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HAL Id: dumas-01764122 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01764122 Submitted on 11 Apr 2018 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Gestion Qualité des sous-traitants : approche par analyse de risque Célia Klotz To cite this version: Célia Klotz. Gestion Qualité des sous-traitants : approche par analyse de risque. Sciences pharma- ceutiques. 2018. dumas-01764122

Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

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HAL Id: dumas-01764122https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01764122

Submitted on 11 Apr 2018

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

Gestion Qualité des sous-traitants : approche paranalyse de risque

Célia Klotz

To cite this version:Célia Klotz. Gestion Qualité des sous-traitants : approche par analyse de risque. Sciences pharma-ceutiques. 2018. �dumas-01764122�

Page 2: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

1

Université de BORDEAUX

U.F.R DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES

Année 2018 N°20

Thèse pour l’obtention du

DIPLOME d’ETAT de DOCTEUR EN PHARMACIE Discipline : Assurance Qualité

Présentée et soutenue publiquement

Le 2 mars 2018 à Bordeaux

Par Célia KLOTZ

Née le 11 février 1992 à Lormont

Gestion Qualité des sous-traitants : approche par analyse

de risque

Directeur de thèse :

Mr Pierre TCHORELOFF

Jury

Président :

Mr Pierre TCHORELOFF, Professeur de Management de la Qualité, UFR

Bordeaux

Membres :

Mr Jean-François CAZAUBON, Responsable Assurance Qualité, SEPPIC

Mme Anne-Sophie KAUER, Docteur d’Etat en Pharmacie

Page 3: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

2

Remerciements :

J’adresse mes remerciements à :

Monsieur TCHORELOFF pour m’avoir permis de me spécialiser dans un domaine qui me tient

à cœur : l’Assurance Qualité au sein des industries de la santé. Merci d’avoir accepté de faire

partie de mon jury et merci pour le savoir que vous m’avez transmis.

Monsieur Jean-François CAZAUBON pour m’avoir donné l’opportunité d’intégrer en qualité

d’Alternante Coordinatrice Groupe l’entreprise SEPPIC, pour m’avoir formé et pour avoir été

à mon écoute à chaque fois que j’en ai eu besoin.

Je souhaite également exprimer ma gratitude à :

L’ensemble du personnel du service Assurance Qualité de l’entreprise SEPPIC : Bérénice

FOUCHE, Marine DAVID, Ruth LEFRANCOIS, Guilhem-Arnaud CATHALA, Pauline

GARNIER, Aurélie SAMANIEGO, Maryse CARAUSSE et Philippe GOYAT pour leur aide

et leur soutien lors de cette année. Ça a été un plaisir de travailler avec vous pendant un an,

merci pour votre accueil, votre soutien et votre professionnalisme.

L’ensemble du personnel SEPPIC pour l’accueil réservé au sein des services de fabrication,

conditionnement, contrôle qualité et maintenance sur le site de Castres et dans les différents

bureaux sur le site de Paris.

L’ensemble des alternants pour mon intégration dans l’entreprise : Anja, Laura, Romain,

Marianne, Thomas, Kevin, Fabien, Cindy, Thomas, Julie, Perrine, Livy, Benjamin, Morgane et

Catherine. Cette dernière année n’aurait pas été la même sans vous.

Mes amies Laure Debarle, Alix Monnier, Charlotte Rivière et Gabrielle Tellier. La Dream

Team merci d’avoir toujours été là et pour nos fabuleux voyages.

Geoffrey Garcia, Elodie Philips, David Perreira, Julien Giraud, Bénédicte Lott, Paul Gosson

Varigault, Sylvain Tessier, Clément Rossignol, Marin Lahouati, Amélie Roussel-Dupré,

Aurélie Labadie, Florian Deleau, Camille Paradis, Alix Pouget, Anthony Papeteau, Samy El

Khadim, Anne Sophie Kauer pour ces six belles années d’examen, votre bonne humeur, nos

fous rires, nos soirées arrosées… Mille mercis.

Manon et Sarah mes fidèles alliées.

Enfin je souhaite remercier ma famille. Je vous dédie cette thèse, merci maman, papa et Aurélie

pour votre soutien inconditionnel durant mes années d’études dans les bons comme les mauvais

moments. Vous êtes une source d’inspiration et de motivation pour toujours.

Page 4: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

3

Table des matières

Glossaire........................................................................................................................... 5

Introduction : .................................................................................................................... 7

Première partie : Définitions et notions ............................................................................. 9 Chapitre 1 : Le système de gestion du risque : .......................................................................... 9

Section 1 : Intégration de la gestion du risque dans le système de management ......................... 9 Section 2 : Les différentes étapes du processus de gestion de risque ......................................... 10

Chapitre 2 : Méthodes d’évaluation du risque ......................................................................... 11 Section 1 : La méthode AMDEC (analyse des modes de défaillances, de leurs effets et de leur criticité) ......................................................................................................................................... 11 Section 2 : La méthode HAZOP (Hazard and Operability Study) : ................................................ 11 Section 3 : Le HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points) ............................................. 11

Chapitre 3 : Planification du Système de Management de la Qualité : ..................................... 13 Section 1 : Organisme orienté client ............................................................................................ 13 Section 2 : Leadership ................................................................................................................... 13 Section 3 : Implication du personnel ............................................................................................ 13 Section 4 : Approche processus .................................................................................................... 13 Section 5 : Management par approche système .......................................................................... 13 Section 6 : Amélioration (continue) .............................................................................................. 16 Section 7 : Prise de décision fondée sur des preuves (Approche factuelle pour la prise de décision) ........................................................................................................................................ 16 Section 8 : Management des relations avec les parties intéressées (Relation mutuellement bénéfique avec les fournisseurs) .................................................................................................. 16

Chapitre 4 : L’audit qualité externe ......................................................................................... 17 Section 1 : Définition .................................................................................................................... 17 Section 2 : Planification des audits ............................................................................................... 18 Section 3 : Modalités de déclenchement – Organisation ............................................................. 18 Section 4 : Préparation de l’audit ................................................................................................. 19 Section 5 : Conduite de l’audit ...................................................................................................... 19 A) Réunion d’ouverture : .......................................................................................................... 19 B) Revues des documents et Collecte/vérification des données : ........................................... 19 C) Etablissement de la liste des écarts : ................................................................................... 19 D) Réunion de clôture : ............................................................................................................. 20 E) Rapport d’audit : .................................................................................................................. 20 F) Diffusion, clôture du rapport et archivage : ......................................................................... 20 G) Clôture de l’audit et suivi du plan d’actions : ...................................................................... 21 H) Habilitations des auditeurs : ................................................................................................ 21 Section 6 : Les risques potentiels .................................................................................................. 22

Deuxième partie : Cas pratique au niveau d’un fabricant de matières premières ............. 23 Chapitre 1 : SEPPIC fabricant de matières premières ............................................................... 23

Section 1 : Matières premières ..................................................................................................... 23 Section 2 : Présentation de SEPPIC ............................................................................................... 23 Section 3 : Politique d’entreprise et qualité ................................................................................. 24 Section 4 : Les différentes activités externalisées ........................................................................ 25

Chapitre 2 : Gestion des prestataires du besoin au maintien de l’agrément ............................. 27 Section 1 : Relation entre SEPPIC et ses prestataires ................................................................... 27 Section 2 : Risques principaux associés à la gestion des activités externalisées .......................... 30

Page 5: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

4

Section 3 : Définition du besoin : .................................................................................................. 31 Section 4 : Processus d’appel d’offre ............................................................................................ 31 Section 5 : Etablissement du CDC fonctionnel.............................................................................. 32 Section 6 : Lancement de l’appel d’offre ...................................................................................... 32 Section 7 : Processus de sélection ................................................................................................ 33 A) Phase de pré-sélection ......................................................................................................... 33 B) Evaluation du prestataire ..................................................................................................... 33 C) Analyse des résultats ........................................................................................................... 34 Section 8 : CAPA : Actions Correctives et Préventives .................................................................. 35 A) L’enregistrement du problème qualité : .............................................................................. 35 B) Evaluation préliminaire de la criticité : ................................................................................ 35 Section 9 : Contrats ....................................................................................................................... 38 A) Supply Agreement ................................................................................................................ 39 B) Quality Agreement ............................................................................................................... 39 C) Cahier des charges ............................................................................................................... 40 D) Cadre Général d’Exploitation ............................................................................................... 41 Section 10 : Décision Qualité et Agrément ................................................................................... 41

Chapitre 3 : Traçabilité de la décision et suivi de l’agrément .................................................... 42 Section 1 : Les différents prestataires SEPPIC .............................................................................. 42 Section 2 : Les différents critères et les services responsables .................................................... 42 Section 4 : Priorisation des actions en fonction de la note ........................................................... 50

Chapitre 4 : Application de la matrice ..................................................................................... 51 Section 1 : sous-traitant ................................................................................................................ 51 A) Détermination de la criticité ................................................................................................ 51 B) Détermination de la note de performance et du niveau de risque ..................................... 55 Section 2 : Commettant ................................................................................................................ 57 A) Détermination de la criticité ................................................................................................ 57 B) Détermination de la note de performance et du niveau de risque ..................................... 61

Conclusion ...................................................................................................................... 63

Bibliographie .................................................................................................................. 65

Annexes ......................................................................................................................... 66

Annexe 1 : Fiche CAPA ................................................................................................. 67

Annexe 2 : Quality Agreement Responsibility Table ..................................................... 71

Page 6: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

5

Glossaire

AQ : Assurance Qualité

BPD : Bonnes Pratiques de Distribution

BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication

BU : Business Unit (entité de l’entreprise)

CAPA : Plan d’actions correctives et préventives

CDC : Cahier Des Charges

CGE : Cadre Général d’Exploitation

DO : Donneur d’Ordre

EFfCI : European Federation for Cosmetic Ingredients (Fédération Européenne pour les

Ingrédients Cosmétiques)

EXCiPACT : International excipients certification (Certification Internationale des

excipients)

ICH : International Council for Harmonisation of Technical Requirements

forPharmaceuticals for Human Use (Conseil international d'harmonisation des exigences

techniques pour l'enregistrement des médicaments à usage humain)

IPEC : International Pharmaceutical Excipients Council (Conseil International des Excipients

Pharmaceutiques)

ISO : International Organization for Standardization (Organisation Internationale de

normalisation)

NC : Non Conformité

PDCA : Plan Do Check Act (planifier- faire- vérifier-agir)

QAA : Quality Assurance Agreement (Contrat d’Assurance Qualité)

QEQ : Questionnaire d’Evaluation Qualité

REACH : Registration, Evaluation and Autorisation of CHemicals (Enregistrement,

Evaluation et Autorisation des Produits Chimiques)

SAg : Supply Agreement (contrat fournisseur)

SEPPIC : Société d’Exploitation de Produits Pour les Industries Chimiques

SMQ : Système Management Qualité

TPM : Third Party Manufacturer (prestataire)

Page 7: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

6

Figures et Tableaux :

Figure 1 - le processus de gestion du risque .............................................................................. 9 Figure 2 HACCP ......................................................................................................................... 12 Figure 3 – Produits vendus par SEPPIC et fabriqués (en totalité ou en partie) dans un atelier

ou sur un site tiers ............................................................................................................ 25 Figure 4 - schéma représentant les différents produits suivis par SEPPIC............................... 26 Figure 5 - Relation client/fournisseur ...................................................................................... 27 Figure 6 - Gestion d’une CAPA ................................................................................................. 35 Figure 7 - Evaluation de la criticité du problème qualité ......................................................... 36 Figure 8 - les différents contrats existants ............................................................................... 38 Tableau 1 - Liste des écarts ...................................................................................................... 19 Tableau 2 - Points d'encouragement ....................................................................................... 20 Tableau 3 - Evaluation des risques lors d’un Audit Qualité ..................................................... 22 Tableau 4 - La gestion des activités externalisées ................................................................... 29 Tableau 5 - Risques liés à la gestion Qualité des activités externalisées ................................. 30 Tableau 6 - Détermination du niveau de risque qualité pour l’agrément du prestataire ....... 34 Tableau 7 - Les différentes Certifications existantes en fonction des différents produits ...... 39 Tableau 8 - Evaluation du risque pour l’agrément du prestataire ........................................... 41 Tableau 9 - Informations utilisées pour l’analyse de criticité des prestataires ....................... 43 Tableau 10 - Construction de la matrice, les différentes notations en fonction des différents

critères .............................................................................................................................. 45 Tableau 11 - Certifications du prestataire en fonction du marché visé ................................... 48 Tableau 12 - Détermination du niveau de risque de notre prestataire ................................... 50 Tableau 13 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant ....................................... 51 Tableau 14 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant et note marché ............. 52 Tableau 15 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant et note opération ......... 53 Tableau 16 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note libération et note de

criticité .............................................................................................................................. 54 Tableau 17 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note SMQ ..................... 55 Tableau 18 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note performance et

niveau de risque ............................................................................................................... 56 Tableau 19 - Exemple de cotation, information sur le commettant ........................................ 57 Tableau 20 - Exemple de cotation, information sur le commettant et note marché .............. 58 Tableau 21 - Exemple de cotation, information sur le commettant et note opération .......... 59 Tableau 22 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note libération et note de

criticité .............................................................................................................................. 60 Tableau 23 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note SMQ ..................... 61 Tableau 24 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note performance et

niveau de risque ............................................................................................................... 62

Page 8: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

7

Introduction : Le médicament : « On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des

propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que

toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant

leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou

modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique,

immunologique ou métabolique. »1

Excipient :

« Substance associée au principe actif d'un médicament et dont la fonction est de faciliter

l'administration, la conservation et le transport de ce principe actif jusqu'à son site

d'absorption (par opposition à principe actif). »2

Un médicament est constitué de deux composants : des excipients et une ou plusieurs

substances actives. L’activité de fabrication d’un médicament a toujours été une activité

réglementée. Elle est régie par des normes, des référentiels, des standards auxquels les

professionnels de la santé doivent se conformer. Face à l’augmentation des besoins d’excipients

innovants et pour rester compétitifs, les industriels de la santé ont en profité pour externaliser

leurs ressources d’approvisionnement.

Les autorités ont réagi en renforçant la réglementation afin de maîtriser au mieux les risques

notamment Qualité (révision des Bonnes Pratiques de Fabrication, apparition de la Directive

2011/62 sur les médicaments falsifiés, apparition des Lignes directrices du 19 Mars 2015 sur

les Bonnes Pratiques de Distribution des substances actives et sur l’évaluation des risques des

excipients). La réglementation s’est aujourd’hui encore plus complexifiée. Pour maîtriser les

risques Qualité dans l’externalisation des activités et répondre au exigences règlementaires et

des clients, les industriels doivent donc auditer de façon régulière leurs sous-traitants.

Cependant il est impossible d’auditer annuellement toutes les activités externalisées, on pourra

alors mettre en place une analyse de risque pour prioriser nos actions et définir quelles solutions

peuvent être mises en place.

La gestion du risque a pour but d’atteindre ou de dépasser les objectifs d’une organisation grâce

à l’approche réfléchie des opportunités et des risques. Sont évalués les événements, les actions

et les développements qui peuvent empêcher une entreprise d’atteindre ses objectifs et de mener

à bien sa stratégie.

Les avantages de la gestion du risque sont :

- L’amélioration de la marge de manœuvre de l’entreprise

- L’identification et gestion des risques et des opportunités à l’échelle de toute l’entreprise

- La détection précoce (système d’alarme précoce), minimisation et maîtrise des dangers

et des risques

1 article L.5111-1 code de la santé publique 2 Dictionnaire Larousse

Page 9: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

8

- La prévention des impondérables en entreprise et minimisation des pertes

- D’assurer l’avenir à long terme

- Le suivi de l’organisation

- D’optimiser la mise de capital et assurer la capacité de rendement à long terme

- D’identifier et saisir les opportunités pour l’entreprise

- Le contrôle du risque pour mieux profiter des opportunités

- D’améliorer la communication ainsi que la gestion des risques et des opportunités

Page 10: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

9

Première partie : Définitions et notions

Chapitre 1 : Le système de gestion du risque :

Section 1 : Intégration de la gestion du risque dans le système de management

La politique de risque découle de la politique de l’organisation ; elle est planifiée, mise en

œuvre, contrôlée et constamment améliorée par la direction générale. La gestion du risque

relève de la direction. Les systèmes de management basés sur le modèle ISO 9000 s’y prêtent

parfaitement. Il est important que la gestion du risque puisse être intégrée le plus facilement

possible et donc à moindre coût dans le système de management.

Le modèle d’entreprise, qui se situe dans le champ de tension entre les besoins et la satisfaction

de la clientèle d’une part et les exigences des parties intéressées, en est le point de départ. Le

processus de management comprend également la gestion du risque.

Figure 1 - le processus de gestion du risque

Page 11: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

10

Section 2 : Les différentes étapes du processus de gestion de risque

Le processus de gestion du risque comprend les étapes suivantes :

- La définition du système est une phase préparatoire à l’évaluation du risque. Des

objectifs entrepreneuriaux clairs doivent être fixés par le management dans le cadre de

l’organisation. L’évaluation du risque vise à détecter les risques et opportunités

potentiels sur la voie des objectifs de l’entreprise. Les objectifs ne doivent pas

uniquement être ancrés dans l’esprit des dirigeants, mais également fixés par écrit.

- Dans l’identification du risque, tous les risques potentiels doivent être listés sous forme

de scénario. La check-list est appelé « liste des dangers ».

- L’analyse du risque comprend l’évaluation des scénarios selon leur probabilité et leur

potentiel de dommages. Elle comprend également l’analyse des causes ou des

dysfonctionnements. Les risques évalués sont transcrits dans la matrice. Sur ces bases,

la direction décide quels risques sont tolérables et quels sont ceux qui doivent être traités

en priorité.

- Concernant la maîtrise du risque, il s’agit d’introduire des mesures pour éviter ou

réduire le risque grâce aux informations acquises.

- La mission de contrôle du risque consiste à appliquer correctement les mesures de

maîtrise du risque. Le contrôle peut s’effectuer de deux manières en tant qu’activité

continue ou par contrôles périodiques. Le contrôle continu se fait en temps réel et peut

donc réagir plus rapidement à des conditions qui évoluent. Il est ainsi plus efficace qu’un

contrôle périodique.

Page 12: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

11

Chapitre 2 : Méthodes d’évaluation du risque

Il existe différentes méthodes ayant fait leurs preuves.

Section 1 : La méthode AMDEC (analyse des modes de défaillances, de leurs

effets et de leur criticité)

Cette méthode est essentiellement utilisée dans l’industrie automobile, pour les appareils

médicaux ou autres systèmes techniques. L’AMDEC peut identifier les domaines où des

mesures préventives supplémentaires peuvent être appropriées pour minimiser les risques.

L’AMDEC permet une cotation de risque afin de pouvoir les classer du plus critique au moins

critique pour pouvoir prioriser les actions correctives à mettre en place. Pour évaluer le risque

nous pouvons déterminer :

- La sévérité du risque (entraîne-t-il une non-conformité ? Est-il détectable ou non ?)

- L’occurrence du risque : ce risque est-il récurrent, fréquent, aléatoire ou non-rencontré ?

- La probabilité de non détection du risque : moins le problème sera détectable plus la

note imputée sera élevée.

Pour obtenir la note finale il faudra multiplier les notes imputées aux trois facteurs et déterminer

un seuil à partir duquel on définit le risque critique pour lequel on va mettre une action en place.

Section 2 : La méthode HAZOP (Hazard and Operability Study) :

Cette méthode permet d’identifier et d’évaluer des risques provoqués par la dérive d’un

processus par rapport à son déroulement normal. C’est une technique de brainstorming : on

identifie les risques par des mots-clés applicables aux paramètres du processus.

Section 3 : Le HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points)

Cette méthode est surtout utilisée dans l’industrie alimentaire.

HACCP repose sur sept principes :

Page 13: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

12

Figure 2 HACCP

L’évaluation des risques permet de déterminer à quel moment un risque est supportable et peut

donc être accepté par le propriétaire du risque. A cet effet, un seuil de tolérance de risque est

souvent indiqué dans le paysage des risques. On pourra dire que les risques qui sont situés au-

delà de ce seuil ne doivent pas être tolérés ; par contre, ceux qui sont situés sous ce seuil sont

acceptables.

Page 14: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

13

Chapitre 3 : Planification du Système de Management de la Qualité :

Il faut se baser sur les huit principes du SMQ :

Section 1 : Organisme orienté client

Il faut satisfaire les exigences de nos clients pharmaceutiques, nutraceutiques, cosmétiques ou

industriels pour une industrie fabriquant des matières premières comme SEPPIC et savoir

dépasser leurs attentes en analysant les risques et opportunités susceptibles d’avoir une

incidence sur la conformité de nos produits. D’autre part il faut aussi satisfaire les exigences

légales et réglementaires applicables et s’assurer de leur compréhension.

Section 2 : Leadership

Les dirigeants doivent s’assurer que les responsabilités et autorités sont bien définies pour que

le personnel puisse totalement s’impliquer dans son environnement de travail.

Section 3 : Implication du personnel

Tout le personnel doit être impliqué ; la qualité des services et des produits est l’affaire de tous.

Les personnels sont au cœur de l’organisation, ils ont une place prépondérante aussi bien pour

la mise en œuvre des processus que pour l’amélioration. Ils doivent être compétents, habilités

et impliqués à tous les niveaux de l’organisme. Ils sont essentiels pour créer de la valeur.

Section 4 : Approche processus

Permet d’identifier des processus, de les manager et de voir leurs interactions pour obtenir des

résultats conformes à la politique qualité et à l’orientation stratégique de l’organisme.

Section 5 : Management par approche système

Il faut identifier, comprendre et maîtriser un système de processus indépendant mais corrélé ce

qui permet de vérifier l’efficience d’un organisme. On distingue différents processus :

- Processus de Management qui agissent sur le fonctionnement et la dynamique de

l’amélioration de l’organisme

- Processus de réalisation (Conception, Production...) qui ont un impact direct sur la satisfaction

du client.

- Processus support qui ne crée pas de valeur directement perceptible par le client externe mais

qui sont nécessaires au fonctionnement de l’organisme.

L’adoption d’un système de management de la qualité relève d’une décision stratégique de

l’organisme pour améliorer ses performances globales :

- Fournir des services conformes aux exigences du client et réglementaires

- Amélioration de la satisfaction du client

- Prise en compte des risques et opportunités associés à la relation client/fournisseur

- Aptitude à démontrer la conformité aux exigences spécifiées du système de

management de la qualité

Page 15: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

14

On peut utiliser une approche processus : qui intègre le cycle PDCA (Plan-Do-Check-Act) qui

permet à un organisme de planifier ses processus et leurs interactions. Avec ce cycle PDCA on

s’assure que le processus est doté de ressources adéquates et géré de manière appropriée et que

les opportunités sont bien déterminées et mises en œuvre.

Indicateurs pour le suivi des activités externalisées :

- Suivi des révisions de l’agrément des fournisseurs

- Cahier des charges

- Suivi des QEQ

- AUDIT

- Spécifications du produit

- Analyses à réception

Chaque indicateur doit posséder des paramètres spécifiés et documentés. Les indicateurs sont

nécessaires pour atteindre les objectifs, il faudra donc les établir, les mesurer et les surveiller.

Ils permettent de vérifier que l’activité est réalisée conformément à ce qui a été déterminé lors

de l’implémentation. Si des écarts apparaissent, ceux-ci doivent être alors gérés correctement.

Exigences :

Réglementaires : BPF part II, EXCIPACTS, EFfCI

Normatives : ISO 9001, ICHQ9 et ICHQ10

Ressources : humaines, informatiques, financières.

Le management par approche système débouche obligatoirement sur une amélioration continue

de la performance globale de l’entreprise. Ainsi, la relation client-fournisseur et son évolution

en est facilitée.

Ci-dessous nous pouvons voir un exemple de cartographie des processus pour la gestion des

activités externalisées dans un laboratoire fabricant de matières premières tel que SEPPIC.

Page 16: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

15

Objectif : SMQ du sous-traitant répondant aux exigences clients et règlementaires - Obtenir une relation de partenariat avec nos sous-traitants - Réunion mensuelle pour définir la stratégie d’évaluation des sous-traitants

Objectif : SMQ du sous-traitant répondant aux exigences clients et règlementaires

- Obtenir une relation de partenariat avec nos sous-traitants

- Réunion mensuelle pour définir la stratégie d’évaluation des sous-traitants

Identification et mise en œuvre de toute amélioration nécessaire

Changement de fournisseur

Avenant au contrat

CAPA

• Evaluation du fournisseur : indicateurs qualité (réclamation, NC, contrats en place, certifications du sous-traitant)

• AUDIT • QEQ

MANAGEMENTT

IT

SUPPORT

OUTPUTS : - Conformité

réglementaire - Relation SEPPIC/

sous-traitants bénéfique

- Création de valeur ajoutée pour les deux parties : contrat en place

CUSTOMERS :

- Industrie Nutraceutique

- Industrie Pharmaceutique

- Industrie cosmétique

- Industrie chimique - Autorités -

SUPPLIER : - Sous-traitants - Commettants - Produits d’extension de

Gamme - Les autorités

INPUTS : - Besoin

d’externaliser une activité

- CDC - Exigences

règlementaires : BPF (chap 7), BPD

- Norme ISO 9001 - EFfCI, Excipact - Norme NFX

REALISATION

Contrôle Qualité

Assurance Qualité

Supply Chain

Expression claire des besoins : AQ, utilisateurs, achats

Appel d’offre : établissement du CDC fonctionnel

SELECTION du sous-traitant

Choix du fournisseur soit par les achats soit par les BU

APPROBATION par l’AQ : analyse de risque

Agrément du fournisseur

CERTIFICATION par l’AQ

Contrat

Commande/achat/contrôle à réception

Suivi du fournisseur : maintien de l’agrément

AUDIT

Indicateurs qualité

CAPA

Achats Business Units

Page 17: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

16

Section 6 : Amélioration (continue)

Il faut déterminer les opportunités d’amélioration pour entreprendre des actions nécessaires

pour satisfaire aux exigences du client et réglementaires.

Il faut identifier et maîtriser la non-conformité et les actions correctives qui en découlent, c’est-

à-dire prendre en charge les conséquences du problème qui est survenu en analysant la non-

conformité, en recherchant la cause de cette non-conformité et en évitant les non-conformités

similaires. On devra donc mettre des actions en place, évaluer l’efficacité de ces actions, évaluer

les risques et les opportunités (ex : SWOT), faire un feedback de la qualité du produit (ressource

interne et externe) pour avoir une meilleure connaissance du processus ce qui pourra amener

possiblement à une modification du SMQ.

Section 7 : Prise de décision fondée sur des preuves (Approche factuelle pour la

prise de décision)

C’est une approche qui permet de s’appuyer sur des données précises, sur une analyse logique

des données et des informations pour prendre les bonnes décisions.

Les données peuvent être : des indicateurs, des tableaux de bord, le suivi de production, les

non-conformités, etc.

Il faut prendre une décision en ayant toutes les informations nécessaires ; on parle ici de

traçabilité des données.

Les outils pour la prise de décision : 5M (main d’œuvre, méthode, matière, milieu, moyen),

méthode des 5 Pourquoi, le QQOQCCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien,

Pourquoi ?)

Section 8 : Management des relations avec les parties intéressées (Relation

mutuellement bénéfique avec les fournisseurs)

La détermination des risques et des opportunités permet leur analyse et conduit à planifier les

actions appropriées en tenant compte des enjeux externes et internes et des besoins et attentes

des parties intéressées pertinentes.

Exemple d’un risque : la disparition possible d’un fournisseur clé fait courir le risque de ne plus

pouvoir livrer les produits promis à certains clients.

Page 18: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

17

Chapitre 4 : L’audit qualité externe

Section 1 : Définition

C’est un élément indispensable qui intervient dans l’agrément et le suivi du fournisseur

« Audit / Inspection :

Définir la périodicité et le champ des audits, internes et externes, en prenant en compte des

facteurs tels que :

- Les exigences réglementaires existantes ;

- Le statut de conformité globale et l’historique de l’entreprise ou du site ;

- La robustesse de la gestion du risque qualité menée par l’entreprise ;

- La complexité du site ;

- La complexité du procédé de fabrication ;

- La complexité du médicament et son importance thérapeutique ;

- Le nombre et l’importance des dommages (par exemple : rappel de lot) ;

- Les résultats des audits/inspections précédents ;

- Les changements substantiels intervenus en matière de locaux, d’équipements,

de procédés de personnel clés ;

- L’expérience en matière de fabrication d’un médicament (par exemple :

fréquence, volume, nombre de lots)

- Les résultats des contrôles effectués par des laboratoires de contrôle officiels. »3

Dans la norme ISO 19001 : Guideline for Auditing Management Systems, on trouve trois

chapitres qui expliquent les principes de l’audit, comment bien le manager, la réalisation

d’audits de systèmes de management et cette norme donne des lignes directrices sur l’évaluation

de la compétence des personnes impliquées dans le processus d’audit, y compris le ou la

responsable du management du programme d’audit, les auditeurs et les équipes d’audit. :

- Partie 5 « Managing an audit programme »

- Partie 6 « Performing an audit »

- Partie 7 « competence and evaluation of auditors »

3 ANSM, Harmonisation, International Conference on Harmonisation ICHQ9, Quality Risk Management, 2015

Page 19: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

18

Section 2 : Planification des audits

L’équipe chargée de la planification des audits, fournisseurs ou sous-traitants, est composée des

différentes entités impliquées : Achats, Approvisionnements, Production et Qualité (Contrôle

Qualité et Assurance Qualité). La coordination de la planification des audits est sous la

responsabilité de la Direction Qualité Groupe.

La fréquence des audits externes varie entre les prestataires les plus critiques et les prestataires

les mieux maîtrisés.

Le planning des audits se définit également en fonction des éléments factuels et historiques

enregistrés, tels que : réalisation ou non du plan d’audits de l’année n-1, incidents/anomalies,

nombre de litiges et/ou réclamations clients Qualité, résultat des audits précédents, conclusions

du QeQ si existant.

Tous ces éléments permettent la priorisation des audits lors de l’établissement du plan.

Le planning des audits est revu plusieurs fois par an, il est mis à jour en conséquence.

Tous les plans annuels d’audits sont examinés lors des revues annuelles de Direction en début

d’année. Ces revues analysent la réalisation des audits planifiés de l’année n-1 et leurs grandes

conclusions et valident les plans d’audit de l’année n.

Section 3 : Modalités de déclenchement – Organisation

Sur la base des plans annuels, le déclenchement des audits est initié par le Responsable de

l’audit (auditeur). Ce déclenchement doit alors être annoncé et motivé. L’objectif et le champ

de l’audit sont décrits et une date est proposée à ce moment là auprès de l’audité.

La réalisation de l’audit peut être motivée par différents évènements :

- Audit prévu dans le programme annuel,

- Mises-en place et suivi d’actions dans le cadre d’amélioration continue,

- Nouvelle réglementation

- Souhait d’auto-évaluation d’un service interne ou d’un processus,

- Agrément d’un nouveau couple fournisseur/matière

- Suivi de l’activité d’un sous-traitant ou d’un commettant ou des dysfonctionnements

rencontrés,

- Préparation d’un audit client,

- Audit pour cause (audit non prévu, motivé par une dérive Qualité sérieuse ou une

question précise).

Page 20: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

19

Section 4 : Préparation de l’audit

L’audit est conduit par un auditeur expérimenté et habilité. C’est le Responsable de l’Audit.

Préalablement à l’audit, le Responsable d’Audit rédige et adresse directement à l’Audité une

Notification d’audit avant l’audit précisant au minimum :

- L’objectif,

- Le référentiel utilisé,

- La date, le programme et les dispositions logistiques,

- La composition de l’équipe d’audit : Responsable d’audit, Co-auditeur,

accompagnateurs si applicable.

Le Responsable de l’Audit doit également collecter et prendre connaissance des contrats en

vigueur et des engagements réciproques avec son fournisseur.

Section 5 : Conduite de l’audit

A) Réunion d’ouverture :

Lors de la réunion d’ouverture, le plan d’audit est lu intégralement et reprécisé par l’auditeur.

Il s’assure également de l’acceptation de celui-ci par l’audité et de la disponibilité des

ressources. Un enregistrement des personnes présentes est également réalisé.

B) Revues des documents et Collecte/vérification des données :

L’audit est alors réalisé sur la base de documents référentiels écrits disponibles le cas échéant

et/ou questionnaires de pré-audit. Les constats et preuves sont recueillis tout au long des

entretiens avec les audités et visites sur sites. Ils doivent être le reflet concret des observations

réalisées des activités et de l’examen des documents disponibles.

C) Etablissement de la liste des écarts :

Les écarts sont classés en :

Tableau 1 - Liste des écarts

Ecart Critique Non-conformité par rapport au référentiel applicable, présentant un risqué

significatif, et inacceptable, nécessitant une action corrective urgente et

programmée. Le risque est avéré, la conséquence a été observée.

Ecart majeur Non-conformité par rapport au référentiel applicable, pouvant entraîner un

risque significatif et inacceptable, nécessitant une action corrective. Le

risque est potentiel, la conséquence n’a pas été observée.

Ecart mineur Non-conformité, par rapport au référentiel applicable, n’entraînant pas de

risque inacceptable et ne remettant pas en cause la fiabilité du système ;

nécessitant une amélioration spécifique.

Page 21: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

20

Les points d’encouragements sont classés en :

Tableau 2 - Points d'encouragement

Commentaire Piste de progrès pour améliorer la performance d’un élément sans toutefois

dépasser les exigences du référentiel.

Bonne

pratique

Elément sur lequel l’audité, doit dépasser les exigences du référentiel, soit

se distinguer par une pratique, méthode ou technique performante.

Tout écart doit être factuel, être vérifiable et faire référence au chapitre du référentiel opposable

dans le rapport d’audit.

D) Réunion de clôture :

A l’issue de l’audit, une réunion de clôture réunissant les principales personnes ayant participé

à l’audit, l’auditeur fait ses remerciements, expose les points positifs, énumère et commente les

écarts faits lors de l’audit ainsi que ses conclusions. Cette réunion est menée et clôturée par le

Responsable d’audit.

E) Rapport d’audit :

Un rapport d’audit synthétique est ensuite rédigé par le Responsable de l’Audit. Ce rapport est

formalisé sous une forme écrite, complète, précise, concise et claire.

La classification des écarts et les délais concernant le rapport d’audit sont rappelés dans le

rapport.

F) Diffusion, clôture du rapport et archivage :

Le Responsable de l’audit diffuse le Rapport de l’audit. Selon la confidentialité du contenu du

rapport, la diffusion peut aller au :

- Service Qualité du site concerné pour les Audits Qualité,

- Directeur du site audité concerné

- Toute autre personne concernée par l’audit,

- Copie obligatoire au Service Achats pour les audits Fournisseurs/ sous-traitants.

Dans le cas des audits Fournisseurs/ sous-traitants le rapport est diffusé uniquement à l’audité,

dont la responsabilité est de communiquer et gérer l’information auprès des participants et

personnes rencontrées lors de l’audit.

Le rapport est clôturé à la diffusion de celui-ci.

Page 22: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

21

G) Clôture de l’audit et suivi du plan d’actions :

Le plan d’action est validé et signé par le Responsable de l’Audit. La validation du Plan

d’Actions marque la Clôture de l’audit. Le Responsable de l’audit informe l’équipe auditée et

les parties intéressées de la Clôture de l’audit.

Suivi du plan d’action :

Le responsable Qualité de l’entité auditée est responsable du suivi de la mise en œuvre des

actions correctives sur le site audité.

Sauf cas considéré comme critique, Le suivi du Plan d’actions d’un fournisseur externe

(vérification et relances des actions) est vérifié et assuré lors de l’audit suivant.

Pour les écarts critiques, l’action corrective doit être immédiate et le plan doit être clôturé sous

3 mois. Le plan d’action est clôturé une fois que toutes les actions sont terminées. Le plan

d’action doit impérativement être clôturé lors de la réalisation de l’audit suivant.

H) Habilitations des auditeurs :

Les audits sont réalisés par des auditeurs internes ou externes.

Pour être habilité, tout auditeur externe : doit avoir une expertise ou une certification d’auditeur

reconnue, accompagnées d’une expérience suffisante et récente des audits Qualité.

Page 23: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

22

Section 6 : Les risques potentiels

Dans le tableau suivant, on peut voir les différentes étapes ainsi que les risques potentiels :

Tableau 3 - Evaluation des risques lors d’un Audit Qualité

PRINCIPALES

ETAPES RISQUES POTENTIELS

Données

d’entrée

Fournisseurs, sous-

traitants, entités à

auditer

Oubli d’un fournisseur /sous-traitant à auditer

Auditeurs habilités Auditeur non formé à l’audit, ou formation trop ancienne

Etapes

Etablissement du

programme d’audit

- Oubli d’un fournisseur/entité critique dans le

planning

- Mauvaise priorisation des audits

Déclenchement de

l’audit

- Planification trop tardive : indisponibilité de l’audité

- Mauvais contact chez l’audité

- Auditeur pas disponible pour réaliser l’audit qui lui a

été attribué

- Refus de la part du responsable fournisseur/entité de

réaliser l’audit

Préparation de l’audit

Mauvaise communication préparatoire : problème

logistique, organisationnel, de champ d’application

pouvant se répercuter le jour de l’audit physique.

Conduite de l’audit Mauvaise connaissance du référentiel

Rapport d’audit Rapport incomplet ou comportant des écarts non

annoncés lors de l’audit

Validation du rapport L’audité refuse les écarts

Diffusion et Archivage

= Clôture du Rapport

- Oubli de certaines parties intéressées dans la

diffusion

- Retard sur les différentes étapes précédentes, retard

dans la clôture de l’audit

- Audit non archivé ou archivé au mauvais endroit

Validation des CAPA

proposées = Clôture de

l’audit

CAPA de l’audité non satisfaisant

Suivi des CAPA Pas de suivi des CAPA

Clôture du plan

d’action

Pas de suivi des CAPA, clôture tardive du plan

d’action

Données

de sortie

Fournisseurs, sous-

traitants, entités sous

maitrise avec rapport

d’audit à l’appui

Ecart des audits réalisés par rapport au programme

d’audit initial

Page 24: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

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Deuxième partie : Cas pratique au niveau d’un fabricant de matières premières

Chapitre 1 : SEPPIC fabricant de matières premières

Section 1 : Matières premières

Les excipients pharmaceutiques, nutraceutiques, cosmétiques peuvent remplir de multiples

fonctions et ont un rôle-clé dans la formulation des produits finaux. Ils agissent sur la stabilité

des substances actives, leur solubilisation et dissolution.

Pour les médicaments, ils servent de support à la substance active en facilitant sa mise en forme

galénique et l’administration du médicament en fonction de la voie retenue. Ils facilitent le

transport de la substance active et son ciblage ; ils assurent également de nombreuses autres

fonctions. Associés aux substances actives, ils participent pleinement au mode d’action du

médicament.

Pour les cosmétiques, ils sont l’ingrédient ou l’association d’ingrédients le plus important en

quantité : ils peuvent représenter jusqu’à 90% des cosmétiques. L’excipient peut être neutre ou

peut déjà constituer un actif à part entière.

Pour réussir un développement pharmaceutique, il est essentiel de connaître les caractéristiques

des excipients, leurs paramètres critiques et leurs fonctionnalités afin de comprendre leur

influence sur le procédé et la qualité du produit fini. Mais il faut également prendre en compte

les aspects d’innocuité de ces composants lors du développement, notamment en termes de

toxicité et de tolérance des excipients utilisés.

Section 2 : Présentation de SEPPIC

SEPPIC est une société fondée en 1943 qui regroupe aujourd’hui plus de 600 collaborateurs

répartis dans le monde entier. Depuis plus de 70 ans, SEPPIC développe et commercialise des

spécialités chimiques innovantes destinées aux marchés de la cosmétique, la pharmacie, la

nutrition, les vaccins et les spécialités industrielles. SEPPIC bénéficie d’un leadership reconnu

sur de nombreuses gammes de produits et réunit une combinaison unique d’expertises

scientifiques dans le domaine de la chimie, de la formulation et de l’objectivation : polymères,

tensioactifs et technologies d’émulsion, biologie, immunologie, transformation de produits

naturels.

SEPPIC allie la réactivité et le dynamisme d’une entreprise de taille moyenne à la solidité d’un

groupe industriel de dimension internationale : autant d’atouts qui lui permettent de s’imposer

comme fournisseur de référence sur les marchés dynamiques de la santé et de la beauté.

Page 25: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

24

Section 3 : Politique d’entreprise et qualité

Contexte Qualité :

La qualité est au service de la stratégie de l’entreprise SEPPIC, elle-même centrée sur la

volonté première de satisfaire le client.

Les exigences Qualité de SEPPIC s’appuient sur plusieurs référentiels que, soit la

réglementation, soit les exigences des clients imposent :

- ISO 9001 : 2008 (bientôt 2015) : Système de Management de la Qualité

- EXCiPACT : Bonnes Pratiques de Fabrication pour les excipients pharmaceutiques

- EFfCI : Bonnes Pratiques de Fabrication pour les ingrédients cosmétiques

- BPF part I : Bonnes Pratiques de Fabrication des Médicaments à Usage Humain (pour

l’activité pharmaceutique nouvelle)

- BPF part II (ICHQ7a) : Bonnes Pratiques de Fabrication pour les Substances Actives

Pharmaceutiques

- BPD : Bonnes Pratiques de Distribution en Gros des Médicaments à Usage Humain (pour

l’activité pharmaceutique nouvelle).

Ces différents référentiels sont aujourd’hui applicables aux produits et entités dont ils

dépendent et font l’objet de Certifications officielles obtenues après audits physiques sur les

différents sites. Ils visent à garantir la conformité des conditions de production ou de

fonctionnement des pratiques de SEPPIC, ainsi que la Qualité des produits commercialisés, et

ce dans le souci constant de satisfaire les clients sur tous les marchés adressés.

Aussi, dans la nécessité d’être conforme à terme à la norme ISO 9001 : 2015, l’approche

« Analyse de Risques » est mise en pratique au sein du Groupe. Elle vise à identifier et mesurer

les risques afin de mettre les moyens en œuvre pour les réduire d’une part, et les prévenir d’autre

part. L’analyse de risque est un principe qui s’applique aux risques Qualité, et constitue une

méthode pour les prioriser en fonction de leur probabilité d’occurrence, de leur fréquence

d’apparition, et de leur gravité.

La reconnaissance de ces référentiels et de leur déploiement au sein des filiales et sites

opérationnels SEPPIC sont suivis et coordonnés à l’échelle du Groupe.

Page 26: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

25

Section 4 : Les différentes activités externalisées

L’entreprise SEPPIC a effectué une analyse de risque concernant la gestion des activités

externalisées en vue de la certification ISO 9001 : 2015. Ces activités concernent des produits

vendus par SEPPIC et fabriqués (en totalité ou en partie) dans un atelier ou sur un site tiers.

Figure 3 – Produits vendus par SEPPIC et fabriqués (en totalité ou en partie) dans un atelier ou sur un site tiers

(*) Des produits de distribution sous nom commercial « NON SEPPIC » :

- Commercialisé par une entité du groupe SEPPIC sous son nom commercial d’origine.

SEPPIC achète un produit à un commettant et le revend à son client.

Des produits sous-traités ou façonnés sous nom commercial SEPPIC :

- (**) Les produits « façonnés » sont développés par SEPPIC, fabriqués par une

société tierce.

- (***) Les produits dits « d’extension de gamme » qui sont développés et fabriqués

par une société tierce. SEPPIC a les droits de vente sous le nom de marque SEPPIC.

Page 27: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

26

Figure 4 - schéma représentant les différents produits suivis par SEPPIC

La flèche grise représente le niveau de maîtrise à mettre en place pour les différents produits en

fonction de leur criticité (moins critique : produits SEPPIC, au plus critique : produits de

distribution). Moins le procédé du produit est connu plus il faudra mettre d’actions en place

pour s’assurer de la qualité du produit final.

L’objectif prioritaire est de maîtriser les risques qualité liés aux activités externalisées.

Les activités externalisées peuvent aussi bien concerner la production, le prélèvement, le

contrôle qualité, le stockage, la distribution de produits ou l’archivage (on exclut les aspects de

communication, de stratégie ou de finance). Ces entités tierces constituent ce qu’on appelle les

Third Party Manufacturer (prestataire), c’est-à-dire l’ensemble des activités externalisées

opérationnelles.

Page 28: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

27

Chapitre 2 : Gestion des prestataires du besoin au maintien de

l’agrément

Section 1 : Relation entre SEPPIC et ses prestataires

Un prestataire est une personne physique ou morale qui satisfait les besoins d’une entreprise

telle que SEPPIC en lui apportant un produit ou un service ou les deux. On parle donc de

relation client (SEPPIC) fournisseur qui fait apparaître des obligations de la part de chacune

des deux parties. SEPPIC a des attentes spécifiques définies dans le Cahier des Charges (acheter

un produit de qualité, innovant, avec un prix attractif garantissant la sécurité de ses futurs

clients). Le fournisseur doit proposer une offre correspondant à des besoins techniques

spécifiques, en s’efforçant d’anticiper les attentes du client et de fournir un service de qualité.

Une relation de confiance doit s’installer entre le client et le fournisseur.

Figure 5 - Relation client/fournisseur

Une des missions du service Assurance Qualité est de gérer les prestataires externes, il faut

coopérer aux opérations de référencement des prestataires ou fournisseurs, notamment en

évaluant leur niveau de qualité propre conformément aux référentiels en vigueur.

Suivre régulièrement le niveau réel de Qualité de ces prestataires et organiser des revues Qualité

avec eux pour les sensibiliser aux attentes du marché.

Les produits qui sont fabriqués par les prestataires doivent avoir le même niveau qualité que les

produits qui sont fabriqués par les sites de production SEPPIC.

La décision de sous-traitance est une activité qui doit correspondre à une démarche rigoureuse :

Les raisons amenant à la sous-traitance d’un produit (fini ou intermédiaire) peuvent-être des :

- Raisons économiques (coût façonnage)

- Raisons matérielles (capacité SEPPIC insuffisante)

- Raisons technologiques (outil ou compétence non disponible)

Page 29: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

28

- Raisons réglementaires (limitation REACH)

- Raisons commerciales (compléter une gamme de produits)

Organisation générale et responsabilités :

Dans le tableau suivant nous pouvons voir quel est le processus de réalisation qui est mis en

place dans le laboratoire SEPPIC concernant la gestion des activités externalisées du besoin

d’externaliser une activité au maintien de l’agrément du prestataire.

Page 30: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

29

Tableau 4 - La gestion des activités externalisées

Qui ? Quoi ? Comment ?

Demandeur Définition du

besoin

Equipe Projet

Processus d’appel

d’offre

Etablissement du

CDC fonctionnel

DO Lancement de

l’appel d’offre

Equipe Projet

Processus de

sélection

Phase de pré-

sélection

Evaluation du

prestataire

Qualité

Analyse des

résultats

CAPA

Demandeur / Qualité

Contrat

Qualité

Décision Qualité

et Agrément

Traçabilité de la

décision et suivi

de l’agrément

Appel d’offre

Sélection

Besoin

Etablissement du CDC fonctionnel

Lancement de l’appel d’offre

Niveau acceptable ?

OUI

NON

Pré-sélection du TPM

Evaluation du TPM Analyse de risque

Rejet

Mise en place/révision des contrats

TPM non agréé

CAPA

Suivi

Maintien de l’agrément ? NON OUI

Agrément

TPM agréé

Niveau acceptable ?

NON OUI

Page 31: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

30

Section 2 : Risques principaux associés à la gestion des activités

externalisées

Ce tableau constitue une base d’exemples (non exhaustive) de risques répertoriés possibles :

Tableau 5 - Risques liés à la gestion Qualité des activités externalisées

PRINCIPALES

ETAPES RISQUES POTENTIELS

Données

d’entrée

Nouveau prestataire

prestataire en suivi

- Prestataire dans le système mais non agréé

- Prestataire non référencé dans le système

Etapes

Sélection du

prestataire

- Mauvaise sélection du prestataire

- Prestataire peu ou insuffisamment connu

Evaluation du

prestataire

- Résultats insuffisants ne permettant pas

l’évaluation du prestataire

- Politique Qualité du prestataire non satisfaisante

- Manque de transparence de la part du prestataire

(refus d’audit, QEQ non retourné)

- Non-conformité réglementaire

CAPA - Pas de suivi des CAPA

- Refus des CAPA par le prestataire

Mise en place/révision

des contrats

- Contrat non conforme, ne répond pas aux attentes

- Le prestataire ne maintient pas son engagement

Suivi de l’agrément

- Niveau de Qualité dégradé (perte de certificat du

prestataire, non-conformité du prestataire

- Prestataire ne répondant plus aux exigences

spécifiées (non respect des engagements ou des

règlementations)

Données

de sortie

Agrément - Prestataire agréé mais niveau révélé non

acceptable

Maintien de

l’agrément - Prestataire devenu non conforme, non satisfaisant

Retrait de l’agrément

- Prestataire ayant un fort impact sur l’activité

SEPPIC

- Prestataire unique

Page 32: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

31

Section 3 : Définition du besoin :

Données d’entrée

Le processus d’appel d’offre doit définir précisément les besoins et les objectifs du Demandeur

au sein de SEPPIC.

Le Demandeur :

Le Demandeur est l’entité qui a intérêt à ce que le projet/produit/service se réalise. Ce

demandeur peut faire partie du Marketing, de l’Innovation, des Achats…

Le Donneur d’Ordre : DO Le DO est en relation directe avec l’activité externalisée. Il est en charge de :

- Lancer le projet,

- Diriger le projet,

- Gérer les contrats,

- Assurer le suivi du prestataire.

L’Equipe Projet

Le DO doit s’entourer d’une équipe projet compétente de l’activité externalisée ciblée. Il doit

analyser la faisabilité du projet et encadrer le bon déroulement de la phase projet.

Cette équipe projet peut se composer de :

- DO,

- Experts techniques (afin de définir les aspects techniques/critères de choix),

- Innovation,

- Marketing

- Achats

- Qualité,

- Réglementaire,

- Business.

L’équipe projet peut faire appel aux fonctions supports nécessaires au projet (Propriété

Intellectuelle, Juridique, etc.).

Section 4 : Processus d’appel d’offre

On peut contacter des fournisseurs qui sont déjà référencés dans la base de données SEPPIC

(les achats vérifient la possibilité dans leur portefeuille des prestataires déjà référencés) ou faire

appel à la concurrence afin de connaître leur solution et répondre à la demande interne.

L’évaluation des fournisseurs est un examen systématique pour déterminer dans quelle mesure

le fournisseur est capable de satisfaire aux exigences spécifiées de manière fiable et pérenne.

Cette évaluation permettra d’estimer si les fournisseurs sont capables de satisfaire un certain

nombre de besoins actuels et futurs.

Page 33: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

32

Section 5 : Etablissement du CDC fonctionnel

Les aspects techniques des exigences de l’équipe projet et des équipes supports sont formalisés

dans le cahier des charges (CDC) fonctionnel. Ce CDC rédigé par le DO, définit les grands

objectifs du projet d’externalisation et représente la formalisation du besoin. Le CDC a pour

but d’entretenir une relation de partenariat avec les fournisseurs pour passer d’un contrôle

traditionnel à une relation de confiance fondée sur un contrat.

Le CDC fonctionnel contient :

− Les exigences produit (fabrication, conditionnement, étiquetage, etc.),

− Les volumes d’achat prévisionnels,

− Les prix objectifs,

− Les exigences réglementaires,

− Les exigences qualité,

− Les exigences géographiques de production.

Selon l’activité externalisée, peuvent être rajoutés à cette liste les points suivants :

− Les spécificités du produit,

− Les spécifications analytiques et les méthodes de contrôle associées,

− Le procédé de fabrication et les étapes de validation : lots laboratoire, pilote, nombre de

lots industriels, tests à effectuer toxicologique, stabilité, etc.) et données à recueillir,

− Les prévisions de ventes de l’année…

Section 6 : Lancement de l’appel d’offre

Le support étant le CDC fonctionnel, l’appel d’offre est publié par le DO. L’appel d’offre est

généralement lancé à au moins deux prestataires potentiels. Lors de l’analyse des offres, s’il y

a des divergences avec le cahier des charges, le DO est sollicité pour éventuellement arbitrer

les exigences.

On va rechercher un produit de sous-traitance en fonction de son intérêt :

- technologique,

- marketing SEPPIC comme complément de gamme,

- d’apport de chiffre d’affaire.

Page 34: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

33

Section 7 : Processus de sélection

Le processus de sélection comprend :

- Une phase de pré-sélection

- Une phase d’évaluation qui aboutit à la sélection du ou des prestataires

adéquats.

Ce processus de sélection est mené à bien par l’équipe projet, la logistique et l’assurance

qualité afin de valider la conformité au CDC fonctionnel.

A) Phase de pré-sélection

La phase de pré-sélection correspond au choix des prestataires ayant répondu à l’appel d’offre.

Le choix se porte vers les prestataires se rapprochant le plus des besoins définis dans le CDC

fonctionnel.

B) Evaluation du prestataire

Principe

Le DO et l’équipe projet évaluent la conformité, l’aptitude et les compétences du prestataire à

mener à bien les activités proposées en externalisation.

Ils s’assurent également que le prestataire est pleinement responsable des contraintes liées aux

activités requises (propriété intellectuelle, marché, clauses particulières…) et de la nécessité du

respect de la réglementation en vigueur (ex : BPF, ISO 9001, EXCIPACT, EFfCI).

Audit initial

Le DO doit mettre en place une évaluation initiale du prestataire. Cette évaluation prend

différentes formes selon la criticité de l’activité externalisée et du couple activité/prestataire.

Le DO doit demander au minimum un audit papier, qui se présente sous la forme de l’envoi du

Questionnaire d’Evaluation Qualité (QEQ).

Le QEQ est à envoyer pour toute nouvelle activité qu’elle soit associée à un prestataire existant

ou non. Il faut conserver l’envoi et la réception de ces QEQ dans un fichier ; la réponse est

attendue dans les 30 jours ouvrés suivant son envoi.

- Dans le cas particulier de sous-traitance d’activités qui ne sont pas de la « production », la

réponse au QEQ peut être partielle (exemple : pour les sous-traitants des laboratoires de

contrôle)

- Dans certains cas, un document descriptif similaire du prestataire peut être accepté à la place

du QEQ. Il doit être suffisamment complet.

Un audit qualité (sur site) peut aussi être effectué. Il reste le meilleur moyen d’évaluer les

risques qualités liés à cette nouvelle activité. L’audit sur site permet de confirmer ou clarifier

les points clés du questionnaire.

Page 35: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

34

C) Analyse des résultats

Les résultats de l’évaluation sont analysés par l’Equipe Projet. La validation de ces éléments

qualité est réalisée par l’Assurance Qualité qui décide si le niveau de Qualité du prestataire est

acceptable ou non, avec les résultats de l’audit papier et/ou physique.

Tableau 6 - Détermination du niveau de risque qualité pour l’agrément du prestataire

Niveaux de risque Définition Statuts

Niveau de risque inacceptable

Le risque qualité encouru est trop

important pour pouvoir autoriser

l’agrément du couple

prestataire/produit

REJET

Niveau de risque acceptable

Le risque est faible voire

quasiment inexistant et ne bloque

pas l’agrément/l’homologation du

couple prestataire/produit. Un

suivi régulier est mis en place.

Le risque qualité encouru est

acceptable car il peut être maîtrisé

si des CAPA sont mises en place.

Validation qualité du système

qualité

Le système qualité du fournisseur est réévalué de façon périodique selon les résultats obtenus

lors de la précédente réévaluation.

Certains cas peuvent nécessiter des fréquences de réévaluation plus rapprochées ou plus

espacées. Elles dépendent du statut du prestataire, de la criticité des activités et d’indicateurs

qualité (réclamation, qualité de fourniture, résultats d’audits…) Elles doivent être justifiées.

Page 36: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

35

Section 8 : CAPA : Actions Correctives et Préventives

D’éventuelles CAPA peuvent être mises en place avant agrément.

Figure 6 - Gestion d’une CAPA

Le processus CAPA est un outil clef d’amélioration continue et de mesure d’efficacité du

système Qualité, comme défini par l’ICH Q10. Suite à la détection de problèmes qualité ou

d’évènements susceptibles d’impacter la qualité des produits, des actions curatives, correctives

et préventives doivent être implémentées pour assurer la conformité des produits et processus

aux exigences réglementaires.

A) L’enregistrement du problème qualité :

Le problème qualité est notifié par l’opérationnel (laboratoire de contrôle, opérationnel de

production, qualité, etc) relevant la non-conformité et une fiche de notification anomalie,

notification réclamation ou CAPA et créée puis signée par la personne réalisant la notification.

Une copie est transmise au service Assurace Qualité en charge du problème.

B) Evaluation préliminaire de la criticité :

Une fois les informations remontées à la Qualité, celle-ci réalise une évaluation de la criticité

du problème Qualité.

Page 37: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

36

Criticité :

Mineur Majeur Critique

- Ecart par rapport à une

procedure/instruction

- Résultat hors tendance

- Ecart par rapport aux

engagaments clients ou

référentiel

- Résultat OOS (out of

specification) des MP

- Résultats non conformes

du produit fini pour un test du

bulletin d’analyse

- Impact applicative

produit

- Impact sur la stabilité du

produit

- Existe un risque de perte

d’image pour la société

- Existe un risque pour la

santé de l’utilisateur final

Problème non significatif Problème significatif

Figure 7 - Evaluation de la criticité du problème qualité

Conséquences :

En fonction de la criticité du problème Qualité, différentes actions peuvent être entreprises :

Problèmes Qualité mineurs :

- Ne font pas obligatoirement l’objet d’une enquête ni d’une action corrective.

- La mise en place d’une action curative est considérée comme suffisante.

Problèmes Qualité majeurs :

- Font l’objet d’une enquête afin de déterminer la cause racine et la mise en place

d’actions correctives et/ou préventives.

Problèmes Qualité critiques :

- Sont traités en priorité. Les décisions doivent être prises au maximum 48h après la

découverte du problème.

- Font l’objet d’une enquête afin de déterminer la cause racine et la mise en place

d’actions correctives et préventives.

- Cette enquête inclus obligatoirement une analyse approfondie concernant le risque

utilisateur et éventuellement la mise en place d’action curatives rapides si les CAPAs

nécessitent un délai > 1 semaine.

Suite à cette étape l’Assurance Qualité imprime la fiche CAPA (Cf. Annexe 1 Fiche CAPA),

la date et la signe pour traçabilité.

Définition de l’action ou plan d’action :

La gestion des actions curatives, correctives et préventives se trace à l’aide de la fiche CAPA.

L’action se discute et se décide de manière collégiale entre le service Assurance Qualité et le

responsable du service concerné.

Page 38: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

37

Revue des CAPA :

Cette revue se fait annuellement au cours de la revue de direction, trimestriellement lors des

Comités Qualité.

Pour être efficace, toutes les modifications faites doivent être communiquées à l’ensemble des

personnes, départements, fournisseurs, sous-traitants, etc., qui sont ou seront concernés.

Réalisation et évaluation de l’efficacité :

Le responsable de l’action doit s’assurer que cette dernière est mise en œuvre dans les délais

impartis : toutes les tâches listées décrites dans le plan d’action sont initiées puis achevées et

documentées.

Une fois l’action réalisée, l’AQ évalue alors l’efficacité de l’action. Une action efficace étant

une action qui permet d’éviter l’apparition ou la réapparition du problème qualité, et plus

spécifiquement de la ou des causes identifiées.

Clôture de la fiche CAPA :

Si le problème est résolu et s’il n’y a pas d’autres lacunes, la Qualité clôture la fiche CAPA.

Suivi :

La qualité s’assure du suivi des actions à l’aide d’un tableau de suivi :

- L’avancement de chaque action à mettre en place, les actions doivent être réalisées dans

le délai négocié.

- Date d’échéance : confirmée ou étendue : les actions en retard sont re-planifiées à une

date renégociée sans introduire de risque qualité supplémentaire, si nécessaire des actions

curatives sont mises en place pour maitriser le risque.

- Evaluation de l’efficacité de l’action exécutée : les actions jugées inefficaces font l’objet

de nouvelles CAPAs.

L’archivage :

Les dossiers CAPA, y compris les dossiers associés sont stockés par la Qualité.

Page 39: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

38

Section 9 : Contrats

LE CONTRAT :

7.14 Un contrat doit être établi entre le donneur d’ordre et le sous-traitant précisant leurs

responsabilités respectives et les processus de communication concernant les activités

externalisées. Les aspects techniques du contrat doivent être établis par des personnes

compétentes, possédant des connaissances appropriées en matière de sous-traitance d’activités

et de bonnes pratiques de fabrication. Toutes les dispositions concernant les activités

externalisées doivent être conformes aux réglementations en vigueur et à l’autorisation de mise

sur le marché du produit concerné, et agréées par les deux parties.

7.15 Le contrat doit préciser clairement qui réalise chaque étape de l’activité externalisée,

gestion des connaissances, transfert de technologie, chaîne d’approvisionnement, sous-

traitance, qualité et achat des composants, analyse et libération des composants, production et

contrôle de la qualité (y compris les contrôles en cours de fabrication, l’échantillonnage et

l’analyse).

7.16 Tous les enregistrements liés aux activités externalisées, par exemple ceux relatifs à la

fabrication, l’analyse et la distribution ainsi que les échantillons de référence doivent être

conservés par le donneur d’ordre ou mis à la disposition de ce dernier. Tout enregistrement

concernant l’évaluation de la qualité d’un produit, en cas de réclamation ou d’un défaut

suspecté, ou dans l’investigation dans le cas d’une suspicion de produit falsifié, doit être

accessible et décrit dans les procédures correspondantes du donneur d’ordre.

7.17 Le contrat doit permettre au donneur d’ordre d’auditer les activités externalisées

effectuées par le sous-traitant ou ses sous-traitants mutuellement agréés.4

Une relation contractuelle est établie entre SEPPIC et le prestataire. C’est la base d’une

relation d’un échange de produits ou de services entre un client et un fournisseur. Cet échange

doit satisfaire les deux parties. Les types de contrats possibles sont les suivants, dont le

SAg/CGA et le QAA sont obligatoires :

Figure 8 - les différents contrats existants

4 Chapitre 7 de la partie 1 des BPF : ACTIVITES EXTERNALISEES, 2015

Niveau de détails croissant

CGE

Page 40: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

39

A) Supply Agreement

Par défaut, les Conditions Générales d’Achat de SEPPIC s’appliquent lorsque SEPPIC achète

une prestation de sous-traitance. Un Supply Agreement doit aussi être mis en place entre les

différentes parties impliquées. Il permet la négociation des Conditions Générales d’Achat ou

de Vente, il définit la durée et les conditions de résiliation du contrat ainsi que les modalités

en cas de non respect du contrat.

B) Quality Agreement

A ce Supply Agreement s’associe un Contrat Qualité (QAA) qui définit les responsabilités

respectives et les aspects qualité requis (système qualité en vigueur, niveau de qualité attendu

pour les produits, réglementation applicable, etc.).

Un contrat qualité demande un référentiel Qualité associé à chaque produit :

Tableau 7 - Les différentes Certifications existantes en fonction des différents produits

Type de produit Référentiel associé Obligation

réglementaire

opposable?

Certification

existante

Produit

pharmaceutique

BPF part I et BPD

pharmaceutiques

Oui Certificat BPF/BPD

Actif pharmaceutique

(API)

BPF part II

BPD

Oui Certificat BPF part II

Adjuvants de vaccin

stérile/Excipient

pharmaceutique

IPEC

GMP Guidelines

Non Certificat EXCIPACT

Excipients

cosmétiques

EFfCI

GMP Guidelines

Non Certificat EFfCI

Produit pour

l’alimentation humaine

Analyse de risque (ex :

HACCP)

Oui Certificat ISO 22 000

Produit industriel ISO 9001 : 2015 Non Certificat ISO 9001

L’IPEC « International Pharmaceutical Excipients Council » a aussi publié un document qui

permet une aide pour les industries concernant la mise en place d’un Quality Agreement entre

un acheteur et un fournisseur d’excipient. Le guide souligne les facteurs à prendre en compte

lors de la planification et l’exécution d’un tel accord entre les parties. (Cf. annexe 2 Quality

Agreement Responsability Table)

Création et mise à jour du modèle :

N’importe quel acteur de l’entreprise peut initier la création ou la mise à jour d’un modèle de

contrat qualité.

La validation, le suivi, l’enregistrement des modèles sont sous la responsabilité de la Direction

Qualité Groupe.

La clarté du langage dans le Contrat Qualité est essentielle. Les Contrats Qualité ne doivent pas

laisser de place à l’ambigüité. Il est recommandé de conserver un vocabulaire « simple ».

Une relecture du contrat doit être faite par différents services tels que :

Page 41: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

40

- Le service Assurance Qualité gérant la fabrication du produit concerné.,

- Le service règlementaire concerné,

- Le marketing/chef de produit

- Le service juridique.

La validation finale du contrat est assurée par la Direction Qualité Groupe.

La signature du Contrat Qualité :

Il est de la responsabilité de l’initiateur du contrat de s’assurer que les personnes sont habilitées

à signer ce genre de contrat. Les seules personnes habilitées à signer sont les représentants

légaux des sociétés et/ou leurs délégataires en cas de délégation de pouvoir mise en place.

Le signataire doit être :

- La personne habilitée à signer les contrats Qualité (Directeur Qualité ou délégataire),

- Et/ou le coordinateur Qualité en charge du contrat Qualité

- Et éventuellement l’initiateur du contrat (commercial, achat, approvisionneur, etc.)

Une fois le document signé, le contrat Qualité doit absolument être archivé et tracé.

Révision des Contrats Qualité :

Il est de la responsabilité des parties impliquées de s’assurer que le Contrat Qualité est maintenu

à jour pendant toute la durée effective du contrat. Les contrats Qualité (ainsi que leurs annexes)

doivent être mis à jour à chaque fois que cela est nécessaire.

Des amendements (modifications que l’on souhaite apporter à un contrat) et/ou addenda (ajouts

au contrat) peuvent être nécessaires pour s’assurer que les exigences et/ou responsabilités

actuelles sont le reflet du Contrat Qualité.

Pour les produits pharmaceutiques : une revue annuelle des contrats est faite (généralement au

moment de la Revue Annuelle Qualité Produit), afin de remettre à jour les Contrats Qualité des

produits intermédiaires pharmaceutiques.

Rupture des Contrats Qualité :

Le contrat qualité peut être rompu :

- A la fin de sa durée de vie,

- Lorsque la fourniture d’un produit prend fin (certaines clauses restant actives telles que

réclamations, audits pour cause, rappel de lot, etc.)

- Lettre de résiliation d’une des parties précisant les motifs de la rupture (une des parties

ne doit pas satisfaire les modalités du contrat)

C) Cahier des charges

Document qui définit les contraintes techniques et concrètes du projet de sous-traitance. C’est

un document intégré au Quality Agreement.

Page 42: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

41

D) Cadre Général d’Exploitation

Document qui définit les relations opérationnelles entre le prestataire et SEPPIC. Ce document

traduit les informations pratiques :

- Les modalités de commande des différents produits

- Les interlocuteurs désignés

- Les modalités d’envoi et de réception des différents documents échangés

(Bons de commandes, bulletins d’analyses, déclaration de production, factures)

- Les modalités d’expédition des matières premières, des étiquettes, des échantillons et des

produits finis

Section 10 : Décision Qualité et Agrément

C’est l’ensemble des actions permettant d’évaluer la capacité d’un fournisseur à produire un

type donné de matériel ou de service. C’est une obligation réglementaire.

Sélectionner le prestataire signifie approuver le ou les couple(s) « activité(s) externalisée(s) /

prestataire ». Les éléments permettant de prendre une décision Qualité sont :

● Conformité avec le Cahier des Charges fonctionnel

● QEQ rempli (Certificats : ISO 9001, BPF, …)

● Audit physique

● Contrat Qualité (QAA)

Le Responsable Qualité statue sur l’agrément du prestataire en évaluant le niveau de risque.

Tableau 8 - Evaluation du risque pour l’agrément du prestataire

Prestataire agréé Prestataire non agréé

Critères

d’agrément

- CDC : offre conforme au CDC - Audit sur site (si a lieu avant

lancement de l’activité) et résultat

acceptable

- QEQ : niveau acceptable - Contrat : signature d’un QAA et

d’un Supply Agreement

- CDC: offre non adéquate avec le

projet d’externalisation

- Et/ou Audit sur site (effectué suite à

un QEQ) avec un résultat

inacceptable.

- Et/ou QEQ : niveau inacceptable - Et/ou Contrat : non signature d’au

moins 1 des documents : QAA ou

Supply Agreement.

Résultats

Résultats conformes au CDC

fonctionnel et aux besoins

techniques.

Le prestataire est à même de

répondre à la demande du projet

d’externalisation.

Le prestataire n’est pas en

adéquation avec le projet

d’externalisation.

Action à

mettre en

place

Des actions peuvent être

nécessaires.

Il faut rechercher un autre

prestataire.

Page 43: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

42

Chapitre 3 : Traçabilité de la décision et suivi de l’agrément

Section 1 : Les différents prestataires SEPPIC

« L’organisme doit déterminer et appliquer des critères pour l’évaluation, la sélection, la

surveillance des performances et la réévaluation des prestataires externes, fondés sur leur

aptitude à réaliser des processus ou fournir des produits et services conformes aux exigences.

L’organisme doit conserver les informations documentées concernant ces activités et toutes

les actions nécessaires résultant des évaluations. »5

Les activités externalisées par SEPPIC (prestations, fabrications) doivent être maîtrisées et

répondre aux exigences SEPPIC et réglementaires. La matrice de criticité qui a été mise en

place permet de déterminer le niveau de maîtrise et de hiérarchiser les prestataires selon leur

criticité. En fonction du résultat obtenu pour chaque prestataire, des actions spécifiques

peuvent être mises en place.

Pour ce faire, dans un premier temps, il faut classer les différents prestataires :

- Les fournisseurs de produits SEPPIC ou de prestations sur des produits SEPPIC : sous-

traitants ou façonniers

- Les fournisseurs de produits achetés par SEPPIC et transformés sans modification

chimique (par conditionnement, étiquetage) en produits

- Les fournisseurs de prestations analytiques

- Les fournisseurs de système de contrôle des nuisibles

- Les fournisseurs de prestations de stockage et activités associées

(chargement/déchargement, picking, expédition)

- Les fournisseurs de solutions d’archivage

- Les fournisseurs de produits d’extension de gamme

- Les fournisseurs de produits de distribution : commettants

Section 2 : Les différents critères et les services responsables

Les résultats des revues périodiques sont formalisés dans un tableau de suivi géré par

l’Assurance qualité et en collaboration avec différents services :

- Les achats

- Les Business Unit

- La supply chain

- Le laboratoire de contrôle

Cela permet une évaluation des prestataires tout en ayant une vision globale de l’entreprise

SEPPIC, afin de déterminer les prestataires dits « critiques » ce qui permettra de prioriser les

actions.

Les informations comprises dans l’analyse de criticité ainsi que les services en charge de

remplir les différentes parties sont dans le tableau suivant :

5 Norme ISO 9001 partie 8.4.2 : Maîtrise des processus, produits et services fournis par des prestataires externes

Page 44: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

43

Tableau 9 - Informations utilisées pour l’analyse de criticité des prestataires

Les différentes colonnes Informations Services responsables de

l’information

Type

- Sous-traitant

- Commettant

- Produits d’extension de

gamme

Assurance Qualité

Achat

Activités réalisées

- Fabrication

- Conditionnement

- Lavages

- Analyses

- …

Assurance Qualité

Achat

Site responsable de la qualité

Castres

Paris

Pontrieux

Fairfield (US)

Assurance Qualité

Achat

Nom du fournisseur Nom du fournisseur

Nom de l'acheteur ou personne

à contacter

Personne en charge du prestataire :

achats ou BU

Assurance Qualité

Achat

BU

Site de production (ville, pays) Où se situe le site fabricant Assurance Qualité

Achat

BU

- Produit(s)

- Nom produit pour le

fournisseur (si ≠)

Nom du produit chez SEPPIC et

chez le prestataire Achat

BU

code Code Produit (5chiffres et 1 lettre) Achat

BU

lead time LEAD time (semaines) Supply chain

Incoterm Incoterm (EXW, FAS, FCA …) Achat

BU

Quantité commandée (n-1) Quantité par fournisseur à n-1 Supply chain

Présent sur le certificat EFfCI

ou EXCIPACT

Présent sur le certificat EFfCI ou

EXCIPACT de SEPPIC Assurance Qualité

Critère marché (facteur x)

- Industriel

- Cosmétique

- Nutritionnel /Pharmaceutique

- AVI = injectable humain

BU

Articles de conditionnement Provenant du prestataire ou de

SEPPIC BU

Page 45: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

44

Les différentes colonnes Informations Services responsables de

l’information

Stockage du produit fini

- Stockeur

- Prestataire

-SEPPIC

Transport

Critère opérations (facteur y)

-MP selon les spécifications

SEPPIC ou prestataire

-Procédé maîtrisé par SEPPIC :

oui ou non

-S’agit-il d’un produit fini ou

intermédiaire ?

-Etiquette fournie par SEPPIC ou

par le prestataire

Assurance Qualité

Achat

BU

Échantillonnage Effectué par le prestataire ou par

SEPPIC

Laboratoire de contrôle

Achat

BU

Critère libération ou stockage (facteur z)

-Analyses sur le produit par

SEPPIC ou par le prestataire

- Certificat d’analyse (CoA)

effectué par SEPPIC ou par le

prestataire

- Libération du produit par

SEPPIC ou par le prestataire

Laboratoire de contrôle

Critère système de management

de la qualité (facteur a)

- Certification du prestataire

- Date du dernier QEQ

- Document contractuel en place

- Dernier AUDIT qualité

Assurance Qualité

Critère performance (facteur b)

-Note achat de 2013 à n-1

- Nombre de réclamations clients à

n-1

- Résultats du dernier AUDIT

effectué chez le prestataire

Assurance Qualité

Achats

Commentaire(s) - Arrêt de contrat

- Nouveau prestataire

Achat

BU

Supply chain

Laboratoire de contrôle

Plan d’action

- Audit

- QEQ

- Quality Assurance Agreement

- Arrêt de contrat

ou autre

Assurance Qualité

Page 46: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

45

Section 3 : Détermination des notes en fonction des critères :

Tableau 10 - Construction de la matrice, les différentes notations en fonction des différents critères

Marché

(facteur x)

- Industriel

- Cosmétique

- Nutrition / Pharmaceutique

- Injectables humains

Note de 1

Note de 2

Note de 3

Note de 4

CRITICITE

(facteurs :

x*y*z)

Prestataire non

critique < 24

Prestataire

critique > ou =

24

Opérations

(sur le site du

Prestataire)

(facteur y)

- MP selon les spécifications :

SEPPIC = oui ; prestataire = non

- Procédé maîtrisé par :

SEPPIC = oui ; prestataire = non

- Le prestataire effectue :

une étape intermédiaire du procédé = oui

un produit fini = non

- Les étiquettes sont fournies par :

SEPPIC = oui ; le prestataire = non

Si 4 oui : Note de 1

Si 3 oui : Note de 2

Si 2 oui : Note de 3

Si 1 oui : Note de 4

Libération et

analyses

(facteur z)

- Analyses effectuées par :

SEPPIC = oui ; prestataire = non

- CoA effectué par :

SEPPIC = oui ; prestataire = non

- libération du produit :

SEPPIC = oui ; prestataire = non

Si 3 oui : Note de 1

Si 2 oui : Note de 2

Si 1 oui : Note de 3

Si 0 oui : Note de 4

Niveau du

système de

management

de la qualité

Pour les

prestataires «

non

critiques »

(facteur a)

- Audit (-3 ans)

ou QEQ (-1 an) + certification adaptée

ou QA spécifique + certification adaptée

- Audit (-5 ans)

ou QEQ (3ans) + Certification adaptée

ou QA spécifique + certification

- Audit (+ 5 ans)

ou QEQ (- 5 ans) + certification

ou QA agreement en place sans certification

ou Certification adaptée mais pas d’audit ni de

QEQ

- Ne répond à aucun des critères

Note de 1

Note de 2

Note de 3

Note de 4

MAITRISE

(facteur : a*b)

Page 47: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

46

* Notes achats : Cette évaluation a pour objectifs :

- De juger régulièrement le niveau de service des fournisseurs et leur indiquer les

axes sur lesquels ils doivent s’améliorer pour satisfaire davantage,

- D’orienter le plan annuel d’audit externe.

L’évaluation est réalisée en deux temps.

Evaluation de premier niveau : Cette première notation s’applique à tous les couples utilisés sur

l’année étudiée. Elle est totalement objective et permet de mettre en évidence les fournisseurs

dont le niveau de service est insuffisant. Cette note est obtenue de la manière suivante :

- Note « Qualité » (pondérée à 25%)

- Note « Délai » (pondérée à 25%)

- Note « Logistique » (pondérée à 25%)

- Note « Documentaire » (pondérée à 25%)

A chaque fois les formules de calcul sont les mêmes. Il s’agit simplement d’un pourcentage de

réclamations et d’anomalies ramené au nombre de commandes.

Exemple pour la note qualité : 1-((nombre de réclamations Qualité + 0.5*nombre d’anomalies

qualité) /nombre de commandes).

Niveau du

système de

management

de la qualité

Pour les

prestataires

« critiques » (facteur a)

- Audit (-1 an) + certification adaptée

- Audit (-3 ans)

ou QEQ (-1 an) + certification adaptée

ou QA spécifique + certification adaptée

- Audit (-5 ans)

ou QEQ (3ans) + Certification

ou QA spécifique + certification

ou Une certification adaptée mais pas d’audit ni de

QEQ

- Ne répond à aucun des critères

Note de 1

Note de 2

Note de 3

Note de 4

Performance

(facteur b)

- Notes achats > 95*

0 à 5 réclamations mineures

Audit acceptable

- Notes achats < ou > 95*

6 à 10 réclamations mineures

1 réclamation majeure

Audit acceptable ou acceptable sous condition

Performance = note de 1 mais pas d’audit

- Notes achats <95*

+ 6 réclamations mineures

+ 1 réclamation majeure

Audit acceptable sous condition

- Notes achats <95*

+ de 12 réclamations mineures

+ de 5 réclamations majeures

Audit inacceptable

Note de 1

Note de 2

Note de 3

Note de 4

Page 48: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

47

Un fournisseur obtenant une note inférieure à 95% est considéré comme ayant un niveau de

service insuffisant.

Un fournisseur ayant généré au moins une réclamation critique dans l’année sera

automatiquement considéré comme ayant un niveau de service insuffisant.

Evaluation de second niveau : Les fournisseurs ayant obtenu une évaluation de service

inférieure à 95% feront l’objet d’une seconde évaluation. Sa formule de calcul est la suivante :

Note premier niveau ramenée sur 10 (soit une pondération de 50%)

Note « communication » notée sur 5 (soit une pondération de 25%). Par communication on

entend : la qualité de sa communication suite aux non-conformités (réactivité, qualité des

réponses, etc.). C’est le responsable des approvisionnements qui attribue cette note.

Note « prix » ramenée sur 5 (soit une pondération de 25%). C’est le responsable des achats qui

attribue cette note.

La criticité des prestataires

Pour noter la criticité des prestataires, on va utiliser trois critères qui sont :

- Le marché (facteur x) qui permet de déterminer le risque lié à l’utilisateur et les risques

réglementaires.

- Les opérations (facteur y) effectuées par le prestataire, qui permettent de connaître les

différentes étapes qui sont déléguées au prestataire et savoir si on maîtrise ces étapes ou pas.

- Les analyses et la libération (facteur z) permettent de connaître qui est le libérateur final et

qui va effectuer les analyses ainsi que le certificat d’analyse. Ce critère permet de connaître le

niveau de maîtrise des analyses effectuées sur le produit.

Pour calculer la criticité, on va multiplier les facteurs x, y et z.

- Si la note obtenue (x*y*z) < 24, le prestataire est dit non-critique.

- Si la note obtenue (x*y*z) > ou = à 24, le prestataire est dit critique.

La maîtrise des prestataires

On doit évaluer le système de management de la qualité (SMQ) du prestataire : facteur a

On va devoir chercher les informations concernant :

- La/les certification(s) du prestataire qui permet(tent) de témoigner de la démarche

qualité du prestataire.

Page 49: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

48

Tableau 11 - Certifications du prestataire en fonction du marché visé

Certifications demandées en fonction du marché

Laboratoire - Au minimum certification COFRAC

Industriel - Au minimum certification ISO 9001

Cosmétique

- Certification ISO 9001 + engagements

EFfCI

- Certification ISO 9001 + QAA

spécifique

Nutrition

- Certification adaptée comme ISO 22000

ou BFS etc. en lien avec les exigences

réglementaires food

- ISO 9001 + démarche d’analyse de

risque HACCP

Pharma

Excipients & injectables vétérinaires

- Certificat ISO 9001 + QAA avec

engagement IPEC

L’idéal étant une certification EXCIPACT

AVI

Injectables humains non stériles

- Certificat ISO 9001 + QAA avec

engagement IPEC + démarche

d’analyse de risque en place

L’idéal étant une certification EXCIPACT

AVI / Humains stériles - Etablissement pharmaceutique :

certificat BPF

EFfCI : Dans le cadre du règlement cosmétique (CE) n°1223/2009, la qualité des ingrédients

cosmétiques doit être maîtrisée pour assurer la sécurité, la qualité et l’efficacité des produits

cosmétiques. Ainsi, les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) s’appliquent aux ingrédients

cosmétiques selon le référentiel EFfCI-GMP.

EXCIPACT : la qualité des excipients pharmaceutiques doit être maîtrisée pour assurer la

sécurité, la qualité et l’efficacité des produits pharmaceutiques. Ainsi, les Bonnes Pratiques de

Fabrication (BPF) s’appliquent aux excipients pharmaceutiques selon le référentiel

EXCIPACT-GMP.

- Si on lui a déjà fait passer un QEQ (Questionnaire d'Évaluation Qualité) qui permet

d’attester un risque qualité acceptable/ inacceptable du prestataire.

- Si on a signé un document contractuel avec le prestataire.

- La date du dernier AUDIT s’il y en a eu un qui permet de juger la qualité et la rigueur

du prestataire à effectuer les actions demandées.

Ensuite on doit définir le niveau de performance du prestataire : facteur b

Page 50: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

49

On va devoir chercher les informations concernant :

- Les notes qualité calculées par le service des achats sur les 3 dernières années

- Le nombre de réclamations clients de la dernière année pour les produits concernant le

prestataire.

- Le résultat du dernier audit effectué.

Pour le résultat de l’AUDIT :

- Si on a eu un écart mineur il sera noté : 0,5

- Si on a eu un écart majeur il sera noté : 1

- Si on a un écart critique il sera noté : 10

Pour avoir un risque acceptable, il faut avoir une note d’audit <4 (donc par exemple avec 6

écarts mineurs on a une note de 3 : on a un risque acceptable)

Pour avoir un risque acceptable sous condition, il faut avoir une note d’AUDIT entre 4 et

10.

Pour avoir un risque inacceptable, il faut avoir une note d’AUDIT supérieure à 10.

Pour calculer la maîtrise, on va multiplier le facteur a et b.

Le but étant de maîtriser les prestataires qu’ils soient déterminés comme critiques ou non. Si

le niveau de maîtrise n’est pas optimum il faudra mettre en place des actions afin d’assurer la

conformité des produits ou des actions effectuées par le prestataire pour répondre au mieux

aux exigences clients et réglementaires.

La note finale = niveau de risque

On va multiplier la note de criticité (x*y*z) et la note de maîtrise (a*b).

Page 51: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

50

Section 4 : Priorisation des actions en fonction de la note

Tableau 12 - Détermination du niveau de risque de notre prestataire

Criticité

Score final (entre 1

et 1024)

Niveau de maîtrise

du risque

Actions à mettre en

place

Si prestataire

critique (criticité ≥

24)

Note ≤ 36 Risque acceptable Conserver le niveau

de maîtrise

Note > 36 Risque inacceptable

Mettre en place une

action à court terme

(ex : Audit, QEQ,

revoir le Quality

Agreement...)

Si prestataire non

critique (criticité ≤

24)

Note ≤ 64 Risque acceptable Conserver le niveau

de maîtrise

Note > 64 Risque inacceptable

Mettre en place une

action à court terme

(ex : Audit, QEQ,

revoir le Quality

Agreement...)

Si le niveau de risque est acceptable, l’agrément du prestataire est maintenu,

Si le niveau de risque est inacceptable, on devra mettre des actions en place de type AUDIT,

envoi d’un QEQ, demande de certification du prestataire, revue du contrat en place ou agrément

du prestataire retiré.

Fréquence

La fréquence de revue de l’agrément doit être adaptée en fonction :

- des modifications connues comme le changement de site de production, une nouvelle

installation de production,

- de l’évolution du niveau de risque ou du niveau de Qualité qui se dégrade rapidement

(réclamations, non conformités, …)

La fréquence minimale devant être d’une fois par an.

Page 52: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

51

Chapitre 4 : Application de la matrice

Nous allons prendre deux exemples de prestataires différents : un sous-traitant et un commettant

et nous calculerons leur niveau de criticité et leur niveau de risque.

Section 1 : sous-traitant

A) Détermination de la criticité

Tableau 13 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant

Dans un premier temps, nous allons dire de quel type d’activité externalisée il s’agit. Ici nous

allons noter un sous-traitant (subcontractor) ; ensuite nous nous demandons qui est le site

responsable, dans ce cas c’est le site de Castres qui est en charge de ce sous-traitant ; donc si

nous avons besoin d’avoir des informations nous les demanderons à Monsieur X à Castres.

Pour ce sous-traitant, le site de production est en France et le produit est le Montanide ISA 51

VG ST ; c’est un mélange d’huile et d’eau qui est combiné avec un antigène spécifique pour

stimuler la réponse immunitaire de cet antigène.

Enfin, nous nous demandons si le nom du produit chez le sous-traitant est différent du nom du

produit dans le laboratoire SEPPIC. Ici ce n’est pas le cas.

Page 53: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

52

Tableau 14 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant et note marché

Nous allons ensuite renseigner le code AX dans notre base de données ainsi que le « Delivery

Lead time » qui est le délai de livraison en nombre de semaines, ensuite nous chercherons à

savoir quel est l’incoterm qui désigne les responsabilités et les obligations d’un vendeur et d’un

acheteur dans les domaines suivants : chargement, transport, livraison du produit ainsi que les

formalités et charges (assurances) liées à ces opérations. Ensuite nous nous demanderons la

quantité qui a été commandée à n-1, ici en 2016 et si le produit vendu est présent sur un des

certificats SEPPIC ; ici c’est le cas, le produit est présent sur le certificat EXCIPACT, ce qui

rend le produit d’autant plus critique.

Nous déterminerons le facteur x qui est la note marché ; ici le montanide va rentrer dans la

composition d’un injectable humain, donc la note marché est de 4 si on se réfère au tableau 10.

Page 54: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

53

Tableau 15 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant et note opération

A titre informatif (ne rentrera pas en compte dans la note) nous nous demandons qui fournit les

articles de conditionnement : ici il s’agit du sous-traitant et qui s’occupe du stockage du

produit : ici c’est SEPPIC qui en a la charge.

Puis nous nous poserons des questions à propos des « opérations » effectuées par le sous-

traitant, sachant que nous avons une réponse binaire : oui ou non

- Les matières premières utilisées dans le produit fini répondent-elles aux spécifications

SEPPIC ? ici OUI

- Le procédé de fabrication du produit est-il maîtrisé par SEPPIC ? ici OUI

- Le sous-traitant nous fournit-il un Produit Fini (= non) ou un Produit Intermédiaire (=

oui) ? ici NON

- Qui fournit l’étiquette du produit si c’est le sous-traitant (=non) si c’est SEPPIC (= oui) :

ici NON car c’est le sous-traitant.

Nous nous posons cette question car nous nous sommes aperçu que nous avions un certain

nombre de réclamations dues à l’étiquetage du produit.

Pour le facteur y concernant la note des opérations on se retrouve avec 2 OUI donc on imputera

la note de 3 si on se réfère au tableau 10.

Page 55: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

54

Tableau 16 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note libération et note de criticité

Dans cette partie nous nous demandons qui est en charge de stocker les échantillons pour les

différents lots produits ; ici c’est SEPPIC qui va s’occuper du stockage. Cette information ne

rentre pas en compte dans la note finale.

Nous nous posons des questions à propos des analyses et de la libération du produit, sachant

que nous avons une réponse binaire : oui ou non

- Qui effectue les analyses ? Ici elles sont effectuées aussi bien par SEPPIC que par le

sous-traitant, donc nous choisissons la réponse la plus critique : c’est le sous-traitant = NON

- Qui effectue le certificat d’analyse ? Ici c’est le sous-traitant = NON

- Qui s’occupe de libérer le produit ? Ici c’est SEPPIC qui est en charge = OUI

Pour le facteur z, nous avons un OUI donc nous imputerons la note de 3 si nous nous référons

au tableau 10.

Pour déterminer la criticité du sous-traitant, nous multiplions les facteurs x*y*z : ici nous

avons une criticité de 36 : 4*3*3. La note obtenue (x*y*z) > ou = à 24, le prestataire est dit

critique.

Il faudra donc mettre des moyens en place pour bien maîtriser notre sous-traitant.

Ensuite, nous déterminerons notre niveau de maîtrise du sous-traitant.

Page 56: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

55

B) Détermination de la note de performance et du niveau de risque

Tableau 17 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note SMQ

Pour un établissement auquel SEPPIC achète des MP rentrant dans la composition d’un

injectable humain, la certification demandée est de répondre au BPF ce qui est le cas pour ce

sous-traitant ; de plus le dernier questionnaire d’évaluation qualité date de 2015, le dernier

contrat de 2013 et le Quality Agreement de 2017. Donc si on se réfère au tableau 10, la note

SMQ et donc le facteur a est bien égal à 1.

Page 57: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

56

Tableau 18 - Exemple de cotation, information sur le sous-traitant, note performance et niveau de risque

Ici on va prendre en compte la note qui est donnée chaque année pour tous les sous-traitants par

le service achat. Les notes sont toutes supérieures à 95 hormis celle de 2014 où il y a eu une

deuxième notation sur 20 qui est supérieure à 10, ce qui prouve que ce sous-traitant est sous

maîtrise.

En 2016, il n’y a eu aucune réclamation et le résultat de l’Audit de 2016 était acceptable.

En se référant au tableau 10, la note de performance, donc le facteur b est de 1.

Pour déterminer la criticité du sous-traitant, on va multiplier les facteurs x*y*z et les facteurs

a*b : le niveau de risque est de 36 : 4*3*3*1*1. Dans ce cas, la note obtenue (x*y*z*a*b) <

ou = à 36, le prestataire est donc sous maîtrise grâce aux actions mises en place malgré sa

criticité.

Page 58: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

57

Section 2 : Commettant

A) Détermination de la criticité

Tableau 19 - Exemple de cotation, information sur le commettant

Dans un premier temps, nous allons dire de quel type d’activité externalisée il s’agit : ici c’est

un commettant (produit de distribution). Ensuite on va se demander qui est le site responsable :

dans ce cas c’est le site SEPPIC de Paris qui est en charge de ce commettant ; donc si on a

besoin d’avoir des informations on les demandera à Monsieur X à Paris qui fait partie de la BU

industrie.

Le site de production est au Japon et les produits achetés sont des fluorés qui offrent une

résistance exceptionnelle à l’eau et à l’huile.

Ici, le nom du produit chez le sous-traitant n’est pas différent du nom du produit dans le

laboratoire SEPPIC qui joue le rôle de distributeur.

Page 59: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

58

Tableau 20 - Exemple de cotation, information sur le commettant et note marché

Nous allons ensuite renseigner le code AX dans notre base de données ainsi que le « Delivery

Lead time » qui est le délai de livraison en nombre de semaines.

Nous cherchons à savoir quel est l’incoterm désignant les responsabilités et les obligations d’un

vendeur et d’un acheteur dans les domaines suivants : chargement, transport, livraison du

produit ainsi que les formalités et charges (assurances) liées à ces opérations.

Nous vérifions la quantité qui a été commandée à n-1, ici en 2016 et si le produit vendu est

présent sur un des certificats SEPPIC : ici ce n’est pas le cas.

Nous déterminerons le facteur x qui est la note marché ; ici les produits rentrent dans la

composition de produits chimiques, donc la note marché est de 1 si on se réfère au tableau 10.

Page 60: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

59

Tableau 21 - Exemple de cotation, information sur le commettant et note opération

A titre informatif (ne rentre pas en compte dans la note) nous nous demandons qui fournit les

articles de conditionnement : ici il s’agit du commettant et qui s’occupe du stockage du produit :

ici c’est SEPPIC qui en a la charge.

Puis nous nous interrogeons sur les « opérations » effectuées par le commettant, sachant que

nous avons une réponse binaire : oui ou non

- Les matières premières utilisées dans le produit fini répondent-elles aux spécifications

SEPPIC ? ici NON

- Le procédé de fabrication du produit est-il maîtrisé par SEPPIC ? ici NON

- Le commettant nous fournit-il un Produit Fini (= non) ou un Produit Intermédiaire (=

oui) ? ici NON

- Qui fournit l’étiquette du produit ? Si c’est le commettant (=non) si c’est SEPPIC (=

oui) : ici NON car c’est le commettant. Nous nous posons cette question car nous nous

sommes aperçu que SEPPIC avait un certain nombre de réclamations dues à l’étiquetage du

produit.

Pour le facteur y concernant la note des opérations nous avons zéro OUI donc nous imputons

la note de 4 si on se réfère au tableau 10.

Page 61: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

60

Tableau 22 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note libération et note de criticité

Dans cette partie nous nous demandons qui est en charge de stocker les échantillons pour les

différents lots produits, ici c’est SEPPIC qui va s’occuper du stockage. Cette information ne

rentre pas en compte dans la note finale.

Nous nous posons des questions à propos des analyses et de la libération du produit, sachant

que nous avons une réponse binaire : oui ou non

- Qui effectue les analyses ? Ici elles sont effectuées par le commettant = NON

- Qui effectue le certificat d’analyse ? Ici c’est le commettant= NON

- Qui s’occuper de libérer le produit ? Ici c’est le commettant = NON

Pour le facteur z, nous avons zéro OUI donc nous imputons la note de 4 si on se réfère au

tableau 10.

Pour déterminer la criticité du sous-traitant, nous multiplions les facteurs x*y*z ; nous avons

une criticité de 16 : 1*4*4. Dans ce cas, la note obtenue (x*y*z) < à 24, le prestataire est dit

non critique.

Ensuite, nous déterminerons notre niveau de maîtrise du sous-traitant.

Page 62: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

61

B) Détermination de la note de performance et du niveau de

risque

Tableau 23 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note SMQ

Pour un établissement auquel SEPPIC achète des MP rentrant dans la composition de produits

chimiques, la certification demandée est de répondre à la norme ISO 9001, ce qui est le cas

pour ce commettant.

Le dernier questionnaire d’évaluation qualité date de 2013 ; il n’y a pas de contrat en place avec

ce commettant. Si nous nous référons au tableau 10, la note SMQ et donc le facteur a est égal

à 3. Il va donc falloir mettre des actions en place, car le niveau SMQ est faible pour ce

commettant.

Page 63: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

62

Tableau 24 - Exemple de cotation, information sur le commettant, note performance et niveau de risque

Le service achat ne donne pas de notes aux commettants donc on ne peut pas remplir les quatre

premières colonnes.

En 2016 il n’y a eu aucune réclamation et ce commettant n’a jamais été audité pour le

moment. Selon le tableau 10, la note de performance, donc le facteur b est de 2.

Pour déterminer la criticité du sous-traitant, nous multiplions les facteurs x*y*z et les facteurs

a*b : ici le niveau de risque est de 96 : 1*4*4*3*1.

La note obtenue (x*y*z*a*b) > à 36, le prestataire n’est donc pas sous maîtrise : l’action prévue

sur l’année 2017 est l’envoi d’un QEQ qui permettra d’avoir une meilleure note SMQ si les

résultats sont bons.

Nous ne pouvons pas auditer tous les sites car il faut l’accord de l’exploitant, par souci

économique et du fait de la distance de certains sites de fabrication. Le QEQ et la mise en place

d’un contrat avec le prestataire sont donc un bon compromis.

Page 64: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

63

Conclusion

Cette thèse avait pour but de montrer comment un fabricant de matières premières gère ses

activités externalisées : de la sélection d’un prestataire au maintien de son agrément. Cette

gestion est d’autant plus complexe dans l’entreprise SEPPIC car les prestataires sont variés : il

s’agit de sous-traitants, de commettants, de produits d’extension de gamme, etc. De plus,

SEPPIC commercialise des produits répondant à différents référentiels : EFfCI, EXCIPACT,

ISO, BPF part II, etc.

Il est essentiel aujourd’hui pour répondre aux exigences du consommateur final, des clients et

règlementaires (les inspections par les autorités ne faisant qu’augmenter) de travailler avec des

fournisseurs agréés qui permettent d’assurer la qualité des produits.

La mise en place d’une gestion rigoureuse des risques liée à la relation clients-fournisseurs est

donc nécessaire pour tout laboratoire pharmaceutique. L’évaluation d’un fournisseur doit se

faire dès son identification jusqu’à la fin du contrat avec ce dernier.

L’analyse de risque pour la gestion des prestataires externes permet de prioriser les actions et

de mieux maîtriser les activités externalisées à risques pour l’entreprise.

De plus, pour les entreprises il est important de vérifier la maîtrise du prestataire (certification,

audit papier, contrat...) car l’audit n’est pas forcément la meilleure option pour le suivi de

l’agrément du prestataire :

- Il est impossible d’auditer tous les prestataires chaque année compte tenu de leur

nombre et de leur répartition dans le monde entier.

- Dans les entreprises les auditeurs sont parfois peu nombreux.

- Il existe de nombreux référentiels et chaque fournisseur répond à des exigences

réglementaires différentes selon le pays et selon les produits.

- Les auditeurs doivent maîtriser les référentiels en vigueur et des formations sont parfois

nécessaires.

