was less on plants

treated with urine.

Mr. Youga Niang of CREPA Senegal revealed the resultsof the agronomic tests carried out in the village of Mbèyeand the peri-urban area of Keur Saïb Ndoye, Thics, on thetomato variety « NADIRAF1 ». The use of urine combinedwith PK gave even more yield potential. Nevertheless, theurine treatment gives the lettuce a higher dry matter ratio.The early urine application before the seedlings take rootcauses a significant and considerable death rate sometimeshigher than 50 % for the cultivated species. On the otherhand, application after seedlings take root inhibits thisdeath rate, increases the flowering precocity, and gives ayield similar to that of mineral fertiliser. The high salt ratecould be an unfavourable factor for the higher dose ofurine, 3q/2.

Dr. Kodzo Dogba presented on «Health risks in ecological

sanitation and their prevention». He described the various

organisms present in human excreta and provided advice to

prevent: contamination. The content of pits should be kept

quite dry. Ash should be added after each defecation in

order to remove the bad smell and to obtain a pH between

Figure 5. Ecosan Slab with stagnating urine and a can ofash. Photo : Thor-Axel Stenstrom

9 and 11 to accelerate the destruction of pathogenic agents.

The temperature in the pit should exceed 30°C for a

minimum hygienisation period of 6 months. The openings

for emptying must be closed with metal sheets or bricks.

Air vents and doors should be protected by nettings in

order to prevent: flies and cockroaches from entering the

latrines. The containers for urine collection and storage

should be tightly closed during the filling and storage.

Handlers of the excreta must be protected (gloves, muffler,

boots and adequate instruments for emptying and

application of fertilizers on the soil). Harvested products,

have to be properly washed before consumption and their

exposure to animals, especially (lies, other insects and

rodents, avoided.

*Dr. Amah Klutsé presented the findings of a study madeby CRBPA Headquarters on « The process of urinehygienisation for safe use in agriculture ». According tothis study, carried out under aerobic and anaerobicconditions, faecal coliforms disappear in one week andfaecal streptocoques in four weeks, regardless of thebacterial burden. The aerobic conditions did not influencethe survival of these bacteria, neither did the pi I (6 - 9)variations and the temperature (25 - 3()°C). On. the otherhand, the aerobiosis favoured nitrogen loss up to 38 % atthe end of forty-five days of storage.

The results obtained above were confirmed by a study

made in Togo, presented by Yaouvj Ameyapoh of the

University of Lomé on "The hygienisation of human urines

for their use in agriculture". The achieved findings reveal

that most of the urine collected is sterile. Urine volumes of

25L to 501. were contaminated by introduction of

pathogenic germs (Escherichia coli M50, Staphylococcus

aureus M1278, Clostridiun sulphate-reducers, Candida

albicans and Salmonella sp.) and parasite cysts

(Entamoeba histolytica) and hygienised for a period which

did not. exceed 21 days. The rate of hygienisation varied

according to the volume of urine put under test and

according to the contaminant germs. It was 99.8 % for

Escherichia eoli and 62.3% for Candida albicans within 48

hours and a 25L volume. The results of the chemical

analyses showed that the nitrogen loss for these urines after

one month was on average 21 % from the open cans, but

almost nil from the closed cans. Urine collected in cans of

25 to 50 litres and preserved at an ambient temperature for

30 days can be handled without any risk of infection.

CRI'.PA Network Research Forum

2.5 Partners in the sectors

In the fifth session, chaired by the General Manager ofCRRPA, Mr. Cheick Tidiane Tandia and Mrs. KouraBassolet, some CREPA partners got the opportunity topresent their activities and structure.

Mr. Evariste Kouassi-Komlan introduced the sessionwith a talk about the partnership characteristics, functions,and objectives. A successful partnership is characterised bya clear definition of the goals, the objectives, the .strategies,and the roles of the leader and other stakeholders. There isa good comprehension and respect for the work by thevarious parties. The goals and objectives of a partnershipare integral parts of the various parties' work. Thesustainability of a partnership is based on (1) goodcommunication with effective and efficient meetings thatensure follow-up and evaluation towards the developmentof prompt results, and (2) the existence of a strategy forreinforcement and evolution of the coalition.

Dr. Arno Roscmarin and Mrs. Cecilia Ruben,respresented the Stockholm Environment Institute (SKI),responsible for EcoSanRes: the research programme onecological sanitation, initiated by the Swedish co-operationagency and of which Hcosan CREPA is a part. Dr.

SHI

Figure 6. Section of building with dry faeces sanitationsystem and urine diversion, planned for Ecoville in DongS/ieng District in China- Image : Courtesy, of EcoSanResProgramme

Rosemarin made a presentation on a pilot project in thenorth of China where a true Eco-city will be built during2004 - 2007. The city will consist of 4-storey buildingsaccommodating 2000 households having dry sanitationsystems for the collection and hygienisation of urine andfaeces. Grey water is to be collected and treated just as thehousehold waste, which will be composted. They will allbe recycled in an "Eco-farm" for demonstration andproduction of useful, products. Solid waste will beseparated and recycled. The funding is provided by thehouseholds, the private sector, the municipality and theSwedish co-operation agency, each responsible for theirfield of interest and competences. This solution, in anurban setting and with a low sanitation level, can becompared with the situation in the Sahel as the climate ofboth sites is semi-arid with long periods of extremetemperatures.

Mrs. Ruben continued the presentation of EcoSanRes. Shegave an overview of this network of pilot projects withresearchers and experts on ecological sanitation whosecomponents are: networking and global policydevelopment; capacity building; training and awareness;development of methods; studies and evaluation; andimplementation of pilot projects especially in urban andperi-urban areas. She also outlined the principles ofsustainable sanitation; the closing of circuits of water,nutrients and organic matters; and described sustainabilityin terms of economy and human equality. Finally, shementioned some examples of existing systems in theworld, publications, training packages, and other servicesavailable within EcoSanRes.

Mr. Dam Nanlan Mogbanté of the Global WaterPartnership/West African Water Partnership(GWP/WAWP), Burkina Faso, introduced this network,which is involved m the promotion of integrated waterresources management (IWRM) in West Africa. The GWPaims to support the establishment of partnerships anddialogue processes between partners, to build strategicalliances for actions at regional level, promote goodpractices, build capacities and create platforms for IWRM.The challenges in the field of IWRM consist in creating anenabling economic, socio-cultural, and politicalmanagement environment; in reforming the institutionalroles; and reinforcing and putting in place the neededmanagement instruments. For example, knowledge andcomprehension of climatic changes, use of water and landresources, and sustainability of investments. Severalinitiatives in the sector have already been taken atinternational and regional levels; those initiativesfacilitated the GWP work in establishing partner structuresin water basins, IWRM capacity building, dialogue on

Panel Debate

water and climatic changes, and the development of casestudies, guides and handbooks as well as the "GWPToolbox", a collection of experiences addressing thechallenges mentioned above.

Dr. Guéladio Cissc of the Swiss Scientific ResearchCentre (CSRS) in Côte d'Ivoire presented the researchactivities conducted with the North-South partnership inthe fields of natural environment and biodiversity, foodsecurity and nutrition, human and animal parasitoscs andurban environment. CSRS long and s lion term researchprogrammes are conducted in several countries of WestAfrica with many partners in Switzerland and in the subregion. Two large research programmes are currentlyrunning and engage thirteen PhD students, including eightm the field of water and sanitation. The principle researchthemes are liquid and solid waste management, sludgemanagement, urban agriculture, wastewater treatment,composting, links between environment and health, lagoonpollution and larval lodgings.

Mr. Samuel M. Wambua, the Executive Director ofNRTWAS, the sislcr organisation of CREPA in East Africa(Kenya), presented the « Streams of Knowledge » networkof which CRHPA, NETWAS as well as several otherorganisations in South America, Asia, and Europe form, apart. The mission of this network is to mobilize a criticalmass of organizations focused on water and sanitation,which will speed up equitable improvements in water andsanitation. The goal is to facilitate for all, the poor inparticular, access to drinking water and basic sanitation.The network operates through capacity building and thecreation of partnerships towards the achievement of theMillennium Development Goals. The water and sanitationsector touches on eight out of the fifteen objectives namelypoverty alleviation, gender equity, child and mother health,HIV/ AIDS and global partnerships in addition toenvironment protection. To achieve these goals, a synergyof global and local actions as well as a knowledge baseneeds to be promoted.

