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Intérêt de l’échographie 3D vaginale pour le contrôle du positionnement des dispositifs Essure®

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Page 1: Intérêt de l’échographie 3D vaginale pour le contrôle du positionnement des dispositifs Essure®

Journal de Gynecologie Obstetrique et Biologie de la Reproduction (2009) 38, 321—327

TRAVAIL ORIGINAL

Intérêt de l’échographie 3D vaginale pourle contrôle du positionnement des dispositifs Essure®

Vaginal tridimensionel ultrasound interest for the assessment ofcorrect Essure® sterilization micro-insert placement

F. Pachy ∗, D. Bardou, P. Piovesan, R. Jeny

Maternité des hôpitaux de Saint-Maurice, 14, rue du Val-D’Osne, 94410 Saint-Maurice, France

Recu le 1er decembre 2008 ; avis du comité de lecture le 4 fevrier 2009 ; définitivement accepté le 23 mars 2009Disponible sur Internet le 5 mai 2009

MOTS CLÉSÉchographie 3D ;Essure® ;Stérilisationhystéroscopique

RésuméBut. — Démontrer l’intérêt et la simplicité de réalisation d’une échographie 3D en remplace-ment de l’abdomen sans préparation (ASP) pour le contrôle du positionnement des dispositifsEssure®.Patientes et méthode. — Vingt-cinq patientes ont bénéficié d’un ASP et d’une échographie 3Dpar voie vaginale trois mois après la mise en place des implants Essure®.Résultats. — Vingt et une acquisitions 3D ont été réalisées. Dans tous les cas, les dispositifssont facilement visualisés. En situation idéale, les ressorts apparaissent hyperéchogènes dansla portion cornuale de la trompe. Le rapport entre la cavité utérine et le dispositif est très bienappréhendé en échographie.Conclusion. — Simplicité de réalisation, bonne reproductibilité, absence d’irradiation font del’échographie 3D une alternative intéressante au contrôle par ASP à trois mois. La coupe frontalefournit au chirurgien un document directement interprétable.© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS3D ultrasound;

®

SummaryObjectives. — To determine the interest and simplicity of 3D ultrasound for the 3-month checkin place of the recommended routine radiologic in a general gynecology practice.Patients and method. — Twenty-five patients had routine radiologic and transvaginal 3D ultra-

Essure ;

Hysteroscopicsterilisation

sound (Voluson 730 Expert) 3 months after placement of Essure® micro-insert.Results. — Twenty-one 3D acquisitions were realized. In all cases, the micro-insert are easilyvisualized. Ideally, the echogenic micro-insert appears in the cornuale portion of the fallopiantube. The relationship between the micro insert and the uterine cavity is well documented.

∗ Auteur correspondant. 17, avenue de Balzac, 94210 Saint-Maur-des-Fossés, France.Adresse e-mail : [email protected] (F. Pachy).

0368-2315/$ – see front matter © 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.doi:10.1016/j.jgyn.2009.03.014

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322 F. Pachy et al.

Conclusion. — Easy-to-use, good reproducibility, absence of radiation, make the 3D ultrasoundan interesting alternative for the 3-month check. The coronal view gives a directly exploitabledocument for the surgeon.© 2009 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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• l’image est à corréler avec le compte rendu opératoire :◦ le nombre de spires doit être inférieur à huit ou supé-

rieur à trois,

ntroduction

a stérilisation féminine à visée contraceptive est la pre-ière méthode de régulation de la fécondité dans leonde. Diffusé en France depuis décembre 2002, le disposi-

if Essure® (ConceptusTM, San Carlos, États Unis) est le seuloyen de stérilisation tubaire définitive par voie hystérosco-ique validé par la Food and Drug Administration (FDA). Laaute Autorité de santé (HAS) l’a reconnu fin 2007 comme laéthode de stérilisation permanente pouvant être proposéetoute femme majeure, en âge de procréer, n’ayant plus deésir de maternité, en première intention après 40 ans. Enecà de 40 ans, les deux techniques de stérilisation, liga-ure des trompes sous cœlioscopie et méthode Essure® pares voies naturelles, doivent être présentées à la femme.’autres méthodes sont en cours de développement, mais’ont pas encore obtenu cet accord.

