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Inter Agisq juillet 2011

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revue professionelle de l'Association des gestionnaires de l'information de la santé du Québec

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Inter Agisq vol. 1, no 1 juillet 2011

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Inter Agisq Revue de l‟Association des gestionnaires de l‟information de la santé du Québec 5104, boulevard Bourque, bureau 104 Sherbrooke (Québec) J1N 2K7

Téléphone : 819 823-6670 Télécopieur : 819 823-0799 www.agisq-quebec.ca Inter Agisq est préparé par le comité d‟information en collaboration avec le personnel du siège social. Les titres, rubriques et textes non signés sont dus à la rédaction. Dans le but d'alléger les textes, le féminin englobe le masculin. Distribution: 1050 exemplaires Dates de tombée : 1er juin pour juillet. 1er octobre pour novembre; 1er février pour mars; Les auteurs ont l'entière responsabilité de leurs textes. Reproduction partielle autorisée à la condition de citer la source. Abonnement: 31,50 $ taxes incluses (3 numéros); gratuit pour les membres. Revue disponible en format électronique

Dépôt légal – ISBN 0837-0117 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Espaces publicitaires Grille tarifaire (prix, par parution, taxes incluses):

Parution 1 fois 2 fois 3 fois

1 page 427,22 $ 797,48 $ 1,025.33 $

½ page 227,85 $ 421,52 $ 546,84 $

¼ page 142,41 $ 227,85 $ 290,51 $

carte d’affaires 56,96 $ 91,14 $ 102,53 $

Publi-reportage Gratuit avec l'engagement d'une publicité éventuelle d'une valeur minimale de 375 $ (427,22 $ taxes incluses).

Sommaire /3 INFORMATION GÉNÉRALE

conseil d‟administration directrices de comités 2011-2012

/4 MOT DE LA RÉDACTION

/5 MOT DE LA PRÉSIDENTE

/6 DES INDICATEURS DE QUALITÉ FONDÉS SUR LA CONCERTATION

8/ 15 000 DOSSIERS MÉDICAUX RAVAGÉS PAR LES FLAMMES CONCLUSION

11/ LE REGISTRE QUÉBÉCOIS DU CANCER

12/ RISQUES ASSOCIÉS À L’UTILISATION DES CLÉS USB

14/ LE CLOU FASSIER-DUVAL ET LA VIS SANS NOM

15/ PROFESSION : DIRECTEUR GÉNÉRAL

17/ EN DIRECT DES COLLÈGES

22/ PROFESSIONSANTÉ – ÉVALUER AUTREMENT

23/ LA DÉLÉGATION EFFICACE

24/ LA FACTURATION EN NOIR ET BLANC CONSTATATION D’UN DÉCÈS – I

26/ CHRONIQUE INTERNET RAPPORT SUR LA PERFORMANCE DES CSSS

28/ PUBLICATIONS DE L’AGISQ

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conseil d’administration 2011-2012

présidente

Marie-Hélène Côté Hôpital Charles LeMoyne

Greenfield Park

vice-présidente Julie Coulombe

CSSS du Nord de Lanaudière CHRDL

trésorière

Danielle Masson, Montréal

administratrice

Geneviève Duplantie, CSSS de Laval

administratrice

Christiane Hamel Services conseil, Saint-Liboire

administrateur

Mario Morissette Collège O‟Sullivan de Montréal

administratrice

Marie-Ève Sirois, IUCPQ, Québec

directrice générale

France Thibault siège social, Sherbrooke

directrices de comités 2011-2012

Comités opérationnels:

o Archivistes médicales en milieu psychiatrique: Céline Gagnon, Montréal o Éducation : France Thibault, Sherbrooke (AGISQ) o Gestion de l‟information : Nathalie M. Charette, Sorel-Tracy o Information : Julie Bouthillette, Cowansville o Organisation : Chantal Joubert, Greenfield Park o Promotion de la confidentialité : Johanne Carufel, Laval o Registraires en oncologie : o Site Internet et forum de discussion : Josée Lafontaine, Shawinigan

o Représentants régionaux: 01/09/11 - Bas St-Laurent/Côte nord/Gaspésie: Marie-Christine Breault, Baie-Comeau

02 - Saguenay/Lac St-Jean : Mélanie Dionne, La Baie 03/12 – Capitale Nationale/Chaudière Appalaches : Marie-Ève Sirois, Québec

04 - Mauricie/Bois Francs : Alexandre Allard, Trois-Rivières 05 – Estrie : Maryse Houle, Sherbrooke

06 – Montréal : Jeannette Neault, Montréal 07 – Outaouais : Sylvie Dumont, Gatineau

08/10 - Abitibi/Nord du Québec : Valérie Lambert-Ducharme, Val-d‟Or

13/14/15 – Laval/Lanaudière/Laurentides : Annick Welsh, St-Jérôme

16 – Montérégie : Nathalie M. Charette, Sorel-Tracy

Déléguées:

o Lecteur officiel: Emmanuelle Gingras, Laval o Normalisation, formulaires du MSSS: Lise Chagnon, Sorel-Tracy France Thibault, AGISQ

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Mot de la rédaction

le comité d‟information

Julie Bouthillette, AMA, directrice du comité, CSSS La Pommeraie Tammy David, AM, CHUS Sherbrooke Julie Drolet, AMA, CSSS du Cœur-de-l‟Île

Ah! Que de changement au sein de notre association depuis la dernière parution… Changement de

nom de l‟association (AGISQ) et du Contact, devenu Inter Agisq, à la suite d‟ailleurs de la suggestion d‟une de nos membres que nous remercions grandement, la création de la catégorie de membre affi-lié… Notre association a amorcé un grand virage dans son histoire et celle des archivistes et ce, dans le but de mieux répondre à nos besoins, qui ont beaucoup évolué ces dernières années. C‟est là où l‟implication de tous et chacun devient importante. Vous avez envie de vous impliquez? C‟est le mo-ment! Ne vous demandez plus ce que votre association fait pour vous mais plutôt ce que vous pouvez lui apporter. Nous avons toutes les connaissances, des expériences, des visions différentes; à nous de les mettre en commun pour faire avancer notre profession.

Parlant d‟implication, j‟en profite pour vous mentionner qu‟une archiviste s‟est jointe au comité d‟information et elle travaillera avec nous pour la prochaine année. Il s‟agit de Tammy David du CHUS de Sherbrooke. Bienvenue dans l‟équipe Tammy!

Dans le présent numéro de l‟Inter Agisq, vous retrouverez un très bon reportage sur l‟utilisation des clés USB dans le réseau de la santé et les risques qui y sont associés. Vous pourrez également lire la suite de l‟article 15 000 dossiers ravagés par les flammes et ainsi découvrir ce qu‟il est advenu de cette clinique médicale et de ses dossiers partis en fumée. Enfin, je désire partager avec vous un article sur le clou Fassier-Duval. Travaillant dans le même CSSS que Dr Duval, un des concepteurs du clou, je ne pouvais que souligner la création de cette technologie orthopédique qui améliore le sort de centaines de jeunes dans le monde et qui ne pourrait exister sans le dévouement de deux orthopédistes québé-cois.

Sur ce, bonne lecture et bonnes vacances!

Merci pour ce partenariat hors pair!

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Mot de la présidente

L’Agisq est née! par Marie-Hélène Côté, AMA, Hôpital Charles LeMoyne

C‟est avec un dynamisme nou-veau que j‟entreprends mon deuxième mandat à la présidence de notre association professionnel-le.

Comme vous le constatez, vous recevez la première publica-tion de la revue Inter Agisq de l‟Association des gestionnaires de l‟information de la santé du Québec (AGISQ).

Changer le nom d‟une associa-tion professionnelle après plus de cinquante ans de vie associative exige une profonde réflexion. C‟est dans cette optique que la dernière année s‟est déroulée : consulta-tions, sondages, analyse des commentaires et prise de décisions majeures. Ce moment d‟arrêt nous a permis de faire des constats et d‟identifier des enjeux importants. Et à la toute fin de cette réflexion, nous nous sommes donné non seulement une nouvelle mission mais une vision; nous voulons de-venir les leaders en gestion de l‟information de la santé.

Pour ce faire, nous avons adopté un plan d‟action qui s‟échelonne sur les trois prochai-nes années. Inutile de vous dire que de beaux défis nous attendent et pour les relever, nous comptons sur la collaboration, non seulement de nos membres actuels, mais sur

la participation de toutes les archi-vistes médicales et de tous les professionnels qui interviennent de près ou de loin, dans la gestion de l‟information de la santé.

Devenir les leaders en gestion de l‟information de la santé exige des efforts de la part de tous. Nous en parlons régulièrement dans nos écrits. La formation continue est probablement le plus grand inves-tissement que chacun de vous devez faire; il est primordial que toutes les archivistes médicales prennent la décision de poursuivre leur formation continue afin d‟agrandir son champ d‟expertise selon l‟évolution de la demande d‟information. Tous les profession-nels sont obligés de suivre un nombre d‟heures de formation continue par année afin de mainte-nir leurs compétences à un niveau supérieur. En tant qu‟association, nous croyons que les profession-nels que nous représentons doi-vent suivre le mouvement. Nous manipulons des informations de santé. Notre travail a des impacts à différents niveaux au sein du ré-seau de la santé et des services sociaux. Les données de santé que nous gérons ont des conséquences sur le continuum de soins tout en influençant la budgétisation des établissements du réseau; la façon

dont nous administrons ces infor-mations a des conséquences direc-tes sur la vie privée des usagers. Nous devons être les meilleurs dans notre domaine.

Nous avons de grandes ambi-tions. Nous souhaitons mettre à profits les différentes technologies pour favoriser les communications avec nos membres, pour encoura-ger la participation aux formations continues que nous développons et pour motiver la contribution de nos bénévoles sur les différents comi-tés de travail.

Convaincue de la force conju-guée d‟un membership, je vous invite à unir votre expertise à celle des autres afin que notre associa-tion devienne la référence en ma-tière de gestion de l‟information de la santé.

Je vous laisse en terminant avec une citation de Franck Picard : «la réussite appartient à tout le monde. C’est au travail d’équipe qu’en revient le mérite.»

Maintenant à vous de choisir si vous désirez faire partie d‟une équipe gagnante!

Je profite de l‟occasion pour vous souhaiter une très belle pé-

riode estivale.

