eco_internationale

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/7/2019 eco_internationale

    1/67

    1

    COURS DECONOMIE INTERNATIONALE, 2008-2009

    Version automne 2008 -

    Batrice MAJNONI D'INTIGNANO,professeur des Universits Paris XII-Crteil

    L2, 1 semestre ; polycopi sur site : www.bmajnoni.fr.st

    25 heures, TD 15 heures pour les tudiants ayant choisi loptionEconomie

    Manuels : D. Flouzat & Ch. De Boissieu : Economiecontemporaine, Tome 2, Thmis, PUF, 2004 ; rcent et trs bienfait, sert pour plusieurs cours, et plusieurs annes, mais cher.=> P. Krugman & M. Obstfeld : Economie internationale,Pearson, 2006-09-22, difficile mais servira pour les annesultrieures.

    CEPII : Lconomie mondiale, ed. 2009, Repres

    D. Cohen : Trois leons sur la socit post-industrielle, Seuil, 2006CAE : rapport P. Artus & L Fontagn : Analyse de lvolutionrcente du commerce extrieur Franais, 2006CAE : La mondialisation : les atouts de la FranceB Majnoni : Linstabilit montaire, Que sais-je ? pour les questionmontaires.

    Rapports : OCDE, FMI et BM, OMC (Rapports semestriels ou

    annuels) ; base de toute rflexion sur lconomie internationale,disponibles sur les sites de ces organisations avec de nombreusestudes

    Sites consulter : habituez-vous les utiliser comme complmentdu cours :OCDE : www.oecd.org, Perspectives conomiques, semestrielFMI : www.imf.org, World economic outlook, semestriel

    BM : www.wb.org , rapport annuel

  • 8/7/2019 eco_internationale

    2/67

    2

    OMC : www.wto.org , rapport annuel, nombreuses tudessectoriellesMinistre des finances : www.minifi.frCAE : www.cae.gouv.fr , nombreux rapports disponibles en ligne

    PLAN DU COURS (en moyenne 4 h par chapitre)

    Chapitre I : Les changes internationaux 1 : Les trois phases de la mondialisation 2 : Caractristiques actuelles 3 : Echanges et dveloppement

    $ 4 : Mondialisation du march du travail

    Chapitre II : La balance des paiements 1 : Problmatique 2 : Indicateurs 3 : Balances des paiements

    Chapitre III : Thories de lchange international

    1 : Analyse marxiste 2 : Thorie des avantages comparatifs 3 : Nature des avantages comparatifs 4 : Effets sur les facteurs de production et les revenus 5 : DIT et emploi 6 : Qui gagne et perd lchange 7 : Thorme de Rybczynski

    Chapitre IV : Rgimes et taux de change 1 : Les rgimes de change 2 : Facteurs agissant sur les taux de change 3 : Existe-t-il un niveau optimal ? 4 : Effets des variations de taux de change 5 : Courbe en J et thorme MLR

  • 8/7/2019 eco_internationale

    3/67

    3

    Chapitre V : Les mouvements de capitaux 1 : Les capitaux privs 2 : Laide au dveloppement 3 : Les apporteurs multilatraux : FMI & BM

    Chapitre VI : Le systme montaire international 1 : Ltalon-or 2 : Le rgime de Bretton Woods 3 : Le flottement des monnaies 4 : Le SMI actuel et ses dsquilibres 5 : Quels ajustements ? 6 : Vers un nouveau SMI ?

    Conclusion

  • 8/7/2019 eco_internationale

    4/67

    4

    Chapitre 1 : LES ECHANGES INTERNATIONAUX

    1 : Les trois phases de louverture.11) 1850-1914. 1 Mondialisation. Intgration aux conomies

    sindustrialisant dEurope de lAmrique du Nord et du Sud, delEurope centrale et de lAustralie. Echanges Nord/Sud, produitsindustriels/matires premires lie au progrs technique(transport, lectricit, infrastructures) et aux migrations.Nationalisme, empires coloniaux et initiative prive.Protectionnisme (USA, Allemagne) et organisationbilatrale souvent Pays Industriel/colonie; seule la GB est librechangiste cette poque (Corn Laws 1846) ; Accord Libre

    change RU/France 2 Empire. Barrires douanires. Fortecroissance des changes, mouvements de capitaux et depopulations (migrations de peuplement USA, Canada, Pacifique,colonies).Marque par lintensit du transfert de capital technique etfinancier et les migrations massives, tous deux plus importantsquaujourdhui. Ex : 10% population mondiale immigre en1913 ; 3% aujourdhui. Fort accroissement des ingalits de

    niveau de vie. PIB/habitant RU/ Chine : en 1850 ; 1/10 en 1914du au dveloppement prcoce de lOuest/Nord.

    12) 1920-1940. Aprs la crise boursire de 1929, politique duchacun pour soi : Beggar thy neighbour. Brutale rgression ducommerce international. Protectionnisme, dvaluationscomptitives (RU 1931, USA 33, France 36) et accentuation desbarrires ou droits de douane. La fermeture des conomies

    accentue la rcession. Graphique : : spirale contraction CI annes30.

    13) 1945-2005.. 1945-1990 domin par le Grand Schisme(Raymond Aron) entre les pays Libraux et Communistes lpoque de la Guerre froide: fermeture des seconds auxchanges ; troc ; monnaies non convertibles ; forte intgration etspcialisation au sein du Comecon. OCDE : Politique de libre

    change volontariste et organisation multilatrale. Accords

  • 8/7/2019 eco_internationale

    5/67

    5

    internationaux (Plan Marshall, Bretton Woods 1944, GATT general agreement on tarifs and trade, 1947-, OMC, 1991 La fin des rgimes communistes en 1990 en Europe (Chute duMur de Berlin en 1999) puis lentre de la Chine dans lOMC en

    2001 ont acclr la mondialisation en intgrant une partieimportante du monde dans le processus, avec rattrapage rapide la fois de la production et des changes.Organisation et Organismes internationaux : FMI, BanqueMondiale, 1944, OMC, importance respective et rles ; critiques.Dmantlement des tarifs douaniers (40 4% sur biensindustriels, mais diffrents/zones). Convertibilit des monnaies(1958 Europe, 1990 PECO). Graphique : droits douane USA

    2 mondialisation : Intgration lente du Japon (annes 50 & 60)des dragons dAsie (annes 1980) puis rapide des Peco (1990) etdepuis 2000 de Chine & Inde, Russie et Brsil (BRIC), pays dedimension exceptionnelle (graphique OCDE) qui psentmassivement sur lconomie mondiale.Accords rgionaux depuis 1990 constituant des blocscommerciaux gographiques +/- intgrs.

    - Union europenne, UE 1958 trait de Rome, 1986 Marchunique, 1992 trait Maastricht, 1999 zone Euro et monnaieunique, 2004 largissement 25-, 2007 Bulgarie &Roumanie).

    - ALENA 1994, USA, Canada, Mexique-.- MERCOSUR 1991, Brsil, Argentine, Uruguay, Paraguay,

    + Venezuela-. Graphique Amrique du Sud.-

    Communaut andine (Col. Eq. Prou, Bolivie).

    - ASEAN, -1992, pays SEA, Indon., Mal., Phil., Birm. Camb.Laos, Viet. Sing., Tha., Brun-.

    - CER Australie, Nouvelle-Zlande-.- APEC 1991, Asia-Pacific economic cooperation-.- NEPAD Nouveau partenariat pour le dveloppement de

    lAfrique, 2002.- CCG - Conseil de coopration du Golfe - Arabie saoudite &

    Emirats ; Kowet-- prvoyant une union montaire en 2010.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    6/67

    6

    - Future ZLA, zone de libre change des Amriques ? Futurmarch commun de 14 pays dAfrique australe autour delAfrique du Sud ?

    Les accords rgionaux ou bilatraux se multiplient (USA/Maroc &

    Jordanie) et mettent le multilatralisme en chec avec un risquedingalit de situations croissant.Blocs rgionaux : une tape dans la mondialisation qui facilitelintgration des membres dans lconomie mondiale? Une formede mondialisation par rgion o saffirme linfluence de lagographie sur les changes ? La ralit soppose la vision duVillage monde de MacLuhan. Surtout UE et Amrique ; Asie etAfrique moins intgres. Trois Economies monde (Fernand

    Braudel) coexistent aujourdhui : LAlena, lUnion europenne etun groupe Japon, Chine et Sud-Est asiatique ou triade.On appelle Globalisation (mondialisation) lvolution delconomie mondiale sous le triple effet du progrs technique(baisse des cots de transport, fragmentation des processus deproduction), de la finance (marchs mondialiss)), et delinformation (Internet). Elle a concern dabord les marchsfinanciers et de biens & services, aujourdhui le march du

    travail.

    de matirespremires etfinanciers ainsique lesgrandes firmesqui sont

    internationalises.

    Exemple :- 46% du capital des entreprises du CAC 40 entre les mains

    dactionnaires trangers- 1/3 leur chiffre daffaires en France, 1/3 Europe, 1/3 hors

    UE

    - 2/3 leurs bnfices raliss hors de France

    2005Mds

    PopulationMillions2007

    PIBMds $

    PIB/hab$ ppa

    M/X2004monde

    ALENA 440 14 215 28 050 22,7/14,7UE 27 485 12 940 21 960 42,1/41,7

    Japon 127 4 660 26 760 4/8,4Monde 6600 60 110

  • 8/7/2019 eco_internationale

    7/67

    7

    - Pour les grandes entreprises europennes :chiffre daffaires37% march domestique, 28% autre Europe, 35% horsEurope

    - Pour les grandes entreprises amricaines, mme situation :65% USA, 35% reste du mondeGroupes stratgiques : G81 (Pays riches + Russie), G202 (G7 +pays mergents), OPEP3, exportateurs de ptrole 1960, Groupe deCairns (producteurs de matires premires4), PMA (52 pays lesmoins avancs)=>Accroissement permanent des changes : Commerceinternational % Pib mondial : 8% en 1947 ; 12% en 67 ; 25%

    aujourdhui.

    Les changes internationauxMds $ ;2007

    X biens M biens X services M services +%/an2007

    PIB monde 60 110 + 4,9%Com.Mondial

    13 560 13 940 3 260 3 060 + 15%

    AlenaUSA

    1 854 -1 165 -

    2 7052 705

    535+455+

    440335

    EuropeUE 25

    5 770-5 315-

    6 0655 570

    1 660+1 515+

    1 4351 340

    AM. Sud 500+ 455 90- 100Afrique 420+ 355 85- 95MoyenOrient

    720+ 460 80- 125

    AsieChine

    Japon

    3 800+1220+715+

    3 530960620

    745-130=136-

    780130160

    => Biens + services = 28% Pib mondial.

