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Gazette des projets DCB 18 Projets des élèves conservateurs réalisés en 2009 sur commandes des établissements dans le cadre de la formation DCB 18 La Gazette des projets 2009 - n°12 avril 2010 Directrice de la publication : Anne-Marie Bertrand École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques

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Gazette des projets DCB 18

Projets des élèves conservateurs réalisés en 2009 sur commandes des établissements

dans le cadre de la formation DCB 18

La Gazette des projets 2009 - n°12 avril 2010Directrice de la publication : Anne-Marie Bertrand

école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques

L’unité d’enseignement Gestion et conduite de projet permet aux conservateurs stagiaires, à partir de commandes réelles, de s’initier à la démarche projet.

Les établissements commanditaires sont le plus souvent des bibliothèques territoriales ou des bibliothèques universitaires, mais peuvent également être une tutelle, un groupe d’établissements, ou un organisme documentaire académique.

Un projet a pour caractéristique d’être une action ponctuelle, une rupture par rapport à l’activité « quotidienne » de l’établissement, et répond à des objectifs précis. Il a souvent pour origine la mise en place d’un ou de nouveaux services, ou encore la résolution d’un problème particulier, suite à un dysfonctionnement constaté ou ressenti. L’équipe projet apporte à l’étude ou à la résolution du problème posé un regard neuf, extérieur qui permet souvent de dépasser des blocages locaux, et d’impliquer de manière nouvelle les personnels, acteurs de ces changements.

Le projet est conduit pendant un trimestre, par une équipe projet de l’enssib, à raison d’une journée par

semaine, et de deux périodes de travail sur le site du commanditaire. Les étapes clés sont validées par un comité de pilotage sélectionné par le chef de projet de l’établissement commanditaire et regroupant des représentants des parties concernées par le projet : décideurs, membres du personnel ou encore représentants d’utilisateurs.

À l’issue de ce trimestre, le commanditaire dispose d’un outil qui lui permettra de passer rapidement à la phase de réalisation du projet, ou, si cette phase de réalisation doit être reportée, qui l’aidera dans ses prises de décision et la construction de son argumentaire.

Que les chefs d’établissements et chefs de projets qui nous ont confiés les projets présentés dans cette gazette soient ici remerciés de l’intérêt des sujets proposés, et de l’accueil qui a été réservé aux équipes de conservateurs stagiaires.

Marie-France PeyrelongEnseignant chercheur à l’enssib, Responsable de l’UE Gestion et conduite de projets

La démarche projet de l’enssib

LibeLUL : l’envol du réseau documentaire lyonnais ?

L’Université de Lyon regroupe vingt établissements de l’agglomération lyonnaise et des départements de la Loire et de l’Ain. La volonté de collaboration entre leurs bibliothèques a conduit à la création en 2004 d’un Groupe Documentation. Différents projets alimentent sa réflexion à l’heure actuelle : silo commun,observatoire des usages, plan de conservation partagée des périodiques, harmonisation des services... Si les projets sont multiples et ambitieux, il manque un levier pour amorcer une coopération entre les établissements et mobiliser les forces autour d’une logique de service. À ce titre, la directrice de l’ENS-LSH, agissant en tant que représentante du Groupe Documentation, a confié à notre groupe projet la réalisation d’une étude de faisabilité d’un PEB intra-urbain. Il s’agissait d’étudier les conditions de la mise en place d’un dispositif de prêt entre les bibliothèques membres de l’Université de Lyon.

Le groupe projet s’est d’abord attaché à prendre la mesure du contexte : une enquête a été réalisée auprès des enseignants et chercheurs, définis comme public cible, le paysage documentaire a été analysé, le cadre juridique a été examiné. Ainsi les exigences en termes de service ont-elles été pondérées par le poids d’un cadre juridique qui s’est avéré fort contraignant. Face au souhait du commanditaire d’inclure tous les types de documents, les scénarios proposés ont envisagé exclusivement des modes de circulation mixte, comprenant un circuit à la fois physique - par navette - et électronique - via des solutions logicielles. Le critère discriminant consistait alors dans le choix du mode d’organisation le plus à même de garantir un service de qualité. Deux scénarios ont été élaborés, l’un explorant les possibilités d’un système décentralisé, l’autre examinant un dispositif centralisé. La première option ayant été

choisie par le comité de pilotage, le groupe projet s’est attaché à décrire plus en détail les aspects fonctionnels du service, sur la base des principes suivants : gratuité, respect d’un délai de 48 heures entre la demande et la fourniture du document à l’usager, autonomie des établissements dans la définition des modalités de prêt. La faisabilité technique du service, baptisé LibeLUL (le prêt de l’Université de Lyon), étant finalement avérée par notre étude, il reste à réunir les conditions économiques et politiques d’une coopération accrue entre les établissements de l’Université de Lyon.Projet conduit par :• Catherine Blum• Anne Boraud-Membrède• Béatrice Guiffault• Christelle Petit• Hervé Renard• Thiphaine Tugault

