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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT
FORMATION DOCTORALE
***********
Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du
Diplôme d’Etudes Approfondies Option : Agro-Management
Présenté par : Manohisoa RAKOTONDRABE
VULNERABILITE PARAMETRIQUE DES ACTEURS DE LA FILIERE BOIS
ENERGIE ET CONDITIONS D’UNE MISE EN PLACE D’UN
« PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE) BOIS
ENERGIE ».
Cas des Communes Périphériques du Parc National d’Ankarafantsika, Région Boeny
Promotion « HINA » (2012 -2013)
Président du Jury : Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY,
Professeur Titulaire
Rapporteur : Docteur Jules RAZAFIARIJAONA
Examinateurs : Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Professeur Sigrid AUBERT GILON
soutenu le 05 juin 2014
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT
FORMATION DOCTORALE
***********
Mémoire de fin d’Etudes en vue de l’obtention du
Diplôme d’Etudes Approfondies Option : Agro-Management
Présenté par : Manohisoa RAKOTONDRABE
VULNERABILITE PARAMETRIQUE DES ACTEURS DE LA FILIERE BOIS
ENERGIE ET CONDITIONS D’UNE MISE EN PLACE D’UN
« PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE) BOIS
ENERGIE ».
Cas des Communes Périphériques du Parc National d’Ankarafantsika, Région Boeny
Promotion « HINA » (2012 -2013)
Président du Jury : Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY,
Professeur Titulaire
Rapporteur : Docteur Jules RAZAFIARIJAONA
Examinateurs : Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Professeur Sigrid AUBERT GILON
soutenu le 05 juin 2014
i
Remerciements
Parce qu'aucun homme ne peut rien de lui-même, la réalisation du présent ouvrage n'aurait jamais pris
fin sans le concours précieux de plusieurs personnes, à qui j’adresse mes remerciements sincères et
cordiaux.
Nous tenons à exprimer particulièrement notre profonde gratitude :
au Professeur Jean RASOARAHONA, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques,
au Docteur Noro RAHELIZATOVO, Chef du Département Agro-Management au sein de
l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques,
à Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de la formation
Doctorale au sein du Département Agro-Management, qui a marqué d’une aide précieuse la
réalisation de ce mémoire,
au Professeur Alain KARSENTY, Coordonnateur du Projet PESMIX et à toute l’équipe du
projet, sans qui le présent mémoire n’aurait pas eu lieu,
au Docteur Jules RAZAFIARIJAONA, Enseignant Chercheur à l’Ecole Supérieure des
Sciences Agronomiques, qui, malgré ses multiples engagements n’a ménagé ni temps, ni
conseils pour la réalisation et la qualité de ce travail,
à Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, de nous avoir octroyé ses
précieuses directives lors de la réalisation de ce mémoire,
au Professeur Sigrid AUBERT GILON, qui nous a beaucoup orienté et a bien voulu siéger
parmi les membres du jury, malgré ses nombreuses occupations professionnelles,
à Monsieur Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, qui a bien
voulu siéger parmi les membres du jury et a accepté d’évaluer ce travail,
au corps enseignant de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et à tout le personnel
dont particulièrement celui du Département Agro-Management, toute notre gratitude pour
les années de formation.
à Monsieur Guy Suzon RAMANGASON, Directeur Général de Madagascar National Parks ; à
Monsieur René RAZAFINDRAJERY, Directeur du Parc National d’Ankarafantsika, et à tout
le personnel de cet établissement de nous avoir reçu aimablement au sein de l’établissement et
donné les informations et aides nécessaires à la réalisation de ce travail,
Un immense merci à mon mari, qui m’a soutenue dès le début et m’a accompagnée dans les
périodes de doute, ses conseils éclairés et réconforts me redonnaient à chaque fois,
l'inspiration nécessaire pour achever cette œuvre,
Mes dernières pensées iront vers ma famille, et surtout mes parents, pour leur encouragement
sans faille et les sacrifices incommensurables consentis pour ma réussite.
ii
Résumé
La filière bois énergie constitue actuellement l’une des filières porteuses de la Région Boeny
du fait de sa demande urbaine de plus en plus élevée et l’inadéquation des énergies
alternatives à la situation économique et financière des consommateurs. Elle détient une
importance particulière dans le système d’exploitation des ménages autour du Parc National
d’Ankarafantsika. Leur exposition à des chocs climatiques, socio-économiques, juridico-
institutionnels et politiques, influe énormément sur leur dépendance en la filière pour
subsister. Toutefois, la carbonisation constitue une menace majeure pour ce parc. Il s’agit de
l’activité principale des migrants dans le but d’acquérir du foncier forestier, tandis que pour
les autochtones, une activité complémentaire de revenus notamment pendant la période de
soudure. Enfin, pour les pseudo-migrants, qui sont venus dans la zone il y a plus d’une
quinzaine d’années, le charbonnage devient de plus en plus une activité de substitution à la
riziculture, faute de surfaces et de matériels agricoles. Eu égard de ces contextes, des
questions se posent comme : la mise en place d’un mécanisme de Paiement pour Services
Environnementaux est-elle envisageable afin d’endiguer la déforestation liée à l’exploitation
illicite des ressources forestières dans la zone et réduire la vulnérabilité des ménages ?
L’étude montre que, l’établissement du mécanisme devrait être adapté aux réalités locales, et
balisé par des mesures d’accompagnement considérant la vulnérabilité des ménages.
Autrement, des risques liés à une dépendance au sentier institutionnel défavorable pourraient
subvenir.
Mots clés : Parc national Ankarafantsika, bois énergie, vulnérabilité, paiements pour services
environnementaux, dépendance au sentier institutionnel.
Abstract
The wood energy is nowadays one of carrier path of Boeny Area due to urban demand which
is higher and higher and the cost of alternative energy. This sector plays a great part in the
farmers’ system of exploitation surrounding the National Park of Ankarafantsika. Their
exposition to climatic, socio-economic, juridical, institutional and politic shocks affects
enormously on their dependence on the sector to survive. However, charcoal production sets
up a great threat to the park. This is the principal activity of migrants in order to acquire land
forest; and for natives, this is a complementary activity to their incomes especially during the
weld period. Finally, for pseudo-migrants, that arrived in the area more than fifteen years
ago, charcoal production becomes more and more a substitution activity to rice production,
for lack of land and materials. Some questions arise like: the establishment of the mechanism
of Payments for Environmental Services can be set up in order to reduce the deforestation
linked to illegal exploitation of forest resource and the farmer’s vulnerability? This study
shows that the establishment of the mechanism should be adapted to the local reality, and
supported by strict measures considering the farmers’ vulnerability. Otherwise, risks linked to
unfavorable path dependence would appear.
Key words: National Park of Ankarafantsika, wood energy, vulnerability, Payment for
Environmental Services, path dependence.
iii
Sommaire
Remerciements
Résumé
Abstract
Sommaire
Liste des tableaux
Liste des graphes
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des abréviations
Glossaire
Lexique des mots malagasy
INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 MATERIELS
1.2 METHODES
1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées
1.4 Limites de l’étude
1.5 Chronogramme des activités
2 RESULTATS
2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude
2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers
2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 Recommandations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CARTES
ANNEXES
TABLES DES MATIERES
iv
Liste des tableaux
Tableau n° 1 : Documents de travail de l’étude....................................................................................................... 6
Tableau n° 2 : Effectifs des enquêtés et communes concernées .........................................................................9
Tableau n° 3 : Variables utilisées pour la typologie des ménages .................................................................... 12
Tableau n° 4 : Facteurs de vulnérabilité considérés et leurs modalités .......................................................... 13
Tableau n° 5 : Etapes de calcul et formules utilisées pour le Revenu Agricole ............................................. 16
Tableau n° 6 : Variables utilisées pour le calcul des états financiers sur TSIM ............................................ 17
Tableau n° 7 : Acteurs concernés par l’analyse matricielle de la perception des acteurs ........................... 19
Tableau n° 8 : Chronogramme des activités ......................................................................................................... 21
Tableau n° 9 : Estimation du coût de production pour la production de 1 250 kg de charbon................ 22
Tableau n° 10 : Caractéristiques générales des différents types de ménage ................................................. 26
Tableau n° 11 : Portée de l’analyse des réalités locales par rapport à la mise en place de PSE ................... 33
Tableau n° 12 : Interrelations entre droits et maîtrises principales ........................................................... - 10 -
Tableau n° 13 : Les personnes ressources et les données issues des entretiens ....................................... - 12 -
Tableau n° 14 : Codes couleurs de la lecture de la matrice d’analyse multicritère ................................. - 46 -
Tableau n° 15 : Historique de l’organisation de l’exploitation de bois dans la zone ............................. - 165 -
Tableau n° 16 : Recensement des délits forestiers de 2008 à 2012 (d’après les PV auprès des
cantonnements) ................................................................................................................................................... - 173 -
Tableau n° 17 : Importance des pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du parc.................. - 173 -
v
Liste des graphes
Graphe n° 1 : Représentation des données sur la matrice 5x4 ADL (analyse multicritère) ..... 15
Graphe n° 2 : Exemple de la matrice d’analyse de la perception des acteurs .......................... 18
Graphe n° 3 : Synthèse des démarches méthodologiques déployées ....................................... 20
Graphe n° 4 : Schéma d’approvisionnement des grandes villes en charbon ............................ 23
Graphe n° 5 : Périodes de soudure et de production de charbon de bois ................................. 23
Graphe n° 6 : Répartition générale de la demande dans les communes concernées par l’étude
.................................................................................................................................................. 24
Graphe n° 7 : Arbre des problèmes de la filière Bois Energie ................................................. 25
Graphe n° 9 : Résultat de l’Analyse Factorielle Discriminante ............................................... 25
Graphe n° 8 : Dendrogramme de la Classification Ascendante Hiérarchique ......................... 25
Graphe n° 10 : Caractéristiques des ménages en fonction de leur degré de vulnérabilité
d’après l’ACM .......................................................................................................................... 27
Graphe n° 11 : Répartition en % des dires des acteurs en fonction de leur vulnérabilité ........ 28
Graphe n° 12 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des migrants ............................. 29
Graphe n° 13 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des autochtones ........................ 29
Graphe n° 14 : Matrice 5x4 ADL du système d’exploitation des pseudo-migrants ................ 29
Graphe n° 16 : Historique de la gouvernance forestière dans la zone ...................................... 30
Graphe n° 15 : Revenus Agricoles de chaque type de ménage issus du charbonnage
(Ar/jr/pers.) ............................................................................................................................... 30
Graphe n° 17 : Matrice de la perception des acteurs sur les mesures répressives, celles
compensatrices, et les contrats de transfert de gestion (TDG) existants .................................. 31
Graphe n° 18 : Exemple type de GRAFCET ...................................................................... - 50 -
Graphe n° 19 : Evolution annuelle des sommes allouées aux MPAP ............................... - 179 -
vi
Liste des figures
Figure n° 1 : Exemple d’arbre des problèmes ......................................................................................................... 11
Figure n° 2 : Représentation d’un GRAFCET ...................................................................................................... 15
Figure n° 4 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des autochtones ....................................... 29
Figure n° 3 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des migrants .............................................. 29
Figure n° 5 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des pseudo-migrants ................................ 29
Figure n° 6 : Le processus de conversion des capabilités en fonctionnements accomplis ..................... - 6 -
Figure n° 7 : Les dimensions et composantes de la vulnérabilité d’un acteur ............................................ - 7 -
Figure n° 8 : Dioscorea antaly ............................................................................................................................... - 176 -
Figure n° 9 : Dioscorea maciba ............................................................................................................................. - 176 -
Figure n° 10 : Dioscorea bemandry ....................................................................................................................... - 176 -
Figure n° 11 : Dioscorea ovinala ............................................................................................................................ - 176 -
Figure n° 12 : Dioscorea ........................................................................................................................................ - 176 -
Figure n° 13 : Dioscorea quartiniana .................................................................................................................... - 176 -
Liste des cartes
Carte n° 1 : Localisation de la zone d’étude............................................................................................................. 6
Carte n° 2 : Flux d’approvisionnement en bois énergie des grandes villes pour les quatre communes
étudiées ........................................................................................................................................................................ 23
Carte n° 3 : Localisation des TDG existants autour du PNA ..................................................................... - 174 -
Carte n° 4 : Localisation des délits forestiers autour du PNA ................................................................... - 175 -
Carte n° 5 : Géographie des compensations et des sanctions infractionnelles environnementales dans
la zone d’étude ..................................................................................................................................................... - 176 -
Carte n° 6 : Exemple de phénomène d’ensablement dû à la déforestation autour du PNA ................ - 177 -
vii
Liste des abréviations
ABS. TERRE : Absence de terres
ACM : Analyse des Correspondances Multiples
ADL : Arthur D. Little
ADM FOR : Administration Forestière
AUT LOC : Autorité Locale
AFD : Analyse Factorielle Discriminante
ANGAP : Agence Nationale de Gestion des Aires Protégées
AP : Aire Protégée
BE : Bois Energie
BF : Bailleurs de Fonds
BVPI : Bassin Versant Périmètre Irrigué
CA : Chiffre d’Affaires
CAH : Classification Ascendante Hiérarchique
CARAMCODEC : Carbonisation Améliorée et Contrôle Décentralisé
CCLIM : Changement Climatique
CHRTT : Charrette
CI : Conservation International
CIRAD : Centre International de Recherche Agricole pour le Développement
CIREEF : Circonscription de l’Environnement et des Eaux et Forêts
CODEAP : Comité de Droit d’Entrée Aux Parcs
CR : Commune Rurale
DEAP : Droit d’Entrée Aux Parcs
DREF : Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts
EPM Enquête Périodique auprès des Ménages
GELOSE : Gestion Locale Sécurisée
GES : Gaz à Effets de Serre
GESFORCOM : Gestion Forestière Communale et Communautaire
GPF : Gestion Participative des Forêts
GPT : Gestion Participative des Terroirs
GRAFCET : Graphe Fonctionnel de Commande Etape Transition
GVNCE : Gouvernance
viii
HJ : Homme-Jour
INFRA & MAT : Infrastructures et Matériels
INSCT : Insécurité rurale
INSTAT : Institut National de la Statistique
MAIS : Maïs
MAN : Manioc
Mb VOI : Membre du VOI
MEF : Ministère des eaux et Forêts
MIGR : Migrants
MNP : Madagascar National Park
MOF : Main d’Œuvre Familiale
MOS : Main d’Œuvre Salariale
MPAP : Micro-Projets Alternatifs aux Pressions
NAP CMK : Nouvelle Aire Protégée du Complexe Mahavavy Kinkony
ND : Noyau Dur
Non mb VOI : Non Membre du VOI
ONG : Organismes Non-Gouvernementaux
PEDM : Programme Energie Domestique de Majunga
PLAE : Programme de Lutte Anti-Erosive
PNA : Parc National d’Ankarafantsika
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PPIM : Programme Pilote Intégré de Majunga
PPN : Produits de Première Nécessité
PSE : Paiements pour Services Environnementaux
RA : Revenu Agricole
RA Charbon : Revenu Agricole issu de la pratique du charbonnage
RA Total : Revenu Agricole total
RAS : Riz Asara
RATR : Riz Atriatry
REDD : Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation
RJ : Riz Jeby
RNR : Ressources Naturelles Renouvelables
RVI : Reboisement Villageois Individuel
ix
SES : Socio-Ecosystème
TDG : Transferts De Gestion
TSIM : Progiciel Test et Simulation
VNA : Vaomieran’ny Ala
VOI : Vondron’Olona Ifotony
WWF : World Wildlife Found
ZOC : Zone d’Occupation Contrôlée
ZP : Zone Périphérique
ZUC : Zone d’Utilisation Contrôlée
x
Glossaire
Approches et analyses utilisées
Approche anthropo-
juridique :
étudie les comportements d’un individu ou d’un groupe par rapport aux règles
sociales existantes.
Approche filière :
fait appel à l’analyse des différents acteurs intervenant à chaque maillon de la
chaine de l’amont à l’aval (fournisseurs, producteurs, entrepreneurs réalisant le
stockage, transformateurs, grossistes, détaillants, institutions gouvernementales
et privées, etc.), et permet de vérifier que les propositions d’amélioration
technique répondent effectivement à une demande solvable des marchés.
Approche inductive : démarche allant du particulier au général.
Approche matricielle : analyse un fait donné moyennant d’une matrice.
Approche systémique :
Grawitz (1990) développe l’analyse systémique par la méthode dialectique pour
expliquer les faits en saisissant les éléments et les phénomènes dans leur nature,
leur état et leur mouvement en se basant sur les interrelations et les interactions,
les comportements et les changements1.
Environnement
Bois Energie : ensemble bois de chauffe et charbon de bois.
Carbonisation : technique de transformation du bois en charbon.
Décentralisation et
déconcentration :
deux systèmes de gouvernance locale dont la première consiste à l’exercice de
maîtrise d’ouvrage et de gestion par des personnes investies de mandat électif et
la seconde par des personnes désignées et œuvrant sur la direction des
structures décentralisées des fonctions d’appui-conseil2.
Défriche sur brûlis
forestier :
opération volontaire ayant pour effet de détruire l'état boisé d'un terrain et de
mettre fin à sa destination forestière ou entraînant indirectement et à terme les
mêmes conséquences, sauf si elles sont entreprises conformément au plan
d’aménagement et de gestion ; conversion des forêts en d’autres types de
couverts ou d’utilisation des sols3.
Espace ressource4 :
combinaison d’un lieu avec un élément naturel renouvelable, faisant
potentiellement ou effectivement l’objet d’un prélèvement ou d’une
exploitation ayant le caractère de ressource.
un fond patrimonial permettant la reproduction de groupe social et la
considération de son identité culturelle.
1 http://www.approche-systemique.com/definition-systemique/outils-de-la-systemique/triangulation-systemique/
2 RAZAFIARIJAONA, 2007a.
3 TSAYEM DEMAZE, 2010.
4 BARRIERE, 1997
xi
Fiscalité
environnementale5 :
est déterminée sur la base d’objectifs environnementaux et vise à modifier les
comportements dans un sens plus conforme à des objectifs écologiques
déterminés. Il existe différents types de fiscalité environnementale. Dans le cas
de la taxe, le pollueur paie une taxe qui visera à compenser le préjudice subi par
le pollué. Le second instrument est la prime : – soit une prime à la
modernisation de l’appareil de production, – soit une prime au non-pollueur.
Gouvernance locale :
exercice de compétences de gestion et d’administration par la localisation des
actions et des interventions en articulant et conjuguant décentralisation et
déconcentration6.
Maitrise exclusive7 :
Le droit d'exclusion, revenant à autoriser l'exploitation ou à la refuser à autrui,
donne lieu à la "maîtrise exclusive". Les obligations : prendre toutes les
mesures conservatoires de protection du sol et de gestion durable du milieu
pour le long terme et contrôler si le mode d'exploitation est conforme à une
utilisation durable du milieu ; utiliser effectivement l'espace dans un objectif de
production alimentaire et réaliser les investissements nécessaires pour
optimiser la production et pour conserver la capacité de régénération du milieu.
Maitrise foncière
environnementale :
exprime des pouvoirs assortis de responsabilités détenus par chaque membre
ou groupe social.
une expression des pouvoirs des hommes sur les espaces ressources. Cela
correspond à une stratification d'intérêts où ce n'est plus le fond qui fait l'objet
d'appropriation mais les différentes fonctions et utilités de l'espace en question.
Maitrise prioritaire8 :
Le droit de prélèvement ou de cueillette donne lieu à une "maîtrise
prioritaire" car le premier qui cueille, qui prélève, sera prioritaire sur le suivant.
L'obligation consiste à prendre pour son propre usage ou pour celui de sa
famille, sans porter préjudice à la régénération de la ressource.
Maitrise spécialisée9 :
Le droit d'exploitation, c'est-à-dire de culture, de pâture, de pêche, de chasse
ou forestier, donne lieu à une "maîtrise spécialisée" car elle concerne un
système de production spécifique. Les obligations : prendre toutes les mesures
conservatoires de protection du sol et de gestion durable du milieu pour le
court et moyen terme et utiliser effectivement l'espace dans un objectif de
production alimentaire.
Paiements pour Services
Environnementaux
(PSE)10
:
est une transaction volontaire où un service environnemental bien défini ou un
usage de la terre bien défini, va être acheté par au moins un acheteur, auprès
d’au moins un prestataire de services environnementaux, si et seulement si le
prestataire de services environnementaux assure la fourniture de ces services.
5 http://questions-economiques.com/accueil/?p=673
6 RAZAFIARIJAONA, 2007a.
7 BARRIERE, 1997
8 BARRIERE, 1997
9 BARRIERE, 1997
10 WUNDER, 2005.
xii
Socio-écosystème (SES)11 :
est composé de deux sous-systèmes, le système social et le système écologique.
Les acteurs assignent des fonctions à ce socio-écosystème qui résultent des
interactions entre des processus écologiques et des processus sociaux et
constituent des propriétés émergentes du SES.
Vulnérabilité
Adaptation12 :
un réajustement des systèmes naturels ou humains en réponse aux stimuli
climatiques actuels ou prévus, ou leurs effets, permettant d’atténuer les
dommages ou de saisir les opportunités.
Choc13 :
est un « événement soudain ayant une incidence sur la vulnérabilité d’un système
et de ses composantes ». S’agissant des aléas à évolution lente, un événement est
considéré comme un choc « lorsqu’il franchit un point de basculement et devient
un événement extrême »
Résilience14 :
La résilience peut être considérée comme la capacité à :
résister à un choc ponctuel ou chronique ou à l’absorber = résistance
faire face à une perturbation temporaire tout en minimisant les dégâts et
les coûts occasionnés par un aléa = préparation
se relever ou rebondir après un événement = récupération,
gérer ou préserver les fonctions et structures essentielles pour les
adapter à une situation future = adaptation
donner la possibilité de modifier les capacités afin de tirer parti d’une
situation défavorable = transformation
Sensibilité15 : est le degré auquel une communauté donnée ou un écosystème est affecté par les
contraintes (climatiques, sociales, etc.)
Stress16 : est une « tendance à long terme qui affaiblit le potentiel d’un système donné et
accroît la vulnérabilité des acteurs de ce système »
Vulnérabilité :
repose sur l’exposition d’un système donné à la perturbation, sa sensibilité à
cette exposition, et implique souvent des mesures de remédiation envisagées
pour anticiper ou réduire cette sensibilité.
11
RIVES, 2009.
12 SMIT et al., 2005. 13
ROUSSY, 2013. 14
ROUSSY, 2013. 15
RANJATSON et RAKOTO RATSIMBA, 2013. 16
RANJATSON et RAKOTO RATSIMBA, 2013.
xiii
Autres
Capabilité17
est (…) un ensemble de vecteurs de fonctionnements qui indique qu’un individu
est libre de mener tel ou tel type de vie. (…) L’ensemble des capabilités reflète,
dans l’espace des fonctionnements, sa liberté de choisir entre des modes de vie
possibles ("being and doing").
Corruption18 :
se base sur cinq conditions qui doivent être satisfaites simultanément : quand le
corrupteur (1) donne secrètement (2) un service pour le corrompant ou pour un
candidat agréé pour influencer (3) l'action qui (4) profitent au corrupteur ou le
candidat agréé, et pour lequel le corrompant a (5) l'autorité.
Efficacité19 :
est la capacité d'arriver à ses buts, d'atteindre ses buts. Il y a ainsi derrière le
concept l'idée d'adéquation entre la fin et les moyens déployés. Dans le cadre de
la préservation de l’environnement, elle mesure l’atteinte des objectifs de
conservation
Efficience20 : mesure l’atteinte des objectifs à moindre coût, lequel peut être mesuré en termes
financiers et/ou en laps de temps de réalisation.
Equité21 :
est une situation où tous les individus ont les mêmes opportunités.
Selon John Rawls, elle est rattachée à la satisfaction d’un bien-être individuel
(liberté individuelle), tandis que la vision d’Amatia Sen l’associe à un bien-être
social, découlant de sa théorie sur les capabilités22.
GRAFCET : est un modèle de représentation graphique des comportements successifs d’un
système logique, préalablement défini par ses entrées et ses sorties.23
Investissement
structurant24 :
financement des dépenses en vue de la mise en place d’infrastructures
génératrices d’actifs productifs et créatrices des valeurs ajoutées économiques
nouvelles.
Légistique25 :
« permet de traiter de façon pluridisciplinaire la rédaction des textes normatifs
du point de vue de leur forme et de leur contenu ».
vise une meilleure interprétation et compréhension des normes et textes en
vigueur tant au niveau de la forme que du fond.
17
RANDRIANARISON, 2010. 18
http://www.memoireonline.com/03/09/2025/m_Limpact-De-La-Corruption-Sur-L-IDE-Application-Sur-
Quelques-Pays-MENA3.html 19
JULLIEN, 1996. 20
RAKOTONDRABE, 2012. 21
MORRISON, 2008. 22
MARIC, 1996. 23
GENDREAU, 2005. 24
RAZAFIARIJAONA, 2007a. 25
KARPE, 2010.
xiv
Matrice 5x4 d'Arthur
D. Little :
repose sur les critères suivants : la position concurrentielle de l'entreprise sur ses
domaines d'activités stratégiques et les positions de ces mêmes domaines dans
leur cycle de vie (démarrage - croissance - maturité - déclin)
ici, elle consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par
rapport aux autres activités génératrices de revenus des ménages et à déterminer
la maturité du secteur.
Table de SIMulation : est un progiciel sur Microsoft Excel permettant de calculer les états financiers
d’un projet.
xv
Lexique des mots malagasy
Antandroy : Groupe ethnique provenant du sud-ouest de l’île
Atriatry : Riziculture de contre saison sur bas-fond
Dahalo : Bandits, voleurs de bovins
Hatsaky
:
Défriche sur abattis-brûlis très pratiquée dans la partie sud-ouest de Madagascar,
mais qui par phénomène migratoire, prédomine aussi dans la partie ouest (Région
Boeny)
Jamà : Sorciers protecteurs contre les dahalo (voleurs de zébus)
Riz Atriatry : Riziculture de contre saison
Riz Asara : Riziculture sur tanety ou pluviale26
Riz Jeby : Riziculture inondée
Sojabe : Se dit des aînés du village notamment dans la communauté sakalava
26
La culture du « vary asara » dépend des eaux de pluie tandis que la mise en culture du « vary jeby » doit se
faire immédiatement après le retrait des eaux pour profiter de l’humidité.
I n t r o d u c t i o n | 1
INTRODUCTION
« L’Humanité gémit, écrasée sous le poids du progrès qu’elle a fait ». Cette réflexion émise
par Henri Bergson en 1932 traduit l’une des premières prises de conscience sur les activités
humaines, gourmandes en ressources. La révolution industrielle à partir des deux derniers
siècles a irrémédiablement modifié le rapport entre l’Homme et la nature en augmentant le
taux de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Toutefois, la révolution industrielle n’en
est pas la seule cause ; la déforestation, à elle seule, constitue à hauteur de 12 à 22% de la
hausse des émissions de carbone à l’échelle du globe (KARSENTY, 2009).
Madagascar est particulièrement touchée par ce phénomène qui s’inscrit dans un contexte
national. De récentes études montrent que la Région Boeny présente le plus fort taux de
déforestation de toute l’île avec un taux annuel de 0,9% par an entre 2005 et 2010 (MEF et
al., 2013, in RANJATSON et al., 2013). Le feu et la déforestation sont au cœur de
l’imaginaire de la société malgache depuis plus d’un siècle (BERTRAND et al., 2008). Ces
phénomènes se sont aggravés suite à la relative possibilité donnée par la loi 60-127 lié au
défrichement autorisant ces pratiques. En effet, il s’agit de la double incitation des dirigeants à
une "production à outrance" et "la terre appartiendra à celle ou celui qui la valorise" (début
des années 1980), provoquant un peu partout des migrations de population. Mais, la
dégradation a aussi d'autres sources directes, comme l'exploitation minière, ou moins
perceptibles et plus latentes comme l'extraction de produits forestiers ligneux ou non ligneux
(RAMAMONJISOA, 2004).
Dans un pays comme Madagascar où la transition charbonnière est irréversible et généralisée
(BERTRAND et al., 2010), se passer des ressources en bois (bois de chauffe et charbon de
bois) semble être encore utopique. Elles constituent les principales sources d'énergie tant en
milieu rural qu'en milieu urbain (RANDRIAMAMPITA, 2004) en comptant pour 80 à 90%
de l’énergie domestique consommée dans le pays (AUBERT et al., 2008). Elles présentent
l'immense avantage d'être largement disponibles, d'avoir un coût très faible et d'être
concurrentielles des énergies de substitution comme le gaz ou l'électricité qui nécessitent des
dépenses de devises pour financer leur importation (MONTAGNE et al., 2004).
Autour du Parc National d’Ankarafantsika (PNA), les obstacles à une gestion durable et
rationnelle des ressources naturelles renouvelables (RNR) s’articulent autour de trois
paramètres importants : (i) l’accroissement des besoins urbains en bois-énergie dont
notamment la ville de Majunga (MONTAGNE et al., 2010), (ii) l’ébranlement des Transferts
De Gestion (TDG), dont notamment les Gestions Locales Sécurisées Bois-Energie (GELOSE
I n t r o d u c t i o n | 2
BE), sous le manque de suivi et contrôle de l’Etat (BERTRAND, 2003), et (iii) l’arrivée de
nouveaux migrants, accentuant la carbonisation illicite et l’accaparement du foncier forestier
autour du parc (RAKOTONDRABE et al., 2013).
De nombreuses initiatives pour pallier à ces problèmes ont été menées depuis 1999, à travers
le Programme Pilote Intégré de Mahajanga (PPIM), puis le Programme Energie Domestique
de Mahajanga (PEDM) à partir de 2001. Il en découle la mise en place d’une vingtaine de
TDG Bois-Energie autour du parc. Ensuite, le projet CARAMCODEC ou Carbonisation
Améliorée et Contrôle Décentralisé de 2006 à 2008, et enfin celui de GESFORCOM ou
Gestion Forestière Communale et Communautaire, de 2008 à 2012.
La réalité contradictoire suivante est soulevée : des efforts ont été conduits pour réduire les
pressions liées à l’exploitation illicite des ressources ligneuses. Toutefois, la durabilité des
actions laisse souvent à désirer. Cela se traduit d’une part par l’exposition des ménages
riverains à divers facteurs de vulnérabilité et d’autre part, par le manque de financement
durable des activités de protection.
Aussi, les problématiques de cette étude gravitent autour d’un système d’anthropisation
incontrôlée et irrationnelle de l’espace, prenant son origine la paupérisation des populations
locales. Cette dernière est interreliée à des dimensions climatiques, juridico-institutionnelles,
politiques et écologiques alarmantes. Au rythme des prélèvements actuels témoignant d’une
exploitation anarchique des ressources ligneuses dans la zone, des questions se posent quant
aux limites des politiques environnementales déployées jusqu’ici. Les TDG, initiés en vue de
répondre à un approvisionnement durable de la ville de Mahajanga, sont assis sur une
gouvernance forestière décentralisée non effective alors que la demande urbaine ne cesse
d’augmenter. Brillant récemment parmi l’arsenal des instruments de conservation, les
Paiements pour Services Environnementaux (PSE)27
pourraient aussi être envisagés dans la
zone en vue d’une amélioration de la gestion des RNR. D’où la question principale suivante :
ce nouvel instrument serait-il adéquat pour réduire les déforestations liées à l’exploitation des
ressources naturelles et du bois énergie autour du PNA, afin de sécuriser une « ceinture verte»
en exploitation durable ? Les questions de recherche qui en découlent sont les suivantes :
Comment se présente la filière Bois Energie dans la zone d’étude ?
27
D’après la définition de Wunder (2005), « le PSE est (i) une transaction volontaire où (ii) un service
environnemental bien défini ou un usage de la terre bien défini, (iii) va être acheté par au moins un acheteur27
,
(iv) auprès d’au moins un prestataire27
de services environnementaux, (v) si et seulement si le prestataire de
services environnementaux assure la fourniture de ces services ».
I n t r o d u c t i o n | 3
Dans quels contextes socio-économiques s’insèrent les ménages charbonniers riverains
du PNA, plus particulièrement :
- A quelle ampleur de vulnérabilité sont exposés les ménages charbonniers pour
dépendre de la filière BE ?
- Quelle place occupe la filière dans les revenus financiers des unités
d’exploitation ?
Un mécanisme de PSE pourrait-il s’avérer efficient pour assainir la filière BE et garantir
une pérennisation de la conservation ? Principalement :
- Quelles ont été les mesures et autres outils déployés autour du PNA pour en
assurer la conservation et comment les acteurs concernés les perçoivent ?
- Découlant de ce bilan, quelles peuvent être les opportunités et limites de la mise
en place d’un instrument PSE en vue d’une réduction des exploitations illicites en
bois énergie ?
L’objectif global de cette étude est d’analyser la place que pourrait avoir le PSE dans la
rationalisation de la gestion des ressources ligneuses afin d’endiguer les déforestations autour
du PNA. Cet objectif global se décline en trois objectifs spécifiques :
Faire une analyse de la filière et de son environnement multidimensionnel ;
Définir les logiques comportementales des ménages charbonniers autour du parc en vue :
- de déterminer les principaux types de ménages dépendants de la filière bois
énergie et leur degré de vulnérabilité, et
- de comprendre l’importance économique de la filière pour les ménages ;
Apprécier les limites et les opportunités du recours à un mécanisme de PSE pour
envisager une gestion plus rationnelle du bois énergie dans la zone périphérique de l’AP.
Il s’agit essentiellement :
- de faire une capitalisation des mesures et outils de conservation déjà existants
dans la zone d’étude, moyennant d’une analyse du sentier institutionnel existant,
- d’appréhender les principales opportunités et limites que pourrait occasionner un
nouveau dispositif qu’est le PSE.
Les hypothèses suivantes sont avancées :
L’accroissement des besoins urbains en bois énergie et le manque de structuration des
acteurs de la filière constituent les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour
du PNA,
I n t r o d u c t i o n | 4
Des réalités locales paramétriques conduisent les ménages à dépendre davantage de la
filière :
- plus un ménage est exposé à divers chocs, plus il est contraint de faire du
charbonnage, et
- moins un ménage a d’autres activités génératrices de revenus, plus il est
dépendant de la filière ;
De nombreux facteurs conditionnent la mise en place d’un PSE :
- l’existence d’un sentier institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du
mécanisme de PSE par les populations locales,
- le PSE, en tant qu’instrument économique et institutionnel, peut accompagner les
ménages dépendants de la filière vers une valorisation durable à condition que les
intérêts de chaque acteur soient considérés.
Ils sont attendus de cette étude les résultats suivants :
Une analyse du jeu des acteurs et de l’environnement de la filière sera réalisée ;
Les réalités socio-économiques des ménages riverains du parc seront déterminées, et
Les limites et opportunités du recours au mécanisme de PSE seront identifiées.
Ce travail comporte trois parties distinctes : (i) une partie Matériels et Méthodes, comprenant
essentiellement une approche filière et une analyse systémique de l’environnement de cette
dernière ; puis, une détermination de l’importance de la filière pour les charbonniers riverains
du parc moyennant d’une Analyse Factorielle Discriminante (AFD) et d’une Analyse des
Correspondances Multiples (ACM). L’importance économique de la filière est mise en
exergue via la matrice 5X4 ADL, le Graphe Fonctionnel de Commande Etape Transition
(GRAFCET) et le calcul des états financiers sur la Table de SIMulation. Enfin, une approche
inductive a été utilisée pour dégager à partir des réalités locales, les réelles attentes des
ménages quant à la mise en place d’un PSE ; (ii) une deuxième partie sur les Résultats de
l’étude, mettant en exergue : un diagnostic général de la filière bois énergie, une analyse des
logiques comportementales des charbonniers, plus précisément, la détection de leur facteur de
vulnérabilité et de leur dépendance économique à la filière, et une analyse axée sur les
opportunités, les limites et les mesures d’accompagnement nécessaires pour l’établissement
du PSE, et enfin (iii) une dernière partie sur les Discussions et Recommandations, donnant
une analyse critique à chaque résultat et aboutissant à la formulation de recommandations.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 5
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 MATERIELS
1.1.1 Choix du thème
A Madagascar, la fourniture de nombreux services écosystémiques est menacée par la
déforestation, c’est-à-dire une « conversion des forêts en d’autres types de couverts ou
d’utilisation des sols » (TSAYEM DEMAZE, 2010). Etant un phénomène qui s’inscrit au
niveau national, le PNA n’échappe pas à cette logique.
