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introduction relative à l'apporte des marchés dans un systeme economique
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COURS MARCHES FINANCIERS
INTRODUCTION GENERALE
Après avoir été le creuset du financement de l’économie industriel au
19e siècle et entre les deux guerres mondiales, le marché financier était au
lendemain de la seconde guerre mondiale en pleine décadence. En Outre-
Atlantique les firmes se finançaient par autofinancement, en Europe, l’Etat
et les institutions financières contrôlaient les circuits de capitaux. Ainsi
après une évolution financière liée aux crises, à l’inflation et au besoin accru
des capitaux, on assiste à un essor des marchés financiers dans le monde
vers les années 1980.
La diversification des opérations, l’internationalisation des marchés et la
variété des objectifs des intervenants (spéculations, couverture de risques,
arbitrage….) ont été à l’origine d’une organisation de plus en plus complexe
du marché.
Ceci étant dit, il est possible de définir le marché financier comme étant le
lieu des émissions et des négociations des titres à long terme mobilisant
l’épargne nationale et internationale et de toutes les opérations destinées à
faciliter et à accompagner cette mobilisation.
Cependant, une révolution de grande ampleur a eu lieu depuis une
quarantaine d’années sur les marches financiers, suite à une politique
affirmée de dérégulation. Ce nouveau paysage financier est né
notamment des déséquilibres et des incertitudes qui pèsent sur les
relations économiques internationales depuis le début des années 1970
(endettement des pays en voie de développement, instabilité des taux de
change). Le développement de l’inflation et la grande volatilité des taux
d’intérêt ont perturbé les anticipations des investisseurs. D’autre part,
l’internationalisation des capitaux, les progrès technologiques en
informatique et communication ont modifié les relations entre les
différentes places financières : New-York, Londres, Tokyo, etc... . : Il est
maintenant possible à tout instant d’intervenir sur tous les marchés.
En France, les réformes ont commencé à la mi-1984 avec comme objectifs,
le décloisonnement des marchés et la création d’un unique marché des
capitaux, la modernisation des réseaux financiers. Un élément majeur de
cette politique a été la création de deux marchés financiers très actifs, et
avec de grandes liquidités, sur lesquels vont être négociés de nouveaux
instruments financiers :
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– le MATIF ou Marché à Terme International de France (1985) (d’abord
nommé Marché à Terme des Instruments Financiers) et actuellement
membre d’Euronext.
– le MONEP ou Marché des Options négociables de Paris (1987).
Les utilisateurs de ces nouveaux instruments de trésorerie forment un
éventail très vaste : entreprises industrielles et commerciales, sociétés
d’assurance, banques, caisses d’´épargne . . . Ces nouveaux instruments
viennent au secours des investisseurs pour contrebalancer l’instabilité des
paramètres de marché, comme les taux d’intérêt, les taux de change etc...
L’activité financière se développe à travers un certain nombre
d’instruments tels que la circulation de monnaie exprimée dans différentes
devises, les opérations de prêts et d’emprunts qui sont assorties de
paiements d’intérêts dépendant de la maturité des opérations, et bien sûr
des actions émises par les entreprises qui reflètent leur capitalisation. Des
indices ont été créés (SP500, CAC 40..) afin de permettre aux investisseurs
étrangers d’avoir une information rapide sur le niveau économique et le
comportement des actions d’un pays.
La très grande variabilité de ces paramètres ou de ces titres a conduit
naturellement à une demande de transfert des risques de la part d’un
certain nombre d’intervenants, comme les entreprises industrielles, les
compagnies d’assurance..... Les banques jouent évidemment un rôle
fondamental dans cette transformation, notamment en proposant un certain
nombre de produits financiers, qui seront appelés produits dérivés. Elles
peuvent d’ailleurs utiliser elles-mêmes ces produits dans leur gestion pour
compte propre.
Ces produits “d’assurance” existent de fait depuis fort longtemps,
puisqu’on a trouvé la description de contrats à terme sur le blé dans des
textes de l’Antiquité. Il y avait aussi un marché de contrats à terme sur les
métaux très actif à Amsterdam au 18ème siècle. Mais l’existence de marchés
organisés (le premier est créé à Chicago en 1973) organisés pour diminuer
le risque de contrepartie sur des opérations dénouées dans le futur,
contribue à faciliter l’accès par un grand nombre d’intervenants à ce genre
de produits. En France, le MATIF et le MONEP ouvrent entre les années
1985-1987.
Nous distinguerons les contrats à terme et les produits optionnels, que
nous retrouverons en fonction de la nature du sous-jacent1 sur lequel ils
sont écrits dans différents marchés :
– Le marché des changes : achat/vente de devises
1 On appelle actif sous-jacent tout actif sur lequel porte une option ou plus largement un produit
dérivé. Il peut être financier (actions, obligations, bons du Trésor, contrats à terme, devises, indices
boursiers...) ou physique (matières premières agricoles ou minérales...).
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– le marché des matières premières : métaux, pétrole, denrées agro-
alimentaires...
– le marché des actions et des indices boursiers
– le marché des taux d’intérêt.