ENSEMBLE MIXTE DE LOGEMENTS, AIGLE · 2011. 1. 21. · 353 doc-011 ver-02 rapport du jury (2010.12.09) societe le centre cooperative cite-derriere commune d’aigle ensemble mixte

353 DOC-011 VER-02 Rapport du jury (2010.12.09)

SOCIETE LE CENTRE COOPERATIVE CITE-DERRIERE COMMUNE D’AIGLE ENSEMBLE MIXTE DE LOGEMENTS, DE LOCAUX COMMERCIAUX ET DE

LOCAUX DE SERVICE SECTEUR « SOUS-LE-BOURG » AIGLE CONCOURS DE PROJETS D'ARCHITECTURE

ET D’ARCHITECTURE-PAYSAGERE EN PROCEDURE OUVERTE

Photographie de la maquette du projet lauréat

RAPPORT DU JURY 09 DECEMBRE 2010

LE CENTRE – CITE-DERRIERE – COMMUNE D’AIGLE ENSEMBLE MIXTE : LOGEMENTS, LOCAUX COMMERCIAUX

ET LOCAUX DE SERVICE « SOUS-LE-BOURG », AIGLE Concours de projets d'architecture et d’architecture-paysagère Programme du concours – page 2

0 TABLE DES MATIERES 1 Concours 1.1 Déroulement du concours p 3 1.2 Objectifs du concours p 4 1.3 Jury p 5 1.4 Dossiers remis p 7 2 Jugement 2.1 Examen préalable p 8 2.2 Admission des projets p 8 2.3 Jugement du concours p 8 2.4 Conclusions p 11 3 Signature du rapport 3.1 Signature des membres du jury p 12 4 Levée de l'anonymat 4.1 Identification des auteurs des projets classés p 13 4.2 Identification des auteurs des projets non classés p 15 5 Annexes 5.0 Illustration et critique des projets 5.01 AIGLE EN PARC p 18 5.02 ALTAÏR p 19 5.03 INSIDE / OUT p 20 5.04 ROSSINANTE p 24 5.05 « RAOUL » p 25 5.06 CENT NOMS p 26 5.07 chez soi à Aigle p 27 5.08 TRAVERSES p 28 5.09 POINT CONTRE-POINT p 29 5.10 CITE DES JARDINS p 33 5.11 LINK p 34 5.12 SUPER8 p 38 5.13 EVIDER & PONCTUER p 42 5.14 Un lézard au soleil p 43 5.15 ROLLING STONES p 47 5.16 BARYTE p 50 5.1 Approfondissement de l’examen préalable, extrait 5.1.1 Vérification de l’IUS p 51 5.2 Expertise économique, extrait 5.2.1 Tableau comparatif des coûts de construction p 53



1 CONCOURS 1.1 Déroulement du concours La société Le Centre, propriétaire foncier et maître d’ouvrage, et la coopérative Cité Derrière, bénéficiaire d’une promesse de droit distinct et permanent de superficie et maître d’ouvrage, ont organisé, conjointement et en procédure ouverte, un concours de projets d’architecture et d’architecture paysagère ayant pour objet un ensemble mixte de logements, de locaux commerciaux et de locaux de service dans le secteur « Sous-le-Bourg » de la ville d’Aigle. La Commune d’Aigle a assuré la coordination de la procédure et du concours, en tant que propriétaire du terrain affecté du droit de superficie et autorité de la planification du secteur délimité par le Bourg, la rue du Molage, la ruelle sans nom et la rue du Rhône. Le périmètre du concours comprend les parcelles n° 233, 246, 247, 248, 249 et, partie llement, les domaines publics 63, 64 et 66. Le programme du concours élaboré et signé par le jury le 16 juin 2010 a été certifié conforme au règlement des concours d'architecture et d'ingénierie SIA 142, édition 2009, le 24 juin 2010. L'ouverture du concours a été publiée le 25 juin 2010 sur le site internet de la commune d’Aigle www.aigle.ch, dans la Feuille des avis officiels du Canton de Vaud (FAO VD). Un rappel de l’avis de concours a été publié dans TRACES N° 15/16 du 18 août 2010 et dans tec 21 N° 35 du 27 août 2010. Le concours était ouvert aux groupes formés obligatoirement d’un(e) architecte (ou d’un groupement d’architectes) et d’un(e) architecte paysagiste (ou d’un groupement d’architectes paysagistes) établis en Suisse. Les architectes devaient être diplômés EPF, IAUG, AM, HES, ETS ou inscrits au REG A ou B ou porteurs d’un titre équivalent. Les architectes paysagistes devaient être diplômés HES ou ETS ou inscrits au REG B ou porteurs d’un titre équivalent ou membres FSAP ou d’une association étrangère reconnue équivalente. Dix-neuf groupes d’architectes et d’architectes paysagistes qualifiés se sont inscrits. Les documents du concours leur ont été envoyés dès le 28 juin 2010, les fonds de maquette pouvant être retirés dès le 26 juillet 2010, après que la conformité de leur candidature aux conditions de participation eût été contrôlée. Les concurrents ont pu visiter le site en tout temps. Ils ont posé anonymement des questions dans le délai du 30 juillet 2010. Le jury a répondu à ces questions le 13 août 2010. Les documents graphiques et écrits de seize projets ont été envoyés par courrier postal à la Municipalité d’Aigle, dans les formes et le délai prescrits du 12 novembre 2010. Les maquettes correspondantes ont toutes été déposées au lieu d’exposition indiqué à Aigle dans le délai prescrit du 24 novembre 2010 à 17h00. L'examen préalable des projets a été effectué du 17 au 25 novembre 2010 par Plarel SA, architecte à Lausanne. Il a porté sur la conformité des dossiers aux conditions imposées par le programme du concours relatives à l'envoi des dossiers, à la remise des maquettes, aux documents demandés et aux exigences du cahier des charges. L’examen préalable a été présenté sous forme d’un protocole complet par dossier. Le jury s'est réuni les 26 et 27 novembre 2010 pour examiner et juger les projets exposés dans une salle sise au premier étage de la route industrielle 8 à Aigle. Après avoir pris connaissance du résultat de l’examen préalable, le jury a admis tous les projets au jugement et n’a exclu des prix aucune des seize propositions. A l'issue de cette session, il a sélectionné cinq projets devant faire l’objet d’une critique détaillée, dont quatre destinés à un approfondissement de l’examen préalable et à une expertise économique avec évaluation du coût de construction. Il a chargé une délégation d’élaborer les critiques et de préparer la rédaction de son rapport. L’approfondissement de l’examen préalable, portant plus particulièrement sur le respect du programme des surfaces et de l’indice IUS, a été effectué par Plarel SA qui a présenté et remis son protocole au jury le 09 décembre 2010.



