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A60 / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A29–A68 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.161 150 Méthodes objectives d’analyse de la réhabilitation de la face paralysée par myoplastie du muscle temporal. À propos de 25 cas F. Tankere , C. Foirest , P. Gatignol , I. Bernat , G. Lamas Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France Auteur correspondant. But de la présentation Rapporter notre expérience et nos résultats de réhabilitation de la face par myoplastie d’allongement du muscle temporal (MAT). Matériel et méthodes Etude rétrospective sur 3 ans de 25 patients ayant bénéficié d’une réhabilitation d’une hémiface paralysée par MAT. L’évaluation de la symétrisation du visage a été réalisée à partir des photos pré et postopératoires des patients, dans 3 conditions : visage au repos, lors d’un sourire « intermédiaire » et lors d’un sourire maximal avec serrage mandibulaire. Dans chacune de ces conditions, la symétrisation du visage a été appréciée par : - Un delta de symétrie verticale (v : correspondant à l’écart vertical de la projection de la commissure labiale du côté sain et du côté atteint sur une ligne verticale passant par le milieu du visage), - Un delta de symétrie horizontale (h : correspondant à l’écart entre la ligne médio-faciale et une ligne verticale passant par le point de cupidon), - Une échelle subjective d’évaluation numérique (de 0 à 10) côtée par un jury de 4 professionnels de la réhabilitation faciale, - L’échelle d’évaluation fonctionnelle et esthétique du sourire de Terzis et Noah, - Une échelle de satisfaction des patients. Résultats Le v et le h variaient en moyenne entre la période pré et postopératoire respectivement de 7,2 mm à–1 mm (témoignant d’une sur-correction) et de 9,7 à 5,4 mm sur le visage au repos, de 11,5 à 1,6 mm et de 11,4 à 4,6 mm lors du sourire intermédiaire et enfin de 14,6 à 6,1 mm et de 14 à 7,6 mm lors du sourire maximal. Le jury de professionnels a côté en moyenne la symétrisation à 6,9 sur le visage au repos et à 7 lors du sourire intermédiaire ou maxi- mal. Les résultats au sourire intermédiaire selon l’échelle de Terzis étaient jugés bons ou excellents dans 58 % des cas, moyen dans 33 % des cas et passable dans 9 % des cas (aucun cas jugé mauvais). 87,5 % des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de leur résultat. Conclusion La MAT est une méthode de réhabilitation efficace dans la symétrisation du visage. Notre évaluation objective par le calcul des v et h a permis des corrélations avec les échelles d’évaluation subjective. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.162 151 Remplacement total de l’articulation temporomandibulaire par prothèse alloplastique : une évaluation fonctionnelle B. Ibrahim , S. Moubayed , C. Ahmarani , A. Rahal , J. Poirier Université de Montréal, Montréal, Canada Auteur correspondant. But de la présentation L’approche thérapeutique aux désordres internes de l’ATM passe d’abord par un éventail de traitements conservateurs puis par des procédures extra et intra articulaires. Le remplacement total par prothèse alloplastique (RTPA) de l’ATM demeure une nécessité en dernière ligne. Il existe peu de littérature au sujet des issues chirurgicales, fonctionnelles ou sur la qualité de vie (QDV) des patients qui subissent cette procédure invasive. L’objectif est donc d’évaluer les issues chirurgicales, fonctionnelles et de QDV des patients traités par RTPA. Matériel et méthodes Étude de cohorte rétrospective. Critères d’inclusion : tout patient traité par RTPA pour désordre interne terminal de l’ATM à notre institution entre 2007 et 2013 (groupe exposé). Les patients sur la liste d’attente pour cette chirurgie constituent le groupe témoin. Suivi post-opératoire minimum de 3 mois. Évaluation de la QDV par le questionnaire GOHAI. Résultats 18 patients opérés (13 unilatéral ; 5 bilatéral) et 7 de la liste d’attente étaient joignables et ont acceptés de parti- ciper à l’entrevue. Les scores de douleurs du groupe témoin étaient de 5,3/10 par rapport à 3,4/10 chez les patients opérés (p = 0,135). 85,7 % du groupe témoin rapportait une restriction de l’alimentation contre 33,3 % chez les patients opérés (p = 0,03). Les scores aux GOHAI étaient de 36 et 39,2 (p = 0,332) respectivement dans les groupes témoin et exposé. Chez les patients opérés, on note une augmentation de l’ouverture buccale de 20,8 mm en pré- opératoire à 31,7 mm en post-opératoire (n = 17 ; p = 0,002). Sur 23 articulations opérées, aucune prothèse n’a du être retirée et la complication la plus fréquente était une faiblesse frontale transi- toire (34,8 %). Conclusion Le RTPA est une procédure sécuritaire permettant une augmentation significative de l’ouverture buccale et une diminution de la restriction de l’alimentation. Une amélioration statistiquement significative de la QDV n’a pu être démontrée à l’aide du GOHAI. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.163 152 Facteurs prédictifs d’infection sur site opératoire en cancérologie cervico-faciale : étude cas-témoin J. Henry 1,, S. Bataillon 2 , L. Saunders 1 , A. Metreau 1 , C. Bedfert 1 , F. Jegoux 3 1 CHU, Rennes, France 2 CHU Pontchaillou, Rennes, France 3 CHU de Rennes, Rennes, France Auteur correspondant. But de la présentation Surgical site infection after head and neck surgery may be life threatening and induces increasing in heal- thcare cost. The objective of this present study was to identify predictive factors associated to surgical site infection in head and neck cancer surgery. Matériel et méthodes Numerous predictive factors were checked for univariate case-control and multivariate analysis. This retros- pective study included 71 patients that have been treated for cancer of the upper aerodigestive tract (UADT) during a one year period (2010). Control group were selected in this same perdio with a 1:2 ratio according to epidemiological profile and predictive fac- tor for infection. Surgical site infection was defined according to the CDC classification. NNIS index was calculated. Résultats The incidence of surgical site infection was 15,5 %. Only the T3-T4 stages were identified as an independent predictive fac- tor (P = 0,04) on multivariate analysis. The NNIS index, used by the Center for disease control and prevention (CDC) as the main pre- dictive composite criteria for prediction of Surgical site infection was not correlated to a higher risk of infection. Conclusion This study suggests that the current NNIS index may be not suitable for prediction of surgical site infection in UADT can- cer. A specific predictive index should include the initial tumor stage for HNC surgery and could lead to a better adaptation of specific prophylactic antibiotic treatment.

