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47 présentaient un CCE. Nous avons adopté le score de la JOA et le coefficient damélioration fonctionnelle de la JOA pour lévaluation clinique de nos patients. Résultats ou cas rapporté. Le score de la JOA préopératoire est en moyenne de 12,09. Il est de 10,91 dans le CCE. En postopératoire, le score de la JOA moyen est de 15,59. Dans le CCE, il est de 14,85. Lamélioration est statistiquement significative. Le coefficient damé- lioration fonctionnel de la JOA est de 81,83 % et de 74,09 % dans le CCE. Conclusion. Le traitement chirurgical reste lattitude la plus effi- cace dans la prise en charge des myélopathies cervicarthrosiques, et ce, quelle que soit la technique chirurgicale utilisée. A ce jour et en labsence dun consensus sur les indications de la technique opéra- toire à adopter devant une MCA, notre attitude reste guidée par celles admises dans la communauté scientifique internationale. O56 Etude prospective de la mobilité globale par électro-goniométrie tridimensionnelle après arthroplastie lombaire totale A. Lubansu, P. Salvia, J.-B. Dandine, M. Rooze, J. Brotchi, O. De Witte Département de Neurochirurgie, Centre dEvaluation Fonctionnelle et Laboratoires dAnatomie, Faculté de Médecine et Institut Supérieur dEducation Physique et de Kinésithérapie, Hôpital Erasme, Univer- sité Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique Introduction. Lintérêt de larthroplastie lombaire après discec- tomie est la conservation dune mobilité afin de prévenir les discopa- thies adjacentes. Peu détudes évaluent cette efficacité. Nous avons étudié prospectivement par électro-goniométrie tridimensionnelle la mobilité lombaire globale (ROM) après arthroplastie lombaire et com- paré ces résultats à la mobilité dune population normale. Nous avons comparé les résultats obtenus pour deux types de prothèses (la pro- thèse Maverick® et la SB Charity®) et examiné sil existait une rela- tion entre le devenir clinique à un an et le ROM. Matérielméthode. Quatre-vingt-neuf patients ont bénéficié dune arthroplastie lombaire comme traitement dune discopathie dégénérative (prothèse Maverick® (n = 55), prothèse SB Charity® (n = 34)). Lévaluation clinique est basée sur le score dOswestry. Lamplitude et la vitesse des mouvements de flexion-extension, de latéroflexion et de rotation sont mesurées entre Th12 et S2 à laide dun électro-goniomètre (CA 6000 Spine Motion Analyzer). Résultats ou cas rapporté. Soixante-quinze patients sont évalués avec un an de suivi clinique. Une amélioration significative du score dOswestry (17,8 point, p < 0,001) est notée. Une évaluation électro- goniométrique est disponible pour 43 patients à un an. En préopéra- toire, une réduction de 25 à 45 % de la ROM et de 60 à 70 % de la vitesse est observée pour tous les mouvements (résultats comparés à une population normale). A un an, larthroplastie permet une récupé- ration de 10 à 20 % de ROM et 25 à 30 % de la vitesse. Aucune différence entre les deux types de prothèses. Une corrélation entre lamélioration de la ROM et le bon devenir clinique est observé (p < 0,001). Conclusion. Larthroplastie lombaire est un traitement efficace de la discopathie dégénérative. Lélectro-goniométre tridimensionnel est un outil utile, permettant dévaluer, in vivo, sans irradiation, la mobilité lombaire globale. O57 Prothèse discale lombaire : étude comparative Maverick ® / Charity ® . Résultats O. De Witte, J.