Tuteur de projet : Benoit Epron

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La lecture publique à l’heure de l’intercommunalité en Saône Vallée

À la frontière de l’Ain et du Rhône, la Communauté de Communes Saône Vallée comprend onze communes. Elle disposait jusqu’ici de huit bibliothèques municipales ou associatives, gérées à l’exception d’une seule par des bénévoles. Depuis 2007, la CCSV a engagé un projet ambitieux : la construction d’une médiathèque intercommunale s’intégrant dans un espace culturel plus vaste et la mise en place d’un réseau intercommunal de lecture publique. Elle a fait le choix de conserver l’indépendance de chaque bibliothèque, et de ne pas se saisir de la compétence de

lecture publique.

Notre équipe a été sollicitée pour la mise en place de trois outils essentiels au fonctionnement de ce réseau : un catalogue informatique commun, un système de navette permettant le prêt / retour indifférencié et un projet d’animation culturelle. Une première phase d’évaluation nous a permis de prendre connaissance d’une situation contrastée : si le dynamisme des bénévoles permet d’offrir de réels services de proximité, l’absence d’échange entre ceux-ci et la disparité des fonds documentaires nuit à l’attractivité du service rendu. En

nous appuyant sur l’expérience de plusieurs réseaux intercommunaux similaires et en prenant en compte les attentes des différents acteurs du futur réseau, nous avons élaboré trois scénarios de mise en oeuvre des outils. Le premier proposait un mode d’organisation centralisé et économique, la médiathèque centrale jouant le rôle de prestataire de service. Le second mettait l’accent sur l’animation et sur la création d’outils mutualisés susceptibles de créer un véritable esprit de réseau. Le dernier supposait la prise de compétence de lecture publique par l’intercommunalité ainsi que la mutualisation des budgets.

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Le choix du commanditaire s’est porté sur le second scénario. L’accent porté sur l’animation et le recrutement d’un bibliothécaire chargé de la coordination devraient permettre de créer un esprit de réseau tout en préservant l’autonomie de chaque bibliothèque.

Le cahier des clauses techniques particulières, l’évaluation des

moyens, et le calendrier fournis au commanditaire lui permettront de lancer rapidement le marché public et la mise en oeuvre de l’informatisation du réseau.La création de réseaux de lecture publique par les intercommunalités est un phénomène récent. Premier réseau de l’Ain, le projet conduit par la CCSV constituera très certainement un exemple pour d’autres intercommunalités dans

les années à venir.

Projet conduit par :• Cécile de Becdelièvre• Raphaële Gilbert• Ann-Sarah Laroche• Delphine Riché• David Sandoz• Myriam Ville

Tuteur de projet : Christophe Catanese

Le livre d’artiste et de bibliophilie contemporaine : un espace à partager entre artistes, institutions culturelles et public

Qu’est ce qu’un livre d’artiste ou de bibliophilie contemporaine ? Ce support aux contours nébuleux est au croisement du domaine du livre et du domaine des arts. Il permet des innovations graphiques, des jeux à la fois sur la forme de l’objet-livre mais aussi sur les textes et les textures. Par ce caractère hybride qui fait tout leur attrait, ces ouvrages trouvent leur place dans les collections des bibliothèques mais aussi dans celles des artothèques, des centres d’art ainsi que dans celles des musées et de leurs bibliothèques. De plus, la fragilité et la préciosité du support rendent sa valorisation peu aisée.

La région Rhône-Alpes dispose de fonds de livres d’artiste et de bibliophilie contemporaine à la fois riches et représentatifs de la diversité de la création dans ce domaine. Ces fonds sont cependant dispersés entre de multiples institutions culturelles et souvent encore mal identifiés. C’est pour tenter de remédier à cette situation que la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Rhône-Alpes a souhaité entreprendre un travail de signalement et de valorisation de ces fonds, qu’elle subventionne en partie par l’intermédiaire du FRAB (Fonds régional d’acquisition des bibliothèques).

Parallèlement, la DRAC voulait mettre en place un dispositif de professionnalisation visant notamment à améliorer la concertation pour les acquisitions. Notre groupe projet a donc été sollicité pour faire un état des lieux de l’existant et réfléchir à un outil collectif permettant de répondre à ces demandes.