Aussi, la présente étude relève son importance des raisons suivantes : (i) les évolutions de la
consommation urbaine en bois énergie ne permettent pas à l’offre de satisfaire aux demandes
en charbon (BERTRAND et al., 2010), ce qui a des conséquences dramatiques et irréversibles
sur les ressources forestières ; (ii) malgré diverses actions menées en vue de réduire les
pressions, dont essentiellement la mise en place des TDG visant une exploitation plus
rationnelle du bois-énergie, la vulnérabilité des systèmes socio-écosystémiques ne cesse
d’accroître (RAKOTONDRABE et al., 2013), et (iii) en zone péri-forestière, la non-viabilité
économique des systèmes d’exploitation constitue d’énormes risques pour la durabilité des
activités de conservation (ANDRIANANTENAINA, 2013).
Aussi, la mise en place d’un instrument qui pourrait atténuer la vulnérabilité des ménages
riverains du PNA et assurer une conservation et exploitation à long terme des ressources
forestières fonde l’intérêt de cette étude.
1.1.2 Choix de la zone d’étude
Le PNA est situé au Nord-Ouest, dans la Région Boeny (ex-province de Majunga), et dispose
d’une superficie totale de130 026 ha. Il est compris entre la longitude 46°57 Est et la latitude
16°09 Sud. Il est à cheval à deux districts : celui de Marovoay et d’Ambato Boeny (MNP,
2012).
Particulièrement, la zone d’étude se limite à quatre communes rurales autour du PNA qui sont
Anosinalainolona (District de Marovoay), Andranofasika, Tsaramandroso et Manerinerina
(District d’Ambato Boeny) (Cf. Annexe I). Elles ont été choisies du fait de la prépondérance
de l’exploitation illicite et licite de la filière Bois Energie dans ces zones et qui permet de faire
une comparaison de cette exploitation dans les deux districts. La carte n°1 suivante donne la
localisation du PNA et les communes concernées.
Carte n° 1 : Localisation de la zone d’étude
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 6
1.1.3 Documents de travail
Les documents et ressources qui ont servi de base pour mener cette étude sont résumés dans le
tableau n°1 suivant.
Tableau n° 1 : Documents de travail de l’étude
TYPES DE DOCUMENTS INFORMATIONS OBTENUES
Rapports d’activités du MNP
Rapports de mise en place des VOI Bois
Energie autour de l’Aire Protégée (AP),
Rapports sur les microprojets financés par les
Droits d’Entrée Au Parc (DEAP),
Evolution historique des contextes socio-
économiques des ménages riverains.
Rapports des autres projets/programmes
travaillant autour du PNA28
Rapports d’appuis en matière de Reboisement
Villageois Individuel (RVI) et des formations
techniques offertes.
Rapports des projets ayant déjà travaillé dans
la réduction des pressions liées à
l’exploitation de la filière Bois Energie
(CARAMCODEC et GESFORCOM).
Historique des interventions,
Rapports de suivi des TDG,
Rapports d’activités et de formations
techniques en carbonisation améliorée.
Rapports de l’administration forestière de la
Région et au niveau des Cantonnements
forestiers
Rapports de suivi des TDG,
Rapports d’appuis,
Rapports des délits forestiers et des taxes
issues des ressources ligneuses et non
ligneuses.
Source : Auteur, 2014
1.1.4 Outils de traitement de données
Le traitement des données ainsi que leur analyse ont été effectués à l’aide des différents outils
informatiques et logiciels suivants : le tableur MS EXCEL pour la saisie et l’apurement des
données ; le complément de traitement statistique XLSTAT pour l’Analyse Factorielle
Discriminante (AFD) aboutissant à la typologie des ménages et l’Analyse des
Correspondances Multiples (ACM), donnant les caractéristiques de la vulnérabilité de chaque
classe obtenue et le logiciel de traitement d’informations géographiques ArcGIS, conduisant à
l’établissement des différentes cartes.
28
Projet Bassin Versant et Périmètre Irrigué (BVPI) et Programme de Lutte Anti-Erosive (PLAE).
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 7
1.2 METHODES
1.2.1 Démarche conceptuelle et théorique
1.2.1.1 Paiements pour Services Environnementaux (PSE)
Le PSE fait partie des mécanismes se basant sur l’approche économique des externalités, et
plus précisément sur l’internalisation des externalités (ANDRIAMAHEFAZAFY, 2010).
C’est un mécanisme qui incite les populations locales à protéger elles-mêmes leur
environnement naturel. Il vise à favoriser des externalités environnementales positives grâce
au transfert de ressources financières entre les bénéficiaires de certains services écologiques et
les fournisseurs des services ou les gestionnaires des ressources environnementales
(MAYRAND et al., 2004). En somme, c’est un outil à la fois de conservation et de
développement local (DEAS, 2011). De par cette définition, le PSE a comme principe
fondamental : les utilisateurs de ressources et les collectivités qui sont en mesure de fournir
des services écologiques doivent recevoir une compensation pour changer de comportement
lorsque ceux-ci s’avèrent nuisibles à la conservation du service écologique considéré, et ceux
qui bénéficient de ces services doivent les payer (PAGIOLA et al., 2002). Ainsi, il y a
internalisation des avantages issus du mécanisme (Cf. Annexe II).
1.2.1.2 Liaison vulnérabilité et capabilité
ROUSSEAU (2007) met en exergue une interrelation étroite entre le concept de capabilité des
acteurs et celui de la vulnérabilité. Le premier se traduit par la conversion des capacités et
potentialités réelles d’un individu, ou sociologiquement d’un ménage, en de nouveaux
fonctionnements institutionnels, organisationnels, économiques, sociétaux, répondant à ses
besoins et attentes (SEN, 1991). Quant au second, c’est la probabilité de voir sa situation ou
ses conditions de vie se dégrader ou s’enfoncer, quel que soit son niveau de richesse, face aux
fluctuations de la vie (PRZYDROZNY et al. 2010) (Cf. Annexe II). C’est aussi «la capacité
différenciée d’un individu ou d’une famille à endurer des stress de toute nature, à les
contourner éventuellement et à réagir en mobilisant des ressources matérielles, sociales ou
symboliques, à court comme à plus long terme. Elle peut être transitoire ou peut prendre une
dimension plus structurelle29
» (JANIN et al., 2008).
Le concept de vulnérabilité, en adjoignant le risque à l’analyse des capabilités, offre une
vision dynamique du bien-être (ROUSSEAU, 2007). Aussi, dans le cadre de la présente étude,
29
Vulnérabilité liée à la pauvreté. Diffère de la vulnérabilité conjoncturelle, liée aux chocs auxquels sont exposées les populations
locales.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 8
l’analyse des facteurs de vulnérabilité des ménages sera accompagnée de l’analyse de leur
capabilité, en d’autres termes, leur capacité et potentialité à faire face aux risques et à
« remonter la pente ». Cela pourrait exister au travers de l’accroissement des potentialités et
des opportunités sociales des individus et/ou ménages. « Si l’individu n’a pas les capabilités
nécessaires pour faire face aux risques et "remonter la pente", il est vulnérable. Par contre,
s’il parvient, au travers de ses capabilités, à trouver des stratégies visant à se protéger contre
le risque et à renforcer ses capabilités, on dit qu’il est "résilient" » (ROUSSEAU, 2007).
1.2.1.3 Concept de la dépendance au sentier institutionnel
Le terme de « dépendance au sentier » est utilisé pour caractériser le fait que les choix réalisés
à un instant t sont fortement conditionnés par la succession d’évènements antérieurs (history
matters) (ANDRIAMAHEFAZAFY et al., 2011 ; CAHEN-FOURROT et al., 2011). En effet,
les rapports économiques, politiques et socio-structurels d’une zone déterminent l’émergence
d’une réalité institutionnelle à un moment donné et influencent la mise en place des formes
institutionnelles nouvelles s’inscrivant en son sein (ENGEL et al., 200830
). Le sentier
institutionnel peut être favorable ou défavorable à la mise en place du PSE. Dans le premier
cas, les divers projets antérieurs dans la zone constituent des facteurs de réussite ou de
facilitation de la mise en place du PSE. Dans le cas inverse, on assiste à une «requalification»
de projets antérieurs ou « projets hybrides » (FROGER et MERAL, 2012), qui ont été en
rupture de financements et qui n’ont jamais été vraiment évalués. Aussi, la mise en place d’un
PSE cadre dans un sentier institutionnel défavorable s’il est établi dans des conditions socio-
économiques et institutionnelles induisant un nouvel avatar de projets existants en échec.
1.2.2 Démarche de vérification commune aux hypothèses
1.2.2.1 Phase exploratoire et revue bibliographique
Cette phase englobe toutes les démarches préalables permettant de situer le contexte
historique et socio-économique des zones d’intervention. Elle fait appel à la revue de la
littérature et synthèse bibliographique. Cette dernière est relative aux différents concepts liés
aux mécanismes de PSE, à la filière « Bois Energie » et à la pratique du charbonnage dans la
Région Boeny ; aux rapports d’activités de projets ayant déjà travaillé dans la zone (Cf.
Tableau n°1) et aux situations socio-économiques et foncières des Communes riveraines du
PNA, concernées par l’étude.
30
« PES mechanisms are not created in a vacuum by social planners or economic theorists. They develop in
particular environmental economic, social, and political contexts, and are subject to the push and pull of many
stakeholders (path dependance) ». (Engel et al., 2008)
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 9
1.2.2.2 Phase de collecte d’informations et de données
a) Entretien auprès des personnes ressources
Les personnes ressources enquêtées sont les responsables du Ministère des Eaux et Forêts
(MEF) et de la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts (DREF-Boeny), des
responsables du MNP, de PLAE (Programme de Lutte Anti-Erosive) et de BVPI (Programme
Bassin Versant et Périmètre Irrigué), les Chefs Cantonnements Forestiers des deux Districts
(Ambato Boeny et Marovoay), la communauté locale de protection dont : les VNA
(Vaomieran’Ny Ala), les chefs de Fokontany et les présidents des VOI, et enfin les
Charbonniers autour du PNA (membres et non membres des VOI). Les détails sur les données
et informations obtenues lors de l’entretien sont données en Annexe III.
b) Enquêtes auprès des ménages riverains
Echantillonnage
Des enquêtes auprès de 83 unités d’exploitation ont été effectuées durant le mois de décembre
2013 au niveau de quatre communes différentes : la commune de Tsaramandroso, de
Manerinerina, d’Andranofasika, se trouvant dans le District d’Ambatoboeny, et la commune
d’Anosinalainolona, District de Marovoay. Le choix des échantillons au sein des communes a
été fait par méthode de sondage aléatoire simple, en choisissant au hasard les individus à
enquêter. Au niveau des VOI, ce choix a été défini à partir de la liste des membres des VOI.
Tandis qu’au niveau des non membres de VOI, le choix a été laissé aux Chefs fokontany,
ayant servi de guides lors de l’enquête.
Tableau n° 2 : Effectifs des enquêtés et communes concernées
Communes Nb enquêtés Nb total de charbonniers31
Proportion (%)
Tsaramandroso 43 300 14
Marovoay 12 120 10
Manerinerina 21 200 11
Andranofasika 7 100 7
Total 83 720 12
Source : Auteur, 2014
Sur les 83 ménages enquêtés, 63 charbonniers, soit 75,9%, sont membres et/ou anciens
membres des VOI Bois Energie, dont ceux concernés sont : VOI Mamelonarivo
(Ambatoloaka/Tsaramandroso), VOI Herisoa (Antongomavo/Tsaramandroso), VOI Lovasoa
31
Faute de données officielles sur le recensement des charbonniers dans les communes concernées par l’étude, le nombre total des
charbonniers présentés dans ce tableau proviennent d’une simple estimation verbale des chefs de cantonnement des deux districts.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 10
(Bedoa/Manerinerina), VOI Tsaravintana (Andranotomendry/Manerinerina), et VOI
Fiarovana (Ambatobevomanga/Anosinalainolona) (Cf. Annexe IV).
Quant au reste (24,1%), ce sont des exploitants illicites. Ces derniers ont surtout été enquêtés
dans les Communes Rurales d’Andranofasika et de Tsaramandroso (Cf. Carte n°1).
Questionnaire
La revue bibliographique permet de mieux appréhender le contexte et la problématique et
d’affiner les démarches méthodologiques à partir de laquelle le questionnaire a été élaboré.
Les principales sections composant le questionnaire sont: (i) les caractéristiques générales des
ménages riverains du parc et leurs activités de production ; (ii) les différents systèmes de
production dont essentiellement l’exploitation forestière, l’exploitation agricole et le système
d’élevage, et enfin (iii) les équipements productifs et les stratégies de survie des ménages vis-
à-vis des ressources forestières (Cf. Annexe V).
1.2.2.3 Phase de traitement des informations
Les données collectées sont transcrites dans une base de données arrangée et structurée, ce qui
a permis de faciliter le traitement des données.
1.2.3 Démarches spécifiques de vérification des hypothèses
1.2.3.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : «L’accroissement des besoins urbains
en bois énergie et le manque de structuration des acteurs de la filière constituent
les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour du PNA »
a. Démarches
Pour la vérification de cette hypothèse, deux approches ont été adoptées : l’approche filière et
l’approche systémique.
Approche filière pour déterminer la structure et le jeu des acteurs
Cette étape consiste à déterminer la structure de la filière dont principalement : les acteurs
concernés et leurs logiques de profit ainsi que les valeurs ajoutées dégagées à chaque maillon
de la chaine allant de la production de charbon à sa consommation. Il s’en suit une analyse
des points saillants (positifs et négatifs) existants à chaque maillon et une cartographie des
flux d’approvisionnement des grandes villes dans la Région Boeny. Cette dernière a été
réalisée à partir du logiciel ARCGIS 9.2. La démarche est essentiellement basée sur les
résultats d’enquête sur terrain et des analyses bibliographiques.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 11
Approche systémique pour cerner la multidimensionnalité de
l’environnement de la filière
Le contexte dans lequel se trouve la filière bois énergie est complexe. Aussi, une approche
systémique s’avère nécessaire afin de comprendre les liens de causalité entre le
développement actuel de la filière et les contextes politiques, socio-économiques, juridico-
institutionnels, écologiques et culturels dans la zone d’étude. Pour cela, un « arbre des
problèmes » ou « hiérarchie des problèmes » a été réalisé dans le but de visualiser dans un
diagramme les relations de causes à effets. En effet, « l’analyse se présente sous forme d’un
diagramme où, pour un problème donné, les effets sont placés au-dessus et les causes en-
dessous » (COMMISSION EUROPEENNE, 2001). Elle vise à identifier les goulots
d’étranglement réels considérés comme prioritaires et que l’on tente de résorber. Le problème
principal identifié est la diminution rapide de la couverture forestière (Figure n°1).
Figure n° 1 : Exemple d’arbre des problèmes
b. Variables
Les principales variables considérées pour la vérification de l’hypothèse sont
- les prix et leur augmentation à chaque maillon de la chaîne ;
- les demandes en charbon ;
- la quantité en Homme Jour (HJ) requise en termes de Main d’Œuvre Familiale (MOF)
et Salariale (MOS) pour la production de 50 sacs de charbon (1 250 kg)32
. Il s’agit de
la quantité moyenne produite par les charbonniers enquêtés, et
- les différents coûts affectés à la production de charbon.
c. Finalités
Un diagnostic général de la filière et de son environnement va découler de cette démarche.
32
Un grand sac de charbon bien séché pèse 22 à 25 kg (RAFRANSOA et al., 2010), pour les petits sacs, ils sont
estimés à 14 à 16kg (RAZAFIMAHEFA, 2005). Dans la présente étude, nous avons pris 25 kg pour le grand sac
et 15kg pour le petit.
Cause 1
Cause 21
Cause 2
Cause 22
Diminution de la couverture
forestière
Effet 2 Effet 3
Effet 1 …
EFFET
S
CAUSE
S
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 12
1.2.3.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : «Des réalités locales paramétriques
conduisent les ménages à dépendre davantage de la filière »
a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « Plus un ménage est
exposé à divers facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du charbonnage »
Cette démarche permet de comprendre les différents types de charbonniers dans la zone
d’étude et d’analyser l’exposition de chaque ménage à divers chocs. Deux étapes ont été
procédées : (i) la typologie et caractérisation des comportements socio-économiques des
ménages charbonniers dans la zone d’étude, et (ii) la détermination de leur degré de
vulnérabilité par rapport aux systèmes socio-éco systémiques dans lesquels ils se trouvent.
Typologie des ménages
Démarches
Pour avoir la typologie des ménages travaillant dans l’activité de charbonnage, les étapes
suivantes ont été menées : (i) le choix des variables utilisées ; (ii) la Classification Ascendante
Hiérarchique (CAH) pour avoir une première catégorisation des ménages ; (iii) la
classification de K-Means pour la confirmation des résultats obtenus de la précédente, et
enfin, (iv) l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD), pour avoir la typologie finale. Le
traitement a été effectué sur XLStat. Un tableau récapitulatif de la moyenne des critères pris a
été réalisé sur Excel pour une meilleure caractérisation de chaque type de ménage obtenu (Cf.
Annexe VI).
Variables
Le tableau n°3 suivant résume les variables utilisées pour la typologie des ménages.
Tableau n° 3 : Variables utilisées pour la typologie des ménages
VARIABLES ABREVIATIONS
Agriculture
Quantité de production en riz33
- Riz de saison : RAS (riz asara),
- Riz de contre saison : RJ (riz
jeby)
- Riz pluvial : RATR (riz atriatry)
Quantité de production en maïs MAIS
Quantité de production en manioc MAN
Elevage Nombre de bœufs possédés par ménage BF
Equipements
agricoles
Nombre de charrettes CHRTT
Nombre de herses HERSE Source : Auteur, 2014
33
Il existe au moins trois campagnes de riz dans la Région Boeny, surtout dans les zones proches de la plaine de
Marovoay : le riz de saison ou riz asara (de janvier à mai), le riz de contre-saison ou riz jeby (de Mai à Octobre)
et le riz pluvial ou riz atriatry (de novembre à février).
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 13
Etant donné que ces variables disposent différentes unités, il a été nécessaire de procéder à
une transformation des variables par centrée réduite (Cf. Annexe VI).
Finalités
De cette analyse découlent le dendrogramme de classification, un graphique illustrant les
types d’exploitants observés et les caractéristiques de chaque ménage.
Analyse des Correspondances Multiples (ACM) pour la détermination du
degré de vulnérabilité par type de ménages
Démarches
L’ACM permet d’avoir une caractérisation des types d’exploitants identifiés en fonction de
leur degré de vulnérabilité. Les étapes suivantes ont été réalisées : (i) identification et
scorification des variables utilisées, basée sur les discours des ménages, et (ii) l’analyse des
correspondances multiples sur XLStat, où les classes identifiées à partir de l’AFD ont servi de
variables supplémentaires afin de mieux approfondir l’analyse et donner des résultats
pertinents (Cf. Annexe VII).
Variables
Des variables qualitatives ont été utilisées pour cette analyse, où chaque ménage a été amené
à scorifier de 1 à 3 le degré de vulnérabilité par rapport à une liste préétablie de facteurs de
vulnérabilité. Cette liste a été issue de l’entretien avec les personnes ressources, connaissant
bien la zone.
Les variables utilisées sont données par le tableau n°4 suivant.
Tableau n° 4 : Facteurs de vulnérabilité considérés et leurs modalités
FACTEURS DE VULNERABILITE ABREVIATIONS MODALITES
Manque d’infrastructures et de matériels agricoles INFRA. & MAT.
1 : degré faible
2 : degré
moyen
3 : degré élevé
Changement climatique CCLIM.
Existence de migrants faisant des exploitations illicites MIGR.
Absence de terres ABS. TERRE
Problèmes de gouvernance tant au niveau du VOI qu’au niveau
de l’Etat
GVNCE.
Insécurité rurale INSCT.
Source : Auteur, 2014
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 14
Finalités
L’analyse aboutit à des cartes de représentation permettant d’acquérir une vue concomitante
des classes identifiées et des facteurs de vulnérabilité. Les graphes ACM visent à décrire les
liens entre les types d’exploitant et les modalités observées, suivant leur position sur les axes
factoriels. L’étude de ces correspondances multiples va concourir à une lecture simplifiée de
la logique comportementale des ménages charbonniers face aux chocs où ils sont exposés.
b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « Moins un ménage a
d’autres activités génératrices de revenus, plus il est dépendant de la filière »
Cette démarche permet de déterminer l’importance économique de la filière charbon par
rapport aux autres activités agricoles des ménages et de comprendre leur tendance en matière
de dépendance en la filière.
Analyse de l’importance de la filière charbon pour les ménages par la
matrice (5x4) de la Maturité – Attrait du secteur34
Démarches
Cette analyse consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par rapport
aux autres activités génératrices de revenu des ménages et à déterminer la maturité du secteur.
Aussi, elle fait appel à une analyse de la rentabilité des différentes spéculations réalisées par
un ménage grâce aux contributions de chaque spéculation au Chiffre d’Affaires (CA) et à la
Marge des exploitations paysannes. Les étapes de calcul sont : (i) la détermination de la
quantité produite par spéculation et de leur prix de vente ; (ii) la détermination du CA et de la
Contribution au CA par spéculation, et (iii) la détermination de la Marge et de la Contribution
à la marge de chaque spéculation. Les détails sur chaque étape de calcul sont donnés en
Annexe VIII.
Variables
Les spéculations concernées sont : le charbon, l’igname sauvage (masiba35
), le riz36
, le maïs,
le manioc, la banane, l’arachide, le Black eyed (lojo), le citron, la canne à sucre, le haricot et
l’igname. Aussi, les principales variables utilisées sont la quantité moyenne vendue par
spéculation (en kilogramme) et le prix de vente unitaire de chaque spéculation (en Ariary).
34
Cette matrice est appelée aussi 5x4 ADL. 35
Il s’agit d’une variété d’igname sauvage dans la forêt d’Ankarafantsika dont le nom scientifique est Dioscorea
maciba. 36
Les trois cultures de riz qui ont été prises en compte ici sont : le riz jeby, le riz asara et le riz atriatry.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 15
Finalités
Une représentation graphique des Contributions au CA et à la Marge en résulte, ce qui permet
de dégager le niveau du risque concurrentiel que le charbon peut subir et son niveau de
rentabilité face aux autres spéculations. Ces grandeurs sont représentées dans un repère
orthonormé en fonction des critères suivants :
- Un point représente une spéculation dont l’abscisse (X) est la Contribution au CA
et l’ordonnée (Y), la Contribution à la Marge ;
- Les coordonnées sont représentées sous forme de deux (02) cercles superposés tels
représentés par le Graphe n°1 suivant.
Graphe n° 1 : Représentation des données sur la matrice 5x4 ADL (analyse multicritère)
Pour mieux approfondir l’analyse, les logiques comportementales de chaque ménage sont par
la suite transcrites sur un modèle de représentation graphique des comportements successifs
d’un système logique (GENDREAU, 2005 in RAVELONARIVO, 2013), inspiré du GRAphe
Fonctionnel de Commande Etape Transition37
(GRAFCET) (Figure n°2).
Source : GENDREAU, 2005 in RAVELONARIVO, 2013.
Figure n° 2 : Représentation d’un GRAFCET
37
http://www.mongosukulu.com/index.php/en/contenu/genie-electrique4/technologie-electrique/534-grafcet-
graphe-fonctionnel-de-commande-etape-transition du 28/04/14
+
+
Ris
qu
e C
on
curr
enti
el
Ren
tab
ilit
é
Contribution au CA
Contribution à la Marge
« Etape » : phase durant laquelle
une « Action » est effectuée pendant
une certaine durée ;
« Transition » : condition de
passage d'une étape à une autre ;
« Liaison » : ne peut être franchie
que dans un sens, joint 2 étapes et
donc, 2 actions (Cf. Annexe IX).
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 16
Détermination des revenus issus de la filière par rapport aux autres activités
de production des ménages
Démarches
Pour déterminer l’importance économique de la filière charbon pour les ménages riverains du
parc, une comparaison des revenus agricoles issus de la filière par rapport aux autres
spéculations et au revenu total des ménages est nécessaire.
Le Tableau de Simulation (TSIM) sur Excel a été utilisé pour dresser les états financiers de
chaque type d’exploitants, à partir desquels a été calculé leur revenu agricole (Cf. Annexe X)
Les étapes du calcul ainsi que les formules utilisées sont données par le Tableau n°5 suivant.
Tableau n° 5 : Etapes de calcul et formules utilisées pour le Revenu Agricole
ETAPES DE
CALCUL FORMULES
Calcul de la Valeur
Ajoutée Brute
Produit Brut ou valeur des productions finales (vendues ou autoconsommées)
– Consommation intermédiaire = Valeur Ajoutée Brute
Calcul de la Valeur
Ajoutée Brute
Produit Brut ou valeur des productions finales (vendues ou autoconsommées)
– Consommation intermédiaire = Valeur Ajoutée Brute
Calcul du Revenu
Agricole
Valeur Ajoutée Nette + Salaire de l’exploitant – Salaire versée à la Main
d’œuvre Extérieure – Rente foncière (fermage, métayage, etc.) – Intérêts des
emprunts – Impôts et Taxes + Subventions = Revenu Agricole
Calcul du Revenu
Agricole par jour par
personne
Revenu Agricole/ Taille moyenne par type de ménage / 365jours = Revenu
Agricole par jour par personne.
Pour pouvoir dégager le revenu agricole issu de l’activité de charbonnage du revenu total, un
calcul de la proportion d’écart a été effectué, tel que :
Proportion d’écart (%) = x 100
Variables
Les variables introduites dans le progiciel TSIM pour le calcul des états financiers des
ménages mettent en avant les trois facteurs de production : Terre, Capital et Travail.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 17
Tableau n° 6 : Variables utilisées pour le calcul des états financiers sur TSIM
FACTEURS DE PRODUCTION VARIABLES INTRODUITES DANS LE TSIM
TERRE Surfaces moyennes d’exploitation par spéculation
Utilisation des terres en faire valoir direct et indirect
CAPITAL
Valeur de la main d’œuvre familiale, salariée et entraide
Valeur des terres
Quantité moyenne de production par spéculation et quantité vendue
Taux de vente des productions
Quantité moyenne de semences
Prix de vente unitaire des produits agricoles
TRAVAIL
Taux d’utilisation des matériels et équipements agricoles
Quantité moyenne de main d’œuvre familiale, salariée et entraide par
spéculation
Source : Auteur, 2014
Finalités
Un graphe comparant le revenu issu du charbonnage avec le revenu total de la production
agricole en découle.
1.2.3.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : «De nombreux facteurs conditionnent
la mise en place d’un PSE »
Afin de pouvoir vérifier cette hypothèse, il s’avère nécessaire de faire une capitalisation des
acquis relatifs aux outils et mesures de conservation déjà appliqués autour du PNA d’une part,
et ensuite de relever les éventuelles opportunités et limites que pourraient occasionner la mise
en place d’un mécanisme nouveau, qu’est le PSE. Aussi, principalement au regard du
contexte socio-institutionnel, deux sous-hypothèses sont ici à vérifier.
a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « l’existence d’un sentier
institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les
populations locales»
Démarches
Les étapes de vérification suivies sont :
Approche historique de la gouvernance forestière dans la zone
Moyennant d’un graphe synoptique, la chronologie des différentes interventions
institutionnelles existantes a été réalisée. Le graphe montre les types de mesures et les outils
de conservation mis en œuvre, les dates essentielles ainsi que les acteurs concernés.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 18
Les « outils de gestion » analysés dans la zone sont du type « contrat de gestion ». Ce sont en
fait les contrats de TDG dont particulièrement les GELOSEs Bois Energie38
. Quant aux
« mesures » déployées, elles concernent essentiellement les « mesures compensatrices » et
« coercitives » mises en œuvre dans la zone pour la protection des ressources forestières.
Approche matricielle de la perception des acteurs
Il s’agit de l’analyse des perceptions des acteurs sur l’efficacité et l’équité des mesures et
outils de conservation identifiés. Deux questions ont été posées lors des entretiens :
« comment percevez-vous l’efficacité des mesures et outils de conservation déployés dans la
zone ? » et « les besoins des ménages locaux ont-ils été considérés lors de la mise en œuvre de
ces derniers ? ». Chaque acteur a été amené à scorifier sur une échelle de1 à 5 ses réponses
dont 1 correspond à « aucune » efficacité et équité perçue, 2 : « faible », 3 : « moyenne », 4 :
« élevée » et 5 « très élevée ».
Une synthèse de la perception des différents acteurs à travers une matrice carrée (X, Y) a été
par la suite effectuée, où en abscisse se trouve la perception des acteurs sur l’efficacité de la
conservation, et en ordonnée, l’équité, traduite ici en la considération des besoins des
populations locales dans la mise en œuvre des mesures et outils de conservation relevés. C’est
la moyenne des scores attribués par les acteurs qui est représentée. Un exemple est donné par
le Graphe n°2 suivant :
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 2 : Exemple de la matrice d’analyse de la perception des acteurs
38
Il existe d’autres formes de TDG autour du PNA, à savoir la GELOSE Conservation (généralement initiée par
PNUD au début des années 2000) et la Gestion Participative des Forêts (GPT). Leur différence avec la GELOSE
se situe au niveau des contractants : les habitants dans ces GPT contractent directement avec le MNP
(gestionnaire du parc) pour une gestion intégrée des ressources forestières. Quant avec les GELOSEs, les
membres du VOI contractent avec l’Administration Forestière.
Equité élevée/
Efficacité
faible
Equité élevée/
Efficacité
élevée
Equité faible/
Efficacité
faible
Equité faible/
Efficacité
élevée
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 19
Variables
Les principales variables utilisées pour l’analyse de la perception des acteurs sont les acteurs
concernés. Cela est donné par le Tableau n°7 suivant :
Tableau n° 7 : Acteurs concernés par l’analyse matricielle de la perception des acteurs
Groupe d’acteurs Abréviations Acteurs concernés
Organismes Non Gouvernementaux ONG
MNP
ONG
Promoteurs GELOSE
BVPI
PLAE
Administration Forestière ADM. FOR. DIREF
CIREEF
Autorités locales AUT. LOC.
SOJABE
Responsables communaux
Responsables de Fokontany
Responsables de VOI
VNA
CODEAP
Membres de VOI Mb. VOI
Non membres de VOI Non mb VOI Source : Auteur, 2014.
b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « le PSE, en tant
qu’instrument économique et institutionnel, peut accompagner les ménages dépendants de
la filière vers une valorisation durable à condition que les intérêts de chaque acteur soient
considérés. »
Une approche inductive a été menée faisant le point sur :
- Une analyse des réalités locales existantes dont essentiellement la vulnérabilité des
ménages (embrassant à la fois les dimensions sociales, économiques, politiques,
climatiques et écologiques), les aspects institutionnels et de gouvernance
forestière ;
- Un diagnostic de la portée de l’analyse précédente quant à la mise en œuvre du
PSE : il s’agit d’induire à partir des réalités locales les opportunités et limites du
mécanisme PSE mais surtout les mesures d’accompagnement nécessaires à sa mise
en œuvre.
L’ensemble est dressé sur un tableau synthétique relevant principalement d’une observation
sur terrain et d’une analyse bibliographique.
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 20
1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées
Le schéma suivant donne une synthèse des différentes démarches déployées pour mener à
terme la présente étude.
Graphe n° 3 : Synthèse des démarches méthodologiques déployées
1.4 Limites de l’étude
Cette étude présente certaines limites notamment par rapport à l’échantillonnage et aux
personnes enquêtées. En effet, pour l’enquête des charbonniers illicites à Tsaramandroso et à
Andranofasika, très peu de ménages ont accepté d’être enquêtés pour les raisons suivantes :
ils reconnaissent que l’activité de charbonnage en dehors des VOI et des exploitations
privées, est une activité illicite, donc passible de sanctions, et
ETAPES REALISEES TRAVAUX MENES RESULTATS OBTENUS
Phase préparatoire
Phase de recueil de
données
Phase de
traitement
Phase de
capitalisation
o Etablissement du protocole de
recherche
o Elaboration du questionnaire
o Entretiens avec les personnes
ressources
o Focus Group
o Enquêtes
o Guide d’entretien
o Questionnaire rédigé
o Protocole de recherche
o Identification des différents
acteurs
o Fiches d’enquête remplies
o Fonctionnement de la filière
Bois Energie et de ses
principaux problèmes
o Démarche 1 :
Analyse de la filière et de son
environnement
o Démarche 2 :
Analyse de la vulnérabilité des
charbonniers et de l’importance
socio-économique de la filière
pour eux
o Démarche 3 :
Analyse des opportunités et limites
de la mise en place d’un
mécanisme de PSE
o Structure de la filière
o Arbre des problèmes
o Typologie des ménages et
caractéristiques de leur
vulnérabilité
o Importance économique de la
filière
o Analyse de la perception des
acteurs sur les mesures et
outils de conservation
o Identification des limites et
opportunités de la mise en
place d’un PSE bois énergie
dans la zone
Excel
AFD
ACM
Matrice
5X4 ADL
GRAFCET
TSIM
Matrice
Efficacité/
Équité
o Rédaction o Rapport finalisé
Rev
ue
bib
liogra
phiq
ue
M a t é r i e l s e t M é t h o d e s | 21
suite à des antécédents de saisies de charbons illicites, ils sont méfiants des enquêtes
ménages sur cette activité par peur de dévoiler leurs zones de carbonisation.
Les effectifs des ménages charbonniers par commune (Cf. Tableau n°2) proviennent d’une
estimation des Chefs Cantonnements faute de statistiques fiables.
L’enquête a été effectuée uniquement sur 5 VOI sur une vingtaine existante du fait de
l’éloignement des VOI et de la difficulté à avoir des enquêtés.
La filière Bois Energie comprend le bois de chauffe et le charbon de bois. Le premier n’a pas
pu être considéré dans les calculs financiers par difficulté d’affectation de valeurs et de
quantification exacte.
1.5 Chronogramme des activités
Le tableau n°8 suivant donne une synthèse des activités liées à la réalisation de la présente
étude avec les périodes respectives correspondantes.
Tableau n° 8 : Chronogramme des activités
2013 2014
Phases Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1
Bibliographie
Protocole de
recherche
Questionnaire
Phase terrain
Traitement et
Analyse des
données
Phase
rédactionnelle
Correction
Soutenance
Source : Auteur, 2014
R é s u l t a t s | 22
2 RESULTATS
2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude
2.1.1 Structure et fonctionnement de la filière
Les principaux acteurs structurant la filière charbon, allant de la production à la
consommation, dans la zone d’étude sont : les Charbonniers, les Exploitants39
, les Charretiers,
les Opérateurs Economiques et les Consommateurs. Ils sont donnés par le Graphe n°4.
2.1.1.1 PRODUCTION : faible rentabilité du travail
a. Activité épuisante et coûteuse
Pour produire 50 sacs de charbon (1 250 kg), un ménage aura besoin de 60 HJ en moyenne,
dont la moitié est souvent destinée à la main d’œuvre salariale. Il s’agit d’activité coûteuse en
main d’œuvre, tel évoqué par le Tableau n°9 suivant.
Tableau n° 9 : Estimation du coût de production pour la production de 1 250 kg de charbon
Etapes de production MOF (HJ) MOS (HJ) Coûts (Ar)
Coupe de bois - 30 75 000
Transport de matières premières 3 - 3 000
Préparation des matières premières 2 - 2 000
Préparation du four 6 - 6 000
Enfournement 6 - 6 000
Surveillance 12 - 12 000
Défournement 1 - 1 000
Mise en sac 1 - 1 000
TOTAL 31 30 106 000
Coût unitaire en MO 2 120 Ar/sac
Source : Auteur, 2014
Ainsi, le coût unitaire en main d’œuvre est de 2 120 Ar/sac. A cela s’ajoute le coût du
transport allant de la forêt au lieu de vente, qui se trouve généralement au bord de la route
nationale. Si le ménage ne dispose pas de charrettes, cela est de 1 000 Ar/sac40
. Enfin, il faut
aussi ajouter le coût de l’emballage qui est de 1 000Ar pour le sac de 23kg. En somme, le coût
total de production d’un sac de charbon est de 4 120Ar, alors que son prix de vente varie de
5 000 à 8 000Ar en fonction des lieux et de la période de production.
39
Sont qualifiés ici d’Exploitants, des ménages disposant de terres et les laissent en faire valoir indirect pour des
charbonniers. La clé de répartition des charbons est souvent de 1/3 pour l’Exploitant et 2/3 pour le charbonnier
métayer. 40
Le coût du transport ne tient pas compte de la distance. Toutefois, il est à préciser que les zones d’exploitation
sont la plupart du temps à plus de 2km de la zone d’habitation ou du lieu de vente.
Charbonniers Exploitants Démarcheurs Collecteurs
C
O
N
S
O
M
M
A
T
E
U
R
S
PRODUCTION COMMERCIALISATION
Intermédiaires
Transporteurs
VOI/
Non membres des VOI
Opérateurs économiques
Grandes villes,
agglomérations, etc.