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Actualités

Des indicateurs de qualité fondés sur la concertation et le savoir-faire québécois

Marie-Dominique Beaulieu, M.D., M.Sc., FCMFC, directrice scientifique, appui aux pratiques de première ligne, Institut national d‟excellence en santé et en services sociaux (INESSS) (extrait du bulletin Les actualités du cœur, volume 14, numéro 1, printemps 2011)

Les cliniciens en GMF, en cli-nique privée ou en CLSC, s‟intéressent de plus en plus à la gestion des maladies chroniques. Certains préparent des guides, d‟autres, du matériel pour les pa-tients ou des indicateurs de résul-tats. C‟est dans ce contexte et pour appuyer ces initiatives que le ministère de la Santé et des Servi-ces sociaux (MSSS) a demandé à l‟Agence d‟évaluation des techno-logies et des modes d‟intervention en santé (AETMIS devenue l‟INESSS) d‟élaborer, en collabora-tion avec plusieurs partenaires du réseau de la santé, des indicateurs de qualité pour le suivi de certaines maladies chroniques. Les indica-teurs s‟adressent principalement aux praticiens de première ligne, mais également à ceux des servi-ces spécialisés, aux gestionnaires du réseau de la santé et, éventuel-lement, aux usagers des milieux cliniques.

L‟approche se veut participati-ve et mobilisatrice autour de l‟expertise déjà présente au Qué-bec et des besoins exprimés par les praticiens de première ligne et les patients atteints de maladies chroniques.

Le Conseil du médicament par-ticipera étroitement à la démarche pour tout ce qui concernera l‟utilisation optimale des médica-ments. L‟équipe du projet sera appuyée par un comité des parte-naires composé de tous les déten-teurs d‟enjeux concernés, un comi-té scientifique, des comités ad hoc sur des sujets particuliers, des comités d‟experts et par un groupe de validation des indicateurs com-posé d‟environ 15 personnes is-sues des différents milieux de pra-tique et susceptibles d‟utiliser les indicateurs de qualité de prise en charge des maladies chroniques.

Au cours des prochaines se-maines, l‟équipe scientifique lance-ra une consultation dans différen-tes régions du Québec auprès des différents groupes concernés. Les résultats de ce travail seront dispo-nibles en septembre 2011.

Patients recherchés Enfin mentionnons que l‟équipe

est à la recherche de patients qui accepteraient de participer à une consultation pour faire part de leur point de vue sur les indicateurs proposés.

Pour plus de détails ou pour suggé-rer des noms, il faut communiquer par courriel avec la directrice – Affaires santé et Recherche de la Fondation des maladies du cœur du Québec, Madame Francine Forget Marin, à l‟adresse électro-nique suivante: [email protected]

Objectifs du projet

Définir des indicateurs de qualité pour des maladies chroniques

Proposer des façons de les inté-grer dans des outils d‟aide à la décision clinique

Conseiller les partenaires du réseau sur les mesures et pro-cessus à mettre en place pour que les cliniciens de première li-gne se les approprient

Proposer des processus de mise à jour des indicateurs de qualité

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Des indicateurs…

Partenaires Agence de la santé et des services so-ciaux de la Montérégie, Association québécoise d‟établissements de santé et de services sociaux, Collège des médecins du Québec, Collège québé-cois des médecins de famille, Commis-saire à la santé et au bien-être, Diabète Québec, Fédération des médecins om-nipraticiens du Québec, Fédération des médecins spécialistes du Québec, Fon-dation des maladies du cœur du Qué-bec, Institut national de santé publique, Association pulmonaire du Québec, Ministère de la Santé et des Services sociaux, Ordre des infirmières et infir-miers du Québec, Ordre des pharma-ciens du Québec, Ordre professionnel des diététistes du Québec, Ordre pro-fessionnel des inhalothérapeutes du Québec, Regroupement provincial des comités des usagers.

L‟AETMIS, devenue officiellement de-puis le 19 janvier l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) avait pour mandat d‟appuyer, au moyen de l‟évaluation, les décideurs du milieu québécois de la santé et des services sociaux. Au-jourd‟hui l‟INESSS a pour mission de promouvoir l‟excellence clinique et l‟utilisation efficace des ressources dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Notes biographiques Dr Beaulieu

Dre Marie-Dominique Beaulieu est directrice scientifique, appui aux pratiques de première ligne de l’AETMIS (aujourd’hui L’INESSS). Elle est également professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheuse au Cen-tre de recherche du CHUM. Elle a aussi enseigné à l’Université Laval. Dre Beaulieu a occupé pendant trois ans le poste de directrice du département de médecine familiale de l’Université de Montréal. Elle a participé à plusieurs comités responsables d’émettre des recommandations de pratique. Elle est aussi chercheuse associée à l’Institut de recherche de l’École de santé

publique de l’Université de Montréal.

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Actualités

La conclusion d’une tragédie

15 000 dossiers médicaux ravagés par les flammes

M. Paul Therrien [email protected] (Extrait de la revue Santé inc., vol. 6, no 2, novembre/décembre 2010

L’incroyable histoire des trois gynécologues d’Alma qui avaient tout perdu dans l’incendie de leur clinique médica-le en février 2008 tire enfin à sa fin. Un an après la publication du résumé de leur tragédie dans notre magazine (« 15 000 dossiers médicaux ravagés par les flammes », édition de novembre-décembre 2009 du magazine San-té inc.), la vie reprend tranquillement son cours normal pour ces médecins. L’incendie s’était initialement déclaré dans la pharmacie Jean Coutu où logeaient, en annexe, une clinique de médecine familiale et celle de gynécolo-gie dont nous parlons. Pour la première, on a pu sauver les dossiers médicaux, mais pour la seconde, on n’a pas eu cette chance. Pour les gynécologues, tout était à refaire : trouver de nouveaux locaux, continuer à traiter les patientes et rebâtir les dossiers médicaux dans la mesure du possible. Ce n’est que tout récemment que la Clini-que de Gynécologie-Obstétrique du Lac-Saint-Jean a pu conclure l’affaire. Voici une mise à jour de ce dossier qui a passionné nos lecteurs.

Le Dre Lucie Rouleau ne ménage pas ses mots pour qualifier les épreuves qu‟elle et ses associés ont dû traverser : « De février 2008 à août 2010, ce fut long… Si jamais le feu arrive de nouveau, je prends ma retraite! » La clinique se trouve aujourd‟hui dans ses nouveaux locaux de la rue Melançon à Alma, toujours en annexe d‟une succursale de la chaîne Jean Coutu. Le Dre Anny Langevin, le Dr Denis Fortin et le Dre Lu-cie Rouleau y sont depuis dé-cembre 2008. Les gynécolo-gues avaient passé les 10 mois précédents à pratiquer une mé-decine de nomade. Car la clini-que de gynécologie et obstétri-que est un service essentiel dans la région du Lac-Saint-Jean, avec quelque 500 nais-sances sur le territoire et le suivi hebdomadaire de quelque 70 femmes en cours de grossesse. Dès le lendemain de l‟incendie, l‟équipe a donc dû se déplacer à

l‟Hôtel-Dieu d‟Alma pour y prati-quer durant un mois. Par la suite, la Clinique du Manoir à Alma a accueilli les gynécolo-gues, ainsi que ses secrétaires et son infirmière pour les neuf mois suivants, le temps que la pharmacie Jean Coutu renaisse de ses cendres.

La liste des responsabilités était longue : « Le transfert, les assureurs, l‟implication de l‟hôpital pour la relève, trouver un local temporaire, trouver du personnel afin de nous aider à tout repartir… », se rappelle la Dre Rouleau. « Puis, évidem-ment, il a fallu produire le dos-sier de réclamation des assu-rances qui comprenait l‟inventaire de tous les biens techniques, chose qu‟on ne tient jamais à jour normalement. Parce que tu accumules avec les années et tu ne révises ja-mais [la liste de] tous ces ob-jets. » Première leçon : chaque

année, au renouvellement du contrat d‟assurance, prendre le temps de s‟asseoir avec un papier et un crayon afin d‟énumérer chaque bien qui se trouve dans chacune des pièces de votre clinique. « Je pouvais dire à 80% ce qu‟il y avait dans mon bureau, mais je n‟étais pas capable d‟énumérer ce qu‟il y avait dans la réserve de médi-caments, dans la réserve d‟instruments médicaux, dans la réserve de paperasse du secré-tariat, combien on avait de dic-taphones, etc. Même dans mon propre bureau, j‟ai réalisé un an plus tard que j‟avais oublié cer-taines des choses qui s‟y trou-vaient! Mais à ce moment, il était trop tard pour la réclama-tion. » Peu importe, ajoutera-t-elle, car ce qu‟elle avait oublié de mentionner dans sa réclama-tion n‟était pas couvert.

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15 000 dossiers…

« Un des seuls endroits où nous avons eu un problème non résolu avec les assurances, c‟est en ce qui concerne les biens personnels des propriétaires », car leur valeur dépassait la limite de 2 500 $ pré-vue au contrat d‟assurance. Deuxième leçon : comprendre cha-que détail de son contrat d‟assurance afin d‟éviter les mau-vaises surprises.

Les dossiers médicaux

Le seul objet de valeur que les médecins de la clinique de gynéco-logie ont pu sauver fut une tour d‟ordinateur, et ce, malgré le pas-sage d‟un bulldozer sur les décom-bres fumants. Un miracle dans une journée autrement dramatique. Elle était dehors, dans le froid hi-vernal, mais intacte avec, dans sa mémoire, les coordonnées de tou-tes les patientes. « On l‟a donc tout de suite apportée chez un spécialiste en informatique. À par-tir de là, on avait les noms des patientes, les numéros de dossiers, leurs adresses. Mais, malheureu-sement, par leurs informations médicales », souligne le Dre Rou-leau. Heureusement, la liste de relance existait encore dans l‟ordinateur. Leçon numéro trois : à défaut d‟avoir les dossiers médi-caux dans un endroit totalement hors de danger, garder les coor-données des patients en lieu sûr. À partir de ces informations essen-tielles, les secrétaires de la clinique ont commencé à rouvrir les dos-siers, un par un. Juridiquement, des médecins qui subissent une telle épreuve doivent pouvoir dé-montrer qu‟ils ont tout fait pour assurer le suivi de leurs patients.

Une annonce a donc été pu-bliée dans les journaux locaux, afin de contacter les patientes impossi-bles à rejoindre par téléphone. Par la suite, « c‟était de leur responsa-bilité de communiquer avec nous afin que l‟on se remette à jour, mais une fois qu‟ont les revoyait, ça nous prenait énormément de temps parce que l‟on n‟avait plus rien… Et, malheureusement, la mémoire des patientes, ce n‟est pas toujours optimal ».

