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Pamplemousse et médicaments Les agrumes sont des aliments bons pour la santé. Mais la consommation de l’un d’eux - le pamplemousse – doit absolument être dissociée de la prise de certains médicaments. PAGE 8 Alimentation Un petit bijou polaire L’exposition à Tour et Taxis détaille la vie quotidienne des scientifiques présents à la station Princesse Elisabeth. PAGE 12 Antarctique Des femmes se mobilisent Les mutilations sexuelles, encore trop courantes, doivent cesser. Témoignages courageux de deux femmes et exposition de 32 portraits à Bruxelles. PAGE 7 Excision LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Politiques : on déménage L’Etat fédéral s’apprête à perdre de nouvelles compétences. Comment Régions et Communautés vont-elles les organiser? Eclaircissements. PAGE 9 Belgique © BSIP-Reporters © Christophe Smets ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL © Patrick Lefevre/BELPRESS Bimensuel N°1489 24 janvier 2013 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X Contraception : la pilule en débat PAGE 6

Journal En Marche n°1489

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Le journal de la Mutualité chrétienne

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Page 1: Journal En Marche n°1489

Pamplemousse et médicamentsLes agrumes sont des aliments bons pour la santé. Mais la consommation de l’und’eux - le pamplemousse – doit absolument être dissociée de la prise de certainsmédicaments. PAGE 8

Alimentation

Un petit bijou polaire L’exposition à Tour et Taxis détaillela vie quotidienne des scientifiquesprésents à la station PrincesseElisabeth.

PAGE 12

Antarctique

Des femmes se mobilisentLes mutilations sexuelles, encoretrop courantes, doivent cesser. Témoignages courageux de deuxfemmes et exposition de 32 portraits à Bruxelles. PAGE 7

Excision

L A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Politiques : on déménageL’Etat fédéral s’apprête à perdre denouvelles compétences. CommentRégions et Communautés vont-ellesles organiser? Eclaircissements.

PAGE 9

Belgique

© BSIP-Reporters

©Christophe Smets

ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL

©Patrick Lefevre/BELPRESS

Bimensuel N°148924 janvier 2013

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

B U R E A U D E D É P Ô T L I È G E X

Contraception:la pilule en débatPAGE 6

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faitaire de 36 euros pour leur abon-nement annuel (4).

• Les enfants de moins de 6 ansvoyagent gratuitement sur l’ensem-ble du réseau. Pour les enfants de 6 à11 ans, l’abonnement “Horizon +”est délivré gratuitement sur de-mande.

2

M U T U A L I T É S E R V I C E

24 JANVIER 2013 EN MARCHE

Le service social vous informe

Comme chaque année à cette époque, les sociétés de transport public modifient leurs tarifs. L’occasion defaire le tour des gratuités ou réductions octroyées à certaines catégories de voyageurs(1).

• Les personnes aveugles ou mal-voyantes (2) bénéficient de la gra-tuité pour tous leurs déplacementssur les réseaux Tec, Stib et De Lijn eten train (en 2ème classe en Belgique) sileur handicap est reconnu par le Ser-vice public fédéral et sur la base de lacarte de réduction nationale pour lestransports en commun, délivrée parle SPF Sécurité sociale.

• Les personnes qui ont obtenu unstatut de reconnaissance nationaleainsi que leurs ayants droit (3)voyagent gratuitement sur les ré-seaux SNCB, Stib, Tec et De Lijn, s’ilsdemandent la “carte pour raison pa-triotique” délivrée dans toutes lesgares SNCB. Sur le réseau Stib, les bé-néficiaires de ce statut doivent acqué-rir la carte Mobib.

• Les enfants voyagent gratuitementsur les réseaux SNCB, Stib et Tecjusqu’à 12 ans. La Stib et le Tec y met-tent des conditions à partir de 6 ans(être en possession d’un abonne-ment). Pour plus d’informations,nous vous renvoyons aux détails ci-dessous.

Des réductions sur les tarifs dans les transports publics

Des transports publics gratuits

• Le Groupe TEC simplifie ses tarifs àpartir du 1er février prochain. Cettesimplification ne modifie en rien lesréductions sur les cartes de voyagespour les bénéficiaires du statutBim ou Omnio et les personnes àleur charge, ni pour les personnesqui ont reçu un statut de reconnais-sance nationale et leurs ayantsdroit.Pour obtenir cette réduction, il

suffit de présenter la carte “Interven-tion majorée” délivrée par la SNCB.

• Les personnes de 65 ans et pluspeuvent obtenir gratuitement l’abon-nement “Horizon+” sur présentationde la carte délivrée par la SNCB. Apartir du 1er juillet 2013, les seniorsqui n’ont pas le statut Bim ou Omniodevront payer une participation for-

Vous voyagez avec le Groupe TEC

• Des abonnements Bim/Omniomensuels et annuels sont proposésaux bénéficiaires de ce statut et auxpersonnes à leur charge. La réduc-tion correspond à plus de 80 % parrapport au tarif plein.

• Jusqu’à 4 enfants de moins de 6ans peuvent voyager gratuitements’ils accompagnent une personne deplus de 12 ans payant son voyage. De

6 à 11 ans, les enfants voyagent gratui-tement, munis d’un “abonnement J”.

• Les personnes de 65 ans et plusvoyagent gratuitement en acquérantun abonnement “65 +”. Cependant, àpartir du 1er mai 2013, cette gratuiténe sera maintenue que pour les se-niors à faibles revenus (bénéficiairedu RIS, Omnio, Bim…). Les autres de-vront payer une contribution de soli-

darité de 60 euros pour l’abonne-ment annuel.

• Les personnes aveugles ou mal-voyantes (2) peuvent acquérir unecarte libre-parcours Mobib. Et surprésentation de la “carte d’accompa-gnateur gratuit” émise par la SNCB,un second contrat peut être chargésur la Mobib pour être utilisé par unaccompagnateur.

Vous voyagez avec la Stib

• Les personnes qui bénéficient desstatuts Bim ou Omnio et celles quisont à leur charge se voient octroyerune réduction de 50% sur les tarifsen 2 ème classe (avec application d’unforfait minimum) sur présentation dela carte “Intervention majorée” déli-vrée dans toutes les gares SNCB (semunir d’une photo d’identité et de

l’attestation “Bénéficiaire de l’Inter-vention majorée (Bim)” ou “Omnio”de la mutualité).

• Jusqu’à 4 enfants de moins de 12ans peuvent voyager gratuitements’ils accompagnent une personne deplus de 12 ans payant son voyage en2ème classe.

• Les personnes aveugles et mal-voyantes (2) peuvent demander lacarte “Accompagnateur gratuit”dans toutes les gares SNCB afin queleur accompagnateur puisse voyagerdans la même classe et sur le mêmetrajet sans titre de transport.

Vous voyagez avec la SNCB

Le service social de la MC

Les Centres de Service social de la Mutualitéchrétienne sont à votre disposition pour toutequestion sociale.

Appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7 ou sur-fez sur www.mc.be pour connaître les horairesde la permanence proche de chez vous.

(1) Nous n’abordons pas ici les abonnements scolaires, les réductions of-fertes à des catégories spécifiques de bénéficiaires (familles nombreuses,journalistes, police...) ni les facilités de transport ou aides apportées auxpersonnes à mobilité réduite. (2) C’est-à-dire atteint d'une invalidité permanente d'au moins 90 % suite àune affection oculaire.(3) L’attestation ad hoc est délivrée par La Défense pour les statuts militaires,par le Service des pensions du secteur public pour les invalides militaires etpar le SPF Sécurité sociale pour les statuts civils. (4) Enéo, le mouvement social des aînés, s’est opposé à cette mesure. Voir lecommuniqué publié à ce sujet en décembre 2012 sur www.eneo.be

Lorsque vous

voyagez

avec un tarif ré

duit

ou gratuiteme

nt,

soyez en posse

ssion

du document ju

stifiant

cet avantage.

Un extrait de casier judiciaire en vue de l’embauche ?

Conseils juridiques

Il n’est pas rare qu’un employeur demande au candidat travailleur delui fournir un extrait de son casier judiciaire (plus couramment ap-pelé certificat de bonnes vie et mœurs). Est-ce légal?

Le casier judiciaire est un systèmequi permet d’enregistrer, de conser-ver et de modifier les donnéesconcernant les décisions rendues no-tamment en matière pénale. Parexemple, si une personne estcondamnée à une peine de prisonpour braquage, c’est inscrit dans soncasier judiciaire.

A quoi sert le casier judiciaire?L’objectif du casier judiciaire est dedonner des informations notam-ment:• aux autorités judicaires (par exem-ple, le juge doit y avoir accès pour vé-rifier si un prévenu est en état de réci-dive),• aux particuliers (par exemple, pourobtenir un visa pour séjourner danscertains pays ou pour vérifier si uncandidat à un emploi dans l’ensei-gnement n’a pas commis certainsfaits, tel un abus sur mineurs).

Il existe deux types d’ex-trait de casier judiciaireselon l’usage auquel ilest destiné:• Le modèle 1 est des-tiné aux administra-tions publiques et auxparticuliers dans la plu-part des cas. On l’utilise,par exemple, pour rendre vi-site à quelqu’un en prison.• Le modèle 2 est délivré lorsqu’il estdemandé pour accéder à une activitéprofessionnelle qui relève de l’éduca-tion, de la guidance psycho-médico-sociale, de l’aide à la jeunesse, de laprotection enfantine, de l’animationou de l’encadrement de mineurs.

