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l J’ai souhaité que ce BI ait vocation à constituer un point d’ancrage pour la politique des TICE sur notre département. En effet, après une précédente année scolaire qui a vu la

mise en place du groupe partenarial TICE et l’élaboration du pro-jet départemental du 1er degré, il est désormais nécessaire d’assu-rer l’opérationnalisation de ce projet par l’ouverture de plusieurs chantiers :

- un tableau de bord départemental qui servira d’outil de com-munication indispensable entre tous les acteurs de l’école,- un renforcement de l’évaluation du B2i absolument néces-saire pour respecter le cadre législatif du socle commun,- un effort de repérage des usages dans les différents actes professionnels,- une approche volontariste sur la formation des enseignants en rapport avec le niveau de maîtrise pouvant être demandé dans le cadre du C2i,- la poursuite et le renforcement de la liaison École-Collège dans le cadre de la politique des bassins.

Bien entendu, ce travail a aussi en référence le socle commun de compétences et de connaissances, et plus particulièrement la mise en œuvre du pilier 4 : « maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ».Ce bulletin, par son architecture même, va donc permettre à tout un chacun d’y puiser à la fois les éléments d’informations in-dispensables ainsi, je l’espère, que les bases d’une politique des TICE résolument au service de tous nos élèves.D’autres chantiers qui interpellent les TICE vont également devoir être pris en compte durant cette année scolaire. Je sais pouvoir compter sur chacun d’entre vous pour mener à bien ces missions.

Nous profitons de ce bulletin pour souhaiter à tous les lecteurs assidus de notre BI une excellente année 2008

faite de bonheur et de réussite pour tous les élèves qui nous sont confiés.

Jean-Louis Baglan, inspecteur d’académieDaniel Subervielle, inspecteur d’académie adjoint

Christophe Pailhé-Bélair, secrétaire général

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• 4 LE DOSSIER : LES TICE DANS LE PREMIER DEGRÉ sommaire

LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS :

• 44 Le lycée de Bagatelle à St-Gaudens

• 45 La semaine de la Sécurité civile en 31 :

Les actions départementales

L'école maternelle “les Gachots” à Léguevin

LES INFORMATIONS :

• 48 Journées des droits de l'enfant

• 51 Les métiers aéroportuaires

• 51 Osez les filles !

• 52 flash infos

Le comité de rédaction attend et reçoit vos

informations, vos suggestions, vos articles

à l’adresse de

l’inspection académique,

cellule communication,

cité administrative,

boulevard Armand Duportal, bâtiment F

B.P. 40303

31003 Toulouse cedex 6

[email protected]

et reste à votre écoute au 05 34 44 87 05du lundi au vendredi de 9:00 à 17:00

Directeur responsable : Jean-Louis Baglan

Rédaction en chef :service communicationConception graphique :

Daniel GiltaixImpression :

Graphic PyrénéesDépôt légal : avril 1992

ISSN : 1165-0583Ce n° a été impriméà 2 300 exemplaires

BULLETIN ÉDITÉ

AVEC

LE SOUTIEN DE

Notre partenairepour ce numéro

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DANS LE PREMIER DEGRÉ

LA LETTRE DE MISSION DES M.A.I 5

LE DISPOSITIF DÉPARTEMENTAL TICE 6

DU PLAN IPT VERS LE B2i ET LE SOCLE COMMUN 7

LE C2i2e 10

LE PROJET DÉPARTEMENTAL 13

RESSOURCES CDDP 14

CLASSE MOBILE 18

LE B2i

Présentation du B2i 22

Les trois principes du B2i 22

Vous avez dit B2i ? 23

Feuilles de position 31 24

Comment mettre en place l’évaluation B2i ? 25

Bilan chiffré et perspectives 25

PRIMTICE

PrimTICE 27

Pouvoir partager grâce à PrimTICE 30

MATHS ET GRAPHIQUES 31

LES TIC EN CLASSE 32

TICE ET HANDICAP 34

RÉSEAU GESTION TECHNIQUE ET PÉDAGOGIQUE 38

MULTICIRCONS 41

RESSOURCES POUR LES ÉCOLES 42

Les TICE

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LA LETTRE DE MISSION DES MAÎTRES ANIMATEURS

LʼInspecteur dʼAcadémie,

Directeur des services départementaux de

lʼÉducation Nationale de la Haute-Garonne

à

Mesdames et Messieurs

Les Animateurs en Informatique Pédagogique

1er degré

S/C de

Mesdames et Messieurs les IEN

Toulouse, le 16 décembre 2005

Référence : 05-862

MISSIONS de LʼAnimateur en Informatique Pédagogique (1er degré).

Lʼanimateur en informatique pédagogique est un enseignant du 1er degré, à

qui est confiée une mission annuelle par lʼInspecteur dʼAcadémie, sur

proposition de lʼI.E.N. TICE qui coordonne et valide son action. Son rôle

consiste à impulser et accompagner les actions qui ont recours aux TICE

dans le cadre des programmes de lʼécole primaire.

A ce titre, il nʼest pas chargé de la maintenance des équipements, hormis des

interventions de premier niveau. Sa situation se distingue également de celle des

I.M.F. avec lesquels il travaille en complémentarité.

Il doit pouvoir :

1- Recenser et diffuser, après validation, les démarches dʼapprentissage efficaces

faisant appel aux TICE.

2- Sʼinscrire dans la polyvalence du maître du 1er degré et dans une approche

multimédia (audiovisuel, informatique et Internet).

3- Impulser et accompagner les projets de cycle et dʼécole faisant appel aux TICE,

en aidant les maîtres, sans se substituer à eux.

Il peut être ainsi amené à :

Intervenir en classe aux côtés du maître, pour la concrétisation dʼun projet

pédagogique incluant les TICE.

Aider à la mise en place des pratiques pédagogiques centrées sur les

compétences définies dans le B2i.

Participer à la définition dʼune politique dʼécole (Conseils de maîtres de cycle,

volet TICE à intégrer dans le projet dʼécole, élaboration dʼun site dʼécole…).

4- Participer aux actions de formation, dʼinformation, dʼanimation, à travers :

Les stages prévus au PDF incluant les TICE.

Les animations sur les sites écoles dans le prolongement de ces stages.

Les animations pédagogiques dans les circonscriptions.

5- Conseiller lʼI.E.N. en matière de TICE, en plaçant son action dans le cadre du

programme de travail de la circonscription, dans le respect des orientations

nationales et académiques.

Cabinet

Téléphone05 34 44 87 16

Télécopie05 34 44 88 00

Mél.Ia31-sp@ac -toulouse.fr

Cité administrative Bât F

Bld Armand Duportal

BP 40303

31003 Toulouse cedex 6

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LE DISPOSITIF DÉPARTEMENTAL TICE

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LE PLAN IPTEn 1985, le plan IPT (Informatique Pour Tous) a doté cha-que école, d’un ordinateur individuel pour les plus petites, d’un réseau de terminaux graphiques pour les plus gran-des, ainsi que de logiciels. En même temps, des moyens ont été donnés pour la formation des enseignants. Sur ces ordinateurs, trois types d’activités se pratiquaient : l’uti-lisation de logiciels d’entraînement au travail scolaire, la programmation en LOGO et le traitement de texte.Les Instructions Officielles de mai 1985 précisaient les objectifs liés à l’introduction de l’informatique dans l’en-seignement élémentaire. Il s’agissait de « donner au pays une école forte, active, ouverte sur le futur… «, de former l’adulte du XXIe siècle.Les activités à mener avec les élèves tournaient autour de cinq pôles :

• L’aide aux disciplines : apprentissage, renforce-ment, entraînement… grâce à l’E.A.O.• La programmation : l’enfant est producteur d’in-formatique, il utilise le langage LOGO notam-ment.• Le traitement de texte : l’élève peut rédiger un compte rendu, résumer un texte, écrire un article pour le journal scolaire grâce aux logiciels de trai-tement de texte.• La technologie : l’élève manipule robots et auto-mates programmables comme la tortue de sol.• L’informatique dans la société : l’élève est sensi-bilisé à l’importance de l’informatique dans la vie quotidienne et dans les activités professionnelles.

Une lettre de la direction des écoles en date du 29 octobre 1985 semble mettre l’accent sur l’E.A.O.Les compléments du 1er décembre 1985 envisagent l’in-formatique comme objet d’enseignement et de culture.

LES I.O. DE 1995Elles stipulent que « le maître familiarise l’élève avec l’utilisation de l’ordinateur qu’il met au service des disci-plines et dont il fait comprendre les possibilités ».Elles préconisent « une utilisation raisonnée » de l’or-dinateur et « de quelques logiciels (traitement de texte, tableur et logiciels spécifiques à l’école primaire) dans le cadre de l’enseignement des champs disciplinaires » ainsi que l’approche, en sciences et technologie, de ses « prin-

cipales fonctions (mémorisation, traitement de l’informa-tion, communication) ».La programmation de l’ordinateur n’est plus au program-me, ce qui conduit peu à peu à l’abandon de l’apprentis-sage du LOGO.

2000Mise en place du B2i (Brevet Informatique et Internet)Le BO n° 42 de novembre 2000 donne le cadre du B2i et liste les compétences que les élèves (de l’école primaire pour le niveau 1 et du collège pour le niveau 2) doivent acquérir dans l’utilisation de l’outil informatique.

LES PROGRAMMES DE 2002Ils accordent une place importante aux TICE et intègrent, parmi les compétences à acquérir, celles du B2i.Le texte dit en préambule que « les technologies de l’in-formation et de la communication ne s’organisent pas en une discipline autonome. Ce sont des outils au service des diverses activités scolaires, dont l’appropriation ac-tive conduit au premier niveau du Brevet informatique et Internet (B2i). Elles facilitent les approches interdiscipli-naires et l’ouverture au monde ».Les références à l’utilisation des TICE apparaissent dès la maternelle.Au cycle 3, l’utilisation de l’ordinateur touche tous les domaines disciplinaires. Il est objet d’étude en technolo-gie et, dans les autres disciplines, utilisé pour produire (à l’aide d’un traitement de texte), se documenter, recher-cher et communiquer.

LE SOCLE COMMUNLa loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 puis le décret du 11 juillet 2006 définissent un socle commun de connaissances et de com-pétences. Ce socle fixe les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l’enseignement obligatoire. Il définit les compétences que les élèves doivent maîtriser à l’issue de la scolarité obligatoire.Ces compétences se divisent en sept piliers. La maîtrise des technologies usuelles de l’information et de la com-munication est l’un de ces piliers.« Le socle prévoit donc de donner aux élèves une maîtrise

DU PLAN INFORMATIQUE POUR TOUS VERS LE B2i ET LE SOCLE COMMUN

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PRÉPARER LES ÉLÈVES À ENTRER DANS LA SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION, METTRE LES TIC AU SERVICE DES APPRENTISSAGES… QUE DE CHEMIN PARCOURU !

Pascale Jarlier & Pascal Boisard • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31

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plus approfondie de ces outils. Ils doivent surtout acquérir la capacité de trier les informations et une attitude critique vis-à-vis d’elles, faute de quoi ils n’en sont plus que des ré-cepteurs passifs. Cette attitude critique est la condition d’un usage intelligent des ressources offertes par Internet. Il faut impérativement leur apprendre à se repérer dans cette im-mense bibliothèque mondiale où rien n’est hiérarchisé ! »

LE B2i ÉCOLELe contenu du B2i est redéfini dans le BO du 20 juillet 2006 et la circulaire B2i du BO du 16 novembre 2006.Voici en résumé, le contenu de cette dernière :

- Le B2i atteste l’acquisition d’un ensemble de compé-tences développées par les élèves tout au long de leur cursus scolaire.- Ces compétences sont divisées en cinq domaines :

1. S’approprier un environnement informatique de travail2. Adopter une attitude citoyenne3. Créer, produire, traiter, exploiter des données4. S’informer, se documenter5. Communiquer, échanger

- Les compétences du B2i sont développées et validées dans le cadre des activités pédagogiques disciplinaires ou transversales menées dans la classe.- Une « feuille de position B2i » décline les items per-mettant de valider la compétence visée.L’enseignant valide progressivement les items lorsque l’élève pense avoir acquis cette compétence. La valida-tion ne s’effectue pas en fin de cycle 3, mais tout au long de la scolarité.La feuille de position est intégrée au livret scolaire qui suit l’élève.- Le B2i est acquis lorsque 80 % des items sont validés et qu’au moins la moitié des items de chacun des domaines est validée. L’attestation est délivrée par le directeur sur proposition du conseil de cycle.

LES PROGRAMMES DE 2007La place accordée aux TICE est encore accentuée. Les com-pétences listées dans le B2i sont plus intégrées dans les dif-férents domaines disciplinaires et ce dès le cycle 2.En éducation civique, il est fait référence à la charte d’usage des TIC de l’école.Les élèves utilisent régulièrement les outils informatiques dans les différents champs disciplinaires. Le dispositif péda-gogique, organisé en conséquence, les place dans des situa-tions de prise d’autonomie au cours de leurs apprentissages.Produire, modifier du texte, des images ou du son, naviguer sur la Toile, échanger des messages sont des activités qui permettent d’acquérir efficacement les compétences du B2i inclues dans le socle commun. De plus, les TIC facilitent la différenciation notamment au service des élèves à besoins spécifiques.

CONTENU DES PROGRAMMES EN CE QUI CONCERNE LES TICE

MATERNELLEÀ l’école maternelle, l’ordinateur est un instrument fécond d’exploration du monde virtuel dès lors que l’usage est cor-rectement guidé par l’adulte.La progressive maîtrise de la compréhension du langage pas-se par des activités mettant en jeu des situations d’échange avec les familles (« livre de vie »), de correspondance inters-colaire, en particulier par le moyen du courrier électronique (l’enseignant est dans ce cas le lecteur des messages reçus).

Les contes présentés sur des cédéroms interactifs peuvent être des supports de la parole de l’enseignant sans, cepen-dant, se substituer à celle-ci.

- Activités d’écritureL’usage parallèle du clavier de l’ordinateur, dont les touches sont repérées par des capitales d’imprimerie, permet d’utili-ser les lettres découvertes avant même de savoir les tracer. Il renforce de manière particulièrement heureuse l’apprentis-sage de l’écriture.

- Découverte du monde, sensibilité, imagination, créationUtilisation d’images analogiques ou numériques (numé-risées ou issues de sites Internet), utilisation d’une palette graphique.Observation et transformation des images grâce à l’ordina-teur.

CYCLE 2Au cycle 2, l’accent est mis sur la difficulté de la documenta-tion électronique, « dans la mesure où le lien hypertexte tend à fragmenter plus encore l’information. L’accompagnement des élèves doit y être plus important que sur les ouvrages imprimés et l’effort de synthèse doit toujours prolonger la recherche ».

L’activité d’écriture se termine le plus souvent par l’édition manuscrite ou imprimée du texte. L’élève doit être capable de…

- saisir un texte de deux ou trois phrases au clavier ;- saisir les caractères en minuscules, en majuscules, les différentes lettres accentuées et les signes de ponctua-tion ;- savoir modifier la mise en forme des caractères dans un traitement de texte ;- savoir imprimer un document avec l’équipement in-formatique.

Le recours à la toile et la correspondance électronique per-mettent aux maîtres de montrer à la fois la richesse et la di-versité des cultures du monde et l’unité de l’humanitéComme à l’école maternelle, les supports multimédias ont tout à fait leur place au cycle des apprentissages fondamen-

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taux. Ils sont un vecteur fécond de l’information dès lors que l’enseignant guide l’élève dans leurs usages.Certes, l’observation du réel et l’action sur celui-ci sont prio-ritaires (en particulier pour des enfants qui, à cet âge, peuvent s’enfermer dans les univers virtuels des jeux informatiques). Toutefois, les technologies de l’information et de la commu-nication sont des instruments efficaces du travail intellectuel et permettent des représentations de la réalité d’aussi grande qualité que le document imprimé. Elles sont donc comme un complément nécessaire de l’observation directe chaque fois qu’il faut travailler sur des documents ou confronter les résultats obtenus aux savoirs constitués.Avec l’aide de l’enseignant, les élèves apprennent à utiliser les TIC de façon raisonnée. Les compétences, connaissances et savoir-faire cités dans le Brevet informatique et Internet (B2i école) font partie du programme du cycle 2. Elles doi-vent être acquises à la fin du cycle 3, mais, certaines compé-tences peuvent être validées dès le cycle des apprentissages fondamentaux.

CYCLE 3Au cycle 3, comme dans les cycles précédents, les techno-logies de l’information et de la communication (TIC) sont des instruments ordinaires du travail quotidien qui, au même titre que la maîtrise du langage et de la langue française ne peuvent être exercés à vide. À la fin du cycle, les élèves doi-vent avoir été suffisamment familiarisés avec leurs différen-tes fonctions pour avoir acquis les compétences validées par le B2i école.

De même, l’utilisation réfléchie des images (fixes ou mo-biles) ne fait pas l’objet d’un enseignement spécifique et se déploie dans chaque domaine, permettant aux élèves de per-cevoir aisément les différents usages qui en sont faits.

Exemples :- Trouver sur la Toile des informations historiques, géographiques, scientifiques, artistiques, culturelles, des informations concernant les activités sportives de référence des activités pratiquées.

- La révision dans un projet d’écriture sur un logiciel de traitement de texte, l’édition du texte réalisé (livre, journal, affiche, page destinée à un site internet ou à un cédérom.)

- Sciences expérimentales et technologie : « L’inves-tigation sur le réel est une priorité en sciences expéri-mentales et en technologie à tous les niveaux d’ensei-gnement, et l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) sera autant que pos-sible associé à une manipulation directe des objets. Dans ce cadre, les technologies de l’information et de la communication peuvent apporter leur concours à la plupart des situations d’enseignement. »

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Les dispositifs de numérisa-tion d’images peuvent faciliter l’observation, les documents multimédias et la recherche en ligne donnent accès à une information dynamique et ac-tualisée sur la matière et le vivant. Les logiciels de trai-tement de texte permettent de réaliser des comptes rendus d’expérience, d’observation, de recherche documentaire, de visite ou d’enquête rigou-reusement construits, soigneu-sement illustrés et valorisants pour l’élève. Les animations peuvent aider à comprendre les processus dont l’observa-tion directe est difficile. Mais les simulations, accompagnées de la nécessaire réflexion sur leurs limites, seront réservées au collège. Les outils de com-munication, en mode direct ou différé, permettent d’élargir les constats réalisés au niveau de l’environnement immédiat, dans le cadre d’échanges à distance. L’enseignement des scien-ces expérimentales et de la technologie contribue ainsi à une formation des élèves dans les cinq domaines du B2i, dont les connaissances et capacités constituent un objectif pour le programme du cycle 3.

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LE C2i 2e

« Tout professeur est concerné par l’usage des outils propres aux TIC et leur intégration dans les pratiques pédagogiques. Au sortir de sa formation professionnelle il doit avoir les compétences d’usage et de maîtrise raisonnée des tech-nologies de l’information et de la communication dans sa pratique professionnelle. Les connaissances et les capacités attendues sont celles du certificat informatique et Internet de niveau 2 ‘enseignant’, requis en fin de formation profession-nelle. Il est intégré au dossier de compétences du professeur stagiaire. »(B.O. du 1er janvier 2007, encart « Cahier des charges de la formation des maîtres en institut universitaire de la forma-tion des maîtres »).

RÉFÉRENTIELLe référentiel retenu pour la généralisation est issu de celui qui a été expérimenté. Il comprend 27 compétences réparties en 7 domaines.

Jean-Marc Allard & René Rieu • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31

LE C2i2e EST LA CLÉ DE VALIDATION DE LA COMPÉTENCE « MAÎTRISE DES TICE » POUR LES PROFESSEURS…

COMPÉTENCES GÉNÉRALES LIÉES À L’EXERCICE DU MÉTIER

DOMAINES

A.1

Maîtrise de l’environne-ment numérique profes-sionnel.

A.2

Développement des com-pétences pour la formation tout au long de la vie.

COMPÉTENCES

1. Identifier les personnes ressources TIC et leurs rôles respectifs, dans l’école ou l’établissement, et en dehors (circonscription, bassin, académie, niveau national…).