L'expertise économique a été effectuée par Regtec SA. Portant sur le calcul des volumes bâtis selon les normes SIA 116 et 416, de la surface bâtie, de la surface des planchers, des toitures, des façades, des aménagements extérieurs et sur l'estimation du coût de construction par macro-éléments, elle a été présentée et remise au jury sous forme d’un rapport le 09 décembre 2010. Certains des membres du jury et les spécialistes-conseils, qui ont, de par leur profession ou leur fonction, une compétence particulière, ont fourni une appréciation des projets aux plans de la protection du patrimoine, de l’urbanisme, de l’architecture paysagère, du respect des prescriptions AEAI, appréciation qu’ils ont fait valoir au cours des séances de jugement. Le jury s'est réuni le 09 décembre 2010 pour prendre connaissance des expertises et des critiques détaillées. Avant de procéder au classement définitif, le jury a passé longuement en revue, encore une fois, les onze projets non sélectionnés et en a repêché un. Puis il a établi le classement des six projets restant en lice et a attribué six prix, les décisions étant prises à l’unanimité. D’un commun accord, il recommande aux maîtres d’ouvrages la poursuite de l'étude et la réalisation du projet ayant obtenu le premier rang et le premier prix, moyennant certains ajustements. Puis il a procédé à une relecture complète de son rapport avant de l’approuver. Enfin, le jury a levé l'anonymat des projets en vérifiant le droit de participation de leurs auteurs. Le résultat du concours sera publié dans la Feuille des avis officiels du Canton de Vaud (FAO VD) du mardi 17 décembre 2010 et sur le site internet www.aigle.ch. L'ensemble des projets admis au jugement sera exposé publiquement au premier étage de la Route Industrielle 8 à Aigle durant dix jours ouvrables, à savoir les 18, 20, 21, 22 et 23 décembre 2010, les 10, 11, 12, 13 et 14 janvier 2011, la semaine de 15 à 19 heures, le samedi de 10 à 17 heures. 1.2 Objectifs du concours Le secteur « Sous-le-Bourg » se trouve en contact direct avec le Bourg. Cette situation confère à ce quartier une importance particulière dans le développement urbanistique et architectural de la Ville. Consciente de cet enjeu, la Municipalité d’Aigle a engagé depuis 2007 une démarche visant à la mise en valeur du quartier, dont rend compte de manière circonstanciée le Rapport de référence pour la planification du secteur « Sous-le-Bourg ». Le secteur « Sous-le-Bourg » est constitué pour une bonne moitié de parcelles en propriété privée, pour l’autre moitié de parcelles en propriété de la Commune d’Aigle. A la suite d’une concertation fondée sur le travail de trois ateliers de réflexion, un appel d’offres d’investisseurs a permis d’identifier le maître de l’ouvrage, à savoir la coopérative Cité-Derrière, intéressé à réaliser un programme mixte de logements et de locaux commerciaux et de services sur les deux parcelles communales, respectivement la parcelle n° 233 de 6'502 m2 et la parcelle n° 247 de 223 m2, mises à d isposition par un droit distinct et permanent de superficie. La société simple Le Centre, propriétaire de la parcelle voisine n° 248 de 3'425 m2 et promettant acqu éreur de deux autres parcelles, la parcelle n° 246 de 385 m2 et la parcelle n° 249 de 713 m2, s’est associée à l’organisation du concours. Ce dernier porte finalement sur une superficie totale de 11’248 m2. Cet ensemble de terrains fera l’objet d’un remaniement parcellaire qui permettra de simplifier la limite entre la partie privée, d’une surface de 4’523 m2, et la partie communale en droit de superficie, d’une surface de 6'725 m2. Les autres parcelles voisines qui font partie du secteur, d’une superficie de 3'054 m2, sont occupées par des bâtiments existants et ne s’inscrivent pas dans le périmètre du concours. Elles seront cependant incorporées au Plan partiel d’affectation qui régira l’ensemble du secteur, d’une superficie de 14'302 m2, et qui sera élaboré définitivement sur la base du projet de concours recommandé par le jury.



1.2.1 Tâche assignée aux concurrents Les participants avaient pour tâche d’élaborer un avant-projet qui réponde aux termes de référence ainsi qu’au cahier des charges et qui s’inscrive dans le périmètre défini par le plan de situation. Ils devaient vouer autant d’attention à la définition et au traitement des espaces extérieurs qu’aux espaces intérieurs. Essentiellement, il s’agissait de traiter le thème d’un ensemble mixte de logements, de commerces et de services, proche du Bourg. Les logements constituent la part majeure du programme. Ils se répartissent en logements protégés, en logements à loyer modéré, en logements en location et en logements en PPE. Les locaux commerciaux et de services représentent une part mineure. Sur la parcelle communale, la partie commerciale devait être conçue de manière extensible dans la mesure où le projet doit permettre d’intégrer, en option, un centre commercial alimentaire de proximité. Ce dernier devrait avoir pour effet de dynamiser l’activité des petits commerces du Bourg. Sur la parcelle communale encore, le programme des services comporte un cabinet médical de groupe. L’ensemble devait être doté d’un parking urbain offrant des places de stationnement pour voitures réparties en proportion des surfaces de plancher respectives. Ces places devaient pouvoir être augmentées de places supplémentaires correspondant au centre commercial en option. Ce parking devait être complété par des cases pour les véhicules à deux roues motorisés. Pour le parcage des vélos, l’ensemble devait être doté de places couvertes et sécurisées ainsi que de dépôts à l’intérieur des bâtiments. Par la suite, les limites de construction seront déterminées par le PPA sur la base du projet recommandé par le jury. La seule autre contrainte était un indice d’utilisation du sol IUS cible de 1,2, applicable à la surface de terrain déterminante STd de l’ensemble des parcelles de chaque propriétaire. Les concurrents pouvaient adapter la limite parcellaire à leur projet tout en respectant la localisation et les surfaces des deux maîtres d’ouvrages. Ce réaménagement, conjointement architectural et paysager, devait prendre en considération les particularités géographiques, historiques et urbanistiques du lieu et proposer une restructuration qui en magnifie le potentiel au service de la vie de la Cité. Le développement durable constitue également une préoccupation des maîtres d’ouvrages qui devait être prise en considération par les participants. Ceux-ci pouvaient, dans l’explication de leur parti architectural, mettre en évidence les caractéristiques principales de leur projet à ce sujet.