2.6 Panel Debate :

The panel debate was set under the theme of «How to reachthe millennium goals: Strategics and Actions» for waterand sanitation. It was facilitated by Sansan Kambou andPascal Thiombiano, journalists at the Burkina Faso Radioand Television Network. The session opened with a talk byMr. Ousseynou Diop of WSP'2 in Dakar who pointed outthe pillars of the strategy to achieve the MDGs, especially,the poor people's accessibility, the political commitmentand ownership of each country and local actors, capacity

building and institutional reforms in order to meet theusers' needs and demands. Concerning the financial aspect,he put the accent: on searching for public funding, whichshould mobilise other resources; coordination betweendonors; and insurance of long-term maintenance ofinstallations. Achievement of the water and sanitationgoals will have a positive influence on the six otheroperational objectives, especially health and poverty.

He stressed that the roadmap comprises an assessment ofthe situation and the resources, which requires reliable datasources and a national consultation to establish realisticobjectives (including intermediate objectives), to decidethe strategy and to clarify the relations between partners. Inaddition, an action plan including the commitment offinancial partners will be set until the implementation,follow-up, and evaluation.

After the presentation, the discussion panel including Mr.Diop Ousseynou,, Mr. Laminc Kouyatc, GeneralManager of ONEA1"' , Mr. Yérofolo Malle, representativeof Water-Aid in Burkina Faso, Mr. Arno Kosemarin fromSET" , Sweden and Mr. Cheick Tandia, the GeneralDirector of CREPA, took seat at the podium.

In the interventions of the five panel members, the questionof people's participation and the realities of localconditions recurred. It was stressed that the people, whichare refunding the investments when buying water, must beguaranteed access to drinking water. Innovations, newideas, and new actors are important to take into account inorder to achieve sustainable solutions adapted to thecurrent, situation economically, socially, and technicallyfeasible for low-income people. A call was made by Mr.Arno Ro.scniarin who slated that conventional sanitarymethods have failed in global terms of pollution of waterresources. He advocated for an abandon of waterbornesanitation (the system of all to the sewer) as it isunrealisable for all and instead a réintégration of soil-basedsanitation to treat human excreta.

The debates related to various questions put by theparticipants, for example: public-private partnership, notnecessarily implying privatisation, and difficulties insetting up micro enterprises; the economic and social valueof water and the interest of social tariffing favouring forexample low-consumers. Additionally, the secondaryposition of sanitation in people's minds and in theinstitutions should urge us to react in order to promote"sanitation and water" instead of "water and sanitation".

' W o r l d Hank Water and Sanitation Programme! Burkiiiii I'aso Water and Siiriilntion Company

'•Stockholm Environment Institute

CREPA Network Research Forum

3 General Restitution of the CREPA Research by programme andby country3.1 Ecological Sanitation -« Ecosan » 3.1.1 CREPA Benin

Requirements in ternis of sanitary improvements in theAfrican countries are enormous. In these countries,particularly in the rural areas, diseases of faecal origin andthose related to lack of sanitation represent a significantproportion in the mortality tables. The poor management ofexcreta, unsafe hygiene practices, and the poor informationthai people have about hygiene and sanitation are theprincipal causes of this situation. Ecosan is seen as a meansto contribute in solving sanitation problems effectively, inimproving public health by a safe evacuation of excreta,and in increasing agricultural production to alleviatepoverty.

The aim of this research is to show that using the Ecosanconcept can contribute to improving the sanitary situationand the specific socio-economic conditions of eachparticipating country.

The general objective is to show that the development of aneffective Ecosan system, adapted to the socio-culturalcontext of each country, is possible.

• The methodologies and processes mainly used in theseven countries are:

• for the sociological component: field-study,organization of the population, follow-up andevaluation of the social process;

• for the technical component: elaboration of plans,training of masons, job management, building andfollow-up of works;

• for the hygiene/ health component: measurement oftemperature and pll in the vaults, sampling and analysesof urine, faeces and agricultural products andsupervision of the hvgienisation ;

• for the agronomic component: analyses of soil, urineand faeces and tests of ihe effcel from urine and faecesof various quantities on various cultures.In each country a research team, involving people incharge for the sociological, technical, hygienic andagronomic aspects, was established.

CREPA Benin has built 30 latrines: eight in the urbanquarter of Agla in Cotonou, seventeen in the Anagbovillage and five in Tori Agonsa.For the socio-cultural plan, the use of excreta foragriculture was accepted without apparent difficulty withsome differences between the urban and rural areas. Intown, interest in excreta as agricultural fertilizer wasexpressed the most by the market gardeners. In the village,on the other hand, the quasi totality of inhabitantsexpressed their interest for Ecosan products"(in particularthe urine, made obvious by the disappearance of urine-filled jerry cans in Anagbo). The facilitation approach,carried out by endogenous, topic-trained facilitators,allowed a strong involvement of the populations and theassuring of their (and the children's) hygiene and sanitationeducation. This led to effective behaviour changes.

figure 7. Ecosan at the svhoui ojAnagbo village, Benin.Photo : Karin Ahlgren

A prototype of F.cosan latrines was designed, taking intoaccount the realities of the experimentation sites (climate,water table, masons technical capability, users comfort,etc.). On the other hand, on a financial level, the designremains unalfordable to the populations andcomplementary work is needed in this field. The double

Ecological Sanitation - Ecosan

vault latrine costs CFAF 250.000 and the single vaultlatrine is CFAF 160,000, to be compared with the VIPlatrine whose cost is CFAF 350,000. In addition, thepopulations refused very clearly a superstructureconstructed with local material; this would have allowed asignificant cost reduction.

On the hygienic plan, analyses proved that the compostedfaeces are hygienised and arc not any danger to humanhealth and environment. Already, after 45 days of storage,faeces did not contain any more but 0.5 103 faecalcoliforms per gram. Regarding urine, it was notcontaminated, which indicates an absence of pathogenicgerms and a good users' control of the method of urineseparation. However, precautions were taken for the use ofurine in order to apply it on the soil and not on the leaves.Concerning agronomy, the results show the advantage ofusing urine at well-defined quantities and compost ofhygienised faeces as basic manure. A third test is envisagedin 2005, to confirm or refute the results.It should be noted that for the research needs, a qualifiedemployee involved in agronomic research, carried out thecomposting. In an extension of the system, suchcompetence needs to be acquired by the farmers orgardeners.

* • • ' • • .

The Hcosan system tested in this way is promising andworks on a small scale. However, the Beninese teamobserved that the research did not tackle the question ofsystem management as a whole. The absence of apermanent, research team alongside the community causesseveral questions, namely: how can we ensure healtheducation and follow-up? With all the householdsequipped with Ecosan latrines, how to ensure the collectionand transport of hygienised matters as well as thecollection and storage of urines? How to organizecomposting? etc.

3.1.2 CREPA Burkina

CRF.PA Burkina has built 26 latrines in Saaba, a peri-urbanarea of Ouagadougou.

All the recipients of latrines (and even some non-recipients) have strongly expressed their interest for the useof ECOSAN latrines and the use of urine and faeces inagriculture. The principal reasons given are of an economicnature, meaning the possibility of getting fertilizerswithout spending too much and thus get good harvests andsanitation of the living environment, which contributes tothe prevention of diseases.

Regarding the evolution of people's knowledge about urinefertilizing properties: at the time of the socio-economicfield study, it came out that 88% of the interviewed werenot aware that urine is rich in nutritive elements. Currently,all those who could see the experiments are convincedabout the fertilizing properties of urine as well as faeces.People's strong association and willingness to contributewas expressed as a keen demand for FCOSAN latrines inSaaba as well as the people's participation in theconstruction of pilot latrines up to 20% of the total cost oflatrines. An Hcosan double vault latrine costs CFAF109,175 against CFAF 181,025 for a VII' latrine. AnEcosan double vault latrine with a clay superstructure costsCFAF 98,175.

The accumulation rate of faeces obtained by regular levellingwas 18 1/person/year on average lor the latrines where ashwas used and 32 1/person/year for the latrines without ash. Inboth cases, the rate obtained was lower than the rate usuallyused in the dimensioning of latrines (40 1/person/year). Theproduction of urine was 3.5 litres/ person/ week; this quantityis lower than the specific production revealed by someformer studies (7 litres/ person/ week). Determination of anaverage Ecosan latrine fréquentation rate gave 0.5times/person/day and was based on the number ofexperiment days, the number of stones collected (each stonerepresenting one visit) and the number of users.

Research on the hygiene component showed that.the use ofurine and faeces to amend the soils does not imply atreatment of the products other than that recommended forthe other products; namely washing, disinfection andcooking. For the hygienisation of excreta, a minimum of 2-months storage time would be sufficient for urine and 5months for faeces. The temporary results, advise thatconsumers of agricultural products, fanners and manipulatorsof hygienised excreta must observe the rules of food andbody hygiene.