A l’entretien d’embaucheEn principe, un employeur ne peutpas exiger un extrait de casier judi-ciaire à l’entretien d’embauche, niplus tard dans la relation de travail.Mais il existe des exceptions. Pourcertains emplois, la loi impose un ca-sier judiciaire vierge de certaines in-fractions. C’est le cas notamment

pour certains fonctionnaires, mili-taires, les agents de gardiennage, lescommerçants ambulants, etc.

On admet également qu’un casier ju-diciaire vierge soit exigé pour cer-tains emplois exercés en présenced’enfants (par exemple, un éduca-teur travaillant dans un internat).Pour les autres emplois, l’employeurne peut pas le demander. Nombreuxle font quand même alors que c’est il-légal… Et la pression du marché del’emploi est telle que de nombreuxcandidats n’osent pas refuser unetelle exigence d’un potentiel em-ployeur.

Des questions intrusives?On considère en général que lorsd’un entretien d’embauche, l’em-ployeur peut poser des questions surle passé pénal, et que le candidat doity répondre. Toutefois, si l’employeur

ne pose pas de questions, lecandidat ne doit pas men-tionner d’initiative seséventuelles condam-nations pénales. L’em-ployeur ne peut paslui reprocher, par lasuite, d’avoir caché cesinformations, sauf s’il

prouve que la conclusiondu contrat de travail dépen-

dait de la possession d’un casier judi-ciaire vierge.

// FLORENCE COLS, ASBL DROITS QUOTIDIENS

Références légales: Article 8, § 1er de la loidu 8 décembre 1992 relative à la protectionde la vie privée à l'égard des traitementsde données à caractère personnel. Article2 du décret du 12 mai 2004 relatif à l'aideaux enfants victimes de maltraitance.

>> Vous souhaitez en savoir plus sur lesquestions qui concernent le casierjudiciaire ou l’entretien d’embauche?Durant le mois qui suit la publication decet article, consultez-les en accès libresur le site www.droitsquotidiens.be.

© Bissap/BELPRESS

© Michel Houet/BELPRESS

Pour certains emplois exercés enprésence d’enfants, un casierjudiciaire vierge peut être exigé.

En principe, un employeur ne peut pas

exiger un extrait de casier judiciaire

à l’entretien d’embauche.

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24 JANVIER 2013 EN MARCHE3

A suivre…

L'animal qui sommeille en nousIntrinsèquement violent, l'être humain? Conçu pour affronter la lutte pour la vie(“Struggle for life” disait Darwin)? Adapté au règne de la loi du plus fort? Des voixs'élèvent pour réajuster une lecture de nos comportements qui serait trop orien-tée “compétition”. Naturellement, nous sommes aussi des êtres empathiques etsolidaires.

(1) Frans de Waal, L'âge de l'empathie. Leçons de la nature pour une société solidaire. Ed. Les liens qui libèrent, 2010. (2) ”Si les grands singes pouvaient parler”. Interview dans La Libre Belgique, 4 janvier 2013. (3) “Les grands singes si proches cousins”, dans Le Monde, 15 décembre 2012.

A C T U A L I T É

Ethologue, Frans de Waal, est un observateur obs-tiné des animaux, en particulier des primates.Chimpanzés, bonobos, singes capucins sont dansson collimateur depuis près de trente ans. Il dis-sèque leurs attitudes, collectant avec minutieleurs réactions en captivité et dans leur milieu na-turel, s'intéressant aux travaux de ses collèguesde par le monde. Mais le biologiste ne se cantonnepas au monde animalier. Profondément intéressépar la nature humaine, il établit des ponts entreses recherches et les comportements humains,l'organisation de la société des hommes.

Des exemples d’observations animalières? Cesdauphins qui soutiennent un congénère en état dechoc après une déflagration et l'aident à remon-ter à la surface pour lui faire aspirer de l'air, alorsque leurs propres évents restent de ce fait immer-gés. Ces femelles éléphants qui coordonnent lit-téralement leurs mouvements pour dégager unéléphanteau qui s'engloutit dans une fosseboueuse. Ce petit singe de zoo qui nettoie lagueule d'un hippopotame. Ce chimpanzé mâle quicalme deux femelles se disputant une pastèque,en s'interposant entre elles, bras en croix, jusqu'àce qu'elles cessent de crier. Cette baleine à bossequi semble remercier des plongeurs de l'avoir dé-livrée des filins des pêcheurs de crabes dont elleétait prisonnière, en donnant un léger coup demuseau à chacun d'eux, une fois l'opération ter-minée. Ce petit singe qui partagera la récom-pense dont il est gratifié avec son alter ego, sanslequel il n'aurait pas accompli la tâche demandéepar un chercheur. Etc.

Les récits repris ici comptent parmi les plus éton-nants, les plus emblématiques aussi. Ajoutés àune série d’observations plus élémentaires (cer-tains animaux qui se reconnaissent dans un miroirpar exemple), ils tendent à démontrer que de

nombreux animaux sont prêts à prendre soin lesuns des autres, à s'entraider, voire – dans certainscas – à se mobiliser pour sauver la vie de leurscongénères (1). Au cœur des comportementsd'une série d'espèces, on trouve une propension àrépondre à l'état émotionnel d'autrui. Autour dece noyau, l'évolution a construit des capacités deplus en plus élaborées, allant du souci des autresau réconfort, jusqu’au sens de la réciprocité –sans bénéfices directs –, en passant par l'adoptionde points de vue d'autrui.

Frans de Waal a acquis cette conviction : “L'empa-thie est une part de notre héritage aussi ancienneque la lignée des mammifères”. Ainsi, se limiter àl'adage : “l'homme est un loup pour l'homme”, re-viendrait à s'appuyer sur de fausses hypothèses àpropos d'autres espèces. La compétition n'est pasle seul moyen de survivre. La coopération a large-ment sa place. Et notre espèce en particulier - dé-crite comme la plus narcissique de la planète tantelle soigne son apparence - présente un double vi-sage: à la fois social et égoïste. Ces traits “ro-bustes” de l'évolution, il nous appartient de lescontrecarrer ou de les renforcer. Car la nature,précise l'éthologue, offre une information, unesource d'inspiration, pas une prescription. Il y voitde son côté des “leçons pour une société plus soli-daire”.

Comme le suggère une autre experte en primato-logie, la philosophe Chris Herzfeld, l’homme de-vrait faire preuve d’humilité et accepter ce que lesgrands singes sont en mesure de lui transmet-tre(2). Pas question ici de faire de leurs sociétésdes modèles qu'il faudrait imiter à tout prix. Maisune invitation à cesser d'opposer homme et ani-mal, nature et culture, corps et esprit (3).

// CATHERINE DALOZE

Améliorer la réinsertionsocioprofessionnelle

Incapacité de travail

Suite à d’importants problèmes de santé ouà la perte de certaines capacités, nombreuxsont les travailleurs à ne plus pouvoir repren-dre leur ancien boulot ou exercer le métierpour lequel ils sont formés et qualifiés. Mais,pour beaucoup, le souhait et l’espoir de retra-vailler est encore bien présent. Il s’agit alorsd’envisager un nouveau métier compatibleavec son nouvel état de santé, en s’appuyant àla fois sur ses projets et envies, ses capacitésrestantes et atouts, et en tenant compte des dé-bouchés possibles... Cette démarche est géné-ralement initiée en étroite collaboration avec lemédecin-conseil de la mutualité. Son rôle esten effet de suivre chaque travailleur en incapa-cité de travail, avec le souci constant d’évaluermoins ses incapacités et pertes que les capaci-tés qu’il possède toujours, dans la perspectivede voir comment les valoriser concrètement.

Depuis de nombreuses années déjà, l’assu-rance indemnités obligatoire permet à de nom-breux travailleurs en incapacité de travail pri-maire et en invalidité de se former pour mettreà jour ou acquérir de nouvelles compétencesprofessionnelles. Plusieurs acteurs accompa-gnent ces personnes : le médecin-conseil de lamutualité bien sûr mais aussi des servicespour l'emploi et la formation, des services pourl’intégration des personnes handicapées, descentres de réadaptation professionnelle, etc.

Mais il faut bien le reconnaître : le travailleurne sait pas toujours à quelle porte frapper pourêtre conseillé sur sa réorientation, savoirquelles formations lui conviendraient ou en-core quels droits ou dispositifs lui sont accessi-bles en fonction de son état de santé ou de sonhandicap. Par ailleurs, force est de constaterque la collaboration entre les intervenants estcomplexe et insuffisamment structurée.

Des collaborations formaliséesDans ce contexte, en Wallonie(1), l’Inami, leForem, l’Awiph et les mutualités viennent de si-gner une convention pour accompagner plusefficacement ces personnes. Désormais, suite àla demande du médecin-conseil, les conseil-lers du Forem et/ou ceux de l’Awiph aideront letravailleur en incapacité à déterminer ses pos-sibilités de réinsertion professionnelle. Sur labase de leurs propositions, le médecin-conseildécidera, en concertation avec le travailleur,quelle piste suivre.

Les intervenants des différents organismessont appelés à coordonner leurs actions et àcommuniquer systématiquement entre euxtout au long du trajet de réinsertion, dans lerespect des compétences de chacun. Par ail-leurs, l’Inami financera les coûts de formationdes travailleurs concernés.