    1 G7 : USA, Canada, RU, F, Italie, Allemagne, Japon.2 : G7 + UE, Australie ,Af. Sud, Arabie, Argentine, Brsil, Chine, Inde, Indonsie, Core, Mexique, Russie,

    Turquie.3 OPEP : Algrie, Arabie & Emirats, Indonsie, Iran, Irak, Libye, Nigeria, Venezuela.4 Brsil, Argentine,

  • 8/7/2019 eco_internationale

    8/67

    8

    2005/Mds $ CI marchandises Solde PopulationUE (extra zone) X : 1695

    M : 1950- 255 487 m

    ASEAN X : 865M : 775

    + 90 547

    MERCOSUR X : 224M : 184

    + 40 256

    ALENA X : 1855M : 2705

    - 850 427

    Monde 13 570 Mds$ 6 600 MdsSource : OMC

    LEurope joue un rle paradoxal dans le CI : 41% du commercemondial de biens, donc le premier acteur si on compte les paysmembres sparment, mais faible si on la considre comme unbloc (extra-zone : 12,5%) Les de lUE commercent surtout entreeux ; les grands pays sont respectivement premiers fournisseur etpremier client (Allemagne, France, Italie, RU). Ex : le commerceAll/USA < All/Benelux ; F/Belgique>F/USA.Lmergence des pays en dveloppement. Les PED jouent un rle

    majeur dans lconomie mondiale et dans la situation des paysindustriels (PI, pays avancs producteurs de services en fait)depuis le dbut du XXI sicle et on assiste un rattrapagespectaculaire de certains : Asie surtout. A plusieurs gards selonle FMI :. Leur part dans le PIB mondial a dpass 50%. 30% mesur avecles taux de change du march, mais 52% mesur Parit depouvoir dachat (PPA ; (Purchasing power parity PPP) selon les

    travaux dAngus Maddison, OCDE5.. Leur impact sur la croissance mondiale, tire par les USA & laChine ; leur croissance est plus rapide(7,5%) que celle des PI (3%et lcart sacclre (graphique).. Leur prsence modre linflation des PI (importations basprix ; concurrence, pse sur certains salaires).. Les taux dintrt mondiaux bas, donc le cot du capital faible.

    5 Angus Maddison, Lconomie mondiale, une perspective millnaire, 2001

  • 8/7/2019 eco_internationale

    9/67

    9

    . La mondialisation fait diminuer la part des salaires et augmenterla part des profits dans les PI et tend accrotre les ingalits.. Leurs entreprises se mondialisent et participent laconcentration du capitalisme mondial (Mittal/Arcelor)

    Les pays mergents dans le monde, source FMI% population 82%% PIB mondial PPA 52%Capitalisation boursire 15%Energie consomme 55%% rserves change 70%

    Ces pays constituaient 70% du PIB mondial en 1820 laube de larvolution industrielle ; le dveloppement plus prcoce des paysaujourdhui riches a fait passer leur part 40% en 1950, contre60% pour les PI ; ces deux parts sont aujourdhui gales(graphiques & tableau).Mais cette croissance na pas partout la mme signification. En

    Asie se constitue une classe moyenne dont le niveau de vieaugmente et le dveloppement se gnralise tous les secteurs etdevient cumulatif. Le PIB de certains pays producteurs dematires premires est artificiellement lev non par la productionlocale mais par la hausse des prix des matires premires, sanseffet sur le niveau de vie moyen et sans rel dveloppement(Afrique, Amrique du Sud Venezuela, Russie).Graphiques : croissance PI & PED ; schma industrialisation ;

    part PED

  • 8/7/2019 eco_internationale

    10/67

    10

    2 : Caractristiques actuelles.21) Origine des changes : pays dvelopps 2/3

    Qui produit et qui change ?

    Chiffres Ppa,2004, Ocde

    Pib Population Com.B&S

    USA 21% 4,7% 10,5%UE 13,5% 4,9% 31%Japon 7% 2% 6%Autres Ocde 11,5% 3,6% 24,6%Total 53% 15,2% 72%Chine 13% 20 ;7% 6%Inde 7% 17,7% 1%Autres Ped 26% 47% 21,5%

    22) Degr dintgration diffrent : UE 60/70% hors nergie,Peco/UE 70%, Canada/USA 75%. Formes dintgration : zone delibre change (libre circulation des produits, pas de droits dedouane lintrieur de la zone, politique nationale/extrieur), exAlena ; Union douanire (Zle + tarif douanier commun/extrieur),ex Pac ; march commun (UD + libre circulation des facteurs deproduction, travail, capital, ex UE ; Union conomique etmontaire (Uem) : Mc + monnaie unique, ex zone euro.

    C.Intrargional 1928 1965 2003Europe Ouest 50% 60% 70%URSS & PECO 20% 70% 25%Amrique Nord 25% 30% 35%Amrique latine 11% 30%

    (73)16%

    Asie 45% 47% 55%Afrique 10% 8% 8%Moyen-Orient 5% 8% 8%

    23) OMC : 151 pays, Dr Pascal Lamy, Genve. Procde par cyclesde ngociation (rounds). Successivement depuis les annes 1960 :Kennedy round, Tokyo round, Uruguay round et Doha round ; le

  • 8/7/2019 eco_internationale

    11/67

    11

    cycle de Doha, ouvert en 2001, consacr au dveloppement despays pauvres, au dmantlement du protectionnisme agricole(subventions & droits de douane ; USA & UE), aux services et labaisse des droits de douane sur produits industriels entre pays du

    Sud a t interrompu t 2006 faute daccord sur ledmantlement du protectionnisme agricole.Principes de lOMC: non discrimination, clause de la nation laplus favorise et principe du traitement national) et exceptions(accords de ZLE ou UD ou clause dhabilitation en faveur despays moins avancs accords de Lom avec PAC en 1982).Comptences : organisation des changes + rglement desdiffrends & conflits (ORD) ; principaux conflits entre USA/UE

    (jugs en faveur de lEurope en majorit) et PED matirespremires agricoles/USA & UE sur subventions agricoles (encours).

    24) La question de la dmocratie lors des dcisions au sein desorganismes internationaux (OMC, FMI et UE). Reprochesadresss FMI et BM : imposer un modle de dveloppement dit Consensus de Washington , libralisme, assainissement

    financier, quilibre budgtaire, qui casse la croissance des PED.Reproche fait lOMC : domination des pays riches. FMI, BMvoix en % des quotas financiers (quotas lis au PIB lorigine,modifis en 2006 pour tenir compte du PIB, du CI et de lapopulation), majorit USA & pays dvelopps ; UE voix en %Pib ; OMC : I pays/I voix ; PED en majorit ; la ncessit dedgager des consensus bloque les ngociations. Activisme desgroupes stratgiques.

    25) Degr douverture par pays ou zone : Pays-Bas 65%, Belgique84%, grands pays zone euro (All. 38%, France 26%) ; PMA 50%,OCDE riches 43%, USA, Japon 9%, UE 11%

    26) Nature des changes (produits agricoles et miniers 10%,diminue, industriels 70% et services 20%, crot). Paradoxe :services = 60% Pib monde dvelopp et 20% commerce

    international. Echanges entre pays de niveau de dveloppement

  • 8/7/2019 eco_internationale

    12/67

    12

    quivalent et changes de produits semi-finis ou lintrieurdune branche de production (1/3 du total).

    27) Croissance CI suprieure celle du PIB (entre 5 et 10%

    contre entre 2 et 5 %). Schma FMI.28) Forte prsence de la France/populaton/pib mais dclin relatifd la monte de la Chine et PED.

    3 : Echanges et dveloppement.31) Les concepts rcents : Dveloppement durable (prservant lesintrts des gnrations futures, Gro H. Brudtland) et deCommerce quitable (produit fabriqu en respectant les Droits de

    lhomme des travailleurs trangers).

    32) Ouverture internationale et dveloppement ? Les zoneslongtemps fermes aux changes internationaux (Payscommunistes, pays dAmrique du Sud 2 moiti XX sicle) onttous subi un grave retard dans leur dveloppement. Parmi lesPED, les plus ouverts ont connu une croissance plus forte daprsles travaux de la Banque Mondiale. La situation des PMA est

    contraste. Ils sont plus ouverts au commerce international. Lespays ouverts modrment et qui continuent souvrir ont connuune forte croissance, mais aussi une dsindustrialisation. Seulsceux ayant une taille suffisante et une stabilit macroconomiquesen tirent parti.

    33) Effets du protectionnisme du Nord (Agriculture, Coton,textile).

    Illustration 1 : Le problme des produits agricoles (dont le coton).Droits douane UE : 4% sur Produits industriels, 20% suragricoles. X PED : 36% X agricoles mondiales ; seul avantagecomparatif PMA et groupe Cairns (produits agricoles nourriture+ coton). Subventions USA+UE au coton = 40% de la valeurglobale pour + revenu producteurs. Concurrence dloyale pourPED, prix mondiaux trop levs de 15% pour les consommateurs.Graphique : les changes de textile dans le monde

    Illustration 2 : les changes de textiles ; importance des changesintra-europens = +1/3 total ; changes intra-zones dominant pour

  • 8/7/2019 eco_internationale

    13/67

    13

    UE & Asie ; changes extrieurs dominant pour USA ; excdenteuropen/USA, mais dficit /Asie ; fort dficit zone USA.Avantage comparatif des pays du Sud ; Chine : concurrencebrutale pour les anciens pays industriels et surtout pour anciens

    pays spcialiss en textile : Mexique, Afrique Nord, Turquiequiperdent leur avantage comparatif. Aide au dveloppement : publique et IDE.

    4 : Globalisation du march du travail. Depuis 1990, lamondialisation agit sur le march du travail par 3 canaux :

    - les changes de biens & services- limmigration- les dlocalisations

    Loffre mondiale de travail x par 4 depuis 20 ans : par lacombinaison de lintgration Chine, Inde et Pecos, et delexplosion dmographique en Asie (+ 15-65 ans). GraphiquesFMI.Le premier canal est de loin le plus important, sauf aux USA.USA : X/M = 15% PIB

    Travailleurs migrants = 15% population active

    France : X/M = 20% PIBTravailleurs migrants = 6% population active

    Les dlocalisations sont limites : en France = 5% productionindustrielle ; USA & Japon : 3% ; All = 7%. Mais plus importanten % des M : USA& France = 40% ; Japon & RU = 45%.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    14/67

    14

    Chapitre 2 : LA BALANCE DES PAIEMENTS

    1 : Problmatique (oprations commerciales, revenus defacteurs et transferts unilatraux, mouvements de capitaux).

    Schma. La BP dcrit les oprations de la nation (rsidents) avecltranger (non rsidents), classes selon leur nature. Documentannuel, prsentation identique dans tous les pays. Enregistresavec le signe + les oprations avec entres de capitaux et vice versasigne oprations avec sorties de capitaux. Ex : exportations &tourisme ltranger + ; Ide France/tranger et IdeEtranger/France + ; emprunts banques franaises/tranger + ;remboursement -.

    2 : La BP permet de calculer, avec la comptabilit nationale, desindicateurs intressants pour linterprtation du commerceinternational :. degr douverture (X+M)/2/PIB),. termes de lchange (PX/PM),. taux de couverture (X/Mx100),. taux de dpendance (M/(Prod.+M-X)),

    . part du commerce international (X/SommeX),

    . lasticit M/PIB national (dM/M//dPIB/PIB), X/PIB tranger(dX/X//dPIB/PIB),. lasticits prix de la demande trangre ou nationale ,. changes intra-zones et entre zones.Enfin, la BP permet de calculer la contrepartie extrieure de lamasse montaire (entres nettes de capitaux).Exemple USA : lasticit M/PIB national = 2,5 ; X/PIB tranger =

    1,6 do dficit structurel, surtout si croissance USA suprieure croissance autres pays. Tableau.Ex : UE 1 exportateur (avant USA & Japon & Chine) & 2importateur mondial (aprs USA, avant Japon & Chine).

  • 8/7/2019 eco_internationale

    15/67

    15

    * e = dX/X // dP/P, estimes pour des variations du taux de change en monnaie delimportateur tranger ; ex apprciation de l, augmente le prix des X europennespour les trangers, diminue le volume des X europennes.** variation X en fonction de la demande mondiale Source : CAE, rapport Fontagn,CAE

    3 : Balances des paiements.31) : Structure : 3 comptes. 1 : Compte des transactions courantes(Soldes commercial, des services et des revenus et transfertscourants) dit balance des paiements courants BPC. Celle dont onparle quand on ne spcifie pas. 2 : Compte de capital (transfertsexceptionnels et acquisitions). 3 : Compte financier : mouvements

    de capitaux long terme : investissements directs Ide & deportefeuille (actions, obligations) ; court terme : endettement desbanques. Variation des rserves de change. Balance despaiements courants : capacit et besoin de financement de lanation. Identit comptable : 1 +2 + 3 = 0. Solde gnral nul auxerreurs et omissions prs. Schma. Ex : la BP de la France.