Une définition très vaste du livre d’artiste et de bibliophilie contemporaine a été retenue par le commanditaire, afin de pouvoir prendre en compte les fonds du plus grand nombre d’institutions possibles. Un premier recensement à l’échelle régionale a permis d’avoir un aperçu des fonds existants. Le recours à un portail en ligne assurant le signalement et la valorisation de ces fonds est apparu comme la solution la plus appropriée pour permettre une coopération optimale entre les différents acteurs impliqués.

Nous nous sommes interrogées sur la forme que devait prendre cet outil, compte tenu du traitement inégal des fonds et de la diversité des institutions concernées, ce qui rendait la mise en place d’un catalogue collectif délicate. La région Rhône-Alpes dispose de sites innovants en matière

de ressources documentaires : Lectura et Mémoires & actualité, tous deux pilotés par l’Agence Rhône-Alpes pour le livre et la documentation (ARALD). Nous avons ainsi choisi de signaler les collections de la région par un inventaire qui vient s’ajouter à celui du patrimoine écrit déjà présent sur le site Mémoire & actualité. Cette solution conserve la cohérence du site tout en s’inscrivant dans un projet plus vaste de refonte. Parallèlement à ce signalement, nous avons envisagé des formations pour les professionnels. Enfin, nous avons effectué un travail de recherche approfondi sur les actions de valorisation possibles autour de ce support spécifique : expositions, numérisation et vidéo, ateliers création, interprétations dansées et chantées… Autant de manières de permettre la rencontre entre le public, l’art et le livre.

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Projet conduit par :• Agnès D’halluin,• Isabelle Gras,• Céline Leclaire,• Julie Le Mest,• Elsa Neuville,• Caroline Woessner

Tuteur de projet : Raphaële Mouren

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Une « doc élec » bien traitée à la BUPMC

L’importance de la documentation électronique ne cesse de croître dans les collections des bibliothèques universitaires, en particulier scientifiques et médicales. Le traitement de cette documentation n’était toutefois pas formalisé à la bibliothèque de l’Université Pierre et Marie Curie (BUPMC). En découlait une moindre visibilité de ces références devenues stratégiques. La BUPMC souhaitait revoir les étapes de ce traitement afin d’aboutir à l’organisation la plus efficace et efficiente pour un signalement rapide à destination des usagers.Le premier stage du groupe projet enssib a permis de préciser les contours de l’organisation actuelle du traitement de la documentation électronique, répartie entre la cellule documentation électronique, les sections et la cellule informatique. Des entretiens ont fait apparaître des limites, mais aussi des souhaits quant au traitement de ces documents. La recherche d’exemples parmi les universités françaises, notamment Rennes 1,

Reims et Tours, qui se sont lancées dans le traitement systématique de leurs documents numériques, a également été l’occasion de porter un regard extérieur sur la question et d’envisager des solutions.Guidé par ces éléments, le groupe projet a proposé trois scénarios : le premier envisageait une organisation centralisée du traitement et impliquait la création d’un service transversal dédié à cette tâche ; le deuxième,s’appuyant sur l’organisation existante, présentait une clarification et une formalisation des pratiques actuelles et ancrait davantage le traitement de la documentation électronique dansle travail des sections ; le troisième proposait d’externaliser le signalement des ressources numériques, afin de concentrer l’activité des équipes sur la valorisation auprès des usagers.Le choix du comité de pilotage s’est porté sur le scénario 2 et la mise en place, dans les sections, de « correspondants documentation électronique », chargés du

traitement de ces ressources. Dans une logique multi-support, cet agent cataloguera et indexera ces documents dont il assurera également la promotion auprès des usagers. Il sera également un interlocuteur privilégié pour ses collègues. La cellule documentation électronique renforcera pour sa part ses actions de formation et de communication.Le traitement de la documentation électronique à la BUPMC sera ainsi véritablement intégré aux processus courants de travail des sections et la visibilité de la documentation électronique en sera accrue.

Projet conduit par :• Fabrice Chambon• Karine Delvert• Séverine Forlani• Yohann Le Tallec• Marc Moutoussamy• Anne Renoult

Tuteur de projet : Marie-France Peyrelong

Mise en espace du patrimoine : la bibliothèque patrimoniale du CDEM

Le Centre de documentation de l’école militaire (CDEM) est issu de l’importante restructuration qu’ont connu les bibliothèques du site de l’école militaire durant l’été 2009. Après le départ des fonds modernes, rassemblés dans un bâtiment entièrement réhabilité et déployés sur 1 800m², l’ancienne bibliothèque du CESAT (Collège de l’enseignement supérieur de l’armée de terre), devenue site patrimonial du CDEM, est restée dans ses locaux actuels, classés, qui se composent d’un côté de magasins et de l’autre d’une enfilade de salons datant

du XVIIIème siècle. Les collections de cette bibliothèque comprennent environ 85 000 documents, touchant principalement à l’histoire et à l’art militaires, accompagnés d’un important fonds de littérature grise, de manuscrits et de cartes.

