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mai 2006 Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine 18/19 Brésil France Architecture

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les Cahiers de la Recherche Architecturale et Urbaine

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mai 2006

Les Cahiers de la recherchearchitecturale et urbaine

18/19

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaineISSN 1296-4077Brésil-France ArchitectureN° 18/19 – ISBN 2-85 822-812-6Monum, Éditions du patrimoineDiffusion Volumen30 B

mai 2006

B R É S I L - F R A N C E A R C H I T E C T U R E

Au lendemain de l’Année du Brésil en France, les Cahiers consacrent le dossier

central de cette livraison aux relations architecturales déjà anciennes qui rappro-

chent les deux pays. Sous la responsabilité scientifique de Philippe Panerai, ce

dossier insiste sur la période contemporaine, depuis la naissance de la modernité

brésilienne à aujourd’hui. Il réunit huit contributions de chercheurs — historiens,

architectes, urbanistes brésiliens et français — qui permettent de nourrir une

analyse comparative : Margareth da Silva Pereira, Carlos Eduardo Comas, Yannis

Tsiomis, Guilherme Mazza Dourado, Sylvia Ficher, Francisco Leitão, Paul

Chemetov, Sérgio Magalhaes, Christian de Portzamparc. Parmi les thématiques

traitées : Rio et São Paulo dans la mondialisation du XIXe siècle ; la formation de

l’architecture moderne et la tradition académique ; le projet de paysage de Le

Corbusier ; l’œuvre de Burle Marx ; les premiers pas du Plan Pilote de Brasília ;

Niemeyer dessinateur et constructeur ; l’engagement des architectes dans les

villes ; l’héritage des « modernes » et le contexte actuel de requalification architec-

turale et urbaine. La rubrique « Varia » accueille un article de Delphine Aboulker sur

la préservation des maisons du Mouvement moderne aux États-Unis et un autre

d’Alessia de Biase sur la construction d’une nouvelle Vénétie au Brésil. Par ailleurs,

les textes de Pierre Sansot et Kenneth Frampton inaugurent deux nouvelles

rubriques de la revue : « Héritage » et « Sans Frontières ». Enfin, dix notes de

lectures viennent utilement compléter ce numéro.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine

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Les Cahiers de la recherchearchitecturale et urbaine

18/19

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaineISSN 1296-4077Brésil-France ArchitectureN° 18/19 – ISBN 2-85 822-812-6Monum, Éditions du patrimoineDiffusion Volumen30 B

mai 2006

B R É S I L - F R A N C E A R C H I T E C T U R E

Au lendemain de l’Année du Brésil en France, les Cahiers consacrent le dossier

central de cette livraison aux relations architecturales déjà anciennes qui rappro-

chent les deux pays. Sous la responsabilité scientifique de Philippe Panerai, ce

dossier insiste sur la période contemporaine, depuis la naissance de la modernité

brésilienne à aujourd’hui. Il réunit huit contributions de chercheurs — historiens,

architectes, urbanistes brésiliens et français — qui permettent de nourrir une

analyse comparative : Margareth da Silva Pereira, Carlos Eduardo Comas, Yannis

Tsiomis, Guilherme Mazza Dourado, Sylvia Ficher, Francisco Leitão, Paul

Chemetov, Sérgio Magalhaes, Christian de Portzamparc. Parmi les thématiques

traitées : Rio et São Paulo dans la mondialisation du XIXe siècle ; la formation de

l’architecture moderne et la tradition académique ; le projet de paysage de Le

Corbusier ; l’œuvre de Burle Marx ; les premiers pas du Plan Pilote de Brasília ;

Niemeyer dessinateur et constructeur ; l’engagement des architectes dans les

villes ; l’héritage des « modernes » et le contexte actuel de requalification architec-

turale et urbaine. La rubrique « Varia » accueille un article de Delphine Aboulker sur

la préservation des maisons du Mouvement moderne aux États-Unis et un autre

d’Alessia de Biase sur la construction d’une nouvelle Vénétie au Brésil. Par ailleurs,

les textes de Pierre Sansot et Kenneth Frampton inaugurent deux nouvelles

rubriques de la revue : « Héritage » et « Sans Frontières ». Enfin, dix notes de

lectures viennent utilement compléter ce numéro.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine

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Avant-propos

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É R I C L E N G E R E A U

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine ont atteint le seuild’une respectable maturité qui, au moment où se dessine une nouvelle étape de leur parcours, suggère bien entendu quelquemodestie. Car c’est une revue qui a presque quarante ans. Malgré soncaractère confidentiel, c’est une publication de référence et peu nombreux sont ceux qui l’ignorent ou feignent de l’ignorer. Aussi souvent appréciée que régulièrement critiquée, elle ne laisse jamaisindifférent car elle occupe presque seule le terrain de la recherchearchitecturale, urbaine et paysagère. À la fois reflet d’une commu-nauté scientifique aux contours incertains et témoin d’une politiquede recherche aux ambitions mesurées, elle sécrète le confort et l’inconfort de son propre statut institutionnel. Avec le rythme quiest le sien, elle épouse le régime de croissance de cette recherchescientifique qui permet à la formation des architectes de s’imposerprogressivement dans le paysage de l’enseignement supérieur français. Avec le souffle qui est le sien, elle suggère aussi une respira-tion salutaire pour tous ceux qui souhaitent le partage des produc-tions et des pratiques scientifiques. Elle est importante parce qu’elleest utile. Elle est attachante parce qu’elle est nécessaire. Mais elle

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fois, interroge les productions scientifiques et impose larecherche au cœur des enjeux de formation 2. Au centrede ce mouvement ascendant se situe bien entendu laquestion du doctorat en architecture à laquelle les textesde réforme récemment publiés accordent une placeinédite. Toutes les compétences et expériences de cettecommunauté scientifique sont concernées. Pour les uns,c’est une question institutionnelle et académique. Pourles autres, c’est une question de nature disciplinaire etinterdisciplinaire. Mais pour tous, c’est un chantier épisté-mologique susceptible de nourrir l’avenir immédiat de larecherche architecturale, urbaine et paysagère.

L’évolution des Cahiers de la recherche architectu-rale et urbaine s’inscrit dans ce contexte de manièrevolontariste. Avec la première livraison d’une formuleéditoriale remaniée, l’identité de la revue épousedésormais la rigueur des critères de qualité qui fontd’elle une publication scientifique de référence au plannational et international.

Est-ce à dire que s’estompent ainsi l’espace du débatet le laboratoire d’idées qui forgent de tout temps les relations délicates entre théories et doctrines ? Est-ce à dire que disparaît avec la rigueur froide de l’article scientifique la couleur chaude du territoire critique ? Certes non, et pour plusieurs raisons. D’abordparce que les deux dimensions d’un tel projet éditorialne sont pas forcément incompatibles. Ensuite parce que l’identité institutionnelle de la revue permet précisé-ment de promouvoir cette compatibilité. Enfin parce que l’ouverture des cultures et productions scientifiquesest une des priorités de la direction de l’Architecture et du Patrimoine.

C’est sur la base d’une telle ambition que se réunitdésormais tous les deux mois le Comité d’orientationdes Cahiers. Installé officiellement le 8 juillet 2003 par le directeur de l’Architecture et du Patrimoine, il estconstitué de quatorze personnalités représentant lesprincipales composantes disciplinaires de la recherchearchitecturale, urbaine et paysagère. Pour former le Comité de lecture de la revue, il s’ouvre à des compétences supplémentaires régulièrement sollicitéespour l’expertise des contributions susceptibles d’êtrepubliées. Pour chaque numéro, il invite une personnalitéscientifique chargée d’assumer la conception et la coor-dination du « Dossier ». La rubrique « Varia » accueilleensuite certains des articles reçus à la rédaction. La rubrique « Héritage » fait la lumière sur un texte ancienet fondamental. La rubrique « Sans frontières » publie unecontribution scientifique étrangère. La succession des notes de lecture témoigne enfin de l’importanceaccordée par les Cahiers à l’analyse critique des publications de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, toutes liées de près ou de loin à l’aména-gement de l’espace et aux transformations quotidiennes du cadre de vie.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbainechangent dans une société qui change. La position qui estla leur est à part. La partition qui est la leur est singulière.L’identité qui est la leur est unique. Avec la modificationde trajectoire dont ils bénéficient aujourd’hui, il convientd’espérer que leur succès ira croissant.

2. Voir l’introduction du no 13 des Cahiers de la recherche architecturalesigné par Francis Chassel, directeur de la publication, Cahiers de la recherchearchitecturale, « Thèmes et bilans », n° 13, novembre 1983.

est surtout, et peut-être avant tout, dans un contexte économique de plus en plus hostile aux publicationsscientifiques, un espace éditorial tout simplement ouvertaux enjeux intellectuels de l’aménagement de l’espace.

C’est pour cette raison que la direction de l’Architec-ture et du Patrimoine se fait aujourd’hui un devoir d’assumer la continuité historique de cette revue. Mais la raison ne suffit guère. La modestie non plus. Il y a aussi l’ambition. Cette ambition qui affirme haut etfort, avec les mêmes convictions qui fondèrent la revueen 1977, que la recherche scientifique dans les domainesde l’architecture, de la ville et du paysage participe à sa manière, à son rythme, et certes indirectement, à l’amélioration du cadre culturel de la vie quotidienne 1.Loin de gérer passivement l’héritage de ses livraisonssuccessives, la revue veut ainsi forcer le trait pour devenir l’instrument de référence au service d’une communauté scientifique et culturelle dont le périmètredépasse largement celui des écoles nationales supérieures d’architecture.

Acquérir l’identité d’une véritable revue scientifiqueest donc l’exigence première qui fonde la nécessitéd’une évolution substantielle des Cahiers de la recherchearchitecturale et urbaine. Mais cette exigence n’a riende conjoncturel. Elle est existentielle. Elle est fonda-mentale et doit être appréciée à la lumière d’une réalitéqui pointait du doigt l’absence de tout support éditorialpermettant à la publication d’un article, si ce n’est devaloir évaluation, en tout cas de fournir matière à éva-luation. De fait, c’est une vérité que d’aucuns pouvaientdénoncer à juste titre parce qu’elle faisait fi de la viequotidienne des pratiques scientifiques.

Pourtant, qui oserait dire aujourd’hui qu’il n’y paslégitimité à disposer, pour les champs disciplinaires de l’architecture, de la ville et des paysages, d’une véritable revue scientifique ? Qui oserait affirmer qu’il n’y a pas nécessité à promouvoir l’existence d’unepublication dont la qualité des articles, évidemmentgarantie par l’expertise d’un Comité de lecture, participe de l’évaluation rigoureuse des productions dela recherche publique ? Certainement pas les chercheurseux-mêmes qui, aujourd’hui plus qu’hier, se concentrentsur l’incontournable évolution des objets, des pratiques,des productions et des évaluations scientifiques. Car il y a là une brûlante actualité qui s’inscrit, non seulement dans le climat des inquiétudes générales de la recherche publique française, mais aussi dans ladynamique réformatrice d’harmonisation européennedes cursus de formation.

Dans le contexte national de mise en œuvre de laréforme LMD pour tous les secteurs de l’enseignementsupérieur, on le sait, la recherche scientifique est devenueun enjeu institutionnel que personne ne peut plus ignorer.Chaque cursus de formation doit pouvoir en tenircompte. Chaque maquette pédagogique doit pouvoirs’en imprégner. À tel point qu’un établissement d’enseignement supérieur qui se respecte ne sauraitplus, désormais, faire l’économie d’une politique scientifique qui lui est propre et qui tend à garantir lesqualités de son offre de formation.

Comme la plupart de ses partenaires – universités,écoles d’ingénieurs et écoles du paysage –, le tissu desécoles nationales supérieures d’architecture assumeaujourd’hui cette « montée en puissance » qui, tout à la

1. Voir le « texte de présentation » du premier numéro des Cahiers de la recherche architecturale signé par Michel d’Ornano, ministre de la Culture et de l’Environnement, ainsi que l’éditorialsigné par le Comité de rédaction de la revue, Cahiers de la recherche architecturale, « Formes urbaines », n° 1, décembre 1977.

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fois, interroge les productions scientifiques et impose larecherche au cœur des enjeux de formation 2. Au centrede ce mouvement ascendant se situe bien entendu laquestion du doctorat en architecture à laquelle les textesde réforme récemment publiés accordent une placeinédite. Toutes les compétences et expériences de cettecommunauté scientifique sont concernées. Pour les uns,c’est une question institutionnelle et académique. Pourles autres, c’est une question de nature disciplinaire etinterdisciplinaire. Mais pour tous, c’est un chantier épisté-mologique susceptible de nourrir l’avenir immédiat de larecherche architecturale, urbaine et paysagère.

L’évolution des Cahiers de la recherche architectu-rale et urbaine s’inscrit dans ce contexte de manièrevolontariste. Avec la première livraison d’une formuleéditoriale remaniée, l’identité de la revue épousedésormais la rigueur des critères de qualité qui fontd’elle une publication scientifique de référence au plannational et international.

Est-ce à dire que s’estompent ainsi l’espace du débatet le laboratoire d’idées qui forgent de tout temps les relations délicates entre théories et doctrines ? Est-ce à dire que disparaît avec la rigueur froide de l’article scientifique la couleur chaude du territoire critique ? Certes non, et pour plusieurs raisons. D’abordparce que les deux dimensions d’un tel projet éditorialne sont pas forcément incompatibles. Ensuite parce que l’identité institutionnelle de la revue permet précisé-ment de promouvoir cette compatibilité. Enfin parce que l’ouverture des cultures et productions scientifiquesest une des priorités de la direction de l’Architecture et du Patrimoine.