    32) La BPC. Selon son solde, X-M, elle fait apparatre, sil est - le

    Besoin de financement de la nation dans ses oprations courantes,et sil est + la Capacit de financement dgage dans lesoprations avec lextrieur. X-M est le solde de la BPC danslquilibre macroconomique traditionnel :ressources = emplois, do :

    C+S+T+M=C+I+G+X qui scrit :(S-I) + (T-G) = (X-M)

    pargne interne + solde budgtaire = solde extrieur.=> Equilibre interne et externe

    Elasticitdemande X

    Elasticit/prixmondiaux*

    Elasticit/demandemondiale**

    USA - 0,8 + 1,6Japon - 1,33 + 2Italie - 1 + 2,75 forteAllemagne - 0,83 + 2,13 forteFrance - 0,66 + 0,8 faibleRU -1,1, + 1,9Chine - 1,1 + 1,4

  • 8/7/2019 eco_internationale

    16/67

    16

    A un besoin de financement X-M 0 correspond une pargne privesuprieure au besoin de financement du secteur public. Concept

    de dficits jumeaux. Ex : USA.Le tableau ci-dessous fait ressortir les dsquilibres des BPC, leredressement de celle des USA, les exdents du Japon et delAllemagne, le dficit franais, enfin le quasi quilibre de la zone.

    Facteurs agissant sur la BPC. Influence de la conjoncture, desdcalages de conjoncture, de la comptitivit (prix et qualit), deslasticits de la demande trangre dexportations et nationaledimportations, importations incompressibles, termes delchange, en particulier les prix de lnergie & matirespremires. Effets de la spcialisation gographique (sur les grands

    marchs, en croissance ou stagnants), par produits(consommation, matriels de production, tourisme et selon leniveau technologique. Effet enfin de la raction de loffrenationale aux variations de la demande trangre (lasticitdoffre) et des prix mondiaux (ou du change).Exemples : dficit franais aprs le plan de relance de 1981 ;dficit amricain et excdent japonais lis en partie au dcalage deconjoncture entre les zones. Ex : Royaume-Uni et France taient

    excdentaires en biens et capitaux eu 19 sicle ; Pays aujourdhui

    Pays, mi- 2006 (1an) Bpc %Pib

    Bpc Mds$

    % PIBMi 2008

    Bpc Mds$

    USA -6,7 - 820 - 4,8 - 710Japon +3,6 +164 + 3,74 + 210UE - 0,4 - 13,5 - 0,3 - 31France -1,7 -33,5 - 1,7 - 46Allemagne +3,6 +106 + 6,7 + 273Roy. Uni -2,7 -52 - 3,4 - 105Chine + HK + 180 + 400Prod. ptrole + 400 + 400 ?

  • 8/7/2019 eco_internationale

    17/67

    17

    excdentaires en biens et dficitaires en services (Allemagne,Japon) et rciproquement (USA, RU). Position de la France (fortexportateur en services, importateur en biens et exportateur encapitaux). BPC en valeur et en % du PIB des grandes zones

    (tableau).Illustration : Commerce extrieur de la France. De lquilibredepuis 1992 au retour de la contrainte extrieure depuis 2005 ?

    Bpc France 2002 2005 2007 (sur 1an)

    UE, 2005

    marchandises + 8 - 26 - 29 + 13,6services + 18 - 1 + 7 + 37

    Dont voyages (+13,6)

    (+ 9) (+ 12)

    Revenus + 4 ,2 + 13 + 25 - 9,2Transferts courants - 16 - 22 - 21 - 70

    BPC + 15,4 - 27 - 19 - 29Its directs - 1,5 - 4 - 35 117

    Its portefeuille - 11,2 - 9 + 9 + 99Mts K CT - 14 + 20Compte financier - 17 - 15,2 + 27,7 + 123Rserves Change + 4,2 + 7 - 4,8 + 10Erreurs omissions 2,1 41,6 - 10Solde 0 0 0 0

    2 X services (aprs USA) 5 X marchandises (aprs USA, All,Chine & Japon) ; mais dclin de la part de march/monde (6,1%commerce monde en 1990 et 4,5% en 2004) et /partenairesnaturels. Dficit structurel historique franais +/-1% PIBjusquen 1992 => Contrainte extrieure qui limitait la croissance.Excdent 1992/2004 aprs dvaluations annes 1980 etdsinflation comptitive ; dtrioration de lexcdent & retour dudficit depuis 2004. Solde commerce extrieur pass de +3% PIB un dficit en quelques annes (-1,7% en 2008*). La part de

    march mondial de la France diminue lgrement depuis 1999

  • 8/7/2019 eco_internationale

    18/67

    18

    (4% contre 8% pour lAllemagne). La facture nergtique a tX2 pour atteindre 2,5% du PIB en 2005 ; avec un ptrole basprix, le solde commercial serait presque quilibr Le problme estdonc triple : 1) incapacit augmenter les X pour compenser la

    hausse des prix de lnergie ; 2) X ne suivant pas le rythme de lademande mondiale ; 3) production ne satisfaisant mme pas lademande interne. Donc un manque de comptitivit du systmeproductif franais et une insuffisance de loffre.Entre 2000 & 2006, les X franaises croissent de + 18,5%, cellesdes autres zone de +27,5% alors que le PIB monde crot de +45,6%. La consommation franaise de biens augmente de + 21%,les importations de + 45%, et la production franaise de + 6%.

    Principal dficit/Allemagne, pas Asie ; excdent Allemand aveceuro commun ; spcialisation franaise inadapte la demandemondiale (biens dquipement & transport) et trop concentre surEurope ; concurrenc pour les produits dont la demande estsensible aux prix (Italie, Chine). La France se spcialise dans laDIT en matriels de transport (automobile, aronautique,vhicules utilitaires), chimie de base & pharmacie, sidrurgie,textile, crales ; se dsengageant du meuble, lectronique

    (composants, matriels tlcommunications, lectronique grandpublic, informatique), lectromnager, matriel lectrique,habillement et moteurs. Ses X sont moins orientes que celles delAllemagne vers les PECO et plus vers lUE. La France, commelItalie, rpond mal la forte demande des pays en fortecroissance depuis 2002 : Chine, pays mergents, Russie, Paysptroliers, alors que lAllemagne en profite pleinement. La Francesouffre surtout de manquer de PME dynamiques (gazelles)

    susceptibles de rpondre la demande mondiale, au contraire delAllemagne. Les X franaises augmentent moins vite que lademande mondiale, alors que celles de lAllemagne ou du Japonaugmentent peu prs deux fois plus vite. Enfin les entreprisesfranaises doivent rpercuter les hausses des prix mondiaux(change ou nergie) dans leurs prix en comprimant leurs marges,alors que les allemandes peuvent y rester assez insensibles (pricingpower). Lexportateur franais reste fragile, part les grandes

    entreprises. Principal handicap : croissance insuffisante des PMEet prsence insuffisante lexport.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    19/67

    19

    2005 X=>UE

    X =>PECO

    X =>Chine

    France 61% 3% 1%Allemagne 55% 8% 1%

    Assiste-t-on un retour de la contrainte extrieure (une croissancelimite par les dficits de la BPC et la spculation)? Non courtterme grce leuro qui protge la France des crises de changedues la spculation attaquant autrefois le franc. Mais la Francesouffre aujourdhui dun chmage classique par rponseinsuffisante une demande existante mondiale dynamique et

    mme sa demande interne.Le jugement moderne port sur le commerce extrieur nest plustant fond sur lexcdent/dficit depuis lentre dans la zone ,que sur limpact du commerce extrieur sur la croissance etlemploi. Un excdent tant facteur de croissance par effetmultiplicateur et demploi par effet mcanique. Lexcdentallemand ne semble pas rsorber le chmage. Les entreprisesallemandes dlocalisent en partie leur production (outsourcing)

    puis exportent, rduisant ainsi la surface industrielle et lemploi.

    33) Facteurs agissant sur le compte financier. Mouvements decapitaux : contrepartie de la capacit ou du besoin de financementinterne. Investissements directs et de portefeuille selonlattractivit du pays, moins volatils. Variation de lendettementdes banques (trs volatils, lis aux anticipations de croissance, devariations de taux de change et de taux dintrt) et des rserves

    de change de la banque centrale (toujours menacesdpuisement). Relations avec la BPC : Ide =>intrts &dividendes futurs, donc des revenus favorisant lquilibre futur dela BPC.

    34) : Trois interprtations de la balance des paiements. Exprime1) la comptitivit du pays et ses structures de production. Enparticulier un systme de production rest industriel ou spcialis

    dans la finance. Ex : lexcdent de lAllemagne et la Chine dus

  • 8/7/2019 eco_internationale

    20/67

    20

    respectivement leur forte comptitivit qualit et prix. Le Japonet le RU, respectivement tourns vers lindustrie et la finance(tableau).

    2) Traduit le stade de son dveloppement (pays jeunes dficitaireset emprunteurs, pays avancs excdentaires et prteurs, paysmrs excdentaires ou dficitaires). Thorie de G. Growther ;explique la situation du Japon et des Etats-Unis. Ex : les Peco

    souffrent de dficits dus leur dveloppement rapide(importations de biens de production, exportations encore peucomptitives) ; Le Japon accumule des excdents sur les B&S maisconsomme peu (vieillissement, faible consommation, fortepargne) ;Les USA sont en dficit commercial et excdent deservices, mais souffrent dune consommation trop dynamique .Ou 3) son attractivit pour les dtenteurs de capitaux. Ex.lAmrique bnficie dimportantes entres de capitaux dus

    lattractivit de son conomie et de ses marchs financiers ; idempour la Chine.

    35) Problmes lis aux dsquilibres de BPC. # selon +/- .Excdent prsente peu dinconvnients : capacit de financement,donc IDE, contrle dentreprises trangres, tendance de lamonnaie se valoriser, + rserves de change, indpendance etpuissance nationale. => flux dinvestissement et dividendes.

    Fondement du Mercantilisme. Ex : Japon => 1990 ; Chine.Dficit pose problmes, car exige entres de capitaux pourcompenser, donc risques de prise de contrle de lconomienationale par ltranger, dpuisement des rserves de change,tendance la dprciation de la monnaie, risque de spculationcontre cette monnaie si anticipation de dficit structurel. Risqueslimits aux USA qui peuvent rgler leur importationsincompressibles dans leur propre monnaie.

    2006 Intrts reus Intrts verssJapon 4,5% PIB 1%Royaume Uni 17% PIB 18% PIB

  • 8/7/2019 eco_internationale

    21/67

    21

    36) Comment rsorber ou traiter un dficit Bpc ? 4 Solutions ? 1 :solution court terme, attirer des capitaux trangers, enaugmentant les taux dintrt, ou par avantages fiscaux pourfinancer le dficit, avec le risque de ralentir la croissance interne

    et de perdre le contrle des entreprises nationales (Ide ouactions) ; seuls les USA peuvent rsister cette situation grce lattrait du $ et de leur conomie dominante. Mais cela aura unterme. 2 : Dvaluer (laisser se dprcier) la monnaienationale pour accrotre la comptitivit des exportations (+volume exportations) ; ex : dprciation du $ depuis 2003. 3 :imposer un plan de stabilisation de la croissance pour modrer lademande nationale (- importations) ; solution inluctable pour les

    pays monnaie faible ; les USA devront-ils ladopter ? 4 :solutions autoritaires, instaurer le contrle des changes (bloquerles sorties de capitaux ; solution interdite lintrieur dunmarch commun) ou le protectionnisme (contraire aux rglesOmc).

