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OBJECTIF DU COURS
L’étudiant doit maîtriser la méthodologie et les étapes de conception des
systèmes d’information.
PLAN DU COURS
I- INTRODUCTION
II- ETUDE PREALABLE
2.1 ETUDE D’OPPORTUNITE
2.2 ETUDE DE FAISABILITE (PRATICABILITE)
2.3 ETUDE DE L’EXISTANT
III- ETUDE DETAILLEE
IV- MODELE CONCEPTUEL DES TRAITEMENTS (MCT)
V- MODELE ORGANISATIONNEL DES TRAITEMENTS (MOT)
VI- MODELE LOGIQUE DES TRAITEMENTS (MLT)
VII- MODELE CONCEPTUEL DES DONNEES (MCD)
VIII- MODELE LOGIQUE DES DONNEES (MLD)
IX- MODELE PHYSIQUE DES DONNEES (MPD
X- VALIDATION DU MCD BRUT
XI- PROJETS DE SYNSTHESE ET ETUDE DE CAS
1
ANALYSE ET CONCEPTION DES
SYSTEMES D’INFORMATION
Cours préparé et rédigé parM. TCHOUMBA Louis Ingénieur informaticienAnalyste Concepteur des S.I.Directeur de Mission Informatique
1.1.Le système d’information
Le SI est une représentation possible de n’importe quel système. Il est constitué d’un
ensemble d’éléments matériels et immatériels (hommes, machines, méthodes,
règles, etc.) en interaction, transformant par un processus des éléments d’entrée en
éléments de sortie.
1.2.Les cycles
La démarche de développement d’un SI doit être conduite suivant 3 axes appelés
cycles. On distingue :
- Le cycle de vie
- Le cycle de décision
- Le cycle d’abstraction
1.2.1. Le cycle de vie
Le cycle de vie se situe sur une échelle de temps. Il commence par sa naissance,
s’étend sur sa maturité et sa maintenance. Il comporte :
- La conception du système d’information
- La réalisation des programmes
- La maintenance
1.2.2. Le cycle de décision
Ce cycle représente l’ensemble de choix et des décisions qui doivent être faits durant
le déroulement du cycle de vie. L’organisation mise en place s’assure que le système
correspond aux objectifs et elle prend différents types de résolution.
2
INTRODUCTION
1.2.3. Le cycle d’abstraction
La conception du SI se fait en utilisant des modèles de représentation, de
l’organisation. Le cycle d’abstraction a pour but d’isoler à un niveau spécifique les
éléments significatifs contribuant à la description du système. Le découpage lié à ce
cycle est le découpage en niveaux.
1.3.Les grandes étapes de la conception/réalisation d’un SI
1. Le schéma directeur
2. L’étude préalable
3. L’étude détaillée
4. L’étude technique
5. La réalisation du projet
6. La maintenance
1.3.1. Le schéma directeur
Il consiste à étudier le SI d’une manière globale et à le découper en domaines.
Cette étude est menée pour le compte de la direction générale par des organisateurs
et des responsables informatiques. Le schéma directeur est essentiellement
consacré dans le cadre d’une étude MERISE à la définition des domaines d’étude, à
la fixation des grandes orientations pour les années à venir, à la planification du
développement de chaque domaine. Il fixe les moyens en personnel et en matériels
et la stratégie de mise en œuvre de la méthode.
1.3.2. L’étude préalable
Elle est menée pour chaque domaine à étudier. On part de la situation existante pour
laquelle on restitue les éléments actuels.
Elle comporte :
- L’étude d’opportunité : cette étude permet à l’analyste de juger l’opportunité
de changer le système
- L’étude de faisabilité (ou de praticabilité) dans cette partie d’étude, l’analyste
établira une estimation des coûts.
3
- L’étude de l’existant : l’étude de l’existant permet à l’analyste de mieux cerner
les objectifs des demandeurs et de maîtriser le système actuel.
On termine cette étude par une évaluation du scénario retenu, en termes de coûts,
d’avantages, d’impact sur l’organisation.
Le tout est consigné dans un dossier de choix présenté à la direction générale.
1.3.3. L’étude détaillée
Elle détermine les spécifications fonctionnelles dans le respect des solutions
retenues à l’issue de l’étude préalable. C’est la conception du système futur. Chaque
projet est découpé en applications et un cahier des charges utilisateurs est rédigé
par application.
1.3.4 L’étude technique
Elle donne lieu à la rédaction d’un cahier des charges de réalisation par application.
1.3.5 La réalisation
Elle comporte par application :
- La programmation et les tests
- La mise en œuvre (lancement progressif en exploitation, implantation des
fichiers, formation du personnel, etc)
1.3.6 La Maintenance
C’est la modification des programmes suite à des erreurs constatées à l’usage ou
suite à des demandes des utilisateurs.
4
1.4 Les grandes étapes de l’étude détaillée
1- (En parallèle, par deux équipes différentes. Si cela est possible)
- Modèle conceptuel des traitements (MCT)
- Modèle organisationnel des traitements (MOT)
- modèle conceptuel des données (MCD)
2- validation du MCD brut
3- Modèle logique des données (MLD)
4- (Ensemble)
- Modèle physique des données (MPD)
- Modèle logique des traitements (MLT)
- Modèle opérationnel des traitements (MOpT)
5
2.1 Etude d’opportunité
2.2 Etude de faisabilité (praticabilité)
2.3 Etude de l’existant
2.3.1 Les objectifs
Le double but visé par cette étape est :
1°- Prendre connaissance dans le détail du domaine dont l’entreprise souhaite
améliorer le fonctionnement
2°- Recenser l’ensemble exhaustif des objectifs que poursuit l’entreprise dans ce
domaine.
2.3.2. Le recueil de l’existant
Dans l’entreprise, les sources d’informations sont nombreuses et pas toujours bien
définies. Pour arriver à en connaître l’utilité, deux démarches essentielles sont à
mettre en œuvre ; l’interview et l’étude des documents.
2.2.1. L’interview
C’est en posant des questions les plus classiques (qui, quoi, quand, où, comment,
pourquoi et combien, etc.) aux personnes qui occupent les postes des travail
concernés que l’on peut commencer à se faire une idée de la façon donc circule
l’information dans l’entreprise ; n’hésiter pas à revenir contrôler plusieurs fois par de
nouvelles interviews les personnes interrogés (« vous m’avez dit que … », « ai- je
bien retransmis votre pensée ? »).
Les deux objectifs dégagés précédemment ne peuvent être atteints par
l’interrogation d’une seule personne ; c’est auprès des entités : poste de travail et
direction que l’ensemble des informations de l’entreprise devra être recueilli.
L’interview sera par la suite pourra être complété par des questionnaires, des
enquêtés, etc.
2.2.1.1. Les interviews de direction
6
II- ETUDE PREALABLE
1- Les objectifs
Les objectifs poursuivis par ces interviews proviennent de l’idée d’exploiter le plus
possible la vue globale présentée par la direction.
On citera :
- Première connaissance du problème posé
- Recenser les objectifs des demandeurs
- Cerner les principaux postes de travail impliqués
- Décrire les interfaces avec d’autres projets
- Délimiter le champ de l’étude
2- Les interviewés
Ces interviews concernent l’organe dirigeant dont la responsabilité couvre la totalité
du champ de l’étude.
Exemple : chef de service : chef de département, chef de bureau, etc.
L’analyste interrogera aussi un responsable de l’organisation en place
3- La technique d’interview
Il n’existe pas de technique particulière à imposer ; ce seront des interviews
informelles de style journalistique axées sur les missions et les objectifs du service
concerné.
2.2.1.2. Les interviews de poste de travail
1- Les objectifs
La finalité de l’interview par poste de travail est de recueillir toutes les opérations
effectuées et toutes les informations manipulées par ce poste lorsqu’elles
appartiennent au champ de l’étude.
Plus précisément, on citera :
- Recenser et décrire les tâches exécutées. L’analyste s’attachera pour chaque
tâche à préciser les évènements qui la déclenchent, la périodicité d’exécution
et la durée, les données manipulées et leurs volumes, les règles appliquées
pour exécuter le travail.
- Observer la circulation des informations. La circulation des informations sera
observée entre les différentes postes de travail principalement à travers le
support de document écrit.
7
- Apprendre le langage de l’entreprise, le langage technique du domaine étudié.
2- Les interviewés
Ils seront des personnes occupant les postes de travail concernés par le champ de
l’étude.
Exemple : un comptable, un magasinier
3- La technique d’interview
Afin d’améliorer l’efficacité et de préparer déjà une structuration de l’existant,
l’analyste s’imposera un minimum de normalisation.
