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Conférence Permanente du Développement€¦ · n les chercheurs : plus grande ouverture indi-viduelle par la participation à des études ... tifiques et les études n le Gouvernement

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La Conférence Permanente du Développementterritorial (CPDT), structure créée par le Gou-vernement wallon, rassemble autour d’unemême table les forces des trois grandes univer-sités francophones implantées en Région wal-lonne et une «task force» administrative com-posée de 12 départements de la Région wallonne

Cette conférence est née de la réalité du déve-loppement territorial, processus à la fois pluri-disciplinaire et continu. Ces deux caractéristi-ques conditionnent structurellement la réflexionterritoriale.

Les thèmes à traiter dans le cadre du dévelop-pement territorial se complexifient sans cesse,et leur étude nécessite une approche à longterme, la réunion de plusieurs disciplines et lescompétences de différents départements minis-tériels. Une approche multisectorielle et trans-versale s’impose, intégrant des compétencesnombreuses et variées telles que l’ingénierie,l’économie, la sociologie, l’anthropologie, lascience politique, l’agronomie, la géographie,l’écologie, le droit, la philologie, l’histoire, l’ur-banisme, etc.

La transversalité de toutes ces compétences n’estpas – a priori – une démarche aisée. Par ailleurs,les universités connaissent parfois des difficul-tés pour assurer la pérennité des savoirs et dessavoir-faire entre équipes successives.

Consciente de ces problématiques, la Régionwallonne a dès lors cherché à mettre en place

La C.P.D.T une structure qui permette de construire un réelvivier de compétences en la matière, d’éviterl’instabilité permanente des équipes de recher-che, d’assurer des recherches de longue haleineet d’instaurer une collaboration quotidienneentre les différentes équipes de recherche.C’est ainsi que le Gouvernement wallon a sus-cité la création ou le développement de centresde recherche interdisciplinaires universitaires1

de développement territorial, et créé en mai 1998la Conférence Permanente du DéveloppementTerritorial. Elle a pour objet de mener dans ladurée des études concernant les divers aspectsdu développement territorial et devient ainsi unconseiller du Gouvernement wallon en la ma-tière.

Les objectifs de la CPDT concernent plusieursdomaines et services :

n les études : qualité des études, diffusion ettransfert des résultats, constitution de basesde données des études réalisées et d’indica-teurs pertinents en matière de développementterritorial

n les chercheurs : plus grande ouverture indi-viduelle par la participation à des étudesintersectorielles; comportement de coopéra-tion plutôt que de compétition; intégrationde différentes «logiques de pensées»

n les universités : favoriser la collaboration in-terne et externe, constituer un réservoir decapacités en matière de développement ter-ritorial, et une pépinière de « chercheurstransversaux»

n l’Administration : approche transversale desdifférents départements de l’administrationdans leurs études; plus grande ouverture auxautres politiques sectorielles dans le travailquotidien; approche systémique dans la dé-marche individuelle des agents; pratiquequotidienne utilisant les connaissances scien-tifiques et les études

n le Gouvernement : intégration du dévelop-pement durable et de sa dimension spatialedans les politiques sociales, économiques etculturelles; octroi raisonné des aides finan-cières; formation de compétences; induireplus de collaborations entre responsables po-litiques, administrations, secteur privé et re-cherche; évaluations dans les mises enœuvre, etc.

Le présent Atlas «Repères pour une dynamiqueterritoriale en Wallonie» est le résultat concretdu thème de recherche 3 du programme 2001-2002 de la CPDT (aires de coopération).Ce programme a été élaboré en fonction de l’en-jeu majeur que représente la révision des plansde secteur, avec pour ambition d’y apporter leséléments pour une gestion parcimonieuse du solet une nouvelle compréhension des besoins desdifférents acteurs du développement territorial.

1 Les trois centres de recherche sont :

- le Laboratoire d’Étude et de Planification urbaine et rurale(LEPUR) au sein de l’ULg

- le Groupe universitaire interdisciplinaire de Développementurbain et rural (GUIDe) au sein de l’ULB

- le Centre d’Études en Aménagement du territoire (CREAT)au sein de l’UCL

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L’équipe de recherche : Christian Vandermotten, directeur (Université Libre de Bruxelles, IGEAT – GUIDE), Helen Barthe-Batsalle(UCL), Valérie Biot, coordinatrice (ULB), Laurent de Borman (ULB), Claire Neuray (ULB), Marie-Eve Ronvaux (ULB), Gilles VanHamme (ULB), Yann Vekemans (ULB). Avec la collaboration de : Julie Charles (ULB), Olivier Decocq (UCL), Catherine Patris (ULB),Véronique Rousseaux (UCL).