-B. Dandine, P. Salvia, A. Lubansu, M. Rooze Hôpital Erasme, ULB, Bruxelles, Belgique Introduction.Le traitement chirurgical de la lombalgie dorigine discale reste controversé. Faut-il proposer une arthrodèse ou un rem- placement discal. Dans des cas bien sélectionné, nous avons opté depuis avril 2003 pour le second choix. Nous avons voulu comparer deux types de prothèse (non contrainte et semi contrainte) et nous avons débuté une étude prospective. Matérielméthode. La mise au point consiste en : examen cli- nique rachidien, évaluation de la douleur, discographie, scintigraphie osseuse, IRM, goniométrie. Les critères dexclusion sont lobésité, une discographie négative (pas de douleur), un CLE et une instabilité rachidienne. Résultats ou cas rapporté. Cent quarante-trois patients ont béné- ficié de la mise en place dune prothèse discale. Pour 100 patients, nous avons un suivi supérieur à un an. Nous avons une majorité de femmes (sex-ratio 1,78), âge moyen de 42 ans, Oswestry moyen de 23,8. La majorité des prothèses a été mise en L5/S1. Les études goniométriques montrent une nette diminution de lamplitude et de la vitesse de mouvement du rachis lombaire. Soixante patients ont eu une prothèse Maverick®. LOswestry moyen a chuté à 5,9 en pos- topératoire. Les études goniométriques démontrent une augmentation de lamplitude et de la vitesse des mouvements. Lorsque lon sépare les deux types prothèses, nous navons aucune différence statistique. La persistance de la lombalgie après intervention est en analyse afin den déterminer les origines (10 patients). Conclusion. La prothèse discale est un excellent traitement chi- rurgical de la lombalgie. Du point de vue résultats, nous ne trouvons aucune différence significative entre les différentes prothèses testées. O58 Devenir à court, moyen et long terme dune arthrodèse lombaire et lombosacrée. Etude dune série de 340 cas F. Dantas, M. Prandine, G. Cariri Service de Neurochirurgie, Hôpital Biocor, Belo Horizonte (Minas Gerais), Brésil Université Fédérale de São Paulo Ecole Paulista de Médicine, São Paulo, Brésil Introduction. Larthrodèse lombaire par vissage pédiculaire est employée pour traiter diverses pathologies dégénératives du rachis lombaire. Cette étude a permis aux auteurs de tirer un certain nombre denseignements concernant lévolution de cette chirurgie. Plusieurs éléments apparaissent dune façon tout à fait significative. MatérielMéthode. Entre 1998 et 2006, 340 patients porteurs dune pathologie dégénérative du rachis lombaire et lombosacré ont été soumis à un traitement chirurgical par le même chirurgien, et ana- lysés rétrospectivement. Les arthrodèses ont été effectuées en utilisant des vissages pédiculaires avec instrumentation rigide. On y a associé des cages dans 162 cas. Le recul moyen de la série va de 1 à huit ans. Lâge moyen est 56,6 ans (18 à 96 ans). Les patients se répartissent en 187 femmes et 143 hommes. Pathologies traitées : 148 spondylolis- thésis ; 85 canaux lombaires étroits ; 43 instabilités postopératoires ; 27 scolioses ; 17 fractures ostéoporotiques ; et 20 discopathies dégé- nératives. Résultats ou Cas rapporté. Soixante-dix patients (20,5 %) ont présenté des complications ; 43 patients ont été réopérés (12,6 %) et deux patients sont décédés (0,5 %). Les complications précoces incluent : infections superficielles (5 cas) et profondes (14 cas, dont une discite) ; lablation du matériel a été justifiée dans un cas infecté ; vis mal placées : 2,3 % ; écoulement de LCS : 1,4 % ; débricolage : 2,6 % ; migration de la cage : 1,1 % : hématomes : 0,5 % ; dégrada- tion de létage sus-jacent : 2,6 % (cette dégradation peut se faire de deux façons différentes, soit par une atteinte de type mécanique : dis- copathie ou listhésis, soit par sténose hypertrophique des articulaires et installation dun canal lombaire étroit) ; pseudoarthrose : 2,5 % ; neuropraxie : 0,8 %. Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 414434 431

