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616 Posters / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 591–637 le volume recevant 30 Gy (V30 Gy) moyen du cœur était de 3,5 % ± 3,9. Le volume recevant 20 Gy (V20 Gy) moyen du poumon homolatéral était de 12,5 % ± 8,3. La toxicité cutanée maximale (de grade 3) a concerné sept patientes (avec une seule inter- ruption), au niveau du sillon sous-mammaire et hors projection du lit opératoire, avec un volume mammaire médian de 931 mL (495–1428). Conclusion L’irradiation mono-isocentrique avec segmentation et complément concomitant permet une couverture adéquate dosimétrique des volumes à l’exception des ganglions sous- claviculaires avec un respect des contraintes de dose aux organes à risque. Cependant, il faut rester vigilant sur la survenue d’une toxicité cutanée de grade 3 pour les seins volumineux. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tions de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.086 P065 Étude rétrospective de l’irradiation adjuvante hypofractionnée du cancer du sein infiltrant chez la femme âgée M. Doré 1,, P. Cellier 2 , L. Campion 1 , B. Cutuli 3 , M. Leblanc-Onfroy 1 1 Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, Saint Herblain, France 2 Institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, Angers, France 3 institut de cancérologie de Courlancy, Reims, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Doré) Objectif Dans les recommandations actuelles, l’utilisation d’un schéma hypofractionné pour l’irradiation adjuvante des cancers du sein infiltrants constitue une alternative à l’utilisation du schéma classique de 50 Gy en 25 séances. Il est réservé aux femmes de plus de 50 ans, atteintes d’un cancer de pronostic favorable. Dans cette étude, nous avons recueilli les informations concer- nant les patientes de plus de 70 ans, ayant rec ¸ u une irradiation adjuvante hypofractionnée, entre 2004 et 2012, au sein des dépar- tements de radiothérapie de Nantes et Angers, quels qu’étaient leurs facteurs histopronostiques et quel qu’était le type de chirurgie première. Patientes et méthodes Les dossiers de 205 patientes d’âge moyen 80 ans ont été analysés. Toutes ont rec ¸ u une irradia- tion de 45 Gy en 15 fractions de 3 Gy, à raison de trois séances par semaine. Quarante-trois pour cent ont eu une mastecto- mie et huit ont rec ¸ u une chimiothérapie, 32 % des patientes ont également rec ¸u une irradiation ganglionnaire, selon le même, schéma et 49 % un complément de 9 Gy, dans le lit de tumorectomie. Résultats Avec un suivi médian de 4 ans, il a été seulement noté sept rechutes locales et cinq récidives ganglionnaires. La probabilité de rechute locale était inférieure à 5 % à 5 ans. Quatre-vingt-six pour cent des patientes ont été atteintes d’une radio-épithéliite aiguë, dont respectivement dans 75 %, 20 % et 5 % des cas de grades 1, 2 et 3, 56 % des irradiations concernaient le côté gauche. Il a été noté 15 % de fibroses postradiques et aucune toxicité pulmonaire ni cardiaque à long terme n’a été identifiée. Conclusion Pour les patientes âgées, l’irradiation hypofrac- tionnée adjuvante semble une bonne alternative, avec un bon taux de contrôle local, et sans majoration de toxicité, y compris après mastectomie ou en cas d’irradiation ganglionnaire associée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tions de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.087 P066 Cancer du sein : comparaison dosimétrique entre la technique des filtres en coin et celle « champ dans le champ » F. Boutevin , P. Guilbert , N. Gaillot-Petit , T. Nguyen Institut Jean-Godinot, Reims, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Guilbert) Objectif Comparer les techniques avec filtres en coin et avec « champ dans le champ » sur des critères de couverture du sein (volume cible anatomoclinique) et de protection des organes à risque pour des irradiations de carcinomes canalaires infiltrants du sein. Patientes et méthode Dix-huit patientes, pour lesquelles la dose prescrite était de 50 Gy, ont eu une scanographie avec délinéation du volume cible anatomoclinique, du cœur, de l’artère interventri- culaire antérieure, des poumons et de la moelle. La dosimétrie a été réalisée sur le système de planification des traitements (TPS) Oncentra Masterplan. En technique « champ dans le champ », le premier segment délivrait 88 % de la dose et le second les 12 % restants en protégeant les zones de surdosage (recevant plus de 107 %) par le collimateur multilames. Les critères comparés par le test de Wilcoxon ont été : volumes recevant 95 % (V95 %) et 107 % (V107 %) de la dose prescrite et dose moyenne dans le volume cible antomoclinique, doses maximales et moyennes dans le cœur et l’artère interventriculaire antérieure, volumes recevant 20 Gy (V20) et 30 Gy (V30) pulmonaires et dose maximale dans le moelle. Les indices de couverture et de conformité pour le et l’indice de cou- verture pour les organes à risque ont également été étudiés. Résultats La technique « champ dans le champ » a permis de réduire significativement le surdosage dans le volume cible ana- tomoclinique (V107 % de 0,03 % contre 2,2 %, p = 0,0005), la dose maximale du cœur (45 Gy contre 48,9 Gy, p = 0,002) et de l’IVA (42 Gy contre 44,7 Gy, p = 0,01) en cas d’irradiation mammaire gauche et les V20 (8,6 % contre 9,4 %, p = 0,005) et V30 (7 % contre 7,8 %, p = 0,003) pulmonaires, mais la dose maximale dans la moelle était plus élevée (0,7 Gy contre 0,5 Gy, p < 0,0001). Elle a également permis d’améliorer l’indice de conformité du volume cible anato- moclinique (1,21 contre 1,43, p = 0,001) et l’indice de conformation des poumons homolatéraux (10,94 % contre 11,79 %, p = 0,017). Dans 100 % des cas, elle a permis de diminuer (p < 0,0001) le nombre d’unités moniteur. Conclusion La technique « champ dans le champ » est une méthode satisfaisante pour réduire le surdosage dans le volume cible anatomoclinique et améliorer la protection des organes à risque, tout en réduisant le nombre d’unités moniteur. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tions de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.088 P067 Arcthérapie volumétrique modulée pour cancer du sein : évaluation médicale du recalage quotidien par les manipulateurs par tomographie conique et validation de la marge de volume cible prévisionnel utilisée D. Lam Cham Kee 1,, O. Riou 2 , D. Azria 2 , F. Castan 2 , S. Gourgou 2 , P. Fenoglietto 2 1 Institut de cancérologie de Lorraine, Nancy, France 2 Institut de cancérologie de Montpellier, Montpellier, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Lam Cham Kee)