L’atlas a été réalisé dans le cadre des travaux du thème 3 de la CPDT, sous la direction scientifique de Christian Vandermotten et PierreGovaerts (Université Catholique de Louvain, CREAT). Les membres du comité d’accompagnement de la Région wallonne ont suivi lestravaux du thème 3 de la CPDT, sous les présidences de Luc Maréchal et Xavier Debue.

Repères pour une dynamique territoriale en Wallonie

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On nous l’avait toujours promisUn pays grand ouvertUn pays grand ouvertOn nous l’avait toujours promisUn pays grand ouvert sur l’universAvec des habitants heureuxDe vivre sur cette terreLes yeux grands ouvertsCe p’tit boutC’est la WallonieC’est à nousC’est à nousDe lui donner la vie

(Brabançonne Wallonne sur l’air de La petite gayole)

Ce petit bout de terre qui bout, c’est la Wallonie.J’aimerais qu’elle fasse partie de l’Europe sans pour autant perdre ses racines :

les pistolets du dimanche matin, le chocolat, les cuberdons, les macarons de Beaumont, le jeu deballe pelote, le sport colombophile, la langue française, le wallon, la bande dessinée, nos villes

pleines de merveilles de toutes sortes, la Meuse, l’Ourthe et tous les habitants qui nichent en cesterroirs fabuleux face aux galaxies en expansion, qui se déploient jusqu’aux confins de l’univers.

Jadis, nous avons été les premiers à travailler le fer, les premiers à exceller dansl’extraction du charbon, les premiers à travailler la pierre, c’est pour cela que certains mots wallons

sont passés dans le français comme coron, grisou, estaminet, rescapé, benne, chef porion, etc.Ce serait bien de continuer à être les premiers à faire des choses que personne en Europe

n’a faites auparavant. Nous sommes acculés à l’originalité pour croître et embellir, nous sommesacculés à marcher sur l’herbe de pistes qui n’appartiennent qu’à nous, nous sommes acculés

à l’innovation, mais pas n’importe laquelle.

Julos Beaucarne

Grandeur nature, juillet 2001.Extrait du «Front de libération de l’oreille et autres considérations»

Le grand miroir, 2002

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L’objectif poursuivi par cet atlas est de propo-ser un support opérationnel aux options à pren-dre dans le cadre de la révision des plans desecteurs ainsi qu’aux politiques prioritaires àmener en vue d’une plus grande cohérence ter-ritoriale1.

L’option prise par les auteurs pour la réalisa-tion de cet ouvrage le distingue donc d’un «at-las wallon» au sens classique du terme, car lesdifférentes thématiques qui y apparaissent ontété choisies avec le souci constant de soulignerl’intérêt de leur spatialisation dans le cadre d’unprojet de développement territorial local. Il nes’agit donc pas d’un relevé exhaustif d’indica-teurs susceptibles de proposer une «photogra-phie» de la Wallonie en 2002, mais bien d’unesélection de paramètres susceptibles de fournirdes potentialités pour un projet de développe-ment et d’impulser une dynamique territoriale.

Différentes aires de cohérence et de solidaritésur le territoire wallon ont ainsi été identifiéeset cartographiées (aires d’agglomération, airesde pays,…), éventuellement en liaison avec desterritoires limitrophes. La prise en considéra-tion de ces multiples cadres territoriaux quisillonnent la Wallonie, qu’ils soient officiels oueffectifs, peut en effet fournir à ses acteurs un

1 Arrêté de subventionnement 2000/2001 de la CPDT.

Introduction

outil de travail efficace et novateur pour mettreen place les nécessaires coopérations et solida-rités. Les complémentarités et coopérationssupracommunales se construisent au sein decadres territoriaux. Il s’agit ici d’en optimaliserl’efficacité afin d’éviter les gaspillages de res-sources ou d’espace.

Cette démarche s’inscrit par ailleurs dans unprocessus de réflexion plus étendu, en cours tanten Belgique qu’à l’étranger, sur la recompositiondes territoires (concepts d’agglomération, decommunauté urbaine, de pays,…).

Cette recomposition est rendue nécessaire au vude différentes évolutions, aux échelles mondiale,européenne, belge et wallonne. L’accroissementde la mobilité, l’urbanisation généralisée, lacompétition au niveau mondial suscitent uneconcurrence entre territoires et une perte de li-sibilité de certaines frontières institutionnellestraditionnelles. L’affirmation croissante del’Union européenne et de ses politiques et stra-tégies apporte de nouvelles visions et de nou-veaux impératifs. En Belgique, l’évolution dupaysage institutionnel se dirige vers un appro-fondissement de la fédéralisation de l’Etat, et lacompétence désormais régionalisée des loiscommunales et provinciales attribue une respon-sabilité et une autonomie toujours plus grandesaux trois Régions quant à l’organisation de leursterritoires respectifs.

