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La « ville passante », une utopie concrète par David Mangin, architecte urbaniste (SEURA architectes) Auteur de « La ville franchisée » (éditions de la Villette 2004) Prix « La ville à lire » 2005 France Culture et revue Urbanisme Grand Prix de l’Urbanisme 2008 Congrès de l’ABF – 11 juin 2009 La « ville passante », une utopie concrète

David Mangin Abf 11 06 09

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La « ville passante », une utopie concrète

par David Mangin, architecte urbaniste (SEURA architectes)

Auteur de « La ville franchisée » (éditions de la Villette 2004)

Prix « La ville à lire » 2005 France Culture et revue Urbanisme

Grand Prix de l’Urbanisme 2008

Congrès de l’ABF – 11 juin 2009

La « ville passante », une utopie concrète

DM, blog, 10 mars 2008«Pas de politique à l’atelier», disait-on, paraît-il, à l’École des beaux-arts avant 1968. L’architecture considérée comme un art devant, bien entendu, échapper aux malheureuses contraintes de l’industrie et du commerce et a fortiori de la politique (surtout celle de la gauche…). Moyennant quoi l’étudiant en architecture apprenait dans une belle et même abstraction les ordres grecs le matin et traçait les plans de grands ensembles l’après-midi à l’agence du même mandarin.Donc pas de politique à l’atelier, disions-nous.Et pourtant ce lundi matin de premier tour des élections municipales,bien des architectes auront dépouillé les résultats électoraux pour savoir si tel ou tel de leurs élu(e)s préféré(e)s va repasser ou être en ballottage (dé)favorable. Les projets seront-ils continués, relancés, freinés, accélérés…, après des agapes électorales qui ne sont en général pas très propices aux décisions.Et, ailleurs, de nouveaux maires constructeurs vont-ils émerger et porter dans leur ville mais aussi dans leurs partis politiques des valeurs urbaines (la diversité, la foule, les migrations, les services, la mobilité résidentielle par la location, la ville la nuit par exemple, bien souvent absentes du débat politique) ? On aura promis des écoquartiers de faible densité un peu partout, mais cela est-il bien suffisant pour répondre à la double crise du logement et d’un foncier raréfié ?La «ville» nouvelle est-elle un horizon indépassable ?Et y aura-t-il des élus pour porter l’exigence d’élections au suffrage direct d’élus d’agglomération capables politiquement de porter des choix métropolitains et de sortir du saupoudrage et de l’étalement urbain ?Ainsi, l’architecte est bien entre les deux tours : à droite la tour est droite, de très grande hauteur, active, compétitive, dominatrice et sûre d’elle-même en attendant d’être dépassée par sa voisine (ça me rappelle quand j’étais petit avoir vu à l’ORTF un architecte de Chicago interviewé à propos de la tour Montparnasse et suggérant que, quand l’esthétique d’une tour est contestable ou contestée, il n’y avait qu’à en construire d’autres à côté pour noyer le poisson); à gauche, la tour est gauche mais solidaire, permet d’accueillirplus de logements sociaux, ne dépasse pas les 50 mètres ce qui évite les charges d’un IGH, offre à tous des vues rasantes sur le velum des centres historiques, et un cloître à l’intérieur pour la vie en communauté; au Modem la tour n’est ni droite ni gauche mais elle est nord-sud côté pile bureaux, côté face logements; et chez les Verts la tour est couchée dans un parc. On le voit il y a bien des détours pour faire des tours et ce n’est pas nouveau

la ville passante ou une juxtaposition d’environnements sécurisés ?

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