Concrètement, des réunions de travail sontd’ores et déjà programmées dans les centres ré-gionaux du Forem pour permettre aux interve-nants de terrain de mieux se connaître et demettre en place des collaborations locales.

A la Mutualité chrétienne, on se réjouit de cetaccord de collaboration dans laquelle chaquepartenaire apporte son savoir-faire propre etqui devrait favoriser la réinsertion profession-nelle de nombreuses personnes en incapacitéde travail. Cette réinsertion est d’ailleursconçue d’une manière beaucoup plus soupleque par le passé. En effet, si le médecin-conseilconsidère qu’en raison de son état de santé unepersonne ne pourra pas, sur le long terme, re-travailler à temps plein, il lui sera possible,après le processus de formation, de retravaillerdéfinitivement à temps partiel tout en bénéfi-ciant d’un complément d’indemnité.

// JD

(1) Il y a plusieurs mois, une convention similaire aété signée en Flandre. Des discussions sont en courspour finaliser la signature de conventions en Régionbruxelloise et en Communauté germanophone.

L’Inami, l’institution qui gère le secteur des indemnités octroyées aux salariés, vient deconclure une nouvelle convention. Celle-ci formalise une étroite collaboration avec le Fo-rem, l’Awiph et les mutualités en Wallonie. Son objectif : offrir un accompagnement struc-turé au travailleur en incapacité qui souhaite mettre à jour ses compétences profession-nelles, en acquérir de nouvelles et/ou bénéficier d’une aide à la réintégration au travail.

Au cœur

des comportem

ents

d'une série d'e

spèces,

on trouve une

propension

à répondre à l'

état

émotionnel d'

autrui.

Dans l’édition du 10 janvier dernier, nousavons publié un article relatif à l’allocationpour frais funéraires octroyée dans le régimedes travailleurs salariés. Pour rappel, cette allo-cation qui s’élève à 148,74 euros a été suppri-mée au 1er janvier 2013 par le gouvernement fé-déral dans le cadre des mesures budgétaires.Nous avons aussi précisé que dans le secteurpublic, l’indemnité pour frais funéraires estmaintenue (1). Les agents de la fonction pu-blique ne sont donc concernés par les mesuresbudgétaires appliquées aux salariés.

Plusieurs lecteurs ont réagi en précisant qu'uneretenue obligatoire de 0,5 % est opérée men-suellement sur leur pension de retraite brute envue de financer collectivement l'octroi d'une al-

location pour frais funéraires, et qu’il ne s’agitdonc pas d’un cadeau ni d’un privilège. Nousregrettons que des lecteurs aient eu l’impres-sion que nous remettions ce droit en question,en raison d’une formulation sans doute malen-contreuse. Toute atteinte aux droits sociauxmérite d’être dénoncée. En l’occurrence, il au-rait été socialement plus juste que le droit à l’al-location pour frais funéraires soit amélioré etélargi à tous les régimes, ceux-ci étant financésen grande partie par les cotisations sociales.

// LA RÉDACTION

(1) Cette indemnité indexée s’élève à maximum en-viron 2.400 euros en cas de décès d’un pensionné età maximum environ 3.200 euros si le défunt étaitactif.

Précisions : allocation pour frais funéraires

© Philippe Turpin / BELPRESS

© Michel Houet/BELPRESS

Dans le parcours de réinsertion dutravailleur en incapacité, la formationsera financée par l’Inami

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24 JANVIER 2013 EN MARCHE4

E C H O S

> Economie sociale

Impulcera vise à soutenir l’entrepre-neuriat en économie sociale. Il promeutune économie alternative et favorisel’émergence d’entrepreneurs sociaux.Il a déjà permis la réalisation d’unequarantaine de projets en Wallonie et àBruxelles. Une nouvelle session de re-mise de projets est ouverte jusqu’au 15février. Jusqu’à 10.000 euros de gainpour lancer son entreprise d’économiesociale ! INFOS : 071/53.28.38 - WWW.IMPULCERA.BE

> Maladie professionnelle

Désormais, le syndrome hypothénariendu marteau est inscrit sur la liste desmaladies professionnelles. Peu connu,ce trouble de la main entraîne une ré-duction du débit sanguin vers les doigts.Les travailleurs les plus à risque sont lesutilisateurs de marteaux-piqueurs, lesmécaniciens d’automobile, les construc-teurs d’échafaudages, les métallur-gistes, les mineurs, les machinistes, lesbouchers, les charpentiers et les brique-teurs. Grâce à la reconnaissance de lamaladie sur la liste, les victimes de cettemaladie n’auront plus à prouver que leuraffection est due à leur travail.INFOS : 02/226.63.30 -WWW.FMP.FGOV.BE

> Ados en exil

Les constats que Pascale Jamoulle etJacinthe Mazzocchetti font dans leur li-vre Adolescences en Exil (dont nousavons parlé dans En Marche le 19 jan-vier 2012 : Se sentir étranger partout !)ont poussé un groupe de praticiens del'adolescence issus de l’asbl Change-ments pour l’égalité à se pencher surleur pratique et à voir en quoi l'exil desjeunes les convoquait à un métissagede leurs propres identités profession-nelles. L’étude est téléchargeable surwww.changement-egalite.be INFOS : 02/218.34.50.

> Evénements durables

Bruxelles Environnement et Fost pluslancent un appel à projets pour soutenirdes événements durables. Ouvert à tousles organisateurs de festival de mu-sique, compétitions sportives, manifes-tations folkloriques, expositions, foiresou salons… durables. L’événement doitse dérouler sur le territoire de la Régionbruxelloise et proposer une expériencede prévention et de gestion des dé-chets. Jusqu’à 15.000 euros de gain.Candidature ouverte jusqu’au 2 avril.INFOS : 02/775.75.75 - WWW.BRUXELLESENVIRONNEMENT.BE

>Alimentation

Les Nations Unies ont déclaré 2013 “An-née internationale du Quinoa”. Bienconnu des clients du bio et du commerceéquitable, le quinoa est une pseudo-cé-réale particulièrement riche en acidesaminés essentiels. Celle-ci est souventrecommandée par les nutritionnistescomme substitut à la viande, grâce à sateneur en protéines. Sa consécrationonusienne est à la fois un hommage ausavoir de ses cultivateurs traditionnelssud-américains (elle pousse jusqu’àhaute altitude dans les Andes) et une in-vitation à réfléchir aux défis alimentairesde demain dans un monde plus durable.INFOS : WW.UNRIC.ORG

en bref

Arracher publiquement des patates OGM dans un champ : du vanda-lisme bête et méchant? Ou, comme le soutiennent les auteurs, le dernierrecours pour questionner le rôle de la recherche publique? A Termonde,la justice a – provisoirement – tranché.

Patates OGM: Patatras!

Ils se savaient déjà taxés de “malfaiteurs”. Les voilà, dorénavant, qualifiésd’“enfants irresponsables”. Les militants de la cause anti-OGM ont bien dumal à digérer ces termes, utilisés par la justice de Termonde pour qualifier leuraction d’arrachage de pommes de terre OGM dans un champ de Wetteren(Flandre orientale) au printemps 2011. Ces faits ont valu à onze d’entre euxd’être inculpés pour “coups et blessures”, “vandalisme” et “association demalfaiteurs”. Le 29 mai de cette année-là, quelques dizaines de militantsavaient tenté, sous l’œil des caméras, d’arracher des plants de patates généti-quement modifiées dans des champs d’expérimentation scientifique. L’Uni-versité de Gand et d’autres instituts de recherche s’étaient pourvus en justice,dénonçant la destruction de matériel scientifique et technique. Pour les mili-tants du “Field Liberation Movement”, il ne s’agissait nullement d’un “arra-chage” mais du “remplacement” de patates génétiquement modifiées, intro-duites volontairement dans l’environnement au prix de certains risques, auprofit de patates naturellement résistantes au mildiou et cultivées selon desprocédés issus de savoirs paysans.

Le tribunal correctionnel de Termonde a laissé un goût amer aux inculpés.D’abord parce qu’il leur a été refusé de visionner un film jugé plus objectif queles images qui passent en boucle sur les chaînes TV depuis la fameuse journéede Wetteren, où l’on voit des barrières renversées par les arracheurs et deséchauffourées avec les policiers. Ensuite, parce que les peines réclamées (de sixà huit mois de prison) dépassent nettement les peines de travail escomptées etparce que le tribunal a refusé à plusieurs dizaines de sympathisants, dont despersonnalités, de comparaître volontairement aux côtés des prévenus. Enfin(mais cela est sans surprise), parce que la juge s’est limitée à l’analyse des faitset rien que les faits – l’irruption et la destruction d’installations privées – se re-fusant à ouvrir le débat autour de l’utilité des OGM et du modèle agricole et ali-mentaire qu’il sous-tend. Des organisations environnementales, mais aussiagricoles, étaient venues apporter leur soutien aux activistes; et tenter de réali-menter le débat public. Le jugement sera rendu le 12 février prochain.

// PHL

L’aide alimentaire risque d’être revue à la baisse dans toute l’Europe.Près de 18 millions de personnes seraient concernées.

