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Förderverein für umweltverträgliche Papiere und Büroökologie Schweiz FUPS Matières premières Vieux papier Recyclage Impact environnemental Fôret Fabrication du papier en coopération avec Écobilan

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Förderverein für umweltverträgliche Papiere und Büroökologie SchweizFUPS

Matières premières

Vieux papierRecyclage

Impactenvironnemental

Fôret

Fabrication du papier

e n c o o p é r a t i o n a v e c

Écobilan

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AntalisSAGenève 2,ruedeVeyrot/casepostale 1217Meyrin12

AWEL Walchetor 8090Zürich

BanqueSarasin&Cie.SA Casepostale 1205Genève

Officefédéraldel’environnement, desforêtsetdupaysage 3003Berne

ImprimerieFlawil Burgauerstrasse50 9230Flawil

FischerPapierSA Postfach 9015St.Gallen

FédérationMigros Limmatstrasse152,Postfach 8031Zürich

Paperback Unit2 BowTriangleBusinessCentre EleanorStreet,LondonE34NP

RegenoPapierSA ImSchloss 4222Zwingen

Sihl+EikaPapiersSA Casepostale96 1000Lausanne16Malley UBSSA Casepostale 4002Bâle

WWFSuisse Ch.dePoussy14 1214Vernier

EditionFördervereinfürumweltverträg-lichePapiereundBüroökologieSchweiz(FUPS)Postfach705CH-9501WilSGT0719111630F0719111630Einfo@fups.chUwww.papier.info

RéalisationFUPS,Wil

Texte et recherchesRomanZürcher,FUPS,WilAndreaRies,WWFSuisse(Forêtetbiodiversité)

RédactionDanielGerberCollaboration:PieterPoldervaart,FUPSMarcelOdermatt,WWFSuisse

PapierCouverture:Regeno,FabriquedepapierZwingenIntérieur,p.1–16:Regeno,FabriquedepapierZwingen

Intérieur,p.17–32:ContextdeInveresk

FSCTrademark©1996ForestStewardshipCouncilA.C.(FSC-SECR-0022).

Modèlesdepapier:Selonlesindi-cationsfigurantsurlesmodèles

Illustration de couvertureMachineàpapierdeVoith

ImpressionImprimerieFlawilAG,Flawil

ReliureEibertSA,Eschenbach

Taxe autoriséeFr.20.–

Tirage1èreédition2002;2000

Nousremercionschaleureusementpourleursoutienfinancierlesspon-sorssuivantsainsiquetouslesdonateurssanslesquelslaréalisationdeceGuiden’auraitpasétépossible.

Impressum

Remerciements

AWEL

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1FUPS-Le guide du papier

Historiquedelafabricationdupapier 2

Matièrespremières,produitssemi-finisetcharges 4

Fabricationdupapier 6

Forêtetbiodiversité 9

Papieretécologie 13

Labelsdupapier 17

Consommationdepapier 19

Recyclageduvieuxpapier 21

Utilisationdupapierrecyclé 25

Cinqtuyauxprincipauxconcernantlepapier 27

Questionsetréponses 28

L’ABCdupapier 30

Adresses 31

Sortesdepapier 32

Modèlesd’impression Annexe

ÉditorialNotre vie quotidienne est inimaginable sans papier. Le papier est indis-pensable en tant que moyen de communication et matériel d’emballage, article hygiénique et support technique. La consommation de papier est directement liée au niveau de vie. En effet, la plus grande partie du bois abattu couvre les besoins en papier des pays industrialisés. En volume de transactions, l’industrie du papier occupe la troisième place mondiale. En même temps, considérée d’un point de vue global, elle a, selon les régi-ons, un fort impact environnemental dans beaucoup de domaines (con-version des forêts, consommation de bois, pollution de l’eau, et utilisation de substances chimiques).

Tous les pronostics se basent sur une croissance continue de la consom-mation mondiale de papier, allant jusqu’à 40% pour les dix ans à venir. Il est pratiquement impossible de produire cette quantité de papier supplé-mentaire de manière écologiquement et socialement durable. Même une croissance notable du recyclage de vieux papier ne peut alléger suffisam-ment la demande en bois. Par conséquent, les pays occidentaux devraient baisser leur consommation de papier, au lieu de l’augmenter constam-ment. C’est la seule façon de permettre aux pays en voie de développe-ment de satisfaire leurs croissants besoins en papier, selon les principes du développement durable.

Depuis plusieurs années, l’industrie suisse du papier et de la cellulose est en phase de concentration et de spécialisation. Peu de fabriques suisses de papier sont restées à l’écart des trusts internationaux, ce qui augmente considérablement le commerce mondial. La cellulose utilisée dans la fabrication suisse de papier provient presque exclusivement de l’étranger. L’importation à partir de plantations brésiliennes d’eucalyptus, par exemple, a augmenté de 70% ces quatre dernières années, faisant du Brésil le cinquième fournisseur de cellulose de la Suisse. Les produc-teurs et les consommateurs de papier suisses portent ainsi une partie de la responsabilité concernant les conséquences écologiques de l’économie forestière globale.

Le Guide du papier présente les informations de base pour faciliter le choix du papier et montre les rapports complexes qui régissent la con-sommation de papier. À l’heure actuelle, le marché du papier est en cours de modification et de nouveaux facteurs apparaissent constamment. La FUPS présente les informations de base et les actualités concernant l’ensemble des chapitres on-line à son adresse www.ecopaper.ch.

Table des matières

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2 FUPS-Le guide du papier

papiers. En 1719, dans son traité sur les guêpes, Réaumur fit remar-quer que l’on pouvait fabriquer du papier à partir du bois. En 1766 apparurent à Leipzig «Les enseig-nements d’un fabricant de papier à ses fils, concernant cet art» de Ge-org Christoph Keferstein, fabricant de papier à Gröllwitz sur Halle. Peu de temps après (en 1744) fut publié «L’invention de recréer du papier neuf à partir de papier imprimé, en enlevant totalement la couleur d’impression» de Justus Claproth.

Historiquedelafa-bricationdupapier

On peut retracer la technique de la fabrication du papier jusqu’en 105 ap. J.C. En cette année, T’sai Lun de Gue Yang, résidant de la province chinoise de Hunan, présenta à Ho

Ti, l’empereur de Chine, un rap-port sur son invention de la fabri-cation du papier à partir d’écorce d’arbre, restes de lin, chiffons et fi-lets de pêche.

Au 7ème siècle, le prêtre Doncho aurait introduit au Japon les pre-miers livres écrits sur papier. En 710 il existait déjà quatre fabricants de papier dans ce pays. L’art du pa-

pier parvint dans le monde arabe en 751, via les prisonniers chinois faits par les Arabes lors de la bataille de Thalas (Ouzbékistan). Peu de temps après, le premier pa-pier fut exporté, avec succès, vers l’Occident.

Les 12ème et 13ème siècles mon-trent plusieurs indices concernant la fabrication et l’utilisation du pa-pier, surtout en Italie: ainsi, en 1145, le roi Roger XI de Sicile fit transcrire sur papier d’anciens par-chemins. À Gènes, en 1154, le notaire Jean Scriba faisait ses an-notations de bureau sur du papier.

En 1390/91, Ulmann Stromer com-mença la fabrication de papier dans le premier moulin à papier d’Allemagne, le moulin de Geiss, à Nürnberg. Le papier était une mar-chandise rare: à Göttingen, vers 1450, on pouvait l’acquérir chez l’apothicaire ou chez l’orfèvre. Les premiers moulins à papier et imprimeries suisses virent égale-ment le jour au 15ème siècle. Gu-tenberg fit ses premières tentatives d’imprimerie entre 1436 et 1444 à Strasbourg. Par la suite, des im-primeries apparurent dans toute l’Europe, qui recevaient leur maté-riel de base grâce aux moulins à

Le mot français papier provient du «papyrum» latin, qui est ap-parenté au «papyrus». Cette sorte de roseau (Cyperus Papy-rus) pousse en Afrique tropicale et autour de la Méditerranée. Les anciens Egyptiens en ont produit leurs premiers supports d’écriture, en battant différen-tes couches de la plante afin d’en faire des feuilles. Collées ensemble pour former des rou-leaux, certaines de ces feuilles ont été préservées jusqu’à nos jours. Les plus anciennes datent du milieu du troisième millénaire av. J.C.

En 3000 av. J-C. déjà, les Egyptiens produisaient du papier à partir de la substance médullaire des arbrisseaux de papyrus. Il y a tout juste 2000 ans, les Chinois créaient le premier papier à base de fibres. Mais c’est au 15ème siècle seulement que l’art de la fabrication du papier se répandit au nord des Alpes.

Histoire

Le papier formé à la main fut inventé en Chine.

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Le mot «papier»

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3FUPS-Le guide du papier

Première machine à papierEn 1799, dans la fabrique de pa-pier Diderot en Essonne, Louis-Ni-colas Robert construisit la première machine à toile sans fin pour pro-duire le papier. L’ingénieur Bryan Donkin réalisa quinze machines à papier entre 1803 et 1815. Pres-que en même temps (1805), le mé-canicien anglais Bramah développa, dans le Keferstein allemand, la ma-chine à forme ronde, qui devint ren-table vers 1820 seulement. Vers la même époque (1806), Moritz Illig, horloger et propriétaire du moulin à papier de Erbath (Odenwald), in-venta le procédé pour coller du pa-pier avec du sa-von de résine et de l’alun (sel dou-ble de sulfate de po-tassium et d’aluminium).

Des développements importants s’enchaînèrent jusqu’en 1830: l’in-vention du cylindre sec avec feutre, une installation de coupe trans-versale pour machines à papier, due à T. B. Crompton, et le déve-loppement de la caisse aspirante avec descente et pompe à vide. L’invention, entre 1827–1829, de la machine à papier avec décharge automatique par Jakob Oechsel-häuser de Siegen (Westfalen) fut une avancée importante. Elle rem-plaça la conduite libre du papier du tamis vers la presse en feutre ou vers le cylindre sec de la machine à papier. Patentée en 1829, elle est construite encore de nos jours comme installation spéciale. Bryan Donkin inventa un grand appareil de séchage avec cinq cylindres chauffés à la vapeur, dans lequel le papier était séché et apprêté sur la machine à table plate (fourdrinier).

En 1834/44, le tisserand Friedrich Gottlob Keller de Hainichen réussit à produire une pâte pour la pro-duction du papier à partir d’eau, de bois et d’écorce d’arbre, à l’aide d’une meule à défibreur. Deux ans plus tard, Heinrich Völter construi-

sit la première meule utilisable pour la production de la pâte de bois et en 1867, lors de l’Exposition Univer-selle de Paris, il exposa un atelier d’affûtage en état de fonctionne-ment.

En 1854, M.A.C. Meillier de Paris réussit à obtenir de la cellulose en dissolvant de la paille sous pres-sion, avec adjonction de soude caustique. En 1863, B.C. Tilgham fit patenter la production de cel-lulose avec bisulfite de calcium, et en 1872, ce fut le tour de C.D. Ek-man, avec la création de cellulose au sulfite avec utilisation de bisul-fite de magnésium. En 1873, Max Dresel fit construire la première fa-brique de pâte à la soude à Dalbke (Westphalie). Le chercheur et chi-miste Alexander Mitscherlich déve-loppa en 1874 le procédé de la cuisson au sulfite: le bois est dis-sous à l’aide du bisulfite de cal-

cium. Lors de ce procédé, la lignine et les hémi-celluloses sont dissou-tes, libérant ainsi les fibres de cel-lulose. En 1878, le Dr. Kellner et le baron Ritter produisirent de la cel-lulose selon un procédé semblable à celui de Mitscherlich: par cuis-son rapide et adjonction d’un acide plus fort, et à l’aide de chauffage direct à la vapeur. Kellner et Ritter construisirent la première fabrique de cellulose selon leur principe à Podgora, Görz (Autriche). En 1884,

l’ingénieur C. F. Dahl développa le procédé de fabrication de cel-lulose par cuisson au sulfate, avec un adjuvant bon marché, le sel de Glauber (sulfate de sodium). Ce procédé permet la fabrication de la très solide pâte dure, mais pré-sente le désavantage d’une impor-tante pollution olfactive.