Dans le cadre de cette restructuration, s’est ouvert un vaste chantier de réflexion visant à réhabiliter et redynamiser les fonds anciens, dont la mise en œuvre a été confiée à un groupe d’élèves conservateurs de l’enssib. Après être entrés en contact avec les différents acteurs,

personnels, chercheurs, habitués de la vie de cette bibliothèque, et s’être imprégnés de l’atmosphère du lieu, ce groupe a dû, pour concevoir un redéploiement des collections et une valorisation des espaces, s’interroger sur la place de la bibliothèque dans le paysage documentaire de l’école militaire et du ministère de la Défense et sur sa vocation : lieu de consultation de documents patrimoniaux, lieu prestigieux jouant un rôle dans la vie du site de l’école militaire, lieu, enfin, destiné à la recherche.

À ces différentes vocations ont

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Studentsbusters : que faire des étudiants à la BMVR de Montpellier ?

La médiathèque émile Zola, bibliothèque centrale du réseau de Montpellier Agglomération, combine deux facteurs expliquant une forte présence des étudiants en son sein : des horaires d’ouverture complémentaires de ceux des bibliothèques universitaires, et des salles de travail modernes et agréables. Le manque de place se révèle à certains moments criant, allant jusqu’à occasionner des tensions, alors même que ce public utilise visiblement peu les ressources et les services disponibles. Partant du principe que les étudiants doivent trouver leur place dans un établissement de lecture publique, le groupe projet a réfléchi aux moyens de mieux accueillir ce public et de l’intéresser à l’offre de la médiathèque, afin qu’il ne considère pas cette dernière comme une simple salle d’étude. Les mesures envisagées doivent être effectives à la rentrée 2010.

En prenant connaissance des acteurs et des lieux, le groupe enssib a pu constater que les problèmes se concentrent à des niveaux différents : ressenti du personnel, demandes des étudiants, organisation des

espaces, connaissance des services par le public, concertation avec le monde universitaire voisin. Une actualité riche à la BMVR offre des opportunités réelles pour le projet : la ré-informatisation du réseau, la requalification et la formation des agents d’accueil, le projet de service du département Patrimoine. Le groupe enssib a mené une enquête de public en collaboration avec le commanditaire, portant sur plus de 200 personnes, pour étayer ses propositions, dans trois directions principales : poser les conditions d’un meilleur accueil des étudiants, développer la communication sur les services existants et innover avec des services susceptibles d’intéresser ce public.

La base commune pour les deux scénarios proposés repose sur des éléments appelés à devenir pérennes pour la bibliothèque :création d’outils pour mieux connaître le public étudiant, affichage des règles de vie et de travail dans les espaces, conception d’un guide des relations bibliothécaires – étudiants. Le scénario « Intégrer » met l’accent sur les services à faire connaître et à développer au sein de la

bibliothèque en direction des étudiants. Le scénario « S’exporter »insiste sur la coopération à instaurer entre la BMVR et le monde universitaire.

« Intégrer » ayant été retenu par le comité de pilotage, le groupe enssib s’est concentré sur une présentation dynamique des services et des collections pouvant intéresser les étudiants (facing des collections, produits d’information sélectifs selon les disciplines), l’incitation à l’inscription avec le « pack » de rentrée, les usages participatifs du portail de la médiathèque liés à un ENT, et deux innovations qui constitueraient une première en bibliothèque de lecture publique en France : le prêt d’ordinateurs portables à l’intérieur de la médiathèque et la création d’un service de renseignement à distance par chat.

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correspondu les trois scenarii proposés lors du deuxième comité de pilotage. Le scenario universitaire ayant alors paru le plus cohérent avec les orientations du CDEM, les élèves conservateurs ont eu à cœur de prendre en compte les besoins spécifiques des publics de chercheurs, auxquels devrait être proposée une nouvelle salle de référence et un dispositif de numérisations à la demande, ainsi que la mise en place de partenariats avec des laboratoires de recherche ; cela, bien sûr,

sans négliger l’existence de la bibliothèque en tant que lieu de prestige et de convivialité, de visites et d’expositions temporaires, et en prêtant la plus grande attention à la visibilité des changements mis en place. Le point central de ce projet est néanmoins demeuré le réaménagement des espaces destinés au public ainsi que la rationalisation de la disposition des collections restées sur le site. Par le biais de cette mise en espace, les élèves conservateurs ont pu aborder tous les aspects du projet

de modernisation et de redéfinition d’une bibliothèque en pleine transformation.