1- L’organisation
L’interview est mené en général par deux chargés d’étude : l’un dirige l’interview et
dans le formalisme (diagramme de circulation des informations ou le diagramme des
flux) en donne une représentation graphique.
L’autre prend en format libre un maximum de notes complémentaires et veille à se
faire remettre des photocopies de tous les supports d’infos mentionnées ; il
s’attachera à obtenir des documents replis tout en respectant l’anonymat.
2- Le formalisme
L’analyse construira au fil de l’interview le diagramme de circulation (diagramme
tâche- document (DCI)). Celui- ci visualisera l’enchaînement des tâches à travers les
documents qui les déclenchent et ceux qu’elles produisent.
Les tâches et les documents seront références et décrits sur les feuilles
d’accompagnement de façon à ne pas surcharger le diagramme.
La feuille sera divisée en autant de colonnes qu’il y a de postes de travail impliqués
dans l’interview : la colonne centrale sera réservée aux postes interviewés, on
visualisera ainsi les échanges avec les autres postes de travail ; une colonne
supplémentaire mettra en évidence les flux d’infos circulant vers ou depuis
l’extérieur. Le symbole utilisé est le suivant :
8
Exemple de DCI extrait de l’interview du responsable de la gestion de stock
d’un restaurant.
La feuille d’accompagnement décrivant les documents
Numéro de document Li bellé-Rôle Numéro de tâche
D1 FICHE –MATIERE
Ce document permet de
conserver l’ensemble des
mouvements de stock pour
une mise à jour dans un
entrepôt. Il donne également
l’état et la valeur du stock.
T1,T3
D2 CAHIER DES MENUS
Ce document fixe pour la
quinzaine à venir les menus
prévus.
T1
D3 BON DE COMMANDE
C’est 1 formulaire proposé
par 1 fournisseur ou 1
document libre permettant
de passer 1 commande.
T1
D4 CAHIER DE COMMANDE
Ce document est 1 répertoire
des commandes passées.
T1,T2,T2 Bis
D5 BON DE LIVRAISON
Ce document est établi par
le fournisseur, il décrit la
livraison effectuée ; il peut
être annoté en cas
d’anomalie
T2,T2 Bis,T3
D6 FACTURIER
Ce document est un
répertoire des bons de
livraison et des factures
reçus
T3
9
La feuille d’accompagnement décrivant les tâches
N de tâche Description
de la tâche
Poste de
travail
Fréquence
et volume
Document
en entrée
Document
en sortie
T1 A1.Ets
d’une
commande
à partir d’un
menu, d’un
menu, d’un
besoin de
T2
T2 bis
T3
Remarques
1- La tâche
Une tâche est un ensemble d’actions qui peuvent être exécutées sans
interruption au sein d’un même poste de travail. La tâche se distingue donc de
l’action par son attachement à un poste de travail.
Exemple : les tâches T Et T2bis sont distinctes car l’une est exécutée par le
gérant et l’autre par le magasinier.
2- Les documents
Le recueil des documents nécessite une grande attention.
10
Exercice d’application
Enoncé de l’existant
L’observation d’un cabinet de médecine spécialisé fait apparaître
différentes activités.
Une secrétaire médicale note des rendez-vous des patients sur un
agenda en fonction de la disponibilité du médecin spécialiste. Tous les matins, le
médecin prend connaissance des rendez-vous de la journée.3 Lors de la visite
des patients une première consultation fait l’objet de l’ouverture d’un dossier sur
lequel la secrétaire inscrit les informations d’usage concernant le patient.
Une fois le dossier ouvert ou repris, la secrétaire le communique au médecin
concerné, juste avant la visite du patient. Au cours de l’entretien et de l’examen
médical, le médecin complète le dossier par ses observations. La consultation
s’achève par l’établissement d’une ordonnance en deux exemplaires. Le
paiement des honoraires à la secrétaire dépend d’une condition précise. Si le
patient est bénéficiaire d’une mutuelle ou d’une caisse de cotisation qui prend en
charge le montant des honoraires, il n’effectue aucun règlement : dans ce cas, le
cabinet s s’adresse à l’organisme concerné pour se faire rembourser/
Dans les autres cas, le patient règle lui-même les honoraires et reçoit en échange
un volet de facturation à adresser à sa caisse d’assurance maladie.
TAF
a. Déterminer le champ d’étude
b. Délimiter le SI (Système d’information)
c. Récapituler les différents flux d’informations
d. Récapituler les documents utilisés
e. Représenter le diagramme de flux des acteurs
f. Représenter le diagramme de flux des acteurs
intégrant les documents
g. Construire le DCI (diagramme de circulation des
informations)
h. Récapituler les règles de gestion
i. Récapituler les règles d’organisation
j. Critiquer cet existant et en déduire un projet d’informatisation
(orientations du système futur)
11
2-4 La consolidation de l’interview
Le travail sur le terrain ne marque pas la fin de l’interview. Il est au contraire
nécessaire de reprendre tout ce qui a été exprimé pour classer les documents et les
tâches recensées.
L’objectif de la consolidation est ainsi de préparer les étapes suivantes en identifiant
quelques concepts de base (données, règles de gestion), mais aussi de constater
des points restés obscurs afin de poser des questions complémentaires aux
interviewés.
Dans la pratique, si l’interview a lieu par exemple le matin, il conviendra de consacrer
l’après-midi à sa consolidation.
2-4-1 L’expression des objectifs et contraintes
La manipulation des données et l’exécution des tâches au sein d’un poste de
travail ne sont pas le fruit du hasard ; bien au contraire, elles sont toujours
gouvernées par certain nombre de règles traduisant les objectifs et les contraintes.
Le premier travail de l’analyse sera alors de dégager ces règles dont
l’expression figure sous une forme souvent confuse de ma description des tâches ou
sur les documents recueillis.
L’analyste des rattachera à un des niveaux (conceptuel, organisation,
opérationnel).
A1) la classification des règles
. Les règles de gestion
Elles sont associées au niveau conceptuel et décrivent donc le quoi de
l’entreprise, Elles l’expriment d’une façon dynamique en dictant les actions qui
doivent être accomplies, mais aussi statiques, en détaillant la réglementation jointe à
ces actions.
Leur origine est alors :
12
- Soit externe à l’entreprise (loi, règlement, rapport de force avec des clients,
des fournisseurs, etc.)
- Soit interne à l’entreprise (règlement intérieure, choix des gestions, etc.)
Dans ce cas, elles traduisent des objectifs dont elles expriment la mise en
application
Définition : La règle de gestion est la traduction conceptuelle des objectifs choisis et
des contraintes acceptées par l’entreprise. Elles sont plus particulièrement liées aux
traitements (règles d’actions) ou aux données (règles de calcul)
Une règle d’action décrira les actions que doit accomplir l’entreprise.
Exemple : un inventaire doit être dressé périodiquement ; tout produit livré sera
entré en stock (objectif ; la livraison à l’entrée en stock).
La centrale d’achat sera libre d’imposer les jours de commande (objectif : gestion
des commandes)
Les règles de calcul décrivent la façon dont doivent s’accomplir les actions.
Exemple : le salaire de base est égal à l’indice multiplié par la valeur de point.
.Les règles d’organisation
Elles sont associées au niveau organisationnel. Elles décrivent le ou, le qui et le
quand.
Elles résultent le plus souvent indirectement des objectifs. On a pensé qu’elles
permettraient de mieux les atteindre.
Définition
Les règles d’organisation traduisent l’organisation mise en place dans l’entreprise
afin d’atteindre les objectifs fixés.
Exemple :
- L’état des stocks est suivi par une gestion informatisée confiée au magasinier
(objectif) : la gestion des stocks.
Remarque : Cette règle d’organisation découle d’une règle de gestion
imposant la tenue d’un stock logique.
- L’enregistrement des livraisons est effectué en fin de journée
13
- La commande de la centrale d’achat ne pourra être passée que le mardi et le
jeudi : c’est la traduction en termes d’organisation d’une règle de gestion vue
précédemment.
. Les règles techniques
Liées au niveau opérationnel, elles dérivent le <<comment<< en exprimant les
conditions techniques que de mis en œuvre des tâches : elles sont encore une
conséquence, mais plus éloignées des objectifs pour lesquelles elles fournissent
une solution technique dans le cadre d’une organisation.
Définition
Les règles techniques traduisent les solutions techniques mises en œuvre,
compatible avec l’organisation conçue et visant à atteindre les objectifs.
Exemple :
- La capacité des mémoires auxiliaires est au moins de 40 GO.
- Les performances de l’imprimante permettent une édition totale de la paie à
moins d’une heure.
- Le SE permet un travail multipostes.
Cette dernière règle technique est la conséquence d’une règle d’organisation telle
que plusieurs postes de travail peuvent simultanément consulter l’état des stocks.
