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Elaboré par :Hassine Souha
3eme année licence appliquée en économie
Spécialité ingénierie économique et financière
Encadrant universitaire :Mme Ben Fraj Imene
Maître de stage :Mme Sonia Tarrouche
Année universitaire 2014-2015
Elaboré par :Hassine Souha
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université de Tunis Institut Supérieur de Gestion
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à mon cher père MOHSSEN, aucune dédicace ne serait exprimée
l’amour l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous, rien au monde ne
vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être
A ma très chère mère HELA, pour l’amour et les sacrifices que tu as consentis pour me
pousser toujours vers l’avant, j’espère pouvoir te rendre ne serait qu’une once de ce que tu
m’as donné
A ma très chère grand-mère, tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la
source de tendresse et l’exemple de dévouement qui n’a cessé de m’encourager et prier pour
moi
A ma très chère sœur SAHAR, pour l’aide et le soutien et les encouragements que tu m’as
témoigné, pour ta générosité et ton sens de responsabilité faisait de toi l’épaule sur laquelle on
se repose merci et que dieu réalise tes rêves
A mon beau frère ZIED, en témoignage de l’attachement et de l’affection que je porte pour
vous que dieu t’assiste
A la mémoire de mon grand père MOHAMED, que dieu le tout puissant lui accorde son
infinie miséricorde et l’accueil dans son éternel paradis
A tous mes amis ONES DABOUSSI, SARRA BEN SAID, MYRIAM BOUKADI, SAFA
GHNIMI, SALMA MAKNI, DALY LETAIEF, MAHDI MSAAD pour leur présence et leur
soutien et à ma très chère amie, néanmoins ma sœur JIHENE BEN REBBAH pour tous ce
qu’on a vécu ensemble
A mon petit cousin MAHMOUD, Les mots ne suffisent guère pour exprimer
l’attachement, l’amour et l’affection que je porte pour toi
Et finalement à ma très chère cousine RIHAB JBELI qui m’as aidé et soutenu tout au long
de ce travail
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Remerciement
Je remercie Dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté d'entamer et de
terminer ce rapport.
Je tiens à remercier mon encadrant IMEN CHERIF qui m’as assisté tout au long de ce projet
de fin d’étude
Le travail est pour nous l’occasion de vous témoigner notre profonde gratitude
Ainsi je remercie mon encadrant au sein de la banque UIB madame SONIA TARROUCHE
pour sa présence, ses conseils, et sa disponibilité qui m’ont été bénéfique pour la réalisation
de mon travail
Je remercie également toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce projet et qui
m’ont soutenu durant mon parcours universitaire
Ainsi les enseignants qui m’ont marqué à l’ISG
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………….…………………... 1
Premier chapitre : Présentation de la banque UIB…………………………………….. 3
Section1 : présentation du secteur bancaire…………………………………….…………….. 4
Section2 : présentation de l’UIB, produits et services…………………………….……….. 5
Deuxième chapitre Le commerce international: ……………………………………… 14
Section1 : la notion du commerce extérieur………………………………………………….. 15
Section2 : les moyens de paiement à l’international……………………………………….. 21
Troisième chapitre : Les techniques d’encaissement documentaire …………… 25
Section1 : la remise documentaire…………………………………………………………………. 26
Section2 : le crédit documentaire…………………………………………………………………… 31
Section3 : gestion des risques documentaires ………………………………………………… 39
Quatrième chapitre : Étude comparative entre le crédit documentaire et la
remise documentaire import cas de l’UIB…………………………………… 41
Section1 : déroulement des encaissements documentaire import a l’UIB …… 42
Section2 : étude comparatif entre le crédit documentaire et la remise
documentaire…………………………………………………………………………………………………
…
53
Conclusion général………………………………………………………………………………………… 62
Les enseignements tirés de stage…………………………………………………………………… 64
Bibliographie…………………………………………………………………………………………………… 66
Annexe…………………………………………………………………………………………………………. 69
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Introduction générale
L’échange des biens et des services, entre les différentes nations, est un phénomène ancien.
Depuis le début du XIX siècle, le commerce mondial n’a pas cessé de se développer, son
rythme était supérieur à la croissance de production et il s’est fortement accéléré depuis 1945.
En effet au milieu du XIXe siècle, la population mondiale a été multipliée par 6 environ, la
production mondiale par 60 et le commerce mondial par 140.Cependant l’économie mondiale
est devenue de plus en plus intégrée, l’échange entre nations est devenu une nécessité,
puisque aucune nation ne peut prétendre satisfaire la diversité de ses besoins de façon
autonome, et vivre en autarcie.
Certes, l’apparition d’une économie mondiale, la dissémination des investissements et des
technologies, l’accroissement de la spécialisation internationale, l’ascension de nouvelles
puissances économiques, la forte accélération de la croissance et la pousse démographique,
ont favorisé l’essor du commerce international et l’intégration économique. Parallèlement à
l’industrialisation croissante d’abord en Europe, puis dans les Amériques et ensuite en Asie,
en Afrique et ailleurs : Ce cercle vertueux d’intégration et de croissance constitue ce que l’on
appelle aujourd’hui la Mondialisation.
Par conséquent, la mondialisation a permis en particulier le progrès technologique dans le
transport, qui a favorisé l’ouverture des économies nationales, non seulement aux échanges
des biens mais aussi aux investissements et aux mouvements des capitaux financiers.
De même grâce à la mondialisation, les sociétés multinationales délocalisent leurs activités
vers les pays pauvres et transmettent leur technologie. Les multinationales gagnent plus et les
pays du sud gagnent le transfert technologique de devises, des emplois et favorisent les
multiplications des échanges internationaux.
Ainsi la multiplication des échanges au sein d’une économie nationale, justifie une monnaie,
et rend nécessaire un moyen de paiement international.
Que se soit économie mondiale ou internationale, libéralisme ou protectionnisme, cela
implique des préoccupations différentes et nouvelles, car les échanges des biens et des
services et le flux d’investissement et de monnaie, se font entre pays indépendants en
apparence mais réellement de plus en plus liés les uns aux autres.
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Chaque pays dispose d’une monnaie distincte convertissable, avec des taux de change
instables dans le temps. Et c’est suite à l’abandon, en 1973, que les taux de change fixe,
instaurés dans le cadre des accords de BrettonWoods et l’adoption du régime flottant, ayant
engendré la déréglementation et l’imbrication des marchés financiers.
Afin d’éviter les problèmes souvent délicats et parfois complexes, les établissements
bancaires interviennent et soutiennent les opérations du commerce extérieur, à travers leur
savoir faire technique et l’appui financier, dans un domaine aux multiples facettes.
C’est dans cette perspective que nous proposons de répondre à la question suivante :
- Quelles sont les techniques de payement liées au financement du commerce
extérieur ?
- Comment la banque UIB procède-elle à la réalisation d'une opération
d'importation par crédit documentaire et par remise documentaire ?
L’étude se présentera en quatre chapitres principaux. Dans un premier chapitre nous
présenterons l’union international des banque (UIB), organigramme d’accueil au sein duquel
j‘ai effectué mes trois mois de stage. Sera définie la notion de commerce international dans un
deuxième chapitre, pour mettre en évidence les moyens de paiement à l’international. Le
troisième chapitre portera sur les techniques de paiement documentaire à l’international.
Enfin, un quatrième chapitre qui présentera une analyse comparative entre le crédit
documentaire et la remise documentaire afin de montrer les points forts de chacun
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2014-2015
Premier chapitre :
Présentation de la banque UIB
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Section 1: Présentation du secteur bancaire
1. La notion du secteur bancaire
Durant les dernières années, nous avons assisté à des nombreux changements qui ont touché
plusieurs domaines dont la sphère financière et le secteur bancaire.
Ainsi, suite aux mutations de l’environnement, le système bancaire tunisien n’a cessé de
progresser suite à la réforme des marchés de capitaux, la redéfinition de la profession bancaire
et la restructuration des banques afin de :
renforcer le secteur
améliorer la qualité des actifs
Rabaisser des taux de l’activité économique. .
Garaphique1 : Présentation du secteur bancaire Tunisien 1
Le système bancaire se compose essentiellement de la banque centrale, des établissements de
crédit, des banques de développement mixtes et des banques offshores.
1Source : Confédération des entreprises citoyenne en Tunisie CONECT
banque de tunisieBCT etablissement de credit les banques les etablissements financiersbanque specialisé banque off shore
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
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2. Rôle du secteur bancaire :
Le secteur bancaire a pour rôle principal la collecte des dépôts auprès des agents économiques
quelles qu’en soient la durée et la forme, l’octroi des différents types de crédits, la facilité des
opérations de commerce international en assurant un service de caisse et de change.
Ce secteur permet de mettre à la disposition de la clientèle, des conseils en matière de gestion
de patrimoine, de gestion financière d’ingénierie financière et tous les services destinés à
faciliter la création de valeur, outre le développement et la réorientation des entreprises.
Section 2 : présentation de l’UIB, produits et services
1. Historique
L’Union Internationale des Banques, est l’une des premières banques privées en Tunisie.
C’est une banque commerciale créée en (1963), par le regroupement de cinq grandes banques
internationales, à savoir « le Crédit Lyonnais » , « The Bank of America International », « la
Banca Commerciale Italiana », « la Commerz Bank » et « la Société Franco Tunisienne de
Banque et de Crédit ». L’actionnaire tunisien de référence était la Société Tunisienne de
Banque.
Son objectif est d’appliquer le modèle de rentabilité société général en améliorant
durablement les outils, les méthodes de travail et la qualité de service.
En novembre 2003, les pouvoirs publics ont décidé de dénationaliser la banque par la cession
de 52% du capital, à une institution financière internationale, ce qui a entrainé le lancement de
chantier remise à niveau, ciblant particulièrement l’informatique, la formation du personnel,
la réorganisation du réseau d’agence, la rénovation de l’offre commerciale et l’assainissement
financier de cette banque.
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
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En décembre 2004, l’UIB a procédé à l’augmentation numéraire de son capital, par le porté de
70 000 000DT à 106 000 000 DT.
Quatre ans après, elle atteint 196 000 000 DT pour l’émission de 7 000 000 d’actions
nouvelles et de 2 000 000 certificats d’investissements..
Très présente historiquement sur le marché des grandes entreprises, le réseau de l'UIB qui
compte 132 points de vente aujourd’hui, répartis dans toute la Tunisie, assurant une bonne
couverture des zones urbanisées lui permet de se développer activement en parallèle sur de
nouveaux marchés, notamment les Particuliers, les Professionnels et les PME.
2. Fiche d’identité1
1 Source : circulaire de l’UIB
Dénomination sociale : Union Internationale de Banque UIB
Date de construction : 09/12/1963
Forme juridique : société anonyme de droit tunisien
Secteur d’activité : bancaire
Légalisation particulière : loi 2001-65 du 10/07/2001 relative aux établissements de crédits
Capital en 2013 : 207 000 000 Dinars Tunisien
Introduction en bourse : 18/18/1996 au cours 13.350 DT
Siege sociale : 65 AVENUE HABIB BOURGUIBA République, Tunis, Tunisie
Nombre d’agence : 132 agences
Capital sociale : 196 000
Actionnaires majoritaire : société générale 52.34%
Autres actionnaires : 47.66%
Crédit à la clientèle : 3 151 MDT de crédits nets à la clientèle en 2013 Dépôt à la clientèle : 2 956 MDT d’encours en 2013
Bénéfices net : 38 MDT de résultat net en 2013 et (87,3MTND)
Risque : faible
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3. Organigramme administratif de l’UIB2
Graphique 2 : Organigramme Général de l’UIB
Le conseil d’administration a pour mission de tracer la grande ligne du développement de la
banque, de coordonner la stratégie du développement et de veiller à l’application de ces
mesures.
L’UIB est organisé en cinq pôles :
2 Source : circulaire de l’UIB
Contrôle confirmité
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- Pôle banque de détail
- Pôle entreprise et BFI
- Pôle secréterait général : DSI, académie de la formation
- Pôle risques : direction centrale analyse risques, direction analyse et octroi des crédits
aux particuliers, professionnels, TPE et associations
- Pôle service client : Back office crédit, back office particuliers, back office juridique
contrôle à posteriori et gestion des flux physique
4. Filiales de l’UIB
a. International SICAR-IS
C’est une société d’investissement à capital risque, régie par la loi n° 88-92du 02/08/1988 sur
les sociétés d’investissement, elle a été créée en décembre 1999 avec un capital de 5MD1.
Sa principale fonction est la prise de participations au sein de l’entreprise, que ça soit pour son
compte ou pour le compte des tiers en vue de les restituer à terme.
b. Intermédiaire International–INI
C’est une société d’intermédiation en bourse créée en 1995 dans le cadre de la loi n94-117
relatives à la reforme du marché financier.