Tests in market farming showed that urine could be analternative source of nitrogeni/ed fertilizer without: anyharmful effect on the shooting and root-taking of theseedlings. The collected fruits do not present, any disparagingphysical difference (equally appealing if not more than fruitsgrown with mineral fertiliser). The fruit yields aresignificantly higher than those obtained without fertilizationor with PK. Fructification was extended, allowing a betterinventory control and price stabilization on the market, 'Thestate of the collected fmits facilitates their sale.

16

CREPA Network Research Forum

Tests on cereals found that excreta are gooc' fertilizers in anuntreated slate for com and sorghum. The optimal dosesare for corn higher than 980 kg faeces/ha and 40 - 60 rn3urine/ha, and for sorghum 5 - 15 mi urine/ha. The excretacan also help fight against certain weeds (Striga forexample). The optimal dose remains to be determined foreach type of excreta as well as the production costs. Themajor disadvantages are the strong odour of urine evenafter hygienisation and the rather too long hygicnisationtime for faeces (5 to 6 months).

3.1.3 CREPA Côte d'Ivoire

CREPA Côte d'Tvoire has built two blocks of public two-cabin urinals, eight ECOSAN latrines at the Public PrimarySchool of Petit Badien and set up a urine collection systemin the households. Fourteen bidurs were installed in sevenhouseholds. Bidurs are cans used exclusively for urine andprovided with a funnel collecting the urine. The nitrogenloss and odour are avoided by a light bulb, which is placedin the funnel. The bidur is convenient for both women andmen.

Figure 8. Urine collected from public and private urinalsand toilets, is stored in a plastic tank, where it is applied tothe plants drop by drop.

The specific urine production per person is of 0.7 I/day andper household, it is 5 I/day. The daily urine production forthe whole system is as follows: in the bidurs: 47 l/d; inF.COSAN latrines: 20 l/d; and in the public urinals: 8 l/d.The total daily production is 75 L. People use the publicurinals much more than the ECOSAN latrines.

Urine supplements the growth of yam through an increasein dry matter production and an increase in the foliar index.Urine increases the yield of yarn by 120% in a rather poorsoil as found in Petit. Badien. Concerning cassava, urineincreases the yield by 37.21% for the improved variety"olékanga" and I 7.50% for the local variety « s/prefect ».Whereas artificial fertiliser increases yield by 41.18% and10.01% respectively for the improved and local variety ofcassava. Urine seems to have more effect: than chemicalfertiliser does on the yield concerning this variety of theAfrican cassava mosaic (variety "s/prefect").

Urine coming from the bidurs and public urinals does notcontain CF and ASR1' and it preserves nitrogen betterwhile urine collected from a squatting slab is morecontaminated by CF and ASR than that from a pedestalseat. The full bottles preserve nitrogen better and the ASRhas a higher kinetics disappearance. After 45 days ofstorage, a maximum disappearance of germs (ASR andCF) is obtained with a minimum nitrogen loss.

The results of the pilot project seem to indicate that thepeople of Petit Badien have adopted the ECOSAN concept.This was evidenced by the reactions of the people presentat the harvest of yam and cassava but especially thespontaneous consumption of these urine fertilizedproducts.

3.1.4 CREPA Guinea

CREPA Guinea gave, by several examples of recipientsreactions, an idea of the people's adhesion that appearedeverywhere m the region with the introduction of this newsanitation approach.

The inhabitants of Ausoumaniya village are not reluctant touse excreta in agriculture, or to consume the products fromthe same. All the people interviewed are favourable to thisuse. The plot of land provided by the senior ofAnsoumanya to be used as an experimental field is also asign of acceptance and an opening towards a change. Avillager's comment after the harvest of corn went «I am

l Conforms anil AIKICIOIX' Sulphito Reducers

Ecological Sanitation — Ecosan

Table 1 : Costs of latrine construction.

Types oflatrine

Metalsheets

Withoutmetal sheets

Nature of building materials

CementBricks

CFAF 195,000

CFAF 162,000

Localmaterials

CFAF 141,000

CFAF 128,293

Observations

28 % Decrease

21 % Decrease

now convinced of the advantages of waste in thefertilization of soils. What I've seen is not a tale but areality. What worries me is how we, the illiterate, can useit for rice growing? There are many details to which we donot pay attention in our agricultural context: dimensioningof plots, weight measurements . . . » :

CREPA Guinea has built eleven Ecosan latrines in thevillage of Ansoumaniya, ten in concrete, and one with aclay superstructure. The latrine vault collects faeces andwater of anal cleaning in. significant quantity because of"Moslem practices. The faeces, which are rather liquid, arestored in the pit and then mixed with soil from the field andcomposted in a closed container.

The specific faeces volume is 1.42 L for a household ofseven people that is 0.20 1/pers/day. For urine, the averageproduction rate is 0.30 1/pers/day. The total nitrogen lossfrom urine during 6 months of storage was 28 %.

Before putting the latrines into service, the prevalence ofparasitoses was 100% with an even distribution. Thus, aftera parasitologic analysis of the faeces of 87 people, the 87samples were positive including 86 poly parasitised withtwo or three species of parasites at the same time and onlyone mono parasitised sample (tœnia). The microbes foundin faeces were faecal coliforms, whose destruction timevaries between 30 and 240 days according to the speciesand the temperature of the setting; and Streptococcusfœcalis, which disappeared in most eases after 30 days(T2).

For the appreciation of microbiological qualities: cowpeaanalyses revealed on the pods, 11 faecal coli forms/100 mlon plots with NPK, 13 faecal coliforms / 100ml on plotswith J'K and urine Q quantity. On the other hand, analysesof grains revealed an absence of faecal coliform and for alland sundry the para-sociological examinations revealed anabsence of (KOP).

The high dosis of nitrogen (3/2 Q of urine) produced thelongest spikes and the greatest number of grains per line.The appreciation of the feasibility of ECOSAN systemscan be pronounced as a political commitment expressed bythe effective presence of certain representatives ofministries and other actors in the various researchmeetings.

For perspectives, infantile dietetics recipe need to beupdated to be made using corn and cowpea, theinvolvement of agricultural popufarisers in thedissemination of results and the use of excreta, besidesagriculture, in the production of biogas for domestic use ascooking and power generation.

3.1.5 CREPA Headquarters

CREPA-Headquarters has conducted its research onecological sanitation in Sablcnga, a village locatedapproximately 25 km from Ouagadougou. Tts populationliving mostly on farming was estimated in 1996 at 3062inhabitants.

On the technical level, the construction of installations wasmade in three waves : a first wave of 10 latrines built basedon the first contacts made, a second of 27 latrines and athird wave of 23 latrines to encompass needs expressed bythe population. The 60 latrines are far from meeting theassumed needs.

Concerning the financing, the recipients committedthemselves to provide local materials (sand, gravel, water),roofing units and to support the mason as well as to providenon-qualified labour. The village took care of theidentification of masons that CREPA trained for theconstruction of latrines.

Sociological knowledge of the setting was combined withtechnical knowledge, and 1EC"' supports were elaboratedspecific to the ECOSAN process, complementing theSARAR" facilitation tools, on maintenance and use. Localfacilitators were trained on participatory approaches andretraining sessions enabled them to keep efficacy in theirwork.

Regarding the sanitary supervision, it consisted of takingsamples and analysing them at the essential stages of thehygienisation process. Two to three people in eachhousehold were identified to undergo faeces exams beforeuse of latrines, on closing the first pits, on emptying thefirst pits and before and after application of Ecosan

"' Information Education Communication : ;' Wt• Self-esteem, Associative strength, Resource fullness, Action planning, Responsibility

18

CREPA Network Research Forum

products on the soils. The medical examination of thefaeces of people using the Ecosan latrines in the villagerevealed a massive presence of bacteria, parasites, yeastsand food remains.

The analysis of faeces taken at three levels in the vault(high, middle, and low) during the emptying of the latrinesshows an absence of enteropathogenic germs, a presence ofKlebsiella Pneumoniae germ and ascaris eggs in the lowerpart of the pit. These results show that there has been asignificant abatement of germs in the processing chamberswith a complete disappearance of bacterial signs of faecalcontamination after 6 months storage in the closed vault.However, the presence of ascaris eggs shows that onlydehydration in pits could not guarantee a completehygienisation of faeces as long as optimum conditions forthe elimination of all pathogens are not met.

On the agronomic level, research was undertaken on animproved variety of Sorghum, named « SARIASO 14 » inthe village of Sabtenga in Burkina Faso. The tests are setup according to Fisher Block arrangement and the culturereceived six different treatments repeated four times.