2.3 La validation de l’existant
On entend par validation de l’existant le contrôle que l’analyste fait auprès des
personnes interviewées de sa bonne perception de l’existant.
2.3.1 Les objectifs
L’objectif est de s’assurer de la perception de l’existant au travers des interviews ; on
y ajoutera un but secondaire d’apparences, cependant primordial : provoquer chez
des décideurs une réflexion permettant de préciser leurs propres objectifs et parfois
de les redéfinir.
2.3.2 La mise en œuvre
14
L’outil de validation de l’existant est la synthèse avec organisation. Cette synthèse
sera donc présentée et commentée aux décideurs et responsables des domaines
d’activités concernées : à cette occasion, pourront être indiquées les diverses
difficultés ou incohérences répétées.
2.3.3 Les résultats
En plus de l’assurance pour l’analyste d’avoir compris le fonctionnement de
l’entreprise pour lequel il lui est demandé de proposer une amélioration, la validation
de l’existant, produire l’équivalent d’un contrat avec les décideurs.
Il s’agit en effet de conclure un accord définitif concernant les objectifs.
Les deux parties en présence parlent le même langage. La langue naturelle de
l’entreprise : elles sont toutes deux mieux informées.
2.4 La critique de l’existant
La critique de l’existant permet à l’analyste de relever les points faibles et les points
forts du système actuel.
2.4.1 La critique négative (points faibles)
A partir des données accumulées dans la phase de documentation, il est nécessaire
d’établir un diagnostic précis sur les procédures de traitement actuellement utilisées.
La critique négative permet donc à l’analyste de relever les limites, les
dysfonctionnements du système actuel. Dans ce cas, on peut distinguer deux
niveaux de critiques :
Le système existant est insuffisant face aux objectifs qui lui
sont demandés actuellement : insuffisance des performances.
Le système actuel bien que fonctionnant correctement ne
correspond plus aux besoins nouveaux des décideurs :
insuffisances des objectifs.
2.4.1.1 La faiblesse des performances
Le système de traitement de l’information actuellement en place n’assure plus dans
des conditions acceptables les objectifs qui lui ont été fixées. Les insuffisances
peuvent être d’ordre technique ou d’ordre économique (coût trop élevé).
15
Insuffisances techniques
Ce sont celles qui sont les plus facilement mises en évidence par les utilisateurs.
Exemple : débit trop faible : les documents demandés ne sont pas produits dans les
délais.
- sécurité insuffisance : les erreurs se multiplient sur les documents produits et
il devient très difficile de les redresser en temps utiles.
Insuffisances d’ordre économique (coût trop élevé)
Dans tous les cas, pour décider ou non de l’intérêt d’une nouvelle solution, il est
indispensable d’estimer le coût du système existant. D’une manière plus précise. Il
est souhaitable non seulement d’estimer le coût actuel mais d’évaluer le coût futur du
système en fonction des volumes d’informations traitées.
2.4.1.2 La faiblesse des objectifs
Dans ce cas, le système existant réalise correctement les objectifs qui lui étaient
assignés au départ, mais les différents utilisateurs et décideurs considèrent que les
informations fournies actuellement sont insuffisantes ou inadaptées à leurs besoins
potentiels : c’est donc une amélioration des objectifs du système qui est souhaitée.
Les causes élémentaires sont classiques
- documents mal conçus : certaines rubriques jugées importantes sont
absentes, d’autres sont inutilisées ;
- temps de réponse trop élevé : utilisateur souhaite recevoir les éléments
d’informations beaucoup plus rapidement qu’avant ;
- information absente : les utilisateurs demandent la production de nouveaux
documents ou de nouveaux messages.
Tous ces symptômes traduisent le vieillissement de la solution actuelle, qui doit être
reconstruit pour faire face à des besoins nouveaux.
2.4.2 La critique positive (points forts)
Cette phase permet à l’analyste de relever les points forts du système actuel,
constitués des objectifs retenus (appelés aussi fonctions).
2.5 Conclusion
16
L’étude de l’existant est ainsi que nous l’avons exposé une étape très importante
dont le rôle va croissant selon l’état de démarrage de l’étude :
Projet complètement spécifié ;
Eude d’opportunité menée dans un cadre plus général ;
Simple demande n’ayant encore fait l’objet d’aucune étude.
ETUDE DE L’EXISTANT ET PROJET D’INFORMATISATION
(ORIENTATIONS DU SYSTEME FUTUR)
RESUME
1-Etude l’Existant
La prise de connaissance du sujet crée souvent un malaise. L’analyste, plongé
dans un monde qu’il ne connaît pas est aux prises avec un vocabulaire et des
procédures originales.
Il reçoit en même temps des détails d’organisation et des choix essentiels de
gestion. Structure, trier, tel sera sa première mission d’analyse.
2-Critique de l’existant
Pour justifier le projet, il est nécessaire de mettre en évidence les lacunes de la
gestion actuelle.
L’analyste soulignera celles des systèmes opérant :
- présence des travaux répétitifs et lourdeurs de gestion
- saisie d’informations redondantes
- incohérence dans les mises à jour des informations
- organisation floue de l’entreprise
- procédures archaïques et coûteuses
et celles plus difficiles à cerner du système de pilotage
- absence totale d’informations sur certaines procédures
- contrôle relâché des procédures de gestion courante
17
- fiabilité très faible de certaines données
- absence d’une vue globale chez les décideurs
- aide inefficace à la prise de décision.
3- Le projet d’informatisation (Orientations du système futur)
La rédaction d’une lettre de mission même simplifiée permet à l’analyste :
- de préciser les objectifs assignés au projet en des termes un peu plus large
que la seule critique de l’existant. Par exemple, l’analyste visera une meilleure
qualité de service, une productivité plus forte, une motivation plus grande etc.
- de recenser quelques contraintes notées lors des interviews (au niveau
technique par exemple en imposant une machine ou de niveau conceptuel en
rappelant une déontologie).
- Délimiter le champ d’étude en recensant les principales fonctions : objets du
projet :
achat
vente
gestion des stocks
paie
comptabilité, etc.
18
EXEMPLE DE PROJET D’INFORMATISATION (ORIENTATION DU
SYSTEME FUTUR) CAS DE LA GESTION D’UN CABINET MEDICAL
La volonté de gommer les difficultés observées, impose la conduite d’une étude
globale des données manipulées et des actions à mettre en œuvre pour traiter les
événements auxquels le cabinet médical a décidé de répondre.
Le chapitre d’automatisation couvre les fonctionnalités décrites dans les différentes
règles de gestion à savoir :
- La gestion des rendez-vous
- La gestion des dossiers, des honoraires
- L’enregistrement des informations qui ont trait aux patients
- La facturation et l’enregistrement des paiements
L’articulation de l’organisation autour des services sera revue, de nouveaux services
devraient être créés :
- Le service financier
- La caisse
- Le service de recouvrement
Tous les services y compris la direction générale auront accès au système
d’informatisation (SI) automatisé. L’ordinateur, support de cette application
(programme), favorisera la communication et la gestion cohérente des informations.
Il sera constitué de plusieurs stations interconnectées type client/serveur en réseau
local. Cette technologie est préférée à une solution monoposte parce qu’elle offre les
avantages suivants :
- Le gain de temps
- La limitation des déplacements
- La facilitation de la communication des informations
- La décentralisation des différentes tâches
19
Les imprimantes seront partagées. Le choix d’un meilleur système d’exploitation
permettra d’éviter les encombrements et les pertes de productivité.
Un site Web sera créé afin que les informations du cabinet médical soient mises à la
disposition du grand public. Le site permettra aux parents de s’enregistrer pour les
RDV.
Un système de sécurité logique et physique sera mis en place pour la protection du
système automatisé.
L’ETUDE DETAILLEE
CHAPITRE II : MODELE CONCEPTUEL DES TRAITEMENTS
TRAVAIL A FAIRE
1- Récapituler les actions
2- Construire le graphe MCT
NB : Au niveau conceptuel il est conseillé de regrouper toutes les actions
ininterruptibles dans une même opération. Les scinder serait inutile.
3- Le premier pas
3-1 Le graphe de flux
Les premières notions qui doivent être considérées pour la construction du
graphe MCT sont :
20
Acteur
Organisme
Champ d’étude
Flux d’information
Evènement
L’acteur ou intervenant est l’auteur d’une ou de plusieurs interventions. Un certain
nombre de fonctionnalités lui incombent.
L’organisme vu sous l’angle de ses finalités (transformation des flux physiques, des
flux financiers) est perçu comme une boite noire.
Le champ de l’étude est un sous-ensemble cohérent de l’organisme. Il correspond
à l’ensemble des acteurs ayant un rôle déterminé et qui existe ……………………… à
l’organisme pour lequel le système d’information est destiné.
