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11 Trail Décembre 2011 / Janvier 2012 Le Magazine du Trail www.generation-trail.com © Photo : Raphaël Thiebault

Generation-Trail Magazine n°11

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magazine de trail

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Le Magazine du Trail

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TRAIL DU VENTOUX

25 mars

BEDOIN

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LYON URBAN TRAIL

1 avril

LYON

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TRAIL DE L’ARDECHOIS

28 / 29 avril

DESAIGNES

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TRAIL DE GUERLEDAN

26 / 27 mai

ST GELVEN

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MARATHON DU MONT BLANC

29 juin au 1er juillet

CHAMONIX

----

TRAIL UBAYE SALOMON

12 août

BARCELONNETTE

----

BELLE ILE EN TRAIL

22 septembre

BELLE ILE EN MER

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PARTENAIRES

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Palmes Generation-Trail 4

Tendances 10

Frappadingue 18

La SaintéLyon 30

Interview de Thierry Breuil 38

Entraînement 40

Tech Noz Trail de Plouzané 46

Grand Raid de la Réunion 48

Trail du Cousson 58

Lafuma Trail Monte Casto 66

Les Templiers 70

Trail des Aiguilles Rouges 80

Sommaire

Responsable et Directeur de la publication : Fabrice BretonConception graphique - réalisation : Peggy Chopin - www.design-peggy.com - 06 74 29 48 25Contact : Tél : 06 42 72 68 62 - [email protected]

Entreprises, organisateurs, pour communiquer dans Generation-Trail Magazine

contactez-nous au : 06 42 72 68 62ou par mail : [email protected]

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Votes des PalmesGeneration-Trail 2011 :

les résultats4313 votants

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La meilleure chaussurede Trail 2011 : Salomon XT Wings 2

Votes des PalmesGeneration-Trail 2011 :

les résultats

1° Salomon XT Wings 2 31%2° Asics Gel Trabuco 14 26%3° Adidas Supernova Riot 3 22%4° Brooks Cascadia 6 9%5° Hoka Mafate 7%6° Mizuno Wave Cabrakan 3 5%

1° Marathon du Mont-Blanc 30%2° Grand Raid de la Réunion 26%3° Grand Raid des Pyrénées 13%4° Trail Gapen’Cîmes 12%5° Trail du Bout du Monde 10%6° Trail des Citadelles 9%

Le plus beau Trail français 2011 : Marathon du Mont-Blanc

4313 votants

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La meilleure marque

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1° Garmin 47%2° Polar 33%3° Suunto 20%

La meilleure marquede cardio 2011 : GARMIN

Generation-Trailremercie tous ses lecteurs

d’avoir participé aux élections

“Palme Generation-Trail“

2011

Page 8: Generation-Trail Magazine n°11

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Tendances

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Page 12: Generation-Trail Magazine n°11

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Tendances

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La marque Dynafit arrive à grand pas sur le marché du Trail avec sa toute nouvelle collection qui devrait enséduire plus d’un en 2012. Et sa chaussure de Trail MS Féline déclinée en deux versions, une version Superlight (270 g) et une version en Gore-Tex (300 g) montre qu’il faudra compter sur cette marque dansles années à venir. Nous avons décidé de tester la MS Féline Gore-tex afinde voir ce qu’elle proposait en condition réelle. Tout d’abord son look accrocheur ne laisse pas indifférent. On voit de suite que cette Féline est prête pour affronter les terrains les plus exigeants. Sa semelle Vibram et ses crampons imposants permettent de passer dans des sentiers boueux sans difficulté. L’accroche est excellente, du terrain gras au terrain caillouteux, le Féline en redemande. La souplesse est également un gros point positif pour un déroulé du pied efficace. Dynafit nous propose un produit haut de gamme ! Le Gore-tex fonctionne à merveille pour des pieds toujours au sec. L’amorti est également efficace… mais attention ses crampons ne sont

pas fait pour partir sur des sentiers plats et secs… sous risque d’ampoules ! Ce n’est pas non plus une chaussure pour faire des ultras mais bien une chaussure pour des trails qui demandent de la vitesse, des relances… sur terrains montagneux. Elle pourra même être au top sur un Km vertical. Au final le bilan de cette nouvelle venue sur la planète Trail est très positif. Si vous êtes exigeant et que vous recherchez un produit de qualité cette chaussure de Trail Dynafit est faite pour vous.

Le seul point négatif que l’on peut souligner c’est son prix : 180 euros pour la version Gore-Tex et 160 euros pour la version Superlight. Des tarifs qui place cette chaussure dansla fourchette haute du marché.

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FRAPPADINGUE

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REtoUR sUR UNE mANIFEstAtIoN hoRs DU commUN A moNtREUIl sUR mER (62) lE 9 octobRE 2011

QU’EST-CE QUI FAIT COURIR

CES GRANDS MALADES ?

Ce dimanche 9 octobre, 5200 « frappadingues » étaient réunis autour des contreforts de la superbe ville de Montreuil/Mer pour célébrer la course sous

une forme carrément déjantée. Malgré le froid, la pluie, les barbelés, la boue, les rivières, les coups de jus, les buses, les ballots de paille, les filets, les murs… aucune

larme n’a été versée, juste un peu de rouge, avec à peine «0,1 pour sang» des coureurs bléssés légèrement. Côté déguisement, ce fut le carnaval, le temps de

3 petits kilomètres, les couleurs vives des coureurs laissant rapidement place à une couleur boue bien plus uniforme, mais le baromètre

de la bonne humeur est resté au grand beau fixe. …

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Marc DEVINS, président de l’association LA SALICORNE, a mis sur pied la Frappadingue : une épreuve déjantée entre trail (course en mi-lieu naturel) et parcours du combattant. Pour une fois, une épreuve sportive s’ouvre, non plus aux « spécialistes », mais à toute personne, avec toutefois un minimum de préparation, désireuse de s’engager dans une épreuve de dépassement de soi et au cours de laquelle l’entraide et la solidarité prennent le devant sur le chrono.40 «ateliers» (obstacles) répartis tout au long du parcours de 12 km mettront à mal les orga-nismes tant des femmes (23%) que des hommes.

L’édition 2011, les athlètes, provenant de 77 départements et de 9 nations, pour la plupart dans des déguisements loufoques, mais telle-

ment à propos, transformeront rapidement le terrain très gras en un immense terrain de jeux.Tous seront unanimes pour reconnaître la qua-lité d’organisation et le réel plaisir d’avoir parti-cipé à cette première et bien décidé à repartir dans une nouvelle édition, même plus dure. Il faut dire que du côté organisation, on avait mis les petits plats dans les grands : traversée à la nage du fleuve, séries de montées et descentes infernales, passage de canaux aux parois verti-cales, ponts de singe, murs de ballots de paille, filets à grimper et à descendre, reptation sous barbelés, pieuvre électrique, passage dans des tubes, traversée de marais, murs de bois, to-boggan aquatique… rien ne leur sera épar-gné…depuis Charles Quint, la cité fortifiée de Montreuil n’avait subi un tel assaut !