Son capital est de 9 MD il est détenu à hauteur de 0.995 MD par l’UIB
c. Internationale de recouvrement de créances –IR
Cette société consiste en l’achat de créances pour son propre compte et le recouvrement des
créances pour le compte de tiers.
Son capital représente 2MD libre de moitié entièrement détenu par l’UIB
d. Arabe international leasing-ALL
Classée parmi les 10 premières sociétés de leasing en Tunisie son capital est de 10MD.
5. Les activités de l’UIB
1 Million de dinars
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L’UIB offre une large gamme de produits et de services organisés par segment de clientèle ,
particuliers , professionnel, PME1, grandes entreprises nationales et mondiales
institutionnelles.
Elle exerce plusieurs types d’activité à titre d’exemple : les cartes, les crédits et l’épargne
a. Produits de l’UIB
De nouveaux produits et canaux sont instaurés :
L’installation du premier DAB2 au sein d’un centre hospitalier en Tunisie (CHRELES
NICOLES) et l’installation d’un DAB de change à l’aéroport ENFIDHA de plus l’offre
MOBI DAB qui offre à tous ses abonnés en ligne prépayée de l’operateur téléphonique
TUNISIANA, la possibilité d’effectuer les opérations de recharge de leurs téléphones mobiles
via DAB.
b. Les services de l’UIB
Plusieurs services existent tels que :
- Le service MESSAGE : qui est un service utilisé pour connaitre le solde du compte
deux fois par semaine
- UIB PHONE : qui permet d’accéder pour gérer votre compte à distance 24/24 et
7jours/7
- UIB NET : qui gère le compte à distance et qui permet la réalisation à distance les
opérations de virement, commander les chéquiers, télécharger les opérations sous
forme d’un fichier électronique et imprimer le fichier du compte
- WESTERN UNON : c’est l’un des principaux services banque, un service de transfert
de fond en prévenance de l’étranger en faveur d’un destinataire en Tunisie, un service
fiable rapide facile surtout sécurisé et sans frais de réception
c. Les cartes
1 Petites et moyenne entreprises
2 Distributeur automatique de billets
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
Ils existent plusieurs formes de cartes :
- CARTE OXYGENE : une carte d’achat et de retrait qui permet à son détenteur
d’utiliser mensuellement une avance sur son revenu en fonction de sa situation
personnelle et son revenu mensuel net domicilié.
- SAFAR CARD : c’est une carte internationale pour les achats de biens et services
exclusivement à l’étranger et le retrait aussi auprés de tous les DAD à l’étranger
- VISA ELECTRON : une carte qui permet d’effectuer des retraits et d’achat dans des
limites un montant par jour qui est fixé par le conseiller de la clientèle.
- CARTE PALTINUM : carte de retrait et de paiement destinée à des clientèles
particulières qui leur permettent de bénéficier de services d’assistance et d’assurance
auprès de certains prestataires de services
- MASTERCARD : c’est une carte qui existe en version nationale et internationale qui
permet les retraits et les achats mais dans des limites d’un plafond mensuel.
d. Les crédits
- CREDIT EXPRESSO : c’est un crédit de consommation à multi- usage, il est accordé
sans justificatif d’achat aux clients afin de financer toutes leurs dépenses.
- CREDIT AUTO : destiné aux clients particuliers, qui désirent financer un véhicule
neuf ou d’occasion qui ne dépasse pas les 3ans.
- CREDIT IMMOBILIER : pour toutes les personnes qui désirent acheter un logement
neuf ou ancien, construire ou aménager un logement ou encore acheter un terrain.
e. Les épargnes
- EPARGNE OMNIA : c’est un produit de placement qui permet aux clients particuliers
de constituer progressivement une épargne rémunérée, en vue d’obtenir un crédit pour
financer divers projet (voyage, loisirs, mariage …).
- EPARGNE LOGEMENT DAR : offre aux clients une rémunération d’épargne
intéressante, afin de bénéficier, sous certaines conditions, d’un crédit pour financer
différents types d’investissement immobilier.
6. Stratégie de la banque
Les fondamentaux de l’UIB se sont consolidés avec une amélioration de la structure des
engagements, une hausse de taux de couverture des créances classées par les provisions, ainsi
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
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qu’une diminution des taux de créances classées et enfin un ratio de solvabilité de 9.05% fin
2010 conforme aux normes réglementaires.
La stratégie de l’UIB s’inscrit, désormais, dans une démarche qui compte la normalisation de
ses actifs, la maîtrise des risques et des coûts. L’UIB décide de mettre en évidence un modèle
de croissance plus équilibré, une bonne démarche sur la diversification du portefeuille de ses
métiers et le renforcement de son positionnement sur une clientèle plus diversifiée. Grâce à
cette nouvelle stratégie, l’UIB a l’ambition de mettre en évidence sa position dans le paysage
bancaire tunisien, suite à son réseau qui compte à ce jour 132 et qui vise l’accroître à 150 à la
fin de l’année 2015.
Après la restructuration financière effectuée, l’UIB poursuit son développement avec la mise
en place du plan "Ambitions 2015", plan qui s'inscrit complètement dans les perspectives du
Groupe Société Générale, actionnaire de référence de l'UIB. Les actions identifiées reposent
sur un diagnostic exhaustif de la banque et doivent lui permettre de retrouver au plus vite une
rentabilité comparable aux meilleurs standards du marché, qui vise à conquérir de nouveaux
clients avec une moyenne annuelle de 20000/an, une croissance de PNB1/GE2 de 10%/l’an, la
modernisation des outils informatiques et la poursuite en matière de risque afin d’améliorer
les procédures de prise et de suivi des risques
La période 2011-2015 reste un enjeu fort pour l'UIB, certes la banque dispose de réels atouts
qui lui permettent d’assurer son développement et sa croissance dans des conditions
financières saines et sereines.
7. Présentation de la direction de commerce extérieur
La direction du commerce extérieure est située dans le département « Back-office »3 qui se
compose de trois directions :
- La direction du commerce extérieur
- La direction des moyens de paiement
1Produit national brut 2Grande entreprise 3Unité administrative au sein d’une entreprise qui désigne toutes les fonctions administratives nécessaires à la bonne exécution d'un ordre ou d'une transaction.
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
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- La direction des transferts
a. Rôle de la direction du commerce extérieur
La direction du commerce extérieur, est chargée de promouvoir et développer les produits et
services liés à l’activité du commerce extérieur, identifier les opportunités du développement
des produits et services de la direction et adapter les actions adéquates.
La direction du commerce extérieur, a pour objectif d’élaborer et de concevoir en
collaboration avec les structures concernées, des plans de communication destinés à la
clientèle, elle permet de superviser et de soutenir l’activité du commerce extérieur pour la
région décentralisée.
Elle vise aussi, à participer à l’évolution des risques correspondants et à la prise des décisions
d’engagement, de promouvoir, de concevoir et de suivre les produits « Trade finance 1» du
commerce extérieur.
La direction du commerce extérieur est composée de six divisions, dont chacune est chargée
d’effectuer des tâches bien précises. Ces divisions sont les suivantes :
- Domiciliation
- Encaissements documentaires
- Crédits documentaires
- Financement en devises
- Garanties internationales
- Support assistance
b. Organigramme de la Direction commerce extérieur2
1 Financement du commerce international 2 Source : Circulaire de l’UIB
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Graphique 3 : Organigramme de la Direction commerce extérieur
Tâches à accomplir par la division domiciliation :
- Assurer la gestion et le suivi des titres de commerce extérieur.
- Gérer et suivre les fiches d’investissement et les contrats d’emprunt extérieurs.
- Participer à l’assistance et au conseil de la clientèle et du réseau.
- Assurer un rapport régulier de l’activité.
Les tâches à accomplir par la division encaissement documentaire :
- Gérer l’activité opérationnelle des encaissements documentaires import et
export.
- Promouvoir le produit encaissement documentaire et développer les
performances de la banque.
Les tâches à accomplir par la division crédit documentaire :
- Gérer l’activité opérationnelle des crédits documentaires import et export.
- Promouvoir le produit crédit documentaire et développer les performances de
la banque.
Les tâches à accomplir par la division financement en devise :
- Gérer et promouvoir l’activité financement en devises.
- Contrôler les demandes de financement reçues du réseau.
- Etablir les demandes de mise à disposition des fonds adressés des marchés.
- Gérer les remboursements des financements avec les services chargés du
règlement.
- Tenir et mettre à jouer les conventions acheteurs.
- Gérer les opérations de financements imputées sur les conventions de crédits
acheteurs.
Direction du commerce exterieurDomiciliationEncaissements documentairesCrédit documentairesFinancement en devisesGaranties internationalesSupport assistance
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- Promouvoir et développer d’autres formes de financement en devises.
Les tâches à accomplir par les divisions garanties internationales :
- Gérer l’activité garantie internationale.
- Gérer l’activité contre garantie internationale.
- Promouvoir les produits garantis internationaux et développer les
performances de la banque.
Les tâches à accomplir par la division support et assistance :
- Contribuer au développement de l’activité commerce extérieur.
- Assurer le conseil et l’assistance à la clientèle et au réseau.
Deuxième chapitre :
Le commerce International
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Introduction :
Le commerce international est un domaine qui fait intervenir des acteurs qui sont
généralement situés dans des pays différents voir même des continents distincts.
Les échanges internationaux désignent alors des échanges entre nations leur développement
entraine un mouvement d’internationalisation des échanges de marchandises , de services et
de capitaux qu’on peut définir donc comme l’élargissement du champ d’activité d’une
économie au delà d’un territoire national.
Section 1 : Le commerce extérieur
Le commerce extérieur désigne l'ensemble des échanges de biens et services entre un pays et
le reste du monde. Les échanges avec le reste du monde portent sur des marchandises, des
services ou des prestations et des capitaux.
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
1. L’explosion des échanges internationaux 1
Depuis 1945 le commerce mondial accroit plus vite que la production mondiale, ainsi entre
1950 et 1963 les échanges de marchandises ont augmenté en moyenne de 8% par an, contre
5% pour la production mondiale durant la même période, cela s’explique par la création de
plusieurs organisations ou accords internationaux (GATT2 puis OMC3, FMI4…) qui ont aidé à
créer un climat favorable au développement des échanges.
Au cours des trois dernières décennies, Les flux commerciaux internationaux ont connu une
augmentation spectaculaire, certes, la valeur des exportations mondiales de marchandises est
passée de 2030 milliards de dollars EU en 1980 soit une croissance moyenne de 7.3% par an
en dollars courants.
a. Les transformations dans la structure des échanges
Les échanges des biens ont connu un essor très rapide qui s’est accompagné d’une mutation
de la structure par produits, les échanges portés essentiellement sur des produits bruts5 environ
2/3 du commerce mondiale, mais après 1945 les produits manufacturés ont pris une place
primordiale entre (1950-2002), leur part dans les exportations mondiale de biens a passé de
40% à 78% respectivement.
Le commerce de services s’est développé plus tardivement mais, il a connu un essor très
rapide 367 milliards de dollars EU en 1980 à 4170 milliards de dollars EU en 2011 soit une
croissance de 8.2% l’an (selon les statistiques commerciales de l’OMC6).
Tableau 1 : évolution de la composition du commerce mondiale de marchandise7
1 L'anglais du commerce international Broché – 25 mai 2010 de Annick Klimoff 2 General Agreement on Tarifs and Trade / en français : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, AGETAC3Organisation Mondiale du Commerce4 Fonds monétaires international 5 Produits minéraux, énergétiques et agricoles6 Organisation mondiale de commerce 7 Données requis de l’OMC : organisation national de commerce
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1953 1980 1991 2000
Produits
agricoles
37 15 12 9
Produits
minéraux
13 30 14 13
Produits
manufacturés
50 55 74 78
Le tableau ci-dessous montre que la part des produits industrialisé augmente régulièrement
par rapport au PIB mondiale, et que la part des produits minéraux est fortement influencée
par des chocs et contre chocs pétrolières.
Tableau 2 : commerce mondiale de marchandise en 20081
Exportateurs Importateurs
1 Allemagne Etats-Unis
2 Chine Allemagne
3 Etats-Unis Chine
4 Japon Japon
5 Pays-Bas France
En 1950, les Etats-Unis assurent 22% du commerce mondial, la Grande Bretagne était en
seconde position, ces deux économies mondiales ont vu le déclin entre 1960 et 1970 au profit
1 Données requis de l’OMC : organisation mondiale de commerce
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de l’Allemagne et le Japon. En 1988, les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon occupaient 31%
des explorations mondiales.
Certes , en 2012, Les États-Unis occupaient la première place dans les importations et les
exportations mondiales de marchandises, avec un commerce total de 3881 milliards de dollars
EU, la seconde place occupait par la Chine, avec un commerce total des marchandises de
3867 milliards de dollars EU en 2012 , son excédent commercial était de 230 milliards de
dollars EU, soit 2,8 % de son PIB , l’Allemagne occupait la troisième place, avec un excédent
commercial de 240 milliards de dollars EU en 2012, soit 7 % de son PIB.
