6
Quelques chiffres Dans la région Rhône-Alpes, il y a 68 500 personnes non logées ou très mal logées dont 13 300 sans domicile fixe et 8 500 en habitation de fortune (rapport 2011 fondation Abbé-Pierre). Les crédits diminuent alors que le nombre de demandeurs augmente : moins 41 millions d’euros pour 2011 et l’annonce de moins 64 millions d’euros pour 2012. 67 Décembe 2011 - 4 e trim. Près de 350 personnes dorment de- hors dans notre agglomération : en- fants, bébés, femmes enceintes, allai- tantes, personnes âgées, malades. Ils sont demandeurs d’asile, populations roms. Devant l’inertie des services de l’État, le collectif « Personne à la rue » a mo- bilisé les associations et organisé « une nuit blanche » le 27 octobre dernier, avec toiles de tentes pour s’abriter. Quelle situation cet automne ? Des demandeurs d’asi- le arrivent et ne sont pas hébergés comme le de- mande la loi ; d’autres sortant du CADA (cen- tre d’accueil des deman- deurs d’asile) sont dé- boutés de leur statut de réfugiés mais poursui- vent d’autres démarches de régularisation. Concrètement sur le terrain on peut le constater. Déjà cet été, le 115, numéro d’urgence, était saturé ! Au 4 no- vembre, 255 personnes sont sur liste d’attente pour un hébergement. Le Service d’accueil et d’orientation n’est pas en mesure d’assurer sa mission. Toutes les structures d’accueil sont pleines, les nuits d’hôtel accordées bien que représentant un coût de 5 millions d’euros en 2010 dans la Loire, restent insuffisantes. Des Roms qui vont de squatt en squatt, toujours expulsés et de plus en plus vite, avec la destruction de leurs abris de fortune, ne peuvent pas tou- jours emporter leurs quelques effets du quotidien. Cette population majoritai- rement originaire de Bulgarie et de Roumanie, pays entrés récemment dans l’Europe, a le droit d’y circuler. Discriminée dans les pays d’origine, elle en est partie, arrivée ici elle est victime du rejet. Un travail conséquent des associations se réalise à travers l’accompagnement de cette population et la scolarisation des enfants. Des pro- jets européens avec financement exis- tent, encore faut-il que la volonté de l’État et des collectivités se manifeste. Des logements sont vacants sur le secteur alors que des familles dorment sous les arcades de l’Hôtel-de-ville de Saint-Étienne entre autres. L’État ne respecte pas la loi. En effet, une loi exige le droit au lo- gement qui n’est pas respecté. La dernière circulaire du plan froid du 21 octobre vient de paraître ; elle prône un logement durable et adapté à la situation des personnes : capacités supplémentaires, exceptionnelles et temporaires d’hébergement quelle que soit la situation administrative des per- sonnes. L’impératif « zéro demande non pourvue » dans les périodes de grand froid est à réaliser. Alors qu’attend-on ? Début décembre, une table ronde a été organisée par Mme la Préfète de la Loire, récemment installée dans ses fonctions, avec tous les acteurs (dont le Cdafal) impliqués dans les actions de solidarité avec ces publics. Affaire à suivre ! Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques 28, rue Polignais - 42000 Saint-Étienne - Tél. 04 77 33 98 08 - Fax 04 77 32 64 95 - mail : [email protected] GUINGUETTE Des enfants jouent et se cha- maillent, d’autres font partir dans le ciel des ballons colorés, porteurs de messages, une fem- me allaite son bébé, des famil- les veillent sur des enfants en- dormis dans des poussettes, un groupe de musiciens nous réga- le d’airs d’accordéon. Des fil- les rient en dansant sur la musi- que, une farandole d’enfants s’organise. Un poète lit un tex- te au micro. Tout est joyeux, des groupes amicaux discutent. À côté il y a un kiosque à musi- que, un bassin avec des jets d’eau et de la pelouse. Dans la Grand-Rue le tram passe. On est place Jean-Jaurès. Certains ont installé des tentes pour y passer la nuit. Beaucoup lisent des textes et les signent sur un coin de table. Puis Emmaüs arrive avec d’énormes gamelles de soupe à l’oignon avec des morceaux de pain et du froma- ge râpé. Des gens ordinaires ont apporté des chips, des pom- mes et même un jambonneau… Il y avait plus de 200 per- sonnes. C’était le 27 octobre à Saint-Étienne pour la nuit blan- che des sans-logis. Merci à France 3 et à La Tribune pour leur présence

Expresso 67 - décembre 2011

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Expresso 67 - décembre 2011

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Page 1: Expresso 67 - décembre 2011

Quelques chiffres

Dans la région Rhône-Alpes, il y a 68 500 personnes non logées ou très mal logées dont 13 300 sans domicile fixe et 8 500 en habitation de fortune (rapport 2011 fondation Abbé-Pierre). Les crédits diminuent alors que le nombre de demandeurs augmente : moins 41 millions d’euros pour 2011 et l’annonce de moins 64 millions d’euros pour 2012.