De grandes fabriques de papier fonctionnent déjà depuis 1924En 1924, la Feldmühle AG de Oder-münde mit sur pied une fabrique de papier avec caisse d’arrivée sous pression de six mètres de large. Elle tournait à une vitesse de 300 mètres par minute et produisait jusqu’à 125 tonnes de papier par jour. Pendant les 50 dernières années, de nombreux développements ont permis l’amélioration de la qualité du papier. En 1933, on ajouta la presse encolleuse à la partie sèche

de la machine pour optimiser la surface du papier. En 1933 suivit le séparateur à rotation pour le nettoyage de la pâte à papier. Les dimensions, la vitesse de produc-tion et la capacité des machines à papier augmentaient constam-ment. De nos jours, l’électronique a un apport important: les ordina-teurs surveillent intégralement la chaîne de production et règlent l’arrivée des matières premières et des charges. n

Machine à papier de Bryan Donkin: voici une machine à papier de l’an 1820. B indique le cuvier de mélange, 2 l’arrivée de la pâte, 4 la toile sans fin, 8 la presse humide), 10–11 la partie de lissage et la partie sèche et 12–14 les cylindres secs.

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sont dénommés papiers avec bois. Ils présentent une opacité élevée. Comparés aux papiers à base de cellulose, ils présentent le désavan-tage d’une tendance à jaunir da-vantage (à cause de la quantité de lignine qu’ils contiennent encore), et ils sont moins solides. C’est la raison pour laquelle la pâte de bois est utilisée surtout pour les papiers à durée de vie courte, tel le papier journal.

Matièrespremièresetcharges

La composante de base du papier est le bois. Plusieurs étapes, de la plantation des arbres jusqu’au finissage du papier, sont néanmoins nécessaires pour que le papier revête sa forme finale.

Matières premières

La pâte de bois pour la pro-duction des papiers à bois est obtenue dans un défibreur à chaîne.

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Les produits de départ pour la cellulose et la pâte de bois sont la matière première du papier. L’extraction des fibres se fait mé-caniquement pour la pâte de bois et la dissolution des fibres de la li-gnine du bois se fait chimiquement pour la cellulose. Par la suite, ces fibres sont transformées en papier, carton, etc. Dans l’industrie du pa-pier suisse, la cellulose, la pâte de bois et le vieux papier entrent dans la chaîne de production sous forme de produits semi-finis. Les charges, en revanche, sont des matières or-ganiques et inorganiques ajoutées pendant le processus de fabrica-tion.

Pâte de boisPour obtenir de la pâte de bois, les bois d’éclaircissage sont débités en rondins écorcés et râpés méca-niquement dans un défibreur par pression sur une meule rotative et sous adjonction d’eau chaude. On produit de la pâte de bois surtout à partir de résineux à fibres longues, tels le sapin ou l’épicéa. Les feuil-lus conviennent moins, à cause de leurs fibres plus courtes de moindre qualité. Le procédé pour obtenir la pâte de bois a l’avantage d’un bon rendement, de 95 à 98%. Les pa-piers contenant de la pâte de bois

CelluloseOn sépare la lignine des fibres en cuisant les copeaux avec de l’eau et des produits chimiques. Par rap-port à la production de la pâte de bois, ce procédé est plus avanta-geux pour obtenir des fibres de longueur naturelle, qui améliorent la solidité du papier. La cellulose est également très souple et ne jaunit pratiquement pas. Elle présente le désavantage d’un rendement ré-duit, de 40 à 55% seulement. Le papier produit à base de cellulose s’appelle «papier sans bois» parce qu’il ne contient plus les compo-sants typiques du bois. Cellulose obtenue par le pro-cédé au bisulfiteLa dissolution au sulfite se fait par cuisson des copeaux de bois dans une solution acide de 120° à 140°C. Les fibres sont dissoutes chimiquement après plusieurs heu-res de cuisson, avec perte d’environ la moitié de la substance de dé-part. Le désavantage de la dissolu-tion au bisulfite est une résistance moindre que celle de la cellulose au sulfate. C’est la raison pour la-quelle on mélange les celluloses au sulfite et au sulfate pour produire du papier.

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5FUPS-Le guide du papier

la quantité de matière fibreuse, qui est chère, mais cela diminue, d’autre part, la résistance du pa-pier. Sans l’utilisation de colles (par exemple des colles à base de colo-phane ou de sulfate d’aluminium), le papier serait comparable à du papier buvard. On y rajoute égale-ment des colorants. Les agents azu-rants optiques influencent le degré de blancheur du papier par réflexion de la lumière visible et par trans-formation de la lumière ultraviolette en lumière visible. Ils se dégradent néanmoins très difficilement dans les stations d’épuration.

Le lin – une alternative? On cite souvent les fibres de lin comme une alternative au bois. La reconversion pour le lin néces-siterait de grandes surfaces cul-tivables. Cependant, les surfaces agricoles libérées devraient être uti-lisées prioritairement comme sur-faces de compensation écologique (haies ou friches à fleurs) ou recon-verties pour l’agriculture biologi-que. Le déboisement serait encore plus néfaste: une exploitation fore-stière raisonnable est de loin plus écologique que n‘importe quelle surface cultivée!

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Vieux papierQuantitativement, le vieux papier est la principale matière de base de l’industrie du papier et du carton. Le vieux papier, en qualités très variées, est utilisé dans la pro-duction de différentes sortes de papiers. Dans les installations de préparation du vieux papier, celui-ci est d’abord dissout et défibré dans un «pulper», après un tri manuel. Les substances étrangères sont ensuite éliminées par un procédé de nettoyage coûteux. La couleur d’impression est extraite dans une installation de «deinking» (désen-crage), Il en résulte une matière plus claire que celle qui n’a pas subi de deinking. On peut encore augmen-ter la blancheur par un blanchiment consécutif de la matière fibreuse. Cette démarche reste néanmoins assez consommatrice d’énergie et pollue davantage.

ChargesL’industrie du papier utilise dans l’ensemble 2000 substances chimi-ques différentes, en plus de la matière fibreuse de base. Ces adjuvants sont, par exemple, les masses de remplissage, les colorants, les colles, les agents d’azurants optiques, les agents sta-bilisants ou les pig-ments.

Les matières de rem-plissage (substances minérales comme le kaolin, le talc ou la craie) remplissent les pores entre les fibres du papier, produisant une surface lisse et ho-mogène. Plus la quan-tité de matières de remplissage est grande, plus on peut réduire

Cellulose au sulfatePour dissoudre la cellulose par le procédé au sulfate, on chauffe les copeaux de bois dans une so-lution très alcaline composée d’un mélange de soude caustique, de soude ou de sulfure de sodium. Le processus de dissolution dure envi-ron six heures à une température d’environ 180° C. La bonne soli-dité de la cellulose au sulfate en fait la matière fibreuse la plus im-portante au monde.

La cellulose atteint la blancheur requise par blanchiment consécu-tif. Dans les installations moder-nes, on utilise les procédés de blanchiment au dioxyde de chlore (sans chlore élémentaire, ECF) et totalement sans chlore (TCF). Le blanchiment à base de chlore, mal-heureusement encore utilisé dans certains pays, a un fort impact en-vironnemental sur les eaux.

Le vieux papier est de loin la matière pre-mière la plus importante dans l’industrie du papier suisse. Les deux colonnes grises indi-quent la quantité estimée de bois nécessaire pour la production de fibres fraîches.

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Le papier est dissous dans le broyeur (pulper). On obtient ainsi la matière de base pour la production du papier recyclé.

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6 FUPS-Le guide du papier

Fabricationdupapier

Fabrication du papier

Arrivée de la pâteDans un pulper (une sorte

de mixeur de grand format), on mélange les matières brutes avec de l’eau pour obtenir une pâte de fibres. Cette pâte n’est pas encore utilisable pour la machine à pa-pier: on obtiendrait, tout au plus, une sorte de «papier buvard». La pâte de fibres, très diluée, est net-toyée et transportée par la pompe d’alimentation et la pompe de do-sage contrôlée dans la machine à papier. Lors de cette phase, il est important de répartir de manière homogène la pâte diluée sur toute la largeur de la toile de la machine à papier afin d’obtenir une épais-seur de papier homogène.

De nos jours, la production du papier est un processus hautement technologique. Le principe de base de la machine à papier est néanmoins resté pratiquement inchangé depuis son invention, en 1799; c’est la produc-tivité qui a, par contre, beaucoup augmenté.

Partie humide La pâte de fibres est débitée sur la toile sans fin (le tamis), qui feutre les fibres, produisant ainsi une «pâte liée». L’eau restante s’écoule par gravitation ou par des caissons aspirants. La surface supérieure de la bande de papier est égalisée sous un égoutteur. Pourvu de lettres ou dessins en relief, il imprime dans la masse les filigranes qui seront ensuite visibles par transparence.

Les pressesLa bande de papier est détachée du tamis et dirigée vers les presses où l’on extrait encore de l’eau par haute pression. À ce stade, l’humidité du papier est encore de 60%, seuil qui ne peut pas être da-vantage baissé par pression, sous peine de détruire les fibres.

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7FUPS-Le guide du papier

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Partie sèche Dans la partie sèche, le papier est séché dans des cylindres chauffés à la vapeur. Ici, la machine à papier est recouverte d’une calotte, pour diminuer les pertes de chaleur. Elle est refroidie par une légère humi-dification du papier, pour éviter la surchauffe de la bande de papier. Cela permet également d’empêcher la formation de plis. Le papier quitte la partie sèche «lissé à la machine».

LissageEn sortant de la partie sèche, la surface du papier pourra encore être lissée par un passage dans une calandre finisseuse, composée de plusieurs cylindres en acier et en papier.

BobinageLa bande de papier est ensuite enroulée sur le «tambour», qui peut contenir plusieurs tonnes de papier. Le changement de tambour se fait en cours de processus, sans arrêter ni freiner la machine.

Véritables géants technologiques, les machines à papier peuvent produire quotidiennement des tonnes de papier.

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8 FUPS-Le guide du papier

Finissage du papierLors du finissage du papier, diffé-rentes substances sont appliquées sur la ou les surfaces du papier. À sa sortie de la machine à papier, le papier brut lissé mécanique-ment sera façonné pour les diffé-rents usages futurs. On améliorera son imprimabilité, on diminuera sa porosité ou l’on renforcera sa solidité par encollage. Les papiers spéciaux acquièrent de nouvelles propriétés (par exemple la rési-stance à l’humidité) par liaison avec certaines substances chimiques.

CouchageLe papier non couché n’est pas for-cément compatible avec n’importe quelle forme d’impression. La reproduction fidèle de l’image et le brillant de la photo imprimée requièrent, par exemple, une sur-face de papier lisse, compacte et homogène. Le satinage permet d’obtenir une surface lisse et le couchage réalise une surface com-pacte. En fonction de l’épaisseur de couleur souhaitée, on peut coucher le papier «on-line», c’est-à-dire immédiatement après le séchage du papier, ou «off-line».

On connaît les papiers couchés depuis 1524, quand le procédé était manuel. La charge de couchage se compose essentiellement de pig-ments, liants et autres substances auxiliaires.

Les bobineuses préparent les rouleaux de papier en fonction des vœux des clients.

Lors du couchage, le papier blanc peut égale-ment être coloré. Le finissage de papier par utilisation d’une matière de couchage blanche produit différentes sortes de papiers: le «papier chromo» est couché une face, alors que le papier surglacé est couché deux faces.

Il existe plusieurs procédés de couchage. Le couchage à la brosse est un procédé ancien, qua-litativement supérieur et encore utilisé de nos jours. Une autre méthode, le couchage par rouleau, consiste à appliquer la peinture de couchage par plusieurs rouleaux, semblables aux rouleaux toucheurs dans le groupe d’impression d’une imprimerie. Par la suite, le papier est séché dans le flux d’air chaud du canal de séchage. Le couchage à la lame est le procédé le plus uti-lisé. Le dosage préliminaire de la couleur se fait par des rouleaux ou des gicleurs. Un racloir pressé sur la bande de papier assure la répar-tition homogène de la couleur sur la surface.