Lorsque la patiente finissait par se remémorer une date et la raison approximative d‟une opération ou d‟un traitement, les médecins contactaient les archives des cen-tres hospitaliers de la région. « Nous avons exigé beaucoup de la part des archivistes afin de révi-ser les dossiers antérieurs des patientes pour qu‟ils nous envoient par la suite ce qui était relatif à une chirurgie ou un diagnostic. C‟était la fondation de la reconstitution de l‟histoire médicale de chacune de patientes », indique le Dre Rou-leau. Ensuite, avec chaque ren-dez-vous, il fallait procéder au questionnaire médical à partir de la case départ, car l‟histoire et les antécédents médicaux avaient bien sûr disparus dans les flammes. La patience et l‟effort étaient de mise pour les mois qui ont suivi : « Quand tu vois une patiente en routine, tu ne reviens pas à la ba-se, puisque son historique est déjà dans le dossier. Tu fais juste une mise à jour et une tenue des nou-veautés. Nous avons été obligés de revenir à la base avec chacune des patientes qu‟on revoyait. Ce qui nous a pris beaucoup de temps». Leçon quatre : savoir s‟armer de fortes doses de patien-ce au lendemain d‟une telle catas-trophe.

L’incontournable expert en sinistre

Leçon cinq : ne pas tout faire tout seul. Sans le savoir, les mé-decins étaient couverts pour les heures de travail « perdues » à tout refaire les historiques et les anté-cédents médicaux dans les dos-siers-patients. Un mois après le sinistre, débordée par la tâche colossale de préparer une réclama-tion en bonne et due forme pour l‟assureur, le Dre Rouleau s‟est tournée vers un expert en sinistre. Non seulement l‟a-t-il soulagé de la pression d‟avoir à énumérer correc-tement tout ce qui a été perdu, mais il était le mieux placé pour rappeler leurs droits aux médecins. « Il a fait une étude de notre pro-duction antérieure et a calculé le nombre d‟heures supplémentaires que nous passions tous à reconsti-tuer les dossiers », confie-t-elle. Plutôt que de voir, par exemple, 20 patients par journée, ce nombre peut baisser à 18 ou moins. « Ain-si, nous avions pu obtenir un cer-tain remboursement de la part de l‟assureur pour le temps supplé-mentaire des secrétaires, mais aussi pour les médecins. Même si, pour nous, ce n‟était pas propor-tionnel à nos revenus individuels. » Mais le chèque n‟est pas venu aussi simplement par la poste, car il y avait un pépin technique concernant les « revenus » de la clinique qui était en fait constituée en société de dépenses. Les reve-nus, eux, sont du recours de cha-que travailleur indépendant, qui s‟assure d‟être payé par la RAMQ. L‟expert en sinistre s‟est chargé de monter le dossier pour cette partie de la réclamation, en plus d‟aller négocier avec l‟assureur.

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15 000 dossiers…

Après quelques rondes, un règlement a été conclu à la satisfaction des médecins. Leçon la plus impor-tante à retenir selon le Dre Rouleau : « Voyez à vos affaires. »

Les dernières étapes

Après l‟entrée dans les nouveaux locaux et le remboursement pour les achats d‟urgence, d‟ameublement et d‟équipements médicaux, tout cela pendant la reconstruction des dossiers des patients, la perte de revenus et le dossier des biens personnels demeuraient problématiques. « Recons-truire la clinique s‟est fait quand même assez rapi-dement », affirme le Dre Rouleau. Mais pour les biens personnels, les médecins ont dû en faire leur deuil, bien qu‟ils aient remédié à la situation lors-qu‟est venu le temps de renouveler leur police d‟assurance. À l‟avenir, si le mauvais sort devait s‟abattre sur eux, ils seront mieux couverts à ce chapitre, ainsi que pour les pertes de revenus. « Le poids de notre courtier d‟assurance relativement au fait que nous sommes une société de dépenses plutôt qu‟une société de revenus a été très important dans le processus. »

Et en acceptant un remboursement de ces per-tes malgré la constitution en société de dépenses, est-ce que la compagnie d‟assurance a créé un précédent? « Fort probablement, mais les statuts varient beaucoup d‟une clinique à l‟autre. Il y a des cliniques où il y a un pool de revenus et un pool de dépenses, mais chez nous ce n‟est pas comme ça. Je n‟ai aucun accès aux revenus de mes confrères, et vice versa. Mais je sais que, chaque mois, je dois faire un chèque à la clinique pour les frais de bu-reaux généraux », indique le Dre Rouleau. À la fin, elle suppose que c‟était la force de leur réclamation, très bien structurée et défendue, qui a fait pencher l‟assureur. « C‟était que de jouer sur les mots que de refuser ou de mettre un bémol aux paiements des revenus perdus, en disant que la personne ou l‟entité qui était assurée était la clinique et non les individus… »

À la suite de toutes ces étapes, les médecins ont reçu un dernier chèque qui a été redistribué parmi les associés. À présent, l‟événement est der-rière eux. Leur pratique se déroule au deuxième étage du Jean Coutu, dans des locaux neufs. La surface est la même que celle de la clinique précé-dente. Il demeure que le fait d‟avoir à monter un étage ne plaît pas à toutes les patientes. Cela crée

aussi de l‟insatisfaction personnelle pour le Dre Rou-leau : « Nous avons un ascenseur, mais il n‟est pas accessible hors des heures de bureau, afin d‟éviter le vandalisme. J‟ai du mal à monter à la clinique lorsque j‟ai de lourdes charges à transporter. Le propriétaire de la pharmacie n‟a pas voulu acheter un ascenseur avec une clé, alors il la verrouille tout simplement au deuxième étage. Pour quelqu‟un avec de mauvaises hanches comme moi ce n‟est pas évident. » Mais le Dre Rouleau trouve tout de même plaisant d‟avoir une vue quelque peu pano-ramique par les fenêtres et de n‟avoir personne par-dessus la tête. « On oublie le va-et-vient des voitu-res, je trouve ça vraiment bien. » Elle rajoute rapi-dement que le fait d‟être au second étage n‟est qu‟un petit détail dans une situation qui, somme toute, s‟est bien terminée. Elle retient qu‟à travers les premiers mois difficiles, les gens d‟Alma ont été très compréhensifs. « C‟est propre aux gens de la région. Dans ces situations de crise, ils se tiennent beaucoup. Des critiques franches, il n‟y en a pas eu beaucoup. Tout le monde comprenait qu‟on faisait notre possible avec les moyens du bord et ça a très bien été. De la part des patientes, on n‟a vraiment pas eu beaucoup de plaintes… Du moins, je ne me souviens pas d‟en avoir eu. »

Comment éviter le pire à nouveau

Avant le feu, les médecins de la clinique de gy-nécologie avaient un système en place de casiers en métal qui se barraient pour les dossiers médi-caux, mais quand le feu a pris dans le plafond, le bulldozer est venu tout écraser. Les dossiers pa-tients ne seraient-ils pas plus en sécurité dans un serveur, hors de la clinique? « On n‟est pas encore rendu là, car il y a toujours un problème de confiden-tialité, d‟accès, de manipulation, et un problème de prix aussi. Les patients ne sont pas prêts à nous payer, disons 30 $, afin que l‟on informatise leur dossier. » Et la gynécologie s‟y prête mal, aussi. Le Dre Rouleau donne l‟exemple d‟un ophtalmologiste qui peut indiquer rapidement sur un touch-pad que le problème concerne l‟œil gauche ou l‟œil droit, « mais la gynécologie, c‟est tellement diversifié et vaste… Quand la technologie existera et sera fonc-tionnelle, adéquate et abordable, fort probablement que l‟on embarquera ». Malgré les risques, c‟est donc un retour aux dossiers en papier, mais cela n‟empêche pas le Dre Rouleau de dormir. « Y‟a bien d‟autres choses dans le milieu médical qui vont m‟empêcher de dormir avant le risque d‟un autre

incendie ! »

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Actualités

Le registre québécois du cancer est maintenant alimenté par les établissements

Extrait de ProfessionSante.ca 11 avril 2011, Presse Canadienne

Le Registre québécois du can-cer prend finalement forme : les établissements de santé viennent de commencer à transmettre de l‟information à cet effet à la Régie de l‟assurance-maladie.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, en a fait l‟annonce, lundi à Québec. Le registre avait été constitué le 1

er

avril dernier et sera ainsi progressi-vement alimenté.

Pour l‟instant, les établisse-ments transmettent l‟information tirée des rapports de pathologie et de cytologie qui ont été produits pour les cancers. Le registre doit permettre de documenter les cas de cancer en centralisant l‟information sur la nature des tu-meurs, le stade de développement de la maladie et sur les traitements.

D‟ici le mois de décembre 2012, des données supplémentai-res seront ajoutées pour les quatre plus importants cancers, soit le cancer colorectal, celui du sein, celui du poumon et celui de la pros-tate.

Ultimement 150 variables pour-ront être consignées en un lieu centralisé, à partir des registres de 70 établissements de santé, ce qui servira notamment à mieux com-

prendre le cancer, et suivre plus adéquatement l‟évolution et, logi-quement, aider la recherche.

En faisant le point sur l‟implantation du registre, le minis-tre Bolduc a rappelé que le cancer est maintenant la première cause de mortalité au Québec.

Le registre, « cette innovation importante, permettra d‟orienter l‟action de notre gouvernement, des établissements et des clini-ciens et répond à des objectifs de surveillance, de planification de soins, de soutien à la recherche et d‟évaluation des programmes », a noté le ministre Bolduc.

Réactions

L‟implantation d‟un tel registre était une demande formulée depuis plusieurs années par des groupes qui s‟intéressent à la lutte contre le cancer. Ceux-ci ont donc en géné-ral bien reçu l‟information livrée par le ministre Bolduc.

La Société canadienne du can-cer, par exemple, s‟est dite « heu-reuse de l‟annonce » du ministre. « Le Registre québécois du cancer est un outil essentiel à la lutte contre le cancer », a-t-elle com-menté, par voie de communiqué.

Toutefois, la Société canadien-ne du cancer se dit déçue des dé-lais d‟implantation. L‟échéance de la fin de 2012 lui paraît trop éloi-gnée. « Nous aurions souhaité qu‟il puisse être fonctionnel au plus tard d‟ici la fin de cette année et non pour la fin de 2012 », a déploré Suzanne Dubois, directrice généra-le de la Division du Québec de la Société canadienne du cancer.

De son côté, la Coalition priori-té cancer au Québec a été plus tiède, y vouant « un premier petit pas ».

Le président de la coalition, Pierre Audet-Lapointe, attend plu-sieurs autres pas de la part du gouvernement du Québec, notam-ment un rehaussement de la som-me versée à chaque établissement pour acquérir et implanter un sys-tème local de traitement des don-nées sur le cancer et un investis-sement dans la formation des re-gistraires en oncologie.

« Pour le moment, seule une minorité d‟établissements dispo-sent de moyens suffisants pour recueillir et transmettre des don-nées de pathologie fiables sur les cancers », déplore la Coalition

priorité cancer au Québec.

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Actualités

Risques associés à l’utilisation des clés USB dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) au Québec

M. Jason Bilodeau, analyste en gestion des la sécurité de l‟information, SOGIQUE

1- MISE EN CONTEXTE

Le Service national de la sécu-rité de l‟information (SNSI) de SO-GIQUE a récemment étudié divers scénarios relatifs à l‟utilisation et à la gestion des clés USB dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) au Québec.

