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a4a24 Biobanques : les modifications apporte ´es par la loi bioe ´thique - modalite ´s d’applications F. Claudot a , F. Alla b , P. Boulange ´ c , J. Fresson d , H. Coudane e a Service de me ´decine le ´gale et de droit de la sante ´, faculte ´ de me ´decine, CHU de Nancy, po ˆle strate ´gie et ressources me ´dicales, Nancy-Universite ´, Nancy, France b Service d’e ´pide ´miologie et e ´valuation cliniques, Inserm, centre d’e ´pide ´miologie clinique (CIE06), CHU de Nancy, Nancy, France c Direction de la recherche et de l’innovation, CHU de Nancy, Nancy, France d Maternite ´ re ´gionale de Nancy, de ´partement d’information me ´dicale, Nancy, France e Nancy-Universite ´, faculte ´ de me ´decine, service de me ´decine le ´gale et de droit de la sante ´, CHU de Nancy, service Atol, Nancy, France Introduction.– La conservation d’e ´le ´ments et produits du corps humain fait partie inte ´grante de l’activite ´ me ´dicale de soin et de recherche. Cependant, l’encadrement juridique de ces activite ´s n’e ´tait pas toujours e ´vident. Les dispositions issues de la loi n o 2004-800 du 06 aou ˆt 2004 relative a ` la bioe ´thique ont simplifie ´ et clarifie ´ la notion de « collections d’e ´chantillons biologiques humains ». Toutefois, les termes de la loi, et ses conditions d’application, demeurent peu clairs, notamment au regard de l’application de la loi du 09 aou ˆt 2004 relative a ` la politique de sante ´ publique, de la loi du 06 aou ˆt 2004 relative a ` l’informatique, aux fichiers et aux liberte ´s ainsi que des de ´crets des 10 et 16 aou ˆt 2007. Objectif.– Cette pre ´sentation a pour objectif de pre ´senter les modalite ´s pratiques d’application de la nouvelle re ´glementation franc ¸aise en matie `re de collecte, de conservation et d’utilisation des e ´le ´ments et produits du corps humain, ainsi que des donne ´es personnelles de sante ´ qui y sont associe ´es. Re ´sultats.– Les de ´marches a ` effectuer pour la constitution et l’utilisation d’une collection de ´pendent de la finalite ´ du recueil (soins ou recherche) et de la finalite ´ de leur utilisation (avec ou sans changement par rapport a ` la finalite ´ premie `re). En fonction des cas, soit un consentement, soit une information avec non opposition des patients est requis. Dans tous les cas un avis d’un comite ´ de protection des personnes est ne ´cessaire. Pour toute conservation, une de ´claration est a ` effectuer aupre `s de l’Afssaps, de la DGS, ou du ministe `re de la recherche et le cas e ´che ´ant de l’agence re ´gionale de l’hospitalisation. Pour maintenir une collection de ´ja ` existante, ces de ´marches se doivent e ´galement d’e ˆtre effectue ´es. Conclusion.Si les nouvelles dispositions le ´gislatives et re ´glementaires ont pu paraı ˆtre contraignantes dans leur application, elles ont le me ´rite de clarifier l’activite ´ de conservation et de cession d’e ´le ´ments et produits du corps humain. Cela proce `de de la de ´marche qualite ´ de ces activite ´s ainsi que des recherches qui seront mene ´es a ` partir des e ´le ´ments conserve ´s. La transparence induite par ces nouvelles dis- positions permet e ´galement de lever un certain nombre d’objections tant du point de vue e ´thique que de celui du droit des personnes. doi:10.1016/j.respe.2008.03.058 a4a25 E ´ valuation d’un enseignement a ` distance via Internet en e ´pide ´miologie M. Save `s a,b , P. Barberger-Gateau a,c , G. Palmer a , V. Leroy a,c , X. Anglaret a,c , F. Thiessard a,b , P.