Projet conduit par :• Anne-Laure BrietJean-Baptiste Camps• Fanny Clain• Florian Forestier• Pauline Le Goff• Julien Pauthe• Florine Stankiewicz

Tuteur de projet : Yves Desrichard

Projet conduit par :• Béatrice Crassous• Yohann Davrieux• Benoît Flaud• Jean-André Ithier• Stéphane Reecht• Guilhaume Renard

Tuteur de projet : Marie-Françoise Defosse

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Le MuCEM au rendez-vous des civilisations : un centre de ressources au carrefour de l’Europe et de la Méditérannée

Il y a un an, Marseille était désignée capitale européenne de la culture pour l’année 2013. Au même moment, l’Union pour la Méditerranée voyait le jour et se cherchait un volet culturel. Ce contexte a permis de relancer le projet d’implantation du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM), héritier du Musée National des arts et traditions populaires (MNATP), dans la cité phocéenne : cet établissement, visant à rapprocher les deux rives de la Méditerranée, et encore situé à cheval entre Marseille et Paris, a longtemps souffert d’incertitudes (financières et intellectuelles), mais est aujourd’hui à nouveau sur les rails. Une profonde réflexion sur les orientations scientifiques et culturelles du musée a donc pu être engagée.Dans ce cadre, notre mission consistait en une esquisse des contours possibles du futur centre de ressources. Le commanditaire

souhaitait que nous établissions la carte documentaire de l’aire aixo-marseillaise dans les domaines couverts par le MuCEM, afin d’en tirer les conclusions sur les publics potentiels, le développement souhaitable des collections et le déploiement d’outils issus des NTIC pour atteindre ces publics.Au cours de nos stages à Marseille et Paris, nous avons pris la mesure du chantier, rencontré une partie du personnel du MuCEM, de centres de documentation, et déposé des questionnaires pour les étudiants et publics de bibliothèques. Nous avons ensuite dressé la carte documentaire puis élaboré quatre scénarios de positionnement du futur centre de ressources du MuCEM se distinguant par les publics visés, l’orientation des fonds, le degré de recours aux moyens numériques. Le commanditaire a sélectionné des éléments issus de différents scénarios, aboutissant à la structuration d’un centre de

ressources largement ouvert aux chercheurs mais aussi à un public plus vaste. Cette ambition s’appuierait sur un réseau de partenariats éducatifs, culturels et universitaires, permettant au MuCEM d’affirmer sa double vocation de pôle de recherche et de centre d’éducation et de réflexion. Il s’agit donc d’un projet de très grande ampleur, à l’échelle d’une cité à l’ambition renouvelée et se revendiquant passerelle entre l’Europe et la Méditerranée. Nous lui souhaitons de combler les espoirs qu’il suscite.

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Projet conduit par :• Sophie Astier• François-Xavier Boffy• André Dazy• Gaël Fromentin• Alexandra Gottely• Emmanuel Valade

Tuteur de projet : Thierry Ermakoff

Court circuit des livres à Paris 8

La création de l’Université de Paris 8 remonte à 1968, avec l’ouverture du Centre universitaire expérimental de Vincennes. En 1980, l’Université s’implante à Saint-Denis. Inaugurée en 1998, la bibliothèque centrale, œuvre de l’architecte Pierre Riboulet, a aujourd’hui une image positive pour la majorité de ses usagers. Cependant, une ombre au tableau subsiste : les délais de mise en rayon des acquisitions récentes sont relativement longs.Un circuit complexeLa direction du SCD a souhaité remédier à ce problème en confiant à notre groupe la réorganisation humaine et matérielle du circuit

des monographies dans l’optique d’une réduction importante des délais. La première phase de notre intervention s’est traduite par un audit de la situation grâce à des entretiens individuels et une enquête sur les commandes. L’importance des retards a pu être établie et les principaux points de blocages identifiés : un organigramme confus et un circuit du livre engorgé à plusieurs niveaux. Des visites dans des bibliothèques comparables nous ont permis de réfléchir à la mise en place de solutions opérationnelles.Des scénarios pour simplifier, rationaliser et formaliser

Les trois scénarios proposés ont tous visés à simplifier, rationaliser et formaliser le circuit des monographies. Le premier reposait sur une simplification et une dynamisation de l’organisation actuelle, la nouveauté résidant en la création d’un poste de responsable du circuit des monographies et dans la mise en place d’outils de suivi statistiques. Un autre scénario proposait de modifier radicalement l’approche en donnant la priorité au traitement des documents les plus demandés par les étudiants. La plastification des documents devait aussi être réduite.