Statistical analysis of the results made with STAITCFrevealed that urine based treatments at various quantitiesgive positive results competitive with the mineral fertiliser.

The agronomic perspectives consist of confirming orrefuting these results in 2005 by identifying an optimalurine application dose for sorghum and in disseminating ona large scale the results obtained.

Table 2. Costs of latrine construction.

Type oflatrine

VIP

Vietnamese

Tecpan

Keur Saib NdoyePeri-urban area

Cost (KFA)

150,470

163,285

144,200

MbèyeRural area

Cost (I CFA)

121,970

141,285

122,200

3.1.6 CREPA Mali

From the sociological sensitisation and interview activities,it came out that the utilisation factor relates to theproximity of latrines, feeling of comfort, safety, protectionagainst bad weather and increase in agriculturalproduction. The advantages, according to the recipients,

are of several natures: out of 11 surveyed people 4 thinkthat their profit lies on health level, 6 deem their benefit at:the economic level and I on the social standing.

CREPA Mali built eleven double vault latrines withdevices to collect urine and water of anal cleaning. Wateris directed towards an absorbing plate. The cost of latrinests CFAF 240,000 per unit.The average rate of urine production is 0.028 litre/ pers/day. This result is due to the fact that urine is often drainedin the absorbing plate. The average rate of faecesproduction is 0.0856 litre/ pers/ day, which corresponds to31 litres/ pers/ year.

ECOSAN latrines with or without ash do not releaseodours if they are maintained correctly, but the ventilationof the faecal chamber has a great influence on the badsmells. Faeces contained in the latrines without ash have anaverage pH of 6.9 and those stored in latrines with ash havean average pH of 7.9. The temperature in the middle of theheap of faeces in the pit varies between 29.9 and 35.9°C inthe eleven latrines. The temperature inside the pits is closeto the ambient temperature; this is probably due to thelatrine ventilation tubes. The analyses of faeces and urineshowed a low presence of germs and a total disappearanceof such germs after the advised storage time.

The analysis of the effect of urine on com shows that onlythe urine quantity Q giving 2360 kg/ha could becompetitive with the mineral fertiliser (fmv) giving 3110kg/ha, to compare with the reference without fertiliser,giving 620 kg/ha. The analysis of the effect of faeces oncotton shows that, the quantities of nitrogen Q et 3Q/2allowed a better potential cotton yield with 1530 kg/ha onaverage for the total yield, against 180 kg/ha for cottonwithout manure and 380 kg/ha for the cotton cultivatedwith mineral fertiliser. The study of the effect of urine oncotton shows that all the treatments that receivednutriments, either urine or mineral fertiliser, allowed aprofit of statistically significant: yield ranging between 950kg/ha and 1530 kg/ha (quantity Q) compared to treatmentwithout fertiliser at 370 kg/ha. The treatment combiningquantity Q of urine with a mineral complement isdistinguished statistically from all the treatments. As forquantity Q without mineral complement, it is at the samelevel as the mineral fertiliser.

The perspectives for CREPA Mali include: taking actionsin order to cut down the cost of latrines, increasingwomen's representation in the project implementation andsynchronizing the availability of Hcosan products with theperiod of plants' needs in order to optimise their real usecoefficient.

Ecological Sanitation - Ecosan

3.1.7 CREPA Senegal

CREPA Senegal has built three types of Ecosan latrines.The VIP model has urine diversion and an entirely buriedpit collecting water from anal cleaning together with thefaeces. The Vietnamese model has a diversion of urine andanal cleaning water separately. The content of the pit,which is built above the soil, is kept dry. The Tccpan modelis half-buried and equipped with metal sheets to enhancethe drying of faeces. 15 latrines were built in the village ofMbèye: 13 VIP designs, one Vietnamese and one Tccpan.25 works were built in the neighbourhood of Keur SaibNdoye in Thiès, of which 19 were VIP models, 2Vietnamese, and 4 Tecpan.

The analyses of agricultural products showed acontamination which is not related to urine. The causes willbe sought at the level of soil, water or manipulators.The monthly follow-up of faeces collected in the 4 initialpits after closing showed many faecal coliforms during thefirst 2 months and negative results in 3 out of 4 the thirdsurveillance month. There are thus no faecal coli forms atthe end of 3 months. Four other latrines were followed andthe results of analyses showed that hygienisation wasachieved as of the 5th month after pit closing.

Tests of urine was set up in the two sites on NADIRA Fltomato variety and on Paris Blond Lettuce Fl . Fivetreatments were used: without fertiliser (Tl), urine (T2),urine + PK (T3), PK (T4) and mineral fertiliser (T5).

The lettuce at harvest yielded the following results: thetreatments without urine behaved best, the same appliedfor the total yield and the mended yield. Concerning therate of dry matter, PK+Urine treatment exceeds the othersby far. It was found that the urine-based treatment shouldbe more adapted for the species tolerant: to salt and that theearly urine input, before the seedlings take root, causes astrong mortality.

For tomatoes, the flowering rate after one month oftreatments T4 and T5 is significantly better; followed bythe reference Tl , and then urine based treatments.Differences were noted in the gross return, plots thatreceived urine being slightly beyond the others, highmortalities and initial growth delay would account for thisphenomenon. On the other hand, the mended yields whichurine based treatments allowed (T2 and T3) to catch up andtake the lead of all the treatments.

Figure 9. Panicles of sorghum harvested after the variousfertilizing treatments. TO: without manure. Tl : addition ofPK. T2: addition of PK + Q/2 dose of urine. T3: PK + Qdose of urine. T4: PK + 3Q/2 dose of urine. T5: MineralFertiliser (FMV). Q corresponding to the amount of nitro-gen advised on for FMV. Photo : CREPA-Headquarlers

1Tests of the optimal dose on okra production gave light

differences in total yield and average weight for quantitiesQ and Q/2 of nitrogen, quantity 3q/2 being slightly belowthe 2 first ones. However, these differences are notsignificant.

3.1.8 CREPA Togo

Twenty latrines were built in the village of Boko Totsoanyi,including three in a school. The reasons for the choice ofthis site relate to the existence of sanitation problems inthis village, the poverty of the soils and the motivation ofthe population. The estimated cost of an ECOSAN doublevault latrine is CFAF 120, 000.

. * ' • • • ' ' . • ^

Tableau 3. Agricultural results. l

Lettuce

Cabbage

Tomato

Corn

Reference(t/ha)

6.8

19.1

20.7

0.3

Fertiliser(t/ha)

13.3

30.9

23.8

2.8

Urine(I/ha)

13.8

30.6

23.2

3.7

Increase in vieldcompared to reference

Fertiliser

% %

62 %

15 %

Urine

103 %

60 %

.12%

KAR"1 LJRINb:139 %

1 Yield Incrt'use Chip

CREPA Network Research Forum

The production rate of urine is 36 Litres/pcrson/year and offaeces 0.09 ni3/person/year with a fréquentation of thelatrines of one daily visit for a household of 12 to 15 peopleand 30 to 50 times a day for a school with a variablenumber of 270 to 500 pupils.

The sociological activities led to community mobilization,awareness raising and behaviour change. The adoption oflatrines as a means to eliminate faecal danger was aided bythe participation and involvement of the populations in theagronomic tests with use of urine, resulting in an increaseof demands for latrines. The massive participation ofpopulations in pit emptying activities is regarded as a signof project acceptance.

For one cycle of culture, no modification of the

'physicochemical properties was observed for all the plots.

Volumes of 25 to 50 L of urine were hygienised after 21days. The nitrogen loss of the urine after one-monthstorage was 21% on average with open cans. The loss wasrelatively nil from the closed cans. The nitrogen content ofhygienised urine was about 3000 ug/litre (wet weight)During the process of faeces hygienisation, coliforms andASR disappeared completely after 4 months. Thisdisappearance occurred earlier in metal sheet-coveredvaults. After a 6-month hygienisation time for faeces, allthe opened vaults presented larvae and adult forms ofcockroaches and nematodes (Rhabdilis sp). The harvestedproducts did not show any contamination of pathogenicgerms. The presence of parasites on the products was rare.

3.2 Summaries of the Ecosan Researchby the members of the Regional TechnicalCommittee

The Regional Technical Committee (RTC) is a committeeset up by CREPA Headquarters and composed of fourregional experts with relevant competences for ecologicalsanitation in the four identified key areas(sociology/people's sens iti sat ion, hygiene/health,agriculture/recycling of excreta, techniques fordecentralised sanitation /design). They were identified incountries of the sub region and provide support accordingto their competence for the resource persons identified atthe national level. They have contributed to the capacitybuilding of the researchers in the national teams in theabove-mentioned fields and have brought their support inthe validation of the research results.