Il s’agit d’un procédé simple rapide et peu invasif, pou-ant être réalisé sans anesthésie. Il n’existe aucun facteurrédictif d’échec lié à l’histoire de la patiente. Le seul élé-ent pouvant compromettre la réussite de la technique est

a mauvaise visualisation des ostia [1].Le dispositif Essure® (Fig. 1) est un micro-implant souple

t flexible issu de la technologie des stents utilisés en chirur-ie cardiovasculaire et neurologique. Essure® est introduitans les trompes de Fallope par les voies naturelles. Ilesure 4 cm de long, se compose d’une spirale interne en

cier inoxydable radio-opaque, d’une spirale externe super-lastique en nitinol, non radio-opaque (alliage de nickelt de titane) et de fibres de polyéthylène de téréphtalatePET) enroulées autour de la spirale interne qui induiront laéaction tissulaire fibreuse qui provoquera l’obturation desrompes dans un délai maximum de trois mois [2]. Un desspects majeurs du suivi des patientes est le contrôle du bon

ositionnement du ou des implant(s) (Fig. 2). Initialement,l était recommandé de réaliser une hystérosalpingogra-hie (HSG) à trois mois pour confirmer l’occlusion tubaire.ependant, le taux d’obstruction tubaire à trois mois est suf-

igure 1 Détails de l’implant.mplant details.

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samment élevé pour qu’un simple cliché d’abdomen sansréparation (ASP) puisse se substituer à l’HSG pour déter-iner le positionnement correct des implants dans l’air derojection de l’utérus. Dans ce sens, la HAS préconise laéalisation d’un cliché d’ASP centré sur le pelvis à troisois et d’une HSG en cas de doute. Plusieurs repères radio-

paques permettent une bonne visualisation du dispositift le contrôle de la symétrie : deux marqueurs indépen-ants au niveau de l’extrémité proximale et deux marqueursxes au niveau de l’extrémité distale. Ainsi, le radiologue et

e chirurgien peuvent conclure au bon positionnement desmplants si les éléments suivants sont conformes :

les détails du cliché radiologique :◦ deux implants en position symétrique,◦ la distance entre les deux parties proximales des

implants doit être inférieure à 4 cm (4 cm = longueur del’implant),

◦ les marqueurs doivent être visibles et alignés ;

igure 2 Cliché d’abdomen sans préparation à trois mois,ontrant les implants en situation normale.onventional radiology at 3-month with implants in suitableosition.

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Positionnement des dispositifs Essure® : contrôle par échogr

◦ des difficultés opératoires (introduction difficile, mau-vaise visibilité) ;

• la patiente ne doit ressentir aucune douleur.

Si un des éléments est non conforme, il faut réaliser unehystérographie.

Notons également l’intérêt que peut avoir la sonohysté-rographie en remplacement de l’HSG en tant qu’imageriede référence, mais d’autres études sont nécessaires avecnotamment analyse de la reproductivité [3,4].

À partir d’une série rétrospective de 25 patientes, nousallons exposer les limites de la radiologie conventionnelleainsi que l’intérêt et la simplicité de réaliser une acqui-sition 3D de l’utérus pour visualiser le placement correctd’Essure®.

Patientes et méthode

Un total de 25 patientes d’une moyenne d’âge de 42 ans[36—49] ont participé à cette étude. Elles ont toutes béné-ficié de la procédure Essure® dans notre établissement.

Les patientes n’ont pas été sélectionnées de manièrerandomisée. Elles ont toutes consulté spontanément pourstérilisation tubaire et ont opté pour la voie hystéroscopiqueplutôt que laparoscopique après avoir recu une informationclaire et appropriée sur les avantages et les inconvénientsdes deux techniques. Le délai de quatre mois de réflexion aété respecté pour toutes les patientes. Les patientes onttoutes donné leurs consentements pour la réalisation del’échographie endovaginale à trois mois.

Le Comité de protection des personnes d’Île-de-France-IXa été sollicité pour un avis rétrospectif pour publication.

Il s’agit d’une étude de cohorte descriptive sans bénéficeindividuel direct, monocentrique, réalisée dans le servicede gynécologie obstétrique des hôpitaux de Saint-Maurice(Saint-Maurice, France) entre janvier 2005 et décembre2007.