1.3 Jury Le jury désigné par la commune d’Aigle et les maîtres d'ouvrages est composé des personnes suivantes, citées suivant leur statut et l’ordre alphabétique : Président et membre professionnel : M. Blaise Ph. Junod Architecte SIA diplômé EPFL REG A, Lausanne Membres non professionnels : M. Frédéric Borloz Syndic de la Commune d’Aigle M. Joseph Devaud Municipal de l’urbanisme, Aigle M. Philippe Diesbach Président de la Coopérative Cité-Derrière, Lausanne M. Jean-Jacques Gippa Copropriétaire de la société simple Le Centre, Aigle



Membres professionnels : M. Jean-Jacques Borgeaud Architecte paysagiste FSAP diplômé DPLG Lausanne M. Bassel Farra Architecte SIA diplômé EPFL, Lausanne M. Philippe Meier Architecte FAS SIA diplômé EPFL REG A, Genève M. Jean-Marc Vallotton Architecte diplômé de l’Institut d’architecture et

d’urbanisme de l’Université de Bruxelles urbaniste FSU Lausanne Suppléants non professionnels M. Pascal Dunand Membre de la Coopérative Cité-Derrière, Epalinges Mme Marie-Luce Duroux Municipale des affaires sociales et culturelles, des

eaux et environnement, Aigle M. Daniel Girardin Municipal des bâtiments et transports, Aigle M. Peter Herrmann Copropriétaire de la société simple Le Centre, Aigle Suppléants professionnels M. Eric Deladoey Architecte diplômé HES REG B, Villeneuve M. Antoine Graf Architecte diplômé EIG EPFL, Lausanne M. François-Joseph Z’Graggen Architecte SIA diplômé EPFL REG A Dr es sc. tech. Nyon Spécialistes-conseils Mme Michèle Antipas Architecte SIA diplômée EPFL, Etat de Vaud M. Edgard Dezuari Urbaniste, Etat de Vaud M. Francis Kaehr Chef du Service de l’urbanisme, Aigle Mme Isabelle Ramel Architecte diplômée EPFL urbaniste GEA Lausanne Le jury a siégé à plusieurs reprises durant l’année 2009 pour discuter et mettre au point le programme du concours. Ce dernier a été signé le 16 juin 2010 et certifié conforme au règlement SIA 142 le 24 juin 2010. Le jury a répondu aux questions des concurrents le 12 août 2010. Il s’est réuni les 26 et 27 novembre et le 09 décembre 2010 pour juger les projets. Le jury a toujours siégé au complet.



1.4 Dossiers remis Seize dossiers ont été rendus. Ils ont été numérotés arbitrairement de 01 à 16.

01 AIGLE EN PARC 02 ALTAÏR 03 INSIDE / OUT 04 ROSSINANTE 05 « RAOUL » 06 CENT NOMS 07 Chez soi à Aigle 08 TRAVERSE 09 OINT CONTRE-POINT 10 CITE DES JARDINS 11 LINK 12 SUPER8T 13 EVIDER & PONCTUER 14 Un lézard au soleil 15 ROLLING STONES 16 BARYTE



2 JUGEMENT 2.1 Examen préalable L'examen préalable des dossiers a porté sur leur conformité à toutes les conditions requises pour: A envoi / remise A.1 dossier graphique / écrit • tous les dossiers ont satisfait les conditions d'envoi. A.2 maquette � toutes les maquettes ont satisfait les conditions de remise. B documents demandés B.1 documents graphiques � de manière générale, tous projets ont répondu aux exigences principales du programme, à quelques

détails près. B.2 documents écrits � de manière générale, tous projets ont répondu aux exigences principales du programme, à quelques

détails près. B.3 maquettes � toutes les maquettes ont répondu aux prescriptions du cahier des charges. C projet C.1 conditions obligatoires � tous les projets répondent aux conditions énoncées au chapitre 2.3.1 du programme. C.2 caractéristiques relatives au site � le périmètre du concours a été respecté par tous les projets. C.3 programme des surfaces � les projets ont répondu au programme des surfaces avec quelques écarts qui ont été pris en compte

dans leur appréciation; en particulier, plusieurs projets n’ont pas respecté la demande que le centre commercial soit de plain pied en l’enterrant totalement en sous-sol.

2.2 Admission des projets Tous les projets ont été admis au jugement. Aucun projet n’a été exclu de la répartition des prix. En effet, le jury a considéré que les cas où des projets s’écartaient un peu des exigences du programme relevaient plus d‘une question d’appréciation que d’exclusion. 2.3 Jugement du concours 2.3.1 Appréciation des propositions Le jury a pris connaissance de manière approfondie de l’ensemble des seize projets admis au jugement et a procédé, pour chacun d’eux, à leur appréciation particulière. Ayant assimilé l’ensemble des projets, le jury s’est rendu sur le site afin de mieux comprendre la véritable problématique posée par le secteur « Sous-le-Bourg » et a acquis la certitude évidente que la structure urbaine constitue la clé de son aménagement.



2.3.2 Sélection des propositions Procédant à un premier tour d’élimination, le jury a éliminé, d’un commun accord, les cinq propositions suivantes : 02 ALTAÏR 05 « RAOUL » 07 chez soi à Aigle 10 CITE DES JARDINS 16 BARYTE Dans un deuxième tour, il a éliminé les deux propositions suivantes : 04 ROSSINANTE 13 EVIDER & PONCTUER Procédant à un troisième tour, il a éliminé les quatre propositions suivantes : 01 AIGLE EN PARC 06 CENT NOMS 08 TRAVERSES 12 SUPER8 Concernant cette dernière proposition, le jury a cependant relevé qu’elle présentait une idée de réaménagement intéressante, en particulier du point de vue de l’urbanisme. Les cinq propositions suivantes, à savoir : 03 INSIDE / OUT 09 POINT CONTRE-POINT 11 LINK 14 Un lézard au soleil 15 ROLLING STONES ont été sélectionnées pour faire l’objet d’une critique détaillée. Quatre d’entre elles ont été désignées comme objet d’un examen plus approfondi et d’une expertise économique, soit : 09 POINT CONTRE-POINT 11 LINK 14 Un lézard au soleil 15 ROLLING STONES 2.3.3 Expertises

2.3.3.1 Approfondissement de l’examen préalable

L’examen a consisté à vérifier selon la norme SIA 416 les surfaces projetées. Notamment, il s’est agit de vérifier si le coefficient IUS issu du projet correspondait bien à la valeur cible IUS = 1,2 qui figurait au chapitre des conditions souhaitables du cahier des charges. Les projets obtiennent les résultats suivants : 09 POINT CONTRE-POINT IUS = 1,27 11 LINK IUS = 1,46 14 Un lézard au soleil IUS = 1,32 15 ROLLING STONES IUS = 1,26 Le jury a pris acte que les quatre projets dépassent tous plus ou moins l’indice IUS 1,2 souhaité. L’examen révèle que les projets qui s’en approchent le plus présentent des défauts de surfaces et de logements alors que le projet qui s’en éloigne le plus présente un excédent de surfaces et de logements. Cela signifie sans doute que les deux exigences du cahier des charges sont difficiles à satisfaire. Dans son appréciation comparée des projets concurrents, le jury estime que l’on peut admettre un indice IUS supérieur à 1,2.