3.2.1 Summary of the Social/ Sociological/socio-economic component

Mr. Philip Langley of the NGO ΠD A in Cotonou, Benin,presented the achievements, challenges and perspectives inthe social research on ecological sanitation.The research is conducted in different settings:

• Rural settings (7) : Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire,Guinea, Mali, Senegal, and Togo;

* Peri-urban Settings (2) : Burkina Faso, Senegal ;

• Urban Settings (I) : BeninThere are also differences concerning religion andcultural practices and attitudes.

A Regional technical committee has followed the researchproposing a single initial protocol, which was adapted toeach country by the national team, and the teams undertooka training in the method.

Preliminary observations regarding the sociologicalaspects at this stage of the research are numerous:Permanent facilitation closely with the populations on theselected sites, was found important in addition to visualtools, briefings, facilitators and/or endogenous facilitatorsor community relays (which received hygiene facilitationtraining) and a local committee. The work carried out fallsin between research, a demonstration project, and asanitary micro-project. The words of the users andobservers should not be taken for real practices. Theattitudes towards the proposed Ecosan system should notbe confused with the attitudes towards excreta or attitudestowards the handling of excreta.

The socio-economic field study was significant to get toknow the environment and to link up the "relationship"with various population categories. Hygiene educationdirected towards the toilet users, the whole population andat school was also significant. The latrine designs wereproposed by CREPA. Tn certain countries, the families'acceptability of the latrines was strongly influenced bytheir knowledge of latrines built before. For apopularisation, exchange visits would need to beconsidered. Design modifications are envisaged by thenational CREPA centre according to the observations of theusers to take into account the elderly people and children.The practice of seeing latrines and showers together was aconcern lor users in Burkina Faso. Users ask for more light

21

Summaries of the Ecosan Research by the members of the Regional Technical Committee

and space and react negatively towards odours. Analwashing with water has posed problems in Senegal andGuinea because of water infiltration in the vault.

There are many acceptability factors: prestige within thecommunity; making guests and visitors comfortable ("weare no longer ashamed as we no longer have to send themto the pigsty"); the fertiliser in rural settings with theobservation of increase in yield; access without problemfor neighbours; safety concerning snakes in rural setting,no more fear of being surprised by somebody who comeswhile one is relieving one's natural needs, no risk ofaggressions; comfort ~ especially in urban but also in ruralzones; comfort and cleanliness in the schools ; a place fordefecation in urban area where open spaces for defecationare absent; advantages of hygiene and thus health.

New behaviours observed are the separation of urine andfaeces, the use of ashes, and hand washing. However,follow up is needed to know if changes are perennial or ifthey will disappear at the end of the project. Littlereluctance was observed about excreta. For urine, therewere even "clandestine" uses (before the end of tests) andeven thefts.

The roles of women were as facilitators and as thoseresponsible for latrine maintenance although, it issometimes the man. It sometimes includes removing theurine, and teaching children how to use the latrines. Therewas a problem of urinals for the women in Côte d'Ivoire.Children (_ 1.5-5 years) use pots which are emptied in thelatrine or defecate on a paper sheet, which is not alwaysthrown in the pit. In certain cases, especially in rural area,

Figure 10. Strong interest for Ecosan pit Emptying.

there is no paper. There is no information available onpractices regarding the excrements of children under 1.5years (cf. studies of Centre Muraz in the early Nineties,which show risky practices).

The data on cost are limited to the cost of latrines. It wiil

be useful, for diffusion of the system, to know the cost of

facilitation supported by the project.

ftMr. Langley stated some questionings about the researchcontinuations. Concerning the incomes, the cost ofconstruction is prohibitive, and it is imperative to findmeans to build cheaper, and to set up a latrine-creditsystem (structures of saving credit, creation of revolvingfunds) that is to put an end to "gift latrines".

When building latrines in schools, what role could thechildren play as agents for change? What will be theimpact from the construction on the community at the sametime as latrines, hygiene education at school, water atschool and training in management of Ecosan system withthe parents' association?

Could the masons play a role in the scaling up of latrinesafter training in marketing and hygiene education (cf. sexworkers and cab drivers in AIDS control)?To cany out a large scale experiment on village or districtlevel are there other actors? The local institutions (existingor to be created) will play a significant role.

With an action that concerns one village or one'neighbourhood, who will manage the system, comprisingthe whole nutrient cycle when scaling up? Cf. failures inthe management of water points due to insufficientinvestment in the support of (he installation of a perennialmanagement, which will probably require accompanimentover a period longer than the time usually devoted by aproject.

3.2.2 Summary of the Technical Component

Mr. Baba Coulibaly of ONAS in Dakar, Senegal, gave aprogress report on the achievements and perspectives ofthe technical component of the regional researchprogramme on ecological sanitation. The analysis is basedon the exploitation of reports by the concerned NationalCentres and on the impression, which emerged frommissions personally carried out in 4 countries out of 7, inthe field.

CREPA Network Research Forum

On the technical level, the research Findings concerned thecomplete description of the sanitation systems, production

and provision of bygienised products (urine and faeces),

maintenance and use of latrines comprising the addition of

ashes and the collection of water from anal cleansing

among other tilings, as well as of the device for access to

the vault for the needs of sanitary and funclion control. In

addition, design and dimensioning of installations, the

quantitative tenders for realization of the works and the

measurement of rates of urine and faeces as well as the

volume of produced compost were established.

Tn all the countries, the designing procedure rendered the

development and building of an Ecosan latrine prototype

adapted to the local context. Adaptations included latrines

with a squatting slab or pedestal seat, with or without water

anal cleaning, more or less elevated cabin with more or less

stairs, with or without heating of stored sludge, with or

without pit ventilation, as well as with or without use of

ashes after defecation.

The constructive aspects of the installations were well

mastered with the availability of trained masons able to

build Ecosau latrines and urinals; and a good knowledge of

cost distribution related to the latrine elements according to

the consistency of the superstructure.

The average costs of the latrine components are distributed

below for all the participating CREPA national centres.

Table 4: Latrine cost distribution according to the variouscomponents. Note: the use of local materials for thesuperstructure reduces the cost 0/ construction

Latrine components

Vault %

Slab %

Concrete superstructure %

Clay Superstructure %

Accessories %

Total %

Variation of related costs

34- 37.5

14- 16

50

44

2-2,5

100

The research showed that:

• the accumulation rate of faeces is lower than the initial

recommendation of 40 I/person/year,

• elderly people and children can have a correct access to

Ecosan latrines,

• the system of transport of products is controllable on a

research project scale,

• Olfactory nuisances and flies are almost eliminated by

the correct use of an HCOSAN latrine.

In addition to the perspective elements provided by the

teams of CREPA National Centres participating in the

implementation of the Hcosan research program, the

person in charge of the technical component within the

RTC deemed it necessary to note certain significant

elements for the continuation and to position them into two

groups:

• firstly those concerning the programme managementstrategy and,

m secondly those concerning the operational aspects

(technical, socio-economic, sanitary and agricultural).

For the programme management strategy, it is desirable toappoint a full time person in charge of the projectcoordination at the national level to impel actions at thenational level and to liase with the headquarters and theother national centres in order to easily exchange usefulinformation. In the RTC, it would be better to formalize therelationships with a contract and a multi-annual schedule

. of estimated activities. At CREPA Headquarters, a follow-up and a more frequent coordination (daily) arc needed, inprecise connection with the national coordinatormentioned before. A more dynamic partnership should beestablished with the other actors developing this type ofsanitation.

For the operational aspects, it is important to carefullydelimit the sample needed for the research program and tosensitise well the communities concerned about theexperimental nature of the project at this stage. Communitymembers in question need to know that this project is notyet at a popularising stage. At this level, it seeks tounderstand and verify certain assumptions with their

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Summaries nj the Lcostin Keseurch by the nu'mhcrs o] tlw Kcgional Technical Committee

participation. For this, it would be useful to provide themwitli information on the global process from the start. Thiswould avoid situations of frustration at community level orof overproduction of hygieniscd products, which onewould not know what to do with. Il is necessary to correlatethe production capacity of licosan fertilisers for a givencommunity size vviih the surfaces cultivated by thiscommunity to balance the production level and the needs.In the lecturer's opinion, this would permit an optimalselection process for sites economically adapted to receiveECOSAN system. :..