Devenir à court, moyen et long terme d'une arthrodèse lombaire et lombosacrée. Etude d'une série de 340 cas

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Page 1: Devenir à court, moyen et long terme d'une arthrodèse lombaire et lombosacrée. Etude d'une série de 340 cas

Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 414–434 431

47 présentaient un CCE. Nous avons adopté le score de la JOA et lecoefficient d’amélioration fonctionnelle de la JOA pour l’évaluationclinique de nos patients.

Résultats ou cas rapporté. – Le score de la JOA préopératoire esten moyenne de 12,09. Il est de 10,91 dans le CCE. En postopératoire,le score de la JOA moyen est de 15,59. Dans le CCE, il est de 14,85.L’amélioration est statistiquement significative. Le coefficient d’amé-lioration fonctionnel de la JOA est de 81,83 % et de 74,09 % dans leCCE.

Conclusion. – Le traitement chirurgical reste l’attitude la plus effi-cace dans la prise en charge des myélopathies cervicarthrosiques, etce, quelle que soit la technique chirurgicale utilisée. A ce jour et enl’absence d’un consensus sur les indications de la technique opéra-toire à adopter devant une MCA, notre attitude reste guidée par cellesadmises dans la communauté scientifique internationale.

O56Etude prospective de la mobilité globale par électro-goniométrietridimensionnelle après arthroplastie lombaire totaleA. Lubansu, P. Salvia, J.-B. Dandine, M. Rooze, J. Brotchi,O. De WitteDépartement de Neurochirurgie, Centre d’Evaluation Fonctionnelleet Laboratoires d’Anatomie, Faculté de Médecine et Institut Supérieurd’Education Physique et de Kinésithérapie, Hôpital Erasme, Univer-sité Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Introduction. – L’intérêt de l’arthroplastie lombaire après discec-tomie est la conservation d’une mobilité afin de prévenir les discopa-thies adjacentes. Peu d’études évaluent cette efficacité. Nous avonsétudié prospectivement par électro-goniométrie tridimensionnelle lamobilité lombaire globale (ROM) après arthroplastie lombaire et com-paré ces résultats à la mobilité d’une population normale. Nous avonscomparé les résultats obtenus pour deux types de prothèses (la pro-thèse Maverick® et la SB Charity®) et examiné s’il existait une rela-tion entre le devenir clinique à un an et le ROM.

Matériel–méthode. – Quatre-vingt-neuf patients ont bénéficiéd’une arthroplastie lombaire comme traitement d’une discopathiedégénérative (prothèse Maverick® (n = 55), prothèse SB Charity®(n = 34)). L’évaluation clinique est basée sur le score d’Oswestry.L’amplitude et la vitesse des mouvements de flexion-extension, delatéroflexion et de rotation sont mesurées entre Th12 et S2 à l’aided’un électro-goniomètre (CA 6000 Spine Motion Analyzer).

Résultats ou cas rapporté. – Soixante-quinze patients sont évaluésavec un an de suivi clinique. Une amélioration significative du scored’Oswestry (17,8 point, p < 0,001) est notée. Une évaluation électro-goniométrique est disponible pour 43 patients à un an. En préopéra-toire, une réduction de 25 à 45 % de la ROM et de 60 à 70 % de lavitesse est observée pour tous les mouvements (résultats comparés àune population normale). A un an, l’arthroplastie permet une récupé-ration de 10 à 20 % de ROM et 25 à 30 % de la vitesse. Aucunedifférence entre les deux types de prothèses. Une corrélation entrel’amélioration de la ROM et le bon devenir clinique est observé(p < 0,001).

Conclusion. – L’arthroplastie lombaire est un traitement efficacede la discopathie dégénérative. L’électro-goniométre tridimensionnelest un outil utile, permettant d’évaluer, in vivo, sans irradiation, lamobilité lombaire globale.

O57Prothèse discale lombaire : étude comparative Maverick® /Charity®. RésultatsO. De Witte, J.-B. Dandine, P. Salvia, A. Lubansu, M. RoozeHôpital Erasme, ULB, Bruxelles, Belgique

Introduction.– Le traitement chirurgical de la lombalgie d’originediscale reste controversé. Faut-il proposer une arthrodèse ou un rem-placement discal. Dans des cas bien sélectionné, nous avons optédepuis avril 2003 pour le second choix. Nous avons voulu comparerdeux types de prothèse (non contrainte et semi contrainte) et nousavons débuté une étude prospective.