L’évènement représente quelque chose qui s’est passée et qui fait l’objet d’un
échange ente deux acteurs sous forme de message ou de document.
Il est primordial de distinguer les acteurs qui font partie du champ de l’étude de ceux
qui n’en font pas partie. Ces derniers sont appelés acteurs externes.
Les fonctions à décrire par l’analyste sont réalisées au sein du champ de l’étude.
Un évènement qui provient d’un acteur externe appelé donc évènement externe
déclenche obligatoirement l’exécution d’une opération ou d’une fonction du champ
de l’étude constituée d’actions.
L’analyste ne doit prendre en compte que des acteurs externes qui effectuent des
échanges avec au moins un des intervenant du champ de l’étude.
C’est dans cet ordre d’idées que les évènements entre deux acteurs externes seront
ignorés.
Le flux d’information spécifie pour chaque évènement l’acteur émetteur et l’acteur
récepteur et décrit les échanges d’informations sans modification entre deux
intervenants.
21
Acteur1Acteur2
F1
F2
F3
Représentation graphique d’un flux
3-2 Exemple de construction de graphe de flux
Cas de la gestion d’un cabinet médical spécialisé
Les acteurs
Internes
Le médecin
La secrétaire médicale
Externes
Le patient
La mutuelle
Les flux (évènements) internes et externes
F1- RDV demandé (Patient SM)
IV– La détermination des opérations
4-1 La réaction du champ de l’étude
Un évènement ou un flux est la spécification de quelque chose qui s’est passée à
l’intérieur ou à l’extérieur du champ de l’étude.
Un évènement externe provoque une réaction de la part de celui- ci.
Exemple : l’évènement arrivé du patient permet de déclencher l’opération
consultation.
4.1.1 Evènement déclencheur
C’est un fait réel dont la venue a pour effet de déclencher l’exécution d’une ou de
plusieurs actions.
Exemple : RDV pris ; arrivée d’une commande ; rentrée scolaire.
4.1.2 Types d’évènements
22
4.1.2.1 Evènements externes
Ils proviennent de l’environnement extérieur au SI et provoque une réaction du
champ de l’étude.
Exemple : arrivée du patient
4.1.2.2 Evènements internes
Un évènement interne apparaît à la suite d’une opération. Un évènement interne est
donc le résultat des actions d’une opération.
Une opération peut produire un ou plusieurs évènements internes.
Un évènement interne peut être ventilé vers l’environnement extérieur.
Exemple : facture transmise.
Il existe aussi des évènements internes non ventilés vers l’environnement extérieur :
ce sont des évènements réflexifs. Exemple : RDV consultation
4.1.2.3 Evènements temporels
Un évènement temporel correspond à une attente ou à un délai. Exemple : date de
RDV.
4.1.3 Synchronisation
La synchronisation est le regroupement d’évènements externes, internes et
temporels exprimée sous forme de proposition logique. Elle établit la manière dont
les évènements sont liés pour activer une opération. La proposition logique contient
les conditions que doivent vérifier des évènements pour déclencher des actions.
4.1.4 Opérations
En réaction à un ou plusieurs évènements externes ou à la faveur d’un évènement
temporel, s’accomplissent une ou plusieurs actions regroupées dans une opération.
Une opération est donc un ensemble d’actions dont l’enchaînement ininterruptible
n’est conditionné par l’attente d’aucun évènement autre que le déclencheur initial.
4.1.4.1 Règle d’émission
Lorsqu’une opération génère des évènements qui sont des alternatives des unes par
rapport aux autres, on lui associe des règles d’émission. Chacune d’elles produit une
ou plusieurs évènements représentant une alternative.
23
Exemple : oui, non, ok, non ok (ok), vrai, faux, cas 1, cas 2, toujours, si, sinon.
4.1.4.2 Evènement résultat
C’est le produit de l’exécution d’une opération appelée aussi évènement interne. Le
résultat peut être le déclencheur d’une autre opération. Exemple : disponibilité du
médecin vérifiée, RDC enregistré, édité et transmis, RDV consultation.
4.1.4.3 Processus
Le processus est une vue au niveau conceptuel qui correspond à l’enchaînement
des principales opérations concourrant à une finalité et déclenchées par un
évènement externe ou un évènement temporel.
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EXERCICE
Cas : la gestion des livraisons fournisseurs
Enoncé de l’existant
Vous avez été contacté pour développer une application qui permet de gérer les
livraisons dans une entreprise commerciale.
Les commandes à adresser aux fournisseurs sont établies par le service commercial.
Toute commande passée est enregistrée dans un cahier des commandes. La
livraison des produits par le fournisseur est soumise à un délai de livraison. Un
contrôle de la livraison est effectué par le magasinier : le bon de livraison est annoté
dans le cas de livraison non conforme et retourné au fournisseur. Toutes les
livraisons retenues sont enregistrées dans un registre de livraison.
T.A.F :
1) Délimiter le SI.
2) Construire le diagramme de jeux des acteurs
3) Construire le diagramme de flux des acteurs incluant les documents
4) Construire le DCI
5) Elaborer les règles de gestion et les règles d’organisation
6) Représenter le graphe des jeux
7) Construire le graphe MCT
Cas : la gestion des commandes clients
Enoncé de l’existant
Vous avez été contacté pur développer une application qui permet de gérer les
commandes des clients.
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Les commandes des clients sont adressées au service commercial. Les commandes
sont notées dans un registre. Les livraisons sont effectuées régulièrement en tenant
compte des délais de livraison imposés par les clients.
Les factures des clients sont élaborées par le service comptable. Les clients règlent
les factures en tenant compte des délais de règlement. Les règlements sont
enregistrés dans le grand livre comptable.
TD
La gestion des livraisons fournisseurs
Enoncé de l’existant
Vous avez été contacté pour développer une application qui permet de gérer les
livraisons dans une entreprise commerciale.
La livraison des produits par le fournisseur est soumise à un délai de livraison. Un
contrôle de la livraison est effectué par le magasinier : le bon de livraison est annoté
dans le cas de livraison non conforme et retourné au fournisseur. Toutes les
livraisons retenues sont enregistrées dans un registre de livraison.
TRAVAIL A FAIRE :
1) Délimiter le SI.
2) Délimiter le champ d’étude
3) Construire le diagramme de flux
4) Construire le DCI (diagramme de circulation des informations)
5) Elaborer les règles de gestion et les règles d’organisation
6) Critiquer cet existant, en déduire un projet
7) Représenter le graphe des flux (modèle conception de communications)
8) Construire le graphe MCT
9) Représenter le tableau d’analyse de données
10) construire le GDF
11) Transformer le graphe MCD en MLDR
12) Représenter le MPD
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CAS : La gestion d’une entreprise camerounaise de maçonnerie
Enoncé de l’existant
Vous êtes responsable d’une SSII. La société CONSTRUIT VILLA vous a contacté
pour développer un logiciel qui permet de gérer ses principales tâches. Suite aux
différentes interviews organisées, vous avez pu recueillir les faits présentés dans
l’énoncé suivant.
Pour préparer ses devis à adresser aux clients après demande, cette entreprise
dispose d’un tarif (fourniture et main d’œuvre comprise) des différents travaux d’une
construction.
Les devis élaborés au service commercial sont numérotés, une désignation générale
des travaux figure sur l’entête du document. Chaque ligne du devis, correspondant à
un travail est également numérotée.
Une copie du devis signée par le client permet au service technique d’engager les
travaux. Le contenu du devis peut être modifié par le client.
A la fin des travaux, une facture établie au service comptable est adressée au client.
Chaque facture comporte un numéro. L’ensemble des travaux est assujetti à une
TVA de 19,25%.
Les factures sont réglées par les clients en tenant compte des délais de règlement.
Les comptes clients sont mis à jour après les différents mouvements.
Les propriétés manipulées sont :
N°client Libellé facture
Nom client Date règlement
Adresse client Montant réglé
N°devis N° ligne devis
Libellé devis Qté travail devis
Date facture Total HT devis
Date devis Montant TVA devis
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Code travail Total TTC devis
Désignation travail Total HT facture
Prix unitaire travail Montant TVA facture
TRAVAIL DEMANDE
1- Délimiter ce système d’information
2- Construire le diagramme de circulation des informations
3- Elaborer le diagramme de flux entre les acteurs
CHAPITRE II : LE MODELE ORGANISATIONNEL DES TRAITEMENTS
CHAPITRE III : LE MODELE CONCEPTUEL DES DONNEES (MCD)
Un système d’information mémorise l’ensemble de l’information d’un univers donné. Il est aussi chargé de gérer les interactions de l’entreprise avec le milieu extérieur.