2. S’approprier différentes composantes informatiques (lieux, outils…) de son environnement professionnel.

3. Choisir et utiliser les ressources et services disponibles dans un espace numérique de travail (ENT).

4. Choisir et utiliser les outils les plus adaptés pour communiquer avec les acteurs et usagers du système éducatif.

5. Se constituer et organiser des ressources en utilisant des sour-ces professionnelles.

1. Utiliser des ressources en ligne ou des dispositifs de formation ouverte et à distance (FOAD) pour sa formation.

2. Se référer à des travaux de recherche liant savoirs, apprentissa-ges et TICE.

3. Pratiquer une veille pédagogique et institutionnelle, notam-ment par l’identification des réseaux d’échanges concernant son domaine, sa discipline, son niveau d’enseignement.

ITEMS OBLIGATOIRES

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A.3

Responsabilité profession-nelle dans le cadre du sys-tème éducatif.

1. S’exprimer et communiquer en s’adaptant aux différents des-tinataires et espaces de diffusion (institutionnel, public, privé, interne, externe…).

2. Prendre en compte les enjeux et respecter les règles concernant notamment :

- la recherche et les critères de contrôle de validité des infor-mations ;- la sécurité informatique ;- le filtrage Internet.

3. Prendre en compte les lois et les exigences d’une utilisation professionnelle des TICE concernant notamment :

- la protection des libertés individuelles et publiques ;- la sécurité des personnes ;- la protection des mineurs ;- la confidentialité des données ;- la propriété intellectuelle ;- le droit à l’image.

4. Respecter et faire respecter la charte d’usage de l’établisse-ment, dans une perspective éducative d’apprentissage de la ci-toyenneté.

COMPÉTENCES NÉCESSAIRES À L'INTÉGRATION DES TICE DANS SA PRATIQUE

DOMAINES

B.1

Travail en réseau avec l’utilisation des outils de travail collaboratif.

B.2

Conception et préparation de contenus d’enseigne-ment et de situations d’ap-prentissage.

ITEMS OBLIGATOIRES

.

COMPÉTENCES

1. Rechercher, produire, partager et mutualiser des documents, des informations, des ressources dans un environnement numé-rique.

2. Contribuer à une production ou à un projet collectif au sein d’équipes disciplinaires, interdisciplinaires, transversales ou édu-catives.

3. Concevoir des situations de recherche d’information dans le cadre des projets transversaux et interdisciplinaires.

1. Identifier les situations d’apprentissage propices à l’utilisation des TICE.

2. Concevoir des situations d’apprentissage et d’évaluation met-tant en œuvre des logiciels généraux ou spécifiques à la disci-pline, au domaine enseigné, au niveau de classe.

3. Intégrer des outils et des ressources dans une séquence d’en-seignement, en opérant des choix entre les supports et médias utilisables et leurs modalités d’utilisation.

4. Préparer des ressources adaptées à la diversité des publics et des situations pédagogiques en respectant les règles de la com-munication.

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DOMAINES

B.3

Mise en œuvre pédagogi-que.

B.4

Mise en œuvre de démar-ches d’évaluation.

COMPÉTENCES

1. Conduire des situations d’apprentissage en tirant parti du po-tentiel des TIC :

- travail collectif, individualisé, en petits groupes ;- recherche documentaire.

2. Gérer l’alternance, au cours d’une séance, entre les activités utilisant les TICE et celles qui n’y ont pas recours.

3. Prendre en compte la diversité des élèves, la difficulté scolaire en utilisant les TICE pour gérer des temps et des modalités de travail différenciés, en présentiel et/ou à distance.

4. Utiliser les TICE pour accompagner des élèves, des groupes d’élèves dans leurs projets de production ou de recherche d’in-formation.

5. Anticiper un incident technique ou savoir y faire face.

1. Identifier les compétences des référentiels TIC (B2i® ou C2i®) mises en œuvre dans une situation de formation proposée aux élèves, aux étudiants.

2. S’intégrer dans une démarche collective d’évaluation des com-pétences TIC (B2i ® ou C2i ®).

3. Exploiter les résultats produits par des logiciels institutionnels d’évaluation des élèves.

ITEMS OBLIGATOIRES

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.

Conditions de certification

Pour que la certification soit acquise, il est nécessaire de valider au moins 23 des 27 items du référentiel de compétences :- 18 items signalés comme obligatoires ;- au moins 5 des 9 autres items du référentiel.

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Un groupe partenarial conduit par l’inspecteur de l’Éducation nationale chargé des TICE et associant des représentants des collectivités territoriales (Con-seil général, association des maires, municipalités) et de l’Éducation nationale (IUFM, CDDP, inspection académique), se réunit depuis le mois d’avril 2006. Son but est de proposer des actions pour une politique con-certée au service de la mise en œuvre des TIC à l’école primaire en Haute-Garonne…

Les réflexions de ce groupe partenarial l’ont emmené à réflé-chir sur les équipements, la maintenance, la formation, l’ac-compagnement des équipes, la communication.Il est d’ailleurs apparu nécessaire de fixer un certain nombre de préconisations quant aux matériels et à leur position dans l’école, de manière à ce qu’elles répondent au mieux aux Ins-tructions Officielles. C’est l’origine du « Cahier des charges de l’équipement des écoles de la Haute-Garonne » qui se veut un ouvrage de référence pour les enseignants et les collec-tivités. À terme, il devrait être la référence quand il s’agira d’expertiser la conformité des projets d’équipement avant demande de subvention auprès du Conseil général. Ce docu-ment, qui pose des principes rigoureux, se veut suffisamment ouvert, de manière à ce que chaque collectivité puisse équiper ses écoles en tenant compte de l’existant et des moyens dont elle dispose.En conséquence, se pose le problème de la maintenance des équipements. Actuellement, des situations très variables sub-sistent : dans certains cas elle est assurée par le service in-formatique de la commune, d’autres fois par une entreprise privée, à l’occasion par les équipes mobiles du rectorat (Tou-louse, Blagnac), mais encore trop souvent par des enseignants de l’école, des parents ou le maître animateur en informatique pédagogique. Une plainte récurrente chez les enseignants est la difficulté de disposer de tout leur matériel en état de marche quand ils doivent l’utiliser avec leurs élèves. Cela les emmène souvent à se transformer en dépanneurs sans en avoir néces-sairement la compétence, ce qui entraîne frustration, énerve-ment voire abandon de l’activité. Conscients de ce problème, les membres du groupe mènent une réflexion visant à débou-cher sur une solution de maintenance satisfaisante pour tous.Toutefois, l’engagement des collectivités impose des devoirs à l’Éducation nationale ; le premier de ceux-ci est de respecter la loi et les programmes. Or, pour utiliser les TICE dans le ca-dre de sa pédagogie, il faut certes du matériel facilement ac-cessible aux élèves, connecté et en état de marche, mais il faut aussi des enseignants capables de l’utiliser pour le meilleur profit de leurs élèves.Les dernières études laissent apparaître que les enseignants sont de toutes les couches de la population, l’une des mieux

équipée en matériel informatique. Nous savons aussi que les étudiants de l’IUFM sont chaque année plus compétents dans l’utilisation des TIC. Cela devrait aller en s’accentuant avec l’obligation qui sera faite à tout candidat au CRPE (Concours Régional de Professeur des Écoles) de disposer d’une attes-tation validant le C2I (Certificat Informatique et Internet), version IIIe degré du B2i, délivrée par l’Université ; ensuite, dans son cursus de formation, il devrait valider des compéten-ces visant à l’obtention du C2i2e (Certificat Informatique et Internet à l’École). À terme, la validation de ces compétences sera possible pour les enseignants en activité.Pourtant, l’utilisation de TIC à l’école ne décolle pas aussi vite qu’on pourrait le penser. Il existe donc des freins à ce dé-veloppement qu’il convient d’identifier. C’est pour cela que ce département va se doter d’un observatoire des pratiques qui va recenser chez les enseignants ce qui fonctionne en ma-tière de TICE et ce qui bloque. L’analyse des résultats devrait permettre d’engager des actions qui seront, nous l’espérons, des plus profitables.Parallèlement, la collaboration entre l’inspection académique et l’IUFM, à travers la participation des maîtres animateurs (trices) en informatique pédagogique à des actions de forma-tion et de création de documents pédagogiques va être pour-suivie : la confrontation des compétences et des expériences permettant une harmonisation des discours pour le plus grand profit des collègues en formation.Avec le CDDP aussi, s’est engagée une collaboration autour du projet RESSEDA qui consiste à mettre en réseau les res-sources documentaires du premier degré de ce département : CADP de Rieux, CADP de Villefranche et de Saint-Gaudens, bibliothèques de circonscriptions, antennes de Tournefeuille et de Grenade, centres de ressources ZEP et sciences… sous forme d’une base de données en ligne.Le recensement des bonnes pratiques va se poursuivre, les maîtres animateurs en informatique pédagogique les repèrent, aident le (la) collègue à rédiger le scénario pédagogique avec le conseiller pédagogique. Ce scénario est ensuite validé par l’équipe de circonscription, mis en ligne sur le site Swan31 puis indexé sur la base nationale Primtice.Enfin, le projet départemental évoque la nécessité de mettre en cohérence la communication départementale, aujourd’hui trop éclatée entre le site de l’inspection académique, les sites de circonscriptions, les sites thématiques : tout cela sans pos-sibilité de mise en relation des données. Une solution propo-sée est l’application « Multicircons » qui permet une mutuali-sation des informations émanant des circonscriptions tout en permettant à chacune d’avoir son espace personnalisé.Ainsi donc, la Haute-Garonne s’est dotée d’un projet qu’il reste maintenant à mettre en œuvre avec un échéancier et des indicateurs.Le projet et le cahier des charges sont en téléchargement sur le site de l’inspection académique. ■

LE PROJET DÉPARTEMENTAL TICE

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Jean-Marc Allard, Jean-Pierre Lanta, Jean-Philippe Millerand • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31

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■ Utilisation du TBI en classe - à l’école, au collège et au lycée -

L’usage du tableau blanc interactif en classe représente une belle occasion d’intégrer les technologies de l’information et de la communication au sein de séances d’apprentissa-ge.Ce dispositif, basé sur l’utilisation conjointe d’un ordina-teur, d’un vidéo projecteur et d’un tableau numérique, offre de nouvelles fonctionnalités permettant l’enrichissement des pratiques pédagogiques.En effet, outre la possibilité de l’utiliser comme un tableau traditionnel ou comme support de vidéo projection, il de-vient possible d’agir depuis l’écran pour commander l’or-dinateur ou annoter les éléments projetés. L’ensemble des données ajoutées et construites en cours de séances pour-

ront alors être sauvegardées et diffusées ultérieurement à des fins de réinvestissement ou remédiation.Le tableau blanc interactif devient donc simultanément un espace d’écriture pour l’enseignant, un espace d’exposition de documents multimédias (image, son, vidéo…) mais aussi un espace commun à la classe p e r m e t t a n t des pro- ductions col-l ec t ives pérennes et réutilisa- bles.C o m m e pour la plu-part des d i s p o s i t i f s t e c h - niques, la question de l’usage du TBI et celle de sa plus-va- lue pédagogi-

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LE CENTRE DÉPARTEMENTAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE (CDDP)

UN SERVICE DE PROXIMITÉ DU RÉSEAU CRDP/SCEREN POUR LE DÉPARTEMENT DE LA

HAUTE-GARONNE (SERVICES, CULTURE, ÉDITION, RESSOURCES POUR L’ÉDUCATION NATIONALE)

L’ÉDITO DU CDDP

Je remercie vivement l’Inspection académique d’ouvrir si largement au CDDP les colonnes de ce Bulletin d’Information consacré aux TICE. Celles-ci occupent en effet une place importante dans chacune des missions qui sont confiées à notre réseau par le Ministère ainsi qu’en témoigne cette contribution.Les actions du CDDP en matière de TICE s’inscrivent dans le cadre fixé par les orientations nationa-les et à ce titre, nous travaillons au plus près et en complémentarité des équipes académiques et départementales.Depuis la rentrée, une enseignante a rejoint l’équipe du CDDP31 pour s’occuper à plein-temps des dossiers TICE sur le département de la Haute-Garonne ; dans ses priorités : la mise en œuvre du B2i - dont les compétences sont mises en regard de chacune de nos actions de formation -, la diffusion de l’usage du TBI en classe, les ressources numériques et bien sûr l’accompagnement des établissements impliqués dans l’expérimentation ENT (Environnement Numérique de Travail), conformément aux termes de la convention signée entre le Rectorat et le CRDP et aux propositions d’actions du CDDP inscrites dans le projet départemental TICE.Au-delà du poste d’enseignante consacré aux TICE, c’est chaque membre de l’équipe du CDDP qui a dans sa feuille de route l’intégration des TICE dans son activité et particulièrement dans son rôle de conseil en direction des membres de la communauté éducative toutes disciplines ou secteurs d’activité confondus. Nous souhaitons ainsi participer à l’effort de généralisation, voire de banali-sation, des TICE à l’école en mettant notamment l’accent, dans chacune de nos interventions, sur la plus-value pédagogique des outils et des ressources.Enfin, le CDDP apporte son expertise en matière d’ingénierie documentaire dans le cadre du pro-jet départemental RESEDDA que je vous propose de découvrir au même titre que l’ensemble des actions et ressources évoquées ci-après et dont je vous souhaite une très bonne lecture.

Catherine NovelDirectrice du CDDP de la Haute-Garonne

[email protected]

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que se posent. L’appropriation de ce type d’outil nécessite en effet des temps de formation spécifiques, liés à l’utilisation du matériel d’une part et à l’élaboration de séquences d’autre part.Ainsi, dans le cadre de sa mission d’accompagnement des dispositifs liés aux TICE, le CDDP de la Haute-Garonne propose informations, formations et accompagnements des

écoles et établissements équipés de tableaux interactifs ou simplement intéressés par le dispositif.

Contact : Karen Chabriac chargée des TICE au CDDP 31mél : [email protected]

Tel : 05 61 99 48 79

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■ Le CDDP opérateur de formation continue

En dehors de son implication dans le Plan académique de formation, le CDDP propose un programme trimestriel d’ateliers d’une demi-journée basés sur une participation volontaire des membres de la communauté éducative.

Inscriptions et détails en ligne : http://www.crdp-toulouse.fr/cddp-31/html/formationtice/

Contact : Joëlle Caillardmél : [email protected]

Tel : 05 61 99 48 90

■ Le CDDP maître d’œuvre de l’informatisation des bibliothèques de circonscription et des groupes

départementaux thématiques. Projet RESEDDA

Le CDDP de la Haute-Garonne apporte son expertise et son savoir faire en matière d’ingénierie documentaire pour la mise en ligne de ces fonds. Baptisé RESEDDA — pour Réseau Documentaire Départemental au Service des Ap-prentissages — le projet est coordonné pour l’inspection académique par l’IEN TICE et pour le CDDP par sa direc-trice. Au-delà des aspects liés à l’informatisation, ce projet

a pour ambition une optimisation de l’identification, de la gestion et de la mise à disposition des ressources. Destiné à l’ensemble des équipes éducatives de la Haute-Garonne, le projet soutiendra à terme, grâce à un portail d’accès unique à l’ensemble des catalogues – dont celui du CDDP- la mise en œuvre des projets pédagogiques nécessitant la mise à dis-position de ressources.

Contacts : Jean-François Bardou, mél : [email protected]

Jacques Piot, mél : [email protected]

■ Les TICE au service des échanges internationaux : l’accompagnement à l’usage d’eTwining : portail dédié aux

partenariats scolaires en Europe

Lancée en 2005 par la commission européenne et soutenue en France par le ministère de l’Éducation nationale, l’opéra-tion eTwinning permet le jumelage électronique d’écoles et d’établissements scolaires en Europe.L’action favorise la coopération entre écoles et établisse-ments d’au moins deux pays membres dans le cadre d’un projet pédagogique, ainsi que la sensibilisation des acteurs éducatifs et des élèves aux méthodes et pratiques d’échanges par les TICE. Grâce à l’accompagnement proposé, l’acadé-

mie de Toulouse s’avère être une des plus engagées dans le dispositif, avec près de 200 établissements déjà enregistrés sur le portail.http://www.etwinning.fr/ww/fr/pub/etwinning_france/ac-cueil.htm

Contact : [email protected]

■ Les TICE au service de l’intégration de l’image ani-mée en classe : accompagnement du service « lesite.tv », premier site internet de vidéos éducatives à la demande

Créé, en partenariat avec le ministère par France5 et le SCEREN, ce site est destiné aux enseignants et aux élèves. Le CDDP assure la présentation du service et accompagne les écoles et établissements abonnés. Le service compte aujourd’hui plus de deux mille documentaires, reportages,

magazines, films d’animation… liés aux programmes sco-laires et adaptés de par leur format à un usage en classe. Il constitue également une ressource précieuse pour l’éduca-tion à l’image (module CLEMI intégré au service)http://www.lesite.tv/

Contact :mél : [email protected] : 05 61 99 48 79

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■ Le SCEREN, un éditeur de ressources en ligne

Le réseau SCEREN offre aux acteurs éducatifs — sur ses sites ou sur ceux auxquels il collabore — des ressources en ligne de qualité, libres de droit, le plus souvent gratuites et bénéficiant d’une validation institutionnelle. Il propose, pour tous les niveaux d’enseignement et l’ensemble des discipli-nes et domaines transversaux, des ressources directement utilisables en classe grâce aux pistes d’exploitation pédago-giques qui les accompagnent. Quelques exemples :

Chaque semaine Télédoc sélectionne avant leur diffusion plusieurs émissions de télévision qui méritent d’être portées à la connaissance du monde éducatif. Elles font l’objet de dossiers ou de fiches pédagogiques imprimables.

http://www.cndp.fr/tice/teledoc/

Bien (!) lire met à la disposition de tous les acteurs interve-nant auprès des enfants et des jeunes un ensemble de res-sources pour prévenir les difficultés en matière de lecture et d’écriture.

http://www.bienlire.education.fr/

Télémaque offre un ensemble d’outils sur la littérature de jeunesse : fiches pédagogiques, bibliographies commentées, animations, mallettes…

http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/

Sur le site du CNDP, la collection Civilité/Citoyenneté offre des ressources pour mieux vivre ensemble, notamment un dossier très complet sur l’intégration des enfants handicapés à l’école.

http://www.cndp.fr/pedagogie/civilite/accueil.htm

Le site Éducation prioritaire rassemble toutes les informa-tions, dossiers thématiques et pratiques, textes officiels, documentations susceptibles d’aider les équipes éducatives impliquées dans les ZEP et les REP. Il identifie également l’ensemble des ressources académiques.http://www.educationprioritaire.education.fr/

Le Pôle national de compétences Éducation au Développe-ment Durable s’appuie sur un conseil scientifique et fournit de précieuses aides pédagogiques et éducatives aux ensei-gnants désireux de prendre en compte l’ EDD en privilégiant une approche co-disciplinaire.

http://crdp.ac-amiens.fr/enviro/

Contact pour toute information sur ces ressources du réseau national :

mél : [email protected] : 05 61 99 48 79

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■ Carte des ressources culturelles locales

Cette base recense des lieux, organismes ou personnes res-sources des différentes académies dans les domaines des arts et de la culture. Un outil utile à tout membre de l’équipe éducative qui souhaite monter un projet culturel en milieu scolaire. Le CDDP participe à l’alimentation de cette base pour les ressources de la Haute-Garonne.

http://www.artsculture.education.fr/cartes_ressources/de-fault.asp

Contact : Joëlle Caillardmél : [email protected]

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■ Le SCEREN, documentaliste du Web éducatif

Éducasources est la base des ressources numériques en li-gne issues d’un corpus de sites académiques, institutionnels français ou étrangers, associatifs. Des sélections thématiques ou par disciplines sont régulièrement proposées. Les derniè-res sélections de la rentrée 2007 sont :

• L’Europe• Nouveaux enseignants rentrée scolaire 2007-2008• La pratique d’une langue vivante étrangère à l’école élémentaire

• Éducation à la défense (auteur : CRDP de Midi-Pyré-nées)• Les mathématiques au cycle 3.

http://educasources.education.fr/

Contact : Joëlle Caillardmél : [email protected]

■ L’ABCD du Net

Cet outil documentaire - accessible sur abonnement et des-tiné aux élèves de cycle 3 - est composé d’une sélection rigoureuse de plus d’un millier de pages Internet choisies pour leurs qualités documentaires. Cette sélection fait l’objet d’une surveillance constante et d’une mise à jour régulière.Pour permettre l’initiation des élèves à la recherche sur Internet en toute sécurité, un navigateur Internet sécurisé est proposé : ce navigateur bloque les publicités, arrête les « pop-up » et restreint la navigation aux sites sélectionnés.

http://cyberlibrairie.crdp-poitiers.org/LABCDduNet/

Contact : Catherine Salgues ;mél : [email protected]

Dernières productions du réseau SCEREN à lire et à se procurer dans notre librairie (3 rue Roquelaine 31069 Toulouse CEDEX)

• Les dossiers de l’ingénierie éducative, hors-série, juillet 2007 : TICE : l’usage en travaux• Les dossiers de l’ingénierie éducative, n° 58, juin 2007 : Ressources en ligne• Les dossiers de l’ingénierie éducative, n° 57, avril 2007 : La maîtrise de l’information• Médialog, n° 62, juin 2007 (notamment pour un article sur le TBI). — CRDP de Créteil• 50 activités pour intégrer les TICE à l’école maternelle/P. Valade. CRDP de Toulouse, 2007• Informatique et internet à l’école/Carrier Alain.-Grenoble : CRDP de l’académie de Grenoble, 2007 (concerne le B2i brevet informatique et internet école.