67

Décembe 2011 - 4e trim.

Près de 350 personnes dorment de-

hors dans notre agglomération : en-

fants, bébés, femmes enceintes, allai-

tantes, personnes âgées, malades. Ils

sont demandeurs d’asile, populations

roms.

Devant l’inertie des services de l’État,

le collectif « Personne à la rue » a mo-

bilisé les associations et organisé « une

nuit blanche » le 27 octobre dernier,

avec toiles de tentes pour s’abriter.

Quelle situation cet automne ?

Des demandeurs d’asi-

le arrivent et ne sont pas

hébergés comme le de-

mande la loi ; d’autres

sortant du CADA (cen-

tre d’accueil des deman-

deurs d’asile) sont dé-

boutés de leur statut de

réfugiés mais poursui-

vent d’autres démarches

de régularisation.

Concrètement sur le terrain on peut le

constater. Déjà cet été, le 115, numéro

d’urgence, était saturé ! Au 4 no-

vembre, 255 personnes sont sur liste

d’attente pour un hébergement. Le

Service d’accueil et d’orientation n’est

pas en mesure d’assurer sa mission.

Toutes les structures d’accueil sont

pleines, les nuits d’hôtel accordées

bien que représentant un coût de

5 millions d’euros en 2010 dans la

Loire, restent insuffisantes.

Des Roms qui vont de squatt en

squatt, toujours expulsés et de plus en

plus vite, avec la destruction de leurs

abris de fortune, ne peuvent pas tou-

jours emporter leurs quelques effets du

quotidien. Cette population majoritai-

rement originaire de Bulgarie et de

Roumanie, pays entrés récemment

dans l’Europe, a le droit d’y circuler.

Discriminée dans les pays d’origine,

elle en est partie, arrivée ici elle est

victime du rejet. Un travail conséquent

des associations se réalise à travers

l’accompagnement de cette population

et la scolarisation des enfants. Des pro-

jets européens avec financement exis-

tent, encore faut-il que la volonté de

l’État et des collectivités se manifeste.

Des logements sont vacants sur le

secteur alors que des familles dorment

sous les arcades de l’Hôtel-de-ville de

Saint-Étienne entre autres.

L’État ne respecte pas la loi.

En effet, une loi exige le droit au lo-

gement qui n’est pas respecté.

La dernière circulaire du plan froid

du 21 octobre vient de paraître ; elle

prône un logement durable et adapté à

la situation des personnes : capacités

supplémentaires, exceptionnelles et

temporaires d’hébergement quelle que

soit la situation administrative des per-

sonnes. L’impératif « zéro demande

non pourvue » dans les périodes de

grand froid est à réaliser.

Alors qu’attend-on ?

Début décembre, une table ronde a

été organisée par Mme la Préfète de la

Loire, récemment installée dans ses

fonctions, avec tous les acteurs (dont

le Cdafal) impliqués dans les actions

de solidarité avec ces publics. Affaire à

suivre !

Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques 28, rue Polignais - 42000 Saint-Étienne - Tél. 04 77 33 98 08 - Fax 04 77 32 64 95 - mail : [email protected]

GUINGUETTE

Des enfants jouent et se cha-maillent, d’autres font partir dans le ciel des ballons colorés, porteurs de messages, une fem-me allaite son bébé, des famil-les veillent sur des enfants en-dormis dans des poussettes, un groupe de musiciens nous réga-le d’airs d’accordéon. Des fil-les rient en dansant sur la musi-que, une farandole d’enfants s’organise. Un poète lit un tex-te au micro. Tout est joyeux, des groupes amicaux discutent. À côté il y a un kiosque à musi-que, un bassin avec des jets d’eau et de la pelouse. Dans la Grand-Rue le tram passe. On est place Jean-Jaurès. Certains ont installé des tentes pour y passer la nuit. Beaucoup lisent des textes et les signent sur un coin de table. Puis Emmaüs arrive avec d’énormes gamelles de soupe à l’oignon avec des morceaux de pain et du froma-ge râpé. Des gens ordinaires ont apporté des chips, des pom-mes et même un jambonneau…

Il y avait plus de 200 per-sonnes. C’était le 27 octobre à Saint-Étienne pour la nuit blan-che des sans-logis. Merci à France 3 et à La Tribune

pour leur présence

Page 2: Expresso 67 - décembre 2011

Samedi 5 novembre 2011, dans une in-terview sur France Info, le directeur des ventes de LVMH se félicitait de l’explo-sion des ventes d’Hermès, à tel point qu’il doit doubler le nombre d’artisans travail-lant le cuir. Pour des sacs à main à 5 000 € on doit s’inscrire sur une liste d’attente. Les ventes ont notablement progressé aux USA et en Chine (c’est là qu’il y a « explosion du nombre des ri-ches »), mais aussi en Europe et même en France.