Les interventions ont toutes été menées par des opéra-teurs expérimentés. La procédure de stérilisation tubairepar voie hystéroscopique a suivi le protocole décrit par lasociété ConceptusTM. Le kit Essure® est composé de deuxsystèmes d’application à usage unique.

Les données collectées incluaient l’âge des patientes, lenombre de spires visibles dans la cavité utérine au niveaudes ostia droit et gauche en fin de procédure, les difficultésopératoires.

Toutes les patientes ont été informées de la nécessité depoursuivre une méthode contraceptive alternative jusqu’aucontrôle du positionnement.

À trois mois, en première partie de cycle, utilisantun échographe Voluson 730 (Voluson 730, General Electric,Vélizy, France) muni d’une sonde endocavitaires de 7,5 MHz,nous réalisons vessie vide une acquisition échographique3D par voie vaginale avec reconstruction volumétrique. Lapatiente est installée en décubitus dorsal, hanches fléchieset cuisses en abduction. Dans un premier temps, nous réa-

lisons une échographie en mode 2D détaillé des organespelviens. Puis, à partir d’une coupe axiale de l’utérus (auxniveaux des cornes utérines), nous activons le mode 3D etplacons la fenêtre d’acquisition sur la coupe axiale, en modebalayage lent [10]. L’acquisition volumétrique est faite en

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igure 3 Cliché échographique tridimensionnel montrant leon positionnement des implants.ridimensional ultrasound with implants in suitable situation.

aintenant la sonde endovaginale la plus immobile possiblet le balayage du champ ultrasonore est obtenu électro-iquement en deux à trois secondes. Il est alors demandéla patiente de rester le plus immobile possible. La lec-

ure des coupes frontales obtenues offre une précision quasinatomique.

Dans le plan frontal, le positionnement est qualifié deorrect si les structures hyperéchogènes sont visualisées auiveau des cornes utérines. Celles-ci sont facilement iden-ifiables en mode tridimensionnel car la cavité utérine a unspect triangulaire à fond plat hyperéchogène par rapportu myomètre. Les implants doivent être visible au niveaues deux angles de la base de ce triangle inversé. Cetteéfinition que nous avons adopté est reprise de l’article dehiel et al. [9].

ésultats

a moyenne d’âge des patientes était de 42 ans [36—49],ous avons dû faire face à trois échecs de pose (12 %) et uneerdue de vue. Le nombre moyen de spires visibles était de,6 à droite et 4,4 à gauche (Tableau 1).

Les acquisitions tridimensionnelles ont toutes été réa-isées en consultation de suivi à trois mois de la posen première partie de cycle. Dans notre expérience,’acquisition a été réalisée à partir d’une coupe transver-ale de l’utérus, aux niveaux des cornes utérines. Le temps’acquisition était de deux à trois secondes et la duréeoyenne de la reconstruction de 30 secondes.Vingt et une acquisitions 3D ont été réalisées (une

atiente perdue de vue et trois échecs de pose). Dans touses cas, les dispositifs ont été repérés (Fig. 3).

Dans les quatre cas de notre série où le nombre de spiresisibles en peropératoire était inférieur à trois, l’extrémitée l’implant était visualisée en échographie mais pas dans

n plan frontal strict et nécessitait de changer de plan deoupe de manière à avoir un suivi dynamique des cornestérines.

Dans les trois cas où le nombre de spires visibles en per-pératoire était supérieur à huit, on ne rencontrait aucune

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Tableau 1 Tableau récapitulatif.Summary table.

Patientes Âge Nombre de spire droite Nombre de spire gauche Hystérographie Remarques

1 42 5 8 —2 44 2 4 —3 36 4 0 — Pose unilatérale4 37 5 6 —5 41 5 1 —6 43 5 8 —7 41 2 2 —8 40 3 8 —9 42 0 11 Oui10 44 0 0 — Faux trajet11 47 0 0 — Échec12 49 0 0 — Échec13 44 4 3 —14 42 5 6 —15 44 3 3 —16 43 4 2 —17 39 4 3 —18 40 5 5 — Perdue de vue19 44 3 7 —20 39 0 0 — Échec21 45 4 5 —22 36 5 10 Oui23 42 5 4 —24 44 10 625 42 7 8

difficulté à visualiser l’implant, et l’excès de spires étaitfacilement repéré à l’échographie (Fig. 4).