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Permettre une disponibilité accrue de l’outil informa-tique, donner à l’ordinateur un rôle quotidien au sein de la vie de la classe, telles sont les idées qui ont con-duit à la conception de la « classe mobile »

La « Classe mobile » est apparue dès lors que les technolo-gies, liées d’une part à la portabilité des ordinateurs, d’autre part aux liaisons réseau sans fil, sont arrivées à maturité. C’est Apple qui a créé ce concept sous le nom de « Classe mobile » (traduction française de « Mobile Classroom »), et qui l’a commercialisé dès 2001, suivi un peu plus tard par d’autres constructeurs, tels qu’IBM ou Hewlett Packard.Cette « Classe mobile » se concrétise uniquement par un cha-riot métallique roulant, à ouverture sécurisée, équipé d’une prise d’alimentation électrique et d’une prise réseau. À l’in-térieur du chariot, on trouve un certain nombre d’ordinateurs portables (leur nombre déterminant le coût de l’ensemble), ainsi que des équipements périphériques : borne réseau sans fil, imprimante, scanneur, appareil photo numérique… Les or-dinateurs portables, une fois rangés dans ce chariot, sont reliés au réseau électrique, ce qui permet ainsi la recharge de leur batterie.

Pour utiliser ces ordinateurs, les élèves ou les enseignants débranchent les cordons d’alimentation, retirent le nombre d’ordinateurs nécessaires à l’activité envisagée et referment la porte du chariot. Celui-ci est éventuellement déplacé pour permettre la couverture du réseau sans fil.Ce dernier va permettre les échanges entre ordinateurs (trans-

fert de documents par exemple), avec l’Internet ou encore avec l’imprimante commune.

DU NEUF POUR « FAIRE DU VIEUX » ?L’intégration d’une Classe mobile dans un établissement ne « va pas de soi ». La tentation est grande en effet de reproduire les modalités liées à l’usage d’une salle informatique : un en-semble d’élèves (demi-classe le plus souvent) fait la même ac-tivité, en même temps et au même rythme, sous les directives de l’enseignant… ce qui tend à faire de cette séance un cours d’informatique (unité de temps, unité de lieu, parole du maître vers tous les élèves, réponse d’un élève devant concerner tous les autres élèves, etc).

DÉTOURNER POUR PROGRESSERLe chariot équipé de sa borne Wifi induit la situation expo-sée ci-dessus. Il est difficile de partager les ordinateurs entre plusieurs classes sans perdre la connexion au réseau. Celle-ci n’étant possible que pour les ordinateurs se trouvant à por-tée de la borne, donc du chariot. Une solution pourrait être de stocker les portables dans une armoire où l’on pourrait les recharger et d’équiper l’école de bornes Wifi permettant à chaque classe de se connecter simultanément. Ainsi, dans une école d’environ 150 élèves (donc 6 classes), on pourrait attribuer un portable à chaque classe (pour les tâches rituel-les) et disposer de 9 autres portables permettant de faire des regroupements dans 3 classes (conformément aux recomman-dations ministérielles et départementales d’un ordinateur pour 10 élèves), soit la moitié de l’école, ou de faire travailler une demi-classe si le besoin s’en faisait sentir. Le surcoût résultant de l’installation du Wifi serait raisonnable et l’on pourrait plus facilement répondre à la demande institutionnelle.

DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS, CONFORMES AUX INSTRUCTIONS OFFICIELLESLes Instructions officielles en vigueur depuis 2002 redéfinis-sent la place de ces outils à l’école, « instruments ordinaires du travail quotidien ». La mobilité des outils liée à la « Classe mobile » offre de nombreuses possibilités d’organisation ma-térielle et pédagogique à l’enseignant. Ainsi, on peut très bien concevoir que seuls 2 ou 3 ordinateurs soient présents dans une classe, les élèves y ayant accès lorsqu’ils en ont besoin (les autres ordinateurs pouvant être utilisés par d’autres clas-ses de l’école). C’est ainsi que dans le cadre d’une recherche documentaire en histoire, la majorité des élèves effectue ces recherches sur papier (encyclopédies, ouvrages empruntés à la

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LE CONCEPT DE CLASSE MOBILE : 6 ANS DÉJÀ

Jean-Philippe Frezouls & Robert Marine • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31

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BCD, manuel d’histoire…), pendant que d’autres recherchent sur des sites web ou sur cédérom (grâce aux 2 ou 3 ordinateurs présents), d’autres élaborant des questions qui seront posées aux élèves ayant effectué les recherches… De plus, les élèves qui utilisent l’ordinateur le font sur leur table de classe, dans leur environnement habituel de travail (accès à leurs cahiers, à leur trousse, aux manuels scolaires…). L’expérience montre que les élèves sont très respectueux du matériel informatique mis à leur disposition.

UNE EXPÉRIENCE SUR TOULOUSE.Depuis deux ans, la mairie et l’académie de Toulouse, se sont lancées dans le projet de « Classe mobile » avec une première implantation dans l’école élémentaire de La Maourine. Cette année cette expérience s’étend sur les écoles de Borderouge, Ricardie… Comme dans la première expérimentation l’Édu-cation nationale s’engage par le biais des maîtres animateurs en informatique à faire un suivi auprès de l’équipe pédagogi-que. En effet, ils vont apporter une aide technique aux ensei-gnants pour l’appropriation de l’outil et une aide pédagogique pour la mise en place des TICE dans le quotidien de la classe. Cette aide va également servir à la mise en place du B2i à travers les cycles.Il est à noter qu’une expérience similaire est en cours sur la commune de Labastidette dans la circonscription de Muret.

TÉMOIGNAGE DE L’ÉCOLE PILOTE « LA MAOURINE »

Deux enseignantes de l’école élémentaire « La Maourine » ont accepté de me recevoir dans leur classe lors d’une séance au cours de laquelle elles utilisaient la classe mobile. Francine est la maîtresse d’une classe de CP et Isabelle a en charge celle de CM2.Francine a organisé des groupes et a réparti ses élèves en ate-liers. Pour l’activité du jour qui intègre les TICE, quelques

machines suffisent. Elle les a ôtées du chariot mobile qui, lui, est resté dans le bureau de la directrice.

Pendant que le reste de la classe travaille en autonomie, l’en-seignante est occupée avec un groupe dont la tâche consiste à « taper » les règles de vie de la classe à l’aide du traitement de texte Abiword (ces règles de vie ont été élaborées au cours des séances précédentes)Pour faciliter le travail, le texte a été découpé et chaque enfant de l’atelier n’a qu’une phrase à traiter. Chacun s’est mis au travail avec empressement et s’applique à accomplir sa tâche : reproduire l’une des phrases écrites au tableau puis modifier la taille de police pour que le texte soit bien visible à l’impres-sion. Dans les petits groupes de 2 ou 3 élèves, chacun parti-cipe selon ses moyens : l’un tape, l’autre repère les erreurs de frappe, tel autre apporte son aide pour effacer, corriger, sélec-tionner du texte ou changer la taille de police et aboutir enfin au résultat voulu. Ma présence ne les a guère troublés et c’est à peine si certains se retournent et prennent la pose lorsque je sors mon appareil photo pour immortaliser l’instant.

Le temps passe et voilà qu’il va falloir passer l’ordinateur por-table à un autre groupe car le moment est venu de faire tour-ner les ateliers. Oui, mais ! A-t-on bien sauvegardé son travail pour ne rien perdre ? Un clic et puis voilà ! Et tout cela sans utiliser la souris car la manipulation du pavé tactile (touchpad) semble d’une aisance déconcertante pour des enfants de cet âge ! Qui a dit qu’utiliser un ordinateur était compliqué ?

• Suite à mon observation dans la classe de CP, j’ai pu avoir un court entretien avec l’enseignante. En voici les grandes lignes :Depuis quand l’enseignante utilise-t-elle la classe mobile avec ses élèves ?L’an passé, Francine était déjà dans cette école lorsque le pro-jet de classe mobile a été initié. Elle a intégré les TICE dans ses pratiques, notamment par le biais d’un projet d’écriture d’album de classe. Rédigé dans un premier temps en version papier, les élèves ont en fait la saisie sur ordinateur.

Comment l’enseignante et ses élèves se sont-ils appropriés l’outil ? Quels changements en ont découlé ?Pour la maîtresse, ce fut une découverte de l’outil. Dans l’éco-le où elle exerçait auparavant, c’est grâce à un échange de service que ses élèves « pratiquaient » les TICE. Elle a donc dû s’auto-former pour acquérir une relative maîtrise de l’outil informatique (ce qu’elle considère comme un « plus » dans sa pratique personnelle). Malgré cela, sa maîtrise technique n’est pas suffisante et des problèmes se posent quand il s’agit d’uti-liser de façon efficiente le potentiel du réseau par exemple.La mise à disposition de la classe mobile l’a donc amené à modifier ses pratiques : au lieu de travailler en grand groupe (toute la classe en informatique), elle met en place maintenant de petits ateliers en binômes. Ateliers dans lesquels les TICE viennent au secours des disciplines.

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Quelles sont les difficultés rencontrées ?Malgré l’organisation en ateliers, des difficultés subsistent no-tamment pour gérer le groupe classe : en ce début d’année, les élèves ne sont pas assez autonomes et il est difficile de rester plus particulièrement avec un groupe tandis que les autres sont censés travailler seuls.Pour ce qui est de l’aspect manipulatoire (ordinateurs) elle note d’ailleurs de fortes disparités entre les enfants : certains sont très à l’aise, d’autres pas du tout. Cela monopolise par-fois l’enseignante et lui demande de faire preuve de beaucoup d’adaptation.Toutefois, les élèves sont toujours très motivés par ces séan-ces, ce qui l’incite à mettre en place ces activités de façon régulière et à des fréquences plus ou moins rapprochées selon les besoins de la classe. Sur l’activité observée en particulier, c’était la nécessité d’afficher le plus rapidement possible les règles de vie de la classe qui justifiait la mise en place de la séquence.

• Observation d’une séance de géographie dans la classe de CM2 de Mme Pitois, mettant en jeu l’usage de la classe mobile (le thème portait sur la coupe du monde de rugby en France).« Je laisse la maîtresse du CP à ses élèves et je m’éclipse pour rejoindre la classe d’Isabelle, la maîtresse du CM2. À mon arrivée, les enfants sont déjà depuis peu dans l’activité mais, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils y sont pleinement ! Por-tables, trousses, dictionnaires, encyclopédies et cahiers sont déjà ouverts et, dans les groupes de 3 ou 4, tout le monde s’affaire.L’ambiance est studieuse mais détendue. Malgré l’entrain ma-nifeste, le calme règne. Apparemment, chacun sait ce qu’il a à faire et collaborer à deux ou trois pour mener la tâche à bien ne

semble pas être un problème. Aujourd’hui, il s’agit d’effectuer des recherches à l’aide de divers supports : dictionnaire, ency-clopédie, atlas imprimé, planisphères, livres de classe… l’In-ternet doit venir en complément pour trouver les informations qu’on n’a pas pu dénicher dans les documents papiers…

La Coupe du Monde de rugby battant son plein, la maîtresse a profité de l’occasion pour inscrire dans sa séquence de géo-graphie une activité de recherche documentaire sur les pays participants.L’objectif est de remplir des fiches, de récolter des renseigne-ments sur chaque nation : situation géographique, population, capitale, couleurs du drapeau national pour compléter les fi-ches distribuées par la maîtresse.

Peu à peu, grâce à l’encyclopédie Wikipédia (http://fr.wikipedia.org) les derniers renseignements sont rassemblés. Mais encore faut-il savoir choisir les bons mots-clés à saisir dans le moteur de recherche. Les enfants tâtonnent, s’entrai-dent mais, lorsque leur recherche stagne, ils n’hésitent pas à faire appel à la maîtresse qui vient à leur secours.Ici encore, le temps semble s’écouler à une vitesse prodi-gieuse. Après un dernier tour des différents groupes, Isabelle décide qu’il est temps de mettre un terme à la séance : ranger le matériel et éteindre les ordinateurs. Quelques élèves s’at-tardent, tellement absorbés dans l’activité. Alors, la maîtresse intervient à nouveau :— Le « 5 » c’est qui ? Le « 10 » (numéro des ordinateurs), qu’est-ce que vous faites ?Il faut dire que l’enseignante peut contrôler l’ensemble des ordinateurs, depuis l’un des postes qu’elle s’est réservé, grâce au logiciel NetSupport School. Elle peut afficher sur son écran celui de n’importe quelle machine du réseau ; bloquer ou auto-

riser le fonctionnement de l’un ou de la to-talité des postes. Elle peut donc savoir à tout moment qui fait quoi. C’est bien pratique et cela évite qu’on ne s’aventure hors des sen-tiers battus ! Bien entendu, les élèves sont au courant de ce fonctionnement et cela a pour effet immédiat d’accélérer la manœu-vre ! En un clin d’œil les derniers portables sont éteints et prêts à être rangés dans l’ar-moire de recharge restée dans le bureau tout proche. Les portables sont pris en charge par un groupe d’enfants : à tour de rôle, ils annoncent le numéro de leur ordinateur afin qu’il soit rebranché dans son emplacement réservé. Quelques minutes plus tard on est passé à la suite du programme de la jour-née ! »

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• Entretien avec la maîtresse du CM2Présentation de l’activité (la séance observée fait partie d’une séquence, plusieurs activités de recherche ont été menées auparavant) :

Compétences travaillées :• Consulter des documents de référence (dictionnai-re, encyclopédie, site sur la toile);• Comprendre et retenir les grands ensembles hu-mains (continentaux et océaniques) et pouvoir les reconnaître et les localiser sur (une) un planisphère;• Organiser un document écrit dans la perspective d’un projet d’écriture.

Matériel utilisé :Fiches de travail, planisphère, atlas, dictionnaires, site sur Internet (Wikipedia).

Tâche demandée aux enfants :

Les élèves d e v a i e n t c o m p l é t e r différentes fiches géo-graphiques en rapport avec les pays participant à la coupe du monde de rugby.

O r g a n i s a t i o n pédagogique retenue :

Avec mes 23 élèves, je constitue des groupes de 3 ou 4. Chaque groupe dispose d’un dictionnaire, d’un atlas imprimé, d’un ordinateur portable, et de fiches de recherche. À la fin de la séquence de re-cherche, une synthèse des différentes réponses sera faite : elle servira de trace écrite sur le sujet.

Q : Comment envisagez-vous l’utilisation de la classe mobile avec vos élèves ?J’envisage d’intégrer les TICE de deux façons différen-tes : en me basant sur le travail que je faisais sur mon poste précédent avec 4 postes fixes au fond de la classe :

- Par ateliers tournants le mercredi matin (4 groupes de 5/6 élèves), le 1er en atelier lecture, le 2e en rai-sonnement logique, le 3e en arts plastiques, le 4e sur les ordinateurs. Les 4 groupes tournent dans la matinée. Les groupes 1 et 3 sont en autonomie et, selon le travail

demandé sur les ordinateurs, j’accompagne le groupe 2 ou 4.Les notions travaillées parcourent les différentes matières (utilisation d’un logiciel sur le corps humain en sciences, logiciel de mathématiques pour un travail de consolidation, fiche questionnaire sur un site particulier pour préparer une sortie ou chercher des informations sur les volcans, travail sur logiciel d’images pour retoucher des photos numériques pour un travail en arts plastiques…). Le travail effectué doit pouvoir balayer les différentes compétences du B2i.- En parallèle, 2 postes sont régulièrement installées pour un travail de traitement de texte (mettre en forme les idées ressortant du débat hebdomadaire afin d’en garder une trace écrite, résumés réguliers de chapitres d’une lecture suivie pour en faire un exposé…). Sur ces 2 postes les élèves

tournent régulière-ment ; un tableau récapitulatif per-met de contrôler que tous les élèves participent.

Q : Quels sont pour vous les change-ments par rapport à une salle infor-matique ?R : Une mise en œuvre moins lour-de, car la classe n’a pas besoin de se déplacer. Les élèves restent dans l’espace-classe et

ne considèrent pas l’activité comme une parenthèse. Moins de perte de temps pour la mise en place des activités. D’où une pratique plus régulière car incluse dans le fonctionnement de la classe, donc une pratique plus approfondie, donc une utilisation plus efficace.

Q : Quelles sont les difficultés rencontrées ou les besoins suscités par l’usage de la classe mobile ?SAVOIR RÉPONDRE AUX BUGS !!! Et ça, c’est costaud !

Q : Quelles sont vos attentes par rapport à l’outil ?Connaître le maniement complet de la classe mobile pour ga-gner du temps et de l’énergie.

Q : Quel est votre bilan provisoire ?Il y a moins d’appréhension quant à l’outil informatique, une meilleure prise en mains par les élèves qui savent de mieux en mieux aller à l’essentiel. ■

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Première certification de compétences informati-ques, le B2i s’inscrit dans le parcours d’acquisition du Socle Commun…

Objectif du B2iL’objectif de ce brevet est de certifier un ensemble de com-pétences dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a été défini une première fois dans le BO n° 42 du 23 novembre 2000.Le B2i évolueDe nouvelles dispositions ont été publiées au BO n° 29 du 20 juillet 2006 et au BO n° 42 du 16 novembre 2006 en adé-quation avec les principes du socle commun des savoirs in-dispensables (décret 2006-830. JO du 12 juillet 2006).

- Les compétences à acquérir pour la maîtrise des TIC résultent d’une combinaison de connaissances, de capa-cités et d’attitudes.- Les éléments de référentiels proposés donnent une pla-ce prépondérante aux aspects citoyens des utilisations des TIC.

Trois niveaux de certification- Le B2i école : il vérifie l’acquisition des compétences à l’issue de l’école primaire;- Le B2i collège : il vérifie l’acquisition des compétences à l’issue du collège.

Les connaissances et capacités exigibles pour le B2i collège correspondent au niveau requis pour le socle commun des savoirs indispensables. À compter de la session 2008, le B2i collège sera obligatoire pour l’obtention du DNB (diplôme national du brevet).L’arrêté rendant obligatoires le B2i et le niveau A2 dans une langue vivante étrangère pour obtenir le brevet des collèges est paru au JO du 16 mai 2007. Cet arrêté définit les modali-tés du brevet pour l’ensemble des épreuves.

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0753209A- Le B2i lycée : il atteste l’acquisition des compétences que les élèves doivent maîtriser à l’issue de leur scolarité au lycée (enseignement général, technologique ou professionnel).Les différents B2i sont totalement indépendants et l’attribu-tion d’un niveau n’est pas conditionnée par la possession du niveau précédent.Cinq domaines de compétences :Les contenus sont organisés en cinq domaines communs aux trois niveaux.

1- S’approprier un environnement informatique de travail2- Adopter une attitude responsable et citoyenne3- Créer, produire, traiter, exploiter des données4- S’informer, se documenter5- Communiquer, échanger

Les conditions de validation- Les modalités de validation se répartissent sur la durée de la scolarité en primaire, pour le B2i école, sur les 4 années du collège pour le B2i collège ou sur les 3 années du lycée pour le B2i lycée.- La validation se fait à l’occasion d’actions intégrées à des apprentissages disciplinaires ou interdisciplinaires et suppo-se l’implication de toute l’équipe enseignante. La validation d’un item a lieu à l’initiative de l’élève.Le B2i : une attestation- L’attestation du niveau obtenu pour le Brevet informatique et Internet est délivrée par le directeur d’école ou le chef d’établissement.- L’attestation est délivrée à tout élève qui a obtenu 80 % des items avec un minimum de 50 % de réussite dans chacun des domaines de compétences- L’attestation du B2i ne peut être délivrée que si au moins deux disciplines figurent sur la feuille de position.