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Le scénario « mutualisation et spécialisation »C’est le scénario apportant le plus de changements structurels qui a eu la préférence du comité de pilotage. Il modifie l’organisation en cours par l’adoption d’un principe de mutualisation et de spécialisation des tâches. Les acquisitions courantes sont organisées par pôles et distinguées d’autres types d’acquisitions. L’organigramme est désormais plus lisible et l’aménagement des

locaux plus fonctionnel. La création d’un poste de responsable du circuit des monographies est validée, les indicateurs de suivi sont utilisés et le principe d’une réduction de la plastification est adopté. L’addition de toutes ces améliorations doit permettre de ramener le délai de mise en rayon à un mois et demi au maximum depuis la commande.Il s’agit là d’un projet sur le long terme pour le SCD de Paris 8, avec différentes phases jusqu’en 2012. La mise en place de ce circuit court

contribuera à améliorer la qualité du service rendu aux étudiants.

Projet conduit par :• Olivier Ploux• Sylvain Fransceschi• Philippe Galanopoulos• Sophie Gonzalès• Elise Tappon• Coralie Verzegnassi

Tuteur de projet : Catherine Jackson

Quelle médiation pour les bibliothèques musicales ?Propositions pour la Médiathèque musicale de Paris (MMP)

La MMP a ouvert ses portes en 1986 sur un concept inédit : proposer un espace documentaire entièrement consacré à la musique, avec des collections tous supports (disques, livres, partitions,…). Dotée de collections patrimoniales dès l’origine, la MMP se caractérise par sa double appartenance aux réseaux des bibliothèques de prêt et des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris. La MMP a connu un très grand succès jusqu’au milieu des années 2000 avant de voir sa fréquentation baisser. Symptomatique de la situation des bibliothèques musicales contemporaines, ce phénomène représente un défi pour le métier de bibliothécaire et son évolution. Dans ce contexte, le groupe projet a été chargé de réfléchir aux modalités d’un nouveau dispositif de médiation, en intégrant cette nouvelle mission dans l’organigramme de l’établissement (divisé en trois services : Prêt, Archives, Documentation).

L’étude de terrain a montré les atouts de la MMP : la richesse des collections, en prêt comme

en consultation sur place ; la centralité de l’emplacement géographique, en plein coeur des Halles ; la sérénité de l’ambiance générale. Mais de nombreux obstacles ont été identifiés : le cloisonnement des services, qui fonctionnent en autonomie ; le poids du réseau des bibliothèques de la Ville de Paris, qui alourdit les procédures administratives ;l’appartenance aux deux réseaux, qui n’obéissent pas aux mêmes logiques et ne visent pas le même public.

Le groupe a donc orienté sa réflexion sur les moyens de valoriser les collections des trois services tout en introduisant des procédures transversales dans l’organisation du travail. Le scénario Transposition proposait une formalisation et un enrichissement du dispositif existant. Le scénario Composition orientait la MMP vers une logique de niche en valorisant ses collections patrimoniales et son rôle d’expert. Le scénario Variations envisageait de faire de la MMP un lieu d’expérience musicale où toutes les pratiques et tous les publics étaient amenés

à cohabiter dans la convivialité.Le commanditaire a retenu le scénario Transposition, et a souhaité étoffer l’offre par des propositions issues des deux autres (partenariats scientifiques, valorisation physique des collections, nouveaux outils de communication, réflexion sur les espaces…). Dans un avenir proche, un service Médiation composé d’une équipe de trois personnes sera chargé de mettre en place la nouvelle offre et animera des groupes de travail impliquant l’ensemble des agents de la médiathèque.

Si le réalisme a tempéré l’ambition de révolutionner le modèle de la MMP, les jalons des mutations à venir ont pu être posés.

Projet conduit par :• Amandine Bellet• Héloïse Lecomte• Xavier Loyant• Romain Madoyan• Jean-Baptiste Monat• Arnaud Travade

Tuteur de projet : Gérard Regimbeau

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Libérez les collections !Le prêt-retour indifférencié entre les bibliothèques du réseau parisien.

Avec 12 millions de prêts enregistrés en 2008, le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris est un pôle majeur des pratiques culturelles des Parisiens. Il leur propose ainsi des collections riches de plus de 3 500 000 documents empruntables gratuitement (pour les imprimés) et librement accessibles dans les 59 bibliothèques de prêt grâce à une carte unique. Pourtant, il est encore impossible pour les usagers d’emprunter et de rendre tous leurs documents dans un seul lieu. Au contraire, ces derniers sont dans l’obligation de les emprunter et de les rendre dans leur bibliothèque d’origine. Un vrai parcours du combattant à l’échelle de l’agglomération parisienne !Pour démultiplier l’offre des bibliothèques et lever les freins à une utilisation optimale des collections, le réseau de la ville de Paris a demandé au groupe enssib de travailler sur la mise en place d’un prêt-retour indifférencié entre les bibliothèques de prêt en étudiant la possibilité d’un fonds flottant sur le modèle du réseau de