On trouvera en annexe 5.1 un extrait de cette expertise, à savoir les tableaux récapitulatifs.

2.3.3.2 Expertise économique L’expertise a consisté à calculer, sur la base des dessins remis et selon les normes SIA 116 et 416, les volumes bâtis, la surface bâtie au sol, la surface de plancher brute totale, la surface des façades et la surface des toitures de chacun des projets sélectionnés et à présenter ces résultats de manière comparative. L’expertise comportait surtout une estimation du coût de construction, selon le code CRB des frais de construction CFC 1 à 9 et suivant le code CRB des éléments CFE, en considérant six macro-éléments et douze groupes d’éléments correspondant à cinquante catégories de travaux. En tenant compte des corrections des projets afin de compenser certains défauts relatifs au programme, l’estimation du coût de construction des cinq projets se présente comme suit : CFC 2 et 4 CFC 1 à 9 09 POINT CONTRE-POINT CHF 46’148'000 HT 56‘180’000 TTC 11 LINK CHF 55’077’000 HT 66’280'000 TTC 14 Un lézard au soleil CHF 48’862'000 HT 58’880'000 TTC 15 ROLLING STONES CHF 43’092’000 HT 52’430’000 TTC Le résultat de cette expertise montre que le coût de construction CFC 2 et 4 de CHF 28'000'000 HT établi comme référence dans le cadre du programme était nettement sous-estimé. La comparaison des coûts doit être considérée avec prudence et doit être mise en rapport avec les surfaces et le nombre de logements offerts. On trouvera en annexe 5.2 un extrait de cette expertise, à savoir le tableau récapitulatif. 2.3.4 Sélection des projets promus au classement Après avoir pris connaissance du résultat des expertises, le jury a poursuivi l’étude critique des cinq projets sélectionnés. Le jury a passé en revue encore une fois, avec beaucoup d’attention, toutes les propositions éliminées. Il a décidé de repêcher le projet suivant : 12 SUPER8 Les six projets sélectionnés ont été promus au classement. 2.3.5 Critique détaillée des projets promus Avant de classer les six projets promus, le jury a rédigé leur critique détaillée. Ces critiques figurent en annexe du présent rapport. 2.3.6 Classement des projets Considérant l’ensemble des critiques, le jury a décidé, à l’unanimité, du classement suivant : 11 LINK 1er rang 09 POINT CONTRE-POINT 2ème rang 15 ROLLING STONES 3ème rang 14 Un lézard au soleil 4ème rang 03 INSIDE / OUT 5ème rang 12 SUPER8 6ème rang



2.3.7 Attribution des prix Constatant d’une part que la participation à ce concours a été relativement restreinte et qu’elle peut être interprétée comme une forme d’auto-sélection, estimant d’autre part que les seize projets témoignent d’un engagement remarquable, le jury a décidé d’un commun accord d’accorder, préalablement à l’attribution des prix, une indemnité égale de CHF 5'000 HT à chacun des auteurs des seize propositions. L’ensemble de ces indemnités représentant CHF 80'000 HT, il restait une somme globale de prix de CHF 110'000 HT à répartir entre les six projets classés. A l’unanimité, le jury a attribué les prix suivants : 11 LINK 1er prix CHF 35'000 HT 09 POINT CONTRE-POINT 2ème prix CHF 30‘000 HT 15 ROLLING STONES 3ème prix CHF 25'000 HT 14 Un lézard au soleil 4ème prix CHF 8'000 HT 03 INSIDE / OUT 5ème prix CHF 7'000 HT 12 SUPER8 6ème prix CHF 5'000 HT 2.3.8 Recommandation du jury A l’unanimité, le jury recommande aux maîtres d’ouvrages de poursuivre l’étude du projet LINK en tenant compte des critiques émises et des recommandations suivantes : � maintenir la structure urbaine proposée et en valoriser la pertinence; � clarifier le prolongement au Nord de la nouvelle rue Sous-le-Bourg en direction de la place des

Glariers; � porter plus d’attention à la composition des façades sur rue en tant qu’élément déterminant de

l’espace public; � améliorer le gabarit du bâti dans la zone de transition avec le Bourg en le réduisant ; � assouplir l’affectation systématique des rez-de-chaussée aux commerces en étudiant l’affectation de

certains secteurs au logement ; � reconsidérer la profondeur des immeubles, le nombre de cages d’escaliers, l’organisation traversante

des logements afin d’optimiser leur viabilité économique et leur qualité ; � relever le niveau de l’entrée du centre commercial de manière qu’elle soit de plain-pied ; � améliorer l’accès des voitures à la partie du parking correspondant au centre commercial ; � s’assurer de la viabilité économique de l’ouvrage et des logements en fonction de la destination prévue

dans le cahier des charges (logements protégés, etc.). Le jury recommande aux maîtres d'ouvrages de confier au groupe auteur du projet LINK les mandats d’architecte et d’architecte paysagiste, en les chargeant des prestations nécessaires à la réalisation des l’ouvrages. 2.4 Conclusions En formulant le programme de ce concours, le jury était conscient de confronter les concurrents à une tâche complexe. En particulier, l’objectif d’aménager en option un commerce alimentaire de proximité représentait une réelle difficulté, qui n’excusait pas pour autant de négliger de répondre à l’exigence d’une surface de vente de plain-pied. Par la comparaison des seize propositions rendues et admises au jugement, que seul le concours permet, le jury a tiré un enseignement de grande valeur qui lui a permis tout d’abord de cerner avec plus de pertinence la véritable thématique du programme, puis d’identifier le projet qui y répond le mieux et ensuite, pour le futur, d’orienter la poursuite de son étude vers une réalisation exemplaire et durable. Par une telle démarche, le jury a pu acquérir certaines convictions, à savoir : • la véritable thématique est la structure urbaine Pour avoir contribué activement et généreusement à cette acquisition, tous les participants à ce concours reçoivent les remerciements du jury.