Deux patientes ont bénéficié d’une hystérographie, l’unepour excès de spires visibles dans la cavité utérine, l’autrepour difficulté opératoire. Dans le premier cas, lors de la

Figure 4 Échographie tridimensionnelle coupe coronale,excès de spire au niveau de l’ostium gauche.Coronal tridimensional ultrasound with springs in excess in theleft ostium.

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ose, dix spires étaient visibles à gauche et cinq spires àroite. Dans l’autre cas, le cathétérisme des ostia tubairestait difficile, aucune spire n’était visualisable à droite avecon-déploiement de la spirale externe et 11 spires étaientisibles à gauche après le déploiement de la spirale externe.ans les deux cas, l’hystérographie a conclu à une absencee passage bilatéral du produit de contraste et la contra-eption alternative a pu être arrêté.

Dans un des cas d’échec, la patiente a bénéficié d’uneose unilatérale gauche (antécédent de salpingectomieroite pour grossesse extra-utérine) compliquée d’un fauxrajet. Aucune spire n’était visualisée en peropératoire,’ASP de contrôle était difficilement interprétable cara pose était unilatérale mais le dispositif radio-opaqueemblait être bien positionné dans l’aire de projectionelvienne. L’échographie retrouve quant à elle un trajetous-séreux de l’implant et son mauvais positionnement.a difficulté à localiser le dispositif en échographie tridi-ensionnelle a motivé la réalisation d’un scanner qui aermis de confirmer le faux trajet en montrant l’implantn situation sous-séreuse. Finalement, une hystérecto-ie a été réalisée en accord avec la patiente pourénométrorragie. L’analyse anatomopathologique de laièce opératoire a révélé une adénomyose sans signee malignité et a confirmé la situation sous-séreuse de

’implant.

Chez une patiente avec utérus polymyomateux, l’aspectn radiologie conventionnelle n’a pas permis de conclureu bon positionnement des dispositifs intratubaires etouvait faire penser à tord à une perforation tubaire

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Positionnement des dispositifs Essure® : contrôle par échographi

Figure 5 Cliché d’abdomen sans préparation de face, visua-lisant le myome calcifié et les dispositifs Essure® en position

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asymétrique.Frontal conventional radiology showing calcified leiomyomaand implants in asymetric position.

avec localisation intra-abdominal des implants (Fig. 5).L’échographie 3D en coupe coronale permet d’appréhender

la déviation du corps utérin et la localisation des extrémitéshyperéchogènes des implants par rapport à l’endomètre(Fig. 6).

Figure 6 Cliché échographique tridimensionnel montrant lesdispositifs en position intratubaire. Nous avons surligner lescontours du myome utérin, du corps utérin et la localisationdes dispositifs Essure®.Tridimensional ultrasound showing implants into the fallopiantubes. We outlined the contours of the leiomyoma, the uterusand the implants.

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i l’ASP fournit des renseignements intéressants concer-ant la présence et la symétrie des implants dans l’airee projection du haut appareil génital, il ne donne aucunlément permettant d’appréhender l’interaction entre leispositif et le tissu environnant. Par ailleurs, il consti-ue une source d’irradiation certes faible, mais évitable.nfin, le repérage radiographique des implants s’effectueans un mode plan et leurs positionnements s’apprécient’un par rapport à l’autre. Que faire lorsque la pose a éténilatérale (antécédent de salpingectomie) ou si le trajet’est pas intraluminal dans la trompe ? L’image radiologiquest alors trompeuse. Veersema a tenté de valider l’intérête la radiologie conventionnelle [5]. Pour cela, 47 ASP ontté interprétés par trois radiologues et trois chirurgiensynécologues pour déterminer si les dispositifs étaient cor-ectement placés. Le résultat de cette étude montre uneauvaise sensibilité de la lecture, en particulier par les

ynécologues. L’ASP ne peut être utilisé que pour recon-aître l’expulsion d’un dispositif et en aucun cas il ne peutemplacer l’hystérographie. En ce sens, on constate un inté-êt grandissant pour l’échographie tridimensionnelle (3D)ors du contrôle à trois mois, d’autant plus qu’un cliché 3Deut être réalisé et contrôlé en cabinet par le chirurgienéduisant ainsi le coup matériel et humain. En échographieidimensionnelle, une coupe parasagittale peut montrer’extrémité proximale de l’Essure® et sa localisation par rap-ort à la corne et à l’endomètre permettant sa localisation,ais le cliché statique peut être d’interprétation difficile.La voie endovaginale est la voie idéale. Le pouvoir de