5 000 Ar 7 000 Ar 8 000 Ar 10 000 Ar 14 000 Ar à 18 000Ar
A
C
T
E
U
R
S
P
R
I
X
P
O
I
N
T
S
+
P
O
I
N
T
S
-
+Appuis techniques sur la
carbonisation améliorée
+Existence de nombreux
organismes d’appui
-Coûts de la main d’œuvre
des bûcherons élevés
-Seuls les membres des VOI
bénéficient des formations et
appuis techniques
Si membres de VOI
+Existence de dépôts de charbon et
d’éventuels débouchés trouvés par
l’association
Si non membres de VOI
+Vente directe aux collecteurs /
transporteurs / intermédiaires
intéressés
+Part de marché élevée par rapport aux
membres des VOI
Si membres de VOI
-Paiement des taxes/charbon
augmentation du prix du sac par rapport
à ceux des exploitants illicites
Si non membres de VOI
-Faible rentabilité
-Problèmes liés aux règlementations en
vigueur
Charretiers
Graphe n° 4 : Schéma d’approvisionnement des grandes villes en charbon Source : Auteur, 2014
40% 14% 25% 40%
R é s u l t a t s | 23
Certains charbonniers travaillent aussi pour le compte d’Exploitants vu qu’ils ne disposent pas
de terres et de ressources ligneuses exploitables. Ce cas est assez fréquent (36%) et où, le
charbonnier est contraint de remettre un tiers de la production à l’exploitant.
b. Activité fortement dépendante de la période de soudure et de la disponibilité
en main d’œuvre
Le Graphe n°5 suivant donne une illustration de la dépendance de l’activité de charbonnage à
la période de soudure et de la disponibilité en main d’œuvre.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 5 : Périodes de soudure et de production de charbon de bois
Il en résulte que deux pics prévalent pour la période de production de charbon : au mois de
février, coïncidant à la période de soudure de la zone, et au mois d’août, où il existe une
période creuse pour le travail agricole.
2.1.1.2 COMMERCIALISATION : prédominance de nombreux intermédiaires
économiques
S’agissant d’un circuit long, de nombreux types d’intermédiaires économiques existent dans
la filière :
Les mandataires ou démarheurs : ils achètent les produits soit directement dans la forêt
et s’occupent eux-mêmes du transport jusque dans le village ; soit ils les achètent au sein
du Fokontany. Leur objectif est de pouvoir les revendre à des collecteurs ou à d’autres
clients potentiels comme les petits restaurants, les voyageurs, etc. Ils ciblent aussi les
marchés communaux.
Réalisateur : Auteur, 2014 / Sources : MNP Ankarafantsika, FTM, CIREF Tsaramandroso et Marovoay
Carte n° 2 : Flux d’approvisionnement en bois énergie des grandes villes pour les quatre communes
étudiées
Note explicative : la destination principale de la filière bois énergie reste la ville de
Majunga, exceptée pour les communes rurales autour de Marovoay, du fait de
l’enclavement des zones. La destination secondaire constitue les marchés et les ménages
locaux. Quant à la destination tertiaire, elle englobe les voyageurs de passage sur la RN4,
emportant quelques sacs vers Maevatanana ou Antananarivo.
R é s u l t a t s | 24
Les collecteurs : ils achètent du charbon en grande quantité pour pouvoir les revendre
dans de plus grandes agglomérations et/ou de plus grandes villes, comme Majunga,
Marovoay et Maevatanana.
Les transporteurs : ils constituent avec les collecteurs, les principaux débouchés des
charbonniers de la zone. Plus de 90% des charbons produits sont absorbés par ces
acteurs. C’est d’ailleurs le coût du transport qui contribue largement au dédoublement
du prix au niveau des consommateurs finaux41
.
2.1.1.3 CONSOMMATION : demande urbaine élevée
Les charbonniers de la zone approvisionnent notamment les grandes agglomérations et les
villes à hauteur de 66%. Les marchés communaux (14%) constituent aussi un lieu très prisé
d’écoulement des produits du fait de leur proximité et de la garantie qu’ils offrent aux
charbonniers. Une grande majorité des produits va y être écoulée. Le passage des voyageurs,
notamment à partir du mois de juin à octobre, forme une clientèle par excellence. Selon
l’analyse de discours des ménages enquêtés, la répartition de la demande en général est
illustrée par le Graphe n°6 suivant et la Carte n°2 ci-contre montrant les flux
d’approvisionnement dans les quatre communes de l’étude.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 6 : Répartition générale de la demande dans les communes concernées par l’étude
2.1.2 Arbre des problèmes de la filière
Sur le plan socio-économique, les principales causes de la diminution de la couverture
forestière autour du PNA sont axées sur la recherche des besoins de survie dont
essentiellement les besoins fonciers et financiers. L’arrivée de migrants a aussi contribué à la
déforestation rapide des ressources forestières dans la zone d’étude (Graphe n°7). A ces
problèmes s’ajoutent aussi les impacts du changement climatique sur le rendement agricole et
l’insécurité rurale grandissante.
41
D’autres intermédiaires économiques peuvent aussi intégrer la filière et rallonger le circuit de
commercialisation.
Emplois extra-agricoles
mal rémunérés
Accroissement démographique
Besoins de survie insatisfaits
Manque d’appui technique de
proximité
Techniques agricoles peu
productives
Besoins accrus d’espaces cultivables
Baisse des
rendements agricoles
Insécurité foncière
Revenus/habitant faibles
Surexploitation des espaces forestiers
Diminution rapide de la couverture forestière
Ensablements des bas-fonds Sols pauvres et infertiles
Accroissement du phénomène d’érosion Manque de patrouille forestière
Manque de
transparence
Biodiversité menacée
Vulnérabilité favorisée
Contrôle forestier faible voire inexistant
Problèmes de gouvernance forestière
Ecrémage des espèces Défriche sur brûlis Feux de brousse provoqués
Arrivée de nouveaux migrants
Peu d’agents mobilisables
Surface de contrôle élevée
Rareté de la pluie
Manque de financement du
contrôle
Manque d’infrastructures
Manque de matériels et
équipements
Intrants non abordables
Crédit rural inadéquat aux
besoins des ménages
Prix de location
des terres élevé
Conflits entre
autochtones (VOI) et
migrants
VOI découragés vis-à-vis de la protection des RNR
Augmentation des charbonniers
illicites
Part de marché des
VOI restreinte
Non-respect du dina et
du cahier de charges
EFFETS
CAUSES
Revenus issus du
charbon faibles
Inflation due à la
crise
Revenus agricoles faibles
Insécurité sociale favorisée
Faible application des
réglementations
Graphe n° 7 : Arbre des problèmes de la filière Bois Energie
Pouvoir d’achat faible pour des
énergies alternatives
Augmentation, de la demande en
charbon dans les grandes villes
Manque
d’organisation des
acteurs de la filière
R é s u l t a t s | 25
Les effets de la crise politique constituent aussi une source d’inflation des prix des Produits de
Première Nécessité (PPN). Par ailleurs, les effets de la demande urbaine accentuée par le
manque d’organisation de la filière et du pouvoir d’achat faible pour une transition
énergétique ne sont pas négligeables.
Concernant le contexte institutionnel, des initiatives en vue d’un assainissement de la filière
ont été déployées dans la zone. Il s’agit de la création d’une vingtaine de TDG Bois Energie
servant de ceinture verte à la protection du PNA (Cf. Annexe IV et Carte n°3). Des problèmes
de gouvernance forestière sont cependant identifiés, ayant pour cause majeure la quasi-
absence du contrôle forestier. Sur le plan juridique, il est noté un manque d’application des
réglementations en vigueur et des problèmes de corruption.
Les menaces qui pèsent sur la biodiversité et le découragement actuel des membres des VOI
sur la protection des ressources forestières engendrent par effets d’entrainement,
l’accentuation de la vulnérabilité actuelle des ménages.
2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers
2.2.1 Typologie et caractéristiques des ménages
Les charbonniers sont caractérisés en fonction de leur dépendance en la filière et leur degré de
vulnérabilité.
2.2.1.1 Caractéristiques des ménages par rapport à leur dépendance en la filière
Selon les résultats de la CAH et de l’AFD, la dépendance des ménages à l’activité de
charbonnage peut avoir trois formes différentes, données par les graphes n° 8 et n° 9 suivants.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 8 : Résultat de l’Analyse Factorielle
Discriminante Graphe n° 9 : Dendrogramme de la
Classification Ascendante Hiérarchique
R é s u l t a t s | 26
Les caractéristiques générales de chaque type de ménage sont données par le Tableau n°10
suivant.
Tableau n° 10 : Caractéristiques générales des différents types de ménage
Migrants
(Classe 1)
Autochtones
(Classe 2)
Pseudo-migrants
(Classe 3)
Effectifs 20 11 52
Proportion (%) 24,1 13,2 62,6
Caractéristiques
générales
Charbonniers
migrants
Charbonniers
autochtones
Charbonniers pseudo-
migrants42
Pratique du
charbonnage
Exploitants illicites Exploitants licites Exploitants licites
Stratégies
foncières
Occupants de fait
sur le foncier
forestier
Grands propriétaires
terriens notamment de
rizières.
Recours au métayage/
au fermage/ à la
location Source : Auteur, 2014.
Aussi, les principales caractéristiques de chaque classe identifiée sont (Cf. Annexe VI) :
Classe 1 (migrants) : cette classe regroupe principalement des charbonniers migrants. En
n’étant pas membres des VOI, ils exploitent de manière illicite les ressources forestières. Ils
proviennent essentiellement du sud-ouest du pays, et aussi de l’est. Le nombre de mois de
carbonisation est de 6,25 mois avec une quantité moyenne annuelle de 460 grands sacs, soit
de 11,5t43
. La taille moyenne du ménage est élevée (7,8). Ce sont aussi de grands producteurs
de manioc (1,5 t/an) et de maïs (1,04 t/an), et dispose en moyenne près de 3 bœufs par
ménage. Ayant peu d’accès aux rizières, ils s’approprient le foncier forestier, qui se trouve
généralement sur des forêts domaniales, notamment dans les zones protégées par la GELOSE.
Classe 2 (autochtones) : elle rassemble les charbonniers autochtones, qui dépendent plus de
leur exploitation des terres agricoles que du charbonnage. Ce dernier est considéré comme
une activité secondaire. En outre, le nombre de mois dépensé pour la carbonisation est le plus
faible (3 mois) réparti dans l’année en fonction de la disponibilité en temps de travail du chef
de ménage. Pratiquement tous, membres de VOI, les ménages appartenant à cette catégorie ne
produisent en moyenne que 55 grands sacs par an (soit 1,4t). Par ailleurs, leur possession de
rizières et d’autres champs de culture (donnant en moyenne 3,6 ha) fait d’eux de grands
producteurs de riz. En outre, ils possèdent aussi près de 15 bœufs par ménage et ont plus
recours à des outils attelés (charrues et herses) et à la traction animale.
42
Ce sont des charbonniers descendants des migrants, qui ne se considèrent plus comme de nouveaux venus. 43
1 grand sac = 25 kg, et 1 petit sac = 13 kg.
R é s u l t a t s | 27
Classe 3 (pseudo-migrants) : cette catégorie est constituée de ménages migrants installés
depuis plus de 15 ans dans la zone. Ils ne se considèrent plus comme des migrants. Ils sont
très dépendants des ressources forestières faute de terres agricoles. Leurs surfaces agricoles
cultivées sont très faibles (0,5 ha de bas-fond au maximum), d’où l’importance du
charbonnage dans leur système de production. Ils le pratiquent tout au long de l’année, en
produisant en moyenne 146 grands sacs/an (soit 3,65t). Ils dépendent aussi de la collecte de
masiba (igname sauvage) dans la forêt pendant près de 2 mois/an. Cette période coïncide
aussi avec la période de soudure dont la durée est la plus élevée, avec près de 4 mois/an. Dans
cette catégorie, 21 ménages sur 52 (soit 40,4%) constituent les ménages délocalisés du noyau
dur du PNA avant 2002. Ils se répartissent actuellement dans les Communes d’Andranofasika,
de Tsaramandroso et d’Anosinalainolona.
2.2.1.2 Caractéristiques des ménages par rapport à leur degré de vulnérabilité
Tous les ménages sont exposés aux mêmes chocs, toutefois, c’est le degré de vulnérabilité qui
les diffère d’une classe à une autre. L’indice 1 correspond au plus faible degré. Les résultats
de l’ACM suivants présentent les facteurs de vulnérabilité par type de ménage (Graphe n°10).
INFRA & MAT : manque d’infrastructures et de matériels agricoles ; CCLIM : changement climatique ;
MIGR : existence de migrants ; ABS TERR : absence de terre ; GVNCE : problèmes de gouvernance ;
INSCT : insécurité rurale
Source : Auteur, 2014.
Graphe n° 10 : Caractéristiques des ménages en fonction de leur degré de vulnérabilité d’après
l’ACM
R é s u l t a t s | 28
Classe 1 (migrants) : la classe des charbonniers migrants est la plus vulnérable au
changement climatique. Formés principalement par des migrants venant du sud-ouest du pays
(Antandroy), ils font de la défriche sur brûlis forestier pour pouvoir y fabriquer du charbon et
y cultiver du manioc, du maïs et du lojo. Ce sont leurs principales sources de revenu.
L’absence de pluie en une saison peut affecter la stratégie économique du ménage. Par
ailleurs, ils sont aussi exposés à d’énormes risques d’insécurité foncière et de rapports sociaux
de production.
Classe 2 (autochtones) : la classe des charbonniers autochtones est très exposée aux
problèmes de gouvernance forestière et institutionnelle. D’abord, l’exploitation des
charbonniers illicites, formés principalement par la classe 1, dans les zones gérées par les
VOI, engendre des conflits sociaux entre migrants et autochtones, et l’insécurité rurale, se
traduisant par des vols de bœufs. Ensuite, leur part de marché en bois énergie diminue au
profit de celui des migrants. Enfin, cette situation est accentuée par un manque indéniable de
contrôle forestier venant de l’Etat, et certaines formes de corruption.
Classe 3 (pseudo-migrants) : la vulnérabilité de cette classe est plus relative au manque de
terres agricoles à exploiter. Les ménages sont contraints de recourir au métayage, au fermage
et à la location. Par ailleurs, ils ne disposent aussi que de peu de matériels agricoles, ce qui
peut impacter sur leur revenu monétaire.
Ramenés en pourcentage (Cf. Annexe VII), les dires des acteurs en fonction de leur
vulnérabilité peuvent être résumés par le Graphe n°11 suivant.
Source : Auteur, 2014.
Légende :
INFRA & MAT : manque
d’infrastructures et de
matériels agricoles ;
CCLIM : changement
climatique ;
MIGR : existence de
migrants ;
ABS TERR : absence de
terre ;
GVNCE : problèmes de
gouvernance ;
INSCT : insécurité rurale
Graphe n° 11 : Répartition en % des dires des acteurs en fonction de leur vulnérabilité
Graphe n° 14 :
Matrice 5x4
ADL du
système
d’exploitation
des pseudo-
migrants
Graphe n° 12 :
Matrice 5x4
ADL du
système
d’exploitation
des migrants
Figure n° 4 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des migrants
Figure n° 3 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des autochtones
Figure n° 5 : GRAFCET montrant la modalité de subsistance des pseudo-migrants
Graphe n° 13 :
Matrice 5x4 ADL
du système
d’exploitation des
autochtones
R é s u l t a t s | 29
2.2.2 Importance économique de la filière pour les ménages
La présente analyse permet de comprendre les logiques économiques des ménages dans leur
pratique de l’activité de charbonnage et d’en déduire, l’importance qu’occupe le charbon dans
leurs revenus agricoles.
2.2.2.1 Logique économique des ménages
a. Prédominance de l’activité de charbonnage pour les migrants
L’analyse à partir de la matrice 5x4 ADL de la maturité du secteur charbonnier pour les
ménages de la classe 1 révèle que le charbonnage constitue sa principale source de revenu. Il
est à forte rentabilité. Les autres activités agricoles comme la culture de riz, sont pour la
plupart délaissées au profit d’autres cultures annuelles comme le maïs, l’arachide, le manioc
et le lojo (black eyed). Cela est illustré par le Graphe n°12.
Par ailleurs, moyennant l’utilisation de GRAFCET, la compréhension du fonctionnement et
de l’évolution de la modalité de subsistance des ménages est expliquée par la Figure n°3. Il en
ressort un cycle annuel de « Défriche sur brûlis – Production de charbon – Culture de
maïs/manioc/arachide/etc. – Achat de volailles (ou autres petits élevages) ».
b. Activité saisonnière et complémentaire de revenus pour les autochtones
Pour la classe 2, la matrice de la maturité du secteur charbonnier (Graphe n°13) montre que
les principales activités génératrices de revenu proviennent des activités agricoles dont
essentiellement le riz, la banane, l’arachide et le maïs. Le charbon constitue uniquement une
activité saisonnière, notamment en période de soudure, généralement de Janvier à Mars.
Le comportement des ménages de cette classe connaît une dépendance à l’exploitation
agricole qu’à l’activité de charbonnage. Le cycle de subsistance est : « Cultiver des produits
agricoles – Pratiquer du charbonnage en période de soudure – Investir en agriculture et
élevage ». Le schéma suivant en donne une illustration (Figure n°4).
c. Activité de substitution à la riziculture pour les pseudo-migrants
Les ménages qualifiés de pseudo-migrants sont les descendants d’anciens migrants de la zone.
Ce sont de petits producteurs agricoles qui n’ont que peu d’accès à des terres exploitables
pour l’agriculture (classe 3). Le charbonnage est devenu une activité de substitution à la
riziculture du fait du coût élevé du faire valoir indirect et de la rareté de la pluie. Ces derniers
ont de réels impacts sur le revenu financier des ménages (Graphe n°14).
PPIM
PEDM
CIRAD
CARAMCODEC
GESFORCOM
GELOSE BE
GELOSE BE
GELOSE BE
GELOSE BE + Raphia
et Huiles Essentielles
PNUD
CI
1996 Réserves Forestières et
Réserves Nationales Intégrales
ANGAP
MNP
Parc National
Parc National
GELOSE
GPF
GPT
Légende :
ANGAP : Agence Nationale de Gestion des Aires Protégées ; CI : Conservation International
CARAMCODEC : Carbonisation Améliorée et Contrôle Décentralisé ; CIRAD : Centre International
de Recherche Agricole pour le Développement ; GELOSE : Gestion Locale Sécurisée ;
GESFORCOM : Gestion Forestière Communale et Communautaire ; MNP : Madagascar National
Parks ; PEDM : Programme Energie Domestique de Majunga ; PPIM :
Programme Pilote Intégré de Majunga ; PNUD : Programme des Nations Unies pour le
développement.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 15 : Historique de la gouvernance forestière dans la zone
Dans le PNA
Dans les périphéries du PNA
(Zones concernées par la filière BE)
2002
2009
1999
2004
2006
2008
2001
2012
2014
Mes
ure
s ré
pre
ssiv
es
Mes
ure
s co
mp
ensa
tric
es
R é s u l t a t s | 30
Quant à la modalité de subsistance des ménages de cette classe, elle est définie par le cycle
suivant : « Cultiver des produits agricoles et Pratiquer du charbonnage – Faire du salariat
agricole – Louer des terres - Payer les charges liées au charbonnage » (Figure n°5).
2.2.2.2 Place occupée par les revenus issus du charbon dans les revenus financiers des
ménages
A partir du calcul financier des ménages sur le progiciel TSIM, le Graphe n° 15 suivant donne
une comparaison des revenus issus du charbonnage (RA Charbon) par rapport aux revenus
agricoles totaux (RA Total) des ménages.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 16 : Revenus Agricoles de chaque type de ménage issus du charbonnage (Ar/jr/pers.)
Comparés au seuil de pauvreté de 1$/jr/personne (2 243Ar/jr/personne), les revenus agricoles
des ménages sont largement inférieurs. Pour la classe 1, les revenus issus du charbon
représentent 57% du revenu total, quant à la classe 2 et 3, respectivement de 25% et de 62%.
2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE
2.3.1 Perception des acteurs sur les mesures et outils de gestion déployés
Les mesures de conservation utilisées dans la zone d’étude sont de deux formes (Cf. Graphe
n°16 ci-contre) :
les mesures répressives : ce sont les expulsions directes effectuées dans le noyau dur
du PNA avant 2002,
les mesures compensatrices : ce sont les appuis à travers des micro-projets de
développement rural issus du 50% du DEAP ainsi que les formations techniques
attribuées aux populations riveraines du PNA.
R é s u l t a t s | 31
Les matrices suivantes donnent la perception des différents acteurs (ONG, Administration
Forestière, Autorités locales, membres des VOI et non membres des VOI) sur : (i) l’efficacité
des outils et mesures mis en œuvre, c’est-à-dire, l’atteinte des objectifs de conservation, et (ii)
la considération des besoins des populations locales à travers leurs applications.
Source : Auteur, 2014
Graphe n° 17 : Matrice de la perception des acteurs sur les mesures répressives, celles
compensatrices, et les contrats de transfert de gestion (TDG) existants
D’après ces résultats, les ménages riverains du PNA (membres et non membres des VOI) ne
perçoivent que rarement une réelle considération de leurs besoins, à savoir les mesures
d’accampagnement nécessaires pour une atténuation de leur vulnérabilité. Parmi leurs
demandes, il y a : la construction de barrages hydro-agricoles pouvant leur permettre de
cultiver du riz au moins deux fois par an ; l’allègement des procédures de sécurisation
foncière, l’octroi de matériels et équipements agricoles et la proximité du crédit rural.
Les autorités locales et l’administration forestière ont des points de vue souvent
intermédiaires, mais qui souvent se penchent du côté des ONG.
Légendes :
R é s u l t a t s | 32
Quant aux ONG, ils pensent avoir agi pour une réelle conservation des ressources forestières
quite à négliger les besoins des populations riveraines (Cf. Annexe XII).
2.3.2 Opportunités et limites de la mise en place d’un mécanisme de « PSE Bois
Energie »
La carbonisation constitue l’une des menaces majeures du PNA. Depuis 2008, le nombre de
meules relevées à l’intérieur du PNA ne cesse d’augmenter (Cf. Carte n°4 et Annexe XIII).
Aussi, l’idée serait de mettre en place un mécanisme de PSE pour la réduction de la
déforestation liée à la filière Bois Energie dans la zone. Le service rendu serait la conservation
de la biodiversité et la réduction de la déforestation par un usage raisonné des ressources
ligneuses. Les fournisseurs du service seraient les charbonniers riverains du PNA et
l’acheteur, le MNP Ankarafantsika. Il s’agit de rémunérer les fournisseurs pour la
rationalisation de leur exploitation des ressources forestières.
Pour asseoir une telle perspective, le Tableau n°11 suivant récapitule d’une part les réalités
locales existantes en mettant à la fois en exergue les dimensions micro, méso et macro-
économiques. C’est à partir des problèmes relevés que vont être induits les opportunités, les
limites ainsi que les mesures d’accompagnement adéquates pour la mise en place d’un PSE.
R é s u l t a t s | 33
Tableau n° 11 : Portée de l’analyse des réalités existantes par rapport à la mise en place de PSE
REALITES EXISTANTES PORTEE DE L’ANALYSE PAR RAPPORT A LA MISE EN
PLACE DU PSE « BOIS ENERGIE »
I. LIEES A LA VULNERABILITE DES MENAGES
Classe 1 : migrants Classe 2 : autochtones
Classe 3 : pseudo-
migrants
OPPORTUNITES :
Appuis (financiers, techniques, etc.) issus des compensations.
LIMITES :
Problèmes d’identification des bénéficiaires du PSE car les
exploitants illicites formés principalement par des migrants ;
Difficulté d’intégration de tous les acteurs de l’amont à l’aval
pour l’assainissement de la filière, du fait :
-de la disparité des intérêts,
-de l’éloignement géographique, et
-du circuit long de la commercialisation.
Prédominance des conflits socio-fonciers entre migrants et
autochtones.
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :
1. Renforcement des capabilités des acteurs à travers le
PSE :
Etablir un PSE investissement (asset building) fondé sur les
besoins des populations locales :
Etablissement d’infrastructures structurantes, pouvant générer
des assiettes fiscales et une autonomisation financière des
structures décentralisées
Considération de la vulnérabilité des ménages : sécurisation
foncière, dotation de matériels et équipements agricoles, etc.
Respect du bien-être des populations locales et de l’équité
sociale dans l’allocation des compensations
2. Structuration de filière :
Formaliser les informels : intégrer les migrants et exploitants
illicites dans le système formel
Faire des appuis techniques liés à la carbonisation améliorée
3. Aménagement de territoire :
Mettre en place des politiques d’aménagement de territoire
considérant à la fois l’accroissement démographique et les
flux migratoires existants
Aléas déterminants de
la vulnérabilité du
système socio-
écologique (SES)
Pression urbaine : demande de plus en plus élevée, niveau économique ne permettant pas
le recours à des énergies alternatives
Filière encore artisanale : prépondérance de nombreux intermédiaires économiques ;
Quasi-absence de structuration de ces derniers.
Facteurs d’exposition
aux aléas
Situation de libre accès aux ressources forestières
Gouvernance forestière décentralisée non effective : prédominance de l’informel,
ébranlement et dysfonctionnement de la fiscalité forestière, manque de suivi et contrôle
de l’Etat par insuffisance de ressources financières et humaines, flou juridique et
problème d’application des textes en vigueur
Facteurs communs
favorisant la
sensibilité des acteurs
Rallongement de la période de soudure
Faiblesse des bénéfices tirés de l’exploitation de la filière bois énergie
Méfiance et absence de cohésion sociale due à l’insécurité
Facteurs spécifiques
favorisant la
sensibilité des acteurs
Climatique : rareté de
la pluie
Insécurité foncière
Rapports sociaux de
production
Rapports socio-institutionnels et
juridiques : conflits entre
migrants et autochtones ;
démotivation liée à la gestion
intégrée des ressources
forestières
Insécurité rurale
Manque de
terres
Fluctuation des
prix
Stratégies communes
d’adaptation
Contraction de la consommation et réduction des dépenses
Réduction de la consommation de riz au profit de la consommation de manioc, de maïs,
de masiba, etc.
Stratégies spécifiques
d’adaptation des
ménages
Recours à un système
d’investissement à court
terme (le petit élevage)
Eviter les conflits sociaux
Paiement des jamà pour assurer la
sécurité du village
Recours au métayage
et au fermage
Recours aux usuriers
Dépendance à la
collecte de masiba
Logique de
subsistance
Basée sur la course au
foncier
Basée sur l’atténuation de la période de
soudure Survie au jour le jour
R é s u l t a t s | 34
Tableau n° 12 : Portée de l’analyse des réalités existantes par rapport à la mise en place de PSE
II. RELATIVES AU CONTEXTE JURIDICO-INSTITUTIONNEL
Ebranlement des TDG
Existence d’une structure organisationnelle et de procédures, seulement
elles ont été standardisées et non adaptées à la réalité locale de chaque
VOI
Difficulté de création de valeur notamment à travers la fiscalisation
forestière
Les mécanismes de régulation sociale comme les dina ne sont valables
qu’à l’intérieur des VOI mais non sur les migrants et exploitants illicites
Dès la fin des projets initiateurs, aucun programme ou plan d’activité n’a
été fait
OPPORTUNITES :
Existence de « contrats de gestion » (GELOSE Bois Energie)
considérés comme des pseudo-PSE
LIMITES :
Possibilité d’existence d’une dépendance au sentier institutionnel
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :
1. Mise en place d’une démarche institutionnaliste du
développement local à travers le PSE: Le PSE devrait permettre de mettre en articulation les dimensions
organique et procédurale des TDG avec celles relatives à la
création et à la régulation afin de pouvoir programmer dans le
temps et dans l’espace la valorisation de la filière, de telle sorte que
les actions et les acteurs institutionnels parviennent à répondre aux
besoins et attentes des diverses strates des populations.
2. Considération du consentement de l’ensemble de la
population locale avant la mise en œuvre du PSE
3. Etablissement d’un droit foncier légitimé par les
populations locales, original, moderne, promouvant
une gestion patrimoniale de l'environnement en se
fondant sur les logiques et les pratiques locales
Flou juridique et corruption
Difficulté d’accès aux textes forestiers
Politiques réglementaires et administratives déconnectées des
problématiques locales et des usagers
Problèmes d’application des sanctions et contrôles
Problèmes de corruption et de manque de transparence dans la gestion des
RNR
Problèmes fonciers liés à
l’appropriation des terres par les
migrants
Absence de titre de propriété et/ou de droit effectif des migrants sur leurs
terres
Absence d’une capacité d’exclusion des migrants par les autochtones
Distribution foncière très inégale
III. LIEES AU MECANISME DE GOUVERNANCE FORESTIERE DECENTRALISEE
Décentralisation non effective
Manque de suivi et contrôle des activités de conservation
Manque de ressources financières et humaines
Défaut de transferts de compétences techniques, financières et
administratives
Lourdeur administrative
OPPORTUNITES :
Les GELOSEs existants pourraient servir de bases institutionnelles
au mécanisme de PSE
LIMITES :
PSE serait assis sur une décentralisation non effective
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT :
1. Soutien de l’Etat dans la dynamique économique et les
processus écologiques en orientant le comportement
des acteurs
2. Restructuration des GELOSEs en fonction des réalités
locales existantes
3. Incitation à une transparence dans la gestion forestière
et au paiement des taxes de manière équitable (autant
pour les membres des VOI que les non-membres)
Problèmes de fiscalisation forestière Inégalité de paiement des taxes sur les sacs de charbon, conduisant à une
démotivation des membres des VOI à payer les taxes
Forte implication des bailleurs de
fonds
Démarches stéréotypées, calquées des expériences occidentales
Manque de considération des réalités locales
Source : Auteur, 2014
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 35
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.1.1 Analyse de la filière Bois Energie dans la Région Boeny
Le charbon est un produit de première nécessité, répondant à une demande stable et
permanente. Outre l’énergie pour la cuisson et le chauffage, il contribue à l’économie locale
et régionale (KARPE et al., 2010). L’essor actuel de la filière est attribué à la hausse
spectaculaire du prix des énergies fossiles (BERTRAND et al., 2010), à la demande et
consommation rurale et urbaine de plus en plus élevée et à l’accroissement démographique
(MUTTENZER, 2006).
3.1.1.1 Disponibilité en stock de bois et en superficies d’exploitation
Dans la Région Boeny, des travaux d’inventaire et d’interprétation d’images satellitaires ont
permis d’évaluer une surface voisine de 1,54 millions d’hectares (hors réserves naturelles dont
le PNA et réserves forestières) de forêts44
; un capital stock de bois énergie de 33 millions de
tonnes de bois, et la quantité exportable annuellement sans entamer le capital forestier de
l’ordre de 700 000 t (RAFRANSOA et al., 2010).
3.1.1.2 Prédominance de l’exploitation illicite
Le fonctionnement actuel de la filière reste marqué par une exploitation souvent illégale des
circuits commerciaux (WWF, 2012). A l’échelle du bassin d’approvisionnement de la ville de
Mahajanga, 72% de la consommation sont constitués de charbon de bois exploité illicitement
(MONTAGNE et al., 2010). Cette prolifération de l’exploitation illégale est due (i) au
manque de suivi et contrôle de l’administration forestière par insuffisance de ressources
matérielles et humaines (BERARD, 2009 ; RIVES et al., 2013a) ; (ii) à la disparité et au
nombre élevé d’acteurs travaillant le long de la chaine de valeur45
(WWF, 2012) ; (iii) aux
nombreux handicaps liés au suivi de la production et de la commercialisation notamment
faute de système de base de données fiables et actualisées (WWF, 2012), et (iv) à la lourdeur
administrative de l’Etat et au manque de transparence rattachée à la fiscalité forestière
(KARPE et al., 2010) engendrant une aversion au paiement des taxes ou redevances.
Ainsi, face à la prépondérance de l’exploitation illicite dans la zone d’une part, et à un
environnement juridico-institutionnel qui leur impose un paiement de 980 Ar/sac
(RANDRIAMAMPITA, 2004) (Cf. Annexe XIV). D’autre part, les exploitants licites ont
44
Cette superficie dispose différents statuts : forêts domaniales classées, forêts domaniales protégées, stations de
reboisement et forêts privées. 45
« … La production et la distribution de charbon de bois constituent une activité économique qui emploie des
milliers de personnes le long de la chaîne de valeur… » (WWF, 2012).
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 36
aussi une tendance à ne plus payer les taxes. En effet, s’ajoutant aux charges liées à la
carbonisation, les taxes ne font que les alourdir et impactent sur le prix des produits, qui
devient moins concurrentiel que celui des exploitants illicites.
3.1.1.3 Précarité de la situation socio-économique des charbonniers
Les principaux producteurs de charbons sont des charbonniers agriculteurs. Ils effectuent cette
activité pour compenser les revenus financiers notamment en période de soudure. Leurs
stratégies sont plus dictées par une logique de subsistance que de maximisation de profit,
expliquées par les paramètres spatial, temporel, financier et socio-foncier.
a. Paramètre spatial
La terre est le support des différentes ressources (MUTTENZER, 2006) dont celles
forestières. Autour du parc, ce sont principalement les forêts domaniales qui sont touchées par
l’exploitation illicite de la filière (RAZAFIMAHATRATRA et al., 2010 ; RIVES et al.,
2013b). Les charbonniers habitant les villages et n’ayant pas de ressources exploitables en
bois à l’extérieur pénètrent dans le parc pour s’en approvisionner (ANDRIAMANOHISOA,
2009). Ainsi, la possibilité d’avoir un terrain cultivé reste le défrichement
(RASAMIMANANA, 2007).
b. Paramètre temporel et financier
L’activité de charbonnage est indissociable aux activités agricoles. Les deux constituent la
majorité des sources de revenu des ménages autour du PNA. Elles se soutiennent, c’est-à-dire,
si l’une n’arrive qu’à générer un faible revenu, l’autre a tendance à s’accroître
(RASAMIMANANA, 2007). Généralement pratiquée pendant la période de soudure (février
et mars) comme activité d’appoint (GESFORCOM, 2008), la carbonisation permet de
suppléer au manque de trésoreries des ménages. Elle est aussi fortement pratiquée en août et
septembre, au moment où les forces de travail ne sont pas affectées à l’activité agricole
(MONTAGNE et al., 2010).
En outre, il s’agit d’une activité épuisante dont la productivité de travail est faible
(RAFRANSOA et al., 2010). La production d’une tonne de charbon requiert environ 60HJ,
alors que la marge dégagée par sac, c’est-à-dire, le prix de vente soustrait des différentes
charges46
, ne procure généralement que 1 000 à 2 000 Ar.
c. Paramètre socio-foncier
Il est indéniable que l’accroissement de la population et les évolutions économiques
favorisent un durcissement de la compétition pour le contrôle et l’exploitation de la terre et
46
Si celles-ci sont toutes affectées (Cf. Paragraphe 2.1.1.1.)
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 37
des ressources naturelles (LAVIGNE DELVILLE, 1998). Pour le cas des ménages autour du
PNA, l’accroissement de la population a une double origine : l’arrivée de nombreux migrants
dans la zone et l’augmentation de la densité de la population.
3.1.1.4 Demande élevée et consommation importante
Etant la principale source d’énergie domestique utilisée par les ménages malgaches autant
ruraux qu’urbains, la filière bois énergie constitue l’une des filières à Madagascar dont la
demande est proportionnellement élevée avec l’accroissement démographique. Dans la ville
de Mahajanga, la demande en charbon ne cesse d’augmenter d’année en année de l’ordre de
15 000 t en 1999 (DUHEM et al., 1999) à près de 20 000 t en 2007 (RASAMINDISA et al.,
2010). En 2012, la consommation totale de charbon au niveau national est estimée à 402 000
tonnes, soit 7,5 millions de m3 contre 10,6 millions de m
3 pour le bois de chauffe (WWF,
201247
). Avec l’augmentation de la population et la paupérisation des ménages, ces chiffres
sont passibles de forte hausse.
Par effet d’entrainement, la recrudescence de la demande urbaine affecte les comportements
des acteurs à l’amont de la filière. Appuyé par la situation de libre accès aux ressources
forestières, le système écologique en est de plus en plus affecté et vulnérable (RIVES et al.,
2013).
3.1.1.5 Filière encore artisanale, acteurs disparates
Le manque de structuration de la filière Bois Energie est étroitement lié à la prépondérance de
l’exploitation illicite et à l’existence de nombreux acteurs tout au long de la chaine. Ces
derniers sont très diversifiés par leurs logiques de profit.
3.1.2 Vulnérabilité paramétrique des ménages charbonniers
La présente analyse embrasse deux aspects interconnectés aux logiques comportementales des
ménages : la vulnérabilité des ménages et leur capacité de résilience face aux divers chocs, et
la place de la filière Bois Energie dans leur logique de subsistance.
Les principales perturbations auxquelles sont exposés les charbonniers de la zone sont d’ordre
climatique, politique, socio-institutionnelle et agricole. Tous les ménages sont exposés à ces
chocs mais c’est leur degré de vulnérabilité qui les diffère. En effet, d’après ROUSSEAU
(2003), « le risque étant omniprésent dans la vie de tous les jours, tout individu, en tout lieu et
en tout temps, est plus ou moins vulnérable ».