ImprégnationLa bande de papier est com-plètement imbibée et imprégnée par une matière liquide (matière d’imprégnation). On parle de géla-tinisation lorsque le papier est passé dans un bac rempli d’une solution très chaude de colle d’os (gélatine), afin d’augmenter sa dureté et sa résistance au grattage.

SatinageLe satinage vise à améliorer le lis-sage et le brillant du papier et à réduire la variation d’épaisseur. Les bandes de papier sont rembo-binées dans les calandres de sati-nage, un groupe de rouleaux allant jusqu’à dix mètres de hauteur.

Fabrication du papier

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Durant ce procédé, le papier passe alternativement entre un cylindre en fonte dure et un cylindre en papier. La pression du cylindre en fonte dure sur le cylindre en papier déforme celui-ci et lisse ainsi la bande de papier, améliorant sa qualité.

Contre collage Ce procédé consiste habituelle-ment en l’application sur la surface du papier d’une couche de liquide, de pâte ou de masse fondue ne contenant aucun pigment.

Le contre collage utilise surtout des matières synthétiques, car le papier ou le carton seuls ne peuvent satis-faire à toutes les exigences d’une matière d’emballage classique. Si ces matériaux présentent déjà une bonne résistance, une bonne impri-mabilité et rigidité, ce n’est que la liaison avec des matières synthéti-ques qui les rend imperméables à l’eau, à la vapeur, la graisse, l’huile ou les substances aromatiques.

La combinaison des différents matériaux produit des composés offrant les qualités requises. Leur désavantage consiste néanmoins dans un recyclage difficile ou très coûteux, qui rend leur impact sur l’environnement encore plus fort que celui du papier. n

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9FUPS-Le guide du papier

Forêtetbiodiversité

Les forêts constituent un précieux trésor de notre Terre. Plus de trois quarts de toutes les espèces ani-males et végétales y vivent. 500 espèces d’arbres et de lianes peu-vent pousser sur un hectare de forêt tropicale. La survie de l’orang-outan, de l’éléphant des forêts, du jaguar et du tigre est impossible en dehors de la forêt. De nouvel-les espèces animales et végétales y sont découvertes tous les jours, preuve de son immense richesse biologique. Les forêts purifient l’air et procèdent à la régulation du climat mondial grâce à leur capa-cité à lier de grandes quantités de CO2. Elles contiennent et nettoi-ent nos réserves d’eau douce. A lui seul, le bassin amazonien emma-gasine un cinquième des réserves terrestres d’eau douce pendant la saison des pluies! De nombreux êtres humains dépendent de la forêt pour leur subsistance: la destruction des forêts pourrait ent-raîner d’énormes conflits sociaux et l’émigration en masse vers les villes et les pays occidentaux.

La destruction des forêts Deux tiers des forêts originelles ont déjà disparu. Mais c’est la vitesse toujours croissante de leur destruc-tion actuelle qui est impression-

nante. On déboise annuellement une surface équivalant à trois fois la surface de la Suisse, et une sur-face égale à six terrains et demi de football disparaît toutes les 10 secondes! La mort des forêts ent-raîne la disparition définitive de 60 espèces animales et végétales par

jour. Un sol précieux se perd, les réserves d’eau diminuent, les ris-ques liés au climat augmentent et de plus en plus de personnes perdent leurs ressources vitales. La protection des forêts est ainsi deve-nue une tâche centrale de notre société. Deux tiers des forêts origi-

Les dernières surfaces boisées disparaissent de la Terre à une vitesse effarante. La demande en matériaux de

construction, en bois de chauffage et surtout en papier exerce une pression croissante sur les forêts du monde.

La forêt vierge contient une immense richesse biologique.

Forêt

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nelles ont déjà disparu. Mais c’est la vitesse toujours croissante de leur destruction actuelle qui est impres-sionnante. On déboise annuelle-ment une surface équivalant à trois fois la surface de la Suisse, et une surface égale à six terrains et demi de football disparaît toutes les 10 secondes! La mort des forêts ent-raîne la disparition définitive de 60 espèces animales et végétales par jour. Un sol précieux se perd, les réserves d’eau diminuent, les ris-

ques liés au climat augmentent et de plus en plus de personnes perdent leurs ressources vitales. La protection des forêts est ainsi deve-nue une tâche centrale de notre société. La consommation de papier augmenteEn Suisse et en Europe Occiden-tale, le développement des sur-faces forestières s’est stabilisé, ce qui donne l’impression que le pro-blème est résolu. Cependant, par notre besoin toujours croissant de papier et donc de bois, nous influ-ençons le sort des forêts dans le monde entier. Depuis 1970, notre consommation a doublé. 42% de la récolte commerciale mondiale

du bois sont utilisés pour la fabri-cation de papier et de carton. Ce pourcentage dépassera les 50% en 2050. Á l’heure actuelle, 55% des fibres de base pour la produc-tion de papier proviennent encore directement du bois.

En dépit d’une éventuelle augmen-tation massive du papier recyclé dans les années à venir, la pression sur les forêts demeure. On perçoit aisément les problèmes liés aux

forêts, si l’on considère les types de forêts qui offrent la matière de base pour l’industrie du papier.

Même les forêts vierges disparaissentIl est effrayant de voir que la demande en papier n’épargne même plus les forêts vierges, si riches biologiquement. 17% du bois utilisé dans l’industrie du papier pro-viennent des forêts vierges, rares et uniques en leur genre, notamment des forêts boréales du Canada et de la Scandinavie du Nord, ainsi que de la Russie. Ces forêts ne peuvent se régénérer que très lentement, à cause de leur courte phase végéta-tive. À l’échelle humaine du temps, ce qui est détruit par déboisement

reste donc perdu. De nos jours, très peu des forêts vierges du Nord sont encore conservées: moins de 5% de toute la surface forestière en Scandinavie. La pression économi-que fait également disparaître ces forêts au Canada et en Russie. Ces dernières années, le déboisement au service de l’industrie du papier a progressé surtout dans les forêts tropicales, notamment au Brésil, en Indonésie et en Malaisie. C’est la raison pour laquelle les organisations

de protection de l’environnement comme le WWF réclament la pro-tection immédiate des forêts vier-ges restantes.

La forêt c’est plus que du boisÁ l’heure actuelle, 54% du bois pour la production de la cellulose proviennent de bois de rapport, gérés par l’industrie du papier en fonction de ses besoins. Cepen-dant, l’exemple de la Finlande, le plus grand producteur euro-péen de papier pour les arts graphiques et un important four-nisseur de la Suisse, montre les conséquences tragiques de cette pratique. L’industrie a créé de gran-des plantations de conifères, abat-tus après une période de croissance

Sur le plan mondial, le papier est toujours produit à plus de 50% à partir du bois

17% du bois utilisé par l’industrie du papier provi-ennent de forêts vierges

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minimale. Ainsi, la recolonisation, la phase pionnière et la décompo-sition n’existent plus, alors même que ce sont des phases biolo-giques extrêmement importantes pour l’écosystème forestier. Les ani-maux et plantes, peu nombreux, qui survivent dans ce désert d’arbres sont chassés au plus tard lors de l’abattage. D’autre part, la culture intensive requiert l’utilisation de toujours plus d’engrais et de pesti-cides. Très peu de forêts originel-les riches en espèces subsistent encore en Finlande. Malgré plu-sieurs décennies de combat des organisations environnementales, ces forêts ne sont toujours pas prot-égées. Ce type de gestion forestière ne peut en aucun cas représenter un modèle pour l’utilisation durable des forêts!

Les plantations représentent une mauvaise solution29% de la cellulose mondiale proviennent de monocultures, par exemple de plantations d’eucalyp-tus. 80% des 13 millions d’hectares de plantations se trouvent en Asie pacifique ou en Amérique du Sud, par exemple au Chili, où elles sont crées au dépens des riches forêts

originelles plantées d’araucarias par les autochtones. On raconte volon-tiers que la production intensive sur les plantations protège les forêts restantes. Mais dans la plupart des cas, on sacrifie la précieuse forêt existante pour créer des plantati-ons. 1,4 million d’hectares de plan-tations ont pris la place de forêts durant la décennie passée unique-ment. En Indonésie, les images satellites montrent que les incen-dies ravageurs, dont 80% visaient à déboiser le terrain en vue de plantations, ont détruit deux mil-lions d’hectares de forêts supplé-mentaires. De plus, les plantations ne remplacent pas la forêt: plan-tes et animaux ne peuvent y survi-vre, et l’érosion du sol y augmente. Les plantations sont inaptes à pro-céder à la régulation des réserves d’eau ou du climat. La création de plantations aiguise la probléma-tique sociale, car les populations locales sont dépossédées de leurs ressources vitales. Les plantations de bois ne représentent une alter-native judicieuse que si elles ne sont pas créées aux dépens de la forêt existante et si elles sont gérées en respectant les facteurs écologiques et sociaux.

Les labels du bois assurent l’avenir de la forêt Compte tenu de la destruction dra-matique des forêts, l’industrie du papier doit assumer sa responsabi-lité vis-à-vis de la gestion durable de la forêt, sa ressource primordi-ale. En 1993, certaines entreprises engagées de l’économie forestière et du bois, ainsi que les organi-sations environnementales, telles le WWF, et certains peuples con-cernés ont lancé le FSC, «Forest Stewardship Council». Ce conseil forestier mondial vise à garantir une gestion des forêts respectu-euse des facteurs environnemen-

Les traces de l’exploitation abusive des forêts sont clairement visibles. Chaque coupe rase réduit les chances de survie de nombreuses plantes et animaux.

Une chance pour la forêt: du bois produit selon les principes direc-teurs du Forest Stewardship Coun-cil (FSC).

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taux, sociaux et économiques dans le monde entier. Le leitmotiv de leur stratégie est «utiliser tout en protégeant».

Le label FSC, reconnu mondiale-ment (voir aussi page 18), exige le respect de principes et critères contraignants sur le plan internatio-nal. Depuis sa création, le FSC s’est implanté dans le monde entier. Plus de 20 millions d’hectares de forêts sont gérés actuellement selon les critères du FSC. En Suède, 50% de la forêt de rapport sont certifiés

FSC, alors que le pourcentage att-eint 12% en Suisse. Mais ce label, le seul à être reconnu mondialement par les organisations environnemen-tales, gagne en importance égale-ment dans des pays comme le Brésil ou l’Indonésie. La certification FSC revalorise les forêts écologiquement et fournit aux propriétaires la stimula-tion économique pour l’exploitation «douce» de leurs forêts. Les coupes rases sont remplacées par des zones de protection.

Le label FSC n’est pas le seul à cer-tifier une gestion durable. En 1999, en réaction au FSC, 17 pays euro-péens, dont la Suisse, se réunirent pour former la Certification Fore-stière Paneuropéenne (CFPE). Sur le plan national, des institu-tions indé-pendantes vérifient la certification CFPE. Dans le cadre des critères pan-européens, chaque pays a le droit

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d’émettre des lignes directrices pro-pres pour un développement fore-stier durable. À la fin de l’an 2000, 30 millions d’hectares de forêts étai-ent certifiés CFPE. Si le label Q suisse est reconnu par la CFPE, toutes les grandes organisations environ-nementales ne reconnaissent pas la CFPE elle-même.