-M. Preux d , G. Che ˆne a,b,c a Institut de sante ´ publique, d’e ´pide ´miologie et de de ´veloppe- ment (Isped), universite ´ Victor-Segalen–Bordeaux-2, Bor- deaux, France b Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France c Centre de recherche Inserm U 897, Bordeaux, France d E ´ quipe de recherche EA 3174, institut de neuroe ´pide ´miologie et de neurologie tropicale, universite ´ de Limoges, Limoges, France Contexte.– L’institut de sante ´ publique, d’epide ´miologie et de de ´veloppement (ISPED) de l’universite ´ Bordeaux-2 propose depuis 2001–2002 le diplo ˆme d’universite ´ (DU) « Me ´thodes et pratique en e ´pide ´miologie : enseignement via Internet » (http:// ead.isped.u-bordeaux2.fr). Cette formation d’un an est ouverte aux titulaires d’un master premie `re anne ´e ou e ´quivalent, aux professionnels ayant au moins un an d’expe ´rience en sante ´ publique. Elle est suivie inte ´gralement en ligne, les lieux et horaires de connexion e ´tant libres. Les modules comprennent cours, bibliographie, animations, fiches de synthe `se, exercices autocorrige ´s et corrige ´s par le te ´le ´tuteur. Chaque tuteur encadre de cinq a ` 15 apprenants, leur re ´pondant hebdomadairement a ` jour fixe. La validation correspond un contro ˆ le continu en ligne, et un examen final en pre ´sentiel dans les pays de re ´sidence des apprenants. Objectif.–E ´ valuer la satisfaction et le devenir des apprenants. Mate ´riel et me ´thodes.– Deux enque ˆtes annuelles sont re ´alise ´es aupre `s des apprenants a ` partir de questionnaires autoadminis- tre ´s via Internet : l’une sur la satisfaction et la communication, l’autre sur l’impact de la formation en termes de compe ´tences et de changements professionnels un an apre `s la fin de la formation. Re ´sultats.– Les re ´pondants avaient plus fre ´quemment obtenu leur diplo ˆme que les non re ´pondants. Imme ´diatement a ` l’issue de la formation, 60 % des apprenants de la promotion 2004– 2005 e ´taient tre `s satisfaits et 40 % satisfaits de l’enseignement et de son environnement informatique et administratif (211 inscrits, 129 re ´pondants). Deux tiers souhaitaient plus d’e ´changes avec les autres apprenants. Un an apre `s, ils conside ´raient que les principaux acquis concernaient les aspects the ´oriques et la capacite ´a ` interpre ´ter les re ´sultats d’e ´tudes plus que les aspects de conduite pratique d’e ´tude. Plus de 60 % signalaient un changement dans leur situation professionnelle, et les trois-quarts un changement dans leur Communications affiche ´es / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 56S (2008) S85–S115 S114