Matériel–méthode. – La mise au point consiste en : examen cli-nique rachidien, évaluation de la douleur, discographie, scintigraphieosseuse, IRM, goniométrie. Les critères d’exclusion sont l’obésité,une discographie négative (pas de douleur), un CLE et une instabilitérachidienne.

Résultats ou cas rapporté. – Cent quarante-trois patients ont béné-ficié de la mise en place d’une prothèse discale. Pour 100 patients,nous avons un suivi supérieur à un an. Nous avons une majorité defemmes (sex-ratio 1,78), âge moyen de 42 ans, Oswestry moyen de23,8. La majorité des prothèses a été mise en L5/S1. Les étudesgoniométriques montrent une nette diminution de l’amplitude et dela vitesse de mouvement du rachis lombaire. Soixante patients onteu une prothèse Maverick®. L’Oswestry moyen a chuté à 5,9 en pos-topératoire. Les études goniométriques démontrent une augmentationde l’amplitude et de la vitesse des mouvements. Lorsque l’on sépareles deux types prothèses, nous n’avons aucune différence statistique.La persistance de la lombalgie après intervention est en analyse afind’en déterminer les origines (10 patients).

Conclusion. – La prothèse discale est un excellent traitement chi-rurgical de la lombalgie. Du point de vue résultats, nous ne trouvonsaucune différence significative entre les différentes prothèses testées.

O58Devenir à court, moyen et long terme d’une arthrodèse lombaireet lombosacrée. Etude d’une série de 340 casF. Dantas, M. Prandine, G. CaririService de Neurochirurgie, Hôpital Biocor, Belo Horizonte (MinasGerais), BrésilUniversité Fédérale de São Paulo – Ecole Paulista de Médicine, SãoPaulo, Brésil

Introduction. – L’arthrodèse lombaire par vissage pédiculaire estemployée pour traiter diverses pathologies dégénératives du rachislombaire. Cette étude a permis aux auteurs de tirer un certain nombred’enseignements concernant l’évolution de cette chirurgie. Plusieurséléments apparaissent d’une façon tout à fait significative.

Matériel–Méthode. – Entre 1998 et 2006, 340 patients porteursd’une pathologie dégénérative du rachis lombaire et lombosacré ontété soumis à un traitement chirurgical par le même chirurgien, et ana-lysés rétrospectivement. Les arthrodèses ont été effectuées en utilisantdes vissages pédiculaires avec instrumentation rigide. On y a associédes cages dans 162 cas. Le recul moyen de la série va de 1 à huit ans.L’âge moyen est 56,6 ans (18 à 96 ans). Les patients se répartissent en187 femmes et 143 hommes. Pathologies traitées : 148 spondylolis-thésis ; 85 canaux lombaires étroits ; 43 instabilités postopératoires ;27 scolioses ; 17 fractures ostéoporotiques ; et 20 discopathies dégé-nératives.

Résultats ou Cas rapporté. – Soixante-dix patients (20,5 %) ontprésenté des complications ; 43 patients ont été réopérés (12,6 %) etdeux patients sont décédés (0,5 %). Les complications précocesincluent : infections superficielles (5 cas) et profondes (14 cas, dontune discite) ; l’ablation du matériel a été justifiée dans un cas infecté ;vis mal placées : 2,3 % ; écoulement de LCS : 1,4 % ; débricolage :2,6 % ; migration de la cage : 1,1 % : hématomes : 0,5 % ; dégrada-tion de l’étage sus-jacent : 2,6 % (cette dégradation peut se faire dedeux façons différentes, soit par une atteinte de type mécanique : dis-copathie ou listhésis, soit par sténose hypertrophique des articulaireset installation d’un canal lombaire étroit) ; pseudoarthrose : 2,5 % ;neuropraxie : 0,8 %.