Trop peu d’argent pour se nourrir

L’austérité frappe dur et la plupart desservices sociaux, notamment en Bel-gique, voient affluer les demandes.C’est dans ce contexte brûlant qu’ilfaut saisir l’importance de la réunionque devraient tenir, début février, leschefs d’Etat européens autour duProgramme européen d’aide aux plusdémunis (PEAD). Lancé il y a prèsd’un quart de siècle, à l’époque oùl’Europe détruisait encore de colos-saux stocks alimentaires excéden-

taires dans le contexte de la Politiqueagricole commune (PAC), ce pro-gramme n’a pas cessé, depuis lors,d’aider les populations les plus fra-giles à travers l’Europe.

En avril 2011, une décision de justicea abouti à ce que cette aide “agricole”ne puisse plus se poursuivre sous saforme traditionnelle. Logique, sansdoute, mais le hic, c’est que l’effetcollatéral de cette décision risque de

réduire de près d’un tiers le budgetdes associations spécialisées dans larécolte et la distribution, dont lesbanques alimentaires. Elles rappel-lent que chaque Européen paie, enmoyenne, entre 70 centimes et 1 europar an pour venir en aide à 18 mil-lions d’Européens en détresse ali-mentaire : un coût dérisoire. Selonune partie des gouvernements, l’aidedevrait être organisée davantage, àl’avenir, dans le cadre des politiquesde cohésion sociale. Avantage : ciblerl’aide sur le logement, la formation,l’emploi, etc. Bref, travailler sur“l’amont” et éviter à des milliersd’Européens de se retrouver, auXXIème siècle, à devoir réclamer dequoi manger… “Mais alors, pourquoidiminuer aussi drastiquement, dès2014, les montants disponibles pourl’aide strictement alimentaire”, s’in-quiète Jean Delmelle, président desbanques alimentaires belges. Et derappeler que la distribution d’ali-ments, à l’inverse de celle de vête-ments (par exemple), nécessite des

moyens importants : organisationdes collectes dans les grandes sur-faces, respect de la traçabilité et de lachaîne du froid, etc.

Ces derniers mois, en Belgique, di-verses propositions et résolutions po-litiques ont été formulées pour ré-duire le gaspillage, surtout dans lagrande distribution: défiscalisationdes dons d’entreprise, obligation decéder la nourriture aux banques ali-mentaires en échange de l’obtentiondu permis d’environnement (Wallo-nie), etc. Les banques alimentairesapplaudissent, mais insistent : lesdécrets et les lois, c’est bien joli. En-core faut-il qu’ils soient praticablessur le terrain. Sans oublier le risqueque certains gérants de grande sur-face, impliqués de longue date dansdes réseaux locaux de distributiondes invendus, se froissent ou se dé-couragent devant de nouvelles obli-gations légales. Et… optent pour unsystème moins efficace.

// PHL

Découvrir un cancer et ne pas le traiter immédiatement, mais le mainte-nir sous haute surveillance, peut sembler saugrenu. C'est pourtant ceque recommandent le Centre fédéral d'expertise en soins de santé (KCE)et le Collège d'oncologie à propos des “petits cancers de la prostate bienlocalisés”.

Cancer de la prostateParfois attendre et surveiller

Dans un guide de bonnes pratiques àdisposition des cliniciens, le Centred’expertise et le Collège d’oncologierecommandent de “traiter d’embléeles cas à haut risque, et de placer soushaute surveillance les cas à risque fai-ble”. Leurs conseils rejoignent ainsiles avis exprimés de longue date parcertains urologues. Comme l’expli-quait le professeur Bertrand Tombaldes Cliniques universitaires Saint-Luc, dans nos colonnes voici deuxans, “le cancer de la prostate est unemaladie complexe. Bien que 20 à40% des hommes âgés de plus de 50 ans présentent des foyers micro-scopiques de cancer dans la prostate,la grande majorité ne mourra pas decette maladie.”

Certains cancers de la prostate évo-luent en effet très lentement, ce quiexplique qu’il n’est pas toujours né-cessaire d’agir d’urgence. D’autantque le traitement peut s’accompa-gner d’effets secondaires importantset pénibles, tels l’incontinence et lestroubles de l’érection. Si un traite-

ment ne se justifie pas directement, ilne s’agit cependant pas d’oublier l’af-faire. Une surveillance active – pardes examens réguliers – doit être pra-tiquée afin de vérifier l’évolution.“Idéalement, précisent les auteurs duguide, le patient et les soignants (on-cologue, urologue, radiothérapeute,médecin de famille …) devraient pren-dre une décision concertée qui tientcompte de la catégorie de risque ducancer mais aussi de l’état de santéglobal, des répercussions sur la qua-lité de vie avec ou sans traitement etde l’espérance de vie individuelle dupatient.” Pour que le patient puisseparticiper réellement à la décision etfaire un choix raisonné, il doit avoirreçu “une information claire etexhaustive au sujet des différentespossibilités de traitement et de leursavantages et inconvénients respec-tifs”. Voilà le souhait exprimé par leKCE, qui poursuit ses recherches afind’accompagner les hommes qui envi-sagent le dépistage par PSA (anti-gène spécifique de la prostate).

//CD

© Claude Cortier/REPORTERS

© Philippe Turpin / BELPRESS

© Kristof Van Accom

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E C H O S

> Solival à Mont-Godinne

Pour mieux vous servir, l’asbl Solivalentame des travaux de rénovation danssa salle d’essais et d’apprentissages surle site du CHU Mont-Godinne. Entre le 4et le 24 février, cette salle sera doncfermée. Mais la salle située à Thuin, ruedes Fauldeurs, 1 reste accessible surrendez-vous. INFOS : 070/221.220 - WWW.SOLIVAL.BE

> Prévenir les brûlures

La Fondation belge des brûlures lanceun projet de prévention à destinationdes enfants. A ces fins, elle a créé un kitpédagogique pour les jeunes de tous lesâges, de la maternelle aux secondaires.Un kit coûte en moyenne 7 euros parélève. Pour en faire profiter le maximumd’élèves, la Fondation a besoin de sou-tien financier. Elle lance un appel auxdons au numéro de compte : BE36 73401234 5681 (en communication : 12459)INFOS : 02/649.65.89 - HTTP://BRANDWONDEN.BE

> Abeilles

L’Autorité européenne pour la sécuritéalimentaire (Efsa) se montre critique etinquiète sur trois types de pesticidesutilisés, notamment, dans l’enrobagedes semences agricoles (comme lesbetteraves, le lin et certains légumes).Ceux-ci sont soupçonnés d’avoir un ef-fet toxique sur les abeilles. Il s’agit despesticides de type néonicotinoïdes, dé-noncés de longue date par des apicul-teurs et des scientifiques. Certains deces produits ont déjà été interdits ici etlà en Europe. La Commission pourrait,dans les semaines qui viennent, aboutirà des mesures harmonisées de limita-tion ou d’interdiction.

> Tourisme

La Wallonie compte actuellement 9 hé-bergements touristiques labellisés “Cléverte”. Il s’agit de 4 hôtels, 3 aubergesde jeunesse et 2 gîtes se distinguantpar leur gestion des déchets, de l’eau,de la mobilité, de la nourriture (dura-ble), de l’aménagement des lieux enfonction d’un souci de l’environnementau sens large. Les concepteurs en ap-pellent au soutien des pouvoirs publics.Ainsi, à Bruxelles, celui-ci a entraîné lalabellisation de 22 infrastructures enun peu plus de deux ans.INFOS : 0474/92 36 17 – WWW.CLEVERTE.BE

> Maladies cardiovasculaires

L'épidémiologie et la prévention des ma-ladies cardiovasculaires sont au cœurd’un intéressant ouvrage écrit par lesProfesseurs honoraires Guy De Backeret Marcel Kornitzer. Les deux auteurs re-tracent le développement de l’épidémio-logie des maladies non transmissibles àl’origine de la grande majorité des décèsdurant la deuxième partie du vingtièmesiècle. Ils mettent en avant le travail despionniers belges qui ont permis, grâce àdes études menées à l’armée, à la Poste,dans les banques de faire avancer la re-cherche épidémiologique et de mieuxconnaître les facteurs de risque des af-fections cardiovasculaires. “Contribution belge à l'épidémiologie età la prévention primaire des maladiescardiovasculaires”, Ed. Memogrames,25 EUR.INFOS : 02/465.80.29.

en bref

>> Infos : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé –02/524.80.00 – www.fagg-afmps.be

L’Agence fédérale des médica-ments et des produits de santé(AFMPS) met en garde sur les sup-positoires à base d’huiles essen-tielles contenant des dérivés ter-péniques. Ceux-ci pourraient pro-voquer de graves effets indésira-bles chez les enfants de moins de30 mois. En attendant de nou-velles études quant à la sécuritéde leur utilisation, ils ne peuventplus être mis sur le marché.

Suppositoires aux huiles essentielles:prudence!

Les huiles essentielles ont le vent enpoupe. Pourtant, leur caractère natu-rel n’est pas synonyme de sécurité.L’Agence fédérale des médicamentset des produits de santé vient encorede le souligner. Des suppositoires àbase d’huiles essentielles contenantdes dérivés terpéniques (ndlr : hydro-carbures produits essentiellementpar les conifères), traditionnellementutilisés pour soulager les voies respi-ratoires, devront bientôt quitter lemarché belge. En cause : un manque

de documentation disponible quantà la sécurité de leur utilisation auprèsdes enfants de moins de 30 mois.

