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Congrès SFNR 2014 41 centré sur les deux oreilles (coupes fines de 0,5 mm). Il a ensuite été réalisé sur l’encéphale une IRM (Phillips 3T-Achieva 3.0T TX) à l’aide de séquences 3D T2Turbo Spin Echo, Coronale T1IR et Sagittale DP. Résultats.— Les structures de l’oreille sont situées hors de l’endocrane, où deux coques d’os massif contiennent les comple- xes tympano-périotiques dans le prolongement des os temporal et mandibulaire. L’oreille externe est un conduit peu fonctionnel. À la place, l’acheminent des sons est dédié aux structures man- dibulaires, ses bandes graisseuses permettent la conduction vers un plateau communiquant avec l’oreille moyenne. Dans l’oreille moyenne (Fig. 1), la bulle tympanique contient les 3 osselets. L’oreille interne est contenue dans l’os peri-otique. La cochlée est volumineuse. Les canaux semi circulaires ainsi que les voies nerveuses en rapport avec le système vestibulaire sont atrophiés. Les nerfs acoustiques sont hypertrophiés et le néocortex associé est volumineux. Conclusion.— Chez P. phocoena, le couplage TDM et IRM a permis d’apprécier que les modifications morphologiques de l’oreille et de ses structures nerveuses dédiées sont liées à l’importante pression adaptative du milieu marin et du mode d’interaction par écholo- cation. La connaissance de cette l’anatomie est importante pour déterminer la possible présence de lésions du tractus auditif lors d’échouage. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.116 P-41 Corrélation imagerie-anatomopathologie des tumeurs du cone terminal Y. Ben Cheikh a,b , K. Kadri a,b , N. Mama a,b , N. Arifa a,b , M. Ledib a,b , T. Yacoubi a,b , H. Krifa a,b , K. Tlili-Graiess a,b a Services d’imagerie médicale et de neurochirurgie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie b Service d’anatomopathologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie Objectifs.— Décrire les aspects en IRM des tumeurs du cône terminal en les corrélant aux données anatomopathologiques afin de dégager les principales caractéristiques de chaque entité étiologique. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective porte sur une série de 10 tumeurs du cône terminal diagnostiquées par une IRM 1,5Tesla et confirmées histologiquement. Résultats.— Dans cette série dominent les tumeurs dysem- bryoplasiques avec 2 kystes dermoides, 1 kyste épidermoïde et 2 tératomes (1 mature et 1 immature). Les 5 autres tumeurs corres- pondent à 2 épendymomes myxopapillaires, 1 lymphome de Burkitt, 1 hémangioblastome (dans le cadre d’une maladie de Von Hippel Lin- dau) et 1 métastase d’un glioblastome. L’age moyen de ces patients était de 27,1 ans. En IRM, l’étendue tumorale était d’environ 2 vertèbres avec un aspect excentré dans 8 cas (soit 80 %), en hypersignal T1 hétérogène dans 5 cas (50 %) et en hypersignal hété- rogène T2 dans 9 cas (90 %). L’hypersignal T1 était noté uniquement dans les tumeurs dysembryogéniques. Le rehaussement tumoral était variable : homogène et intense dans les 2 épendymomes et le lymphome de Burkitt, nodulaire dans 3 cas (kyste épidermoïde, tératome mature et hémangioblastome), hétérogène dans 4 cas (épendymome myxopapillaire, tératome immature, kyste dermoide et métastases de glioblastome) et périphérique dans un cas (kyste dermoide). Des composantes kystiques associées étaient notées dans 3 cas (tératome immature, épendymome myxopapillaire et hémangioblastome). Conclusion.— Le siège centro-médullaire avec élargissement et extension foraminaux, la présence du signe de la coiffe d’une cavité syringomyélique sont les principales caractéristiques de l’épendymome myxopapillaire. La composante graisseuse est très évocatrice de trois diagnostics : kystes dermoide et épidermoïde et le tératome. Parmi ces trois tumeurs, un rehaussement intense et hétérogène évoque plutôt le tératome. La présence de structures serpigineuses périmédullaires en hypo- signal T2 (Flow Void) évoque fortement l’hémangioblastome et devant rechercher une maladie de Von Hippel Lindau. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.117 P-42 Imagerie des lipomes du système nerveux central S. Jerbi Omezzine , S. Fkih Hassen , K. Ben Rhouma , S. Younes , H.A. Hamza Service d’imagerie médicale, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie Objectifs.— Les lipomes du système nerveux central sont des mal- formations congénitales rares dont la localisation la plus fréquente est au niveau du corps calleux. Ils sont souvent asymptomatiques, de découverte fortuite. Nous rapportons deux cas de lipome du système nerveux central l’un au niveau du corps et l’autre hypo- thalamique. Patients et méthodes.— Il s’agit de deux patients : un nourrisson âgé de 18 mois avait été amené aux urgences pour un traumatisme crânien, chez qui une TDM cérébrale était réalisée ; et une patiente âgée de 40 ans consultant pour des céphalées résistantes aux antal- giques habituels et explorée par une TDM et IRM cérébrales. Résultats.— Pour le premier cas la TDM cérébrale avait montré une formation hypodense bien limitée du corps calleux de densité graisseuse (-50 UH) : ce résultat était cohérent avec un lipome du corps calleux. Pour le deuxième cas le scanner avait révélé une masse supra sellaire, de densité fortement négative plaidant en faveur de sa nature graisseuse. L’IRM de l’axe hypothalamo- hypo- physaire avait confirmé le diagnostic de lipome hypothalamique devant l’hyper signal homogène en T1 de la lésion qui s’attenu complètement après saturation du signal de la graisse. Conclusion.— Les lipomes intracrâniens sont rares, représentant moins de 5 % des tumeurs intracrâniennes. La majorité des ces lésions se développent au niveau du corps calleux (50 % des cas), la citerne ambiante (15 % des cas) et la région supra sellaire (15 % des cas). L’IRM est l’examen de choix dans l’évaluation des lipomes intracrâniens et des éventuelles anomalies associées. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.118 P-43 Méningiome intraventriculaire : une localisation rare