Still, regarding the operational aspects, ECOSAN shouldbe introduced into the dense peri-urban areas with the highproductive potential of fertilizers. The associated economicadvantages can constitute a factor of adhesion of thepopulations concerned (generally low-income populations)to face considerable expenditure for the emptying ofexisting autonomous sanitation system and an interest forthe small private sector, which would deal with the follow-up, emptying and the sale of produced fertilizers in largescale. Grey water management should also be taken intoaccount. Finally, it would be important to promote athorough research on a better vault occupation by thefaeces in order to avoid under use of available space.Indeed the absence of water in the vault favours a conicalform of faeces in a parallelepiped space

3.2.3 Summary of the hygiene/ healthcomponent

Dr. Kodzo Dogba of the University of Lomé ESTBAelaborated on the ecological sanitation achievements andperspectives for the hygiene/health aspects.

The pilot projects of the various national centres have seenthe construction of 250 latrines of four different urinediverting designs. Precautions were taken so that thepotential and effective sanitary risks were reduced as muchas possible. These risks may concern the users of latrines,t'.ie manipulators of excreta, the producers (fanners), andthe consumers of agricultural products.

Several activities were carried out to study the sanitaryrisks related to the handling of excreta, the use of latrinesbuilt and the consumption of agricultural products.

Various types of analyses were accomplished to follow the

microbiology and parasitology of the mine and faeces of

the producers, the manipulators of excreta and ofagricultural products. The researchers will by the end of theresearch be able to account for the sanitary state of thefarmers and the manipulators of excreta, the hygienisationof excreta, the hygienic quality of the agricultural productsand the incidence of excreta related diseases in the projectzones.

Interesting results have been obtained. Concerning thediffusion of excreta-related diseases, neither diseasespredominant in the s'udy zone, nor did the prevalence rateof hydro-faecal diseases increase. The teams were able todetermine the duration, the temperature, and the moistureand hygienisation pH in the urine collected and of faeces invault: The hygienisation time for urine is 45 days. Thehygienisation time for faeces ranges between 3 and 6months. The faeces pH varies between 9 and 11. The urineis seldom contaminated by faecal eolifonns and does notcontain parasitic elements like Trichomonas vaginalis andeggs of Schistosoma haematobium.

In most projects carried out the agricultural productsobtained are fit for consumption, as non-contaminated bypathogenic agents. It was revealed that water used forwatering sometimes contaminated the agriculturalproducts. Odours and flies were reduced and eveneliminated because of sufficient addition of ashes in thevaults after each use. The hygienisation of faeces wasaccelerated by the provision of metal sheet doors to theemptying openings in the walls of the faecal chambers that,maintain a very high temperature in the vaults.

Practices to limit the dillusion of germs were taught. Themanipulators of excreta and the farmers were equippedwith gloves, boots, mufflers, and adequate emptying tools.The populations must correctly wash their hands afterdefecation or at the end of work before preparing meals,serving or eating and before giving things to eat to thechildren.

mThe criteria of Engelbcrg (WHO, 1989) were satisfactoryafter 30 to 45 days storage of the urine. It can be noticedthat research projects are located far from zones endemic toschistosomisasis in S. haematobium. a parasite whose eggsare earned in the urine. It is thus appropriate, before gettinginto phase of dissemination to determine precisely theviability time of S. haematobium eggs in the urines. Sucha study is in progress and the findings will be available toCRHPA Headquarters and National Centres.

24

3.2.4 Summary of the Agronomic Component

Dr. Sidiki Gabriel Dcmbele of the Rural Polytechnic

Institute of Katibougou in Mali gave an overview of the

agronomic research on ecological sanitation in the sub-

region.

At this research stage, Dr. Dembélé considered it too earlyto draw conclusions on the agronomic results such as yield,optimal doses, effects on the soils etc. There remain one ortwo agricultural seasons to conlïrm the results. At this levelit is however possible to make certain statements about theundertaken agronomic research.

Achievements at this stage are: the familiarisation of thepopulation, and especially the farmers, with the use ofurine as a liquid fertiliser; the verified positive reaction onurine and faeces from tested cultures — com, cotton,sorghum, okra, aubergine, yam, cassava, lettuce, cabbage,tomato, cowpea, groundnut; the inhibition or reduction inthe appearance or density of certain casuals; thecomposition in nutrients of urine and faeces; andindications of effects on certain soil properties.

The perspectives are among others: ;

• The determination of a agronomical and economically

optimal dose of urine and faeces per plant and a study

on the dynamics of the release of nutritive elements

according to their mode and period of application for

the maximization of the nutriments real use coefficient.

• Improvement of the fertilizing value of householdcomposts and agricultural residues and a minimizationof water consumption by composting will be soughtthrough the implication of urine in their system ofproduction.

• The effectiveness of urine and of faeces according tostock and/or organic amendment of soil will bedetermined with the conditions of nitrogen losses.Research on the relation between urine , faeces and thesoil microorganisms and the sensitivity of cultures todiseases will be deepened, as will the back effect ofuiine and faeces on the cultures.

aimsProlonged research on the agronomic aspect formally „....„

to confirm or refute the present achievements, as presentedby the researchers during this forum.

Figure II. An experimental cowpea field in the village ofAnsoumaniya in Guinea Conakry. The plot to the left is trea-ted with mineral fertiliser and the plot to the right is treatedwith urine of a quantity corresponding to FMV nitrogencontent, supplemented with phosphorus and potassium. Photo: Crepa Guinea

3.2.5 Dissemination of Research result of theCREPA Network

Mrs. Karin Ahlgren presented the work done by a

committee of executives from CRHPA Headquarters,HcoSanRes consultants and a RTC representative, toprepare the basic documents for the Hcosan projectdissemination phase. Bibliographical recommendations forthe dissemination of research findings within the water andsanitation sector suggest a "cascade" model and specifythat the outputs should have several levels of detail,complexity and specialisation, adapted for each targetgroup, using various media. The target groups andstakeholders were identified, and their information needswere determined on several levels of the society. Thenthey were allowed to choose the most appropriatedissemination methods and tools. They are categorised intwo groups: visual information and instructive information.The first group concerns easily digestible informationtargeted at raising the awareness of decision makers anddonors. The second group concerns summary researchfindings intended for professionals, NGOs, and projectrealisers with an aim to increase the number of actors inHcosan.

Sludge management — I'rogeboue

3.3 Sludge management- « Progeboue »

In the CREPA member countries, the problems connectedlo sludge management vary according to the context. Mostof the sludge produced, collected and transported is notsubject to any evaluation. The institutional, legal andsocio-economic contexts vary from one country to another.The existing sludge treatment infrastructures are poorlyknown in the countries. It is for this reason that CREPA, inits mission to search strategies and appropriatetechnologies for water and sanitation, with the support ofpartners in Switzerland and Sweden deemed useful tomake a progress report on the current sludge managementin four countries in the West African sub-region in order tounderstand the sector operation and to be able to proposesuitable solutions lor a better sector management.

The objectives consist in studying the institutional andlegal, economic and financial, socio-cultural and technicalaspects and the initiatives in progress as regards sludgemanagement, to analyse the sanitary and environmentalrisks related to sludge and to propose sludge managementschemes.

The research themes were identified by country accordingto the problems put forward at regional level in order locover the entire sector from the sludge collection andtransport to the treatment and up-grading.

The research process started with a mapping of the existingsludge management in four CREl'A member countries(Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, and Senegal). Aftermethodological workshops on regional and national level,the development of research protocols took by, followed bydata collection and synthesis of the situation at the nationallevel. The results were presented at the national restitutionworkshops by the end of 2004. In the perspectives occursthe integration of results from the various studied aspectsin the implementation in reality and large-scale for moreimpact and visibility.

3.3.1 CREPA Senegal

The commune of Sahm-Notaire has approximately 90,000inhabitants distributed over 8,180 concessions of which100% of the households use individual sanitation systemswith a predominance of septic tanks (89 %).The objective was to set up a sustainable communitysludge management from the population of Sahm-Notaire

through collection and transport.Administrative and management structures were put inplace. In order to better establish the project, a draft-agreement was elaborated between CREPA and theCommune of Sahm-Notaire. An 8 m3 emptying truck wasentrusted to the Commune. The neighbourhood generalassembly (AGQ) is the deliberative body, playing the roleof mediatory with the populations. The Sludgemanagement committee (CGBV) is the body of sludgemanagement and project execution.

* .After the introduction of the communal truck, emptying

accomplished by the families themselves or the manualcesspool clearers « Baay-pelles » decreased from 45 to 10% and from 39 to 29 % respectively. Emptyingaccomplished by private trucks increased from 16 to 23 %.The disposal place ol emptied sludge shifted from asituation where the street and the compound constituted 84% to a situation of 35%. 65% of the emptied sludge wassent to the durnpsile.