En 2011, l’Agence européenne desmédicaments avait recommandé dene pas utiliser ce type de suppositoirechez les jeunes enfants. Ils étaientsoupçonnés de provoquer des trou-bles neurologiques (entre autres desconvulsions). Aujourd’hui, ce sontpour les mêmes raisons que l’Agencebelge n’autorise plus de nouvelles

mises sur le marché deces produits destinés auxmoins de 30 mois. Lespharmaciens pourronttout de même continuer àécouler leur stock, en in-formant sur les risquesliés à l’usage de ceux-ci.Mais l’AFMPS déconseilled’utiliser ces supposi-toires de sa propre initia-tive chez les enfants demoins de 2 ans et demi, etchez ceux ayant des anté-

cédents de convulsions fébriles oud’épilepsie, ou de lésions anorec-tales.

L’AFMPS continue d’analyser les dos-siers relatifs à ces suppositoires. S’ilsrassemblent les garanties néces-saires en matière de qualité, de sécu-rité et d’utilisation traditionnelle, ilspourront à nouveau être autorisés etcommercialisés. En attendant, laprudence s’impose.

L’attention médiatique accordée aux opérations militaires au Mali risquede détourner les regards de la réalité de terrain, de plus en plus compli-quée, pour des centaines de milliers de familles.

L’intervention militaire de la France au Mali sera-t-elle, à terme, un facteur depaix? Ou, au contraire, d’emballement de violences dans toute cette régiondésertique, débordant ainsi le nord du pays? L’avenir le dira mais, déjà, le dé-bat fait rage, bien au-delà des images d’enthousiasme suscité par les opéra-tions de l’Hexagone parmi la population. Que les violences en tout genre com-mises par des factions islamistes occupantes soient inacceptables, voilà quine fait aucun doute. Mais la présence de ressources naturelles très précieuses(uranium, pétrole, gaz…), déjà exploitées ou en projet d’exploitation dans laplupart des pays riverains, autorise de sérieux doutes sur les objectifs réels desintervenants (parmi lesquels les Belges, en appui des Français)(1).

En attendant d’y voir plus clair, la situation des réfugiés se dégrade. Chaquejour de combat entraîne de nouveaux déplacés vers la Mauritanie et le Niger,mais aussi le Burkina Faso. Si l’on compte l’ensemble des déracinés depuis ledébut de la crise malienne (janvier 2012), on arrive à un total de 700.000 per-sonnes, dont 230.000 à l’intérieur du pays. Selon le Haut commissariat auxRéfugiés de l’ONU (HCR), environ 90% des fuyards sont des femmes et des en-fants touaregs, beaucoup d’hommes faisant le pari risqué de rester dans leszones de combat pour protéger le bétail (chèvres et bovins).

La fuite est évidemment très difficile. D’abord parce que de très larges zonessont confrontées à la rareté de la nourriture et à des maladies comme la palu-disme, voire le choléra. Ensuite parce que les chauffeurs de véhicules collec-tifs se font payer très cher, craignant d’être confondus avec les groupes re-belles par les tirs français. Avec les associations internationales, le HCR fait cequ’il peut pour répondre aux besoins, notamment en déplaçant les camps deréfugiés le plus loin possible des frontières, jugées trop perméables aux incur-sions guerrières.

Mais les moyens manquent : en date du 15 janvier, seuls 63 % des finances né-cessaires à l’accueil des réfugiés (123 millions de dollars) étaient réunis. Outrel’aide médicale, une bonne partie des efforts se concentre sur la préventiondes conflits (culturels, agricoles, économiques) nés de ces arrivages soudains.Organisation de cours scolaires pour les enfants en bas âge, lutte contre le dés-oeuvrement pour les enfants plus âgés, éducation sanitaire, mise sur piedd’activités génératrices de revenus pour les adultes, médiation intercultu-relle : autant d’actions utiles qui, dans ce genre d’épisode, font moins souventl’objet de l’attention médiatique…

// PHL

(1) Lire, à ce sujet, la note du Grip : “L’étonnant consensus autour de l’intervention fran-çaise au Mali” sur www.grip.be

Mali : les civils durement exposés

“Evitez les somnifères ou les tranquillisants sauf si vous n’avez pas d’autreschoix. Si vous en prenez trop longtemps, vous pourriez en devenir dépen-dant.” Tel est le message du SPF Santé publique qui lance une nouvellecampagne pour diminuer l’usage de ces médicaments et promouvoird’autres manières de lutter contre les troubles du sommeil, l’anxiété ou lestress.

Les somnifères et calmants sont tropsouvent le premier réflexe pour apai-ser les souffrances psychiques. Pour-tant, dans le meilleur des cas, ils fontdisparaître des symptômes détermi-nés, mais ils n’en soignent pas réelle-ment les causes et ne résolvent pasles problèmes. Ils ne sont dès lors àutiliser qu’après consultation d’unmédecin ou d’un pharmacien, pouraider à passer une période difficile, etsi les traitements habituels ne suffi-sent pas.

Prendre des somnifères ou des cal-mants ne peut en tout cas pas se pro-longer trop longtemps. Le risqued’accoutumance et de dépendanceest bien réel. Sans parler des consé-quences sur le plan physique et psy-chique : troubles de la mémoire et dela concentration, fonctions muscu-laires et motrices altérées, diminu-tion de la vigilance, troubles del’équilibre. Avec les risques que celacomporte en termes d’accidents (envoiture, au travail…) et de chute (no-tamment la nuit lorsqu’il faut se le-ver).

Les médecins se sentent bien sou-vent démunis devant la complexitédes problèmes d’anxiété, de stress etde sommeil que leur déposent les pa-tients. La prescription d’un benzo-diazépine est la réponse la plus sou-vent envisagée alors que des alterna-tives scientifiquement étayées exis-tent. Ainsi, en psychothérapie,l’approche cognitivo-comportemen-taliste est aussi efficace à court termeet plus inoffensive à long terme. Ellevise à mettre en place un change-ment, en prenant davantageconscience de son comportement, deses pensées et sentiments. Mais d’au-tres techniques et traitements peu-vent s’avérer efficaces. Cela va del’aménagement de moments de dé-tente à la pleine conscience (formede méditation) en passant par les ac-tivités sportives, la relaxation, leyoga, les massages, les psychothéra-pies…

Aux consommateurs de somnifèreset tranquillisants de longue durée, illeur est conseillé d’en parler à leurmédecin généraliste pour faire le

Les somnifères et calmants, une fausse solution!

point sur leur état de santé généralet, si possible, envisager une nou-velle approche du traitement. L’arrêtbrutal des somnifères ou calmantsest en tout cas déconseillé car il peuts'accompagner de symptômes de se-vrage, tels qu'anxiété, insomnies,confusion, hallucinations et cauche-mars. Il est donc préférable de dimi-nuer progressivement la dose ou delaisser des intervalles de temps pluslongs entre les prises.

//JD

>> Infos : www.somniferesetcalmants.be

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S A N T ÉContraception

Les pilules contraceptives de 3ème et 4ème générations ontrécemment fait la Une de l’actualité : en France, desjeunes femmes, victimes d’accidents vasculaires, ontmis en cause leur pilule et décidé d’aller en justicecontre les fabricants. Qu’en est-il des risques liés auxhormones ? Comment distinguer les sortes de pilules ?Le point dans cet article.

Les pilules sous la loupe

epuis toujours, on sait que la pilulecontraceptive comporte des risquesd’accidents vasculaires et cardiaques,lance d’emblée le Dr Xavier De Muyl-

der, chef du service gynécologie, obstétrique etinfertilité à la Clinique St-Jean à Bruxelles. De-puis sa découverte au milieu des années ‘50, lapilule a fortement évolué pour améliorer la tolé-rance, diminuer les effets secondaires comme laprise de poids, le gonflement des seins, les nau-sées, les céphalées et migraines... et pour réduireles risques vasculaires, cérébraux et car-diaques”.

“Les accidents vasculaires restent heureuse-ment très rares chez les femmes en âge de pro-créer”, observe encore le Dr De Muylder.Ainsi, le risque de thrombose veineuse(thrombophlébite ou embolie pulmo-naire) est de 0,5 à 1 cas pour 10.000femmes non utilisatrices de la pi-lule. Ce risque est doublé avec lespilules de 2ème génération et multi-plié par trois ou quatre avec cellesde 3ème ou 4ème génération. Il reste tou-tefois inférieur à celui qui existe lorsde la grossesse (multiplié par six, voirenettement plus encore d’après certaines don-nées).

“Cela étant, la pilule combinée (associant œstro-gène et progestatif) ayant une propension à abî-mer les vaisseaux, elle est contre-indiquée auxfemmes présentant des risques cardiovascu-laires, enchaîne le Dr De Muylder qui cite parmiceux-ci l’hypertension artérielle, les anomaliesde la coagulation, des antécédents de phlébites,le diabète mal contrôlé... Elle est égalementcontre-indiquée aux fumeuses de plus de 35 ans,l’association pilule combinée et tabac augmen-tant considérablement le risque d’accidents car-diovasculaires après cet âge”. En présence de facteurs de risque ou d’antécé-dents de thrombo-embolie veineuse, on opterapour un progestatif à faibles doses par voie oraleou sous forme de stérilet lorsqu’une contracep-tion hormonale est souhaitée.