Le destin de nos forêts est étroi-tement lié à notre consommation de papier. Trois défis se dressent devant nous si nous voulons pré-server nos forêts pour l’avenir: économiser du papier, réutiliser à plusieurs reprises les matières brutes du papier par recyclage, et s’assurer que la production du papier n’utilise que du bois pro-venant de forêts exploitées selon des critères durables. À l’heure actuelle, le label FSC est seul à remplir ces critères. n

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13FUPS-Le guide du papier

Pratiquement toutes les substances de base pour la production du pa-pier proviennent directement de la nature. Ce ne sont pas tant les pro-cédés de fabrication en tant que tels qui sont problématiques, mais les immenses quantités de matière mises en œuvre. Ainsi, à l’heure actuelle, chaque citoyen(ne) suisse consomme 240 kg de papier annu-ellement, avec une tendance à la hausse. 0,5 mètres cubes ou 430 kg de bois doivent être abattus pour assurer à chacun cette quan-tité de papier. Plus de 95% de la cellulose utilisée proviennent de l’étranger (dont 30% de Scandina-vie). La pâte de bois est assurée à près de 100% par la production in-terne. Le bois pour l’industrie du papier suisse représente encore un quart de l’ensemble du bois abattu en Suisse.

Il est impossible, ou très difficile, de redresser par des reboisements les conséquences néfastes de cette gestion sur l’écosystème forestier (voir page 9 à 12). Sur le plan mondial, l’industrie du papier a un fort impact environnemental, avec des différences notables entre pays industriels et pays en dévelop-pement. La plupart des pays du tiers-monde et en voie de dé-

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veloppement n’ont pas les moy-ens économiques pour investir suffisamment dans la protection de l’environnement. La déclaration concernant les matières de base des papiers commercialisés est dé-ficiente, ce qui ne permet pas aux consommateurs ou consommatri-ces critiques d’utiliser cet élément comme critère d’achat.

En Suisse, l’industrie du papier et de la cellulose réalise constam-ment des amé-liorations techni-ques. Le taux de vieux papier uti-lisé dans la fa-brication du pa-pier, par exemple, a été consi-dérablement aug-menté ces der-nières décennies grâce à des pro-grès technologi-ques, atteignant plus de 90% pour le papier journal. La consommation d’eau a égale-ment nettement baissé.

Utilisation plus efficace del’énergieL’efficacité énergétique des fabriques de papier a également été augmentée. En Suisse, la con-sommation énergétique spécifique nette a baissé de 15% par rapport à 1990, pour atteindre 11,2 Giga-joules par tonne de papier (sans compter la production de cellulose et de charges). Cette baisse est même de 42% par rapport à 1960. L’augmentation de la con-

Au niveau mondial, l’industrie du papier fait partie des cinq industries les plus consommatrices d’énergie. Lors

de notre choix de papier, il est donc utile de prendre en considération également des aspects écologiques.

Papieretécologie

L’efficacité énergétique de l’industrie du papier suisse a augmenté constamment. Cependant, la consommation énergétique en valeur absolue s’accroît à cause d’une production toujours plus abon-dante.

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Réduction des eaux uséesL’eau est indispensable dans le pro-cessus de fabrication du papier : pour dissoudre les matières fibreu-ses, pour transporter la matière dis-soute dans les systèmes de con-duite, et sous forme de vapeur pour chauffer les cylindres secs. On utilise l’eau autant pour la fabrica-tion de la cellulose (jusqu’à 60 l/kg) que du papier (jusqu’à 20 l/kg). En-viron 80% de l’eau utilisée passe dans les eaux usées, une petite partie reste sous forme d’humidité dans le papier, et les 15% restants s’évaporent. En règle générale, on tire parti de l’eau qui se trouve dans les ruisseaux, rivières ou lacs

à proximité de la fabrique. Ces der-nières années, on a consenti des in-vestissements importants pour ré-duire la consommation en eau. Si, dans les années cinquante, une fabrique européenne consommait encore jusqu’à 50 litres d’eau par kilogramme de papier (sans comp-ter la production de la cellulose), elle n’en utilise aujourd’hui plus que 5 à 20 litres. Cette améliora-tion a été obtenue par une réu-tilisation multiple de l’eau dans le processus de fabrication. Tech-niquement, il est possible que la fabrique ne produise plus d’eaux résiduaires. Cependant, le papier produit en circuit complètement fermé est conditionné par un coûteux processus de nettoyage de l’eau. Les fabriques modernes de cellulose et de papier possè-dent des stations d’épuration ef-ficaces. L’épuration des eaux usées reste néanmoins un sérieux pro-blème dans les pays moins indu-strialisés.

Évaluation écologique du papierLes performances écologiques des différentes sortes de papiers sont souvent sujettes à controverse. On a consenti des efforts importants pour répondre objectivement à ces questions. Les écobilans actuels permettent d’analyser et d’évaluer les impacts environnementaux en suivant toute la chaîne de fabrica-tion du papier.

Les conclusions de différentes étu-des actuelles [BUG 2000, AWEL 2000, UBA 2000] sont similaires: la production de papier a des ef-fets particulièrement néfastes sur l’écosystème forestier et sur le cli-mat. Ainsi, la production d’un kilo-gramme de papier à partir de fibres fraîches nécessite environ 2,2 kg de bois et dégage 1,2 kg de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Se-lon la principale conclusion de ces études, il est considérablement plus

Compte tenu de toute la chaîne de production du papier [BUG, 2000], les papiers recyclés produisent moins d’eaux résiduaires, avec un moindre impact en agents organo-halogènes (AOX) et en demande chimique en oxygène (DCO) que les papiers à fibres fraîches.

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sommation de papier a néanmoins annulé ce progrès. Ainsi, l’industrie suisse du papier consomme, dans l’ensemble, 15% d’énergie de plus qu’il y a dix ans.

L’énergie annuelle correspondant à la consommation de papier par personne en Suisse est d’environ 5 Gigajoules, si l’on inclut les pro-cessus préliminaires de la produc-tion de papier. Cette quantité cor-respond à l’énergie requise pour un voyage de 2800 km en voiture, et équivaut donc à un cinquième de la distance annuelle moyenne parcourue par personne, en véhi-cules motorisés individuels.

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écologique de produire du papier à partir du vieux papier qu’à partir de fibres fraîches, extraites du bois par des procédés coûteux. Il est égale-ment plus judicieux, d’un point de vue écologique, de recycler du vieux papier plutôt que de le valoriser énergétiquement dans des stations d’incinération. Il est avantageux, toutes les fois que cela est possible, de brûler dans des installations de production combinée de chaleur et d’électricité, dans l’industrie du pa-pier même, toutes les fibres cour-tes de vieux papier, non réutilisab-les dans la production de nouveau papier. L’écobilan est d’autant plus favorable si l’énergie et la chaleur ainsi produites remplacent celles provenant de centrales à charbon.

L’Office Fédéral de l’Environne-ment allemand prend claire-ment position en faveur du recyclageÀ la fin 2000, l’Office Fédéral de

l’Environnement allemand a pu-blié un nouvel écobilan extensif du papier, extrêmement dispendieux, fruit de plusieurs années de recher-ches [UBA 2000]. Il s’en dégage plusieurs conclusions avérées:

1. «Il est nettement plus écolo-gique de recycler le vieux papier pour en produire du nouveau, plu-tôt que de le brûler pour obtenir de l’énergie.»

2. «Il est nettement plus écologi-que de produire du papier pour les arts graphiques à partir de vieux papier, plutôt que d’utiliser à cette fin des fibres fraîches provenant du bois.»

Écarts considérables entre les catégories de papierSi l’on considère l’impact sur l’environnement des différentes sortes de papiers, on constate que de grands écarts n’existent pas

L’étude réalisée par le LFEM de St-Gall (EMPA 2000) s’est pen-chée sur l’exemple de la recher-che d’un numéro de téléphone pour comparer l’utilisation des différents types d’annuaires. On a analysé la recherche télé-phonique on-line via l’annuaire téléphonique électronique (ETV), le téléguide, le CD-Rom, et l’annuaire téléphonique classi-que. L’impact écologique a été étudié pour l’intégralité de la dé-marche. L’écobilan s’avère net-tement favorable aux médias électroniques: • la recherche on-line et

l’emploi du téléguide sont surtout favorables dans le cas d’une utilisation réduite.

• dans le cas d’une utilisation fréquente, l’impact environ-nemental des médias im-primés et électroniques est comparable, à condition né-anmoins que le nombre d’annuaires téléphoniques en papier n’augmente pas.

• l’utilisation d’un annuaire dé-centralisé (p. ex. CD-Rom) est justifiée d’un point de vue écologique seulement s’il est utilisé en version réseau.

• l’impression du numéro re-cherché entraîne un impact supplémentaire sur l’environ-nement.

Les médias électroniques utilisés pour l’information et les loisirs sont également gagnants d’un point de vue écologique, pour autant que leur utilisation soit sélective (utilisation ciblée des journaux Internet et de la TV ne dépassant pas 20 minutes, respectivement une heure par jour) et que les informations ne soient pas imprimées.

Comparaison écologique entre les médias imprimés et électroniques

L’écobilan [BUG, 2000] reflète les différents impacts environnemen-taux des trois catégories de papier. À l’intérieur d’une même catégorie de papier, il existe également de grandes différences d’impact de la production de fibres et du papier (le box-plot exprime des moyennes évaluées et leur rapport)

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16 FUPS-Le guide du papier

tions TCF ou ECF font état de différences du point de vue de nombreux paramètres environne-mentaux, alors que les effets bio-logiques sur l’écosystème aquati-que (eau) ne varient pas de ma-nière significative. On peut en conclure que les fabriques de cellulose modernes ECF ou TCF ont des impacts environnemen-taux comparables. Cette consta-tation ne s’applique pas aux tech-nologies de production de pâte ECF à Kappa élevé, plus anci-ennes et plus polluantes.

Le niveau technique est décisifLe niveau technique de la fa-brique de cellulose est détermi-nant pour le choix le plus écolo-gique entre celluloses TCF et ECF. Quelques-unes des principales fa-briques du monde ont fait l’objet d’une étude portant sur leur compatibilité environnementale et sociale. Il en est ressorti un cer-tain avantage tendanciel pour les entreprises suédoises. Des écobilans détaillés, spécifiques à l’exploitation, sont toutefois nécessaires si l’on veut disposer d’informations plus précises.

ECF ou TCF: lequel est le plus écologique?La blancheur du papier fabriqué à partir de fibres fraîches s’obtient en blanchissant la cellulose. Les différents procédés de blanchi-ment ont des impacts environ-nementaux variables. Le blanchi-ment au chlore élémentaire est le plus nuisible à l’environnement. L’emploi du chlore pollue les eaux résiduaires avec des substances fortement chlorées et difficile-ment dégradables. Malgré une forte diminution sur le plan mon-dial, ce procédé est encore em-ployé dans un tiers des cas. Le blanchiment sans chlore élémen-taire (ECF) et totalement sans chlore (TCF) sont les deux pro-cédés modernes. Le blanchiment ECF utilise des séquences com-binées contenant des liaisons chlorées (dioxyde de chlore) et un agent blanchissant sans chlore. Le procédé TCF, en revanche, re-nonce totalement au chlore ou aux liaisons chlorées, utilisant en échange de l’oxygène, de l’eau oxygénée ou de l’ozone. Les spé-cialistes ne s’accordent pas to-talement sur les avantages éco-logiques respectifs des deux pro-cédés. Des analyses récentes de la composition chimique des eaux usées produites par les installa-

seulement entre le papier recyclé et le papier de fibres fraîches, mais également à l’intérieur d’une même catégorie de papier. Elles proviennent surtout des différents combustibles utilisés dans la pro-duction. Ainsi, le chauffage au charbon émet nettement plus de substances polluantes qu’une cen-trale fonctionnant avec du gaz naturel. De plus, l’efficacité éner-gétique des différentes fabriques de papier peut varier consi-dérablement. Le meilleur potentiel d’optimisation écologique d’une fabrique de papier réside ainsi dans l’emploi de combustibles én-ergétiques peu polluants et d’une utilisation efficace de l’énergie. L’utilisation conséquente de bois provenant d’une gestion forestière durable certifiée FSC et l’utilisation croissante de fibres recyclées ré-duisent encore l’impact environne-mental. n

La fabrication de papier à partir de fibres fraîches émet dans l’atmosphère deux fois plus de dioxyde de carbone (CO2) pro-venant de combustibles fossiles que le processus à base de papier recyclé.