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PRÉSENTATION DU B2i

Daniel Pouvillon • maître animateur en informatique pédagogique 31

Le B2i est une affaire d’équipeLe B2i qu’il soit de niveau 1 ou 2, est l’occasion de mettre en place une collaboration entre des enseignants. Il serait con-traire à l’esprit général qui préside à la mise en place du B2i que les compétences informatiques soient l’apanage d’une seule discipline quelle qu’elle soit.

Le B2i doit s’inscrire dans les pratiques quotidiennes des disciplinesIl n’y aura pas de séance spécifique B2i dans l’emploi du temps des élèves et encore moins pour leur validation. Les différentes compétences requises seront donc acquises puis validées dans le cadre ordinaire des disciplines et dans le cadre de leurs programmes. Il s’agit là d’une incitation forte à intégrer, pour les enseignants et conformément aux ins-

LES TROIS PRINCIPES DU B2i

Daniel Pouvillon • maître animateur en informatique pédagogique 31

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tructions des program-mes, les TICE dans les disciplines littéraires et scientifiques.Le B2i s’organise gra-duellementIl n’est ni possible ni souhaitable que l’en-semble des compétences à acquérir soit ouvert en une fois ou de manière désordonnée. Pour que l’école joue son rôle de réduction des inégalités des enfants vis-à-vis de la pratique de l’informa-tique et pour que la tâche des équipes d’enseignants

soit facilitée, il est nécessai-re de mettre en place dans l’établissement, une organi-sation graduée et évolutive des observations. Il s’agit d’inscrire les actions des équipes pédagogiques dans le temps et dans la durée. Il serait contraire à l’esprit général du dispositif que le B2i « Écoles » soit l’affaire des seuls professeurs des écoles ayant en charge la classe de CM2 et que le B2i « Collèges » soit l’affaire des seules équipes pédago-giques ayant en charge la classe de 3e.

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Les TIC sont encore parfois peu pratiquées dans les établisse-ments scolaires. Pourtant leur développement est sans cesse en progression, leur intégration dans le socle commun des connais-sances ne peut qu’aider à son développement et vient renforcer leur usage.Il existe trois niveaux dans le B2i : celui de l’école (maternelle et élémentaire), celui du collège, celui du lycée (en place depuis 2006-2007).Enfin, pour l’enseignement supérieur, des certifications C2i (dont le C2i2e) certifient les compétences des nouveaux ensei-gnants entrant dans le métier.Pourquoi un brevet ?Le nom « brevet » peut parfois dérouter en le comparant au bre-vet des collèges qui est donné à l’issue d’épreuves passées en fin d’année et d’un contrôle continu des matières étudiées en 4e et 3e.Le B2i est en fait une validation de compétences acquises tout au long des cycles de l’école primaire en auto-évaluation sans passage d’épreuves.Bien que n’étant pas des disciplines l’informatique, le mul-timédia et l’Internet sont des outils encadrés par le B2i. Leur apprentissage, souvent empirique hors de l’école, doit se com-pléter à l’école par une acquisition de compétences réfléchie et efficace. Le B2i permet de démocratiser leur usage et de donner les bases les plus larges possibles dans les domaines de la com-munication, de la recherche documentaire et de la production de documents multimédias sous toutes leurs formes.On ne parlera pas de « compétences », mais de domaines de compétences et d’items afin de prendre en compte ce que les élèves font et maîtrisent… et pas seulement ce qu’ils doivent connaître.La mise en place du B2i et de son évaluation qui se traduit par

la validation de compétences déclinées sur les feuilles de po-sitions, a parfois dérouté les enseignants. C’est pourquoi, des outils papiers ou informatiques se sont développés, afin de faci-liter la validation des items (arbra B2i, GIBII…). Il existe aussi des logiciels ou des fiches payants permettant de faire « pas-ser » le B2i… ce qui semble contradictoire avec l’esprit du B2i que l’on ne passe pas mais qui est une auto-évaluation continue et transdisciplinaire.Un autre facteur qui peut aussi freiner sa mise en place est l’interdisciplinarité, car on peut valider les divers domaines de compétences dans toutes les disciplines étudiées à l’école, sui-vant l’utilisation qui sera faite de l’outil informatique.Il existe aujourd’hui des ressources permettant la mise en place d’activités TICE et la mise en œuvre du B2i telles que PrimTI-CE. Ce site regroupe des scénarios pédagogiques mis en ligne à la disposition des enseignants. Il a pour objectif de participer à la généralisation des usages des TICE par les élèves. Ces scéna-rios sont validés par les inspections départementales et acadé-miques avant leur publication (cf. article PrimTICE)

LiensPrimTICE : http://primtice.education.frEducnet : http://www2.educnet.education.fr/primairehttp://www2.educnet.education.fr/sections/primaire/tic_primaire/B2i_primaire/Swan31 : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/swan31Eduscol : http://eduscol.education.frhttp://eduscol.education.fr/D0053/accueil.htmPragmatice : http://pragmatice.net/kitinstit/2_B2i.htm#B2iTextes officiels : Le texte du BO du 20 juillet 2006Le texte de la circulaire et de ses annexes du 16 novembre 2006.DocumentsLes dossiers de l’ingénierie éducative N° 55 du 7 septembre 2006http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/DossiersIE/55/som55.asp

VOUS AVEZ DIT B2i ?

Thierry Gras • maître animateur en informatique pédagogique 31

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LES FEUILLES DE POSITION

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L’évaluation des compétences du B2i peut s’effectuer au travers d’activités quotidiennes de classe. Il est possible par exemple d’instituer la production d’écrits qui fera l’objet d’une publication sur le journal de l’école ou sur le site In-ternet de l’école. Ce travail, demandé aux élèves, nécessite la prise en main de l’outil informatique et permet ensuite d’évaluer l’acquisition ou non de compétences précises. Cet-te évaluation peut donc s’effectuer tout au long de l’année et sans aucun formalisme particulier à mettre en place.

Les élèves sont-ils acteurs de leur B2i ?En début d’année, les compétences du B2i sont lues aux élè-ves et explicitées. Une feuille de positionnement qui énu-mère les compétences à acquérir est agrafée dans le livret d’évaluation en début du cycle 3 (la feuille de positionne-ment de cycle 2 est transmise aux collègues de cycle 3).Une copie de cette feuille de positionnement est placée à côté de chaque ordinateur de classe pour mémoire. Dès que l’élève pense avoir acquis une notion, il demande sa feuille de positionnement et valide la compétence en cochant la

case correspondante. Ensuite, le professeur des écoles véri-fie si la compétence est réellement acquise lors d’un travail similaire. La notion nouvellement acquise ainsi que la date sont mentionnées sur son livret d’accompagnement.

Un exemple d’activité quotidienne : les acrostichesLes élèves de ma classe de CM1 créent, tous les jours, des acrostiches et nous nous sommes donnés pour mission de les publier sur le site Internet de l’école.Chaque jour, un élève passe au tableau, écrit son acrostiche et demande à la classe de valider son travail. Ensuite, il uti-lise un ordinateur de classe pour le saisir sur le site Internet de l’école.L’élève qui a déposé son travail la veille, l’aide dans sa ta-che. Il prépare l’ordinateur, l’allume, démarre le logiciel de navigation puis se « logue » sur la partie rédacteur du site (fiche mémento à côté de l’ordinateur). L’élève qui a créé l’acrostiche du jour n’a plus qu’à saisir son texte en appli-quant les règles de mise en page et en mettant en valeur les premières lettres de chaque vers afin de révéler plus facile-ment le titre du poème. Pendant ce temps, ses camarades recopient l’acrostiche sur une feuille, puis passe à une autre activité planifiée. Le soir, je vérifie le travail et autorise la publication de l’article sur le site. Au bout de 27 jours de classe, tout le monde a pu saisir son travail sur l’ordinateur. Les élèves ont donc acquis de nouvelles notions propres au B2i.Lorsque l’enfant se rend compte qu’il maîtrise une compé-tence spécifiée dans le B2i, il demande sa feuille de posi-tionnement et valide la compétence. Dans ce cas si l’élève a réussi à mettre en ligne seul son acrostiche, au moment de vérifier si l’article est correctement publié, je décide de valider ou non une des compétences du B2i. le

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COMMENT METTRE EN PLACE L’ÉVALUATION DU B2i EN CLASSE DE CM1 ?William Faugère • professeur des écoles 31

B2i : BILAN CHIFFRÉ ET PERSPECTIVESVincent Dromby • maître animateur en informatique pédagogique 31

Brève analyse statistique

Le groupe des maîtres animateurs en informatique pédago-gique enquête à chaque fin d’année scolaire pour établir une sorte d’état des lieux, une photographie des résultats au B2i sur le département de la Haute-Garonne…Il s’agit alors de savoir :

- Combien d’élèves du CM2 sont partis en 6e avec la feuille de position intégrée à leur dossier.

- Parmi eux, combien sont partis avec le B2i complet.- Et combien sont partis avec un B2i incomplet.

Ces deux derniers renseignements n’ont jusqu’à présent pas tenu compte d’une nouvelle donne dans le paysage du B2i. À savoir qu’il suffit maintenant de valider au total 80 % des compétences avec au moins la moitié de ces compétences

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validée dans chacun des cinq domaines.En effet, ce changement est intervenu trop tard pour pouvoir l’intégrer en cours d’année, ce qui aurait faussé les résul-tats.

Nous obtenons donc en fin d’année scolaire 2006-2007 :

Environ 37 % des B2i transmis en 6e de collège ont donc été déclarés complets, c’est-à-dire que toutes les compétences ont été validées dans chacun des cinq champs.Les 20 % de B2i non évalués correspondent aux élèves ayant quitté le CM2 sans feuille de position ou avec une feuille de position incomplète.Pris globalement on peut considérer ces résultats effective-ment encourageants…Néanmoins il est nécessaire, comme dans tout traitement sta-tistique, de pondérer l’information avec des paramètres qui, pour certains, ne sont absolument pas maîtrisés.

1. Tout d’abord, les renseignements pris relèvent du déclaratif. Sans préjuger bien sûr de la bonne foi des enseignants, un taux d’erreurs est forcément inévita-ble. De plus, certains directeurs n’avaient pas d’infor-mation très précise sur le plan quantitatif.

2. L’étude ne porte pas sur la totalité des écoles du département. En effet, « seulement » 376 écoles sur 474 écoles élémentaires publiques ont répondu à l’enquête. Ce qui représente tout de même environ 80 % et correspond à un effectif déclaré de 7 896 dé-parts en 6e.

3. Une forte inégalité se retrouve au niveau des diffé-rentes circonscriptions.

Certaines circonscriptions ont eu un taux de réponse de 100 %, tandis que d’autres n’en ont eu que 20 %. Il serait intéressant pourtant de comparer les résultats d’une circons-cription à l’autre pour émettre certaines hypothèses quant à la localisation… qui influence vraisemblablement les taux d’équipements (en termes qualitatifs et quantitatifs).

Cela dit, le taux de non-réponses peut aussi être considéré comme une information.

Conclusion et perspectives

Nous devons donc être suffisamment vigilants par rapport à des résultats bruts tels que ceux-là. L’important étant surtout de constater une évolution favorable du nombre d’élèves partant avec le B2i « en poche » en fin de scolarité élémen-taire. En effet le taux de B2i complets est dans une dynami-que positive depuis plusieurs années.

Il reste à faire en sorte de rendre cette dynamique plus ac-cessible aux enseignants et aux élèves (de la maternelle au CM2) en facilitant et en multipliant :

- Les animations pédagogiques concernant le B2i.- L’accompagnement des enseignants in vivo.- Les outils pédagogiques pour répondre au mieux à la transversalité des compétences informatiques.- Les actions et les projets d’école qui intégrent les TICE dans les disciplines.

Cela ne va pas sans le développement des équipements dans les écoles maternelles et élémentaires… ni de l’accompa-gnement des enseignants dans l’approche et la manipulation de ceux-ci ! À ce titre, des formations en informatique se-raient encore indispensables, sans les dissocier des aspects pédagogiques.

Pour ce qui est de la gestion du B2i, il faut aussi encourager les outils qui faciliteront la saisie et la gestion des données. Ainsi un outil tel que l’application en ligne GIBii (Gestion Informatisée du B2i) dotera les écoles de moyens pratiques et sûrs pour que les élèves puissent s’évaluer facilement… sous la vigilance bienveillante des professeurs.

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PrimTICE : un outil novateur, tant par la mise à dis-position de ses ressources pour tous en ligne que par ses contenus créés et validés au plus près des prati-ques de classe…

LE PROJET NATIONAL PrimTICELe projet PrimTICE a été mis en place par la SDTICE (Sous-Direction des Technologies de l’Information et de la Com-munication pour l’Éducation). Il vise à créer une base de données nationale d’usages pédagogiques des TIC dans le 1er degré.Il peut être décrit comme un dispositif national d’identifica-tion, de description, d’indexation et de mutualisation d’usa-ges pédagogiques des TIC (scénarios pédagogiques).Le projet s’articule autour de 3 axes principaux :

- La banque d’usages ;- Le B2i ;- L’intégration des TICE dans les programmes et les dis-ciplines.

En offrant une meilleure visibilité des pratiques existantes « sur le terrain », la base nationale PrimTICE est un outil pour mieux appréhender ou mieux intégrer les TIC dans la classe (toujours au service des disciplines s’entend !)La base est consultable à l’adresse suivante : http://primtice.education.fr

PrimTICE EN HAUTE-GARONNEDans le cadre du projet PrimTICE, quelques scénarios péda-gogiques ont pu être finalisés en Haute-Garonne (huit à ce jour). Les séquences, élaborées par des enseignants, ont été scénarisées puis validés par l’IEN TICE avant d’être mise en ligne sur le site Swan31 (*) et indexées dans la base na-tionale.

DEUX EXEMPLES DE SCÉNARIOS

1 - GÉOGRAPHIE : LA VILLE ET LE TERRITOIRE

Il fut le premier de la liste… et c’est à lui que nous donne-rons la priorité dans ce bulletin. S’alliant des outils puissants tels que TBI et ADSL, il est par-là même un peu en marge des pratiques les plus couramment observées avec les TIC dans nos écoles. Voici donc ce scénario, que l’on peut explo-rer plus complètement en ligne puisque le texte est parsemé de nombreux liens et annexes impossible à reproduire ici.

RésuméLa structure « en toile d’araignée « et l’organisation interne du territoire de la ville : le centre ancien, les quartiers du XIX° siècle, lotissements et grands ensembles à la fin du XX° siècle. Première approche de structure d’organisation du territoire français : l’opposition Paris — province et la distribution des grandes agglomérations périphériques.

Mots-clés- organisation interne du territoire de la ville- structure d’organisation du territoire français- opposition Paris/province- grandes agglomérations.

Public visé- Cycle III, niveau 3 (CM2).

Domaines et champs des programmesGéographie Compétences d’ordre disciplinaire- Participer à l’examen collectif d’un document géo-graphique.- Situer les positions des principales villes françaises.- Lire un document géographique (tableau).- Fabriquer un document géographique.

Compétences d’ordre langagier- Utiliser le vocabulaire spécifique (agglomération, ré-seau urbain).

- Inciter à la recherche.- Consolider la socialisation en favorisant les échanges.- Construire l’autonomie.- Développer l’attention, la concentration, la mémoire.- Reconnaître et respecter les consignes.

Domaines de compétences B2i1. Maîtriser les premières bases de la technologie informatique.

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René Rieu • maître animateur en informatique pédagogique 31

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2. Adopter une attitude citoyenne face aux informations vé-hiculées par les outils informatiques.3. Produire, créer, modifier et exploiter un document.4. Chercher, se documenter au moyen d’un produit multi-média.

Compétences B2i (avant 2006)1.1 J’utilise le stylet pour déplacer le pointeur ou valider un choix.2.1 Je m’assure que les documents présentés par l’ordinateur sont vraisemblables.3.1 J’utilise le stylet pour souligner, surligner, entourer, dé-placer…4.1 Je recherche des éléments qui permettent d’assurer la va-lidité d’une information (auteur, date, source…).

Type d’activité- Séance d’1 h 30 environ.

Lieu- Classe.

Matériel et connexion- Tableau blanc interactif, ordinateur et vidéo projecteur con-nectés au T.B.I., stylet.- Photos aériennes numérisées (Google Earth) de Montgis-card et Toulouse.

- Document préparé à l’aide du logiciel « Starboard « (la carte de France + la légende + les pastilles de couleur).- Pour chaque élève (sur papier) :la liste des 57 plus grandes agglomérations françaises, clas-sées par nombre d’habitants (source INSEE) ;une carte de France avec 30 villes répertoriées.

Déroulement- Projection sur le tableau blanc interactif d’une photogra-phie aérienne du quartier de l’école à Montgiscard.- Analyse des représentations des élèves par rapport à la ville.- Projection d’une photo aérienne de Toulouse : faire remar-quer la structure « en toile d’araignée « et l’organisation in-terne du territoire de la ville : le centre ancien (tissu urbain très serré, rues étroites) ; les quartiers du XIXe siècle (gare) ; lotissements et grands ensembles à la fin du XXe siècle (éta-lement de la ville, desserrement, limite de l’autoroute avec, au-delà, des champs).- Projection de trois autres photos : « deuxième ceinture », « première ceinture » et « centre de Toulouse ». - Repérage de la place du Capitole, la gare…- Projection d’un document représentant la carte des 30 plus grandes agglomérations françaises, accompagnée de sa lé-gende (grosse pastille rouge au-delà de 9 millions d’habi-tants, moyenne pastille orange entre 1 400 000 et 500 000, petite pastille jaune entre 500 000 et 200 000). Distribuer les cartes sur papier et les listes INSEE.

• Faire remarquer qu’il s’agit bien de la même carte.• Demander aux élèves de dessiner une pastille sur cha-que ville de leur feuille, en respectant la légende du ta-bleau et en utilisant les chiffres de la liste.• Après quelques instants, chacun ira au tableau pour placer, à l’aide du stylet, une pastille sur chaque ville

et réaliser la correction de l’exercice qui sera le document définitif et officiel de la classe, que l’on pourra à nouveau projeter ultérieurement, ou imprimer.• Ce document permettra une première approche de structure d’organisation du territoire : l’opposition Paris — province et la distribution des grandes aggloméra-tions périphériques.

Évaluation- Comparer les taux d’urbanisation de trois pays d’Europe, pour conclure qu’en France, trois habitants sur quatre vivent en ville.- Observer le document établi en classe sur les grandes agglomérations urbai-nes, citer les trois ordres de grandeur qui apparaissent sur la légende, et don-ner pour chacun le nom d’une ville au moins.

Prolongements- Recherche de ce qui fait le poids de Paris.

- Observation de la carte des voies de communication en France, montrant la concentration autour de la capitale.- Réalisation d’un schéma du réseau urbain de la Haute-Ga-ronne (demander aux élèves de tracer le plan d’une ville en y restituant le plus possible d’éléments recensés au cours de la première activité ; ne pas oublier la légende).

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- Travail sur l’évolution de la population : plus tard dans l’année, après l’étude en histoire de la seconde Guerre mondiale, on reprendra le document avec les chiffres de 1950.

Ressources- Logiciel utilisé avec les élèves : « Starboard » (fonction-nant avec le T.B.I.).

À quels types d’usages des T.I.C.E. se réfère le scénario pédagogique ?- Typologie :

1. Échanger, communiquer, collaborer, coopérer.2. Produire, créer.3. Rechercher, se documenter.4. Se former.

- Apports :1. Une extraordinaire motivation de la part de tous les élèves. Nous avons réellement utilisé le TBI en tant que tel, pour la première fois, ce jour-là. La phase de correc-tion collective a permis à chaque élève de devenir « maî-tre » à son tour.2. Pouvoir sauvegarder et éventuellement imprimer le travail fait au tableau, c’est plus gratifiant que de devoir tout effacer !

- Limites : beaucoup de temps pour fabriquer des exercices interactifs, mais avec l’expérience cela devrait devenir de moins en moins contraignant.

Sources- Liste des agglomérations (http://www.insee.fr)- Photos aériennes : Google Earth

2 - L’ABÉCÉDAIRE DE LA CLASSE

Ce deuxième scénario pédagogique fait appel à des outils TIC plus modestes, plus répandus dans les écoles : l’appareil photo numérique et l’ordinateur…

Résumé- Réalisation d’un Cd-Rom à partir d’un abécédaire réalisé en classe.- Les élèves associent une lettre à un mot et à une image le représentant.- Sur chaque page, un fichier son permet d’écouter le texte saisi par les élèves.