3 SIGNATURE DU RAPPORT 3.1 Signature des membres du jury Date : …………………………………….. Le Président � M. Blaise Ph. Junod ……………………………………… Les membres non professionnels � M. Frédéric Borloz ……………………………………… � M. Joseph Devaud ……………………………………… � M. Philippe Diesbach ...................................................... � M. Jean-Jacques Gippa ...................................................... Les membres professionnels � M. Jean-Jacques Borgeaud ……………………………………… � M. Bassel Farra ……………………………………… � M. Philippe Meier ……………………………………… � M. Jean-Marc Vallotton ……………………………………… Les suppléants non professionnel � M. Pascal Dunand ……………………………………… � M. Mme Marie-Luce Duroux ……………………………………… � M. Daniel Girardin ……………………………………… � M. Peter Herrmann ……………………………………… Les suppléants professionnels � M. Eric Deladoey ……………………………………… � M. Antoine Graf ……………………………………… � M. François-Joseph Z’Graggen ………………………………………



4 LEVEE DE L’ANONYMAT 4.1 Identification des auteurs des projets classés Après que le jury a signé le présent rapport, son président Blaise Ph. Junod a levé l’anonymat des projets classés en suivant l’ordre du classement du concours et en vérifiant le droit de participation de leurs auteurs. 1er rang, 1 er prix 11 LINK atelier d’architecture : LEMANARC SA, Lausanne Zhang Zhengmao, diplômé IAUG Architecte employé : Marlaire Xavier, diplômé EPF Collaborateur permanent : Fuller Emma atelier d’architecture paysagère : DENOGENT SA, Prangins Denogent Marina, diplômée AEA Bellion Jourdan Bernard, diplômé ETS Collaborateurs permanents : Mollard Benoit, Mogeon Pascal 2ème rang, 2 ème prix 09 POINT, CONTRE-POINT groupement temporaire d’architectes : RAPIN SAIZ ARCHITECTE, Vevey Rapin Vincent, diplômé EPF Saiz Maria ALAIN WOLFF ARCHITECTES, Vevey Wolff Alain, diplômé EPF Collaborateurs permanents : Perreira Hilario, Gorioux Clément, Dorion Mona, Bernigaud Flore Beaumanoir Marine, Ruhm Verena atelier d’architecture paysagère : ADR Sarl, Genève Rampini Marc Olivier, diplômé EPF Descombes Julien Collaborateurs permanents : Prida Anne, Brossard Pierre 3ème rang, 3 ème prix 15 ROLLING STONES atelier d’architecture : AL30 ARCHITECTES Sarl, Lausanne Götz André, diplômé EPF Monnier Simon, diplômé EPF Pecoraro David, diplômé EPF Collaborateurs permanents : Meystre Gérard, Brisson Germain, Bayona Juliette, Conus Magali Catellani Alesia atelier d’architecture paysagère : HÜSLER & ASSOCIES Sarl, Lausanne Hüsler Christoph, diplômé ETS Bonani Tristan, diplômé HES Graz Emmanuel, diplômé HES Collaborateurs permanents : Meyer Petra, Monnier Maxime, Morf Michael, Dorimond Antoine Crozetière Marion, Sartoretti Sabine, Fleury Marine



4ème rang, 4 ème prix 14 Un lézard au soleil atelier d’architecture : BONNARD WOEFFRAY, Monthey Bonnard Geneviève, diplômée EPF Woeffray Denis, diplômé HES / ETS Collaborateurs permanents : Cordonier Annick, Nieveen Rudi, Polikar Grégoire, Rubin Sandrine, Ulrich Nicolas, Visinand Guillaume, Zehnder Arnaud atelier d’architecture paysagère : PAYSAGESTION, Lausanne Lasserre Olivier Salin Laurent, diplômé HES Collaborateurs permanents : Lecocq Hélène, André Sybille, Imholz Julie, Bailly Simon, Bral Marten, Pasche Marek 5ème rang, 5ème prix 03 INSIDE / OUT atelier d’architecture : PIERRE-ANDRE SIMONET & YVAN CHAPPUIS, Fribourg Simonet Pierre-andré, diplômé EPF Chappuis Yvan, diplômé ETS Collaborateurs permanents : Minder Patrick, Dougoud Marie, Joliat Richard atelier d’architecture paysagère : B.A.P MERIAN Sarl, Avry-Devant-Pont Merian Luc, diplômé HES Collaborateur permanent : Erard Laurent 6ème rang, 6 ème prix 12 Super 8 atelier d’architecture : PONT 12 ARCHITECTES SA, Lausanne Jolliet François, diplômé EPF Hahne Anton, diplômé EPF Nicollier Guy-Luc, diplômé EPF Collaborateurs permanents : Gailing Héloïse, Schmied Nadine Marron Chloe, De Roten Christiane Zamora Valeria architecte paysagiste indépendant : KLAUS HOLZHAUSEN, Lausanne Holzhausen Klaus, diplômé HES



4.2 Identification des auteurs des projets

non classés Ensuite, le président du jury a levé l’anonymat en suivant la numérotation des projets non classés. 01 AIGLE EN PARC Atelier d’architecture : JEAN-PIERRE SCHMID ARCHITECTE Montreux Jean-pierre Schmid diplômé EPF / HES Collaborateurs permanents : Meldem Christophe, Schmid Thierry Kostadinovic Nikola, Demartini David, Cosendey Dinah architecte paysagiste employé : Aubort Patrick, Clarens diplômé HES 02 ALTAÏR atelier d’architecture : STUDIO D’ARCHITECTURE JEAN-DANIEL PASCHOUD, Pully Jean-Daniel Paschoud diplômé HES, ETS Collaborateurs permanents : Grivel Christophe, Burkhard Frederic, Leitao Patrick Collaborateurs occasionnels : Agustoni Jacques, urbaniste - Fribourg architecte paysagiste indépendant : JORIS DE CASTRO FSAP, Dommartin 04 ROSSINANTE atelier d’architecture : FRUEHAUF, HENRY & VILADOMS Sarl, Lausanne Henry Guillaume, diplômé EPF Fruehauf Claudius,Viladoms Carlos Collaborateurs permanents : Illegems Cedric, Protieve Clelie, Wery Jeanne atelier d’architecture paysagère : PROFIL PAYSAGE Sarl, Yverdon-les-bains Hermabessiere Gaëlle, diplômée HES Collaborateurs permanents : Bolomen Christel 05 « RAOUL » atelier d’architecture : BUNQ Sarl, Rolle Gaille Laurent, diplômé EAUG Lecoultre Cyril, Gloor Philipe diplôme HES Grisel Julien, diplômé EPF Collaborateurs permanents : Meulemans Nils, Palhas Ana Espinoza Aïsha, Lobos Tamara architecte paysagiste employée : Anne Buffello, dipômée HES, Petit-Lancy