ésolution est amélioré car la fréquence est plus élevée eta sonde se trouve à proximité immédiate des organes pel-iens. En échographie endovaginale classique 2D, les plans’exploitation possibles sont plus limités. En particulier, ilst pratiquement impossible d’obtenir la coupe frontale,r c’est certainement la coupe la plus intéressante pour’étude de l’utérus et de la cavité utérine et celle qui est lalus informative pour le chirurgien.

Teoh et al. sont les premiers à montrer l’utilité des ultra-ons (en mode 2D) pour la localisation des implants quatreemaines après la pose à partir d’une série de 15 patientes6]. Cependant, comme dans les autres études traitant de’intérêt de l’échographie bidimensionnelle, les critères deon positionnement sont peu clairs et reposent en grandeartie sur l’aspect dynamique de l’examen qui reste opé-ateur dépendant. Kerin et Levy ont étudié la faisabilitét la pertinence de l’échographie endovaginale en 2D poura localisation des dispositifs Essure® à partir d’une sériee 145 patientes [7]. Ils montrent que l’échographie per-et de localiser les implants dans 100 % des cas. Trente-septatientes ont bénéficié à la fois de la radiologie convention-elle, de l’hystérographie et de l’échographie. Elle montrene corrélation parfaite dans tous les cas. Elle précise laupériorité de l’échographie dans le sens où elle permet’étudier la relation entre les implants et le tissu utérin,lle présente un coût moindre, à la fois humain et matériel,

t elle n’est pas irradiante.

Weston et Bowditch ont essayé de déterminer l’utilitée l’échographie 2D en temps qu’imagerie de premièreigne pour confirmer la localisation des implants sur uneérie prospective de 99 patientes [8]. Toutes les patientes

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yant bénéficié d’une pose avec succès ont été invitées àéaliser une échographie endovaginale à trois mois et à pour-uivre une contraception efficace jusqu’à cette date. Selon’algorithme utilisé, si l’échographie montrait un place-ent correct des dispositifs intratubaires, aucune imagerie

upplémentaire n’était réalisée et la contraception alterna-ive pouvait être arrêtée. Si l’emplacement des dispositifse pouvait être déterminé avec précision, un cliché d’ASPtait réalisé et la contraception alternative était maintenueusqu’à ce que le contrôle soit correct. Dans cette étude,e taux de succès de pose était de 84,8 % (84 sur 99). Touteses patientes ont bénéficié d’une échographie endovaginaletrois mois. Dans 94 % de ces cas (79 sur 84), le placement

orrect des dispositifs a pu être confirmé par l’échographie.ans 2,4 % des cas (deux sur 84), l’ASP a montré un place-ent correct des dispositifs alors que l’échographie en était

ncapable, et dans 3,6 % des cas (trois sur 84), l’échographiet l’ASP montraient un placement incorrect des dispositifs.n résumé, dans cette étude, si le placement des dispositifsemblait correct en peropératoire, celui-ci était confirmé

trois mois dans 96,4 % des cas. Plus important encore,e bon positionnement des dispositifs intratubaires pouvaittre confirmé par la seule échographie à trois mois dans 94 %es cas et seulement 6 % des patientes nécessitaient un ASP.