C’est sur la base d’une telle ambition que se réunitdésormais tous les deux mois le Comité d’orientationdes Cahiers. Installé officiellement le 8 juillet 2003 par le directeur de l’Architecture et du Patrimoine, il estconstitué de quatorze personnalités représentant lesprincipales composantes disciplinaires de la recherchearchitecturale, urbaine et paysagère. Pour former le Comité de lecture de la revue, il s’ouvre à des compétences supplémentaires régulièrement sollicitéespour l’expertise des contributions susceptibles d’êtrepubliées. Pour chaque numéro, il invite une personnalitéscientifique chargée d’assumer la conception et la coor-dination du « Dossier ». La rubrique « Varia » accueilleensuite certains des articles reçus à la rédaction. La rubrique « Héritage » fait la lumière sur un texte ancienet fondamental. La rubrique « Sans frontières » publie unecontribution scientifique étrangère. La succession des notes de lecture témoigne enfin de l’importanceaccordée par les Cahiers à l’analyse critique des publications de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, toutes liées de près ou de loin à l’aména-gement de l’espace et aux transformations quotidiennes du cadre de vie.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbainechangent dans une société qui change. La position qui estla leur est à part. La partition qui est la leur est singulière.L’identité qui est la leur est unique. Avec la modificationde trajectoire dont ils bénéficient aujourd’hui, il convientd’espérer que leur succès ira croissant.

2. Voir l’introduction du no 13 des Cahiers de la recherche architecturalesigné par Francis Chassel, directeur de la publication, Cahiers de la recherchearchitecturale, « Thèmes et bilans », n° 13, novembre 1983.

est surtout, et peut-être avant tout, dans un contexte économique de plus en plus hostile aux publicationsscientifiques, un espace éditorial tout simplement ouvertaux enjeux intellectuels de l’aménagement de l’espace.

C’est pour cette raison que la direction de l’Architec-ture et du Patrimoine se fait aujourd’hui un devoir d’assumer la continuité historique de cette revue. Mais la raison ne suffit guère. La modestie non plus. Il y a aussi l’ambition. Cette ambition qui affirme haut etfort, avec les mêmes convictions qui fondèrent la revueen 1977, que la recherche scientifique dans les domainesde l’architecture, de la ville et du paysage participe à sa manière, à son rythme, et certes indirectement, à l’amélioration du cadre culturel de la vie quotidienne 1.Loin de gérer passivement l’héritage de ses livraisonssuccessives, la revue veut ainsi forcer le trait pour devenir l’instrument de référence au service d’une communauté scientifique et culturelle dont le périmètredépasse largement celui des écoles nationales supérieures d’architecture.

Acquérir l’identité d’une véritable revue scientifiqueest donc l’exigence première qui fonde la nécessitéd’une évolution substantielle des Cahiers de la recherchearchitecturale et urbaine. Mais cette exigence n’a riende conjoncturel. Elle est existentielle. Elle est fonda-mentale et doit être appréciée à la lumière d’une réalitéqui pointait du doigt l’absence de tout support éditorialpermettant à la publication d’un article, si ce n’est devaloir évaluation, en tout cas de fournir matière à éva-luation. De fait, c’est une vérité que d’aucuns pouvaientdénoncer à juste titre parce qu’elle faisait fi de la viequotidienne des pratiques scientifiques.

Pourtant, qui oserait dire aujourd’hui qu’il n’y paslégitimité à disposer, pour les champs disciplinaires de l’architecture, de la ville et des paysages, d’une véritable revue scientifique ? Qui oserait affirmer qu’il n’y a pas nécessité à promouvoir l’existence d’unepublication dont la qualité des articles, évidemmentgarantie par l’expertise d’un Comité de lecture, participe de l’évaluation rigoureuse des productions dela recherche publique ? Certainement pas les chercheurseux-mêmes qui, aujourd’hui plus qu’hier, se concentrentsur l’incontournable évolution des objets, des pratiques,des productions et des évaluations scientifiques. Car il y a là une brûlante actualité qui s’inscrit, non seulement dans le climat des inquiétudes générales de la recherche publique française, mais aussi dans ladynamique réformatrice d’harmonisation européennedes cursus de formation.

Dans le contexte national de mise en œuvre de laréforme LMD pour tous les secteurs de l’enseignementsupérieur, on le sait, la recherche scientifique est devenueun enjeu institutionnel que personne ne peut plus ignorer.Chaque cursus de formation doit pouvoir en tenircompte. Chaque maquette pédagogique doit pouvoirs’en imprégner. À tel point qu’un établissement d’enseignement supérieur qui se respecte ne sauraitplus, désormais, faire l’économie d’une politique scientifique qui lui est propre et qui tend à garantir lesqualités de son offre de formation.

Comme la plupart de ses partenaires – universités,écoles d’ingénieurs et écoles du paysage –, le tissu desécoles nationales supérieures d’architecture assumeaujourd’hui cette « montée en puissance » qui, tout à la

1. Voir le « texte de présentation » du premier numéro des Cahiers de la recherche architecturale signé par Michel d’Ornano, ministre de la Culture et de l’Environnement, ainsi que l’éditorialsigné par le Comité de rédaction de la revue, Cahiers de la recherche architecturale, « Formes urbaines », n° 1, décembre 1977.

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numéro 18/19 — mai 2006

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine

Avant-proposÉric Lengereau

D O S S I E R

IntroductionPhilippe Panerai

Rio et São Paulo :histoires capitalesMargareth da Silva Pereira

« Corollaire brésilien »Carlos Eduardo Dias Comas

Paris-Rio… et retourYannis Tsiomis

Roberto Burle Marx et le paysagisme du XXe siècleGuilherme Mazza Dourado

L’enfance du Plan PiloteSylvia Ficher Francisco Leitão

PrécisionsCourbes émancipées… Courbes émancipatrices ?Paul Chemetov

S O M M A I R E

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11

19

47

67

79

91

113

117

137

153

173

191

199

TémoignageLes architectes brésiliens dans l’action municipaleSérgio Magalhães

Point de vueFiliations franco-brésiliennes…Christian de Portzamparc

V A R I A

Les maisons d’architectes du Mouvement moderne américain Delphine Aboulker

L’invention d’une Vénétie au BrésilAlessia de Biase

H É R I T A G E

Espace et violencePierre Sansot

S A N S F R O N T I È R E S

Topographies catalytiques et futur de la mégapoleKenneth Frampton

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L E C T U R E S

Olivier Cinqualbre (dir.), Robert Mallet-Stevens.L’œuvre complète. Par Jean-Pierre Frey.Marc Desportes, Paysages en mouvement. Par François Béguin.Anne Fortier-Kriegel, L’avenir des paysages de France. Par Pierre Donadieu.Noël Jouenne, La vie collective des habitants du Corbusier. Par Xavier Guillot.Thomas Sieverts, Entre-ville. Une lecture de la Zwischenstadt. Par Jacques Lévy.Cyrille Simonnet, Le béton, histoire d’un matériau. Par André Guillerme.Jean Taricat, Histoires d’architecture.Par Richard Klein.Bruno Taut, Une couronne pour la ville, Die Stadtkrone. Par Corinne Jaquand.Rachel Thomas, Les trajectoires de l’accessibilité. Par Jean-Pierre Lévy.Jean-Louis Violeau, Les architectes et Mai 68. Par Bernard Haumont.

A C T U A L I T É

Le LMD dans les écoles nationales supérieures d’architecture.La réforme en cours du CNRS.L’Eurau 2005 à Lille.Les récentes évolutions du PUCA.La création de l’Agence nationale de la recherche.

Résumés / Abstracts

Les auteurs

Note aux auteurs

217

255

263

271

277 Numéros en préparationLa succession des numéros en préparation permettra à larevue d’ouvrir un dossier sur Le Corbusier et l’hypertexte(sous la direction de Bruno Reichlin), d’appréhender ledomaine de l’anthropologie de l’architecture et de la ville(sous la direction de Philippe Bonnin), de traiter la questiondu projet à l’échelle territoriale (sous la direction de Bernardo Secchi)…

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Les auteurs

D E L P H I N E A B O U L K E R

Née en 1975, elle est architecte diplôméede l’EA de Paris-La-Villette (dir. B. Gaudin etB. Fortier) 2000. Après deux ans dansl’agence Peter L. Gluck and Partners à NewYork, elle obtient en 2002 un DEA en histoire de l’architecture : Phénomène depatrimonialisation des maisons améri-caines d’architectes célèbres dans les Étatsde New York et du Connecticut, universitéde Paris 1-Panthéon-Sorbonne (dir. G.Mon-nier) ; elle prépare une thèse de doctorat ensociologie : Le Marché des chefs-d’œuvrede l’architecture domestique du XXe siècleen France et aux États-Unis, EHESS (dir. P.-M. Menger). Allocataire de recherche àl’Institut national d’histoire de l’art (INHA),elle a dépouillé le fonds d’archives de l’his-torien de l’urbanisme Pierre Lavedan, travaillé sur les entretiens avec les archi-

tectes ayant légué leurs fonds d’archives àl’Institut français d’architecture. Elle a orga-nisé une journée d’étude: « L’architecturemoderne des années trente à Boulogne-Billancourt » à Paris, 2005. Elle collaboreaux « Écrits des architectes de l’ENSBA »,base de données biblio-graphiques sur lesanciens élèves formés à l’École nationalesupérieure des beaux-arts (1795-1968).Publications: « Les communautés utopiquesde la modernité », actes du Comité interna-tional de l’Histoire de l’art (CIHA), universitéde Montréal, Canada, 2004, session sur lesU-topies dirigée par J.-L. Cohen (àparaître) ; « Les chefs-d’œuvre de l’archi-tecture domestique du Mouvementmoderne américain : l’apport de la socio-logie et de l’histoire de l’architecture »,actes du 1er congrès de l’Association française de Sociologie (AFS), Villetaneuse,2004, Paris, L’Harmattan (sous presse) ;

« La sacralité des œuvres de l’architecture »,actes des 7es Rencontres internationales deSociologie de l’art, université Pierre-MendèsFrance, Grenoble 2, 2003, Presses univer-sitaires de Grenoble (sous presse)[email protected]

A L E S S I A D E B I A S E

Elle est architecte diplômée de l’universitéde Venise (IUAV, 1997) et docteur en anthro-pologie sociale et ethnologie (EHESS, dir. Marc Augé). Elle est maître-assistanttitulaire en sciences humaines à l’écolenationale supérieure d’architecture deParis-Belleville, co-responsable scientifiqueavec Christelle Robin du LAA (laboratoirearchitecture/anthropologie, EAPLV) et responsable scientifique du réseau LIEU(logiques, identités, espaces, urbanités).Elle a notamment publié : « Gaúchos-

AUTEURS_BAF_12-05.qxd 11/05/06 21:51 Page 271

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Les auteurs 273

Gustavo Gili, 2003; Arquitecturas Cisplatinas,Porto Alegre, Uniritter, 2004; Cruelty and Uto-pia: Cities and Landscapes of Latin America,Princeton, Princeton University Press, [email protected]

S Y L V I A F I C H E R

Elle est architecte et urbaniste, diplôméede l’université de São Paulo (1972). Aprèsune maîtrise en Préservation architecturale(Columbia University, New York, 1978), ellea obtenu un doctorat en Histoire à l’univer-sité de São Paulo (1989) et un post-docto-rat en Sociologie à l’EHESS, Paris, en 1992.Depuis 1982, elle enseigne à la faculté d’ar-chitecture et d’urbanisme de l’université deBrasília (Fau-UnB). Parmi ses publications,on peut citer : Arquitetura moderna brasi-leira, São Paulo, Projeto, 1982 (avec Marlene Acabaya) ; « Edifícios altos no Brasil », in Espaço e Debates, São Paulo,no 37, 1994; « Victor Dubugras. Viva Dubu-gras », in N. G. Reis (éd.), Racionalismo eprotomodernismo na obra de Victor Dubu-gras, São Paulo, Fundação Bienal de SãoPaulo, 1997; Os arquitetos da Poli : Ensinoe Profissão em São Paulo, Coleção 70 anosda Usp, Editora da Universidade de SãoPaulo, 2005. Sur Brasília : « Brasília e seuPlano Piloto » et « Lucio Ribeiro da Costa »,in M.-C. S. Leme (éd.), Urbanismo no Brasil :1895-1965, São Paulo, Studio Nobel, 1999;Guiarquitetura de Brasília, São Paulo,Empresa das Artes et Editora Abril, 2000(avec Geraldo Nogueira Batista) ; « LucioCosta (1902-1998), Modernism and

Brazilian Tradition », in Docomomo Jour-nal, Delft, no 23, août 2000 ; G. NogueiraBatista, S. Ficher, F. Leitão, D. Alves deFrança, « Brasília, uma história de planeja-mento », in Anais do 10º Encontro da Associação Nacional de Pós-Graduação ePesquisa em Planejamento Urbano eRegional, ANPUR, Belo Horizonte, 2003 ;F. Leitão, S. Ficher, « Do risco à cidade: asplantas urbanísticas de Brasília, 1957-64 »,in Anais do VIII Seminário de História daCidade e do Urbanismo, Niterói, Universi-dade Federal Fluminense, 2004; S. Ficher,F. Leitão, G. Nogueira Batista, D. Alves deFrança, «The Superquadra Residential Buil-ding Slab », in Farès el-Dahdah (éd.), LucioCosta. Brasilia’superquadra, Cambridge,Case Series, Harvard Design School andPrestel, août 2004; S. Ficher, P. P. Palazzo,« Paradigmas urbanísticos de Brasília », inCadernos PPG-AU, Salvador, [email protected]