Les exportations mondiales de marchandises n’ont pas augmenté, ils ont stagné en valeur,
tandis que les exportations de services commerciaux ont augmenté de 2 %.
Les BRICS1 représentaient 17,4% de l’ensemble des exportations mondiales de marchandises
et seulement 1,1 % était la part des exportations mondiales de marchandises pour les pays les
moins développés.
Entre 1980 et 2011, la part des économies en développement dans les exportations mondiales
est passée de 34 % à 47 % et leur part dans les importations mondiales de 29 % à 42 %. .
Dans un contexte économique dynamique caractérisé par l’ouverture des échanges, les pays
en développement ont des chances de précéder les pays développés avec une croissance de
deux à trois fois plus élevée en exportations et en PIB, au cours des prochaines années , par
contre, leur PIB augmente deux fois moins vite et la croissance des exportations est plus
faible que dans les pays développés.
Selon le rapport statistique de 2013 de l’OMC, les dix principaux négociants représentent
51% du commerce de marchandises et 49% des services commerciaux en 2012 quant aux
économies en développement leur contribution, dans le commerce de marchandise et des
services commerciaux sont de 49% et 35% respectivement.
2. Politique du commerce extérieur en Tunisie
Depuis longtemps l’activité commerciale était considérée comme un élément majeur de
l’économie Tunisienne, la politique du Commerce extérieur repose sur trois principes, la
libéralisation, la diversification de la base exportatrice et la diversification des partenaires.
1 Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud
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a. La libéralisation du commerce
Dès le début des années 90, la Tunisie a opté pour une intégration dans l'économie mondiale
dans le cadre d’une amélioration de sa stratégie de développement à l’extérieur.
Cette intégration s'est traduite par la libéralisation progressive de son commerce extérieur et
l'instauration de zones de libre-échange avec plusieurs pays à travers divers types d’accords
internationaux tels que l’accord de l’OMC, l’accord d’association avec l’union européenne,
l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce GATT. Ce qui pourrait assurer une
croissance remarquable.
En outre , la Tunisie a pris une large gamme de mesures d’accompagnement à l’effort de
libéralisation par un programme de mise à niveau qui vise à assister les entreprises
manufacturières à s’adapter à une plus forte concurrence sur les marchés, et à fournir une
assistance aussi bien financière que technique aux investisseurs nationaux et internationaux.
Cette politique de libéralisation se poursuit, malgré les crises internationales, par la
négociation de nouveaux accords commerciaux et notamment par la négociation de la
libéralisation du secteur des services, des produits agricoles et agroalimentaires.
Aujourd'hui, la Tunisie est liée avec des accords commerciaux à 50 pays de la région,
représentant plus de 800 million de consommateurs.
b. La libéralisation du secteur bancaire
L’ouverture économique du pays, suite à la libération du commerce, a nécessité une
amélioration du secteur bancaire ainsi des mesures importantes ont été prises pour renforcer
ce secteur, afin d’améliorer la qualités des services, de stabiliser le portefeuille des créances et
de faire face à la baisse des taux d’intérêts par l’amélioration des marchés de capitaux et la
restructuration du secteur bancaire.
Bien que, les banques publiques ont un rôle important dans le financement de l’économie
Tunisienne, mais actuellement, le système bancaire Tunisien comprend 20 banques qui sont à
majorité privée et à capital mixte.
c. L’importance de l’activité internationale en Tunisie 1
1 Source INS : institut national de la statistique
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2014-2015
2008
2009
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
Imporatation
Exportation
ImporatationExportation
En Tunisie, les exportations et les importations ont connu une baisse de 0.9%, pour atteindre
respectivement en 2008, 25878 MDT1 contre 30241 MDT et de 1.21% pour atteindre 19469
MDT contre 23637 MDT. La balance commerciale a montré donc un excédant de 2204 MDT
en 2009 contre 2053 MDT en 2008.
Cependant, en 2010 une reprise de la croissance a vu le jour, 5.1% et 7.3% respectivement
pour le compte des pays émergeants et en développement. Cette reprise est due à
l’augmentation de la demande intérieure et extérieure entrainant ainsi l’étincelle des prix, de
produits de base, qui n’a pour conséquence qu’un accroissement de 12.8% des transactions de
biens et services.
Suivant la cadence mondiale, les exportations et les importations ont enregistré une hausse de
22.9% soit 31817 MDT et de 20.8% soit 23519 MDT respectivement.
Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur ont enregistré en volume2 une
augmentation de 0,5% à l’export soit 25091.9 MDT et ont pointé une contraction de 2,4% à
l’import atteignant 33701.9 MDT.
Cette évolution découle d’une augmentation parallèle enregistrée au niveau des prix à l’export
de 6,2% et à l’import de 8,6%.
En 2012, la Tunisie occupait la 48ème place des principaux importateurs mondiaux de
marchandises.
1 Monnaie de dinars tunisiens 2 Un prix constant
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2014-2015
Année 2012
Année 2013
0.00%1.00%2.00%3.00%4.00%5.00%6.00%
Variation des expor-tations tunisiennes
variation aux prix courantsvariation aux prix constantsvariation des prix
Année 2012
Année 2013
-4.00%-2.00%0.00%2.00%4.00%6.00%8.00%
10.00%12.00%14.00%
Variation des impor-tations tunisiennes
Variation aux prix courantsVariation aux prix constantsVariation des prix
D’après le rapport de l’Institut national des statistiques pour l’année 2013, en terme
d’échanges commerciaux avec l’étranger, la Tunisie a enregistré une hausse à l’export de
0.7% et une baisse de 2.6% à l’import en volume. Cette évolution résulte d’une augmentation
au niveau des prix à l’export de 3,6% et à l’import de 6,2%.
En valeurs courantes, les échanges ont atteint 27701.2 MDT en exportation et 39509.4 MDT
en importation, soit une hausse respective de 4,3% et de 3,5% par rapport à la même période
de l’année 2012.
Plus récemment, pour les mois de Janvier et Février de l’année 2014, l’INS a montré les
résultats suivants :
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2014-2015
Exportation Importation0
1000200030004000500060007000
Valeur courante des échanges en MD
les 2 mois 2012les 2 mois 2013les 2 mois 2014
En 2013, Les exportations ont connu une légère baisse de 0.2% en volume tandis que les
importations ont connu une augmentation de 3.4% en volume. Cette évolution des flux
commerciaux résulte de l’augmentation simultanée des prix à l’import et à l’export
distinctivement de 4,7% et de 2,9%.
Pour la même période, une hausse de 2,7% et de 8,3% respectivement des exportations et des
importations en terme de valeurs pour atteindre 6424,8MD en importation et 4512,9MD en
exportation au début de l’année 2014.
Section 2 : les moyens de paiement à l’international
Le choix de moyen de paiement dans le contrat de vente est d’autant plus important, dans les
relations commerciales internationales, que les risques de non paiement qui ont augmenté du
fait de l’éloignement des entreprises.
Les modes de paiement peuvent être divisés en deux grandes familles : celle des « techniques
d’encaissement simple » et celle « des techniques d’encaissement documentaire ».
1. Les techniques d’encaissement simple1
a. Le chèque
Le chèque est un ordre écrit de payer à vue une somme déterminée à son bénéficiaire.
1 Technique et moyen de paiement international: La technique du crédit documentaire Broché – 21 février 2012 de Abdou Adjilane
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2014-2015
On distingue deux types de cheque :
Chèque d’entreprise : Emis par le titulaire du compte, acheteur (importateur) appelé
« tireur », sur une banque appelée « tirée » au profit du « bénéficiaire » le vendeur.
L’exportateur pour offrir plus de garantie, c’est-à-dire que la banque applique un visa
sur le chèque certifiant qu’il existe une provision suffisante sur le compte bancaire,
lors de l’émission et elle bloque cette provision jusqu’à l’expiration du délai légal de
présentation.
Chèque de banque : Émis par une banque sur l’ordre de l’importateur, c’est un
engagement direct de paiement par celle-ci.
Le chèque facilite, non seulement le recours contre le tiré, mais assure aussi une grande
sécurité de paiement, subsiste le risque politique le risque de perte, de vol et de falsification,
mais c’est un instrument peu utilisé dans la pratique du commerce international car malgré sa
simplicité d’utilisation, il présente certains inconvénients comme les délais d’encaissement
qui peuvent être longs et les frais sont importants.
b. Les effets de commerce
Les effets de commerce se rencontrent sous deux formes :
la lettre de change ou traite (bill of exchange) : c’est un écrit par lequel le vendeur
(tireur) donne ordre à l’acheteur (tiré) de payer à vue ou à une date déterminée une
certaine somme à lui-même ou à un tiers (bénéficiaire) , la lettre de change est un
instrument très utilisé dans les échanges internationaux.
Le billet à ordre (promissory note) : c’est un écrit émis par l’acheteur
« souscripteur » au profit du vendeur « bénéficiaire » ce dernier présent les mêmes
caractéristiques que la lettre de change.
c. Les virements internationaux
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Le virement bancaire « bank transfer », est une opération par laquelle les fonds sont transférés
électroniquement d’un compte à un autre. Il est généralement transmis par courrier, télex ou
encore par un réseau de télécommunication privée : le virement SWIFT1 appuyé sur l’EDI2.
Ainsi le virement est une procédure par laquelle l’acheteur donne l’ordre à son banquier de
créditer le compte du vendeur. L’ordre peut être libellé en monnaie nationale, ou en devise
étrangère.
C’est un moyen rapide souple, et les frais demandés par la banque pour la transmission
postale, sont peu couteux. Le virement SWIFT est privilégié puisque le risque de perte, de vol
ou de falsification est impossible, vu qu’il n’existe pas de support papier. Mais il est émis à
l’initiative de l’acheteur.
2. Les techniques d’encaissement documentaire
a. Le crédit documentaire3
Parfois désigné par « Letter of Credit » (L/C), ou encore dénommé Credoc, la lettre de
crédit, est l'une des premières techniques de paiement à distance était faite et utilisée par les
banquiers lombards4 et hanséatiques,5 ainsi que les templiers,6 afin de sécuriser les routes
marchandes et de pèlerinage7 pour Jérusalem8,
b. La remise documentaire
1Society for Wordl Wide Interbank Financial Télécommunications : un message utilisé par les banques lors de l’émission d’une lettre de crédit 2Echanges de données informatisées.3 Revue du commerce international 4 Plus exactement, Langobards sont connus depuis bien longtemps par les Romains5La Hanse était l'association des villes marchandes de l'Europe du Nord .6L'ordre du Temple un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du moyen âge, dont les membres étaient appelés les Templiers.7Un pèlerinage est un voyage effectué par un croyant vers un lieu de dévotion, vers un endroit tenu pour sacré selon sa religion.8 Dénomination israélienne officielle en arabe est une ville du Proche-Orient qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane.
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C’est une collaboratrice du crédit documentaire en ce sens qu'elle appartient à la petite
famille des moyens de paiement internationaux. Cette technique est beaucoup moins
complexe et plus souple pour les banques.
Nous allons mettre en exergue dans le chapitre suivant les différentes formes, les modes de
paiement, les intervenants… et tous ce qui est relatif à l’exécution d’un crédit documentaire
et d’une remise documentaire.
Conclusion
Le commerce avait un poids important depuis fort longtemps pour certaines économies, grâce
aux plusieurs facteurs, le commerce n’a pas cessé de se progresser et de se développer tant
en volume qu’en valeur. Et avec l’importance accordée au commerce international par les
banques qui ont facilité les échanges internationaux ,en offrant des moyens de paiement qui
répandent au mieux aux attentes de ses clients, le commerce devient « la chose du monde la
plus utile à l’Etat » 1
1 MONTESQUIEU, posté par 1001-citations le Janvier 13/2012 le non classé, http://www.1001-citations.com/citation-26534/
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Troisième chapitre: Les
techniques de paiement à l’international
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Introduction
Les entreprises qui importent ou exportent des marchandises à l'étranger, font recours
généralement aux techniques bancaires de paiement internationaux , car se sont considérées
comme des moyens de paiement et de financement les plus pratique dans les échanges
internationaux , parmi ces techniques, « le crédit documentaire » et « la remise
documentaire » qui constituent des garanties efficaces pour le vendeur qui veut s'assurer de
l'encaissement du produit de ses ventes et pour l’acheteur qui souhaite s'assurer de la bonne
qualité du bien ou du service acheté avant tout règlement financier.
Section 1 : La remise documentaire
L’encaissement documentaire, ou remise documentaire, est un moyen de faire encaisser par
une banque, le montant dû par un acheteur contre remise des documents.
L’encaissement documentaire s’effectue conformément aux « RUE 522 »1.