“Quel que soit le type de pilule combinée, le dan-ger thrombotique est maximal durant la premièreannée d’utilisation, précise parailleurs le Dr Isabelle Crabbé,médecin généraliste quiconsulte en planning familial eten hôpital. J’insiste toujours au-près des jeunes filles pour qu’ellesn’interrompent pas leur contra-ception car le risque redémarre àchaque fois qu'on recommence sa pilule, même sic'est la même qu'auparavant. Une fois débutée, sitout va pour le mieux, l’idéal est de poursuivre laprise de la pilule jusqu’au moment où une gros-sesse est souhaitée ou si l’on veut changer demoyen de contraception”, conseille-t-elle.

Le médecin, un rôle-clé “Une discussion approfondie avec son médecingénéraliste, son gynécologue ou dans un centrede planning familial est toujours nécessaire audémarrage d’une contraception, plaide de soncôté le Dr François Sumkay, médecin à la direc-

tion médicale de la Mu-tualité chrétienne. Le mé-decin envisagera avec sapatiente ce qui lui convient le

mieux parmi les différentes mé-thodes hormonales et non hormo-

nales (1) en fonction de son âge, de sa situation,de son anamnèse, de ses antécédents person-nels et familiaux, ajoute-t-il. Souvent, les jeunesfilles demandent qu’on leur prescrive telle outelle marque utilisée par leur copine ou leur sœurmais ce n’est pas pour cela qu’elle leur convien-dra”, fait-il remarquer. Il est nécessaire de faire un bilan afin de recher-cher les facteurs de risque éventuels. Une éva-luation régulière est également conseillée, te-nant compte notamment de l’âge, des modifi-cations du mode de vie, du désir éventuel degrossesse. “Mais si la pilule convient et qu’il n’y apas de changement notoire, il n’y a pas de raisond’en changer”, conseille le Dr Crabbé.

Des recommandations ?Le Centre belge d’information pharmacothéra-peutique (CBIP) – qui fournit aux acteurs desanté une source neutre d'information sur lesmédicaments, en dehors de l'influence de l'in-dustrie pharmaceutique(2) – est très clair: la

règle générale est de prescrirela dose la plus faible d’œstro-gènes qui puisse être bien tolé-rée tout en apportant la meil-leure efficacité. Dans un articlerédigé récemment, il suggèreexplicitement de préférer lespilules combinées contenant

comme progestatif du norgestimate, de la no-réthistérone ou du lévonorgestrel (les contra-ceptifs de 2ème génération) aux associationscontenant les progestatifs présents dans les pi-lules de 3ème et 4ème générations, en raison deleur risque accru de thrombo-embolie veineuseet d’accident vasculaire cérébral. “Cette aug-mentation du risque – limitée en chiffres absolus– est connue depuis de nombreuses années. Lesavantages suggérés avec ces contraceptifs surles paramètres métaboliques ou sur la qualité devie n’ont jamais été démontrés d’une point devue clinique”, précise encore le CBIP.

Sur la base des données scientifiques disponi-bles et de celles relatives aux effets indésirablespotentiels qui leur ont été notifiées(3), les ex-perts de l’Agence fédérale des médicaments es-timent, de leur côté, que les pilules de 3ème et 4ème

générations ne sont pas à proscrire mais à utili-ser avec précaution, sans pénaliser les pa-tientes qui y recourent actuellement. Et ellessont nombreuses ! Environ un million defemmes prennent la pilule en Belgique. Et, plusde 75% des pilules prescrites appartiennent àla 3ème ou 4ème génération, selon les chiffres four-nis par la ministre fédérale de la Santé. Le Dr De Muylder estime, pour sa part, qu’il se-rait dommage de priver un certain nombre defemmes de pilules récentes dont elles tirent parailleurs des avantages.

Le débat est loin d’être clos. La conférence deconsensus organisée par l’Inami en mai prochainsur la prescription des méthodes contraceptivesest fort attendue. Elle devrait permettre d’y voirplus clair et de fournir aux médecins des recom-mandations de bonnes pratiques. Ce qui est cer-tain, c’est que la pilule représente la méthodecontraceptive la plus efficace (à plus de 99%). Acondition, bien sûr, de la prendre correctement.Le rapport bénéfice/risque des pilules contracep-tives reste très positif (4), quelle que soit leur com-position, à condition de respecter les contre-indi-cations et les précautions d’emploi.

// JOËLLE DELVAUX

(1) Pour en savoir plus sur tous les moyens contracep-tifs, consulter en ligne le dossier complet publié sur lesite www.mongeneraliste.be (2) Plus d’infos sur www.cbip.be. Lire notamment l’ar-ticle paru le 16 janvier dernier. (3) A ce jour, une vingtaine de notifications d’effets indé-sirables ont été enregistrées auprès de l’AFMPS concer-nant notamment des thromboses et des troubles visuelspour les contraceptifs de 3èmeou de 4èmegénération.(4) Notamment règles plus régulières, moins doulou-reuses et moins abondantes avec diminution desrisques d’anémie, de fibrome utérin et de kystes fonc-tionnels...

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© Ian Hooton/Science Photo Library

La pilule combinée estcontre-indiquée auxfemmes présentant

des risquescardiovasculaires

Les pilules les plus utilisées sont composéesd’œstrogènes et de progestatifs: ce sont lespilules combinées qui mettent les ovairesau repos et bloquent l’ovulation. Il existeaussi des pilules progestatives (appeléesaussi minipilules) qui ne contiennent pasd’œstrogènes. Elles sont recommandées auxfemmes qui allaitent et à celles pour les-quelles la pilule combinée est déconseilléeou contre-indiquée. L’inconvénient majeurest que cette pilule doit être prise en continu(28 jours) et strictement à la même heure.Elle est aussi un peu moins efficace que la pi-lule combinée et n’apporte pas de solutionaux règles irrégulières et abondantes.

Parmi les pilules combinées, les monopha-siques (c’est-à-dire avec des doses en œstro-gène et progestatif identiques dans chacundes 21 comprimés) sont le premier choixchez la plupart des femmes et les plus adap-tées pour avoir des menstruations régu-lières. Les pilules combinées sont classéesen quatre grandes catégories, selon la naturedu progestatif qu'elles contiennent :

> Les pilules de la 1ère génération, quicontiennent des doses élevées d’œstrogènes(50 µg d’éthynilestradiol), ne sont quasimentplus prescrites car moins tolérées. La seulemarque qui subsiste est Microgynon 50.

> Les pilules de la 2ème génération, appa-rues dans les années 70 et 80, contiennentde faibles doses d’œstrogènes (20 ou30 µgd’éthynilestradiol) et comme progestatif dunorgestimate (Cilest), de la noréthistérone(Ovysmen, Trinovum...) ou plus souvent dulévonorgestrel (Microgynon 20 et 30, Stediril30, Eleonor, Lowette, Nora-30, Trigynon, Tri-nordiol...)

> Les pilules de la 3ème génération,misessur le marché dans les années 90, contien-nent également de faibles doses d’œstro-gènes mais d’autres types de progestatifs : legestodène (Femodene, Harmonet, Liosanne,Meliane, Gestodelle, Gestofeme...) et le déso-gestrel (Marvelon, Mercilon, Deso 20 et 30...).Ces pilules présentent un risque avéré dethrombose veineuse deux à trois fois plusélevé que les pilules de la 2ème génération.

> Les pilules de la 4ème génération, appa-rues au début des années 2000, contiennent,outre de faibles doses d’œstrogènes, la dros-pirénone comme progestatif (Yasmin, Yasmi-nelle, Yaz, Annabelle, Annaïs...). La drospiré-none agit sur le rein, ce qui augmente lerisque d’effets indésirables, et son action in-terfère avec celle de nombreux médicaments.Les pilules qui contiennent ce progestatif ontla réputation de faire perdre du poids maisc’est une illusion, comme l’explique la RevuePrescrire dans un article paru en octobre2011. Dans une expérimentation, au boutd’un an, les femmes qui ont pris une pilule àla drospirénone ont perdu en moyenne 270grammes de plus que les femmes qui ont prisune pilule classique. Par ailleurs, ici aussi, lerisque de thrombo-embolie veineuse estdeux à trois fois plus élevé que celui encouruavec les pilules de 2ème génération.

Parmi toutes les pilules combinées, celles àbase d’acétate de cyprotérone (Diane,Daphné, Claudia, Elia…) occupent une placeparticulière car elles ne sont pas cataloguéescomme contraceptifs hormonaux mais sontsouvent prescrites pour de possibles effetssur l’acné en raison des propriétés anti-an-drogènes de ce progestatif. Cependant, l’acé-tate de cyprotérone augmente de façon si-gnificative le risque de phlébite et d’embolie.

Pour s’y retrouver

Une discussion

approfondie av

ec

son médecin e

st toujours

nécessaire au

démarrage

d’une contrac

eption.

>> Sources : Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique, janvier 2013. www.cbip.be Revue française indépendante “Prescrire”:www.prescrire.org

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24 JANVIER 2013 EN MARCHE7

Bien qu’illégales dans la plupartdes pays du monde, les mutilationsgénitales féminines (MGF) font en-core trois millions de nouvelles vic-times par an. On estime qu’environ500.000 femmes excisées vivent enEurope et que 180.000 filles risquentde le devenir chaque année (1). EnBelgique, c’est au début des années’90, quand des familles somaliennesfuyant la guerre civile ont demandél’asile, que les professionnels de lasanté ont été confrontés pour la pre-mière fois à des patientes excisées etinfibulées. Au 1er janvier 2008, onévaluait à plus de 6.000 le nombrede femmes excisées vivant en Bel-gique, et à environ 2.000 les fillesmenacées(2). Si aucun recensementn’a été entrepris depuis, l’on sait quele nombre de femmes excisées ac-couchant dans nos maternités necesse d’augmenter d’année en an-née.