Facteurs prédictifs d’infection sur site opératoire en cancérologie cervico-faciale : étude cas-témoin

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A60 / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A29–A68

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

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Méthodes objectives d’analyse de laréhabilitation de la face paralysée parmyoplastie du muscle temporal. Àpropos de 25 casF. Tankere , C. Foirest ∗, P. Gatignol , I. Bernat , G. LamasHôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Rapporter notre expérience et nos résultatsde réhabilitation de la face par myoplastie d’allongement du muscletemporal (MAT).Matériel et méthodes Etude rétrospective sur 3 ans de 25 patientsayant bénéficié d’une réhabilitation d’une hémiface paralysée parMAT. L’évaluation de la symétrisation du visage a été réaliséeà partir des photos pré et postopératoires des patients, dans3 conditions : visage au repos, lors d’un sourire « intermédiaire » etlors d’un sourire maximal avec serrage mandibulaire. Dans chacunede ces conditions, la symétrisation du visage a été appréciée par : -Un delta de symétrie verticale (�v : correspondant à l’écart verticalde la projection de la commissure labiale du côté sain et du côtéatteint sur une ligne verticale passant par le milieu du visage), - Undelta de symétrie horizontale (�h : correspondant à l’écart entre laligne médio-faciale et une ligne verticale passant par le point decupidon), - Une échelle subjective d’évaluation numérique (de 0 à10) côtée par un jury de 4 professionnels de la réhabilitation faciale,- L’échelle d’évaluation fonctionnelle et esthétique du sourire deTerzis et Noah, - Une échelle de satisfaction des patients.Résultats Le �v et le �h variaient en moyenne entre la période préet postopératoire respectivement de 7,2 mm à–1 mm (témoignantd’une sur-correction) et de 9,7 à 5,4 mm sur le visage au repos, de11,5 à 1,6 mm et de 11,4 à 4,6 mm lors du sourire intermédiaire etenfin de 14,6 à 6,1 mm et de 14 à 7,6 mm lors du sourire maximal.Le jury de professionnels a côté en moyenne la symétrisation à 6,9sur le visage au repos et à 7 lors du sourire intermédiaire ou maxi-mal. Les résultats au sourire intermédiaire selon l’échelle de Terzisétaient jugés bons ou excellents dans 58 % des cas, moyen dans 33 %des cas et passable dans 9 % des cas (aucun cas jugé mauvais). 87,5 %des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de leur résultat.Conclusion La MAT est une méthode de réhabilitation efficacedans la symétrisation du visage. Notre évaluation objective parle calcul des �v et �h a permis des corrélations avec les échellesd’évaluation subjective.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