UNE oRGANIsAtIoN

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FRAPPADINGUE

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La vision de l’événementDe la presse spécialisée ou régionale, tous sont unanimes à dire que l’événement est unique Et n’a pas son pareil dans l’hexagone. Christophe VATIMEL de Brooks allant à écrire : «La Frappadingue est au patrimoine de la course française ce que le marathon de New-York est à celui des Etats-Unis, une épreuve légendaire.»Pour preuve,10 jours après l’épreuve la moitié des inscriptions 2012 sont déjà faites !2012 une naissance !

Une FRAPPADINGUE, aussi dans le Sud Ouest : le 1er avril 2012 la BASK X’TREMverra le jour à Ciboure (64).

FRAPPADINGUE

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FRAPPADINGUE

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ADIEU vEAUx, vAchEs, schtRoUmPF, sUPER hERos, FEEs clochEttE, GENtlEmEN FARmER, GI, DoctEURs, hommEs DE cRo-mAGNoNs voUs NoUs mANqUEz DEjA !Marc DEVINS

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La SaintéLyon© Photos : Raphaël Thiebault - Generation-Trail

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La SaintéLyon Erik Clavery, un nom qui respire le Trail… après un titre de champion du Monde en Irlande en juillet dernier, il termine sa saison par une victoire en apothéose ! De la bagarre en tête du peloton, il y en a eu. Que ce soit Erik Clavery, Thierry Breuil, Emmanuel Gault, Sylvain Court, David Pasquio… ils auront tous donné pour tenter de s’imposer sur cette 58ème édition. Manu Gault,

très revanchard, après avoir terminé deus foissecond sur cette épreuve avait bien l’intention cette fois-ci d’inscrire son nom au palmarès mais ses adversaires avaient bien l’intention de ne pas le laisser filer vers la victoire. Et dès les premiers kilomètres sous une pluie fine, le décor était planté. Les cadors lançaient les débats sans prendre le temps de bien se chauffer ! Derrière, c’est plus de

Le champion du Monde de Trail sur la plus haute marche !

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La SaintéLyon© Photos : Raphaël Thiebault

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La SaintéLyon6000 lampes frontales qui s’enfonçaient dans les méandres des Monts du Lyonnais. Un spectacle fantastique pour tous les spectateurs. L’objectif principal pour les participants étaient bien de rallier la ligne d’arrivée au Palais des Sports de Lyon et de crier haut et fort «je suis finisher !». En tête de course, l’objectif n’est pas d’êtrefinisher mais bien de passer la ligne d’arrivée seul en tête. Au fil des kilomètres, c’est le sociétaire du Team adidas, Thierry Breuil qui semblait prendre l’avantage, en prenant seul les commandes ; mais

c’était sans compter sur le champion du monde de Trail qui faisait son retard. On assistait là à un Erik Clavery des grands jours ! Rien ne semblait l’arrêter. Et les derniers kilomètres ne faisaient que confirmer cette impression de puissance du coureur du Team Asics. La fin de course ne fût qu’un récital, et l’avance grandissait sur sesadversiares de la nuit. C’est les bras levés au ciel et avec un sourire communicatif qu’Erik Clavery franchissait cette ligne d’arrivée sous les acclamations des spectateurs et des crépitements des appareils

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photos. Une victoire qui conclut une saison 2011 de haut vol. Derrière, c’est son compère de Team, Manu Gault qui venait chercher une nouvelle fois la 2ème marche du podium. Trois fois second en 3 participations, c’est tout de même une sacrée performance ! Sylvain Court du Team adidaslui s’offrait une magnifique 3ème placeavec un regard rageur.

Sur la course féminine, la concurrence était moins importante que chez les hommes, mais la victoire

de Séverine Hostier est tout aussi belle. 6h42 de course pour s’offrir la porte du bonheur. En seconde position on retrouvait Sylvie Cartoux Boissy et Alexandra Piedigrossi raflait la médaille de bronze !

Oswald Cochereau s’offre le doublet !Deuxième édition de la Saintexpress et deuxième succès d’Oswald Cochereau du Club Génération Trail Blois. Pourtant jusqu’à 2 kilomètres de l’arrivée, c’est Thomas Bénichou qui menait la

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course, mais celui ne pourra suivre le rythme du coureur blésois qui revenait sur lui comme une flèche pour filait vers un nouveau succès. Après sa 4ème place sur le Marathon des Causses et ses nombreuses victoires sur les Trails du Loir-et-cher, Oswald Cochereau conclut sa saison comme un champion. On devrait en entendre parler en 2012 ! Thomas Benichou terminait second à une minute du vainqueur et Jany Leseur s’emparait de la 3ème place. Côté féminin, c’est une victoire nette et sans bavure d’Emilie Celle en 3h37.

C’est deux poursuivantes terminaient avec un retard de plus de 17 minutes.Les arrivées de tous les participants continuaient durant toute la matinée… plus besoin de lampe frontale, des regards fermés par les douleurs et la fatigue mais un plaisir indescriptible de franchir cette ligne d’arrivée tant convoitée !

Rendez-vous en 2012 pour la 59ème édition.

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NOUVEAU

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1 Tout d’abord un petit retour sur les cham-pionnats du monde de Trail en Irlande de juillet dernier. Avec du recul, quels souvenirs en gardes- tu ? Ne regrettes-tu pas de n’avoir pu accrocher un podium en individuel alors que tu étais l’un des grands favoris ?Pour les championnats du monde, je regrette beau-coup de choses. J’ai le sentiment d’avoir bien préparé ce rendez-vous et je suis arrivé en très bonne forme. En revanche cer-tains «détails» m’ont perturbé. Nous n’avons pas pu reconnaître le parcours. Philippe Propage, qui faisait des recos pour nous, revenait le soir nous expliquant les difficultés incroyables que nous aurions le samedi. Ce n’était plus ce parcours hyper roulant que l’on nous avait «vendu». Donc ma préparation avait perdu de son intérêt. Et avec le recul, je me suis aperçu que le coureur très méticuleux que j’étais, ne s’exprimait pas très bien dans un parcours qu’il n’avait pas re-connu. J’ai tout de même essayé, mais j’ai craqué dans ma tête principalement devant les deux ascen-sions de «Benbaun», très difficile, hyper pentu, et très glissante. Ma contre-performance a été très difficile à digérer, le titre par équipe une faible consolation.

2 Sur la Grande Course des Templiers, une image revient en particulier, celle de ton arrivée avec ton ami Thomas Lorblanchet pour la seconde place, ce fût un moment fort pour toi ? C’était une décision commune d’arriver en-semble ?Je me suis investi comme il se doit dans la peau d’un coureur dont l’objectif est uniquement la victoire sur le plus prestigieux des trails français. Ensuite vient le jour de la course. J’ai volontairement assuré l’ensemble des trente premiers kilomètres en tête, étant très confiant et ne voulant en rien subir la course. Ensuite, Thomas en a rajouté une deuxième couche peu après le champignon préhistorique, soit très tôt encore dans la course. Cette «fuite» en avant, doublée d’une amitié que vous connaissez déjà, nous a amenés dans un premier temps à unir nos efforts pour faire le trou sur le reste de la «meute». Nous avons passés plusieurs heures ensemble en tête sur le parcours,mais au final, la victoire nous est pas-sée entre les mains et ils nous étaient apparus évident de finir ensemble. Tom, avec qui j’avais fait un bout de reconnaissance du parcours début août, savait que je devais faire un déguisement pour l’événement (sans l’avoir vu). Mon ami Gilles Guichard avait pour mis-sion de me le préparer quelques centaines de mètres

avant la ligne et Thomas a attendu pour que j’enfile la tenue. Voilà, mais rien de prémédité.