Derrière ces chiffres se cachent leplus souvent des trajectoires bri-sées ; celle des filles “coupées”, maisaussi celle de leur entourage. Hé-morragies, infections chroniques,séquelles psychologiques voire dé-cès… Personne n’ignore les risques,mais les traditions perdurent : lesfilles doivent être “propres”, il en vade l’honneur de la famille.

Il existe pourtant des îlots réfrac-taires. Pendant plus d’un an, nousavons parcouru l’Europe (Belgique,France, Royaume-Uni) et l’Afrique(Djibouti, Sénégal, Guinée) à la ren-contre de ces ex-petites filles trahies,désormais mères ou grands-mères,mais aussi d’exciseuses repenties,de maris révoltés, de médecins dés-emparés, d’avocats opiniâtres…Chacune, chacun, à sa façon, offreune réalité particulière de la luttecontre les mutilations génitales fé-minines, en lien avec sa culture, sesconvictions religieuses et son paysd’origine ou d’adoption.

Tout un vécu à soignerS’il est difficile de nier les consé-quences désastreuses de l’infibula-tion (3) sur la santé, il n’est pas rared’entendre les défenseurs des MGFaffirmer qu’une “simple” exci-sion (4), réalisée dans les meilleuresconditions, n’est en rien dommagea-ble. C’est oublier que l’ablation du

clitoris reste une mu-tilation qui met en jeutoute l’identité d’unefemme. Le DocteurMartin Caillet, gyné-cologue à la Cliniquedu Périnée du CHU St-Pierre, à Bruxelles, ensait quelque chose.Chaque mois, il y re-çoit environ deux pa-tientes qui lui deman-dent une reconstruc-tion du clitoris : “Lesfemmes qui viennentme voir pour une telleopération placent tousleurs espoirs dans lachirurgie réparatrice.Le fait de ne pas être‘entières’ est pour ellesune source de mal-êtrepermanent. Dès lors,elles sont persuadéesque la reconstructionva résoudre tous leurs problèmes, desrègles douloureuses aux conflitsamoureux. Il est rare que ce soit aussisimple. Dans bien des cas, la prise encharge chirurgicale ne suffit pas à dé-passer le traumatisme parce qu’ontouche aussi à la psychologie, la sexo-logie… Idéalement, ces femmes de-vraient bénéficier d’un accompagne-ment multidisciplinaire car c’est toutun vécu qu’il faut soigner.”

Quand il ne reste que la fuiteComme 93% des femmes de sonpays, Nadima a subi une mutilationgénitale. Et comme la plupart desDjiboutiennes, c’est avec pudeur etdignité qu’elle évoque son infibula-tion. “J’avais six ans, je rentrais del’école et un festin m’attendait. J’aicompris que c’était un jour de fête.Mais pas celui dont je rêvais. L’am-biance était tendue. Cinq personnesse sont approchées de moi pour m’im-mobiliser. A quoi servirait que je ra-conte ce qu’on m’a fait alors, et com-ment…? Ce jour-là, j’ai perdu beau-coup de sang et une grande part d’in-nocence. Quelques heures après, mamère m’a dit : ‘prépare-toi, tes amiesvont arriver’. J’ai eu droit au parfum età un pagne magnifique. Devant elles,je me suis vantée… Pleurer aurait étéme couvrir de honte. J’ai joué le jeu,comme les autres avant moi. Un jeuaux conséquences irréversibles: j’aiconnu la dépendance aux médica-ments pendant les règles, la violencede la nuit de noces malgré la douceuret la patience de mon mari, la cou-pure de haut en bas à l’accouche-ment…

Aussi, quand j’ai accouché de ma fille,je n’ai pas voulu qu’on la touche. Néeprématurément, son état de santéétait préoccupant. Pourtant, aprèstrois jours, ma belle-mère voulait l’ex-ciser. Dans mon pays, la mère ne dé-cide pas de tout ; c’est mon amie quime l’a appris. Elle non plus ne voulaitpas que l’on touche à sa fille. Unaprès-midi, pendant qu’elle travaillait

et que son enfant était gardée par lafemme de ménage, sa mère et sabelle-mère sont venues chez elle. Ellesont fait ce qu’elles avaient à faire.Quand mon amie est rentrée, sa fillehurlait…

Moi j’ai supplié ma belle-mère d’at-tendre deux ans, le temps que ma fillerecouvre la santé. Mais plusl’échéance approchait, moins j’étaisprête et plus elle menaçait. Le jour oùj’ai enfin osé lui dire non, seul monmari m’a soutenue. Il a été ligoté,battu, chassé de son travail et de safamille. J’ai réalisé que ma belle-fa-mille était prête à tout pour que mafille soit “propre”. Je vivais dans lacrainte permanente qu’on me l’enlève,le temps de “faire ce qu’il faut”. Alorsj’ai fui avec mes deux enfants. Celafait deux ans que nous sommes enBelgique. Les débuts n’ont pas été fa-ciles mais je ne regrette rien : ma filleest en sécurité.”

Ni barbares, ni sauvagesAujourd’hui arrière-grand-mère,Coumba Touré, Malienne, a étémutilée à l’âge de 12 ans. A cetteépoque, dans son ethnie, la mutila-tion était un rite de passage versl’âge adulte ; on était mariée une foisexcisée. A cette époque, il existaitdes endroits interdits aux femmes‘impures’, traduisez non excisées.Mais qui se serait opposé à la tradi-tion? Du haut de ses 12 ans pour-tant, elle se promet que si elle a desfilles, on ne les touchera pas. Uneconviction qui ne fait que se renfor-cer, avec l’indicible douleur des pre-mières relations sexuelles et de sonpremier accouchement, à 15 ans.Obligée de fuir son pays après lecoup d’Etat , elle se réfugie enFrance, en 1981, où elle découvreavec stupéfaction que là aussi, onmutile les petites filles. Et qu’il existedes Africaines en détresse, enfer-mées entre deux cultures. L’annéesuivante, elle devient co-fondatricedu GAMS France (groupe pour l’abo-

“Ma façon de dire non à l’excision”

lition des mutilations sexuelles) etentame son combat au mépris desdifficultés et menaces. “Dans les an-nées ’80, s’élever contre les traditionsétait impensable. Et en tant qu’Afri-caine, remettre l’excision en causeétait la pire des trahisons. D’autantque parler du clitoris, c’était tabou. J’aiété insultée, agressée. Nous étions peunombreuses à oser évoquer ce quenous avions subi et faisions subir…

Depuis, un travail énorme a été fait,mais les mentalités sont longues àchanger. Il y a toujours des mères quisont pour l’excision. Toute leur vie, onleur en a fait l’éloge, affirmant qu’elleest source de féminité, de fertilité,

qu’elle donne un atout à la femme aumoment des rapports, qu’une fille nonexcisée ne trouve pas de mari… Pourelles, faire couper leur fille est un acted’amour. Elles ne se plaignent jamais,elles pensent que c’est la volonté deDieu. Ce ne sont ni des sauvages ni desbarbares. Elles ne connaissent queleurs coutumes. Elles ne savent pasque la différence fondamentale entreune femme excisée et une qui ne l’estpas, c’est la douleur. Toute une vie dedouleur.”

// MARIE BRYON

S O C I É T É

©Christophe Smets

Excisée à 12 ans, Coumba se batpour que cesse la tradition desmutilations sexuelles féminines.

(1) Lire aussi dans En Marche, l’article “Une tradition mutilante” paru le 21 juin 2012 –www.enmarche.be (2) Source : SPF santé publique 2010(3) L’infibulation consiste en l’ablation du clitoris et des petites lèvres, suivie d’une su-ture des grandes lèvres, afin de ne laisser qu’un petit orifice pour l’écoulement del’urine et du sang menstruel. (4) L’excision consiste en l’ablation de la totalité ou d’une partie du clitoris et de celle,partielle ou totale, des petites lèvres. Elle concerne 80% des MGF dans le monde. Pourcette raison, on utilise le plus souvent le terme “excision” lorsque l’on parle des MGF.

Reportage

Il leur a fallu du courage pour accepter de témoigner à visage découvert contre les traditions. Du courage et de l’espoir aussi : que cessent enfinles mutilations génitales féminines. Réunis sous le regard sensible du photographe Christophe Smets, 32 femmes et hommes d’Afrique et d’Eu-rope ont confié leur parcours aux journalistes Céline Gautier et Marie Bryon. Touchantes, révoltantes ou inspirantes, leurs histoires nous rappel-lent que dire non à l’excision, c’est, en 2013 encore, un acte de bravoure. Des portraits à lire et à voir prochainement lors d’une exposition à la garedu nord de Bruxelles.

>> Le GAMS accueille et accompagne les femmes concernées par les MGF,organise des activités de sensibilisation, des séances d’information et desformations pour des professionnels. Il oriente les victimes vers des servicesappropriés (services de santé, aide juridique…), propose des consultationspsychologiques et organise des groupes de parole. Plus d’infos : 02/219.43.40. - www.gams.be

L’excision est condamnée par lesconventions internationales desdroits humains. En Belgique,comme dans de nombreux payseuropéens et africains, elle est pu-nie par la loi (art. 409 du Code pé-nal) et les auteurs peuvent êtrepoursuivis que l’excision soit faiteen Belgique ou lors d’un séjour àl’étranger. Quant à la religion, ni l’islam ni lechristianisme ne prônent ni mêmetolèrent les MGF, même si certainsresponsables religieux prétendentle contraire.