1. Principes de la remise documentaire
Cette procédure permet à un vendeur, d’expédier sa marchandise, tout en mandatant une
banque, afin qu’elle remette les documents nécessaires, au dédouanement contre le paiement,
ou l’acceptation d’une lettre de change de la part de l’acheteur.
La remise documentaire, consiste à ce que le vendeur et l’acheteur aient une bonne relation
basée sur la confiance, la solvabilité de l’acheteur et la stabilité politique et économique dans
le pays de l’importateur.
La responsabilité des banques, dans le cadre des encaissements documentaires, se limite
essentiellement, à transmettre et à délivrer des documents contre paiement ou acceptation
d’un effet de change « les banques doivent agir de bonne foi, et avec un soin raisonnable2 »,
c'est-à-dire que « ces dernières ne seront pas responsables des retards ou des pertes dans la
transmission des documents, que si elles auront commis une faute grave3 ».
1 « Règles uniformes relatives aux encaissements », publié par la chambre de commerce international, à PARIS et approuvé par les banques 2Article 9, in « Règles uniformes relatives aux encaissements », Op.cit.3Article 14 et 15, Ibid
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2014-2015
Il est à noter que dans la remise documentaire, les banques interviennent comme des
mandataires de leurs clients : elles s’engagent uniquement à exécuter leurs instructions
L’encaissement documentaire assure une protection parfaite au vendeur, meilleur
qu’une simple facture.
2. Les acteurs de la remise documentaire
Le donneur d’ordre: c’est le vendeur (exportateur), qui remet les documents à sa
banque et lui donne un ordre d’encaissement en prenant soin d’expédier la
marchandise.
La banque remettante : c’est la banque du donneur d’ordre, elle transmet les
documents à la banque chargée de l’encaissement dans le pays de l’acheteur, mais elle
n'assume aucun engagement ni responsabilité.
La banque présentatrice : c’est la banque à l’étranger, chargée de l’encaissement,
qui effectue la présentation des documents à l'acheteur et ne les remettra qu’après
règlement
Le tiré : C’est l’acheteur ou l’importateur, auquel sont présentés les documents
d’encaissement.
3. Les différentes formes d’encaissement documentaire
a. Document contre paiement (D/P)
La banque présentatrice, ne remet les documents au tiré, que contre paiement immédiat
c'est-à-dire au plus tard à l’arrivée des marchandises, dans la pratique, certains acheteurs
préfèrent reporter la remise des documents et le paiement jusqu'à ce que la marchandise
arrive.
b. Document contre acceptation (D/A)
Contre un effet de change : La banque présentatrice, remet les documents contre
acceptation d’un effet de change payable à une échéance ultérieure en général de 30
à 180 jours après la présentation de la lettre de change , le tiré entre donc en
possession de la marchandise avant la date de paiement.
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2014-2015
Cette procédure n’offre pas au vendeur une garantie, car il supporte le risque du non
paiement à l’échéance de l’effet de change
Documents contre lettre d’engagement : La banque présentatrice, remet les
documents à l’acheteur contre une lettre d’engagement où l’énoncé est fixé par la
banque remettante ou le donneur d’ordre. A partir de cette formule, le tiré sera obligé
de payer le montant de l’encaissement à une date fixe.
Il est important que la lettre d’engagement soit rédigée de façon précise et claire.
c. Document contre acceptation et aval
Pour se couvrir contre le risque de défaillance de l’acheteur, une variante consiste à
demander à la banque présentatrice d’ajouter son engagement sous la forme d’un aval
c'est-à-dire une signature sur l’effet qui garantit le paiement de la traite à son
échéance, il reste néanmoins le risque de défaillance de la banque qui avalise et le
risque pays.
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4. Fonctionnement et déroulement
a. Fonctionnement
Figure1 : fonctionnement de l’encaissement documentaire 1
b. Déroulement de la remise documentaire
Après la conclusion du contrat entre le fournisseur et le client, le fournisseur expédie la
marchandise, tire généralement une traite sur son client, soit à vue soit à échéance.
Ensuite le donneur d’ordre remet à sa banque (banque remettante) les documents nécessaires
au client pour qu’il puisse retirer sa marchandise, le vendeur de sa part donne à sa banque un
ordre d’encaissement.
La banque se chargera par la suite de délivrer ou de faire délivrer ces documents à
l'acheteur par le biais de sa banque contre acceptation de la traite ou contre paiement
en se conformant aux instructions reçues de la banque remettante.
1 Travail personnel
2.Expédition de la marchandise
8.Paiement de l’encaissemen
t
3.Ordre d’encaissement
4.Transmisson de l’ordre de
l’encaissement
7.paiement
vendeur
Banque du vendeur Banque de
l’acheteur
5.Autorisation de paiement
6.Débit de paiement et remise des documents
1.Conclusion du contrat
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La banque de l'acheteur transfère le montant de la remise à la banque du vendeur dans
le cas de document contre paiement et dans le cas d'un encaissement contre
acceptation, le tiré acceptera l'effet qui, selon les instructions de l'ordre
d'encaissement, restera auprès de la banque présentatrice, dans ce dernier cas, le
remettant pourra demander l'escompte de l'effet auprès d'une banque disposée à le
faire ou fera encaisser le montant à l'échéance.
Lorsque la banque de l'importateur reçoit les documents une vérification véritable doit
être faite par celle-ci et une fois assurée de la conformité des documents, une lettre
d'information est envoyée au bénéficiaire pour l'informer de l'arrivée des documents
Enfin lorsque le client accepte la traite (documents contre acceptation) ou effectue le
paiement (documents contre paiement) les documents lui sont remis par la banque. La
banque du vendeur crédite le compte de son client du montant de son exportation.
3. Les documents d'une remise documentaire
La remise documentaire comporte un certain nombre de documents qui sont rassemblés et
remis par l'exportateur à sa banque dans le but de les faire parvenir à son client par
l'intermédiaire de sa banque, Ces documents sont les suivant :
- Les factures : qui sont des documents commerciaux qui détaillent la quantité et
le montant de la marchandise
- Détails de la nature de marchandise (poids, colisage…)
- Le certificat d'assurance : qui indique les risques assurés en cas de défaillances
- Les connaissements : qui sont des documents qui attestent que la marchandise
a été bien embarquée.
ces documents permettent au client de retirer sa marchandise une fois arrivée
au port de débarquement
- L'attestation BIVAC1 : qui atteste de la qualité et de la conformité de la marchandise
- Le certificat sanitaire et le bulletin d'analyse pour les produits alimentaires et les
médicaments
1 Bureau inspection Valuation Assessment Control
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Dans le cadre d'une expédition par voix aérienne on parle de lettre de transport aérien (LTA)
4. avantages et inconvénients
a. Avantages
- L’acheteur ne pourra pas retirer la marchandise que si les documents nécessaires au
dédouanement ou à la remise de la marchandise par le transporteur (Bill of Loding en
cas de transport maritime) se sont inclus dans la remise documentaire sans avoir
préalablement réglé à sa banque le montant de la remise documentaire
- C’est un moyen souple simple sur le plan des documents, et dans l’exécution
administrative
- Le cout de La remise documentaire est raisonnable, les frais de son déroulement sont
très peu onéreux
- L’importateur peut dans certains cas recevoir la marchandise avant de payer ou
d'accepter la traite
b. Inconvénients
- Cette technique ne protège pas l'exportateur du risque de change
- le mécanisme est déséquilibré entre l'importateur et l’exportateur, ce dernier encourt
beaucoup de risque
- Cette technique est fortement soumise au risque politique, si l'entreprise destine vers
un marché instable
Section2 : le crédit documentaire
Le crédit documentaire est un instrument de crédit pour le commerce international il ne fait
pas l'objet d'une loi mais d'un Règlement établi par la Chambre de commerce internationale.
1. Principes fondamentaux
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Le crédit documentaire est un arrangement d’une banque de payer un montant déterminé au
fournisseur d’une marchandise ou d’une prestation contre remise de documents conformes,
affirmant que la marchandise a été expédiée ou la prestation a été faite dans un délai fixe.
Le Credoc est un instrument de paiement très efficace que de nos jours le commerce
international ne pourrait plus s’en passer, en effet, il permet d’assurer la mise à disposition et
le paiement selon des conditions clairement fixées d’avance, comme il peut se servir au
financement des exportations.
Les documents d’un crédit documentaire sont soumis à des conditions très stricts, le
bénéficiaire ne peut être remboursé que contre remise de documents conformes, la conformité
des documents se vérifie sur la base des règles (RUU) 1: « les banques ont considéré des
documents à l’exclusion des marchandises, services ou prestation auxquels les documents
peuvent se reporter (page 87 ss).
2. Les acteurs d'un crédit documentaire
La réalisation d'un crédit documentaire fait concourir quatre principaux acteurs, l'absence
d'un de ces intervenants rend impossible la réalisation et le déroulement du crédit
documentaire :
Donneur d'ordre : Il s'agit de l'importateur (acheteur) qui demande
l’ouverture d’un crédit documentaire au non de son fournisseur dans sa
banque.
Le bénéficiaire : c’est l'exportateur (vendeur) qui reçoit le crédit
documentaire par l'intermédiaire de sa banque. Il expédie la marchandise
demandée et transmet les documents à sa banque.
La banque émettrice : la banque du donneur d'ordre (l’acheteur) qui émet le
crédit documentaire au non du bénéficiaire.
La banque notificatrice (réceptrice) : c’est la banque correspondante de la
banque émettrice, généralement située dans le pays du vendeur et qui avise le
client de l’opération de crédit documentaire sans prendre des engagements
1 Règles et usances uniformes de l'ICC relatives aux crédits documentaires : Edition bilingue anglais-français (Anglais) Broché – 1 janvier 2007 de ICC (Auteur)
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La banque confirmatrice : généralement c’est la banque notificatrice choisie
par la banque émettrice et qui accepte de prendre un engagement de paiement
vis-à-vis de l’exportateur.
3. Mécanisme et déroulement d’un crédit documentaire
a. Mécanisme
Figure2 : mécanisme du documentaire 1
b. Déroulement
1 Travail personnel
1. Demande d’ouverture du Credoc
7. Remise des
documents si conformes
2. Ouverture du Credoc
3. Notification et/ou
confirmation du Credoc
4.Expédition des marchandises
5. Présentation des documents6.
Transmission des documents si conformes
Contrat Commercial
Vendeu
r
Banque notificatrice
(banque du vendeur)
Banque émettrice (banque de
l’acheteur)
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L’acheteur/donneur d'ordre demande à sa banque l'ouverture d'un crédit documentaire
auprès de la banque du vendeur/bénéficiaire, pour le compte de ce dernier.
La banque émettrice, celle de l’acheteur, transmet l’ensemble des documents à la
banque notificatrice, celle du vendeur, tout en précisant les conditions d'utilisation et
de paiement (montant, date, nature de la marchandise, date limite d'expédition,
conditions de vente, de transport et d'assurance, documents demandés, et le délai de
paiement) .
Dès ce moment, la banque émettrice s'engage à régler le vendeur, à condition que ce
dernier respecte exactement les conditions exigées, en fournissant surtout tous les
documents nécessaires dans les délais prévus.
La banque du vendeur lui notifie cette ouverture de crédit, sans aucun engagement de
sa part.
Dès la réception de la notification du Credoc, le vendeur doit vérifier que les
conditions fixées sont conformes au contrat commercial défini avec le client, et que
tous les documents essentiels sont fournis dans les délais accordés.
Quand tout est conforme, le vendeur expédie la marchandise.
4. les documents exigés dans un crédit documentaire
a. Les documents d'expédition
Ce sont des contrats de transport par lesquelles la société qui les a émis s'engage vis à vis
de l'exportateur à transmettre sa marchandise en bonne état, ces documents montrent si le
prix du transport a été payé au départ ou s'il sera payable à l'arrivée. C'est ainsi qu'on parle
de connaissement en cas de transport par voie maritime (c’est le moyen de transport le
plus utilisé dans le cadre du commerce international puisqu’il présente un de faible cout)
- La lettre de voiture pour le transport par voie ferrée
- La lettre de transport aérien(LTA) pour les transports aériens
- La lettre de voiture routière pour le transport par camion
b. les documents d'assurance
Ce sont des documents émis par une compagnie d'assurance ou son représentant qui
garantissent à l'assuré le paiement d'une indemnité en cas de défaillance sur la marchandise en
cours de transport
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c. les documents exigés par la douane du pays de l’acheteur
Ces documents permettent l'entrée de la marchandise dans le pays de l'acheteur.
Il est demandé d’établir la facture douanière par le vendeur, le certificat d’origine par une
autorité administrative ou la chambre de commerce internationale et le certificat sanitaire, qui
garantit la bonne qualité de la marchandise.
d. les documents décrivant la nature de la marchandise
- Facture commerciale (commercial invoice) : Etablie au nom de l'importateur par
l'exportateur, indique la nature de la marchandise ou la prestation, et le montant à
régler, ce document est un élément de base de toute opération et il est indispensable
à l'importateur le dédouanement de sa marchandise sans celle-ci.
