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262 Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290 « wanting » glucidique et lipidique augmentent à 11H par rapport à 7H (p < 0,05) dans G1 et G2. Le « wanting » protidique à 7H est sem- blable dans G1 et G2 (p > 0,05), mais il augmente à 11H le jour d’HD versus le jour sans HD (p < 0,01). La GHLm est à1648 g/mL dans G1 à 7H vs 588 g/mL dans G2 (p < 0,001) et elle diminue après la séance d’HD (988 g/mL, p < 0,001). La leptine est plus élevée dans G1 à 7H que dans G2 (p = 0,01). Discussion et conclusion L’augmentation significative du « wanting » protidique après la séance d’HD, corroborée par les apports alimentaires, incite à adapter les recommandations diététiques : des apports protéiques accrus après HD pourraient être un outil limitant la dénutrition. Les concentrations de GHL et leptine n’expliquent pas cette modification des préférences alimentaires. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.304 CD003 Haute prévalence du syndrome des apnées du sommeil dans une population européenne d’hémodialyse et validation d’un nouvel outil de dépistage V. Forni Ogna 1,, A. Ogna 2 , I. Bassi 1 , M. Pruijm 1 , M. Burnier 3 , R. Heinzer 3 1 Service de Néphrologie et Hypertension, Chuv, Lausanne, Suisse 2 Service de Pneumologie, Chuv, Lausanne, Suisse 3 Centre de Recherche et Investigations Sur le Sommeil (Cirs), Chuv, Lausanne, Suisse Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Forni Ogna) Introduction Il y a peu de données sur la prévalence du syn- drome d’apnées du sommeil (SAS) chez les patients en hémodialyse chronique intermittente (HD), et la plupart des études ont utilisé des questionnaires comme outil de dépistage. Nos objectifs étaient d’évaluer la prévalence des apnées du sommeil dans une population européenne en HD avec des enregistrements nocturnes, d’évaluer la valeur prédictive des outils de dépistage classiques et de déve- lopper un nouvel algorithme de dépistage spécifique. Patients et méthodes Étude observationnelle transversale. Les patients de 6 centres de HD en Suisse francophone ont été dépistés. Deux questionnaires utilisés pour le dépistage du SAS ont été sou- mis à chaque patient. L’index d’Apnée-Hypopnée (AHI) a été évalué par polygraphie nocturne à domicile. La population a été divisée en 2 sous-groupes pour développer et valider un nouvel outil de dépistage. Résultats Cent quatre patients ont terminé l’étude. Au total, 86 % avaient un SAS (AHI > 5/h), dont 56 % un SAS modéré-sévère (AHI > 15/h). Dix-neuf pour cent des sujets avec un SAS modéré- sévère avaient un diagnostic préalable et 10 % d’entre eux étaient déjà traités. Les questionnaires de dépistage classiques ont donné des résultats médiocres, avec une sensibilité/spécificité de 52/54 % pour le questionnaire de Berlin et de 85/54 % pour le STOP-BANG. L’âge > 70 ans, la circonférence cervicale > 40 cm et un temps en thé- rapie de substitution rénale > 10 ans ont été identifiés comme les meilleurs facteurs de prédiction d’un SAS modéré-sévère et ont été utilisés pour développer un nouveau algorithme de dépistage. Le nouveau score a montré une sensibilité/spécificité de 91 %/71 %. Discussion et conclusion Dans la population de HD, nous avons observé une haute prévalence du SAS, sous-diagnostiqué et sous- traité. Les outils de dépistage et les facteurs de risque classiques de la population générale ne permettent pas un dépistage fiable du SAS en HD. Nous avons développé et validé un algorithme de dépistage simple pour identifier les patients nécessitant des investigations supplémentaires. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.305 CD004 Insuffisance cardiaque et dialyse péritonéale : le « module cœur » du registre de dialyse péritonéale de langue franc ¸ aise (RDPLF) F. Vrtovsnik 1,, G. Jondeau 2 , C. Verger 3 , Groupe Coeur du RDPLF 1 Néphrologie, Hôpital Bichat, Paris, France 2 Cardiologie, AP–HP, Hôpital Bichat, Paris, France 3 RDPLF, RDPLF, Pontoise, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Vrtovsnik) Introduction L’insuffisance cardiaque (IC) est une comorbidité fréquente et sévère des patients (pts) dialysés. Réciproquement, une insuffisance rénale chronique modérée à sévère est obser- vée chez 30 % des pts de la cohorte Acute Decompensated Failure National Registry dont 5 % sont en dialyse. En cas d’IC réfractaire, plusieurs études rétrospectives ou monocentriques ont rapporté un bénéfice clinique de l’ultrafiltration péritonéale mais cette stratégie thérapeutique nécessite d’être évaluée. Le principal objectif du module cœur est de colliger de manière prospective et longitudinale les données relatives à l’état cardiaque et aux paramètres de dialyse de pts en DP ayant une IC. Patients et méthodes Le RDPLF constitue la plus grande cohorte francophone de pts en DP, incluant près de 98,3 % des pts en France en 2013. Tous les centres participant complètent un ensemble de modules comportant des données sociodémographiques et cli- niques, et portant sur les épisodes d’infections péritonéales et le devenir des pts ; plusieurs modules optionnels spécialisés sont accessibles. Le module cœur comprend des données initiales puis un recueil trimestriel des données relatives à l’état cardiaque, au nombre et à la durée des hospitalisations, et à la dialyse. Résultats Soixante-quinze pts ont été inclus par 14 centres depuis l’ouverture du module en février 2013. La DP a été débutée du fait de l’IC dans 73 %. Le DFGe médian est de 22 ± 14 mL/min/1,73m 2 et le DFGe > 15 mL/min/1,73m 2 dans 69 %. Près de 50 % des pts ont une fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) < 30 % et 71 % ont une classe III–IV de la NYHA. La durée moyenne d’hospitalisation est de 30,8 j/pt/an durant l’année précédente. Les données de suivi sont disponibles chez 38 pts à 3 mois. Le taux d’hospitalisation a diminué de 8,4 j/100 j à 4,7 j/100 j. La FEVG a augmenté de plus de 10 % chez 13/23 pts. La mortalité est de 15,6 % parmi les 32 pts ayant 1 an de suivi. Discussion et conclusion La diminution du taux d’hospitalisation observée dans cette cohorte confirme les données des études rétrospectives déjà publiées. L’extension de cette cohorte devrait permettre de définir les caractéristiques de l’IC bénéficiant au mieux de la prise en charge en DP. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.306 CD005 Survie en dialyse chronique des patients atteints de myélome ou d’amylose AL : analyse des données du registre REIN de 2002 à 2011 A. Decourt 1,, J.C. Delaroziere 2 , C. Couchoud 3 , B. Gondouin 1 , R. Costello 4 , B. Dussol 1 , S. Burtey 1 , P. Brunet 1 , A. Duval 1 , M. Sallée 1 , Y. Berland 1 , N. Jourde-Chiche 1 1 Néphrologie, Aix-Marseille Université, AP–HM, Hôpital Conception, Marseille, France