2 Cf. Loi de 1999 sur les statuts des élus locaux : ils seront

désormais mieux rémunérés, afin entre autres de limiter lamultiplication de mandats.

En Région wallonne, cette recomposition con-cerne tant les agglomérations urbaines, confron-tées à des dynamiques centrifuges, que les com-munes rurales et les plus petites villes, de plusen plus sollicitées pour assurer aux populationsdes services dits «de proximité». Des chargesnouvelles sont dévolues aux communes, plu-sieurs décisions émanant de pouvoirs de niveausupérieur – Région, Etat fédéral, Union euro-péenne – entraînant un lourd impact tant en cequi concerne leurs missions que leurs finances :réforme fiscale, réforme des polices, accueil desréfugiés, libéralisation des secteurs du gaz et del’électricité, revalorisation des indemnités al-louées aux mandataires communaux2… De plus,des communes participent déjà souvent à denombreux projets de développement local, ter-ritorial... Enfin s’ajoutent à cela les questionsactuelles quant à l’efficacité, l’utilité, l’organi-sation et la gestion des entités supracommunalesou intercommunales existantes, en particulier lesprovinces et les intercommunales, ainsi que laquestion des nécessaires solidarités et péréqua-tions entre villes centres et aires périurbaines.

Dès lors, prenant en considération les difficul-tés des finances communales, les problèmesquotidiens des populations ainsi que leur sou-

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hait croissant d’être partie prenante des proces-sus de développement, la valeur du patrimoinebâti et naturel et la nouvelle donne économi-que, les autorités posent des diagnostics aux-quels elles tentent de répondre progressivementpar de nouvelles stratégies, redéfinissant par làmême leurs champs d’application.

Cette dynamique n’est pas récente. La fusiondes communes au 1er janvier 1977 fut par exem-ple une des étapes de cette reconfiguration duterritoire. La détermination des agglomérationsurbaines en fut une autre, mais elle resteinaboutie à ce jour. Cependant, certaines com-pétences sont prises en charge à un niveau pluslarge que la commune, notamment grâce àl’intercommunalité. Par ailleurs, les acteurssocio-économiques investissent également desterritoires aux limites redessinées.

Recomposer les territoires, c’est donc s’inter-roger sur la nécessité et l’intérêt de rapprocherdifférents territoires, principalement les territoi-res vécus, les territoires économiques et les ter-ritoires institutionnels. C’est aussi s’interrogersur les concurrences ou les doubles emploisexistant entre les différentes entités. C’est enfinimpliquer les acteurs concernés, en particulierles pouvoirs locaux, dans les processus de déci-sion, l’heure n’étant pas aux décisions unilaté-ralement imposées.

Les options de la Région wallonne en ce do-maine sont exprimées dans le Schéma de déve-loppement de l’espace régional (SDER) et dansle Contrat d’avenir pour la Wallonie (CAW). Cesdeux documents intergouvernementaux récents

3 Par ailleurs, des plaquettes thématiques sont prévues. La

première portera sur les communautés urbaines.

proposent un projet de développement globalet transversal pour le territoire de la Régionwallonne et optent clairement pour la mise enplace d’aires de coopération supracommunalesancrées dans des «territoires de projet».

Si la brique de base de ces coopérations restedonc la commune, ces aires de coopération sont,avec les pôles wallons et les aires de coopéra-tion transrégionale, les principaux piliers de lamise en œuvre du projet de structure spatialeexprimé dans le SDER. Il s’agit d’une respon-sabilité importante pour l’avenir de la Régionwallonne, qui suppose l’élaboration de straté-gies de développement en adéquation et com-plémentarité à ces différents niveaux.

En conclusion, la recomposition des territoiresdoit s’inscrire au croisement de deux proces-sus : d’une part la construction d’une solidaritésupracommunale dans un mouvement fédératifdepuis le local; d’autre part le maintien d’unecohérence de développement, dont le niveaurégional doit à la fois rester le garant et initierles grandes impulsions.

Il était donc important de mettre à la disposi-tion de la Région wallonne et des collectivitéslocales, en particulier les communes, des outilspratiques en vue d’identifier des aires de coo-pération et de cohérence possibles. Cet atlass’inscrit dans cette perspective3.