47
http://www.afriquinfos.com/articles/2013/7/30/madagascar-consommation-charbon-bois-contribue-destruction-
for%C3%AAts-227818.asp du 02/04/14.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 38
3.1.2.1 Pour les ménages migrants
a. Les charbonniers migrants sont plus vulnérables aux changements
climatiques, à l’insécurité foncière et aux rapports sociaux de production
La principale perturbation climatique dans la Région Boeny est liée à la rareté de pluie. En
effet, l’Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM) (INSTAT, 2010) fait état d’un taux de
4% de ménages touchés parmi la population rurale de la province de Mahajanga. Les analyses
de RANJATSON et al. (2013) présente la sécheresse comme un risque potentiel pour les
ménages autour du PNA et de la Nouvelle Aire Protégée du Complexe Mahavavy Kinkony
(NAP CMK). La sensibilité des ménages migrants à la rareté de pluie est plus élevée car leur
viabilité économique annuelle dépend largement de leurs plantations en maïs, en manioc, en
lojo, etc. Certes, la production de charbon constitue plus de la moitié de son revenu agricole
(57%, Cf. Graphe n°15), mais le reste est comblé avec ces activités agricoles, qui dépendent
uniquement de la pluie pour avoir le rendement requis. Ces cultures se trouvent la plupart du
temps sur des versants et des sommets où aucune irrigation n’est possible.
Par ailleurs, ces ménages sont aussi exposés à l’insécurité foncière étant donné qu’ils
s’approprient des espaces ressources gérés par les VOI. De ce fait, ils font face à des
problèmes de rapports sociaux de production, se matérialisant par des conflits d’espaces
ressources entre migrants et autochtones et des risques d’expulsion à tout moment.
b. Stratégies d’adaptation
Pour s’adapter à cette perturbation, les ménages de la classe 1 font du petit élevage. Ils
investissent dans l’élevage de volailles et les écoule notamment en période de soudure ou
avant les périodes de fêtes annuelles48
.
c. Logique de subsistance basée sur la course au foncier
Généralement, le système de production des migrants suit le cycle suivant : « Défriche sur
brûlis – Production de charbon – Culture de maïs/manioc/arachide/etc. – Achat de volailles
(ou autres petits élevages) » (Cf. Graphe n°12 et Figure n°3). Dans ce milieu semi-aride, le
système de culture sur abattis-brûlis (hatsaky), repose sur des pratiques assez proches de
celles mises en œuvre sur le versant oriental pluvieux de Madagascar (tavy) (MILLEVILLE et
al., 2001)49
. L'exploitation du bois énergie est étroitement associée au défrichement agricole,
les meules sont constituées à partir du bois prélevé sur le hatsaky (MANA et al., 2001). Les
revenus agricoles issus de ces deux activités permettent de faire des investissements soit en
48
Il s’agit essentiellement de trois fêtes : Noël, Pâques et la Fête Nationale. 49
Les mêmes systèmes de défriches utilisés dans le sud-ouest du pays sont importés par les migrants dans la
Région Boeny (Blanc-Pamard, et al., 2003).
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 39
petit élevage, soit en faire valoir indirect sur bas-fond. La vente des produits issus de ces
investissements vont permettre par la suite de payer les charges relatives à l’extension des
espaces défrichés pour la production de charbon et la culture de maïs.
D’après FAUROUX (1997), les stratégies des ménages migrants se traduisent comme suit :
« le plus important n’est pas seulement de produire du maïs, mais d’être le premier à
défricher pour légitimer des droits futurs ». Il s’agit de l’exercice d’un « droit de ponction ou
de prélèvement » des ressources donnant lieu à une « maitrise prioritaire »50
(BARRIERE,
1997) (Cf. Annexe II). Le vrai objectif est donc d’obtenir un terrain de culture tout en
bénéficiant de la valeur ajoutée issue de la carbonisation (RANDRIAMANANTENA, 2009).
Par conséquent, la course à la forêt est devenue la forme la plus visible et la plus violente de
la course au foncier (BLANC-PAMARD et al., 2003).
3.1.2.2 Pour les ménages autochtones
a. Les charbonniers autochtones font face aux aléas politiques et socio-
institutionnels
Il existe une relation systémique entre les aléas politiques et socio-institutionnels auxquels
sont exposés les charbonniers autochtones. En effet, les instabilités politiques à Madagascar
depuis 2009 ont engendré de nombreux impacts socio-institutionnels :
La prépondérance du phénomène d’immigration
Les chocs liés au phénomène d’immigration touchent énormément les ménages de la classe 2
du fait des conflits socio-fonciers provoqués par l’appropriation du foncier forestier par les
migrants notamment sur les terres régies par la GELOSE. La production de charbon et la
culture de maïs sur abattis-brûlis constituent les causes quasi-exclusives des défrichements
forestiers (BLANC-PAMARD et al., 2003) dans la zone.
En outre, les ménages migrants dans la localité constituent un catalyseur de l’immigration
(RANDRIANARIJAONA, 2014). En effet, il existe une forme de solidarité et d’entraide entre
ménages migrants, dont principalement ceux venus du sud-ouest de Madagascar51
, qui se
manifestent de la manière suivante : ils arrivent par le biais des ménages migrants déjà
installés.
50
La maîtrise est dite “prioritaire” sur une ressource disponible à tous quand le premier qui s'en saisit est
prioritaire sur le suivant. 51
« … Les migrations des Antandroy sont les plus connues à Madagascar. Le kere en est une des explications
les plus probables, avec des raisons plus profondes liées aux faibles capacités de production agricole dû à la
sécheresse extrême. Dans certaines localités de la région Boeny, l’immigration est bien connue… »
(RANJATSON et al., 2013)
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 40
L’impotence de la gouvernance forestière décentralisée
Par manque de moyens lui permettant d’agir pour la mise en œuvre de la politique forestière
et pour faire respecter la législation (RANJATSON et al., 2013), l’administration forestière
reste impuissante devant les dégradations et les pressions sur les ressources naturelles dans la
zone. Comme conséquence directe, ce sont les ménages membres des VOI, en charge de la
protection de leurs zones de TDG, qui entrent en conflit direct avec les ménages migrants. En
effet, ces derniers représentent une menace d’empiètement sur les terroirs agricoles des locaux
(ANDRIAMAMPIANINA, 2010). En outre, d’après les dires des acteurs, la corruption bat de
ses ailes de telle sorte que malgré l’existence de délits flagrants que ce soit dans les
périphéries du PNA ou dans les zones sous contrat GELOSE, de nombreux migrants s’en
tirent facilement au niveau de la loi.
L’insécurité rurale grandissante
Souvent pointée du doigt par les communautés locales comme un des freins à la production,
l’insécurité est généralement liée à la migration et à la précarité de la situation socio-
économique des ménages. Elle peut prendre diverses formes comme les vols, notamment de
zébus ou de récoltes, ou simplement les conflits fonciers mettant en difficulté des autochtones
face à des immigrants prêts à tout pour s’accaparer des ressources (RANJATSON et al.,
2013). Considérée à la fois comme une forme d’épargne et un signe de richesse, la possession
de bœufs par les ménages autochtones (classe 2) les conduit à être les principales cibles des
bandits (dits localement dahalo).
b. Stratégies d’adaptation
Face à ces problèmes, la capacité d’adaptation des ménages autochtones est assez fragile du
fait qu’ils ne font que subir les accaparations de ressources effectuées par les migrants. Sans
l’intervention de l’Etat, pour renforcer leurs capabilités à travers des appuis en matière de
contrôle forestier et de respect des réglementations, ils ne peuvent rien faire à part éviter les
conflits sociaux.
La résilience des ménages à l’insécurité rurale se traduit par le paiement par nature et salarial
des Jamà52
qui sont considérés par les ménages comme des sorciers, pouvant protéger les
communautés locales de base contre les dahalo.
52
D’après les dires des acteurs, les Jamà sont payés entre 4 000 000 à 8 000 000Ar par an, dont le paiement se
fait par des cotisations entre les habitants du village protégé. Ils sont considérés plus efficaces que l’intervention
militaire. Pour d’autres, ces personnes ne sont autres que des voleurs repentis (ou même des voleurs en exercice)
qui trouvent plus rentables de jouer le rôle de protecteurs d’un village que de bandits.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 41
c. Viabilité économique essentiellement basée sur l’atténuation de la période de
soudure
La riziculture est la principale activité génératrice de revenus de ces ménages, appuyée par
d’autres activités agricoles comme la culture de maïs, d’arachide et de banane. Le
charbonnage est pratiqué de manière saisonnière et dont les revenus permettent de renflouer
ceux obtenus par l’agriculture pour faire face à la période de soudure. D’où sa faible
contribution aux revenus totaux des ménages (Cf. Graphe n°15). La classe 2 exerce alors un
« droit d’exploitation » sur les espaces ressources, plus précisément, elle a une « maîtrise
spécialisée » sur les ressources et une « maîtrise exclusive » sur les espaces (BARRIERE,
1997) (Cf. Annexe II). La première est matérialisée par une exploitation saisonnière des
ressources en bois-énergie (en période de soudure) et la seconde, par le fait qu’elle peut
autoriser ou refuser à autrui l’exploitation de ses ressources.
Ainsi, le cycle de subsistance de ces ménages est : «Cultiver des produits agricoles – Pratiquer
du charbonnage en période de soudure – Investir en agriculture et élevage» (Cf. Graphe n°13
et Figure n°4). En effet, leur possession de terres dont essentiellement des rizières ne leur
procure que peu de temps et peu de main d’œuvre à consacrer au charbonnage. En cas de
mauvaise récolte de riz53
, le charbonnage permet de combler les vides financiers. Mais en
temps normal, les revenus obtenus sont épargnés et/ou investis dans l’agriculture à travers des
achats de matériels et équipements agricoles, des intrants, etc. et dans l’élevage de bovin.
3.1.2.3 Pour les ménages pseudo-migrants
a. Les charbonniers pseudo-migrants sont plus exposés aux risques agricoles et
aux fluctuations des prix
Les pseudo-migrants (classe 3) sont les descendants des migrants qui étaient nés dans la
région de migration de ses parents (RASAMIMANANA, 2007) et/ou des ménages migrants
qui se sont installés dans la zone d’étude de plus d’une quinzaine d’années et qui ne se
considèrent plus comme des migrants. 40,4% de ces ménages ont été expulsés du PNA avant
2002. Affectés au début dans la CR d’Anosinalainolona, certains d’entre eux n’ont pas pu y
rester longtemps du fait de l’infertilité du sol attribué par le PNUD (RAVELONARIVO,
2013). Aussi, les ménages de cette classe font face à des risques agricoles liés essentiellement
à l’absence de terre et au manque de matériels et équipements agricoles. Souvent moins
téméraires que les migrants du sud-ouest, ils veulent s’intégrer à la vie sociale du village et
évitent les conflits.
53
Comme ce qui s’est passé lors de la campagne agricole 2013, du fait du manque de pluie.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 42
La fluctuation des prix sur le marché dont essentiellement le riz touche beaucoup plus ces
ménages que les autres classes, car ils dépendent entièrement des terres fournies par les
autochtones pour survivre. N’étant pas propriétaires terriens, ils ne peuvent pas recourir aux
microfinances pour avoir des crédits agricoles. En effet, posséder un titre de propriété est un
levier économique puissant pour sécuriser le ménage et pour accéder au crédit
(RASOLOARION et al., 2001).
b. Stratégies d’adaptation
Aussi, face à l’absence de terre, leurs résiliences se manifestent de deux manières : ils
deviennent des charbonniers métayers pour des exploitants qui sont souvent des autochtones,
et/ou, ils font aussi du métayage ou du fermage ou louent des terres aux autochtones.
En réponse à la fluctuation des prix, l’urgence des besoins pécuniaires les incite à recourir aux
usuriers du village et/ou à une vente précipitée de la récolte (RATOVOZANANY, 2013)
malgré les rudes conditions d’emprunts54
. Pour cela, soit ils mettent en gage le charbon qu’ils
vont produire à un prix largement inférieur, souvent moins de la moitié de son prix habituel,
soit ce sont leurs productions de riz, quoi qu’encore vertes, qui y passent. Le paiement
d'intérêts excessifs provoque nécessairement des manques à gagner importants par foyer,
entrainant un endettement chronique (CABALZAR, 2007).
En outre, leur capacité de résilience est assez faible et se résume à la collecte de masiba et
d’autres variétés d’ignames sauvages (Annexe XV) dans la forêt notamment en période de
soudure. D’après RAZAIARIMANANA (2010), plus un ménage prélève quotidiennement du
masiba, plus il est très vulnérable.
c. Logique de survie au jour le jour
Cette classe de charbonniers déploie une stratégie de diversification d’activités génératrices de
revenus pour survivre, quoi que peu rémunératrices. N’ayant pas ou peu d’accès à des terrains
agricoles, ils sont amenés à pratiquer davantage le charbonnage et le salariat agricole au
détriment même de leurs propres cultures. En effet, pour eux, la pratique du charbonnage
permet une rentabilité beaucoup plus rapide que les activités agricoles. Petit à petit, elle est
devenue une activité de substitution à la riziculture pour les raisons suivantes :
la location de rizières est moins rentable notamment si on ajoute à la rente foncière, les
charges liées à la main d’œuvre et aux intrants agricoles,
la productivité des rizières louées n’est point garantie alors que la rente foncière est
élevée, et
54
Généralement, le taux d’intérêt est de 200 à 300%.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 43
la variabilité climatique, dont essentiellement la rareté de la pluie, ne permet pas de
garantir une rentabilité économique plus fiable que celle provenant de l’exploitation de la
filière bois énergie.
Ainsi, malgré le fait que l’activité de charbonnage puisse être une activité épuisante, à faible
rentabilité de travail, elle attire un bon nombre de ménages la pratiquant même plus de dix
mois sur douze dans l’année. Il s’agit d’une « maîtrise spécialisée » (BARRIERE, 1997) des
espaces ressources car les ménages appartenant à cette classe dispose d’une possession de fait
du droit d’exploitation pour un système de production spécifique qui est l’activité de
charbonnage (Cf. Annexe II).
3.1.3 Un « PSE Bois Energie » pour une valorisation durable de la filière et la
réduction de la déforestation autour du PNA ?
Dans une perspective de mise en place d’un tel mécanisme dans la zone d’étude, différents
points méritent d’être évoqués faisant appel à une analyse multisectorielle.
3.1.3.1 Politique de conservation fortement marquée par une rationalité achevée des
intervenants
Les défaillances en matière de gouvernance forestière dans la zone ont comme éléments
précurseurs la rationalité achevée des différents intervenants. En effet, d’après la perception
des acteurs sur les outils et mesures de conservation déployées, l’atteinte à priori des objectifs
de conservation l’emporte sur la considération des intérêts réels des populations locales, alors
que les véritables causes de la dégradation des ressources forestières prennent origine dans la
vulnérabilité des ménages.
A l’instar des contrats de gestion dans la zone, les chocs politiques dus à la crise ont provoqué
la rupture des financements de la conservation, par conséquent, l’ébranlement des TDG.
Concrètement, il s’avère que la rationalité achevée développée par les bailleurs de fonds a
comme incidence majeure l’éducation de la population locale à dépendre d’eux et donc, à ne
développer aucune initiative locale pour perpétuer les actions entreprises une fois que le projet
est terminé.
En outre, une « illusion participative » est notée, se traduisant par un prélèvement d’opinions
des populations locales alors qu’en fait, « les vraies décisions sont prises en dehors de toute
transparence et même dans l’ombre par des gens très puissants » (BLANC-PAMARD et al.,
2004). Aussi, malgré la rhétorique déployée sur les prises de décision au niveau local en
matière de conservation des ressources forestières, les ONG de conservation jouent toujours
un rôle prépondérant dans l’orientation des plans de gestion et d’aménagement du territoire
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 44
(ANTONNA et al., 2004). La participation des communautés locales est limitée à des aspects
ponctuels et ne modifient significativement le cadre logique du programme ou projet à mettre
en œuvre (RANDRIANARIJAONA, 2014).
3.1.3.2 Enjeux institutionnels et juridiques peu motivants
a. Flou juridique et problèmes d’application réelle des textes en vigueur
Les principaux dysfonctionnements relevés sont nombreux mais la plupart tourne autour de la
persistance d’un flou juridique et d’application réelle des textes en vigueur. Concrètement, les
points suivants sont touchés :
L’existence d’une régulation mais incomplète (Cf. Annexe XVI) (KARPE et al., 2010) ;
La difficulté d’accès aux textes forestiers entravant leur connaissance et leur application
(WWF, 2012)55
. Par conséquent, il n’est pas rare qu’au niveau local, un permis de coupe
est aussi utilisé pour l’exploitation de charbon, multipliant ainsi les infractions
notamment à proximité du PNA ;
Les politiques réglementaires et administratives sont souvent déconnectées des
problématiques locales et des usagers (DAMANIA et al., 2005 in LAURANS et al.,
2011) ;
La lisibilité des droits fonciers n’est pas claire mettant un flou dans sa compréhension
donc dans son application (WWF, 2012) ;
Les montants des amendes pour les contrevenants sont faibles pour avoir un effet
dissuasif, et
Avec les problèmes de corruption notés par les populations locales, une prolifération de
l’exploitation illicite fait péricliter les motivations des charbonniers autochtones,
gestionnaires légaux des forêts, à protéger leurs ressources naturelles. En effet, les
règlements internes ou « dina » ne sont applicables qu’entre les membres uniquement
alors que les infractions concernent les ménages en dehors du VOI.
b. Blocages liés aux aménagements institutionnels pour un système de suivi et
contrôle
Le système de gouvernance forestière décentralisée à Madagascar est fortement marqué par la
quasi-absence de suivi et contrôle de l’Etat. Les causes majeures sont le manque de moyen
financier et technique, le manque de ressources humaines compétentes
(RANDRIANARISON, 2010), et la forte dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds. Par
55
A titre d’exemple : « … il est difficile quelques fois de distinguer les textes qui ont été abrogés, cas du décret
87-110 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis de coupe et des droits d’usage … » (WWF,
2012).
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 45
ailleurs, l’administration forestière, focalisée sur l’exploitation de bois d’œuvre, sous-estime
fortement l’importance sociale et économique de la filière bois énergie (BERTRAND et al.,
2010).
Les TDG existants dans la zone témoignent de ces faits, tels qu’une fois que le projet est
terminé, l’engouement des ménages bénéficiaires diminue. De ce fait, « on assiste à une sorte
de désengagement de l’administration mais aussi de la collectivité décentralisée dans la
gestion des RNR. Les VOI sont exposés à eux-mêmes » (SARALEA, 2012).
c. Problématique de la question du droit de propriété vu la prédominance des
migrants dans la filière
Soulevé par de nombreux auteurs, la question foncière reste un élément clé de la mise en
place d’un mécanisme de PSE. En effet, une certaine reconnaissance des droits de propriété
semble nécessaire (WUNDER, 2007), tant sur la propriété de la terre que des droits de
propriété sur l’utilisation de la terre ainsi que sur la commercialisation de ses services
(MURADIAN et al., 2010 ; DESBUREAUX, 2012). La présence de nombreux migrants, qui
sont venus dans la zone pour le foncier, constitue une importante limite de la mise en place
du mécanisme. En outre, dans ces contextes-là, l’acceptabilité sociale des contrats PSE est
difficile en contexte d’immigration (RANDRIANARIJAONA, 2014).
Aussi, les enjeux de l’intégration des migrants dans le mécanisme de PSE sont
multiples notamment au regard de l’atteinte de l’efficacité et de l’équité en termes de
conservation. Vu les conflits majeurs entre les migrants et les autochtones, de nombreuses
questions sont soulevées comme : rémunérer les migrants défricheurs ne susciterait-il pas
davantage de conflits d’intérêts entre les migrants et les autochtones ? En outre, cela pourrait
occasionner ce que certains auteurs qualifient d’« effets d’aubaine » (KARSENTY et al.,
2009). Les migrants pourraient accentuer la surexploitation illicite des Ressources Naturelles
Renouvelables (RNR) pour justifier de leur intégration au mécanisme et bénéficier des
compensations. Le principe d’additionnalité du PSE pourrait être difficilement vérifiable faute
de base de données fiables pour dresser les scénarii de référence mais aussi par le fait que le
mécanisme rémunérerait pour le respect de la loi, ce qui aurait toujours dû être fait même sans
l’intervention du PSE (KARSENTY, 2010)56
.
56
« … Il arrive souvent que les PSE rémunèrent les agents pour des actions qui sont déjà prescrites par la loi,
surtout si celle-ci est d’application difficile compte tenu des conditions sociales prévalant … le fait de payer des
agents pour qu’ils respectent la loi est injuste vis-à-vis de ceux qui ont respecté la loi par simple respect de celle-
ci… » (KARSENTY, 2010).
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 46
d. Problématique liée au caractère volontaire impliqué par le PSE
Le PSE est une « rémunération d’un “agent” pour un service rendu à d’autres “agents” (où
qu’ils soient dans le temps et l’espace) à travers une action intentionnelle visant à préserver,
[à] restaurer ou [à] augmenter un service (…) convenu » (KARSENTY et al., 2014). Ainsi,
le PSE doit engager des acteurs volontaires pour répondre à sa réelle définition. Par ailleurs,
dans la zone d’étude, les exploitants illicites ont une tendance à fuir l’administration forestière
et les organismes de conservation pour les raisons suivantes :
ils reconnaissent le caractère illicite de leur exploitation,
ils ne veulent pas remplir de paperasses administratives soit par illettrisme, soit pour ne
pas avoir à révéler leur identité, et enfin
ils ont encore le mauvais souvenir d’initiatives antérieures de l’administration forestière
essayant de les intégrer dans le circuit formel mais dont les résultats ont été la saisie de
tous les sacs de charbon illicites, des peines d’emprisonnement et des paiements
d’amendes.
Aussi, à moins d’une sensibilisation renforcée, peu d’exploitants illicites intégreraient le
mécanisme de PSE.
Bref, en se référant à SEMBRES (2007), « …trois besoins institutionnels particulièrement
importants président à l’établissement d’un PSE multidimensionnel : l’investissement
institutionnel nécessaire pour la génération d’un climat de confiance entre les acteurs du PSE
(intermédiaires inclus), les arrangements sur les droits de propriété, et les aménagements
institutionnels en termes de suivi et de contrôle pour répondre au risque d’aléa moral et au
manque de culture du contrat», il reste de nombreux efforts à fournir pour asseoir un contexte
juridico-institutionnel stable, pouvant soutenir durablement un mécanisme de conservation tel
le PSE.
3.1.3.3 Forte possibilité d’une « dépendance au sentier institutionnel »
a. Dépendance au sentier défavorable au regard de la perception négative des
populations locales sur les outils et mesures de conservation
Concernant les mesures répressives déployées
Les expulsions en dehors du noyau dur subies par les populations locales en 2002 ainsi que
les sanctions infligées aux charbonniers illicites notamment à Tsaramandroso et à
Andranofasika, constituent jusqu’à présent des sources de méfiance des ménages locaux vis-
à-vis des initiatives de conservation de l’Etat et des bailleurs de fonds. De tels antécédents les
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 47
laissent perplexes et pourraient avoir comme conséquence l’existence de caractère
opportuniste des unités d’exploitation lors de la mise en place du PSE.
Concernant les mesures compensatrices
Les promesses de compensations non tenues en contre partie des obligations de pare feux, de
protection des forêts contre les feux sauvages, etc. démotivent énormément les ménages
riverains du PNA. En effet, la distribution de vivres a été suspendue après la crise politique de
2009, alors que les villageois doivent effectuer les pare feux chaque année. Demandant
beaucoup d’énergies et de temps de travaux, la non réalisation de ces derniers conduit à la
suspension de la campagne de raphia. Cette campagne étant une source de revenu
considérable pour les ménages riverains du PNA (RAKOTONDRABE et al., 2013).
Concernant les TDG
Relevant de l’analyse de TURNER (1993), les TDG, en tant qu’institutions, devraient
répondre aux caractéristiques suivantes : procédurales, disposant de mécanismes de
coordination ; organiques pour la création ou la mise en marche des mécanismes requis ;
régulatives pour orienter les comportements existants ; constitutives pour la création de
nouveaux comportements ; programmées pour instrumenter l’existence d’accord explicite
entre les acteurs et spontanées pour apparaître de façon non intentionnelle (in
RAZAFIARIJAONA, 2007a). La réalité locale en est très différente : il existe une structure
organisationnelle et des procédures à suivre. Seulement, elles ont été standardisées et non
adaptées à la réalité locale de chaque VOI. En outre, elles n’existent que sur papier
uniquement. De ces faits, il est très difficile pour les responsables des VOI d’orienter les
comportements des membres à une conservation et valorisation « soutenue » des RNR. La
création de valeur via la fiscalisation forestière manque de transparence et de participation de
l’ensemble des membres, impactant sur les programmes de gestion du VOI. En effet, après
une évaluation annuelle, seuls les TDG ayant respecté les quotas de charbons et versé les
redevances auprès de l’administration forestière peuvent acquérir de nouveaux permis de
valorisation pour l’année prochaine.
b. Dépendance au sentier favorable au regard des dina ?
La dépendance au sentier institutionnel pourrait toutefois être bénéfique au PSE dans la
mesure où les dina locaux dans les contrats de gestion serviraient de bases institutionnelles à
sa mise en place. En effet, le PSE est dépendant, pour son fonctionnement et le contrôle des
activités, des dina en vigueur dans les communautés concernées. Une bonne appropriation du
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 48
programme par les populations locales est donc indispensable pour voir leurs règles
incorporées dans les dina, et devenir ainsi parties intégrantes des valeurs régissant la vie des
communautés (CAHEN-FOURROT et al., 2011). Il pourrait en résulter un « effet
facilitateur » pour le contrôle efficace du PSE via la régulation sociale en vigueur et
permettrait même son efficience.
3.1.3.4 Place du PSE dans l’arsenal d’instruments de gestion des RNR dans la zone
L’existence de multiples instruments de gestion des ressources naturelles sur une même
région est utile. Chaque instrument apporte sa part de protection des ressources naturelles
(KARPE et al., 2012). Toutefois, il convient d’amorcer des analyses sur ce que pourrait
apporter le PSE Bois Energie dans la gestion des RNR.
Actuellement, les principales zones menacées par la carbonisation sont les zones tampons du
PNA (Cf. Carte n°4). Les populations locales ont de ce fait une tendance à s’approcher
davantage du parc, par écrémage des ressources ligneuses intéressantes pour la production de
Bois Energie, et/ou par des feux de brousse volontaires pour pouvoir y pénétrer facilement57
.
En outre, malgré l’existence des TDG dans la zone, comme ceinture verte de protection du
PNA, ces derniers semblent montrer leurs limites pour assurer une offre durable en bois
énergie et doivent être entrepris en complémentarité à d’autres mesures tel le PSE
(DESBUREAUX, 2012).
La mise en place d’un mécanisme de PSE visant la réduction des pressions liées à
l’exploitation de bois énergie pourrait favoriser l’effectivité de la protection du parc. En effet,
à travers les compensations fournies par le mécanisme, les populations riveraines pourraient
faire face à la précarité de leur situation économique ; ce qui est d’ailleurs démontré par les
analyses précédentes : la pratique d’autres activités génératrices de revenus fait diminuer les
pressions sur les RNR.
Par ailleurs, il convient de mettre en exergue que ces opportunités-là sont assises sur
l’hypothèse que le système de rémunération du PSE serait fondé sur une « approche par les
besoins » des ménages (assets buildings) et non uniquement sur une « approche par les coûts
d’opportunité » (KARSENTY et al., 2009).
A l’instar des mécanismes de PSE à Didy et à Maroseranana, l’existence du PSE dans la zone
pourrait aussi renforcer la présence de l’Administration Forestière (RANDRIANARISON,
2012), tellement souhaitée par la population locale.
57
D’après l’entretien avec le Chef Secteur Sud du PNA (enquête 2013), ces techniques sont très utilisées dans la
zone. Notamment par rapport au feu de brousse, son origine ainsi que les personnes responsables sont beaucoup
plus difficiles à détecter par les agents du MNP.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 49
Enfin, le PSE pourrait apporter des fonds pour la protection des RNR à l’intérieur du PNA. En
effet, le parc souffre actuellement d’un manque de fonds lié à la réalisation des microprojets.
Ces derniers ont été pénalisés par la baisse des effectifs de visiteurs du parc, ce qui a réduit les
DEAP (Cf. Annexe XVII et Carte n°5). Depuis 2009, ils n’ont plus été prodigués. Par ailleurs,
les distributions de vivres liées à la réalisation de pare feux et de patrouilles forestières autour
du PNA ont aussi été suspendues, alors que ces derniers doivent toujours être réalisés chaque
année.
3.2 Recommandations
Compte tenu des discussions précédentes, les recommandations suivantes méritent d’être
priorisées.
3.2.1 Assurer le renforcement de la capabilité des unités d’exploitation pour atténuer
leur vulnérabilité aux divers chocs
En soulignant l’importance de la liberté d’être et d’agir tant au niveau personnel que social,
l’approche des capabilités, suggère qu’il est possible de réduire la vulnérabilité en améliorant
les capabilités des individus sur le long terme (RAZAFIARIJAONA, 2007b). Cela dépend
intimement des ressources matérielles ou immatérielles, c’est-à-dire de leurs potentialités
(capital physique, financier, humain, social, etc.), mais également aussi, de leurs capacités à
tirer profit de ces potentialités et de les mettre en œuvre (ROUSSEAU, 2007).
3.2.1.1 Face aux risques agricoles
a. Dotation de matériels et équipements agricoles
Le manque de matériels et d’équipements agricoles constitue un handicap majeur pour les
charbonniers agriculteurs de la zone. La location d’une charrette peut coûter de 30 000 à
50 000 Ar/ ha en fonction de la localité. Aussi, il n’est pas rare de voir des ménages délaissés
leurs rizières pour faire du charbonnage (cas de la classe 3). Cela permettrait d’améliorer leur
système d’exploitation agricole et à moins dépendre des ressources forestières pour survivre.
b. Facilitation de l’accès au crédit rural et au marché
Sous la houlette des usuriers du village, les ménages sont entrainés dans un cycle
d’endettement ne leur permettant pas d’envisager des investissements à moyen et à long
terme. Ainsi, un accès facilité au crédit rural les aiderait à faire face à la période de soudure et
à pouvoir investir sur l’achat de terrain ou d’outils agricoles.
Un autre problème est aussi le manque de débouchés fixes aux produits agricoles. En effet,
particulièrement dans les zones très enclavées comme Andranotomendry et Anosinalainolona,
ce sont souvent les collecteurs qui imposent le prix des produits agricoles (riz, maïs, mangues
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 50
et citrons…) aux producteurs. C’est une source de démotivation pour les agriculteurs,
trouvant une meilleure rentabilité à la production de charbon.
Bref, le mécanisme de PSE devrait permettre d’autres ouvertures économiques à part
l’exploitation de charbon, à travers la professionnalisation et la structuration des agriculteurs
en organisation paysanne et en coopérative régionale. Les principales filières à pousser sont la
culture de riz, de maïs, de lojo, de bananes, de mangues et de citrons.
c. Aménagements de territoires et investissements en infrastructures
structurantes
Le mécanisme de PSE devrait être axé sur des investissements à moyen et à long terme pour
être efficace dans la zone. Concrètement, ces investissements devraient permettre le
renforcement de la capabilité des ménages face à la baisse du rendement rizicole (allant de 2,5
T/ha à 0,8T/ha). Si avant, les migrants sont venus dans la zone pour la riziculture,
actuellement, ils viennent pour les ressources foncières et forestières.
En outre, une bonne partie des rizières devient inexploitée en période sèche faute
d’infrastructures hydro-agricoles et d’ensablement par l’accentuation du phénomène d’érosion
(Carte n°6). Les zones d’intervention du Programme BVPI sont très localisées uniquement
dans la plaine de Marovoay. Ainsi, partant de l’analyse que plus un ménage dispose
différentes activités génératrices de revenu, moins il exploite les ressources forestières, la
construction de barrages et de canaux d’irrigation pourrait occasionner une intensification de
la production rizicole dans la zone, atteignant trois campagnes rizicoles par an, et diminuer
l’exploitation forestière.
3.2.1.2 Face aux aléas climatiques
a. Promouvoir la diversité culturale et des activités génératrices de revenu
Dans les zones semi-arides comme la Région Boeny, la diversification des activités est
souvent considérée comme une stratégie pour faire face aux aléas (RAYNAUT et al., 1997 in
RIVES et al., 2013). Les chocs liés au changement climatique stigmatisent un bon nombre de
charbonniers agriculteurs dans leur logique de subsistance.
De ce fait, il faudrait promouvoir la diversification culturale afin de réduire les risques
d’exposition à ce choc. Aussi, les mesures de conservation autour du PNA devraient favoriser
la distribution de semences requises pour permettre de telle pratique. A titre d’exemple, la
zone est très propice à la plantation de citronnier. En outre, cette filière est devenue l’une des
filières porteuses de la zone depuis quelques décennies. La vulgarisation de sa plantation
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 51
pourrait constituer une autre source de revenu pour faire face à la période de soudure et
réduire le taux de déforestation de la zone.
Par ailleurs, il faudrait aussi promouvoir le Reboisement Individuel Villageois (RVI)58
ayant
pour principaux avantages l’appropriation du foncier après des années d’exploitation et
l’approvisionnement en bois énergie des grandes villes tout en limitant l’épuisement des
essences forestières.
b. Encourager une synergie d’action entre les recherches scientifiques et
l’accompagnement réel sur terrain
L’idée serait de favoriser le rapprochement des chercheurs, (particulièrement dans ce
contexte), ceux tournant vers la recherche de variété résistante à la sécheresse), aux ménages
locaux.
3.2.2 Contourner les dysfonctionnements juridico-institutionnels pour une
pérennisation des actions de conservation
3.2.2.1 Asseoir un mécanisme de gouvernance de proximité des ressources naturelles
L’écart entre les deux institutions (Administration Forestière et Communautés locales de
base) laisse place à une forte domination des bailleurs de fonds et des organismes de
conservation. Les différentes initiatives de développement émanant de l’Etat et/ou des
Organismes Non-Gouvernementaux (ONG), ont une connaissance très partielle des réalités
locales (RAKOTONDRABE et al., 2014). En outre, « les collectivités locales n’ont pas la
capacité institutionnelle de négociation et de s’ériger en interlocuteur face à l’Etat ni à
d’autres intervenants dont les ONG ou les organismes agissant sur crédit international »
(RAZAFIARIJAONA, 2007c). Aussi, il est recommandé de consolider une approche
anthropo-juridique balisant les initiatives de conservation de la zone dans un cadre juridique
approprié et non stéréotypé, relevant d’une démarche multisectorielle et territoriale
décentralisée.
3.2.2.2 Etablir une politique d’assiette fiscale correspondant à la réalité locale et permettant
un mécanisme d’autofinancement viable à long terme
Le défaut de transfert de compétences aux collectivités décentralisées limite la capacité de ces
dernières à pouvoir intervenir dans la gestion et la valorisation des RNR. Aussi, cela pénalise
le système de fiscalisation locale pour compléter les dotations annuelles de l’Etat pour les
58
Il s’agit d’une technique initiée par PLAE dans certaines communes autour du PNA (notamment dans la partie
nord, exemple à Marosakoa). Elle attire un bon nombre de ménages.
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 52
communes, alors qu’elles peuvent créer des impôts locaux et des taxes parafiscales59
et ce, sur
décision des conseils communaux60
(RAZAFIARIJAONA, 2007c). Il s’agit donc d’établir
une planification écorégionale, ascendante et participative, menée à différentes échelles
(régionale, communale, locale…), fruit de la concertation entre tous les acteurs concernés, et
répondant aux problématiques environnementales identifiées en commun (ANDRIAMIFIDY,
2013).
3.2.2.3 Procéder à l’élaboration de cadre juridique économique adapté
L’élaboration d’un système juridico-institutionnel et méso-économique conjugué à la réalité
locale permettrait de créer de nouvelles valeurs économiques du territoire et des assiettes
fiscales. Le système devrait intégrer l’intersectorialité des différentes interventions au niveau
local et contribuer à l’amélioration des conditions d’exercice de la gouvernance décentralisée
et des conditions de vie des communautés locales de base. Concrètement, il s’agit :
d’harmoniser et de mettre en cohérence les textes en vigueur : RAZAFIARIJAONA
(2007c) stipule la nécessité d’une articulation entre la Charte de l’environnement, la loi
GELOSE et la législation générale sur la décentralisation pour que les collectivités
territoriales décentralisées puissent constituer à la fois le cadre de référence,
d’interactions et de dimensionnement des programmes et projets de développement local.