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Abstracts / Neurochirurgie 53 (2007) 414–434432

Conclusion. – Cette étude permet une démonstration significativedu rôle de l’instrumentation rachidienne dans l’évolution des arthro-dèses lombaires et lombosacrées. Les arthrodèses lombaires présen-tent un nombre considérable de complications, et le risque de dégra-dation des disques sus-jacents à l’arthrodèse est très important.

O59Restauration des espaces péri-médullaires par arachnoïdolysedans les syringomyélies post-traumatiques: évaluationrétrospective à moyen termes de 19 patientsB. Baussart, N. Aghakhani, P. David, G. Parradot, M. Tadié,F. ParkerService de Neurochirurgie, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre,France

Introduction. – Les patients atteints de syringomyélies post-traumatiques étaient traités par drainage du kyste syringomyéliquejusqu’en 1996, puis par arachnoïdolyse à partir de 1997. L’arachnoï-dolyse vise à traiter la cause du processus kystique en rétablissant unelibre circulation dans les espaces sous-arachnoïdiens péri-médullaires.L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats à moyen termesde ce changement de stratégie thérapeutique.

Matériel–Méthode. – De 1997 à 2005, 19 patients ont été opérésde syringomyélie post-traumatique par arachnoïdolyse et analysésrétrospectivement. Le suivi clinique reposait sur des échelles d’éva-luation validées (Mac Cormick, scores ASIA). L’IRM, préopératoirepuis réalisée tous les six mois, appréciait l’index de Vaqueiro, la visi-bilité des espaces péri-médullaires, le nombre de métamères impli-qués. Le recul moyen était de trois ans.

Résultats ou Cas rapporté. – L’âge moyen était de 45 ans. Ledélai entre le traumatisme et l’apparition des symptômes était de11,5 ans. En postopératoire immédiat, on relevait 4 aggravations neu-rologiques motrices (n = 3) ou sensitives (n = 1) transitoires. Une fuitede LCR a nécessité une reprise chirurgicale précoce. Deux patientsont été réopérés à deux mois et à trois ans postopératoires, respective-ment par dérivation kysto-péritonéale et nouvelle arachnoïdolyse, per-mettant une stabilisation des symptômes. A la dernière consultation,les scores d’ASIA moteur et sensitif étaient améliorés ou stables, res-pectivement chez 84 % et 95 % des patients. Les douleurs étaientaméliorées dans 10 cas et stabilisées dans sept cas. L’index deVaqueiro était significativement diminué (68 ± 18 % vs 33 ± 18 %,p < 0,05). Les espaces péri-médullaires sus-lésionnels étaient visibleschez tous les patients. La variation du nombre de métamères n’étaitpas significative.

Conclusion. – L’arachnoïdolyse apporte une stabilisation cliniqueet radiologique à moyen terme. Par rapport au drainage kystique, ellepermet la restauration d’une circulation liquidienne plus physiolo-gique dans les espaces péri-médullaires. Elle réduit significativementle nombre de ré-interventions chirurgicales. La réfection des espacessous-arachnoïdiens apparaît ainsi comme le traitement privilégié dessyringomyélies post-traumatiques.

O60Burst-fractures thoraco-lombaires : résultats de la réductionchirurgicale instrumentée plus vertébroplastie per-opératoirechez 25 patientsH. Tourneux, C. Nuti, F. Vassal, B. Dumas, M.-J. Fotso, R. Duthel,J. BrunonSaint-Etienne, France

Introduction. – Notre étude propose, chez des patients atteintsd’une fracture thoracolombaire de type A3 de Magerl sans déficit neu-rologique, une ostéosynthèse postérieure par montage court associée àune vertébroplastie per-opératoire. Le but étant une réduction du foyerfracturaire en distraction-lordose par l’ostéosynthèse et son maintienpar comblement du vide osseux, laissé par la réduction, par du ciment

phosphocalcique. Cette étude analyse les résultats cliniques et radio-logiques d’une série consécutive de 25 patients opérés.