    37) Illustration : le dficit amricain, -4,8 % Pib en 2008 aprsavoir atteint -6,8% en 2006. Ce dficit saccompagne,

    curieusement, dune capacit de financement des entreprisesamricaines, mais insuffisante pour financer le dficit du budgetde lEtat et les besoins des mnages, lourdement endetts. Cedficit sexplique en partie par la croissance amricainesuprieure celle de lEurope ; mais il se creuse aussi vis vis delAsie, o le dcalage de conjoncture devrait au contraire le fairese rsorber (croissance de la zone Asie > USA). La factureptrolire a augment. Le dficit extrieur ragit un peu mais

    lentement la baisse du $ depuis 2002. Il reste tolrable tant queles Asiatiques recyclent leurs $ aux Etats-Unis. Le ralentissementde la croissance aprs la crise de 2007 joue aussi son rle.

    38) Dans la zone euro, chaque pays a une balance des paiements ;avant leuro, cette balance dterminait en partie la valeur dechaque monnaie (France, mark) ; un dficit durable de la PBCprovoquait en gnral une crise de change (franc, lire).

    Aujourdhui cest la BPC de la zone dans son ensemble qui exerceson influence sur leuro et rciproquement puisque leuro varie

  • 8/7/2019 eco_internationale

    22/67

    22

    pour lensemble des pays. Cet avantage exerce un effetanesthsiant pour les pays de la zone en dficit, comme lEspagneou la France, qui se trouvent protgs des crises de change parlexcdent allemand. La zone euro ayant une BPC quilibre +

    0,1% PIB), effet nul sur le taux de change de leuro.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    23/67

    23

    Chapitre 3 : THEORIES DE L'ECHANGE INTERNATIONAL

    1 : Analyse marxiste (Karl. Marx, Rosa Luxemburg) et classiqueou noclassique (Adam Smith, David Ricardo). Les marxistes

    considrent la mondialisation comme indispensable la survie ducapitalisme pour lutter contre les deux lois du capitalisme : lasurproduction et la baisse tendancielle du taux de profit, encherchant des dbouchs. Les relations bilatrales, la colonisationpuis, en raction, le tiers-mondisme, en ont t les consquences. Ilen rsulte un change ingal (Arghiri Emmanuel) entre le centre etla priphrie (terme repris par Fernand Braudel) qui subit unespcialisation en produits primaires : monoculture, ou une

    polarisation, dveloppement par ples trop spcialiss. Cesfacteurs les rendent vulnrables et bloquent leur dveloppement.Enfin, baisse tendancielle du prix relatif des produits primairespar rapport aux produits industriels au profit du centre, etrcupration des hausses de prix grce linflation par les paysavancs. Illustration : le prix des matires premires & ptrole.Raul Prebisch : Loi de la dgradation des termes de lchange despays producteurs de produits primaires (par rapport aux biens

    industriels). Tendance sculaire la baisse et linstabilit(priode dfavorable : Grande dpression, favorables : guerres,OPEP ; surtout bl & caoutchouc, produits tropicaux, or).Graphique.

    11) Facteurs de baisse : demande mondiale peu lastique aurevenu (caf) ; substitution de produits artificiels(plastiques/caoutchouc ; la France a rduit de moiti lintensit de

    son PIB en ptrole depuis 1973), offre excdentaire faisant baisserles prix mondiaux (bl, caf, viande). Les services & TIC prennentune part croissante dans les PIB des pays avancs, diminuant ainsiles importations de matires premires.

    12) Facteurs de hausse. Consommation dnergie et matirespremires lies la croissance, au niveau de vie (alimentation plusriche en viande/crales) et aux changes internationaux

    (transport). Retournement de tendance dbut annes 2000 : fortehausse prix matires premires industrielles et nergtiques due

  • 8/7/2019 eco_internationale

    24/67

    24

    la hausse de la demande internationale. Ces facteurssinverseront-ils durablement avec le dveloppement et lacroissance rapide de la Chine et de lInde (40% de la populationmondiale) ? Volatilit accentue par celle du $, monnaie de

    facturation et rglement. Cours du ptrole voluent en sensinverse du $ pour compenser limpact de sa baisse sur le revenudes producteurs. Graphique : PIB/h et nergie.Ces thories ont fond les tentatives de dveloppement auto-centr(politique de substitution de la production nationale industrielleaux importations) en Amrique Latine (Argentina, Brsil, Chili)dans les annes 1960-70 et lisolement des pays communistes.Echec dans les deux cas.

    2 : Thorie des avantages comparatifs (AC) et divisioninternationale du travail (DIT).

    21) Le mercantilisme avait pour objectif de dgager un excdentde BPC pour augmenter la puissance de la nation. Adam Smithmet en lumire lavantage absolu pour les pays de se spcialiserdans les B&S quils produisent plus bas prix pour augmenter

    leur niveau de vie.

    22) David Ricardo6 et les avantages comparatifs. Trois hypothses(facteurs de production immobiles et dotations de facteursdiffrentes ; cart de prix relatifs des facteurs entre pays ; librechange & marchs concurrentiels) et trois conclusions : 1 :chaque pays se spcialiste dans la production pour laquelle ilpossde un AC, do la DIT ; 2 : chaque pays en tire un

    enrichissement absolu, +volume consomm de tous les produits, -prix daccs aux biens ; 3 : le pays le plus riche ou +dvelopp entire le + grand avantage. Schma et dmonstration : changesentre deux pays (RU & Portugal) portant sur deux biens (Toile etPorto) ; graphique. Prix relatif Lv/Lt + bas au RU, plus lev auPortugal. Cot dopportunit : quantit de produit que chaquepays renonce produire de Tissu/vin pour produire celui o il estplus efficace. Les gains tirs de lchange.

    6 Principes de lconomie politique et de limpt (1817)

  • 8/7/2019 eco_internationale

    25/67

    25

    23) La critique de Maurice Allais et ses consquences pourlEurope. Les hypothses de Ricardo ne sont pas vrifies lorsqueles taux de change des monnaies diffrent de la PPA et lorsque le

    niveau de protection sociale diffre. Cest le cas entre lUE et lereste du monde : vis vis de la Chine, dont le Yuan est sous-valu et des USA et surtout des PED dont le niveau de protectionsociale et trs infrieur. Linternationalisation serait justifieseulement lintrieur de zones de niveau de dveloppementcomparable, telle lUE. Il en conclue que lUE devra se protgerpar une barrire douanire si elle veut prserver son emploi.

    24) : La thorie t confirme par les faits, sauf exceptions PMA.Elle reste aujourdhui le fondement du libre changisme entre lesnations et la justification de laction de lOMC et faveur ducommerce international. Largument dAllais est le fondement delaltermondialisme.

    3 : Origine des avantages comparatifs.31) La dotation en facteurs naturels (courant no-factoriel) :

    Brsil/caf, Arabie/Ptrole, Italie/PatrimoineLe Thorme HOS(Eli Heckscher, Bertil Olin, Paul Samuelson) : chaque pays aintrt valoriser le facteur de production abondant :Argentine/terre (produits agricoles & btail), Pays-Bas/ mainduvre qualifie (cultures intensives), France & Italie/patrimoine(tourisme). Lhistoire joue aussi un rle : industrie horlogre enSuisse, march des fleurs en Hollande, finance Londres. WassiliLontief a alors attir lattention sur le fait que la qualit des

    facteurs tait dterminante (Paradoxe de W. Lontief) : les USA,abondamment dots en terres, avec une faible production, se sontspcialiss dans la culture intensive et lexportation de produitsagricoles au dbut du XX sicle ; mais aprs la 2 guerremondiale, ils exportent surtout des produits contenant du travailqualifi, dont ils se sont dots par limmigration et la formation deleur main duvre.

    32) Lanalyse de Joseph Stiglitz et Paul Krugman pour lesproduits industriels. Thorie moderne des avantages acquis

  • 8/7/2019 eco_internationale

    26/67

    26

    par extension de la thorie de la concurrence imparfaite et deloligopole, des conomies d'chelle et de la spcialisation lie auxinnovations technologiques. Du ct de la demande, lesconsommateurs des pays riches demandent le mme type de

    produits, mais diversifis et font jouer llasticit/prix ; do leschanges entre ces pays. Du ct de loffre, lindustrie rechercheles conomies dchelle permises par un large march et laproductivit par le savoir faire. Les producteurs se spcialisentalors dans une tape ou un lment du processus de production, leproducteur final devenant assembleur de produits semi-finistrangers. Ex : dans les annes 1960, un Boeing 727 contenait 2%de produits imports ; dans les annes 1990, le 777 en comportait

    30% ; le 787 actuel 70%. Renault fabriquait lui-mme 80% de sesvoitures en 1950 ; 20% ajourdhui.Les zones disposant de facteurs complmentaires leur fournissent

    aussi des AC par effets externes : universits et recherche, travail,industries de diffrent niveau dans le processus productif. Ex :Silicon valley, Sophia-Antipolis, Grenoble, City de Londres,SarLorLux, => Ples de comptitivit et attractivit de certainesrgions o les facteurs deviennent auto-consolidants.

    33) La DIT actuelle, les AC des USA et du Japon, de lEurope etdes PECO, du SEA. Spcialisations actuelles. France : techniquesmatures (verre, automobile, ciment), techniques modernes(aronautique, ingnierie) et secteurs traditionnels (agriculture,tourisme). USA : TIC, aronautique, biotechnologies,lectronique. Allemagne : biens de production et de qualit. SEA :sidrurgie, construction navale, puces lectroniques. Cette thorie

    justifie la croissance du CI entre pays de niveau de dveloppementcomparable et explique la concentration gographique de laproduction. Graphiques CEPII & SEA. 10 pays seulement ont desFab, fabriques de puces lectroniques, ateliers forte intensit encapital de montage utilisant une main-duvre docile et trsqualifie forme sur place et des robots japonais USA, It, F, RU,Asie.LEurope souffre dun commerce rest horizontal par rapport au

    processus de production (change de produits finis comparables) ;les USA ont une spcialisation plus verticale ; ils exportent des

  • 8/7/2019 eco_internationale

    27/67

    27

    produits plus fort contenu technique & savoir-faire, haut degamme, innovants et dlocalisent plus la phase de productionphysique dont la part dans le cot diminue fortement. Les PEDproduisent des biens matriels bas cot ; les PI des services

    immatriels forte rentabilit.Ex : paire de Nike 70$ :. salaire 3$. fabrication, cuir, tissu 12$. transport 1$ => total 16$. conception, publicit, promotion 20$ => la moiti du cot. commercialisation 20$ => 55$. amortissement, marge, entreprise 15$.

    Nike emploie 2 700 personnes USA et 75 000 en Asie.

    La Chine dispose dune arme de rserve de main duvre lchelle mondiale => avantages comparatifs pour produits forteintensit de travail (jouets, textile, meubles, produits industriels).Elle devient latelier du Japon et du monde et se spcialise danslindustrie. LInde dispose dune main duvre de qualit parlantlanglais. Elle se spcialise dans linformatique (logiciels et

    traitement de donnes distance, gestion rservations ariennes,traduction), lagriculture, les services aux entreprises.Graphique : DIT dans le SEA, les vagues successives.