Effectivement, le nombre crois-sant de clés USB perdues ou vo-lées incite les entreprises et orga-nismes à rechercher des solutions efficaces afin d‟appliquer des politi-ques de sécurité pour ce type de périphérique. Deux choix s‟offrent à eux :

Restreindre ou empêcher phy-siquement leur utilisation,

Conscientiser les employés sur les risques liés à leur utilisa-tion.

Afin de répondre au besoin de

ces entreprises et surtout de dimi-nuer les risques associés à l‟utilisation des clés USB dans le RSSS, nous énumérerons, dans les paragraphes qui suivent, diver-ses solutions disponibles ainsi que trois scénarios possibles.

2- LES SOLUTIONS DISPONIBLES

Les périphériques amovibles, dont font partie les clés USB, cau-sent certains problèmes significatifs dans le réseau de la santé et des services sociaux. Entre autres, puisqu‟elles sont petites et trans-portables, elles peuvent facilement être perdues ou volées. De plus, le fait qu‟elles contiennent parfois des données confidentielles entraîne un risque accru de perte ou de divul-gation d‟information sensible. Afin de contrer les risques associés à l‟utilisation de clés USB, il est conseillé : - D‟effectuer une sensibilisation

adéquate des utilisateurs; - D‟intégrer à la politique de

sécurité existante une interdic-tion d‟utiliser des clés person-nelles ainsi qu‟une interdiction d‟y insérer des données confi-dentielles ou nominatives;

- De chiffrer entièrement l‟information se retrouvant sur le périphérique;

- De mettre en place des contrô-les afin de gérer les périphéri-ques USB.

Afin de vous aider à mettre en place des mesures sécuritaires concernant l‟utilisation des clés USB, vous trouverez dans les pa-ragraphes qui suivent diverses solutions de chiffrement et de contrôle des clés USB.

De plus en plus utilisé, le chif-frement peut être appliqué de deux façons : une solution logicielle ou une solution intégrée de chiffre-ment. Il est à noter que ces deux types de solution présentent des avantages ainsi que des inconvé-nients.

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Utilisation des clés USB…

2.1 Solution logicielle de chiffrement

L‟utilisation des clés USB avec un chiffrement logiciel implique l‟installation d‟un logiciel de chif-frement sur le poste de travail de l‟utilisateur. Les données sont ins-crites et accessibles par l‟entremise d‟un logiciel, mais sont conservées dans un lecteur virtuel qui lui est entièrement chiffré. Cette solution entraîne un haut niveau de risque de corruption des données, mais donne l‟avantage d‟être peu coû-teuse, d‟être disponible en logiciel libre en plus d‟offrir plusieurs choix de chiffrement.

2.2 Solution intégrée de chiffrement

L‟utilisation d‟une clé USB avec une solution de chiffrement physi-que nécessite moins d‟intervention de la part de l‟utilisateur. Certains produits incluent des options inté-ressantes comme la gestion cen-tralisée ou l‟effacement à distance. Cette solution s‟avère plus coûteu-se que la solution précédente, mais offre l‟avantage d‟avoir une sécurité supérieure en plus d‟être conviviale pour l‟utilisateur.

Comme souligné dans le pré-sent article, il existe plusieurs solu-tions permettant d‟appliquer des mesures de sécurité. En effet, il est possible d‟intégrer les divers pro-duits de chiffrement avec une solu-tion de gestion des périphériques amovibles.

Cette solution permet de gérer les autres périphériques externes et aussi les clés USB. Ces produits ont la capacité de prévenir les per-tes de données et d‟interdire ou d‟autoriser un média amovible dont une clé USB, une carte multimédia ou un assistant numérique person-nel. Certains d‟entre eux peuvent

interdire les périphériques USB non chiffrés, chiffrer les périphériques amovibles (dont les clés USB), permettre la gestion centralisée des agents ou journaliser les ac-cès.

Pour obtenir des informations supplémentaires au sujet des four-nisseurs offrant ce type de protec-tion, nous vous suggérons de consulter la publication du groupe 1Gartner Research sur les produits

contrôlant les périphériques amovi-bles. Ces logiciels offrent l‟avantage de permettre un contrôle global des périphériques amovi-bles, mais ont le désavantage d‟être plus coûteux en exploitation et en main-d‟œuvre en plus d‟être perçus comme étant une contrainte pour l‟utilisateur.

3- LES DIFFÉRENTS SCÉNA-RIOS POSSIBLES

En fonction des solutions pré-sentées précédemment, plusieurs scénarios sont envisageables. En voici quelques-uns :

3.1 Utilisation des clés USB standards avec un chiffrement logiciel

Ce premier scénario consiste à utiliser des clés USB standards avec un chiffrement logiciel. Il im-plique uniquement le chiffrement logiciel de la clé. Cependant, la main-d‟œuvre pour le chiffrement de chaque clé peut être coûteuse puisque cette solution n‟intègre pas de logiciel de gestion de périphéri-ques amovibles. De plus, les utili-sateurs seront peut-être tentés d‟utiliser leur clé USB personnelle en raison de la complexité et de la longueur des manipulations devant être effectuées pour rendre l‟utilisation de ce type de clé USB sécuritaire. Ce scénario est le moins coûteux, mais le risque d‟un échec lors de la mise en place du

chiffrement sur les clés USB, est plus élevé.

3.2 Utilisation des clés USB avec un chiffrement intégré

Ce deuxième scénario consiste à utiliser une clé USB avec une solution intégrée de chiffrement physique sans logiciel de gestion de périphériques amovibles. Par contre, la gestion des périphéri-ques n‟étant pas présente, les utili-sateurs seront peut-être tentés d‟utiliser leur clé USB personnelle.

3.3 Utilisation des clés USB avec un chiffrement intégré et un logiciel de gestion de péri-phériques amovibles

Le troisième scénario consiste à utiliser une clé avec un chiffre-ment physique jumelé avec un logiciel de gestion de périphériques amovibles. Ce scénario est consi-déré comme étant la meilleure solution en raison de sa simplicité d‟utilisation. Toutefois, elle s‟avère être très coûteuse notamment en ce qui concerne la gestion de la solution.

4. CONCLUSION

Pour terminer, afin de valider le type de sécurité qui conviendra à votre organisation, il serait impor-tant de vous interroger sur le nom-bre de personnes qui auront réel-lement besoin d‟utiliser une clé USB. Ces éléments sont d‟une importance considérable dans le choix de la solution et des coûts associés.

1Market Overview : Portable Device Products, Worl-

dwide, 2009, Gartner Research ID : G00165141, 27

February 2009.

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Actualités

Le clou Fassier-Duval et la vis sans nom

M. Robert Champoux Extrait du site Granby.enregion.ca, 21 avril 2010

Pour cette chronique, j‟hésitais : parler du budget et des défis auxquels notre société fait face? Du détournement de médias causé par l‟affaire Bellemare? Des négociations de la fonction publi-que?

Tous des sujets importants, mais l‟enthousiasme n‟y est pas. Sans doute la pluie annoncée pour la fin de semaine…

Alors vendredi matin, j‟entends le Dr Laberge à la radio qui souli-gne avec enthousiasme les succès de l‟Hôpital Shriners dans le traite-ment des enfants atteints d‟ostéogénèse imparfaite. Cette maladie héréditaire (rare) fait en sorte que les os sont très fragiles en raison d‟une carence de colla-gène, une substance qui contribue à la structure de l‟os. D‟où son surnom de « maladie des os de verre ». Bref, un enfant atteint de cette maladie peut subir une fractu-re simplement du fait que vous le preniez pas le bras. Le Dr Laberge souligne que souvent, les parents sont suspectés de brutalité lors-qu‟ils arrivent à l‟urgence avec un bébé qui présente des fractures multiples. Jusqu‟à l‟établissement du diagnostic, malheureusement pas toujours facile.

Donc, les os cassent, se fêlent, et reprennent comme ils peuvent : les membres présentent une cour-bure caractéristique, parce que les os se sont brisés à de multiples endroits. Triste histoire. On songe aux parents et on n‟ose pas trop penser aux enfants qui en sont atteints.

Mais la science comme tou-jours, fait de son mieux. Pour don-ner une structure aux os, il existe différentes techniques, dont la pose d‟un clou à l‟intérieur de l‟os. Je ne sais pas pour vous, mais l‟enthousiasme que devrait soule-ver ce type de solutions est tou-jours freiné par une partie de mon imagination qui tente de visualiser comment exactement la science pourra insérer un clou à l‟intérieur d‟un fémur brisé à trois endroits. Surtout si le fémur est celui d‟un petit bonhomme d‟à peine quel-ques mois. On opère à compter de 18 mois, si j‟ai bien saisi. Quand le désir de marcher est plus fort que celui de ne pas se rompre les os.

Mécaniquement, l‟idée fait du sens. C‟est comme un tuteur inté-rieur. Mais le hic, c‟est qu‟un enfant (comme un arbre), ça pousse. Pas de problème, Dubow et Bailey ont inventé un clou télescopique en 1963. Le clou a la capacité de s‟allonger avec la croissance de l‟os. Mais on doit ouvrir le genou pour l‟insérer et la partie du haut a tendance à ressortir à la suite des chocs répétés associés à la mar-che. Un taux de complications de l‟ordre de 50 %.

Le Dr Fassier croit qu‟on peut améliorer ce clou. Il consulte d‟autres collègues, dont le Dr Pier-re Duval de l‟Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins. Ce dernier est ingénieur, en plus d‟être chirurgien orthopédiste. De leur travail résulte un nouveau clou télescopique qui se nomme Fassier-Duval. Il peut s‟insérer sans ouvrir l‟articulation,

et la fixation dans le haut de l‟os est améliorée. Introduit en 2000, le clou Fassier-Duval présente un taux de complications réduit à 17%, et des enfants de partout sur la planète viennent pour une interven-tion à l‟Hôpital Shriners en raison de leur expertise, et de leur clou.

L‟entreprise Péga-Médical a décidé de commercialiser le clou télescopique, bien que le marché auquel il est destiné soit très limité. Chapeau.

Personnellement, je porte une vis sans nom dans la cheville, po-sée par le Dr Duval. J‟ai beaucoup d‟admiration pour cet homme que je connais fort peu, mais qui répare et reconstruit avec empathie et bonne humeur. En plus, il fait pro-gresser la science! Voilà un bon exemple de ce qu‟une société axée sur la connaissance, la compassion et la technologie peut apporter.

Félicitations!

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Entrevue professionnelle

Profession : directeur général

Comité d‟information

Dans cet article, vous retrouverez tout ce que vous avez voulu savoir sur les fonctions de directeur général de l’Association des gestionnaires de l’information de la santé du Québec. Depuis 13 ans déjà, elle occupe le poste de directeur général et elle nous partage son expérience professionnelle. Rencontre avec Mme France Thibault.

