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Communications affichees / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 56S (2008) S85–S115S114
a4a24
Biobanques : les modifications apportees par la loi
bioethique - modalites d’applications
F. Claudot a, F. Alla b, P. Boulange c, J. Fresson d, H. Coudane e
a Service de medecine legale et de droit de la sante, faculte de
medecine, CHU de Nancy, pole strategie et ressources
medicales, Nancy-Universite, Nancy, Franceb Service d’epidemiologie et evaluation cliniques, Inserm,
centre d’epidemiologie clinique (CIE06), CHU de Nancy,
Nancy, Francec Direction de la recherche et de l’innovation, CHU de Nancy,
Nancy, Franced Maternite regionale de Nancy, departement d’information
medicale, Nancy, Francee Nancy-Universite, faculte de medecine, service de medecine
legale et de droit de la sante, CHU de Nancy, service Atol,
Nancy, France
Introduction.– La conservation d’elements et produits du corps
humain fait partie integrante de l’activite medicale de soin et de
recherche. Cependant, l’encadrement juridique de ces activites
n’etait pas toujours evident. Les dispositions issues de la loi
no 2004-800 du 06 aout 2004 relative a la bioethique ont
simplifie et clarifie la notion de « collections d’echantillons
biologiques humains ». Toutefois, les termes de la loi, et ses
conditions d’application, demeurent peu clairs, notamment au
regard de l’application de la loi du 09 aout 2004 relative a la
politique de sante publique, de la loi du 06 aout 2004 relative a
l’informatique, aux fichiers et aux libertes ainsi que des decrets
des 10 et 16 aout 2007.
Objectif.– Cette presentation a pour objectif de presenter les
modalites pratiques d’application de la nouvelle reglementation
francaise en matiere de collecte, de conservation et d’utilisation
des elements et produits du corps humain, ainsi que des donnees
personnelles de sante qui y sont associees.
Resultats.– Les demarches a effectuer pour la constitution et
l’utilisation d’une collection dependent de la finalite du recueil
(soins ou recherche) et de la finalite de leur utilisation (avec ou
sans changement par rapport a la finalite premiere). En fonction
des cas, soit un consentement, soit une information avec non
opposition des patients est requis. Dans tous les cas un avis d’un
comite de protection des personnes est necessaire. Pour toute
conservation, une declaration est a effectuer aupres de
l’Afssaps, de la DGS, ou du ministere de la recherche et le
cas echeant de l’agence regionale de l’hospitalisation. Pour
maintenir une collection deja existante, ces demarches se
doivent egalement d’etre effectuees.
Conclusion.– Si les nouvelles dispositions legislatives et
reglementaires ont pu paraıtre contraignantes dans leur
application, elles ont le merite de clarifier l’activite de
conservation et de cession d’elements et produits du corps
humain. Cela procede de la demarche qualite de ces activites
ainsi que des recherches qui seront menees a partir des elements
conserves. La transparence induite par ces nouvelles dis-
positions permet egalement de lever un certain nombre
d’objections tant du point de vue ethique que de celui du
droit des personnes.
doi:10.1016/j.respe.2008.03.058
a4a25
Evaluation d’un enseignement a distance via Internet en
epidemiologie
M. Saves a,b, P. Barberger-Gateau a,c, G. Palmer a, V. Leroy a,c,
X. Anglaret a,c, F. Thiessard a,b, P.-M. Preux d, G. Chene a,b,c
a Institut de sante publique, d’epidemiologie et de developpe-
ment (Isped), universite Victor-Segalen–Bordeaux-2, Bor-
deaux, Franceb Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux,
Francec Centre de recherche Inserm U 897, Bordeaux, Franced Equipe de recherche EA 3174, institut de neuroepidemiologie
et de neurologie tropicale, universite de Limoges, Limoges,
France
Contexte.– L’institut de sante publique, d’epidemiologie et de
developpement (ISPED) de l’universite Bordeaux-2 propose
depuis 2001–2002 le diplome d’universite (DU) « Methodes et
pratique en epidemiologie : enseignement via Internet » (http://
ead.isped.u-bordeaux2.fr). Cette formation d’un an est ouverte
aux titulaires d’un master premiere annee ou equivalent, aux
professionnels ayant au moins un an d’experience en sante
publique. Elle est suivie integralement en ligne, les lieux et
horaires de connexion etant libres. Les modules comprennent
cours, bibliographie, animations, fiches de synthese, exercices
autocorriges et corriges par le teletuteur. Chaque tuteur encadre
de cinq a 15 apprenants, leur repondant hebdomadairement a
jour fixe. La validation correspond un controle continu en ligne,
et un examen final en presentiel dans les pays de residence des
apprenants.