06 CENT NOMS atelier d’architecture : DECROUX + PICCOLO Sarl, Lausanne Decroux Fabrice, Piccolo Deborah Diplômés EPF Collaborateurs permanents : Gerber Emilie, Esteban Coto atelier d’architecture paysagère : IN SITU, Montreux Clochard Philippe, diplômé ETS Réchautier Julien, diplômé HES 07 chez soi à Aigle atelier d’architecture : LUSCHER ARCHITECTES SA, Lausanne Luscher Rodolphe Collaborateurs permanents : Jaschek Jens, Lemmin Nicolas Hauert Marcel, Vy Pham atelier d’architecture paysagère : LUSCHER ARCHITECTES SA, Lausanne Luscher Rodolphe Gauthier Martin, diplômé ESAJ / Paris 08 TRAVERSES atelier d’architecture : BONHÔTE & ZAPATA ARCHITECTES Genève Bonhôte Philippe, diplômé EPF Zapata Julia Collaborateur permanent : Rouillon Mathieu architecte paysagiste indépendant : ALAIN ETIENNE FSAP, Carouge Collaborateur permanent : Brondex Roselyne, diplômée ETS 10 CITE DES JARDINS atelier d’architecture : BLAETTLER HEINZER, Zürich Heinzer Daniel, diplômé EPF Johanna Blättler, diplomée EPF architecte paysagiste indépendant : Gaintenbein Andreas, Zürich diplômé EPF 13 EVIDER &PONCTUER atelier d’architecture : A CARRE SA, Bussigny Cuerel Jean-pascal, diplômé EPF Collaborateurs permanents : Bidinost Marcelo, Klappenbach Mercedes Mentor Hotis; Veuthey Sonia Stehrenberg Céline Paszkiennicz Soledad atelier d’architecture paysagère : BULLIARD RAYMOND, Genève Buillard Raymond, diplômé REG B



16 BARYTE groupement temporaire d’architectes : EASTON VICTORIA, Zürich Easton Victoria, diplômée EPF SIGL RAOUL, Zürich Sigl Raoul, diplômé EPF CONEN MARIA, Zürich Conen Maria, diplômée EPF Collaborateur occasionnel : Görk Christian atelier d’architecture paysagère : GMBH KOLF LANDSCHFTARCHITECKTUR Zürich Kolf Thomas, diplômé HSR



5.01 Critique et illustration du projet AIGLE EN PARC



5.02 Critique et illustration du projet ALTAÏR



5.03 Critique et illustration du projet INSIDE / OUT

Inside-out propose un concept urbanistique de qualité qui se met en relation directe avec le bourg d’Aigle. Il ambitionne de palier à la fragmentation de la structure urbaine du "faubourg" par l’installation d’un grand îlot. Ce dernier se compose de deux fronts bâtis au Nord et au Sud et d’une "place publique" intérieure. Le dispositif bâti s’appuie sur le bourg et requalifie la rue du Molage par l’implantation sur l’alignement des murs de vignes existants ainsi que la rue du Parc en retravaillant la spatialité de cette dernière. Le jury relève la précision d’implantation des fronts bâtis qui dialoguent avec les bâtiments existants, rétablissent la continuité physique avec le bourg et redéfinissent des espaces urbains riches de spatialité. En revanche, l’ensemble proposé avec sa grande cour intérieure, offre une surface surdimensionnée en rapport au contexte urbain de la vieille ville d’Aigle. De plus, le front bâti sur la rue du Molage prétérite, par son échelle, les bâtiments existants au Nord de cette rue. Les bâtiments offrent des typologies traversantes Nord-Sud qui profitent tour à tour de la vue sur rue et sur cour. Les séjours avec leur loggia se trouvent systématiquement au Sud, alors que les cuisines et les chambres sont orientés côté Nord. Le choix typologique est en adéquation avec le parti urbanistique. Toutefois, le dispositif perd sa cohérence lorsque les jardins privatifs se retrouvent côté rue du Parc, pour des questions d'ensoleillement. Le commerce alimentaire en option est enterré. Cette localisation n’est pas satisfaisante, car elle prive le quartier de la dynamique générée par cette activité. De plus, son accès par les utilisateurs et sa livraison par camion sont lacunaires. L’économie de l’implantation des volumes bâtis libère un grand îlot de verdure dont l’échelle surprend. La disposition irrégulière d’arbres tiges constituant la cour intérieure a du sens. La gradation dynamique en lien aux usages du revêtement en gravier à la pelouse est intéressante ; la perméabilité des parcours est appréciée. Néanmoins l’emprise des ouvrages en sous-sol sur la moitié de la cour contredit la clarté du concept paysager proposé. L’expression architecturale et le principe constructif sont simples et rationnels, en cohérence avec la rigueur du parti urbanistique développé.









5.04 Critique et illustration du projet ROSSINANTE



5.05 Critique et illustration du projet

« RAOUL »



5.06 Critique et illustration du projet CENT NOMS



5.07 Critique et illustration du projet Chez soi à Aigle



5.08 Critique et illustration du projet

TRAVERSES



5.09 Critique et illustration du projet POINT CONTRE-POINT

Ce projet relève d'une habile contextualisation entre le bourg ancien et le faubourg moderne qu'il propose: • reconnaissance des rues du Molage et Sans nom sur lesquelles s'appuient les pignons • reprise de l'orientation dominante nord-sud des rues du bourg • alternance d'espaces "rue" étroits et d'espaces "jardin" plus larges produisant un contrepoint clair et

plaisant entre le public/minéral et le privé/végétal; la largeur de ce dernier permet même la combinaison de jardinets privés avec un petit parc semi-privé qui augure de relations de voisinage de qualité.

Le jeu des obliques générant des profondeurs variables d'espaces "rue" ou "jardin" combiné avec la hauteur différenciée des bâtiments produit une morphologie dialoguant sans hiatus ni mimétisme avec celle du bourg ancien. Ce jeu permet avec élégance de s'intégrer au réseau existant en créant des espaces de raccord bien dimensionnés, comme les placettes à chaque angle du périmètre. Il produit aussi des espaces urbains dynamiques, qui devront toutefois être ponctuellement adaptés aux prescriptions AEAI. L'affectation et le mixage logement/commerce sont réussis. Néanmoins, si la position du petit centre commercial est juste parce que de plain-pied, visible et ouverte sur une placette, une meilleure intégration devrait fortement réduire sa brutale juxtaposition aux autres bâtiments. La typologie des appartements proposés est convaincante par leur caractère traversant est-ouest donnant sur rue d'une part, sur jardin privé et parc semi-privé d'autre part. Cependant, si le pari de la proximité est une plaisante audace, la privacité de certaines pièces sur rue devrait être améliorée, au besoin par des réaffectations. L'expression architecturale, dont l'échelle est juste, devrait néanmoins veiller à éviter la monotonie en jouant sur la modénature des percements et des pans de façade.