    Main doeuvre Chine IndeIndustrie 52% (+10) 27% =Services 33% (+2) 51% (+11)Agriculture 15% (-12) 32% =

    La DIT a boulevers lindustrie dans les annes 1980 & 90 ; unprocessus semblable samorce dans les services : servicesinformatiques & juridiques traitement de donnes distance,gestion des transports (rservations & containers), dessinarchitectural, R & D Do lenjeu des ngociations OMC quichouent libraliser les changes de services ; les PI craignentpour des emplois jusquaujourdhui protgs. Les PED de langue

    anglaise dtiennent dans ce domaine un AC certain.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    28/67

    28

    34) Les risques dabus de position dominante ou de monopole etles politiques de prservation de la concurrence de lUE et desUSA. Les conomies dchelle justifient la concentration et donclvolution vers des grands oligopoles, voire le monopole. Ex.

    Laronautique : autrefois, plusieurs firmes (Lokeed, Fokker,Dassault), voluant vers un duopole Airbus/Boeing ;lautomobile, les nombreuses firmes traditionnelles ou innovantes(British Leyland, Aston Martin, Volvo, Simca) absorbes par 5firmes faisant 75% du march ; les 4 cabinetsdaudit internationaux : restent KPMG, Ernst & Young etDeloitte & Touche, PricewaterhouseCooper. Chaque pays choisitses spcialisations : Japon (Automobile, mais pas aronautique) ;

    petits pays (tlphones portables). Ce risque dabus de positiondominante justifie les lois anti-Trust amricaines et la politique dela Concurrence de lUE. USA, au moment de leur intgration :Sherman Act, 1890 & Clayton Act, 1914 + Federal TradeCommission FTC-, pour protger la concurrence et prserverlentre dans la branche, enfin empcher les abus de positiondominante. Proccupation similaire dans lUE, Trait de Rome,1957, articles 81 & 82 : empcher, restreindre ou fausser le jeu de la

    concurrence & exploiter de faon abusive une position dominante.Concentrations autorises par la Commission ; recours jugs parla Cour de Justice europenne (CJE). Illustration : la fournituredaccs Internet haut dbit par Wanadoo, accus de stratgiedviction du march franais ; le procs Microsoft en Europe,accus duser de sa position dominante en liant Mediaplayer Windows, limitant ainsi la fourniture de serveurs daccsmultimdia par dautres oprateurs. En cours de jugement.

    35) Influence de la gographie : les modles de gravitation (PaulKrugman). Rsultent de tests conomtriques sur le CI. Influencedterminante de lconomie combine la gographie. Le CI entrepays dpend 1) de leffet dattraction des PIB (PIBixPIBj) ; 2) deleffet de richesse et de convergence des modes de consommation(PIB/hixPIB/hj) ; 3) dune frontire commune ; 4) delappartenance une zone structure ; 5) et, en sens inverse, de ladistance (Km, temps, cot du transport). Ces variables expliquent

    les trois quarts des changes europens ; lorsque la distancedouble (+100%), le commerce diminue de -55%. Ces tests

  • 8/7/2019 eco_internationale

    29/67

    29

    expliquent bien les relations bilatrales Canada/USA,Benelux/Allemagne. Exceptions : les pays dAsie commercent plusavec lEurope et les USA quavec leurs voisins et les accordsprfrentiels stratgiques avec pays lointains rcents (USA/Isral -

    1985- ; USA/Maroc ou Australie 05-; Inde/Mercosur). Ils semultiplient depuis 2000 et sont contraires aux principes de multi-latralisme, de non discrimination et de rciprocit fondant lecommerce international.

    4 : Effets des changes sur la demande de facteurs de productionet la rpartition des revenus.

    41) Thorme de Stolper-Samuelson. Dans chaque pays, lademande et la rmunration du facteur le plus intensif dans les Xaugmente, celle du facteur le plus intensif dans les M diminue.Dans les pays avancs, la demande et le salaire de la main duvrequalifie augmentent ; dans les PED, la demande et se salaire desla main duvre moins qualifie augmentent. Do une tendance lgalisation des prix des facteurs entre pays participant aucommerce international ; le salaire des Japonais, puis celui des

    Corens ont eu tendance rattraper celui des Amricaine &Europens ; demain il en sera de mme pour les Chinoistravaillant pour ltranger. Ajustement est trs le nt : des dizainesdannes. Consquence : les salaires des qualifis et des nonqualifis tendent diverger, les premiers vers le haut, dans tousles pays, les seconds tirs vers le niveau des pays partenaires doncvers le minimum vital. Ce rsultat repose sur leffet du CI sur lademande de main duvre chez chaque partenaire.

    Les faits confirment bien lanalyse. La globalisation a contribu rduire la part globale du revenu du travail dans le PIB. Dans lesconomies avances, elle acclre la diffusion du progrstechnique et donc de la productivit, augmente lemploi et lessalaires des travailleurs qualifis ; mais elle dprime ceux des nonqualifis. Dans les pays mergents, elle augmente la fois lessalaires (sauf Amrique latine) et lemploi. L encore, la situationamricaine se distingue. Aux USA lemploi des peu qualifis a

    beaucoup augment, avec des salaires stables (ou diminuant pourceux qui ont perdu leur emploi et du se reconvertir). En Europe et

  • 8/7/2019 eco_internationale

    30/67

    30

    surtout en France, les salaires nont pas baiss, ou ont augment,mais lemploi a diminu. Graphiques FMI. Loppos se produitpour les qualifis.Au total, la part des revenus du travail dans le PIB tend baisser

    depuis 1980, moins toutefois aux USA :- en Europe de 73% 60% du PIB- aux Etats-Unis de 65 60%- au Japon surtout, de 70 58%Lcart sest resserr entre les pays. Limpact du progrstechnique et son effet sur la demande de travail en est la causeprincipale, surtout en Europe et au Japon, mais la mondialisationen acclre les effets et les politiques sociales les diffrencient. Ne

    pas oublier que si la globalisation a rduit la part des salaires, leniveau de vie des salaris a nanmoins augment par deuxmcanismes :- la croissance du PIB a t plus rapide, donc le gteau partagerplus important- le prix des biens industriels a baiss par diffusion rapide destechniques de production les plus performantes dans le monde.

    42) Exemple : les Etats-Unis et lEurope : la diminution spontanedu salaire dquilibre des non qualifis dans les pays ouverts laconcurrence internationale. Selon la politique des revenuspratique, leffet diffre : stagnation ou baisse des salaires silssont libres ou si le salaire minimum est bas, comme aux USA ;chmage si un salaire minimum lev incite les entreprises substituer du capital au travail non qualifi ou renoncer produire, comme en Europe.

    43) Le double accroissement des ingalits de revenus : entre paysou zones et lintrieur des pays, le CI accentuant leffet duprogrs technique sur la demande de travail. Travaux de X. Sala-I-Martin et Franois Bourguignon (Banque Mondiale). Distinguer2 types dingalit : entre les pays & entre les individus.1 Entre pays. Au cours de la 1 mondialisation (1870-1910) :accroissement inconnu dans lhistoire, et considrable des

    ingalits par enrichissement des nouveaux pays industriels(Europe Ouest, puis USA & Pacifique). Accroissement du % des

  • 8/7/2019 eco_internationale

    31/67

    31

    pauvres par retard de croissance et effet dmographique. Puisstabilit jusquen 1960.2 mondialisation : naissance dune vaste classe moyennemondiale aux schmas de consommation comparables. Et cette

    fois, au contraire, rattrapage Japon, SEA, Chine, Inde, quidiminue lingalit entre les individus par effet du nombre.Absence de dcollage de lAfrique et une partie de lAmriqueLatine, qui augmente lingalit entre les pays et le nombre absolude pauvres.2 A lintrieur des pays, accroissement de lingalit lintrieurdes pays anglo-Saxons, par le haut (accroissement des revenus desplus qualifis participant lchange international), et

    lintrieur des pays en dveloppement, entre les travailleursintgrs au CI ou urbains dune part et les ruraux dautre part.Les travailleurs sans qualification employs dans le secteur desbiens non changeables voyant leur rmunration relativediminuer. Enfin, un pays doit atteindre un niveau minimum dedveloppement pour tirer parti du CI (Afrique sub-saharienne).

    PIB/hab. $ PPA %/USA

    USA 37750 100Europe Ouest 28110 74%Amrique Sud 7170 19%Chine 4980 13%Afrique occidentale 1160 3%Afrique orientale 950 2,5%

    5 : DIT et emploi. Le CI fait-il peser une menace sur lemploi ?

    Thse popularise par La fin du travailde Jeremy Rifkin, 1995 : laDIT menacerait lemploi industriel au Nord par dlocalisation auSud ; fabless business, entreprises sans usines ? Travaux de LionelFontagn, IFRII.

    51) La globalisation des firmes, dsindustrialisation &dlocalisations. Les grandes firmes industrielles connaissant unerorganisation globale. Bien distinguer : implantation trangre,

    dlocalisation et dsindustrialisation. 1 : les firmes simplantent

  • 8/7/2019 eco_internationale

    32/67

    32

    sur les marchs mergents dynamiques (PECO, Asie) pour treprsentes et tirer parti de leur croissance. 2 : elles fragmententleur processus de production pour tirer parti de la DIT selon unmodle en rseau. Conception et image des produits, R&D,

    marketing, commercialisation, parfois assemblage, restant auNord, dans le pays dorigine ; fabrication ralise au Sud.=>Division verticale du travail avec spcialisation la foisgographique et sectorielle. 3 : Les dlocalisations sont lesfermetures de sites nationaux pour leur substituer des sites ltranger plus bas cot. Les deux pouvant provoquer unedsindustrialisation : baisse du % de lemploi industriel danslemploi total. Ex : Nike : marque, communication et vente sur

    place ; fabrication en Asie ; cot de production 4% du prix devente.

    52) Le concept dintrt national peut justifier, selon D. Ricardopuis P. Krugman, un protectionnisme stratgique pour les biens etservices essentiels : eau, autosuffisance ou scurit alimentaire(culture du riz au Japon ; refus des OGM en Europe), scuritnergtique (nuclaire, gaz) ou traditions culturelles (cinma).

    Dans cette mondialisation, il faut sinterroger sur la perte decontrle de la production de biens et services stratgiques :alimentation, nergie, armement, circuits dinformation.Illustrations : la PAC, destine lorigine lautosuffisance delEurope, a provoqu des excdents ; le riz au Japon. LOPEP,1960, les nationalisations, pour capter la rente ptrolire (prixextraction 3/5$ ou 12/15$, prix vente 15 65$) dtenue par lesCompagnies Ptrolires (7 surs) et les Etats consommateurs

    (impts) => chocs ptroliers. La dpendance nergtiquecroissante du monde vis vis de pays politiquementinstables dbouchera-t-elle sur de nouveaux chocs ?53) Impact des changes internationaux sur lemploi, (aspectstatique). Se mesure en comptabilisant lemploi contenu dans lesX pour en dduire celui contenu dans les M. Au niveau mondial,les M des Pays avancs contiennent plus de main duvre ; soldecomptable = 1% de lemploi total Nord ; les changes avec pays

    mergents expliquent 10% de la perte demplois industriels. Pourla France, solde + si la BPC atteint +1% PIB ; - si non.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    33/67

    33

    53) Importance des dlocalisations (aspect dynamique). Les IDEdans les PECO et les PED restent modestes : 4% des IDE totauxvont au Sud ; 8% de ceux de lUE et 7% de ceux des USA, alors

    que 80% des IDE se font entre pays OCDE. Ils sont concentrssur quelques pays (Brsil, Russie, SEA, Chine), et limits quelques secteurs avec AC manifeste : mtallurgie, mcanique,moteurs, IAA, cuirs, textiles, chimie ; et dans les services :tlcommunications, finance, transport maritime. La part desdlocalisations dans la dsindustrialisation serait 28% enFinlande, 20% au Japon, 15% aux USA,

  • 8/7/2019 eco_internationale

    34/67

    34

    intensifs en main duvre (jouets, textile, chaussure), enfin lestravailleurs non qualifis. Certains secteurs ont quasi disparudans certains pays (sidrurgie au RU, textile dans le Nord) ourgions (chaussure). Entre les pays, la rpartition des gains est

    proportionnelle llasticit de la demande/prix et la richesseinitiale du pays ou de la zone. Ex : le March unique europen aplus enrichi la zone NO/SE, dj plus dveloppe (la banane delIrlande lItalie du Nord) que les autres.