Matériel–Méthode. – De janvier 2005 à décembre 2006, 25patients ont été pris en charge dans notre service pour des fracturesthoracolombaires comminutives récentes, sans trouble neurologique.L’indication opératoire a été posée sur les critères classiques d’insta-bilité rachidienne. Ils ont bénéficié d’une instrumentation pédiculairedes niveaux sus- et sous-jacent à la vertèbre cassée, avec réduction parcintrage en lordose in situ de la tige et distraction. Le comblementvertébral était réalisé avec un ciment phosphocalcique. Les patientsétaient rééduqués sans corset en autorisant la position assise dès lelendemain de l’intervention. Le résultat clinique a été suivi par lescore d’incapacité d’Oswestry. La cyphose vertébrale (CV), l’angula-tion régionale traumatique (AR) et la perte de hauteur somatique anté-rieure ont été évaluées en préopératoire, postopératoire immédiat et auterme du suivi.

Résultats ou Cas rapporté. – Le recul moyen est de huit mois.L’incapacité résiduelle évaluée par l’échelle d’Oswestry au dernierrecul est faible. La CV moyenne était de 17 degrés (°) initialement(extrêmes : 10-24°), de 3° en postopératoire immédiat et de 6° auterme du suivi. L’AR moyenne était de 11° initialement, -3° en pos-topératoire immédiat et 3° au terme du suivi. La perte de hauteur dumur antérieur était de 6 %.

Conclusion. – La vertébroplastie per-opératoire complétant l’os-téosynthèse est une technique fiable. Elle permet de limiter le recoursaux abords antérieurs et de préserver des segments rachidiens sains.

Session : Pédiatrie

O61Hémisphérotomies péri-insulaires et épilepsie réfractairepédiatrique : l’expérience de l’Hôpital Sainte-Justine de MontréalD. Scavarda, P. Major, A. Lortie, C. Mercier, L. CarmantCHU de Sainte-Justine, Montréal, CanadaHôpital de La Timone-Enfants, CHU, Marseille, France

Introduction. – L’hémisphérotomie péri-insulaire a été décrite en1995 par J.-G. Villemure. Cette technique a pour but d’optimiser lecontrôle des crises d’épilepsie associées aux lésions hémisphériquestout en diminuant les complications. Nous rapportons l’expériencede l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal.

Matériel–méthode. – Etude rétrospective. Entre mars 1993 etnovembre 2006, 12 hémisphérotomies péri-insulaires ont été réalisées.Le sexe, l’âge, l’étiologie de l’épilepsie, la latéralisation de l’EEG etle traitement médical sont rapportés. Le bilan préopératoire, les com-plications chirurgicales, l’évolution du bilan neuropsychologique et del’épilepsie sont détaillés et analysés. La dernière date de suivi corres-pond à la dernière consultation à l’hôpital. Tous les patients sont sui-vis de façon conjointe par les neurologues et l’équipe de neurochirur-gie pédiatrique. La décision opératoire est prise de façon concertéelors de réunions multidisciplinaires de chirurgie de l’épilepsie.

Résultats ou cas rapporté. – Patients : 7 garçons pour 5 filles.L’âge moyen lors du diagnostic de l’épilepsie est de 20 mois (1-60).Le délai diagnostique de l’épilepsie-hémisphérotomie est de 6,6 ans(1 an-18,8 ans). Etiologies : 6 accidents vasculaires cérébraux, 2hémimégalencéphalies, 2 traumatismes crâniens, 1 encéphalopathiede Rasmussen et 1 dysplasie. Nombre moyen de médicaments intro-duits : 8 (6-13). Pour huit patients, l’EEG était clairement latéralisé.Dix patients ont bénéficié d’un bilan neuropsychologique préopéra-toire (6 retards sévères, 3 retards modérés, 1 retard léger) sans amé-lioration notable. Aucune complication chirurgicale n’est à rapporterdans cette série. Cinq enfants ont dû être transfusés. Sept patients sontEngel 1 (60 %) et 5 présentent une épilepsie partielle controlatérale