- La liste de colisage : précise en cas d'expédition en plusieurs lots le détail des
marchandises expédiées par colis, ainsi que les marques apposées sur chacun d'eux.
- Le certificat de qualité : établit soit par des sociétés de surveillance ou des
professionnels soit par le vendeur, indiquent les résultats de l'analyse des produits
vendus juste avant leur expédition et permettent ainsi d'en garantir le bon état.
5. Les différentes formes d’un crédit documentaire1
a. Révocable
Le crédit documentaire est dit révocable lorsque le banquier peut revenir sur son engagement
avant expédition des marchandises. L'exportateur conserve donc un risque tant qu'il n'a pas
encore expédié ses marchandises. En pratique, le crédit révocable est peu utiliser.
b. Irrévocable2
Dans ce cas le banquier ne peut pas revenir sur son engagement, quelque soit l'évolution de la
situation de son client, Dans ce genre de crédit documentaire, l'exportateur est assuré d'être
payé par le banquier de l'importateur sauf dans le cas où il n’a pas respecté ses engagements
1 Le crédit documentaire (Broché) de Benoît Feron, André-Pierre André-DumontCollectif
2 Le Principe De L'Inopposabilite Des Exceptions Dans Le Credit Documentaire Irrevocable; Van Der Haegen, Marc
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c. notifié (non confirmé)
Le banquier de l'importateur est seul engagé. L'exportateur est totalement couvert contre le
risque commercial, mais il n'est pas protégé en cas de risque politique, catastrophique ou de
non-transfert et de risque pays
d. Confirmé
L’engagement du banquier de l'importateur se fait par un banquier correspondant dans le
pays de l'exportateur. L'exportateur qui respecte partiellement ses engagements est
totalement assuré d'être payé.
6. Les crédits documentaires spéciaux : 1
a. Crédit documentaire avec acomptes
Dans ce cas le crédit documentaire s’effectue de différentes manières, la banque bénéficiaire
doit présenter une garantie qui se réduit généralement en proportion des livraisons effectuées
ce qu’on appelle acompte garantie, prenons l’exemple de la « red clause » : permet à la
banque désignée de verser une avance au bénéficiaire pour qu’il puisse procurer les
marchandises
b. Crédit documentaire renouvelable
Pour des prix attirants l’acheteur peut envisager l’entente avec le fournisseur pour une
commande qui dépasse ses besoins actuels, la livraison sera donc faite sur une période
déterminée et l’acheteur dans ce cas peut ouvrir un Credoc renouvelable d’un montant courant
contre valeur d’une livraison fractionnée.
c. Crédit « back to back »
Lettre de crédit d’exportation qui couvre une lettre de crédit d’importation : Une fois les
contrats sont signés entre l’exportateur et l’importateur, ce dernier rédige une demande de
crédit documentaire back to back, cette demande est transmise à la banque émettrice (la 1 Mieux gérer ses crédits documentaires 1e ed. Broché – octobre 2007de Jean-Claude Asfour
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banque de l’importateur) , elle remet le crédit documentaire à la banque notificatrice (banque
de l’exportateur).
L’exportateur dans ce cas réceptionne le crédit documentaire et établit le second crédit
documentaire qu’il remet à la banque notificatrice qui devient alors la banque émettrice du
second crédit, la banque émet un second crédit documentaire et le remet à la banque du
second bénéficiaire, (le fabriquant ou le fournisseur réel)
Enfin La banque du second bénéficiaire notifie le crédit documentaire à la banque du
fabriquant, et la suite des opérations se déroulera comme un crédit documentaire classique
7. Les modalités de paiement
« Un crédit doit indiquer s’il est réalisable par paiement à vue, paiement différé, acceptation
ou négociation » (RUU art.6 a, b)1
Certes il existe différentes formes de réalisation de crédit documentaire :
a. Crédit documentaire réalisable par paiement a vue
L’opération se fait sur la base de « donnant-donnant », c'est-à-dire paiement contre document,
la banque dispose d’un délai maximum de 5 jours ouvrerts pour les operations de vérification
des documents et la négociation. Cette modalité de paiement permet à l'importateur à une
ouverture de crédit documentaire auprès de sa banque en faveur de l'exportateur
généralement.
b. Crédit documentaire réalisable par acceptation
L’exportateur tire une traite sur la banque émettrice à présentation de document, l’échéance
de la traite peut être de 90 jours de la date d’expédition ou de la date de la facture, il n’y a pas
donc paiement mais acceptation de traite à terme (effet de change) .
c. Crédit documentaire réalisable par paiement différé
L'exportateur remet les documents à son banquier et celui-ci les transmet au banquier de
l'importateur qui s’engage par écrit à effectuer le paiement à l’échéance dans la mesure où les 1 « Règles uniformes relatives aux encaissements », publié par la chambre de commerce international, à PARIS et approuvé par les banques
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documents présentés seront conformes à ceux qui étaient prévus et où l'expédition aura été
faite dans les délais prévus , du point de vue des commissions, le crédit à paiement différé est
plus meilleur que le crédit avec traite .
Les crédits documentaires à terme (les crédits contre acceptation et ceux à
paiement différé) permet à l’acheteur de revendre la marchandise avant
l’échéance ce qu’il lui permet de payer avec le montant du crédit documentaire
d. Crédit documentaire réalisable par négociation
Le crédit est réalisable par négociation à vue ou à terme, le crédit est utilisé par le bénéficiaire
avec une traite et avec la présentation des documents spécifiés ou seulement contre remise de
document, cette technique permet de régler directement le fournisseur et elle est très utilisée.
e. La « Stand-by letter of crédit » 1
C’est une garantie de paiement à première demande, permet à l’exportateur et à l’importateur
de réaliser l’opération d’échange sans la contrainte de transfert de document, la banque de
l’importateur s’engage à regeler l'exportateur en cas de défaillance dans une échéance
convenue
8. Avantages et inconvénients
Le crédit documentaire présente des avantages comme il procure des inconvénients :
a. Avantages
- C’est une technique de paiement et un instrument de financement rapide, efficace très
reconnu et utilisé partout dans le monde
- Le Credoc garantit la livraison des marchandises avec la qualité et la quantité
demandée et dans des délais fixés d’avance
- Il est utilisé que dans des conditions commerciales favorables
- Facilite les opérations commerciales entre les acteurs internationaux
1 Crédits documentaires, Lettres de crédit stand-by, Cautions et garanties : Guide pratique Broché – 26 août 2010 , de Joanne Klein-Cornede , Dominique Deprée , Hubert Martini , Judith Autié (Préface)
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- Pour l'exportateur : Sécurité maximale quand il s’agit d’un crédit documentaire
confirmé
- Pour l’importateur : sécurité de paiement car il paye si seulement si, les documents
sont conformes
b. Inconvénients
- Procure des risques communs au vendeur et à l'acheteur
- La moindre erreur, le crédit documentaire doit être annulé ou modifié ce qui engendre
des frais supplémentaires
- Procédure lourdes et complexes
- c’est un moyen de paiement couteux, d’ailleurs, même en cas de non-utilisation ou de
non-exécution, il y a un paiement de la commission .
Section3 : Stratégie du risque documentaire1
Le financement des importations par les techniques documentaires peuvent engendrer des
différents risques qui peuvent être néfastes pour leur évolution. Le risque de crédit est l’une
des causes majeures de la faillite des établissements bancaires, appelé aussi « risque de
signature », c’est le risque principal auquel les établissements de crédit doivent faire face.
1. Risque documentaire2
Les risques documentaires proviennent de la différence entre les mentions portées sur les
documents et la marchandise réellement expédiée (mauvaise qualité des produits, tricherie sur
la marchandise, Erreur dans les documents).
En cas de doute au moment de la vérification des documents, le banquier du bénéficiaire doit
interroger l'acheteur afin d'obtenir son accord concernant l’irrégularité dans les documents.
2. Risque d’insolvabilité
Appelé également risque commercial ou risque de non-paiement, c’est quand la banque
correspondante règle le vendeur et que celle-ci ne soit pas remboursée par le donneur d’ordre 1Ibid Le crédit documentaire (Broché) de Benoît Feron, André-Pierre André-DumontCollectif2 Gestion documentaire Broché – 1 octobre 2009 de Olivier Boutou (Auteur)
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dans l’échéance prévue, la banque de l’importateur est toujours face à ce genre de risque sauf
si elle a pris la préoccupation de bloquer les fondes des correspondants
3. Le risque de change
le risque de change peut se définir comme étant le risque de perte encouru par l’entreprise
suite aux variations défavorables des cours de change auxquelles sont exposées les agents
effectuant des échanges en devise étrangère. On distingue deux types de risques de change :
- Un risque de dépréciation de la monnaie de paiement pour l’exportateur.
- Un risque d'une appréciation de la monnaie de paiement pour l’importateur.
4. Le risque politique
Le risque politique fait référence à tous les événements locaux, qu'ils soient d'ordre social ou
politique qui peuvent perturber ou empêcher la bonne exécution des engagements des parties
et des échanges internationaux. Ces événements peuvent être des guerres, des révolutions, des
grèves ou des décisions d’ordre politiques ou administratif, national ou international.
5. Le risque catastrophique
Le risque catastrophique résulte d'un phénomène naturel (séisme, typhon, inondation …) qui
empêche ou entrave le bon fonctionnement des activités d'une entreprise et les engagements
pris avec ses partenaires.
6. Le risque Economique
Ce risque se déclenche au niveau du cycle d’exploitation, c’est le risque de hausse des prix
internes du pays du fournisseur, hausse supportée par le vendeur dans le cas où le contrat
aurait été conclu selon la formule de prix fermes et non révisables.
Conclusion
L’ouverture des entreprises à l’international procure lors de leurs opérations plusieurs risques
le choix des techniques de paiement le plus adéquat qui couvre un maximum de risque
résultant du fait que les contrats internationaux sont les plus souvent libellés en devises.
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.
Quatrième chapitre : Etude comparative entre
le crédit documentaire et la remise
documentaire import cas de l’UIB
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Introduction
Les échanges internationaux se sont développés dans le monde entier et ont pris de l'ampleur
jour après jour. Des millions de produits sont commandés, vendus et acheminés par voie
aérienne, maritime ou terrestre chaque jour.
Toutefois, cette évolution s'est accompagnée d'un accroissement des risques liés au
financement des importations, à l’encaissement et à la mobilisation des créances nées de
l’exploration. Ce risque est d'autant plus important lorsque les parties prenantes sont
géographiquement éloignées et que les relations comportent une part d'incertitude surtout si
l'un ou l'autre des pays souffre de restrictions douanières ou monétaires.
Cependant pour réduire les risques et assurer une bonne sécurité des échanges, plusieurs
moyens de paiement internationaux ont été mis en place. Ainsi, les modalités financières du
contrat prennent une importance primordiale. Elles concernent, entre autres, les délais de
règlement, le mode de paiement, et les techniques de paiement ou procédures de
recouvrement dont certaines sont spécifiques au commerce international, tels que les remises
documentaires et les crédits documentaires vu que les intérêts de l'importateur et de
l'exportateur sont contradictoires , le premier souhaite recevoir sa marchandise au meilleur
prix, en bonne qualité et payer au plus tard possible, tandis que le second désire vendre et se
faire payer par ses clients dans un délai fixe et le plus tôt possible.
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2014-2015
Section1 : déroulement des encaissements documentaire
Afin de montrer la différence entre le crédit documentaire et la remise documentaire, nous
allons présenter et illustrer par deux cas pratique l’un pour un déroulement d'une opération de
crédit documentaire l’autre pour un déroulement d’une remise documentaire à travers
lesquelles nous mettrons en évidence les étapes de ces opérations ainsi que les coûts qu'elles
engendrent.
1. Déroulement d’un crédit documentaire import a l’UIB
a. Présentation du contrat
Une entreprise Tunisienne (SARL SA)1 spécialisée dans la climatisation, a signé un contrat
d’achat « de panneaux aluminium », cet achat est effectué auprès d’un fournisseur à Dubaï
(PAL MIDDEL EAST PIR.LLC), le contrat commercial a été signé entre le client et le
fournisseur le 24/07/2014.
