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Bilinguisme et enseignement du français by Gamila Morcos Review by: Bernard Lefebvre Canadian Journal of Education / Revue canadienne de l'éducation, Vol. 17, No. 2 (Spring, 1992), pp. 232-234 Published by: Canadian Society for the Study of Education Stable URL: http://www.jstor.org/stable/1495326 . Accessed: 18/06/2014 10:28 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Canadian Society for the Study of Education is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Canadian Journal of Education / Revue canadienne de l'éducation. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.73.34 on Wed, 18 Jun 2014 10:28:24 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Bilinguisme et enseignement du françaisby Gamila Morcos

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Bilinguisme et enseignement du français by Gamila MorcosReview by: Bernard LefebvreCanadian Journal of Education / Revue canadienne de l'éducation, Vol. 17, No. 2 (Spring,1992), pp. 232-234Published by: Canadian Society for the Study of EducationStable URL: http://www.jstor.org/stable/1495326 .

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RECENSIONS / BOOK REVIEWS RECENSIONS / BOOK REVIEWS

tell us he is speculating and that we need not accept his speculation as more accurate than our own.

Paquette has succeeded in linking schooling to the broad ideological perspectives that shape social policies in modem societies. It is unfortunate, however, that the accessibility of this book is limited by the author's overuse of terminology, his tendency to overcomplicate issues, and his opaque writing style. Much of the book does not engage readers with things they know and care about. Rather, the book professes to readers about things the author thinks they ought to know and care about. Nevertheless, if readers persist in reading the whole book, they will probably learn something about ideology, social policy, and schooling in modem societies.

Bilinguisme et enseignement du francais

sous la direction de Gamila Morcos

Montreal: Editions du Meridien, 1989. 217 pages.

RECENSION PAR BERNARD LEFEBVRE, UNIVERSITt DU QUEBEC A MONTREAL

Sous la direction de Gamila Morcos, six professeurs de la Facult6 Saint-Jean de l'Universite d'Alberta ont analyse la situation typique d'un etudiant canadien d'aujourd'hui dont la langue premiere est le fran9ais ou qui, parlant l'anglais ou une autre langue, poursuit des etudes soit en classe d'immersion franqaise, soit en langue francaise.

Le bilinguisme y est examine sous trois aspects diff6rents. E. Aunger le considere a la lumiere des realites politiques, M. Noel en decrit les caract6- ristiques sociologiques et S. Carey en expose les effets psychologiques. Le phenomene de l'apprentissage est envisage selon des points de vue varies: L. Godbout explique le processus de l'apprentissage en fonction de la langue premiere, R. Leboulanger Salerno traite de l'enseignement des langues et de la formation des maitres et G. Morcos presente une approche didactique pour l'enseignement de la litterature en tenant compte des modules culturels qui ont cours dans le milieu social.

Les questions traitees dans les diff6rents chapitres de ce volume souleve- ront l'int6ret de toute personne qui croit en l'importance du fait frangais en Amerique. Comme il est impossible de rendre justice i tous les auteurs et a tous les sujets trait6s, contentons-nous de relever certaines idees chocs qui ont 6merge en cours de lecture.

Soulignons en premier lieu que, s'il est permis de s'enorgueillir d'appar- tenir au groupe linguistique francophone qui occupe le septi/me rang dans le monde et avec lequel 7,2% de la population mondiale est en contact,

tell us he is speculating and that we need not accept his speculation as more accurate than our own.

Paquette has succeeded in linking schooling to the broad ideological perspectives that shape social policies in modem societies. It is unfortunate, however, that the accessibility of this book is limited by the author's overuse of terminology, his tendency to overcomplicate issues, and his opaque writing style. Much of the book does not engage readers with things they know and care about. Rather, the book professes to readers about things the author thinks they ought to know and care about. Nevertheless, if readers persist in reading the whole book, they will probably learn something about ideology, social policy, and schooling in modem societies.

Bilinguisme et enseignement du francais

sous la direction de Gamila Morcos

Montreal: Editions du Meridien, 1989. 217 pages.

RECENSION PAR BERNARD LEFEBVRE, UNIVERSITt DU QUEBEC A MONTREAL

Sous la direction de Gamila Morcos, six professeurs de la Facult6 Saint-Jean de l'Universite d'Alberta ont analyse la situation typique d'un etudiant canadien d'aujourd'hui dont la langue premiere est le fran9ais ou qui, parlant l'anglais ou une autre langue, poursuit des etudes soit en classe d'immersion franqaise, soit en langue francaise.

Le bilinguisme y est examine sous trois aspects diff6rents. E. Aunger le considere a la lumiere des realites politiques, M. Noel en decrit les caract6- ristiques sociologiques et S. Carey en expose les effets psychologiques. Le phenomene de l'apprentissage est envisage selon des points de vue varies: L. Godbout explique le processus de l'apprentissage en fonction de la langue premiere, R. Leboulanger Salerno traite de l'enseignement des langues et de la formation des maitres et G. Morcos presente une approche didactique pour l'enseignement de la litterature en tenant compte des modules culturels qui ont cours dans le milieu social.

Les questions traitees dans les diff6rents chapitres de ce volume souleve- ront l'int6ret de toute personne qui croit en l'importance du fait frangais en Amerique. Comme il est impossible de rendre justice i tous les auteurs et a tous les sujets trait6s, contentons-nous de relever certaines idees chocs qui ont 6merge en cours de lecture.