3 Après 3 saisons sur le TTN et 3 titres de cham-pions de France de Trail long, tu avais décidé de ne pas repartir sur le TTN en 2011 afin de découvrir de nouvelles épreuves et de te fixer de nouvelles ambitions, quel bilan tires-tu de cette saison loin du circuit national ? Et as-tu jus-tement pu découvrir de nouvelles courses ?Bon après trois TTN longs, tous remportés, j’ai dû d’abord m’arrêter plusieurs mois pour guérir une pu-balgie. Je n’ai repris que mi-janvier, et couru d’abord des épreuves nouvelles pour moi comme le trail en deux étapes du Grand Brassac. Une course que j’ai eu du mal à gagner avec peu de kilomètres dans les jambes. J’ai ensuite couru la Verticausse, magnifique course dans les Causses où j’ai pris tellement de plaisir avec une belle lutte avec Patrick Bringer ce jour là. Puis une très belle épreuve du challenge salomon avec le célèbre trail de l’Ardéchois. Une participation à l’oxy-gène challenge prise dans l’entraînement en tant que voisin du Massif Central. Et enfin une course plus lon-gue avec la nouvelle distance des Gendarmes et des Voleurs de Temps, course adidas dans mon Limousin natal. Toutes ces courses pour être bien aux cham-pionnats du Monde de trail en Irlande début juillet avec le résultat que l’on connait : une 7éme place loin de me satisfaire, sur un parcours loin d’être roulant comme on nous l’avait annoncé. Donc, oui, des nou-velles courses, de bons moments dans tous ces week-ends, mais pas avec la finalité prévue !! Donc un bilan mitigé.

4 As-tu suivi les résultats du TTN avec le titre de champion de France de Julien Rancon et Maud Gobert ?J’ai suivi les résultats du TTN long, mais vraiment de loin, juste en lisant les news sur les sites internet comme Generation-Trail, mais sans même connaître le règlement avec le nouveau calcul de points et de bonus. Si j’ai choisi de passer à autre chose, c’est bien pour ne pas passer non plus l’année à regarder dans le rétroviseur.

INTERVIEW DE THIERRY BREUIL

Page 39: Generation-Trail Magazine n°11

5 La saison se termine, est-ce que tu vas t’octroyer une phase de repos complet ou continues-tu ton entraînement sans chan-

ger quoique ce soit ?J’ai terminé cette saison dans une forme

assez incroyable, dont j’étais parfois le premier surpris. Après quelques jours de coupure, je suis reparti de plus belle à l’entraînement. J’ai demandé à mon en-traîneur de me préparer un plan ambitieux pour la Saintélyon. Le dil étant ça passe ou ça casse. A la moindre douleur, on arrêtait là la saison. Pour le mo-ment, j’enchaîne de grosses séances toujours dans ce but.

6 Sur quelle épreuve reprendras-tu ta pro-chaine saison et as-tu déjà des objectifs définis pour 2012 ?

Le premier janvier 2012 sera un peu spécial pour moi, car il sera synonyme de changement de catégorie.

Moi qui ai commencé l’athlétisme en benjamin au CA Brive en 1983, je passe donc vétéran dans cette nouvelle saison. Je suis donc tenté de faire une

petite saison de cross, même si je sais déjà que je ferais le semi-marathon de Marrakech le 31 janvier. Pour ce qui est de la saison de trail, je suis entrain d’élaborer avec mon entraîneur la

trame de nos courses.

7 Est-ce que l’on pourra te voir un jour sur une épreuve comme l’UTMB, le Grand Raid de la Réunion ou le Grand Raid des Pyrénées ?Je ne suis pas attiré par l’ultra, en tout cas pas au-jourd’hui encore. Mais je voudrais être capable de courir un jour le grand raid de la Réunion. Sans aucun doute, pour moi, la plus belle course qu’il soit, car j’adore cette île. J’ai eu le plaisir d’y courir à plusieurs reprises quand je pratiquais la course de Montagne. Je serais vraiment heureux le jour ou je serais au moins un des finishers de cette fabuleuse course.

8 Y aura-t-il des changements dans le Team adidas ? de nouvelles recrues, des départs ?

Je ne suis qu’un simple coureur dans le team Adidas, mais notre team devrait être identique à celui de la saison passée.

9 Est-ce qu’il y a un traileur ou traileuse qui t’a impressionné cette année ?Dans les courses que j’ai menées cette année, Erik Clavery, le jour du championnat du monde m’a im-pressionné. Nous avons fait un bon bout de route en-semble, et lorsqu’il a accéléré peu après la mi-course, l’accélération qu’il a mise m’a vraiment impressionné, ainsi que sa détermination. C’était son jour.

10 Est-ce qu’il y a un Trail qui te fait rêver et que tu n’as encore jamais couru ?Hormis le grand raid de la réunion, aucun, même si j’ai très envie d’en courir et découvrir encore des cen-taines. Je suis loin d’être blasé.

11 Que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle année qui arrive ?De prendre autant de plaisir à bien se préparer sur un ou deux objectifs par an. A prendre autant de plaisir à courir de nouveaux trails en france ou à l’étranger. A faire de nouvelles rencontres, et si possible monter sur quelques beaux podiums encore quelques mois, sinon quelques années !!

12 Si tu veux faire passer un message, un conseil...Attachons-nous tous à faire vivre cet esprit trail qui nous a tant «surpris» lorsque nous avons connu ce nouveau genre de courses.

INTERVIEW DE THIERRY BREUIL

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Et si on faisait vraiment de la V.M.A !(Pascal Balducci - Préprateur physique et mental Team Asics Trail)

Quand on analyse les séances dites de Vitesse Maximale Aérobie sur le terrain, en termes de temps de fraction, d’intensité, de volume, de ré-cupération et si possible à l’aide de l’enregistre-ment des fréquences cardiaques à défaut d’avoir un analyseur de gaz portatifs type K4, on se rend compte que peu de ces séances atteignent effec-tivement l’objectif recherché, c’est-à-dire le maintien ou le développement de cette vitesse. Mais au juste, c’est quoi la VMA ? En physiologie, on distingue 3 mécanismes d’apport énergé-tique à la cellule musculaire : l’anaérobie alac-tique, l’anaérobie lactique et l’aérobie. Chacun de ces processus est caractérisé par une puissance (le débit maximum) et une capacité (la quantité de substrat disponible). La VMA est l’expression de la puissance de la filière aérobie. Le muscle travaille en aérobie tant que la respiration peut lui fournir l’oxygène nécessaire pour transfor-mer l’énergie. Au-delà de cette limite, le muscle fonctionne en anérobie mais cela à un coût : la production d’acide (non pas l’acide lactique mais l’accumulation de protons hydrogène H+) qui bloquera à terme le fonctionnement du muscle. Enfin, le muscle peut aussi fonctionner sans ap-port d’oxygène et sans production d’acide (ana-érobie alactique) mais la production d’énergie ne permettra qu’un effort bref (7 à 15 s) au-delà duquel la filière anaérobie acide sera sollicitée puis la filière aérobie. Ces processus se succèdent donc dans le temps et s’interpénètrent (voir courbe de Howald), l’inertie du système aérobie étant la plus grande (2 à 3 mn pour fonctionner à plein régime sur les glucides et 30 mn sur les lipides).

