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AVEC MARIJO
MAROC
PERLES DU
SUD
Ce voyage dans le Sud, c’est durant l’hiver 2002 que je l’ai effectué… Pas de photos numériques dans le temps! Alors, c’est avec un très grand plaisir que je le refais par l’image, grâce aux photos récentes de ma sœur.
Le sud marocain, c’est le rêve pour beaucoup, surtout pour les gens de ma génération, depuis le film de Lawrence d’Arabie tourné dans les environs de Ouarzazate.
« A Ouarzazate se croisent les chemins du Grand sud marocain, un pays à la beauté âpre, fait de montagnes pierreuses et de désert. Les oasis des vallées apparaissent comme autant de miracles, tandis que les kasbahs, impérieuses fortifications de terre qui leur servaient de sentinelles, témoignent d’une architecture berbère originale ». (Maroc, Guides bleus évasions, Hachette).
A partir de Marrakech, en parcourant le Haut Atlas…
L’un de ces villages, dont on se demande où les habitants peuvent tirer leur subsistance!
C’est le col routier le plus haut du Maroc et il faut peiner pour y arriver! Une suite de lacets interminables, qui demandent de
bons nerfs aux conducteurs…
Un arrêt incontournable : la casbah d’Aït
Benhaddou, dont les origines
remontent au XIIe siècle. Ce ksar est classé au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO.
Il a beaucoup souffert des intempéries et menaçait ruines… Seules quelques
familles y subsistent, vivant du tourisme. Des travaux de restauration cherchent à lui redonner vie, selon les procédés
anciens.
Image bien évocatrice du sud marocain!
Casbah de la famille Ben Mora
La vallée du Dadès est une vaste plaine fluviale qui s’étire entre le Haut-Atlas et l’Anti-Atlas ou Contre-Atlas. Les
premiers habitants s’y installèrent autour de 1850.
Les palmeraies autour de Tinherir
De façon spectaculaire,
l’oued Todra se rétrécit pour se
frayer un passage entre ces falaises impressionnantes
qui atteignent jusqu’à 250 m de hauteur. C’est un terrain très prisé
des amateurs d’escalade.
La palmeraie de Tinchria
Dans le Tafilalet, se trouvent les
dunes grandioses de
Merzouga, l’ensemble le plus vaste de
tout le sud marocain :
près de 40 km de long et
jusqu’à 150 m de hauteur.
Il y a 480 millions d’années, des animaux
céphalopodes peuplaient la mer qu’était le Sahara! Puis, 120
millions d’années plus tard, la mer se retira en laissant des animaux en cours de fossilisation. De nos jours, fascinés
par cette roche que l’on appelle « pierre
fossilisée », des hommes de Rissani la travaillent
et en tirent de merveilleux articles
utilitaires et de décoration.
Une porte à Rissani.
Mausolée de Moulay Ali Chérif à RissaniIl fut le fondateur de la dynastie Alaouite et son règne
commença dans le Tafilalet, dont Rissani était la capitale, au XVIIe siècle.
Colatropis et palmiers-dattiers
Comme l’oranger, le colatropis arbore, en même temps, fleurs
et fruits. Il entre dans la composition
de produits médicinaux.
Les nombreux bougainvillées
pour le plaisir des yeux!
Petite causette ou palabre ardu?
En traversant les hauts plateaux, en direction de Zagora
Une tente de nomade ou « khaïma », dans la
dune de Tinfou.
De nouveau en route pour Ouarzazate.
Damegroute, petit village de potiers.
L’installation bien
rudimentaire d’un potier.
Ci-haut, les fours…
En fin de journée, dans le contre-atlas.
En route : Kistoins.
D’Ouarzazate, la route se poursuit en
direction d’Agadir, via Taliouine et ses
cultures de safran, et Taroudant, ancienne capitale du Sousse,
connue pour son artisanat et ses bijoux.
Tazantoute, à 20 km de Ouarzazate.
Les souks à Taroudant.
Musicien de rues
Arrivée à Agadir : collines et port.
Ce lieu de villégiature offre , outre une très belle plage, une baie magnifique
entourée de collines et un
climat exceptionnel, bien fait pour
attirer les vacanciers.
Les arganiers, dont les chèvres sont friandes…
A 14 km d’Essaouira, dans une région où les arganiers abondent, des femmes se sont unies pour former une
coopérative de traitement de ce produit . C’est la Coopérative d’Argan Féminine Marjane qui, outre l’huile d’argan, offre
différents produits cosmétiques et alimentaires.. Cette femme travaille à l’extraction de l’huile…
Tourteaux
d’Argan pour les animaux.