The impact of the project enabled reinforced bonds withother Communes and deepened knowledge in the areas ofsanitation activities. In the Commune of Bel-air, the truckcontributed to an increase in the municipal revenue byCFAF 413,700 for 9 months of activities meaning CFAF551,600 per annum that give incidences on the localcommunity investments. Before the introduction of thecommunal truck, the emptying tariff of the private sectoroscillated between CFAF 20,000 and CFAF 30,000.Currently, the market emptying prices vary between CFAF10,000 and CFAF 15,000. There is thus a kind of emptyingprice regulation by 50%

The impact on health and environment is characterized bya retreat of burying and on the social plan, a generation oftwo jobs and accessibility to mechanical emptying. Itwould be appropriate to conduct a sensitisation programmeabout the existence of a communal tariff truck, the healthrisks associated with sludge, the advantages of mechanicalemptying and the limits of the truck.

Tt was finally noted that the sludge management system inthe Commune offered an organisational and structuralframework favourable for this model. The financialanalysis of the model of performance improvement allowsproject sustainability. However, CRCPA Senegal mustcontinue follow-up to help the committee improve itsperformance.

CRI:PA .\nwork Research Forum

3.3.2 CREPA Benin

Thé commune of Sèmè-Podji is located in the South Eastof Benin in ihc department ol'Ouémé with a population of116,772 inhabitants- The SIBKAIJ"' lagooning plant treatssludge coming from latrines and septic tanks. Once sludgeis treated, the wastewater is rejected at sea. Sludgeextracted from the basins is stored on the site, without anyother use. Agronomic tests were carried out on the site ofSIB Ft AU in order to study the valorisation of thehygienised sludge in market gardening.

Problems of bacteriological and parasitologiccontamination were.recorded during the first tests and aredue to the proximity of iagoonmg basins and of cleaningoperations at the plant of S1BEALJ. To better encircle thesecontamination problems, the first site was abandoned for asecond one during the second experiment.The second site, Sèmè-Podji, is in the coconut researchperimeter, at approximately 100 meters from the Cotonou-Oporto-Novo motorway and approximately 6 km from thefirst site.

l-'igure 12 Manual huniie emptying. I'hoto : .Blunter

.id

The number of faecal coliforms noted in the cultures testedon the second site is relatively low. KOP research isnegative except for one plot out of 180. This presence ofparasites on lettuce may be due to the effect of wind; which

is a risk to the consumption of this raw vegetable.Regarding residual toxicity due to heavy metals, the ratesobserved in the cultivated products are below acceptablelimits, which do not constitute a threat to the consumer'shealth.

Fifteen various treatments were tested, combining raw

sludge, composted sludge and household waste at various

relations and quantities. Concerning the nutritional value

of the studied vegetables fertilised with compost, those

giving the highest contents of mineral elements in the

selected cultures were the sludge compost at a dose

between 10 and 30 T/ha and the mixed compost (50 %

household waste + 50 % sludge ) with a dose of 20 T/ha.

If one\ seeks to identify the treatments which would

optimise the agricultural yields and at the same time give

better nutritional values, one would choose for celosias and

carrot, a treatment of 50% household waste + 50% sludge

at 20f/ha and for lettuce, the treatments of household waste

at 20t/ha and also of sludge at 20t/ha. further research

could concentrate on these substrates in order to confirm

the tendencies observed.

Surveys of two target groups showed that the market

gardeners of Cotonou fear the use of sludge and ev-n if

there is recognition of the agronomic qualities of sludge

used as fertilizer, there is a need for sensitising, while

Sèmè-Podji village groupings are favourable to the use of

sludge and the association with the project.

3.3.3 CREPA Headquarters

The overall objective of this study was to elaborate andvalidate strategies for sustainable management andvalorisation of sludge.

The specific objectives are to elaborate and validate:

adapted institutional and legal approaches; viable financial

and economic arrangements; and to identify and optimise

technologies for emptying, collection and transport,

treatment and valorisation according to the size of

agglomerations

The methodology used is mapping out of current status,

choice of technique for actors' involvement, development

of management scenarios and validation of the scenarios.

1 Benin Industrial Ijivironment and Urban Sanitation Company

Small bore sewerage - Refold

The interim results contain the establishment of methods ofsludge quantification based on: specific production, sludgedemand, the characteristics of the latrines and cesspoolelearers' financial analyses. 'Techniques for actors'involvement and method for identification andclassification of actors were elaborated. A method foranalysis of emptying operators was set according to thestructure of costs and working account. The tools fortechnological choice assistance are Curb %.H2O/TVS formanual or mechanical emptying and dimensioningstandards/ methods of latrines.

Management strategies used were: methodologies fordevelopment of financial flows, scenarios for sustainableflows, curve of sanitation tax contribution, a methodologyof elicitation of the intention to improve sludgemanagement mode based on a psychosocial model.

3.3.4 CREPA Côte d'Ivoire

In Côte d'Ivoire, sludge treatment with drying beds with acontrol of Hows (gas and pollutants) was tested. Thepurifying capacities of the system were studied incorrelation with the drying of the infiltration surface.

The reduction of the humidity on the infiltration surface ismore than 75% in 2 clays. Once dried the infiltrationsurface does not humidify again. A better purification isobtained with average sand, causing an elimination ofmore than 97% of COD and NTK. and a treated limpidwater with a turbidity of 11 NTU. Sludge can be treated bydrying beds with controlled How for an optimal dryingtime of 3 days for an average hydraulic load of 2 cm/dayRegarding the vulnerability of the system, thehydrodynamic study shows a reduction of outlet (lows withtime. Such vulnerability can be attenuated by some goodprogramming determined by the modelling of gas flowsthat can be accelerated by passive ventilation.

The issue of sludge management can be solved atmunicipal level. Sludge can be treated by drying beds witha control of gas and pollutant flows. It is advisable to createconditions for the implementation of municipal sludgemanagement strategy.

3.4 Small bore sewerage - « Refaid »

Among numerous problems, poor wastewater management:(thrown out on the public road) is more concerning.Collected water is poured in the discharge system without

treatment Backwaters and rivers receive a pollution flowof all types, hardly appraisable. Artisanal (dyers) andhousehold wastewater is thrown ou! in the environmen!without treatment. The poor conditions of excreta andwastewater disposal have a negative impact on publichealth, as they favour the proliferation of disease vectors.

In several countries of the sub-region, infrastructures forstorm water management are insufficient and transit dumparrangement is nonexistent. The populations dump wasteon the edge of backwater, and wastewater directly in thestreets. This makes it difficult to access the settlementzones. The proportion of households equipped with sinks islow and such sinks are badly designed and poorly built.Therefore, sinks arc emptied manually and their contentspoured in the street

The objectives relate to the development of appropriatestrategies (institutional, economic, financial and technical)for the implementation and management of small boresewerage systems and micro financing and capacitybuilding of the sector actors.

Figure 13. Wastewater in a street of Bamako, Mali. Photo :Doulave Kane

CKLI'4 Network Research Forum

The methods used arc field visits, data collection through 3.4.2 CREPA Togosurveys among other things, bibliographic studies,technical studies, community mobilization, household The pilot zone is an urban neighbourhood of Lomé city,sensitising, and installation of networks, micro finance andthe establishment of partnerships.

3.4.1 CREPA Mali

The interface between CRHPA and the populations was aneighbourhood association called "Commission forBuilding Infrastructures and Sanitation of the HippodromeExtension". An association of neighbourhood youth wasformed, equipped, and made responsible lor the networkmaintenance.

A local company earned out the installations after aninvitation to tender, jointly with an economic interestgroup. In order to promote the extension of the network, amonthly contribution of four thousand (CFAF 4,000) perconcession was decided on for 36 months. The rate ofrecovery is currently 50%. Each recipient family mustdischarge this sum. which is transferred to an accountmanaged jointly by the association president and theExecutive Director of CREPA-MALJ. The aforementionedaccount was open in a fund for micro financing.

The "Refaid" system consists of 150 x 150 cm wash basins,totalling 56 wash basins, two drains for each street, in PVC125 - 160 mm, inspection chambers, established at allchanges of direction and at each 20 m on straight lines,connection manholes at every concession and onetreatment unit. The latter is organized in two sectorsoperating in parallel with a design based on décantationand filtration principles.

The analysis of samples made by the national healthlaboratory showed that the waste water treatment at thetreatment unit is insufficient, in spite of a significantabatement of all the parameters. The reduction of BOD5and COD was 86 and 92 % respectively but did not reachthe standards of 60 and 120 mg/1.