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Et si on faisait vraiment de la V.M.A !(Pascal Balducci - Préprateur physique et mental Team Asics Trail)

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Les substrats énergétiques utilisés par chacun de ces mécanismes sont différents : ATP* et phos-phorylcréatine* pour l’anaérobie alactique, glycogène et glucose pour l’anaérobie lactique, glycogène, glucose et acides gras pour l’aérobie, sachant que les protéines peuvent intervenir dans les cas d’efforts extrêmes.La performance aérobie dépend de 3 facteurs : la consommation maximale d’oxygène (VO2 max atteint à VMA), l’endurance (mesurable par l’index de Peronnet et Thibault, 1987) et le coût énergétique (rapport entre la consommation d’oxygène et la vitesse). Alors comment fait-on pour développer ce pre-mier facteur ? Tout d’abord on évalue sa VMA par un test approprié comme le VAMEVAL ou le Léger-Boucher (2 tests d’effort progressif qui permettent d’atteindre assez précisément sa consommation maximale d’oxygène et la vitesse associée (la VMA). Quelques jours plus tard, on établit son temps limite (tlim), c’est-à-dire le temps de soutien à VMA. Par exemple, j’ai trou-vé une VMA de 15 km/h, je pars à cette vitesse et je tiens le plus longtemps possible. Pour affi-ner, on peut aussi tenir compte de la réserve de vitesse anaérobie, c’est-à-dire la différence entre la vitesse maximale et la VMA.Lâcher le 30/30 ! Astrand a montré que les durées d’entraînement inférieures à 1 mn repré-

sentaient un travail sous-maximal au regard des réponses cardiorespiratoire et métabolique. L’enregistrement des fréquences cardiaques est parlant. Même en récupérant à 60% VMA, le temps cumulé passé à VO2max est largement inférieur au temps limite. Ce même Astrand pro-posait des répétitions de 2 à 3 mn à 100% VO2max entrecoupées de récupération de 2 mn active. En raison de la variabilité du temps limite (4 à 11 mn pour une moyenne de 6 mn), V. Billat a proposé des répétitions de 50% du temps limite à 100% VMA avec des temps de récupé-ration de 50% tlim à 50% VMA. Mais les 2 méthodes (répétitions de 2 mn ou de 50% tlim) permettent de passer le même temps cumulé à VO2 max (2.5 fois le temps continu. Billat et al, 1996).En conclusion on fait quoi ? On individualise en observant les fréquences cardiaques à l’exercice, on diversifie les durées et intensités (du seuil lac-tique jusqu’à 110% VMA) et on récupère tou-jours de manière active (50 à 60% VMA) pour garder des FC hautes et métaboliser les lactates. Enfin, on tient compte dans la programmation des progrès souvent rapides de la VMA en quelques semaines.

Et si on faisait vraiment de la V.M.A !(Pascal Balducci - Préprateur physique et mental Team Asics Trail)

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Exemples de séances • 25 mn échauffement + éducatifs + 3 accéléra-tions progressives + 2 séries de 4 x 2 mn à 100% VMA, récupération 2 mn à 60% VMA et 3 mn active entre les séries. Finir par une récupération active de 10 mn à 50-60% VMA• 25 mn échauffement + éducatifs + 3 accéléra-tions progressives + 5 x 3 mn à 100% VMA, ré-cupération 3 mn à 60% VMA, et finir par 10 mn récupération active.• On peut également jouer sur la différence d’in-tensité entre la répétition et la récupération, par exemple 90%-80%. Ce système d’accélération-décélération a l’avantage de faire travailler l’ath-lète au plus près de sa consommation maximale d’oxygène et très rapidement dans la zone de VMA en termes de FC.• On peut aussi conserver des temps de répéti-tions faibles, mais en diminuant le temps de ré-cupération. Voici l’exemple d’une séance récente de Manu Gault, vainqueur CCC 2011.Données FC Manu Gault – Suunto T6d -

On remarque la dérive rapide des FC de 152 à 165, puis la dérive progressive jusqu’à 170. Les 1’/40s rapprochent l’athlète de sa consomma-tion maximale d’oxygène et le font rentrer dans les zones de FC de sa VMA (à partir de 165 pour Manu) et le reste de la séance (7’30) se court

pratiquement à VO2max. Il s’agit donc bien d’une séance de développement de la puissance de la filière aérobie.Entraîner, c’est parvenir à régler finement l’en-semble des curseurs de l’entraînement (volume, intensité, récupération, nombre de répétitions) en fonction des capacités de l’athlète ; ce prin-cipe s’appliquant à la séance comme aux cycles de travail.Analyser pour comprendre et comprendre pour progresser, voici le leit-motiv des athlètes et en-traîneurs tournés vers la performance, c’est-à-dire l’optimisation du potentiel physique et men-tal.

* ATP = Adénosine Tri Phosphate : c’est la seule molécule utilisable par le muscle pour produire de l’énergie. Les réserves étant très faibles, il faut sans cesse les renouveler grâce à la dégradation des substrats énergétiques (phos-phagènes, glucides, lipides, protéines) selon les métabo-lismes évoqués plus haut.*Phosphorylcréatine : Improprement appelée Phospho-créatine ou PC, cette molécule fournit au muscle une énergie immédiate, de puissance maximale mais de du-rée très faible (7 à 15 s).

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Samedi 4 février 2012Départs à partir de 19h00

La Ville-aux-Clercs (Vendôme – 41)

Rendez-vous sous les étoiles…

Par les organisateurs du trail Sur les Traces du Loup

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Baby RAIDNIGHT3 km

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RAIDNIGHT4141 km

Rejoignez-nous !

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Petite idée, grande réussite5ème édition pour ce trail de nuit, né un soir de l’envie de l’équipe organisatrice du Trail du Bout du Monde (en juillet), de faire parta-ger à d’autres ce plaisir de courir l’hiver de nuit à la lueur d’une frontale. Ce qui ne de-vait qu’être qu’un «off» entre potes, s’est vite transformé en un incontournable rendez- vous d’automne des traileurs de la région. «Juste le fait d’en parler entre nous et la ru-meur s’est répandue que le TBM organiserait une épreuve de nuit. On a été submergé par la demande pour y participer et du coup on a organisé cela comme une nouvelle mani-festation officielle certes mais placée avant tout sur la découverte et la convivialité».

Balisage et départ originauxTout au long du parcours les coureurs vont s’autoguider grâce à de petites pastilles ré-fléchissant la lumière des frontales au fur à mesure de leur passage. Cette originalité n’est pas la seule au Tech Noz Trail ; le départ des coureurs est également différent de l’ha-bituel départ en masse du peloton. Ici c’est un départ fractionné, toutes les 20 secondes, par groupe de 4 coureurs afin de renforcer la sensation d’isolement et d’éviter les bou-chons.