Étude rétrospective de l’irradiation adjuvante hypofractionnée du cancer du sein infiltrant chez la femme âgée

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Page 1: Étude rétrospective de l’irradiation adjuvante hypofractionnée du cancer du sein infiltrant chez la femme âgée

616 Posters / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 591–637

le volume recevant 30 Gy (V30 Gy) moyen du cœur était de3,5 % ± 3,9. Le volume recevant 20 Gy (V20 Gy) moyen du poumonhomolatéral était de 12,5 % ± 8,3. La toxicité cutanée maximale(de grade 3) a concerné sept patientes (avec une seule inter-ruption), au niveau du sillon sous-mammaire et hors projectiondu lit opératoire, avec un volume mammaire médian de 931 mL(495–1428).Conclusion L’irradiation mono-isocentrique avec segmentationet complément concomitant permet une couverture adéquatedosimétrique des volumes à l’exception des ganglions sous-claviculaires avec un respect des contraintes de dose aux organesà risque. Cependant, il faut rester vigilant sur la survenue d’unetoxicité cutanée de grade 3 pour les seins volumineux.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tions de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.086

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Étude rétrospective de l’irradiationadjuvante hypofractionnée du cancerdu sein infiltrant chez la femme âgéeM. Doré 1,∗, P. Cellier 2, L. Campion 1, B. Cutuli 3,M. Leblanc-Onfroy 1

1 Institut de cancérologie de l’Ouest René-Gauducheau, SaintHerblain, France2 Institut de cancérologie de l’Ouest Paul-Papin, Angers, France3 institut de cancérologie de Courlancy, Reims, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Doré)