Thiel et al. [9] ont suivi de manière prospective0 patientes ayant bénéficié d’une stérilisation tubairear Essure®, en réalisant à trois mois une échographiendovaginale. Pour 34 de ces patientes, une acquisitionridimensionnelle a également été réalisée. Les critèreschographiques de bon positionnement des implants étaientes mêmes que les nôtres. Si l’échographie ne pouvait déter-iner la position des implants, un ASP était demandé ;

i les implants étaient localisés en échographie mais pasn position proximale dans les trompes, une hystérogra-hie était demandée. Au total, cinq hystérographies ontté réalisées (10 %) pour non-visualisation en position proxi-ale à l’échographie (trois patientes) ou non-visualisationes spires en fin de d’intervention (deux patientes). Poures cinq patientes, l’hystérographie à trois mois montrene occlusion tubaire parfaite. On note enfin deux échecse pose et une patiente perdue de vue. Finalement,’échographie endovaginale a permis de localiser les dispo-itifs en position proximale dans 84 % des cas (42 sur 50), lesuteurs concluent que l’échographie est un excellent moyen’imagerie en remplacement de l’ASP ou de l’hystérographiet que cette dernière devrait être utilisée seulement poures patientes chez qui les dispositifs ne sont pas visualisés enosition proximale à trois mois ou celles chez qui les spirese sont pas visibles en postopératoire immédiat. Veersemaarvient à la même conclusion [5]. Enfin, les auteurs men-ionnent la supériorité de l’échographie tridimensionnellen insistant sur la possibilité de mieux analyser les rapportstroits entre la cavité utérine et le matériel. Cette caracté-istique est particulièrement intéressante chez les patientesui présentent des myomes utérins qui peuvent déformer lesontours de l’organe et modifier sa situation dans le pelvisu encore chez les patientes qui bénéficient d’une occlusion

ubaire unilatérale.

Nous avons conscience que notre étude, avant tout des-riptive, présente un certain nombre de points faibles.’effectif réduit de patiente et l’absence de comparaisonystématique entre l’échographie 3D et HSG ne per-

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F. Pachy et al.

ettent pas d’apporter de conclusion sur la supériorité de’échographie tridimensionnelle.

Le pouvoir de résolution des échographes permettent deompter le nombre de spires visibles en intracavitaire etermettrait une comparaison directe avec le compte rendupératoire. Cette particularité mériterait également unevaluation clinique à grande échelle et renseignerait sur latabilité de l’implant intratubaire en postopératoire et laabilité du cliché échographique. Enfin, une lecture critiqueétrospective des clichés d’ASP et d’échographie 3D (planrontal) par des radiologues et des chirurgiens gynécologuesour déterminer si les implants sont correctement placésermettrait d’étudier l’intérêt de l’imagerie échographiqueridimensionnelle.

Cependant, une simple acquisition 3D de l’utérus enchographie vaginale lors de la consultation postopéra-oire à trois mois de l’hystéroscopie permet au chirurgiene contrôler lui-même le bon positionnement des dispo-itifs intratubaires. Dans notre petite série, l’échographien mode 3D se révèle être simple de réalisation, biencceptée par les patientes et tout à fait reproduc-ible. En terme de reproductibilité, les critères de bonositionnement des dispositifs Essure® sont clairementéfinis, ce qui constitue un des intérêts majeurs parapport aux études portant sur l’échographie bidimension-elle. Enfin, les logiciels d’exploitation des échographesermettent de retravailler les images à distance. Nousnsistons particulièrement sur le fait que la difficulté

obtenir une visualisation des implants sur une couperontale doit motiver la réalisation d’une hystérogra-hie.

onclusion

’échographie tridimensionnelle semble une alternativentéressante au contrôle par ASP à trois mois. L’acquisitionu volume utérin est facile à réaliser, moins opéra-eur, dépendant que l’échographie traditionnelle. La couperontale de l’utérus fournit au chirurgien une image-ie directement interprétable au même titre que l’ASP.ontrairement à celui-ci, elle permet d’appréhender

es relations entre les dispositifs et la cavité uté-ine.

Il est important d’insister sur le fait que l’impossibilitéu la difficulté à réaliser une coupe frontale visualisant lesmplants doit conduire à d’autres investigations, notammentne hystérographie.

L’intérêt de l’échographie 3D par voie vaginale danse contrôle du positionnement des dispositifs intratu-aires semble majeur. Cependant, la validation en tempsu’imagerie de première intention nécessite des étudesortant sur des effectifs plus importants et nécessite uneomparaison à l’hystérographie qui reste l’examen de réfé-ence.

onflits d’intérêts

l n’existe aucun conflit d’intérêts.

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Positionnement des dispositifs Essure® : contrôle par échogr

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e 3D vaginale 327

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