Dans MERISE, la représentation des données fait référence au modèle Entité-Association ou modèle individuel proche du langage naturel
3-1 Approche Intuitive
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Le modèle Entité-Association consiste à organiser les données en entité et association (relation)
Exemple : Soit la phrase : Les étudiants sont admis dans les entreprises (dans le cadre
des stages académiques)
ETUDIANT ADMETTRE ENTREPRISE
N° Etudiant N° Entreprise Nom Nom Adresse Adresse Sexe Téléphone
Cette phrase conduit à distinguer les entités : ETUDIANTS (individu) ; ENTREPRISE (objet et une association entre ces deux entités (le verbe ADMETTRE)
3-2 Concepts de Base
3-2-1 Entité ou Objet Une entité est un individu ou un objet concret ou abstrait pourvu d’une
existence propre, indépendante et utile au système d’informationPour identifier l’entité, il faut poser les questions : « quoi ? » « Qui ? » « Quels sont les principaux objets ou individus indépendants, gérés et pourvus d’une existence propre ? »
3-2-2 Association (relations )Une association est un événement d’activité ou un fait établit de la vie d’un
organisme (entreprise) qui met en relation plusieurs entités.Dans la méthode MERISE, l’association est toujours notifiée sous forme de
dépendance fonctionnelle.
3-2-3 Dépendance fonctionnelle (DF)Etablir une dépendance fonctionnelle c’est le fait de relier de manière unique
une propriété ou un ensemble de propriété à d’autres propriétés. Ce lieu est représenté par une flèche.
Exemple : 1 B est une DF de 1 vers B et se lit : à partir de 1 ou peut déterminer B.
3-3 Graphe de Dépendance Fonctionnelle (GDF Dans une GDF, sont représentées toutes les dépendances fonctionnelles du
réel à modéliser, sous forme de sous graphe. Les sous graphes sont ensuite reliés par les dépendances fonctionnelles
3-3-1 Dépendance Fonctionnelle entre Propriétés Une entité est représentée par son identifiant appelé la clé. Toutes les
propriétés d’une entité lui sont liées à partir des DF. Cet ensemble se liaisons constitue un sous graphe.
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1 er sous graphe N° Etudiant nom N° Etudiant adresse N° Etudiant sexe
2 e sous graphe N° Entreprise nom N° Entreprise Adresse N° Entreprise Téléphone
3-3-2 Dépendance Fonctionnelle ente Entités
N° Etudiant N° Entreprise(Un étudiant est admis dans une seule entreprise)
3-3-3 Tableau d’analyse des données
ENTITES PROPRIETES DEPENDANCE FONCTIONNELLE
ETUDIANT N° EtudiantNomAdresseSexe
N° Etudiant nomN° Etudiant adresseN° Etudiant Sexe
ENTREPRISE N° EntrepriseNom EntrepriseAdresse Entreprise Téléphone
N° Entreprise nom EntrepriseN° Entreprise adresse EntrepriseN° Entreprise téléphone
N° Etudiant N° Entreprise
3-3-4 Exemple de Construction de GDF
1 N° Etudiant
Nom adresse sexe N° Entreprise
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Nom adresse téléphone Entreprise entreprise
Remarque Les dépendances fonctionnelles expriment les choix de gestion des demandeurs.
3-4 Elément de construction du graphe MCD (schéma conceptuel de données)
3-4-3 Graphisme Une entité est représentée par un rectangle donc la partie supérieure reçoit
l’intitulé, tandis que les propriétés de l’entité sont logées dans la partie inférieure.La représentation graphique d’une association entre les entités à une forme
circulaire (ellipse, ovale, cercle, rectangle avec des arrondis circulaires) dans laquelle on spécifie le verbe caractérisant au mieux la liaison dans la partie haute. La partie basse accueille les propriétés éventuelles portées par la liaison.
3-4-4 Les cardinalités Les cardinalités expriment le choix de gestion des demandeurs, elles sont
définis à travers les règles de gestion, elles sont aussi appelées les intégrités référentielles, elles ont pour but de maintenir une cohérence afin d’éviter des situations de non série ou illogiques du genre :
Une entreprise ne peut admettre qu’un seul étudiant ; Un étudiant est admis dans plusieurs entreprises ou alors dans un autre
contexte ; Une commande n’est passée par aucun client ; Une commande ne concerne aucun produit.
Le lien d’une entité à une association se mesure par un couple de cardinalités : la cardinalité minimale et la cardinalité maximale.
Les quatre combinaisons standardisées utilisées sont (0,1) : au moins zéro au plus un (unicité sans obligation) car card. (min) = 0 et card. (max.) = 1 (1,n) : au moins un au plus n (objurgation sans unicité) car card. (min) = 1 et card. (max.) = n (1,1) : au moins un au plus un (obligation et unicité). Ceci entraîne une contrainte appelée la contrainte d’intégrité fonctionnelle notée CIF (0,n) au moins zéro au plus n (pas d’obligation et pas d’unicité ).
La cardinalité minimale est le nombre de fois minimum qu’une occurrence de l’entité prend part aux occurrences de l’association.
La cardinalité maximale est le nombre de fois maximum qu’une occurrence de l’entité » participe aux occurrences de l’association.
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Un couple de cardinalité exprime le nombre d’occurrence d’une patte par rapport à l’entité qu’elle relie.
Mais dans les liaisons binaires, chaque couple de valeurs de cardinalités exprimées dans le graphe concerne l’entité située de l’autre côté du symbole de la liaison
3-4-3 Exemple de construction du graphe MCD règles de gestion
RG1 : Un étudiant est admis dans une et une seule entreprise.RG2 : Une entreprise admet un ou plusieurs étudiants
ETUDIANT (1,1) ADMETTRE (1,n) ENTREPRISE
N° Etudiant N° entreprise Nom Nom entreprise Adresse Adresse entreprise Sexe Téléphone
Exercice : Cas organisation des stagesEnoncé de l’existant Une société de service doit mettre en place un logiciel chargé de gérer les déroulements de stage des élèves ingénieur en fin d’étude. La direction de l’enseignement supérieure lui a fournit des renseignements résumés dans l’énoncé suivant :
Les élèves ingénieurs appartiennent à un groupe optionnel selon la matière principale qu’ils ont choisie (Réseaux, systèmes électroniques (EN) génie logiciel etc.) Un établissement assurant une formation en ingénierie peut avoir l’un des statuts suivants :
Université ; Etablissement public ; Etablissement privé à fond privé ;
Un enseignement exerce à titre principale dans un établissement unique et est identifié par un numéro. Il peut suivre plusieurs élèves en stage dans plusieurs entreprises différentes. La date de visite d’un enseignant à un élève en stage est fixée le jour de l’arrivée de ce dernier en entreprise. A cet effet, une notification du chef d’entreprise est remise à l’enseignant par lettre ou par téléphone. A la fin du stage, l’élève stagiaire soutient un mémoire à une date qui lui est notifiée à son adresse personnelle par le directeur de son établissement.
Travail à faire :
1) Déterminer ce système d’information2) Représenter le tableau d’analyse de données3) Représenter le graphe de dépendance fonctionnelle4) Représenter le schéma conceptuel de données
3-5 Dépendance Fonctionnelle à partie gauche composée (DFPGC ).
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Dans ce type d’association, la partie gauche de la dépendance fonctionnelle est formée de plusieurs entités
Exemple : cas 1 l’attribution des U.V. aux enseignants
Enoncé : Les unités de valeur sont attribuées aux enseignants. Cette base de données
doit permettre de mémoriser la compétence de chaque enseignant par Unité de valeur et de connaître pour chaque enseignant les unités de valeur qui lui sont attribuées.
En tenant compte des choix de gestion de l’utilisateur exprimés à travers les règles de gestion suivantes :
RG1 : A un enseignant est attribué une ou plusieurs unités de valeur RG2 : Une unité de valeur est attribuée à un ou plusieurs enseignants
TRAVAIL A FAIRE1- Elaborer le tableau d’analyse des données ;2- Représenter le graphe de dépendances fonctionnelles ;3- Représenter le schéma conceptuel des données.
Cas 2 : gestion des matchs
Enoncé :Vous avez été contacté pour concevoir une base de données qui permet de
mémoriser les informations concernant les arbitres ayant jugés les matchs au cours d’une compétition.
Cas 3 : Même exercice qu’en deux mais dans ce cas, la base de données doit
permettre de gérer plusieurs compétitions.
Cas 4 : le suivi des enseignants
Enoncé :Les enseignants disposent les unités de valeur (UV). Cette base de données
doit permettre de mémoriser le nombre d’heures de cours effectué après une intervention.Même travail à faire.