Aux USA

Le lundi 7 novembre sur France Cul-ture, il était fait un tour d’horizon de la société américaine, qualifiée de « plou-tocratie ». Il y a une paupérisation accélé-rée des classes moyennes (en particulier ceux qui ont des diplômes universitaires), alors que les revenus des 2 % de la popu-lation la plus riche ont presque triplé ; et

ceux des 0,1 % de la population la plus riche ont été multipliés par 5,8. Dans le même temps des millions de petits pro-priétaires ont été expulsés de leur loge-ment. A ceux-là il reste les institutions charitables.

Les riches ne veulent ni impôts ni taxes (avec la bénédiction du dieu des « Évangélistes ») et au besoin placent leurs millions de dollars dans les paradis fiscaux.

En France « L’amendement » Coppé dispense de

l’impôt sur les plus-values, lors de ces-sion de filiales à l’étranger. Il en coûte 8 milliards d’euros aux finances publi-ques chaque année. On aurait pu aussi augmenter les impôts directs qui nous semblent plus justes mais on n’y a pas pensé !

À la place on préfère augmenter la TVA (impôt injuste pour les familles), augmen-ter le délai de carence pour congés mala-die et augmenter les cotisations des mu-tuelles de santé.

Si l’argent gagné par les sociétés multi-nationales était soumis à l’impôt, cela permettrait de consolider les services publics garants d’une équité entre tous.

L’effort de l’impôt est mal partagé : en France nous sommes en ploutocratie com-me aux USA et malheur au looser.

SMIC Au 10 novembre dernier, l’indice

mensuel des prix à la consommation

hors tabac a augmenté de 2,1 % par

rapport à l’indice constaté lors de

l’établissement du salaire minimum

antérieur (soit novembre 2010).

« En application des règles légales, la

hausse du SMIC à due concurrence

est donc automatique » a déclaré la

Direction générale du Travail, le jeudi

10 novembre 2011.

Le SMIC est donc revalorisé automa-

tiquement de 2,1 % au 1er décembre

2011.

À noter : Sous la présidence de Nico-

las Sarkozy, aucun « coup de pouce

supplémentaire » n’aura été donné au

SMIC.

Allocations familiales La commission des affaires sociales

de l’Assemblée nationale avait prévu

d’assujettir à la CSG le complément

de libre choix d’activité, pour écono-

miser 140 millions d’euros.

Cette mesure impopulaire dès son

annonce a été écartée… au profit du

gel, jusqu’au 1er avril 2012, de l’aug-

mentation du montant des allocations

familiales qui devait être de 2,3 %.

C’est donc une économie de

240 millions d’euros réalisée au dé-

triment des familles.

SUPER MARIO 1 Le premier est Mario Draghi nommé

à la BCE (Banque centrale européen-

ne). On dit de lui que c’est un prag-

matique, il s’adapte aux situations.

Heureusement, car dans le passé il a

été vice-président de la banque d’af-

faires Golmam-Sachs de 2002 à 2005.

Rappelez-vous c’est cette banque qui

a aidé le gouvernement grec (de droi-

te) à maquiller les comptes de la Grè-

ce dans ses rapports avec la BCE !

Maintenant il va « taper sur les doigts

de la Grèce » !… alors que c’est lui

qui mériterait le bâton.

SUPER MARIO 2 Le deuxième est Mario Monti, nou-

veau président du Conseil italien : il a

remplacé Berlusconi. Ancien com-

missaire européen, certains le nom-

maient « l’Ayatollah de la concurren-

ce libre et non faussée », il est issu lui

aussi de Golmam-Sachs.

Ces deux « super Mario » vont-ils

demander aux riches de payer leur

part de responsabilité dans la crise ?

La difficulté de vivre au quotidien de

nombre de nos concitoyens n’est pas due

à une fatalité inéluctable.

Souffrance au travail, isolement, dépres-

sion… sont accentués par l’action de

“ managers ”, gestionnaires d’un genre

nouveau, dont les méfaits, récents et assez

choquants, sévissent non seulement dans

les entreprises du secteur privé mais aussi

dans les domaines de l’éducation et de la

santé (hôpitaux, instituts médicaux édu-

catifs…).

La mission de ces super-managers est en

premier lieu d’apurer les comptes, et dans

un deuxième temps de “ remettre au tra-

vail ” les personnels en appliquant à la

lettre le règlement, tout le règlement, rien

que le règlement.

Dans un hôpital, dans un centre psy, la

qualité des soins dépend non seulement

de l’acte médical mais aussi, avant tout,

de la relation du soignant avec le patient :

écoute, dialogue, attention… Aucun logi-

ciel ne peut traiter ces aspects-là, ne peut

les quantifier, ne peut les rationaliser !

Or, ces nouveaux managers sont là pour

quantifier, rationaliser ce qui ne peut

l’être. Ils mettent toute leur énergie, obsti-

nément, à faire appliquer la loi en faisant

abstraction de l’humain.