The various interviews of the population and observationshave shown that there is indeed an improvement of the livingenvironment, reclamation of space on wastewater and areduction in the density of disease vectors. The reduction inthe number of diseases is appreciated but needs to beconfirmed by other studies. However, the improvement of theear iratfic and other machines is a reality.

located on the Northeastern edge of Bè lagoon system,between this one and the Lomé - Aného railroad.

The project is set up within a partnership framework witha micro finance structure WAGES for the financing of 100concession connections to the network. 20 connectedconcessions had received credit and purchased equipmentfor connection lo the network. 14 other requests are onstandby. More than 50% of the households already paidtheir first instalment before the term.

For the REFAID project, CREPA-Togo established apartnership with the Municipality. The latter regularlyfollows up the project. It also takes part in meetings on theproject progress report. The Hygiene Department does thecontrol of concessions and treatment basin. The Urbanplanning Department contributed in the resolution of a landconflict. The Neighbourhood Development Committee(CDQ) is the local relay structure of CREPA for the projectmanagement.

The system consists of secondary 63 mm PVC collectors,principal 100mm PVC collectors, maintenance manholesfor the main drain, collector intersection wells,maintenance chambers for secondary collectors andconcession frontages (20 units). ..

The reduction of BOD is 99 % (25600 to 260 mg O 2 / L)in the network, 46.2 % in the dam without use of aquaticplants (260 to 140 mg 02/1). The number of faecalcolilbrms is .1.3 x 107 in the concession manholes, 2.4 x104 CF/100inl at the outlet from the dam without use ofaquatic plants.

Achieved health improvements are the results of betterhousehold wastewater management by the households, thesuppression of certain wastewater stagnation points and theabandonment of some sinks in order to avoid the burden ofvery frequent emptying activities. Environmentalimprovements result from the significant reduction inemptying shower water sinks in the streets and gutters andthe protection of the lagoon channel.

Project follow-up and management mechanisms consists in

capacity building of the CDQ, members of associations

and local artisans for the network maintenance, door-to-

CRLl'.X iSctwork tiesearch i or inn

door sensitising of households, stock control, follow-up ofthe respectfulness of the commitments made by thebeneficiaries, follow-up of the progress report of buildingworks and credit recovery. . • . ::

3.4.3 CREPA Headquarters

Regarding small bore sewerage systems, CRHPA

Headquarters has made a mapping of the current situation

and a diagnosis of the installations of the CRfiPA HQs

WWTP'" and of the HIHR-1 villas. They have also made

a technical study on a RKFA1D construction and the

rehabilitation of the WWTP at CRHPA, a RGFAI.D

implementation and management strategy, as well as a

definition of the terms of references and protocols for the

selected research themes.

• lïrstly a better apprehension of the functioning ofRe fa id and problems connected to the network and acapacity to control the parameters related to thetechnical network management,

« secondly the purifying performances of the WWTP

installations to be aware of the capacities, constraints

and limits of the treatment works under local conditions ;

• thirdly the re-use of wastcwater through anexperimentation on plants ;

• fourthly the system of biogas production by studying

the system effectiveness, biogas output, and use.

The WWTP includes a manhole, a decanter digester where

collected biogas is conveyed towards a cistern and used in

the cafeteria, a septic tank, and a bacterial filter that

collects the water from the digester and the septic tank.

Then a pumping tank followed by a cascade, three

lagooning basins, a horizontal filter, a vertical filter, and a

storage basin where water can be returned in circuit or used

to sprinkle the garden.

The sanitation system of the EIER villas contains 50mm

PVC pipes, grease removing vats, bacterial plates, two

compartment septic tanks, and sinks.

Investments are CFAF 10,802,035 Net of Tax and the

expenses for operation and maintenance are CFAF

520,000/year.

Table 5. Abatement of the various parameters:

COD mg O2/1

BOD5 mg O2/I

CFCFU/lOOml

WYVTPORKl'Aafter bacterial filter

250

94 :

1.50 105

Villas K1KR Outletof septic tanks

267

85

1.80 106

In the perspectives are the implementation of research

protocols focusing on four points:

" Wnstcwatcr Treatment Plant: The Inter Strife Agricultural Hiyiiiceriiig School

CREPA Network Research Forum

4 Recommendations

Following the presentations and discussions around thevarious thematics relating to water, sanitation, and hygiene,the recommendations hereafter were made by theparticipants in order to improve the CREPA Networkresearch programmes and the contribution to theachievement of the MDGs.

Concerning the contribution of the CREPA Networkactions in the achievement of the MillenniumDevelopment Coals (MDGs), the forum identified theneed to engage in initiatives aiming at:

• Build actors' capacities at local level (to encourage localinstallations implementation)

• Strengthen information exchange and reallydisseminate the results obtained- In this regard, resourcecentres can play significant roles in the development oftraining documents, ease studies, and audio-visualmaterials.

• Encourage the development of partnerships at locallevel.

• Work, systematically with the municipalities and theirnational associations on the implementation of actionsto achieve the millennium targets.

Concerning funding, the association of micro finance(MICROFIN) to various projects was seen as a way to funddrinking water supply, hygiene, and sanitation for theunderprivileged populations. It would be judicious tosystematically undertake thorough studies on the socio-economic aspects in CREPA projects and programmes to:

• deepen the financial issues and facilitate theunderprivileged populations' access to installations.

• put forward ownership and the impact of actions withrespect to the beneficiaries.

measure at the project end the real impacts in the fieldand for the beneficiaries.

Regarding the ecological sanitation research programme(KCOSAN), the workshop appreciated the results obtainedand made the following recommendations:

Promote degreed training on the research topics,particularly ECOSAN. REPAID, PROGHBOUH, andMICROFIN.

Develop the economic aspects for an adaptedsustainable cost recovery system.

Couple ECOSAN and grey water management bytaking into account the achievements of researchundertaken in the countries with regard to managementof sludge, wastewater, and small bore sewerage system.

Define more clearly the objectives of the disseminationwhile bringing realistic solutions for the scaling updynamics of projects and programmes still very limitedon the coverage viewpoint.

In the dissemination, take into account the componentof realisation of installations and replication(popularisation) based on a marketing study andstrategy, and develop technologies adapted to thecollection and transport of these ECOSAN products.

Label and put forward in accordance with WHO andAl-NOR Guidelines the ECOSAN agricultural productsintended lor the consumption markets.

Encourage partnership with the private sector in thepromotion of the ECOSAN approach in the variousareas (urban, per urban and rural)

Continue research in order to find solutions targeted atcutting down the costs of installations and to facilitateaccess to and management of the systems based onappropriate technologies with very flexible fundingmechanisms such as micro credit.

Continue research in order to look further into the fieldsstill to be elucidated and to validate the preliminaryfindings.

Continue and restructure the agronomic research in2005 in order to validate the findings.

Integrate ECOSAN systems management in schoolsthrough a hygiene education of children, agents ofchange.

PA .\ehvork Research Forum

Concerning research on small bore sewerage systems(REFA1D), the participants suggested supplying a betterreinforcement of actions in the Held to:

• Promote flexible funding mechanisms for small boresewerage networks.

• Involve in this process the municipalities, localcommunities and development actors at the local level.Concerning sludge management research(PROGEBOUE), the participants appreciated theprojects' complementarity being developed in thevarious countries. They moreover wished a bettervalidation of findings and a facilitation of their use, to:

• Characterize and guarantee the inoffensive quality ofsludge.

a Test and validate sludge management tools in themiddle-sized towns.

• Find appropriate solutions in order to guarantee aneffective maintenance system for the emptying systems.For the management of programmes and projects andfor more visibility and impacts, the participantsrecommended to:

• Define a management and coordination strategy for theresearch programmes by setting up at national andregional level an effective coordination, to ensure betterinformation flow.

• Reinforce communication among researchers.

• Continue animation around the programmes andidentify endogenous structures in support of theseprogrammes.

• Share experience on research projects by involving thenon-recipients through exchange and information visits.

• Continue the hygiene promotion in schools in all theprogrammes undertaken by the CREPA network (forexample hand washing).

The participants appreciated the initiative of this Forumand the contribution of the water and sanitation researchpartners and expressed the need to join efforts, to promotefurther the actions of Ouagadougou Water Centrecomposed of CRKPA and EIBR-fcTSHEK Group as well asthe initiatives of other partners. Finally, they wished aninstitutionalisation of the Forum to be organised every twoyears.

Ouagadougou, 10 December 2004The Forum

Figure 14. The Forum was neld in the conference mm of PNUDand gathered around 1.50 participants from different parts of theworld