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Remplacement total de l’articulationtemporomandibulaire par prothèsealloplastique : une évaluationfonctionnelleB. Ibrahim ∗, S. Moubayed , C. Ahmarani , A. Rahal , J. PoirierUniversité de Montréal, Montréal, Canada∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’approche thérapeutique aux désordresinternes de l’ATM passe d’abord par un éventail de traitementsconservateurs puis par des procédures extra et intra articulaires.Le remplacement total par prothèse alloplastique (RTPA) de l’ATMdemeure une nécessité en dernière ligne. Il existe peu de littératureau sujet des issues chirurgicales, fonctionnelles ou sur la qualité

de vie (QDV) des patients qui subissent cette procédure invasive.L’objectif est donc d’évaluer les issues chirurgicales, fonctionnelleset de QDV des patients traités par RTPA.Matériel et méthodes Étude de cohorte rétrospective. Critèresd’inclusion : tout patient traité par RTPA pour désordre interneterminal de l’ATM à notre institution entre 2007 et 2013 (groupeexposé). Les patients sur la liste d’attente pour cette chirurgieconstituent le groupe témoin. Suivi post-opératoire minimum de3 mois. Évaluation de la QDV par le questionnaire GOHAI.Résultats 18 patients opérés (13 unilatéral ; 5 bilatéral) et 7 dela liste d’attente étaient joignables et ont acceptés de parti-ciper à l’entrevue. Les scores de douleurs du groupe témoinétaient de 5,3/10 par rapport à 3,4/10 chez les patients opérés(p = 0,135). 85,7 % du groupe témoin rapportait une restriction del’alimentation contre 33,3 % chez les patients opérés (p = 0,03). Lesscores aux GOHAI étaient de 36 et 39,2 (p = 0,332) respectivementdans les groupes témoin et exposé. Chez les patients opérés, onnote une augmentation de l’ouverture buccale de 20,8 mm en pré-opératoire à 31,7 mm en post-opératoire (n = 17 ; p = 0,002). Sur23 articulations opérées, aucune prothèse n’a du être retirée et lacomplication la plus fréquente était une faiblesse frontale transi-toire (34,8 %).Conclusion Le RTPA est une procédure sécuritaire permettantune augmentation significative de l’ouverture buccale et unediminution de la restriction de l’alimentation. Une améliorationstatistiquement significative de la QDV n’a pu être démontrée àl’aide du GOHAI.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

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Facteurs prédictifs d’infection sur siteopératoire en cancérologiecervico-faciale : étude cas-témoinJ. Henry 1,∗, S. Bataillon 2, L. Saunders 1, A. Metreau 1, C. Bedfert 1,F. Jegoux 3