En effet, la situation actuelle dans la zone témoigne de l’existence de conflits de
compétences entre l’Etat et les Communes ;
de procéder à une réforme du régime actuel du charbon de bois afin d’améliorer sa
connaissance et son effectivité, d’actualiser les peines et les institutions intervanantes,
d’intégrer les prescriptions techniques non encore prévues, comme la « carbonnisation
améliorée » et de garantir réellement un approviosnnement durable des grandes villes
(KARPE et al., 2010) où les populations urbaines ne cessent d’augmenter, et
de pallier au flou juridique à travers l’amélioration de la compréhension des textes
(légistique61
) du point de vue forme et contenu (KARPE, 2010).
Bref, toutes ces recommandations sont nécessaires afin d’éviter la dépendance au sentier
institutionnel défavorable pour la mise en place du PSE.
59
Art.25 et 74 de la loi 93.005. 60
A l’exception de ceux fixés par la loi de finances : sur décision des conseils communaux à l’exception de ceux
fixés par la loi de finances (art.25 et 82 de la loi 93.005) (RAZAFIARIJAONA, 2007). 61
« La légistique permet de traiter de façon pluridisciplinaire la rédaction des textes normatifs du point de vue de
leur forme et de leur contenu. C’est une science de préparation et de la gestion des normes … favorisant leur
interprétion, leur combinaison et leur codification en améliorant leur qualité, …standardisant les formules pour
faciliter l’informatisation et se penchant sur les modalités d’application pour lever les incertitudes et sur
l’ensemble de son ordonnancement pour le rationaliser » (KARPE, 2010).
D i s c u s s i o n s e t R e c o m m a n d a t i o n s | 53
3.2.3 Mettre en place un mécanisme de PSE considérant les attentes et la réalité locale
3.2.3.1 Promouvoir des diagnostics préalables de la vulnérabilité des ménages
Constituant une étape primordiale, le diagnostic socio-économique de la zone va permettre
d’abord de s’assurer du consentement de l’ensemble des populations locales pour la mise en
place de PSE. En outre, cela contribuerait à amorcer une démarche participative, ni
stéréotypée ni calquée des expériences occidentales (RAKOTONDRABE, 2012), mais partant
des ménages concernés et de la réalité locale. A cet effet, le risque d’échec serait réduit
moyennant d’un arbitrage entre équité et efficacité du mécanisme (PASCAL et al., 2009).
3.2.3.2 Favoriser une mise en connaissance du PSE avant son établissement
Les lacunes d’information sur la mise en place de PSE peuvent influer l’adhésion des
communautés à ces outils (RANDRIANARIJAONA, 2014). La mise en connaissance du PSE
avant son établissement permettrait de faciliter l’acquisition du consentement local d’une part,
et l’appropriation du mécanisme dans les valeurs régissant la vie des communautés, comme
les dina, d’autre part.
3.2.3.3 Eclaircir les droits de propriété des terres
Il s’agit de promouvoir la sécurisation foncière des ménages. Cela devrait relever d’une
régulation sociale (Cf. Annexe II) des acteurs à travers le respect des normes sociales,
coutumières et anthropo-juridiques de la localité (RAKOTONDRABE, 2012). La régulation
sociale vise un double objectif, celui de favoriser l’intégration sociale d’une part, et d’asseoir
la coviabilité entre le système social et le système écologique (RAZAFIARIJAONA, 2007)
d’autre part. Elle est primordiale dans la zone du fait de la présence de nombreux migrants.
Par ailleurs, la sécurisation du foncier forestier devrait aussi être basée sur une procédure
souple de validation des droits coutumiers existants et issus d’une logique patrimoniale
(LAVIGNE DELVILLE, 1998).
3.2.3.4 Intégrer la dimension migration humaine dans les politiques de conservation et
d’aménagement de territoire
La Région Boeny a toujours été une zone d’accueil de nombreux migrants du fait de la
fertilité du sol, propice en riziculture, et des ressources forestières. L’omission de cette
dimension notamment dans les plans d’aménagement et de gestion tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur des zones transférées a conduit à l’exploitation actuelle anarchique des ressources
forestières. Différemment, des actifs productifs générateurs de revenus pourraient en dégager
et assurer de véritables retours économiques en compensation des restrictions imposées par
les cahiers des charges des transferts de gestion.
C o n c l u s i o n | 54
CONCLUSION
Dans la Région Boeny, un énorme écart se trouve entre l’application des textes, où les
hommes sont interpellés à utiliser les ressources à condition d’en assurer la pérennité, et les
faits existants, où l’intérêt individuel ou immédiat prime sur les besoins de protection des
ressources naturelles. La triangularité espace, ressource et population trouve sa justification
dans le contexte dans la mesure où l’acquisition du foncier forestier constitue l’objectif
majeur des ménages, dont notamment les migrants.
Avec la demande croissante en bois énergie en milieu urbain, la précarité de la situation
socio-économique des ménages riverains et la situation d’accès libre aux ressources
forestières, la vulnérabilité des systèmes socio-écologiques (SES) est davantage accentuée.
Dans le contexte de la présente étude, cette vulnérabilité se traduit par une dépendance
excessive des communautés locales aux ressources forestières pour survivre. Il n’y a pas de
valorisation des ressources à des fins de pérennisation, mais uniquement une exploitation à
des fins de survie au jour le jour. Aussi, malgré le rude travail et les charges qu’imposent la
carbonisation et la défriche sur abattis brûlis, elles constituent pour la majorité des ménages
une forme de résilience la plus réconfortante face à leur vulnérabilité. Aussi, le
développement actuel de la filière bois énergie est assis sur un déséquilibre apparent entre les
dimensions sociales, économiques et écologiques. La première hypothèse stipulant que
«l’accroissement des besoins urbains en bois énergie et le manque de structuration des acteurs
de la filière constituent les principaux moteurs de la dégradation des forêts autour du PNA »
est vérifiée.
Par ailleurs, à la lumière des résultats, l’existence de chocs (politiques, climatiques, sociaux,
etc.), mais surtout l’absence de mesures ou d’aides qui peuvent réellement atténuer les
impacts des chocs auprès des ménages agricoles, favorise la vulnérabilité de ces derniers. Les
charbonniers migrants sont plus exposés au changement climatique, à l’insécurité foncière et
aux problèmes de rapports sociaux de production ; les ménages autochtones aux aléas
politiques et socio-institutionnels et les pseudo-migrants, aux risques agricoles et aux
fluctuations des prix. En réponse à ces chocs, chaque ménage déploie ses propres formes
d’adaptation mais dont le déterminant commun est la dépendance aux ressources forestières
pour pouvoir survivre. Aussi, la dynamique d’exploitation des ressources ligneuses des
charbonniers est en synergie avec une logique de subsistance. Ce qui vérifie la deuxième
hypothèse : « Des réalités locales paramétriques conduisent les ménages à dépendre
C o n c l u s i o n | 55
davantage de la filière ». Concrètement, la réalité locale se traduit comme suit « plus un
ménage est exposé à divers facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du
charbonnage », et « moins un ménage a d’autres activités génératrices de revenus, plus il est
dépendant de la filière ».
De nombreux éléments favorisent la sensibilité des ménages à ces chocs dont principalement,
le manque de considération des besoins réels des populations locales par les dispositifs de
gestion des RNR déployés dans la zone. De telles situations corroborent à l’établissement
d’un sentier institutionnel défavorable pour la mise en place d’un nouveau mécanisme qu’est
le PSE, en réduisant ses chances de réussite. En effet, le PSE pourrait être considéré par les
populations riveraines comme un avatar de projet ayant déjà existé, et son échec serait garanti.
En outre, l’existence de nombreux migrants, qui constituent les principaux charbonniers
illicites, et les problématiques foncières inhérentes à leur présence dans la zone, peuvent aussi
constituer des freins à la mise en place du PSE. Toutefois, son effectivité pourrait concourir à
la gestion durable et rationnelle des RNR dans la mesure où les capabilités des ménages
locaux sont renforcées et leurs vulnérabilités, prises en compte. Par conséquent, la troisième
hypothèse stipulant que « de nombreux facteurs conditionnent la mise en place d’un PSE» est
aussi vérifiée. D’une part, il découle de cette étude que « l’existence d’un sentier
institutionnel défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les populations
locales ». D’autre part, « le PSE, en tant qu’instrument économique et institutionnel, peut
accompagner les ménages dépendants de la filière vers une valorisation durable à condition
que les intérêts de chaque acteur soient considérés. »
Le bois énergie restera encore pour plusieurs années la principale source d’énergie utilisée à
Madagascar notamment au niveau des ménages, du fait qu’une grande partie des ménages
s’approvisionne en bois ramassé et que pour l’achat d’énergie, c’est le charbon de bois et le
bois de chauffe qui sont encore les plus compétitifs. Le fil conducteur de toute initiative
d’approvisionnement durable des grandes villes devrait être la promotion de reboisement et la
préconisation d’une gestion rationnelle des ressources forestières.
A part ceux-là, quelles autres mesures le PSE devrait-il déployer face à l’accroissement des
besoins urbains en bois énergie notamment dans un contexte où les exploitants illicites sont
formés principalement de migrants ?
C o n c l u s i o n | 56
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A n n e x e | - 1 -
ANNEXES
Annexe I : Zone d’étude.................................................................................................................................................. - 2 -
Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude .......................................................................................- 4 -
Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des entretiens .................................................... - 12 -
Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA ...................................................................................................... - 11 -
Annexe V : Questionnaire ............................................................................................................................................ - 15 -
Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD) ........................................................................................ - 20 -
Annexe VII : ACM ......................................................................................................................................................... - 40 -
Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur ........................................................................................... - 44 -
Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape Transition ..................................... - 50 -
Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation ........................................... - 52 -
Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude ....................................... - 162 -
Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées ....................................... - 166 -
Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du PNA .................... - 173 -
Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des redevances ................................. - 174 -
Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone ......................................................................................................... - 176 -
Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon .......................................................................................... - 177 -
Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP) .................................................. - 179 -
A n n e x e | - 2 -
Annexe I : Zone d’étude
1. Présentation générale du PNA
Le PNA fait partie du réseau des Parcs et Réserves de Madagascar, géré par le MNP
(Madagascar National Park) et est situé dans l’écorégion Ouest. Il est caractérisé par un
habitat constitué en majeur partie par une forêt dense sèche sur sol arénacé intérieur (ANGAP,
2001). Situé au Nord-Ouest, dans la Région Boeny (ex-province de Majunga), il dispose
d’une superficie totale de130 026 ha et est compris entre la longitude 46°57 Est et la latitude
16°09 Sud. Il est à cheval à deux districts : celui de Marovoay et d’Ambato Boeny.
Institué Parc National N°15 le 07 Août 2002 par le décret N°2002-798, le PNA a une
représentation adéquate des différents écosystèmes de l’écorégion Ouest du réseau des parcs
et réserves de Madagascar. Dans l’écorégion Ouest, le PNA prend une place prépondérante
tant au niveau de la superficie qu’il occupe (20 % de la superficie totale des Aires Protégées
(AP) de l’écorégion) qu’au niveau d’habitat naturel qu’il contient (presque 50 % de la
superficie totale de l’AP est un habitat naturel équivalent à 25 % de la superficie totale de
l’habitat naturel des AP de l’écorégion). Il constitue l’un des plus grands blocs forestiers dont
la diversité et l’endémicité sous-régionaux et locaux sont très marqués62
.
Enfin, caractérisé d’un « climat écosec » de 8 mois (Avril à Novembre) alterné par une
période humide de pluviométrie moyenne annuelle de 1 475 mm, le parc joue aussi un rôle
prépondérant dans l’économie du pays et de la Région. L’intérêt agricole repose sur
l’inondation annuelle de la plaine de Marovoay, proche du delta, par la Betsiboka qui donne
aux sols leur fertilité.
Le parc offre au moins trois principaux Services Ecosystèmiques (SE) qui sont :
la captation et séquestration de carbone, dont pourrait bénéficier la planète ;
des services hydrologiques : le massif d’Ankarafantsika constitue le réservoir en eau
alimentant la zone de production intensive de riz de Marovoay (38.000ha dont
16.000ha avec maîtrise de l’eau) (ANGAP, 2001) ; en outre, les rivières coulant
d’Ankarafantsika entraînent des sédiments considérables qui sont retenus dans les
62
Les écosystèmes du parc sont : forêt dense sèche caducifoliée, forêt de marécage, forêt ripicole, fourré
xérophytique, savanes herbeuses, arbustives et arborés. Ils comprennent des espèces aux adaptations biologiques
remarquables par rapport à la sécheresse.
A n n e x e | - 2 -
marécages à raphia, ce qui garantit la production des rizières de la plaine de Marovoay situées en aval de la réserve, et
la conservation de la biodiversité qui, dans le cadre de la présente étude, concerne essentiellement les ressources ligneuses utilisables en
bois énergie.
2. Les Communes rurales étudiées et les VOI concernés
La zone d’étude se limite à quatre communes rurales autour du PNA qui sont Anosinalainolona, Andranofasika, Tsaramandroso et Manerinerina.
Les GELOSEs Bois Energie concernés par l’étude sont résumés dans le tableau suivant :
Zone potentielle de TGRN
(Villages/Commune/District)
Nb de la
population
Localisation/AP/
Distance
Superficie
approximative
(ha)
Nom du VOI
DATE DEBUT
DU
CONTRAT
DATE FIN
DU
CONTRAT
Observations (type de
ressources transférable)
Statut
Ambatobevomanga/
Anosinalainolona/
Marovoay
230 3 km 1 693,0 Fiarovana 2007 2017
Forêts denses sèches,
Forêts dégradées après
passage de feux
GELOSE
Andranotomendry/
Manerinerina/
Ambatoboeny
397 4 km 741,0 Tsara vintana 2009 2019 Forêts denses sèches,
Forêts de raphia GELOSE
Bedoa/
Manerinerina/
Ambatoboeny
100 6 km 812,0 Lovasoa 2007 2017
Forêts denses sèches,
Forêts dégradées après
passage feu, Forêts de
raphia
GELOSE
Ambatoloaka/
Tsaramandroso/
Ambatoboeny
428 4 km 2 150,0 Mamelonarivo 2007 2017
Forêts denses sèches,
Forêts dégradées après
passage feu, Forêts de
raphia
GELOSE
Antongomavo/
Tsaramandroso/
Ambatoboeny
- 4 km 1 246,0 Herisoa 2007 2017
Forêts denses sèches,
Forêts dégradées après
passage feu, Forêts de
raphia
GELOSE
Source : Volet Appui et Développement du MNP, 2012
A n n e x e | - 3 -
3. Analyses FFOM des GELOSES concernés par la présente étude
Forces Faiblesses
Existence de forêts naturelles encore intactes
La majorité des responsables des VOI sont motivés et les
membres prêts à redémarrer la Gelose.
Conflits entre autochtones et migrants : certains membres sont découragés du fait
qu’ils protègent les RNR alors que ce sont les migrants qui les défrichent ;
certains commencent à pratiquer le système de défrichement des migrants (dont
essentiellement les Antandroy)63
.
Malgré les quelques efforts de l’Etat pour déployer des gendarmes afin
d’expulser les migrants, ces derniers s’installent dans les zones de protection des
Geloses et s’approchent de plus en plus du PNA.
Dans la plupart des cas, les Chefs Cantonnements, les responsables communaux
et des Fokontany et surtout les responsables des VOI restent impuissants face à la
prolifération de la venue des migrants et de leurs activités de défriche dans les
communes : ils ont peur que les migrants se vengent en dérobant leurs biens.
Opportunités Menaces
De nombreuses plaintes sont déposées au niveau des
responsables de l’Administration Forestière à Majunga. Ces
derniers sont bien conscients de la gravité de la situation et
des menaces que cela peut constituer pour le parc.
Les principaux migrants défricheurs pour les VOI Mamelonarivo, Herisoa et
Fiarovana sont les Antandroy. Quant aux autres VOI (Lovasoa et TsaraVintana)
sont les habitants de la ville de Manerinerina. Dans tous les cas, les menaces pour
le PNA sont toujours élevées.
Pour le cas de Manerinerina et de Tsaramandroso, la vente de charbons illicites
mais surtout le fait que les responsables locaux n’osent pas ou peu intervenir pour
les interpeller, occasionnent la prolifération de la carbonisation sans autorisation.
Les effets de la quasi absence de pluie lors de la campagne culturale 2012-2013,
appuyée par ceux de la crise politique, ont fait qu’une grande majorité de
ménages ont recours à la carbonisation pour subvenir à leurs besoins quotidiens
et suppléer aux revenus manquants de la production rizicole.
Source : Auteur, 2014
63
En défrichant la forêt pour s’accaparer du foncier forestier et marquer le maximum de territoire. Les autochtones se disent pourquoi ne pas défricher alors que les migrants
viennent de loin pour cela et que personne (pour le moment) n’ose les interpeller.
A n n e x e | - 4 -
Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude
1. Paiements pour Services Environnementaux
La littérature distingue généralement quatre types de Services Environnementaux : la
séquestration de carbone, les services hydrographiques, la conservation de la biodiversité et la
beauté des paysages.
Source : MAYRAND et PAQUIN, 2004
Les services environnementaux sont donc une sous-catégorie des services écosystémiques : ce
sont essentiellement les services de régulation qui bénéficient aux hommes, ce sont des biens
collectifs « hors marché ». Les activités humaines peuvent affecter positivement ou
négativement la fourniture de ces services environnementaux. Si elles les affectent
négativement, plusieurs voies sont envisageables pour pallier ce problème (réglementation,
médiation, taxation…), l’une d’entre elles étant la rémunération de certaines actions (ou du
renoncement à d’autres) pour le maintien, l’amélioration ou la restauration d’un service bien
défini. Le terme de « paiements pour services environnementaux » est empreint d’une certaine
ambigüité car il ne s’agit évidemment pas de payer la nature mais des hommes pour qu’ils
favorisent, par leurs pratiques, certains « services » rendus par les écosystèmes. Il a
néanmoins été consacré par la littérature, et a reçu des définitions assez précises, mais peut-
être incomplètes.
A n n e x e | - 5 -
D’après DESBUREAUX (2012), deux grandes catégories de schémas de PSE existent :
- des schémas visant à restreindre certains usages considérés comme nuisibles
pour l’environnement, PSE dits de « restriction » : l’idée est de rémunérer l’individu
pour limiter son niveau d’extraction de la ressource naturelle afin que ce rythme soit
inférieur au rythme de régénération de la ressource, et
- des schémas fonctionnant sur un modèle d’investissement dans de nouvelles pratiques,
PSE dits « investissements » : certaines pratiques étant plus consommatrices de
ressource naturelle que d’autres, il est possible de financer le changement de pratique
des exploitants pour l’aider à se diriger vers des pratiques génératrices de revenus plus
économes en ressource et ainsi garantir la fourniture du service environnemental.
2. Notion de capabilité
Selon SEN (2000), la capabilité se traduit par la conversion des capacités et potentialités
réelles d’un individu, ou sociologiquement d’un ménage, en de nouveaux fonctionnements
institutionnels, organisationnels, économiques, sociétaux, répondant à ses besoins et attentes.
Ainsi, d’après RANDRIANARISON (2011), il ne suffit pas de penser en termes d’utilité
des biens, des ressources, mais il faut penser en termes de capacités à les mettre en œuvre.
A l’intérieur du concept de « capabilités », on distingue deux sous notions : les « capacités »
et les « potentialités ». Les capacités désignent le fait d’être capable de faire quelque chose
(doing), grâce notamment aux caractéristiques personnelles des individus et aux opportunités
sociales ; et les potentialités désignent le fait d’avoir les moyens de le réaliser (being), au
travers des dotations en capital des individus.
La capacité des individus à atteindre des fonctionnements particuliers (ou capabilités) dépend
intimement de leurs ressources matérielles ou immatérielles, c’est-à-dire de leurs potentialités
(capital physique, financier, humain, social, etc.). Mais elle dépend également de leurs
capacités permettant de tirer profit de ces potentialités et de les mettre en œuvre. Deux
éléments sont ici déterminants : (i) les caractéristiques personnelles qui définissent ce qui est
inhérent à chaque être humain et le distingue de tous les autres (genre, âge, appartenance
ethnique ou religieuse, infirmités ou handicaps, etc.) ; (ii) les opportunités socio-
environnementales (ensemble des règles formelles et informelles d’une société, biens
publics). Deux personnes, bien que pourvues de ressources (ou potentialités) identiques, ne
pourront les valoriser de la même façon (GUERIN, 2003).
A n n e x e | - 6 -
Figure n° 6 : Le processus de conversion des capabilités en fonctionnements accomplis
3. Notion de vulnérabilité et de résilience
Pour permettre l’analyse dynamique de la pauvreté, il est nécessaire d’introduire les concepts
de risque, de vulnérabilité et de résilience, en plus de celui des capabilités.
Au sens général, la vulnérabilité d’un individu ou d’un ménage est la probabilité de voir sa
situation ou ses conditions de vie se dégrader ou s’enfoncer, quel que soit son niveau de
richesse, face aux fluctuations de la vie (PRZYDROZNY, et al. 2010). D’autres auteurs
stipulent que la vulnérabilité est «la capacité différenciée d’un individu ou d’une famille à
endurer des stress de toute nature, à les contourner éventuellement et à réagir en mobilisant
des ressources matérielles, sociales ou symboliques, à court comme à plus long terme. Elle
peut être transitoire ou peut posséder une dimension plus structurelle64
» (JANIN, et al.,
200865
).
Selon TURNER et al., (2003), le cadre d’analyse généralement admis identifie trois
composantes principales de la vulnérabilité (Figure n°7) : l’exposition, la sensibilité et la
résilience tel que : Vulnérabilité = f (exposition+ sensibilité + capacité d’adaptation)
(ROUSSEAU, 2003).
64
Vulnérabilité liée à la pauvreté. Diffère de la vulnérabilité conjoncturelle, liée aux chocs auxquels sont exposées les populations
locales. 65
JANIN P. et MARTIN-PREVEL Y., 2008, « Des indicateurs à l’action : vulnérabilité alimentaire et situation nutritionnelle en
milieu rural sahélien burkinabé », Revue Canadian Journal of African Studies, Toronto, Vol. 40, n° 3, pp. 443-461.
A n n e x e | - 7 -
Figure n° 7 : Les dimensions et composantes de la vulnérabilité d’un acteur
Source : Adapté de Polsky et al. 200766
L’exposition à la variation climatique est essentiellement fonction de la géographie. Par
exemple, les communautés côtières seront plus exposées à la montée du niveau de la mer et
aux cyclones, tandis que les celles vivant dans les zones semi-arides peuvent être plus
exposées à la sécheresse (UNISDR, 2009).
La sensibilité est le degré auquel une communauté donnée ou un écosystème est affecté par
les contraintes climatiques. Par exemple, une communauté qui dépend de l’agriculture
pluviale est beaucoup plus sensible au changement des éléments pluviométriques que celle où
l’extraction minière procure l’essentiel des moyens d’existence. De même, un écosystème
fragile, aride ou semi-aride sera plus sensible à la baisse des précipitations qu’un écosystème
tropical humide (UNISDR, 2009).
La résilience est la capacité d’un système (humain ou naturel) à résister, absorber et se
remettre des effets des aléas de manière opportune et efficace, en préservant et en restaurant
ses principales structures, fonctions et identité de base (UNISDR, 2009).
Aussi, l’évaluation de la vulnérabilité doit prendre en compte de nombreux facteurs propices à
influencer la capacité de résistance des ménages à un ou plusieurs chocs tels que les facteurs
économique, physiologique, social et géographique (Courade, et al., 200167
; Janin, 2004).
66
In http://www.ouranos.ca/fr/symposium/documents/Yamasaki2012.pdf du 15/03/13.
67 COURADE G., SUREMAIN C-E., 2001, « Inégalités, vulnérabilité et résilience : les voies étroites d’un nouveau contrat social en
Afrique subsaharienne », in Inégalités et politiques publiques en Afrique, Winter G.(ed), Karthala-IRD, pp. 119-133.
A n n e x e | - 8 -
4. Approche filière
« La filière est un système d’agents qui concourent à produire, transformer, distribuer et
consommer un produit ou un type de produit. » (Duteurtre, G. et al., 2010)68
La filière retrace d’abord la succession des opérations qui, partant en amont du produit,
aboutit en aval, après plusieurs stades de transfert dans le temps, l’espace et la forme, à un
produit fini au niveau du consommateur.
Toute activité économique se situe dans une chaîne de relations avec des activités en amont,
qui l’approvisionne et des activités en aval qui lui servent de débouché, final ou non.
L’approche filière examine pour un produit donné, les fournisseurs, les entrepreneurs réalisant
le stockage, les transformateurs, les grossistes, les détaillants, les institutions
gouvernementales et privées qui affectent et coordonnent les niveaux successifs par lesquels
transite le produit.
Une filière est constituée d’une suite d’opérations, d’une suite d’agents et donc d’une suite de
marchés, ce qui implique des flux physiques et leur contrepartie monétaire...
Un diagnostic filière s’opère sous 3 angles :
- La structure de la filière : description technique et économique de la filière, un schéma qui
permet de visualiser la succession des états des produits, les différents opérateurs, les flux
entrants et sortants de produits, et éventuellement les valeurs monétaires correspondantes.
- Son fonctionnement : organisations et circuits de la filière
- Ses résultats économiques : les coûts, les prix d’achats et de vente, quantités achetées et
vendues, etc. (Tano, 1981)69
.
5. Notion de gouvernance des ressources naturelles
La gouvernance est l’ensemble des processus qui gère les ressources naturelles, sociales et
économiques d’une société. Elle met en place une structure formelle et/ou informelle de prise
de décision: les institutions. Ces institutions se composent d’un assemblage d’acteurs et de
normes et mettent en œuvre une conduite des affaires de ladite société.
68
DUTEURTRE, G., KOUSSOU, M., LETEUIL, H., 2000, « Une méthode d’analyse des filières », Synthèse de
l’atelier du 10 - 14 avril 2000, N’Djamena, 36 p. 69
TANO, K., 1981, « Les conditions d’adaptation du système vivrier traditionnel à l’approvisionnement d’une
population urbaine croissante », pp. 90-143.
A n n e x e | - 9 -
Il est à souligner que les « normes constitutives » définissent la légitimité, l’autorité ainsi que
les règles de la prise de décision. Les « normes régulatives », quant à elles, indiquent ce qui
est approprié du point de vue de la société en termes de comportement que chacun doit et/ou
peut faire, insinuant sur ce point à un certain consensus. Le premier traduit donc une
«rationalité maximisatrice ou spatio-temporelle » relevant du domaine formel contrairement
au second qui traduit une « rationalité sociale ou contextuelle ».
Selon, Razafiarijaona (2006), « les institutions sont procédurales quand elles œuvrent pour
des mécanismes de coordination, organiques pour la création ou la mise en marche des
mécanismes requis, régulatives pour orienter les comportements existants, constitutives pour
la création de nouveaux comportements, programmées pour instrumenter l’existence
d’accord explicite entre les acteurs, spontanées pour apparaître de façon non intentionnelle».
6. Notion de maitrise foncière environnementale
a. Définitions
La maîtrise foncière environnementale est un droit qui exprime un rapport de pouvoir entre un
homme ou un groupe et un milieu considéré à la fois comme espace-ressource et comme
écosystème. Ce droit se traduit par le contrôle de l’espace, l’accès à la ressource (élément
naturel renouvelable), l’appropriation de la ressource (élément économique) et la préservation
de la biodiversité. Chacun de ces niveaux fait partie du processus de gestion patrimoniale de
l’environnement, et ils imposent la coviabilité des systèmes d’exploitation et des systèmes
écologiques (BARRIERE, 1997) par l’exercice des droits de prélèvement, d’exclusion et de
protection des écosystèmes naturels.
Les maîtrises foncières environnementales expriment les pouvoirs des hommes sur les espaces
ressources. Cela correspond à une stratification d'intérêts où ce n'est plus le fond qui fait
l'objet d'appropriation mais les différentes fonctions et utilités de l'espace en question.
C’est aussi un droit qui exprime un rapport de pouvoir entre un homme ou un groupe et un
milieu considéré à la fois comme espace-ressource et comme écosystème. Ce droit se traduit
par le contrôle de l’espace, l’accès à la ressource (élément naturel renouvelable),
l’appropriation de la ressource (élément économique) et la préservation de la biodiversité.
Chacun de ces niveaux fait partie du processus de gestion patrimoniale de l’environnement,
porte de la coviabilité des systèmes d’exploitation et des systèmes écologiques.
A n n e x e | - 10 -
b. Types de droits et liens intrinsèques entre espace et ressource
Le droit de passage donne lieu à une "maîtrise minimale" car la présence et accès d'un
point à un autre constituent une action minimale.
Le droit de prélèvement ou de cueillette donne lieu à une "maîtrise prioritaire" car le
premier qui cueille, qui prélève, sera prioritaire sur le suivant. L'obligation consiste à prendre
pour son propre usage ou pour celui de sa famille, sans porter préjudice à la régénération de la
ressource.
Le droit d'exploitation, c'est-à-dire de culture, de pâture, de pêche, de chasse ou forestier,
donne lieu à une "maîtrise spécialisée" car elle concerne un système de production
spécifique. Les obligations consistent à prendre toutes les mesures conservatoires de
protection du sol et de gestion durable du milieu pour le court et moyen terme et utiliser
effectivement l'espace dans un objectif de production alimentaire.
Le droit d'exclusion, revenant à autoriser l'exploitation ou à la refuser à autrui, donne lieu à
la "maîtrise exclusive". Les obligations sont de prendre toutes les mesures conservatoires de
protection du sol et de gestion durable du milieu pour le long terme et contrôler si le mode
d'exploitation est conforme à une utilisation durable du milieu ; utiliser effectivement l'espace
dans un objectif de production alimentaire et réaliser les investissements nécessaires pour
optimiser la production et pour conserver la capacité de régénération du milieu.
Le droit de gestion intentionnelle consiste à orienter le comportement des acteurs locaux
dans deux sens : celui d'un dynamisme économique conduisant à la sécurité alimentaire et
celui d'une préservation de la capacité de régénération, du milieu et de la conservation de la
biodiversité. Ce droit donne lieu à la "maîtrise intentionnelle".
Tableau n° 13 : Interrelations entre droits et maîtrises principales
DROITS MAITRISES PRINCIPALES
Passage (accès et stationnement)
Prélèvement (ponction)
Exploitation (faire valoir)
Exclusion (contrôle)
Gestion intentionnelle (consensus, incitations,
réglementation)
Minimale
Prioritaire
Spécialisée
Exclusive
Intentionnelle
Source : BARRIERE, 1997
A n n e x e | - 11 -
c. Rôle de l’Etat
L'Etat doit avoir un rôle qui consiste à impulser et à soutenir la dynamique économique et les
processus écologiques en orientant le comportement des acteurs.
d. Responsabilisation de la population locale
Les maîtrises foncières répondent au besoin de responsabilisation de la population locale et
offrent la possibilité d'un contrôle permanent sur l'usage des ressources.
La maîtrise sur l'espace sera « minimale » ou « exc1usive », tandis que la maîtrise sur la
ressource sera « prioritaire », « spécialisée » ou « intentionne1le ». La maîtrise sur la
ressource est toujours conditionnée par une maîtrise sur l’espace.
7. Régulation sociale
La théorie de la régulation sociale est une théorie développée par le sociologue français Jean-
Daniel Reynaud depuis les années 1970. Elle met la négociation et les règles au centre des
rapports sociaux.
Un des principaux objectifs de la théorie de la régulation sociale est d'essayer de comprendre
comment les règles peuvent permettre à un groupe social de se structurer et d'élaborer une
action collective. C’est-à-dire qu'il faut analyser par quels moyens les règles sont créées,
maintenues, détruites et transformées, dans une durée donnée.
En cela, on peut donc parler de l'existence d'une science des règles. Science qui étudie les
règles en tant qu'objets d'analyse distincts, identifiables, et dotés d'une certaine autonomie.
Jean-Daniel Reynaud considère que ces éléments s'intègrent et se lient entre eux à l'intérieur
d'un système de règles. Ainsi, portées par le système social auquel elles s'appliquent, elles
vont subir des « mutations », des remaniements, des combinaisons nouvelles, et se propager
d'un groupe social à l'autre, à travers le jeu complexe de l'activité de régulation.
Et comme ces règles représentent le droit, on peut donc dire que le droit est un outil de
régulation sociale. C’est-à-dire qu'il fixe des règles à la société afin qu'elle reste stable.
De ce fait, la régulation sociale désigne donc des mécanismes de production de
normes et de règles sociales qui permettent à une société de former un ensemble
cohérent et favorisent l’intégration sociale.
A n n e x e | - 12 -
Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des
entretiens
Le tableau suivant donne un récapitulatif des différentes personnes ressources et des données
issues des entretiens.
Tableau n° 14 : Les personnes ressources et les données issues des entretiens
PERSONNES RESSOURCES INFORMATIONS
Responsables du MEF
Connaissance sur l’état des lieux des PSE à Madagascar et
dans la Région Boeny,
Obtention de Base de Données SIG sur le PNA.
Responsables du MNP
Obtention de :
- la statistique des visiteurs et les microprojets réalisés
avec le DEAP,
- la cartographie générale des différents zonages dans le
PNA,
- des différentes pressions aux RNR dont
essentiellement celles relevant des activités de
charbonnage,
- de la gestion de l’AP en général et des VOI issus de la
Gestion Participative des Terroirs (GPT) et des TDG
bois énergie.
Responsables du PLAE Appuis du PLAE par rapport au Reboisement Villageois
Individuel dans les Fokontany limitrophes du PNA dont
essentiellement dans ceux concernés par l’étude.
Responsables du BVPI Cartographies représentant les zones d’intervention de BVPI à
Marovoay et les différents impacts de la déforestation et
dégradation des RNR du PNA dont l’envasement et
l’ensablement des rizières.
Chefs Cantonnements Forestiers
des deux Districts (Ambato Boeny
et Marovoay)
Recensement des délits forestiers dans chaque district avec le
type de délit et l’effectif de permis de coupe délivrés de 2008
à nos jours.
Recensement des TGRN opérationnels et non opérationnels,
rapports d’évaluation et problèmes affiliés à chaque VOI.
Communauté Locale de Protection
dont :
- VNA (Vaomieran’Ny Ala)
- Chefs de Fokontany
- Présidents des VOI
Perceptions générales sur la vulnérabilité de la population et
sur le mécanisme de gouvernance du PNA ;
Perceptions sur la filière bois énergie et son exploitation
illicite dans le parc
Charbonniers autour du PNA
(membres et non membres des
VOI)
Perceptions générales sur la filière :
- Causes de la dépendance à la filière bois énergie ;
- Structure de la filière et ses principaux problèmes.