Domaine et compétences travaillés- Langage au cœur des apprentissages :Connaître le nom des lettres de l’alphabet.Réaliser des jeux de sonorité de la langue.

Domaines de compétences B2i1- Maîtriser les premières bases de la technologie informatique.2 - Produire, créer, modifier et exploiter un document.

Compétences B2i- Utiliser un vocabulaire spécifique afin de désigner des com-posants matériels.- Saisir ou modifier un texte.- Organiser dans un même document du texte et des images.

Type d’activité- Séance, séquence, projet, activité collective…- Séance, avec pour objectif de réaliser un produit multimédia collectif.

Matériel et logiciels- « Atelier communicant » (3 PC portables)- Un micro/casque, un graveur externe, un appareil photo numérique.- Les logiciels MCK3 et Audacity.

Lieu- Classe/Atelier informatique.

Déroulement- En atelier, les élèves par binôme. Ils associent une image à la lettre correspondante.Ils créent une page avec MCK3 dans laquelle ils insèrent une image, la légende de l’image et la lettre (exemple : A comme ananas avec l’image d’un ananas).- Tout au long de la semaine, les élèves réalisent une page par lettre dans le cadre d’un fonctionnement en atelier.

- Remarque :Les images des aliments présents sur le Cd-Rom proviennent de photos prises lors de goûters collectifs mis en place dans la classe (chaque élève apporte le goûter en fonction d’une liste de menus établie par l’enseignant).

- Prolongement possible :Les élèves s’enregistrent à l’aide du logiciel Audacity (exem-ple : A comme ananas) et le fichier son est ajouté à la page de MCK3.

Usages des T.I.C.E.- Produire.

Apports et limites des T.I.C.- Motivation accrue pour l’écriture. ■

(*) Les huit scénarios qui suivent sont hébergés sur le site départemental Swan31 (http://pedagogie.ac-toulouse.fr/swan31).

- Géographie : la ville et le territoire- Arts visuels : une carte pour papa- L’abécédaire de la classe- TICE et langue vivante au Cycle 3- L’haiku du jour- Compte rendu d’un débat- Un site Internet de classe : « Chez les CM1 »- Un projet d’écriture : le roman-photo.

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Des enseignants de l’école Élida Hugon (Muret) nous font partager leurs expériences par l’intermédiaire de PrimTICE.Lorsqu’un projet pédagogique a bien fonctionné dans une école ou dans la classe, il est aujourd’hui possible, à tra-vers PrimTICE, d’en faire profiter tous les enseignants du premier degré. C’est ce que William Faugère et Françoise Pujols ont accepté de faire en nous relatant leurs expérien-ces pédagogiques dans les classes de CE2/CM1 et CM2 de l’école Élida Hugon à Muret, avec l’aide de Thierry Gras, maître animateur en informatique pédagogique.Ces deux projets ont concerné respectivement la production écrite de Haiku et la rédaction de comptes rendus de débats menés dans la classe.Dans la classe de W. Faugère, les élèves ont découvert et étu-dié les Haiku afin de comprendre leur fonctionnement puis d’en dégager les caractéristiques (utilisation du présent de l’indicatif, 3 vers, 5 pieds au premier, 7 pieds au second et 5 pieds au dernier, pas de ponctuation et sujet ayant trait à la nature sensu lato). Le passage à l’écriture est l’occasion de développer des compétences en maîtrise du langage et de la langue française et d’apprécier tous les aspects poétiques de ce genre littéraire. Du fait de sa simplicité syntaxique appa-rente et de la brièveté de formules élaborées, les élèves les plus réticents et/ou en difficulté ont participé au projet. Ils ont pu aboutir à des productions comme celles-ci :

Ce fut l’occasion de mettre en place une activité quotidienne de production écrite de courte durée. Chaque jour, un enfant présentait un Haiku validé par les pairs. Il était alors saisi sur l’ordinateur de la classe puis copié sur le site de l’école après vérification par l’enseignant.Les élèves de Françoise Pujols se sont investis dans un tra-vail de rédaction de comptes rendus de débats. Il leur aura permis de connaître de véritables situations d’apprentissage relevant à la fois du domaine de la maîtrise du langage oral (débat proprement dit), de la maîtrise de langue française (production écrite et étude la langue) ainsi que de l’éduca-tion civique (sujets d’actualité et débats de société, gestion des échanges par les élèves eux-mêmes). Dans une logique

similaire à l’Haiku, la nécessité de rédiger ces comptes ren-dus a amené les enfants à s’interroger sur le fonctionnement de ce type de texte à dominante informative et à en dresser les contraintes d’écriture. Ce référentiel a servi de cadre de référence commun à toute la classe. Chacune des produc-tions a été examinée à travers ce cahier des charges collectif. L’écriture des comptes rendus a été ainsi l’occasion d’appro-fondir certains points grammaticaux qui s’appuient sur les compétences exigibles en fin de cycle III et sur les erreurs récurrentes des élèves.

Voici l’une des productions obtenues :

Ce travail a été mené tout au long de l’année. Chaque semai-ne, deux élèves étaient désignés pour être secrétaires. Les

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POUVOIR PARTAGER GRÂCE À PrimTICE

Laurent Boulet • CPC

DÉBAT DU 26 OCTOBRE 2006

Est-ce que l’Internet est bon pour les enfants ?Animateur : Clément Secrétaires : Krystel et David

Oui, c’est bon, mais il y a de la violence sur certains sites. Il y a parfois des choses à ne pas voir.- Ce n’est pas bien car il y a des jeux de violence.- C’est bien car on apprend des choses.- C’est bien car on peut parler entre amis.- C’est bien car c’est amusant.- C’est bien parce qu’on revoit des films qui sont passés à la télé et aussi des nouveaux.

- Il ne faut pas aller sur Internet car on reste des « accros ».- Des fois, c’est bien car ça nous apprend des choses intéres-santes ; mais des fois il y a des choses à ne pas voir. On peut commander des objets et ça coûte moins cher.- Au contraire, ça coûte plus cher si on compte l’ordinateur et l’accès Internet.- Il y a des virus.

- Mais il existe des antivirus.- C’est bien, car on peut jouer et aussi faire des recherches sur les

animaux, par exemple- Il y a des pubs qui arrivent comme par enchantement.- Il y a des enfants qui vont sur des sites pornographiques ou d’horreur.- Sans le vouloir, on voit parfois des choses qu’on ne devrait pas voir.- Par exemple, on veut télécharger un film comme Blanche Neige.- On le télécharge et à la place de la vraie version, on nous donne une version pornographique ou d’horreur.

Mon petit chat est rouxDort sur le canapé

Il n’aime pas le froid

Coraline C.

Un beau perroquetRépète après l’homme

Je vois un oiseau

Alexandre R.

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notes consignées dans un cahier étaient reprises, rédigées et recopiées sur l’ordinateur après validation par le reste de la classe. L’enseignant les mettait ensuite en ligne sur le site de l’école.L’ensemble des productions réalisées peut être lu sur le site de l’école. Ce dernier représente une ouverture sur l’exté-rieur, à l’instar de l’imprimerie de la classe d’autrefois et plus récemment du journal de l’école. Il est l’occasion de donner du sens à des apprentissages parfois perçus comme purement scolaires. Les élèves prennent alors plaisir à s’at-teler à la tâche car ils savent qu’ils pourront retrouver et montrer leur travail rendu accessible aux yeux de tous (pa-rents, enfants d’autres groupes scolaires voire d’autres pays) via internet. Le transfert des productions depuis la feuille

jusqu’au site nécessite l’utilisation d’outils informatiques et leur maîtrise cf.B2i). L’informatique, loin d’être une disci-pline à enseigner en tant que telle à l’école primaire, reste un outil technique de communication motivant pour les élèves.Comment utiliser l’informatique pour qu’elle soit au service des autres matières ? Quels champs disciplinaires aborder à travers les technologies nouvelles ? Quelles approches transversales l’informatique permet-elle ? Toutes ces ques-tions peuvent trouver des réponses concrètes sur PrimTICE. L’idée n’étant pas de calquer stricto sensu le projet d’un autre enseignant, mais de s’en inspirer et de se l’approprier pour l’adapter à la situation de la classe ou au contexte de l’école. Le système ne peut que s’enrichir des expériences des uns et des autres.

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UNE UTILISATION DES TICE EN MATHÉMATIQUES : faire des graphiques avec un traitement de texte ou un tableur

Madeleine Vaultrin • formatrice en mathématiques à l'IUFM de Midi-Pyrénées

CADRE DE NOTRE TRAVAILPendant l’année scolaire 2006-2007, à l’initiative de l’IUFM et de l’inspection académique, des petits groupes de recherche ont été formés afin de réfléchir et de produire des documents pour les classes sur l’utilisation des TICE dans les différentes disciplines. Nous avons commencé par les sciences en cycle 2 et les mathématiques en cycle 3. Les groupes étaient cons-titués de formateurs à l’IUFM (professeurs disciplinaires et professeurs d’école) et de maîtres animateurs en informatique pédagogique.Je relate ici l’expérience en cours sur cette intégration des TICE dans le travail sur la capacité étudiée en cycle 3 de « lire, in-terpréter et construire quelques représentations : diagrammes, graphiques ». L’expérimentation est faite par Hélène Palanque maître formatrice à l’école annexe II de Toulouse.

REPÉRAGE DES DIFFICULTÉS DES ÉLÈVES : PROGRAMMES 2007Tracer un graphique est difficile pour un élève. Il y a le pro-blème de la graduation des axes reposant sur une bonne com-préhension de la proportionnalité et de l’échelle mais aussi sur la capacité géométrique de la prise en compte de l’espace dont on dispose pour faire ce graphique, enfin à tout moment se pose la difficulté de donner du sens à la représentation qu’on fait. En CM, les élèves font quelques graphiques, mais ils sont complètement absorbés par la tâche de tracé. L’enseignant n’a plus beaucoup de temps quand les élèves ont fini ce tracé pour travailler la compréhension globale du graphique c’est-à-dire l’analyse et l’interprétation de celui-ci. Utiliser un logiciel pour tracer un graphique va donc décharger les élèves de cette tâche pour leur permettre de se focaliser sur ce qui précède

le tracé, l’organisation des données et ce qui suit, l’analyse critique des graphiques.Les programmes de 2007 confirment que « l’enseignement des mathématiques doit intégrer et exploiter les possibilités apportées par les technologies de l’information et de la com-munication ». On a donc ici une intégration possible de l’outil TICE au service de la connaissance « organisation et repré-sentation de données numériques » que les programmes de 2007 demandent de travailler en cycle 3.

SÉQUENCE DE TRAVAIL EN CM1Nous avons choisi une séquence classique en CM1 :

- Nous avons commencé par la lecture de graphiques va-riés, diagrammes en bâtons, courbes mais aussi quelques graphiques moins classiques. En début de séquence les élèves de CM1 ont encore beaucoup de mal à comprendre le sens de ces graphiques, à comprendre quelles sont les données représentées en abscisse, en ordonnée, quelle est l’échelle, que signifie l’allure du graphique. Cela a donc dû être travaillé sur des graphiques simples accessibles aux élèves ; on a différencié la prise d’informations sur une représentation graphique et celle sur un tableau de données chiffrées.- Il y a ensuite eu une phase de construction de graphiques à la main (diagramme en bâtons) avec un travail sur le choix des unités.- C’est alors que nous avons introduit la construction de graphiques avec l’ordinateur. Il a d’abord fallu apprendre à faire un tableau de données puis un graphique avec le logiciel choisi (Open Office module texte). Dans un pre-

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mier temps, on laisse la machine choisir les paramètres du graphique, puis les élèves apprendront à en fixer quel-ques-uns.- Enfin nous avons pu mener un travail de construction de graphiques différents (diagramme en colonne, camem-bert, graphiques plus complexes proposés par le logiciel), suivi, en collectif de comparaison de ces graphiques et de leur interprétation. Les élèves ont prolongé ce travail dans une illustration d’une enquête qu’ils ont faite sur les loisirs des élèves de l’école à présenter dans le journal scolaire.

QUESTIONS POSÉES LORS DE LA MISE EN ŒUVREUn choix important pour cette séquence est celui des graphi-ques. Il nous a semblé qu’ils pouvaient illustrer une notion étudiée en classe pendant la période où a lieu la séquence. Nous avons choisi des graphiques sur la population, thème étudié en géographie.Les autres choix que nous avons été amenés à faire concer-naient l’utilisation des TICE :

- Reste-t-on avec le traitement de texte auquel les élèves sont habitués ou leur propose-t-on un tableur ? On peut aussi penser à un tableur ou traitement de texte en ligne (proposition de google).- Quelle aide fournir aux élèves ? L’enseignante a fabri-qué une affiche collective sur les actions que les élèves connaissent déjà : démarrer le logiciel, ouvrir un fichier et l’enregistrer dans le bon dossier, faire un tableau de don-nées. Pour la fabrication du graphique il y avait une fiche d’aide par ordinateur avec des impressions d’écran.- Que fait l’autre demi-classe quand la première travaille sur les ordinateurs ? Les élèves qui ne faisaient pas des graphiques sur l’ordinateur faisaient aussi des graphiques à la main, cela leur permettait de s’entraîner et, en fin de séance, de mieux comprendre les avantages et les incon-vénients de l’ordinateur pour faire un graphique. En effet, les enfants (comme les adultes) ont tendance à penser que

ce que fait l’ordinateur est toujours meilleur que ce qui est fait à la main, or dans le cas des graphiques, ce que fait l’ordinateur est souvent moins précis que ce qu’on ferait à la main par exemple sur un papier millimétré ou à petits carreaux. Par contre, le travail sur la présentation du gra-phique est facilité avec un logiciel grâce aux différentes options proposées par ce dernier. Tout dépend de l’usage que l’on veut faire du graphique.- Combien de temps consacrer à la prise en main du logi-ciel ? À quel de degré de technicité les élèves doivent-ils arriver ?

CONCLUSIONLes élèves ont été intéressés par cette séquence, et conquis par l’outil graphique de l’ordinateur. L’alternance papier, crayon/ordinateur leur a permis de bien progresser sur la compréhen-sion des caractéristiques de la construction des graphiques.Il faudrait maintenant en CM2 poursuivre ce travail ; on pour-rait alors préciser davantage l’interprétation de l’information et amener les élèves à être vigilants dans la lecture d’un gra-phique. Les programmes proposent de montrer que « selon les graduations choisies, les mêmes données peuvent, par exem-ple, donner l’impression d’une forte ou d’une faible croissan-ce ». L’ordinateur devrait permettre d’illustrer ce phénomène facilement à condition que les élèves choisissent eux-mêmes l’échelle sur les axes.

BIBLIOGRAPHIE UTILISÉE- « Une progression sur les graphiques » de Jeanne Bolon : Grand N n° 64 (IREM de Grenoble)- « L’histogramme, un outil mathématique polyvalent pour des projets de classe diversifiés » de Jean-Noël Manouba : Grand N n° 73 (IREM de Grenoble)- « 50 activités en mathématiques pour le cycle 3 » de Jean-François Grelier (CRDP de Midi-Pyrénées)- ERMEL : apprentissages numériques et résolution de problè-mes, CM1 et CM2 (Hatier)

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LES T.I.C EN CLASSE

Régis Bonal & Sandrine Richard • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31Laure Provendier • PE à l'école de Fontbeauzard

L’école de élémentaire de Fonbeauzard a, depuis 2 ans, une installation qui correspond au cahier des charges techniques du projet départemental.Chaque classe est équipée d’un PC et l’école possède une salle informatique avec 10 ordinateurs.L’ensemble des PC est connecté en réseau, ce qui autorise :

- la sauvegarde centralisée des productions des élèves,- l’impression sur le photocopieur,- l’accès à Internet,- le filtrage Internet bloquant l’accès aux sites sensibles.

De plus, chaque classe possède une adresse de messagerie.

À l’origine de cette installation, la mairie a également mis en place une maintenance réactive, évitant ainsi de longues interruptions d’usages.Nous avons demandé à l’équipe enseignante quels usages étaient faits de leur PC de classe…

ACTIVITÉS RÉGULIÈRES D’ÉCHANGES

• Rituels de communication avec des mails que l’on envoie aux autres classes dès qu’on a une invitation à faire, un plan-ning de terrain à proposer…

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On a donc des mails qui vont d’une classe à toutes les classes (« On vous invite à voir notre expo »), d’une classe à une

autre (« On vous invite à venir voir notre spec-t a c l e » ) , d’une classe à un élève ( « j o y e u x anniversai-re »), d’une institutrice à une classe (« Avez vous des livres sur le thème de la mer ? »),

de la directrice à toutes les classes (« Les plannings des jeux de cour ont changé ! »).

• À propos des anniversaires, une classe fait le tableau des anniversaires de l’école…Chaque groupe a travaillé sur une période d’un mois à par-tir de la liste des élèves de l’école (utilisation d’un tableur). Un tableau mensuel a été fait (glisser) qui a permis le tri par date. De cette manière, on a pu afficher les anniversaires du mois devant l’ordinateur. Chaque matin l’élève de ser-vice pouvait éventuellement envoyer un mail à l’élève dont c’était l’anniversaire.

• Tous les jeudis, les CM2 envoient une énigme aux autres classes…La réponse se fait également par l’intermédiaire de la mes-sagerie.

ACTIVITÉS DE SOUTIEN ET DE REMÉDIATION

• Dans plusieurs classes, des élèves qui ont un blocage par rapport à l’écrit répondent aux questions de lecture sur l’or-dinateur de la classe. Même chose, bien sûr, pour la produc-tion écrite…Cela a permis de débloquer deux types d’enfants : ceux qui n’arrivaient pas à produire plus de quelques mots et dont la grande passion est le jeu vidéo et ceux qui produisent un tra-vail très peu soigné, presque illisible. Ces derniers acceptent de travailler sur la présentation de leurs productions avec un contrat du type « Tu écris une partie de ta production sur l’ordinateur et tu fais l’autre à la main ».

ACTIVITÉS RÉGULIÈRES D’ÉDITION ET DE GESTION

• Dans une classe, chaque élève a accès au répertoire de mots de ses camarades (utilisation du tableur).Chacun choisit un ou deux mots par semaine et va l’écrire dans son propre répertoire.

• Le tableau de service est sur ordinateur…Une fois par semaine, on va consulter le fichier et un élève note le nom des responsables dans les cases correspondan-tes. Il ne reste plus qu’à imprimer sans enregistrer les mo-difications.

ACTIVITÉS RÉGULIÈRES DE RECHERCHE ET DE DOCUMENTATION

• Rituel météo sur Internet dans plusieurs classes : « Quel temps fait-il, quel temps va-t-il faire ? », comparaison avec d’autres villes, d’autres régions.

• Recherche d’images pour illustrer la poésie.

• Consultation quotidienne du site des « Clés de l’actualité junior » avec impression d’un article au choix par l’élève de service et lecture pour le lendemain.

• Mise à disposition d’un dictionnaire et d’une encyclopé-die en ligne pour les élèves.

• Utilisation de la fonction de recherche « images » des moteurs de recherche comme dictionnaire visuel : on ne con-naît pas un instrument de musique, on va en chercher une image.

• À partir d’un rituel sur le livre le monde vue du ciel, d’Artus Bertrand, les élèves regardent la photo du jour, puis cherchent sur Google Earth le lieu où la photo a été prise (une utilisation semblable de Google Earth a été faite autour de la coupe du monde).

ACTIVITÉS RÉGULIÈRES DE CONSULTATION DES « ARCHIVES DE LA CLASSE »

• Dans une classe où l’appareil photo numérique est utilisé intensément, les « archives photographiques » sont en con-sultation libre…• Les photos sont rangées dans des dossiers spécifiques afin d’en faciliter la consultation.

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La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées précise que tout enfant ou adolescent handicapé a le droit d’être inscrit dans « l’établissement de référence […] le plus proche de son domicile ». Elle a dans le domaine de l’enseigne-ment, renversé les rôles : alors que l’on s’efforçait jusque-là d’aider les élèves handicapés à s’adapter au milieu scolaire, c’est à présent l’école qui est ap-pelée à s’adapter aux élèves à besoins éducatifs par-ticuliers.