Parcours ludique et techniqueCette année encore près de 400 coureurs ont répondu présents à l’appel de la nuit et de ce parcours technique et ludique, tracé autour d’une fortification de Vauban, le Fort du Dellec, dressé à l’entrée de la rade de Brest. Le circuit emprunte le sentier côtier pour commencer, puis serpente en sous bois et sur les hauteurs du fort par des chemins de quartiers. La traversée du site du techno-pole et des universités effectuée, c’est de nouveau la plongée dans l’obscurité la plus totale dans le bois du Nevent et sa vallée hu-mide. Montées raides et descentes glissantes, accompagnés par le bruit du ruisseau et des envolées d’oiseaux nocturnes, les concur-rents rejoignent l’espace maritime, la plage de St-Anne, la terrible montée des marches d’Ifremer et puis un peu plus loin le point de vue de la pointe du diable d’où les coureurs peuvent apercevoir le long cortège animé des lampes rejoignant le site d’arrivée près du petit port du Dellec.

Soupe, casse-croûte, fromage et vin chaudUne fois franchit la porte du fort du fort, les joyeux illuminés retrouvent la chaleur des en-couragements du public, de la famille et des amis réunis au fort pour les accueillir. Mais aussi la chaleur d’un copieux ravitaillement servi à volonté pour réchauffer les corps et les esprits et permettre à tous de prolonger un peu la soirée entre passionnés du trail de nuit. Un classement et des temps mais pas de podium, pas de prix ici seulement la satis-faction d’avoir participé à une épreuve de trail un peu différente.

Tech Noz Trailde Plouzané

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Palmarès 2011Cette année, Florent Doussal aura porté la double casquette de, partenaire du TNT en tenant un stand pour son magasin Shobi Sport Aventure et celle du vain-queur de l’épreuve 2011.Chez les féminine toujours plus nombreuses chaque année, 20% de l’effectif cette année ; l’an-cienne championne Olympique de planche à voile, convertie au triathlon, Faustine Merret a inscrit son nom au palmarès. Bruno Disarbois

© Photos : Nicolas Lemen

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Grand Raid de la Reunion

Grand Raid de la Reu-

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Grand Raid de la Reunion

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Grand Raid de la ReunionKarine Herry

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Grand Raid de la ReunionToujours plus fou !

La 19e édition du Grand Raid de la Réunion, courue les 13, 14 et 15 octobre, n’a pas fait honte à ses devancières. Cette version 2011 de la Diagonale des fous, qui a vu les victoires de Julien Chorier chez les hommes et Karine Herry chez les femmes, a été toute aussi grandiose, toute aussi impitoyable, toute aussi mer-veilleuse et toute aussi folle que les précé-dentes…

Comme d’habitude, ils ont été nombreux à maudire le parcours, les conditions météo, la nuit, le vent, la boue, le dénivelé. Comme d’habitude, les quelques 2500 raiders qui se sont élancés dans la nuit de Saint-Philippe pour tenter de rallier Saint-Denis, 162 kilomètres plus loin, ne s’attendaient pas à souffrir autant. Oubliant parfois qu’ils étaient au départ d’un ultra-trail, une course qui demande un certain don de soi et une acceptation de la souffrance si on veut la dompter.

Même Julien Chorier (qui réussi le doublé après un premier succès en 2009) a connu son heure de dif-ficulté. «Oui, à un moment, ça vraiment été dur. On avait de la boue jusqu’aux chevilles, il faisait nuit. Je me demandais ce qu’on faisait là. On avançait à un kilomètre/heure. Un véritable enfer.»Il l’avoue également, oui, il a «failli abandonner» dans la première moitié de la course. «Souffrir au-tant, ça met un coup au moral. Oui, j’ai pensé à ar-rêter. Mais tout ce qu’il y a autour de la course, ma famille mais aussi le peuple réunionnais qui sait ce que l’on ressent, qui sait qu’on souffre et qui aide à se surpasser, c’est exceptionnel.»

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Grand Raid de la ReunionLe savoyard a donc su gérer sa course pour ne pas

rejoindre le peloton des abandons (environ 47% de

coureurs n’ont pas terminé). Au volcan (30e kilo-

mètre), il est dans la foulée de Pascal Blanc. A Hell

Bourg (71e km), c’est Freddy Thévenin qui l’accom-

pagne. A Cilaos (88e km) Thévenin est toujours dans

ses pas. C’est à partir de là que le futur vainqueur va

se détacher.

«Cilaos, c’est un point stratégique de la course.

Freddy Thévenin a commencé à avoir des crampes

et j’ai commencé à creuser l’écart. Même si, moi

aussi, j’étais fatigué, usé.» C’est dans le cirque de

Mafate que Chorier s’envole vraiment. A la sortie, il

compte quasiment une demi-heure d’avance, l’af-

faire est pliée. Plus loin, alors que les coureurs ont

longé l’océan Indien, ce sont 49 minutes d’écart qui

sont comptées à la Grande Chaloupe (147e km).

Malgré cette confortable avance, Chorier ne se re-

lâche pas. Outre la victoire, il s’était lancé un défi

personnel : «faire moins de 24 heures». Pari réussi

puisque, sous les acclamations du stade de la Re-

doute, à Saint-Denis, il effectue son dernier poin-

tage et bloque le chrono à 23 heures et 56 minutes.

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Grand Raid de la Reunion

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Grand Raid de la ReunionDerrière, Pascal Blanc a un peu réduit l’écart (24h20’). Didier Mussard (premier Réunionnais) complète le podium en 24h42’ tandis qu’Antoine Guillon (24h47’), Freddy Thévenin (25h09’), Lionel Trivel (25h19’) et Michel Lanne (26h21’) complètent la liste des suivants.

Côté féminin, Karine Herry a elle aussi rempor-té son deuxième Grand Raid, après sa victoire en 2006. Elle aussi parlait des difficultés de la course mais, elle aussi, évoquait sa gestion de la course et le bonheur d’en finir en tête.

«La course a été difficile. La boue a été très présente, j’ai eu les pieds mouillés une grande

partie du parcours et je termine avec des am-poules aux pieds et du mal à marcher. En plus, je n’ai pas pu manger pendant plusieurs heures à cause d’un ennui gastrique.»

Dommage pour elle car, jusque-là, elle avait magnifiquement géré. «Au départ, j’ai vu des filles partir très vite mais je n’ai pas voulu suivre. Je suis restée concentrée sur ma course, confiante en mon rythme et mes choix.»

Au terme de son Grand Raid, elle termine 22e au scratch, juste devant… Thierry Chambry, vainqueur de l’épreuve en 2007. «Je vais es-sayer de revenir l’année prochaine parce que

Julien Chorier

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Grand Raid de la Reunion

j’ai beaucoup apprécié l’ambiance autour de la course. Ici, il y a une île qui vibre pour le Grand Raid. C’est beau.»

L’édition 2012 était présente dans tous les es-prits. L’année prochaine marquera la 20e orga-nisation du Grand Raid et les responsables de la course ont d’ores et déjà laissé entendre qu’elle sera grandiose. Kilian Jornet a annoncé qu’il se-rait là pour tenter le doublé après son succès en 2010. D’autres stars de l’ultra-trail sont atten-dues pour un plateau qui devrait être excep-tionnel.

En marge de ce Grand Raid, étaient organisées deux autres courses. Le Trail de Bourbon (90 km) a été dominé de bout en bout par Guillaume Bernardin tandis que Martine Maillot l’a emporté chez les femmes. La Mascareignes (qui fêtait sa première édition) a vu la victoire de Jean-Louis Rivière au terme des 60 kilomètres de l’épreuve. Maud Combarieu a réussi une magnifique per-formance sur cette même course en terminant à la cinquième place du scratch, à moins de trente minutes du vainqueur.