Après un tour d’Agadir, c’est Essaouira, l’ancienne Mogador des Français qui retiendra l’attention. C’est une ville charmante de 70 000 habitants, dont le centre historique est retranché derrière ses remparts.Son histoire remonte aux Phéniciens qui étaient présents sur une île au large d’Essaouira au VIIe siècle av. J.-C. selon les découvertes archéologiques réalisées. Au XIVe siècle, les Portugais la nommèrent Mogdura et en firent un important comptoir commercial. Mais ce fut un architecte français , Théodore Cornut, qui fut appelé par le sultan, au XVIIIe siècle, pour édifier le port et la Kasbah. Son importance se développa jusqu’au milieu du XIXe siècle. On l’appelait le port de Tombouctou, car elle recevait les caravanes d’or, épices et esclaves en provenance de l’Afrique noire!Sa médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le séduisant port
d’Essaouira, avec ses
barques toute s peintes en
bleu.
Port de pêche, c’est aussi un chantier naval qui
procède à la réparation des bateaux.
Remparts et médina
A l’abri des remparts, de multiples boutiques d’artisanat…
Nous terminons par la perle du sud par excellence, Marrakech. La légende veut qu’un nomade, un « homme bleu » s’y soit arrêté, sans penser y demeurer longtemps, mais qu’il y trouva tellement de dattes qu’il s’y installa et que, grâce à lui, naquit la célèbre palmeraie… En réalité, elle fut fondée au XIe siècle par une dynastie d’ascètes, les Almoravides!Marrakech doit sa gloire à sa réputation: son nom est magique. Il suffit de le prononcer pour imaginer immédiatement la Place Jemaa-el-Fna, les souks, l’austère Koutoubia, les palais divers, les jardins, etc. Malheureusement, nous ne pouvons présenter ici ses nombreux sites d’intérêt … Marrakech mériterait un diaporama à elle seule!
Le nom de Jemaa-el-Fna signifie «assemblée des trépassés », souvenir du temps où les sultans y faisaient exposer la tête de ceux qu’ils exécutaient! Les temps ont bien changé… Son animation en fait désormais tout son
charme, surtout à la tombée du jour.
C’est l’heure où les attroupements se
multiplient autour des marchands, des
montreurs de serpents, des conteurs et autres
saltimbanques, des porteurs d’eau. Et si la faim se fait sentir, l’on peut trouver de quoi se
restaurer dans les multiples étals de
restauration.
Par la rue Mouassine, on
pénètre au cœur de la médina. Le dépaysement est
complet en empruntant, peu à
peu, les différentes ruelles
qui s’offrent au promeneur. Elles
permettent de découvrir
successivement les souks des
teinturiers, des chouaris
(travailleurs du bois), des
forgerons, des potiers, du cuir et différents petits commerces en tous genres.
Herboristerie et fer forgé
La Koutoubia, inaugurée en 1158, peut contenir jusqu’à 4000 fidèles. Son minaret, haut de 77 m, fascine par la finesse de sa décoration supérieure, alors que sa base est particulièrement
sobre.
La partie la plus ancienne du vieux rempart de Marrakech.
L’un des palais : le Palais de la Bahia (palais de la belle), qui a été construit autour de
1880. Il comporte 150 pièces! Mais seule une petite partie peut être visitée, car
la famille royale y séjourne à l’occasion. Les jardins et
patios sont particulièrement beaux.
Le jardin de Majorelle fut créé par ce peintre à partir de 1919, et ouvert au public dès 1947. Il mourut accidentellement en
1962. Ce n’est qu’en 1980, qu’Yves Saint-Laurent et
Pierre Bergé le rachetèrent et le restaurèrent. Jacques
Majorelle fut le plus grand collectionneur de plantes de son époque et des spécimens
de cinq continents s’y côtoient. Contrastes, couleurs
(dont des bleus éclatants), jeux de lumière, en font un lieu
magique.
Et bien sûr, tout voyage au Maroc se doit de
comprendre un spectacle… Celui-ci
clôture notre voyage.
Musique : Juan Pena Lebrijanos Encuentros - Pensamientos
Informations : Maroc, guides bleus évasion, Hachette, sites Internet divers
Photos : Claire Vincent et quelques unes provenant de Louisette Marsalon, Marie-Noëlle et Maurice Gauthier.
Conception et réalisation :M.J. Farizy-Chaussé
Novembre 2010
AU REVOIR