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Signe «ap»Le papier «ap» (qui n’est pas un label) a été produit jusqu’à la fin 2000. Les

critères sont: • produit à 100% à partir de vieux

papier

Labelsdupapier

L’ange bleu (Blauer Engel)La certifica- tion alleman- de «Blauer Engel», accor-

dée aux papiers pour les arts graphiques, exige que les fibres proviennent à 100% de vieux papier (tolérance: 5%). Les rebuts de la fabrication de papier ne

sont pas compris dans cette caté-gorie. Un critère supplémentaire est l’utilisation d’un minimum de 51% (minimum de 65% à partir de 2002) de vieux papier de caté-gorie basse, moyenne et de papier kraft. Il faut également respecter certaines limites dans les quantités décelables de formaldéhyde, de PCB et de glyoxal, ainsi que des limitations des colorants et des substances de contre collage. La

préparation du vieux papier se fait sans adjonction d’azurants opti-ques, de chlore, de substances de blanchiment halogénées et d’acide éthylènediaminetétraacéti-que (EDTA). Selon la catégorie du papier, il faut également respecter certains critères techniques, comme la capacité à être copié, la solidité, etc. www.blauer-engel.de

• il n’est pas décoloré, blanchi, ou recoloré. La matière provenant du vieux papier ne subit pas de deinking

• fabrication se fait en circuit fermé• la consommation d’eau s’élève

à 1,4 l au maximum par kilo• l’encollage se fait avec des rési-

nes naturelles et de l’amidon de

pomme de terre pour obtenir la résistance à l’encre, mais on n’applique aucun autre traite-ment de surface.

• les mesures énergétiques appli-quées (production combinée de chaleur et d’électricité, récupéra-tion de la chaleur) sont fonction de l’état de la technique.

Le cygne nordique «Le cygne nor-dique» est un label appliqué à de nombreux

produits, entre autres aux papiers pour les arts graphiques. Il prend en compte des aspects liés à l’économie forestière ainsi qu’à la

production de la cellulose et du papier. Le label prescrit l’utilisation d’au moins 15% de bois pro-venant d’une exploitation certifiée durable ou de déchets de scierie (au moins 50%). Il prend en compte également l’emploi des substances chimiques dans le processus de fabrication, les émissions d’air et d’eau, l’utilisation de l’énergie et

la gestion des déchets. À l’aide de l’ensemble de ces critères, le label s’efforce d’inclure dans son éva-luation le plus possible de facteurs environnementaux. www.nordic-swan.fi

Labels

Les labels sont appréciés en tant qu’aides à l’achat rapi-dement saisissables. Mais en général, les critères de cer-

tification restent inconnus du public. Ci-dessous nous présentons les principaux labels du papier en Suisse.

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18 FUPS-Le guide du papier

Der Forest Stewardship Council (FSC)Le label du dé-veloppement durable du Fo-

rest Stewardship Council (FSC) certifie le bois provenant d’exploi-tations forestières respectueuses de l’environnement et socialement re-sponsables. Pour le papier, il cer-tifie que le bois provient de bois exploités selon des critères de du-rabilité.

Le Forest Stewardship Council se mobilise pour le développement et l’application dans le monde entier de critères pour une gestion fore-stière respectueuse de l’environne-ment et socialement responsable. Il a établi dix principes et critères reconnus mondialement et com-plétés par des standards nationaux, élaborés par chaque pays en fonc-tion de ses propres processus natio-naux de compensation d’intérêts.

Á ce jour, 19 millions d’hectares de forêts dans plus de 30 pays ont été certifiés, et plus de 10 000 produits FSC, allant des panneaux en agglomérés aux meubles de jar-din, se sont distingués sur les mar-

chés nationaux et internationaux. Á l’heure actuelle, le FSC est le seul sy-stème de certifica-tion à garantir une gestion forestière responsable, mon-dialement crédible et reconnue par les organisations en- vironnementales.

L’ensemble des participants à une chaîne de production FSC doit se soumettre à un contrôle externe, pour garantir la traçabilité sans faille d’un produit. Ce contrôle s’appelle la certification «chain of custody» (certification de la cha-îne de production). Les contrôles et certifications FSC sont accom-plis par des experts accrédités et indépendants. Les entreprises du bois certifiées «chain of custody» garantissent l’entreposage et la fa-brication séparés des produits cer-tifiés, de sorte qu’ils puissent être reconnaissables à tout moment. Les objets imprimés sont certifiés FSC uniquement si les imprimeries le sont également.

Le FSC a introduit une réglementa-tion intermédiaire pour faciliter aux produits à base de fibres l’entrée dans le marché:• 17,5% au moins de la quantité

de fibres doivent être certifiées FSC.

• 30% au moins des fibres de bois non recyclées doivent être certifiées FSC, pourcentage qui sera élevé graduellement pour atteindre 50% en 2005.

Il s’ensuit qu’un produit FSC peut contenir, par exemple, au maximum 82,5% de fibres recyclées, pour autant que le reste de 17,5% soi-ent intégralement certifiées FSC. www.fscoax.org n

La fleur EUAvec cette certifica-tion, l‘Union Euro-péenne cherche à fournir les bases pour une évaluation

de l’impact environnemental des papiers à copier. Les critères appli-qués encouragent la production de papier recyclé ou de papier à partir de fibres fraîches, pour autant que l’on applique la technologie la plus récente. Les valeurs seuils suivan-tes par tonne de papier ne doivent pas être dépassées: Eaux usées • 30 kg de demande chimique en

oxygène (DCO)• 0,3 kg d’agents organo-halogè-

nes (AOX)Émissions dans l’air• 1,5 kg de composés de soufre

(sans compter la production de courant)

• 3,0 kg d’oxydes d’azote (sans compter la production de cou-rant)

• 1,5 kg de dioxyde de carbone (y compris la production de cou-rant)

Consommation d’énergie• 26 Gigajoules d’énergie de

chauffage • 7 Gigajoules d’énergie électrique

Le label détermine également des critères pour une exploitation fore-stière durable (dont les lignes direc-trices ont été établies en 1998 à la conférence interministérielle sur l’environnement de Lisbonne), des limitations à l’utilisation de sub-stances chimiques polluantes et des conditions pour la gestion des déchets. En revanche, il n’exige pas l’utilisation de vieux papier.La fleur EU n’est soutenue ni par les organisations environnementa-les, ni par l’industrie du papier. w w w. e u ro p a . e u . i n t / c o m m /dg11/ecolabel/index.htm

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Le label FSC garantit une exploitation forestière respectueuse de l’environnement et des critères sociaux.

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19FUPS-Le guide du papier

L’utilisation intensive des médias électroniques n’a pas éliminé le pa-pier; bien au contraire, elle lui a fourni une impulsion supplémen-taire: nous sommes loin du «bu-reau sans papier», plus encore, on escompte une constante augmen-tation des produits en papier. Se-lon les prévisions les plus récentes, la consommation mondiale de pa-pier passera des 300 millions de tonnes à l’heure actuelle à plus de 420 millions en 2010.

L’importation n’est pas exclueEn 1999, la consommation suisse de papier et de carton a atteint un nouveau record avec 240 kg par personne, dont 42% représen-tent du papier destiné aux arts graphiques (papiers de bureau, à journaux et d’imprimerie). Cepen-dant, les données statistiques con-cernant la consommation de pa-pier ne prennent souvent pas en compte la quantité de produits im-portés. La valeur de la consomma-tion subit une augmentation dra-stique si on inclut ces produits: en effet, la Suisse est un pays impor-tateur. En réalité, chaque citoyen ou citoyenne suisse a consommé en 1999 296 kilogrammes de papier et de carton en moyenne.

Consommationdepapier

Le papier pose surtout un problème de quantité: la consommation augmente sans cesse et contrebalance

à l’heure actuelle les succès réalisés par l’industrie du papier et de la cellulose dans le domaine de la

protection de l’environnement.

Principe de la répartition équitableComparativement, la consomma-tion des pays industrialisés est beaucoup plus élevée que celle des pays en développement. Si la consommation moyenne mondiale était de 50 kg par personne en 1998, l’Afrique, par exemple, ne consommait que 6 kilogrammes par personne en moyenne. Mais ce sont précisément ces pays qui

augmenteront leur consommation de papier à l’avenir. Dans ces con-ditions, les pays du tiers-monde, ainsi que les organisations environ-nementales et de développement exigent l’application du principe d’équité («equity principle»), pour garantir à chaque individu les mê-mes chances de développement, indépendamment de la région du monde où il vit. Cela signifie que dans les dix prochaines années, les

La consommation de papier augmente sans cesse : en 1999, chaque citoyen/ne suisse consommait en moyenne 240 kg de papier. En comptant les produits importés, la consommation augmente, passant à 296 kg.

Consommation de papier

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20 FUPS-Le guide du papier

pays industrialisés de-vront diminuer drasti-quement leur propre consommation de pa-pier tout en augmen-tant la proportion de papier recyclée, pour per- mettre aux autres pays d’accroître leur propre consommation de produits en papier.

Globalisation de l’économie du papierL’industrie du papier est fortement orien-tée sur le commerce extérieur. Sur le plan mondial, presque un tiers de la production de papier et de car-ton est exporté. La Suisse est dans une si-tuation comparable.

L’industrie nationale de papier et de cellulose ne travaille pas seule-ment avec des matières premières locales, mais importe surtout des pays voisins des copeaux de bois en quantité considérable. La cellulose est presque entièrement importée, la Suisse ne possédant qu’une seule petite fabrique de cellulose.

La Finlande et le Canada sont les plus importants fournisseurs en cel-lulose de la Suisse. L’apport sué-dois, troisième fournisseur de la Suisse, est en forte diminution. En revanche, l’Espagne et le Brésil ont développé leurs livraisons. La quan-tité de papier importé et exporté, surtout dans les pays voisins, est très importante. Une partie consi-dérable du vieux papier est égale-ment exportée, surtout dans les pays voisins. n

La consommation interne de papier et de carton est en croissance constante depuis 1970.

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L’industrie du papier suisse est fortement orientée vers l’importation et l’exportation. On importe la cellulose surtout de Finlande et de Suède, mais aussi de l’Espagne et du Brésil. Une moitié environ du vieux papier collecté provient des ménages et l’autre moitié de l’industrie, de l’artisanat et des bureaux. Le graphique ci-dessus ne prend pas en compte l’intégralité des charges.

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21FUPS-Le guide du papier

Recyclageduvieuxpapier

D’un point de vue écologique, le vieux papier, en tant que matière de base, est plus avantageux que les fibres fraîches. Une logistique de collecte efficace est la condition pour un taux d’utilisation élevé de vieux papier. Selon les statistiques officielles, la Suisse est dans le pe-loton de tête sur le plan euro-péen pour l’utilisation du vieux pa-pier. Mais ces statistiques ne com-prennent pas les produits de pa-pier importés (p. ex. les journ-aux), même si, dans les faits, ces importations augmentent la con-sommation de papier de presque un quart. Ainsi, le taux de collecte effectif du vieux papier en Suisse se situe autour des 52% seule-ment.

Le vieux papier est financière-ment attractifDans l’industrie du papier, on uti-lise le vieux papier pour des raisons économiques surtout, puisqu’il est moins cher que la cellulose. Mais l’opération est avantageuse égale-ment pour ceux qui le collectent: les coûts totaux d’incinération de Fr. 250.– à Fr. 300.– par tonne se si-tuent nettement au-dessus du prix moyen de collecte et de traitement (Fr. 170.– par tonne de carton, et Fr. 90.– par tonne de papier).

Sur le plan de la quantité, le vieux papier est depuis tou-jours une matière première extrêmement importante de l’industrie du papier. Son degré d’utilisation a encore un

net potentiel d’augmentation dans le domaine des papiers graphiques.