Hervé Colin© Photos Jean-Pierre Vidot

Grand Raid de la Reunion

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Page 57: Generation-Trail Magazine n°11

By Generation-Trail

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Page 58: Generation-Trail Magazine n°11

Trail du

COUSSON

Pour sa quatrième édition, le Trail du Cous-

son connaissait en 2011 d’importants chan-

gements : nouvelle date à l’automne pour

éviter les fortes chaleurs estivales rencon-

trées les années précédentes, nouveaux

parcours et intégration au premier Toutrail

Challenge. Et le moins que l’on puisse dire

c’est que ce nouvel élan aura trouvé grâce

auprès du public. Avec près de 400 partici-

pants sur l’ensemble des parcours, l’épreuve

semble avoir trouvé un nouveau souffle et

est promise à un bel avenir.

Entre champs de lavandes et Préalpes, au

cœur de la Réserve Naturelle Géologique de

Haute Provence, à travers paysages lunaires

des fameuses «terres noires», forêts préal-

pines, villages perchés et passages aériens

sur la barre des Dourbes et le sommet du

Cousson, les parcours proposés aux partici-

pants de cette édition 2011 sont assuré-

ment parmi les plus beaux et les plus diversifiés

du sud-est.

Habitué aux échappées solitaires, le vété-

tiste dignois Bruno Mestre s’envole vers une

victoire certaine sur ses parcours d’entraîne-

ment. Pointé avec 2 minutes d’avance sur

Sylvain Arnaud du team Raidlight au som-

met de la première difficulté du parcours,

l’ascension du Pas de la Faille au kilomètre

15, le coureur provençal saura néanmoins

économiser ses forces pour faire la diffé-

rence dans l’ascension finale vers le sommet

du Cousson.

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© Photos : Droz Photography

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Trail du

COUSSON

Quinze jours seulement après sa victoire

sur la Gapencimes et trois semaines

avant sa médialle de bronze aux

championnats d’Europe Skyrunning

de Kilomètre Vertical, Corinne Favre

participait au Trail du Cousson

«pour le fun»... A la clé une 5ème place

au scratch et une nouvelle victoire

à son palmarès !

Le premier TouTrail Challenge vient

de se terminer et l’heure est maintenant

au bilan. Sur les 8 épreuves nous ayant

fait confiance pour cette première

édition, deux n’ont pu,

malheureusement, se dérouler :

l’Ultra Trans Mont Ventoux, faute des

autorisations nécessaires, et l’Ecotrail

de Sommand, stoppé prudemment par

l’organisateur pour cause d’intempéries.

Les 6 épreuves restantes ont fait honneur

à leurs engagements et nous les en

remercions. Chacune à leur façon, elles

ont mis en oeuvre diverses actions

écoresponsables : utilisation d’éco-verres,

tri sélectif des déchets, balisage

biodégradable, communication et

inscriptions aux courses par internet

pour limiter la consommation papier…

Ce n’est certes qu’une première étape

vers des courses plus propres et plus

responsables mais encore fallait-il

la franchir.

La solidarité n’a pas été oubliée. Trois

d’entre elles avaient choisi notamment

de reverser une partie de leurs bénéfices

pour financer des programmes de

reboisement, action qui colle

parfaitement à l’image de notre sport car

la nature est bien notre terrain de jeu.

Enfin toutes ont permis aux participants

de se retrouver autour d’un repas

festif et convivial permettant à chacun

d’échanger.

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Trail du

COUSSON

Page 63: Generation-Trail Magazine n°11

Cette édition du TouTrail Challenge, comme toutes les premières,

a certes rencontré des difficultés, a commis des erreurs, a pêché par

manque d’expérience, mais ce qui en ressort est globalement positif

avec une envie d’aller encore plus l

Merci à tous les organisateurs des épreuves participantes et

à nos partenaires pour leur confiance et leur soutien.

Rendez-vous est pris en 2012

pour la deuxième édition où le Trail du Cousson aura naturellement

sa place, ses actions en terme d’éco-responsabilité, solidarité et

convivialité étant tout simplement exemplaires !

Grégory / Association Athl’étique

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Dimanche 30 octobre a eu lieu la 6ème édition du Lafuma Trail Monte Casto qui clôturait la saison de trail dans le Piémont, un des trails les plus impor-tants d’Italie. Près de 700 participants, y compris des trailers de renom, ont contribué à son succès.Après 6 éditions, cette épreuve, qui est devenue une classique, a réuni des concurrents des diffé-rentes régions d’Italie et des pays voisins comme la Suisse, la France (plus de quarante athlètes), l’Hollande, l’Allemagne.Le parcours très ludique faisait découvrir la ré-gion du Biellese, un tracé sinueux et très varié avec une première montée dans une châtaigne-raie sèche puis dans la partie propre au 46 km une sapinière plus humide avec quelques petits ruisseaux à traverser puis le bel alpage de l’Arti-gnaga vers les 1 500 m d’altitude. Le tout dans des couleurs d’automne superbes.Puis, à la faveur de passages dégagés, l’horizon était dégagé jusqu’aux légendaires Mont Viso et Mont Rose. Sur le parcours de 46 km et 2300 mètres de dénivelé positif, la victoire est revenue à Daniele Fornoni (équipe nationale trail) dans le remarquable chrono de 4h15’00’’. A la deu-xième place, à un peu plus d’une minute, l’icône du trail Dawa Sherpa et le valdotain Diego Vuillermoz qui ont couru ensemble les derniers quinze kilomètres.Côté féminines, la victoire est revenue à Marcella Belletti (4h59’17’’) devant à Cinzia Bertasa (cinquième au Championnat du Monde Trail en Irlande) en 5h02’21’’ et troisième la jeune espoir du trail, Margherita Battini. Qua-trième, la vice-championne du monde de trail, Cecilia Mora, victime d’une chute quand elle était au commande de la course.

Sur le parcours de 21 km, victoire du colombien Juan David Orozco Sanchez et Danilo Lantermino en 1h 38’00’’ après la pénalisation du premier arrivé (manque du matériel obligatoire).