L’atlas

L’atlas «Repères pour une dynamique territo-riale en Wallonie» constitue une première étapedans un processus de meilleure connaissance duterritoire en vue de coopérations, par la carto-graphie de territoires sous-régionaux tels qu’ilssont pratiqués ou vécus, selon différentes en-trées et à différentes échelles, par les popula-tions et par différents acteurs, institutionnels ouautres.

Le choix des thèmes veut permettre d’illustrerdifférents types «d’affinités» existantes, d’iden-tifier des problématiques et des enjeux propresà certaines sous-régions, ainsi que des cadrescontraignants existants, quitte à envisager leurrévision s’ils apparaissaient inadéquats.

Ce choix vise aussi à mettre en évidence dessolidarités voire des stratégies supracommunalesnaissantes et/ou nécessaires, bref, à faire émer-ger toutes les potentialités en vue de dévelop-per un projet de développement territorial (en)commun, et à fournir des repères en vue d’unedynamique territoriale la plus pertinente possi-ble en Wallonie.

Certains thèmes n’ont pas été abordés : des mou-vements de coopération en cours, tels les com-munautés urbaines ou les plans de mobilitépluricommunaux, certaines réalités administra-tives tels les plans de secteur, ou encore desentités qui nécessitent aussi une coopération, telsles ports autonomes. D’autres thèmes sont abor-dés seulement de manière partielle ou selon un

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angle particulier : par exemple, la mobilité estabordée selon le point de vue de la destination(où vont les personnes ?) et non par les réseauxexistants ou les flux en tant que tels.

Outre des contraintes liées tant au temps im-parti qu’à la disponibilité de données récentes,ceci reflète également une volonté délibérée carcet atlas ne se pouvait exhaustif, sous peine delister des critères «définitifs», ou de figer dessituations en mouvement. Il se veut un outilparmi d’autres, en évolution, et peut être com-plété par la cartographie d’autres thèmes si lademande en est exprimée. Il profitera égalementde la confrontation à d’autres sources d’infor-mations, tels l’Atlas de Wallonie, l’Etat de l’en-vironnement wallon, les travaux du Service desétudes et de la statistique du Ministère de laRégion wallonne (mobilité, bassins d’emploi)…

Il s’agit donc d’éléments qui semblent pertinentsen vue de permettre aux communes de se situeret de s’approprier différentes logiques spatialesexistantes. Certaines cartes peuvent être consi-dérées comme des «indicateurs de base», fac-tuels, tels le taux d’emploi, les revenus, les struc-tures d’âge; d’autres comprennent des élémentsplus empiriques d’appréhension du territoirewallon et de ses occupants, en matière d’affini-tés culturelles et de comportement par exem-ple. Elles se basent tantôt sur un seul type dedonnées, tantôt sur le croisement de plusieurs.

La démarche permet de confronter des airesvécues et des structures institutionnellesexistantes, d’examiner un faisceau de territoria-lités déterminées selon différents critères, de

relever certaines cohérences ou incohérencesdans la division du territoire et de pointer diffé-rents éléments à prendre en considération en vuede coopérations supracommunales, existantesou potentielles, sur le territoire wallon. La com-paraison entre les cartes veut permettre l’iden-tification de facteurs favorables ou défavorablesà des coopérations entre communes et d’en ti-rer des pistes d’action, en se basant sur la vo-lonté de porter un projet (en) commun.

La démarche veut aussi aider à discerner leséchelles pertinentes pour l’examen de différen-tes questions, tant dans une perspective «bottom-up» : quelles sont les solidarités communales –voulues et souhaitées – que «top-down» : quelssont les cadres dans lesquels la Région wallonnedoit examiner les cohérences des choix, desdemandes, des décisions d’investissement, pra-tiquer des arbitrages…

Un commentaire analytique – et méthodologi-que lorsque cela s’avère nécessaire à une bonnecompréhension de la carte – ainsi qu’une ré-flexion concernant la pertinence de la cartecomme outil dans le cadre d’un objectif de coo-pération se trouvent en regard de chacune descartes. Dans certains cas des encadrés font lelien avec la philosophie et les stratégies duSDER et du CAW.

Les thématiques

Remarque : afin de faciliter la lecture des car-tes et de permettre la pondération des informa-tions par le volume de population concernée,un transparent avec les noms des communes etun transparent avec le volume de population parcommune sont fournis en annexe.

Une première thématique «population wal-lonne» s’attache à la connaissance de la popu-lation concernée, son volume, sa répartition, sonévolution et certains éléments structurels, afinde pouvoir adapter les stratégies en conséquenceet de pouvoir pondérer certains indicateurs.