Source : Auteur, 2014
A n n e x e | - 11 -
Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA
1. Liste des TDG existants autour du PNA
N° Zone potentielle de TGRN (Villages/Commune/District)
Nb de la
population
Localisation/AP/
Distance
Superficie
approximative
(ha)2
Périmètre
approximative
(m)
Nom du
VOI
DATE
DEBUT
DU
CONTRAT
DATE FIN
DU
CONTRAT
Observations
(type de
ressources
transférable)
Statut
1
Village Ambarindahy/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
220
Dans l’AP 2 694 12 km RANO
AN’ALA 17/07/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
2
Village Maevatanimbary/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
102
Dans l’AP 4223 20 km AGNALA
AVOTRA 18/04/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées, lac,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
3 Village Befotoana/ Commune
Marosakoa/District Marovoay
256
Dans l’AP 776,7 13 km LOVASOA 26/06/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
4
Village Ampasikabe/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
211
Dans l’AP 1 378 14 km MAITSO
AN’ALA 09/06/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
5
Village Ambikakely/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
192
Dans l’AP 1 249 15 km TOKIN’NY
ALA 10/07/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
A n n e x e | - 12 -
6
Village Ampombilava/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
326
Dans l’AP 1 378 21 km FANEVAN
’NY ALA 31/08/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
7
Village Ampijoroa/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
190
Dans l’AP 912 12 km TARATRY
NY ALA 22/06/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
8
Village Ambodimanga/
Commune Marosakoa/District
Marovoay
289
Dans l’AP 1 080 14 km AKON’NY
ALA 25/06/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées, lac,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
9
Village Marofototra /
Commune
Ankazomborona/District
Marovoay
260
Dans l’AP 4 379 29 km TSARA
LOVA 26/06/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées, lac,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
10
Village Ankazomifoha-
Mangamaro/Commune
Manerinerina/District
Ambatoboeny
180
Dans l’AP 1 997 18 km TSIMIVERI
NDALANA 10/09/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
11
Village Ambahimalandy-
Ampefivato/Commune
Ankazomborona/District
Marovoay
82
Dans l’AP 2 144 32 km TSIKIVY 09/09/09 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts de
raphia, forêts
rupicoles, forêts
dégradées, lac,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
12 Villages Androtra/Commune
Tsararano/District Marovoay
24 Dans l’AP 71 3 km
TSARA
FANDRAIS
ANA
20/09/12 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts
dégradées
Association
gestionnaire de
ZUC DOANY
13
Village
Ampombimitsemboka/Pamba
be/Ampondrabe/Commune
Anosinalainolona/District
32 Dans l’AP 261 7 km
MIARAMA
NDROSO 22/09/12 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts
rupicoles, forêts
dégradées
Association
gestionnaire de
terroir
A n n e x e | - 13 -
14
Village Bemanary/Commune
Anosinalainolona/District
Marovoay
24 Dans l’AP 138 9 km
TANIMIAR
INA 23/09/12 Indéterminé
Forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
15
Village
Ampisarasarahasakay/Comm
une Tsararano/District
Marovoay
65 Dans l’AP 102 3 km
SOAMIAR
ADIA 21/09/12 Indéterminé
Forêts denses
sèches, forêts
dégradées,
savanes
Association
gestionnaire de
terroir
TOTAL GPT
2 453 22 362,7
1
Amboromaika/
Ankazomborona/
Marovoay
120 3 km 109,4 Ala
Mahavelona 2002
2007
(Attente
renouvellem
ent contrat)
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia,
Forêts de
satrana
GELOSE
2
Ambolodia/
Ankazomborona/
Marovoay
280 3 km 162,6 Maitso
an'Ala 2002
2007
(Renouvelle
ment contrat
en cours)
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia,
Forêts de
satrana
GELOSE
3
Ampombobe/
Ankazomborona/
Marovoay
410 4 km 79,7 Soanala 2002
2007
(Attente
renouvellem
ent contrat)
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia,
Forêts de
satrana
GELOSE
4 Antsahalava/Ankazomborona/
Marovoay 96 2 km 190,6 PARE 2002
2007
(Renouvelle
ment contrat
en cours)
Forêts denses
sèches, Forêts
de satrana
GELOSE
5
Ambatobevomanga/
Anosinalainolona/
Marovoay
230 3 km 1 693,0 Fiarovana 2007 2017
Forêts denses
sèches, Forêts
dégradées après
passage de feux
GELOSE
6
Marolambo/
Anosinalainolona/
Ambatoboeny
330 3 km 1 846,0 Hery
Fanavotana 2007 2017
Forêts denses
sèches, Forêts
dégradées après
passage de feux
GELOSE
7
Ampombilava/
Manerinerina/
Ambatoboeny
230 4 km 1 686,0 Soa
maharitra 2009 2019
Forêts denses
sèches, Forêts
dégradées après
passage de feux
GELOSE
8
Andranotomendry/
Manerinerina/
Ambatoboeny
397 4 km 741,0 Tsara
vintana 2009 2019
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia
GELOSE
A n n e x e | - 14 -
9
Bedoa/
Manerinerina/
Ambatoboeny
100 6 km 812,0 Lovasoa 2007 2017
Forêts denses
sèches, Forêts
dégradées après
passage feu,
Forêts de raphia
GELOSE
10
Betaramahamay/
Ambondromamay/
Ambatoboeny
456 5 km 3 471,0 Mandrosoa 2005 2015
Forêts de
jujubier, Forêts
de raphia
GELOSE
11
Beronono/
Ambondromamy/
Ambatoboeny
650 7 km 4 339,0 Tonga soa 2009 2019 Forêts de
jujubier GELOSE
12
Betsioka et
Morarano/Ankijabe/
Ambatoboeny
540 0 km 896,0 Soafinaritra 2008 2018
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia
GELOSE
13
Ambongamaranitra/Andranof
asika/
Ambatoboeny
610 0 km 2 703,0 Lovainjafy 2008 2018
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia, Lac
GELOSE
14
Ambohimiarina/
Tsaramandroso/
Ambatoboeny
377 2 km 600,0 Soanavela 2008 2918
Forêts denses
sèches, Forêts
de raphia
GELOSE
15
Ambatoloaka/
Tsaramandroso/
Ambatoboeny
428 4 km 2 150,0 Mamelonari
vo 2007 2017
Forêts denses
sèches, Forêts
dégradées après
passage feu,
Forêts de raphia
GELOSE
TOTAL GELOSE 5254 21 479,3
Source : Volet Appui et Développement du MNP, 2013
2. GELOSEs Bois Energie dans la Région Boeny
Le tableau suivant donne le nombre de Gelose Bois Energie dans la Région Boeny en 2007.
A n n e x e | - 15 -
Annexe V : Questionnaire
N° : Date : CR : Fkt : Hameau :
Caractéristique du ménage :
Sexe Ch. Mén: Age : VOI : Resp. dans VOI :
Aut. Migrants Provenance: Date install.: Raison Imm.:
Taille Mén : Nb – 15ans: Nb. Actifs (+ 15ans): Niv. Scol. Ch. Mén.:
Activités principales et secondaires :
Agric. Elevage Expl. Forestière Expl. Minière
Fonctionnaire
Autres : ……………………………..
Epicerie Collecteur Transporteur Artisanat
Autres : …………………………..
Durée de la Période de Soudure : ……………….. /an
Appartenance sociale :
Bénef. ONG : O N ; Si O :
………………………
Appartenance autres OP :
……………………………….
Responsabilité Sociale :
…………………………………………………
Influences sur les moyens d’existence :
Accès CSB : O N Accès Education : O N Accès Information : O N Accès Décision : O N
A n n e x e | - 16 -
Réunion sensibilisation : O
N
Thème sensb. :
Exploitation Forestière :
Exploitation Début Fin MOFam. MOSal. MOEntraide PU
MO
Qté
totale
Obtenue
Qté
Vendue
Prix
de
Vente
Lieu
exploitation
Distance Taxe
(Ar)
Destination
production
Charbon
Bois Chauff
Bois constr.
Miel
Masiba
Orpaillage
A n n e x e | - 17 -
Système Agricole :
N° Spéc. Surf.
ares
Loc. Mode
acqui.
Séc.
Fonc.
Début Fin MO
Fam.
MO
Sal.
MO
Entraide
Qté
Prod.
Qté
AutoC.
Qté
Vendue
PU Qté
Sem.
PU
Sem.
1 Riz Jeby
2 Riz Asara
3 R.
Atriatry
4 Maïs
5 Haricot
6 Arachide
7 Manioc
8 Légume
9
10
11
12
A n n e x e | - 18 -
Système d’élevage
Type élevage Nombre Nb. Achat/an Prix d’achat (Ar) Qté Consommée Qté Vendue Prix de vente (Ar)
Bœuf
Porc
Ovin
Caprin
Poulet
Canard
Oie
Equipement agricole :
Bœuf Charrue Herse Angady Faucille Charrettes
Nb.
Coût
Durée de
vie
Spéc. (N°)
Si membre VOI : (1) Problèmes rencontrés au niveau VOI : sociaux ? financiers ? autres ? (2) Solutions proposées ? (3) Que pensez-vous du
« dina » ? (4) Pour la production de charbon : problèmes rencontrés ? Solutions proposées ?
Si non membre VOI : (5) Pourquoi pas membre ? avantages et désavantages
A n n e x e | - 19 -
Perceptions locales :
1. Par rapport à la vulnérabilité des ménages :
Facteurs de vulnérabilité identifiés 1 2 3
Manque d’infrastructures et de matériels agricoles
Changement climatique
Existence de migrants faisant des exploitations illicites
Absence de terres
Problèmes de gouvernance tant au niveau du VOI qu’au niveau de l’Etat
Insécurité rurale
Autres
2. Par rapport aux activités de conservation :
Ménage ayant vécu les expulsions dans le PNA : O N
Comment percevez-vous l’efficacité des mesures et outils de conservation déployés dans la zone ?
Mesures et outils de conservation 1 2 3 4 5
Mesures répressives (Expulsion dans le Noyau dur)
Mesures compensatrices (Microprojets issus du DEAP)
GELOSE
Les besoins des ménages locaux ont-ils été considérés lors de la mise en œuvre de ces derniers ?
Mesures et outils de conservation 1 2 3 4 5
Mesures répressives (Expulsion dans le Noyau dur)
Mesures compensatrices (Microprojets issus du DEAP)
GELOSE
A n n e x e | - 20 -
Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD)
Cette analyse passe par la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) et la Nuée
Dynamique.
1. Données initiales
Les variables sélectionnées ici résultent du test de similarité/dissimilarité sur SPSS.
ID Ch. Mas. RJ Ras Ratr Maïs Ban Manioc Bf Chrr Herse
1 150 0 0 0 0 3200 0 2600 2 2 1
2 30 0 0 0 0 2000 0 2000 2 2 1
3 120 120 0 800 1440 1280 0 1200 6 2 0
4 0 6 0 240 400 80 0 0 2 1 0
5 0 0 960 240 2400 280 5250 0 6 4 2
6 105 0 0 0 960 240 2700 0 4 1 1
7 10 0 0 320 2000 0 0 0 7 1 1
8 0 0 1320 1120 720 0 0 0 1 0 1
9 6 8 0 400 960 0 0 0 2 1 0
10 0 0 0 0 640 82 0 480 0 1 0
11 0 0 1600 3200 800 900 3600 1200 12 2 1
12 60 0 2400 1600 2000 160 8250 0 20 1 1
13 0 0 0 640 0 1800 0 2400 4 1 1
14 0 0 3200 800 0 800 9000 0 86 1 2
15 32 0 800 800 0 400 1650 0 4 1 1
16 20 0 1200 960 240 480 900 20 0 0 0
17 10 0 240 160 0 0 100 120 0 0 0
18 160 0 1600 1200 0 400 0 750 2 1 0
19 336 0 0 0 0 480 0 0 0 0 0
20 17 0 0 0 0 800 0 0 0 0 0
21 120 9 480 560 0 400 0 0 0 0 0
22 50 0 2400 533,33 0 640 0 0 0 0 0
23 0 25 240 160 0 0 0 30 0 0 0
24 60 0 800 533,33 533,33 533,33 250 0 2 0 0
25 30 720 2000 1600 0 800 0 0 5 1 2
26 75 0 0 1200 0 0 0 0 0 0 0
27 11 1500 1200 800 640 800 0 0 3 0 0
28 5 0 320 800 0 240 0 0 2 0 1
29 30 32 800 1600 0 240 0 80 2 0 0
30 40 40 240 400 0 1040 0 1800 0 2 1
31 100 4 440 1600 0 960 250 150 0 0 0
32 10 10 800 1600 240 800 850 0 15 1 3
33 121 0 0 0 0 26 0 0 0 0 0
34 30 12 800 400 0 800 0 0 0 0 0
35 15 0 2000 800 320 213 0 480 3 0 0
36 60 8 0 400 0 160 100 0 0 0 0
A n n e x e | - 21 -
37 120 60 800 640 0 400 0 120 0 0 0
38 0 0 2000 1000 0 120 1750 2000 1 0 0
39 0 0 800 640 0 0 800 1250 25 0 0
40 0 0 960 960 0 240 0 0 2 0 0
41 0 0 1200 800 0 480 400 600 1 1 1
42 0 144 400 800 400 320 200 240 1 0 0
43 250 4 320 0 0 800 0 0 0 0 0
44 0 21 800 560 0 80 160 120 4 0 0
45 0 0 400 1600 560 480 0 1360 2 1 1
46 720 0 240 560 0 160 0 1600 6 3 2
47 1200 0 0 0 0 320 0 1920 2 0 0
48 360 320 0 0 0 80 0 0 0 0 0
49 360 0 960 320 0 400 0 480 3 1 1
50 720 0 480 320 0 400 75 400 4 0 0
51 240 0 320 400 0 800 0 600 0 0 0
52 480 0 0 0 0 160 0 0 2 0 0
53 54 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
54 360 0 0 0 0 640 0 0 8 1 1
55 56 0 0 400 0 80 0 0 0 0 0
56 450 224 0 800 0 80 0 0 15 0 0
57 60 0 240 320 0 0 0 0 4 0 0
58 330 96 400 600 0 0 0 0 0 0 0
59 612 160 800 0 0 80 0 0 6 1 0
60 200 40 200 480 0 320 0 2880 0 1 0
61 105 20 800 800 0 560 0 300 4 1 0
62 180 192 240 240 0 0 0 0 2 1 0
63 432 144 320 560 0 120 0 480 1 1 1
64 40 120 1600 800 0 80 0 0 0 0 0
65 432 216 1200 1600 0 160 0 0 5 1 1
66 240 540 400 800 0 320 0 0 10 0 0
67 0 88 0 900 0 480 0 540 0 0 0
68 120 19,5 640 1120 480 480 0 0 4 1 1
69 750 24 960 960 0 480 0 0 14 2 1
70 180 120 1200 960 1200 160 0 0 2 1 0
71 700 0 3200 4000 0 0 0 120 0 1 1
72 90 0 0 240 0 640 0 960 2 1 0
73 100 0 0 0 0 800 0 1200 0 0 0
74 540 0 0 0 0 320 0 900 0 0 0
75 1240 48 1600 1200 0 2400 0 0 0 1 1
76 1200 0 2400 960 0 2400 0 0 0 0 0
77 1120 0 0 960 0 960 0 600 0 0 0
78 270 0 0 0 0 400 0 720 0 0 0
79 400 0 400 480 0 560 0 0 6 2 1
80 120 0 1200 720 0 200 0 0 2 0 0
81 516 0 0 0 0 640 0 960 0 0 0
A n n e x e | - 22 -
82 45 0 320 320 0 160 600 800 0 0 0
83 240 0 480 0 0 800 0 1800 2 2 1
2. Transformation en variables centrée-réduites
Pour pouvoir comparer plus aisément les variations des variables, la transformation des
variables en variables centrées-réduites est très utile. En effet, cette transformation permet
d’obtenir :
- des données indépendantes de l’unité ou de l’échelle choisie,
- des variables ayant les mêmes moyenne et dispersion.
Centrer-réduire l’une des variables revient à calculer : VCR =
avec, VCR: variable centrée-réduite
V : valeur d’une variable pour une observation
: moyenne d’une variable donnée
: écart-type d’une variable donnée
Etant donné que certaines valeurs de VCR sont négatives, car les valeurs V inférieures à la
moyenne sont négatives. Ainsi, il est important de transformer les valeurs négatives en
positive par la méthode suivante :
Rendre positive l’une des variables revient à calculer : VCRP = VCR - MIN
avec, VCR : variable centrée-réduite
VCRP : variable centrée-réduite positive
MIN : valeur minimale de la VCR dans la colonne d’une variable
Ainsi, les VCR sont données par le tableau suivant :
ID CHB MAS RJ RAS RATR MAIS BAN MAN BF CHRTT HERSE
1 -0,20 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 4,69 -0,29 3,08 -0,20 1,72 0,92
2 -0,61 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 2,62 -0,29 2,22 -0,20 1,72 0,92
3 -0,30 0,30 -0,85 0,22 2,57 1,37 -0,29 1,09 0,20 1,72 -0,64
4 -0,71 -0,28 -0,85 -0,62 0,41 -0,71 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64
5 -0,71 -0,31 0,40 -0,62 4,56 -0,36 3,16 -0,62 0,20 4,19 2,47
A n n e x e | - 23 -
6 -0,35 -0,31 -0,85 -0,98 1,57 -0,43 1,49 -0,62 0,00 0,49 0,92
7 -0,67 -0,31 -0,85 -0,50 3,73 -0,85 -0,29 -0,62 0,29 0,49 0,92
8 -0,71 -0,31 0,87 0,70 1,07 -0,85 -0,29 -0,62 -0,29 -0,74 0,92
9 -0,69 -0,27 -0,85 -0,38 1,57 -0,85 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64
10 -0,71 -0,31 -0,85 -0,98 0,91 -0,70 -0,29 0,06 -0,39 0,49 -0,64
11 -0,71 -0,31 1,24 3,81 1,24 0,71 2,08 1,09 0,78 1,72 0,92
12 -0,51 -0,31 2,28 1,41 3,73 -0,57 5,14 -0,62 1,57 0,49 0,92
13 -0,71 -0,31 -0,85 -0,02 -0,42 2,27 -0,29 2,79 0,00 0,49 0,92
14 -0,71 -0,31 3,32 0,22 -0,42 0,54 5,63 -0,62 8,03 0,49 2,47
15 -0,60 -0,31 0,19 0,22 -0,42 -0,15 0,79 -0,62 0,00 0,49 0,92
16 -0,64 -0,31 0,71 0,46 0,07 -0,02 0,30 -0,59 -0,39 -0,74 -0,64
17 -0,67 -0,31 -0,54 -0,74 -0,42 -0,85 -0,23 -0,45 -0,39 -0,74 -0,64
18 -0,17 -0,31 1,24 0,82 -0,42 -0,15 -0,29 0,45 -0,20 0,49 -0,64
19 0,42 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,02 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
20 -0,65 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
21 -0,30 -0,27 -0,22 -0,14 -0,42 -0,15 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
22 -0,54 -0,31 2,28 -0,18 -0,42 0,26 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
23 -0,71 -0,19 -0,54 -0,74 -0,42 -0,85 -0,29 -0,58 -0,39 -0,74 -0,64
24 -0,51 -0,31 0,19 -0,18 0,68 0,08 -0,13 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64
25 -0,61 3,37 1,76 1,41 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 0,10 0,49 2,47
26 -0,45 -0,31 -0,85 0,82 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
27 -0,67 7,37 0,71 0,22 0,91 0,54 -0,29 -0,62 -0,10 -0,74 -0,64
28 -0,69 -0,31 -0,43 0,22 -0,42 -0,43 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 0,92
29 -0,61 -0,15 0,19 1,41 -0,42 -0,43 -0,29 -0,51 -0,20 -0,74 -0,64
30 -0,57 -0,11 -0,54 -0,38 -0,42 0,95 -0,29 1,94 -0,39 1,72 0,92
31 -0,37 -0,29 -0,28 1,41 -0,42 0,82 -0,13 -0,41 -0,39 -0,74 -0,64
32 -0,67 -0,26 0,19 1,41 0,07 0,54 0,27 -0,62 1,08 0,49 4,02
33 -0,30 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,80 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
34 -0,61 -0,25 0,19 -0,38 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
35 -0,66 -0,31 1,76 0,22 0,24 -0,48 -0,29 0,06 -0,10 -0,74 -0,64
36 -0,51 -0,27 -0,85 -0,38 -0,42 -0,57 -0,23 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
37 -0,30 -0,01 0,19 -0,02 -0,42 -0,15 -0,29 -0,45 -0,39 -0,74 -0,64
38 -0,71 -0,31 1,76 0,52 -0,42 -0,64 0,86 2,22 -0,29 -0,74 -0,64
39 -0,71 -0,31 0,19 -0,02 -0,42 -0,85 0,23 1,16 2,06 -0,74 -0,64
40 -0,71 -0,31 0,40 0,46 -0,42 -0,43 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64
41 -0,71 -0,31 0,71 0,22 -0,42 -0,02 -0,03 0,23 -0,29 0,49 0,92
42 -0,71 0,42 -0,33 0,22 0,41 -0,29 -0,16 -0,28 -0,29 -0,74 -0,64
43 0,13 -0,29 -0,43 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
44 -0,71 -0,21 0,19 -0,14 -0,42 -0,71 -0,19 -0,45 0,00 -0,74 -0,64
45 -0,71 -0,31 -0,33 1,41 0,74 -0,02 -0,29 1,31 -0,20 0,49 0,92
46 1,72 -0,31 -0,54 -0,14 -0,42 -0,57 -0,29 1,66 0,20 2,96 2,47
47 3,33 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,29 -0,29 2,11 -0,20 -0,74 -0,64
48 0,50 1,33 -0,85 -0,98 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
49 0,50 -0,31 0,40 -0,50 -0,42 -0,15 -0,29 0,06 -0,10 0,49 0,92
50 1,72 -0,31 -0,22 -0,50 -0,42 -0,15 -0,24 -0,05 0,00 -0,74 -0,64
A n n e x e | - 24 -
51 0,10 -0,31 -0,43 -0,38 -0,42 0,54 -0,29 0,23 -0,39 -0,74 -0,64
52 0,91 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,57 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64
53 -0,53 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
54 0,50 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,26 -0,29 -0,62 0,39 0,49 0,92
55 -0,52 -0,31 -0,85 -0,38 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
56 0,81 0,83 -0,85 0,22 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 1,08 -0,74 -0,64
57 -0,51 -0,31 -0,54 -0,50 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 0,00 -0,74 -0,64
58 0,40 0,18 -0,33 -0,08 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
59 1,35 0,51 0,19 -0,98 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 0,20 0,49 -0,64
60 -0,03 -0,11 -0,59 -0,26 -0,42 -0,29 -0,29 3,48 -0,39 0,49 -0,64
61 -0,35 -0,21 0,19 0,22 -0,42 0,12 -0,29 -0,19 0,00 0,49 -0,64
62 -0,10 0,67 -0,54 -0,62 -0,42 -0,85 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64
63 0,75 0,42 -0,43 -0,14 -0,42 -0,64 -0,29 0,06 -0,29 0,49 0,92
64 -0,57 0,30 1,24 0,22 -0,42 -0,71 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
65 0,75 0,79 0,71 1,41 -0,42 -0,57 -0,29 -0,62 0,10 0,49 0,92
66 0,10 2,45 -0,33 0,22 -0,42 -0,29 -0,29 -0,62 0,59 -0,74 -0,64
67 -0,71 0,14 -0,85 0,37 -0,42 -0,02 -0,29 0,15 -0,39 -0,74 -0,64
68 -0,30 -0,21 -0,02 0,70 0,57 -0,02 -0,29 -0,62 0,00 0,49 0,92
69 1,82 -0,19 0,40 0,46 -0,42 -0,02 -0,29 -0,62 0,98 1,72 0,92
70 -0,10 0,30 0,71 0,46 2,07 -0,57 -0,29 -0,62 -0,20 0,49 -0,64
71 1,65 -0,31 3,32 5,01 -0,42 -0,85 -0,29 -0,45 -0,39 0,49 0,92
72 -0,40 -0,31 -0,85 -0,62 -0,42 0,26 -0,29 0,74 -0,20 0,49 -0,64
73 -0,37 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 1,09 -0,39 -0,74 -0,64
74 1,11 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,29 -0,29 0,66 -0,39 -0,74 -0,64
75 3,47 -0,07 1,24 0,82 -0,42 3,31 -0,29 -0,62 -0,39 0,49 0,92
76 3,33 -0,31 2,28 0,46 -0,42 3,31 -0,29 -0,62 -0,39 -0,74 -0,64
77 3,06 -0,31 -0,85 0,46 -0,42 0,82 -0,29 0,23 -0,39 -0,74 -0,64
78 0,20 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 -0,15 -0,29 0,40 -0,39 -0,74 -0,64
79 0,64 -0,31 -0,33 -0,26 -0,42 0,12 -0,29 -0,62 0,20 1,72 0,92
80 -0,30 -0,31 0,71 0,10 -0,42 -0,50 -0,29 -0,62 -0,20 -0,74 -0,64
81 1,03 -0,31 -0,85 -0,98 -0,42 0,26 -0,29 0,74 -0,39 -0,74 -0,64
82 -0,56 -0,31 -0,43 -0,50 -0,42 -0,57 0,10 0,52 -0,39 -0,74 -0,64
83 0,10 -0,31 -0,22 -0,98 -0,42 0,54 -0,29 1,94 -0,20 1,72 0,92
Les VCRP sont :
ID CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRTT HERSE
1 0,50 0,00 0,00 0,00 0,00 5,54 3,70 0,20 2,47 1,55
2 0,10 0,00 0,00 0,00 0,00 3,46 2,85 0,20 2,47 1,55
3 0,40 0,61 0,00 1,20 2,99 2,22 1,71 0,59 2,47 0,00
4 0,00 0,03 0,00 0,36 0,83 0,14 0,00 0,20 1,23 0,00
5 0,00 0,00 1,25 0,36 4,99 0,48 0,00 0,59 4,93 3,10
6 0,35 0,00 0,00 0,00 1,99 0,42 0,00 0,39 1,23 1,55
7 0,03 0,00 0,00 0,48 4,15 0,00 0,00 0,69 1,23 1,55
A n n e x e | - 25 -
8 0,00 0,00 1,72 1,68 1,50 0,00 0,00 0,10 0,00 1,55
9 0,02 0,04 0,00 0,60 1,99 0,00 0,00 0,20 1,23 0,00
10 0,00 0,00 0,00 0,00 1,33 0,14 0,68 0,00 1,23 0,00
11 0,00 0,00 2,09 4,79 1,66 1,56 1,71 1,17 2,47 1,55
12 0,20 0,00 3,13 2,39 4,15 0,28 0,00 1,96 1,23 1,55
13 0,00 0,00 0,00 0,96 0,00 3,12 3,42 0,39 1,23 1,55
14 0,00 0,00 4,18 1,20 0,00 1,38 0,00 8,42 1,23 3,10
15 0,11 0,00 1,04 1,20 0,00 0,69 0,00 0,39 1,23 1,55
16 0,07 0,00 1,57 1,44 0,50 0,83 0,03 0,00 0,00 0,00
17 0,03 0,00 0,31 0,24 0,00 0,00 0,17 0,00 0,00 0,00
18 0,54 0,00 2,09 1,80 0,00 0,69 1,07 0,20 1,23 0,00
19 1,13 0,00 0,00 0,00 0,00 0,83 0,00 0,00 0,00 0,00
20 0,06 0,00 0,00 0,00 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00
21 0,40 0,05 0,63 0,84 0,00 0,69 0,00 0,00 0,00 0,00
22 0,17 0,00 3,13 0,80 0,00 1,11 0,00 0,00 0,00 0,00
23 0,00 0,13 0,31 0,24 0,00 0,00 0,04 0,00 0,00 0,00
24 0,20 0,00 1,04 0,80 1,11 0,92 0,00 0,20 0,00 0,00
25 0,10 3,69 2,61 2,39 0,00 1,38 0,00 0,49 1,23 3,10
26 0,25 0,00 0,00 1,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
27 0,04 7,69 1,57 1,20 1,33 1,38 0,00 0,29 0,00 0,00
28 0,02 0,00 0,42 1,20 0,00 0,42 0,00 0,20 0,00 1,55
29 0,10 0,16 1,04 2,39 0,00 0,42 0,11 0,20 0,00 0,00
30 0,13 0,20 0,31 0,60 0,00 1,80 2,56 0,00 2,47 1,55
31 0,34 0,02 0,57 2,39 0,00 1,66 0,21 0,00 0,00 0,00
32 0,03 0,05 1,04 2,39 0,50 1,38 0,00 1,47 1,23 4,65
33 0,41 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00
34 0,10 0,06 1,04 0,60 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00
35 0,05 0,00 2,61 1,20 0,66 0,37 0,68 0,29 0,00 0,00
36 0,20 0,04 0,00 0,60 0,00 0,28 0,00 0,00 0,00 0,00
37 0,40 0,31 1,04 0,96 0,00 0,69 0,17 0,00 0,00 0,00
38 0,00 0,00 2,61 1,50 0,00 0,21 2,85 0,10 0,00 0,00
39 0,00 0,00 1,04 0,96 0,00 0,00 1,78 2,45 0,00 0,00
40 0,00 0,00 1,25 1,44 0,00 0,42 0,00 0,20 0,00 0,00
41 0,00 0,00 1,57 1,20 0,00 0,83 0,85 0,10 1,23 1,55
42 0,00 0,74 0,52 1,20 0,83 0,55 0,34 0,10 0,00 0,00
43 0,84 0,02 0,42 0,00 0,00 1,38 0,00 0,00 0,00 0,00
44 0,00 0,11 1,04 0,84 0,00 0,14 0,17 0,39 0,00 0,00
45 0,00 0,00 0,52 2,39 1,16 0,83 1,94 0,20 1,23 1,55
46 2,42 0,00 0,31 0,84 0,00 0,28 2,28 0,59 3,70 3,10
47 4,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,55 2,73 0,20 0,00 0,00
48 1,21 1,64 0,00 0,00 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00
49 1,21 0,00 1,25 0,48 0,00 0,69 0,68 0,29 1,23 1,55
50 2,42 0,00 0,63 0,48 0,00 0,69 0,57 0,39 0,00 0,00
51 0,81 0,00 0,42 0,60 0,00 1,38 0,85 0,00 0,00 0,00
52 1,62 0,00 0,00 0,00 0,00 0,28 0,00 0,20 0,00 0,00
A n n e x e | - 26 -
53 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
54 1,21 0,00 0,00 0,00 0,00 1,11 0,00 0,78 1,23 1,55
55 0,19 0,00 0,00 0,60 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00
56 1,51 1,15 0,00 1,20 0,00 0,14 0,00 1,47 0,00 0,00
57 0,20 0,00 0,31 0,48 0,00 0,00 0,00 0,39 0,00 0,00
58 1,11 0,49 0,52 0,90 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
59 2,06 0,82 1,04 0,00 0,00 0,14 0,00 0,59 1,23 0,00
60 0,67 0,20 0,26 0,72 0,00 0,55 4,10 0,00 1,23 0,00
61 0,35 0,10 1,04 1,20 0,00 0,97 0,43 0,39 1,23 0,00
62 0,61 0,98 0,31 0,36 0,00 0,00 0,00 0,20 1,23 0,00
63 1,45 0,74 0,42 0,84 0,00 0,21 0,68 0,10 1,23 1,55
64 0,13 0,61 2,09 1,20 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00
65 1,45 1,11 1,57 2,39 0,00 0,28 0,00 0,49 1,23 1,55
66 0,81 2,77 0,52 1,20 0,00 0,55 0,00 0,98 0,00 0,00
67 0,00 0,45 0,00 1,35 0,00 0,83 0,77 0,00 0,00 0,00
68 0,40 0,10 0,84 1,68 1,00 0,83 0,00 0,39 1,23 1,55
69 2,52 0,12 1,25 1,44 0,00 0,83 0,00 1,37 2,47 1,55
70 0,61 0,61 1,57 1,44 2,49 0,28 0,00 0,20 1,23 0,00
71 2,36 0,00 4,18 5,98 0,00 0,00 0,17 0,00 1,23 1,55
72 0,30 0,00 0,00 0,36 0,00 1,11 1,37 0,20 1,23 0,00
73 0,34 0,00 0,00 0,00 0,00 1,38 1,71 0,00 0,00 0,00
74 1,82 0,00 0,00 0,00 0,00 0,55 1,28 0,00 0,00 0,00
75 4,17 0,25 2,09 1,80 0,00 4,15 0,00 0,00 1,23 1,55
76 4,04 0,00 3,13 1,44 0,00 4,15 0,00 0,00 0,00 0,00
77 3,77 0,00 0,00 1,44 0,00 1,66 0,85 0,00 0,00 0,00
78 0,91 0,00 0,00 0,00 0,00 0,69 1,02 0,00 0,00 0,00
79 1,35 0,00 0,52 0,72 0,00 0,97 0,00 0,59 2,47 1,55
80 0,40 0,00 1,57 1,08 0,00 0,35 0,00 0,20 0,00 0,00
81 1,74 0,00 0,00 0,00 0,00 1,11 1,37 0,00 0,00 0,00
82 0,15 0,00 0,42 0,48 0,00 0,28 1,14 0,00 0,00 0,00
83 0,81 0,00 0,63 0,00 0,00 1,38 2,56 0,20 2,47 1,55
3. Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)
La classification ascendante hiérarchique (ou méthode de partitionnement indirect) conduit à
la construction d’un arbre de classification (ou dendrogramme) montrant le passage des n
individus au groupe « total » par une succession de regroupements (Gettler M.).
Les résultats de cette classification sont :
A n n e x e | - 27 -
Statistiques simples :
Variable
Observations
Obs. avec données manquantes
Obs. sans données manquantes
Minimum
Maximum
Moyenne
Ecart-type
CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000
MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000
RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000
RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000
RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000
MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000
MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000
BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000
CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000
HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000
Dendrogrammes de classification :
A n n e x e | - 28 -
Résultats par classe :
Classe 1 2 3
Objets 9 20 54
Somme des poids 9 20 54
Variance intra-classe 12,277 15,419 4,478
Distance minimale au barycentre 2,389 1,922 0,614
Distance moyenne au barycentre 3,228 3,504 1,835
Distance maximale au barycentre 4,452 8,297 7,547
1 3 8
2 4 15
13 5 16
30 6 17
47 7 18
75 9 19
76 10 20
77 11 21
83 12 22
14 23
25 24
32 26
46 27
49 28
54 29
63 31
65 33
69 34
71 35
79 36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
48
50
51
52
53
55
56
A n n e x e | - 29 -
57
58
59
60
61
62
64
66
67
68
70
72
73
74
78
80
81
82
Résultats par objet :
Observation Classe
1 1
2 1
3 2
4 2
5 2
6 2
7 2
8 3
9 2
10 2
11 2
12 2
13 1
14 2
15 3
16 3
17 3
18 3
19 3
20 3
21 3
22 3
A n n e x e | - 30 -
23 3
24 3
25 2
26 3
27 3
28 3
29 3
30 1
31 3
32 2
33 3
34 3
35 3
36 3
37 3
38 3
39 3
40 3
41 3
42 3
43 3
44 3
45 3
46 2
47 1
48 3
49 2
50 3
51 3
52 3
53 3
54 2
55 3
56 3
57 3
58 3
59 3
60 3
61 3
62 3
63 2
64 3
65 2
66 3
67 3
A n n e x e | - 31 -
68 3
69 2
70 3
71 2
72 3
73 3
74 3
75 1
76 1
77 1
78 3
79 2
80 3
81 3
82 3
83 1
4. Nuée dynamique (test de K-Means)
Elle permet de confirmer les classes obtenues en CAH.