Parles-nous de ton chemine-ment professionnel qui t’a amenée au poste de directeur général de l’AGISQ

J‟ai commencé à travailler dans un service d‟archives dès l‟âge de 15 ans comme préposée aux dos-siers à l‟Hôpital du Sacré-Sœur de Montréal. Entre autres tâches, je m‟occupais de l‟unification des dossiers patients. Cette première expérience dans un service d‟archives a duré 2 ans. C‟est à cette période que j‟ai su que je voulais suivre les traces de Mme Louise Lemire-Faucher qui était jadis responsable des archives de l‟hôpital et qui est devenue mon mentor.

J‟ai fait mes études au Collège Ahuntsic de Montréal. Ce fut une autre belle période de ma vie où je conjuguais travail, études et plaisir. J‟ai eu la chance d‟étudier avec un groupe particulièrement motivé avec des ambitions professionnel-les élevées. J‟ai fait mes stages à l‟Hôpital Maisonneuve-Rosemont, sous la supervision de Mme Made-leine Leduc. À la fin de l‟année, Mme Leduc avait prédit que notre cohorte se démarquerait au niveau professionnel. Effectivement, elle a eu raison. Cette cuvée a ouvert la porte au milieu des CLSC.

Plusieurs finissantes de cette époque ont été les premières ar-chivistes à travailler en CLSC. Lorsque nous étions embauchées à titre d‟archivistes, nous devions tout simplement mettre en place le service des archives. Nous avons dû déployer les premiers index patients informatisés. Nous avons rédigé des guides de normalisation de la pratique. Le milieu des CLSC étant nouveau pour l‟ensemble de la profession, nous nous sommes tournées vers notre association professionnelle qui nous a soute-nues dans notre aventure. Person-nellement, mon implication auprès des différents comités de l‟association m‟a permis de connaî-tre les différentes facettes de la profession mais aussi de l‟association. De là est né mon intérêt pour l‟AGISQ. J‟ai été en poste au CLSC SOC à Sherbrooke pendant 16 ans où je combinais travail et bénévolat.

Est-ce que tu es le premier directeur général de l’AGISQ?

Non, en 1998, j‟ai remplacé Monsieur Jules Lizotte qui a oc-cupé les fonctions durant 1 an et demi. Avant cela, Mme Louise d‟Etcheverry occupait les fonctions de secrétaire administrative.

Qu’est-ce qui t’a décidée â prendre le poste de directeur général?

Cette opportunité s‟est offerte à moi. J‟avais le goût du change-ment et je voulais relever de nou-veaux défis professionnels.

Quelles sont tes fonctions et ont-t-elles changé au fil des années?

Lorsque je suis arrivée en pos-te, mon mandat était de positionner l‟association et de faire connaître la profession. Au fil du temps, le conseil d‟administration a ajusté mon mandat de façon à répondre aux différents besoins.

Je m‟occupe, entre autres, de la gestion des ressources humai-nes (employées du siège social et support aux bénévoles des comi-tés), des ressources financières et matérielles. Je représente l‟AGISQ auprès des instances gouverne-mentales (présence au comité consultatif du DSQ, au comité de normalisation des formulaires, je siège au sein du CA du Conseil québécois d‟agrément et j‟assiste aux rencontres reliées au Recueil sur les délais de conservation). Je vois à l‟organisation des formations et je supervise la logistique de l‟organisation des journées de per-fectionnement.

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Profession….directeur général

Je m‟occupe également de la gestion du site Inter-net, de la publication des guides et de la revue pro-fessionnelle. Finalement, je réponds aux questions des membres de l‟AGISQ.

Quel est ton lien avec le conseil d’administration?

Étant secrétaire du conseil d‟administration, je prépare les dossiers pour les rencontres et j‟assure les suivis selon les décisions prises. Le conseil d‟administration, c‟est l‟autorité de l‟association. Les membres du conseil d‟administration sont nommés en assemblée générale. D‟ailleurs, dès le mois de septembre, nous invitons les membres à faire connaître leurs intérêts et s‟ils rencontrent les critè-res préalablement définis dans les politiques et pro-cédures, ils sont automatiquement mis en candida-ture.

Quelles sont les fonctions du conseil d’administration?

Le conseil d‟administration trace les orientations et fixe les objectifs à atteindre pour la prochaine année. Il sanctionne le budget à respecter et adopte les politiques de gestion de l‟association. Les mem-bres du conseil ont aussi l‟obligation d‟assurer la pérennité de l‟association.

À part le CA, est-ce que tu as d’autres col-laborateurs?

L‟ensemble des bénévoles qui s‟investissent auprès des différents comités m‟aident énormément. L‟association puise sa force dans l‟expertise de ses membres. Nous n‟aurions pas la crédibilité et la notoriété que nous connaissons si nous n‟avions pu compter sur la collaboration de nos bénévoles. Permets-moi de profiter de cette entrevue pour re-mercier toutes les personnes qui me supportent et me conseillent dans la réalisation de mes différents mandats.

Plusieurs archivistes travaillent au sein des diffé-rents comités : archivistes médicales en milieu psy-chiatrique, éducation, gestion de l‟information, in-formation, organisation des journées de perfection-nement, promotion de la confidentialité, registraires en oncologie et en traumatologie, site Internet et forum de discussion, sans oublier les représentants

des différentes régions du Québec. Vous avez de l‟intérêt pour un de ces comités? N‟hésitez pas à contacter le siège social.

Peux-tu nous faire un bref résumé des évè-nements qui ont marqué l’AGISQ depuis que tu es en poste?

En 2000, nous avons célébré les 40 ans de l‟AQAM avec le lancement d‟un nouveau logo ainsi que celui du site Internet. En 2001, lancement du volume de Me Martin Hébert; publication d‟une po-chette corporative en 2003 et d‟un clip promotionnel en 2007. En 2009, le site Internet a été actualisé et le forum de discussion a pris forme. En 2010, ce fut les Fêtes du 50

e anniversaire de l‟AQAM et le lan-

cement du clip sur la confidentialité. Nous sommes maintenant en 2011 et les membres en assemblée générale annuelle ont ratifié le nouveau nom de l‟association ainsi que la création d‟une nouvelle catégorie de membre affilié. Nous avons également inauguré le tout nouveau site Internet de l‟AGISQ.

De quoi es-tu le plus fière au niveau de l’association?

Nous avons offert en version électronique le guide Extraits des lois régissant le fonctionnement des services d‟archives médicales et de l‟accueil. Nous avons également collaboré étroitement à la publication du livre de Me Hébert. Nous avons lan-cé le clip promotionnel de l‟archiviste médicale. Les célébrations du 50

e furent un franc succès. Les

formations légales sont aussi très populaires auprès de nos membres depuis plusieurs années.

Et pour la profession ?

En fait, c‟est la diversité des champs d‟expertise des archivistes qui m‟impressionne. Celles-ci colla-borent aux registres des traumatismes et des tu-meurs, au programme québécois du dépistage du cancer du sein (PQDCS), au registre de dépistage sur la trisomie 21, à l‟analyse de performance des établissements. De plus en plus d‟archivistes tra-vaillent dans des compagnies informatiques, ou encore au sein du Ministère sur les bases de don-nées. Au risque de me répéter, on a développé une expertise dans plusieurs domaines. Afin de s‟assurer de maintenir un niveau d‟excellence, la formation continue est la seule façon d‟y arriver.

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Profession….directeur général

Quels sont tes projets d’avenir avec l’AGISQ?

Finaliser les travaux relatifs au changement de nom de notre association : nouveau logo, informa-tion auprès des fournisseurs, partenaires et collè-gues, campagne de promotion de notre profession. Je souhaite finaliser le dossier du changement de nom de notre profession et boucler le dossier de l‟équité salariale. Je désire aussi mettre en place une plateforme technologique favorisant, non seu-lement la formation en ligne, mais aussi les échan-ges professionnels.

Mais, par-dessus tout, mon défi numéro 1 est de recruter l‟ensemble des archivistes médicales au sein de l‟association afin d‟avoir une force associati-ve. Je le dis souvent : l‟AGISQ existe par et pour ses membres. Nous sommes des professionnels de la santé et nous devons nous regrouper et agir comme tel.

Merci beaucoup France de m‟avoir accordé du temps. Tu as beaucoup de pain sur la planche,

alors je vais te laisser aller travailler.

En direct des collèges

Collège Laflèche

Saviez-vous que…. spécialités médicales

Annie Légaré, enseignante

Depuis le 25 novembre 2010, 18 nouvelles spé-cialités sont maintenant reconnues par le Collège des Médecins du Québec. Les voici :

Reconnaissance de la médecine de famille comme une spécialité;

Reconnaissance de 18 autres spécialités, dans un contexte d‟harmonisation avec les spécialités reconnues par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada :

Chirurgie colorectale

Chirurgie générale oncologique

Chirurgie générale pédiatrique

Chirurgie thoracique

Chirurgie vasculaire

Hématologie/oncologie pédiatrique

Maladies infectieuses

Médecine d‟urgence pédiatrique

Médecine de l‟adolescence

Médecine de soins intensifs

Médecine du travail

Médecine maternelle et foetale

Médecine néonatale et périnatale

Neuropathologie

Oncologie gynécologique

Pathologie générale

Pathologie hématologique

Pathologie judiciaire

Voie intra-osseuse

Lorsqu‟un patient arrive en état de choc à

l‟urgence (ex : hémorragie massive), il est souvent

difficile voir impossible d‟installer un accès veineux.

Cette incapacité peut mener au décès du patient par

choc hypovolémique. La voie intra-osseuse est alors

recommandée. Elle permet au soluté d‟atteindre la

circulation centrale en une seconde.

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Spécialités médicales…

La technique est la suivante :

Asepsie rigoureuse (risque d‟ostéite ou d‟ostéomyélite si déficiente)

Anesthésie locale au site d‟insertion et dans l‟espace de dilatation osseuse (si le patient est conscient)

Injection via un dispositif de perfusion à pression élevée. Cette technique peut sauver des vies, mais pour cela, el-le doit être parfaitement ré-alisée!

Source : Le Collège, Collège des médecins du Québec, volume 51, no 2, printemps 2011

Allergie et immunologie

La saison des allergies a commencé en force pour plu-sieurs d‟entre vous. L‟Association des allergologues et des immunologues du Qué-bec a produit un guide sur l‟immunologie (AAIQ). L‟immunothérapie consiste à injecter à doses croissantes (dilution 10 000X, 1000X, 100X, 10X 1X) d‟extraits d‟allergènes. Cette technique de désensibili-sation est recommandée pour les allergies respiratoires (la rhinite, avec ou sans asthme, causée par les inhalants : pol-lens, acariens, chat et coquerel-les).