K E N N E T H F R A M P T O N

Né en 1930 à Londres, il est architecte(Architectural Association, 1956), critique,théoricien et historien de l’architecturemoderne. Il a travaillé en tant qu’architecteen Israël, en Grande-Bretagne et aux États-Unis où il est installé depuis 1965. Il a ensei-gné à l’école d’architecture de PrincetonUniversity, au Royal College of Art deLondres et à la Columbia University de New<York où il dirige, depuis 1993, le pro-gramme doctoral en histoire et théorie del’architecture. Il a été professeur invité dans

plusieurs institutions internationales dontl’École polytechnique fédérale de Lausanne,le Berlage Institute de Rotterdam, l’Acca-demia di Architettura de Mendrisio, et areçu diverses récompenses dont laMédaille d’or (1987) de l’Académie d’archi-tecture de Paris. Il est docteur honoraire duRoyal Institute of Technology de Stock-holm, de l’Université de Waterloo et duCalifornia College of the Arts and Crafts.Auteur de très nombreux écrits et contribu-tions dans des revues et publications inter-nationales, il a participé à de nombreuxouvrages sur l’architecture du XXe siècle. Onpeut citer : Modern Architecture, a CriticalHistory, Londres, Thames & Hudson, 2000[1980], trad. franç. L’Architecture moderne.Une histoire critique, Paris, Philippe Sers,1985 ; Studies in Tectonic Culture, Cam-bridge (Mass.), The Mit Press, 2001 [1995][email protected]

F R A N C I S C O L E I T Ã O

Il est architecte et urbaniste depuis 1987,diplômé de l’université de Brasília où il a obtenu une maîtrise en Architecture etUrbanisme en 2003. Depuis 1991, il est également engagé dans des activités de planification et de préservation urbaine au gouvernement du District fédéral, entant qu’architecte. Il enseigne au cours d’ar-chitecture et d’urbanisme du Centre uni-versitaire de Brasília (UniCeub). Parmi sespublications, on peut citer : G. NogueiraBatista, S.Ficher, F.Leitão, D.Alves de França,« Brasília, uma história de planejamento »,

272

vénitiens. Un cas de double identité au RioGrande do Sul », in Problèmes d’Amériquelatine, n° 48, Institut européen de géoéco-nomie, 2003; « Ficções arquitetônicas paraa construção da identidade », in HorizontesAntropológicos, n° 16, Porto Alegre, UFRS,2001. Elle travaille actuellement sur les rapports complexes entre productionsarchitecturales et urbaines et mondialisa-tion. Dernières parutions : A. de Biase, Cristina Rossi (dir.), « Chez soi ». Identités etterritoires dans les mondes contemporains,Paris, Éditions de La Villette, 2005; « Rusesurbaines comme savoir», in Paola Berenstein-Jacques et Henri-Pierre Jeudy, Corps etdécors urbains, Paris, L’Harmattan, [email protected]

P A U L C H E M E T O V

Né en 1928, il est architecte et urbaniste,diplômé de l’École nationale des beaux-arts en 1959. Il a été membre du comitédirecteur du Plan de Construction puis sonvice-président de 1982 à 1987. Il a consa-cré une partie de sa carrière à l’enseigne-ment, à l’École nationale des ponts etchaussées jusqu’en 1989 et à l’École poly-technique fédérale de Lausanne. Grandconstructeur et homme engagé, il intègreen 1961 l’Atelier d’urbanisme et d’archi-tecture fondé l’année précédente parJacques Allégret et crée en 1998 l’atelierC+H+, avec Borja Huidobro. On lui doit denombreux logements sociaux et projetsd’aménagement en particulier en banlieueparisienne, mais également de grands

projets publics. Il a reçu en 1980 le GrandPrix national d’Architecture. Il a notammentréalisé avec Borja Huidobro, le nouveauministère des Finances à Bercy, la rénova-tion de la grande galerie du Muséum natio-nal d’histoire naturelle, l’ambassade deFrance à New Delhi, le palais de justice deFort-de-France ou encore la Bibliothèquede Montpellier. Depuis la fin des annéessoixante, parallèlement à son œuvreconstructive il a publié de nombreuxarticles et écrits théoriques et il a pris uneplace très importante dans le débat sur laville et la fracture urbaine. Parmi ses der-niers ouvrages : La Fabrique des villes,Paris, La Tour-d’Aigues, Éditions de l’Aube,1992 ; Le Territoire de l’architecte, Paris,Julliard, 1995; Vingt mille mots pour la ville,Paris, Flammarion, 1996 ; Paul Chemetov,un architecte dans le siècle, Éditions duMoniteur, 2002; B. Dorny et P. Chemetov,Mecano-factures, Paris, 2003 ; GérardMonnier, Jean-Louis Langrognet, PaulChemetov (préface), L’Architecture duXXe siècle, un patrimoine, CRDP Académiede Créteil, collection « Patrimoine Références », 2004 ; Fabienne Chevallier,Jean-Yves Andrieux, Emmanuelle Gallo,Paul Chemetov (collectif), La Réception de l’architecture du Mouvement moderne :image, usage, héritage, Presses universi-taires de Saint-Etienne, 2005 (actes de la 7e

conférence de Docomomo) ; Chakri Belaïd,Clémentine Autain, Stéphane Beaud, PaulChemetov (collectif), Banlieue, lendemainsde révolte, Paris, co-édition Regards/La Dispute, février 2006.

C A R L O S E D U A R D O D I A S C O M A S

Né en 1946, il est architecte, a obtenu unMaster en architecture et planificationurbaine à l’université de Pennsylvanie, et undoctorat en architecture à l’université deParis VIII-Vincennes-Saint-Denis, discipline« projet architectural et urbain » enfévrier 2002. Titre de sa thèse : Précisionsbrésiliennes. Sur un état passé de l’architec-ture et de l’urbanisme modernes d’après lesprojets et les œuvres de Lucio Costa, OscarNiemeyer, MM. Roberto, Affonso Reidy,Jorge Moreira & Cie, 1936-1945 (Ph. Pane-rai, dir., EA Paris-Malaquais). Il est actuelle-ment enseignant, coordi-nateur du PROPAR(programme de recherche, maîtrise et doctorat en architecture) et responsable desrecher-ches sur l’architecture moderne à lafaculté d’architecture de l’université fédéralede Rio Grande do Sul à Porto Alegre. Il coor-donne le groupe RS de Docomomo-Brasil.Parmi ses réalisations: le Mercado Central,des résidences et galeries d’art à PortoAlegre. Il travaille actuellement sur la requa-lification des rives de Porto Alegre. Il est critique d’architecture et l’auteur de nom-breux essais sur l’architecture moderne brésilienne et latino-américaine, et d’articlesdans des revues comme 2G, AA Files, A&V,Arquine, Summa+, Projeto. Parmi ses publi-cations: Le Corbusier y Sudamérica: viajes yproyectos, Santiago du Chili, Editorial ARQ,1991 ; Le Corbusier e Rio, Rio de Janeiro,CEAU, 1999; (avec Miquel Adrià), La Casalatinoamericana moderna. 20 paradigmasde mediados del siglo XX, Barcelone,

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Les auteurs 273

Gustavo Gili, 2003; Arquitecturas Cisplatinas,Porto Alegre, Uniritter, 2004; Cruelty and Uto-pia: Cities and Landscapes of Latin America,Princeton, Princeton University Press, [email protected]

S Y L V I A F I C H E R

Elle est architecte et urbaniste, diplôméede l’université de São Paulo (1972). Aprèsune maîtrise en Préservation architecturale(Columbia University, New York, 1978), ellea obtenu un doctorat en Histoire à l’univer-sité de São Paulo (1989) et un post-docto-rat en Sociologie à l’EHESS, Paris, en 1992.Depuis 1982, elle enseigne à la faculté d’ar-chitecture et d’urbanisme de l’université deBrasília (Fau-UnB). Parmi ses publications,on peut citer : Arquitetura moderna brasi-leira, São Paulo, Projeto, 1982 (avec Marlene Acabaya) ; « Edifícios altos no Brasil », in Espaço e Debates, São Paulo,no 37, 1994; « Victor Dubugras. Viva Dubu-gras », in N. G. Reis (éd.), Racionalismo eprotomodernismo na obra de Victor Dubu-gras, São Paulo, Fundação Bienal de SãoPaulo, 1997; Os arquitetos da Poli : Ensinoe Profissão em São Paulo, Coleção 70 anosda Usp, Editora da Universidade de SãoPaulo, 2005. Sur Brasília : « Brasília e seuPlano Piloto » et « Lucio Ribeiro da Costa »,in M.-C. S. Leme (éd.), Urbanismo no Brasil :1895-1965, São Paulo, Studio Nobel, 1999;Guiarquitetura de Brasília, São Paulo,Empresa das Artes et Editora Abril, 2000(avec Geraldo Nogueira Batista) ; « LucioCosta (1902-1998), Modernism and

Brazilian Tradition », in Docomomo Jour-nal, Delft, no 23, août 2000 ; G. NogueiraBatista, S. Ficher, F. Leitão, D. Alves deFrança, « Brasília, uma história de planeja-mento », in Anais do 10º Encontro da Associação Nacional de Pós-Graduação ePesquisa em Planejamento Urbano eRegional, ANPUR, Belo Horizonte, 2003 ;F. Leitão, S. Ficher, « Do risco à cidade: asplantas urbanísticas de Brasília, 1957-64 »,in Anais do VIII Seminário de História daCidade e do Urbanismo, Niterói, Universi-dade Federal Fluminense, 2004; S. Ficher,F. Leitão, G. Nogueira Batista, D. Alves deFrança, «The Superquadra Residential Buil-ding Slab », in Farès el-Dahdah (éd.), LucioCosta. Brasilia’superquadra, Cambridge,Case Series, Harvard Design School andPrestel, août 2004; S. Ficher, P. P. Palazzo,« Paradigmas urbanísticos de Brasília », inCadernos PPG-AU, Salvador, [email protected]

K E N N E T H F R A M P T O N

Né en 1930 à Londres, il est architecte(Architectural Association, 1956), critique,théoricien et historien de l’architecturemoderne. Il a travaillé en tant qu’architecteen Israël, en Grande-Bretagne et aux États-Unis où il est installé depuis 1965. Il a ensei-gné à l’école d’architecture de PrincetonUniversity, au Royal College of Art deLondres et à la Columbia University de New<York où il dirige, depuis 1993, le pro-gramme doctoral en histoire et théorie del’architecture. Il a été professeur invité dans

plusieurs institutions internationales dontl’École polytechnique fédérale de Lausanne,le Berlage Institute de Rotterdam, l’Acca-demia di Architettura de Mendrisio, et areçu diverses récompenses dont laMédaille d’or (1987) de l’Académie d’archi-tecture de Paris. Il est docteur honoraire duRoyal Institute of Technology de Stock-holm, de l’Université de Waterloo et duCalifornia College of the Arts and Crafts.Auteur de très nombreux écrits et contribu-tions dans des revues et publications inter-nationales, il a participé à de nombreuxouvrages sur l’architecture du XXe siècle. Onpeut citer : Modern Architecture, a CriticalHistory, Londres, Thames & Hudson, 2000[1980], trad. franç. L’Architecture moderne.Une histoire critique, Paris, Philippe Sers,1985 ; Studies in Tectonic Culture, Cam-bridge (Mass.), The Mit Press, 2001 [1995][email protected]

F R A N C I S C O L E I T Ã O

Il est architecte et urbaniste depuis 1987,diplômé de l’université de Brasília où il a obtenu une maîtrise en Architecture etUrbanisme en 2003. Depuis 1991, il est également engagé dans des activités de planification et de préservation urbaine au gouvernement du District fédéral, entant qu’architecte. Il enseigne au cours d’ar-chitecture et d’urbanisme du Centre uni-versitaire de Brasília (UniCeub). Parmi sespublications, on peut citer : G. NogueiraBatista, S.Ficher, F.Leitão, D.Alves de França,« Brasília, uma história de planejamento »,

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vénitiens. Un cas de double identité au RioGrande do Sul », in Problèmes d’Amériquelatine, n° 48, Institut européen de géoéco-nomie, 2003; « Ficções arquitetônicas paraa construção da identidade », in HorizontesAntropológicos, n° 16, Porto Alegre, UFRS,2001. Elle travaille actuellement sur les rapports complexes entre productionsarchitecturales et urbaines et mondialisa-tion. Dernières parutions : A. de Biase, Cristina Rossi (dir.), « Chez soi ». Identités etterritoires dans les mondes contemporains,Paris, Éditions de La Villette, 2005; « Rusesurbaines comme savoir», in Paola Berenstein-Jacques et Henri-Pierre Jeudy, Corps etdécors urbains, Paris, L’Harmattan, [email protected]

P A U L C H E M E T O V

Né en 1928, il est architecte et urbaniste,diplômé de l’École nationale des beaux-arts en 1959. Il a été membre du comitédirecteur du Plan de Construction puis sonvice-président de 1982 à 1987. Il a consa-cré une partie de sa carrière à l’enseigne-ment, à l’École nationale des ponts etchaussées jusqu’en 1989 et à l’École poly-technique fédérale de Lausanne. Grandconstructeur et homme engagé, il intègreen 1961 l’Atelier d’urbanisme et d’archi-tecture fondé l’année précédente parJacques Allégret et crée en 1998 l’atelierC+H+, avec Borja Huidobro. On lui doit denombreux logements sociaux et projetsd’aménagement en particulier en banlieueparisienne, mais également de grands

projets publics. Il a reçu en 1980 le GrandPrix national d’Architecture. Il a notammentréalisé avec Borja Huidobro, le nouveauministère des Finances à Bercy, la rénova-tion de la grande galerie du Muséum natio-nal d’histoire naturelle, l’ambassade deFrance à New Delhi, le palais de justice deFort-de-France ou encore la Bibliothèquede Montpellier. Depuis la fin des annéessoixante, parallèlement à son œuvreconstructive il a publié de nombreuxarticles et écrits théoriques et il a pris uneplace très importante dans le débat sur laville et la fracture urbaine. Parmi ses der-niers ouvrages : La Fabrique des villes,Paris, La Tour-d’Aigues, Éditions de l’Aube,1992 ; Le Territoire de l’architecte, Paris,Julliard, 1995; Vingt mille mots pour la ville,Paris, Flammarion, 1996 ; Paul Chemetov,un architecte dans le siècle, Éditions duMoniteur, 2002; B. Dorny et P. Chemetov,Mecano-factures, Paris, 2003 ; GérardMonnier, Jean-Louis Langrognet, PaulChemetov (préface), L’Architecture duXXe siècle, un patrimoine, CRDP Académiede Créteil, collection « Patrimoine Références », 2004 ; Fabienne Chevallier,Jean-Yves Andrieux, Emmanuelle Gallo,Paul Chemetov (collectif), La Réception de l’architecture du Mouvement moderne :image, usage, héritage, Presses universi-taires de Saint-Etienne, 2005 (actes de la 7e

conférence de Docomomo) ; Chakri Belaïd,Clémentine Autain, Stéphane Beaud, PaulChemetov (collectif), Banlieue, lendemainsde révolte, Paris, co-édition Regards/La Dispute, février 2006.