Stockholm.À partir d’une analyse fine de l’existant et en s’inspirant de divers exemples français et étrangers, le groupe projet s’est concentré sur trois axes complémentaires :la logistique, l’organisation du travail et l’incidence du projet sur les collections et leurs usages. Des modèles reposant sur des organisations logistiques différentes ont été identifiés et adaptés au réseau parisien. L’équipe a ainsi pu proposer deux scénarios : l’un nomade s’appuyant sur une circulation à flux tendu de documents entre les bibliothèques sans lieu de stockage ; le second s’appuyant sur une organisation à deux niveaux avec quatre centres de stockage et de tri. Devant l’impossibilité d’adapter le modèle suédois à l’ensemble des collections du réseau, le groupe a choisi de proposer deux options complémentaires au projet initial : un fonds flottant de best-sellers et un système de boîtes de retour aux heures de fermeture. L’adaptabilité du scénario nomade et son intégration à l’existant ont

convaincu le comité de pilotage qui a demandé à ce que ce scénario et l’option « fonds flottant » soient approfondis. Le plan d’action réalisé prévoit ainsi les conditions matérielles et techniques du service et estime les flux de documents. Un plan de développement des collections pour un fonds flottant de best-sellers de fiction s’y ajoute pour compléter l’offre des bibliothèques en nouveautés en s’appuyant sur le prêt-retour indifférencié. En privilégiant la mobilité des collections sur celle des usagers, la Ville de Paris s’offre les moyens d’améliorer la qualité du service rendu et d’en renforcer l’attractivité.

Projet conduit par :• Eléonore Clavreul• Cécile Gobbo• Louis Jaubertie• Marion Nino• Julie Peugeot• Adèle Sini

Tuteur de projet : Catherine Joubert

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Le SID: un portail au service de la valorisation des collections

La bibliothèque interuniversitaire (BIU) Cujas possède de très riches ressources en droit et sciences politiques auxquelles son système d’information documentaire (SID) ne rendait plus vraiment justice,tant en termes d’accès et de services que d’image. Elle a donc proposé à un groupe de conservateurs stagiaires de réfléchir avec elle à un nouveau portail, moins figé et plus personnalisé, offrant à ses usagers des services et fonctionnalités dignes d’une bibliothèque au rayonnement national et

international. Notre premier apport a été de poser un regard neuf sur le portail de Cujas. Si le personnel était déjà conscient d’un certain nombre d’inconvénients, nous en avons souligné d’autres (d’ergonomie, d’efficacité de la recherche, de manques de services) qui avaient pu lui échapper. Après cette phase d’observation personnelle et d’échanges avec l’équipe, nous avons mené une enquête auprès des usagers, étudiants et enseignants-chercheurs de Cujas, doublée d’une analyse prospective

des portails utilisés par des bibliothèques comparables. Ce travail a permis d’objectiver notre analyse du SID et surtout de tenir compte de l’avis de ses utilisateurs quant à ce qu’il fallait conserver et ce qu’il était nécessaire de corriger.

Cette analyse a débouché sur la construction de trois scénarios possibles de changement que nous avons soumis au commanditaire. Ces scénarios – bâtis sur un socle commun de fonctionnalités et de services qui nous ont semblé

Développement d’une offre de formation en méthodologie documentaire en sciences humaines et sociales, pour un public franco-allemand

De novembre 2008 à juin 2009 le CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne) et l’IHA (Institut Historique Allemand) ont organisé un séminaire de formation en présentiel et en ligne sur la recherche documentaire en Sciences humaines et sociales. Les deux formatrices de ce séminaire ont constaté qu’il n’a touché qu’un public réduit. Elles ont donc fait appel à un groupe-projet de l’enssib pour élargir l’audience de cette formation (étudiants, doctorants, chercheurs francophones ou germanophones). Selon elles, il ne fallait pas se focaliser sur une bibliothèque particulière mais sur les ressources en ligne, en France et en Allemagne. Par ailleurs, elles souhaitaient s’associer à d’autres institutions françaises et allemandes, notamment avec certaines ayant participé aux comités de pilotage.