Recyclage du vieux papier

En 1999 on a collecté presque 1,1 million de tonnes de vieux pa-pier en Suisse, ce qui correspond à plus de 152 kg de papier et de carton par personne. 47% de cette quantité proviennent des ména-ges, 36% de l’industrie, du com-merce et de l’artisanat, et le reste

des bureaux et des administrations. Les taux de collecte des différents groupes d’usagers sont variables : • ménages 40%• industrie, commerce et artisana 42%• bureaux et administrations 70%

Selon les statistiques officielles, la Suisse est exemplaire dans la collecte du vieux papier. Cependant, le taux de collecte réel se situe autour des 50% (voir le texte joint). Pour atteindre le taux maximal réalisable de 75%, il existe encore une importante marge d’augmentation.

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L’industrie du papier suisse est fortement orientée vers l’importation et l’exportation. On importe la cellulose surtout de Finlande et de Suède, mais aussi de l’Espagne et du Brésil. Une moitié environ du vieux papier collecté provient des ménages et l’autre moitié de l’industrie, de l’artisanat et des bureaux. Le graphique ci-dessus ne prend pas en compte l’intégralité des charges.

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22 FUPS-Le guide du papier

Recyclage du vieux papier

Potentiel de recyclageLa limite théorique de recyclage du vieux papier est de 82%, puisque les papiers hygiéniques, les pro-duits à longue durée de vie et les papiers spéciaux ne sont pas recy-clables. La quantité effective uti-lisable devrait cependant se situer autour des 75%. On lance sou-vent des avertissements contre une augmentation excessive du taux de recyclage, par crainte d’un

«écroulement du processus du recyclage» et de l’impossibilité de produire des papiers de grande qualité suite à une revalorisation trop intensive. Ces craintes sont néanmoins infondées.

Potentiel d’optimisation des papiers pour arts graphiquesLa part de vieux papier est près du seuil techniquement réalisable en ce qui concerne les papiers d’em-ballage, hygiéniques et à journaux. Néanmoins, les papiers pour les arts graphiques ne contiennent qu’une quantité réduite de vieux papier, puisque les utilisateurs attendent de cette catégorie de papier une blancheur maximale et une fer-meté des fibres optimale pour des résultats d’impression parfaits.

Selon des recherches sur l’aug-mentation du taux de vieux papier mis en œuvre, on peut recycler les fibres jusqu’à six fois. En pratique, chaque fibre est réutilisée trois fois tout au plus, avant d’être incinérée.

Les effets négatifs d’une réutilisa-tion multiples de vieilles fibres sont moindres que ceux escomptés: la baisse de résistance des fibres est minimale, et la teinte grise pro-venant des couleurs d’impression n’affecte la qualité que marginale-ment. Le potentiel d’optimisation est le plus important dans cette catégorie de papier, ce qui justifie l’exigence d’augmenter l’apport de vieux papier. Le passage des 6,3% actuels à 25% diminuerait déjà la quantité de bois utilisé de 450 000 mètres cubes.

Collecte du vieux papierRenoncer à utiliser du papier reste le moyen le plus efficace de dimi-nuer les montagnes de vieux papier. Des possibilités d’économies exi-stent, par exemple, en ce qui con-cerne les publicités imprimées, les papiers d’emballage, les abonne-ments de journaux et de magazines. Chaque tonne de papier économi-sée diminue la quantité de vieux papier et, par conséquent, les coûts de traitement et de préparation du papier. En 1999, 1 093 713 tonnes de vieux papier ont été collectées en Suisse. Cette quantité énorme est dirigée, à un prix élevé, vers le recy-clage (dans le pays ou à l’étranger) ou l’incinération. D’un point de vue écologique et économique, les prio-rités pour la récupération du vieux papier s’échelonnent ainsi : 1ère priorité: utilisation du vieux

papier à l’intérieur du pays2ème priorité: utilisation du vieux

papier à l’étranger3ème priorité: incinération du vieux

papier dans des stations d’inci-nération spécialisées de l’industrie du papier, afin d’obtenir de l’énergie

4ème priorité: incinération du vieux papier dans des stations d’inci-nération de déchets (rende-ment moindre), afin d’obtenir de l’énergie.

Le principe du «downcycling»: Dans chaque catégorie de papier, on utilise des proportions différentes de vieilles fibres ou de fibres fraîches.

*Les taux d’utilisation de vieux papiers dépassant 100% résultent des pertes ainsi que de l’élimination de corps étrangers lors de la préparation des fibres.

** La consommation de papier hygiénique recyclé se situe malheu-reusement beaucoup plus bas, à environ 50%.

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Papiers d’emballage 4,1%

Papiers bruts pour carton ondulé 105,7%*

Papiers journaux 120,9%*

Taux d’utilisation du vieux papier dans la production suisse en 1999

Papiers pour les arts graphiques 6,3%

Papiers hygiéniques et de ménage 107,3%*/**

Carton 89,2%

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23FUPS-Le guide du papier

Le vieux papier continuera à exister en grandes quantités, il est donc important d’utiliser toutes les pos-sibilités d’une récupération judi-cieuse. Nous pouvons contribuer à assurer un circuit de vieux papier économique et écologique en assurant la collecte de vieux papier propre et trié, et en utilisant régu-lièrement des produits de vieux papier.

Malgré la qualité toujours meilleure des produits en papier recyclé, le marché diminue constamment. Des exigences de blancheur trop éle-vées, ainsi que des préjugés quant à l’utilisation handicapent toujours plus la diffusion de ce papier, nota-mment dans le domaine des arts graphiques.

Collecte propre de vieux papierLe tri du vieux papier représente presque 50% des coûts totaux. La matière de base autochtone, bon marché au départ, renchérit si elle est mal collectée. Le tri est la con-dition pour obtenir du vieux papier de meilleure qualité, et agrandir le spectre d’utilisation du papier recy-clé.

Les prescriptions pour la collecte de vieux papier varient d’une commune à l’autre. Le respect des prescriptions locales garantit la qualité du vieux papier et donc celle du produit recy-clé. Le tableau ci-dessous montre les produits qui n’appartiennent pas au vieux papier.

Les débuts de STAR remontent à

l’année 1992. Á l’époque comme

aujourd’hui, l’association «Le papier

reste ici» se chargeait de ramasser le

vieux papier en ville de Zurich. La Ville

et plusieurs éditeurs de journaux en

sont membres. Ces derniers prennent

en charge une partie des coûts de

traitement sur une base volontaire.

À l’époque était née l’idée d’intégrer

également l’industrie du papier et

de l’imprimerie dans un système de

financement sur une base volontaire.

On envisageait d’élargir le système

à toute la Suisse, et de décharger

ainsi les contributions publiques lors

du ramassage du papier et du carton.

Les communes devaient néanmoins

rester responsables du ramassage.

Le cercle fut élargi à plusieurs bran-

ches de la chaîne du papier (com-

merce, transformation, distribution,

commerce de détail, associations de

voisinage, etc.) et une première étude

fut mandatée pour étudier les flux de

matériaux et leurs implications dans

les cercles respectifs. Plusieurs études

suivirent, analysant les possibilités de

réaliser un modèle de financement

sur une base volontaire. Ce sujet

complexe a été discuté dans le cadre

d’innombrables séances, et les parti-

cipants sont arrivés à la conclusion

qu’une solution volontaire n’était

pas réalisable, surtout à cause des

problèmes suivants: la resquille, les

distorsions de la compétitivité, la com-

plexité structurelle du marché. Malgré

Swiss Team pour le recyclage du vieux papier (STAR)

N’appartiennent pas au vieux papier

le papier cadeau contrecollé les emballages de biscuits le papier à fleurs le papier d’emballage pour nourr-

ture contenant de la graissel les étiquettes le papier à filtre les enveloppes photo

tout, STAR a pris le statut officiel

d’association en 1995, afin de deve-

nir un partenaire permanent et fiable

pour toutes les questions en rapport

avec le traitement du vieux papier.

Dans ce contexte, STAR a édité égale-

ment la brochure «Le regard pour

le recyclage», distribuée à toutes les

communes suisses et disponible pour

les intéressés.

Déjà à l’époque de la fondation, il

était clair que la révision de la loi sur la

protection de l’environnement devait

introduire une disposition permettant

à la Confédération d’appliquer un

système obligatoire de taxes anti-

cipées pour le traitement de certains

déchets ménagers récupérables. En

mai 1997, STAR a rendu un rapport

final rassemblant les conclusions des

études précédentes et contenant en

même temps des recommandations

à la Confédération pour l’éventuelle

introduction d’un système de taxation

obligatoire. STAR se déclare prêt à

assumer la gestion d’un tel système, si

la Confédération édicte une prescrip-

tion dans ce sens. En 2000, l’étude

sur le flux des matières fut renouvelée

et transmise à la Confédération en

tant que base d’évaluation pour une

planification à venir.

M. Häberli, directeur de STAR

les sacs d’aliments pour animaux les emballages pour boissons le papier ménage les sachets de thé et de café le papier carbone les déchets ne contenant pas de papier les classeurs les serviettes en papier les mouchoirs en papier les nappes en papier

les langes en papier les papiers auto-adhésifs les filtres d’aspirateurs les sachets de soupe le papier goudronné les emballages pour congélateur les sacs résistants à l’humidité les boîtes à lessive les sacs de ciment

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24 FUPS-Le guide du papier

Le papier recyclé n’est pas le seul produit de récupéra-tion du vieux papier. À côté de la combustion (par exemple sous forme de briquettes de vieux pa-pier), la récupération à partir de la matière elle-même est écologiquement intéressante.

Isoler avec du vieux papierEn Suisse également le vieux pa-pier est transformé en matière isolante à base de cellulose. Grâce

à leur capacité d’emmagasiner la chaleur et de s’adapter à toute forme les flocons de cel-lulose, semblables à de la laine, se prêtent remarquablement bien à l’isolation thermique. Dans une forme similaire, le vieux papier peut être utilisé comme litière pour les animaux.

Panneaux mixtes en vieux papierUne autre forme de recyclage du vieux papier est la transformation des déchets de papier ou de car-

Possibilités de valoriser le vieux papierLe taux élevé de collecte du vieux papier est la preuve de sa bonne acceptation au sein de la popu-lation suisse. La législation suisse sur l’environnement exige la coll-ecte et la récupération séparée de ce type de déchets. Analysé à plu-sieurs reprises, le type de récupéra-tion avantageuse d’un point de vue écologique et économique est souvent matière à controverse. Les experts se sont mis d’accord sur les conclusions suivantes [AWEL, 2000]:

• L’incinération du vieux papier suivie de la fabrication de papier à partir de fibres fraîches est net-tement moins avantageuse éco-logiquement que le recyclage de vieux papier avec utilisation d’une combustion à bois.

• La combustion à bois dans une installation de chauffage moderne afin d’obtenir de l’énergie et de la chaleur est écologiquement préférable à l’incinération du papier.

• Une exploitation énergétique du vieux papier dans des installa-tions de combustion spéciales pour papier est judicieuse seule-ment lorsqu’il n’existe pas de marché pour le vieux papier.

• D’un point de vue écologique, il est peu judicieux de brûler du vieux papier de bonne qualité dans des stations d’incinération de déchets. La démarche n’est pas rentable d’un point de vue économique non plus, puis-que les stations d’incinération fonctionnent déjà à capacité maximale. Il faudrait augmen-ter massivement la capacité d’incinération de tout le pays si l’intégralité du vieux papier et du carton (60% des déchets mé-nagers triés) devait être éliminée dans les stations d’incinération.

Recyclage du vieux papier

ton en panneaux d’agglomérés, beaucoup plus légers que les pan-neaux en copeaux ou plaques de bois. Ils sont utilisables dans dif-

férents domaines: dans la fabrication de meubles, en tant que palettes, pour des murs de séparation, ou dans la construction automobile.

Meubles en vieux papierLes meubles «design» en carton et carton ondulé représentent une alterna-tive innovatrice aux pièces traditionnelles. Le domaine d’utilisation usuel de ces

produits de papier en tant que matériel d’emballage est détourné pour produire des objets très est-hétiques et résistants.