Le prix de marchandises : 23030.640 USD
La banque émettrice : l’UIB
La marchandise expédiée : du port JEBEL ALI UNITED ARAB EMIRAT
Port d’expédition : port RADES Tunis
Modalité de paiement : différé à 90jours date B/L
Pays d’origine : Dubaï U.A.E
Le fournisseur exige d’être payer par un crédit documentaire irrévocable et non
confirmé
b. La demande d’ouverture
L'ouverture du CREDOC est effectuée par l’UIB sur une demande de son client (SARL SA)
La demande d’ouverture de crédit documentaire import contient :
- Nom de l’importateur (donneur d’ordre) : SARL SA
- Nom et adresse de la banque émettrice : UIB
1 Société à responsabilité limité / société anonyme
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- Numéro de compte du client : ******
- Nom du bénéficiaire : PAL MIDDELE EAST PIR.LLC
- La banque du bénéficiaire : commercial Bank of DUBAI
- Mode de règlement : irrévocable non confirmé payable a vue1
- Validité de Credoc : 10/02/2015
- Le montant : en chiffre : 23030.640 USD et en lettre : vingt trois mille, trente us
dollars et 64 centimes
- Les frais de correspondance : sont à la charge du bénéficiaire
- Expédition : de port Dubaï a port TUNISIEN rades ou Bizerte (au plus tard le
20/01/2015)
Ainsi que les documents qui doivent être fournis par le fournisseur (documents requis) :
- Facture commercial : 5 exemplaires portant cachet et signature
- Jeu complet de connaissements2 originaux expédié au port de Radés à l’ordre
de l’UIB
- Certificat d’origine délivré par la chambre de commerce de DUBAI
- Note poids et colisage
- Autres documents certificat de conformité, certificat d’origine
Si le client a une relation de longue date, le crédit sera accordé par simple visa.
S’il s’agit d’une entreprise non cliente mais de bonne réputation il sera intéressant à la
banque d’ouvrir le crédit.
Si le donneur est une récente relation donc il présente un risque, la banque lui ouvre un
crédit mais sous certaines conditions :
Blocage de fonds : le compte du donneur d’ordre sera bloqué ce qui permet à la
banque de se couvrir contre défaut de paiement.
Le crédit documentaire à vue : exige que le document de transport soit établi au
nom de la banque.
1 Le document de transport est établi au nom de la banque.
2 Le connaissement appelé aussi B/L (Bill of Lading) : est un document de transport de marchandises, faisant la preuve du contrat de transport et constatant la prise en charge ou la mise à bord des marchandises par le transporteur ainsi que l'engagement de celui-ci à délivrer la marchandise contre remise de ce document. C'est un véritable titre de propriété qui est transmis par endossement
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Le crédit documentaire payable par acceptation ou par paiement différé : la
banque peut se couvrir par la demande d’une lettre de change de même
montant que celui du crédit.
Après la demande d’ouverture, Le banquier doit :
Vérifier la demande d’ouverture
Vérifier que la provision existe et suffisante à la demande ou un accord préalable
Une domiciliation1 existe en bonne et du forme (faite par le service contrôle
réglementaire)
Une fois toutes les conditions sont accomplies :
Une saisie de l’ouverture doit être faite sur le système d’information (DELTA) et un
numéro interne lui sera attribué
Le banquier passe à la comptabilisation des commissions
c. La comptabilisation2
Le montant de la marchandise comme indiqué sur la demande d’ouverture est de
23030.64USD Contre-valeur en dinars au cours de 1.9753000 USD/TND (fixing) soit une
valeur de 45492.423 TND
Quand les commissions sont à la charge du client, la comptabilisation du crédit documentaire
se passe généralement par trois étapes essentielles :
La commission liée à l’ouverture du crédit documentaire
Lors de l’ouverture la commission ce calcul sera établi selon deux critères :
Une ouverture sans blocage de la provision
1 L’opération d’importation doit faire l’objet d’un titre d’importation, autorisation d’importation ; chaque facture
doit avoir une domiciliation de titre de commerce extérieur : La domiciliation bancaire d'un contrat d'importation
ou d'exportation de biens ou Service consiste en l'ouverture d'un dossier qui donne lieu à l'attribution d'un
numéro de domiciliation par la banque domiciliataire ; Le titre d’importation concerne touts les produits qui ne
sont pas soumis à une autorisation, produit libre ; les codes : 33 : certificat d’importation , 31 : autorisation
d’importation 2 Données requis de l’UIB
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Contre valeur en dinars du montant *4‰ * nombre de mois
NB : nombre de mois : de la date d’ouverture à la date de la validité du crédit documentaire
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Une ouverture avec blocage de la provision1 , qui se calcule comme suit :
Montant Commission d'ouverture (fixe) 40
Frais SWIFT 18Frais PDL 0,81
Frais fax, téléphone 1Total 59,81
TVA (18%) 10,7658Total commission d'ouverture 70,5758
commission de modification
Il y a deux types de modifications : (s’il y a modification)
Modification de l’échéance = 4‰/mois du montant
Modification simple = 40DT fixe
Notre client a fait une modification simple
Montant Commission de modification 40
Frais SWIFT 9Frais PDL 0,81
Frais fax, tel 1Total 50,81
TVA (18%) 9,1458Total commission de
modification 59,9558
1 Lorsqu’il s’agit d’un client à risque la banque bloque le montant de la marchandise
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commission de règlement
Commission de réalisation = 3‰ du montant (Max 500 DT Min 50DT)
Total commission
Commission d’ouverture + Commission de modification +commission de règlement
Montant Commission d'ouverture 70,576
Commission de modification 59,956Commission de règlement 236,339
Total commission de CREDOC
366,871
NB : toutes les commissions sont assujetties à la TVA sauf pour les clients qui sont en
suspension de TVA (exonérés) .
Après la comptabilisation de la commission, une émission du SWIFT d’ouverture à la
banque MT7001 sera faite avec une copie qui sera adressé au client.
1 Les banques y sont identifiées par leur code BIC, La Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT) gère l'enregistrement de ces codes. Pour cette raison, le BIC est aussi
Montant Commission de réalisation 136,4772
7Commission d'endos 53
Frais SWIFT 9Frais PDL 0,81
Frais fax, tel 1Total 200,2872
7TVA (18%) 36,05170
8Total commission de règlement 236,3389
8
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Enfin l’établissement d’un dossier CREDOC dans lequel portera l’essentiel du crédit
documentaire : tous les documents liés au déroulement et la check liste1 qui est faite par le
banquier
Par la suite il y aura une extourne du montant retenu :
le débit = le crédit = 45492.423 TND,
La banque débite le compte client du montant de la marchandise 23030,64 USD au cours du
jour en rajoutant les différentes commissions.
La valeur totale débitée du compte client, selon le cours du jour qui est de 1.9233 USD
donne une contre-valeur de 44839.956 TND plus les commissions citées ci-dessus :
Le crédit documentaire prendra fin lorsque le donneur d’ordre sera débité et le crédit
est confirmé.
d. Récapitulatif du déroulement du crédit documentaire2
Ce schéma récapitulatif représente l'ensemble des étapes du déroulement d'un crédit
documentaire import entre l'importateur (SARL SA) et l'exportateur (PAL MIDDEL EAST
PIR.LLC).
souvent appelé code SWIFT. MT 700/MT701 : Emission d'un crédit documentaire1 2 Travail personnel
44839.956+366.871=
45206.827 DT
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2. Déroulement d’une remise documentaire import a l’UIB
a. Présentation du contrat
Une entreprise tunisienne spécialisée dans le commerce automobile a signé un contrat d’achat
de marchandises le 12/04/2015 pour « des pièces de rechange automobile », cet achat est
effectué auprès d’un fournisseur a (TAIWAN) société « PUILY ETP CO.LTD » qui exige
que le montant sera versé dans son compte à une banque à « NEW YORK »
- Le prix de la marchandise : 11069.60 USD
- La banque émettrice : UIB
- Banque remettante : BANK OF TAWIAN
- Marchandise expédié au : port RADES TUNIS
- Port d’expédition : HONG port
- Modalité de paiement : encaissement contre document
- Incoterms : CFS1
1 Gare de fret de conteneurs à la gare de fret de conteneur : Terme de livraison signifie que les biens seront emballés dans un récipient dans le port d'origine et déballés au port de destination à risques et aux frais du transporteur
Exportateur
PAL MIDDEl EAST
Importateur
SARL SA
Commercial Bank of DUBAI
UIB
1. Demande d’ouverture du
Credoc
6. Transmissions des documents si
conformes
3. Confirmation des documents
4. Expédition des panneaux
5. Remise des documents
2. Ouverture du Credoc
7. remise des documents
Contrat commercial
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La réalisation d'une opération d'importation par une remise documentaire nécessite le passage
par certaines étapes plus simples que celle d’une opération par crédit documentaire :
b. La constitution du dossier d'une remise documentaire
Afin de s'assurer du bon déroulement de l'opération, il faut que certaines conditions soient
remplies et qui consistent :
Pour le client :
Il faut que la commande de la marchandise qu'il a importé, appartienne à son domaine
d'activité.
Dans notre cas le client (SARL SA) qui est spécialisé dans le commerce des « équipements
automobile » ne peut donc utiliser la remise documentaire que pour importer des matières
qui sont nécessaires pour son activité. Cette condition est applicable aussi dans le cas de
Credoc.
Pour le banquier :
Il doit vérifier convenablement que la marchandise importée est liée à l’activité de
l’entreprise.
Il doit effectuer un dossier remise documentaire sur laquelle sera notée l'essentiel de
l'opération.
c. Les documents exigés par le client dans notre cas
Afin que l'importateur « SARL SA » puisse récupérer sa marchandise, il exige à son
fournisseur de lui envoyer les documents suivants :
2 traites : lettre de change
Document de connaissement (3originaux + une copie)
Facture commerciale
Liste de colisage
Certificat d'origine (3originaux + une copie).
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d. La réalisation d'une remise documentaire
L'exportateur expédie la marchandise convenue, et il envoie les documents exigés par un
courrier DHL1 à l’UIB, à l'arrivée des documents, le banquier de l’UIB, a procédé de la
manière suivante :
Vérification de la conformité des documents
Etablissement d'un accusé de réception2
Transmission par l’agence UIB les documents à l'importateur
Après possession des documents, l'importateur (SARL SA) dédouané la marchandise
et donne un ordre de paiement à sa banque.
Le banquier donc procède au règlement et la comptabilisation de la commission de
paiement.
e. La comptabilisation de la commission de paiement
Le prix de cette marchandise est fixé à un montant de 11069.60 USD contre une valeur en
dinars au cours négocié3 de 1.9730 USD /TND, soit donc une contre valeur de 2184.321
TND
Les frais sont à la charge du client : le banquier procède au prélèvement des
commissions comme suit :
Commission d’ouverture4 = 30 DT fixe
Commission de réalisation = 3.5‰ du montant (Min 50DT max 500DT)
Commission d’endossement = 53+ RFJ
Commission d’acceptation = 53DT
1 DHL est un groupe spécialisé en transport et logistique (rapide poste)
2Un document qui avise le correspondant que les documents sont a la possession de la banque
3Pour les clients qui ont accès à la salle de marché 4 Perçue lors de l’ouverture de la remise
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RFJ1 =10.810
Montant Commission d'ouverture 30
Commission de réalisation 7,6451235Commission d'endos +RFJ 63,81
Commission d'acceptation +RFJ 63,81Commission de transfert des
documents30
Commission de modification 20Total 215,2651235
TVA (18%) 38,74772223Total 254,0128457
NB : toutes les commissions sont assujetties à la TVA sauf pour les clients qui sont en
suspension de TVA (exonérés)
Pour le cas d’espèce le montant de la remise est de 11069.60 USD soit la contre
valeur en dinars de 2184.321 TND au cours négocié2 de 1.9730 USD /TND, ainsi
l’écriture comptable à passer su le compte du client est la suivante :
Débit compte client en TND, crédit le compte du correspondant
Pour le cas d’espèce, les frais sont à la charge du client ces derniers seront prélevés de
son compte, le montant prélevé est de :
1 RFJ : Récupération frais justifiables qui comprend les commission relatifs aux frais (téléphone, fax, Swift) et autres suivant dossier ( frais de modifications frais de transfert de documents …) 2Pour les clients qui ont accès à la salle de marché
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21888.76 + 254.013=
22142.773 DT
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f. Récapitulatif du déroulement de la remise documentaire1
Ce schéma récapitulatif représente l'ensemble des étapes du déroulement d'une remise
documentaire import entre l'importateur (SARL SA) et l'exportateur (PUILY ETP
CO.LTD)
Section2 : étude comparatif entre le crédit documentaire et la remise documentaire :
Les deux cas d'étude de CREDOC et REMDOC que nous avons traité dans la section
précédente, nous permettent de faire une comparaison sur certains critères relatifs à leur
déroulement.