Il n’y a plus de place pour la critique et

l’autonomie. Dans leurs contrats d’objec-

tifs, l’essentiel leur échappe au point de

susciter des effets “ contre-productifs ”.

La contrainte devient la règle, annihilant

désir et initiative des salariés obligés de

travailler dans un environnement où tout

doit être mesurable… et c’est ainsi qu’ils

perdent le goût de leur métier, qu’ils s’im-

pliquent moins et ressentent une grande

souffrance.

Ces méthodes de néomanagement sous

la pression aboutissent au harcèlement et

insidieusement préparent les fondements

d’une société dans laquelle les critères

dits économiques font la loi et où la loi

écrase la vie.

N’est-ce pas un cocktail très dangereux

qui peut expliquer nombre de suicides de

salariés ces dernières années ? Les pou-

voirs publics sont-ils conscients de ce qui

peut en découler à l’avenir ?

Page 3: Expresso 67 - décembre 2011

Centres de rétention Seule la Cimade intervenait dans les

centres de rétention pour aider les étrangers. Ceci permettait de faire un rapport annuel des conditions de dé-tention. En 2009 le gouvernement a décidé de les diviser en lots et de ré-partir les centres de rétention entre 6 associations dont la Cimade, ce qui aux yeux du gouvernement évitait d’avoir une vue générale.

Mais le marché en lots des centres de rétention a aussi ses revers.

Contrairement à ce que l’État pen-sait, l’Ordre de Malte (une des 6 associations) constate une politique du chiffre qui enfreint la loi. Elle de-vient donc contestataire.

Par ailleurs, la Cimade s’est portée candidate pour le nouveau centre du Mesnil-Amelot qui vient de s’ouvrir. Le ministre de l’Intérieur a fait du pied aux avocats de Meaux pour évi-ter la Cimade. Mais le Conseil natio-nal des barreaux dit : « Pas question d’opposer avocats et membres de la Cimade.» L’avocat n’est pas astreint à une présence permanente alors que la Cimade est présente 24 h/24 ; le rôle n’est pas le même non plus.

Ne voudrait-on pas se débarrasser de la Cimade ? Rien n’est encore complètement décidé. À suivre.

Le plan de rigueur : Un “ coût ” de massue pour les fa-

milles. C’est le titre de Libération commentant les deux plans de ri-gueur. Pour un couple qui gagne le revenu médian soit 36 700 € par an, ce plan va entraîner au moins 1 034 € de dépenses supplémentaires.

Prix des labos « Un laboratoire de biologie valait

100 % de son chiffre d'affaires il y a un an, il en vaut aujourd'hui 130 % voire parfois 170 % », s'exclame Thierry Bouchet, président du grou-pement Bio Paris Ouest. Les ache-teurs se bousculent, des groupes de laboratoires fusionnent ou rachètent des concurrents, mais aussi de grands investisseurs. Groupama et d'autres financiers ont lancé il y a un an No-vescia, le groupe a déjà racheté près de 80 laboratoires et il vise 10 % du marché français d'ici à 2011. Cerba European Lab, autre grand laboratoire européen, s'installe à son tour sur le marché de la biologie médicale non spécialisée. Il a racheté deux ensem-bles de 10 et 17 laboratoires dans le Nord et la région lyonnaise.

Les laboratoires de biologie sont dans

le collimateur. L'ordonnance du 13 jan-

vier 2010 (donc, pas de passage devant

députés et sénateurs !) contraint les

5 800 laboratoires français à être accrédi-

tés selon la norme de qualité ISO 15189.

Un processus long et onéreux. Voici quel-

ques-unes des conséquences.

Les laboratoires devant se porter ga-

rants du préleveur, les infirmières, ne

pourraient faire les prises de sang seule-

ment si elles ont été formées et agréées

par le labo dans lequel le prélèvement est

analysé. Seconde conséquence, et non des

moindres : les prélèvements à domicile

seraient désormais interdits. Les patients

devraient donc se rendre au laboratoire

par leurs propres moyens, quel que soit

leur état ou bien se faire hospitaliser.

Troisième conséquence : les laboratoires

étant tenus de s'équiper de machines

hyper-performantes, avec le moins de

personnel possible, pour pouvoir conti-

nuer à fonctionner, devront se regrouper.

But final avoué : 1 à 2 labos seulement

par département, les hôpitaux de taille

moyenne qui possèdent leur propre labo

devront le fermer (c'est déjà fait à l’Insti-

tut Paoli-Calmette de Marseille, par

exemple, Cavaillon et Orange vont sui-

vre). Comme ces grands plateaux techni-

ques seront les seuls à accueillir une gran-

de partie des examens à réaliser, les résul-

tats ne seront connus qu'au bout de plu-

sieurs jours (et mieux vaut ne pas en avoir

besoin un vendredi après-midi !).

Il a été décidé, en toute discrétion, que

désormais le directeur d’un labo n’a plus

besoin d’être biologiste. La Générale de

Santé, ainsi que d’autres grands groupes

financiers sont donc en train de racheter

tous les labos de France et de Navarre : il

devient donc impossible à un médecin

biologiste de posséder son propre labo.