Cette politique s’appuie sur le développement, au sein du milieu ordinaire (écoles, collèges, lycées), de dispositifs et de moyens d’adaptation scolaire, parmi lesquels les aides techniques informatiques, pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés. Ainsi, le sigle général ASH « Adap-tation scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés » peut se décliner dans le domaine des nouvelles technologies « Adaptation à la scolarisation du handicap ».

Pour Jack Sagot, instituteur, docteur en biologie et for-mateur à l’INS HEA, « les besoins de l’élève en situation de handicap se révèlent à travers des tâches scolaires banales et quotidiennes. Les aides techniques traditionnelles demeu-rent des outils supplétifs indispensables pour l’école. Mais s’y ajoutent, aujourd’hui, un grand nombre d’outils liés à l’informatique, au premier rang desquels se trouve l’ordi-nateur. Depuis la mise en place du dispositif Handiscol en 2001, des milliers d’ordinateurs, le plus souvent portables, ont été financés par l’État. Pourquoi ? La principale raison est que l’ordinateur est le seul outil capable de convertir une information d’un format dans un autre : un texte écrit en noir est énoncé verbalement ou traduit en code braille pour un aveugle ; ou bien un flux de paroles devient un texte écrit pour un élève présentant un trouble très sévère du langage écrit. »

L’arrivée des TICE a l’école est devenue un « équali-seur » pour les enfants en difficulté ou en situation de handi-cap. Elles permettent à des élèves dont la scolarité est diffi-cile en raison de leurs problèmes moteurs de faire un travail scolaire identique dans son fond, sinon dans sa forme, à celui d’enfants valides. Un travail de rédaction pour un enfant ayant une main

paralysée peut être réalisé avec l’outil informatique et offrira à l’enfant la possibilité de présenter un travail propre et soi-gné au même titre qu’un enfant valide.

Il s’agit de permettre à des élèves handicapés (moteurs, visuels…) de communiquer, de recevoir des informations et/ou d’en fournir.Progressivement, l’outil informatique n’est plus qu’une sim-ple béquille ou prothèse, mais fait partie intégrante de leur vie.

Mises au service des élèves handicapés ou d’une classe ordinaire, les TICE facilitent l’entrée des élèves dans un processus d’apprentissage. Elles facilitent aussi le rapport à l’écrit, modifient la relation pédagogique (moins frontale). C’est un outil modifiant aussi les contenus et démarches di-dactiques que deux exemples nous permettent d’illustrer : les enfants sourds et les enfants hospitalisés.

À LA RENCONTRE DE LA LANGUE DES SIGNES FRANÇAISE…

La Langue des Signes est une langue visuelle. C’est le moyen de communication qu’utilisent les sourds pour dialo-guer. Elle est une langue à part entière au même titre que les langues parlées telles que le français ou l’anglais. Elle est actuellement pratiquée par plusieurs centaines de milliers de personnes sourdes en France. De plus, les professionnels en contact avec des déficients auditifs la pratiquent, comme les enseignants, orthophonistes, travailleurs sociaux et bien sûr les interprètes spécialisés.

Elle est constituée de 5 paramètres : positions des doigts et de la main, mouvements, emplacement et expressions du visage. Elle comporte également une syntaxe (le lieu, les personnages, l’action) et une grammaire.Chaque pays a sa propre Langue des Signes que les sourds utilisent. Elle n’est donc pas universelle, mais les sourds de pays différents communiquent facilement entre eux après un petit temps d’adaptation. Il y a donc la L.S.F pour Langue des Signes Française, la B.S.L pour British Sign Language,

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TICE ET HANDICAP

Sandrine Richard • maître animateur en informatique pédagogique 31

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la A.S.L pour American Sign Language et ainsi de suite pour tous les pays.

Depuis la nuit des temps, elle n’a pas de forme écrite, c’est juste une langue du face à face. Devenue officielle de-puis 1995, elle est enseignée depuis la création des classes à dispositif L.S.F. en 1991 au collège Malraux de Ramonville-Saint Agne. Nous voici partis à la rencontre de Jean-Louis Brugeille et de sa classe de 5e au collège Malraux… Nous entrons dans la classe sans frapper, « personne ne nous entend », et nous découvrons 7 élèves en train de tra-vailler studieusement en binôme. Que font-ils ? sur leur bureau, ni trousse, ni cahiers… seuls un stylo et une éventuelle feuille de brouillon… mais sur-tout un écran d’ordinateur et une webcam ! Ils se filment,

travaillant en même temps l’ex-pression gestuelle et l’expression écrite !Nous n’avons pas d’interprète, alors nous choisissons l’écriture « stylo » sur un tableau blanc comme moyen de communication.Cyril nous explique (l’enseignant traduit les signes par écrit) qu’il se porte volontaire pour nous aider à les comprendre !

Nous plongeons immédiatement dans une atmosphère chaleureuse malgré la barrière de la langue.Le déroulement de la séance ressemble étrangement à celui d’une classe ordinaire, à la seule différence que le support pour la trace n’est pas un cahier, mais l’outil informatique.

L’enseignant prépare sa séance chez lui en se filmant et en s’enregis-trant.La consigne est ensuite pro-jetée au mur à l’aide d’un vidéo projec-teur et défile en boucle tout au long de la séance.

En groupe ou individuelle-ment les élè-ves réalisent la consigne.Un logi-ciel installé sur leur PC « Virtual Dub Mod » leur permet se fil-mer assis sur leur chaise face à la webcam et d’enregistrer leur produc-tion.La trace ici n’est pas l’écriture papier, mais le support vi-déo.Leur production est immédiatement envoyée par le biais du réseau pédagogique du collège à l’enseignant qui peut cor-riger en direct l’élève ou en différé.

La correction est ensuite apportée au groupe… la solu-tion est diffusée au tableau toujours par le biais du vidéo projecteur…

L’enseignant apporte des précisions et donne la possi-bilité à chaque élève d’améliorer son geste à l’aide d’une correction individuelle, de la même manière qu’il corrigerait une faute d’orthographe à l’écrit.

Enfin, le support informatique amovible comme un CD-ROM ou la clé USB fait office de cahier numérique, sur le-quel l’élève enregistre ses travaux en L.S.F. et les leçons.

L’arrivée des TICE est une réelle RÉVOLUTION pour la L.S.F.

En effet, les progrès techniques (passage du camescope à la Webcam et de la cassette VHS à clé USB) ont permis de réduire le temps d’enregistrement et de recherche, de modi-fier la démarche permettant ainsi une meilleure interactivité entre enseignant et favorisant la communication nécessaire à l’apprentissage de la LSF.Jean-Louis Brugeille, un des rares enseignants sourd titulaire de l’Éducation nationale, enseigne dans le secondaire depuis une dizaine d’années auprès d’élèves sourds ayant la L.S.F comme langue première, et auprès d’élèves entendants ayant la L.S.F comme langue seconde.Il témoigne : « J’encourage la vidéographie numérique qui révolutionne la pédagogie et la didactique de la L.S.F. Elle s’approche des fonctions de l’écrit en général. Par preuve, la L.S.F. numérique permet aux élèves de prendre du recul à tête reposée sur la langue visuelle, de faire des comparai-

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sons, de lire seul la L.S.F. sans interlocuteur en chair et en os et sans recours au français écrit. C’est pourquoi la L.S.F. se marie bien avec les TICE.En tant qu’expert en enseignement de la L.S.F, je fais par-tie du groupe de travail ministériel au siège de l’Éducation nationale pour élaborer un programme dès la maternelle jusqu’à la terminale et préparer le baccalauréat de L.S.F. en 2008. Dans ce cadre, j’insiste beaucoup sur l’importance des TICE ».

Jean-Louis Brugeille prépare actuellement un site web monolingue qui sera mis en ligne à la fin de l’année et qui permettra aux élèves sourds, mais aussi aux entendants ap-prenant la L.S.F. de réaliser leur devoir à la maison… un vé-ritable espace numérique de travail à la place d’un cahier !

APPRENDRE, C’EST GUÉRIR UN PEU…

Petite visite ensuite à l’hôpital des enfants situé à Tou-louse-Purpan, donc le site est :

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/eeah/lessites.php L’hôpital des enfants ouvert depuis le 23 septembre 1998, accueille une « unité d’enseignement ». Des ensei-gnants spécialisés du 1er degré et du 2nd degré assurent la scolarité des enfants et des adolescents malades hospitali-sés de la maternelle jusqu’à la terminale durant leur séjour à l’hôpital.

L’utilisation des TICE à l’hôpital des enfants a souvent été facilité par le biais du réseau associatif, « L’enfant@l’hôpital », « Docteur souris », ou par des ac-tions « les pièces jaunes ».

DU RÊVE AU BOUT DE LA SOURIS…

Créée en 1986 pour les enfants et les adolescents ma-lades ou handicapés, l’association « L’enfant@l’hôpital » équipe sur mesure en ordinateurs neufs, tous les services pédiatriques qui en font la demande.

http://www.enfant-hopital.org Depuis 2003, la classe de Langage, les services de la dialyse et d’hémato-oncologie de l’hôpital des enfants de Toulouse en ont ainsi bénéficié.

Par ailleurs, cette association a mis en place des forums Internet privés, plates-formes de communication créées par ses soins pour les besoins de l’enfant et de l’adolescent ma-lade ou handicapé. En toute sécurité, l’application « Koli-bri » permet des dialogues en ligne avec des cyber-reporters, explorateurs sur terre ou sur mer, architectes des bâtiments de France, étymologistes, scientifiques, musiciens… Tous

ces hommes et femmes passionnés qui approchent l’associa-tion « L’enfant@l’hôpital » prennent spontanément l’enga-gement de converser, à un rythme soutenu, avec les enfants et les adolescents isolés par la maladie ou le handicap.Même du bout du monde, ces explorateurs leur envoient des messages qui comprennent photos et devinettes, et répon-dent individuellement à leurs questions. Pour inciter les en-fants à devenir des éco-citoyens, ces récits, comme « Roues libres », « Aïeux d’ailleurs » ou « Allô le pôle » ont trait en particulier à la vie des animaux, la protection de l’environ-nement, au traitement de l’eau, à l’écotourisme. Mais place aussi à l’art, la musique et la danse. ! Partis à la conquête de l’Himalaya et des Andes, les re-porters Alex et Thomas témoignent des dures réalités de la montagne, de la vie quotidienne dans ces régions au climat rude, et de la nécessité pour le tourisme de favoriser un dé-veloppement durable.

Extrait d’un message envoyé aux enfants : « Salut les p’tits loups ! Nous revoilà, nous rentrons tout juste du Tibet ! Nous avons passé plus d’un mois dans ce pays. Nous avons gravi le Cho Oyu, qui culmine à 8 201 mètres, c’est presque deux fois plus haut que le Mont-Blanc ! C’est le sixième plus haut sommet du monde. Du sommet, les autres montagnes ont l’ai minuscule ! Il nous a fallu marcher pendant 15 heures pour aller au sommet et en revenir, en partant du dernier camp. Un long chemin… »

M é l a-nie âgée de 8 ans, hospitalisée à l’hôpital des enfants de Toulouse a participé activement aux acti-vités pro-posées par Kolibri. V o i c i un de ses m e s s a g e s e n v o y é s aux reporters : « Bonjour, c’est Mélanie ! Je voudrais savoir à quoi vous servent un baudrier et un harnais. Vos documents m’ont appris beaucoup de choses intéressantes. Merci et bon courage ! »

Ces échanges stimulent en priorité l’accès à la lecture-écriture, mais aussi aux mathématiques. Ils aident à l’acqui-

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sition de vocabulaire et nourrissent la culture des enfants.Les enseignants s’appuient sur ces reportages pour favoriser les apprentissages, aiguiser la curiosité et le sens artistique, rompre l’isolement et la fatigue.

K o l i b r i permet aussi de maintenir enfants et adolescents malades et han-dicapés, même en flux stérile, en lien avec leur en-vironnement ha-bituel — famille, école, amis.L’ o r d i n a t e u r est un des rares objets qui peut entrer dans les unités protégées. Il permet ainsi à

l’enfant séjournant en chambre stérile de garder un lien avec le monde extérieur par le biais d’Inter-net.

En partenariat avec Bic, l’asso-ciation a mis en place en 2005 une centaine d’ateliers d’écriture et de dessin. Assurés par des art thérapeutes professionnels, ces ateliers ont très vite suscité un grand intérêt de la part des enseignants aussi bien que des éducateurs.Les jeunes malades sont heureux de ces moments de rédaction silencieuse, puis fiers de constater que leurs tex-tes – poèmes, acrostiches — sont lus par d’autres jeunes malades de toute la France. À l’opposé d’un exercice scolaire, et selon les méthodes de cha-que art thérapeute, l’atelier d’écriture a pour but de déclencher l’expression personnelle enfouie. Textes et dessins des jeunes malades sont mis en réseau via Kolibri.

De plus, à l’hôpital, l’enseignant se positionne à côté de l’enfant. Les relations restent ainsi privilégiées avec l’élève : on est seul avec l’élève, il

n’est pas dispersé, le professeur facilite ainsi le lien entre ce dernier et le travail sur ordinateur. Le dialogue semble ainsi mieux s’instaurer, l’enseignant n’apparaît plus comme celui qui a réponse à tout, mais peut se faire «tuteur, médiateur».

Il est important de souligner que l’usage des TICE à l’hôpital comme dans les établissements spécialisés induit de nouvelles situations pédagogiques et modifie la situation frontale d’enseignement. Le maître est de moins en moins face à ses élèves.

Comme le précise un enseignant : « Les TICE ne per-mettent pas de gommer la maladie ou de d’inhiber l’effet du handicap », mais elle restent des aides techniques au services des apprentissages et rendent le savoir accessible à tous.

Les TICE offrent aujourd’hui plus qu’hier, bien des moyens de lever des obstacles aux apprentissages et de ren-dre possible ce que le handicap empêche. Par là elles de-viennent outil d’autonomisation des personnes présentant une déficience, qu’elle soit motrice ou sensorielle, voire in-tellectuelle.

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Internet, intranet : des réseaux, cet article se propose d’expliciter les notions indispensables à leur compré-hension pour une meilleure utilisation au service de la pédagogie…

■ APPROCHE TECHNIQUE DU RÉSEAU

Utilisations de la salleOn distingue en général deux types d’utilisation de la salle informatique dans le cadre d’une discipline :

- Celle recourant à la mise en œuvre de séances d’entraî-nement systématique ou de remédiation sur des logiciels spécifiques (ludo-éducatifs, progiciels…).- Celle recourant à la mobilisation du groupe classe com-plet autour d’une activité ou d’un projet de production.1

Nous allons retenir la deuxième option pédagogique car c’est celle qui nécessite le plus d’interactions avec le réseau. En effet dans la première, on se retrouve dans une confi-guration « monoposte », où le logiciel client gère toutes les interactions entre lui et l’élève. En clair, tout ce que l’élève enregistrera comme données (souvent à son insu comme la mémorisation des performances, des points, du suivi des ac-tivités…) se retrouve dans le dossier de travail du logiciel. Cela impose par ailleurs que les élèves reviennent à chaque fois sur le même poste d’une séquence de travail à l’autre. Les logiciels réseaux représentent un cas particulier et la par-tie gérée par le réseau ne concerne en général que l’aspect gestion du logiciel donc, utilisé par l’enseignant (exemple : le logiciel Ideographix de l’AFL).

Organisation technique d’un réseau d’ordinateurs en salle informatique

Matériel :- Switch (concentrateur sur lequel viennent se connecter tous les postes).- Câbles RJ 45.

Configuration :- Chaque PC est relié au Switch (hub).

Avantages :- Chaque PC étant relié indépendamment, un problème de connexion n’affectera qu’un seul PC.

FONCTIONNEMENT ET AVANTAGES D’UN RÉSEAU D’ORDINATEURS

Transfert de fichiers : plus besoin de disquettes.Depuis tous les PC, on peut enregistrer directement ses do-cuments dans le dossier d’un ordinateur principal « Ordi_1 » par exemple. Sur chaque PC, on peut alors créer un raccourci vers un dossier de l’ordinateur principal, raccourci que l’on placera dans le dossier « Mes documents » ou sur le bureau.

Partage de l’imprimante.On peut imprimer un document depuis tous les ordinateurs grâce à une imprimante branchée sur le réseau via un ordina-teur (qu’il faudra allumer si on veut imprimer) ou un serveur d’impression qui rendra l’imprimante autonome.

Partage de la connexion Internet.Tous les PC peuvent utiliser la même ligne en même temps grâce au modem ADSL connecté au routeur et au switch.Le modem ADSL permet l’accès à Internet grâce à un abon-nement chez un FAI (Fournisseur d’Accès Internet).

Le routeur est chargé de distribuer les données venant d’Internet ou des autres ordinateurs en leur attribuant une adresse IP (Internet Proto-cole).

Partage de lecteurs CD-ROMUn CD inséré dans le lecteur d’un ordinateur du réseau peut être lu depuis les autres ordina-teurs. On peut ainsi installer des programmes sur les PC sans lecteur CD-ROM.Si un serveur est installé on peut s’en servir comme d’une tour de CD virtuelle.

ConversationUn programme comme Winchat.exe permet de converser par clavier interposé d’un ordi-nateur à l’autre… en temps réel.

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GESTION TECHNIQUE ET PÉDAGOGIQUE DES RÉSEAUX

Vincent Dromby • maître animateur en informatique pédagogique 31

1 Développé dans un article de la mission TICE 38 à l’adresse :http://www.ac-grenoble.fr/missiontice38/spip.php?page=article_imprim&id_article=326

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La correspondance scolaire électroniqueIl est possible d’organiser une correspondance par courrier électronique de n’importe quel poste du réseau. On peut ain-si imaginer que chaque classe a une adresse électronique. On configure une identité pour chaque classe dans chaque poste d’Outlook Express (ou autre). On paramètre les comptes des classes dans leur identité (leur Outlook en fait).Ne pas oublier de paramétrer le compte de façon que les messages restent sur le serveur (sinon le premier à téléchar-ger privera les autres de leurs messages).Le mieux dans le cas de la correspondance scolaire est de la gérer plutôt d’un ordinateur en salle de classe… Plus prati-que pour lire son courrier de façon quotidienne.

Gestion des PCDepuis un ordinateur principal, on peut gérer le contenu de tous les autres ordinateurs : pour copier et effacer des fichiers par exemple, effectuer un contrôle antivirus…

■ PROPOSITION DE FONCTIONNEMENT PÉDAGOGIQUE

Le problème essentiel dans l’utilisation d’un réseau est de pouvoir gérer correctement la circulation, l’ouverture et l’enregistrement des données (fichiers).

Il faut aussi tenir compte des utilisateurs. Ici les élèves de chaque classe et les enseignants. En combinant ces données on peut dire qu’il y a au plus trois espaces à définir :

1. L’espace « classes ou élèves ».2. L’espace « enseignants ».3. L’espace partagé (de « mise à disposition »).

En effet les enseignants sont amenés par fichier joint à un courrier, par un autre ordinateur dans l’école relié au réseau ou même par disquette (!) ou clé USB à faire travailler les élèves sur un fichier (production d’écrit par exemple). Ce fichier original doit bien sûr être protégé sur le réseau. Par ailleurs ce même fichier doit être mis à disposition des élè-ves ; il doit dont être placé à un endroit où ces derniers pour-ront venir le copier et le coller dans leur poste de travail, en général sur le bureau. Une fois le fichier traité il doit pouvoir, selon les cas, être facilement corrigé ou récupéré par l’ensei-gnant pour chacun des élèves…

Dans tous les cas, cette gestion doit permettre aux élèves de pouvoir s’asseoir devant n’importe quelle machine en arri-vant dans la salle informatique.En effet à quoi bon installer des machines en réseau pour partager seulement une connexion Internet et une impri-mante ? Le réseau ne répondrait donc qu’à un impératif de gestion du nombre d’utilisateurs et non de leurs capacités à mettre en œuvre des stratégies ou des compétences qui leur serviront assurément un jour ou l’autre !