Chez les féminines, épreuve sans histoire, avec la victoire de la championne du monde trail Maud Gobert, et qui prend au passage la huitième au scratch,.La traileuse de Valloire s’est imposée en 1h48’50’’. Lisa Borzani et Yvonne Kuszell l’accompagnaient sur le podium.A noter aussi le succès du mini-trail de 9 km auquel ont participé beaucoup de jeunes.Ce Trail du Monte Casto, organisé par le GSA Pollone faisait partie du Lafuma European Trail Series.Au moment de la remise de prix, le suisse Marco Gazzola, protagoniste de Tor des Géants a été récompensé avec un trophée spécial «Esprit Trail année 2011».Pour finir, il faut savoir que ce Trail du Monte Casto se caractérise par un climat de fête qui commence dès le samedi au retrait du dossard, pour se prolonger pendant la course aux diffé-rents ravitaillements et jusqu’à la pasta party finale arrosée d’une qualité et d’une quantité de bière digne d’une fête bavaroise.Le succès de cette manifestation est la réalisa-tion d’un rêve pour Maurizio Scilla (Team Lafu-ma) qui l’organise avec passion et qui est heu-reux de faire découvrir ses terrains d’entraînement aux traileurs venus de tous les horizons.Le commentaire de Rachel Bontaz du Faucigny Athletic Club (douzième féminin en 5h58’45“) : «Nous avons décidé de courir le Trail Monte Casto, afin de clôturer l‘année des trails longues

Lafuma TrailMonte Casto

30 octobre 2011

La Fête du Trail

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Lafuma TrailMonte Casto

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Lafuma TrailMonte Casto

distances ; l‘Italie nous paraissait l‘endroit idéal pour cela. Nous nous y sommes rendus, avec 7 membres de notre club, je recommande ce trail, le parcours est de toute beauté, le balisage est parfait, les ravitaillements, les bénévoles qui vous encouragent, la pasta party d‘après-course, la bière party, pleins de petites choses qui vous lais-sent d‘excellents souvenirs et vous donnent en-vie de revenir... et puis, l‘organisateur, Mau Scilla est inoubliable, un personnage : très sympa, accueillant, souriant... bref, on a qu’une envie quand on part de ce trail, c’est d’y revenir l’an-née prochaine».

Mau Scilla

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DépartCorinneFavre

Andy Symonds©

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Les templiers

Grande coursedes Templiers : un accent britishsur les Causses.

CorinneFavre

LudovicPommeret Sandra

Martin

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L’écossais Andy Simonds est devenule premier britannique a remporter la Grande Course des Templiers. Il a devancé les principaux spécialistes français, venus en nombre pour ce rendez-vous incontournable aux couleurs de l’automne. Malgré undéménagement du pittoresque Nantd’Aveyron à Millau et l’installation du salonet de la zone d’arrivée dans une zone pas vraiment belle, le succès du Festival des Templiers ne se dément pas. Il faut dire que la réputation de l’épreuve n’est plus à faire et que les parcours sur les Causses et les collines aveyronaises ont su garder tout leur cachet. Plus de 6500 coureurs ont ainsi foulé les sentiers lors de ce festival des Templiers et ses différentes courses (vu les distances proposées, toutes les motivations peuvent s’y retrouver, ce qui est une des forces de la formule), qui reste le rendez-vous le plus populaire de la course nature en France avec l’UTMB et la Saintélyon. Si l’épreuve, qui a fait beaucoup pour la popularisation de la discipline en France dès son apparition en 1995, est vraiment une référence hexagonale, elle décidait encore plus ou moins cette année de l’attribution du titre national (TTN) et fait toujours figure d’officieux championnat de France mais elle n’a pas la même ampleur au niveau interna-tional.

Ainsi seul le suisse Christophe Jacquerod, qui vient souvent courir en France (il était présent sur l’Endurance Trail pour un retour à la compétition) et le plus français des népalais Dawa Sherpa avaient donné un peu«d’exotisme» à un palmarès franco-français.En débarquant samedi soir en Aveyron,

l’écossais Andy Simonds pouvait apporter un petite touche british à l’histoire de la Grande Course des Templiers. Ce coureur au gabarit longiligne est en effet une bonne pointure outre-manche et on pouvait donc compter sur lui pour chambouler les pronostics. Il faut dire qu’il n’avait pas tant de chemin à faire pour venir à Millau : avec sa compagne française et ses deux jeunes enfants, il s’est installé depuis quatre mois à Chateau Renard, près d’Avignon, travaillant dans une entreprise environnementale des environs. Parlant parfaitement le français, avec à peine une pointe d’accent britannique, Andy a pu résumer sa course dès la ligne franchie :«C’est parti très vite. Le début du parcours était vraiment roulant et comme je manquais de repères, j’ai préféré suivre le groupe de tête sans trop me montrer. Je n’avais pratiquement jamais couru plus de 40 kmet rares étaient mes compétitions au-delà de 30 kilomètres. Jusqu’à deux heures de courses, nous étions quasiment un groupe de 20 coureurs, ce que je n’avais jusqu’à lors jamais vu, d’autant plus que nous courrions vite. Je cherchais à gérer, à profiter un peu aussi des paysages qui sont vraiment beaux avec les rochers et les couleurs automnales. Après je me suis retrouvé 3e derrière Thierry Breuil et Thomas Lorblanchet, un des seuls coureurs que je connaissais ici parce qu’il court comme moi chez Salomon. Ils avaient un peu d’avance sur moi mais je les voyais sur les lignes droites.» Ainsi, au 45e kilomètre, à la Roque Sainte Marguerite, l’écossais était distancé d’une grosse minute par le duo mais le podium semblait déjà dessiné. «Puis je les ai rejoints au 3e ravitaillement et j’ai attaqué

Les templiers

Les Templiers Les templiers

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LudovicPommeret

EmmanuelGault

Les templiers

Les templiers

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MaudGobert

ThomasLorblanchet

Les templiers

Les templiers

Andy a su faire parler sa vitesseet sa technique en descente,tant exercée depuis de longuesannées de pratique sur les courses de «fell running» britanniques

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ThierryBreuil

Les templiers

LudovicPommeret

Les templiers

dans la descente.». Andy a su faire parler sa vitesseet sa technique en descente,tant exercée depuis de longues années de pratique sur les courses de «fell running» britanniques.«Nous avons beaucoup de course à fort dénivelé et sur des terrains techniques, mais assez courte chez nous, reprend-t-il, là, après mon attaque, je me retrouvais dans l’inconnu. J’ai bien sûr souffert sur les dix derniers kilomètres, mais c’était normal et presque attendu. Finalement j’ai tout de même bien tenu pour remporter cette belle course, une des plus disputée et au niveau le plus dense de celles que j’ai pu courir.» conclut-il, certes marqué mais encore très lucide après une envolée finale qui lui a tout de même permis de creuser un écart conséquent sur ces deux dauphins, un Thomas Lorblanchet de retour en forme et un Thierry Breuil déguisé en chevalier Templier pour la circonstance, tous heureux de terminer ensemble à la 2e place.On reparlera sans doute très vite d’Andy sur les chemins français. Cet athlète venu de l’athlétisme traditionnel «J’ai commencé il y a dix ans par le cross et la piste» écume en général les compétitions de Sky Running et de course de montagne sur les îles britanniques. International en course de montagne, il s’est surtout illustré sur les trails de 20 à 30 kilomètres, ou encore sur la Gore Tex Transalpine Run en 2010 et même sur des montées de building comme la Tower 42... Si on n’a guère vu ce prolifique coureur (il a par exemple remporté 20 courses de montagne en Ecosse entre 2009 et 2010 et établi sept records des parcours...) depuis son installation dans l’hexagone, c’est qu’il traînait depuis un an une tendinite au fascia lata qui l’a éloigné des compétitions depuis près d’un an. «Mais ça m’a apporté une certaine fraîcheur qui a dû jouer pour gagner ici.» indique-t-il.