3-6 La transformation de l’association en entité La transformation de l’association en entité n’est possible que dans le cas
d’une liaison plusieurs à plusieurs [ (1,n) à (1,n)] appelée aussi dépendance fonctionnelle à partie gauche composée (DFPGC)
Exemple : Transformer dans le graphe MCD précédent la relation DISPENSER en entité.
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La différence fondamentale entre une entité et une association (relation) réside dans le fait qu’une entité à toujours une existence propre. Ainsi, lorsque ce qui apparaît comme une association se concrétise par l’ajout d’un identifiant qui lui est propre, cette association devient une entité à part entière.
Exercice : cas organisation des référendums
Enoncé : Le distributeur d’une grande agglomération organisé des référendums dans
différents bureaux de vote. Comme un seul référendum à lieu à une date précise, la date de référendum sert de référence. Chaque référence permet à la population de répondre à une seule question d’importance que l’on souhaite mémoriser : par exemple : « êtes-vous pour ou contre l’implantation d’une usine de retraitement des ordures à Douala ? »
Chaque bureau de vote comporte un nom et est reconnu par un numéro. Ce numéro identifie uniquement les bureaux de vote d’une même. Hors mis son nom, une commune a légalement un numéro national. Le recensement des inscrits. Les résultats en voix (pour, contre, blanc, nul) sont donnés à partir de chaque bureau de vote.
Travail à faire
Représenter le tableau d’analyse des données ; Elaborer le GDF ; Construire le MCD ;
Exercice : cas de la gestion de la rémunération des auteurs.
Enoncé : Chaque année les Editions plume procèdent à la rémunération des auteurs.
Ceux-ci identifiés par un numéro.Pour adresser le paiement, on conserve le nom de l’auteur et son adresse. A
chaque livre correspond la rémunération de l’auteur : un pourcentage variant de 10 à 15% du prix de vente hors taxe. Lorsqu’un livre est écrit par plusieurs personnes, le nombre d’auteurs est noyé et la rémunération est partagée de manière équitable.
Les livres identifiés par un numéro sont caractérisés par le titre et la quantité vendue dans l’année
Travail à faire : même qu’à l’exercice précédent
Exercice : cas gestion d’une coopérative agroalimentaire
Enoncé :Une coopérative agroalimentaire stock ses céréales : blé, orge, maïs, etc.
….dans 17 silo. Chaque silo identifié par une lettre, ne contient qu’une seule variété
34
de céréale pour connaître les quantités stockées d’une céréale, il peut être nécessaire d’inventorier plusieurs silos. Chaque variété de céréale séparée. Le contrat comporte un numéro unique et mentionne les différentes quantités à livrer à la date d’échéance précise. Ainsi, M. BALADOU, exploitant agricole, connu de la coopérative numéro d’identification 8547, a passé le contrat 145 69 qui indique la livraison de maïs repartie en 200kg kg30/01/06 et 300kg le 15/02/06
Exercice : cas gestion des épreuves à un examen
Enoncé :Soient les documents D1 et D2 propres à la gestion des épreuves à un
examen
DOCUMENT (D1) Examen
LISTE DES NOTES
Epreuve x x x x x x x x x x x x
N° CANDIDAT NOTE 99999 9999 99999 9999 ! ! ! ! 99999 9999
Document (D2)
EXAMEN DATE 99/99/9999
N° CANDIDAT : 99999 NOM : x x x x x x x x x x x ETABLISSEMENT : x x x x x x x x x xx
RELEVE N° 99999
EPREUVE NOTE COEFFICIENT X X X X X X 9999 9 X X X X X X 9999 9 ! xxx x x x x x 9999 9
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TOTAL: 9999 9 DECISION: x x x x x x x x x x
Les cardinalités
Deux nombres mesurent le niveau de dépendance entre entités : La cardinalité minimale qui peut-être 1 ou n
Exemple : les différents liens possibles de l’entité ANIMAL à l’entité VETERINAIRE sont illustrés par les cas suivants :
1. cardinalité minimale o Un animal peut-être surveillé ou non par un vétérinaire
ANIMAL (o) Surveiller VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
Remarque : Le numéro Vétérinaire place dans Animal peut être nul. Dans ce cas il n’y a pas de contrainte d’intégrité fonctionnelle un animal peut exister sans Vétérinaire.
2. Cardinalité minimale 1 Un animal est toujours surveillé par un vétérinaire. Dans ce cas la
ANIMAL (1, ) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
Remarque : Le numéro Vétérinaire placé à Animal n’est jamais nul. Mais ce cas, il ya contrainte d’intégrité : un animal doit avoir un vétérinaire.
3. Cardinalité maximale 1 Un animal est surveillé par au plus un vétérinaire et un seul
ANIMAL ( ,1) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
4. Cardinalité maximale n
Un animal est surveillé par plusieurs vétérinaire
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ANIMAL ( ,n) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
Remarque : Dans ce cas, le numéro vétérinaire ne peut-être placé dans animal
5. Cardinalité (0,1) Lorsqu’il est surveillé, un animal est surveillé par un vétérinaire et un seul.
ANIMAL (0,1) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
Remarque : Le numéro vétérinaire placé dans animal peut-être nul. Il n’y a pas de contrainte d’intégrité fonctionnelle. C’est une dépendance fonctionnelle faible.
6. Cardinalité (1,1 )Un animal est surveillé par au moins un vétérinaire et un seul.
ANIMAL (1,1) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
Remarque : Dans ce cas, le numéro vétérinaire placé dans animal ne peut-être nul. Il y a contrainte d’intégrité fonctionnelle : c’est une dépendance fonctionnelle forte.
7. Cardinalité (1,n) Un animal est toujours surveillé par au moins un vétérinaire ou plusieurs.
ANIMAL (1,n) VETERINAIRE
N° Animal N° Vétérinaire
8. Cardinalité (0,n) Lorsqu’un animal est surveillé, il peut l’être par plusieurs vétérinaires
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ANIMAL (0,n) VETERINAIRE N° Animal N°Vétérinaire
Le dictionnaire des données élémentaires
1) Définition des éléments constitutifs Les données d’une base d’information peuvent provenir de diverses sources
de renseignement qui sont : L’énoncé descripteur des objectifs à atteindre ; Les documents ; Les fichiers existants.Ces différentes sources n’engendrent pas toujours explicitement la totalité des
informations requises. C’est la prise en compte de l’ensemble des activités à réaliser qui permet l’ajustement (rajout ou suppression) ou suppression des données.
Afin d’éviter un certain nombre d’anomalies sur les données retenues, des considérations relatives à la structure et à la nature des propriétés sont à prendre en compte.
Une propriété élémentaireUne propriété élémentaire correspond à une donnée qui ne résulte pas d’une
concaténation de propriétésLe dictionnaire de données contient toutes les propriétés élémentaires du réel
à modéliser. Les informations élémentaires sont de 4 ordres.
Les identifications ou informations synthétiques représentatives d’objets selon la loi : « à tout objet existant, est associé un identifiant et un seul » Les libelles (propriétés qualitatives) sont des données alpha-numériques qui ne participent à aucun calcul Le montant (données numériques) pouvant servir d’opérations dans les calculs. Les données calculées sont obtenues directement à partir d’un calcul. Au niveau conceptuel, il est généralement convenu de ne pas mémoriser ce type de données.
Signifié et SignifiantCe qu’une propriété représente est appelé signifié ou continu ou valeur ou
mesure. Tandis que le symbole par lequel il est représenté est appelé signifiant ou contenant ou variable.
SynonymeLes synonymes sont des signifiés qui ont le même signifiant. Par exemple,
numéro chambre et numéro client sont synonyme si on les représente par le même code. Numéro chambre num. C Numéro client num C
Polyseine
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Les polyseines sont des variables qui représentent le même signifié. Par exemple : code_cl : et num_cl sont polyseines s’ils désignent tous deux le numéro du client.
Les données de situationElles varient avec le temps ou suivant des périodes, elles sont mise à jour en
fonction des données MVTExemple : Quantité stockée, solde d’un compte, le débit d’un compte, le crédit
d’un compte.
Les données mouvementElles résultent de circonstances spécifiques. Elles n’existent que parce qu’ un
événement à eu lieu.Exemple : montant versé, montant retiré, note d’un étudiant, quantité entrée,
quantité sortie, quantité commandée, date commande, quantité livrée, nombre de passagers.
Les données signalétiquesLes données signalétiques ou stables demandent généralement inchangées.
Exemple : date et lieu de naissance d’un individu.