Évaluation d’un enseignement à distance via Internet en épidémiologie

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Page 1: Évaluation d’un enseignement à distance via Internet en épidémiologie

Communications affichees / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 56S (2008) S85–S115S114

a4a24

Biobanques : les modifications apportees par la loi

bioethique - modalites d’applications

F. Claudot a, F. Alla b, P. Boulange c, J. Fresson d, H. Coudane e

a Service de medecine legale et de droit de la sante, faculte de

medecine, CHU de Nancy, pole strategie et ressources

medicales, Nancy-Universite, Nancy, Franceb Service d’epidemiologie et evaluation cliniques, Inserm,

centre d’epidemiologie clinique (CIE06), CHU de Nancy,

Nancy, Francec Direction de la recherche et de l’innovation, CHU de Nancy,

Nancy, Franced Maternite regionale de Nancy, departement d’information

medicale, Nancy, Francee Nancy-Universite, faculte de medecine, service de medecine

legale et de droit de la sante, CHU de Nancy, service Atol,

Nancy, France

Introduction.– La conservation d’elements et produits du corps

humain fait partie integrante de l’activite medicale de soin et de

recherche. Cependant, l’encadrement juridique de ces activites

n’etait pas toujours evident. Les dispositions issues de la loi

no 2004-800 du 06 aout 2004 relative a la bioethique ont

simplifie et clarifie la notion de « collections d’echantillons

biologiques humains ». Toutefois, les termes de la loi, et ses

conditions d’application, demeurent peu clairs, notamment au

regard de l’application de la loi du 09 aout 2004 relative a la

politique de sante publique, de la loi du 06 aout 2004 relative a

l’informatique, aux fichiers et aux libertes ainsi que des decrets

des 10 et 16 aout 2007.

Objectif.– Cette presentation a pour objectif de presenter les

modalites pratiques d’application de la nouvelle reglementation

francaise en matiere de collecte, de conservation et d’utilisation

des elements et produits du corps humain, ainsi que des donnees

personnelles de sante qui y sont associees.

Resultats.– Les demarches a effectuer pour la constitution et

l’utilisation d’une collection dependent de la finalite du recueil

(soins ou recherche) et de la finalite de leur utilisation (avec ou

sans changement par rapport a la finalite premiere). En fonction

des cas, soit un consentement, soit une information avec non

opposition des patients est requis. Dans tous les cas un avis d’un

comite de protection des personnes est necessaire. Pour toute

conservation, une declaration est a effectuer aupres de

l’Afssaps, de la DGS, ou du ministere de la recherche et le

cas echeant de l’agence regionale de l’hospitalisation. Pour

maintenir une collection deja existante, ces demarches se

doivent egalement d’etre effectuees.

Conclusion.– Si les nouvelles dispositions legislatives et

reglementaires ont pu paraıtre contraignantes dans leur

application, elles ont le merite de clarifier l’activite de

conservation et de cession d’elements et produits du corps

humain. Cela procede de la demarche qualite de ces activites

ainsi que des recherches qui seront menees a partir des elements

conserves. La transparence induite par ces nouvelles dis-

positions permet egalement de lever un certain nombre

d’objections tant du point de vue ethique que de celui du

droit des personnes.

doi:10.1016/j.respe.2008.03.058

a4a25

Evaluation d’un enseignement a distance via Internet en

epidemiologie

M. Saves a,b, P. Barberger-Gateau a,c, G. Palmer a, V. Leroy a,c,

X. Anglaret a,c, F. Thiessard a,b, P.-M. Preux d, G. Chene a,b,c

a Institut de sante publique, d’epidemiologie et de developpe-

ment (Isped), universite Victor-Segalen–Bordeaux-2, Bor-

deaux, Franceb Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux,

Francec Centre de recherche Inserm U 897, Bordeaux, Franced Equipe de recherche EA 3174, institut de neuroepidemiologie

et de neurologie tropicale, universite de Limoges, Limoges,

France

Contexte.– L’institut de sante publique, d’epidemiologie et de

developpement (ISPED) de l’universite Bordeaux-2 propose

depuis 2001–2002 le diplome d’universite (DU) « Methodes et

pratique en epidemiologie : enseignement via Internet » (http://

ead.isped.u-bordeaux2.fr). Cette formation d’un an est ouverte

aux titulaires d’un master premiere annee ou equivalent, aux

professionnels ayant au moins un an d’experience en sante

publique. Elle est suivie integralement en ligne, les lieux et

horaires de connexion etant libres. Les modules comprennent

cours, bibliographie, animations, fiches de synthese, exercices

autocorriges et corriges par le teletuteur. Chaque tuteur encadre

de cinq a 15 apprenants, leur repondant hebdomadairement a

jour fixe. La validation correspond un controle continu en ligne,

et un examen final en presentiel dans les pays de residence des

apprenants.

Objectif.– Evaluer la satisfaction et le devenir des apprenants.

Materiel et methodes.– Deux enquetes annuelles sont realisees

aupres des apprenants a partir de questionnaires autoadminis-

tres via Internet : l’une sur la satisfaction et la communication,

l’autre sur l’impact de la formation en termes de competences

et de changements professionnels un an apres la fin de la

formation.