D’autres professions libérales de santé

sont visées : la radiologie, l’anatomopa-

thologie, la chirurgie dentaire… La phar-

macie d’officine est déjà attaquée à

Bruxelles comme la biologie médicale.

Finalement, c’est toute la santé qui serait

vouée à se vendre aux plus offrants !

Toujours indispensable car elle est le

ciment qui permet de réunir les

« briques » représentant les différentes

cultures, philosophies, religions de no-

tre pays. Ciment reposant sur l’activité

de militants de toutes origines, qui font

tout ce qu’ils peuvent pour favoriser

entre nos citoyens, tolérance, et mieux

encore respects réciproques, dialogue,

actions fraternelles en vue de mieux

vivre, plus égaux. Tâche pas toujours

facile, car il faut s’attaquer à des préju-

gés enracinés, lire ensemble l’histoire

des peuples, afin de mieux orienter le

futur vers le bien vivre ensemble. Pas

facile non plus car il nous faut souvent

un gros effort sur nous-mêmes, pour

bien comprendre l’autre.

Et pourtant menacée, aussi bien lors-

qu’une pièce de théâtre est attaquée que

lorsqu’un attentat détruit les locaux de

Charlie Hebdo. Il y a toujours des ex-

trémistes, des fanatiques, qui prétendent

détenir la Vérité, et veulent l’imposer

au reste du monde, considéré comme

inférieur par ces extrémistes. Mais nous

ne sommes plus au Moyen Âge, ou à

l’époque des rois, durant laquelle le

blasphème était un crime. Chacun doit

être libre de dire ce qu’il veut, sauf ce

qui va à l’encontre des droits et des de-

voirs humains fondamentaux. Dans la

loi de 1905, le concept de « liberté de

conscience » reconnaît la liberté de

croire, de ne pas croire, d’être athée ou

agnostique. La liberté de conscience,

sans doute la plus belle de nos libertés

individuelles, se conjugue avec le libre

exercice des cultes dans le respect de

l’ordre public.

Vivre ensemble, et non pas côte à cô-

te, est un combat de chaque jour. Il faut

en particulier faire un gros effort en

direction de nos enfants et des jeunes,

ils sont les futurs bâtisseurs d’un avenir

meilleur. L’Association Familiale Laï-

que de Saint-Étienne souhaite, dans un

proche avenir, écrire une petite brochu-

re devant aider les parents à parler de

laïcité à leurs enfants, et aussi réfléchir

à des pratiques permettant une égalité

des filles et des garçons.

Mais qui va me piquer ?

Page 4: Expresso 67 - décembre 2011

Les truites aiment la Semène Depuis le percement du barrage des

Plats à Saint-Genest-Malifaux, la

densité de truites farios de souche

locale est passée de 3 300 truites à

l’hectare en 2005 en aval du barrage,

à plus de 6 000 en 2010.

Victoire face à Lactalis C’était le 14 septembre 2011 au

Tribunal de Saint-Étienne qui a rendu

son jugement. Lactalis réclamait

14 000 € à Philippe Marquet, respon-

sable de la Confédération paysanne,

pour une action collective de blocage

de l’usine d’Andrézieux. La justice a

débouté Lactalis et l’a condamnée à

verser 1 500 € à Philippe Marquet au

titre des frais de justice.

Expo du Cdafal phosphates-nitrates-pesticides

Depuis un an elle a connu un succès

important avec 42 présentations à ce

jour, dont 21 présentations dans l’ag-

glomération stéphanoise, 16 dans la

Plaine du Forez, 5 dans le Roannais.

Les associations, les écoles, les col-

lectivités peuvent l’emprunter, utiliser

le diaporama et diffuser les plaquettes

(12 pages phosphates, 12 pages nitra-

tes) ainsi que les fiches compost, fer-

tilisation du jardin, purin d’ortie…

Les perturbateurs du système endocri-

nien sont des substances chimiques d’ori-

gine naturelle ou artificielle qui peuvent

interférer avec le fonctionnement des

glandes endocrines. Les glandes endocri-

nes sécrètent des substances biologiques

hautement actives appelées hormones.

Leur dysfonctionnement peut altérer dif-

férentes fonctions

telles que la crois-

sance, le développe-

ment, le comporte-

ment, la production,

l’utilisation et le

stockage de l’éner-

gie, etc. Certains

perturbateurs sont

reprotoxiques : ils

peuvent nuire à la

fertilité, ou pertur-

ber le développe-

ment du fœtus.