    62) Consquences politiques : partout sopposent un Lobby librechangiste (gagnants louverture) et un Lobby protectionniste(perdants : agriculteurs, petits commerants, secteurs menacs).

    Ex : aux USA, par tradition les Rpublicains, ladministration etle prsident sont libre changistes alors que les Dmocrates, leCongrs sont protectionnistes. Un dbat vif les oppose pourlagriculture, le coton, lacier, dbat peu actif car les USA sont peuouverts au CI, mais qui prend de limportance avec laconcurrence de la Chine vis vis de lindustrie de main duvre.Asymtrie des modes dexpression de ces lobbies : lesconsommateurs sexpriment par la demande de produits

    trangers et sont soutenus par lOMC ou lUE ; les producteurssexpriment en politique (agriculteurs) ou dans la rue (Jos Bov).

    63) Compensations et rythme douverture. Cette ingalerpartition des gains justifie des compensations au profit desperdants. 1) Dans lUE : Fonds daction structurelle et aide auxpays les moins avancs (Irlande, Espagne, Portugal, puis PECO).Dans chaque pays : salaires minimum, revenus minima, aides la

    reconversion, subventions. Entre les pays avancs et les PED :justifie laide au dveloppement. Elle justifie aussi dorganiser lerythme de louverture pour permettre les reconversions. Ex :laccord multifibre protgeant les producteurs de textile des paysavancs a organis le dmantlement des droits de douane en 30ans (1975-2005) et des quotas accords aux PED en compensationpour garantir un accs limit aux marchs ; la fin de cesprotections tait prvisible. En principe, totalit des changes

    libralise en 2005 ; lentre de la Chine dans lOMC en 2002 aacclr la pression de la concurrence ; en fait, rsistance de lUE

  • 8/7/2019 eco_internationale

    35/67

    35

    et des USA refusant dabolir les quotas. Les principaux paysperdants tant pourtant les producteurs proches des zones deconsommation : Afrique du Nord ou Turquie.

    64) Le protectionnisme a t justifi en thorie pour lindustrienaissante par Friedrich List7 et ridiculis par Frdric Bastiat (Laptition des marchands de chandelles). Il se justifie par le dsir deprotger la production ou lemploi national de la concurrence.Principe du protectionnisme ducateur : donner le temps unsecteur ou un pays de construire des avantages comparatifs oudatteindre une dimension lui permettant de tirer parti de sonouverture au CI. Politique pousse labsurde par les rgimes

    communistes, lpoque du Grand schisme Est/Ouest et la Chinejusquen 1980. LEurope & les USA furent protectionnistes de1880 1914, et de 1930 1940. Graphique : droits de douane auxUSA.Pratiques protectionnistes : les droits de douane (en proportion dela valeur des produits imports ou forfaitaires), les barrires nontarifaires (normes sanitaires ou techniques) le dumping (prix lexportation infrieur au cot), les aides publiques (R&D, aides

    directes ; armement et aronautique), les quotas dexportation oudimportation (% du march interne), les contingents (volumedM tolr), les accords dautolimitation arrachs aux concurrents(Japon pour lautomobile), taux de change sous-valu (Chine,SEA), les dvaluations offensives (interdites lintrieur du SMEpuis disparues dans la Z). Ces mesures crent des rentes desituation (prix + lev des terres agricoles, marges des petitecommerants) au dtriment des consommateurs. Les Amricains

    furent protectionnistes jusquen 1945. Graphique : effets dundroit de douane.

    65) Le libre change est la doctrine internationale desmercantilistes & libraux. Le Royaume-Uni linaugure enabolissant les Corn Laws en 1846. Ces droits de douane sur lescrales craient des rentes au profit des propritaires fonciers etaugmentaient le prix de lalimentation ; abolies sur demande de

    7 F. List, Le systme national dconomie politique, 1840

  • 8/7/2019 eco_internationale

    36/67

    36

    D. Ricardo ?et des industriels, au service de lindustrie naissante,pour importer le bl moindre prix et rduire le cot de la vie &donc de la main duvre industrielle urbaine, in fine pouramliorer la comptitivit des produits industriels anglais sur les

    marchs trangers. Accord de libre change RU-France sous lesecond empire (1860-1880) ; politique systmatique aprs la 2guerre mondiale (GATT, OMC, March commune & UE).Politiques libre-changistes : dmantlement des prcdentesmesures, adhsion des zones organises, lOMC... Exception :retour au protectionnisme aux USA : FSC (foreign salescorporation (exonrations fiscales accordes aux esportateurs,condamnes en 2004 par lORD de lOMC ; sanction surtaxe

    douanire 17% sur les produits amricains (Boeing GE,Motorola) ; 2005 : droits sur les importations dacier, quotas surle textile chinois ? Les droits de douane sur produits industrielsrestent importants entre PED et aux USA/UE pour les produitsagricoles.

    66) Lasymtrie didentification. Thomas Schelling, Prix Nobeldconomie en 2005, explique lopposition au libre change (dit en

    France : ultra libralisme) par un biais didentification : lapopulation sidentifierait aux perdants du CI (ouvriers nonqualifis, agriculteurs, petit commerant) pour soutenir leursrevendication des protectionnistes, alors que les consommateurs,qui sont la majorit et en tirent le plus grand parti, sexpriment ensilence sur les marchs. Cette asymtrie explique que les thsesprotectionnistes conservent une grande aura en France et dans lemonde. LOMC, dans son dernier rapport, analyse le libre

    change et la coopration internationale en termes de thorie desjeux comme une stratgie gagnant-gagnant. Les pays membresseraient soumis au dilemme du prisonnier : cooprer ou non. Lacoopration pour louverture internationale instaure aprs la 2guerre mondiale a favoris la croissance mondiale et la paix(fondement de lUE). Les tapes futures : dmantlement desprotections agricoles et ouverture des changes de services serontplus difficiles.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    37/67

    37

    67) Le protectionnisme agricole. Aides aux agriculteurs (droits dedouane, subventions aux producteurs) = 254 Mds $ en 2005dans lOCDE, soit en moyenne 30% du revenu. Trs diffrentselon les continents et les produits (tableau). Ce protectionnisme

    rend lalimentation 1/3 plus chre pour les consommateurs ou lescontribuables de lOCDE. Les PED (Groupe de Cairns, Afrique,Amrique Sud) rclament le dmantlement des aides, et sontsoutenus par le RU. 2 raisons : Fausse la concurrence (sucre,viande, banane) au dtriment de ces pays ; empche laconsommation daugmenter en levant artificiellement les prix.Analogie avec le dbat sur les Corn Laws au RU dbut 19 sicle.

    Soutien aux producteurs, % revenu ou Mds $Riz70%

    Bl, buf35%

    UE 115Mds $,34%

    Sucre55%

    Mas25%

    Japon 50Mds $

    Lait42%

    Porc20%

    USA 40Mds $17%Total : 254Mds $

    Principaux exportateurs agricoles (alimentaire)UE 18% Brsil 6%USA 18% Chine 5%Autres OCDE* 12,5% Inde 4%* Canada, Australie, NZ, AfS PMA 1,3

    7 : Thorme de Rybczynski ou du mal hollandais & la

    croissance qui appauvrit.71) Explique lorigine du dclin de pays sur-dots en matirespremires ou dcouvrant un ou plusieurs facteurs primaires envolume important, surtout lnergie, en majorit exports.Provoque un dsquilibre dans laffectation et la rmunrationdes facteurs de production : lexploitation de ce nouveau facteurattire, par sa rentabilit leve, le capital et le travail utilissauparavant dans les autres secteurs comme lindustrie ou

    lagriculture, faisant augmenter les salaires, les taux dintrt.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    38/67

    38

    Surtout le taux de change sapprcie, diminuant la comptitivitde lindustrie (Rouble). Ce transfert peut bloquer la croissance etremettre en cause lindustrie traditionnelle en compromettant sarentabilit. Les revenus distribus stimulent limportation de

    produits de consommation qui concurrencent la production locale.Jan Tinbergen, prix Nobel, a montr quune richesse acquise ainsihors du cycle de production tend dtruire le processus deproduction national. Cet auteur suggrait soit de limiterlinflation, soit de maintenir la monnaie sous-value pourdcourager les importations, de stimuler linvestissement et laproductivit. Ce que font les Emirats arabes.Exemples : Observ aux Pays-Bas dcouvrant du Gaz naturel

    dans les annes 1950, puis en Angleterre, du Ptrole en Mer duNord dans les annes 60, en Norvge, puis dans les PED : Algrie,Venezuela, Arabie Saoudite, Lybie et aujourdhui en Russie.Illustration : leur PIB et leur PIB/habitant ont moins augmentdepuis 10 ans que ceux de pays voisins par leur gographie & leurconomie (tableau). Ex : la Russie en 2004 : Croissance + 6%(mais + 3% industrie), BPC + 10%/PIB, (T-G) +4,5% ; inflation +12% ; dsindustrialisation ; croissance fonde sur la production

    dnergie et les variations du prix ptrole ; esprance de vie lanaissance H : 59 ans (-6 ans/1990) tmoigne de la faibleprogression du niveau de vie.

    1995-04 PIB/an PIB/hab/an Paysrfrence

    PIB/an PIB/hab/an

    Russie +0,5% +O,8% Pologne +4,4% +4,4%

    Arabie S. +2%,1 -1,3% Egypte +4,4% +2,3%Venezuela -2% -3,7% Chili +4,6% +3,3%Nigeria +2,4% -0,4% Afrique S. +2,8% +1,9%Algrie +3,1% +1,2% Maroc +3,6% +1,7%72) Le cas des pays mono-producteurs de denres agricoles. ACnaturel exploit, forte production influenant le prix mondial maisfaisant face une demande mondiale peu lastique/revenu. Ex. lecaf au Brsil annes 1930/40 puis 1960. Loffre supplmentaire a

    fait baisser le prix mondial du caf et dgrad les termes de

  • 8/7/2019 eco_internationale

    39/67

    39

    lchange, limitant les M de produits industriels accessibles avec larecette dgage par ces X (le taux de couverture se dgrade). Peuttoucher les pays trop spcialiss dans lX de produits agricolesnon lis la production industrielle du Nord ou menacs par la

    substitution de produits de synthse (caoutchouc, coton).73) La gestion de la rente ptrolire (ou gaz) = la diffrence entrele cot dextraction et le prix de vente (dfinition Ricardo). Cotdextraction varie de quelques $ en Arabie saoudite 10-12$ off-shore. Cours mondiaux du ptrole fluctuants (40 $/baril en 1980 ;10 en 1986 ; 35 en 1990 ; 10-25 dbut annes 2000, 60/70aujourdhui), % lev X et G, rgl en $. Ex : le ptrole = 20%PIB Venezuela ; 60% ? PIB Russie. Pib fluctue donc avec le cours

    du ptrole & avec celui du $, parfois les 2 combins.Comment est utilise cette rente ? En Alaska & Norvge, danscertains Emirats arabes, la rente ptrolire a servi constituer unfonds pour prparer laprs ptrole, investir pour stimuler lacroissance et distribuer des revenus de subsistance. En Russie, auVenezuela ou au Nigeria, elle alimente une clientle politique oumilitaire, et explique en partie la persistance de rgimestotalitaires, populistes ou dictatoriaux dans la plupart des grands

    pays exportateurs de ptrole ou de gaz. En Algrie elle a financune industrie lourde dans les annes 1960-70, sur le modle delURSS, aujourdhui obsolte. La BM tente de rendre lemploi decette rente plus transparent et de lorienter vers desinvestissements favorables au dveloppement.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    40/67

    40

    Chapitre 4 : REGIMES ET TAUX DE CHANGE

    A quels taux de change et comment (rgime de change)schangent entre elles les monnaies nationales utilises pour le

    commerce mondial (X ; M) et les mouvements de capitaux dcritspar la BP ? Du plus contraint, fixe sans marge de fluctuation, auplus libre, flottant, on trouve une srie de rgimes.