1. Comparaison du déroulement du CREDOC et de la REMDOC
Afin de comparer le déroulement entre le CREDOC et la REMDOC nous avons choisi trois
critères qui feront l'objet de la comparaison du déroulement entre ces deux modes de
1 Travail personnel
PUILY ETP CO.LTDSARL SA
Banque du fournisseur Uib
1. remise des pièces de rechange automobiles
5. paiement
2. remise des documents 6. paiement
3. envoi des documents
4. levé des documents
4bis contre documents
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financement qui sont comme suit : la procédure du déroulement pour chaque mode, les
documents exigés, et les commissions à payer à la banque
Nous récapitulons ces éléments de comparaison dans le tableau suivant :
Tableau 3 : comparaison entre le crédit documentaire et la remise documentaire: 1
Crédit documentaire Remise documentaire Interprétation
Déroulement :
Demande d’ouverture Credoc
Emission du Credoc
Réceptions des documents pour vérification
Réalisation du Credoc
Constitution dedossier de remise documentaire
Réalisation de la remise documentaire
Les étapes d'un Credoc sont différentes de celle d'uneremise documentaire : le Credoc donne lieu à l'ouverture, l'émission et lerèglement, Chaque étape nécessite la réalisation de plusieurs formalités, alors que la remise donne lieu seulement à deux étapes : la constitution du dossier et la réalisation du REMDOC
D'où il apparait clairement la complexité du traitement d'un Credoc parrapport à la remise. En plus, dans le Credoc, une fois les documents sont expédiés et la banque a vérifié leur conformité le client doit payer. Alors que, dans la remise documentaire si le paiement se fait à vue ou à échéance, le fournisseur encourt toujours le risque de non-paiement.
Documents
1. une facture commerciale
1. Néant 1. Cette étape n'existe pas dans la remise documentaire, alors que pour le Credoc c'est une étape très importante et qui
1 Travail personnel
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requises :
1. pour la demande d’ouverture
2. l’exportateur
La demande d’ouverture
2. facture commerciale
.certificat d’origine
.certificat de conformité
.doc de transport
.autres documents (liste de colisage, document d’assurance, certificat sanitaires …)
2. même documents
nécessite des documents spécifiques.
2. Le fournisseur exige pratiquement les mêmes documents .il existe une différence au niveau du connaissement :
.dans le Credoc le connaissement est à l'ordre de la banque car cette dernière est engagée afin d'éviter que le client dédouane la marchandise et ne paye pas le fournisseur
.Dans la REMDOC le connaissement est à l'ordre du client, la banque n'encourt aucune responsabilité vis-à-vis du fournisseur si le client dédouane sa marchandise et ne le paye pas.
Les
commissions
.Commission d’ouverture :
avec blocage de la provision (40 DT +RFJ1)
sans blocage de la provision (40DT+ 4 ‰ /
.Commission d’ouverture (30DT
.Commission d’acceptation ou d’encaissement (53DT+RFJ)
Le Credoc présente plus de commission que la remise documentaire, donc il coûte plus cher que la REMDOC, cela est dû à la panoplie de commissions du CREDOC et à la complexité de son déroulement
1
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mois)
.Commission de modification (40 DT +RFJ)
.Commission de modification échéance (40 DT +4 ‰ / mois)
.Commission de réalisation (3‰ Max 500 DT Min 50 DT)
.Commission d’endos (53 DT) + RFJ
.Commission d’acceptation (4 ‰ / mois)
.Commission de paiement différé (4 ‰ / mois)
.Commission sur autre modification (40 DT +RFJ)
.Commission d’annulation (35DT)
.Commission de réalisation (3‰ Max 500 DT Min 50 DT)
.Commission d’
endos (53 DT + RFJ)
.Commission de modification (20DT)
.Commission de transfert de document (30DT)
Enfin, nous pouvons conclure d’après ce tableau que le crédit documentaire et la remise
documentaire ont des points de similitude au niveau des documents qu'exige l'importateur de
son fournisseur. En revanche, les différences résident dans la complexité de la procédure du
Credoc par rapport à la remise, les documents exigés pour l'ouverture d'un CREDOC qui
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n'existent pas dans la remise documentaire. En plus, la nature et le montant des commissions
sont plus élevés dans le CREDOC.
2. Comparaison des commissions du crédit documentaire et remise documentaire
Vu que les montants des deux cas pratique précédent ne sont pas identiques, donc afin de
montrer la différence des coûts au cours d'une opération d'importations par crédit
documentaire ou remise documentaire, nous avons jugé utile de présenter un cas pratique d’un
même montant , afin que nous puissions déduire la différence des coûts de commissions
pratiquées par la banque UIB entre ces deux modes de financement.
a. Etude de cas
On va traiter le cas de l’entreprise Tunisienne (SARL SA) qui est spécialisée dans la
climatisation, et qui a signé un contrat d’achat de panneaux aluminium, le 11/05/2015 cet
achat est effectué auprès d’un fournisseur à Dubaï (PAL MIDDEL EAST PIR.LLC), ce
dernier exige que le montant soit versé sur son compte dans une banque à New York.
- .La validité du contrat : 15/07/2015
- le prix de la marchandise est de : 20 000.000 Euro le cours de change est de 2.12555
(fixing)
Donc, la valeur de la marchandise en dinars est de : 20 000 ,000*2.12555 = 42 511.000 TND
Dans le but de comparer les commissions pratiquées par la banque UIB, nous résumons les
différents couts dans le tableau suivant :
b. comparaison des différentes commissions
Dans le but de comparer les commissions pratiquées par la banque UIB, nous résumons les
différents couts dans le tableau suivant :
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Tableau 4 : comparaison des commissions1
crédit documentaire
remise documentaire
Commission d'ouverture (avec blocage de la provision)
40 30
Modification simple 40 20Commission de règlement 127,533 148,7885
Commission d'endos + RFJ 63,81 63,81Commission de transfert de document / 30
Commission d'acceptation 1190,308 63,81commission de paiement différé 510,132 /
commission d'annulation 35 /Total 2006,783 356,4085
TVA (18%) 361,22094 64,15353Total des différentes commissions 2368,00394 420,56203
A partir des résultats finaux de ce tableau, nous constatons que le coût total des commissions
du crédit documentaire est de 2368.004TND, tandis que le coût total des commissions de la
remise documentaire est de 420.562TND. On peut donc conclure que le crédit documentaire
est beaucoup plus couteux que la remise documentaire.
Cela s'explique par la panoplie de commissions que la banque UIB pratique au cours d'une
opération d'importation par le CREDOC, alors que la REMDOC ne supporte pas autant de
commissions, bien que le prix de la marchandise est le même pour les deux cas.
c. Comparaison des différents acteurs et composants
Ce tableau nous permet de montrer les différents intervenants et leurs rôles, ainsi que les
risques qui en découlent de ces deux techniques de paiement.
1 Donnes requis de l’UIB
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Tableau 5 : Comparaison des différents acteurs et composants du CREDOC et
REMDOC1
Crédit documentaire Remise documentaire
Exportateur Le bénéficiaire PAL
MIDDEL EAST PIR.LLC »
Le donneur d’ordre« SA,
SARL »
Importateur Le donneur d’ordre« SA,
SARL »
Le bénéficiaire« PAL
MIDDEL EAST PIR.LLC »
Banque de l’exportateur Banque confirmatrice
« international Bank of
DUBAI
Banque
remettante« commercial
Bank of DUBAI »
Banque de l’importateur Banque émettrice « UIB » Banque présentatrice « UIB »
Le risque de change Supporter par l’importateur Idem
Le risque de non-paiement Très bonne sécurité c’est le
moyen de paiement le plus
sécurisé
Une sécurité très moyenne
Pour le CREDOC : la banque de l'exportateur (commercial Bank of DUBAI) est la banque
notificatrice , la banque de l'importateur (UIB) est la banque émettrice , tandis que dans le
cas d'une remise documentaire, la banque de l'exportateur (commercial Bank of DUBAI) est
la banque remettante, et l’UIB banque de l’importateur est la banque présentatrice, Le
risque de change est supporté par l'importateur dans les deux cas, la couverture du risque de
non-paiement procure une protection très moyenne à l'exportateur dans le cas de REMDOC,
En revanche une Protection bonne à excellente dans le CREDOC.
d. Synthèse des résultats comparatifs
Le tableau ci-dessus nous permet de tirer une conclusion générale sur différence entre le
crédit documentaire et la remise documentaire selon les cas qu’on a traité, au niveau des couts
supportés, la sécurité, l’acceptabilité des clients et enfin la gestion administrative.
1 Travail personnel
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Tableau 6 : conclusion des résultats comparatif1
Cout Sécurité de
paiements
Les avis des
clients
Processus
administratif
CREDOC Elevé Efficace et très
sure
Mauvais Très lourde et
compliqué
REMDOC Faible Moins sure Bonne Souple et simple
D’abord, au niveau de la sécurité et de la garantie de paiement, le CREDOC présente
une meilleure sécurité de paiement par rapport au REMDOC qui procure moins de sécurité à
l'exportateur, le Crédit documentaire est considéré comme le moyen de paiement à
l’international le plus efficace au niveau de la sécurité puisqu’il est basé sur des documents
détaillés, précis et conformes.
Ensuite, la gestion administrative du CREDOC est très lourde et prend plus du temps
pour l'acheminement de la marchandise alors que la REMDOC est moins lourde, plus souple
et simple dans les échanges internationaux.
En outre, suite à la lourdeur administrative du CREDOC, ce dernier procure plus des
coûts et des commissions bancaires, tandis que la REMDOC supporte moins de commission.
Enfin, le client souligne que la REMDOC est mieux que le CREDOC au niveau de l'exigence
du fournisseur. En effet, le recours au CREDOC c’est considéré comme un manque de
confiance entre les deux parties ; alors que, le paiement par la REMDOC donne un certain
niveau de confiance pour que les deux parties soient d'accord pour ce mode de paiement.
3. Constations et recommandations
Afin de remédier aux faiblesses de ces deux techniques de paiement au niveau de l’UIB, nous
avons pu d'élaborer des recommandations pratiques que nous avons constaté durant notre
stage et nos recherches sur le CREDOC et la REMDOC et qui portent essentiellement sur 5
points :
1 Données requis de l’UIB
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2014-2015
Création d’un poste qui s'occupe de la réception et l'orientation des clients, pour ne
pas perturber les employés lors du travail et faciliter les taches, surtout que ces
techniques de paiement sont très délicates et nécessitent beaucoup de travail et assez
de concentration.
Amélioration de paiement des opérations commerciales internationales, (rapidité,
facilité), par le développement du système informatique de la banque.
Recruter plus de personnels (des équipes plus jeunes plus dynamiques et plus
polyvalents) ce qui facilite le travail et rend les opérations plus rapide
Établir des brochures qui permettent de mieux renseigner les clients sur ces
techniques de paiement et chercher des méthodes pour plus de communication avec
les clients afin de suivre le traitement des réclamations (site web, ligne verte)
Faciliter, Assouplir et simplifier les procédures internes
Conclusion
Le crédit documentaire présente, certes, des faiblesses ; mais il est considéré comme
l'instrument idéal dans les relations entre les importateurs et les exportateurs, puisque cette
technique de paiement réunit les deux parties surtout en matière de sécurité de paiement et de
la bonne qualité des marchandises expédiées.
En outre, la remise documentaire est un moyen de paiement efficace et plus simple que le
crédit documentaire dans le cas où il existe une certaine confiance entre les deux parties, mais
c’est un moyen incertain et fait supporter à l'exportateur de grands risques. Le banquier devra
alors se prémunir au maximum en engageant sa responsabilité.
Finalement, le choix de la technique à utiliser dépend de l'acheteur, du vendeur, de leurs pays
et du contexte économique dans lequel la transaction est conclue.
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Conclusion générale
Les transactions commerciales consistent à obliger les deux parties à prendre leurs
précautions dans la négociation du contrat commercial et de se mettre d'accord sur ses
conditions. A partir de cette définition que les techniques de paiement ont apparu.
Cette étude a permis d'éclairer une partie d'un vaste domaine du commerce extérieur, en
étudiant le crédit documentaire et la remise documentaire qui sont des techniques de paiement
à l'international.
Le transfert libre est une technique de paiement fondée sur la base d'une confiance totale, la
remise documentaire ne couvre pas les risques sur l’acheteur (non-paiement) et sur la
marchandise (risque sur qualité de la marchandise), ces deux risques sont suffisamment
couverts en cas de réalisation de paiement par crédit documentaire qui est considéré comme la
technique de paiement la plus sécurisé
Dans l’étude théorique nous avons essayé de définir, le cadre général du commerce extérieur
et ses procédures, dans le but d'expliquer et évaluer ces dernières, ainsi que le financement du
commerce extérieur afin de mettre l'accent sur l'étude du crédit documentaire et la remise
documentaire comme moyens de paiement.
Nous avons donc arrivé à conclure ces résultats :
Chacune des techniques de paiement présente des avantages et des inconvénients
documentaires
La remise documentaire est un moyen de règlement plus souple et moins coûteux que celui
du crédit documentaire et elle est basée sur la confiance totale des deux parties contractantes.
La procédure de la remise documentaire est moins complexe par rapport au crédit
documentaire en revanche le crédit documentaire couvre parfaitement le risque d'insolvabilité
de l'acheteur ainsi que les risques sur la marchandise.