Les trois espaces précités peuvent être créés :• Dans un ordinateurLe plus simple et en même temps le fondement de notre proposition est en effet d’accepter le principe d’une centra-lisation des données. C’est-à-dire que toutes données, tous fichiers, seront stockés dans un ordinateur qui fera office de serveur de fichiers. Les autres resteront… vides ; si ce n’est dans le cas de figure où les machines sont utilisées avec des logiciels monopostes qui seront obligés de stocker leurs in-formations dans le poste où ils sont installés.Ainsi, tous les dossiers des enseignants et des classes se trou-vent dans une unique machine.Avantages :

1. Tous les fichiers produits par les élèves se retrouvant au même endroit indiqué par l’enseignant, ce dernier pourra les récupérer en une seule fois : soit par clé USB, soit en les envoyant chez lui par courrier…2. La sauvegarde de toutes les données est facilitée. Il suffit de la présence d’un graveur dans le serveur de fi-chiers ou d’un autre système de sauvegarde.3. Les élèves prendront l’habitude de sauvegarder en « enregistrant sous… » via le voisinage réseau en ca-ractérisant le fichier à l’aide d’une syntaxe définie avec l’enseignant. Celle-ci pourra être du genre « prod-ecrit-prenom-nom-date.xxx » (B2i)4. Les autres ordinateurs du réseau ne sont plus pollués (surtout les bureaux) par des fichiers de toutes les clas-ses. Il faut bien sûr à chaque fois effacer le fichier de travail s’y trouvant en fin de séquence, de façon à laisser l’endroit propre pour la classe suivante.5. Ne se trouvent sur le bureau des machines que des rac-courcis pointant vers les différents dossiers des classes pour faciliter leur accès par les élèves. En effet ceux-ci doivent pouvoir retrouver le plus aisément possible leur travail non terminé la séquence précédente. Les logiciels éventuels se trouveront de toute façon dans le menu de démarrage (que ce soit Windows ou Linux).6. Cet ordinateur peut être constitué par une machine de récupération à laquelle on ôtera l’écran et dans laquelle sera installé Windows 98. Le coût est alors proche de zéro. Cela résout aussi des problèmes d’accès aux don-nées dans le cas où on utilise Windows XP ou Vista, li-mités à DIX connexions simultanées.

• Dans un NAS (Network Attached Storage)Ici, l’ordinateur serveur de fichiers est remplacé par un uni-que disque dur, de capacité suffisante (au moins 120 Go) se trouvant dans un boîtier le rendant autonome sur le réseau. Il possède son propre système d’exploitation. C’est une solu-tion de plus en plus utilisée car d’un coût malgré tout moin-dre par rapport à une machine complète, et offrant beaucoup de sécurités pour les données.Avantages :

1. Pas besoin d’allumer une machine en particulier. Il suffit de laisser le NAS allumé en permanence ; il se met en veille quand il est non utilisé.2. Dans certains cas, une machine serveur de fichier étant

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occupée par des élèves posait problème quand à leur sé-curisation (effacements accidentels). Ce défaut disparaît ici car le NAS possède des réglages poussés d’accès aux données de n’importe quel poste du réseau.3. Une sauvegarde automatique des données peut être pro-grammée.4. Les données sont mêmes accessibles depuis Internet donc, depuis les machines personnelles des enseignants (transfert de données de chez soi vers la salle possible !).

ESPACES DE TRAVAIL ET CIRCULATION DES FICHIERS DANS LES RÉSEAUX

Voici plus bas un schéma d’ensemble représentant les dif-férents dossiers, les procédures et le cheminement des fi-chiers.

1. L’enseignant dépose ses documents dans son espace de travail. Celui est protégé est les élèves n’y ont norma-lement pas accès.2. Ensuite il met le document à disposition des élèves dans l’espace partagé. Ce dernier est public.3. Les élèves, à l’aide d’un raccourci présent sur le bu-reau, le copie/colle sur le bureau de son poste. Il peut ensuite l’ouvrir et le travailler.4. Une fois le travail terminé, l’élève enregistre sous… le dossier se trouvant dans l’espace classe, dans sa clas-se, avec une syntaxe définie à l’avance en classe (si possible). Si le travail n’est pas terminé, il l’enregistra dans son dossier personnel (sous dossier de sa classe) et pourra le reprendre au même endroit lors d’une prochaine session.5. L’élève efface ensuite le fi-chier de travail restant sur son bureau.6. L’enseignant efface le fi-chier qui se trouvait dans l’es-pace partagé.

Cet espace de « mise à disposi-tion » est important. Il représente un « tampon » dans la mesure où il prévient tout incident qui pour-rait survenir à l’ouverture directe à distance (interdite) et aussi à l’en-registrement depuis les postes. Si jamais le fichier est altéré ou mo-difié, il suffit alors de l’effacer et de replacer celui qui était « bien au chaud » dans l’espace enseignants.La préparation en classe est importante. On ne peut arriver en salle informatique sur la base d’un projet (même en pro-duction d’écrit) sans préparation en classe. Ne serait-ce que parce que les conditions sont plus propices à la réflexion alors qu’en salle informatique, les ateliers sont formés et doivent commencer à travailler et à tourner.

■ CONCLUSION

Ce principe permet donc de favoriser l’autonomie et la res-ponsabilité des élèves par rapport à la tâche demandée et à l’outil informatique. Il faudra bien sûr aménager le principe en fonction de l’âge et des capacités des élèves. Il va de soi qu’on ne va pas faire accomplir l’ensemble du traitement à un élève de CP. Par contre cela ne pose aucun problème pour les élèves à partir du CE2 !Bien sûr toutes ces opérations nécessitent un entraînement préalable des élèves et, avant tout, des enseignants. C’est pourquoi nous préconisons des formations de trois heures, temps nécessaire à l’exposition et à l’entraînement sous for-me de manipulations et de TP.

Cette proposition n’est évidemment pas dogmatique. Des va-riations sont possibles et doivent s’adapter avant tout aux con-ditions matérielles et humaines, à l’organisation pédagogique de l’école et des classes. Bref, il faut la contextualiser.Dans tous les cas elle permet de rationaliser l’intervention des classes en salle informatique et de s’affranchir de l’im-provisation et d’éviter les mauvaises manipulations, pour peu que le matériel ne soit pas défaillant pendant une sé-quence. Elle permet aussi et, somme toute, de rendre plus efficace l’action pédagogique du professeur par l’adoption d’habitudes de travail adaptées chez lui-même et les élèves

et, au bout du compte, de favoriser les apprentissages de ces derniers, du moins nous l’espérons.

Enfin, il est important de mettre en œuvre la Charte Internet qui précise les préconisations en termes d’utilisation et de sécurisation des accès Internet.

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Unifier, mutualiser, faciliter l’accès aux informations tout en assurant un accès au plus près du terrain… voici « Multicircons ».

En juin 2007, a été ouvert un Espace Internet nommé « Mul-ticircons », qui permet d’accueillir le site de toutes les cir-conscriptions de la Haute-Garonne. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la politique de rationalisation de la communi-cation départementale voulue par l'inspecteur d'académie. Les circonscriptions ont pu transférer leur site existant ou en créer un dans ce nouvel espace.À ce jour neuf circonscriptions sur 22 ont leur site dans l’es-pace « Multicircons » :HG1 — TOULOUSE RIVE DROITE http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-rive-droite/HG2 — TOULOUSE EST http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-toulouse-est/HG5 — TOULOUSE NORD http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-toulouse-5/

HG10 — CASTANET-TOLOSAN http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-toulouse-10/HG16 — TOURNEFEUILLE http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-tournefeuilleHG20 — TOULOUSE ASH 1 http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-ash/HG21 — TOULOUSE ASH 2 http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien31-ash/HG22 — IEN ADJOINT IA Accès par Menu déroulant sur l’Espace Multicircons

Et 5 circonscriptions sont programmées ou en cours de trans-fert :HG3 — ZEP GRAND MIRAILHG4 — TOULOUSE RIVE GAUCHEHG8 — LANTAHG17 — COLOMIERSHG18 — BLAGNAC

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MULTICIRCONS,un espace pour les sites de circonscription

Régis Bonal • maître animateur en informatique pédagogique 31

PRÉSENTATION DE L’INTERFACE

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1] Le menu commun à toutes les circonscriptionsÀ ce jour, il donne accès à 5 rubriques normalisées pour tou-tes les circonscriptions :

- Accueil : c’est la page qui s’affiche à l’ouverture du site, elle comprend un espace « Brèves » [6] ac-tualisé directement par l’équipe de circonscription et l’espace « Derniers documents » [7] qui liste les derniers documents mis en ligne par l’équipe de cir-conscription.- Les écoles : cette rubrique liste les écoles de la cir-conscription avec les contacts mail et téléphonique plus, éventuellement, le site Internet. Elle permet d’avoir des informations plus détaillées sur l’école. Sont aussi intégrés un générateur de carnet d’adres-ses mail et un champ de recherche pour afficher les écoles extérieures à la circonscription.- Circonscription : affiche la liste de l’équipe de cir-conscription avec les coordonnées mail et télépho-nique de chacun. Elle permet aussi d’accéder aux coordonnées de l’équipe des autres circonscriptions.- Formulaires : regroupe les formulaires nécessaires aux écoles. Ils sont classés en 5 catégories : Direc-tion/Personnel/Sorties scolaires/Pédagogie/ASH. Cette rubrique est mise à jour par le groupe départemental- Liens : regroupe les liens institutionnels. Cette Ru-brique est mise à jour par le groupe départemental.

2] Le menu de la circonscriptionCe menu en arborescence sur 3 niveaux regroupe toutes les rubriques définies par la circonscription. Ces rubriques

contiennent tous les documents mis en ligne par l’équipe de circonscription.Les documents s’affichent directement dans l’espace central lorsqu’ils sont au format Web ou PDF et se téléchargent pour les autres formats (Powerpoint, Excel…).La mise en ligne de documents ne demande à l’équipe de circonscription aucune compétence informatique. Il suffit de s’être connecté au site grâce au mot de passe administra-teur.

3] Recherche « trans-circonscriptions »Il s’agit d’un moteur de recherche qui indexe tous les docu-ments de toutes les circonscriptions.L’utilisateur peut ainsi accéder à des documents mis en ligne par d’autres circonscriptions à partir du site de sa propre cir-conscription.

4] Autres circonscriptionsMenu déroulant permettant d’accéder aux espaces des autres circonscriptions.

5] Espace PROAccès au Webmail, au bureau virtuel, à d’autres documents verrouillés (identification nécessaire), à l’espace d’adminis-tration des contenus.

L’espace « Multicircons » vise à améliorer la diffu-sion des ressources de circonscription vers les ensei-gnants. C’est toujours dans le respect de cet objectif que le groupe départemental fera évoluer les fonc-tionnalités de cet espace.

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RESSOURCES POUR LES ÉCOLES

Jean-Jacques Mul & Jean-Paul Terrancle • maîtres animateurs en informatique pédagogique 31

Le « CD Ressources » ? C’est un cd-rom (on peut aussi écrire « cédérom ») qui contient des logiciels et des ressources informatiques gratuits. Il est destiné essentiellement aux enseignants du premier degré. Les maîtres animateurs en informa-tique pédagogique de la Haute-Garonne qui conçoivent ce cd-rom, se chargent de le distribuer en début d’an-née aux enseignants de leurs circonscriptions.

Remontons quelques années en arrière, il y a cinq ans… Les TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation) sont en plein essor, les ordinateurs apparais-sent dans les écoles, plus ou moins vite. L’accès à Internet (en bas débit) se généralise dans les bureaux des directeurs, mais pas pour ce qui concerne les élèves. Les connexions à haut-dé-

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bit ne sont pas encore légion, l’ADSL n’est pas disponible dans les écoles.Voilà une photographie un peu simplifiée, certes, mais elle per-met de comprendre la genèse de cet outil. En effet, pour les collègues, la recherche, la collecte, le tri et la mise à disposition de ressources numériques représentaient déjà un assez lourd travail. Les raisons étaient multiples : manque de temps, de con-nexion rapide, d’outils ou de compétences pour partager, stoc-ker ou valider les solutions trouvées. Parallèlement aux ressour-ces pédagogiques, de nombreux outils gratuits commençaient à voir le jour. Ici encore, c’est grâce à une veille technologique personnelle que certains collègues pouvaient suivre l’actualité liée aux logiciels et aux outils informatiques. Belle énergie ! Fi-nalement, il nous a semblé pertinent de réunir sur un même sup-port durable, des ressources pédagogiques, des outils gratuits, des programmes assez volumineux qui demandaient parfois un long téléchargement, et aussi diverses pistes d’utilisation.Aujourd’hui, l’arrivée du haut-débit a un petit peu changé la donne en ce qui concerne les téléchargements et la facilité d’accès à Internet, mais la philosophie du CD Ressources reste intacte. Cet outil est toujours destiné à faciliter la vie des col-lègues, à leur faire gagner du temps, à leur indiquer quelques pistes. C’est une des façons de mettre en œuvre l’usage des outils informatiques dans les écoles. N’oublions pas que, dans ce domaine des TICE, il s’agit bien de notre mission principale, à savoir :

- mettre à disposition des élèves des outils pertinents, au moment où ils en ont besoin afin qu’ils développent des compétences spécifiques (voir l’article sur le B2i à ce su-jet),- faciliter l’accès aux ressources.

Dans la dernière édition du CD Ressources, on trouve quatre entrées sur la page d’accueil :• UTILITAIRES : des outils gratuits, classés à leur tour par catégories, ils couvrent la plupart des domaines d’utilisation de l’ordinateur (bureautique, Internet, image, son, vidéo). Notez qu’avec ces outils, il est tout à fait possible d’équiper, ou de rééquiper complètement un ordinateur pourvu uniquement de son système d’exploitation (Windows 98, XP, etc.). L’antivirus fourni par l’inspection académique n’est pas sur le cd-rom, il faut le récupérer par ailleurs.• RESSOURCES : de nombreux logiciels éducatifs sont ré-partis en deux groupes (Cycle 1 et 2, Cycle 2 et 3). Ils sont accompagnés d’un descriptif et parfois d’une capture d’écran afin de guider le choix des utilisateurs. 70 logiciels sont ainsi disponibles.• FICHES : quelques fiches pédagogiques permettent de voir des exemples d’activités où l’outil informatique est lié au do-maine disciplinaire. La réflexion est menée à partir du « Je veux, j’utilise ». Par exemple, « Je veux réaliser un cd-rom Audio », avec les comptines et les chants enregistrés au cours de l’année, en classe maternelle : quels logiciels utiliser, et com-ment s’y prendre ?

• AIDE : comme son nom l’indique, avec cette année des liens qui pointent vers des ressources sur Internet (hors cd-rom !). Cette ouverture vers l’extérieur s’explique d’une part parce que la place disponible n’est pas extensible, et d’autre part parce que l’accès à Internet se démocratise réellement. Techniquement parlant, le CD Ressources est conçu comme un site Internet. Lorsque le cd-rom est inséré dans le lecteur de l’ordinateur, la page d’accueil s’ouvre automatiquement dans le navigateur In-ternet : il ne reste plus qu’à faire ses choix.

Cet outil est conçu par le groupe des maîtres animateurs en in-formatique pédagogique de la Haute-Garonne, en collaboration depuis l’an dernier avec l’IUFM de Toulouse. Il est tiré à un millier d’exemplaires, financé principalement par l’inspection académique de la Haute-Garonne, avec une participation de l’IUFM. En début d’année scolaire, il est généralement distri-bué gratuitement à tous les directeurs des écoles du départe-ment, ainsi qu’à tous les futurs enseignants de l’IUFM.Cependant, ce cd-rom est aussi destiné au public le plus large possible ! Il est donc possible de le dupliquer afin d’en produire autant d’exemplaires que nécessaire.

Finalement, cet outil revêt un succès certain. Les enseignants ont pris l’habitude de le recevoir en début d’année sachant qu’ils trouveront à l’intérieur de quoi alimenter ou compléter leur pratique des TICE en classe.Chaque année nous essayons d’améliorer le CD Ressources, d’y placer des nouveautés ou des mises à jour. Nous aimerions à l’avenir, augmenter le nombre de pistes pédagogiques sur le modèle « Je veux, j’utilise » et continuer à fournir un produit simple à utiliser, gratuit et adapté à la plupart des pratiques.Dans cette optique, nous sommes prêts à recueillir les avis et suggestions de tous nos collègues. C’est leur CD Ressources… Nous l’espérons, leurs remarques le feront évoluer et durer en-core.

Le CD Ressources est aussi disponible en téléchargement sur le site Swan31 (l’an der-nier, il a été télé-c h a r g é à plus de 800 r e p r i -ses, 900 l ’année p r é c é -dente !).

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LE LYCÉE DE BAGATELLE À ST-GAUDENS

La contribution du lycée au devoir de mémoire honorant le souvenir de Guy Môquet

Au delà du débat autour de la lecture faite aux élèves de la lettre de Guy Môquet dans les établissements scolaires, signalons le travail accompli par l’équipe enseignante d’histoire et géographie du lycée de Baga-telle de Saint-Gaudens.

Un moment riche et solennel

C’est vers le milieu de la matinée, le 22 octobre dernier, que les professeurs ou des lycéens volontaires ont lu la lettre de Guy Môquet dans les classes, et que les élèves ont ensuite observé une minute de silence. Dans le même temps, le personnel non enseignant se réunissait au restaurant scolaire.Messieurs Trentin et Delhomme emmenèrent les lycéens 60 ans en arrière par leurs témoignages passion-nants et émouvants.L’atelier cinéma audio-visuel diffusa des paroles de lycéens à propos de la lettre, dans un court métrage intitulé « Dernier adieu », et deux expositions, une sur les « Résistants » dans le monde actuel et une de lithographies sur les « Souffrances de la France en 1945», furent aussi proposées au sein de l’établissement, tout au long de la journée.Enfin, la diffusion du Chant des Partisans au restaurant scolaire clôtura cette matinée de commémoration.

L’organisation de cette journée a donné l’occasion aux lycéens de mesurer l’importance de la mémoire de notre histoire et du combat contre l’indifférence et l’oubli.C’est en ce sens que le lycée de Bagatelle de Saint-Gaudens a souhaité illustrer la mémoire de nos combat-tants d’hier, morts pour la patrie.

Le proviseur du lycée, monsieur de Bruycker souligne le travail des enseignants qui ont su donner un tour particulier à cette journée et témoigne qu’ « elle a révélé un engagement authentique de tous les participants et une attention particulière des jeunes lycéens ».

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La semaine de la sécurité civile s’est déroulée du 8 au 14 octobre dans de nombreux éta-blissements.Elle avait pour thèmes la sensibi-lisation des jeunes aux risques et la connaissance des différents acteurs du secours.

En partenariat avec la préfecture, les services déconcen-trés de l’État (rectorat, inspection académique, DRIRE, DIREN, DDE, DDASS, police, gendarmerie…) et les acteurs locaux (SDIS, secouristes, collectivités…) se sont mobilisés autour des élèves, qui ont participé au succès de l’événement. À cette occasion, le rectorat pour qui la sécurité est un enjeu majeur, a réaffirmé la nécessité pour tous les éta-blissements de l’académie de Toulouse de veiller à la mise en place des PPMS (Plan Particulier de Mise en Sécurité) avant la fin de l’année sco-laire en cours.

Une priorité : l’apprentissage des gestes de premier secoursDans de nombreux collèges, les interventions se sont succédées.Les élèves de plusieurs collèges ont été formés par des moniteurs de la Compagnie Républicaine de Sécurité et des pompiers de la base de Francazal. et ont ainsi reçu leur Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS).Les pompiers ont également or-ganisé un exercice de dépollution d’un bidon devant 750 élèves du collège Louisa Paulin et 58 élèves de 6e ont bénéficié d’une inter-vention de la Croix Rouge sur le thème de l’alerte.

Une sensibilisation dans les écoles du premier degréDans le premier degré, la mairie de Toulouse a proposé à plusieurs écoles une animation de 1 h 30 à l’appui d’un diaporama, en alter-nance avec les pompiers du SDIS de Colomiers qui ont expliqué leurs missions et fait apprécier leur équipement aux élèves très cu-rieux de l’approcher.

Le matin du mercredi 10 octobre, journée placée sous l’égide de l’ONU et intitulée « Rendons nos écoles plus sûres », la Croix Blan-che a mené une action de sensibilisation à la protection et à l’alerte dans deux classes de CM2 de l’école élémentaire Alphonse Daudet de Plaisance du Touch.L’école élémentaire Pierre-Paul Riquet de Labège a accueilli l’Union Départementale des Premiers Secours (UDPS 31) et la po-licière municipale.Deux actions majeures ont été mises en place dans l’établissement.Un exercice d’évacuation a mobilisé l’ensemble des élèves et des classes (soit 169 élèves pour 7 classes).Les 28 élèves de la classe de CM2 ont quant à eux, assisté à la re-cherche d’une victime par un chien dressé à cet effet.L’équipe de secouristes a pris en charge la victime, posé un collier cervical, établi un bilan vital. Puis mis une atèle à une jambe. La victime a été mise ensuite dans un matelas coquille puis sur un bran-card.En classe, le maître-chien a présenté son animal, a expliqué le travail du chien et son dressage, fait des démonstrations pratiques. tout en précisant les changements dans le caractère du chien.Un des intervenants, moniteur de secourisme a présenté le CD « Ar-lette, la tortue d’alerte » avec toutes les consignes de protection à la population.