Des produits toxiques dans les vête-

ments de 14 grandes marques. Green-

peace, dans un rapport du 27 août 2011

met en cause entre autres Adidas, Uniqlo,

Calvin Klein, Li Ning, H&M, Abercrom-

bie & Fitch, Lacoste, Converse et Ralph

Lauren. L’association Greenpeace a ache-

té dans 18 pays des échantillons de vête-

ments de ces marques, fabriqués notam-

ment en Chine, au Vietnam, en Malaisie

et aux Philippines. Puis elle a soumis ces

textiles à des analyses. « Des éthoxylates

de nonylphénol » ont été détectés dans 2/3

de ces échantillons. Ce sont des produits

chimiques fréquemment utilisés comme

détergents dans de nombreux processus

industriels et dans la production de texti-

les naturels et synthétiques. Déversés

dans les égouts, ils se décomposent en

nonylphénol (NP), un sous-produit très

toxique qui peut contaminer la chaîne

alimentaire et s’accumuler au sein des

organismes vivants.

Que faire ?

Une coalition d’ONG a publié la liste

SIN (Substitution Immédiate Nécessaire),

document désormais incontournable lis-

tant les substances chimiques dangereuses

prioritaires pour les associations de défen-

se de l’environnement, de la santé publi-

que, des droits des femmes et des

consommateurs. Elle comprend 22 pertur-

bateurs endocriniens supplémentaires,

ingrédients courants de nombreux pro-

duits et biens de consommation, qui relè-

vent du règlement Reach* en tant que

“ substances chimiques extrêmement pré-

occupantes ”.

Et en France ?

En France, la question de l’impact des

perturbateurs endocriniens sur la santé fait

régulièrement parler d’elle mais sans que

des mesures appropriées ne viennent ré-

duire l’exposition de l’ensemble de la

population : le consommateur reste mal

informé et surtout mal protégé. Malgré

l’identification de plusieurs substances

prioritaires par les organismes de recher-

che et de veille sanitaire, les évaluations

se poursuivent sans déboucher sur une

action pourtant bien nécessaire. Les asso-

ciations françaises appellent le gouverne-

ment français et la Commission européen-

ne à prendre leurs responsabilités et à

agir, de manière urgente et prioritaire, sur

ces substances dans le cadre de Reach*.

*REACH Le règlement européen Reach relatif à l’en-

registrement, l’évaluation et l’autorisation des produits chimiques est entré en vigueur le 1er juin 2007. Les principaux objectifs de Reach sont de mieux protéger la santé humai-ne et l’environnement contre les risques que peuvent présenter les produits chimiques. Le règlement prévoit que les industriels ont la responsabilité d’évaluer les risques posés par les produits chimiques qu’ils utilisent ou met-tent sur le marché et de fournir à leurs utilisa-teurs les informations nécessaires. Cette nou-velle règlementation européenne concerne potentiellement tous les industriels, l’industrie chimique mais aussi les utilisateurs de subs-tances, préparations et mélanges, soit un cer-tain nombre de filières industrielles exerçant en aval de la chimie (plasturgie, métallurgie, textile, etc.). L’enregistrement des substances est obligatoire auprès de l’Agence européenne des produits chimiques. Les substances n’ayant pas été enregistrées ne pourront plus être mises sur le marché européen.

DIRTY LAUNDRY En septembre Greenpeace a rendu public

« Dirty Laundry », rapport qui montre com-ment les fournisseurs des grandes marques textiles empoisonnent l’eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets chimiques. À la suite de cette publication, les marques Puma et Nike se sont engagées à éliminer de leurs processus de fabrication toute substance chimique toxi-que d’ici à 2020. En revanche Adidas s’est borné à un « communiqué vague, sans engage-ment de sa part ».

SOMMAIRE

Brèves pages 2, 3, 4

P. 1 Edito - Guinguette

P. 2 Néomanagement Ploutocratie P. 3 Laïcité—Laboratoires

P. 4 Bisphénol A et les autres

P. 5-6 Supplément conso

Toute utilisation ou reproduction de “L’Expresso”, même partielle, est vivement encouragée. N’oubliez pas de citer vos sources !

Page 5: Expresso 67 - décembre 2011

Les contrats pièges

pour con’sommateurs

Nous attirons l’attention de nos adhérents sur la signature de

leurs contrats. Dernièrement, le service consommation du

Cdafal a eu à connaître plusieurs litiges survenant à l’occasion

de l’acquisition d’un bien ou d’un service.

Une société, une grande surface… concluent une vente, ou

une prestation, que leur client signe. Parmi les feuillets signés,

le consommateur découvre, postérieurement, un contrat de cré-

dit, ou encore un changement de fournisseur d’électricité… sans

que le sujet n’ait été abordé par le contractant.

Même si cette pratique est choquante, le contrat « caché »

n’est pas toujours annulable car les conditions de réalisation du

contrat sont souvent remplies (signature du client, information

écrite sur les conditions générales de vente jointes, délai de ré-

tractation dépassé…).

En cas de litiges, contacter le service consommation

du Cdafal. Une juriste reçoit sur rendez-vous, les lundi,

mardi et jeudi. Tél. 04 77 33 98 08

Facture d’eau

La loi no 2011-156 du 7 février 2011 crée un dispositif

d’aides aux personnes ayant des difficultés à payer leur facture

d’eau.