5.10 Critique et illustration du projet CITE DES JARDINS



5.11 Critique et illustration du projet LINK

Par son parti, le projet «Link» inscrit dans la ville d’Aigle deux nouvelles rues : la première qui relie l’ancienne rue du Bourg à la rue du Rhône; la deuxième qui s’ouvre vers le Nord en direction des faubourgs résidentiels et de la rivière. Les façades «rue» des trois immeubles proposés construisent la limite de ces voiries et leurs façades «jardin» se tournent sur trois espaces végétalisés différenciés qui créent le joint avec le tissu existant. Le dispositif planimétrique se révèle très efficace et offre une véritable réponse à la problématique posée dans le cadre de ce concours. La répartition des activités tertiaires au niveau des rez-de-chaussée confirme la volonté de l’auteur d’inscrire son projet dans une vision très urbaine. La position du centre commercial à l’angle Nord - Est est correctement défini par rapport à une continuité de l’activité commerçante de la rue de Bourg. L’analyse plus précise de ces bases convaincantes soulève cependant une série de points critiques qui affaiblissent la proposition: La volumétrie des bâtiments s’avère trop importante par rapport au tissu existant de l’arrière de la rue de Bourg et de la rue de la Gare. De même, le vis-à-vis entre les nouveaux édifices, tel qu’il est proposé, adopte un gabarit qui n’est pas à l’échelle du quartier. La dimension des deux rues, que l’auteur représente comme un espace piétonnier, associée à leur caractère purement commerçant, pose la question de la capacité d’une ville comme Aigle à les «remplir». Ces espaces seront-ils conviviaux et socialement appropriés? Le jury en doute. La nouvelle rue qui relie la rue de la Gare à la rue du Molage, puis la zone résidentielle, ne convainc pas dans la mesure où son accroche urbaine au Nord n’est pas précisée, dans une vision territoriale élargie. L’auteur aurait dû faire une analyse plus fine des flux des personnes dans le lieu, afin d’en démontrer la pertinence. La profondeur des immeubles (moins de douze mètres) implique une répartition des appartements par paire autour d’une cage de distribution. La question économique de ce type d’agrégation est mise en question. De plus la typologie traversante n’est pas réellement exploitée, de même que les espaces de jour entourant les loggias ont des dimensions largement en dessous des standards locaux. Le langage architectural employé est simple. Cette qualité est mise crise par les dimensions des volumes bâtis, impliquant une répétitivité du dessin de la fenêtre qui peut amener à une certaine «dureté» de la proposition dans ce lieu historique. La qualité nouvelle offerte par le parc à la Ruelle sans Nom, la notion de jardin partagé sont appréciées. Le concept paysager manque néanmoins de force par la partition sur les bords du périmètre de configurations différentes ne s’inscrivant pas dans le contexte élargi du site.









5.12 Critique et illustration du projet SUPER8

Le projet reconnaît la diversité des situations à la fois patrimoniale, urbanistique et paysagère, en proposant une variété de réponses et une échelle adaptées au site Sous-le-Bourg d'Aigle. Au nord, le mur de vignes existant, marque une limite forte sur la rue. Il est également le témoin de l’identité rurale du lieu. Le projet conserve ce mur et propose un aménagement plutôt privatif à l'arrière, avec des jardins et une partie de la vigne existante. Ceci, dans le but de mettre en valeur le contraste entre le bourg et son faubourg, tout en offrant une densité urbaine. Ce choix permet de se distancer de l’urbanisme «péri-urbain» de la Route du Molage. Malheureusement le bâtiment situé à l'angle Nord Ouest rompt cette logique. Au sud, le projet s’appuie sur la jonction entre la Rue du Rhône et la Ruelle Sous-le-Bourg. Il propose à cet endroit une articulation urbaine entre le bourg et la gare avec, en front, l’entrée du centre commercial. Les échelles dialoguent avec les éléments existants, bâtiments et fontaines, pour proposer une place urbaine. A l’est, pour traiter l’échelle domestique de l’arrière du bourg, le projet propose un bâtiment qui ferme l'îlot médiéval mais dont la volumétrie et la proximité restent à affiner. Cette solution évite ainsi le vis-à-vis difficile avec le bâtiment de l’UBS en dégageant la perspective depuis les logements. Il s’appuie en outre sur la trace historique du canal alimentant les moulins pour définir une limite avec les parcelles extraites du projet mais situées dans le même périmètre urbain. Les parcours et séquences permettent de lire le bourg historique et d’articuler la liaison entre gare et vieille ville. Ils proposent des réponses qui s'adaptent à la complexité liée au site ainsi qu'à la question de la densification dans ce contexte. Ils traitent les principaux enjeux, tels que le respect du Bourg, la liaison entre la gare et ce dernier, la définition des espaces publics (rues et places) et la construction de logements de qualité adaptés aux exigences actuelles (flexibilité, orientation multiple), sans éluder les difficultés héritées de la construction récente autour de ce quartier. Enfin, les logements sont conçus de manière à offrir des perspectives, des dégagements et de l’ensoleillement en cherchant des orientations de manière assez précise pour éviter notamment les obstacles visuels. La dimension écologique telle que la récupération de l'eau de pluie, les matériaux, le traitement de l'isolation thermique et l'utilisation solaire, avec le respect du terrain naturel dans la mesure du possible du projet, a fait l’objet d’un travail approfondi aussi bien au niveau constructif que paysager. Les traversées piétonnières, entre le bourg et la gare, qui serpentent entre les jardins privés, offrent une proximité et des échanges entre habitant et usager. La mixité, publique et privée, confère un cadre d'échanges sociaux et permet ainsi une intégration dans le tissu construit de la population à venir. Il n'en demeure pas moins que la fluidité publique recherchée est compromise par le caractère privatif du lieu. Un travail sur les limites entre espaces public et privé reste à faire pour favoriser et régler la cohabitation des deux modes d'usage. Globalement, l'intégration de paramètres multiples dans ce projet répond aux critères d'un développement durable. La forme du traitement végétal et paysager, en relation avec le mur de vigne côté nord, devrait être revue.