1 CHU, Rennes, France2 CHU Pontchaillou, Rennes, France3 CHU de Rennes, Rennes, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Surgical site infection after head and necksurgery may be life threatening and induces increasing in heal-thcare cost. The objective of this present study was to identifypredictive factors associated to surgical site infection in head andneck cancer surgery.Matériel et méthodes Numerous predictive factors were checkedfor univariate case-control and multivariate analysis. This retros-pective study included 71 patients that have been treated for cancerof the upper aerodigestive tract (UADT) during a one year period(2010). Control group were selected in this same perdio with a1:2 ratio according to epidemiological profile and predictive fac-tor for infection. Surgical site infection was defined according tothe CDC classification. NNIS index was calculated.Résultats The incidence of surgical site infection was 15,5 %. Onlythe T3-T4 stages were identified as an independent predictive fac-tor (P = 0,04) on multivariate analysis. The NNIS index, used by theCenter for disease control and prevention (CDC) as the main pre-dictive composite criteria for prediction of Surgical site infectionwas not correlated to a higher risk of infection.Conclusion This study suggests that the current NNIS index maybe not suitable for prediction of surgical site infection in UADT can-cer. A specific predictive index should include the initial tumorstage for HNC surgery and could lead to a better adaptation ofspecific prophylactic antibiotic treatment.

/ Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A29–A68 A61

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Extension ganglionnaire des cancersdu Conduit auditif externeS. Deraedt ∗, C. Vincent , N. BonneCHRU Lille, Lille, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation La présence d’adénopathies métastatiquesau cours des carcinomes du méat auditif externe est un événementrare évalué de 5 à 15 % selon les séries, cependant le niveau depreuve scientifique est faible (Grade C, REFCOR juillet 2009). Lesrecommandations actuelles pour la prise en charge des cancersdu conduit auditif externe (CAE) laissent l’évidement cervical etla radiothérapie externe prophylactique à l’appréciation du chirur-gien.Matériel et méthodes revue rétrospective sur dossier des patientspris en charge pour un carcinome étendu au CAE. Deux groupesont été stratifiés selon que la localisation au CAE soit primitiveou secondaire par extension locale (pavillon, parotide). L’objectifde l’étude est d’identifié le pourcentage de patients présentantun envahissement ganglionnaire au diagnostic ou développant desmétastases ganglionnaires durant le suivi.Résultats 23 patients ont été pris en charge entre 2005 et 2013.La moyenne d’âge était de 66 ans (29–89). Le suivi moyen a étéde 33 mois (3–108), avec une mortalité de 17,4 % (4/23) sur lapériode de suivi. Tous ont été opérés selon une technique respec-tant les recommandations REFCOR. Six patients ont été traités parchirurgie seule. Dix-sept ont bénéficié d’un traitement adjuvant :15 par radiothérapie externe (RTE) et 2 par radiochimiothérapieconcomitante. La localisation primitive au CAE représente 78 %de notre groupe de patient (18/23). Parmi ces patients seuls 2(11 %) avaient une extension ganglionnaire clinique au momentdu diagnostic concordant avec la littérature. Deux tumeurs étaientdéveloppées depuis l’oreille moyenne, 3 étendues au CAE par voisi-nage (parotide, pavillon). Six patients ont présentés une évolutionganglionnaire secondaire (28 %). La prise en charge et les résultatsseront présentés selon le stade et le plan de traitement initial.Conclusion la place de l’évidement cervico-parotidien en fonc-tion du stade tumorale reste à préciser de même la place de laradiothérapie prophylactique des aires ganglionnaires. Une évalua-tion prospective multicentrique est nécessaire afin de définir plusprécisément la place de ces traitements dans la prise en chargepour que les recommandations puissent être basées sur un niveaude preuve supérieur à un grade C.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.165

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Facteurs histopronostiques dans lescarcinomes adénoïdes kystiques ORL :une étude prospective multicentriquedu REFCOR sur 44 casM. Meyers 1,∗, A. Baglin 2, M. Lefevre 1, B. Baujat 1

1 Hôpital Tenon, Paris, France2 Hôpital Lariboisière, Paris, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Les carcinomes adénoïdes kystiques sontdes tumeurs rares représentant 1 % des cancers. Malgré une crois-sance lente, les récidives sont fréquentes. Les objectifs de notreétude sont l’étude des facteurs histopronostiques de ces tumeurssur une série prospective multicentrique de 44 patients.