Corrélation imagerie-anatomopathologie des tumeurs du cone terminal

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Congrès SFNR 2014 41

centré sur les deux oreilles (coupes fines de 0,5 mm). Il a ensuite étéréalisé sur l’encéphale une IRM (Phillips 3T-Achieva 3.0T TX) à l’aidede séquences 3D T2 Turbo Spin Echo, Coronale T1 IR et Sagittale DP.Résultats.— Les structures de l’oreille sont situées hors del’endocrane, où deux coques d’os massif contiennent les comple-xes tympano-périotiques dans le prolongement des os temporal etmandibulaire. L’oreille externe est un conduit peu fonctionnel.À la place, l’acheminent des sons est dédié aux structures man-dibulaires, ses bandes graisseuses permettent la conduction versun plateau communiquant avec l’oreille moyenne. Dans l’oreillemoyenne (Fig. 1), la bulle tympanique contient les 3 osselets.L’oreille interne est contenue dans l’os peri-otique. La cochléeest volumineuse. Les canaux semi circulaires ainsi que les voiesnerveuses en rapport avec le système vestibulaire sont atrophiés.Les nerfs acoustiques sont hypertrophiés et le néocortex associéest volumineux.

Conclusion.— Chez P. phocoena, le couplage TDM et IRM a permisd’apprécier que les modifications morphologiques de l’oreille et deses structures nerveuses dédiées sont liées à l’importante pressionadaptative du milieu marin et du mode d’interaction par écholo-cation. La connaissance de cette l’anatomie est importante pourdéterminer la possible présence de lésions du tractus auditif lorsd’échouage.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.116

P-41Corrélationimagerie-anatomopathologie destumeurs du cone terminalY. Ben Cheikh a,b, K. Kadri a,b, N. Mama a,b,N. Arifa a,b, M. Ledib a,b, T. Yacoubi a,b,H. Krifa a,b, K. Tlili-Graiess a,b

a Services d’imagerie médicale et de neurochirurgie, CHU Sahloul,Sousse, Tunisieb Service d’anatomopathologie, CHU Farhat Hached, Sousse,Tunisie