Voici les deux types de pro-grammes disponibles au Cana-da :

1- Forme annuelle :

Doses croissantes d‟allergènes jusqu‟à la dose thérapeutique (1 fois semaine pendant plusieurs mois);

Doses d‟entretien (1 fois par mois pendant de 3 à 5 ans);

Idéal lorsque le patient a plusieurs allergies.

2- Forme pré-saisonnière

4 à 11 injections (1 fois par semaine) avant la saison pollinique

Répéter sur 3 à 5 ans

Idéal pour une allergie unique

Est-ce la solution pour vous? À vous de vous renseigner! Source : L‟association des aller-gologues et des immunologues du Québec à produit un guide sur l‟immunologie.

Hormonothérapie féminine - danger ou délivrance?

Bouffées de chaleur (cani-cule à l‟année)? Irritabilité? In-somnie? Ce ne sont que quel-ques symptômes déclenchés par la diminution du taux d‟œstrogène dans le sang. Vous discutez avec vos collègues de vos symptômes et l‟une d‟elle vous mentionne que depuis la prise de l‟hormonothérapie de remplacement (HTR), la vie est redevenue agréable. Horreur, ne sait-elle pas que c‟est dange-reux? En même temps, vous l‟enviez de ne plus avoir de symptômes.

L‟étude à l‟origine du vent de panique qui a soufflé sur l‟hormonothérapie est l‟étude WHI (Women‟s Health Initiative, 2002). Cette étude avait des failles, entre autres, au niveau de l‟âge des patientes (trop élevé) et du type d‟hormone évalué.

Aujourd‟hui, la position des médecins est beaucoup plus nuancée. L‟hormonothérapie ne sera plus donnée à titre préven-tif, mais plutôt dans un but thé-rapeutique. La durée du traite-ment sera en fonction des symptômes (qualité de vie) et des facteurs de risque présents chez la patiente. Les études concernant les hormones bio-identiques (l‟oestradiol-17β et la progestérone micronisée) sont positives au niveau de la santé cardiovasculaire, cérébrale, osseuse et endocrinienne. Ce type d‟hormonothérapie fait partie des médicaments d‟exception au Québec. Les produits inclus dans cette caté-gorie sont : Estrogel (pompe), Estradot (timbre), Prometrium (c.o.). Le coût pour un progesta-tif et un œstrogène est d‟environ 75 $ par mois.

Vous n‟aimez pas les médi-

caments et vous préférez les produits naturels? Selon des essais cliniques, leurs effets sur les symptômes sont peu supé-rieurs à l‟effet placébo et infé-rieurs à l‟hormonothérapie. À vous de choisir!

Source : Le Médecin du Québec,

volume 46, numéro 5, mai 2011.

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En direct des collèges

Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption

2010-2011, une année de défis!

Caroline Salvail, enseignante

L‟année scolaire 2010-2011 en fut une de renouveau, de projets et de défis pour notre département d‟enseignement. Nous avons ac-cueilli trois nouvelles enseignantes, soit Mmes Nathalie Charrette, Ma-rie Dalpé et Claire Gauvreau et nous avons diplômé 19 finissants. En plus, nous avons coopéré à la régionalisation du programme d‟archives médicales et développé un profil des technologies de l‟information et de la communica-tion (TIC) pour notre programme d‟études.

Délocalisation du programme d’archives

Afin de contribuer au dévelop-pement et au perfectionnement des archivistes médicales, le Cégep régional de Lanaudière à L‟Assomption (CRLA) a signé, à l‟automne 2009, un protocole d‟entente relative à l‟autorisation de dispenser le programme d‟études en Archives médicales. Étant donné les besoins grandis-sants de professionnels en gestion de l‟information de la santé, dans la région desservie par le Collège d‟Alma, le CRLA a proposé de l‟accompagner dans cette offre de service.

Les deux collèges conviennent des moyens jugés opportuns pour assurer le bon déroulement de la supervision. Cependant le CRLA est responsable de l‟encadrement nécessaire à l‟implantation adé-quate du programme et effectuera la supervision professionnelle de l‟enseignement offert. De plus, les enseignants du département des archives médicales de notre cégep fournissent aux enseignants d‟Alma, tous les documents pour dispenser les cours : le logi-gramme, les plans cadres et les plans de cours, les recueils de textes ainsi que tous les docu-ments pertinents.

La prise de contact avec l‟Agence de la santé et des ser-vices sociaux du Saguenay/Lac-Saint-Jean, pour le placement des étudiants en stage ainsi que le nombre prévu d‟emplois dispo-nibles pour les futures diplômés, est sous la responsabilité du Col-lège d‟Alma.

Ce partenariat, est actuelle-ment consenti pour la durée d‟étude d‟une seule cohorte, à par-tir du mois de novembre 2010. La formation intensive se donnera en continue afin de permettre aux treize étudiants inscrits de diplômer à l‟intérieur de deux ans et demie. Au terme de leur formation, les étudiants seront diplômés du CRLA.

En s‟associant au Collège d‟Alma, le Cégep régional de La-naudière à l‟Assomption est convaincu que cette collaboration sera profitable à notre profession.

Profil TIC

Par souci constant d‟offrir des cours actualisés et pertinents à ses étudiants, le département d‟archives médicales du Cégep régional de Lanaudière à L„Assomption a choisi d‟intégrer pour l‟automne 2011, un profil des technologies de l‟information et de la communication (TIC) à son pro-gramme de formation.

Je terminerai en vous révélant que nous sommes très fiers d‟avoir relevé tous les défis rencontrés au cours de l‟année et nous vous promettons de vous tenir au cou-rant des développements concer-nant le déroulement de l‟intégration de notre profil TIC.

Bienvenue à nos nouveaux en-seignants et la meilleure des chan-ces à tous les finissants.

Bon été!

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En direct des collèges

Collège O’Sullivan de Montréal

Medical Record Projects : The Way to Practical Learning

Yacubu Monhkong, Class President, 2nd

year

As second year medical re-cords students of O‟Sullivan College, we learned valuable experience through our semes-ter projects. These projects took us from the more theoretical way of learning to something more practical. I say practical because we were able to use various statistical methods and soft wares to generate scientific data and reports, interpret them in our own words with the use of explanatory graphs and present a final report orally to the Direc-tor of Professional Services (DPS) and the Committee of Medical, Dental and Pharma-ceutical Evaluation (CMDPE) at the “O‟Sullivan Hospital Cen-tre”(our model hospital).

We used various hospital indicators including occupancy rate, hospital deaths, live and still birth, average beneficia-ry/consultation per day, autop-sies, early and late neonatal death, average/target length of stay, NIRRU, diagnosis and clinical interventions and many others to come up with statisti-cal reports.

More important is the fact as students we were able to combine different soft wares such as Logibec, Clinibase, Med-ECHO Plus and the Explo-rateur DRG to blind together important hospital indicators closely related to average length of stay and hospital resources used in treating patients during their hospital stay. This is a very important concept in the hospital environment because hospitals are always trying to strike a balance between the amount of resources they have and how long they should keep patients. I will therefore be proud to say that with the knowledge we learned, we are able to generate various APR-DRG statistical reports with ease.

In addition, we also carried out a project that drilled us on how to do research within a hospital environment. The re-search project was based on the use of explicit criteria in conduc-ting a research. With the help of our able teacher, Madame Mi-chelle Aumais, we developed our own explicit criterion and applied them to twenty five real hospital charts in order to de-termine the quality of health care services and the quality of professional standard at the “O‟Sullivan Hospital Centre” (which was our model hospital).

The research was enormous and time consuming but the knowledge we learned from it is immeasurable.

The most interesting part of these projects was the end of semester oral presentation whe-re students had to compile their final reports and presented them qualitatively in front of the DPS and the CMDP. It was challen-ging but with valuable experien-ce learned from our well expe-rienced teachers, we were able to do it successfully.

I will stand high to say that with the knowledge we have learn from the projects and normal class work, we are more than ready to start our last aca-demic year (which will be about 90% internship) as health infor-mation managers at O‟Sullivan College. I will therefore, seize this opportunity to thank all our teachers especially the coordi-nator of the Medical Records Department, Mr. Mario Morisset-te for their relentless effort in schooling us with knowledge

and discipline.

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Actualités

ProfessionSanté

Évaluer autrement

Jeanne Morazain Extrait de l‟Actualité médicale, édition du 6 au 12 novembre 2010

La rencontre annuelle d’évaluation représente une corvée pour bien des gestionnaires. Le remède pour dédrama-tiser ce moment? L’évaluation continue ou gestion continue du rendement, une pratique qui a la cote auprès des organisations efficaces.

Qu‟est-ce qui distingue ces deux approches? « L‟évaluation annuelle regarde davantage vers le passé; l‟évaluation continue est tournée vers l‟avenir, répond Olivier Doucet, professeur adjoint en ges-tion des ressources humaines à HEC Montréal. L‟évaluation conti-nue a pour objectif l‟amélioration continue du rendement. En réagis-sant rapidement aux performances bonnes ou mauvaises au sein de son équipe, le gestionnaire est en mesure d‟aider l‟employé à corriger immédiatement le tir si nécessaire. Sans compter qu‟un délai trop long entre une action et la rétroaction est démotivant pour les em-ployés. »

« L‟approche annuelle, où tout se joue sur la performance de l‟individu – la rémunération, les bonis, l‟avancement -, menace aussi l‟esprit d‟équipe. Elle peut nuire à la collaboration, encourager le chacun pour soi. Il est important de bien calibrer le tout et qu‟une part des bonis de performance et autres commissions ne soit pas individuelle mais reliée à la perfor-mance d‟ensemble de l‟équipe et aux résultats de l‟entreprise. »

Devenir « coach »

Passer à l‟évaluation continue oblige les gestionnaires à devenir des coachs qui soutiennent la per-formance et le développement de chacun des membres de leur équi-pe et encouragent tout le monde à devenir meilleur. Mais voilà, être coach demande du temps, du temps que bien des gestionnaires n‟ont pas en raison de leur charge de travail. « Un changement ne mentalité de cette importance ne peut se faire sans l‟appui de la direction qui, si elle est sérieuse, fera les ajustements nécessaires à la tâche des gestionnaires », souli-ne Olivier Doucet qui constate que de plus en plus d‟entreprises éva-luent leurs gestionnaires sur leur capacité à être coach.

On ne devient pas coach en claquant des doigts. Gérer le ren-dement exige des outils et une formation que la plupart des ges-tionnaires n‟ont pas. Un gestionnai-re bien formé fixe des objectifs clairs à chacun des membres de l‟équipe, et ce, dès le départ. Il exerce un suivi rigoureux, constant;

Il rétroagit fréquemment face au travail accompli et sait communi-quer ses observations. Il intervient avec respect, privilégie la discus-sion et évite la confrontation. Il documente ses remarques et fait la part des choses entre ce qui relève de la performance de l‟employé et ce qui relève d‟autres facteurs tels que la disponibilité de l‟information et de ressources adéquates en matière de personnel et d‟équipement, les politiques de l‟entreprise ou les décisions de gestion. Il agit en toute transparen-ce : les règles du jeu sont claires, les bonis individuels divulgués; un sentiment d‟équité règne au sein de l‟équipe et entre les équipes. Enfin, il sait créer un climat de confiance et d‟ouverture.