Statistiques simples :
Variable
Observations
Obs. avec données manquantes
Obs. sans données manquantes
Minimum
Maximum
Moyenne
Ecart-type
CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000
MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000
RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000
RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000
RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000
MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000
MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000
BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000
CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000
HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000
Statistiques pour chaque itération :
Itération Variance intra-
classe Trace(W) Déterminant(W) Lambda de Wilks
0 9,825 785,973 7,37815E+17 0,665
1 7,852 628,193 1,16513E+17 0,105
2 7,695 615,583 7,88692E+16 0,071
3 7,625 610,021 7,57726E+16 0,068
A n n e x e | - 32 -
Résultats par classe :
Classe 1 2 3
Objets 20 11 52
Somme des poids 20 11 52
Variance intra-classe 12,604 16,300 4,069
Distance minimale au barycentre 1,593 1,909 0,635
Distance moyenne au barycentre 3,244 3,502 1,733
Distance maximale au barycentre 6,107 7,992 7,566
1 3 4
2 5 9
13 6 10
25 7 15
30 8 16
41 11 17
45 12 18
46 14 19
47 32 20
49 68 21
60 70 22
63
23
65
24
69
26
71
27
75
28
76
29
77
31
79
33
83
34
35
36
A n n e x e | - 33 -
37
38
39
40
42
43
44
48
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
61
62
64
66
67
72
73
74
78
80
81
82
Résultats par objet :
Observation Classe Distance au barycentre
1 1 5,002
2 1 3,323
3 2 3,413
4 3 1,632
5 2 4,680
6 2 2,533
7 2 2,892
8 2 2,507
9 3 2,356
10 3 2,002
A n n e x e | - 34 -
11 2 3,788
12 2 2,797
13 1 3,132
14 2 7,992
15 3 1,994
16 3 1,427
17 3 1,084
18 3 2,202
19 3 1,359
20 3 1,497
21 3 0,635
22 3 2,633
23 3 1,095
24 3 1,259
25 1 4,744
26 3 1,524
27 3 7,566
28 3 1,731
29 3 1,809
30 1 2,278
31 3 2,072
32 2 3,563
33 3 1,275
34 3 1,168
35 3 2,192
36 3 0,988
37 3 0,636
38 3 3,340
39 3 2,821
40 3 1,208
41 1 1,997
42 3 1,070
43 3 1,336
44 3 0,891
45 1 2,495
46 1 3,426
47 1 4,008
48 3 1,891
49 1 1,593
50 3 2,026
51 3 1,171
52 3 1,629
53 3 1,327
54 3 2,351
55 3 1,052
A n n e x e | - 35 -
56 3 2,072
57 3 0,975
58 3 1,011
59 3 2,197
60 1 3,450
61 3 1,298
62 3 1,460
63 1 1,888
64 3 1,702
65 1 2,516
66 3 2,639
67 3 1,201
68 2 1,909
69 1 2,439
70 2 2,450
71 1 6,107
72 3 1,754
73 3 1,938
74 3 1,957
75 1 4,116
76 1 4,859
77 1 3,297
78 3 1,364
79 1 2,074
80 3 1,159
81 3 2,024
82 3 1,086
83 1 2,146
5. AFD
Statistiques simples :
Variable Modalités Effectifs %
Classe 1 20 24,10
2 11 13,25
3 52 62,65
A n n e x e | - 36 -
Variable
Observations
Obs. avec données manquantes
Obs. sans données manquantes
Minimum
Maximum
Moyenne
Ecart-type
CHB 83 0 83 0,000 4,173 0,707 1,000
MAS 83 0 83 0,000 7,685 0,314 1,000
RJ 83 0 83 0,000 4,175 0,851 1,000
RAS 83 0 83 0,000 5,983 0,978 1,000
RATR 83 0 83 0,000 4,985 0,424 1,000
MAIS 83 0 83 0,000 5,539 0,847 1,000
MAN 83 0 83 0,000 4,098 0,622 1,000
BF 83 0 83 0,000 8,420 0,392 1,000
CHRT 83 0 83 0,000 4,935 0,743 1,000
HERS 83 0 83 0,000 4,654 0,635 1,000
Matrice de corrélation :
Variables CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE
CHB 1,000 -0,047 0,043 0,021 -0,240 0,248 0,040 -0,082 0,027 -0,010
MAS -0,047 1,000 0,107 0,090 0,041 0,011 -0,153 0,006 -0,077 -0,012
RJ 0,043 0,107 1,000 0,621 0,091 0,068 -0,197 0,396 0,056 0,273
RAS 0,021 0,090 0,621 1,000 0,110 0,008 -0,100 0,131 0,107 0,297
RATR -0,240 0,041 0,091 0,110 1,000 -0,106 -0,122 0,098 0,416 0,240
MAIS 0,248 0,011 0,068 0,008 -0,106 1,000 0,401 0,017 0,264 0,224
MAN 0,040 -0,153 -0,197 -0,100 -0,122 0,401 1,000 -0,069 0,320 0,086
BF -0,082 0,006 0,396 0,131 0,098 0,017 -0,069 1,000 0,178 0,406
CHRR 0,027 -0,077 0,056 0,107 0,416 0,264 0,320 0,178 1,000 0,666
HERSE -0,010 -0,012 0,273 0,297 0,240 0,224 0,086 0,406 0,666 1,000
Moyennes par classe :
Classe \ Variable CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE
1 1,555 0,316 1,031 1,280 0,058 1,634 1,469 0,269 1,542 1,396
2 0,185 0,126 1,438 1,599 2,311 0,803 0,310 1,451 1,682 1,833
3 0,492 0,354 0,657 0,731 0,165 0,553 0,362 0,215 0,237 0,090
Somme des poids, probabilités a priori et logarithmes des déterminants pour chaque classe :
Classe Somme des
poids Probabilités a
priori Log(Déterminant)
1 20,000 0,241 -7,405
2 11,000 0,133 -13,084
A n n e x e | - 37 -
3 52,000 0,627 -12,770
Statistiques de multicolinéarité :
Statistique CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE
Tolérance 0,855 0,955 0,482 0,553 0,673 0,718 0,657 0,688 0,372 0,412
VIF 1,169 1,047 2,077 1,808 1,485 1,392 1,522 1,454 2,685 2,426
Matrice de covariance inter-classes :
CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE
CHB 0,358 0,012 0,033 0,078 -0,256 0,305 0,345 -0,112 0,250 0,220
MAS 0,012 0,009 -0,029 -0,032 -0,081 -0,009 0,002 -0,046 -0,054 -0,065
RJ 0,033 -0,029 0,115 0,137 0,243 0,099 0,066 0,148 0,253 0,288
RAS 0,078 -0,032 0,137 0,167 0,253 0,149 0,115 0,159 0,321 0,358
RATR -0,256 -0,081 0,243 0,253 0,819 -0,049 -0,166 0,457 0,370 0,482
MAIS 0,305 -0,009 0,099 0,149 -0,049 0,305 0,315 0,005 0,359 0,357
MAN 0,345 0,002 0,066 0,115 -0,166 0,315 0,342 -0,060 0,310 0,292
BF -0,112 -0,046 0,148 0,159 0,457 0,005 -0,060 0,258 0,247 0,309
CHRR 0,250 -0,054 0,253 0,321 0,370 0,359 0,310 0,247 0,647 0,703
HERSE 0,220 -0,065 0,288 0,358 0,482 0,357 0,292 0,309 0,703 0,775
Matrice de covariance totale :
CHB MAS RJ RAS RATR MAIS MAN BF CHRR HERSE
CHB 1,000 -0,047 0,043 0,021 -0,240 0,248 0,040 -0,082 0,027 -0,010
MAS -0,047 1,000 0,107 0,090 0,041 0,011 -0,153 0,006 -0,077 -0,012
RJ 0,043 0,107 1,000 0,621 0,091 0,068 -0,197 0,396 0,056 0,273
RAS 0,021 0,090 0,621 1,000 0,110 0,008 -0,100 0,131 0,107 0,297
RATR -0,240 0,041 0,091 0,110 1,000 -0,106 -0,122 0,098 0,416 0,240
MAIS 0,248 0,011 0,068 0,008 -0,106 1,000 0,401 0,017 0,264 0,224
MAN 0,040 -0,153 -0,197 -0,100 -0,122 0,401 1,000 -0,069 0,320 0,086
BF -0,082 0,006 0,396 0,131 0,098 0,017 -0,069 1,000 0,178 0,406
CHRR 0,027 -0,077 0,056 0,107 0,416 0,264 0,320 0,178 1,000 0,666
HERSE -0,010 -0,012 0,273 0,297 0,240 0,224 0,086 0,406 0,666 1,000
A n n e x e | - 38 -
Corrélations Variables/Facteurs :
F1 F2
CHB 0,138 0,576
MAS -0,077 0,042
RJ 0,314 -0,029
RAS 0,378 0,030
RATR 0,618 -0,609
MAIS 0,308 0,439
MAN 0,224 0,529
BF 0,381 -0,297
CHRR 0,714 0,232
HERSE 0,804 0,155
Fonctions de classement :
1 2 3
Constante -15,113 -22,358 -1,770
CHB 4,449 2,653 1,190
MAS 0,636 -0,915 0,324
RJ 1,101 -0,197 0,386
RAS 1,760 2,729 0,897
RATR 1,327 9,257 0,871
MAIS 1,208 1,598 0,539
A n n e x e | - 39 -
MAN 4,024 2,355 1,087
BF -0,843 2,746 0,179
CHRR 1,539 -1,383 0,275
HERSE 4,846 6,082 0,632
6. Principales caractéristiques de chaque classe identifiée
Classe 1 Classe 2 Classe 3
Effectifs 20 11 52
Age moyen 42 44 39,51
Nb membres de VOI 0 11 52
Nb charbonniers illicites 20 0 0
Taille du ménage 7,8 7,36 5,71
Scolarisation chef de ménage 1,1 0,8 0,71
Durée de la période de soudure 3,1 3,27 3,53
Nb mois charbon 6,25 3,09 5,94
Quantité Charbon 462,2 55 146
Nb mois masiba 1,5 1 1,53
Quantité masiba 41,6 24,5 69,09
Surface Riz Jeby 1,0 2,1 0,5
Quantité Riz Jeby 790 1102 503,84
Surface Riz Asara 0 1,1 0,1
Quantité Riz Asara 856 1069 488,6
Surface Riz Atriatry 0,8 0,7 0,5
Quantité Riz Atriatry 28 1113 79,48
Surface Maïs 1,1 0,6 0
Quantité Maïs 1506 463,63 319,51
Surface manioc 1,4 0,1 0,2
Quantité manioc 1042 218,18 254,23
Nb Bœufs 2,75 14,81 2,19
Nb Charrues 1,25 1,36 0,19
Nb Herses 0,9 1,18 0,05
Source : Auteur, 2014.
A n n e x e | - 40 -
Annexe VII : ACM
La variable classe issue de l’AFD a été prise comme variable supplémentaire pour avoir de
meilleurs résultats d’analyse.
ID INFRA & MAT CCLIM MIGR ABS TERR GVNCE INSCT Classe
1 1 1 1 1 1 1 1
2 1 1 1 1 1 1 1
3 1 2 2 1 3 2 2
4 3 1 2 3 2 2 3
5 2 3 2 1 3 1 2
6 2 2 3 3 3 2 2
7 2 2 2 3 2 1 2
8 1 2 3 3 3 1 2
9 3 2 3 1 3 1 3
10 3 3 3 1 3 2 3
11 2 1 2 1 2 1 2
12 2 2 2 3 2 2 2
13 1 2 3 2 3 1 1
14 1 3 3 1 3 2 2
15 2 2 3 3 3 3 3
16 3 3 2 3 3 3 3
17 2 1 2 3 1 3 3
18 2 1 3 2 3 2 3
19 2 1 3 3 3 2 3
20 2 1 2 3 2 2 3
21 3 1 2 2 3 2 3
22 2 1 2 3 2 3 3
23 3 1 3 3 3 2 3
24 3 3 2 2 3 2 3
25 1 2 2 2 2 2 1
26 1 1 2 3 1 2 3
27 3 2 2 2 1 2 3
28 2 2 2 3 1 2 3
29 3 2 3 2 1 2 3
30 2 2 3 2 3 2 1
31 3 1 2 2 3 2 3
32 1 3 3 2 3 3 2
33 3 1 3 3 3 2 3
34 1 3 3 2 3 3 3
35 1 3 3 2 3 3 3
36 1 3 3 3 3 3 3
37 3 3 3 3 2 2 3
38 3 1 2 2 2 2 3
39 3 3 3 1 3 3 3
A n n e x e | - 41 -
40 1 1 3 3 2 2 3
41 2 3 3 1 3 2 1
42 2 3 2 1 3 3 3
43 1 1 2 3 3 1 3
44 1 3 3 1 3 1 3
45 2 2 2 2 3 3 1
46 2 2 2 2 1 3 1
47 3 2 2 2 1 3 1
48 3 1 2 2 1 1 3
49 3 3 3 1 1 1 1
50 3 3 2 3 1 3 3
51 2 3 2 1 1 2 3
52 3 3 2 3 1 1 3
53 3 3 1 3 1 1 3
54 3 3 2 1 3 3 3
55 1 3 1 3 1 1 3
56 1 3 1 2 1 1 3
57 1 3 1 3 1 1 3
58 3 3 2 3 3 2 3
59 1 1 1 3 3 3 3
60 2 3 1 2 3 3 1
61 2 2 2 2 3 3 3
62 3 2 1 3 2 3 3
63 1 2 1 1 3 3 1
64 3 1 1 3 2 2 3
65 3 2 2 3 2 3 1
66 3 1 2 3 2 2 3
67 3 3 1 1 1 2 3
68 2 3 2 1 3 3 2
69 3 3 2 1 3 3 1
70 2 2 1 1 3 3 2
71 2 1 1 1 1 2 1
72 1 2 1 3 1 2 3
73 1 1 1 3 1 2 3
74 1 2 1 2 1 2 3
75 1 1 1 2 1 2 1
76 2 1 1 2 1 3 1
77 2 3 1 3 3 3 1
78 1 1 1 3 1 3 3
79 1 2 1 3 3 3 1
80 2 3 1 3 1 2 3
81 2 1 1 3 3 3 3
82 2 3 1 3 3 3 3
83 3 3 1 1 1 1 1
A n n e x e | - 42 -
Valeurs propres et pourcentages d'inertie :
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12
Valeur propre 0,31
1 0,28
2 0,22
8 0,21
1 0,19
3 0,15
8 0,15
0 0,12
8 0,10
5 0,08
9 0,08
4 0,060
Inertie (%) 15,5
63 14,1
18 11,3
89 10,5
62 9,65
0 7,88
4 7,51
2 6,38
0 5,27
4 4,45
3 4,20
4 3,011
% cumulé 15,5
63 29,6
82 41,0
71 51,6
33 61,2
83 69,1
66 76,6
78 83,0
58 88,3
32 92,7
86 96,9
89 100,0
00
Inertie ajustée 0,03
0 0,01
9 0,00
5 0,00
3 0,00
1 Inertie ajustée
(%) 35,5
85 22,7
85 6,35
7 3,38
1 1,18
0
% cumulé 35,5
85 58,3
70 64,7
27 68,1
08 69,2
88
Valeurs test (Variables) :
F1 F2 F3 F4 F5
INFRA & MAT-1 -3,155 3,948 -2,861 -4,194 1,592
INFRA & MAT-2 1,092 -3,130 -3,416 4,076 0,997
INFRA & MAT-3 1,986 -0,736 6,171 0,038 -2,537
CCLIM-1 4,489 3,237 0,200 -0,935 2,649
CCLIM-2 1,187 -2,174 -4,376 -1,711 -3,093
CCLIM-3 -5,427 -1,090 3,884 2,494 0,331
MIGR-1 -2,177 5,927 -3,444 1,964 1,272
MIGR-2 4,540 -2,329 1,778 3,550 -3,815
MIGR-3 -2,733 -3,583 1,616 -5,935 2,874
ABS TERR-1 -4,638 -0,647 3,833 2,260 -0,189
ABS TERR-2 0,512 -1,572 -2,898 -3,663 -6,043
ABS TERR-3 3,649 1,985 -0,792 1,288 5,596
GVNCE-1 -0,834 6,547 -0,403 0,908 -4,011
GVNCE-2 6,528 -0,063 1,479 0,550 1,923
GVNCE-3 -4,101 -6,144 -0,727 -1,271 2,353
A n n e x e | - 43 -
INSCT-1 -3,171 4,189 2,695 0,004 -1,033
INSCT-2 4,491 -0,026 1,942 -4,270 0,198
INSCT-3 -1,896 -3,567 -4,308 4,386 0,682
Classe-1 -1,606 0,442 -2,135 0,523 -2,289
Classe-2 -0,683 -1,947 -0,183 0,381 0,888
Classe-3 1,899 0,974 2,016 -0,729 1,401
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
A n n e x e | - 44 -
Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur
1. Etapes générales du calcul de la matrice
Cette analyse consiste à faire ressortir l’importance de l’activité de charbonnage par rapport
aux autres activités génératrices de revenus des ménages et à déterminer la maturité du
secteur. Aussi, elle fait appel à une analyse de la rentabilité des différentes spéculations
réalisées par un ménage grâce aux contributions de chaque spéculation au Chiffre d’Affaires
(CA) et à la Marge des exploitations paysannes.
Etape n°1 : Détermination de la quantité produite par spéculation et de leur prix de vente
A partir des résultats de la typologie des charbonniers, un calcul de la moyenne de la quantité
de production de toutes les spéculations effectuées par type de ménage (charbon, igname
sauvage (masiba70
), riz71
, maïs, manioc, banane, arachide, Black eyed (lojo), citron, canne à
sucre, haricot et igname) a été fait. Dans cette analyse, il a été nécessaire d’utiliser les
quantités réelles par spéculation (en kilogramme).
Le prix de vente unitaire de chaque spéculation a été obtenu à partir des données enquêtées
sur terrain, ramené en moyenne par type de ménage.
Etape n°2 : Détermination du CA et de la Contribution au CA par spéculation
Le CA est obtenu par le produit entre la quantité vendue (QV) pour une spéculation donnée et
son Prix de Vente Unitaire (PVU) :
CA spéc = QVspéc (Kg) x PVU (Ar/Kg)
La contribution au CA est obtenue en faisant le rapport entre le CA calculé par spéculation et
la somme totale des CA générés par toutes les spéculations :
Etape n°3 : Détermination de la Marge et de la Contribution à la marge de chaque spéculation
70
Il s’agit d’une variété d’igname sauvage dans la forêt d’Ankarafantsika dont le nom scientifique est Discorea
masiba. 71
Les trois cultures de riz ont été prises en compte.
A n n e x e | - 45 -
Un calcul des Marges Relatives (MR) par spéculation a d’abord été procédé en faisant la
soustraction entre le PVU d’une spéculation donnée et le Prix de Vente Unitaire Minimal
(PVUM) de l’ensemble des spéculations, tel que :
MR (Ar/Kg) = PVU spéc (Ar/Kg) – PVUM (Ar/Kg)
Les marges relatives représentent les marges théoriques que les ménages obtiendraient de la
vente d’une unité de chaque spéculation et serviront par la suite à déterminer les Marges
Totales (MT) :
MT spéc (Ar) = MR spéc (Ar/Kg) x QV spéc (Kg)
La contribution à la marge représente, en termes de proportion, le bénéfice obtenu par la vente
d’une spéculation donnée :
Variables
Les principales variables utilisées sont la quantité moyenne vendue par spéculation et le prix
de vente unitaire de chaque spéculation.
Finalités
Une représentation graphique des Contributions au CA et à la Marge en résulte, ce qui permet
de dégager le niveau du risque concurrentiel que le charbon peut subir et son niveau de
rentabilité face aux autres spéculations. Ces grandeurs sont représentées dans un repère
orthonormé en fonction des critères suivants :
- Un point représente une spéculation dont l’abscisse (X) est la Contribution au CA
et l’ordonnée (Y) est la Contribution à la Marge ;
- Les coordonnées sont représentées sous forme de deux (02) cercles superposés tels
donnés par le graphique suivant :
+
+
Ris
qu
e C
on
curr
enti
el
Ren
tabilité
- Le Risque concurrentiel est élevé si les
spéculations tendent à se rapprocher de
l’origine des axes ;
- La Rentabilité est faible si les
spéculations sont proches de l’origine des
axes.
A n n e x e | - 46 -
Les couleurs permettent de faciliter la lecture de la matrice, illustrée par le tableau n°6
suivant.
Tableau n° 15 : Codes couleurs de la lecture de la matrice d’analyse multicritère
COULEURS POSITIONS CARACTERISTIQUES DES SPECULATIONS
Jaune Dominante Spéculation dominante, dispose de peu de risque concurrentiel et de forte rentabilité pour le ménage
Jaune
Forte Spéculation détenant une position forte à long terme
Vert Favorable Spéculation disposant d’atouts exploitables et a de très bonnes chances de pouvoir maintenir sa position à long terme
Rose Défavorable
Spéculation pouvant généralement subsister, a des chances moyennes
(ou inférieures à la moyenne) de pouvoir maintenir sa position à long terme A des performances suffisamment satisfaisantes pour justifier une continuation de ses activités
Rouge Marginale
Spéculation avec des performances peu satisfaisantes sur le moment
mais qui a des possibilités de s’améliorer Elle peut survivre à court terme mais doit améliorer sa position pour avoir une chance de survivre à long terme
Source : Auteur, 2014
A n n e x e | - 47 -
2. Résultats de l’analyse
a. Pour la Classe 1
X Y
Spéculati
ons
Valeur totale
(Ar)
Quantité vendue
(Kg)
PVU
(Ar/Kg)
Marge
relative Marge totale
Contribution
au CA
Contribution à
la Marge Diam CA Diam Marge
1 Charbon 2 311 000,00 461,20 5 010,84 5 010,84 2 311 000,00 37,2% 37,4% 1,00 1,00
2 Masiba 18 480,00 - - - - 0,3% 0,0% 0,01 -
3 Riz jeby 790 000,00 149,30 5 291,36 5 291,36 790 000,00 12,7% 12,8% 0,34 0,34
4
Riz
Asara 770 400,00 233,15 3 304,31 3 304,31 770 400,00 12,4% 12,5% 0,33 0,33
5
Riz
Atriatry 25 200,00 8,00 3 150,00 3 150,00 25 200,00 0,4% 0,4% 0,01 0,01
6 Maïs 755 200,00 790,48 955,37 955,37 755 200,00 12,2% 12,2% 0,33 0,33
7 Manioc 412 800,00 792,50 520,88 520,88 412 800,00 6,7% 6,7% 0,18 0,18
8 Banane 8 000,00 15,00 533,33 533,33 8 000,00 0,1% 0,1% 0,00 0,00
9 Arachide 705 600,00 360,00 1 960,00 1 960,00 705 600,00 11,4% 11,4% 0,31 0,31
10
Black
eyed 216 000,00 172,00 1 255,81 1 255,81 216 000,00 3,5% 3,5% 0,09 0,09
12
Canne à
Sucre 3 000,00 - - - - 0,0% 0,0% 0,00 -
13 Haricot 119 000,00 14,90 7 986,58 7 986,58 119 000,00 1,9% 1,9% 0,05 0,05
14 Igname 69 750,00 60,00 1 162,50 1 162,50 69 750,00 1,1% 1,1% 0,03 0,03
A n n e x e | - 48 -
b. Pour la classe 2
X Y
Spéculat
ions
Valeur
totale (Ar)
Quantité
vendue (Kg)
PVU
(Ar/Kg)
Marge
relative
Marge
totale
Contribution
au CA
Contribution à
la Marge Diam CA Diam Marge
1 Charbon 275 000,00 54,09 5 084,03 5 084,03 275 000,00 5,1% 5,1% 0,25 0,25
2 Masiba 7 350,00 - - - - 0,1% 0,0% 0,01 -
3 Riz jeby 1 101 818,18 282,55 3 899,61 3 899,61 1 101 818,18 20,3% 20,4% 1,00 1,00
4
Riz
Asara 962 181,82 423,64 2 271,24 2 271,24 962 181,82 17,7% 17,8% 0,87 0,87
5
Riz
Atriatry 1 001 454,55 287,27 3 486,08 3 486,08 1 001 454,55 18,4% 18,5% 0,91 0,91
6 Maïs 370 909,09 225,91 1 641,85 1 641,85 370 909,09 6,8% 6,9% 0,34 0,34
7 Manioc 87 272,73 196,36 444,44 444,44 87 272,73 1,6% 1,6% 0,08 0,08
8 Banane 1 078 181,82 2 359,09 457,03 457,03 1 078 181,82 19,8% 20,0% 0,98 0,98
9 Arachide 523 636,36 247,27 2 117,65 2 117,65 523 636,36 9,6% 9,7% 0,48 0,48
10 Igname 27 272,73 - - - - 0,5% 0,0% 0,02 -
A n n e x e | - 49 -
c. Pour la classe 3
X Y
Spéculati
ons
Valeur
totale (Ar)
Quantité vendue
(Kg)
PVU
(Ar/Kg)
Marge
relative
Marge
totale
Contribution
au CA
Conribution à
la Marge Diam CA
Diam
Marge
1 Charbon 730 384,62
145,73 5 011,88 4 803,18 699 971,24 31,8% 34,0%
1,00
1,00
2 Masiba 20 728,85
6,29 3 296,33 3 087,63 19 416,47 0,9% 0,9%
0,03
0,03
3 Riz jeby 503 846,15
166,52 3 025,75 2 817,06 469 094,31 21,9% 22,8%
0,69
0,67
4
Riz
Asara 439 730,77
180,24 2 439,73 2 231,04 402 116,05 19,1% 19,5%
0,60
0,57
5
Riz
Atriatry 71 538,46
15,33 4 665,55 4 456,86 68 338,46 3,1% 3,3%
0,10
0,10
6 Maïs 255 610,26
231,50 1 104,16
895,47 207 297,88 11,1% 10,1%
0,35
0,30
7 Manioc 101 692,31
165,48
614,53
405,83 67 157,19 4,4% 3,3%
0,14
0,10
8 Banane 52 576,92
110,38
476,31
267,61 29 540,13 2,3% 1,4%
0,07
0,04
9 Arachide 31 638,46
11,19 2 826,80 2 618,11 29 302,68 1,4% 1,4%
0,04
0,04
10
Black
eyed 12 923,08
10,70 1 207,55
998,85 10 689,63 0,6% 0,5%
0,02
0,02
11 Citron 14 519,23
28,65
506,71
298,02 8 539,30 0,6% 0,4%
0,02
0,01
12
Canne à
Sucre 4 153,85
19,90
208,70
-
- 0,2% 0,0%
0,01
-
13 Haricot 52 163,46
28,75 1 814,38 1 605,69 46 163,46 2,3% 2,2%
0,07
0,07
14 Igname 6 230,77
11,15
558,62
349,93 3 903,01 0,3% 0,2%
0,01
0,01
A n n e x e | - 50 -
Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape
Transition
L’outil GRAFCET a été utilisé en vue d’expliquer les logiques comportementales des
ménages. C’est un modèle de représentation graphique des comportements successifs d’un
système logique, préalablement défini par ses entrées et ses sorties (Gendreau, 2005). Il
comporte des étapes, des transitions et des liaisons, telles expliquées par le graphe suivant.
Graphe n° 18 : Exemple type de GRAFCET
Source : Gendreau, 2005 in Ravelonarivo, 2013
Une « étape » correspond à une phase durant laquelle une action est effectuée pendant une
certaine durée. Chaque étape est symbolisée par un carré numéroté, alors que l'action est
inscrite dans un rectangle à sa gauche. L’entrée se fait par le haut et la sortie par le bas.
Ensuite, une « transition » est une condition de passage d'une étape à une autre. Elle n'est que
logique, dans son sens VRAI ou FAUX, sans notion de durée. Elle est représentée par un petit
trait horizontal sur une liaison verticale. Et une « liaison » est un arc orienté, matérialisé par
un trait plein rectiligne, vertical ou horizontal, qui ne peut être franchi que dans un sens. A
une extrémité d'une liaison, il y a une seule étape, à l'autre une transition. Une verticale est
parcourue de haut en bas, sinon il faut le préciser par une flèche. La réalisation des
GRAFCET ne nécessite pas d’outil particulier, seule la mise en forme finale utilise de logiciel
de traitement d’image « Adobe Photoshop ».
A n n e x e | - 51 -
Le GRAFCET est un outil graphique de définition pour l'automatisme séquentiel, en tout ou
rien. Mais il est également utilisé dans beaucoup de cas combinatoires, dans le cas où il y a
une séquence à respecter mais où l'état des capteurs suffirait pour résoudre le problème en
combinatoire. Il utilise une représentation graphique. C'est un langage clair, strict mais sans
ambiguïté, permettant par exemple au réalisateur de montrer au donneur d'ordre comment il a
compris le cahier des charges.
Un GRAFCET est composé d'étapes, de transitions et de liaisons. Une liaison est un arc
orienté (ne peut être parcouru que dans un sens). A une extrémité d'une liaison il y a une (et
une seule) étape, à l'autre une transition. On la représente par un trait plein rectiligne, vertical
ou horizontal. Une verticale est parcourue de haut en bas, sinon il faut le préciser par une
flèche. Une horizontale est parcourue de gauche à droite, sinon le préciser par une flèche.
Une étape correspond à une phase durant laquelle on effectue une action pendant une
certaine durée (même faible mais jamais nulle). L'action doit être stable, c'est à dire que l'on
fait la même chose pendant toute la durée de l'étape, mais la notion d'action est assez large, en
particulier composition de plusieurs actions, ou à l'opposé l'inaction (étape dite d'attente).
On représente chaque étape par un carré, l'action est représentée dans un rectangle à gauche,
l'entrée se fait par le haut et la sortie par le bas. On numérote chaque étape par un entier
positif, mais pas nécessairement croissant par pas de 1, il faut simplement que jamais deux
étapes différentes n'aient le même numéro.
Si plusieurs liaisons arrivent sur une étape, pour plus de clarté on les fait arriver sur une barre
horizontale, de même pour plusieurs liaisons partant de l'étape. Cette barre horizontale n'est
pas une nouvelle entité du GRAFCET, elle fait partie de l'étape, et ne représente qu'un
«agrandissement» de la face supérieure (ou inférieure) de l'étape. On accepte de remplacer
cette barre par un point si cela ne crée aucune ambiguïté. Une étape est dite active lorsqu'elle
correspond à une phase « en fonctionnement », c'est à dire qu'elle effectue l'action qui lui est
associée. On représente quelquefois une étape active à un instant donné en dessinant un point
à l'intérieur. Une transition est une condition de passage d'une étape à une autre. Elle n'est que
logique (dans son sens Vrai ou Faux), sans notion de durée. On représente une transition par
un petit trait horizontal sur une liaison verticale. Dans le cas de plusieurs liaisons arrivant sur
une transition, on les fait converger sur une grande double barre horizontale, qui n'est qu'une
représentation du dessus de la transition. De même pour plusieurs liaisons partant sous une
transition. Ces explications ont été prises dans Ravelonarivo, 2013.
A n n e x e | - 52 -
Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation
1. Pour la classe 1
a. Données initiales
3,25 1,25 0,85 2,15 0,90 3,15 1,7
Filière Surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky
Charbon 1,155 462,2 461,2 0 0 0 0,998 8 316 000 201,472 105,732 95,74 239350 6000 0,7234 0,7010 0,4766 1,2056 0,5047 0,7012 0,3784
Masiba 0,1232 61,6 0 0 0 0 0,000 887 040 5,4 5,4 0 0 300 0,0772 0,0748 0,0508 0,1286 0,0538 0,0748 0,0404
Riz Jeby 0,7815 790 149,3 0 12500 0 0,189 5 626 800 68,5115 45,848 22,6635 56658,75 42,3 kg 1000 0,4895 0,4743 0,3225 0,8158 0,3415 1,1952 0,6450
Riz Asara 1,394 856 233,15 0 2500 0 0,272 3 485 000 122,672 83,64 39,032 97580 45,2 kg 900 0,8731 0,8460 0,5753 1,4551 0,6091 2,1319 1,1506
Riz Atriatry 0,01 28 8 0 0 0 0,286 25 000 0,88 0,3 0,58 1450 4 kg 900 0,0063 0,0061 0,0041 0,0104 0,0044 0,0153 0,0083
Maïs 0,769 944 790,475 0 8700 0 0,837 1 922 500 21,9 18,75 3,15 7875 7,1 kap 800 0,4816 0,0000 0,3174 0,8027 0,0000 0,0000 0,2519
Manioc 0,402 1032 792,5 0 3300 0 0,768 1 005 000 9,65 9,1 0,55 1375 0 500 0,2518 0,0000 0,1659 0,4196 0,0000 0,0000 0,1317
Banane 0,05 20 15 0 0 0 0,750 125 000 0,25 0,25 0 0 0 0 0,0313 0,0000 0,0206 0,0522 0,0000 0,0000 0,0164
Arachide 0,31 392 360 0 9000 0 0,918 775 000 5,9 5,3 0,6 1500 27 1800 0,1942 0,0000 0,1279 0,3236 0,0000 0,0000 0,1016
Lojo 0,115 180 172 0 5700 0 0,956 287 500 5,25 4,4 0,85 2125 5,00 1200 0,0720 0,0000 0,0475 0,1200 0,0000 0,0000 0,0377
Citron 0 0 0 0 0 0 0,000 0 0 0 0 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
Canne à Sucre 0,0125 15 14,9 0 0 0 0,993 50 000 0,25 0,25 0 0 2 plts 200 0,0078 0,0000 0,0052 0,0130 0,0000 0,0000 0,0041
Haricot 0,05 68 60 0 0 0 0,882 200 000 0,85 0,75 0,1 250 0,50 1750 0,0313 0,0000 0,0206 0,0522 0,0000 0,0000 0,0164
Igname 0,016766667 232,5 200 0 0 0 0,860 67 067 0,25 0,25 0 0 0 0 0,0105 0,0000 0,0069 0,0175 0,0000 0,0000 0,0055
b. Charbon
A n n e x e | - 53 -
A n n e x e | - 54 -
A n n e x e | - 55 -
A n n e x e | - 56 -
A n n e x e | - 57 -
c. Masiba
A n n e x e | - 58 -
A n n e x e | - 59 -
A n n e x e | - 60 -
A n n e x e | - 61 -
A n n e x e | - 62 -
d. Riz Jeby
A n n e x e | - 63 -
A n n e x e | - 64 -
A n n e x e | - 65 -
A n n e x e | - 66 -
A n n e x e | - 67 -
e. Riz asara
A n n e x e | - 68 -
A n n e x e | - 69 -
A n n e x e | - 70 -
A n n e x e | - 71 -
f. Riz atriatry
A n n e x e | - 72 -
A n n e x e | - 73 -
A n n e x e | - 74 -
A n n e x e | - 75 -
g. Maïs
A n n e x e | - 76 -
A n n e x e | - 77 -
A n n e x e | - 78 -
A n n e x e | - 79 -
h. Manioc
A n n e x e | - 80 -
A n n e x e | - 81 -
A n n e x e | - 82 -
A n n e x e | - 83 -
i. Condensé
A n n e x e | - 84 -
A n n e x e | - 85 -
A n n e x e | - 86 -
A n n e x e | - 87 -
2. Pour la classe 2
a. Données initiales
2,36 1,36 1,18 2,00 1,18 2,36 1,91
filière surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky
Charbon 0,11 45,00 54,09 0,00 0,00 0,00 1,20 810 000,00 6,55 6,55 0,00 0,00 5 000,00 0,06 0,03 0,03 0,05 0,03 0,06 0,04
Masiba 0,05 24,50 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 352 800,00 1,09 1,09 0,00 0,00 300,00 0,02 0,01 0,01 0,02 0,01 0,02 0,02
Riz Jeby 0,87 1 800,00 282,55 0,00 0,00 0,00 0,16 6 283 636,36 0,91 0,91 0,00 0,00 84,73 kg 1 000,00 0,43 0,25 0,21 0,36 0,21 0,43 0,35
Riz Asara 1,14 2 600,00 423,64 0,00 10 227,27 0,00 0,16 8 214 545,45 20,73 20,73 0,00 0,00 90,00 kg 900,00 0,56 0,32 0,28 0,47 0,28 0,56 0,45
Riz Atriatry 1,07 2 500,00 287,27 0,00 18 181,82 0,00 0,11 7 690 909,09 26,09 22,09 4,00 10 000,00 107,45 kg 900,00 0,52 0,30 0,26 0,44 0,26 0,52 0,42
Maïs 0,71 463,64 225,91 0,00 0,00 0,00 0,49 1 779 545,45 8,00 2,91 5,09 12 727,27 17,00 kg 800,00 0,35 0,00 0,17 0,30 0,00 0,00 0,28
Manioc 0,09 218,18 196,36 0,00 0,00 0,00 0,90 227 272,73 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,04 0,00 0,02 0,04 0,00 0,00 0,04
Banane 0,57 2 695,45 2 359,09 0,00 0,00 0,00 0,88 1 425 000,00 2,45 2,45 0,00 0,00 0,00 0,00 0,28 0,00 0,14 0,24 0,00 0,00 0,23
Arachide 0,18 290,91 247,27 0,00 0,00 0,00 0,85 454 545,45 2,27 2,27 0,00 0,00 43,64 1 800,00 0,09 0,00 0,04 0,08 0,00 0,00 0,07
Lojo 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1 200,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Citron 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Canne à Sucre 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 200,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Haricot 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1 750,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Igname 0,03 90,91 81,82 0,00 0,00 0,00 0,90 109 090,91 0,45 0,45 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,01 0,01 0,00 0,00 0,01
b. Charbon
A n n e x e | - 88 -
A n n e x e | - 89 -
A n n e x e | - 90 -
A n n e x e | - 91 -
A n n e x e | - 92 -
A n n e x e | - 93 -
c. Masiba
A n n e x e | - 94 -
A n n e x e | - 95 -
A n n e x e | - 96 -
A n n e x e | - 97 -
d. Riz Jeby
A n n e x e | - 98 -
A n n e x e | - 99 -
A n n e x e | - 100 -
A n n e x e | - 101 -
A n n e x e | - 102 -
e. Riz Asara
A n n e x e | - 103 -
A n n e x e | - 104 -
A n n e x e | - 105 -
A n n e x e | - 106 -
A n n e x e | - 107 -
f. Riz atriatry
A n n e x e | - 108 -
A n n e x e | - 109 -
A n n e x e | - 110 -
A n n e x e | - 111 -
g. Maïs
A n n e x e | - 112 -
A n n e x e | - 113 -
A n n e x e | - 114 -
A n n e x e | - 115 -
h. Manioc
A n n e x e | - 116 -
A n n e x e | - 117 -
A n n e x e | - 118 -
A n n e x e | - 119 -
A n n e x e | - 120 -
i. Condensé
A n n e x e | - 121 -
A n n e x e | - 122 -
A n n e x e | - 123 -
A n n e x e | - 124 -
A n n e x e | - 125 -
3. Pour la classe 3
a. Données initiales
2,58 0,19 0,33 1,44 0,06 1,83 1,54
filière surface Production Qté vendue métayage fermage FVDirect taux de vente valeur terre MOT MOF MOExt salaire Qté Sem U PU Angady charrue chartt Fibarana herse Faucille Famaky
Charbon 0,37 146,08 145,73 0,00 0,00 0,00 1,00 912 980,77 53,48 53,48 0,00 0,00 0,00 6 000,00 0,51 0,04 0,06 0,29 0,01 0,36 0,30
Masiba 0,14 69,10 6,29 0,00 0,00 0,00 0,09 345 480,77 9,99 9,99 0,00 0,00 0,00 300,00 0,19 0,01 0,02 0,11 0,00 0,14 0,12
Riz Jeby 0,43 503,85 166,52 0,00 12 500,00 0,00 0,33 3 092 307,69 14,60 14,60 0,00 0,00 32,46 kg 1 000,00 0,60 0,04 0,08 0,34 0,01 0,43 0,36
Riz Asara 0,47 488,59 180,24 0,00 10 000,00 0,00 0,37 3 368 769,23 16,48 10,34 6,13 15 336,54 37,18 kg 900,00 0,65 0,05 0,08 0,37 0,01 0,46 0,39
Riz Atriatry 0,10 79,49 15,33 0,00 961,54 0,00 0,19 692 307,69 3,46 2,69 0,77 1 923,08 4,23 kg 900,00 0,13 0,01 0,02 0,08 0,00 0,10 0,08
Maïs 0,46 319,51 231,50 0,00 1 153,85 0,00 0,72 1 822 730,77 10,94 9,11 1,82 4 556,83 8,65 kg 800,00 0,64 0,00 0,08 0,36 0,00 0,00 0,38
Manioc 0,23 254,23 165,48 0,00 923,08 0,00 0,65 913 687,18 5,00 5,00 0,00 0,00 0,00 400,00 0,32 0,00 0,04 0,18 0,00 0,00 0,19
Banane 0,05 131,44 110,38 0,00 0,00 0,00 0,84 191 246,15 0,24 0,24 0,00 0,00 0,00 0,00 0,07 0,00 0,01 0,04 0,00 0,00 0,04
Arachide 0,04 17,58 11,19 0,00 576,92 0,00 0,64 173 076,92 1,30 1,30 0,00 0,00 0,81 1 800,00 0,06 0,00 0,01 0,03 0,00 0,00 0,04
Lojo 0,01 10,77 10,70 0,00 0,00 0,00 0,00 38 461,54 0,15 0,15 0,00 0,00 0,07 1 200,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01
Citron 0,02 29,04 28,65 0,00 0,00 0,00 0,00 80 000,00 0,04 0,04 0,00 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,02
Canne à Sucre 0,03 20,77 19,90 0,00 0,00 0,00 0,00 107 692,31 0,08 0,08 0,00 0,00 0,00 200,00 0,04 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,02
Haricot 0,01 29,81 28,75 0,00 0,00 0,00 0,00 26 923,08 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 1 750,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01
Igname 0,01 20,77 11,15 0,00 0,00 0,00 0,54 43 730,77 0,03 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01
b. Charbon
A n n e x e | - 126 -
A n n e x e | - 127 -
A n n e x e | - 128 -
A n n e x e | - 129 -
A n n e x e | - 130 -
c. Masiba
A n n e x e | - 131 -
A n n e x e | - 132 -
A n n e x e | - 133 -
A n n e x e | - 134 -
A n n e x e | - 135 -
d. Riz Jeby
A n n e x e | - 136 -
A n n e x e | - 137 -
A n n e x e | - 138 -
A n n e x e | - 139 -
e. Riz asara
A n n e x e | - 140 -
A n n e x e | - 141 -
A n n e x e | - 142 -
A n n e x e | - 143 -
f. Riz atriatry
A n n e x e | - 144 -
A n n e x e | - 145 -
A n n e x e | - 146 -
A n n e x e | - 147 -
A n n e x e | - 148 -
g. Maïs
A n n e x e | - 149 -
A n n e x e | - 150 -
A n n e x e | - 151 -
A n n e x e | - 152 -
h. Manioc
A n n e x e | - 153 -
A n n e x e | - 154 -
A n n e x e | - 155 -
A n n e x e | - 156 -
A n n e x e | - 157 -
i. Condensé
A n n e x e | - 158 -
A n n e x e | - 159 -
A n n e x e | - 160 -
A n n e x e | - 161 -
A n n e x e | - 162 -
Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude
1. Revue historique de la gestion du PNA
Avant 1996 1996 - 2002 2002 - 2009 2009 jusqu’à aujourd’hui
Organisme de gestion
1990-1995 :
PNUD
1995-2000 : CI 2000-2008 : ANGAP 2009 : MNP
Statut du parc
Réserves Forestières et Réserves Nationales
Intégrales
Parc National (Superficie 130.000 ha)
Délimité par les fleuves de Mahajamba et Betsiboka,
Formé de 12 bases groupées en 2 secteurs dont :
Secteur sud : Bevazaha, Andranomiditra, Andranomandevy, Andranofasika,
Ankijabe, Bealanana ;
Secteur nord : Ambalabongo, Madirokely, Marosakoa, Mahatazana, Sainte-Marie.