Matériel et méthodes Cette étude prospective multicentrique aregroupé 44 patients (32 femmes et 12 hommes) présentant un car-cinome adénoïde kystique inclus entre 2009 et 2012 dans la basede données nationale du REFCOR. Les dates de diagnostic variententre 1998 et 2011. L’âge au diagnostic varie de 19 à 87 ans. Lesite tumoral primitif était les glandes salivaires principales pour18 patients, le massif facial pour 17 patients, le pharynx-larynx-trachée pour 7 patients, les lèvres et la cavité buccale pour 1 patientet le cavum pour 1 patient. Le stade TNM était un stade T1 pour14 % des patients, T2 pour 16 %, T3 pour 23 % et T4 pour 47 %. Septpatients présentaient une atteinte ganglionnaire cervicale et sixpatients étaient métastatiques au diagnostic. Les marges d’exérèsechirurgicale étaient envahies dans 65 % des cas.Résultats Une relecture anatomopathologique de l’ensemble descas a été réalisée secondairement par des anatomopathologistesexperts permettant de déterminer les caractéristiques histolo-giques et immunohistochimiques précises de ces patients (Ki67,p16, p53, p63, Her 2, EGFR, Récepteurs aux œstrogènes, auxandrogènes). 23 % des patients présentaient un aspect histologiquecompact supérieur à 30 % (type massif). On retrouvait la présencede nécrose dans 37 cas, un envahissement vasculaire dans 37 caset nerveux dans 17 cas. La recherche de facteurs histopronostiquesa permis de mettre en évidence une corrélation statistiquementsignificative (p = 0,003) entre le nombre de mitose par champ et laprésence d’adénopathies cervicales.Conclusion La problématique essentielle des carcinomes adé-noïdes kystiques reste le contrôle à long terme de la maladie. Lesétudes immunohistochimiques associées permettraient de cher-cher de nouvelles cibles thérapeutiques. Les analyses de survie sontactuellement en cours étant donné le caractère prospectif de la sérieet seront communiquées lors de la présentation.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.166

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Injections de toxine botulique souscontrôle échographique pour letraitement du bavageL. Guilleré ∗, M. Cohen , P. Koskas , P. Klap , S. Benzakin ,D. AyacheFondation Rothschild, Paris, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Le but de l’étude était d’évaluer l’efficacitédes injections de toxine botulique dans les glandes salivaires pour letraitement du bavage et l’apport de l’échographie dans le protocolede traitement.Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective monocen-trique, de 2004 à 2014, sur l’injection de toxine botulique de type Adans les glandes parotides et sub-mandibulaires sous contrôleéchographique. L’évaluation de l’efficacité reposait sur les don-nées de l’interrogatoire. Les effets secondaires, la durée d’action, leprotocole d’injections et les données échographiques étaient sys-tématiquement rapportés.Résultats 240 séances d’injections ont été réalisées chez58 patients âgés de 2,5 à 92 ans. Elles ont été réalisées dans26 cas (44,8 %) chez des patients atteints de maladie de Parkinson,10 cas (17,2 %) de pathologies neuro-dégénératives, 11 cas (19,30 %)d’infirmité motrice et cérébrale, 4 cas (7 %) de séquelles d’accidentvasculaire cérébral, 3 cas (5,2 %) de bavage idiopathiques, 2 cas(3,5 %) de dystrophies musculaires et 2 cas (3,5 %) de sténosesœsophagiennes cicatricielles. 82 % des patients a bénéficié d’aumoins 2 séances, espacées en moyenne de 4 mois. L’efficacité apu être évaluée pour 189 actes réalisés chez 58 patients. Elles ontété bénéfiques dès la première séance dans près de 70 % des cas,et ce pendant une durée médiane de 4 mois. L’efficacité globale