Remarque : On considère comme données signalétiques toutes les propriétés qui ne sont ni mouvement ni de situation
Ces renseignements sur la nature sur la nature des données présentent un intérêt certain. En particulier, une donnée dite mouvement ne pourra être une propriété d’une entité matériel dans la mesure ou celle-ci ne peut avoir pour constituant que des données signalétiques ou de situation
Les différentes associations
1. L’Association Unaire Une association unaire est une association qui met en jeu une seule entité :
On l'appelle aussi association réflexive. Dans le graphe de dépendance fonctionnelle, une association unaire est
représentée par une boucle.Dans le graphe MCD une association unaire se représente par deux liens à
l’entitéDans le MLDR l’identifiant de l’association est articulé avec deux identifiants
de l’entité. Pour éviter la confusion, les identifiants sont numérotés.
Exemple : Cas 1
Enoncé :A chaque aliment distribué dans le zoo, il peut correspondre un ou plusieurs
aliments de substitution
Travail à faire : représenter le T.A. des données Le GDF Le graphe MCD
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MLDRSolution
1) TAD
ALIMENT Code Alimentlibellé
Code AlimentLibellé
Code Al1, code Al2
2) GDF 3)MCD
Code Aliment Aliment (1,n) Substituer Code Aliment Libellé libellé (1,n)
4)MLDRAliment (code Aliment, libellé)Substituer (#code Aliment 1 #, code Aliment 2 )
5) Dictionnaire de données élémentaires
Mnémonique Signification Longueur Type Nature Règle de calcul ou d’intégrité
A.N. E.C.A
S.I.S.H.
CODEALTLIB
Code alimentLibellé aliment
320
A.N.A.N.
EE
S.I.S.I.
Représentation DDE coopérative, gestion des clients, gestion des fromageries
Cas mariage des individus
Enoncé : Vous avez contacté, pour développer une application qui permet de gérer les
mariages à la mairie municipale de Douala. Les individus se marient ;Cette application doit permettre de mémoriser la date de mariage.
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Cas précédentRG1 Un aliment est substitué par un ou plusieurs alimentsRG2 Un aliment substitue un ou plusieurs aliments
Mnémonique Signification Longueur Type Nature
SIGSIGSIGSIGMMC.A
Intégrité de calcul
CODEINDNMINDPNMINDADRINDDAFIMARREGMARNBRECPLE
code individunom individuprénom individuadresse individudate mariagerégime mariagenombre de couple
03202010101515
A.NA.NA.NA.NDATEAN
Remarque : Cette BD ne peut pas permettre de mariage
Travail à faire :Optimiser cette base de données pour éviter les pertes d’informations.
NB : L’application doit permettre d’obtenir le nombre de couple marié au cours d’une année
Cas : mémorisation des couples dans une entreprise
Enoncé : Cette base de données doit permettre de mémoriser les couples des
employés d’une entreprise.
Travail à faire : 1) Représenter le tableau d’analyse de données2) Schématiser le GDF3) Représenter le SCD4) Transformer le graphe MCD en MLDR.
Cas : le système de parrainage
Enoncé :Concevez une base de données qui permet de mémoriser les parrainages des
clients d’une entreprise
2) L’association binaireUne association binaire est une association qui met en jeu deux entités.
3) l’association ternaireUne association ternaire est une association qui met en jeu trois entités.
41
4) L’association quaternaireUne association quaternaire est une association qui met en jeu quatre entités.Dans la méthode MERISE les associations quaternaires ne sont pas admises.
Exemple : Cas : cinq distributions d’aliments dans un zoo
Enoncé :Chaque jour, un seul repas composé d’un aliment donné est distribué à
chaque animal par un seul gardien
Travail à faire :1) Représenter le TAD2) GDF3) MLDR.
Solution :
L’objectif ici est la distribution d’aliment dans un zoo Les entités utiles ici sont : GARDIEN, ALIMENT, ANIMAL.
Comme il y a un mouvement on ajoute DISTRIBUTION
CHAPITRE IV : LE MODELE LOGIQUE DES DONNEES (MLD)
Le Modèle logique de données (MLD) à pour objet de décrire les renseignements logiques et permet d’entrevoir la structure physique des données. Il existe plusieurs types de modèles logique : modèle hiérarchique, modèle réseau, modèle CODASYL, modèle relationnel etc.
1. Modèle Relationnel
1-1 Introduction aux Relations Une relation est un ensemble de n-uplets ou triples n étant fixé. Les concepts du
modèle relationnels s’appui sur la notion mathématique de relation qui est un sous ensemble du produit cartésien d’une liste de domaines sémantiques, un domaine sémantique étant un ensemble de valeurs
Exemple : soit la relation produit :
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Code produit Désignation Prix unitaire RayonOR ordinateur 500 000 informatiqueSAT Savon toilette 500 toiletteSAM Savon ménage 300 ménageBA Bac à fleur 3 000 DécorationCD DVD 20 000 musique
C’est une représentation de la relation produit définit sur les domaines de définition suivant :V0 : l’ensemble des codes produits ;V1 : l’ensemble des désignations produit ;V2 : l’ensemble des prix unitaire de vente ;V3 : l’ensemble des rayons.
La relation PRODUIT appartient à l’ensemble produit cartésien V0*V1*V2*V3 et fournit une description des produits
1-2 Transformation du MCD-relation
1-2-1 Règles Algorithmiques
Les trois cas de liaison binaires entre entités sont respectivement : La liaison 1 à plusieurs ; La liaison plusieurs à plusieurs ; La liaison un à un.
1-2-1-1 La liaison [ (0,1) ou (1,1)] à plusieurs [( 0,n) ou (1,n)]
Unicité multiplicité maître esclave Entité 1 (0,1) (0,n) Entité 2 ou père ou ou ou fils (1,1) (1,n)
L’entité 2 est maître ou père à cause de son caractère de multiplicité vis à vis de l’entité 1 qui est esclave.
Dans le MLDR, les deux entités deviennent des relations dans le contexte relationnel. Les identifiant deviennent les clés de ces relations. L’identifiant de l’entité 2 migre dans l’entité 1 comme clé secondaire ou clé étrangère notée ainsi : exemple HAM client, N° client ou N°client
1-2-1-2 La Liaison plusieurs [(0,n) ou ( 1,n)] à plusieurs [(0,n) ou (1,0)] Multiplicité Entité 1 (0,1) (0,n) Entité 2 Multiplicité Maître ou ou maîtreOu (1,n) (1,n) ou Père père
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Ici entité 1 et entité 2 sont tous maîtres ou père.Dans le MLDR, elles deviennent des relations. L’association devient aussi une
relation donc la clé est la concaténation ou l’union des identifiant des deux entités nature. Si l’association est porteuse de propriétés, celle-ci deviennent des attributs ou des champs de cette relation.
Ces règles peuvent être étendues aux associations impliquant plus de deux entités.
1-2-1-3 Liaison un (1,1) à un (0,1)
ENTITE 1 (1,1) (0,1) ENTITE 2
CIF Exemple
VOD PROCES VERBAL (1,1) correspondre (0,1) INFRACTION entité
entité N° procès verbal N° infraction réceptionémettrice date procès verbal libellé infraction date infraction
CIF
MLDR
PROCES VERBAL (N° Procès verbal), date procès verbal, HN° infractionINFRACTION (N° infraction, libellé infraction, date)Dans ce cas, il faut repérer le sens de la contrainte d’intégrité fonctionnelle
car, la migration se fait en tenant compte du sens de cette CIF. C’est l’entité émettrice de la CIF qui reçoit l’identifiant de l’entité réceptrice
1-2-1-4 La liaison un (1,1) à un (1,1)
ENTITE 1 (1,1) (1,1) ENTITE 2
Exemple
FRACTURER (1,1) CONCERNER (1,1) SINISTRE
N° facture N° sinistre Date facture libellé Date sinistre
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MLDR
FACTURE (N° facture, date facture libellé, H N° sinistre)SINISTRE (N° sinistre, libellé, date sinistre)
Dans ce cas, il faut tenir compte de l’ordre chronologique des opérations.Dans le MLDR c’est la relation créée en 2eme position qui va recevoir la clé
de la première relation dans l’ordre chronologique.
Exercice : transformer tous les graphe MCD en MLDR
3)Les formes normales
3-1 Concepts de NormalitéLes 3 premières formes normales résultent de la sémantique des attributs et
des liens entre attributs des relations. Plus le degré de normalité augmente, moins il y a de risque d’anomalie lors des activités de mise à jour des relations.
En général, une relation en 3eme forme normale 3NF ne présente pas d’anomalies liées aux mise à jour ni d’anomalies liées aux redondances
3-2 Les Premières Formes Normales
3-2-1 La première Forme Normale (1NF) Une relation est en 1er NF si tous ses attributs sont non concaténés
(élémentaires) et si elles possèdent au moins une clé.
Exemple : Soit la relation CLIENT (N° client, nom, adresse)La relation CLIENT est en première forme normale si l’adresse est une
donnée élémentaire.La relation CLIENT n’est pas en 1erNF dans le cas où on peut décomposer
l’adresse en 2 champs. Par exemple, en BP et Ville parce que l’entreprise désire classer les clients par ville par exemple.
