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AFEF — Communications affichées
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CA19ÉVALUATION D’UN NOUVEAU MARQUEUR NONINVASIF DE FIBROSE (FIB-4) DANS UNE LARGE SÉRIEDE MALADES INFECTÉS PAR LE VHC
A Vallet-Pichard (1), A Nalpas (1), B Nalpas (1),J Serpaggi (1), A Varaut (1), H Fontaine (1), S Pol (1)Service d’Hépatologie de l’Hôpital Necker et INSERMU370, Paris.
But : La ponction biopsie hépatique (PBH) est une techniquelimitée par sa nature invasive, son coût et les risques d’erreurd’échantillonnage avec environ 25 % de faux-négatif pour lediagnostic de cirrhose. Pour optimiser la prise en charge desmalades infectés par une hépatite virale, des tests non inva-sifs visant à déterminer le degré de fibrose hépatique ont étédéveloppés ces dernières années, les plus couramment utili-sés étant l’APRI, le FibroTest et le FibroScan.
Malades et méthodes : Nous avons comparé la valeur dia-gnostique d’un nouveau marqueur non invasif de fibroseappelé FIB-4, qui utilise des variables standards (âge, AST,ALT, plaquettes) pour le diagnostic de fibrose, dans1 089 cas correspondant à 997 malades infectés par le virusde l’hépatite C (VHC), aux résultats de la PBH réalisée lemême jour (selon l’index Métavir sur une échelle de fibrosede 0 à 4).
Résultats : Les valeurs du FIB-4 étaient échelonnées de 0,13à 24,22. L’aire sous la courbe ROC du FIB-4 était de 0,83pour une fibrose supérieure ou égale à F3. En utilisant lavaleur seuil de 1,45 pour différencier une fibrose sévère (F3,F4) d’une fibrose absente, minime ou modérée (F0, F1, F2),le pourcentage de malades correctement classés était de74,4 % (P < 0,001). La valeur prédictive négative d’unevaleur de FIB-4 supérieure à 1,45 pour le diagnostic defibrose sévère était de 0,93. Des valeurs inférieures ou égalesà 0,7 correspondaient à une fibrose nulle ou minime dans82,7 % des cas et à une fibrose sévère dans seulement 4,5 %des cas ; la valeur prédictive d’une fibrose minime dans cegroupe était de 0,82. Des valeurs entre 0,7 et 1,4 comprenai-ent 73,6 % de fibrose minime, 19,1 % de fibrose modérée et7,2 % de fibrose sévère. Des valeurs entre 1,4 à 2,4 et entre2,4 à 4 n’étaient pas discriminantes. Des valeurs supérieuresà 4 correspondaient à une fibrose sévère dans 73,7 % des cas.
Conclusion : Un score de FIB-4 inférieur à 0,7 ou supérieur à4 est capable de classer correctement les malades avec res-pectivement, fibrose minime et fibrose sévère. Le FIB-4,pourrait être capable d’éviter entre 30 et 70 % des PBH.
CA20DESCRIPTION AFFINÉE DE LA VITESSE DEPROGRESSION DE LA FIBROSE HÉPATIQUE PAR LAMORPHOMÉTRIE
S Michalak (1), P Calès (2), I Valo (1), D Chappard (3),F Oberti (2), Y Gallois (4), MC Rousselet (1)(1) Anatomo-Pathologie, (2) Hépatologie, (3) Cytologie,(4) Biochimie, CHU Angers.
La description de la progression de la fibrose hépatique faitepar des scores histologiques est limitée, en particulier austade de cirrhose qui est inexplorable. Or, ce stade représentequantitativement 4 fois plus de progression de fibrose.
But : Evaluer la progression de la fibrose au cours des hépa-topathies chroniques en utilisant la morphométrie.
Méthodes : Les données cliniques, biologiques et anatomo-pathologiques ont été enregistrées chez 201 malades atteintsd’hépatopathie chronique, alcoolique ou virale. La fibrose aété évaluée selon le Métavir F par 2 observateurs indépen-dants et par l’aire de fibrose (ADF) mesurée par analysed’images.
Résultats : Les vitesses de progression des scores F et del’aire de fibrose étaient bien corrélées La moyenne (médiane)annuelle du taux de progression était de 0,22 0,29 (0,13)MU pour le stade Métavir F et 1,8 2.6 (1,0) % pour l’airede fibrose chez les malades ayant eu une seule biopsie vs0,17 0,27 (0,09) MU (P = 0,66) et 1,3 3,4 (1,2) %(P = 0,72), respectivement chez les malades ayant eu2 biopsies. La progression du stade F ou de l’aire de fibrosen’était pas linéaire : elle augmentait en fonction du stade F etétait plus rapide dans les hépatopathies alcooliques que vira-les. Les facteurs prédictifs indépendants, de la progressiondu stade Métavir F était : AST/ALT, cause de l’hépatopathie,stade F initial et taux de prothrombine (aR
2 = 0,605). Lesfacteurs prédictifs indépendants de la progression de l’aire defibrose étaient : AST/ALT cause de l’hépatopathie, aire defibrose basale, et globulines (aR
2 = 0,72). La stéatose avaitune signification limite (P = 0,057) mais pas l’activité(P = 0,53) ou la cause de l’hépatopathie (P = 0,39). La pro-gression de l’aire de fibrose pouvait être décrite de façonsatisfaisante sans variable histologique (aR
2 = 0.649). Laprogression du stade Métavir F augmentait de façon sensibleà partir de l’âge au premier contact de 40 ans. Par contre,l’aire de fibrose augmentait de façon progressive et linéaireen fonction de cet âge au premier contact surtout dans leshépatopathies alcooliques et avec une augmentation à 40 ansdans les hépatopathies virales. Dans un sous-groupe de16 malades traités ou non par antifibrosant, la vitesse de pro-gression de l’ADF était plus sensible (P = 0,09) que lavitesse de progression Métavir (P = 0,71) pour observer unedifférence.
Conclusion : La progression de la fibrose hépatique peut êtredécrite de façon plus précise et plus performante par l’ADFque par un score histologique. La progression est plus rapidedans les hépatopathies alcooliques virales. L’influence del’âge du début de la cause sur la progression de la fibrose estplus marquée pour un score d’architecture que pour unemesure quantitative. La vitesse de progression peut être pré-dite avec une performance satisfaisante, suggérant des impli-cations pronostiques et thérapeutiques importantes enpratique clinique.