Objectif.– Evaluer la satisfaction et le devenir des apprenants.
Materiel et methodes.– Deux enquetes annuelles sont realisees
aupres des apprenants a partir de questionnaires autoadminis-
tres via Internet : l’une sur la satisfaction et la communication,
l’autre sur l’impact de la formation en termes de competences
et de changements professionnels un an apres la fin de la
formation.
Resultats.– Les repondants avaient plus frequemment obtenu
leur diplome que les non repondants. Immediatement a l’issue
de la formation, 60 % des apprenants de la promotion 2004–
2005 etaient tres satisfaits et 40 % satisfaits de l’enseignement
et de son environnement informatique et administratif (211
inscrits, 129 repondants). Deux tiers souhaitaient plus
d’echanges avec les autres apprenants. Un an apres, ils
consideraient que les principaux acquis concernaient les
aspects theoriques et la capacite a interpreter les resultats
d’etudes plus que les aspects de conduite pratique d’etude. Plus
de 60 % signalaient un changement dans leur situation
professionnelle, et les trois-quarts un changement dans leur
Communications affichees / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 56S (2008) S85–S115 S115
environnement professionnel, essentiellement sous forme
d’une meilleure reconnaissance.
Conclusion.– La mise en place d’indicateurs pertinents pour
evaluer cet enseignement a ete utile pour l’ameliorer, et cette
demarche se poursuit.
doi:10.1016/j.respe.2008.03.059
a4a26
L’incidence des angines a streptocoque betahemolytique
dans deux types de communautes prescolaires
A. Cordeanu a, E. Mihaela b
a Universite de medecine, Bucarest, Roumanieb Medecine generale, Strasbourg, France
Objectif.– L’etude se propose une analyse de la frequence des
angines a streptocoque betahemolytique (SBH) parmi la totalite
des angines bacteriennes et du rapport avec certains facteurs de
risque qui auraient pu influencer l’incidence.
Materiel et methode.– L’etude a ete realise sur un groupe de 480
enfants, ages de trois a sept ans, 226 provenant de deux
orphelinats et 254 d’une ecole maternelle a horaire hebdoma-
daire. Les methodes utilisees ont ete :l’examen clinique, les
mesures somatometriques, l’examen bacteriologique du pre-
levement pharyngien et le titre Aslo en dynamique.
Resultats.– L’incidence des angines dans les deux collectivites
varie entre 3,93 % et 30 %, plus frequentes dans les orphelinats
ou les hypertrophies amygdalienne et les infections focales sont
cinq a six fois plus frequentes que chez les enfants de la
maternelle. Le germe plus frequemment incrimine dans
l’etiologie des infections amygdaliennes chroniques c’est le
streptocoque, soit la souche hemolytique (occasionnant la
majorite des complications), soit viridans (preponderant dans
les complications cardiaques).Malgre une receptivite compa-
rable entre les deux sexes, on note une legere predominance de
la morbidite des angines a streptocoque hemolytique chez les
garcons(8,92 %), par rapport aux filles(5,35 %).Le pic de
l’incidence est retrouve en hiver. Dans la pathogenie des
angines, le terrain joue egalement un role essentiel (le
rachitisme, l’anemie ferriprive, les cardiopathies congenitales).
Les complications {la sinusite, le flegmon amygdalien, le
rhumatisme articulaire aigu et la glomerulonephrite aigue) ont
ete plus frequentes chez les enfants a provenance des
orphelinats.
Conclusions.– L’etiologie des angines bacteriennes dans les
deux groupes est dominee par le SBH de groupe A, avec un pic
de frequence dans l’intervalle d’age de quatre a sept ans. La
prevalence des angines a SBH est relativement augmentee chez
les enfants des orphelinats,favorisee par un terrain plus fragile,
avec une predominance des formes de moyenne gravite. Une
surveillance epidemiologique rapprochee avec examens bacte-
riologiques systematiques dans toutes les collectivites d’enfants
auraient surement un impact positif sur la reduction de
l’incidence des angines a SBH et leurs complications.
doi:10.1016/j.respe.2008.03.060