C A R L O S E D U A R D O D I A S C O M A S

Né en 1946, il est architecte, a obtenu unMaster en architecture et planificationurbaine à l’université de Pennsylvanie, et undoctorat en architecture à l’université deParis VIII-Vincennes-Saint-Denis, discipline« projet architectural et urbain » enfévrier 2002. Titre de sa thèse : Précisionsbrésiliennes. Sur un état passé de l’architec-ture et de l’urbanisme modernes d’après lesprojets et les œuvres de Lucio Costa, OscarNiemeyer, MM. Roberto, Affonso Reidy,Jorge Moreira & Cie, 1936-1945 (Ph. Pane-rai, dir., EA Paris-Malaquais). Il est actuelle-ment enseignant, coordi-nateur du PROPAR(programme de recherche, maîtrise et doctorat en architecture) et responsable desrecher-ches sur l’architecture moderne à lafaculté d’architecture de l’université fédéralede Rio Grande do Sul à Porto Alegre. Il coor-donne le groupe RS de Docomomo-Brasil.Parmi ses réalisations: le Mercado Central,des résidences et galeries d’art à PortoAlegre. Il travaille actuellement sur la requa-lification des rives de Porto Alegre. Il est critique d’architecture et l’auteur de nom-breux essais sur l’architecture moderne brésilienne et latino-américaine, et d’articlesdans des revues comme 2G, AA Files, A&V,Arquine, Summa+, Projeto. Parmi ses publi-cations: Le Corbusier y Sudamérica: viajes yproyectos, Santiago du Chili, Editorial ARQ,1991 ; Le Corbusier e Rio, Rio de Janeiro,CEAU, 1999; (avec Miquel Adrià), La Casalatinoamericana moderna. 20 paradigmasde mediados del siglo XX, Barcelone,

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Les auteurs 275

Architectural Press, 2004. Il a publié notam-ment Proyectar la Ciudad (avec David Man-gin), Madrid, Celeste Ediciones, 2002 ;Formes urbaines. Tissus urbains. Essai debibliographie raisonnée 1940-2000, Paris,DGUHC, avril 2001 ; Projets urbains (avecD. Mangin), Marseille, Éditions Paren-thèses, 1999 ; Analyse urbaine (avecM. Demorgon et J.-C. Depaule), Marseille, Éditions Parenthèses, 1999(rééd.). Il a participé à plusieurs ouvragescollectifs, dont la préface de l’Autobio-graphie / Frank Lloyd Wright, Paris, Les Éditions de la Passion, 1998 ; La Ville dedemain, formes, tissus et usages, actes decolloque (dir. P. Ventura), Florence, 1999 ;« L’échelle de l’îlot », contribution à l’AtlasVan Het Hollandse Blouwblok, Tu-Delft,2002, édition anglaise en 2005. Il a signéplusieurs contributions dans des revuesbré[email protected]

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Né à Casablanca en 1944, il est architecte eturbaniste, a étudié la peinture et l’architec-ture à l’École nationale des beaux-arts à Parisde 1962 à 1969 et a fondé sa premièreagence en 1980. Dès 1975, il applique auxlogements sociaux des Hautes-Formes àParis une vision renouvelée de la transforma-tion urbaine à partir de vides habités qu’ilappellera dans les années quatre-vingt« l’îlot ouvert ». Du bâtiment singulier auquartier repensé, la ville est un sujet fonda-teur de son travail qui se développe sur trois

thèmes majeurs. Il s’agit des grands bâti-ments repères, dont beaucoup sont voués àla musique, comme la Cité de la musiqueParc de la Villette à Paris (1984-1995), la Philharmonie de Luxembourg (1997-2005)ou la Cidade da Músicaen cours de construc-tion à Rio de Janeiro. Il s’agit encore desquartiers comme l’aménagement urbain dusecteur Masséna Seine Rive Gauche à Paris(1995-en chantier) ou des « Jardins de laLironde» à Montpellier (1991-en chantier). Il s’agit également des tours sculpturalescomme la tour LVMH à Manhattan, New York(1995-1999) ou le projet Granite à la Défenseet une tour de logements sur Park AvenueSouth à Manhattan, en cours de construc-tion. Deux projets ont été inaugurés en2006 : les « Champs Libres », équipementculturel à Rennes, «Block One», logementset centre commercial à Almere (Pays-Bas). Ila reçu le Pritzker Prize en 1994, le Grand Prixnational d’Architecture en 1999, le GrandPrix de l’Urbanisme en 2004. Professeurinvité à l’École spéciale d’architecture en1980, il en sera le président de 1985 à 1991.Il est professeur au Collège de France, pre-mier titulaire en 2006 de la nouvelle chairede «création artistique». De nombreusesmonographies et publications lui ont étéconsacrées dont Christian de Portzam-parc,de Gilles de Bure (Paris, Terrail, 2003). Il a co-écrit avec Philippe Sollers, Voir Écrire(Paris, Calmann-Lévy, 2003) et, avec J.Lageira et D. Rivière, un livre sur ses dessinset peintures, Christian de PortzamparcGénéalogie des formes (Paris, Dis Voir, 1996). http://www.chdeportzamparc.com

P I E R R E S A N S O T

Né en 1928, il est mort le 6 mai 2005. Phi-losophe, anthropologue et écrivain, il aenseigné la philosophie puis l’anthropolo-gie à l’université Pierre-Mendès France àGrenoble, où il a dirigé le département deSociologie et l’équipe de sociologieurbaine (ESU) avant d’enseigner à l’univer-sité Paul-Valéry à Montpellier. Chercheurautant qu’écrivain et orateur, Pierre Sansota travaillé principalement sur l’ordinaireurbain. Il est l’auteur de très nombreuxarticles et ouvrages dont Poétique de laville, Paris, Klincksieck, 1973, réédité chezArmand Colin en 1997 ; L’Espace et sondouble, Champ urbain, 1977 ; Variationspaysagères, Klincksieck, 1983 ; La Francesensible, Seyssel, Champ Vallon, 1985,rééd. Petite Bibliothèque Payot, 1994; LesFormes sensibles de la vie sociale, Paris,PUF, 1986 ; Cahiers d’enfance, Seyssel,Champ Vallon, 1990, rééd. Petite Biblio-thèque Payot, 1995;Le Rugby est une fête,Paris, Plon, 1991; Les Gens de peu, Paris,PUF, 1992, rééd. 1994 et 2002 ; Papiersrêvés, papiers enfuis, Montpellier, FataMorgana, 1993 ; Jardins publics, Paris,Payot, 1993, rééd.1995 ; Les Pilleursd’ombres, Paris, Payot, 1994; Les Vieux, çane devrait jamais devenir vieux, Paris,Payot, 1995 et 2001; Les Pierres songent ànous et Demander la lune, Montpellier,Fata Morgana, 1995 ; Du bon usage de lalenteur, Payot, 1998, rééd. Rivages 2002 ;Chemins aux vents, Paris, Payot, 2000 ; Le Goût de la conversation, Paris, Desclée

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in Anais do 10º Encontro da AssociaçãoNacional de Pós-Graduação e Pesquisaem Planejamento Urbano e Regional,ANPUR, Belo Horizonte, 2003 ; F. Leitão,S. Ficher, « Do risco à cidade : as plantasurbanísticas de Brasília, 1957-64 », in Anaisdo VIII Seminário de História da Cidade edo Urbanismo, Niterói, UniversidadeFederal Fluminense, 2004 ; S. Ficher,F. Leitão, G. Nogueira Batista, D. Alves deFrança, « The Superquadra ResidentialBuilding Slab », in Farès el-Dahdah (éd.),Lucio Costa. Brasilia’superquadra, Cam-bridge, Case Series, Harvard DesignSchool and Prestel, août [email protected]

S É R G I O M A G A L H Ã E S

Architecte et urbaniste, il est professeur à lafaculté d´architecture et d´urbanisme del´université fédérale de Rio de Janeiro(UFRJ), où il termine actuellement un docto-rat en urbanisme. Il a été secrétaire extraor-dinaire (pour les « projets spéciaux »,2000-2002) et sous-secrétaire à l’Urbanisme(2003-2005) de l’État de Rio de Janeiro. Il aégalement été secrétaire municipal auLogement de Rio de Janeiro (1993-2000),sous-secrétaire municipal à l’Urbanisme(1986-1988) et directeur de l´Urbanisme dela ville de Niterói (1989-1992). Il est l’auteurde Sobre a cidade. Habitaçao e democraciano Rio de Janeiro, São Paulo, Pro-Livros, 2002,et de De capital a subúrbio. A deconstruçãodas centralidades, Rio de Janeiro, EnsaiosProurb, 2003. Il est également co-auteur, avec

Luiz Paulo Conde, de Favela-Bairro : umaoutra história da cidade do Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, ViverCidades, [email protected]

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

Né en 1964 à São Paulo, il est architecte etchercheur en histoire de l’architecture etdu paysagisme brésiliens à l’Escola deEngenharia de São Carlos de l’universitéde São Paulo (EESC/USP). Sa maîtrise aporté sur l’œuvre de Roberto Burle Marxet il termine un doctorat sur le paysagismeà São Paulo, entre la seconde moitié duXIXe siècle et les années trente. Il a signéplusieurs articles et contributions sur lepaysagisme brésilien, dont « Utopiaverde », in Domenico Luciani, Luoghi.forma e vita di giardini e di paesaggi, Edizioni Fondazione Benetton StudiRicerche/Canova, Trevise, Italie, 2001 ;« Public Spaces by Burle Marx », in TheModern City facing the Future, Confe-rence Proceedings, Sixth InternationalDocomomo Conference, Brasília, Brésil,19 au 19 septembre 2000 ; « Green Moder-nity : Landscape Architecture by RobertoBurle Marx », in Proceedings of 10 thCongress of the International Confede-ration of Architectural Museums, Centrode Arquitetura e Urbanismo do Rio deJaneiro, Brésil, 2000 ; « Horizontes del paisajismo brasileño », Revista de cultura brasileña, no 2, Madrid, septembre 1998. Il est l’auteur de Modernidade verde : jardins de Burle Marx (sous presse,

EDUSP) ; Visões de paisagem : um pano-rama do paisagismo contemporâneo noBrasil, São Paulo, Association brésiliennedes architectes paysagistes (ABAP), 1997 ;Oswaldo Arthur Bratke (avec HugoSegawa), São Paulo, ProEditores, [email protected]

P H I L I P P E P A N E R A I

Né en 1940, architecte et urbaniste, il amené une carrière d’enseignant-chercheurà Versailles et Paris-Villemin avant de participer à la fondation de l’école d’architecture de Paris-Malaquais. Il exerceen tant qu’urbaniste au sein de « panerai.petermüller, selarl architecture, urba-nisme, paysage urbain ». Ses projets ontété exposés à la Biennale de São Paulo en1992. Il a reçu le Grand Prix de l’Urbanismeen 1999. Ses recherches sur les villes et lestissus urbains ont joué un rôle importantdans le débat sur la ville contemporaine. Il s’est rendu fréquemment au Brésil depuisvingt ans, à l’occasion de cours ou de work-shops dans les universités brésiliennes, à Brasília (UnB), Rio de Janeiro (UFRJ), Salvador (UFB) et Porto Alegre (UFRS), où ilest professeur associé à la faculté d’archi-tecture. Son livre, Formes urbaines : de l’îlot à la barre, avec Jean Castex etJean-Charles Depaule (Marseille, ÉditionsParenthèses), réédité en 1997, a été traduit en 7 langues dont une récente version anglaise, avec un chapitre additifd’Ivor Samuels, Urban Forms. The Deathand Life of the Urban Block, Oxford,

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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Les auteurs 275

Architectural Press, 2004. Il a publié notam-ment Proyectar la Ciudad (avec David Man-gin), Madrid, Celeste Ediciones, 2002 ;Formes urbaines. Tissus urbains. Essai debibliographie raisonnée 1940-2000, Paris,DGUHC, avril 2001 ; Projets urbains (avecD. Mangin), Marseille, Éditions Paren-thèses, 1999 ; Analyse urbaine (avecM. Demorgon et J.-C. Depaule), Marseille, Éditions Parenthèses, 1999(rééd.). Il a participé à plusieurs ouvragescollectifs, dont la préface de l’Autobio-graphie / Frank Lloyd Wright, Paris, Les Éditions de la Passion, 1998 ; La Ville dedemain, formes, tissus et usages, actes decolloque (dir. P. Ventura), Florence, 1999 ;« L’échelle de l’îlot », contribution à l’AtlasVan Het Hollandse Blouwblok, Tu-Delft,2002, édition anglaise en 2005. Il a signéplusieurs contributions dans des revuesbré[email protected]