Objectifs.— Décrire les aspects en IRM des tumeurs du cône terminalen les corrélant aux données anatomopathologiques afin de dégagerles principales caractéristiques de chaque entité étiologique.Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective porte sur unesérie de 10 tumeurs du cône terminal diagnostiquées par une IRM1,5 Tesla et confirmées histologiquement.Résultats.— Dans cette série dominent les tumeurs dysem-bryoplasiques avec 2 kystes dermoides, 1 kyste épidermoïde et2 tératomes (1 mature et 1 immature). Les 5 autres tumeurs corres-pondent à 2 épendymomes myxopapillaires, 1 lymphome de Burkitt,1 hémangioblastome (dans le cadre d’une maladie de Von Hippel Lin-dau) et 1 métastase d’un glioblastome. L’age moyen de ces patientsétait de 27,1 ans. En IRM, l’étendue tumorale était d’environ

2 vertèbres avec un aspect excentré dans 8 cas (soit 80 %), enhypersignal T1 hétérogène dans 5 cas (50 %) et en hypersignal hété-rogène T2 dans 9 cas (90 %). L’hypersignal T1 était noté uniquementdans les tumeurs dysembryogéniques. Le rehaussement tumoralétait variable : homogène et intense dans les 2 épendymomes etle lymphome de Burkitt, nodulaire dans 3 cas (kyste épidermoïde,tératome mature et hémangioblastome), hétérogène dans 4 cas(épendymome myxopapillaire, tératome immature, kyste dermoideet métastases de glioblastome) et périphérique dans un cas (kystedermoide). Des composantes kystiques associées étaient notéesdans 3 cas (tératome immature, épendymome myxopapillaire ethémangioblastome).Conclusion.— Le siège centro-médullaire avec élargissement etextension foraminaux, la présence du signe de la coiffe d’unecavité syringomyélique sont les principales caractéristiques del’épendymome myxopapillaire.La composante graisseuse est très évocatrice de trois diagnostics :kystes dermoide et épidermoïde et le tératome. Parmi ces troistumeurs, un rehaussement intense et hétérogène évoque plutôt letératome.La présence de structures serpigineuses périmédullaires en hypo-signal T2 (Flow Void) évoque fortement l’hémangioblastome etdevant rechercher une maladie de Von Hippel Lindau.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.117

P-42Imagerie des lipomes du systèmenerveux centralS. Jerbi Omezzine , S. Fkih Hassen ,K. Ben Rhouma , S. Younes , H.A. HamzaService d’imagerie médicale, CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie

Objectifs.— Les lipomes du système nerveux central sont des mal-formations congénitales rares dont la localisation la plus fréquenteest au niveau du corps calleux. Ils sont souvent asymptomatiques,de découverte fortuite. Nous rapportons deux cas de lipome dusystème nerveux central l’un au niveau du corps et l’autre hypo-thalamique.Patients et méthodes.— Il s’agit de deux patients : un nourrissonâgé de 18 mois avait été amené aux urgences pour un traumatismecrânien, chez qui une TDM cérébrale était réalisée ; et une patienteâgée de 40 ans consultant pour des céphalées résistantes aux antal-giques habituels et explorée par une TDM et IRM cérébrales.Résultats.— Pour le premier cas la TDM cérébrale avait montréune formation hypodense bien limitée du corps calleux de densitégraisseuse (-50 UH) : ce résultat était cohérent avec un lipome ducorps calleux. Pour le deuxième cas le scanner avait révélé unemasse supra sellaire, de densité fortement négative plaidant enfaveur de sa nature graisseuse. L’IRM de l’axe hypothalamo- hypo-physaire avait confirmé le diagnostic de lipome hypothalamiquedevant l’hyper signal homogène en T1 de la lésion qui s’attenucomplètement après saturation du signal de la graisse.Conclusion.— Les lipomes intracrâniens sont rares, représentantmoins de 5 % des tumeurs intracrâniennes. La majorité des ceslésions se développent au niveau du corps calleux (50 % des cas),la citerne ambiante (15 % des cas) et la région supra sellaire (15 %des cas). L’IRM est l’examen de choix dans l’évaluation des lipomesintracrâniens et des éventuelles anomalies associées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurad.2014.01.118

P-43Méningiome intraventriculaire : unelocalisation rare