    1 : Les rgimes de change. 11) Fixe. La valeur de la monnaienationale est lie celle dune monnaie de rfrence par uneparit (peg), avec ou sans et une marge de fluctuation (+/- x%).Graphique (attention, chelle inverse : taux de la monnaie de

    rfrence/monnaie analyse). Chaque BC est garante du respectde la parit de sa monnaie et doit intervenir pour la maintenir. Lamonnaie de rfrence (ancre) flotte en gnral. Seule la BC de lamonnaie de rfrence est donc dispense dintervenir. Un groupede monnaies lies une ancre commune constitue une zonemontaire. Une zone au sens strict si ladhsion est formelle ; laBC de la monnaie de rfrence gre alors lensemble des rservesde change et garantit la valeur des monnaies de la zone ; zone au

    sens large quand ladhsion est informelle.Le plus classique des rgimes fixes fut lEtalon or, analys parDavid Ricardo et J. Stuart Mill. Chaque monnaie tait dfinie parson poids dor, avec points dentre et de sortie dor. En vigueurau RU depuis 1819 et dans les autres pays industriels de 1870 1914.Trois avantages thoriques : assure la stabilit interne de lamonnaie (par variation des rserves dor ou de change) ; celle des

    taux de change de toutes les monnaies deux deux (pararbitrages) ; lquilibre de la balance des paiements (pointsdentre et de sortie dor). Il a favoris la 1 mondialisation, avecla comme monnaie internationale de rglement. Ltalon orreste la rfrence thorique du rgime des parits fixes ; RU etUSA ont cherch y revenir ou le prserver de 1920 1970.Dans le rgime taux fixe les BC autres que celle de la monnaie derfrence doivent maintenir le taux de change de leur monnaie

    lintrieur de sa marge par leurs interventions sur les marchs deschanges (achat de devises en cas dapprciation de la monnaie

  • 8/7/2019 eco_internationale

    41/67

    41

    nationale, ventes en cas de baisse) ou par des variations du tauxdintrt national ; hausse du taux dintrt pour retenir ouattirer les capitaux flottants en cas de baisse du taux de change etvice versa. Lancre est souvent le $, un peu l, parfois un panier

    de monnaies : $, y, . Forme la plus acheve : dollarisation oueurosation (pays adoptant le $/ comme monnaie interne).Avantages & inconvnients. Le rgime fixe est favorable au CI :les anticipations des exportateurs et importateurs sont plusstables ; il les met labri du risque de change. Ex : Airbus, quivend en $ mais produit en , alors que Boeing produit et vend en $; ex : les producteurs textiles franais toujours menacs dunedvaluation de la L italienne avant l. Il encourage aussi la

    spculation la dvaluation ou rvaluation : lesprancemathmatique de perte y est limite par la marge de fluctuation,celle du gain forte, = % ajustement du taux de change ; dollargissement des marges de fluctuations dans le SME aprslpisode spculatif de 1992-93. Il est asymtrique ; donnant toutelibert au pays de la monnaie de rfrence, qui flotte, et obligeantles autres pays suivre sa politique montaire. Des pays en rgimede change fixes constituent une quasi-zone montaire et la

    politique montaire des pays membres doit suivre celle du pays derfrence. (voir cour PE). Les USA en bnficient toujourspuisquils sont le centre dune vaste zone $ informelle. Enfin, cause mme de sa rigidit, il dbouche souvent sur des crises dechange qui conduisent linterrompre : SME en 1992, SEA en1997 ; Argentine et Turquie au dbut des annes 2000.Ex : Bretton Woods, 1944-71, rgime de change fixe maisajustable (dvaluations ou rvaluations par accord multilatral

    en cas de dsquilibre durable). Nombreux ajustements.Le SME (systme montaire europen) 1979-99 : les monnaieseuropennes taient lies entre elles par une parit fixe, avec unemarge de fluctuation +/-2,25% jusquen 1993, puis +/-15% pourdcourager la spculation. Des ajustements de parit taientautoriss en cas de dsquilibre fondamental par accord entre lespays membres. En principe, le systme tait symtrique, mais lemark, monnaie flottante/$ et yen, et forte, a jou le rle dancre.

    Le mark flottait par rapport au $ et au yen, et les monnaies duSME flottaient conjointement avec lui, tout en tat fixes entre

  • 8/7/2019 eco_internationale

    42/67

    42

    elles. Le SME a donc fonctionn comme une quasi-zone mark,obligeant les pays de la zone ajuster leur politique montaire surcelle de la Bundesbank, trs restrictive. Nombreux ajustements :dvaluations f, L, ; rvaluations DM et monnaies du Benelux,

    FB & Florin. Graphique SME, texte talon or.Zone CFA (Communaut financire dAfrique ; 14 monnaiesdAfrique lies au franc, puis ). Ex de monnaies lies au $ :SEA (bath thalandais, won coren, roupie indonsienne) 1980-97,Argentine 1990-2002, yuan chinois 1994-2005. Expriencesdbouchant souvent sur spculations & crises de change brutales,puis dvaluations. Une vaste zone $ informelle comprend unepartie de lAmrique latine, le Moyen-orient et une partie de

    lAsie dont les monnaies sont plus ou moins lies au $ selon lespoques.

    12) Variantes. La caisse dmission (currency board) : la monnaieinterne est mise en contrepartie des rserves de change. Utilispour asseoir la crdibilit de la monnaie interne et lier les mainsdun pouvoir politique faible ou populiste qui gre la BC,lobligeant une politique montaire rigoureuse.

    Lancrage glissant (crawling peg) : parit voluant en fonction desinflations relatives. Ex : roupie indienne 1990-2005, rouble russe1995-98. Plus souple et raliste.Le flottement administr ; la BC ajuste la parit. Ex : yuan depuis2005, li un panier de monnaies ($, , y et autres).

    13) Le rgime flottant. Le taux de change se forme librement aujour le jour sur le march des changes, il est donc par nature

    instable. Dcourage la spculation en augmentant le risque deperte/lesprance de gain, mais gne le CI par son instabilit.Instaur depuis 1971 o lancrage du $ lor a t abandonn,puis officiellement en 1973 qui marque la fin de Bretton-woods, oles grandes monnaies sont devenues flottantes, avec lespoir devoir les taux de change voluer vers un niveau dquilibre. Cetespoir sest vanoui et linstabilit des taux de change perdure,surtout entre $/ et $/Y.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    43/67

    43

    LEurope et les PED prfrent les rgimes de change fixe. Le RU& les USA le rgime flottant parce que le RU a mis au XIXsicle et que les USA mettent depuis 1945 la monnaie derfrence. Aujourdhui, les grandes monnaies flottent : $, , , Fs,

    Y. Est dollaris : lEquateur, et partiellement la Russie ; euros :San Marin, le Vatican. Caisses dmission : Bulgarie, Estonie,Lituanie, Hong-Kong. Tous trs petits pays. Un SME bis (MCE2,2 mcanisme de change europen), mmes rgles que le prcdentvis vis de l (marges +/-2,25%, taux de change stable), prparelentre de Danemark, Estonie, Lettonie dans lUEM. Sont enancrage glissant : Tunisie (), Inde ($), Isral. En Flottementadministr : nombreux SEA & Amrique du Sud/$, Pologne et

    Norvge/, yuan.

    2 : Les facteurs agissant sur les taux de change. On les trouvedans la BPC et en analysant la politique montaire. La structurede la BP est dterminante ; or, elle sest inverse depuis les chocsptroliers et la mondialisation des marchs financiers. Vers 1970,la balance de base (BPC + IDE) expliquait 75% des changes dedevises, lis donc au commerce international qui dominait le

    change ; aujourdhui, le bas de la balance (investissements deportefeuille et mouvements de capitaux bancaires) reprsentententre 75 et 85% des changes de devises, et domine doncmaintenant le change.21) Le rle de la BPC. Un solde structurel ngatif engendrantnormalement une dprciation et/ou dvaluation et une monnaiefaible et vice versa (tableau). Cest le facteur dominant longterme. Se sont ainsi apprcis : DM & yen ; dprcis : FF, , L et

    les monnaies de la plupart des PED.22) Linflation relative du pays : une inflation interne plusforte/plus faible que chez les partenaires commerciaux fait aussise dprcier/sapprcier la monnaie nationale. Ex : Ff, , L,rouble.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    44/67

    44

    Ysapprcie

    Dmsapprcie

    1970 $ = 370 Y $ = 3,47 Dm1993 116 1,651995 80 1,431998 126 1,762003 1102005 842006 1182008 108

    anne Dmsapprcie

    anne $ fluctue

    1958 1 Dm = 1 Ff 1970 1 $ = 3,8 Ff1979 = 2,4 Ff 1985 = 10,6 Ff1987 =>1999

    = 3,35Ff

    1992 = 4,8 Ff

    1999 = 6,15 Ff

    23) Ensuite le compte financier. Les IDE ( long terme) dpendentde la croissance potentielle et de la rentabilit des investissements(attrait des USA depuis 1995) et du degr de stabilitmacroconomique interne et de corruption. Les mouvements decapitaux flottants, la recherche dune rentabilit immdiatedpendent des # de taux dintrt nationaux (facteur essentieldepuis 1995), donc de la politique montaire, et sils sontspculatifs, de la crdibilit de la politique de change nationale etdes anticipations de variations de taux de change. La PM estessentielle par les # taux dintrt et les anticipations dinflation.Ex. : le franc suisse sest apprci par entres de capitaux(stabilit et discrtion) et faible inflation.

    Ex : le yo-yo /$, (graphique) selon les facteurs dominant chaquepoque.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    45/67

    45

    . 1981-85, le $ sapprcie : taux dintrt USA levs, politiquemontaire restrictive, puis plan de relance Volker-Reagan,attirant les capitaux ; la forte croissance dsquilibre la BPC.. 1985-90, le $ baisse, la BPC amricaine se redresse.

    .1990-94, le DM sapprcie, unit montaire allemande, tauxdintrt levs en Europe, franc fort, taux de change dterminpar lEurope, combinaison PM restrictive et PB expansive qui faitsapprcier le change du DM et monnaies du SME.. 1995-2000, # croissance USA/UE/Japon, attraction des capitauxaux USA, bulle financire et rentabilit des investissements USA,le $ sapprcie et leuro, cr = 1,17$, baisse jusqu = 0,82$ ;puis 2001-02 priode de stabilit avec $ fort et dficit croissant

    BPC USA. 2002-2008, le $ baisse, leuro sapprcie, on parle d euro fort jusqu 1,60$ ;. Mi 2008, le se revalorise cause du dcalage de conjonctureavec lEurope, touche son tour par le ralentissement, revenant 1,40.