Soulignons en premier lieu que, s'il est permis de s'enorgueillir d'appar- tenir au groupe linguistique francophone qui occupe le septi/me rang dans le monde et avec lequel 7,2% de la population mondiale est en contact,

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force est de constater que les minorit6s francophones du Canada sont susceptibles d'une contamination linguistique venant de la langue parlee par la majorit6 et accaparant en grande partie les 6chelons superieurs de la hi6rarchie. On rappelle dans cet ouvrage l'importance, pour les francophones des provinces de l'est et de l'ouest du Canada, de continuer a se regrouper en associations influentes au plan politique et culturel, et, si possible, 6conomique pour r6fl6chir une image avantageuse d'eux-mgmes. En effet, ceux qui sont isol6s manquent de moyens de valorisation et glissent plus facilement que d'autres vers la langue de la majorit6, qu'ils ne maitrisent pas n6cessairement a la perfection.

Plus loin, nous prenons conscience que ceux qui parlent la langue de la majorit6 comme langue premiere apprennent la langue de la minorit6 pour assurer la sauvegarde des postes influents qu'ils occupent d6ja. Leur senti- ment de superiorit6 et leur formation ant6c6dente les soutiennent dans l'apprentissage de la langue minoritaire. Se trouve alors clairement pos6e la priorit6 d'une langue par rapport a une autre, selon que la classe sociale qui la parle domine au plan economique. On voit egalement que lorsque la culture de la majorit6 linguistique est dominante, la r6ussite scolaire lui est assur6e, sa capacit6 socio-culturelle se transmettant d'une g6neration a l'autre. Par contre, les groupes linguistiques minoritaires ont des chances moindres de succ6s scolaire, car le message 6ducatif et culturel leur est etranger. II est alors difficile d'oublier qu'une langue officielle n'est qu'un dialecte officialise pour des raisons autres que linguistiques. Mais au Canada, il y a deux langues officielles, le poids de l'une et l'autre variant selon les r6gions!

Dans l'ouvrage dirig6 par Gamila Morcos les consid6rations concernant l'apprentissage des langues sont d'une grande opportunite. Enseigner une langue communique aux apprenants la comprehension d'eux-memes et non seulement l'acquisition de connaissances. I1 en ressort que la valorisation ou la devalorisation de la langue premiere est reli6e A l'identification personnel- le. Enfin, I'enracinement pr6alable de l'apprenant dans sa langue premiere est une condition de r6ussite aussi bien sur le plan linguistique que sur le plan personnel. Pour ceux dont la langue premiere est minoritaire, on affirme qu'il est pr6f6rable de retarder l'apprentissage de la seconde langue a un age ou ils sont capables d'une formalisation rudimentaire. Par dessus tout, il semblerait essentiel de d6velopper une fierte fondee sur la valeur et l'unicit6 de la langue premiere ainsi que sur l'appartenance a sa communau- t6 d'origine.

De sages conseils sont ensuite dispens6s aux enseignants. Enumerons-en quelques-uns: exploiter la pedagogie de la communication; partir de l'oral; tenir compte des besoins langagiers; laisser s'exprimer l'apprenant et trans- former les fautes en erreurs A analyser. On y pr6conise alors un enseigne- ment p6docentrique, portant sur les besoins, centr6 sur l'activit6 personnelle de l'61ve et bas6 sur le diagnostique p6dagogique. Evitant les situations

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factices et les questions fausses, il faudrait cr6er des situations de communi- cation avec les el1ves et poser des questions signifiantes.

Un chapitre intitule: Et tout le reste n'est-il que litterature? attire particu- li&rement 1'attention. Ce titre de chapitre se veut cependant plus qu'une esquive, puisqu'il contient une mine de directives precieuses pour les ensei- gnants. Quittant les sentiers battus de l'enseignement conventionnel de la litterature, on nous recommande de dl6aisser l'encyclopedisme des contenus et d'opter plutot pour un choix judicieux d'extraits litteraires du terroir. Il est suggere toutefois de placer ces derniers dans leur cadre chronologique et historique puisqu'a la meme periode, des oeuvres ont fleuri en France et en d'autres pays francophones. Leur comparaison aide a une plus grande sensibilisation. II ne s'agit pas seulement d'etudier et de comprendre des textes pour eux-memes. Les eleves sont invites a les comparer avec des oeuvres cinematographiques sur le meme sujet, avec des peintures ou des compositions musicales. Selon les auteurs, des explications de nature sociologique ou psychanalytique devraient 6clairer parfois la comprehension des textes litteraires.

Les professeurs de la Facult6 Saint-Jean nous remettent en memoire qu'un enseignement actif ne doit pas se contenter de d6coder les connaissances; il doit favoriser aussi l'expression par des moyens diversifies comme le sce- nario, le compte-rendu, les etudes comparatives, l'expose oral et non seule- ment la traditionnelle dissertation litteraire. Enfin, ils formulent un voeu qui devrait se transformer en realite: que la classe de lettres devienne un atelier de demonstration et aussi de creation et de production.

Suite a la lecture de cet ouvrage, nous sommes remplis d'apprehension lorsque nous considerons objectivement la situation des francophones dont la langue est minoritaire. Toutefois, nous decouvrons que des educateurs savent garder espoir et proposent des conditions qui favoriseront le maintien et le developpement de leur langue-culture. La fierte, le sentiment d'apparte- nance, les organisations economiques, sociales et culturelles, un enseigne- ment adapt6 et modere de la langue et de la litterature frangaise sont autant de moyens qui sont mis de l'avant pour que cette langue premiere contribue de faSon originale au patrimoine commun de la culture frangaise.

En terminant, soulignons que Bilinguisme et enseignement du francais a remporte, en 1990, le prix de l'Association des professeurs de frangais des universites et colleges canadiens.

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