Resultats.– Les repondants avaient plus frequemment obtenu

leur diplome que les non repondants. Immediatement a l’issue

de la formation, 60 % des apprenants de la promotion 2004–

2005 etaient tres satisfaits et 40 % satisfaits de l’enseignement

et de son environnement informatique et administratif (211

inscrits, 129 repondants). Deux tiers souhaitaient plus

d’echanges avec les autres apprenants. Un an apres, ils

consideraient que les principaux acquis concernaient les

aspects theoriques et la capacite a interpreter les resultats

d’etudes plus que les aspects de conduite pratique d’etude. Plus

de 60 % signalaient un changement dans leur situation

professionnelle, et les trois-quarts un changement dans leur

Page 2: Évaluation d’un enseignement à distance via Internet en épidémiologie

Communications affichees / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 56S (2008) S85–S115 S115

environnement professionnel, essentiellement sous forme

d’une meilleure reconnaissance.

Conclusion.– La mise en place d’indicateurs pertinents pour

evaluer cet enseignement a ete utile pour l’ameliorer, et cette

demarche se poursuit.

doi:10.1016/j.respe.2008.03.059

a4a26

L’incidence des angines a streptocoque betahemolytique

dans deux types de communautes prescolaires

A. Cordeanu a, E. Mihaela b

a Universite de medecine, Bucarest, Roumanieb Medecine generale, Strasbourg, France

Objectif.– L’etude se propose une analyse de la frequence des

angines a streptocoque betahemolytique (SBH) parmi la totalite

des angines bacteriennes et du rapport avec certains facteurs de

risque qui auraient pu influencer l’incidence.

Materiel et methode.– L’etude a ete realise sur un groupe de 480

enfants, ages de trois a sept ans, 226 provenant de deux

orphelinats et 254 d’une ecole maternelle a horaire hebdoma-

daire. Les methodes utilisees ont ete :l’examen clinique, les

mesures somatometriques, l’examen bacteriologique du pre-

levement pharyngien et le titre Aslo en dynamique.

Resultats.– L’incidence des angines dans les deux collectivites

varie entre 3,93 % et 30 %, plus frequentes dans les orphelinats

ou les hypertrophies amygdalienne et les infections focales sont

cinq a six fois plus frequentes que chez les enfants de la

maternelle. Le germe plus frequemment incrimine dans

l’etiologie des infections amygdaliennes chroniques c’est le

streptocoque, soit la souche hemolytique (occasionnant la

majorite des complications), soit viridans (preponderant dans

les complications cardiaques).Malgre une receptivite compa-

rable entre les deux sexes, on note une legere predominance de

la morbidite des angines a streptocoque hemolytique chez les

garcons(8,92 %), par rapport aux filles(5,35 %).Le pic de

l’incidence est retrouve en hiver. Dans la pathogenie des

angines, le terrain joue egalement un role essentiel (le

rachitisme, l’anemie ferriprive, les cardiopathies congenitales).

Les complications {la sinusite, le flegmon amygdalien, le

rhumatisme articulaire aigu et la glomerulonephrite aigue) ont

ete plus frequentes chez les enfants a provenance des

orphelinats.

Conclusions.– L’etiologie des angines bacteriennes dans les

deux groupes est dominee par le SBH de groupe A, avec un pic

de frequence dans l’intervalle d’age de quatre a sept ans. La

prevalence des angines a SBH est relativement augmentee chez

les enfants des orphelinats,favorisee par un terrain plus fragile,

avec une predominance des formes de moyenne gravite. Une

surveillance epidemiologique rapprochee avec examens bacte-

riologiques systematiques dans toutes les collectivites d’enfants

auraient surement un impact positif sur la reduction de

l’incidence des angines a SBH et leurs complications.

doi:10.1016/j.respe.2008.03.060