Insuffisance cardiaque et dialyse péritonéale : le « module cœur » du registre de dialyse péritonéale de langue française (RDPLF)

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Page 1: Insuffisance cardiaque et dialyse péritonéale : le « module cœur » du registre de dialyse péritonéale de langue française (RDPLF)

262 Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 261–290

« wanting » glucidique et lipidique augmentent à 11H par rapport à7H (p < 0,05) dans G1 et G2. Le « wanting » protidique à 7H est sem-blable dans G1 et G2 (p > 0,05), mais il augmente à 11H le jour d’HDversus le jour sans HD (p < 0,01). La GHLm est à1648 �g/mL dansG1 à 7H vs 588 �g/mL dans G2 (p < 0,001) et elle diminue après laséance d’HD (988 �g/mL, p < 0,001). La leptine est plus élevée dansG1 à 7H que dans G2 (p = 0,01).Discussion et conclusion L’augmentation significative du« wanting » protidique après la séance d’HD, corroborée parles apports alimentaires, incite à adapter les recommandationsdiététiques : des apports protéiques accrus après HD pourraientêtre un outil limitant la dénutrition. Les concentrations de GHLet leptine n’expliquent pas cette modification des préférencesalimentaires.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.304

CD003

Haute prévalence du syndrome desapnées du sommeil dans unepopulation européenned’hémodialyse et validation d’unnouvel outil de dépistageV. Forni Ogna 1,∗, A. Ogna 2, I. Bassi 1, M. Pruijm 1, M. Burnier 3,R. Heinzer 3

1 Service de Néphrologie et Hypertension, Chuv, Lausanne, Suisse2 Service de Pneumologie, Chuv, Lausanne, Suisse3 Centre de Recherche et Investigations Sur le Sommeil (Cirs), Chuv,Lausanne, Suisse∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (V. Forni Ogna)