D’abord, nous avons évalué le séminaire existant. Il nous est apparu qu’il était de grande

qualité, mais qu’il n’avait pas fait l’objet d’une promotion suffisante. Pour préciser les publics et leurs besoins, après l’étude de la littérature existante, nous avons choisi d’organiser un focus group pour connaître les pratiques de recherche documentaire des publics cibles (réunion de chercheurs en SHS pour présenter un produit). L’offre de formation ouverte et à distance (FOAD) comparable existant en France et en Allemagne a été évaluée par un benchmarking. Enfin, les partenaires du projet, en France et en Allemagne, ont été contactés grâce à un questionnaire sur leur investissement dans le projet. Un second focus group, destiné à faire réagir un groupe de chercheurs sur les tutoriels susceptibles de leur convenir a été organisé : la présentation d’un tutoriel sous la forme d’une fleur dont le cœur serait la formation générale à la recherche documentaire et les pétales seraient des formations disciplinaires a été plébiscitée. Un module de formation a été

développé pour donner un exemple de la pédagogie envisagée. Comme la solution d’une formation en ligne, complétée de formations en présentiel se dessinait, un audit technique a été effectué pour évaluer l’offre des plateformes de formation existantes : il a permis de déterminer que la solution résidait moins dans les moyens techniques que dans la mobilisation humaine autour du projet. Pour la réalisation, des outils ont été proposés, comme la rédaction d’une charte documentaire et d’une convention juridique entre les partenaires. Enfin, un plan de communication a été établi.

Projet conduit par :• Myriam Chermette-Richard• Anne Couvidat• Carole Daffini• Alexandre Moreigne• Philippe Père• Laurence Rey

Tuteur de projet : Marie-France Peyrelong

Gazette des projets - DCB 18

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incontournables – se distinguaient principalement par leur philosophie d’accès à l’information. Le premier, intitulé « recherche »,privilégiait l’excellence et la visibilité ; le second, baptisé « pédagogique », mettait l’accent sur la formation et l’accessibilité ;enfin, le troisième, le scénario« interactif », favorisait l’ouverture et la participation. C’est le premier scénario qui a été retenu et que nous avons détaillé, complété et budgété lors

de la dernière étape du projet. In fine nous avons donc proposé à la BIU un portail renouvelé, mieux adapté aux besoins de son public, plus facilement utilisable par le personnel de Cujas, et non figé dans le temps. Nous avons conçu ce portail pour qu’il permette, de la manière la plus efficace et la plus élégante, la valorisation des collections prestigieuses de Cujas et la promotion de la recherche juridique des Universités Paris 1 et Paris 2, conformément au souhait

et à la tradition d’excellence de notre commanditaire.

L’archivage numérique : pérenniser l’éphémère

Le Centre de Conservation du Livre d’Arles (CCL) propose depuis 2002 un service de numérisation patrimoniale aux établissements culturels de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur (archives, bibliothèques, musées). Des millions de pages sont ainsi accessibles depuis octobre 2009 à partir de la plate-forme e-corpus. Après la production et la diffusion, le CCL s’est penché sur l’étape suivante : celle de la conservation numérique sur laquelle il nous a demandé de travailler.

La principale difficulté a été le caractère entièrement novateur du projet. Il existe certes des préconisations qui sont formalisées au travers de procédures, comme le modèle OAIS, et de normes. Toutefois, la sensibilisation n’en est qu’à ses débuts et la mise en œuvre reste limitée aux grandes institutions. En préalable, un important travail documentaire était nécessaire pour acquérir les connaissances

techniques indispensables à la compréhension des enjeux et à l’élaboration de scénarios. Il s’est poursuivi par une étude des besoins des partenaires potentiels et par une étude prospective qui a permis de dresser un état des lieux de la réflexion dans d’autres établissements (culturels ou non).

Il nous a fallu prendre en compte la pluralité des points de vue des informaticiens et des bibliothécaires, notamment sur les notions clés d’archivage (ni stockage ni sauvegarde) et de durée de conservation. Cela nous a permis de saisir toute l’importance des métadonnées – éléments d’informations essentiels sur les documents – dans l’optique d’une conservation pérenne.

La solution retenue par le CCL est double : d’une part la sensibilisation et la formation en direction des professionnels, d’autre part la conservation sur serveur incluant le recours à un tiers archiveur.

Le CCL se positionnera comme un intermédiaire qui mutualisera les besoins des établissements et négociera et supervisera l’archivage confié à une entreprise spécialisée.

Au final, nous avons fourni au CCL les éléments techniques et organisationnels nécessaires à la mise en œuvre d’une formation à destination des professionnels et à la réalisation du cahier des charges que devra respecter le prestataire. Sur cette base, le CCL pourra se prévaloir de proposer une offre de service à la fois fiable et innovante.

Projet conduit par :• Elodie Colinet• Alain Griot• Cécile Malleret• Siméï Paala• Jérôme Sirdey• Caroline Tourette

Tuteur de projet : Sylvie Thevenot

Projet conduit par :• Vincent Chevallier• Marie Déage• Bertrand Depeyrot• Anne Giraudon• Pascal Leray • Enora Oulc’hen

Tuteur de projet : Jacqueline Lavandier

Rédaction : équipes projets Mise en page : Marie GarciaImpression : service de reprographie de l’enssibécole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques