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Registres historiques Historical records SAINT-MARTIN SINT-MAARTEN N o 8 mai 2010 Christopher COLUMBUS Exploration des Caraïbes Caribbean exploration

HERITAGE 8

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La revue patrimoniale mensuelle de l'île de Saint Martin/Sint Maarten The Saint Martin/Sint maarten island monthly heritage review

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Registres historiquesHistorical records

SAINT-MARTIN

SINT-MAARTEN

No 8 mai 2010

ChristopherCOLUMBUS Exploration des Caraïbes

Caribbean exploration

Page 2: HERITAGE 8

ethnik tendancycollection de vêtements

en vente exclusive au Musée de Saint-Martin

new fashion wearavailable only

at Saint-Martin Museum

Page 3: HERITAGE 8

This month in your Heritage, Marc Pakanowski of-fers us an article on one of the most controversial individuals of the West Indies and American history: Christopher Columbus. Some mock when hearing the word «discovery» linked to Christopher Colum-bus’ exploratory voyages. Songs even call the indi-vidual a «damned blasted liar» when he claims to have «discovered» America. It is true that Columbus had been preceded 18,000 years back by men ha-ving come from what is the present-day Mongolia and Siberia, and having started off the populations of America. When he disembarks in our region, our islands are already populated by tens of thousands of their Arawak, Tainos and Carib descendants. As of the year 1000, the Viking Leif Erikson explores the coasts of Newfoundland and Labrador, builds a camp there and opens the way to several expeditions to-wards Northern America. This freshly starting colony will be plagued by the indigenous populations and the knowledge of this access towards America will be lost along the centuries. Certainly, Christopher Columbus was not the fi rst to discover the lands located west of the Old World, but he was suffi ciently perseverant, in a European continent subject to wars of religion and to inquisition, to convince and fi nance his four expeditions in the West Indian Sea. One thing is sure, in only a few decades, the discovery of this «new» continent provoked a true upheaval of the distribu-tion of the European, African and Asian cultures on our planet and the disappearance of many American civilizations. Thus, the colonization policy caused a great mixing of world cultures which gave birth to the Antillean societies. It brings us to the discovery of the history of the families and in particular to those of Saint Martin. Our multiple origins have forged our culture and some of us have long since started to re-constitute their family tree. Heritage, in this edition, proposes to initiate you to the sources of the fami-lies’ history by delivering some tips enabling you to have access to the handwritten archive documents required to set up a family tree. On its web site, the Museum already presents the Registry Offi ce records of Saint Martin established between 1773 and 1830. To conclude, Heritage now has a page on Facebook and several of you are already our friends; An effi -cient means of having access to hitherto unpublished documents and to be informed in real time of the is-suance of our next editions. Thanking you once again for your many encouragements, we wish you good reading and good family history research.

HERITAGESaint-Martin/Sint Maarten

Editeur : Association Archéologique

Hope EstateBP 507, Marigot,

97150 Saint Martin0690 56 78 92

E-mail : [email protected]

Directeur de publication: C. HénocqRédaction : Christophe Hénocq

Marc Pakanowski

Photographies : Hervé Baïs / A.A.H.E.

Service commercial : 0690 50 14 12

Maquette et Graphisme :

0690 40 89 43

Traduction : I. Fenoll

Impression : PRIM Caraïbes05 90 29 44 87

ISSN 2104-8932www.museesaintmartin.e-monsite.com

La reproduction même partielle de tout article, photo et publicité parus dans HERITAGE est interdite sauf accord. La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle).

Ce mois ci dans votre Heritage, Marc Pakanowski nous propose un article sur l’un des personnages les plus controversés de l’histoire des Antilles et d’Amérique: Christophe Colomb. Certains se gaussent d’entendre le mot «découverte» lié aux voyages exploratoires de Colomb. Des chansons traitent même le personnage de «sale menteur» lorsqu’il affi rme avoir «découvert» l’Amérique. Il est vrai que Colomb avait été précédé de 18 000 ans par des hommes issus de l’actuelle Mongolie et de Sibérie, à l’origine du peuplement de l’Amérique. Lorsqu’il débarque dans notre région, nos îles sont déjà peuplées par des dizaines de milliers de leurs descendants Arawaks, Taïnos et Caraïbes. Dès l’an 1000, le Viking Leif Erikson explore les côtes de Terre-Neuve et le Labrador, y construit un camp et ouvre la voie à plusieurs expéditions dans le Nord de l’Amérique. Cette colonie embryonnaire sera harcelée par les populations indigènes et la connaissance de cette route vers l’Amérique se perdra au fi l des siècles. Certes, Christophe Colomb ne fut pas le premier à découvrir les terres situées à l’occident de l’ancien monde, mais il sut faire preuve de ténacité, dans une Europe en prise aux guerres de religion et à l’inqui-sition, pour convaincre et fi nancer ses quatre expédi-tions dans la mer des Antilles. Une chose est certaine: en quelques dizaines d’années, la découverte de ce «nouveau» continent va provoquer un véritable boule-versement de la répartition des cultures européennes, africaines et asiatiques sur notre planète et la dispa-rition de nombreuses civilisations américaines. Ainsi, la politique de colonisation provoqua-t-elle un grand brassage de cultures du monde qui donnèrent nais-sance aux sociétés antillaises. Ce qui nous amène à la découverte de l’histoire des familles et plus particu-lièrement de celles de Saint Martin. Nos origines mul-tiples ont forgé notre culture et certains se sont déjà depuis longtemps lancés dans la reconstitution de leur généalogie. Heritage vous propose dans cette édition de vous initier aux sources de l’histoire des familles en délivrant quelques astuces qui vous permettront d’ac-céder aux documents manuscrits des archives néces-saires pour élaborer un arbre généalogique. Le Musée présente déjà sur son site les registres d’Etat Civil de Saint Martin entre 1773 et 1830. Pour fi nir, Heritage possède maintenant une page sur facebook et plu-sieurs centaines d’entre vous sont déjà nos amis. Un moyen effi cace d’avoir accès à des documents inédits et d’être informé en temps réel de la sortie de nos pro-chains numéros. Vous remerciant encore une fois pour vos multiples encouragements, nous vous souhaitons une bonne lecture et de bonnes recherches sur l’his-toire de vos familles.

C. Henocq

SOMMAIRE CHRISTOPHE COLOMB, EXPLORATION EN QUATRE ETAPES CHRISTOPHER COLUMBUS, A FOUR-STEP EXPLORATION

Pages 2 à 8 GENEALOGIE ET HISTOIRE DES FAMILLES SAINT MARTINOISES

GENEALOGY AND SAINT MARTIN FAMILIES HISTORY

Pages 9 à13

EDITO

ethnik tendancycollection de vêtements

en vente exclusive au Musée de Saint-Martin

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at Saint-Martin Museum

Page 4: HERITAGE 8

CHRISTOPHE COLOMB, EXPLORATION EN QUATRE ÉTAPES

The fi rst European man in modern history to cross the Atlantic Ocean and to discover a route between the American continent and Eu-rope, Christopher Columbus was

born sometime in 1451. His real date and place of birth are still unknown. Most historians place his coming to life in Genoa or Savona, In Italy. Some speak of Calvi, in Cor-sica, then a Genoan citadel, or yet of a Cata-lonian descent. Others say he was born in Por-tugal. This idea is taken up by the Portuguese c inematog ra -pher Manoel de Oliveira, in his movie «The

enigmatic Christopher Colum-bus», fi rst shown end of 2008.

Few documents have been in-ventoried, drawn up by Columbus himself: a few letters, receipts or notes in the works contained in his library. The fi rst outing is far from being a success. In 1476, he wishes to go to Portugal then to England, but his convoy is attacked by French pirates and forced to stop. Christopher Columbus goes to his brother’s residence in Portugal. In Lisbon, one year later, he marries Dona Felipa Perestrello e Moniz, the daughter of Bartholomew Pe-restrello, one of the discoverers of the islands of Madeira and Porto Santo, West of Morocco. His wife dies a little after the birth of his fi rst son, Diego Columbus, in Madeira, where the couple then resides. After several unsuccessful at-tempts to obtain fi nancing for his voyage, especially from King John 2nd of Portugal, the admiral fi nally convinces the King of Spain, Fer-dinand of Aragon and Queen Isa-belle of Castille to fi nance his ex-pedition. With the royal letters in his possession, the navigator tra-vels to Southern Spain to recruit

1450

2

CHRISTOPHER COLUMBUS, A FOUR-STEP EXPLORATION

Premier Européen de l’histoire mo-derne à traverser l’Océan Atlan-tique et à découvrir une route entre le continent américain et l’Europe, Christophe Colomb naquit un jour

de 1451. Ses lieux et date de naissance réels portent encore à confusion. La plu-part des historiens situent sa venue au monde à Gènes ou Savone, en Italie. Certains parlent de Calvi, en Corse, alors citadelle génoise, ou encore d’une origine cata-lane. D’autres affi rment qu’il est né au Portugal. Cette thèse est d’ailleurs reprise par le cinéaste portugais Ma-noel de Oliveira, dans son fi lm «Christophe Colomb, l’énigme», sorti fi n 2008. Peu de documents ont été recen-sés, émanant de la propre main de Colomb: quelques lettres, quittances ou anno-tations dans des ouvrages de sa bibliothèque.La première virée est loin d’être un succès. En 1476, il souhaite se rendre au Portu-gal puis en Angleterre, mais son convoi est attaqué par des pirates français et forcé de s’arrêter. Christophe Co-lomb se rend chez son frère

au Portugal. C’est à Lisbonne qu’un an plus tard, il épouse Dona Felipa Perestrello e Moniz, la fi lle de Bartolomeu Perestrelo, un des découvreurs des îles de Madère et

En Allemagne, Gutemberg invente l’imprimerie.In Germany, Gutemberg invents the printing press.

Les quatre voyages de Christophe Colomb.The four voyages of Christopher Columbus.

1490

in 1451. His real date and place of birth are still unknown. Most historians place his coming to life in Genoa or Savona, In Italy. Some speak of Calvi, in Cor-sica, then a Genoan citadel, or yet of a Cata-lonian descent. Others say he was born in Por-tugal. This idea is taken up by the Portuguese c inematog ra -pher Manoel de Oliveira, in his movie «The Les quatre voyages de Christophe Colomb.

Carte marine de l’Ancien Monde, dite de Colomb. BNF Paris.Marine map of the Old World, known as the Columbus map.

1475Proclamation par les Cortès de la double monarchie des rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. The Spanish Cortès proclaims the double monarchy of the Catholic kings Isabelle of Castille and Ferdinand of Aragon.

1478

Un tribunal de l’Inquisition est créé à Séville en Espagne.The Inquisition creates a court at Seville in Spain.

1485

Règne d’Henri VII. Fin de la guerre des Deux-Roses en Angleterre.Reign of Henry 7th. End of the War of the Two Roses in England.

16 Août/Aug. 1488

Le Portugais Bartolomeo Dias franchi le cap de Bonne-Espérance. 1488 Bartolomeo Dias, Portuguese explorer, sails past the Cape of Good Hope.

1451

Naissance de C. Colomb.Birth of C. Columbus

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de Porto Santo, à l’Ouest du Ma-roc. Sa femme décède peu après la naissance de leur seul fi ls, Diego Colomb à Madère où le couple ré-side alors.Après plusieurs essais infructueux pour tenter de faire fi nancer son voyage, notamment auprès du Roi Jean II du Portugal, l’amiral convainc fi nalement le Roi d’Es-pagne Ferdinand d’Aragon et la Reine Isabelle de Castille de fi nan-cer son expédition. Avec les lettres royales en poche, le navigateur se rend dans le Sud de l’Espagne pour recruter des marins et préparer les navires. Le voyage inaugural est le mieux connu des historiens. Le vendredi 3 août 1492, il quitte le petit port, avec trois navires, La Nina (La mignonne), La Pinta (La Fardée) et la caravelle Santa-Ma-ria, à bord desquels ont embarqué 90 marins. Six jours plus tard, une première escale aux Canaries, qui dure fi nalement 27 jours, permet de réparer les premières avaries. Pendant cette longue escale im-prévue, les marins engagés par Colomb sont inquiets, doutent de la réussite de l’expédition, et de-mandent des éclaircissements sur le parcours.

«Terre, terre»Le 12 octobre 1492, à 2 h 15, le gabier Juan Rodriguez s’écrie : «Terre, Terre» Ils ont enfi n atteint leur but. La traversée de l’Atlan-tique depuis les Canaries a fi nale-ment duré 35 jours. «Quand le jour fut venu, ils virent devant eux une île de quinze lieues environ, sans montagnes, pleines d’arbres verts, arrosée par de très belles eaux, et au milieu de laquelle était un grand lac. Cette île était évidemment fort peuplée. Aussitôt débarqués, tous, ayant rendu grâce à Notre Sei-

gneur, s’agenouillèrent sur la terre et la baisèrent avec des larmes de joie.»Christophe Colomb la baptise du nom du Christ : San Salva-dor (Guanahani pour les indiens Taïnos) et s’en fait nommer vice-roi et gouverneur général. C’est alors la première rencontre avec la popu-lation locale qu’il nomme «Indiens» d’après la conception du continent qu’il croyait aborder. «De mœurs tout à fait primitives, ces gens al-laient nus comme au jour de leur naissance. Leur fi gure était assez agréable, et de traits assez régu-liers, quoique que l’extrême gran-deur de leur front leur donnât un air étrange et sauvage. Bien confor-més, ils étaient de taille moyenne, d’une carnation ferme ; ils avaient le teint olivâtre. Quelques-uns bru-lés du soleil étaient complètement peint en noir, en blanc ou en rouge.

sailors and prepare the vessels. The inaugural voyage is the one best known to historians. Friday, August 3rd, 1492, he leaves the small port with three ships, La Nina (the sweet), La Pinta (The Painted) and the caravel San-ta-Maria, and 90 sai-lors. Six days later, a fi rst stopover in the Canary Islands, fi nal-ly lasts 27 days, and enables to repair the fi rst damages. Du-ring this long unfore-seen stopover, the sailors hired by Co-lumbus are worried,

doubt the mission will succeed, and request information regarding

the journey.

«Land, land» October 12th, 1492, top man Juan Rodriguez shouts out: «Land, land.» They have fi nally reached their destination. Crossing the Atlantic Ocean from the Canaries fi nally lasted 35 days. «When day had come, they saw before them a very woody island of approximately fi fteen leagues across, without mountains, richly watered, and in the middle of which was a great lake. This is-land obviously had a large population. As soon as they had disembarked, all of them, having thanked Our Lord for their survival,

knelt down and kissed the earth with tears of joy.»Christopher Columbus names it Sans Salvador («Guanahani» to Tainos Indians) after Jesus Christ: and has himself named Viceroy and Governor General of the island. Then come the fi rst encounter with the local popula-tion he names «Indians» based on his belief that he was reaching the continent. «Of quite primitive moral standards, these people went about as naked as they were when they were born. Their face was rather pleasant, and of rather regular traits, though the extreme height of their forehead gave them a strange and wild appearance. Well formed, they were of average size, of fi rm complexion; they had a sallow skin tone. Some of them burnt by the sun were completely painted in black, white or red. Some of them only had their faces

3

1490

L’italien Jean Cabot découvre Terre-Neuve.The Italian Jean Cabot discovers Newfoun-dland.

Carte marine de l’Ancien Monde, dite de Colomb. BNF Paris.Marine map of the Old World, known as the Columbus map.

sailors and prepare the vessels. The inaugural voyage is the one best known to historians. Friday, August 3rd, 1492, he leaves the small port with three ships, La Nina (the sweet), La Pinta (The Painted) and the caravel San-ta-Maria, and 90 sai-lors. Six days later, a fi rst stopover in the Canary Islands, fi nal-ly lasts 27 days, and enables to repair the fi rst damages. Du-ring this long unfore-seen stopover, the sailors hired by Co-lumbus are worried,

Portrait de Colomb. E Lasalle 1839.Portrait of Columbus.

Navigateur portugais utilisant une arbalestrille.Portuguese navigator using a crossbow.

2 Jan. 1492

Reddition de Grenade après un siège chrétien de dix ans.Grenada surrenders after a ten-year Christian siege.

3 Août/Aug. 1492

Premier voyage de Christophe Colomb, parti d’Espagne.Christopher Columbus sets off from Spain on his fi rst voyage.

12 Oct. 1492

Christophe Colomb débarque à Guanahani aux Bahamas.Christopher Columbus disembarks at Guanahani in the Bahamas.

24 Dec. 1492

La Santa Maria s’abîme sur un banc de récifs ce qui oblige Colomb à établir une colonie à Hispaniola. The Santa Maria is wrecked on a reef bank obliging Columbus to set up a colony on Hispaniola.

1493

2ème voyage de Christophe Colomb. La garnison qu’il avait laissée a été massacrée.Christopher Columbus’ second voyage. The garrison he had left has been massacred.

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painted, around the eyes or the nose.» The inhabitants tell Christopher Columbus that the gold is found on a large island to the South-East of their own. Octo-ber 28th, he dis-covers Cuba, that he names Juana in honor of the Roman Catholic kings’ daughter. He believes he knows his position

exactly ... on the Asian continent. More to the East,

he discovers the island named Ayti in the native tongue (Haiti), and names it Hispaniola, small Spain. He anchors near the present city of Cap-Haitien. The admiral is amazed by these Indians, Tainos («we are men of goodwill») and Caribs («the courageous warriors») welcoming him with all the ho-nors. They live as in an earthly paradise, wear fi ne gold jewels. They confi rm that there does exist, near there, a kingdom bursting with gold. Christopher Columbus decides to go back to Spain, early 1493, with se-ven natives, to inform the King of his discovery. He leaves the Santa Maria on site, wrecked on the reefs, December 25th, 1492, with around forty men on board, of whom Columbus asks that they build the foundations of a city named La Navidad, but the fi rst mate Pinzon has the vague desire of claiming this dis-covery before the King of Spain, and attempts to double-cross Co-lumbus by taking another route. He effectively arrives fi rst in Ga-licia, but the King refuses to see him. He dies shortly afterwards, whilst Columbus crosses Spain on foot and arrives before the King. He is totally triumphant.

Second voyage: More meansThe means attributed to Christo-pher Columbus to carry out his second voyage are more impres-sive than those of his fi rst expedi-tion. 1500 men take place aboard the 17 caravels and hoist anchor,

September 25th, 1493 from Cadix, Spanish and Christian anew. The King of Spain entrusts Columbus with a new mission: to take pos-session of all the lands he disco-vers in the name of the Kingdom of Spain. Even Pope Alexander 6th has given his benediction to this. The King names Columbus «Great Admiral of the Oceanic Sea» «Viceroy of India».21 days after having left the Ca-nary Islands, he names La Desi-rade so great was the crew’s need to see land. November 3rd, 1493 another island is sighted, that Christopher Columbus names Marie-Galante, the name of the admiral ship. The crew is restless, thinking the island is uninhabited. Then, it is Dominica as he disco-

vers it a Sunday. The ships then head North-West, to discover «Karukera» name given by the Carib Indians, and which is rena-med «Santa Maria de Guadalupe de Estremadura» (today’s Basse-Terre), to honour the promise made to holy men during a pilgri-mage that their monastery’s name be given to an island. Enthralled by the beauty of this island, Chris-topher Columbus writes : «It is the most beautiful thing I have ever seen, thus can I not weary my eyes at looking upon such gree-nery.» Disembarking on Karukera, Christopher Columbus fi rst sees a village the houses of which are square-shaped, when those of

Certains n’avaient de peint que le visage, le tour des yeux ou le nez.»Les habitants indi-quent à Christophe Colomb que de l’or se trouve sur une grande île au Sud-Est. Le 28 octobre, il découvre Cuba, qu’il nomme Juana en l’honneur de la fi lle des rois ca-tholiques. Il pense connaître parfaitement sa position … sur le continent asiatique. Plus à l’est, il dé-couvre l’île appelée Ayti en langage indi-gène (Haïti), et la bap-tise Hispaniola, la petite Espagne. Il accoste non loin de l’actuelle ville de Cap-Haïtien.L’amiral est émerveillé par ces in-diens qui le reçoivent avec tous les honneurs, des Taïnos («nous sommes des hommes de bien») et des Caraïbes («les guerriers cou-rageux»). Ils vivent comme dans un paradis terrestre, portent des bijoux en or pur. Ils confi rment qu’il existe bien, près de là, un royaume regor-geant d’or. Christophe Colomb dé-cide de repartir en Espagne, début 1493, avec sept indigènes, pour informer le Roi de sa découverte. Il laisse sur place le bateau la Santa Maria, échoué sur des récifs, le 25 dé-cembre 1492, avec une quarantaine d’hommes, à qui Colomb demande de bâtir les fonda-tions d’une cité, tête de pont pour la colonisation de la région. Finalement, la Pinta et Pinzon repartent vers l’Est, mais le capitaine en second a des velléités de s’attri-buer cette décou-verte auprès du Roi d’Espagne, et tente de doubler Colomb en choisissant une autre route. Il arrive bien le premier en Galice, mais le Roi refuse de le voir. Il meurt peu de temps après, alors

que Christophe Colomb traverse l’Espagne à pied et arrive chez le Roi. Son triomphe est total.

Second voyage : plus de moyensLes moyens de Christophe Colomb pour réaliser son second voyage sont plus impressionnants que lors de la première expédition. 1 500 hommes prennent place à bord de 17 caravelles et lèvent l’ancre, le 25 septembre 1493 de Cadix, re-devenu espagnole et chrétienne. Le Roi d’Espagne donne une nou-velle mission à Colomb : prendre possession au nom du Royaume

d’Espagne de toutes les terres qu’il découvre. Même le Pape Alexandre VI a donné sa bénédic-tion. Le Roi nomme Colomb Grand Amiral de la Mer Océane et Vice-roi des Indes.21 jours après avoir quitté les Canaries, il baptise La Dé-sirade tant la vue d’une terre fut dési-rée par l’équipage. Le 3 novembre 1493, une autre île est en vue, que Christophe Colomb nomme Marie-Galante, du nom du navire amiral. L’équipage ne reste pas sur place, pen-sant que l’île est inhabitée. Ensuite, c’est la Dominique car il la découvre un dimanche. Les navires prennent alors la direction du Nord-Ouest, pour découvrir «Karukera», nom donné par les Indiens Caraïbes, et qui est rebap-tisée «Santa Maria de Guadalupe de Estremadura» (la Basse-Terre d’aujourd’hui), pour honorer la promesse faite à des religieux lors d’un pèlerinage de donner le nom de leur monastère à une île. Sub-jugué par la beauté de cette île, Christophe Colomb écrit : «C’est la plus belle chose que j’aie jamais vue, aussi ne puis-je fatiguer mes yeux à contempler une telle ver-dure.» En débarquant sur Karuke-ra, Christophe Colomb voit d’abord un village dont les maisons sont carrées, alors que celles d’Haïti et des autres îles étaient rondes. «Ici, les maisons sont construites avec des troncs d’arbres, des bran-chages et des roseaux, et sont disposées en cercle autour d’une place publique.»Après une longue période de re-pos de son équipage au large de la Guadeloupe, l’amiral repart vers le nord en direction d’Hispaniola. Il aperçoit plusieurs îlots, qu’il baptise «Todos los Santos», les Saintes. Ensuite, le 11 novembre, découverte de Montserrat, du nom d’une montagne voisine de Barce-lone où se trouvent un sanctuaire et un monastère bénédictin. Le 11 novembre 1493, la fl otte jette l’ancre sous le vent d’une île que Colomb nomme alors Saint-Mar-

painted, around the eyes or the nose.» The inhabitants tell Christopher Columbus that the gold is found on a large island to the South-East of their own. Octo-ber 28th, he dis-covers Cuba, that he names Juana in honor of the Roman Catholic kings’ daughter. He believes he knows his position C. Colomb à la cour d’Isabelle II.

C. Columbus at the Court of Queen Isabella 2nd.

Départ des trois caravelles de Palos. Bejarano.

The three caravelles leaving Palos.

La Nef de C. Colomb. De Insulis inventis 1493.The nave of C. Columbus.

1497

Vasco de Gama, parti de Lis-bonne en contournant l’Afrique, parvient à atteindre l’Inde.Vasco de Gama, having left Lisbon and contouring Africa, manages to reach India.

4

1498

3ème voyage de Christophe Colomb.third voyage of Christopher Co-lumbus.

1500

Pedro Alvarez Cabral, portugais, et ses marins débarquent au Brésil.Pedro Alvarez Cabral, Portuguese, and his sailors disembark in Brazil.

1502

Quatrième voyage de Christophe Colomb.Fourth voyage of Christopher Columbus.

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d’Espagne de toutes les terres qu’il découvre. Même le Pape Alexandre VI a donné sa bénédic-tion. Le Roi nomme Colomb Grand Amiral de la Mer Océane et Vice-roi des Indes.21 jours après avoir quitté les Canaries, il baptise La Dé-sirade tant la vue d’une terre fut dési-rée par l’équipage. Le 3 novembre 1493, une autre île est en vue, que Christophe Colomb nomme Marie-Galante, du nom du navire amiral. L’équipage ne reste pas sur place, pen-sant que l’île est inhabitée. Ensuite, c’est la Dominique car il la découvre un dimanche. Les navires prennent alors la direction du Nord-Ouest, pour découvrir «Karukera», nom donné par les Indiens Caraïbes, et qui est rebap-tisée «Santa Maria de Guadalupe de Estremadura» (la Basse-Terre d’aujourd’hui), pour honorer la promesse faite à des religieux lors d’un pèlerinage de donner le nom de leur monastère à une île. Sub-jugué par la beauté de cette île, Christophe Colomb écrit : «C’est la plus belle chose que j’aie jamais vue, aussi ne puis-je fatiguer mes yeux à contempler une telle ver-dure.» En débarquant sur Karuke-ra, Christophe Colomb voit d’abord un village dont les maisons sont carrées, alors que celles d’Haïti et des autres îles étaient rondes. «Ici, les maisons sont construites avec des troncs d’arbres, des bran-chages et des roseaux, et sont disposées en cercle autour d’une place publique.»Après une longue période de re-pos de son équipage au large de la Guadeloupe, l’amiral repart vers le nord en direction d’Hispaniola. Il aperçoit plusieurs îlots, qu’il baptise «Todos los Santos», les Saintes. Ensuite, le 11 novembre, découverte de Montserrat, du nom d’une montagne voisine de Barce-lone où se trouvent un sanctuaire et un monastère bénédictin. Le 11 novembre 1493, la fl otte jette l’ancre sous le vent d’une île que Colomb nomme alors Saint-Mar-

tin, jour de la fête de Saint-Martin de Tours. Un doute subsiste en-core pour déterminer si c’est l’ac-tuelle île que Christophe Colomb a

alors découvert, ou plutôt celle de Nevis. A l’horizon, ils aperçoivent une autre petite île qu’il baptise du nom de son frère Bartolomeo, Saint-Barthélemy, alors que les in-digènes l’appellent Ouanalao.Sa prochaine escale est Cuba, la plus grande île de l’archipel, selon lui. Il fait toutefois une découverte qui le fait hésiter. À son arrivée, il constate que les hommes de La Navidad ont été massacrés, voire dévorés, et que le fort est détruit. Les rivalités sont puissantes entre les tribus de l’île. L’amiral fonde alors la colonie Isabela, à l’em-placement actuel de Puerto Plata, en République dominicaine, de-vient offi ciellement gouverneur de la région et, de l’autre côté de l’île, fonde Saint-Domingue. Le 2 février 1494, Christophe Colomb renvoie douze de ses navires en Espagne sous le commandement de Antonino de Torres, rapatriant les malades. Peu de temps après, il repart à la recherche … de la Chine, pour fi nalement découvrir Porto-Rico et la Jamaïque, en mai, où il est attaqué par des habitants qu’il vainc assez facilement. Il fait ensuite le tour de Cuba, où il dé-couvre les petites îles avoisinantes et les nomme Jardins de la Reine, pense toucher le Mexique, mais, par manque de vivres, retourne vers Cuba, où il retrouve son frère Barthélemy, qu’il n’a pas vu depuis huit ans, envoyé sur place par le

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Haiti and of the other islands were round. «Here, the houses are built of tree trunks, branches and reeds, and are laid out in a circle

around a public square.»After a long pe-riod of his crew’s rest off the coast of Guadeloupe, the admiral leaves again Northwards towards Hispa-niola. He sees several islets, that he calls «Todos los Santos», the Saints Islands. Then, November 11th, discovery of Montserrat, named after a mountain near Barcelona on which a Benedic-

tine sanctuary and monastery are lo-cated. November

11th, 1493, the fl eet drops anchor leeward of an island Columbus then names Saint-Martin, day on which the life of Saint-Martin of Tours is celebrated. A doubt still sub-sists to determine if this is really the island Christopher Columbus then discovered, or rather Nevis. On the hori-zon, they see another small island that he names after his brother, Bartolommeo, Saint-Barthelemy, whilst the natives call it Ouanalao. His next stopover is Cuba, the largest island of the archipelago, according to him. He however discovers something that makes him hesitate. At his arrival, he notices that the men of the Navidad have been mas-sacred, even devoured, and that the fort is destroyed. The rivalries between the different island tribes are important. The admiral then establishes the Isabela colony, on the site of what is now Puerto Plata, in the Dominican Republic, offi cially becomes governor of the region and, on the other side of the island, establishes Santo-Do-mingo. February 2nd, 1494, Chris-topher Columbus sends twelve of his ships back to Spain under the command of Antonino de Torres, repatriating the sick. A little after that, he sets off again seeking ...

China, to fi nally discover, in May, Puerto-Rico and Jamaica, on which he is attacked by the inhabi-tants that he rather easily defeats. He then circumnavigates Cuba, around which he discovers small neighboring islands and names them The Queen’s Gardens. He thinks he has reached Mexico, but, lacking provisions, he returns to Cuba, where he teams up with his brother Bartolommeo, that he has not seen for eight years, sent on site by the Sovereign of Spain to bring him provisions using three caravels.The hurricane season does not spare the ships: six are destroyed, and, with their debris, the sailors build the fi rst ship built in this new world, named «India». In the freshly starting colony, the adven-turers, with Pedro Margarita hea-ding them, oppress the Indians, quarrel with the other settlers and take hold of Bartolommeo Colum-bus’ ships, to leave for Spain. Four

new caravels are sent by Spain as back-up. The admiral then heaps into these ships fi ve hundred In-dians, sold as slaves at Seville, in spite of Queen Isabella’s op-posing this. Christopher Colum-bus physically diminished fi ghts against illness for 5 months. The year 1495 is marked by violent fi ghts against the Indians, hostile since the attacks at Margarita, but fi nally defeated. It is then time for Columbus to re-

Départ des trois caravelles de Palos. Bejarano.

The three caravelles leaving Palos.

around a public square.»After a long pe-riod of his crew’s rest off the coast of Guadeloupe, the admiral leaves again Northwards towards Hispa-niola. He sees several islets, that he calls «Todos los Santos», the Saints Islands. Then, November 11th, discovery of Montserrat, named after a mountain near Barcelona on which a Benedic-

tine sanctuary and L’équipage se prosterne devant Colomb lorsque la terre est en vue. Tobin 1892. The crew bows low before Columbus when land is sighted.

C. Colomb débarque à Hispaniola.C. Columbus disembarks

on Hispaniola.

1509

Henri VIII roi d’Angleterre.Henry 8th king of England.

1503

Isabelle la Catholique autorise la capture et l’esclavage des cannibales rebelles (les Caraïbes). Isabelle of Castille authorises the cap-ture and the slavery of the cannibal rebels (the Caribs).

1506

Mort de Christophe Colomb.Death of Christopher Columbus.

1513

Juan Ponce de Léon aperçoit la Floride pour la première fois.Juan Ponce de Leon sights Florida for the fi rst time.

1515

Charles Quint devient le souverain de Hollande.Charles the Fifth becomes the Dutch sovereign.

Page 8: HERITAGE 8

Souverain d’Espagne pour l’approvisionner avec trois caravelles.La saison des ouragans n’épargne pas les ba-teaux: six sont détruits, et, avec leurs débris, les marins construisent le pre-mier navire fabriqué dans ce nouveau monde, bap-tisé India. Dans la colonie naissante, les aventuriers, avec Pedro Margarita à leur tête, oppriment les Indiens, se querellent avec les autres colons et s’emparent des navires de Bar-thélemy Colomb, pour partir vers l’Espagne. Quatre nouvelles cara-velles sont envoyées en renfort par l’Espagne. L’amiral entasse alors sur celles-ci cinq cents Indiens, vendus comme esclaves à Séville, malgré l’opposition de la Reine Isa-belle. Christophe Colomb, diminué physiquement, combat la maladie pendant 5 mois. L’année 1495 est marquée par de violents combats contre les Indiens, hostiles depuis les violences de Margarita, mais fi nalement vaincus.C’est maintenant le temps pour lui de retourner en Espagne et faire un compte-rendu de ses décou-vertes. Il confi e à son frère Bar-thélemy le poste de Gouverneur. Après un passage par Antigua, il rentre au pays, en avril 1496, et est contraint de confi rmer que les richesses promises ne sont pas au rendez-vous. L’or qu’il rapporte ne couvre même pas les frais de son expédition. Christophe Colomb as-sure que, «même dans ces pays, on ne pouvait acquérir l’or, ni sans

recherches ni sans peine, et qu’il faut, au contraire, du temps et de l’industrie.» Cette mauvaise nou-velle ainsi que la première guerre d’Italie où les Espagnols essaient de repousser les Français, le for-

cent à attendre deux ans avant de mettre en place une nouvelle expé-dition. La diffi culté de trouver des équipiers n’arrange rien. L’amiral pense même recruter des anciens criminels.

Troisième voyage : deux ans d’attenteC’est fi nalement le 30 mai 1498 que Christophe Colomb entame son troisième voyage, de Sanlucar de Barrameda à côté de Cadix, à la tête d’une fl otte de six navires. Il passe par Madère, puis l’île de Fer, la plus petite des îles des Ca-naries, pour éviter les corsaires français. L’amiral décide alors de diviser son groupe, envoyant trois caravelles vers Hispaniola pour ra-vitailler les colons, et restant à la tête des trois autres bateaux pour passer aux îles du cap Vert, où il fait escale du 27 juin au 4 juillet, avant de mettre le cap vers l’Ouest. Objectif : explorer la zone où il pense pouvoir trouver les épices et les pierres précieuses. Le 31 juillet,

il aperçoit Trinidad, la plus méri-dionale des petites Antilles, et il aborde ses côtes le lendemain, ne réalisant sans doute pas qu’il vient de découvrir un continent, à l’em-bouchure du fl euve Orénoque. Il

turn to Spain to report his disco-veries. He entrusts the position of Governor to his brother Bartolom-meo. After having passed by An-tigua, he goes back to his home country, in April 1496, and is obli-ged to confi rm that the promised riches have not been encoun-tered. The gold he brings back does not even cover the costs of his expedition. Christopher Co-lumbus assures that, «even in these countries, one could not

obtain gold, wi-thout research or hardship, and that time and industries are required for this.» These bad news as well as the fi rst war against Italy in which the Spa-nish try to fend off the French, force him to wait two years more before putting together ano-ther expedition. The diffi culty of fi nding crewmen does not help in

any way. The admiral even thinks of recruiting former criminals.

Third voyage: two years of waiting Finally, May 30th, 1498, Christo-pher Columbus starts off his third voyage, from Sanlucar de Barra-meda near Cadix, heading a six ship fl eet. He goes past Madeira, then the Iron Island, the smallest of the Canary Islands, to avoid the French pirates. The admiral then

decides to split his group, sen-ding three ca-ravels towards Hispaniola to bring supplies to the settlers, and remaining at the head of the three other ships to pass alongside the Cape Verde Is-lands, at which he stops over June 27th to July 4th, be-fore heading w e s t w a r d s . His goal: to ex-plore the area in which he hopes to fi nd spices and pre-cious stones. July 31st, he sights Trinidad,

the Southern-most of the Les-ser Antilles, and he reaches its

part ensuite en reconnaissance de la côte de l’actuel Venezuela mais retourne rapidement à Hispaniola. San Domingo, actuelle capitale de la République dominicaine, y a été créée par son frère Barthélemy, qui a bien du mal à tenir le terri-toire, faisant face à une insurrec-tion menée par Francisco Roldan. Les révoltés sont parfois aidés par les anciens coéquipiers de l’amiral,

peu heureux de la tournure des événements, accusant Colomb de garder toutes les richesses, sans les partager. Devant son évidente incapacité à tenir l’île, le Roi d’Espagne envoie Francisco de Bobadilla régler le désordre. Dès son arrivée en août 1500, il se nomme vice-Roi, met les papiers et la fortune privée de l’amiral sous séquestre et autorise la libre recherche de l’or. Les trois frères Colomb sont emprisonnés et embarqués sur une caravelle, en direction de l’Espagne. En mer, l’amiral rédige des lettres au Roi et, avec diverses complicités, les fait remettre au souverain, lors de son

decides to split his group, sen-ding three ca-ravels towards Hispaniola to bring supplies to the settlers, and remaining at the head of the three other ships to pass alongside the Cape Verde Is-lands, at which he stops over June 27th to July 4th, be-fore heading w e s t w a r d s . His goal: to ex-plore the area in which he hopes to fi nd spices and pre-cious stones. July 31st, he sights Trinidad,

the Southern-

turn to Spain to report his disco-veries. He entrusts the position of Governor to his brother Bartolom-meo. After having passed by An-tigua, he goes back to his home country, in April 1496, and is obli-ged to confi rm that the promised riches have not been encoun-tered. The gold he brings back does not even cover the costs of his expedition. Christopher Co-lumbus assures that, «even in these countries, one could not C. Colomb échange avec les Indi-

gènes. - C. Columbus exchanges with the Natives.

Colomb raconte son voyage au roi Ferdinand et à la reine Isabelle.

Columbus describes his voyage to King Ferdinand and Queen Isabella.

Indiens se déplaçant à bord du Canoa. Oviedo 1535.Indians transported aboard the Canoa.

Un Hamac. Oviedo 1535. A hammock.

Les conquistadores lancent des chiens contre les indigènes.

The conquistadors set dogs against the natives.

Carte manuscrite de l’île Hispaniola par C. Colomb.Handwritten map of the island of Hispaniola by C. Columbus.

14 Sept. 1515

Bataille de Marignan. François 1er vainqueur des mercenaires suisses.Battle of Marignan. Francois 1st defeats the Swiss mercenaries.

6

1er Jan. 1515

Mort de Louis XI. François 1er roi de France.Death of Louis 11th. Francois 1st king of France.

1516

Accession de Charles Quint au trône d’Espagne.Charles the Fifth gains access to the throne of Spain.

31 Oct. 1517

Le moine allemand Martin Luther initie la réforme protestante.The German monk Martin Luther starts the Protestant Reform.

1518

Début de la traite occidentale des esclaves par les Portugais.Start of the Western slave trade by the Portuguese.

Page 9: HERITAGE 8

part ensuite en reconnaissance de la côte de l’actuel Venezuela mais retourne rapidement à Hispaniola. San Domingo, actuelle capitale de la République dominicaine, y a été créée par son frère Barthélemy, qui a bien du mal à tenir le terri-toire, faisant face à une insurrec-tion menée par Francisco Roldan. Les révoltés sont parfois aidés par les anciens coéquipiers de l’amiral,

peu heureux de la tournure des événements, accusant Colomb de garder toutes les richesses, sans les partager. Devant son évidente incapacité à tenir l’île, le Roi d’Espagne envoie Francisco de Bobadilla régler le désordre. Dès son arrivée en août 1500, il se nomme vice-Roi, met les papiers et la fortune privée de l’amiral sous séquestre et autorise la libre recherche de l’or. Les trois frères Colomb sont emprisonnés et embarqués sur une caravelle, en direction de l’Espagne. En mer, l’amiral rédige des lettres au Roi et, avec diverses complicités, les fait remettre au souverain, lors de son

arrivée en Espagne, fi n novembre 1500. Immédiatement, Bo-badilla est rappelé de Saint-Domingue et remplacé par Ni-colas de Ovando. En octobre 1501, Christophe Colomb reprend ses droits, et est autorisé à organiser un nou-veau voyage, avec toutefois la défense

absolue de se rendre à Hispaniola et de ramener des esclaves. Il perd le titre de vice-roi des Amériques.

Quatrième voyage : la der des derChristophe Colomb repart de Cadix avec 4 caravelles et 150 marins, le 11 mai 1502, et, après une escale à l’île de Fer le 26 mai, il reconnaît la Martinique le 15 juin, puis conti-nue vers la Dominique, qu’il atteint le 18. Malgré l’interdiction royale,

l’amiral tente de retourner à Hispaniola pour réparer ses avaries, après une forte tempête qui a décimé sa fl otte, mais Ovan-do lui re-fuse l’accès. Con t inuan t vers l’Ouest, il passe par la Jamaïque et aborde la côte du Hon-

duras, longe la côte vers l’Est, et se trouve en face de l’isthme du Panama qu’il prend pour celui de Malaisie. Finalement, il ne trouve pas d’or et décide de remonter vers la Jamaïque alors que son na-vire est endommagé et y échoue le reste de sa fl otte. Pendant une an-née, Christophe Colomb reste bien seul. Les hommes envoyés sur un canot pour demander de l’aide à Hispaniola reviennent bredouille. Ils ne sont fi nalement secourus que fi n juin par deux navires en-voyés de Saint-Domingue par son secrétaire Diego Mendes. Chris-tophe Colomb repart fi nalement pour l’Espagne où il arrive le 7 no-vembre, fatigué et malade.La Reine Isabelle, principal soutien de l’amiral, meurt moins d’un mois

coasts the following day, undoub-tedly not realizing he has just dis-covered a continent, at the mouth of the Orinoco River. He then sets off to reconnoiter the coast of what is today Venezuela but rapidly re-

turns to Hispaniola. San Domingo, present capital of the Dominican Republic, was created there by his brother Bartolommeo, who experiences real diffi culties in sa-feguarding the territory, facing re-volt led by Francisco Roldan. The rebels are sometimes assisted by the admiral’s prior crewmen, dissatisfi ed by the turn of events, accusing Columbus of keeping all

the riches, without sharing them. Facing his obvious incapacity to safeguard the island, the King of Spain sends Francisco de Boba-dilla to settle the disorder. As of his arrival in August 1500, he names

himself Viceroy, impounds the ad-miral’s papers and private fortune and authorizes the free search for gold. The three Columbus brothers are imprisoned and em-barked onto a caravel, heading for

Spain. At sea, the admiral writes letters to the King and, with the help of various accomplices, has them remitted to the sovereign, at his arrival in Spain, end of No-vember 1500. Immediately, Bo-badilla is called back from Santo Domingo and replaced by Nicolas de Ovando. During October 1501, Christopher Columbus reasserts himself, and is authorized to set

up a new voyage, however, abso-lutely forbidden from going to His-paniola and to bring back slaves. He loses the title of viceroy of the Americas. Indiens se déplaçant à bord du Canoa. Oviedo 1535.

Indians transported aboard the Canoa.

arrivée en Espagne, fi n novembre 1500. Immédiatement, Bo-badilla est rappelé de Saint-Domingue et remplacé par Ni-colas de Ovando. En octobre 1501, Christophe Colomb reprend ses droits, et est autorisé à organiser un nou-veau voyage, avec toutefois la défense Un Hamac. Oviedo 1535.

A hammock.

Un ananas et une hutte Taïno. Oviedo 1535.A pineapple and a Taïno hut

l’amiral tente de retourner à Hispaniola pour réparer ses avaries, après une forte tempête qui a décimé sa fl otte, mais Ovan-do lui re-fuse l’accès. Con t inuan t vers l’Ouest, il passe par la Jamaïque et aborde la côte du Hon-Les conquistadores lancent des chiens

contre les indigènes.The conquistadors set dogs against

the natives.

Signature et monogramme de C. Colomb.C. Columbus signature and monogram.

7

1519

Expédition de Magellan.Magellan’s expedition.

Charles Quint, élu empereur des pays germaniques.Charles the Fifth, named emperor of the Germanic countries.

1520

Magellan découvre l’océan Pacifi que et les terres les plus australes du Chili.Magellan discovers the Pacifi c Ocean and the southernmost lands of Chili.

15 Juin/Jun. 1520

Le pape Léon X excommu-nie Luther. Pope Leon the Tenth ex-communicates Luther.

20 Mai/May 1521

Cortès fait le siège de Tenochtit-lán pendant 75 jours.Cortès besieges Tenochtitlan for 75 days.

1530

Premiers navires non espagnols aux Antilles.First non-Spanish ships in the West Indies.

Page 10: HERITAGE 8

après son retour. Malade, atteint de goutte et d’arthrite, affaibli, il se retire à Séville, dans une maison où il vit seul, quasiment oublié par ses contemporains, abandonné par la plupart de ses compagnons d’aventure. Il dira de lui même, fataliste, qu’il a «une réputation si mauvaise, que si j’élevais des églises et des hôpitaux, on dirait encore que ce sont là des repaires de voleurs.» Il meurt le 20 mai 1506

à Valladolid, entouré de ses fi ls et ses frères. Il ne connaît pas la satisfaction de voir Diego nommé par le roi gouverneur d’Hispaniola en 1508. Sa dépouille est transfé-rée en 1541 dans la cathédrale de Saint-Domingue, respectant ainsi sa dernière volonté.

M. Pacanowski

The fourth voyage: the very last oneMay 11th, 1502, Christopher Co-lumbus again sets off from Cadiz with 4 caravels and 150 sailors, and, after a stopover on the Iron Island on May 26th; he reconnoi-ters Martinique June 15th, then continues towards Dominica, that he reaches June 18th. In spite of the royal prohibition, the admiral attempts to return to Hispaniola to repair his ship’s damages, fol-lowing a major storm that has de-cimated his fl eet, but Ovando re-fuses him access to it. Continuing westwards, he goes past Ja-maica and r e a c h e s the coast of Hondu-ras, sails a longside the coast eastwards, and faces the Pa-nama isth-mus that he thinks is that of Malays ia . Finally, he does not fi nd gold and decides to go back up to-wards Jamaica whilst his ship is damaged and wrecks what remains of his fl eet. For a year, Christopher Columbus remains quite alone. The men sent on a dinghy to ask Hispaniola for assis-tance come back empty-handed. They are fi nally saved end of the month of June by two ships sent from Santo-Domingo by his secre-tary Diego Mendes. Christopher Columbus fi nally sets off again for

Spain that he reaches November 7th, tired and ill. Queen Isabella, the admiral’s main supporter, dies less than a month after his return. Sick, wrought with gout and arthritis, di-minished, he retires in Seville, in a house in which he lives alone, al-most forgotten by his contempora-ries, abandoned by most of those who accompanied him during his voyages. A fatalist, he described himself as having «such a bad reputation, that if I built churches and hospitals, it would be said that these are hide-outs for thie-ves.» He dies May 20th, 1506 at

Valladolid, surrounded by his sons and his brothers. He does not ex-perience the satisfaction of seeing his son Diego named Governor of Hispaniola by the King in 1508. In 1541, his remains are transferred to the Santo-Domingo cathedral, thus respecting his last will.

M. Pacanowski

Armure de C. Colomb. Laurent J. 1860.C. Columbus’ Armor.

Livre des privilèges et armoiries de C. Colomb. 1492.Book of privileges and coat of arms of C. Columbus.

1532

Conquête du Pérou par Pizarro. Pizarro conquers Peru.

La canne à sucre est introduite au Brésil.Sugar cane is introduced into Brazil.

8

1534

Jacques Cartier découvre l’estuaire du Saint-Laurent et tente d’établir une colonie dans ce pays qu’il appelle Canada. Jacques Cartier discovers the Saint-Laurent river’s estuary and tries to set up a colony in this country he calls Canada.

1542La France est envahie par Charles Quint.France is invaded by Charles the Fifth.

Bartolomé de Las Casas prend la défense des Indiens et condamne la cruauté des Conquistadores.Bartolome de Las Casas defends the Indians and condemns the cruelty of the Conquistadors.

1550Charles Quint suspend les entreprises coloniales et convoque une assemblée extraordinaire de juristes et de théologiens à Valladolid.Charles Fifth interrupts colonial activity and convokes an extraordinary meeting of lawyers and theologians at Valladolid.

Page 11: HERITAGE 8

The history of Saint Martin starts off with the fi rst notes about our island in the documents written by Christopher Columbus and his contemporaries. Many of these documents are kept in the Archivo General de Indias at Seville, as well as in the Archivo General de Simancas at Valladolid in Spain.

At History’s sourcesLater, towards the end of the 16th century and early 17th century, settlers coming from Northern Europe (English, French, Dutch) settle for a long period in the West Indies and the «offi cial» writs such as treaties, correspondence and reports of the various governors and commanders are today kept in different archive services the consultation of which can only be carried out on site. Thus, for the French side of Saint Martin, many letters written by its prior leaders are today kept in the departmen-tal archives of Guadeloupe, at Basse-Terre, in the archives of the French Colonies at Aix en Pro-vence or in the National Archives in Paris. In this fi eld of research

into history, once again, Saint Martin suffers from its distance from the authentic sources. The consultation of these archives generates expenses linked to travel and accommodation that they imply. The original docu-ments are in general not acces-sible to the public. Consultation is carried out on microfi lms and requires long hours of research. In 1996, the Hope Estate Archeo-logical Association had published a «Compendium of Historical Ar-chives regarding the islands of Saint Martin and Saint Barthelemy 1717 – 1938» out of print today. The manuscripts having enabled this edition are however still in the Saint Martin Museum archives and should soon be available for consultation on line in PDF format. On Sint Maarten, these offi cial documents are kept in the Go-vernment Building at the General Affairs Bureau, by Mr Alfonso Bli-jden in the registers of the Histori-cal Records. Approximately 6000 pages of our common history are preciously preserved in these handwritten registers.

GENEALOGY AND SAINT MARTIN FAMILIES HISTORY

GENEALOGIE ET HISTOIRE DES FAMILLES SAINT MARTINOISES

L’histoire de Saint Martin débute avec les premières mentions de notre île dans les documents rédi-gés par Christophe Colomb et ses contemporains. Nombre de ces documents sont conservés à l’Ar-chivo General de Indias à Séville, ainsi que dans l’Archivo General de Simancas à Valladolid, en Es-pagne.

Aux sources de l’HistoirePlus tard, à la fi n du 16ème et au début du 17ème siècle, des colons en provenance d’Europe du Nord (anglais, français, hollandais) s’ins-tallent durablement aux Antilles et les écrits «offi ciels» tels que les traités, courriers et rapports des différents gouverneurs et comman-dants sont aujourd’hui conservés dans plusieurs services d’archives. Leur consultation ne peut se faire que sur place. Ainsi, pour la partie française de Saint Martin, nombre de lettres écrites par ses anciens dirigeants sont aujourd’hui conser-vées aux archives départemen-tales de la Guadeloupe, à Basse-Terre, aux archives des colonies françaises à Aix en Provence ou aux archives Nationales à Paris.

Dans le domaine de la recherche en histoire, une fois de plus, Saint Martin souffre de son éloignement des sources authentiques. La consultation de ces archives en-gendre des frais liés aux voyages et à l’hébergement qu’elles impli-

quent. Les documents originaux ne sont en général pas accessibles

Charles Quint suspend les entreprises coloniales et convoque une assemblée extraordinaire de juristes et de théologiens à Valladolid.Charles Fifth interrupts colonial activity and convokes an extraordinary meeting of lawyers and theologians at Valladolid.

Les registres des Historical record de St Maarten

The Sint Maarten Historical record registers

Page 12: HERITAGE 8

au public. La consultation se fait sur microfi lms et nécessite de lon-gues heures de recherche. L’As-sociation Ar-chéologique Hope Estate avait publié en 1996 un « R e c u e i l d ’ A r c h i v e s Historiques concernant les îles de Saint Mar-tin et Saint Barthélémy 1717 - 1938» aujourd’hui épuisé. Les manuscr i t s ayant permis cette publication sont cependant toujours dans les archives du Mu-sée de Saint Martin et devraient être bientôt consultables en ligne au format PDF. A Sint Maarten, ces documents offi ciels sont conservés dans le Government building au bu-reau des General Affairs par M. Al-fonso Blijden dans les registres des Historical records. Environ 6000 pages de notre histoire commune sont conservés précieusement dans ces registres manuscrits. Chose étonnante, ces documents contenant les correspondances entre les autorités hollandaises et françaises entre 1806 et 1920 sont rédigées à 80% en français. Une copie de ces registres a également été versée aux National Archives

of the Netherland Antilles à Cura-çao. Cependant, Sint Maarten a toujours conservé localement une seconde copie de ces précieux manuscrits. Un projet de numéri-sation des Historical records est en cours et seuls quelques pri-

Lettre datée du 31 mai 1848 mentionnant la date de l’annonce de l’abolition de l’esclavage à Saint MartinLetter dated May 31st, 1848 mentioning the date of the announcement of the abolishment of slavery on Saint Martin

Philipsbourg le 31 Mai 1848

Monsieur le Commandant !

Mr Percival propriétaire de la partie hollandaise est venu m’informer que le 29 de ce mois, le lendemain du jour où l’abolition de l’esclavage a été proclamée dans la partie française, vingt six nègres ont quitté son habitation et se sont ré-fugiés, principalement sur l’habitation mont fortune appartenant à Mr de Durat, limitrophe de la partie hollandaise.Il est de mon devoir, Monsieur le Commandant de porter ce fait à votre connais-sance espérant que vous voudrez bien prendre des mesures pour faire rentrer ces nègres sur la propriété de leur maître.J’espère aussi, que la bonne intelligence qui a régné de tout temps entre les deux parties de l’ile ne sera pas interrompue dans cette circonstance, et qu’il importe pour cela d’adopter des moyens pour empêcher l’évasion de nos nègres dans la partie française, au moins jusqu’à l’époque où vous recevrez de la métropole l’avis offi ciel que nos nègres marrons ne peuvent être rendus.Vous comprendrez facilement Monsieur le Commandant, vu la situation topo-graphique des deux parties, combien serait désastreuse pour nous la protection que vous accorderiez à nos nègres puisqu’il nous est impossible d’empêcher leur évasion par terre ; j’espère donc sincèrement que vous voudrez bien vous intéresser à les faire rendre aux propriétaires qui les réclament.Agréez je vous prie l’assurance de l’estime très distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être, Monsieur le Commandant,

Le Commandant de la partie hollandaise de St Martin.

Philipsbourg May 31st, 1848

Commander!

Mr Percival owner on the Dutch side of the island came to inform me that the 29th of this month, the day after the abolishment of slavery had been proclai-med on the French side of the island; twenty-six Negroes left his plantation and took refuge, mainly on the mont fortune plantation belonging to Mr de Durat, bordering the Dutch side.It is my duty, Commander, to bring this fact to your attention hoping that you will take measures to have these Negroes go back to their master’s property. I also hope, that the good understanding that has always prevailed between the two sides of the island will not be interrupted in this circumstance, and that it is important to this end to use means in order to stop the evasion of our negroes into the French side, at least until you receive from Metropolitan France the offi cial notice that our escaped negroes cannot be given back. You will easily understand, Commander, taking into consideration the topogra-phic situation of the two sides, how disastrous it would be for us that you grant protection to our negroes since it is impossible for us to keep them from esca-ping by land; I thus sincerely hope you will pay particular attention in restitu-ting them to their owners who are claiming them. Please receive the assurance of the very distinguished esteem with which I have the honour of being, Commander,

The Commander of the Dutch side of St Martin.

Page 13: HERITAGE 8

au public. La consultation se fait sur microfi lms et nécessite de lon-gues heures de recherche. L’As-sociation Ar-chéologique Hope Estate avait publié en 1996 un « R e c u e i l d ’ A r c h i v e s Historiques concernant les îles de Saint Mar-tin et Saint Barthélémy 1717 - 1938» aujourd’hui épuisé. Les manuscr i t s ayant permis cette publication sont cependant toujours dans les archives du Mu-sée de Saint Martin et devraient être bientôt consultables en ligne au format PDF. A Sint Maarten, ces documents offi ciels sont conservés dans le Government building au bu-reau des General Affairs par M. Al-fonso Blijden dans les registres des Historical records. Environ 6000 pages de notre histoire commune sont conservés précieusement dans ces registres manuscrits. Chose étonnante, ces documents contenant les correspondances entre les autorités hollandaises et françaises entre 1806 et 1920 sont rédigées à 80% en français. Une copie de ces registres a également été versée aux National Archives

of the Netherland Antilles à Cura-çao. Cependant, Sint Maarten a toujours conservé localement une seconde copie de ces précieux manuscrits. Un projet de numéri-sation des Historical records est en cours et seuls quelques pri-

vilégiés y ont accès pour l’instant. C’est en fouillant dans ces ar-

chives que D. Jeffry, Historienne de Saint Martin, a découvert la date à laquelle la nouvelle de l’aboli-tion de l’esclavage a offi ciellement été proclamée dans la partie française, le 28 mai 1848. Cette correspondance of-fi cielle contient un grand nombre de

références aux ha-bitants de l’île; es-claves, marchands, marins, négociants et planteurs escla-

vagistes. Ils peuvent constituer une source intéressante de rensei-gnements sur l’origine et la vie quotidienne des familles Saint Mar-tinoises.

Démarrer ses recherches en généalogieLa culture d’un homme ou d’une femme com-mence par sa culture familiale. La langue, les gestes, la nourriture, les us et coutumes liés à une histoire et à un environnement sont transmis de gé-

nération en gé-nération. Nous portons chacun en nous une part de ce que nos ancêtres nous ont légué. Ainsi, dans nos sociétés modernes, l’exode rural ou l’obligation de s’exiler pour trouver un emploi, les divorces, les familles recomposées et l’immigra-

tion poussent certains à se lancer dans la recherche de leurs racines, de leur terroir,

de leurs ancêtres disparus. La gé-néalogie, autrefois réservée aux familles nobles qui connaissaient leur lignée, passionne un nombre grandissant de citoyens de tous âges et de toutes conditions. Afi n de démarrer une généalogie, il faut

Amazingly, 80% of these docu-ments containing correspondence between the Dutch and French authorities between 1806 and 1920 are written in French. A copy of these registers has also been supplied to the Netherlands An-tilles National Archives in Cura-cao. However, Sint Maarten has always kept a second copy of these precious manuscripts lo-cally. A Historical records digita-lisation project is presently under way and a privileged few have access to it for the time being. It is while looking through these ar-chives that D. Jeffry, Saint Martin historian, discovered the date at which the abolishment of slavery was offi cially proclaimed on the French side of the island May 28th, 1848. This offi cial corres-pondence contains very many references to the island’s inhabi-

tants, slaves, merchants, sailors, and slave plantation owners. They can constitute an interesting source of information regarding the origin and the daily life of Saint Martin families.

Starting one’s genealogical research The culture of a man or woman starts off by his/her family culture. The language, gestures, food, ways and customs linked to a history and to an environment are passed on from generation to generation. Thus, it is in our modern societies, with popula-tion drifting from the land, or the obligation to exile oneself to fi nd employment, divorces, reconstitu-ted families and immigration push some of us to look for their roots, their native heath, their long gone ancestors. Genealogy, in bygone

Liste des noms de propriétaires esclavagistes de Saint Martin un an avant l’abolition.List of names of the slave owners of Saint Martin one year before the abolishment.

nération en gé-nération. Nous portons chacun en nous une part de ce que nos ancêtres nous ont légué. Ainsi, dans nos sociétés modernes, l’exode rural ou l’obligation de s’exiler pour trouver un emploi, les divorces, les familles recomposées et l’immigra-Registres d’Etat Civil de 1890 conservé à

l’Hôtel de la Collectivité.1890 Census offi ce registers kept

at the Collectivity Town Hall.

chives que D. Jeffry, Historienne de Saint Martin, a découvert la date à laquelle la nouvelle de l’aboli-tion de l’esclavage a offi ciellement été proclamée dans la partie française, le 28 mai 1848. Cette correspondance of-fi cielle contient un grand nombre de Registre des esclaves à

la date de l’abolition en partie hollandaise: 1863.Slave register on the date

of abolishment on the Dutch side: 1863

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days reserved to noble families who knew their lineage, enthrals an increasing number of citizens of all ages and all stations. In or-der to start a genealogy, one must fi rst of all speak often with one’s family: parents, grand-parents, cousins, aunts and uncles are the fi rst sources of information to set off towards deeper research stu-dies. One must take notes and keep one’s documents well orga-nized by family branch so as not to become overwhelmed when the family tree will start to build up. Thus, one can sometimes go back in time to ancestors born in the early 1900s, even at the end of the 19th century. The important information to enable one to climb up a lineage is: the name and the fi rst name, the date of birth, of death or of marriage, the place and the country. When one has gathered this data, one must then begin one’s research at the Town Hall or with the Collectivity at the Registry Offi ce department. If one knows the date of birth of one’s grandmother or her date of mar-riage, one must ask the registry offi ce for an extract of the deed with fi liations or an entire copy of the deed. On these documents the names and fi rst names of the great-grandparents are often lis-ted, their age, which enables one to calculate their year of birth, their place of birth and many other pieces of information regarding the witnesses of a marriage or the godfathers and godmothers of an individual. This enables one to follow up with research clim-bing up one generation in time. If your ancestors were born in another «French department», these documents can be ordered by sending the Registry Offi ce of the concerned commune a speci-fi c request to which it is proper to add a stamped envelope.

History of the Saint Martin families On Saint Martin, genealogical research is often complex and sometimes requires researching the Registry Offi ces of other is-lands of the Caribbean due to the tumultuous history having built up our society. Two services can be consulted on site: that of

the Registry Offi ce located at the Collectivity Town Hall in Marigot and the Census Offi ce, located left of Sint Maarten University in Philipsburg. In Marigot, Mrs Da-niela Richardson, in charge of the Registry Offi ce, as well as her assistant Georgette Fleming re-ceive requests for deed extracts and carry out fi liations research on request. Research is carried out on site for the last 100 years, but one fi nds in Marigot regis-ters dating back to the end of the 19th century. For research earlier than the last 100 years, one must then go to the Departmental Ar-chives of Guadeloupe. However,

since just a few weeks ago, the entirety of the Registry Offi ce re-gisters of Saint Martin from 1773 to 1830 can be consulted on line in the PDF format. In order to do this, you must connect to the Saint Martin Museum web site, and go to its Links section: http://museesaintmartin.e-monsite.com/liens.html. It is rather ordina-ry for Saint Martin families to have ancestors born in Sint Maarten or inversely. Research for deeds is then carried out at the Census archives, led by Leona Romeo Marlin. The registers cannot be consulted on site. One must write up on a plain piece of paper a re-search request comprising all the information regarding the indivi-dual. It costs 80 Antillean Guilders for the department to carry out the research and supply the typewrit-ten documents regarding the an-cestors of this person. The French side original deed extracts are an inescapable source for the disco-very of the history of families and professions of yesteryear. Some-times, a copy of a marriage deed can be accompanied by a mar-

tout d’abord beaucoup discuter avec la famille. Parents, grands-parents, cousins, tantes et oncles sont les premières sources d’infor-mation pour se lancer vers des re-cherches plus approfondies. Il faut prendre des notes et bien organi-ser ses documents par branche familiale pour ne pas se retrouver débordé quand l’arbre se construi-ra. Ainsi, l’on peut parfois remon-ter à des ancêtres nés au début des années 1900, voire à la fi n du 19ème siècle. Les renseignements importants pour permettre de re-monter une lignée sont : le nom et le prénom, la date de naissance, de décès ou de mariage, le lieu et le pays. Lorsque l’on a récolté ces

données, il faut alors commencer ses recherches en mairie ou au-près de la collectivité dans le ser-vice de l’Etat Civil. Si l’on connait la date de naissance de sa grand-mère ou sa date de mariage, il faut demander au service un extrait d’acte avec fi liation ou une copie intégrale de l’acte. Sur ces docu-ments sont souvent mentionnés les noms et prénoms des arrière-grands parents, leur âge, qui per-met de calculer leur année de nais-sance, leur lieu de naissance et de nombreuses autres informations concernant les témoins d’un ma-riage ou les parrains et marraines d’un individu. Cela permet de pour-

suivre les recherches en remontant d’une génération. Si vos ancêtres sont nés dans un autre départe-ment, ces documents peuvent se commander en envoyant au ser-vice de l’Etat Civil de la commune concernée une demande précise à laquelle il est bon de joindre une enveloppe timbrée.

Histoire des familles de Saint MartinA Saint Martin, les recherches généalogiques sont souvent com-plexes et nécessitent parfois d’explorer l’Etat Civil d’autres îles de la Caraïbe à cause de l’his-toire tumultueuse qui a construit notre société. Deux services sont consultables sur place, à savoir celui de l’Etat Civil situé à l’hô-tel de la collectivité à Marigot et le Census Offi ce, situé à gauche de la Sint Maarten University à Phillipsburg. A Marigot, Mme Da-niela Richardson, responsable de l’Etat Civil, ainsi que son adjointe Georgette Fleming reçoivent les demandes d’extraits d’actes et ef-fectuent des recherches de fi liation sur demande. Les recherches sont effectuées sur place pour les 100 dernières années, mais on trouve à Marigot des registres de la fi n du 19ème siècle. Pour les recherches de plus de 100 ans, il faut alors se rendre aux archives départemen-tales de la Guadeloupe. Cepen-dant, depuis quelques semaines, la totalité des registres de l’Etat Civil de Saint Martin de 1773 à 1830 sont consultables en ligne au format PDF. Pour cela, il faut vous connecter sur le site du Musée de Saint Martin, rubrique liens : http://museesaintmartin.e-monsite.com/liens.html. Il est assez courant pour les familles de Saint martin d’avoir des ancêtres nés à Sint Maarten et inversement. Les re-cherches d’actes se font alors au Census Archives, dirigé par Leona Romeo Marlin. Les registres ne sont pas consultables sur place. Il faut écrire sur papier libre une de-mande de recherche comportant toutes les informations concer-nant l’individu. Il en coûte ensuite 80 Antillean Guilders pour que le service effectue les recherches et fournisse les documents dactylo-graphiés concernant l’ascendance de cette personne. Les extraits

Le site des archives départemen-tales de la Guadeloupe.

The Guadeloupe departmental archives web site.

La page de liens du site du Musée de Saint Martin.

The Saint Martin Museum web site Links page.

Page d’accueil de geneanet.org.The geneanet.org home page.

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riage contract detailing the proper-ties of the two spouses. The regis-ters of notaries deeds are another source of information, rich in de-tails, regarding the history of fami-lies. The deeds registered by the various notaries of Saint Martin can also be consulted on line on the Museum web site. There, one can fi nd all sorts of property and plantation sale deeds, mortgages, and marriage contracts in which all the possessions of the concerned persons are mentioned including the slaves possessed by the su-gar plantation masters. Regarding the ancestry of a slave ancestor, aside from oral transmission, it is almost impossible for half-caste Antillean populations to go back in time to Africa, slaves only having fi rst names or nicknames without civil status, when they were sold on our islands’ public squares. Thus, their descendants some-times see themselves deprived of entire branches of their ancestry through the cruelty of slave trade based deportation.

Genealogy and internet In order to materialize the ancestry of an individual and to be able to print a family tree, there are seve-ral payable or free softwares avai-lable for download from the inter-net. Heredis is one of the most often used payable softwares. These softwares enable one to or-ganise all the research into a da-tabase including in it documents such as digitalized deed extracts, photographs, Cassini plans and maps. Once all this data has been seized, a gedcom fi le can be ge-nerated and uploaded onto ge-nealogical research portals such as Geneanet, Genealogie.com or Ancestry. These web sites group millions of pieces of information

placed on line by all the ge-nealogists and enable one to compare and complete a family tree. They are freely accessible, but the consultation of certain documents may be payable. Many Saint Martin families and some from other islands already present their family trees on these sites. For research regar-ding the Caribbean, in particular the French-speaking islands, the Généalogie et Histoire des Caraïbes (G.H.C.) web site can

be very useful. The genealogist historians have sometimes pus-hed their research into Europe to determine the origins of the fi rst immigrants. Finally, for ancestors of Anguillan origin, the Anguilla Genweb Project web site has already laid the foundations of an internet portal longing to expand. The Departmental Archives of all the French regions have started the digitalization of the Registry Offi ce and Notaries’ documents. Some departments have taken the lead and propose consultation of deeds in PDF format. Regar-ding Saint Martin and the French West Indies, the colonial archives of Aix-en-Provence are in charge of this work of placing data on line. However, the documents regarding Northern Africa and Africa come fi rst. Consequently, we will still have to wait a long time before being able to consult without travelling these precious manuscripts without which it is impossible for us to retrace our complete family history. Seeing this, the Saint Martin Museum has decided to take the lead and offer the public all the already copied and digitalized documents regar-ding our island. One of our pro-jects in 2010 will be to complete the uploading onto the Museum web site of all the Registry Offi ce records and Notaries’ deeds of Saint Martin established between 1830 and 1909. It becomes clear that building one’s family tree re-quires much patience and pitfalls that we try to simplify so that each one of us, before learning the world’s history, may come to know his own family history which is an integral part of the history and culture of Saint Martin.

d’actes originaux de la partie fran-çaise sont une source incontour-nable pour la découverte de l’his-toire des familles et des métiers d’antan. Parfois, une copie d’acte de mariage peut être accompa-gnée d’un contrat de mariage qui détaille les propriétés mobilières et immobilières des deux époux. Les registres d’actes notariés sont une autre source d’information, riche en détails, sur l’histoire des familles. Les actes enregistrés par les différents notaires de Saint Martin sont également consul-tables en ligne sur le site du Mu-sée. On y retrouve toutes sortes d’actes de vente de propriétés, de plantations, d’hypothèques, de contrats de mariage où sont mentionnées toutes les posses-sions des personnes concernées y compris les esclaves possédés par les maîtres des plantations de sucre. En ce qui concerne l’ascen-dance d’un ancêtre esclave, en dehors de la transmission orale, il est quasiment impossible pour les populations Antillaises métissées de remonter jusqu’à l’Afrique, les esclaves ne portant que des pré-noms ou surnoms sans état civil, lorsqu’ils étaient vendus sur les places publiques de nos îles. Ainsi, leurs descendants se voient par-fois privés de branches entières de leur ascendance par la cruauté de la déportation esclavagiste.

La Généalogie à l’heure de l’internetAfi n de matérialiser l’ascendance d’un individu et de pouvoir im-primer un arbre généalogique, il existe divers logiciels payants ou gratuits disponibles en téléchar-gement sur internet. Heredis est l’un des logiciels payants le plus couramment utilisé. Ces logiciels permettent d’organiser toutes les recherches dans une base de données en y incluant des pièces telles que des extraits d’actes nu-mérisés, des photographies, plans et cartes Cassini. Une fois toutes ces données saisies, un fi chier ge-dcom peut être généré et téléchar-gé sur des portails de recherche en généalogie tels que Geneanet, Genealogie.com ou Ancestry. Ces sites regroupent des millions d’in-formations mises en ligne par tous les généalogistes et permettent

de comparer et de compléter un arbre. Ils sont en accès gratuit, mais la consultation de certains documents peut être payante. De nombreuses familles de Saint Martin et d’autres îles présentent déjà leurs arbres généalogiques sur ces sites. Pour les recherches concernant la Caraïbe, plus parti-culièrement les îles francophones, le site de Généalogie et Histoire des Caraïbes (G.H.C.) peut être d’une grande utilité. Les historiens généalogistes ont parfois poussé leurs recherches jusqu’en Europe pour déterminer l’origine des pre-miers immigrants. Enfi n, pour les ancêtres originaires d’Anguilla, le site d’Anguilla Genweb Project a déjà posé les bases d’un portail in-ternet qui ne demande qu’à s’étof-fer. Les archives départementales de toutes les régions de France, ont démarré la numérisation des fonds d’Etat Civil et des Notaires. Certains départements ont pris de l’avance et proposent des consul-tations des actes au format PDF. En ce qui concerne Saint Martin et les Antilles françaises, ce sont les archives coloniales d’Aix-en-Provence qui ont la charge de ce travail de mise en ligne. Cepen-dant, les documents concernant l’Afrique du Nord et l’Afrique pas-sent en priorité. En conséquence, il nous faudra encore attendre long-temps avant de pouvoir consulter sans voyager ces précieux manus-crits, sans lesquels, il nous est im-possible de retracer notre histoire familiale complète. C’est fort de cette constatation que le Musée de Saint Martin a décidé de prendre les devants et d’offrir à tous les do-cuments déjà copiés et numérisés concernant notre île. L’un de nos projets en 2010 sera de compléter tout l’Etat Civil et les actes Notariés de Saint Martin entre 1830 et 1909. Chacun l’aura compris, construire son arbre généalogique impose beaucoup de patience et d’em-buches. Nous nous employons à les simplifi er afi n que chacun puisse, avant d’apprendre l’histoire du monde, connaître sa propre histoire familiale qui fait partie inté-grante de l’histoire et de la culture de Saint Martin.

C. Henocq

Page d’accueil de ancestry.com.The ancestry.com home page.

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