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Finalement le choix des techniques de paiement se fait selon des critères conclus entre
l’importateur et l’explorateur selon leurs exigences afin de réaliser leurs objectifs.
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Les enseignements tirés du stage
Les apports du stage sur le plan professionnel et personnel
Du 1/02/2015 au 30/4/2015, j’ai effectué un stage au sein de l’UIB (Union International de
Banque) au cours de ce stage j’ai pu m’intéresser, sous la direction « commerce extérieur »
au département crédit documentaire, au déroulement d’un crédit documentaire il s’agit de :
vérifier la conformité des documents
étudier le risque de conformités en effectuant des recherches sur l’activité du
fournisseur via Google .
Etablir un filtrage des Opérations en adoptant des outils et des procédures afin de
lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme qui est
généralement rattaché à la direction de la Conformité, la fonction « Sécurité
financière » et mettre en œuvre e respect des embargos commerciaux et financiers
et La surveillance des opérations de marché
Etablir la « check List » (fiche de conformités) qui vérifie que le crédit documentaire
est confirmé avec le contrat commercial
Par la suite , j’ai pu accéder a la salle de marché qui m’a permis de côtoyer des experts
qui ont pour tâches d’assumer des fonctions complexes d’analyse , de conception de produits
ou encore de contrôle, et appliquer les courts et la négociations après avoir émis « l’ordre
d’achat » par le service crédit documentaire et cela après comptabilisation des commissions
du « Credoc » .
Enfin, j’ai accédé au sein du service remise documentaire en effectuant les même taches que
celles au sien du service crédit documentaire ainsi j’ai pu constater que les opérations du
« Remdoc » est beaucoup plus souple et simple que celles des opérations du « Credoc ».
Plus largement, ce stage a été l’opportunité pour moi d’obtenir l’expérience nécessaire,
développer mes connaissances sur le secteur bancaire, et d’être au courant des nouvelles
politiques adoptées par les banques Tunisienne
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Ce stage a été une expérience supplémentaire dans le métier de la gestion. Il a été très
formateur, il m'a permis d'élargir mon expérience en entreprise.
Les nombreuses personnes que j'ai rencontrées m'ont permis de confirmer la vision que je
m'étais faite les années précédentes, qui est le travail en équipe, j'ai pu mettre en pratique mes
connaissances en gestion mais aussi relationnelles.
Au-delà d’enrichir mes connaissances professionnels, ce stage m’a permis de comprendre
dans quelle mesure il ma beaucoup apporté dans mon future parcours professionnel.
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2014-2015
Bibliographie
Ouvrages
«Les sécurités de paiements dans le commerce mondial: l’exemple des crédits documentaires », Centre Universitaire de Publication (CUP), Tunis. d’Ammar A. (2000)
Crédit documentaire et connaissement Théories institutionnelles, problématiques juridiques et solutions jurisprudentielles Karim Adyel Préface de : François-Paul Blanc Collection : Droit/Économie international Editeur : Larcier
Crédits documentaires, Lettres de crédit stand-by, Cautions et garanties : Guide pratique Broché – 26 août 2010 , de Joanne Klein-Cornede , Dominique Deprée , Hubert Martini , Judith Autié (Préface)
« Les opérations bancaires à l'International», Revue Banque. De Garsuault P. et Priami S. (2003
Helbing Lichtenhahn Verlag, Basel Année de parution 2000 Édition 2e édition, ent. Revue et augm. Pages316 Type de produitLivre Type de reliurebroché LangueFrançais
Les crédits documentaires by dandanhuanghuang
LE CREDIT DOCUMENTAIRE. Etude comparative Broché – 19 octobre 1999 de Ligia Maura
Le crédit documentaire (Broché) de Benoît Feron, André-Pierre André-Dumont Collectif
Le Principe De L'Inopposabilite Des Exceptions Dans Le Credit Documentaire Irrevocable; Van Der Haegen, Marc
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2014-2015
Mieux gérer ses crédits documentaires 1e ed. Broché – octobre 2007de Jean-Claude Asfour
Moyens Et Techniques Paiement Internationaux Import-export .Didier-Pierre Monod (Auteur) Auteur : Didier-Pierre Monod Editeur : Eska Date de parution : 22/01/2004 EAN13 : 9782869112858 Genre : Commerce international / Crédit documentaire / Paiement Langue : français
Règles et usances uniformes de la CCI relatives au crédit documentaire, RUU 600, the world business organisation, révision 2007.
Technique et moyen de paiement international: La technique du crédit documentaire Broché – 21 février 2012 de Abdou Adjilane
Trade finance : principes et fondamentaux David Leboiteux (Auteur) - Etude (broché). Paru en 04/2014
Autres documents :
Rapport de conseil d'administration de l'UIB Mai 2014 Circulaire de l’UIB Revue du commerce international
Webographie
www.ins.nat.tn
www.financersonentreprise.com
www.uib.com.tn
www.abcbourse.com
www.etudier.com
www.universalis.fr
www. economie.trader-finance.fr
www.banque-info.com
www.financersonentreprise.com
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
www.logistiqueconseil.org
www.comprendrelespaiements.com
www.creditdocumentaire.com
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Les Annexes
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Annexe 1 : la demande d’ouverture d’un crédit documentaire import
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Annexe 2 : la comptabilisation de la commission crédit documentaire import
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Annex3 : la check List (fiche de conformité) du crédit documentaire import
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Annexe 4 : la comptabilisation de la commission remise documentaire import
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Annexe 5 : fiche de conformité de la remise documentaire import
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Introduction générale…………………………………………………………….. 1
Premier chapitre : Présentation de la banque……………………………………… 3
Section 2: Présentation du secteur bancaire……………………….…………… 48. La notion du secteur bancaire ……………………………………………… 4
2.Rôle du secteur bancaire : ……………………………..…………………… 5
Section 2 : présentation de l’UIB, produits et services …………………………..…… 51-historique……………………………………………………………………..……… 52-Fiche d’identité………………………………..……………..……………………… 6
3-Organigramme administratif de l’UIB ………………………..…………… 7
4-filiales de l’UIB……………………………………….…………………… 8
a. International SICAR-IS ……………………………………………………………. 8b. Intermédiaire International–INI …………………….……………………… 8c. Internationale de recouvrement de créances –IR …………………….…… 8d. Internationale de recouvrement de créances –IR …………………….…… 8
5.Les activités de l’UIB ………………………………………………………….. 8
a. Produits de l’UIB ……………………………………………………..…… 9b. Les services de l’UIB ……………………………………….……………… 9c. Les cartes …………………………………………………………….……. 9d. Les crédits …………………………………………..……..……………… 10e. Les épargnes ………………………………………..…………………… 10
6. Stratégie de la banque ……………………………………….………………. 107. Présentation de la direction de commerce extérieur ……………….………… 11
a. Rôle de la direction du commerce extérieur …………………………….….. 11b. Organigramme de la Direction commerce extérieur…………………………..…… 12Deuxième chapitre : le commerce international ……………………………….…….. 14Introduction ………………………………………………………………………….……..
15
Section 1 : Le commerce extérieur …………………………………………………….. 155. L’explosion des échanges internationaux …………………………………… 15
a. Les transformations dans la structure des échanges ………………………… 166. Politique du commerce extérieur en Tunisie …………………………………… 18
a. La libéralisation du commerce ………………………………………..…… 18b. La libéralisation du secteur bancaire ………………………………………… 18
c. L’importance de l’activité internationale en Tunisie ……………..…………… 19Section 2 : les moyens de paiement à l’international ………………………….……… 21
7. Les techniques d’encaissement simple………………………………..……… 22d. Le chèque ……………………………………………………………..………. 22e. Les effets de commerce ……………………………………………………. 22f. Les virements internationaux ……………………………………………….. 23
2. Les techniques d’encaissement documentaire …………………..……………… 23c. Le crédit documentaire…………………………………………………………. 23d. La remise documentaire ……………………………………………………… 24
Conclusion …………………………………………………………………….………… 24Troisième chapitre :les techniques d encaissement documentaire…………….……… 25Introduction …………………………………………………………………………….. 26
Table des Matières
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Section 1 : La remise documentaire …………………………………………….…….. 265. Principes de la remise documentaire ………………………………..………… 266. Les acteurs de la remise documentaire ………………………………………… 27
7. Les différentes formes d’encaissement documentaire ………………….……… 27d. Document contre paiement (D/P) ………………………………………………e. Document contre acceptation (D/A) …………………………………………
2727
f. Document contre acceptation et aval …………………………………………… 288. Fonctionnement et déroulement ………………………………….…………. 29
a. Fonctionnement ……………………………………….…………….. 29b. Déroulement de la remise documentaire………………….…………… 29
7. Les documents d'une remise documentaire…………………………….……… 308. avantages et inconvénients ………………………………………….……….. 31
a.Avantages ………………………………………………………………………….. 31b.Inconvénients…………………………………………………………… 31
section2 : le crédit documentaire ………………………………………..…………….. 319. Principes fondamentaux ………………………………………………………… 3110. Les acteurs d'un crédit documentaire…………………………………..…………….. 3211. Mécanisme et déroulement d’un crédit documentaire ……………………… 33
a. Mécanisme ………………………………………………………….…….. 33b. Déroulement………………………………………………………... 33
12. les documents exigés dans un crédit documentaire …………………………… 34a. Les documents d'expédition…………………………………….……….. 34b. les documents d'assurance ………………………………………….…….. 34c. les documents exigés par la douane du pays de l’acheteur………………..… 34d. les documents décrivant la nature de la marchandise ………………..…….. 35
5.les différentes formes d’un crédit documentaire……………………………………...… 35e. Révocable …………………………………………………………………… 35f. Irrévocable…………………………………………….……………………… 35g. notifié (non confirmé) ………………………………………….……………. 35h. Confirmé ………………………………………………………...…………….. 36
6.Les crédits documentaires spéciaux : ……………………………………………….. 36a. Crédit documentaire avec acomptes……………………………………… 36b. Crédit documentaire renouvelable ………………………………….…… 36c.Crédit « back to back » …………………………………………………….. 36
7.Les modalités de paiement ……………………………………………..…………. 37
a. Crédit documentaire réalisable par paiement a vue ……………….……… 37b.Crédit documentaire réalisable par acceptation ……………………………...………… 37
c.Crédit documentaire réalisable par paiement différé ………….…… 37d.Crédit documentaire réalisable par négociation ………………….……… 38
e.La « Stand-by letter of crédit » ……………………………………………………..…… 388. Avantages et inconvénients …………………………………….…………….. 38
a. Avantages………………………………………………… 38 b.Inconvénients ………………………………………………….………. 39
Section3 : Stratégie du risque documentaire ………………………………………….. 391. Risque documentaire…………………………………………………..…….. 39
Financement du commerce international par les techniques documentaires : Le cas de l’UIB
2014-2015
8. Risque d’insolvabilité ……………………………….………………………….. 399. Le risque de change …………………………………………..…………………… 4010. Le risque politique ……………………………………………………………… 4011. Le risque catastrophique………………………………………………………….. 4012. Le risque Economique…………………………………………………………. 40
Conclusion ………………………………………………………………………………… 40Quatrieme chapitre : etude comparative entre le credit documentaire et la remise documentaire …………………………………………………………………………
41
Introduction ……………………………………………………………………………… 42Section1 : déroulement des encaissements documentaire……………………………. 421. Déroulement d’un crédit documentaire import a l’UIB……………………………… 43
e. Présentation du contrat………………………………………………………… 43f. La demande d’ouverture ………………………………………………………… 43g. La comptabilisation…………………………………………………………… 45h. Récapitulatif du déroulement du crédit documentaire…………………………… 48
2. Déroulement d’une remise documentaire import a l’UIB …………………………… 49a. Présentation du contrat ………………………………………………….. 49
g. La constitution du dossier d'une remise documentaire…………………………… 50h. Les documents exigés par le client dans notre cas …………………………… 50i. La réalisation d'une remise documentaire ……………………………………. 51j. La comptabilisation de la commission de paiement …………………………… 51k. Récapitulatif du déroulement de la remise documentaire………………………… 53
Section2 : étude comparatif entre le crédit documentaire et la remise documentaire :…… 531. Comparaison du déroulement du CREDOC et de la REMDOC…………………… 532. Comparaison des commissions du crédit documentaire et remise documentaire……..
57
e. Etude de cas ………………………………………………………………….. 57f. comparaison des différentes commissions……………………………………….. 57g. Comparaison des différents acteurs et composants :
…………………………… 58
h. Synthèse des résultats comparatifs ………………………………………………
59
4. Constations et recommandations ………………………………………………. 60Conclusion ……………………………………………………………………………… 61Conclusion générale……………………………………………………………………… 62Les enseignements tirés du stage…………………………………………………… 64Bibliographie…………………………………………………………………………… 66Annexe………………………………………………………………………………… 69
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