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Ann Dermatol Venereol2007;134:1S99-1S103
ADF 2007 – Enseignement post-universitaire
Les soins per et post-opératoires : En per-opératoire, 3 techniques
permettent d’optimiser la perte de substance en vue de la CD : l’hé-mostase, les points de rapprochement et, dans la conque de l’oreille,
la méthode des puits cartilagineux. Les soins post-opératoires sont
essentiels.
Arguments en faveur de la cicatrisation dirigée : Le temps opératoi-
re est raccourci ce qui est très appréciable pour les personnes âgées ;le coût de l’intervention est réduit encore qu’il faille tenir compte
de soins locaux plus longs par la suite ; les suites opératoires sont le
plus souvent simples ; les complications propres aux autres techni-ques sont naturellement évitées comme les nécroses de greffe ou de
lambeaux.
Les inconvénients de la cicatrisation dirigée : Ils sont dominés par
la durée de la phase de cicatrisation et par les aléas du résultat esthé-
tique.
Conclusion : La CD constitue un mode de réparation des pertes de
substances chirurgicales que les dermatologues doivent bien maîtri-ser. Elle est particulièrement utile dans 2 situations cliniques :
– dans les carcinomes dangereux, l’attente du résultat histologiqueindiquant une exérèse complète est indispensable et la mise en CDconstitue une nécessité carcinologique : elle peut être éventuelle-ment suivie d’une greffe… ;– dans les pertes de substances de petite taille situées dans les zonesconcaves du visage, canthus interne, sillon nasogénien, conque del’oreille, la CD permet d’obtenir d’excellents résultats esthétiquesavec des cicatrices pratiquement invisibles.Devant une perte de substance, une évaluation complète doit doncpermettre de choisir parfois la CD non plus comme un pis-allermais comme le meilleur procédé de réparation possible en premièreintention.
Références
1. Zitelli JA. Wound healing by secondary intention: a cosmetic appraisal.J Am Acad Dermatol 1983;9:407-15.
2. Sei JF. Marges d’exérèse et reprises dans les carcinomes cutanés. AnnDermatol Venereol 1997;124:421-6.
Conduite pratique devant une ulcération du pied en milieu tropical
NIAMBA P (1), LABRÈZE C (2), MASSERON C (2)
(1) Service de Dermatologie,CHUYO, Ouagadougou, Burkina Faso.(2) Unité de Dermatologie Pédiatrique,Hôpital Pellegrin, CHU Bordeaux 2.
Introduction : Les ulcérations des membres inférieurs en milieutropical ont des étiologies très variées et leur prise en charge reste
encore mal codifiée.
Matériel et méthodes : Dans la première partie de l’atelier seront
abordées les principales causes d’ulcération et les grandes lignes
de la prise en charge paramédicale et médicale. À cette occasion, lepoint sera fait sur les mesures hygiéno-diététiques indispensables
et l’apport des pansements de nouvelle génération disponibles ac-
tuellement sur le marché français. Dans la deuxième partie del’atelier, à partir d’exemples cliniques concrets, les participants se-
ront sollicités. Il s’agira concrètement de les amener à faire un
choix judicieux et approprié face à une étiologie donnée, en tenantcompte des propriétés des différents pansements proposés.
Conclusion : L’accent sera mis sur l’aspect pratique, un échan-
tillonnage de pansements sera mis à la disposition des partici-
pants.
Panorama des parasitoses cutanées rencontrées en pratique dermatologique en Afrique sub-saharienne
PITCHÉ P (1), TRAORÉ A (2)
(1) Service de Dermatologie, CHU Lomé, Togo.(2) Service de Dermatologie et de Vénérologie, CHU Ouagadougou, Burkina-Faso.
Les dermatoses parasitaires sont fréquentes en Afrique compte
tenu des conditions de pauvreté, d’hygiène et de l’environnement
tropical. Elles constituent un motif fréquent de consultation
[1, 2]. On observe des parasitoses cosmopolites comme la gale
dont le diagnostic peut être difficile sur un terrain débilité.
D’autres parasitoses sont plus fréquentes à cause de l’environne-
ment tropical (les leishmanioses, les filarioses, la larva migrans,
les myiases). Ce travail avait pour but de faire une mise au point
sur les parasitoses cutanées observées en pratique en Afriquesub-saharienne.
Références
1. Mahe A, Cisse IAh, Faye O, N’Diaye HT, Niamba P. Skin diseases inBamako (Mali). Int J Dermatol 1998;37:673-6.
2. Traoré A et al. Nouv Dermatol 2000;19:334-7.
COMMUNICATIONS LIBRES
Les lésions élémentaires de la peau et corrélation clinico-pathologique
PIPPIONE M
Clinique Dermatologique, Université de Turin, Italie.