R é c u p é r a t i o n a l t e r n a t i v e d u v i e u x p a p i e r

Le vieux papier subit les fluctua-tions du marché, qui dépendent du prix de la cellulose. Si le prix de la cellulose augmente, il entraîne celui du vieux papier. Souvent, la situation des prix et du marché pro-

voque la pénurie de vieux papier, qui doit être compensé par des importations. En conclusion, la valorisation énergétique du vieux papier à l’intérieur du pays n’est pas souhaitable à long terme. n

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25FUPS-Le guide du papier

Des produits faits à partir de fibres recyclées existent depuis longt-emps sur le marché; néanmoins l’acceptation des papiers recyclés pour les arts graphiques est relati-vement réduite, et elle a tendance à diminuer. Les raisons exprimées le plus souvent, pourtant souvent cousues de fil blanc, sont la perte d’image et les mauvaises qualités de transformation du papier gris.

Avantages des papiers recyclésLes papiers recyclés présentent aussi de nets avantages, comparés aux papiers de fibres fraîches. Le prix plus bas est un critère impor-tant: en moyenne, l’économie de prix est de l’ordre de 10–15%, à l’exception des papiers recyclés de qualité élevée. Par rapport aux papiers sans bois, une meil-leure opacité, qui empêche de voir l’impression par transparence, s’avère particulièrement utile pour les papiers plus légers. L’utilisation de papiers plus légers (par ex-emple pour des catalogues) permet d’économiser simultanément les coûts de papier et d’expédition par poste.

En règle générale, lors du choix de papier, il faudrait prendre en compte les deux critères suivants:

• l’imprimabilité du papier doit être appropriée à l’utilisation prévue

• le papier doit être produit de la façon la plus écologique pos-sible

Désavantages du papier recyclé À cause de ses fibres plus courtes, le papier recyclés est moins rési-stant que le papier neuf fabriqué à partir de cellulose. Le papier recy-clé est donc moins adéquat lor-sque les exigences de résistance sont primordiales (pour le papier d’emballage, par exemple). Néan-moins, il correspond tout à fait à une exigence de résistance usuelle. Le papier recyclés est moins «moel-leux», mais comme ce sont sou-vent des articles typiques à usage unique, qui aboutissent dans les toilettes ou les poubelles après uti-lisation, les avantages écologiques devraient l’emporter sur les petits déficits de confort.

Un préjugé persiste encore: le papier recyclé aurait une durée de vie réduite, se décomposerait après quelques années de stockage. L’OFEFP, l’Office fédéral allemand de l’environnement ainsi que la fon-dation «Warentest» démontrent, au contraire, par des recherches de

laboratoire sur le vieillissement du papier de recyclage, que le papier actuel a une durée de vie de plus de 100 ans. Il est donc approprié même pour un archivage de longue durée, alors même que seule une partie réduite des documents impri-més est vouée à l’archivage. La plus grande partie du papier recy-clé est destinée à un usage à court terme.

La tendance au jaunissement sous l’effet du soleil est une propriété difficile à modifier. Elle est due à la lignine, contenue dans les papiers avec bois et, par cons-équent, également dans le papier recyclé.

Ce qu’il faut prendre en con-sidération lors de la mise en œuvre du papier recycléGrâce aux sortes de vieux papier mis en œuvre et à leur très bonne préparation, le papier recyclé actuel ne produit pas, en règle générale, de dysfonctionnements dans les copieuses, les imprimantes ou les machines offset. De plus, la plupart des appareils garantissent la com-patibilité avec le papier recyclé.

Les problèmes avec les copieuses ou les imprimantes, mentionnés ci-

Utilisationdupapierrecyclé

Les papiers recyclés sont fondamentalement plus écologi-ques que les papiers à base de fibres fraîches. De plus,

ils présentent une très bonne qualité pour beaucoup de domaines d’utilisation. Il s’agit donc de choisir le bon

papier au bon endroit

Papier recyclé

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26 FUPS-Le guide du papier

dessus, proviennent surtout d’un stockage inadéquat du papier, qu’il soit neuf ou recyclé. Un papier trop sec ou trop humide, par exemple, aura des effets négatifs sur le glissement dans la copieuse ou l’imprimante. Il faut donc faire attention à:

• fermer soigneusement l’embal-lage de protection du papier après usage

• entreposer le papier au même endroit que la photocopieuse.

• veiller à ce que l’humidité ambi-ante ne dépasse pas 50%, avec une température entre 19 et 23°C.

• ne pas entreposer le papier à proximité de sources de chauf-fage et d’humidité puissantes (p. ex. chauffage, installations climatiques, cuisine ou lumière du soleil).

En achetant un appareil, il faut avoir l’assurance écrite de sa com-patibilité sans restrictions avec du papier recyclé. En principe, le papier recyclé est compatible sans pro-blème avec toutes les copieuses et imprimantes modernes.

Un encrassement plus prononcé des machines à photocopier n’est pas confirmé par les producteurs.

Ces arguments sont surtout des préjugés: lors d’un bourrage avec du papier blanc, les consomma-teurs se disent que cela peut arri-ver; par contre, lorsqu’il s’agit de

papier recyclé, c’est sûrement la faute du papier!

Imprimer sur papier recycléA l’heure actuelle, les données techniques et de design usuelles sont programmées pour du papier «blanc brillant». Si l’on souhaite obtenir des résultats optimaux sur des papiers recyclés, qui ont une teinte de base, il faut prendre en considération certains facteurs, notamment dans le choix de l’image: compte tenu de la colo-ration propre du papier, les diffé-rents éléments ou les nuances de l’image ne seront pas fortement délimités ou contrastés. Les images apparaîtront peut-être moins con-trastées, la brillance des couleurs pourra être diminuée. Il s’agit donc de choisir des images très con-trastées au départ. Les teintes de la trame peuvent également avoir des effets variables, à cause de la coloration spécifique du papier: un fond gris imprimé sur papier recy-clé avec une trame de 80% peut dans certains cas être comparable à une teinte homogène à 100%. Par conséquent, sur du papier recyclé il vaut mieux imprimer des teintes de trame aux valeurs plus basses.

Certaines astuces ou artifices peu-vent compenser les désavantages

artistiques lors de l’impression sur papier recyclé. Des perspectives créatrices intéressantes s’ouvrent aux designers, lithographes, impri-meurs et relieurs innovateurs. Il est

néanmoins essentiel que tous les participants à la chaîne de pro-duction, du photographe jusqu’à l’imprimeur y soient associés dès la conception d’une publication.

Les modèles de papier facilitent le choixLe choix avisé du papier est la condition pour une attitude éco-logique. Les modèles de papier dans l’annexe de cette brochure font tous paraître le même type d’impression. Les images se dif-férencient par la coloration et par les écarts de la trame (nombre de points par centimètre). La bril-lance réduite du papier recyclé est également visible. Á ce sujet, il faut néanmoins remarquer qu’en règle générale, les destinataires d’imprimés n’ont pas sous les yeux des échantillons de comparaison, et que l’impression sur papier recy-clé suffit dans beaucoup de cas.

Des informations détaillées sur ces papiers sont publiées sur Internet à l’adresse www.ecopaper.ch, ce qui permet de communiquer de manière plus simple des change-ments techniques. Si vous n’avez pas accès à Internet, vous pouvez obtenir des renseignements télé-phoniques auprès du FUPS (071/929 57 66). n

Papier recyclé

Il est important de placer le papier correctement dans l’appareil. La flèche sur l’emballage montre de quel côté il faut imprimer ou copier la première

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27FUPS-Le guide du papier

Consommer moins depapierDiminuer sa propre consom-

mation de papier est le moyen le plus efficace d’agir en faveur de l’environnement. Cela implique d’acheter moins de papier (écono-mie d’argent !), d’en garder moins et de produire moins de vieux papier. Quelques tuyaux supplé-mentaires à ce sujet: • Copier des deux côtés, utiliser

la fonction de diminution, rem-placer la fonction standard de la photocopieuse par ‘impression à double face’.

• Rédiger les documents sur l’ordinateur (correction ortho-graphique, mise en page). Impri-mer seulement les messages électroniques importants. Faxer sans papier par le modem.

• Utiliser des papiers plus légers pour les imprimés (p. ex. 70g/m2)

• Faire circuler les documents ou articles dans les entreprises sans les copier.

• Réutiliser les feuilles imprimées d’un côté pour des esquisses, des impressions d’essai ou des notes.

• Utiliser à plusieurs les abonne-ments à des journaux ou des revues.

• Calculer le tirage avec précision lors des commandes d’impres-sion

• Diminuer la publicité non-dési-rée à l’aide d’autocollants. La fondation suisse pour la protec-tion des consommateurs pro-pose des sets.

Collecter le vieux papierLe vieux papier est une matière de base importante

pour la production de papier. Con-tribuez à maintenir une proportion élevée de vieux papier propre.

Utiliser du papier recycléEn achetant du papier recy-clé vous contribuez à mainte-

nir actif le circuit du vieux papier.Utilisez de préférence du papier con-tenant une proportion maximale de matière provenant de la récupéra-tion ménagère. Ceci est valable pour toutes les sortes de papiers (pour arts graphiques, papiers hygiéni-ques, papiers cadeaux, etc.)

Préférer les entreprises respectueuses de l’environnement

Considérez plutôt les produits et ser-vices des fabriques de papier et des imprimeries qui prennent au sérieux la protection de l’environnement.

Cherchez les performances envi-ronnementales qui dépassent clai-rement les normes légales ou la moyenne de la branche. En principe, vous pouvez obtenir facilement ce type d’informations, systématisées et donc comparables avec d’autres, auprès des entreprises possédant un système de management envi-ronnemental (p. ex. ISO 14001).Si l’utilisation de papier blanc s’impose, préférez le blanchiment TCF, ou le blanchiment ECF pro-venant seulement de la production européenne. N’utilisez pas du papier blanchi au chlore.

Penser à la forêtLe type d’exploitation de la forêt est un élément central

pour l’écobilan global du papier. Á l’heure actuelle, le label FSC est le seul à garantir un bois pour la production du papier obtenu par la gestion durable de la forêt (voir page 9). Faites évaluer par des experts indépendants et des organisations environnementales les autres types de déclarations sur la gestion durable du bois. Plus les clients se renseignent auprès de l’industrie de la cellulose et du papier, plus cela augmente la pres-sion pour une production respec-tueuse de l’environnement. n

PAPIERTIPPS

Quelques tuyaux faciles pour économiser du papier: ménager l’environnement tout en économisant

beaucoup d’argent

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28 FUPS-Le guide du papier

Questionsetréponses

est extraite principalement du bois: dans les cas extrêmes, les papiers sans bois nécessitent deux fois plus de bois que les papiers à base de pâte de bois, puisque le rendement de production de la cellulose est nettement inférieur.

Existe-t-ildespapiersrecyclésblancs?Il existe, en effet, des papiers recy-clés blancs. Un haut degré de blancheur s’obtient de différentes manières: par application de pig-ments (surtout minéraux), par uti-lisation de vieux papier avec un degré de blancheur plus élevé, ou par deinking ou un blanchiment plus fort. En général, la première méthode améliore le bilan écologi-que alors que la seconde a un effet environnemental neutre à légèrement négatif. En revanche, l’impact environnemental de la troi-sième méthode est nettement plus fort, mais elle conserve, en règle générale, les principaux avantages du papier recyclé par rapport au papier de fibres fraîches. Enfin, il est aussi possible d’améliorer la blancheur par ajout de fibres fraîches. Le gain environnemental diminue, bien entendu, en fonction de la proportion de fibres fraîches ou recyclées utilisées. L’avantage

Qu’en est-il de la compatibilité des machines à photocopier avec le papier recyclé? Pourquoi n’utilise-t-on pas plus de bois indigène pour la fabrication de papier? Réponses à quelques questions.

Quelleestlaquantitédeboisnécessairepourproduireunkilogrammedepapier?Selon la matière fibreuse utilisée, il faut 1,3 à 2,2 kg de bois pour pro-duire un kilogramme de papier à base de fibres fraîches. Le rende-ment pour la pâte de bois est de 95 à 98%, alors que celui de la cel-lulose varie entre 40 et 55%.