Objectif Dans les recommandations actuelles, l’utilisation d’unschéma hypofractionné pour l’irradiation adjuvante des cancers dusein infiltrants constitue une alternative à l’utilisation du schémaclassique de 50 Gy en 25 séances. Il est réservé aux femmesde plus de 50 ans, atteintes d’un cancer de pronostic favorable.Dans cette étude, nous avons recueilli les informations concer-nant les patientes de plus de 70 ans, ayant recu une irradiationadjuvante hypofractionnée, entre 2004 et 2012, au sein des dépar-tements de radiothérapie de Nantes et Angers, quels qu’étaientleurs facteurs histopronostiques et quel qu’était le type de chirurgiepremière.Patientes et méthodes Les dossiers de 205 patientes d’âgemoyen 80 ans ont été analysés. Toutes ont recu une irradia-tion de 45 Gy en 15 fractions de 3 Gy, à raison de trois séancespar semaine. Quarante-trois pour cent ont eu une mastecto-mie et huit ont recu une chimiothérapie, 32 % des patientesont également recu une irradiation ganglionnaire, selon lemême, schéma et 49 % un complément de 9 Gy, dans le lit detumorectomie.Résultats Avec un suivi médian de 4 ans, il a été seulement notésept rechutes locales et cinq récidives ganglionnaires. La probabilitéde rechute locale était inférieure à 5 % à 5 ans. Quatre-vingt-six pourcent des patientes ont été atteintes d’une radio-épithéliite aiguë,dont respectivement dans 75 %, 20 % et 5 % des cas de grades 1, 2 et3, 56 % des irradiations concernaient le côté gauche. Il a été noté 15 %de fibroses postradiques et aucune toxicité pulmonaire ni cardiaqueà long terme n’a été identifiée.Conclusion Pour les patientes âgées, l’irradiation hypofrac-tionnée adjuvante semble une bonne alternative, avec unbon taux de contrôle local, et sans majoration de toxicité, ycompris après mastectomie ou en cas d’irradiation ganglionnaireassociée.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tions de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.087

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Cancer du sein : comparaisondosimétrique entre la technique desfiltres en coin et celle « champ dans lechamp »F. Boutevin , P. Guilbert ∗, N. Gaillot-Petit , T. NguyenInstitut Jean-Godinot, Reims, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Guilbert)

Objectif Comparer les techniques avec filtres en coin et avec« champ dans le champ » sur des critères de couverture du sein(volume cible anatomoclinique) et de protection des organes àrisque pour des irradiations de carcinomes canalaires infiltrants dusein.Patientes et méthode Dix-huit patientes, pour lesquelles la doseprescrite était de 50 Gy, ont eu une scanographie avec délinéationdu volume cible anatomoclinique, du cœur, de l’artère interventri-culaire antérieure, des poumons et de la moelle. La dosimétrie aété réalisée sur le système de planification des traitements (TPS)Oncentra Masterplan. En technique « champ dans le champ », lepremier segment délivrait 88 % de la dose et le second les 12 %restants en protégeant les zones de surdosage (recevant plus de107 %) par le collimateur multilames. Les critères comparés par letest de Wilcoxon ont été : volumes recevant 95 % (V95 %) et 107 %(V107 %) de la dose prescrite et dose moyenne dans le volume cibleantomoclinique, doses maximales et moyennes dans le cœur etl’artère interventriculaire antérieure, volumes recevant 20 Gy (V20)et 30 Gy (V30) pulmonaires et dose maximale dans le moelle. Lesindices de couverture et de conformité pour le et l’indice de cou-verture pour les organes à risque ont également été étudiés.Résultats La technique « champ dans le champ » a permis deréduire significativement le surdosage dans le volume cible ana-tomoclinique (V107 % de 0,03 % contre 2,2 %, p = 0,0005), la dosemaximale du cœur (45 Gy contre 48,9 Gy, p = 0,002) et de l’IVA(42 Gy contre 44,7 Gy, p = 0,01) en cas d’irradiation mammairegauche et les V20 (8,6 % contre 9,4 %, p = 0,005) et V30 (7 % contre7,8 %, p = 0,003) pulmonaires, mais la dose maximale dans la moelleétait plus élevée (0,7 Gy contre 0,5 Gy, p < 0,0001). Elle a égalementpermis d’améliorer l’indice de conformité du volume cible anato-moclinique (1,21 contre 1,43, p = 0,001) et l’indice de conformationdes poumons homolatéraux (10,94 % contre 11,79 %, p = 0,017).Dans 100 % des cas, elle a permis de diminuer (p < 0,0001) le nombred’unités moniteur.Conclusion La technique « champ dans le champ » est uneméthode satisfaisante pour réduire le surdosage dans le volumecible anatomoclinique et améliorer la protection des organes àrisque, tout en réduisant le nombre d’unités moniteur.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tions de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.088

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Arcthérapie volumétrique moduléepour cancer du sein : évaluationmédicale du recalage quotidien par lesmanipulateurs par tomographieconique et validation de la marge devolume cible prévisionnel utiliséeD. Lam Cham Kee 1,∗, O. Riou 2, D. Azria 2, F. Castan 2, S. Gourgou 2,P. Fenoglietto 2

1 Institut de cancérologie de Lorraine, Nancy, France2 Institut de cancérologie de Montpellier, Montpellier, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. Lam Cham Kee)