Forme de gestion
GELOSE
Transfert de
gestion : tout le
monde peut
exploiter mais
d’une manière
contrôlée
Vondron’OlonaIfotony
(VOI)
1998 : mise en place des
VOI
1999 : établissement Cahier
de charge pour gérer la
conservation :
Forme de GELOSE
pour les fokontany/
communes en dehors du
RNI,
Forme de VOI pour les
fokontany se trouvant
dans le RNI
GPF : Gestion Participative des Forêts
(1997 à 2008)
GPT : Gestion Participative du Terroir (depuis
2009)
Au début, il y avait 15 terroirs, actuellement, il
ne reste plus que 14 terroirs. (Chaque GPT a son
propre Cahier de Charge et son plan
d’aménagement [espace pour avoir les bois de
chauffe, les bois de construction, pour cultiver,
pour récolter le masiba, pour se loger ; et pour la
conservation]).
La gestion du terroir par la population locale est
simplifiée en respectant les us et coutumes
(existence du « dina », …)
A n n e x e | - 163 -
Approches répressives
1996 : expulsion de la
population se trouvant dans
le Noyau Dur
Destruction de leur
patrimoine agricole,
Placement de ces gens
dans les communes
avoisinantes (Commune
d’Anosinalainolona)
2002 : expulsion directe
Placement des gens dans les
communes avoisinantes (Commune
d’Ankazomborona, de Marovoay,
d’Anosinalainolona, d’Ambolomoty)
ANGAP a acheté des rizières sur 57
sites, et à chaque ménage a a reçu
0,5ha été octroyée une parcelle de
0.5ha
Approche participative
2002 : Participation de la population à la
surveillance du parc
Institution du Comité locale du Parc
composé par les VNA
(Vaomieran’NyAla), les présidents des
GPT, les chefs de fokontany, les
CODEAP (Comité des Droits d’Entrée
au Parc), les Quartiers Mobiles
Participation à la mise en place des
pare-feu
Participation à l’extinction des feux de
brousse
Mise en place de la brigade des feux
2004 : mise en place du COSAP (Comité
d’orientation et de Soutien des Aires
Protégées)
Interface entre l’ANGAP et la
population riveraine,
Constitué par des communautés
villageoises, des ONGs, des autorités
A n n e x e | - 164 -
locales,…
Recueil des besoins de la population à
la base,
Statue sur les projets éligibles
2008 : Élaboration des Cahiers de Charges
des GPT
Participation de la population locale à
la délimitation de chaque espace, au
plan d’aménagement, …
Approches compensatrices/incitatives
A partir de 2004
50 % du DEAP (Droit d’Entrée au Parc) reviennent à la population locale,
Réalisation de différents micro-projets (infrastructures rurales et communautaires, AGR,
…)
1990-1995 :
PNUD
1995-2000 : CI 2000-2008 : ANGAP 2009 : MNP
Statut du parc
Réserves Forestières + Réserves Nationales
Intégrales
Parc National (Superficie 130.000 ha)
Délimité par les fleuves de Mahajamba et Betsiboka,
Formé de 12 bases groupées en 2 secteurs dont :
Secteur sud : Bevazaha, Andranomiditra, Andranomandevy, Andranofasika,
Ankijabe, Bealanana ;
Secteur nord : Ambalabongo, Madirokely, Marosakoa, Mahatazana, Sainte-Marie.
A n n e x e | - 165 -
2. Revue historique de la gestion forestière dans les zones périphériques du PNA
Tableau n° 16 : Historique de l’organisation de l’exploitation de bois dans la zone
Date Phases Financements / Appuis Finalités
1999 PPIM : Programme Pilote Intégré
de Majunga
Banque Mondiale, dans le cadre du
Programme de Développement du
Secteur Energie (PDSE-Energie
II) à Mahajanga.
Elaboration du Schéma Directeur d’Approvisionnement en Bois-
Energie (SDAUBE) pour la ville de
Mahajanga
Proposition de mise en place de transferts de gestion « GELOSE
bois-énergie »
2001 La première phase du Programme
Energie Domestique de Mahajanga
(PEDM)
Mise en œuvre des études et à la planification des activités
conçues durant la phase PPIM :
- mise en place d’une vingtaine de transferts de gestion
- technique de carbonisation améliorée
- élaboration d’un plan d’aménagement adéquat
2002 Le PEDM phase 2 Renforcement des compétences socio-organisationnelles des
COBA
Juillet
2003
La phase 3 du PEDM PSDR Augmentation du nombre de TGRN (15 autres GELOSEs)
Suivi-accompagnement des GELOSEs existants
Renforcement des relations et des collaborations entre les trois
parties co-signataires de TGRN
2006 -
2008
Le projet CARAMCODEC
(Carbonisation Améliorée Et
Contrôle Décentralisé)
Union Européenne Mise en place d'instruments économiques et réglementaires pour
gérer durablement les ressources
2004 Les interventions dans la sous
région formant la zone
La phase de réflexion et de
conception FSP
Fonds de Solidarité Prioritaire, relève
pris par CIRAD-Forêts suite à la
défection du PEDM en 2004
Mise en place d’un manuel de procédure pour la fiscalité et le
contrôle de charbons issus des VOI
2005 Le FSP : phase de mise en
œuvre
Finalisation du renouvellement des contrats de transfert de
gestion pour certains sites, de la finalisation de la procédure de
transfert de gestion pour deux sites et de l’intégration
d’une nouvelle filière à valoriser (soit BE soit Raphia selon le
cas)
2006 -
2012
Le projet GESFORCOM Union Européenne
A n n e x e | - 166 -
Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées
GELOSE Mesures incitatives Mesures incitatives
Groupe d’acteurs
Abréviations Acteurs concernés
Efficacité de conservation
Considération des besoins
Efficacité de conservation
Considération des besoins
Efficacité de conservation
Considération des besoins
ONG ONG
MNP 4 5 5 5 5 5
ONG 5 5 4 5 5 4
Promoteurs GELOSE
4 5 3 5 4 3
BVPI 4 5 4 5 5 4
PLAE 5 5 4 5 5 4
Administration Forestière
ADM. FOR. DIREF 2 4 4 3 4 2
CIREEF 2 2 4 3 4 1
Autorités locales
AUT. LOC.
SOJABE 4 2 3 4 2 1
Responsables communaux
4 2 3 2 1 1
Responsables de Fokontany
4 2 2 2 1 1
Responsables de VOI
5 2 4 2 1 1
VNA 3 2 2 4 2 2
CODEAP 5 2 2 4 2 2
Membres de VOI
Mb. VOI 1,8 1 5 1,5 0,5 0,7
Non membres de VOI
Non mb VOI 0,5 0,6 1 0 0,2 0
A n n e x e s | - 173 -
Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à
l’extérieur du PNA
Tableau n° 17 : Recensement des délits forestiers de 2008 à 2012 (d’après les PV auprès des
cantonnements)
Année
Nature du délit 2008 2009 2010 2011 2012
Défrichement suivi d’occupation illicite 4 9 2
Abattage d’arbre sans autorisation 2 1 1 3
Mise en circulation de produit forestier 1
Pêche sans autorisation 1 3
chasse sans autorisation 1
Pratique intentionnellement au feu sans
autorisation 1
Enlèvement des végétaux à l’intérieur de la forêt 1 1 1
Possession, achat, acquis à des fins
commerciales et au transport pour vente
d’espèce animale protégée
1
Source : Auteur, 2014
Tableau n° 18 : Importance des pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du parc
Année
Collecte
de masiba
(NBRTF)
Feu sauvage
(HAFS)
Carbonisat
ion (NBFI)
Coupe de
bois
(NBSC)
Coupe de
raphia :
(NBPC)
Défrichemen
t (HAD)
Occupation
humaine
(NBMEN)
Chasse
Lémurien
(NBPIE)
Pêche au
filet
(NBFIL)
Collecte
de miel
(LITRE)
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
Int
AP
Ext
AP
2007 1152 82 40 143 9 6 1582 114 936 88 5,08 2,04 10 0 12 0 3 0
2008 770 0 3 17,6 11 6 846 4 684 0 2,3 7,5 7 0 3 0 9 0 6 0
2009 728 0 93 462 0 1 621 165 766 30 0,5 5,1 7 0 1 0 7 2 22 0
2010 616 0 598 110,7 6 1 1093 0 391 0 1 10,3 5 0 2 0 14 0 9 0
2011 927 0 198 653 11 4 1519 77 605 0 0,9 4,7 8 0 4 0 4 0 0 0
Source : MNP, 2011
NBRTF : Nombre de trous formés HAD : Hectares défrichées
HAFS : Hectare de forêts brulées NBMEN : Nombre de ménages touchés
NBFI : Nombre de fours installés NBPIE : Nombre de pièges
NBSC : Nombre de souches coupées NBFIL : Nombre de filets
NBPC : Nombre de pétioles collectés LITRE : Litre de miel
A n n e x e s | - 174 -
Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des
redevances
Pour les sacs de 13 Kg (440 Ar/sac)
Types de taxes VOI CR CEEF DIREEF
Ristournes 40
Droit de gestion 150
Redevances 50
Taxe de contrôle et de reboisement 20 50 50 40
170 90 50 90
Pour les sacs de 25 Kg (980 Ar/sac)
Types de taxes VOI CR CEEF DIREEF
Ristournes 80
Droit de gestion 300
Redevances 100
Taxe de contrôle et de reboisement 340 230 150 180
340 230 150 180
BILAN ACTUEL DU PAIEMENT DES TAXES
Le tableau suivant donne les paiements de redevances de certains VOI BE autour du PNA. Ce
sont les seuls dont les redevances ont été enregistrées auprès du DREF Boeny en 2013.
Aucune donnée antérieure n’a pu être obtenue.
Nom des VOI N°
Convention
Lieu et
superfici
e d'ex-
ploitatio
n
Quot
a
Quanti
té
déclaré
e
Référen
ce L.P
Quanti
té
payée
Redevan
ce payée
(Ar)
Référen
ce
quittanc
e
Reboisem
ent imposé
(Nb de
plants)
Obser-
vations
TONGASOA
Beronono
1191/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
30ha
Kijana
Iombona
na
3120
petits
sacs
765
petits
sacs
010127
010135
010134
010133
010132
1285
(P.S) 115 650
031647
3 A
031648
9 A
3 370
MAMELONARI
VO
Ambatoloaka
1188/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
20ha
2668
petits
sacs
430
petits
sacs
010231
010232
010233
010234
010235
010236
735
(P.S) 66 150
031648
9 D 2 880
A n n e x e s | - 175 -
MANAVOTREL
A Bepako
1196/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
40ha
2160
petits
sacs
615
petits
sacs
010178
010181
010182
010183
010184
010185
260
(P.S) 23 400
031647
3 D
031648
9 C
2 350
KOLO
Ambondro
mamy
1189/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
40ha
2400
petits
sacs
510
petits
sacs
010155
010156
010157
010158
010159
1292
(P.S) 116 280
031647
3 C
031648
9 B
2 600
SOAMAHARIT
RA Ampombi
lava
1190/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
61ha
1944
petits
sacs
330
petits
sacs
010581
010582
010583
010584
010585
1120
(P.S) 100 800
031647
2 E
031648
8 C
2 100
TSIMIALONJA
FY Antsakoa
milaika
1192/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
67ha
2100
gran
ds
sacs
120
grands
sacs
010556
010557
010558
010559
010560
350
(G.S) 63 000
031647
4 A
031649
0 B
4 550
TSARAVINTA
NA Andranoto
mendry
1193/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
20ha
3024
petits
sacs
197
petits
sacs
010507
010508
010509
010510
727
(P.S) 65 430
031647
2 D
031648
8 D
2 270
TSINJOHA
RENA
Andranomamy
1195/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
25ha
2246
gran
ds
sacs
135
grands
sacs
010532
010533
010534
010535
255
(G.S) 45 900
031647
3 E
031649
0 A
4 900
MANDROSO
Mananada
1194/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
40ha
4008
petits
sacs
310
petits
sacs
010108
010109
010110
1554
(P.S) 139 860
031647
3 B
031648
8 E
4 330
HERISOA
Antongomavo
1197/12-
MEF/SG/DG
F/
DREF.BOE/S
RF
10ha
2246
petits
sacs
370
petits
sacs
010081
010082
010083
010084
010085
622
(P.S) 55 980
031648
9 D 2 450
Sans
état de
paieme
nt
LOVASOA
Bedoa En instance
Total 8 200 792 450
Source : DREF Boeny, 2013
A n n e x e s | - 176 -
Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone
Il existe de nombreuses variétés d’ignames sauvages dans la zone. L’une des plus appréciée
par les habitants est le Dioscorea maciba. Elle est connue à Ankarafantsika sous l’appellation
« Masiba » ou « Mality » ou « Malita » ou « Majola » (Figure n°). Elle est très appréciée de
par son goût agréable, son excellente qualité nutritionnelle et sa facilité de préparation et de
cuisson. C’est aussi un aliment de subsistance qui peut remplacer le riz pendant la période de
soudure. Il s’agit d’une plante lianescente à tige annuelle enroulée dans le sens des aiguilles
d’une montre (enroulement sénestre) (Rakotondratsimba, 2010).
Le maximum de collectes de Dioscorea sauvages se situe entre mars à mai c'est-à-dire
pendant la période de pénurie de riz. La plupart des tubercules déterrées sont essentiellement
destinées à l’autoconsommation, mais une partie de la récolte est aussi vendue pour contribuer
aux petits besoins quotidiens. Souvent, après chaque récolte les trous sont abandonnés et les
cormes (« tête du tubercule ») ne sont pas remises. Une habitude de la population locale qui
ne vise pas à la pérennité des ignames sauvages.
Voici quelques exemples d’ignames sauvages dans le PNA.
Figure n° 11 : Dioscorea ovinala
Figure n° 8 : Dioscorea antaly
Figure n° 10 : Dioscorea bemandry
Figure n° 9 : Dioscorea maciba
Figure n° 12 : Dioscorea
bemarivensis
Figure n° 13 : Dioscorea quartiniana
A n n e x e s | - 177 -
Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon
L’approvisionnement en bois énergie est actuellement régulé. De multiples textes déterminent
ce régime juridique. Trois textes fondamentaux l’encadrent : les lois n° 90-033 relative à la
Charte de l’environnement et n° 97-017 portant révision de la législation forestière et le décret
n° 97-1200 portant adoption de la politique forestière malagasy. A ces textes de base,
s’ajoutent divers textes généraux et spéciaux :
1. Textes généraux
Loi 96-025 relative à la gestion locale des ressources naturelles.
Décret 2001- 122 fixant les conditions de mise en œuvre de la gestion contractuelle
des forêts.
Décret 87-110 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis de coupe
et des droits d’usage.
Décret 98-782 relatif au régime de l’exploitation.
Arrêté 12704/2000 relative à la prohibition des activités d’extraction des ressources
ligneuses dans les zones sensibles.
Arrêtés 991/83 déterminant les délais impartis aux différentes collectivités
décentralisées pour instruire les dossiers d’exploitation forestières.
Circulaire 02/MJ/DGA-AP/DIRAJ/CO/DIV/2001 portant répression des infractions à
législation forestière.
Circulaire 03/04 MINENVEF/Mi relative aux permis d’exploitation.
Arrêté interministériel 19560/2004 portant suspension de l’octroi de permis minier et
de permis forestier dans les zones réservées comme « sites de conservation ».
2. Textes concernant spécifiquement le régime des infractions
Ordonnance 60-128 du 30 octobre 1960 fixant la procédure applicable à la répression
des infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection
de la nature.
Décret 61-078 du 08 février 1961 fixant les modalités d’application de l’ordonnance
60-128 du 30 octobre 1960fixant la procédure applicable à la répression des
infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection de la
nature.
A n n e x e s | - 178 -
Décret 2001/068 du 24 janvier 2001 fixant les modalités de vente des produits
forestiers saisis ou confisqués.
Arrêté ministériel n°3710/2001 du 30 mars 2001 portant application du décret n°2001-
068 du 24 janvier 2001, fixant les modalités de vente des produits saisis ou confisqués.
Plus important, car souvent oublié, le charbon est, depuis 1982, régi par un régime
propre prévu par le décret n° 82-312 réglementant la fabrication du charbon de bois.
A n n e x e s | - 179 -
Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP)
Le graphe suivant donne une illustration de l’évolution des sommes destinées aux Micro-
Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP). Il s’agit des 50% issus du DEAP.
Graphe n° 19 : Evolution annuelle des sommes allouées aux MPAP
Source : Volet Recherche et Conservation du MNP Ankarafantsika, 2013
Il existe une diminution des MPAP à partir de 2008, ce qui est dû à la réduction de l’effectif
des visiteurs étrangers des Aires Protégées (AP) du fait de la crise politique dans le pays.
L’emplacement et les détails de chaque MPAP sont donnés par la carte n°5.
C a r t e s | - 174 -
CARTES
Réalisateur : Auteur, 2014 (Source : FTM, Volet Recherche et Conservation du MNP, 2013)
Carte n° 3 : Localisation des TDG existants autour du PNA
C a r t e s | - 175 -
Réalisateur : Auteur, 2014 (Source : FTM, Volet Recherche et Conservation du MNP, 2013)
Carte n° 4 : Localisation des délits forestiers autour du PNA
C a r t e s | - 176 -
Source : Ravelonarivo, 2013
Carte n° 5 : Géographie des compensations et des sanctions infractionnelles environnementales dans
la zone d’étude
C a r t e s | - 177 -
Source : BVPI, 2013
Carte n° 6 : Exemple de phénomène d’ensablement dû à la déforestation autour du PNA
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 174 -
TABLES DES MATIERES
Remerciements ................................................................................................................................................. i
Résumé ............................................................................................................................................................ ii
Abstract ........................................................................................................................................................... ii
Sommaire ........................................................................................................................................................ iii
Liste des tableaux ............................................................................................................................................ iv
Liste des graphes .............................................................................................................................................. v
Liste des figures ............................................................................................................................................... vi
Liste des cartes ................................................................................................................................................ vi
Liste des abréviations ..................................................................................................................................... vii
Glossaire .......................................................................................................................................................... x
Lexique des mots malagasy ............................................................................................................................ xv
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 1
1 MATERIELS ET METHODES ...................................................................................................................... 5
1.1 MATERIELS ................................................................................................................................................ 5
1.1.1 Choix du thème ............................................................................................................................... 5
1.1.2 Choix de la zone d’étude ................................................................................................................. 5
1.1.3 Documents de travail ...................................................................................................................... 6
1.1.4 Outils de traitement de données .................................................................................................... 6
1.2 METHODES ................................................................................................................................................ 7
1.2.1 Démarche conceptuelle et théorique ............................................................................................. 7
1.2.1.1 Paiements pour Services Environnementaux (PSE) ............................................................... 7
1.2.1.2 Liaison vulnérabilité et capabilité .......................................................................................... 7
1.2.1.3 Concept de la dépendance au sentier institutionnel ............................................................. 8
1.2.2 Démarche de vérification commune aux hypothèses ..................................................................... 8
1.2.2.1 Phase exploratoire et revue bibliographique ........................................................................ 8
1.2.2.2 Phase de collecte d’informations et de données................................................................... 9
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 175 -
a) Entretien auprès des personnes ressources ............................................................................... 9
b) Enquêtes auprès des ménages riverains .................................................................................... 9
Echantillonnage ..................................................................................................................... 9
Questionnaire ...................................................................................................................... 10
1.2.2.3 Phase de traitement des informations ................................................................................ 10
1.2.3 Démarches spécifiques de vérification des hypothèses ................................................................ 10
1.2.3.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : «L’accroissement des besoins urbains en bois
énergie et le manque de structuration des acteurs de la filière constituent les principaux moteurs de la
dégradation des forêts autour du PNA » ................................................................................................ 10
a. Démarches ................................................................................................................................ 10
Approche filière pour déterminer la structure et le jeu des acteurs ................................... 10
Approche systémique pour cerner la multidimensionnalité de l’environnement de la filière
11
b. Variables ................................................................................................................................... 11
c. Finalités .................................................................................................................................... 11
1.2.3.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : «Des réalités locales paramétriques
conduisent les ménages à dépendre davantage de la filière » ............................................................... 12
a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « Plus un ménage est exposé à divers
facteurs de vulnérabilité, plus il est contraint de faire du charbonnage » ........................................ 12
Typologie des ménages ....................................................................................................... 12
Démarches ...................................................................................................................... 12
Variables ......................................................................................................................... 12
Finalités ........................................................................................................................... 13
Analyse des Correspondances Multiples (ACM) pour la détermination du degré de
vulnérabilité par type de ménages ................................................................................................ 13
Démarches ...................................................................................................................... 13
Variables ......................................................................................................................... 13
Finalités ........................................................................................................................... 14
b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « Moins un ménage a d’autres activités
génératrices de revenus, plus il est dépendant de la filière » ........................................................... 14
Analyse de l’importance de la filière charbon pour les ménages par la matrice (5x4) de la
Maturité – Attrait du secteur ........................................................................................................ 14
Démarches ...................................................................................................................... 14
Variables ......................................................................................................................... 14
Finalités ........................................................................................................................... 15
Détermination des revenus issus de la filière par rapport aux autres activités de production
des ménages .................................................................................................................................. 16
Démarches ...................................................................................................................... 16
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 176 -
Variables ......................................................................................................................... 16
Finalités ........................................................................................................................... 17
1.2.3.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : «De nombreux facteurs conditionnent la mise
en place d’un PSE » ................................................................................................................................. 17
a. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 1 : « l’existence d’un sentier institutionnel
défavorable peut entraver l’adoption du mécanisme de PSE par les populations locales» .............. 17
Démarches ........................................................................................................................... 17
Approche historique de la gouvernance forestière dans la zone ................................... 17
Approche matricielle de la perception des acteurs ........................................................ 18
Variables .............................................................................................................................. 19
b. Démarche de vérification de la sous-hypothèse 2 : « le PSE, en tant qu’instrument
économique et institutionnel, peut accompagner les ménages dépendants de la filière vers une
valorisation durable à condition que les intérêts de chaque acteur soient considérés. »................. 19
1.3 Synthèse des démarches méthodologiques utilisées .............................................................................. 20
1.4 Limites de l’étude .................................................................................................................................... 20
1.5 Chronogramme des activités .................................................................................................................. 21
2 RESULTATS ............................................................................................................................................ 22
2.1 Diagnostic de la filière Bois Energie dans la zone d’étude ...................................................................... 22
2.1.1 Structure et fonctionnement de la filière ..................................................................................... 22
2.1.1.1 PRODUCTION : faible rentabilité du travail ......................................................................... 22
a. Activité épuisante et coûteuse ................................................................................................. 22
b. Activité fortement dépendante de la période de soudure et de la disponibilité en main
d’œuvre .............................................................................................................................................. 23
2.1.1.2 COMMERCIALISATION : prédominance de nombreux intermédiaires économiques ......... 23
2.1.1.3 CONSOMMATION : demande urbaine élevée ..................................................................... 24
2.1.2 Arbre des problèmes de la filière .................................................................................................. 24
2.2 Logiques comportementales des ménages charbonniers ....................................................................... 25
2.2.1 Typologie et caractéristiques des ménages .................................................................................. 25
2.2.1.1 Caractéristiques des ménages par rapport à leur dépendance en la filière ........................ 25
2.2.1.2 Caractéristiques des ménages par rapport à leur degré de vulnérabilité ........................... 27
2.2.2 Importance économique de la filière pour les ménages ............................................................... 29
2.2.2.1 Logique économique des ménages ..................................................................................... 29
a. Prédominance de l’activité de charbonnage pour les migrants ............................................... 29
b. Activité saisonnière et complémentaire de revenus pour les autochtones ............................. 29
c. Activité de substitution à la riziculture pour les pseudo-migrants ........................................... 29
2.2.2.2 Place occupée par les revenus issus du charbon dans les revenus financiers des ménages 30
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 177 -
2.3 Réalités locales face à une perspective de mise en place de PSE ............................................................ 30
2.3.1 Perception des acteurs sur les mesures et outils de gestion déployés ......................................... 30
2.3.2 Opportunités et limites de la mise en place d’un mécanisme de « PSE Bois Energie » ................ 32
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 35
3.1 Discussions .............................................................................................................................................. 35
3.1.1 Analyse de la filière Bois Energie dans la Région Boeny ............................................................... 35
3.1.1.1 Disponibilité en stock de bois et en superficies d’exploitation ........................................... 35
3.1.1.2 Prédominance de l’exploitation illicite ................................................................................ 35
3.1.1.3 Précarité de la situation socio-économique des charbonniers............................................ 36
a. Paramètre spatial ..................................................................................................................... 36
b. Paramètre temporel et financier .............................................................................................. 36
c. Paramètre socio-foncier ........................................................................................................... 36
3.1.1.4 Demande élevée et consommation importante .................................................................. 37
3.1.1.5 Filière encore artisanale, acteurs disparates ....................................................................... 37
3.1.2 Vulnérabilité paramétrique des ménages charbonniers ............................................................... 37
3.1.2.1 Pour les ménages migrants .................................................................................................. 38
a. Les charbonniers migrants sont plus vulnérables aux changements climatiques, à l’insécurité
foncière et aux rapports sociaux de production ................................................................................ 38
b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 38
c. Logique de subsistance basée sur la course au foncier ............................................................ 38
3.1.2.2 Pour les ménages autochtones ............................................................................................ 39
a. Les charbonniers autochtones font face aux aléas politiques et socio-institutionnels ............ 39
La prépondérance du phénomène d’immigration ............................................................... 39
L’impotence de la gouvernance forestière décentralisée ................................................... 40
L’insécurité rurale grandissante........................................................................................... 40
b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 40
c. Viabilité économique essentiellement basée sur l’atténuation de la période de soudure ...... 41
3.1.2.3 Pour les ménages pseudo-migrants ..................................................................................... 41
a. Les charbonniers pseudo-migrants sont plus exposés aux risques agricoles et aux fluctuations
des prix ............................................................................................................................................... 41
b. Stratégies d’adaptation ............................................................................................................ 42
c. Logique de survie au jour le jour .............................................................................................. 42
3.1.3 Un « PSE Bois Energie » pour une valorisation durable de la filière et la réduction de la
déforestation autour du PNA ? .................................................................................................................... 43
3.1.3.1 Politique de conservation fortement marquée par une rationalité achevée des
intervenants ............................................................................................................................................ 43
3.1.3.2 Enjeux institutionnels et juridiques peu motivants ............................................................. 44
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 178 -
a. Flou juridique et problèmes d’application réelle des textes en vigueur .................................. 44
b. Blocages liés aux aménagements institutionnels pour un système de suivi et contrôle ......... 44
c. Problématique de la question du droit de propriété vu la prédominance des migrants dans la
filière 45
d. Problématique liée au caractère volontaire impliqué par le PSE ............................................. 46
3.1.3.3 Forte possibilité d’une « dépendance au sentier institutionnel » ....................................... 46
a. Dépendance au sentier défavorable au regard de la perception négative des populations
locales sur les outils et mesures de conservation .............................................................................. 46
Concernant les mesures répressives déployées .................................................................. 46
Concernant les mesures compensatrices ............................................................................ 47
Concernant les TDG ............................................................................................................. 47
b. Dépendance au sentier favorable au regard des dina ? ........................................................... 47
3.1.3.4 Place du PSE dans l’arsenal d’instruments de gestion des RNR dans la zone ...................... 48
3.2 Recommandations .................................................................................................................................. 49
3.2.1 Assurer le renforcement de la capabilité des unités d’exploitation pour atténuer leur
vulnérabilité aux divers chocs ..................................................................................................................... 49
3.2.1.1 Face aux risques agricoles.................................................................................................... 49
a. Dotation de matériels et équipements agricoles ..................................................................... 49
b. Facilitation de l’accès au crédit rural et au marché .................................................................. 49
c. Aménagements de territoires et investissements en infrastructures structurantes ............... 50
3.2.1.2 Face aux aléas climatiques ................................................................................................... 50
a. Promouvoir la diversité culturale et des activités génératrices de revenu .............................. 50
b. Encourager une synergie d’action entre les recherches scientifiques et l’accompagnement
réel sur terrain ................................................................................................................................... 51
3.2.2 Contourner les dysfonctionnements juridico-institutionnels pour une pérennisation des actions
de conservation ........................................................................................................................................... 51
3.2.2.1 Asseoir un mécanisme de gouvernance de proximité des ressources naturelles ............... 51
3.2.2.2 Etablir une politique d’assiette fiscale correspondant à la réalité locale et permettant un
mécanisme d’autofinancement viable à long terme .............................................................................. 51
3.2.2.3 Procéder à l’élaboration de cadre juridique économique adapté ....................................... 52
3.2.3 Mettre en place un mécanisme de PSE considérant les attentes et la réalité locale.................... 53
3.2.3.1 Promouvoir des diagnostics préalables de la vulnérabilité des ménages ........................... 53
3.2.3.2 Favoriser une mise en connaissance du PSE avant son établissement ............................... 53
3.2.3.3 Eclaircir les droits de propriété des terres ........................................................................... 53
3.2.3.4 Intégrer la dimension migration humaine dans les politiques de conservation et
d’aménagement de territoire ................................................................................................................. 53
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 54
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 179 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................................... 56
ANNEXES ...................................................................................................................................................... - 1 -
Annexe I : Zone d’étude ............................................................................................................................... - 2 -
1. Présentation générale du PNA .............................................................................................................. - 2 -
2. Les Communes rurales étudiées et les VOI concernés ........................................................................... - 2 -
3. Analyses FFOM des GELOSES concernés par la présente étude ............................................................ - 3 -
Annexe II : Détails sur les notions utilisées dans l’étude............................................................................... - 4 -
1. Paiements pour Services Environnementaux ........................................................................................ - 4 -
2. Notion de capabilité .............................................................................................................................. - 5 -
3. Notion de vulnérabilité et de résilience ................................................................................................. - 6 -
4. Approche filière ..................................................................................................................................... - 8 -
5. Notion de gouvernance des ressources naturelles ................................................................................ - 8 -
6. Notion de maitrise foncière environnementale .................................................................................... - 9 -
a. Définitions .............................................................................................................................. - 9 -
b. Types de droits et liens intrinsèques entre espace et ressource ......................................... - 10 -
c. Rôle de l’Etat ........................................................................................................................ - 11 -
d. Responsabilisation de la population locale .......................................................................... - 11 -
7. Régulation sociale ............................................................................................................................... - 11 -
Annexe III : Les personnes ressources et les données issues des entretiens ............................................... - 12 -
Annexe IV : Les TDG existants autour du PNA ............................................................................................ - 11 -
1. Liste des TDG existants autour du PNA ............................................................................................... - 11 -
2. GELOSEs Bois Energie dans la Région Boeny ...................................................................................... - 14 -
Annexe V : Questionnaire .......................................................................................................................... - 15 -
Annexe VI : Analyse Factorielle Discriminante (AFD) .................................................................................. - 20 -
1. Données initiales ................................................................................................................................. - 20 -
2. Transformation en variables centrée-réduites .................................................................................... - 22 -
3. Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) .................................................................................... - 26 -
4. Nuée dynamique (test de K-Means) .................................................................................................... - 31 -
T a b l e s d e s m a t i è r e s | - 180 -
5. AFD ...................................................................................................................................................... - 35 -
6. Principales caractéristiques de chaque classe identifiée .................................................................... - 39 -
Annexe VII : ACM ....................................................................................................................................... - 40 -
Annexe VIII : Matrice 5x4 ADL – Attrait du secteur ..................................................................................... - 44 -
1. Etapes générales du calcul de la matrice ............................................................................................ - 44 -
2. Résultats de l’analyse ......................................................................................................................... - 47 -
Annexe IX : GRAFCET ou GRAphe Fonctionnel de Commande Etape Transition ......................................... - 50 -
Annexe X : Calculs financiers sur le progiciel TSIM ou Tableau de SIMulation ............................................ - 52 -
1. Pour la classe 1 ................................................................................................................................... - 52 -
2. Pour la classe 2 ................................................................................................................................... - 87 -
3. Pour la classe 3 ................................................................................................................................. - 125 -
Annexe XI : Revue historique de la gouvernance forestière dans la zone d’étude .................................... - 162 -
1. Revue historique de la gestion du PNA ............................................................................................. - 162 -
2. Revue historique de la gestion forestière dans les zones périphériques du PNA .............................. - 165 -
Annexe XII : Analyse de la perception locale sur les outils et mesures déployées .................................... - 166 -
Annexe XIII : Délits forestiers et pressions forestières à l’intérieur et à l’extérieur du PNA ...................... - 173 -
Annexe XIV : Répartition des taxes sur les charbons et bilan actuel des redevances ................................ - 174 -
Annexe XV : Ignames sauvages dans la zone ............................................................................................ - 176 -
Annexe XVI : Contenu actuel du régime du charbon................................................................................. - 177 -
1. Textes généraux ................................................................................................................................ - 177 -
2. Textes concernant spécifiquement le régime des infractions ........................................................... - 177 -
Annexe XVII : Liste des Micro-Projets Alternatifs aux Pressions (MPAP) .................................................. - 179 -
CARTES ..................................................................................................................................................... - 174 -
TABLES DES MATIERES ............................................................................................................................. - 174 -