La policière municipale a expli-qué son rôle dans la commune et répondu aux questions des enfants.Cet échange a été également l’occasion d’attirer l’attention des enfants sur les dangers de certains jeux tels que celui du foulard et de la tomate.Au cours l’année scolaire l’action sera prolongée par une initiation aux premiers secours effectuée par l’intervenante d’EPS, qui est aussi moniteur national de secou-risme.

Au total, 1 290 élèves ont été concernés plus particulièrement dont 828 dans les collèges, 462 dans le 1er degré dont 100 élèves de ma-ternelle.L’inspecteur d’académie tient encore à remercier l’ensemble des élèves des collèges Marengo, Jolimont, Reynerie, et George Sand de Toulouse, Louisa Paulin et Tance de Muret, Jacqueline Auriol de Villeneuve Tolosane pour leur participation.Ainsi que les écoles maternelles et primaires Pierre Paul Riquet de Labege, Gachots de Leguevin, Alphonse Daudet de Plaisance du Touch et Littre de Toulouse

LA SEMAINE DE LA SÉCURITÉ CIVILE EN HAUTE-GARONNE

BILAN DES ACTIONS DÉPARTEMENTALES

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Une animation interactive mise en place en petite section...

L’an dernier, les enfants de petite section de l’école ont participé avec leur maîtresse Mme Chauvigné à un projet d’éducation à la sécurité domesti-que.Ce dernier visait à mettre en place une partie des compétences définies par les instructions officielles de 2002 pour le cycle 1 dans le domaine de la découverte de l’environnement :«…. Prendre en compte les risques de l’environnement familier proche (objets et comportements dangereux, produits toxiques…) ou plus loin-

tain, risques majeurs. »À cette occasion un partenariat entre les parents et la MAIF avait été mis en place et une exposition interactive organisée. Animée par les enfants eux-mêmes, elle fut un réel succès tant auprès des parents que des enfants.

dont les acquis se confirment cette année en moyenne section !

Dans le cadre de la semaine de la sécurité civile, les enfants, aujourd’hui en moyenne section, ont participé à une séance d’évaluation visant à mesurer les acquis des élèves plusieurs mois après le déroulement du projet.Cette séance s’est déroulée dans le cadre de leur ancienne classe de petite section avec leur maîtresse de l’année passée, Mme Chauvigné.Afin de donner toute sa dimension citoyenne à ce projet plusieurs personnalités impliquées dans le domaine de la prévention et de la sécurité des personnes ont été invitées lors de l’animation : Mme Huppé Lhoste représentant M. l’inspecteur d’acadé-mie, M. Parmentelot, inspecteur de la circonscription HG15, Mme Vaglienti, conseillère municipale chargée de l’enseigne-ment à la mairie de Léguevin, Mme Lavaut infirmière scolaire et Mme Domec maître formateur.Ils ont constitué des interlocuteurs privilégiés pour les enfants.

Le diaporama présenté ici nous éclaire sur le dispositif pédagogi-que retenu.

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La maîtresse présente le déroulement de la séance :

➢ Présentation des invités.➢ Moment de remise en mémoire du travail de l’an passé.➢ Évaluation : chaque enfant devra répondre à des questions concernant les dangers de la maison. (Le mot évaluation est parfaitement connu des enfants).➢ Présentation d’un petit livret de réussite qui sera rempli par les invités.➢ Remise d’une récompense à la fin de la séance par la maîtresse.

ZOOM SUR… L'ÉCOLE MATERNELLE LES GACHOTS DE LÉGUEVIN

LA SÉCURITÉ DOMESTIQUE PRÉSENTÉE AUS PLUS JEUNES

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Les enfants se remettent en mémoire les activités menées l’an passé en retrouvant leurs documents de travail

Puis chaque enfant est interrogé par un des adultes.

Les enfants sont très sérieux, impliqués et répondent avec application conscient de l’importance du moment.

Les petits livrets de réussite sont remplis conjointement (un point vert si on a bien répondu).

La maîtresse passe alors auprès de chaque enfant pour valider la réussite

La maîtresse voit que j’ai bien répondu, elle inscrit un gros point vert !

En fin de séance, la maîtresse remet le cadeau et le livret de réussite à emporter à la maison.

Des objectifs atteints, un projet réussi !

Les compétences visées par ce projet d’éducation à la sécu-rité domestique ont été atteintes, les enfants ont tous réussi

l’évaluation en répondant à la presque totalité des items.Ce type de projet présente un intérêt en ce qui concerne la sécurité des enfants mais il permet également une approche pluridisciplinaire sur le plan pédagogique.

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Ce sont en véritables petits reporters que près de 700 élèves et collégiens se sont rendus aux expositions à Toulouse et à Balma, organisées à l’occasion de la semaine anniversaire autour de la Convention internationale des droits de l’en-fant.Carte de presse d’un journal en main (le Petit quotidien, Sciences et découvertes, les clés de l’actualité, Okapi et Géo

ado), chaque groupe d’environ 5 élèves, devait plancher sur des questions thématiques qui avaient préalablement été abordées en classe et à la maison grâce à un questionnaire.

Sur le parcours jeu, un animateur expliquait aux enfants que « la planète des droits des enfants était en danger » et qu’ « ils devai-

ent enquêter sur la situation des droits en France et dans le monde en parcourant l’exposition « droits des enfants, devoirs des adultes ».

« Des élèves très intéressés grâce à une organisation parfaite, motivante pour les élèves, comme pour les enseignants… » a témoigné une institutrice de CM2 à la sortie de l’exposition animation jeudi ma-tin à Balma.

Il est vrai que l’exposition interactive pro-posée était de grande qualité, rassemblant différents supports, tels que affiches, pan-neaux associatifs, photos, et même vidéo,

DES JOURNALISTES EN HERBEAUX “JOURNÉES DES DROITS DE L’ENFANT”

DEPUIS 2005, UN COLLECTIF D’ASSOCIATIONS, DONT L’UNICEF, ORGANISE FIN NOVEMBRE DES ANIMATIONS POUR PARLER

DES DROITS DE L’ENFANT, ICI ET AILLEURS.CETTE ANNÉE LE THÈME CHOISI ÉTAIT « DROITS ET ÉDUCATION »

Les élèves ont montré un in térêt tout particulier aux questions relatives à « la parole et la com-munication » et à « la respo nsabilité »

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et propo-sant un travail de l e c t u r e et de ré-f l e x i o n c o l l e c -tive.

C h a q u e g r o u p e devait, à l’issue de son « en-

quête », rédiger un article en choisissant des photos ou en faisant un dessin pour l’illustrer et participer à la rédaction du journal « Le messager des droits de l’enfant ».

Pleinement investis dans leur mission, les élèves ont fait preuve d’une grande maturité dans leurs ré-flexions, que les organisateurs, comme les en-seignants, ont souvent trouvées pertinentes et approfondies.

L’objectif était également pour le collectif d’associations de laisser un message.C’est chose faite, semble-t-il, comme en témoi-gne avec beaucoup d’émotion, cette jeune élè-ve : « J’ai appris plein de choses… et cela m’a donné envie d’aider les enfants plus tard. »

De retour en classe avec leurs affiches, les enseignants exploiteront et approfondiront en-core les droits de l’enfant. Certains envisagent déjà de diffuser leur travail sur leur site Inter-net (collège Louisa Paulin de Muret), d’autres feront appel à leurs délégués pour transmettre l’information à tous les collégiens et inviter au

débat (2 délégués par classe de 6e, 5e et SEGPA au collège de l’Union à Muret)

Pour compléter ce travail formidable, riche d’initiatives va-riées dans chaque école ou collège, rappelons que l’UNICEF, véritable partenaire éducatif, propose des mini-expositions sur six thèmes différents, mais aussi « Les petits débats phi-lo » (dès 8 ans), ou encore des DVD accompagnant des kits pédagogiques (dernier paru en septembre 2007 sur le travail des enfants).

Pour plus de renseignements : site Unicef France www.unicef.fr

et à Toulouse : 5, rue Eugène Delacroix 05 61 99 03 30

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT

Amnesty International

Au fil de l’enfance

Handicap International

Groupement pour l’Intégration Scolaire

des enfants Handicapés

L’UNICEF

L’institution du Défenseur des enfants

La Maison des droits de l’enfant

La Marche mondiale contre l’exploitation

des enfants

Le Cri

Le Secours Populaire

05 61 24 32 55

Les élèves ont montré un in térêt tout particulier aux questions relatives à « la parole et la com-munication » et à « la respo nsabilité »

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Pour associer les parents à la réflexion, une confé-rence-débat a eu lieu le mardi 20 novembre en soirée sur le thème « Éducation et droits de l’enfant, un défi pour les adultes » en présence d’une centaine de personnes de tous horizons (parents, associations, élus locaux, médecins.).

Animée par 4 intervenants dont Barbara Walter, invitée d’honneur et auteur de « Le droit des enfants à être édu-qué », et organisée par le même collectif d’associations, cette réunion a connu un vif succès. Le public, intéressé, a participé au débat à l’issue de la conférence.

Barbara Walter, universitaire à Lyon et présidente du COFRADE (Conseil Français d’Association pour les Droits de l’Enfant), s’est adressée aux adultes pour que les droits des enfants puissent être effectivement exercés et pour re-donner à la notion d’éducation toute sa force.

Précisant que « le droit ne se possède pas, et s’exerce avec tout ce que cela implique de contraintes », elle a rappelé le cheminement de l’enfant dans ses apprentissages, et le rôle indispensable de l’adulte, que ce soit le parent, ou dans une moindre mesure selon elle, l’enseignant.Que faire aujourd’hui face aux caprices, aux incivilités, aux actes délictueux parfois de nos enfants ? Nos enfants auraient-ils trop de droits ?

Selon elle, la question n’est pas là car « pour l’enfant, droits et devoirs ne peuvent être dissociés. »Barbara Walter propose ainsi quatre pistes d’apprentissage auxquelles les adultes, notamment les parents, devraient se référer pour éduquer les enfants dans la société actuelle.

L’apprentissage de l’exigence tout d’abord, donne à l’enfant le sentiment d’exister, en se dépassant pour réussir.

L’apprentissage de la liberté lui permettra de mieux gérer ses frustrations, de se libérer du plaisir immé-diat, accentué par notre société de consommation, et de créer le plaisir par l’effort dans la durée.

Le troisième apprentissage, fondamental aujourd’hui selon elle, est la responsabilité, car aujourd’hui « la victimisation dédouane de toute réalité ». Or ceci conduit l’enfant dès le plus jeune âge, conscient de son pouvoir sur les adultes, à nier sa propre capacité à bouger les choses, à le déresponsabiliser.C’est ce juste équilibre entre responsabilisation de l’enfant et défense des droits de l’enfant, qui n’est pas adulte, qu’il peut être difficile à trouver.

Enfin, la quatrième piste d’apprentissage, c’est l’en-gagement pour permettre à l’enfant d’être acteur de

sa vie, de participer au monde, de se dépasser.

La conférence a été suivie d’un débat auquel ont également participé madame Bongrain, une juriste de la Maison des droits de l’enfant, et M. Raynaud, pédopsychiatre et confé-rencier à l’hôpital Lagrave.Le public a apporté de nombreux témoignages et exprimé quelques craintes ou difficultés rencontrées face aux enfants « consommateurs » que notre société génère.Il semble nécessaire que les éducateurs, et particulièrement les parents et les enseignants, s’unissent autour cet enjeu.Des pistes existent pour favoriser ce lien, par exemple le café des parents, organisé dans certaines maternelles.Il s’agit, selon une institutrice à la retraite de « trouver la confiance réciproque » pour ne pas discréditer les discours des uns et des autres et donner aux enfants la meilleure des éducations.

DROITS ET ÉDUCATION : LES PARENTS AUSSI ÉTAIENT IMPLIQUÉS

Un public nombreux est venu assister à la conférence de Barbara Walter.

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Ce mardi 20 novembre, a eu lieu dans les bâtiments de l’an-cien aéroport de Blagnac, consacré à l’aviation d’affaires et de tourisme, le forum des métiers aéroportuaires.

Se trouvaient réunis dans ces vastes locaux, des stands où il était possible, non seulement pour de jeunes élèves mais également pour des personnes en recherche de formation ou d’emploi, de trouver une large palette de renseignements auprès d’organismes, tels que l’ANPE ou l’institut Limay-rac ; le rectorat proposait des formations à la sûreté aéropor-tuaire et celle d’adultes aux métiers de la sécurité au travers du GRETA… mais des professionnels animaient aussi les stands des pompiers, de la Gendarmerie nationale… et des groupes d’élèves avaient accès à de mini-conférences autour des métiers de l’escale, du fret, des compagnies aériennes, de contrôleur aérien, du commerce et des services, de la sé-curité publique et donnant lieu également à des démonstra-tions avec un maître-chien.Ce forum a été l’occasion d’appréhender de façon concrète la quasi-totalité des carrières du domaine aéroportuaire pro-prement dit ainsi que les métiers qui « découlent » du trafic aérien, les services, le tourisme, la sécurité.

LES MÉTIERS AÉROPORTUAIRES

Les stéréotypes ont été mis à mal le 22 novembre 2007 au Zé-nith de Toulouse.En effet, trois mille jeunes filles des classes de 3e de l'académie de Toulouse et celles de moins de 26 ans des missions locales étaient présentes pour assister à un grand forum spectacle.Après les mots officiels de la mairie de Toulouse, du Conseil régional et de l’académie, des clips vidéos, diffusés sur deux écrans géants, montraient des femmes exerçant des métiers gé-néralement exercés par la gent masculine. Puis la maîtresse de cérémonie, Émilie Mazoyer, journaliste du Mouv’, recevait sur la scène ces personnes, qui donnaient au jeune public féminin, toutes les bonnes raisons de s’orienter vers ces carrières, of-frant plus de débouchés.La troupe de théâtre les "Molotov" a enflammé le public en bousculant les préjugés sur le rapport au travail entre les hom-mes et les femmes. Maud Fontenoy a témoigné sous la forme d’une déclaration filmée, clôturant la manifestation avant le goûter final.Tout s’est déroulé dans une ambiance très attentive mais sans concession quant à la fin des métiers a priori réservés aux hom-mes, lors de l’orientation et au niveau des recruteurs. Qu’on se le dise, il y a de la place pour tout le monde dans les filières des transports et de la logistique, du scientifique, de l’industrie, du bâtiment, des travaux publics, de l’aviation marchande, de l’automobile, des carrières et matériaux… Tout peut passer par une volonté commune et un changement des mentalités, que sauront sûrement approfondir les nouvelles générations.

OSEZ LES FILLES !

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CAMPAGNE DE SOLIDARITÉ ET DE CITOYENNETÉ 2008

LA JEUNESSE AU PLEIN AIR (La JPA)

POUR AIDER LES ENFANTS À PARTIR EN VACANCES

16 janvier – 10 février 2008

Un engagement de proximité

Depuis 1947, déléguée par le ministère de l’Éducation nationale à La Jeunesse au Plein Air, la campagne de solidarité se déroule chaque année dans les établissements publics d’enseignement.

Dans chaque département, à partir du 16 janvier 2008, enseignants, enfants, parents s’associent pour mettre en œuvre la col-lecte. Ils proposent aux donateurs des autocollants timbres à 2 € et des coupons de dons à adresser à la JPA.

Les fonds collectés par les bénévoles des comités départementaux de La JPA sont ensuite reversés sous forme de bourses d’aide au départ en séjours de vacances et de loisirs. En 2007, ces aides ont contribué au départ de près de 20 000 enfants.

Une éducation à la solidarité

L’une des particularités de la campagne de solidarité et de citoyenneté de La JPA réside dans l’implication des enfants et des jeunes qui en sont les acteurs et les bénéficiaires. Lorsqu’ils proposent les autocollants, ils savent que les sommes récoltées permettent à d’autres enfants de partir en vacances.

Pour que la campagne ne se résume pas aux dons, La JPA propose aux enseignants du primaire, du collège et du lycée des dossiers pédagogiques sur l’éducation à la solidarité et à la citoyenneté.

L’intérêt des vacances et des loisirs collectifs dans l’éducation

L’action de La JPA vise également à valoriser l’image des accueils collectifs de mineurs, séjours de vacances et de loisirs, à con-vaincre de l’intérêt de ces séjours dans l’éducation et le développement des enfants et des adolescents.

Partir en vacances ou fréquenter un accueil de loisirs, c’est découvrir la collectivité, de nouvelles activités avec de nouveaux copains, voire une autre région. Les vacances et les loisirs collectifs permettent un épanouissement de la per-sonnalité, une découverte de soi et des autres. Lieux d’apprentissages et de tolérance, ils permettent de découvrir, de construire et de respecter les règles de fonctionnement d’un groupe.

Une enquête de l’Observatoire des Vacances et des Loisirs des Jeunes, publiée en juillet 2007, a montré l’importance des politiques d’aide mises en place pour favoriser une plus grande mixité sociale. Le départ en vacances d’un enfant dépend en grande partie, des revenus de sa famille et des aides obtenues pour diminuer le coût des séjours.

Pour toutes ces raisons, la campagne de solidarité et de citoyenneté de La Jeunesse au Plein Air, est et reste toujours d’actualité.

Contact : Jean-Louis DAVICINO – [email protected] Jeunesse au Plein Air – 21, rue d’Artois — 75008 Paris — www.jpa.asso.fr

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CONCOURS ANNUEL DU MRAPmouvement contre le racisme

et pour l'amitié entre les peuples

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OPÉRATION PIÈCES JAUNES DU 9 JANVIER 2008 AU 9 FÉVRIER 2008

• Pour soutenir des projets au sein des services pédiatriques des hôpitaux pu-blics.• Pour améliorer le quotidien d’enfants hospitalisés.• Pour développer des centres scolai-res hospitaliers.• Pour parler de l’hôpital aux en-fants bien portants.• Pour plus de soli-darité.Avec le soutien de nombreux partenai-res et donateurs.

Et en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.PARTICIPEZ vous aussi à cette 19e opération des pièces jau-nes.Des kits pédagogiques, conçus par le CNDP, la revue TDC, et la Fondation de France, sont disponibles à la fondation.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter la fondation au 01 40 27 42 62Site : www.fondationhopitaux.fr

50 ACTIVITÉS POUR DÉCOUVRIR LE MONDE VERS LES SCIENCES À L’ÉCOLE MATERNELLE

Combien ça pèse ? Qu’est-ce qu’une graine ? Où va le goû-ter ?Voici 3 exemples d’activités parmi 50 que vous propose cette fois-ci la collection « 50 activités ».Au programme, la découverte du monde vers les sciences grâce à des séquences pédagogiques concrètes : observation, modélisation, expérimentation.Auteurs : Laetitia Alazet, Lydie Cassouet, Olivier Ménadierréf. : 31065A47prix : 21 euros

« PETIT CHEWING-GUM » DEVIENDRA GRAND…

Les classes de CM1-CM2 de l’école de Lacaugne ont écrit et réalisé un film : « Le petit chewing-gum », afin de promouvoir la protection de la planète, sujet on ne peut plus d’actualité. C’est un travail collégial qu’ont réalisé les élèves ; par petits groupes d’abord, ils ont ensuite mis leur travail en commun pour créer un court-métrage généreux où ils se sont mis en scène.Retrouvez-les sur :http://pedagogie.ac-toulouse.fr/eco-pri-lacaugne/index.htm

LES MOYENS DE LA LAÏCITÉ

S’il est un art difficile, c’est celui d’éduquer dans le respect. La laïcité est un atout dans ce « métier de funambule ». Pour aider dans leur tâche, les personnels œuvrant dans les cités et les écoles, trois mouvements laïques d’éducation populaire, la Ligue de l’enseignement, les Ceméa et les Francas ont conçu un site ressources : La laïcité à l’usage des éducateurs (www.laicite-educateurs.org).Pour continuer, dans la diversité française, à maintenir le res-pect et la richesse qui font aussi la République.