Les opérateurs d’eau pourront verser 0,5 % de leurs recettes aux

Fonds départementaux de Solidarité pour le Logement (FSL).

Ces fonds, potentiellement dotés de 50 millions d’euros supplé-

mentaires à partir de 2012, seront gérés par les Conseils géné-

raux qui verseront des aides aux familles confrontées à des si-

tuations d’impayés.

Tarifs sociaux

de l’électricité et du gaz*

À ce jour, seuls 600 000 sur 1,5 à 2 millions de foyers éligi-

bles bénéficient effectivement de ce type d’aides.

Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a

annoncé le 17 octobre dernier, l’automatisation, pour les allo-

cataires de la Couverture maladie universelle complémentaire

(CMU-C), de la procédure d’attribution des tarifs sociaux de

l’électricité et du gaz à compter du 1er janvier 2012.

Pour cela, il serait question d’utiliser, sous le contrôle de la

Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil),

le fichier des allocataires CMU-C.

Les foyers ayant droit à ces aides n’auraient donc plus de

démarches à effectuer pour en bénéficier.

* Ces dispositifs sont ouverts aux personnes dont les ressources

n’excèdent pas les plafonds de la CMU-C, soit 7 771 euros par an

pour 1 personne seule ou 11 657 euros pour 2 personnes.

92 253 plaintes reçues par la DGCCRF

Un projet visant à une meilleure protection des consomma-

teurs, met en avant 25 mesures avec pour points phares : l’éner-

gie, le logement, la téléphonie et l’internet. Exemples de propo-

sitions :

– le blocage d’une facture d’énergie « anormale » pourrait être

demandé par le consommateur,

– une pénalité de 10 % devrait être versée par le bailleur ne

restituant pas la caution dans les temps.

– les loyers seraient ajustés en cas d’erreur de métrage,

– obligation pour les opérateurs téléphoniques de proposer des

forfaits sans engagement,

– un tarif social de l’internet devrait voir le jour.

Jeans Diesel Ils ont obtenu la note de 1 sur 100 dans une enquête compa-

rative sur les aspects sociaux et environnementaux des jeans.

Déjà, la marque a refusé l’accès aux usines. Ensuite à partir de

documents et d’audits elle a obtenu “zéro”. Boss, Wrangler et

Lee ont obtenu moins de 10. Denim by H&M, Zara et Levi’s

ont obtenu plus de 60 sur 100.

Rappel : éviter d’acheter des jeans neufs artificiellement

usés car cette technique (sablage) est très nocive pour les sala-

riés. 60 millions de consommateurs

Mettez un somalien dans votre moteur Partout en Afrique des gouvernements bradent des millions

d’hectares de terres pour cultiver des plantes pour faire des agro

-carburants… Au Kenya on chasse les habitants de villages

entiers pour y cultiver les cannes à sucre pour l’éthanol des voi-

tures. Un Kenyan témoigne : « On nous a dit que nous serions

tous brûlés si on ne partait pas. » L’Éthopie est en train de né-

gocier une location longue durée d’hectares fertiles pour

245 000 hectares pour biocarburants… Soit 90 000 personnes

concernées qui ne pourront plus se nourrir de la terre.

Survival International - www.survivalfrance.org

Diagnostics énergétiques Mis en place en 2009 ils manquaient de fiabilité. À partir de

janvier 2012 ils compteront 60 points de contrôle au lieu de 30

(logiciels validés). Les diagnostiqueurs devront passer des exa-

mens plus difficiles et suivre des formations continues. La liste

des diagnostiqueurs certifiés est en ligne. Le prix des diagnos-

tics va probablement augmenter.

60 millions de consommateurs

Énergie Les prix de l’énergie ont augmenté de 20 % pour le gaz, de

10 % pour l’électricité au cours des 2 dernières années. Les

réclamations concernent les factures qui grimpent : trop-perçus,

67 décembre 2011 - 4e trimestre

Page 6: Expresso 67 - décembre 2011

factures incompréhensibles, soit 25 % de litiges en plus traités

par le médiateur national.

60 millions de consommateurs, 12 novembre

Data centers Dans le Val-de-Marne près d’Euro Disney, la chaleur récupé-

rée dans les salles où les ordinateurs ont besoin d’être refroidis

en permanence pour rester à température constante, sera recy-

clée et acheminée aux entreprises du parc d’activités. Le prix de

cette énergie devrait être intéressant.

Le Monde, 2-11-2011

L’augmentation des prix à EDF :

c’est la faute aux Japonais C’est ce qu’ont dit les responsables d’EDF aux associations

de consommateurs de la Loire. En effet les contrôles et les ren-

forcements des mesures de sécurité pour les centrales françaises

devraient faire augmenter les prix. Le Cdafal réclame que l’ar-

gent soit mis pour les recherches « énergies renouvelables »,

afin de réduire à terme le besoin d’une énergie aussi dangereuse

au présent et pour l’avenir.