« Ainsi, précise Olivier Doucet, chaque employé est en mesure de donner un sens et une valeur à son travail et n‟hésitera pas à signaler rapidement les problèmes lorsqu‟ils surviendront. La gestion continue du rendement augmente le senti-ment d‟appartenance du personnel qui, davantage motivé, a le désir de s‟améliorer et ne compte pas ses heures si besoin est. »

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Évaluer autrement…

La gestion continue du rendement a également des avantages pour l‟organisation, selon Olivier Doucet : les équipes sont plus stables et plus per-formantes; le taux de rétention augmente alors que le taux d‟absentéisme diminue; les conflits internes sont moins fréquents et nécessitent moins souvent l‟intervention de ressources externes.

Les entreprises ont donc intérêt à aider leurs gestionnaires à devenir de bons coachs, car, rappel-le Olivier Doucet, « on joint une organisation, mais on quitte un gestionnaire. Et ce sont souvent les meilleurs qui partent les premiers parce qu‟ils ont des perspectives d‟emploi ailleurs. »

Dans À vos marques prêts, gérez! La GHH pour gestionnaires, Anne Bourhis et Denis Chênevert, deux collègues d‟Olivier Doucet à HEC Montréal, ont identifié quatre pièges courant en matière d‟évaluation des employés, rapporte le journal Les Affaires, édition du 6 au 12 novembre 2010

. Les

voici :

Bâcler le travail de documentation et se fier uniquement à sa mémoire.

Se baser sur des faits non observés.

Évaluer en fonction d‟un seul fait.

Omettre les facteurs qui ne dépendent pas de l‟employé.

Tomber dans ces pièges crée une distorsion dans l‟évaluation, entache la crédibilité de l‟évaluateur et suscite de la frustration chez l‟employé. Au lieu d‟être une occasion d‟amélioration, l‟évaluation pro-duit un effet contraire à celui recherché et devient une source de ressentiment et de démobilisation.

Le bulletin du succès

La délégation efficace

Patrick Leroux, CSP

Une des clés les plus importantes d‟une gestion efficace de son temps est d‟apprendre à concentrer ses énergies sur ses forces, son unicité et éliminer ou déléguer le reste. La délégation pourrait vous permettre ainsi de sauver de 15 % à 40 % de votre temps. Du temps que vous pourrez employer à tra-vailler sur des tâches plus importantes et plus renta-bles pour vous.

Voici à cet effet sept conseils essentiels afin de vous assurer que les tâches que vous déléguerez se réaliseront correctement.

1. Soyez équitable

Prenez soin de ne pas toujours déléguer toutes vos tâches aux mêmes personnes. Ces gens apprécie-ront peut-être la confiance que vous leur donnez mais éprouveront une certaine rancœur du fait d‟être toujours débordés. Sans compter que de déléguer toujours les tâches aux mêmes personnes entraîne-ra comme résultats que les forces seront mal répar-ties dans votre équipe. Rappelez-vous qu‟une chaî-ne est aussi forte que le plus faible de ses maillons.

2. Expliquez clairement vos attentes

Donnez toujours des directives claires et précises. Exprimez vos attentes en termes de quantité et de qualité. Soyez surtout très précis quant à la date d‟échéance; les gens ont la mauvaise habitude de remettre à demain certaines tâches importantes. Dans la mesure du possible, faites participer les employés à la négociation de l‟échéancier et prenez soin de mettre vos attentes par écrit.

3. Expliquez les bénéfices

Plus les employés feront le lien entre la tâche que vous leur demanderez d‟effectuer et le ou les béné-fices anticipés, une promotion probable par exem-ple, plus ils seront réceptifs et motivés à accom-plir les tâches déléguées.

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La délégation efficace…

4. Déléguez le résultat attendu seulement

Donnez de la liberté à vos employés. N‟évaluez que les résultats escomptés initialement et non les moyens que vos employés prennent pour y arriver. Faites-leur confiance. Votre rôle est d‟analyser les résultats et non de tenter de contrôler de quelle ma-nière le travail est exécuté. Laissez-leur exploiter leur créativité, bien souvent, ils vous surprendront.

5. Déléguez des tâches intéressantes

Ne déléguez pas seulement des tâches ingrates, déplaisantes et répétitives. Ce n‟est pas parce qu‟une tâche vous plaît que vous ne pouvez pas la déléguer. Si vous hésitez à déléguer une tâche sim-plement parce que vous aimez la faire, imaginez un moment à quel point vos employés aimeraient cer-tainement la faire eux aussi!

6. Manifestez votre confiance

Comment inciter vos employés à se dépasser? Ma-nifestez-leur ouvertement la confiance que vous avez en eux. Les gens sont ainsi faits qu‟ils devien-nent ce que vous pensez d‟eux. Efforcez-vous de toujours donner aux autres une réputation à mériter. Si vous voulez une certaine qualité chez quelqu‟un, agissez comme si cette qualité était déjà un de ses traits dominants. Cette personne fera des efforts prodigieux pour honorer la confiance que vous lui donnez.

7. Complimentez et récompensez vos collaborateurs

Les entreprises gagnantes sont toujours celles qui savent fêter ceux qui ont travaillé, qui savent féliciter ceux qui ont progressé et honorer ceux qui ont très bien réussi. On dit d‟un employé considéré qu‟il est un employé motivé. Tout comme votre voiture a besoin d‟essence pour avancer, vos employés ont besoin de reconnaissance pour avancer également. Faites des éloges sincères et en abondance à vos employés et ils tenteront de décrocher la lune pour vous. On dit que les compliments sont la nourriture de l‟ego. Assurez-vous donc que vos employés ne meurent pas de faim! Que la fête commence!

La délégation est absolument nécessaire si vous désirez tirer le maximum d‟efficacité de votre temps. Le but étant encore une fois de gagner du temps que vous pourrez utiliser pour réaliser vos priorités. Pour employer une analogie empruntée au base-ball : être un bon manager, c‟est l‟art de se faire payer pour les coups de circuit que les autres font!

Actualités

Enfin… la facturation noir sur blanc

Constatation d’un décès - I

Dr Michel Desrosiers, omnipraticien et avocat, Directeur des Affaires professionnelles, Fédération des médecins omnipraticiens du Québec

Extrait de Le médecin du Québec, volume 46, numéro 4, avril 2011

VOUS EFFECTUEZ PARFOIS des constats de dé-cès? Les règles ont changé récemment. Avez-vous suivi? Le constat de décès est un service un peu particulier du fait qu‟il n‟est ni thérapeutique ni pré-ventif. Une fois le patient décédé, les services ren-dus visent à répondre à des besoins de santé et de sécurité publique et de contrôle démographique. Par conséquent, ce service ne serait pas assuré s‟il n‟était pas énuméré comme exception dans l‟article 22 f) du Règlement d‟application de la Loi sur l‟assurance maladie. Jusqu‟à récemment, la rému-nération pour remplir le formulaire SP-3 de la santé publique était réputée être incluse dans celle de l‟examen ou de la consultation en vertu du paragra-phe 1.1.4 du Préambule général.

Plusieurs médecins ont manifesté leur irritation devant ce mode de fonctionnement, car il arrive fréquemment que les deux services (le fait de cons-tater le décès et le fait de remplir le bulletin de dé-cès) soient rendus par des médecins différents. C‟est le cas lorsque le patient meurt à l‟hôpital du-rant la nuit et qu‟un médecin de l‟urgence est appelé pour constater le décès. C‟est souvent le médecin traitant qui remplit le formulaire de la santé publique le matin venu. Il y avait là un vide en ce qui a trait à la rémunération d‟un des deux médecins.

Certains médecins réglaient sans doute ce pro-blème en réclamant le tarif d‟un examen au lieu de celui du constat de décès, laissant le médecin trai-tant réclamer le tarif du constat de décès lorsqu‟il remplissait le formulaire. Toutefois, une telle appro-che n‟est pas conforme à l‟Entente lorsque le but de l‟examen est simplement de constater le décès, à la suite d‟un appel du personnel indiquant qu‟un patient vient de mourir.

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Constatation d’un décès…

Le résultat est différent lorsque le médecin est in-formé qu‟un patient « ne va pas bien » et qu‟il doit alors effectuer un examen dans le but de décider s‟il faut entreprendre un traitement ou y mettre fin. Dans ce contexte, le médecin est en droit de réclamer la rémunération d‟un examen.

Enfin, il peut arriver que le médecin soit déjà auprès d‟un patient et que ce dernier meurt malgré ses interventions ou ses tentatives de réanimation. Le médecin peut-il alors demander à être rétribué pour le constat de décès même s‟il le remplit dans la foulée d‟autres services assurés?

Comme nous l‟avons déjà indiqué, le constat de décès est particulier du fait qu‟il ne constitue pas un examen thérapeutique ou préventif. Dans ce cadre bien précis, les parties négociantes acceptent que le médecin réclame la rémunération du constat de décès, même si ce service est fait immédiatement à la suite d‟un examen thérapeutique ou de tentatives de réanimation. Le décès marque une rupture par rapport aux services précédents. Par ailleurs, puis-que le code de la réanimation comprend l‟ensemble des services rendus, il est alors pertinent d‟associer le modificateur 094 à la facturation du constat de décès.

Depuis le 1er

mars 2011, la tarification de la « constatation du décès » est distincte de celle qui est prévue pour remplir le bulletin de décès. Ceci se traduit par une modification du libellé du constat de décès et du paragraphe 1.1.4 du Préambule géné-ral. Il faut donc préciser ce qui est couvert par cha-que service.

Un rapport SP-3 à deux parties

Le formulaire SP-3 comporte en réalité deux parties, une pour la constatation du décès à pro-prement parler et l‟autre pour le bulletin de décès.

La constatation du décès comprend l‟examen de confirmation du décès d‟une personne, mais cet examen n‟a pas de but thérapeutique. Même les deux constats de décès exigés pour rendre compte de la « mort cérébrale » d‟un potentiel donneur d‟organes bénéficient surtout au patient receveur.

Le médecin doit déterminer si le patient est mort et l‟indiquer dans le dossier du patient. Il doit de plus inscrire la date et l‟heure, à la minute près, auxquel-les il constate le décès. Dans certains cas, ce der-nier élément peut avoir son importance pour déter-miner le sort du patrimoine de la personne décédée.