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Né à Casablanca en 1944, il est architecte eturbaniste, a étudié la peinture et l’architec-ture à l’École nationale des beaux-arts à Parisde 1962 à 1969 et a fondé sa premièreagence en 1980. Dès 1975, il applique auxlogements sociaux des Hautes-Formes àParis une vision renouvelée de la transforma-tion urbaine à partir de vides habités qu’ilappellera dans les années quatre-vingt« l’îlot ouvert ». Du bâtiment singulier auquartier repensé, la ville est un sujet fonda-teur de son travail qui se développe sur trois

thèmes majeurs. Il s’agit des grands bâti-ments repères, dont beaucoup sont voués àla musique, comme la Cité de la musiqueParc de la Villette à Paris (1984-1995), la Philharmonie de Luxembourg (1997-2005)ou la Cidade da Músicaen cours de construc-tion à Rio de Janeiro. Il s’agit encore desquartiers comme l’aménagement urbain dusecteur Masséna Seine Rive Gauche à Paris(1995-en chantier) ou des « Jardins de laLironde» à Montpellier (1991-en chantier). Il s’agit également des tours sculpturalescomme la tour LVMH à Manhattan, New York(1995-1999) ou le projet Granite à la Défenseet une tour de logements sur Park AvenueSouth à Manhattan, en cours de construc-tion. Deux projets ont été inaugurés en2006 : les « Champs Libres », équipementculturel à Rennes, «Block One», logementset centre commercial à Almere (Pays-Bas). Ila reçu le Pritzker Prize en 1994, le Grand Prixnational d’Architecture en 1999, le GrandPrix de l’Urbanisme en 2004. Professeurinvité à l’École spéciale d’architecture en1980, il en sera le président de 1985 à 1991.Il est professeur au Collège de France, pre-mier titulaire en 2006 de la nouvelle chairede «création artistique». De nombreusesmonographies et publications lui ont étéconsacrées dont Christian de Portzam-parc,de Gilles de Bure (Paris, Terrail, 2003). Il a co-écrit avec Philippe Sollers, Voir Écrire(Paris, Calmann-Lévy, 2003) et, avec J.Lageira et D. Rivière, un livre sur ses dessinset peintures, Christian de PortzamparcGénéalogie des formes (Paris, Dis Voir, 1996). http://www.chdeportzamparc.com

P I E R R E S A N S O T

Né en 1928, il est mort le 6 mai 2005. Phi-losophe, anthropologue et écrivain, il aenseigné la philosophie puis l’anthropolo-gie à l’université Pierre-Mendès France àGrenoble, où il a dirigé le département deSociologie et l’équipe de sociologieurbaine (ESU) avant d’enseigner à l’univer-sité Paul-Valéry à Montpellier. Chercheurautant qu’écrivain et orateur, Pierre Sansota travaillé principalement sur l’ordinaireurbain. Il est l’auteur de très nombreuxarticles et ouvrages dont Poétique de laville, Paris, Klincksieck, 1973, réédité chezArmand Colin en 1997 ; L’Espace et sondouble, Champ urbain, 1977 ; Variationspaysagères, Klincksieck, 1983 ; La Francesensible, Seyssel, Champ Vallon, 1985,rééd. Petite Bibliothèque Payot, 1994; LesFormes sensibles de la vie sociale, Paris,PUF, 1986 ; Cahiers d’enfance, Seyssel,Champ Vallon, 1990, rééd. Petite Biblio-thèque Payot, 1995;Le Rugby est une fête,Paris, Plon, 1991; Les Gens de peu, Paris,PUF, 1992, rééd. 1994 et 2002 ; Papiersrêvés, papiers enfuis, Montpellier, FataMorgana, 1993 ; Jardins publics, Paris,Payot, 1993, rééd.1995 ; Les Pilleursd’ombres, Paris, Payot, 1994; Les Vieux, çane devrait jamais devenir vieux, Paris,Payot, 1995 et 2001; Les Pierres songent ànous et Demander la lune, Montpellier,Fata Morgana, 1995 ; Du bon usage de lalenteur, Payot, 1998, rééd. Rivages 2002 ;Chemins aux vents, Paris, Payot, 2000 ; Le Goût de la conversation, Paris, Desclée

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in Anais do 10º Encontro da AssociaçãoNacional de Pós-Graduação e Pesquisaem Planejamento Urbano e Regional,ANPUR, Belo Horizonte, 2003 ; F. Leitão,S. Ficher, « Do risco à cidade : as plantasurbanísticas de Brasília, 1957-64 », in Anaisdo VIII Seminário de História da Cidade edo Urbanismo, Niterói, UniversidadeFederal Fluminense, 2004 ; S. Ficher,F. Leitão, G. Nogueira Batista, D. Alves deFrança, « The Superquadra ResidentialBuilding Slab », in Farès el-Dahdah (éd.),Lucio Costa. Brasilia’superquadra, Cam-bridge, Case Series, Harvard DesignSchool and Prestel, août [email protected]

S É R G I O M A G A L H Ã E S

Architecte et urbaniste, il est professeur à lafaculté d´architecture et d´urbanisme del´université fédérale de Rio de Janeiro(UFRJ), où il termine actuellement un docto-rat en urbanisme. Il a été secrétaire extraor-dinaire (pour les « projets spéciaux »,2000-2002) et sous-secrétaire à l’Urbanisme(2003-2005) de l’État de Rio de Janeiro. Il aégalement été secrétaire municipal auLogement de Rio de Janeiro (1993-2000),sous-secrétaire municipal à l’Urbanisme(1986-1988) et directeur de l´Urbanisme dela ville de Niterói (1989-1992). Il est l’auteurde Sobre a cidade. Habitaçao e democraciano Rio de Janeiro, São Paulo, Pro-Livros, 2002,et de De capital a subúrbio. A deconstruçãodas centralidades, Rio de Janeiro, EnsaiosProurb, 2003. Il est également co-auteur, avec

Luiz Paulo Conde, de Favela-Bairro : umaoutra história da cidade do Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, ViverCidades, [email protected]

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

Né en 1964 à São Paulo, il est architecte etchercheur en histoire de l’architecture etdu paysagisme brésiliens à l’Escola deEngenharia de São Carlos de l’universitéde São Paulo (EESC/USP). Sa maîtrise aporté sur l’œuvre de Roberto Burle Marxet il termine un doctorat sur le paysagismeà São Paulo, entre la seconde moitié duXIXe siècle et les années trente. Il a signéplusieurs articles et contributions sur lepaysagisme brésilien, dont « Utopiaverde », in Domenico Luciani, Luoghi.forma e vita di giardini e di paesaggi, Edizioni Fondazione Benetton StudiRicerche/Canova, Trevise, Italie, 2001 ;« Public Spaces by Burle Marx », in TheModern City facing the Future, Confe-rence Proceedings, Sixth InternationalDocomomo Conference, Brasília, Brésil,19 au 19 septembre 2000 ; « Green Moder-nity : Landscape Architecture by RobertoBurle Marx », in Proceedings of 10 thCongress of the International Confede-ration of Architectural Museums, Centrode Arquitetura e Urbanismo do Rio deJaneiro, Brésil, 2000 ; « Horizontes del paisajismo brasileño », Revista de cultura brasileña, no 2, Madrid, septembre 1998. Il est l’auteur de Modernidade verde : jardins de Burle Marx (sous presse,

EDUSP) ; Visões de paisagem : um pano-rama do paisagismo contemporâneo noBrasil, São Paulo, Association brésiliennedes architectes paysagistes (ABAP), 1997 ;Oswaldo Arthur Bratke (avec HugoSegawa), São Paulo, ProEditores, [email protected]

P H I L I P P E P A N E R A I

Né en 1940, architecte et urbaniste, il amené une carrière d’enseignant-chercheurà Versailles et Paris-Villemin avant de participer à la fondation de l’école d’architecture de Paris-Malaquais. Il exerceen tant qu’urbaniste au sein de « panerai.petermüller, selarl architecture, urba-nisme, paysage urbain ». Ses projets ontété exposés à la Biennale de São Paulo en1992. Il a reçu le Grand Prix de l’Urbanismeen 1999. Ses recherches sur les villes et lestissus urbains ont joué un rôle importantdans le débat sur la ville contemporaine. Il s’est rendu fréquemment au Brésil depuisvingt ans, à l’occasion de cours ou de work-shops dans les universités brésiliennes, à Brasília (UnB), Rio de Janeiro (UFRJ), Salvador (UFB) et Porto Alegre (UFRS), où ilest professeur associé à la faculté d’archi-tecture. Son livre, Formes urbaines : de l’îlot à la barre, avec Jean Castex etJean-Charles Depaule (Marseille, ÉditionsParenthèses), réédité en 1997, a été traduit en 7 langues dont une récente version anglaise, avec un chapitre additifd’Ivor Samuels, Urban Forms. The Deathand Life of the Urban Block, Oxford,

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de Brouwer, 2003; La Beauté m’insupporte,Paris, Payot, 2004. Il a également publiédeux romans: Il vous faudra traverser la vie,Paris, Grasset, 1999 et J’ai renoncé à vousséduire, Paris, Desclée de Brouwer, 2002.

M A R G A R E T H D A S I L V A P E R E I R A

Née en 1955, elle est architecte (UFRJ-Brésil), urbaniste (diplômée de l’Institutfrançais d’urbanisme) et docteur en His-toire (EHESS), où elle a soutenu sa thèse :Rio de Janeiro : l’éphémère et la pérennité- Histoire de la ville au XIXe siècle, sous ladirection de Marcel Roncayolo (1988). Elleest actuellement professeur d’histoire etde théorie de l’architecture et de l’urba-nisme à la faculté d’architecture et d’urba-nisme à l’université fédérale de Rio deJaneiro. Ses recherches portent plus parti-culièrement sur la pratique de l’architec-ture au Brésil dans ses rapports au paysageet à l’histoire ; elle s’intéresse aux ques-tions d’ordre conceptuel et aux formes deconstitution, circulation et transmissiondes savoirs architecturaux et de la ville.Elle a publié de nombreux livres, articles etétudes, dont A arquitetura brasileira e omito, Rio de Janeiro, Gávea, 1989 ;« Romantismo e objetividade : o primeiropanorama do Rio de Janeiro », in Anais doMuseu paulista, São Paulo, 1994 ; Corposescritos : a identidade do carioca e a ten-tação do monumental, Rio de Janeiro,1995 ; Um patrimônio histórico e arquite-tônico : Correios e Telégrafos no Brasil,São Paulo, MSP/ECT, 1999 ; « The time of

the Capitals. Rio de Janeiro and SãoPaulo : words, actors and plans », in ArturoAlmandoz (org.), Planning Latin America’sCapital Cities 1850-1950, Londres, 2002.Elle est également l’auteur de deux numé-ros du Bulletin de l’IFA sur São Paulo et Riode Janeiro (1987 et 1989) et de l’articleintitulé « Jean-Pierre Halévy (II). Un Fran-çais au Brésil », paru dans Archiscopieno 48, mars 2005. Parmi ses publicationsles plus récentes ou significatives : Le Cor-busier e o Brasil, São Paulo, Tessela/Pro-jeto, 1987 ; « Brasília : l’utopie et l’histoire -entre la certitude de la forme et le doutede l’image », in Alain Sayag (org.), L’Art del’Amérique latine, Paris, 1992 ; « Le tempsdes mots : le lexique de la ségrégation àSão Paulo dans les discours de ses réfor-mateurs (1890-1930) », in Christian Topa-lov (org.), Les Divisions de la ville, Paris,Unesco/Maison des sciences de l’homme,2002 ; A. L. Nobre et al., Quadrados Bran-cos : Lucio Costa e Le Corbusier - Umanoção moderna de história, São Paulo,Cosac-Naif, [email protected]

Y A N N I S T S I O M I S

Né à Athènes en 1944, il est architecte, urba-niste, docteur d’État ès lettres, directeurd’études à l’EHESS et à l’université de ParisVIII. Professeur à l’ENSA de Paris-La Villette(Histoire de l’architecture, Théories et pratiques de la conception architecturale), ilest responsable scientifique du DEA « Leprojet architectural et urbain » (université de Paris VIII, écoles nationales supérieures

d’architecture de Paris-Belleville, La Villette,Malaquais, Versailles). Il a été professeurinvité à l’université fédérale de Rio deJaneiro (faculté d’architecture, depuis1995), à l’École polytechnique d’Athènes(depuis 1998), à La Sapienza à Rome (2004).Il est responsable scientifique du pro-gramme « Projet urbain, projet citoyen » àl’Institut français d’architecture, Cité de l’architecture-Chaillot. Chercheur au labo-ratoire « Architecture, Culture, Société » àParis-Malaquais, il exerce le métier d’archi-tecte-urbaniste au sein de son atelier à Pariset Athènes. Il a construit des logements etéquipements (théâtres, espaces d’art et demusique), et est l’auteur de projets urbainset de concours en France, en Grèce, en Alle-magne et en Italie. Il a participé et a été lau-réat ou primé à plusieurs concours deprojets urbains nationaux et internationaux.Parmi ses publications: Au centre du projeturbain, Paris, Éditions de l’Imprimeur, 2006(en cours d’édition) ; Enseigner le projeturbain, Paris, Éditions de La Villette, 2006(en cours d’édition) ; Le Corbusier. Lesconférences de Rio de Janeiro, Paris, Flam-marion, 2006, édition critique (en coursd’édition) ; « L’architecte : philosophe ouhistorien intuitif », in Maisons-MégapolesArchitectures. Philosophies en œuvre, éd.Th. Paquot, Ch. Younès, Paris, Éditions dela Passion, 1998; « Tapis d’Orient et signesmodestes - Le Corbusier et les CIAM», in LaVille, art et architecture en Europe, 1870-1993, Paris, Éditions du Centre Georges-Pompidou, [email protected]

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RésumésAbstracts

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Rio et São Paulo : histoires capitalesDeux villes brésiliennes dans la mondialisation du XIXe siècle

M A R G A R E T H D A S I L V A P E R E I R A

Construire le Brésil en tant que nationindépendante, après 1822, a signifié nonseulement l’ouverture du pays à de nou-velles possibilités d’échanges avec diffé-rents pays mais aussi la construction dunouveau Rio de Janeiro, sa capitale, ainsiqu’un nouveau réseau de villes. La notionde ville-capitale est centrale dans ce pro-cessus qui engendre un réajustemententre les anciennes cités brésiliennes et la création de centaines de villes nou-velles. L’article vise à mettre en relief leprocessus d’internationalisation de lasphère écononomique et culturelle dupays, en s’axant essentiellement sur le

processus de construction de Rio deJaneiro en tant que capitale et la rapideascension de São Paulo sur la scène éco-nomique nationale. Il ne s’agit pas seule-ment d’évoquer les tensions entre lesdivers projets d’intervention, en particu-lier pour Rio de Janeiro – où le « nouveau »a très souvent représenté, sous certainsaspects, une forme d’archaïsme en rela-tion avec la pratique d’une architecture etd’un « urbanisme avant la lettre », envigueur pendant la période coloniale. Ilconvient également de pointer, sur unepériode de près d’un siècle, les avatarsmêmes de l’idée de « capitale » et, aveceux, les limites d’une vision idéaliste del’histoire.