Puis-jeremplacersanshésiterlepapierrecy-clépardupapierblan-chisanschlore?Le bilan écologique des papiers recyclés est nettement supérieur à celui du papier à base de fibres fra-îches. Le blanchiment n’est qu’un aspect de l’écobilan, et les papiers sans chlore contiennent du bois malgré tout! Àpartirdequellema-tièreestfaitlepapiersansbois?«Sans bois» ne signifie pas que le papier est fait sans utilisation de bois comme matériau de dé-part. Cette formule est utilisée par-ce que la cellulose ne contient plus les composantes typiques du bois comme la lignine. Les papiers sans bois sont faits de cellulose, qui

de toutes ces méthodes est de produire du papier recyclé adapté à des exigences plus élevées. En revanche, les papiers vendus sous le label écologique de «recyclé» alors qu’ils proviennent de déchets de papier réutilisés de toute façon (preconsumer waste), sont nette-ment déconseillés.

Lesgainsécologiquesdupapierrecyclésont-ilsannulésparlaconsomma-tionélevéedecouleursd’impression?L’impression offset sur papier re-cyclé consomme légèrement plus de couleurs d’impression et de ma-tières de nettoyage (environ 5% de plus qu’une impression sur du pa-pier de cellulose). Dans l’écobilan, cette augmentation est insignifian-te comparée à l’impact de la pro-duction des papiers blancs.

Qu’est-cequivautmieux:l’incinérationavecrécu-pérationd’énergieoulerecyclageduvieuxpa-pier?En brûlant du vieux papier on perd intégralement les énormes coûts énergétiques de l’extraction de fibres à partir du bois. En revan-che, le recyclage permet de conser-

Questions et réponses

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29FUPS-Le guide du papier

ver largement ce bénéfice, à cause du moindre coût énergétique de l’extraction de fibres à partir de vieux papier. Enfin, on peut brûler les déchets non recyclables dans l’industrie du papier elle-même, pour obtenir de l’énergie. Ainsi, d’un point de vue énergétique, il vaut mieux brûler le bois dans l’industrie des fibres et du papier directement et sans dépense d’énergie.

Lespapierrecycléseconserve-t-ilpendantuneduréelimitée?La résistance au vieillissement du papier recyclé est similaire à celle du papier de fibres fraîches, ainsi que la tendance au jaunissement sous l’influence du soleil, à cause de leur contenu respectif en li-gnine. Si certains papiers purs de cellulose, ou certains papiers recy-clés sans pâte de bois font état de certains avantages, plusieurs re-cherches ont certifié que les pa-piers recyclés se conservent sans problèmes cent ans et plus. Cela satisfait sans doute aux exigences habituelles, puisque la plupart des papiers sont destinés à un usage de courte durée uniquement.

Lepapierrecycléendom-mage-t-ill’imprimanteetlaphotocopieuse?L’idée que le papier recyclé pro-duit des pannes plus fréquentes et renforce l’usure de l’appareil est un préjugé persistant. Plusieurs séries de tests démontrent cepen-dant qu’à l’heure actuelle il ne subsiste plus de différences entre le papier recyclé et le papier de fibres fraîches quant à l’usure et l’encrassement de l’appareil à cause de la poussière dégagée (due, elle, à une mauvaise coupe des bords). Les papiers autant que les appareils ont été améliorés, de sorte que la plupart des appareils offrent une garantie pour l’utilisation du papier

recyclé. Certains appareils sensib-les comme les photocopieuses à grande puissance peuvent présen-ter un taux de blocage plus élevé lors de l’utilisation de papier recyclé. Mais la raison principale des pannes de la plupart des machines est le mauvais ajustement entre papier et appareil. En règle générale, les papiers correspondant aux exigen-ces de l’«Ange bleu» se prêtent sans restriction à être copiés.

Nevaut-ilpasmieuxutiliserduboisindigè-neàlaplacedupapierrecyclé?La cellulose au sulfite indigène n’est pas concurrentielle, au niveau du prix, avec les celluloses étrangères bon marché. La cellulose au sul-fate n’est pas produite en Suisse, pour des raisons écologiques et économiques. Par conséquent, un emploi réduit du vieux papier n’augmenterait pas l’utilisation du bois frêle, on ferait plutôt appel aux celluloses étrangères, meilleur marché. Il serait plus judicieux d’utiliser le bois frêle indigène, pré-sent en grande quantité et neutre

par rapport au dioxyde de carbone, en tant que bois de chauffage, pour diminuer la combustion fos-sile.

Existe-t-ildesimpri-meriesparticulièrementécologiques?Il est heureux de constater que tou-jours plus d’imprimeries s’efforcent de réduire leur impact sur l’environnement en dessous des minima légaux. Renseignez-vous sur leurs efforts et leurs réalisati-ons. En général, vous obtenez faci-lement ce genre d’informations, systématisées et donc facilement comparables à d’autres, auprès des entreprises possédant un système de management environnemental (p. ex. ISO 14001).

Certaines imprimeries sont certi-fiées FSC. Si vous désirez faire imprimer sur du papier FSC, vous avez la certitude, en tant que client, que le papier est fait effective-ment à base de bois FSC (pour des informations supplémentaires sur le FSC, voir p.18). n

Le bois est neutre par rapport au CO2 : lors de la combustion, il émet dans l’atmosphère, avec un impact sur le climat, seulement autant de dioxyde de carbone qu’il en a utilisé pendant sa croissance.

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30 FUPS-Le guide du papier

L’ABCdupapier

Vieux papierLe vieux papier est quantitative-ment le matériau de base principal de l’industrie du papier, cependant il ne se prête pas à la fabrication de tous les papiers. Il est utilisé prin-cipalement pour le carton ondulé, le carton et le papier journal. Il est utilisé en quantités plus modestes pour des imprimés et des papiers de bureau.

Sortes de vieux papierOn utilise les dénominations sui-vantes dans le commerce de vieux papier:• papier ordinaire pour des

déchets mélangés de papier et de carton

• déchets imprimés pour les arti-cles ménagers

• déchets imprimés spéciaux pour les illustrés, magazines et quoti-diens

• natron I et II pour le carton usagé

• déchets de magasins pour les emballages

Deinking (désencrage)Élimination de la couleur d’impres-sion par voie chimique et mécani-que lors de la préparation du vieux papier. Entraîne une perte de fibres fraîches relativement importante.

FSCCe label pour une économie forestière durable, soutenu mon-dialement par les organisations envi-ronnementales, est l’abrévia-tion de «Forest Stewardship Council».

Papiers sans boisLes papiers sans bois sont produits à partir de cellulose et ne contiennent pas de pâte de bois (lignine).

Papiers avec boisOn appelle ainsi les papiers con-tenant au moins 5% de pâte de bois. Ils jaunissent plus vite à cause des fibres de bois.

Pâte de boisLa pâte de bois (anciennement pâte mécanique) est la matière pre-mière pour la fabrication de papier avec bois. Elle est produite en effi-lochant les rondins de bois avec un défibreur en pierre.

Pré- et postconsommation Pour le vieux papier, on distingue entre la préconsommation, c’est-à-dire le papier pas encore utilisé (déchets d’usine) et la postconsom-mation, c’est-à-dire le papier usagé.

Papier recycléLes papiers recyclés sont des papiers

à écrire ou à imprimer, produits à 100% de vieux papier. La plupart du temps le vieux papier subit un deinking avant l’utilisation.

TCF/ECFLes abréviations signifient totale-ment sans chlore (TCF) et sans chlore élémentaire (ECF). Elles se réfèrent au type de blanchiment de la cellulose.

Blancheur du papierLa blancheur du papier est une valeur indiquant le pourcentage de lumière reçue qui est réfléchi par le papier. À l’heure actuelle, la blancheur des papiers recyclés varie entre 50 et 80%, alors que certains papiers de fibres fraîches réfléchissent la lumière à plus de 100%. Cela est possible grâce à des agents d’azurants opti-ques qui rendent visible à l’œil nu la lumière invisible. De manière générale, plus un papier est blanc, plus son impact environnemental est fort.

CelluloseLa cellulose est une matière de base de l’industrie du papier. Extraite du bois, elle ne contient plus les élé-ments typiques de celui-ci, ce qui lui confère une qualité élevée, mais augmente également son impact environnemental.

Sur cette page, vous trouvez l’explication de quelques notions employées fréquemment. Pour éviter de trop alourdir cette publication, d’autres notions ont été expliquées sur Internet, à l’adresse www.fups.ch

GLOSSAIRE

30 FUPS-Papierratgeber

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31FUPS-Le guide du papier

AdressesLes adresses se modifient très rapidement. Nous en présentons néanmoins ici quelques-unes, et renvoyons également à notre site Internet www.fups.ch, qui est régu-lièrement réactualisé. Vous trouvez également sur Internet des liens aux organisations présentées ici.

Conseils, offices fédéraux et or-ganisations environnementalesOffice fédéral de l‘environnement,des fôrets et du paysageCommunication3003 BerneT 031 322 93 11www.umwelt-schweiz.ch

FÖP – Forum Ökologie & PapierIm Dorf 27D-56288 RothT +49 67 62 87 [email protected]

FUPS – Förderverein für umweltverträgliche Papiere und Büroökologie SchweizSpeerstrasse 189500 WilT 071 929 57 [email protected]

CIEMp.a. BIRD-RDSRoute de Renens 2CH-1008 PRILLY-LausanneT 021 624 64 94

Pro Carton SchweizBergstrasse 110Postfach 1348030 ZürichT 01 266 99 23

PTS – Papiertechnische StiftungHessstrasse 134D-80797 MünchenT +49 89 121 46-0

UBA – UmweltbundesamtPostfach 33 00 22D-14191 BerlinT +49 30 8903-0www.umweltbundesamt.de

vdp – Verband DeutscherPapierfabriken e.V.Adenauerallee 55D-53113 Bonnwww.vdp-online.de

VSIA – Verband Schweizer Industrielieferanten für AltpapierLaufenstrasse 164053 BaselT 061 338 83 33

WWF SuisseCh. de Poussy 141214 VernierT 01 297 21 [email protected]

ZPK – Verband der schweize-rischen Zellstoff-, Papier- und KartonindustrieBergstrasse 110, 8032 ZürichT 01 266 99 20

MuséesMoulin à Papier de BâleMusée Suisse du Papier, de l‘Ecriture et de l‘ImpressionSt. Alban-Tal 374052 BâleT 061 272 96 52

Stiftung ZandersPapiergeschichtliche SammlungHauptstr. 267D-51465 Bergisch GladbachT +49 22 02 15 20 60

MD-PapiermuseumOstenstrasse 5D-85221 DachauT +49 81 31 7 27 339

Papiermuseum DürenWallstrasse 3–8D-52349 Düren

T +49 24 21 25 23 13 Deutsches Buch- undSchriftmuseum der Deutschen Bücherei Leipzig Deutscher Platz 1D-04103 LeipzigT +49 3 41 22 71 315

Museum für Papier und BuchkunstSchlossrain 15D-73252 LenningenT +49 70 26 6 09 40

Musée GutenbergMusée Suisse des Art Graphiqueset de la CommunicationPlace Notre-Dame 16Case postale 3941701 FribourgT 026 321 16 16

Gutenberg Museum MainzLiebfrauenplatz 5D-55116 MainzT +49 61 31-12 26 40

Landesmuseum für Technik und ArbeitPapiergeschichtliche SammlungenMuseumsstrasse 1D-68165 MannheimTel: +49 6 21 42 98-9

SourcesAWEL: Amt für Wasser, Energie, Luft, ZürichBUG: Büro für Umwelt- gestaltung, Wil SGEMPA: Eidg. Materialprüfungs- und Forschungsanstalt, St.GallenUBA: Umweltbundesamt, BerlinWWF: WWF Schweiz, ZürichZPK: Verband der Schweize- rischen Zellstoff-, Papier- und Kartonindustrie, Zürich

Adresses

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32 FUPS-Le guide du papier

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