3-2-2 La deuxième Forme Normale (2NF)
Une relation est en deuxième forme normale si et seulement si : Elle est en 1ere NF Tout attribut de cette relation appartenant à la clé ne détermine pas un attribut non clé.
Exemple : CLIENT (N° client, nom, adresse, code catégorie)
3-2-1 SuitePour remédier à ce problème, la relation client serait représentée ainsi
CLIENT (N° client, nom BP, ville)
Exemple : CONCERNER (reproduit, date, mois ou année)Ou COMMANDE (N° commande, date....)PRODUIT (réf. prod, désignation)CONCERNER (N° cde réf. prod)
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3-2-3 La Troisième Forme Normale (3NF) Une relation est en 3NF si et seulement si :
Elle est en 2NF et Tout attribut dépend de la clé par une dépendance fonctionnelle
élémentaire directe.
LA VALIDATION DU DACD BRUT
I. Construction des modèles externes ou vue externes
1. Généralités Les modèles conceptuels des données (MLD brut) sont des vues
panoramiques de l’univers tel qu’il apparaît au concepteur à un moment donné. On peut-être amené à améliorer leur représentation suite l’introduction de nouvelles règles organisationnelles
Les lacunes du MCD brut sont liées à la présence des données superflues et des données manquantes relativement à l’ensemble des procédures fonctionnelles automatisées.
Le problème de la validation des données comporte deux grandes phases :
a) La construction des modèles de données propres à chaque PF automatisées appelés modèles externes ou vue externes.
b) La confrontation de ces modèles externes avec le MCD brut.Divers procédés d’élaboration des modèles externes existent. L’approche
déductive est basée sur l’analyse des documents.
2. Exemple de construction des modèles externes
a) Encaissement au magasin Une des solutions organisationnelles visant à facilité la tâche du caissier et à
mieux satisfaire le client a été de concevoir un ticket de caisse élaboré.Soit la PF5 la procédure fonctionnelle : édition des tickets de caisse. Cette
procédure fonctionnelle permet d’éditer les tickets de caisse après achat.
SOCIETE FOKOU FOBERTMagasin n° :_______________________
N° ticket :_________________
Date : _____________________
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Code produit Désignation Prix unitaire Quantité achetée
Prix total
Somme à payer _________________________ Montant du paiement _______________________ Mode de paiement ________________________ Reste dû _________________________
Modèle externe assortie à ce documentN° magasin, N° ticket, code produit quantité achetéeRègle d’or code produit, N° ticket, N° magasin quantité achetéeN° ticket N° magasinCode produit, N° ticket quantité achetée
PRODUIT (1,n) contenir (1,n) ACHAT
Code produit qtée achetée N° ticket Désignation Date PU Mode de paiement
(1,1)
Elaborer
(1,n)
MAGASIN
N° magasin Nom
b) Edition de inventaires
Supposons que les choix d’automatisation des objectifs sont conduits des équipements de traitement à organiser dans un restaurant une PF d ‘édition automatique de l’inventaire.
Cette PF permet d’éditer l’inventaire en machine à une date donnée avec pour produit une quantité et un prix.
Les données recensées sont : Nom produit ; Conditionnement ;
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Prix ; Quantité ; N° ligne ; Date.
Travail à faire :1) Elaborer cet état (document)2) Construire la vue externe.
Solution
1) Elaborons l’état
INVENTAIRE
DATE
N° ligne Nom produit Prix Conditionnement Quantité
2) Modèle externe
PRODUIT (1,n) CONCERNER (0,n) INVENTAIRE
Nom produit N° ligne Date Conditionnement Prix
c) Saisie des notes Cette procédure fonctionnelle permet de saisir des notes attribuées aux élèves après un contrôle de connaissance. Les propriétés manipulées sont :
Nom classe ; Nom matière ; Nom élève ; Note.
Travail à faire :Elaborer la vue externe de la PF
Solution :Nom élève, nom classe, nom matière note Nom élève nom classe
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Nom élève, nom matière note
3) Modèle externe
ELEVE (1,n) (1,n) MATIERE Nom élève Nom matière
(1,1)
CIF
(1,n)
CLASSE
Nom classe
II. Modèle Externe et validation
1. Principe Le modèle externe doit être établit sans se préoccuper du MCD brut ou global.
Cette séparation des données et des traitements est indispensable si l’on décide de mettre en place un système cohérent intégré et adaptable.
La validation permettra d’ajuster le MCD brut et les modèles (vues) externes c’est-à-dire de mettre en accord les données et les traitements.
Ne pas respecter cette séparation initiale serait contraire à l ‘esprit de MERISE et reviendrait à réduire la méthode à une simple approche par les traitements ou par les données, les uns étant influencés par les autres.
2. La Validation Chaque vue externe doit-être mise en accord avec le MCD brut.
En mise à jour, l’analyste doit s’assurer qu’on donne bien au système tous les éléments nécessaires à cette mise à jour.
En consultation, il doit également s’assurer que le système est capable de sortir les données désirées.
Conclusion : Chaque modèle externe doit-être déductive du MCD brut.
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Cas : gestion des commandesA l’aide des propriétés suivantes manipulées dans une entreprise dans le cas
de cette gestion, élaborer le MCD brut.Les choix de gestion des demandeurs sont exprimés à travers les règles de
gestion suivantes :RG1 Un produit appartient à un fournisseurR2 Une commande de magasin concerne une seule collection.
N° magasin ; Nom magasin ; N° commande de magasin ; N° collection ; Libellé collection ; N° produit ; Prix d’achat ; N° fournisseur du produit ; N° commande fournisseurs ; Quantité commandée du produit par le magasin.
Solution MCD brutRègle d’or N° produit, N° magasin, N° cde mag, N° collection, N° fournisseur, N° cde fournisseur quantité commandée
Reprenons les dépendance F N° produit N° fournisseur N° cde magasin N° collection N° cde fournisseur N° fournisseur N° cde magasin N° magasinFormation de la règle d’orN° cde magasin, N° produit N° cde fournisseur Quantité commandée
COMMANDE (1,1) CIF MCD Brut (1,n)
(1,n)
FOURNISSEUR N° fournisseur CIFCOMMANDE MAG (1,n) PORTER (1,n) PRODUIT (1,n) (1,1) N°cde mag qtée cdées N° produit Libellé Prix d’achat (1,1) (1,1)
CIF CIF
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(1,n) (1,n)
COLLECTION MAGASIN
N° collection N° magasin
Libellé nom
2) Valider le MCD brut qui permet d’éditer les commandes fournisseurs
Soit le modèle externe suivant
COMMANDE FOURNISSEUR
Nom fournisseur :__________ N° cde magasin :_________________
Adresse fournisseur : ____________ Date cde magasin________________
Nom magasin :___________________
Adresse magasin :_________________
N° ligne Désignation Quantité commandée Prix d’achat Prix total
Montant total : _________________________
Montant remise : _______________________
Net à payer : __________________________
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Modèle externe assortie
Règle d’or nom fournisseur, N° cde magasin, Nom magasin, Date, Désignation, Cde fournisseur Quantité commandée, N° ligne
Dépendance N° cde magasin Nom magasin Désignation Nom fournisseur
N° cde magasin, Date cde fournisseur, Désignation Quantité commandée, N° ligne.
Modèle externe
MAGASIN (1,n) (1,1) COMMANDE MAG CIF Nom magasin N° cde magasin Adresse Date cde mag
COMMANDE (0,n) CONCERNERFOURNISSEUR
Date cde jour N° ligne
FOURNISSEUR (1,n) CIF (1,1) PRODUIT
Nom fournisseur DésignationAdresse
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Commentaire :
Après confrontation de la vue externe et du MCD brut, nous avons constaté que le modèle externe n’est pas entièrement déductible du MCD brut. Ces données manquantes sont donc :
Adresse magasin, Date commande magasin ; Date commande fournisseur ; N° ligne ; Nom fournisseur ; Adresse fournisseur.
Le MCD validé ainsi obtenu est représenté ci-dessous
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MCD VALIDE
COMMANDE F (1,1)
N° cde fournisseur Date cde fournisseur
(1,n) CIF (1,n) FOURNISSEUR N° fournisseur Nom fournisseur Adresse fournisseur COMMANDE M (1,n) PORTER (1,n) PRODUIT
CIF N° cde mag N° ligne N° produit (1,1) Qté cdée Libellé prod Date cde Prix d’achat magasin
CIF CIF
(1,n) (1,n)
COLLECTION MAGASINN° collection N° magasinLibellé collection Nom magasin Adresse mag
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