« Corollaire brésilien »L’architecture moderne et la tradition académique

C A R L O S E D U A R D O D I A S C O M A S

Entre 1936 et 1945, Lucio Costa et OscarNiemeyer définissent une école nationaled’architecture moderne avec une poignéede projets : le ministère de l’Éducation àRio, le Pavillon du Brésil à la Foire interna-tionale de New York, le Grand Hôteld’Ouro Preto, le complexe de loisirs du lacde Pampulha à Belo Horizonte, et le ParkHôtel de Nova Friburgo. Ces projetsconstituent des arguments nouveaux àl’appui de la systématisation architectu-rale fondée sur une ossature indépen-dante de type Dom-ino, prônée depuis1925 par Le Corbusier. L’importance, pourl’œuvre corbuséenne, des deux conceptsacadémiques que sont la composition et

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Résumés/Abstracts 265

Courbes émancipées…Courbes émancipatrices ?

P A U L C H E M E T O V

Faut-il vraiment chercher à opposer l’arti-fice des courbes déclarées « naturelles » àla rationalité d’une grille de projetationréglée sur la mesure ? Comment situer laplace d’Oscar Niemeyer dans ce débatsans fin entre partisans des courbes « natu-relles » et tenants de l’angle droit ? L’expé-rience de la construction du siège du particommuniste à Paris apporte un éclairageintéressant sur le passage du simple cro-quis au chantier, sur le geste du dessina-teur et du plasticien et sa traduction dansla réalisation du projet. Et si le trait bâtiétait autrement construit…

Les architectes brésiliens dans l’action municipale

S É R G I O M A G A L H Ã E S

Les architectes-urbanistes ont joué un rôleimportant dans l’histoire des villes du Brésil durant deux périodes : au début et àla fin du XXe siècle. L’article traite en parti-culier de la période de 1970 à nos jours, aucours de laquelle des architectes ont parti-cipé directement à la gestion de plusieursvilles. Quels ont été leur apport et leurdémarche dans cet engagement, et enquoi leur gestion a-t-elle pu différer decelle d’autres élus et responsables locaux?Sont notamment analysés les démarchesparticipatives, le travail en équipe, l’investissement dans les problématiques

urbaines et de logement, la mise en œuvrede politiques publiques.

Filiations franco-brésiliennes…Du Rio d’Agache à la Cidade da Música

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Plus de trente ans séparent le plan originelde Costa élaboré selon les principes d’unopen planning et le projet de la Cidade daMúsica conçu comme un repère urbain quivise à offrir une nouvelle centralité à lagrande plaine urbanisée de Barra daTijuca, symbole du futur Rio. Commentimaginer des tracés et des projetscapables d’évoluer et d’anticiper les développements futurs dans le cadre de requalifications urbaines, face au développement du système rigide desquartiers privatisés et fermés, opposés aux territoires complexes des favelas ? L’observation de l’évolution vers une villesécuritaire de la séparation (où la rue n’estplus un espace public et d’où la notionmême d’urbanisme a souvent disparue) etla question de la requalification urbainesont ici abordées au regard de l’apport etde l’héritage des architectes et urbanistesemblématiques du XXe siècle.

Les maisons d’architectes du Mouvement moderne américainChefs-d’œuvre en péril

D E L P H I N E A B O U L K E R

Cet article traite de la préservation des mai-sons du Mouvement moderne américain,face à la menace de destruction qui pèsesur elles. L’environnement économique et social dans lequel s’est développé leMouvement moderne après la SecondeGuerre mondiale aux États-Unis, laconstruction de maisons par les principauxprotagonistes de ce mouvement à NewCanaan, petite bourgade du Connecticut,et le processus qui a placé cette ville aucentre du prosélytisme pour le moder-nisme constituent un moment particulière-ment important pour la compréhension decette partie de l’histoire de l’architecture.La menace de destruction de ce patri-moine architectural interroge la législationet son pouvoir d’action pour le préserver,et révèle un lobbying des partisans de sasauvegarde. Propriétaires et diversgroupes d’acteurs publics et privés mobili-sent leurs efforts pour éveiller la consciencecollective. L’actuel intérêt d’un public élargipour ces maisons modernes témoigned’un changement du rapport des Améri-cains à leur histoire et à leur patrimoine, etsignale l’émergence des notions de péren-nité et de transmission. Commence aussi à se profiler un nouveau marché, centré sur la vente de maisons modernes appré-hendées comme des œuvres d’art.

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le caractère, n’a pas été ignorée par sescontemporains. Les mémoires et les essaisde Costa explicitent le rôle joué par cesconcepts dans un « corollaire brésilien »qui contribue au développement d’unenouvelle tradition, capable de rivaliser à lafois avec l’unité de la tradition classique– au sens strict : un ensemble de formes d’un temps précis – et avec la diversité de la tradition classique – au sens large :un ensemble de formes défiant le temps.

Paris-Rio… et retourLe projet de paysage de Le Corbusier

Y A N N I S T S I O M I S

L’apport de Le Corbusier au Brésil, au cours de ses deux voyages (1929 et surtout 1936), est bien connu. On le sait,l’histoire est faite non seulement de rétro-actions, mais aussi de contre-dons, et c’estde cet échange de présents que traite cetarticle. Autant qu’Agache, Le Corbusier,dès son voyage de 1929, et surtout lors decelui de 1936, sera le propagateur del’idée que l’urbanisme est une science.Pour les jeunes architectes brésiliens, il nefera donc aucun doute que la ville est unobjet que l’on peut explorer mais aussidessiner de façon scientifique. Ce n’estdonc pas cela qui permettrait de faire unedistinction entre ces deux personnalités etde saisir les raisons de l’immense intérêtque suscite Le Corbusier. On peut bien sûrprivilégier l’autre piste, la plus évidente :les jeunes architectes de l’époque

refusaient la forme « Beaux-Arts », quidominait alors à Rio, et dont Agache étaitencore l’un des tenants. Mais ce que Le Corbusier apporte en réalité à Rio à travers son immeuble-viaduc, c’est unedémarche de projet, comme le préciseManfredo Tafuri : « De 1929 à 1931, avecles plans expérimentaux pour Montevideo,Buenos Aires, São Paulo, Rio, qui condui-sent au Plan expérimental Obus pourAlger, Le Corbusier formule l’hypothèsethéorique la plus achevée pour l’urba-nisme moderne, hypothèse qui n’a encoreété dépassée ni sur le plan idéologique ni sur le plan formel. » C’est cela que retien-nent, intuitivement, Lúcio Costa, OscarNiemeyer et les autres architectes qui l’entourent. Pour sa part, ce que Le Corbusier emporte de l’autre côté de l’Atlantique, en guise de manifeste,c’est la force du paysage, dont les lignesdynamiques peuvent structurer le projetarchitectural.

Roberto Burle Marx et le paysagisme du XXe siècle

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

Cet article s’attache à mettre en perspec-tive la singularité du parcours de RobertoBurle Marx, pionnier de la syntaxemoderne du paysagisme avec une utilisa-tion de la couleur vivante – comme le sou-lignera Siegfried Giedon –, mais aussi desformes courbes et libres, qui témoigned’une complémentarité avec l’architectureet l’aménagement urbain, et lui permettra

de signer des réalisations majeures avecLe Corbusier, Lúcio Costa et bien d’autres.Le travail de ce créateur aux multiplesfacettes – il était également peintre, coloriste, céramiste – a donné lieu à deslectures diverses : il est considéré commeun écologiste avant l’heure, un défenseurinfatigable de la flore brésilienne et de lapalette infinie de ses couleurs, mais égale-ment comme le partisan d’un renouveauesthétique du paysagisme par un rappro-chement avec l’art moderne.

L’enfance du Plan PiloteBrasília 1957-1964

S Y L V I A F I C H E R - F R A N C I S C O L E I T Ã O

Cette étude vise à caractériser les modifi-cations les plus importantes apportées auPlan Pilote de Brasília, depuis sa sélectionen concours public en 1957 jusqu’à laconsolidation définitive de la ville, autourde 1964. Conçu par l’architecte LúcioCosta, le projet de la nouvelle capitale duBrésil a fait l’objet de nombreuses études,mais plusieurs aspects de son histoire restent mal connus. Afin de suivre, au plusprès, les premiers pas de son implan-tation, cette analyse s’est appuyée sur desplans d’ensemble de la ville et sur des dessins d’exécution élaborés pour l’implantation de ses différents secteurs.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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Résumés/Abstracts 265

Courbes émancipées…Courbes émancipatrices ?

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Faut-il vraiment chercher à opposer l’arti-fice des courbes déclarées « naturelles » àla rationalité d’une grille de projetationréglée sur la mesure ? Comment situer laplace d’Oscar Niemeyer dans ce débatsans fin entre partisans des courbes « natu-relles » et tenants de l’angle droit ? L’expé-rience de la construction du siège du particommuniste à Paris apporte un éclairageintéressant sur le passage du simple cro-quis au chantier, sur le geste du dessina-teur et du plasticien et sa traduction dansla réalisation du projet. Et si le trait bâtiétait autrement construit…

Les architectes brésiliens dans l’action municipale

S É R G I O M A G A L H Ã E S

Les architectes-urbanistes ont joué un rôleimportant dans l’histoire des villes du Brésil durant deux périodes : au début et àla fin du XXe siècle. L’article traite en parti-culier de la période de 1970 à nos jours, aucours de laquelle des architectes ont parti-cipé directement à la gestion de plusieursvilles. Quels ont été leur apport et leurdémarche dans cet engagement, et enquoi leur gestion a-t-elle pu différer decelle d’autres élus et responsables locaux?Sont notamment analysés les démarchesparticipatives, le travail en équipe, l’investissement dans les problématiques

urbaines et de logement, la mise en œuvrede politiques publiques.

Filiations franco-brésiliennes…Du Rio d’Agache à la Cidade da Música

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Plus de trente ans séparent le plan originelde Costa élaboré selon les principes d’unopen planning et le projet de la Cidade daMúsica conçu comme un repère urbain quivise à offrir une nouvelle centralité à lagrande plaine urbanisée de Barra daTijuca, symbole du futur Rio. Commentimaginer des tracés et des projetscapables d’évoluer et d’anticiper les développements futurs dans le cadre de requalifications urbaines, face au développement du système rigide desquartiers privatisés et fermés, opposés aux territoires complexes des favelas ? L’observation de l’évolution vers une villesécuritaire de la séparation (où la rue n’estplus un espace public et d’où la notionmême d’urbanisme a souvent disparue) etla question de la requalification urbainesont ici abordées au regard de l’apport etde l’héritage des architectes et urbanistesemblématiques du XXe siècle.

Les maisons d’architectes du Mouvement moderne américainChefs-d’œuvre en péril

D E L P H I N E A B O U L K E R

Cet article traite de la préservation des mai-sons du Mouvement moderne américain,face à la menace de destruction qui pèsesur elles. L’environnement économique et social dans lequel s’est développé leMouvement moderne après la SecondeGuerre mondiale aux États-Unis, laconstruction de maisons par les principauxprotagonistes de ce mouvement à NewCanaan, petite bourgade du Connecticut,et le processus qui a placé cette ville aucentre du prosélytisme pour le moder-nisme constituent un moment particulière-ment important pour la compréhension decette partie de l’histoire de l’architecture.La menace de destruction de ce patri-moine architectural interroge la législationet son pouvoir d’action pour le préserver,et révèle un lobbying des partisans de sasauvegarde. Propriétaires et diversgroupes d’acteurs publics et privés mobili-sent leurs efforts pour éveiller la consciencecollective. L’actuel intérêt d’un public élargipour ces maisons modernes témoigned’un changement du rapport des Améri-cains à leur histoire et à leur patrimoine, etsignale l’émergence des notions de péren-nité et de transmission. Commence aussi à se profiler un nouveau marché, centré sur la vente de maisons modernes appré-hendées comme des œuvres d’art.

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le caractère, n’a pas été ignorée par sescontemporains. Les mémoires et les essaisde Costa explicitent le rôle joué par cesconcepts dans un « corollaire brésilien »qui contribue au développement d’unenouvelle tradition, capable de rivaliser à lafois avec l’unité de la tradition classique– au sens strict : un ensemble de formes d’un temps précis – et avec la diversité de la tradition classique – au sens large :un ensemble de formes défiant le temps.