Le médecin doit de plus prendre connaissance des circonstances générales du décès, car il doit par la suite décider s‟il doit signaler le décès au coroner ou s‟il peut libérer la dépouille en vue d‟un transfert vers un directeur de funérailles. C‟est la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès qui impose au médecin certaines obligations à cet égard. Plus spécifiquement, lorsque le méde-cin ne peut établir les causes probables du décès ou que le décès semble être survenu dans des circons-tances obscures ou violentes, il doit en aviser im-médiatement un coroner ou un agent de la paix. En fait, l‟obligation est la même pour toute personne qui a connaissance d‟un décès comparable ou lorsque l‟identité de la personne décédée n‟est pas connue, à moins qu‟il y ait des motifs raisonnables de croire qu‟un coroner, un médecin ou un agent de la paix en a déjà été informé.

Tableau

Signalement obligatoire d’un décès au coroner

Situation liées au décès lui-même

La cause probable du décès ne peut être établie.

Le décès est survenu dans des cir-constances obscures ou violentes.

Situations liées au lieu où le décès est survenu

La personne décédée est sous garde dans un établissement de santé.

Le décès est survenu dans un centre de réadaptation.

Le décès est survenu dans un centre adapté pour les personnes handica-pées.

Le décès est survenu dans un établis-sement de détention ou un péniten-cier.

Le décès est survenu dans une unité sécuritaire au sens de la Loi sur la protection de la jeunesse.

Le décès est survenu dans un poste de police.

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Constatation d’un décès…

Dans un centre hospitalier, le directeur des Services professionnels peut prendre les mesures appropriées pour faire établir la ou les causes probables d‟un décès. Toutefois, lorsque l‟identité de la personne n‟est pas connue ou lorsque le décès est survenu dans des circonstances obscures ou violentes, l‟autorisation du coroner doit être obtenue avant de procéder. Ainsi, lorsque les circonstances d‟un décès en milieu hospitalier ne sont ni obscures ni violentes, mais que la cause probable n‟est pas immédiatement connue, il n‟est pas nécessaire de signaler le décès au coroner si une autopsie permet d‟établir la cause du décès.

Lorsqu‟une autopsie est requise, le médecin qui a constaté le décès ne passera généralement pas à l‟étape suivante, soit celle de remplir le bulletin de décès. Le plus souvent, ce sera le pathologiste chargé de l‟autopsie qui le fera. Il en est de même lorsque le coroner doit établir les causes ou les circonstances du décès, le rôle du médecin qui a constaté le décès se terminant dès que le coroner prend le dossier en main.

Notez de plus que le signalement au coroner est obligatoire dans certaines situations énumérées dans le ta-bleau et revient alors au directeur ou à la personne en autorité, qui ne sera généralement pas le médecin.

ÇA VOUS ÉCLAIRE? Dans la prochaine parution, nous traiterons du deuxième volet du formulaire SP-3, soit du

bulletin de décès. D‟ici là, bonne facturation!

Chronique internet

Rapport sur la performance des CSSS publié par l’AQESSS

Josée Lafontaine, AMA

L‟AQESSS a publié en juin un rapport de performance concernant les 95 CSSS du Québec. Selon les propos de Mme Lise Denis, directrice de l‟AQESSS, il confirme la volonté des établissements membres de l‟AQESSS de témoigner publiquement de leur performance.

Il compare les CSSS selon différentes dimensions dont l‟accessibilité, la qualité des soins ou encore l‟humanisation des services.

Chacun des 95 CSSS a également reçu un rapport personnalisé d‟appréciation globale de sa performance touchant 161 indicateurs. Les conseils d‟administration et les équipes de direction ont à leur disposition une ana-lyse, s‟appuyant sur les données de l‟année 2008-2009, couvrant une vingtaine de sous-dimensions de la per-formance incluant la qualité des soins et des services, l‟adaptation aux besoins de la population, le climat de tra-vail et l‟efficacité.

La direction de la performance et de la qualité de l‟AQESSS a organisé cinq séances d‟appropriation du rap-port personnalisé auxquelles ont participé 86 % des CSSS.

Ces séances avaient pour objectifs d‟accroître les connaissances des membres de conseils et des directions sur le contenu du rapport et de leur fournir plus d‟habiletés sur l‟analyse de celui-ci.

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Chronique internet…

Vous trouverez aux liens suivants le bulletin de la salle des nouvelles de l‟AQESSS explicitant le rapport ren-du public, des interviews auxquels a participé Mme Lise Denis ainsi que divers articles de presse couvrant l‟événement.

Communiqué de la salle des nouvelles et le rapport de l‟AQESSS

Bulletin I-média de l‟AQESSS

Interview de Mme Lise Denis, directrice générale de l‟AQESSS

Reportage de Radio-Canada

Articles de presse du journal Le Devoir

Santé : quatre CSSS sur dix n‟atteignent pas une efficience suffisante

Plus du tiers des CSSS ont une gestion « peu efficiente »

Au cours des prochains mois, un second rapport témoignera de la performance des établissements universi-

taires et un troisième traitera de la performance des centres hospitaliers psychiatriques.

L‟AQESSS devrait publier un second rapport sur la performance des CSSS au terme d‟un délai de dix-huit mois pour rendre compte de l‟évolution de la performance des établissements.

Le VGQ recommande à l’Assemblée nationale que les données des banques de données utilisées pour l’évaluation de la performance soient contrôlées au niveau de la qualité

Le Vérificateur général du Québec a publié en mai dernier son rapport annuel à l‟Assemblée nationale du Québec.

Plusieurs éléments de ce rapport traitaient de la performance des CSSS. Voici quelques remarques du VGQ :

Le MSSS n‟a pas donné de signal clair au réseau pour qu‟il s‟y développe une culture de la performance et il n‟a pas développé un programme structuré et systématique d‟évaluation de la performance dans les établis-sements qui inclurait un ensemble d‟indicateurs à mesurer;

La performance des établissements du réseau de la santé et des services sociaux n‟est pas adéquatement définie et évaluée et les rôles et responsabilités des différents acteurs concernés ne sont pas bien spécifiés et assumée correctement;

Contrairement à plusieurs autres administrations publiques, le Québec utilise très peu de mesures financières et non financières pour inciter les établissements à orienter leurs efforts vers l‟amélioration de la performance.

Le VGQ a recommandé au MSSS qu‟il prenne des mesures pour inciter les établissements à être performants.

Le VGQ a rappelé l‟importance des banques de données sur la clientèle. Il a formulé des remarques concer-nant la qualité des données en recommandant au MSSS « de s‟assurer de la qualité des données de ses ban-ques utilisées pour l‟évaluation de la performance en mettant en œuvre une stratégie globale la garantissant. »

Il a également recommandé de faciliter l‟accès aux données nécessaires à l‟évaluation de la performance des établissements en temps opportun, tout en respectant la confidentialité des données personnelles.

Nous vous invitons à prendre connaissance du rapport du Vérificateur général du Québec pour des informa-tions supplémentaires.

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Bon de commande des publications

L’AQAM a mis sur le marché des guides de normalisation de techniques en archives médicales. La plupart se vendent sous forme de fascicu-le, format 8 ½ x 11, boudiné avec couverture plastifiée. Les titres disponibles sont les suivants1: Publications Quantité Membre Non-membre Total

5- Traitement du dossier médical de l'enfant...(adoption) (révision 2001) ________ 27.89$ 40.84$ _________

8- Analyse du dossier de santé (1988) ________ 14.14$ non-disp. _________

10- Guide pour manuel de normes et pratique de gestion (1982) ________ 7.41$ 12.45$ _________

11- Programme d'appréciation de la qualité (S.A.M.) (1989) ________ 15.26$ non-disp. _________

23- Établissement, normes de productivité pour tâches (S.A.M.) (1986) ________ 9.65$ 14.70$ _________

25- Gestion et entreposage des dossiers médicaux (CRSSS-03) (1986) ________ 18.63$ 27.60$ _________

28- Analyse de tâches (1990) (toujours à jour en 2000) ________ 22.95$ 32.82$ _________

36- L'archiviste médicale en CHSLD et CAH (révision 2001) ________ 36.58$ non-disp. _________

37- Protection du majeur inapte (révision 2005) ________ 32.43$ 41.63$ _________

39- Guide de rédaction d'une politique - dossiers des usagers en CLSC (révision 2000) ________ 50.04$ 61.26$ _________

56- Guide sur la gestion des risques (révision 2005) ________ 32.43$ 41.63$ _________

58- Guide de gestion des dossiers des usagers en milieu scolaire (1995) ________ 53.41$ 69.12$ _________

62- Normes relatives aux dossiers médicaux dans un centre d’hébergement (rév. 1998) ________ 28.16$ 41.63$ _________

68- Préparation d’un témoignage pour le tribunal (2005) ________ 32.43$ 41.63$ _________

68A – Preparing to testify in court (2005) ________ 35.68$ 44.88$ _________

69 - Que faire en cas de décès (2004) ________ 39.94$ 59.86$ _________

70 - Volume Aspects juridiques du dossier de santé et de services sociaux ________ 75.00$ 75.00$ _________

71 - Analyse du dossier bio-psychosocial en CSSS (mission CLSC) (révision 2006) ________ 32.43$ 41.63$ _________

71A – Bio-psychosocial Health Record Analysis in a CSSS … (June 2006) ________ 35.68$ 44.88$ _________

72 – Auto-évaluation d’un service d’archives médicales (révision 2006) ________ 40.28$ 59.35$ _________

73 – L’archiviste médicale en CSSS dans la mission CLSC (révision 2007) ________ 40.28$ 59.35$ _________

74 – Lexique de termes médicaux (révision 2007) ________ 35.00$ 45.00$ _________

75 - Index des sujets étudiés par critères explicites (révision 2007) ________ 25.50$ 35.70$ _________

76 – Accès à l’information contenue au dossier de l’usager (révision 2008) ________ 40.00$ 60.00$ _________

77 – Extraits des lois régissant le fonctionnement des SAM et d’accueil (révision 2009) ________ 70.00$ 85.00$ _________

78 – Évaluation par critères explicites (révision 2009) ________ 40.00$ 60.00$ _________

CO- Journal Contact - abonnement annuel ________ gratuit 30,00$ _________ Total _________ Toutes ces publications sont taxables. Nous ajouterons donc 5% de T.P.S. et 8.5% de T.V.Q ainsi que les frais de poste et de manutention. Ne pas envoyer le paiement, nous vous facturerons. Aucun remboursement Nom: __________________________________________________ # de membre __________ Adresse: _____________________________________________________ Code postal: ________________________ Téléphone : ____________________________ Adresse de retour : Association des gestionnaires de l’information de la santé du Québec (AGISQ) 5104, boulevard Bourque, bureau 104 Sherbrooke (Québec) J1N 2K7

1 Le détail de chacune des publications est disponible sur le site Internet de l’AGISQ à l’adresse suivante : www.agisq-quebec.ca