5.13 Critique et illustration du projet EVIDER & PONCTUER



5.14 Critique et illustration du projet Un lézard au soleil

Le projet propose la mise en série de huit volumes en quinconce dans un grand parc, alignés latéralement sur les deux rues existantes.

Les bâtiments similaires interagissent légèrement avec la sinuosité des rues pour les requalifier. La répétition rend les rapports

d'échelle parfois conflictuels entre le nouveau bâti et les fronts existants, notamment à l'est. Une place est créée au débouché de la rue

du Rhône, entre les deux premiers bâtiments, mais sans que sa limite nord ne soit construite, se résumant à un changement de

traitement de sol. L'ensemble offre un caractère plus suburbain qu'urbain, et s'insère avec une certaine violence dans le tissu existant.

La volonté affirmée de créer un grand parc semi-privé va de fait exclure tout l'îlot des parcours urbains publics. Les relations

qu'entretien le nouveau quartier avec le bourg se résument à la redéfinition des espaces rues existants. Les parcours nord-sud par les

sentiers à travers le parc risquent d'être réservés aux habitants du quartier, qui auront par contre des dégagements intéressants sur le

paysage depuis le cœur du système. Les angles ouverts des volumes côté jardin créent des vis-à-vis biaisés et des échappées

visuelles intéressantes.

Les accès aux immeubles se font directement depuis la rue au sud, et derrière le mur conservé au nord. Ce dispositif d'accès est

efficace, mais renforce la nature privative du parc, sur lequel donnent du reste des logements en rez-de-chaussée.

Les petits commerces et cabinets médicaux sont implantées dans les immeubles sud, au rez-de-chaussée, facilement accessibles par

la rue. Par contre, la surface commerciale de proximité est située sous la place, alors que le programme spécifiait clairement son

implantation au rez-de-chaussée. Une adaptation du projet à cette contrainte semble problématique sans trahir le parti d'implantation.

Les immeubles, trapus, possèdent une seule circulation verticale centrale. 2 à 5 appartements par étage s'organisent autour de cette

cage et possèdent deux orientations d'angle pour la majorité. Un léger déficit sur le nombre d'appartement demandés est constaté. Les

typologies sont traditionnelles et assez rationnelles, bien que certains appartements possèdent de très longs couloirs obscurs. Des

loggias d'angle donnent des ouvertures intéressantes sur le jardin. Les locaux de service sont sous-dimensionnés.

Le parking souterrain, linéaire et très rationnel, se développe sur deux niveaux au centre du dispositif. Les sous-sols des immeubles

sont desservis directement depuis le parking.

Le traitement des façades et de la toiture en un seul matériau renforce l'expression architecturale monolithique. La disposition

légèrement aléatoire des percements est peu convaincante au regard de la superposition des typologies. Ainsi traité, l'ensemble offre

une identité forte au quartier, mais accentue la dichotomie avec le bourg.

Le jury apprécie la rationalité du projet et la cohérence de la proposition, mais déplore la faible prise en compte du tissu urbain existant et la création d'un quartier exclusif pour la ville.









5.15 Critique et illustration du projet ROLLING STONES

Le projet met en scène des bâtiments implantés à l’intérieur d’un « parc urbain ». Ils dialoguent avec l’existant en s’alignant sur la géométrie du bâti environnant, sans créer de fronts de grande dimension. La volumétrie moyenne oscille entre rez plus quatre et rez plus cinq niveaux. L’implantation des bâtiments et le traitement des aménagements extérieurs permettent, à l’intérieur de l’îlot, une grande fluidité des parcours principalement dédiés à la mobilité douce. Des places de différentes dimensions viennent s’y rattacher en créant des accroches avec les rues du Vieux-Bourg et du Molage. Les accès aux logements se pratiquent dans la plupart des cas au Nord des constructions, à l’exception d’un seul volume qui trouve son entrée au Sud. La clarté du parti urbanistique et la rationalité des constructions constituent deux des principales qualités de ce projet qui, par ailleurs, aura aussi la capacité à moyen terme d’intégrer le développement futur des parcelles situées à l’Ouest du périmètre du concours. Le projet dialogue habilement avec la structure urbaine grâce à des alignements avec le bâti environnant. Ce dialogue avec les constructions existantes conçoit une composition urbaine de qualité. Toutefois, le traitement des aménagements extérieurs adjacents aux rues existantes n’est pas approprié par rapport à l’enjeu lié à la restructuration des espaces publics existants tels que les rues du Vieux-Bourg et du Molage. Bien que la création d’un maillage piétonnier, à l’intérieur de l’îlot, est une qualité, les parcours manque de hiérarchisation et de qualité urbaine. Par exemple, le traitement de la diagonale réservée à la mobilité douce entre les rues du Rhône, du Vieux-Bourg et du Molage manque de lisibilité et de hiérarchisation. Le dessin des aménagements extérieurs constitue une faiblesse qui sous-estime la création d’espaces à caractère urbain. Le choix d’implanter les activités librement dans l’ensemble des bâtiments accentue cette faiblesse en diluant ce programme sans créer de véritables accroches urbaines. De plus, certains accès ne sont pas clairement lisibles, comme par exemple l’ouverture de certaines activités qui se fait principalement sur un espace à caractère végétal. La topographie du site est prise en considération, trois paliers ont été définis pour l’implantation des rez-de-chaussée des bâtiments. L’échelle des bâtiments est adéquate sur la partie Ouest du site. Elle est moins pertinente à l’Est du site, en relation avec le tissu historique de l’ancien bourg d’Aigle. Le commerce est situé au rez-de-chaussée. Sa position au carrefour des rues du Rhône et du Vieux-Bourg est stratégique. La surface projetée est nettement inférieure à celle exigée dans le programme. Son extension posera des problèmes d’intégration. Les typologies sont rationnelles. Les cages d’escalier permettent de desservir en moyenne quatre appartements. La plupart des logements jouissent de bons dégagements visuels. Toutefois, il est important de relever que le choix typologique retenu est en inadéquation avec l’orientation principale Nord-Sud des bâtiments. En effet, dans chaque construction se trouvent des appartements mono orientés au Nord. L’expression architecturale des bâtiments propose des façades classiques, bien ordonnancées et à caractère urbain.







5.16 Critique et illustration du projet BARYTE



5.1 Approfondissement de l’examen

préalable 5.1.1 tableau des surfaces





5.2 Expertise économique, extrait 5.2.1 tableau comparatif des coûts de

construction

Documents

ENSEMBLE MIXTE DE LOGEMENTS, AIGLE · 2011. 1. 21. · 353 doc-011 ver-02 rapport du jury (2010.12.09) societe le centre cooperative cite-derriere commune d’aigle ensemble mixte