Paris-Rio… et retourLe projet de paysage de Le Corbusier

Y A N N I S T S I O M I S

L’apport de Le Corbusier au Brésil, au cours de ses deux voyages (1929 et surtout 1936), est bien connu. On le sait,l’histoire est faite non seulement de rétro-actions, mais aussi de contre-dons, et c’estde cet échange de présents que traite cetarticle. Autant qu’Agache, Le Corbusier,dès son voyage de 1929, et surtout lors decelui de 1936, sera le propagateur del’idée que l’urbanisme est une science.Pour les jeunes architectes brésiliens, il nefera donc aucun doute que la ville est unobjet que l’on peut explorer mais aussidessiner de façon scientifique. Ce n’estdonc pas cela qui permettrait de faire unedistinction entre ces deux personnalités etde saisir les raisons de l’immense intérêtque suscite Le Corbusier. On peut bien sûrprivilégier l’autre piste, la plus évidente :les jeunes architectes de l’époque

refusaient la forme « Beaux-Arts », quidominait alors à Rio, et dont Agache étaitencore l’un des tenants. Mais ce que Le Corbusier apporte en réalité à Rio à travers son immeuble-viaduc, c’est unedémarche de projet, comme le préciseManfredo Tafuri : « De 1929 à 1931, avecles plans expérimentaux pour Montevideo,Buenos Aires, São Paulo, Rio, qui condui-sent au Plan expérimental Obus pourAlger, Le Corbusier formule l’hypothèsethéorique la plus achevée pour l’urba-nisme moderne, hypothèse qui n’a encoreété dépassée ni sur le plan idéologique ni sur le plan formel. » C’est cela que retien-nent, intuitivement, Lúcio Costa, OscarNiemeyer et les autres architectes qui l’entourent. Pour sa part, ce que Le Corbusier emporte de l’autre côté de l’Atlantique, en guise de manifeste,c’est la force du paysage, dont les lignesdynamiques peuvent structurer le projetarchitectural.

Roberto Burle Marx et le paysagisme du XXe siècle

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

Cet article s’attache à mettre en perspec-tive la singularité du parcours de RobertoBurle Marx, pionnier de la syntaxemoderne du paysagisme avec une utilisa-tion de la couleur vivante – comme le sou-lignera Siegfried Giedon –, mais aussi desformes courbes et libres, qui témoigned’une complémentarité avec l’architectureet l’aménagement urbain, et lui permettra

de signer des réalisations majeures avecLe Corbusier, Lúcio Costa et bien d’autres.Le travail de ce créateur aux multiplesfacettes – il était également peintre, coloriste, céramiste – a donné lieu à deslectures diverses : il est considéré commeun écologiste avant l’heure, un défenseurinfatigable de la flore brésilienne et de lapalette infinie de ses couleurs, mais égale-ment comme le partisan d’un renouveauesthétique du paysagisme par un rappro-chement avec l’art moderne.

L’enfance du Plan PiloteBrasília 1957-1964

S Y L V I A F I C H E R - F R A N C I S C O L E I T Ã O

Cette étude vise à caractériser les modifi-cations les plus importantes apportées auPlan Pilote de Brasília, depuis sa sélectionen concours public en 1957 jusqu’à laconsolidation définitive de la ville, autourde 1964. Conçu par l’architecte LúcioCosta, le projet de la nouvelle capitale duBrésil a fait l’objet de nombreuses études,mais plusieurs aspects de son histoire restent mal connus. Afin de suivre, au plusprès, les premiers pas de son implan-tation, cette analyse s’est appuyée sur desplans d’ensemble de la ville et sur des dessins d’exécution élaborés pour l’implantation de ses différents secteurs.

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Résumés/Abstracts 267

Rio and São Paulo : tale of two capitalsTwo Brazilian cities in the context of nineteenth century globalisation

M A R G A R E T H D A S I L V A P E R E I R A

Building the independent nation of Brazilafter 1822 meant not only opening thecountry up to new opportunities forexchange with various other countries, butalso constructing a new Rio de Janeiro, itscapital, and a new network of cities. Theconcept of the capital city is crucial in theprocess that led to a new balance betweenthe old Brazilian cities and the creation ofhundreds of other towns. Taking the pro-cess of construction of Rio de Janeiro asthe capital and the rapid rise of São Pauloon the national economic scene as itsdeparture point, the article aims to high-light the process of the internationalisa-tion of the economic and cultural spheresof Brazil. The issue is not only to deal withthe tensions between the various projects,particularly for Rio de Janeiro, where whatwas new was sometimes relatively archaicin comparison with the practice of archi-tecture and what heralded urbanismduring the colonial period. The turns takenby the idea of a « capital » over a periodnearly one century long must also be poin-ted out, and with them, the limits of anidealistic vision of history.

A “Brazilian Corollary”Modern architecture and the academic tradition

C A R L O S E D U A R D O D I A S C O M A S

In the years between 1936-1945, LucioCosta and Oscar Niemeyer defined anational school of Modern Architecturewith just a few projects : the Ministry ofEducation in Rio, the Brazilian Pavilion atthe International Fair of New York, theGrand Hotel of Ouro Preto, the PampulhaArchitectural Complex in Belo Horizonteand the Nova Friburgo Park Hotel. Theycomprise a new argument to support the architectural systematisation basedon an independent frame structure of the Dom-ino type advocated from 1925 onwards by Le Corbusier, whose contemporaries were aware of the rolethat academic concepts of compositionand character played in his work. Costa’s memoirs and essays elucidate the role these concepts played in the“Brazilian Corollary” that contributed tothe development of a new tradition capable of rivalling with the unity of classical tradition, in the strict sense of an ensemble of forms of a given time, andwith the diversity of classical tradition, in the wider sense of an ensemble of timeless forms.

Paris to Rio… and backLe Corbusier’s landscaping project

Y A N N I S T S I O M I S

What Le Corbusier contributed to Brazil onhis two trips, in 1929 and even more so in1936, is well known. As everyone knows,history is made up not only of “retro-actions” but also of “counter-gifts”, and itis this exchange of presents that is the topicof the article. Just like Agache, Le Corbu-sier brought and advocated the idea thaturbanism is a science on his first trip in 1929,and even more so during his 1936 travels.Thus there was no doubt in the minds ofthe young Brazilian architects that the citywas an object that could be explored andscientifically drawn. Consequently, this wasnot the element that differentiated bet-ween the two personalities, and does notexplain the reasons for the great interest LeCorbusier awakened. Of course, there isanother hypothesis – the most obvious :the way in which the young architects ofthe time rejected the Beaux-Arts style thatprevailed in Rio, which Agache still upheld.But what Le Corbusier really contributedto Rio with his building-viaduct was theprocess of design, in Manfredo Tafuri’swords : “From 1929 to 1931, with the expe-rimental plans for Montevideo, BuenosAires, São Paulo and Rio that led to theObus experimental Plan for Algiers, LeCorbusier formulated the most completetheoretical hypothesis for modern urba-nism, which, ideologically and formally,has never been surpassed.” This was what

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L’invention d’une Vénétie au Brésil

A L E S S I A D E B I A S E

L’article analyse la notion de « fiction archi-tecturale » au service de la constructionidentitaire. Les deux exemples traités sontsitués dans le Sud du Brésil, dans l’État duRio Grande do Sul, au cœur de la régionde l’immigration vénitienne de la fin duXIXe siècle. Aujourd’hui, les troisième et quatrième générations de descendantsd’immigrés vénitiens réinventent leur identité nord-italienne, tant en utilisantune check-list identitaire (recherche desancêtres fondateurs transformés en héroslocaux, d’une langue, d’un folklore…)qu’en mettant en scène cette identité àtravers l’architecture. Même si les deuxopérations ne sont pas comparables dupoint de vue du langage architectural uti-lisé (« l’authen-ticité des pierres » avec unprocessus de patrimonialisation d’un côté,les copies spectaculaires de monumentsitaliens de l’autre), elles constituent desfondations solides et indispensables pourla reven-dication de l’identité vénitienneau Brésil.

Espace et violenceLes tribulations du génie humain

P I E R R E S A N S O T

De l’espace à l’état pur – tel un non-lieu –jusqu’à des territoires tout à fait singuliers,ce texte aborde la question d’une percep-tion partagée de l’espace comme bien

commun, précieux à plus d’un titre, et quecertains s’approprient abusivement,déclenchant en retour colère et violence.Qu’il s’agisse d’un espace sonore ou d’unterritoire qui se déploie, passant duproche au lointain, la difficulté n’est-ellepas seulement celle de gérer ensemblel’espace ? Elle est aussi, comme le ditPierre Sansot, de se « conduire prudem-ment, de ne pas agir tout de suite selonnotre bon cœur et de nous approcher desêtres en respectant certaines règles :tendre ou non la main, afficher tel ou telsourire, donner à notre visage le masquerequis par les circonstances, s’enquérir dela santé de l’interlocuteur, ne pas laissertransparaître la colère, l’émotion, le rired’une façon trop appuyée ».

Topographies catalytiqueset futur de la mégapole

K E N N E T H F R A M P T O N

La ville en tant qu’espace clos ayant disparu depuis la seconde moitié duXIXe siècle, les architectes ont depuis longtemps pris conscience que leur contri-bution à l’évolution de la forme urbaine serait nécessairement limitée. Cet article analyse la récurrence de la mégaformedans les projets d’architecture et les projets urbains du XXe siècle et suggèrequ’elle pourrait être l’un des seuls héritages formels pour une interventionréaliste sur la mégalopole aléatoirecomme forme réitérée. La mégaforme faitici référence à la capacité de certains tissus

urbains à générer des formes et des muta-tions topographiques dans le paysagemégalopolitain.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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Rio and São Paulo : tale of two capitalsTwo Brazilian cities in the context of nineteenth century globalisation

M A R G A R E T H D A S I L V A P E R E I R A

Building the independent nation of Brazilafter 1822 meant not only opening thecountry up to new opportunities forexchange with various other countries, butalso constructing a new Rio de Janeiro, itscapital, and a new network of cities. Theconcept of the capital city is crucial in theprocess that led to a new balance betweenthe old Brazilian cities and the creation ofhundreds of other towns. Taking the pro-cess of construction of Rio de Janeiro asthe capital and the rapid rise of São Pauloon the national economic scene as itsdeparture point, the article aims to high-light the process of the internationalisa-tion of the economic and cultural spheresof Brazil. The issue is not only to deal withthe tensions between the various projects,particularly for Rio de Janeiro, where whatwas new was sometimes relatively archaicin comparison with the practice of archi-tecture and what heralded urbanismduring the colonial period. The turns takenby the idea of a « capital » over a periodnearly one century long must also be poin-ted out, and with them, the limits of anidealistic vision of history.

A “Brazilian Corollary”Modern architecture and the academic tradition

C A R L O S E D U A R D O D I A S C O M A S

In the years between 1936-1945, LucioCosta and Oscar Niemeyer defined anational school of Modern Architecturewith just a few projects : the Ministry ofEducation in Rio, the Brazilian Pavilion atthe International Fair of New York, theGrand Hotel of Ouro Preto, the PampulhaArchitectural Complex in Belo Horizonteand the Nova Friburgo Park Hotel. Theycomprise a new argument to support the architectural systematisation basedon an independent frame structure of the Dom-ino type advocated from 1925 onwards by Le Corbusier, whose contemporaries were aware of the rolethat academic concepts of compositionand character played in his work. Costa’s memoirs and essays elucidate the role these concepts played in the“Brazilian Corollary” that contributed tothe development of a new tradition capable of rivalling with the unity of classical tradition, in the strict sense of an ensemble of forms of a given time, andwith the diversity of classical tradition, in the wider sense of an ensemble of timeless forms.

Paris to Rio… and backLe Corbusier’s landscaping project

Y A N N I S T S I O M I S

What Le Corbusier contributed to Brazil onhis two trips, in 1929 and even more so in1936, is well known. As everyone knows,history is made up not only of “retro-actions” but also of “counter-gifts”, and itis this exchange of presents that is the topicof the article. Just like Agache, Le Corbu-sier brought and advocated the idea thaturbanism is a science on his first trip in 1929,and even more so during his 1936 travels.Thus there was no doubt in the minds ofthe young Brazilian architects that the citywas an object that could be explored andscientifically drawn. Consequently, this wasnot the element that differentiated bet-ween the two personalities, and does notexplain the reasons for the great interest LeCorbusier awakened. Of course, there isanother hypothesis – the most obvious :the way in which the young architects ofthe time rejected the Beaux-Arts style thatprevailed in Rio, which Agache still upheld.But what Le Corbusier really contributedto Rio with his building-viaduct was theprocess of design, in Manfredo Tafuri’swords : “From 1929 to 1931, with the expe-rimental plans for Montevideo, BuenosAires, São Paulo and Rio that led to theObus experimental Plan for Algiers, LeCorbusier formulated the most completetheoretical hypothesis for modern urba-nism, which, ideologically and formally,has never been surpassed.” This was what

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L’invention d’une Vénétie au Brésil

A L E S S I A D E B I A S E

L’article analyse la notion de « fiction archi-tecturale » au service de la constructionidentitaire. Les deux exemples traités sontsitués dans le Sud du Brésil, dans l’État duRio Grande do Sul, au cœur de la régionde l’immigration vénitienne de la fin duXIXe siècle. Aujourd’hui, les troisième et quatrième générations de descendantsd’immigrés vénitiens réinventent leur identité nord-italienne, tant en utilisantune check-list identitaire (recherche desancêtres fondateurs transformés en héroslocaux, d’une langue, d’un folklore…)qu’en mettant en scène cette identité àtravers l’architecture. Même si les deuxopérations ne sont pas comparables dupoint de vue du langage architectural uti-lisé (« l’authen-ticité des pierres » avec unprocessus de patrimonialisation d’un côté,les copies spectaculaires de monumentsitaliens de l’autre), elles constituent desfondations solides et indispensables pourla reven-dication de l’identité vénitienneau Brésil.

Espace et violenceLes tribulations du génie humain

P I E R R E S A N S O T

De l’espace à l’état pur – tel un non-lieu –jusqu’à des territoires tout à fait singuliers,ce texte aborde la question d’une percep-tion partagée de l’espace comme bien

commun, précieux à plus d’un titre, et quecertains s’approprient abusivement,déclenchant en retour colère et violence.Qu’il s’agisse d’un espace sonore ou d’unterritoire qui se déploie, passant duproche au lointain, la difficulté n’est-ellepas seulement celle de gérer ensemblel’espace ? Elle est aussi, comme le ditPierre Sansot, de se « conduire prudem-ment, de ne pas agir tout de suite selonnotre bon cœur et de nous approcher desêtres en respectant certaines règles :tendre ou non la main, afficher tel ou telsourire, donner à notre visage le masquerequis par les circonstances, s’enquérir dela santé de l’interlocuteur, ne pas laissertransparaître la colère, l’émotion, le rired’une façon trop appuyée ».