    24) Linfluence du niveau de dveloppement ou Effet Balassa-

    Samuelson (Bela Balassa & Paul Samuelson). PED : prix plus bas,surtout pour les B&S dans les secteurs abrits de la concurrenceinternationale (non changeables). Dans les services surtout car laproductivit y est plus faible et compense par des salaires plusbas. Quand le pays se dveloppe et/ou sous leffet dun chocdouverture au CI, les prix et les salaires augmentent dans lesecteur ouvert, par accroissement de la productivit et diffusiondes niveaux de prix internationaux. Cette hausse des salaires se

    diffuse peu peu son tour au secteur abrit, par effet decontagion. Le Taux de change rel sapprcie par hausse du tauxnominal ou hausse des prix internes. Cette thorie explique que lesmonnaies des pays dvelopps soient plus apprcies que celles desPED ; elle explique aussi que les pays en forte croissance etrattrapage voient leur taux de change sapprcier. Ex : Espagne &Irlande aprs leur intgration lUE ; PECO actuellement : tauxde change rel augmente en Pologne, justifiant le flottement du

    zloty partir de 2000.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    46/67

    46

    3 Existe-t-il un taux de change dquilibre long terme ?31) La thorie de la PPA (Parit de pouvoirs dachat entre lesdevises, PPP : Purchasing power parity) jouant comme force derappel. Thorie due Gustav Cassel, dbut XX sicle, et reprise

    par les montaristes. Le taux de change PPA est celui qui galisele pouvoir dachat de la monnaie dun pays lautre. EstimationsFMI & OCDE. Estimation The Economist, Big Mac index(McDonald) calcul partir des prix nationaux du hamburgerMacDonald standard.Ex : en 2008, si le Big Mac vaut 3,73 dans la zone euro (moyennede la zone) et 3,57 $ aux USA, le taux de change /$ assurant laPPA devrait tre = 0,95. (Tch Ppa /$ tel que 3,73 = 3,57$ =>

    /$ = 3,57/3,73 = 0,95). Au mme moment le taux de change sur lesmarchs tait 1,40 ; leuro est donc survalu de prs de 50%(1,40/0,95). La le serait de prs de 30%. Le yuan serait sous-valu de -50% et le franc suisse sur-valu de prs de 80%.Depuis 1986, cet indice BigMac a volu en ligne avec la PPA. En2008, cette PPA diffre de celle de lOCDE pour la premire fois.

    2 justifications linfluence de la PPA sur les taux de change.

    1 : tendance lunicit des prix mondiaux entre pays ouverts auCI par arbitrages ; les rapports de prix entranant les rapports detaux de change. Mais quid des services locaux nonchangeables (les facteurs non changeables constituent 55 65%du cot du sandwich BigMac)?2 : la thorie montariste, taux de change sous-valu = +comptitivit =>BPC en excdent => apprciation du taux dechange + entres de devises et cration montaire qui relance

    linflation. La PPA joue long terme comme force de rappel :plus le taux de change sen loigne, plus la probabilit dy revenirdevient forte ; mais quand elle est atteinte, elle est aussittdpasse ; mouvement de balancier ou sur-ajustement des taux dechange. Le dlai dajustement tant de 3 5 ans. Ex : /$,graphique.Les taux de change voluent long terme dans une bande de +/-20% de la PPA. Graphique.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    47/67

    47

    32) : Le taux de change dquilibre fondamental (FEER,Fundamental equilibrium exchange rate). Le taux de changedpend de lendettement net du pays (ou position extrieure nette= somme (crances dettes) en monnaie trangre) et du

    caractre soutenable ou non du solde de sa BPC. John Williamsona propos destimer partir de modles conomtriques quel tauxde change rtablirait un quilibre tolrable BPC etmacroconomique (BPC soutenable = -2/3% PIB et pleinemploi) => FEER. Graphique : rsultats proches de ceux delOCDE pour la PPA. Selon cet indice, le yuan serait sous-valude 60% et le franc suisse survalu de 65%.

    33) : Le BEER (Behavioural equilibrium exchange rate), prend encompte lquilibre macroconomique interne et externe (BPC).Facteurs agissant : diffrentiels dinflation, policy-mix => tauxdintrt, mouvements de capitaux CT & LT, endettement net.

    Endettementnet

    %PIB

    USA - 23%Japon +36%Europe -3%

    34) Ces taux dquilibre sont valus en labsence dinterventiondes BC sur le change (PC). Si elles adoptaient une PC, ces taux enseraient modifis.

    4 : Effets des variations de taux de change (change fixe :dvaluation ou rvaluation dune monnaie ; change flottant :dvalorisation ou apprciation) ou des politiques de monnaiefaible ou forte.41) Sur les BPC. Effets prix court terme, modifient le prix des

    M&X, donc les termes de lchange, sans effet sur les volumes :tendent dsquilibrer la BPC. Une dvaluation, en gnral

    destine rsorber un dficit, rend les M plus coteuses et les X

    Tauxchange

    EconomistPPA

    OCDEPPA

    FEER

    /$ =1,49

    1,15 =1,1/1,2$

    1,15/1,3

    $/Y = 82 (-23%) 92/99

  • 8/7/2019 eco_internationale

    48/67

    48

    moins rentables, donc tend accentuer le dficit commercial. Semanifeste instantanment ; une dvaluation fait doncapparemment empirer la situation. Effets volume : moyenterme, tendent la rquilibrer. La dvaluation rend les X plus

    comptitives, donc augmente leur volume ; rend les M pluscoteuses, donc tend diminuer leur volume. Dlai dajustement :1 2 semestres, parfois plus ; en fonction des lasticits de lademande dM et dX par rapport aux prix et de loffre nationale.

    42) Sur linflation : la dvaluation relance linflation, ce qui tend annuler terme ses effets sur le volume des exportations ; unemonnaie faible entretient linflation ; une rvaluation diminue la

    hausse des prix ; une monnaie forte permet un contrleautomatique de linflation. Les pays monnaie forte ont mieuxmatris leur inflation : Allemagne et Japon.

    43) Sur lendettement : la dvaluation accrot lendettementexprim en monnaie trangre, souvent en $, en %. Effettraditionnel catastrophique en Amrique latine.

    44) Sur la croissance et lemploi : dvaluation (comptitivit prixdes produits nationaux accrue) peut relancer la demande externeet donc lactivit et lemploi et dclencher un processus cumulatifdexpansion par la demande externe. Cet effet est bien peru parlopinion publique et les hommes politiques qui voient souventdans la dvaluation la solution externe des dsquilibresinternes. A loppos, une apprciation de la monnaie nationalerduit la demande externe et donc lemploi.

    45) Sur la valeur du travail national : dvaluation ou une monnaiefaible = vente du travail national bas prix. Une monnaie forte levalorise et confre + pouvoir dachat en produits trangers lanation. Cet effet est souvent oubli en France. Mais ces effets ne semanifestent pas toujours.

    5 : 51) La Courbe en J : graphique. Effets vertueux si les effets

    volume > effets prix et pervers si vice versa.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    49/67

    49

    52) Condition MLR (Alfred Marshall, A.P.Lerner et JoanRobinson) et thorme des lasticits critiques : la somme deslasticits/prix de la demande trangre dX et de la demandenationale dM doit tre suprieure 1 (en valeur absolue). Si non,

    cercle vicieux de dvaluations en chane. Formule des lasticits.

    53) Conditions de russite dune dvaluation : dcalage deconjoncture favorable, % assez important pour confrer unavantage durable, programme de stabilisation de la demandeinterne. La fin des ajustements de taux de change dans la zone .

    54) Exemples historiques et modernes de dvaluations et

    rvaluation rates ou russies. La baisse du $ en 1985 a contribu rquilibrer la BPC amricaine ; lEndaka, apprciation du Yende 1985-89 puis 1990-95, a accentu la dflation japonaise sansrsorber lexcdent BPC.Les grandes dvaluations du franc : 1958, accompagnant lentrede la France dans le March commun : 2 dvaluations de 15 puisde 17,5%, russies, ayant apport un avantage comptitif ausystme de production franais jusquen 1962 ; le commerce

    extrieur passe alors de 10 18% du PIB ; 1969 (sanction desEvnements de mai 68 & accords de Grenelle, + salaires) ; 1979 ;1981/82/83 (dfensives, aprs le plan de relance de 1981-82, sanseffet) ; 1986/87 (dernires dvaluations avant intgration dansleuro).

    Elasticits amricainesImportations

    E/prix - 0,7E/revenu + 2Exportations

    E/prix - 0,2E/revenu + 1,85

    Ex : la baisse du $ depuis 2002 peut-elle rsorber le dficitamricain ? Le $ a baiss de plus de 40%/ et de 10%, en termeseffectifs (vis--vis des partenaires commerciaux des USA) cause

    de la quasi-fixit des monnaies asiatiques ; or les lasticits des Met X des USA par rapport aux prix sont faibles, et loffre de

  • 8/7/2019 eco_internationale

    50/67

    50

    produits industriels amricains inlastique ; la baisse du $ nesuffit donc plus rquilibrer la BPC, dont le dficit resteimportant -4,7% PIB en 2008. Enfin, la faiblesse du taux decouverture des M/X au dpart joue un rle important : taux de

    croissance identique des X et M, la balance se dgradespontanment de 1,2% PIB/an. Donc, seul un ralentissementmarqu et durable de la croissance amricaine pourrait rsorberle dficit en modrant la demande interne, donc les M.

  • 8/7/2019 eco_internationale

    51/67

    51

    Chapitre 5 : LES MOUVEMENTS DE CAPITAUX (K)

    Analyse thorique. En principe, les K devraient sinvestir duNord, o les rendements sont moindres, vers le Sud o les

    perspectives de dveloppement & de rentabilit sont suprieures.Les mouvements de K se substituant en principe ceux du L, peumobile. La situation gopolitique actuelle devrait accentuer cettetendance : Nord possdant les technologies avances et du capitalen abondance, mais peu de L (voir cours Dmographie) ; le Sudayant une population jeune, mais manquant de K et detechnologies.

    1 : Les capitaux privs. 11) A long terme : IDE (Investissementsdirects ltranger ; FDI ; Foreign Direct Investments). Troispriodes.1 : 1 mondialisation, 1860-1914 : +importants, lis limmigration et aux colonies de peuplement (USA, Canada,Australie) et aux innovations provoquant de lourdsinvestissements (train, ports). Principal investisseur : le RU.Mouvement conjoint de k et L des pays avancs vers nouveaux

    pays, lis lindustrialisation & la transition dmographique delEurope (voir cours Dmographie).2 : Retrait de 1920 1980 : contrle des mouvements de K, nonconvertibilit de certaines monnaies.3 : 2 mondialisation : forte croissance depuis 1980 : libralisationdes mouvements K OCDE et certains PED, fin du Grand schisme.Surtout entre pays OCDE : quasi-totalit des sorties de K, 2/3 desentres ; concentrations des firmes transnationales vers leurs

    filiales, surtout firmes europennes sinternationalisant fin annes1990 et sont aujourdhui les plus internationalises. Pour unelarge part profits rinvestis des entreprises multinationales.Support des fusions & acquisition (M & A), sous forme dOPE(prix pay en actions) dans les annes 1990 ; aujourdhui plusdoprations de fonds dinvestissements en cash. => traduisent larationalisation & la nouvelle DIT.On constate une amorce de prises de participations de firmesindiennes ou chinoises (Tata, Mittal, Baosteel) et des fondssouverains dans les entreprises occidentales. Ce mouvement

  • 8/7/2019 eco_internationale

    52/67

    52

    pourrait prendre une grande ampleur compte tenu des diffrencesde taille entre les populations concernes et des moyens financiers