À noter que si l’Allemagne veut dépasser les 52 000 MW

produits par photopiles, la France en prévoit seulement

5 400 MW (800 MW de photopiles installées en 2010 ont coûté

126 milliards d’euros de subvention soit 0,75 % de facture

d’électricité. 35 milliards sont prévus pour prolonger la vie des

centrales, 6 milliards pour l’EPR, 100 à 200 milliards pour dé-

manteler les réacteurs.

De l’uranium dans l’eau C’était en juillet 2008 suite à un déversement accidentel dans

les cours d’eau avoisinant la centrale du Tricastin. Areva a été

condamnée le 30 septembre 2011.

Méduses antinucléaires Début juin une invasion de méduses a obstrué le système de

refroidissement de la centrale nucléaire Torness sur le littoral

écossais. En Angleterre c’est un phoque qui s’est retrouvé pris

au piège dans le circuit de refroidissement.

TRANSRURAL INITIATIVES, septembre 2011

Réacteurs nucléaires en Europe 177 réacteurs en fonctionnement en 1989, 143 en 2011 avant

l’accident du Japon. 137 début août 2011 suite à des fermetures.

Accident de niveau 4 aux États-Unis Le 6 juin 2011 la centrale de Fort-Calhoun dans le Nebraska,

à l’arrêt pour rechargement, a été envahie par la crue du Mis-

souri. Le 20 juillet le gouvernement américain a reconnu que

l’eau avait pénétré dans les sites de stockage de combustibles.

Accident de niveau 4, avec problème de contamination des eaux

de la rivière.

Les deux-tiers des tumeurs des agriculteurs

seraient liées aux pesticides Chez les agriculteurs 12 % des maladies liées au travail sont

des tumeurs (réseau national de vigilance de l’ANSES). Par

comparaison dans les maladies liées au travail tous secteurs

confondus, ce pourcentage est de 7,6 % pour les tumeurs. Parmi

les tumeurs liées au métier d’agriculteur, les 2/3 seraient corré-

lés à l’utilisation des pesticides.

Graines germées Les graines germées bio n’ont pas été impliquées dans la res-

ponsabilité de l’épidémie de l’E.Coli (entérohémorragique). Les

graines de fenugrec responsables étaient importées d’Égypte et

leur mise sur le marché européen a été suspendue.

Celles de Bègles en Gironde étaient issues de jardineries sou-

haitant investir le secteur et ne maîtrisant pas les règles draco-

niennes de contrôle continu de la qualité microbiologique. Mal-

heureusement les entreprises vertueuses ont trinqué en perdant

67 % de vente et des salariés ont été licenciés.

Taxer la malbouffe La Finlande taxe les sucreries, la Hongrie les produits salés,

le Danemark les graisses saturées… La France les sodas… ! On

est d’accord à condition que de vraies campagnes d’éducation à

la santé soient menées par les pouvoirs publics

Allocation Adulte Handicapé Elle s’élève aujourd’hui à 743,62 € maximum, largement sous

la barre du seuil de pauvreté, qui, pour une personne seule, est

de 954 €.

Coût de la santé pour les ménages 35,1 milliards d’euros en 2006 – 41,9 milliards d’euros en

2010 (soit 60 % des dépenses non couvertes par la Sécurité

sociale). Pendant ces cinq années, le revenu brut des ménages a

progressé de 8,95 %. Le coût de la santé a bondi de 16,6 %,

deux fois plus vite que les revenus !

Qualité de l’air A partir de janvier 2012, la surveillance de la qualité de l’air

sera assurée par l’association AIR-RHONE-ALPES. Les six

comités territoriaux assureront les relevés et analyses. Voir les

résultats, au jour le jour : www.atmo-rhonealpes.org

Insecticide : un pas en avant, deux pas en arrière Le Cruiser interdit sur les maïs (accusé d’être un facteur de

surmortalité pour les abeilles) a été autorisé en 2011 pour le

colza. Cette décision devrait permettre à l’agrochimie d’écouler

ses stocks !

Fonds de pension et terres agricoles Les fonds de pension ont pour objectif de faire fructifier l’ar-

gent des épargnants afin de le leur reverser mensuellement lors

de la retraite. De 1 à 3 % de ces portefeuilles de fonds de pen-

sion concernent les matières premières et les terres agricoles. La

stratégie actuelle est de passer à 5 % vue l’augmentation des

terres et des matières premières, ce qui contribue à faire aug-

menter les prix alimentaires mondiaux.

TRANSRURAL Initiatives

Note de synthèse de GRAIN

Cher Père Noël,

En 2010, il avait reçu 1,5 million de missives. La Poste a re-

cruté à Libourne, pour cette 49e année consécutive, 60 secrétai-

res. Leur mission : ouvrir les courriers des enfants adressés à

l’homme à la barbe blanche et l’aider à répondre à chacun

d’eux. Ancestral mais moderne il est aussi joignable via inter-

net : www.laposte.fr/pere-noel.fr, avant le 22 décembre.