Topographies catalytiqueset futur de la mégapole

K E N N E T H F R A M P T O N

La ville en tant qu’espace clos ayant disparu depuis la seconde moitié duXIXe siècle, les architectes ont depuis longtemps pris conscience que leur contri-bution à l’évolution de la forme urbaine serait nécessairement limitée. Cet article analyse la récurrence de la mégaformedans les projets d’architecture et les projets urbains du XXe siècle et suggèrequ’elle pourrait être l’un des seuls héritages formels pour une interventionréaliste sur la mégalopole aléatoirecomme forme réitérée. La mégaforme faitici référence à la capacité de certains tissus

urbains à générer des formes et des muta-tions topographiques dans le paysagemégalopolitain.

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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Page 19: Brésil / France / Architecture

Résumés/Abstracts 269

in the context of the rigid system of closed, privatized systems – quite theopposite of the complex territories of thefavelas? The trend towards a security-oriented city of separation, where thestreet is no longer a public space andwhere the very notion of urbanism hasmore or less disappeared, is examinedfrom the viewpoint of the contribution andheritage of the emblematic architects andurban planners of the twentieth century.

Architects’houses of the American Modern MovementEndangered masterpieces

D E L P H I N E A B O U L K E R

This article deals with the conservation ofthe American Modern Movement housesthat are threatened with destruction. Theeconomic and social context in which theModern Movement developed after thesecond world war in the United States, theconstruction of houses by the protagonistsof the movement in New Canaan, a smalltown in Connecticut, and the process bywhich this town became the locus of pro-selytism for Modernism all combined tobring about a phase that is particularlyimportant for the understanding of thispart of architectural history. That this archi-tectural heritage is in danger calls intoquestion the legislation and the scope ofits action to conserve it, and has launcheda lobby to save it. Owners and variousgroups of public and private players are

pulling together to create public aware-ness. The interest today of a wider publicfor these Modern houses shows that therelationship of Americans to their historyand heritage is changing. A new marketfocusing on the sale of Modern housesunderstood as works of art is also develo-ping.

Inventing a Venetia in Brazil

A L E S S I A D E B I A S E

The article analyses the concept of “archi-tectural fiction” in the construction of iden-tity. The two examples analysed arelocated in the south of Brazil, in the state ofRio Grande do Sul, in the heart of theregion to which Venetians immigrated inthe late nineteenth century. Today, thethird and fourth generations of the des-cendents of these immigrants are reinven-ting their northern Italian identity in twoways : using an identity “check-list” (see-king founding ancestors transformed intolocal heroes, a language, folklore and soon) and staging this identity through archi-tecture. Although the two operations arenot comparable from the point of view ofthe architectural language used (on theone hand, the « authenticity of stones »using a process of patrimonialisation, andon the other, spectacular copies of Italianmonuments), they comprise solid, indis-pensable foundations enabling them tolay claim to Venetian identity in Brazil.

Space and violenceThe tribulations of human genius

P I E R R E S A N S O T

From space in its pure form – like a non-place – to quite particular territories, thistext deals with the question of a sharedperception of space as common propertythat is precious in more than one respect.Some people wrongly take possession of it, triggering a reaction of anger and violence. Whether the issue is a soundspace or a territory unfolding from near tofar, the difficulty is not only managingspace together. It also involves, as PierreSansot says, “behaving cautiously, notacting on impulse, abiding by certain ruleswhen approaching individuals: holdingout one’s hand or not; giving one sort ofsmile or another; putting on the maskrequired by circumstances; asking afterthe health of one’s interlocutor; and notletting anger, laughter or other emotionsappear too palpably.”

Catalytic Landform and theMegalopolitan Future

K E N N E T H F R A M P T O N

Owing to the dissolution of the city as abounded domain, dating from the mid19th century, architects have long sincebeen aware that any contribution theymight make to the urban form would beextremely limited. This article analyses therecurrence of the megaform as a unifying

268

Lucio Costa, Oscar Niemeyer and theother architects in his entourage intuitivelygrasped. What Le Corbusier in turnbrought back from across the Atlantic, inthe form of a manifesto, was the strengthof the landscape and its dynamic lines thatwould structure architectural design.

Roberto Burle Marx and the landscaping of the twentieth century

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

This article puts into perspective the singu-lar career of Roberto Burle Marx, a pioneerof the use of living colour in modern land-scaping syntax, as Siegfried Giedonemphasises, as well as free, curved forms.This syntax highlights the way in whicharchitecture and urban planning comple-ment each other, and enabled Burle Marxto co-author major creations with Le Cor-busier, Lucio Costa and many others. Thework of this multi-faceted creator – he wasa painter, colourist and ceramic artist – hasbeen variously interpreted: he is conside-red as a precursor of the ecological move-ment ; he tirelessly defended Brazilian floraand its infinite palette of colours ; and headvocated bringing landscaping closer tomodern art to give it new life.

The infancy of the Pilot PlanBrasília 1957-1964

S Y L V I A F I C H E R

F R A N C I S C O L E I T Ã O

This study aims at defining the most impor-tant modifications made to the BrasíliaPilot Plan since its selection by public com-petition in 1957 until the city was finallyconsolidated around 1964. Designed byarchitect Lucio Costa, the plan for the newcapital of Brazil has been widely studiedbut several aspects of its history are stillunsatisfactorily known. This analysis usesgeneral plans of the city and working dra-wings made for the siting of its various sec-tors to gain a closer understanding of thefirst stages of its establishment.

Liberated curves… or liberating curves?

P A U L C H E M E T O V

Is it really necessary to seek to oppose theartifice of curves declared to be “natural” tothe rationality of an interpretation of designdevelopment based on measurement?Where should Oscar Niemeyer be placed inthis endless debate between the advocatesof “natural” curves and supporters of rightangles? The experience of the building of theheadquarters of the Communist Party in Paristhrows an interesting light on the transitionfrom simple sketch to worksite, and on thework of the drafter and artist and its transla-tion into the production of a design. And whatif the built line were constructed differently?

Brazilian architects and municipal policies

S É R G I O M A G A L H Ã E S

The presence of architects and town plan-ners in the history of Brazilian cities wasmost notable in two periods : the early andlate twentieth century. The article focuseson the period from 1970 to the presentday, during which a certain number ofthese professionals participated directly inthe administration and policy-making ofseveral cities after elections were held.What was their contribution, what attitudedid they adopt when they became thusinvolved ? How did their administrativeinvolvement differ from that of elected andother officials ? The article analyses theparticipatory processes, teamwork, impli-cation in urban and housing problems, andthe implementation of public policies.

Franco-Brazilian parentagesFrom the Rio of Agache to the Cidade da Música

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Over thirty years separate Costa’s originalplan using open planning principles fromthe design for the Cidade da Música, amajor urban reference that aimed to pro-vide a new centrality to the large urbani-sed plain of Barra da Tijuca, the symbol ofwhat Rio was to become. How could oneimagine layouts and designs that couldevolve and make provision for future deve-lopments involving urban requalifications

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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in the context of the rigid system of closed, privatized systems – quite theopposite of the complex territories of thefavelas? The trend towards a security-oriented city of separation, where thestreet is no longer a public space andwhere the very notion of urbanism hasmore or less disappeared, is examinedfrom the viewpoint of the contribution andheritage of the emblematic architects andurban planners of the twentieth century.

Architects’houses of the American Modern MovementEndangered masterpieces

D E L P H I N E A B O U L K E R

This article deals with the conservation ofthe American Modern Movement housesthat are threatened with destruction. Theeconomic and social context in which theModern Movement developed after thesecond world war in the United States, theconstruction of houses by the protagonistsof the movement in New Canaan, a smalltown in Connecticut, and the process bywhich this town became the locus of pro-selytism for Modernism all combined tobring about a phase that is particularlyimportant for the understanding of thispart of architectural history. That this archi-tectural heritage is in danger calls intoquestion the legislation and the scope ofits action to conserve it, and has launcheda lobby to save it. Owners and variousgroups of public and private players are

pulling together to create public aware-ness. The interest today of a wider publicfor these Modern houses shows that therelationship of Americans to their historyand heritage is changing. A new marketfocusing on the sale of Modern housesunderstood as works of art is also develo-ping.

Inventing a Venetia in Brazil

A L E S S I A D E B I A S E

The article analyses the concept of “archi-tectural fiction” in the construction of iden-tity. The two examples analysed arelocated in the south of Brazil, in the state ofRio Grande do Sul, in the heart of theregion to which Venetians immigrated inthe late nineteenth century. Today, thethird and fourth generations of the des-cendents of these immigrants are reinven-ting their northern Italian identity in twoways : using an identity “check-list” (see-king founding ancestors transformed intolocal heroes, a language, folklore and soon) and staging this identity through archi-tecture. Although the two operations arenot comparable from the point of view ofthe architectural language used (on theone hand, the « authenticity of stones »using a process of patrimonialisation, andon the other, spectacular copies of Italianmonuments), they comprise solid, indis-pensable foundations enabling them tolay claim to Venetian identity in Brazil.

Space and violenceThe tribulations of human genius

P I E R R E S A N S O T

From space in its pure form – like a non-place – to quite particular territories, thistext deals with the question of a sharedperception of space as common propertythat is precious in more than one respect.Some people wrongly take possession of it, triggering a reaction of anger and violence. Whether the issue is a soundspace or a territory unfolding from near tofar, the difficulty is not only managingspace together. It also involves, as PierreSansot says, “behaving cautiously, notacting on impulse, abiding by certain ruleswhen approaching individuals: holdingout one’s hand or not; giving one sort ofsmile or another; putting on the maskrequired by circumstances; asking afterthe health of one’s interlocutor; and notletting anger, laughter or other emotionsappear too palpably.”

Catalytic Landform and theMegalopolitan Future

K E N N E T H F R A M P T O N

Owing to the dissolution of the city as abounded domain, dating from the mid19th century, architects have long sincebeen aware that any contribution theymight make to the urban form would beextremely limited. This article analyses therecurrence of the megaform as a unifying

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Lucio Costa, Oscar Niemeyer and theother architects in his entourage intuitivelygrasped. What Le Corbusier in turnbrought back from across the Atlantic, inthe form of a manifesto, was the strengthof the landscape and its dynamic lines thatwould structure architectural design.

Roberto Burle Marx and the landscaping of the twentieth century

G U I L H E R M E M A Z Z A D O U R A D O

This article puts into perspective the singu-lar career of Roberto Burle Marx, a pioneerof the use of living colour in modern land-scaping syntax, as Siegfried Giedonemphasises, as well as free, curved forms.This syntax highlights the way in whicharchitecture and urban planning comple-ment each other, and enabled Burle Marxto co-author major creations with Le Cor-busier, Lucio Costa and many others. Thework of this multi-faceted creator – he wasa painter, colourist and ceramic artist – hasbeen variously interpreted: he is conside-red as a precursor of the ecological move-ment ; he tirelessly defended Brazilian floraand its infinite palette of colours ; and headvocated bringing landscaping closer tomodern art to give it new life.

The infancy of the Pilot PlanBrasília 1957-1964

S Y L V I A F I C H E R

F R A N C I S C O L E I T Ã O

This study aims at defining the most impor-tant modifications made to the BrasíliaPilot Plan since its selection by public com-petition in 1957 until the city was finallyconsolidated around 1964. Designed byarchitect Lucio Costa, the plan for the newcapital of Brazil has been widely studiedbut several aspects of its history are stillunsatisfactorily known. This analysis usesgeneral plans of the city and working dra-wings made for the siting of its various sec-tors to gain a closer understanding of thefirst stages of its establishment.

Liberated curves… or liberating curves?

P A U L C H E M E T O V

Is it really necessary to seek to oppose theartifice of curves declared to be “natural” tothe rationality of an interpretation of designdevelopment based on measurement?Where should Oscar Niemeyer be placed inthis endless debate between the advocatesof “natural” curves and supporters of rightangles? The experience of the building of theheadquarters of the Communist Party in Paristhrows an interesting light on the transitionfrom simple sketch to worksite, and on thework of the drafter and artist and its transla-tion into the production of a design. And whatif the built line were constructed differently?

Brazilian architects and municipal policies

S É R G I O M A G A L H Ã E S

The presence of architects and town plan-ners in the history of Brazilian cities wasmost notable in two periods : the early andlate twentieth century. The article focuseson the period from 1970 to the presentday, during which a certain number ofthese professionals participated directly inthe administration and policy-making ofseveral cities after elections were held.What was their contribution, what attitudedid they adopt when they became thusinvolved ? How did their administrativeinvolvement differ from that of elected andother officials ? The article analyses theparticipatory processes, teamwork, impli-cation in urban and housing problems, andthe implementation of public policies.

Franco-Brazilian parentagesFrom the Rio of Agache to the Cidade da Música

C H R I S T I A N D E P O R T Z A M P A R C

Over thirty years separate Costa’s originalplan using open planning principles fromthe design for the Cidade da Música, amajor urban reference that aimed to pro-vide a new centrality to the large urbani-sed plain of Barra da Tijuca, the symbol ofwhat Rio was to become. How could oneimagine layouts and designs that couldevolve and make provision for future deve-lopments involving urban requalifications

Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaine – n° 18/19 Brésil-France Architecture

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environmental trope in twentieth centuryarchitecture and civic design and suggestthat it may be one of the only formal legacies that remain available for the realistic mediation of the random megalo-polis as an iterated form. The megaformrefers to the form-giving potential of certain kinds of horizontal urban fabriccapable of effecting some kind of topographic transformation in the megalopolitan landscape.

TRADUCTION CARMELLA ABRAMOVITZ

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