À la fin du XIXe siècle, les connaissances des maladies de la peauétaient dues presque totalement à l’examen clinique. Les tableaux
cliniques observés étaient confrontés à ceux qui étaient déjà connuset ainsi classifiés. L’hypothèse finale qui venait d’être formulée
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était rapprochée des catégories diagnostiques de l’époque (hyperé-
mie, inflammation, kératodermie, etc.).Pendant la première partie du XXe siècle, l’examen histologique
avec le microscope optique a introduit une nouvelle vision et inter-
prétation de la dermatologie, avec la possibilité de reconnaître descritères spécifiques et reproductibles qui peuvent conduire à un dia-
gnostic bien précis. En général, le diagnostic d’une maladie repose
sur la capacité de lire et de comprendre les signes par lesquels la pa-thologie va s’exprimer. Aussi, à l’ère des diagnostics moléculaires,
les connaissances des différents signes (séméiologie) cliniques et
histopathologiques continuent d’être l’élément essentiel du dia-gnostic en dermatologie. Pour bien comprendre la terminologie des
maladies cutanées, il faut connaître la définition plus exacte des ter-
mes (mots et expressions) qui sont utilisés. Au cours de la présenta-
tion, les mots et les expressions sont partagés en 3 groupesprincipaux :
1. termes utilisés en clinique ou bien lésions élémentaires pathologi-
ques primitives et secondaires de la peau (par exemple pustule, pa-pule, bulle, etc.) ;
2. termes employés histologiquement (par exemple spongiose, dys-
kératose, fibrose, etc.) ;3. termes utilisés aussi bien cliniquement que histologiquement
(lichénification, acanthose, etc.).
L’emploi correct des termes et la capacité de reconnaître le corres-pondant morphologique ont permis de formuler des algorithmes
diagnostiques plus complexes.
Aspects histologiques des parasitoses cutanées rencontrées en Italie
PIPPIONE M
Clinique Dermatologique, Université de Turin, Italie.
La présentation va comprendre quelques observations sur l’expé-rience du laboratoire d’histologie de la clinique dermatologique de
l’Université de Turin à propos des maladies parasitaires de la peau.
Il nous a paru intéressant, comme il nous a été demandé par les or-ganisateurs du Congrès de langue francophone de Ouagadougou
(Burkina Faso), de confronter notre expérience sur les maladies pa-
rasitaires de notre région avec les maladies des autres pays. Il est sûrque les parasitoses cutanées constituent un chapitre très complexe
et vraiment important de pathologie de la peau et du tissu mou.
Dans cette présentation, on parlera surtout des lésions et des pro-blèmes diagnostiques, anatomo-cliniques posés par la gale due à
Sarcoptes scabiei ou à des acarioses d’origine animale. En outre, on
va considérer ce qui est l’expérience, dans notre région, des leishma-nioses cutanées et autres parasitoses qui sont plus rares mais qui
peuvent être rencontrées chez nous (filarioses, myases furonculoï-
des, tungose, etc.). Quelques observations dans notre clinique sontdues, plus récemment, à la pathologie d’importation chez des pa-
tients immigrés ou bien après des voyages à l’étranger.
Peau et tabac
VULLIET J
Annemasse.
De nombreuses publications mettent en avant l’impact du tabac surla peau. À côté de la pathologie liée à la manipulation du tabac lors
de sa culture ou de son conditionnement, l’action de celui-ci a été
bien étudiée aussi bien sur la circulation périphérique, que sur la ci-catrisation, ou encore sur la cancérogénèse cutanéo-muqueuse, la
maladie lupique ou encore dans les différentes pustuloses palmo-
plantaires. Son impact sur la pathologie acnéique est, en apparence,controversé. Notre présentation va permettre de montrer combien la
cigarette intervient dans la pathologie du follicule pilosébacé.
Dès lors, nous essaierons de donner une approche physiopathologi-que commune à des pathologies apparemment aussi éloignées telles
que l’acné, le vieillissement cutané, ou encore la maladie de Verneuil.
Intérêt et limite de la télémédecine en dermatologie
MORAND JJ, LIGHTBURN E
Service de Dermatologie,Hôpital d’instruction des Armées Laveran, 13998 Marseille.
Les moyens modernes de communication ont facilité l’accès à l’in-
formation et le développement des banques de données. La télé-
médecine qui permet, notamment via internet, de soumettre àdistance et parfois en temps réel à des experts des dossiers clini-
ques, biologiques ou radiologiques semble être promise à un bel
avenir.À partir d’une sélection de messages internet adressés à l’hôpital
militaire de Marseille par des médecins en opération extérieure
(OPEX) et/ou en poste isolé en Côte d’Ivoire, au Tchad, en Afgha-nistan et en Guyane, les auteurs tentent de montrer l’intérêt mais
aussi les limites de la télémédecine en dermatologie. La qualité du
message (analyse sémiologique correcte, anamnèse complète, dé-
finition de l’image jointe) et l’expérience de terrain des experts dé-
terminent la pertinence de la réponse. L’importance de la rétro-information est aussi fondamentale pour améliorer l’expertise.
Mais la difficulté relève de la fréquente impossibilité d’affirmer un
diagnostic étiologique faute d’exploration complémentaire suffi-sante sur place, du fait d’un manque de possibilités thérapeutiques
ou de l’absence de suivi du malade autorisant un recul évolutif,
permettant l’évaluation d’une thérapeutique d’épreuve.Actuellement des travaux sont en cours pour formaliser les messa-
ges selon des arbres décisionnels préétablis.
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