Andy a su faire parler sa vitesseet sa technique en descente,tant exercée depuis de longuesannées de pratique sur les courses de «fell running» britanniques

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Les templiersFabienAntolinos

MartinReyt

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Les templiersLes templiers

Si la blessure ne revient pas le rappeler à l’ordre, on peut être sûr que ce membre du Team Salomon international viendra brouiller les cartes de la hiérarchie française sur les principaux trails dès l’an prochain. A 30 ans, c’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

Festival des Templiers, un rendez-vous populaire.Le Festival des Templiers reste avant tout un grand rendez-vous populaire qui attire des coureurs de tous les horizons vers la cité millavoise. Avec des distances allant de la course pour enfants à l’Ultra Trail (l’Endurance Trail a été remporté de manière très convain-cante par Xavier Thévenard, le jeune jurassien sauvant ainsi une saison jusqu’à lors en demi-teinte), il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux... C’est aussi sur ce genre de grand messe que les coureurs sont tentés de venir affronter leurs limites et se lancer sur de nouveaux challenges. Illustration avec le témoignage d’un couple de sportifs venusde Pralognan-la-Vanoise dans les Alpes, tous deux skieurs alpinistes de très bon niveau :Sigrid Tomio, ancienne membre de l’équipe de France de ski, monitrice de ski et mère de deux enfants, se lançait ainsi sur le marathon des Causses. Elle termine 270e et 27e femme. «J’ai pris beaucoup de plaisir à participer. Ça faisait longtemps que je n’avais pas couru de

trail et là je me sens à nouveau motivée! J’ai bien apprécié le parcours, c’était très beau. Les descentes étaient sèches et assez techniques. Bien sûr chez nous il n’y a pas autant de plat et en ski on en a quasiment pas. Mais ces deux sports restent très proches. J’ai eu un peu mal aux jambes car je n’avais jamais couru la distance mais dans l’ensemble tout s’est bien passé!»Son compagnon Grégory Acs courait quant à lui pour la première fois sur la grande course des Templiers : ce délégué à l’information médicale termine 147e en 9h13. «Cette course était l‘objectif de mes 40 ans. Je n’avais jamais couru aussi long. J’ai vraiment apprécié la course, c’est une organisation impressionnante et tout était parfait. Le parcours réservait de belles surprises : d’abords les paysages, ensuite la nature du parcours. J’ai trouvé ça très beau mais je pensais que les montées et les descentes seraient beaucoup plus longues, comme chez nous... Là j’ai eu un peu de mal à relancer. C’était souvent abrupt. J’ai aussi connu quelques soucis digestifs. Mais je reste très content d’avoir vécu cet évènement et j’y reviendrai avec grand plaisir. C’est tout de même une très belle fête du trail. Ça me donne aussi envie d’en faire davantage l’an prochain!»

Sylvain Bazin

Maud Gobert, sans contestations.Maud Gobert a parachevé une saison pleine en rempor-tant une nette victoire sur les chemins caussenards. Tou-jours en tête, seulement rejointe un court instant en dé-but de course par Corinne Favre, elle a d’abord creusé l’écart sur les parties roulantes pour ensuite faire parler ses qualités de descendeuse et arriver détachée à la 18e place au scratch. Avec plus de 20 minutes d’avance, elle devance au final une étonnante Nathalie Mauclair, cham-pionne de France vétérante de marathon et ancienne vé-tétiste, et une Corinne Favre toute heureuse de se retrou-ver sur le podium sur un parcours aussi roulant. Car comme le précise Maud, «Le parcours était particulière-ment roulant. Comme j’arrive à m’adapter et que courir vite ne me pose pas de problème, c’était bon pour moi. D’autant plus que ça m’a permis de gérer mon effort

dans les descentes techniques où je fais plus attention depuis mon entorse contractée en Irlande lors des mon-diaux. Mais pour Corinne je savais que ça serait plus dif-ficile...» reconnaît avec le sourire la nouvelle championne de France qui triomphait pour la 2e fois sur la grande course des Templiers. Pour elle comme pour beaucoup d’autres, ces Templiers marquaient la fin de saison : «J’irai juste faire un tour chez mon copain italien Mau Scilla la semaine prochaine sur le trail du Monte Casto, puis ensuite je vais devoir me faire opérer des orteils, ils sont déformés à cause du ski et cela m’empêche de bien dérouler le pied, et je ne reprendrai la course sans doute qu’au mois de janvier». En tous cas, ces Templiers furent un beau point final sur une saison presque parfaite pour la coureuse des Saisies et du Team Adidas.

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Contact : Tél. 04 92 21 52 52 Inscriptions en ligne sur

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Organisée par le Chamonix Mont Blanc Mara-thon, le club de traileurs de Chamonix, cette 5ème édition du trail des Aiguilles Rouges pro-posait un nouveau parcours, partant de Cha-monix pour une arrivée à Servoz.. 50 km de sentiers et 4000 m de dénivelé positif dans des réserves naturelles, qui caractérisent cette course comme étant superbe mais aussi très technique et très difficile. Cette année, la météo avait décidé d’être clémente et malgré une légère averse au milieu de la nuit les 650 concurrents sont partis au sec et par une tem-pérature agréable à la lueur de la frontale à 4h30 du matin.

Le passage vers le magnifique site du lac blanc se fera de nuit pour les premiers.C’est Michel Lanne, le Briançonnais qui a d’em-blée pris la tête de la course et mené le tempo devant le peloton composé notamment de Dawa Sherpa et de Xavier Thévenard du Team Asics. C’est à partir du refuge de Bérard que Michel Lanne prenait définitivement la tête pour ne plus la lâcher jusqu’à Servoz. Une ma-gnifique victoire pour ce Traileur qui est sur le

circuit depuis peu. «C’est tout simplement gé-nial de gagner ici, les vues sont magnifiques et le fait de passer en tête sur les sentiers permet de croiser tous les animaux de la montagne !» Il boucle le parcours en un peu moins de 6h28’. Dawa Sherpa passera lui en seconde position la ligne d’arrivée et Xavier Thévenard prendra la 3ème marche du podium. Sur la course féminine c’est Corinne Favre du Team Lafuma et Séverine Pont Combe qui ont offert le spectacle. En-semble une bonne partie de la course, c’est fi-nalement Corinne Favre qui s’envolera vers la victoire après avoir fait une dernière descente au taqué pour lâcher son adversaire du jour. Au final, elle remporte cette 5ème édition, et pren-dra au passage une magnifique 17ème place au scratch ! Séverine Pont Combe et karine Herry prendront respectivement les 2 et 3ème place.

Trail des Aiguilles Rouges

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Pour la plupart des concurrents, ce sont entre 10 et 11h de course qu’il faudra pour rejoindre la sympathique aire d’arrivée de Servoz où l’ambiance était festive. La bière attendait concur-rents et accompagnateurs en atten-dant que la tartiflette géante réchauffe les corps !

Le dernier concurrent arrivera lui presque de nuit à 18h30 mais telle-ment heureux d’être finisher de cette course belle et difficile ! 85 traileurs ne franchiront pas la ligne d’arrivée.

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Le passage vers le magnifique site du lac blancse fera de nuit pour les premiers.

Michel Lanne

© Photos : Cyril Bussat / www.photossports.com

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Trail des Aiguilles Rouges

Sur la course féminine, c’est Corinne Favre du Team Lafuma et Séverine Pont Combe qui ont offert le spectacle. Ensemble une bonne partie de la course, c’est finalement Corinne Favre qui s’envolera vers la victoire après avoir fait une dernière descente au taqué pour lâcher son adversaire du jour.

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