Introduction Il y a peu de données sur la prévalence du syn-drome d’apnées du sommeil (SAS) chez les patients en hémodialysechronique intermittente (HD), et la plupart des études ont utilisédes questionnaires comme outil de dépistage. Nos objectifs étaientd’évaluer la prévalence des apnées du sommeil dans une populationeuropéenne en HD avec des enregistrements nocturnes, d’évaluerla valeur prédictive des outils de dépistage classiques et de déve-lopper un nouvel algorithme de dépistage spécifique.Patients et méthodes Étude observationnelle transversale. Lespatients de 6 centres de HD en Suisse francophone ont été dépistés.Deux questionnaires utilisés pour le dépistage du SAS ont été sou-mis à chaque patient. L’index d’Apnée-Hypopnée (AHI) a été évaluépar polygraphie nocturne à domicile. La population a été diviséeen 2 sous-groupes pour développer et valider un nouvel outil dedépistage.Résultats Cent quatre patients ont terminé l’étude. Au total,86 % avaient un SAS (AHI > 5/h), dont 56 % un SAS modéré-sévère(AHI > 15/h). Dix-neuf pour cent des sujets avec un SAS modéré-sévère avaient un diagnostic préalable et 10 % d’entre eux étaientdéjà traités. Les questionnaires de dépistage classiques ont donnédes résultats médiocres, avec une sensibilité/spécificité de 52/54 %pour le questionnaire de Berlin et de 85/54 % pour le STOP-BANG.L’âge > 70 ans, la circonférence cervicale > 40 cm et un temps en thé-rapie de substitution rénale > 10 ans ont été identifiés comme lesmeilleurs facteurs de prédiction d’un SAS modéré-sévère et ont étéutilisés pour développer un nouveau algorithme de dépistage. Lenouveau score a montré une sensibilité/spécificité de 91 %/71 %.Discussion et conclusion Dans la population de HD, nous avonsobservé une haute prévalence du SAS, sous-diagnostiqué et sous-traité. Les outils de dépistage et les facteurs de risque classiques dela population générale ne permettent pas un dépistage fiable du SASen HD. Nous avons développé et validé un algorithme de dépistagesimple pour identifier les patients nécessitant des investigationssupplémentaires.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.305

CD004

Insuffisance cardiaque et dialysepéritonéale : le « module cœur » duregistre de dialyse péritonéale delangue francaise (RDPLF)F. Vrtovsnik 1,∗, G. Jondeau 2, C. Verger 3, Groupe Coeur du RDPLF1 Néphrologie, Hôpital Bichat, Paris, France2 Cardiologie, AP–HP, Hôpital Bichat, Paris, France3 RDPLF, RDPLF, Pontoise, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Vrtovsnik)

Introduction L’insuffisance cardiaque (IC) est une comorbiditéfréquente et sévère des patients (pts) dialysés. Réciproquement,une insuffisance rénale chronique modérée à sévère est obser-vée chez 30 % des pts de la cohorte Acute Decompensated FailureNational Registry dont 5 % sont en dialyse. En cas d’IC réfractaire,plusieurs études rétrospectives ou monocentriques ont rapporté unbénéfice clinique de l’ultrafiltration péritonéale mais cette stratégiethérapeutique nécessite d’être évaluée.Le principal objectif du module cœur est de colliger de manièreprospective et longitudinale les données relatives à l’état cardiaqueet aux paramètres de dialyse de pts en DP ayant une IC.Patients et méthodes Le RDPLF constitue la plus grande cohortefrancophone de pts en DP, incluant près de 98,3 % des pts en Franceen 2013. Tous les centres participant complètent un ensemblede modules comportant des données sociodémographiques et cli-niques, et portant sur les épisodes d’infections péritonéales et ledevenir des pts ; plusieurs modules optionnels spécialisés sontaccessibles. Le module cœur comprend des données initiales puisun recueil trimestriel des données relatives à l’état cardiaque, aunombre et à la durée des hospitalisations, et à la dialyse.Résultats Soixante-quinze pts ont été inclus par 14 centres depuisl’ouverture du module en février 2013. La DP a été débutée du fait del’IC dans 73 %. Le DFGe médian est de 22 ± 14 mL/min/1,73m2 et leDFGe > 15 mL/min/1,73m2 dans 69 %. Près de 50 % des pts ont unefraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) < 30 % et 71 % ontune classe III–IV de la NYHA. La durée moyenne d’hospitalisationest de 30,8 j/pt/an durant l’année précédente. Les données de suivisont disponibles chez 38 pts à 3 mois. Le taux d’hospitalisation adiminué de 8,4 j/100 j à 4,7 j/100 j. La FEVG a augmenté de plus de10 % chez 13/23 pts. La mortalité est de 15,6 % parmi les 32 pts ayant1 an de suivi.Discussion et conclusion La diminution du taux d’hospitalisationobservée dans cette cohorte confirme les données des étudesrétrospectives déjà publiées. L’extension de cette cohorte devraitpermettre de définir les caractéristiques de l’IC bénéficiant aumieux de la prise en charge en DP.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.306

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Survie en dialyse chronique despatients atteints de myélome oud’amylose AL : analyse des données duregistre REIN de 2002 à 2011A. Decourt 1,∗, J.C. Delaroziere 2, C. Couchoud 3, B. Gondouin 1,R. Costello 4, B. Dussol 1, S. Burtey 1, P. Brunet 1, A. Duval 1,M. Sallée 1, Y. Berland 1, N. Jourde-Chiche 1

1 Néphrologie, Aix-Marseille Université, AP–HM, Hôpital Conception,Marseille, France