Une deuxième thématique illustre des «affini-tés de comportement». Où les populations sedirigent-elles pour travailler, réaliser leursachats, trouver des soins de santé, où les en-fants vont-ils à l’école…? Ceci aux échelles lo-cales et régionales, ce qui permet d’identifierdes pôles régionaux et locaux sur bases de don-nées objectives.

Troisième thématique, les «affinités socio-cul-turelles» sont plus difficiles à illustrer de ma-nière cartographique. Les données sont d’ordreplus qualitatif et subjectif, et souvent partielles.Ces affinités sont cependant un élément trèsimportant de cohérence et de solidarité. Nousavons donc tenté d’en cerner certains contours,sur base de repères linguistiques, de la distribu-tion de journaux, de l’implantation de télévi-sions régionales, de coopérations culturelles etd’associations d’acteurs de la société civile ayant

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des intérêts communs. Du fait des données uti-lisables, le registre est ici celui de l’estimation.

La quatrième thématique «affinités politiques»expose le paysage politique communal suite auxélections communales d’octobre 2000, en ce quiconcerne les votes exprimés et les majoritéspolitiques en place. Il s’agit aussi d’un élémentimportant à prendre en compte en vue de coo-pérations, tout en ne perdant pas de vue que desquestions de relations personnelles peuvent par-fois s’imposer aux réalités politiques partisanes.Une analyse de l’évolution des comportementsélectoraux sur la durée permettrait une pondé-ration plus fine.

La cinquième thématique, «enracinement etmigrations» apporte des éléments de connais-sance supplémentaires sur l’attachement deshabitants à leur commune, ainsi que sur les évo-lutions des migrations entre agglomérations ur-baines, périphéries urbaines et communes nonurbaines.

La sixième thématique «problématiques socio-économiques» met en évidence des territoiresayant des problématiques de même ordre à af-fronter en matière de revenus, d’emploi, de chô-mage, de dynamisme économique et de forma-tion.

Elle est fortement liée à la septième thémati-que, «pistes d’interpellation», qui couvre desterritoires non pas homogènes – les communesaffrontant des difficultés d’un côté, les commu-

nes plus aisées de l’autre – mais cohérents dupoint de vue des charges et des devoirs et ausein desquels une solidarité est nécessaire.

Les cartes illustrant cette thématique des «pis-tes d’interpellation» sont pour la plupart dessynthèses. Elles croisent différents indicateursplus sectoriels illustrés dans les thématiquesprécédentes, en vue d’aider à la réflexion sur laconstitution d’aires à la fois cohérentes pour unestratégie et suggérant une mise en solidarité. Ona donc mis l’accent sur les pôles, locaux et sous-régionaux, qui ressortent des comportements dela population (emploi, achat, santé, scolarité) etsur les dynamiques démographiques et écono-miques, afin d’éviter que des communes con-naissant des problèmes ne soient systématique-ment mises à l’écart de coopérations vouluespar des communes plus aisées.

Les zones identifiées comme pouvant bénéfi-cier d’aides spécifiques, tant européennes querégionales, sont également reprises ici, ainsiqu’une synthèse de certaines réalitéstransrégionales. En effet, l’aspect transrégionalest un élément important des stratégies du SDERet du CAW, puisque de larges portions du terri-toire wallon devraient s’inscrire dans la dyna-mique d’aires de coopération transrégionalesorganisées par rapport à des aires métropolitai-nes dépassant les limites de la Région. Plusieurscartes sectorielles intègrent également l’élémenttransrégional.

Une huitième thématique aborde le «cadreenvironnemental», dans lequel certaines coo-pérations existent déjà, et devraient se voir ren-

forcées ou développées pour la mise en œuvrede décisions politiques.

La neuvième thématique illustre le «cadre ins-titutionnel», au travers de découpages spatiauxd’une part des trois pouvoirs (législatif, exécu-tif et judiciaire) qui s’exercent au sein de troisdécoupages distincts (administratif, électoral etjudiciaire), d’autre part de limites administrati-ves qui constituent également un facteur nota-ble dans la production du territoire wallon, tel-les les limites d’action territoriales des Direc-tions Générales et de certains acteurs institu-tionnels de la Région wallonne.

La dixième thématique, les «territoires d’ac-tion et outils de gestion», reprend quelquesexemples de structures de collaboration inter-communale comme un des apports opération-nels possibles pour des aires de coopération, etdes territoires d’actions potentiels pour des coo-pérations.

Enfin, une onzième et dernière thématique, «es-quisses de synthèse en contours flous», tentesix synthèses spatiales qui diffèrent des autrescartes proposées car elles sont dessinées sur based’aires à contours flous, et reprennent des élé-ments de démographie, d’économie, d’affinitésélectorales et culturelles, et des pressions surles paysages.