Il faut être vigilant avec ce type de matrice qu’il est essentiel de revoir continuellement pour

vérifier que l’ensemble du processus est maîtrisé et que les informations sont toujours à jour.

De nouveaux éléments peuvent rentrer en compte comme une nouvelle certification d’un sous-

traitant ou au contraire la perte de certification qui pourrait augmenter la criticité de ce dernier.

De plus, il faut garder un regard critique sur l’analyse de criticité pour ne pas considérer un

prestataire externe comme non critique alors qu’il l’est ce qui pourrait mettre en danger la

sécurité du consommateur final.

Il faut aussi savoir délimiter le périmètre de notre analyse de risque car il est important de

déterminer quels prestataires sont à prendre en considération. Pour SEPPIC nous avons fait le

choix de ne pas inclure pour l’année 2017 la prestation pour le service de ménage ou bien les

prestataires s’occupant des espaces verts, mais nous avons inclus les prestataires concernant les

nuisibles (pest control) ou les prestataires s’occupant de l’archivage de nos données.

Le groupe Air Liquide ayant une multitude de filiales différentes proposant des prestations

variées, le risque concernant les activités externalisées peut être appréhendé différemment.

Page 65: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

64

Par exemple, chez Orkyn (prestataire de santé à domicile) nous allons définir des critères

différents de SEPPIC pour déterminer la criticité du prestataire car on ne parle plus de

fabrication d’un produit, cependant les critères concernant la maîtrise de ces prestataires restent

pratiquement identiques (dernier audit, résultat de cet audit, type de contrat en place avec ce

prestataire…).

L’analyse de risque présentée dans cette thèse peut donc être utilisée en étant modulée en

fonction du besoin de chaque entreprise.

Page 66: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

65

Bibliographie Normes International AFNOR. (2011). Norme ISO 19001 : Guidelines for auditing management systems. AFNOR. (2015). Norme ISO 9001, 2015 : Systèmes de management de la qualité. ANSM. (2015). Bonne Pratique de Fabrication. ANSM. (2015). Harmonisation, International Conference on Harmonisation ICHQ9, Quality Risk Management. ANSM. International Conference on Harmonisation ICHQ10 : Pharmaceutical Quality System. Journal officiel. article L.5111-1 code de la santé publique. Dictionnaire Greg Abott, Z. A. Dictionnaire Larousse. Supports internes SEPPIC SEPPIC. GR-QUA-004 Gestion des audits. SEPPIC. GR-QUA-024 : Gestion des problèmes qualité et des CAPA SEPPIC. GR-QUA-026 Gestion des contrats qualité. SEPPIC. PA-QUA-019 Gestion des Questionnaires de pré-audit qualité. SEPPIC. GR-PUR-005 Système d'évaluation des fournisseurs. SEPPIC. GR-PUR-005 Système d'évaluation des fournisseurs. Support de formation TCHORELOFF, P. (2017). Relation client-fournisseur. Site internet Quality Agreement Responsibility Table : http://ipec-europe.org/page.asp?pid=59 Site legifrance : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006689867 Site Larrousse : http://larousse.fr/dictionnaires/francais/excipient/31990

Page 67: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

66

Annexes

Page 68: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

67

Annexe 1 : Fiche CAPA

EVALUATION PRELIMINAIRE DE LA CRITICITE

1)

Criticité

Mineur – Ecart par rapport à une procédure / instruction Mineur – Résultat hors tendance

Majeur – Ecart par rapport aux engagements clients ou référentiel

Majeur Résultat OOS MP Majeur – Résultat non conforme confirmé du PF pour un test de bulletin d’analyse

Majeur – Impact applicatif produit

Majeur – Impact sur la stabilité du produit

Critique – Existe un risque de perte d’image pour la société

Critique – Existe un risque pour la santé de l’utilisateur final

2)

Nombre

d’occurrence

sur les 12

derniers mois

Si < 3 lots/an la vérification se fera sur les 3 dernières années

…………………

3)

Criticité (après occurrence) Mineur – Non significatif Majeur - Significatif Critique - Significatif

Impact sur les lots

CONSEQUENCES Mineur Majeur Critique

Action curative Enquête Recherché cause racine

Re-évaluation criticité

Actions correctives et/ou préventives

Enquête Recherché cause racine

Re-évaluation criticité

Analyse de risqué utilisateur Action curative (si délai CAPA >1 semaine)

Actions correctives et/ou préventives

Enquête nécessaire

Enquête nécessaire

(Si oui, joindre l’enquête) Oui Non

Type d’action nécessaire

Action nécessaire :

Plusieurs cases possibles Curative Corrective Préventive

Analyse de risque nécessaire

Analyse de risque nécessaire

(Si oui, joindre l’analyse) Oui Non

Date / Visa Assurance Qualité

Page 69: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

68

REALISATION DE L’ENQUETE (Si applicable, à joindre au dossier)

REEVALUATION DE LA CRITICITE

Réévaluation de la criticité après l’enquête

Réévaluation de la criticité après l’enquête : Mineur – Non significatif Majeur - Significatif Critique – Significatif NA

REALISATION ANALYSE DE RISQUE (Si applicable, à joindre au dossier) DEFINITION DE L’ACTION OU PLAN D’ACTION Pour chaque action, il est important de détailler : le type d’action, les objectifs à atteindre, les critères d’acceptation pour valider la réalisation, les moyens à mettre en œuvre en terme de formations, méthodes, modifications techniques, qualifications, validations, mise à jour de cahier des charges…

Type

d’action(s) Action(s) souhaitée(s)

Responsable

d’action Date souhaitée

1)

2)

3)

Date / Visa Assurance Qualité

Date / Visa Responsable(s)

d’action(s)

Page 70: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

69

REALISATION DE L’ACTION OU DU PLAN D’ACTION

Type d’action

Responsable

Réalisation

Date

Réalisation

Commentaire

Justification si

retard

Type d’action

Responsable

Réalisation

Date

Réalisation

Commentaire

Justification si

retard

Type d’action

Responsable

Réalisation

Date

Réalisation

Commentaire

Justification si

retard

Date / Visa Responsable(s)

d’action(s)

Page 71: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

70

EFFICACITE

Type d’action

Responsable

Efficacité

Date

Efficacité

ACAP Efficacité Très efficace Efficace Peu efficace Pas efficace

Commentaire

Type d’action

Responsable

Efficacité

Date

Efficacité

ACAP Efficacité Très efficace Efficace Peu efficace Pas efficace

Commentaire

Type d’action

Responsable

Efficacité

Date

Efficacité

ACAP Efficacité Très efficace Efficace Peu efficace Pas efficace

Commentaire

Date / Visa Assurance Qualité

Date / Visa Responsable(s)

d’action(s)

Page 72: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

71

Annexe 2 : Quality Agreement Responsibility Table

Responsibilities Supplier Customer NA

Compliance Conform to the Joint IPEC-PQG GMP Guide and/or other

quality criteria defined in the scope of this agreement. The

current versions of the defined quality criteria in effect at

the time of this agreement are attached. (Attachment of

quality criteria is optional.)

X X

Mutually agree upon specifications for the Excipients

which are the subject of this agreement. Specifications in

place at the time of this agreement are attached.

(Attachment of specifications is optional.)

X X

Changes to the agreed upon specifications must be

mutually agreed upon and communicated in writing

between the parties to this agreement, except for

compendial changes which can be implemented without

mutual agreement. Compendial changes must be

implemented by the compendial implementation date.

X X

Ensure that the specifications for compendial excipients

are in compliance with the current compendia.

X X

Manufacture Excipients that conform to the mutually

agreed upon specifications.

X

Upon request, disclose to the Customer recent regulatory

agency inspections and findings pertaining to the

Excipients.

X

Notify promptly if, in the course of a regulatory

inspection, negative findings are made related to the

quality of the Excipients supplied.

X X

Shall have a quality agreement with third parties used for

production, packaging, testing or processing the Excipients

in any manner, which could be viewed during an audit.

X

Manufacturing, Packaging and Labelling

Document that manufacturing and packaging process are

fit for purpose. Demonstrate the commissioning of critical

systems and equipment used in the manufacture and

control of the Excipient. Demonstrate that cleaning

procedures are appropriate and their effectiveness has been

demonstrated.

X

Samples will be retained for a period of ____ years from

__________________ (specify).

X

Agree upon special labelling requirements.

X X

Page 73: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

72

Documentation and Records

Certificate of Analysis will be supplied with each batch. X

Certificate of Analysis will be prepared either according to

the current IPEC-Americas Certificate of Analysis Guide

for Bulk Pharmaceutical Excipients or an agreed upon

alternative that is defined in this agreement (an example

COA may be attached).

X

Agree upon special Certificate of Analysis requirements. X X

Where applicable, electronic signatures used on the

Certificates of Analysis must conform to the requirements

of the IPEC-Americas Certificate of Analysis Guide for

Bulk Pharmaceutical Excipients or an agreed upon

alternative that is defined in this agreement.

X

Records required by the agreed upon quality system will

be maintained for a period of ____ years from

__________________ (specify).

X

Storage and Distribution

Maintain and supply upon request documentation that

supports the recommended storage and transportation

conditions plus re-evaluation or expiry dates.

X

Ensure that Excipients are stored and shipped in

accordance with manufacturer’s recommended storage

conditions.

X X

Where applicable, agree upon requirements for reusable

shipping containers.

X X

Change Control

Changes will be evaluated and communicated based upon

agreed criteria and timelines. Refer to the IPEC-Americas

Significant Change Guide or specified alternative that is

defined in this agreement.

X

Page 74: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

73

Non-Conformance All non-conformance should be investigated. Where

applicable this includes the identification of the root cause,

a risk analysis (including the risk to other lots and the

impact to other test results) of the actions taken for

correction of the problem, prevention of future occurrence

and the formal conclusion by Supplier’s Quality

Assurance. If an investigation reveals that there is an

impact to Excipients received by the Customer, Supplier

shall inform Customer without unreasonable delay.

X

Out of Specification (OOS)

Out-of-specification (OOS) test results should be

investigated and documented according to a documented

procedure.

X

Deviations

If significant deviations from an established process are

recorded, there should be evidence of suitable

investigations and a review of the quality of the

Excipients.

X

Complaints

Have a written procedure to investigate and document

quality related complaints. A root cause analysis, actions

taken for correction of the problem, prevention of future

occurrence and the formal conclusion will be provided to

the Customer within a reasonable time after receipt of the

complaint.

X

Complaints made shall at least indicate the Supplier’s

batch number of the Excipients and complaint subject.

The complaint shall be communicated to the Supplier

within a reasonable time after receipt of the Excipients.

Samples will be provided where appropriate and available.

X

The parties shall cooperate in the exchange of information

required to effectively conduct an investigation.

X X

Recalls

In the case of a recall of the Excipients, Supplier shall

inform Customer without unreasonable delay of the

planned recall.

X

Have a written recall procedure. X

Customer shall notify Supplier of any finished product

recall which has been investigated or is under investigation

and has potential to be related to the quality of the

Excipients, as soon as possible.

X

Page 75: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

74

The parties shall cooperate in the exchange of information

required to effectively conduct a recall or recall

investigation.

X X

Auditing

Have the right to audit Supplier’s facilities, systems and

documentation, as they relate to the handling of

Excipients, at mutually agreed upon times.

X

Allow Customer to audit facilities, systems and

documentation, as they relate to the manufacture of

Excipients, at mutually agreed upon times.

X

Agree on requirements for auditing by the Customer the

original manufacturer or other third parties.

X X

If required, a confidentiality agreement will be executed

within a reasonable period of time prior to the audit.

X X

Customer shall issue a confidential written audit report to

the Supplier, which will include audit observations, within

X days (mutually agreed upon timeline).

X

Supplier shall issue responses within X days (mutually

agreed upon timeline) to all observations in writing to

Customer Quality Assurance. Where the Supplier

commits to a corrective action, a description and

timeframe for completion will be included in the written

response.

X

Source : Copyright © 2009 The International Pharmaceutical Excipients Council

Page 76: Gestion Qualité des sous-traitants: approche par analyse

75

RESUME

Université de Bordeaux Année de soutenance : 2018

Faculté de Pharmacie

NOM ET PRENOM : KLOTZ CELIA

TITRE DE LA THESE : Gestion Qualité des sous-traitants : approche par analyse

de risque

Résumé de la thèse :

Un médicament est constitué de deux composants : des excipients et une ou plusieurs

substances actives. L’activité de fabrication d’un médicament a toujours été une activité

réglementée. Elle est régie par des normes, des référentiels, des standards auxquels les

professionnels de la santé doivent se conformer. Face à l’augmentation des besoins

d’excipients innovants et pour rester compétitifs, les industriels de la santé ont en profité

pour externaliser leurs ressources d’approvisionnement.

Les autorités ont réagi en renforçant la réglementation afin de maîtriser au mieux les

risques notamment Qualité (révision des Bonnes Pratiques de Fabrication, apparition de la

Directive 2011/62 sur les médicaments falsifiés, apparition des Lignes directrices du 19

Mars 2015 sur les Bonnes Pratiques de Distribution des substances actives et sur

l’évaluation des risques des excipients). La réglementation s’est aujourd’hui encore plus

complexifiée. Pour maîtriser les risques Qualité dans l’externalisat ion des activités et

répondre aux exigences règlementaires et des clients, les industriels doivent donc auditer

de façon régulière leurs sous-traitants. Cependant il est impossible d’auditer annuellement

toutes les activités externalisées, on pourra alors mettre en place une analyse de risque pour

prioriser nos actions et définir quelles solutions peuvent être mises en place.

La gestion du risque a pour but d’atteindre ou de dépasser les objectifs d’une organisation

grâce à l’approche réfléchie des opportunités et des risques. Sont évalués les événements,

les actions et les développements qui peuvent empêcher une entreprise d’a tteindre ses

objectifs et de mener à bien sa stratégie.

Mots clés : RISQUE - ANALYSE – SOUS-TRAITANT – QUALITE – GESTION

JURY

Président : Mr Pierre TCHORELOFF Professeur de Management de la UFR bordeaux

Membres : Mr Jean-François CAZAUBON Responsable Assurance Qualité, SEPPIC

Mme Anne-Sophie KAUER Docteur d’Etat en Pharmacie