Une pratiquecondamnée par la loi

L’exposition “Excision, ma façon de direnon” sera inaugurée le 6 février, à l’oc-casion de la journée internationale delutte contre l’excision, dans le hall prin-cipal de la gare du nord de Bruxelles. Elley sera présentée jusqu’au 20 février(entrée libre).

Le projet est le fruit d’un partenariatentre la Boîte à Images et le GAMS Bel-gique. Pour connaître les lieux d’expo-sition ultérieurs, rendez-vous surwww.mafacondedirenon.be

32 portraits

Quand Nadima comprit que sa belle-famille était prêteà tout pour que sa fille soit “propre”, elle n’eutd’autre solution que la fuite.

©Christophe Smets

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24 JANVIER 2013 EN MARCHE8

A L I M E N T A T I O NAgrumes

Consommer des fruitsest conseillé tout aulong de l’année. Etpas seulement en été!Mais l’hiver, le choixs’amoindrit. Les présen-toirs sont moins fournis.Pourtant, c’est la période la plus pro-pice à la dégustation des agrumes.“L’avantage avec ces fruits, c’est qu’ilssont très variés: mandarines, pam-plemousses, citrons, oranges sont lesplus connus, énumère Eugénie Joly,

diététicienne chef enhospitalisation auxCliniques universi-taires St-Luc (UCL).Mais d’autres existent,parfois un peu trop exo-

tiques pour les consommer‘écologiquement’ chez nous, commeles limes (ndlr : citrons verts) ou leskumquats ou encore les bergamotes.Tous ces agrumes sont bons pour lasanté. Les éléments nutritifs qu’ilsrenferment varient selon leur matu-

rité, l’endroit où ils ont été cultivés…”Cette grande famille de fruits permetde diversifier les plats, que ce soitpour les desserts, les en-cas oumême les repas principaux, avecleur jus, leur zeste ou leur pulpe.

Le plein de vitamines C“Le principal intérêt de consommerdes agrumes est leur teneur en vi-tamines C, poursuit EugénieJoly. Par exemple, 100 mgd’orange contiennent

Du soleil dans les assiettes

Une récente étude canadienne a mis l’accent sur le danger de consommer du pamplemousse en mêmetemps que certains médicaments. Une interaction constatée depuis de nombreuses années et bien connuedes médecins et des pharmaciens. Pourtant, trop de patients l’ignorent toujours.

40 mg de vitamines C.”Aucœur de l’hiver, quand lesfruits rouges et autresfruits d’été, riches en vita-mines C, ont quitté nos as-siettes, l’alternative desagrumes présente bien desavantages. Quand on sait que l’on re-commande un apport journalier devitamines C de 110 mg par jour pourun adulte, manger des oranges, desmandarines ou des citrons… prendtout son sens dans une alimentationéquilibrée. Une orange, à elle seule,couvre entre la moitié et les trois-quarts de nos besoins quotidiens.

Ces vitamines ont une fonction d’an-tioxydants. C’est-à-dire qu’elles ser-vent à se prémunir detoutes sortes d’agres-sions, tant d’unrhume que d’af-fections plusgraves commeles maladies car-diovasculaires.Elles aident par ail-leurs à renforcer les tissuset leur cicatrisation grâce à leur rôlesur le collagène (qui joue un rôledans la résistance des tissus).

“Consommer de la vitamine C et duzinc que l’on retrouve dans la viande,le poisson ou un produit laitier permetde renforcer encore plus l’immunité”,ajoute Eugénie Joly. Certains études

indiquent également que laconsommation d’agrumesréduirait les possibilitésde développer des can-cers, en particulierceux liés au systèmedigestif (œsophage,bouche, estomac, la-

rynx) de par leurs proprié-tés antioxydantes.

Consommation rapideRiches en eau (entre 85et 90%), les agrumes sedégustent souvent en

jus. Pourtant, avec lesvitamines C, il y a unhic : celles-ci se vo-latilisent au contactde l’air ou de la lu-

mière. “Si vous faites unjus d’orange frais, il faut le

boire rapidement, conseille la diététi-cienne de l’UCL. Inutile d’en prépareren début de semaine pour le consom-mer tous les jours. Les vitamines au-ront fortement diminué. Dans ce cas, ilfaut privilégier les jus achetés en ma-gasin qui sont tenus de garantir un mi-nimum de vitamines C. Mais atten-tion, alors, aux doses de sucre qui sontsouvent ajoutées.”

Grossir? Non! Maigrir? Non plus!Ces fruits naturellement sucrésont parfois été présentéscomme amaigrissants. Pour-tant , c’est une faussecroyance. Ils sont riches en fi-bres (2 gr de fibres/100 gr de

fruit), ce qui permet, si on lesconsomme en entier et non en jus,

de sentir une certaine satiété. Mais ilsne possèdent pas le pouvoir ma-gique, comme aucun aliment d’ail-leurs, de faire maigrir. Bien que trèsdoux, les agrumes contiennent peude sucres et peu de calories. Les man-ger en quantité raisonnable ne feradonc pas grossir.

Au cœur de l’hiver, quand le choix defruits est plus rébarbatif, le consom-mateur se fera donc une joie de privi-légier les agrumes. Pour les sélec-tionner, rien de tel qu’un fruit lourd(bien juteux), dont l’écorce ferme neprésente aucune tache. Tarte au ci-tron, poulet à l’orange, salade defruits…: mille et une idées en cuisineexistent pour mettre au goût du jourcette petite douceur, un brin acidulée

et haute en couleur. // VIRGINIE TIBERGHIEN

Un mariage à éviter!

La liste des médicaments inter-agissant dangereusement avec lepamplemousse s’allonge. Depuisles années 90, des cher-cheurs canadiens se pen-chent sur ces liens decause à effet. Le pam-plemousse, ainsi quel’amère orange de Sé-ville, connue aussi sousle nom de bigarade, tousdeux consommés sous toutesleurs formes (en jus, en quartier, enconfiture…), contiennent des subs-tances qui interférent avec certainstraitements médicamenteux. “Lespatients ne semblent pas être au cou-rant de ces conséquences, s’étonne leProfesseur Pierre Wallemacq, phar-macologue aux Cliniques St-Luc(UCL). Pourtant, s’il y a un risque deconsommer un de ces deux agrumesen même temps qu’un médicament, lanotice de celui-ci l’indique explicite-ment.”

Effets secondaires amplifiésLes industries pharmaceutiques sonttenues d’observer la réaction de leurs

produits, notamment faceaux pamplemousses, etcela, avant commercia-lisation en pharmacie.“Les principaux médi-caments concernés parce problème sont ceux

fortement métabolisés et àrisque de toxicité, comme les

anticancéreux, les immunosuppres-seurs, ceux pour les maladies cardio-vasculaires…”, continue le Professeurde l’UCL. Mais la Canadian MedicalAssociation en cite quatre-vingt-cinq,dont des médicaments plus courants,comme ceux actifs au niveau gastro-intestinal, neurologique…(1) “L’effetdu pamplemousse est complexe. Cetagrume contient des furanocouma-rines, des agents toxiques ne présen-tant aucun danger en temps normal,explique Pierre Wallemacq. Mais

ceux-ci, une fois dans l’intestin, inhi-bent les enzymes ou les protéines quiaident à la métabolisation des médica-ments. De ce fait, la quantité de médi-cament passant dans le sang est plusgrande. Le risque d’effets secondairesaugmente…”Cette combinaison dan-gereuse pamplemousse-médicamentpeut entraîner des problèmes d’ané-mie, d’arythmies (battements irrégu-liers du cœur), de vertiges, des com-plications respiratoires… voire, dansles cas les plus graves, la mort. “Heu-reusement, ce n’est pas très fréquent”,rassure le Professeur Wallemacq.

Ni en jus, ni en quartierPour éviter tout problème, si la noticed’un médicament stipule une contre-indication avec le pamplemousse,halte à cet agrume que ce soit en jusfrais ou acheté en magasin, en quar-tiers, en confiture, en zeste ou cui-siné. Les composants de celui-ci res-tent actifs plusieurs heures dans le

corps humain ; il faut totalement lebannir de son alimentation pendantla prise de ces médicaments. Surtoutchez la personne âgée. “Cette interac-tion malencontreuse s’observe plus fré-quemment auprès de cettetranche d’âge, précise lepharmacologue del’UCL. Parce que les per-sonnes âgées prennentplus de médicamentsque le reste de la popula-tion et qu’elles sont plusvulnérables face à leur toxi-cité.”

Quand le danger devient un avantage

Le Professeur Wallemacq tient, parailleurs, à souligner certains cas pourlesquels ces effets “d’amplification”

peuvent être bénéfiques: “Pour ré-duire les doses du médicamment à in-gérer”. Il poursuit tout en mettant engarde : “Attention à ne pas jouer àl’apprenti sorcier. Pour ces quelques

cas particuliers, la combinai-son pamplemousse-médi-cament doit être supervi-sée de près par un mé-decin. Pas question deprendre l’initiative soi-même de réduire lesprises de médicament tout

en mangeant ou buvant cetagrume.”

// VT

(1) Liste des 85 médicaments concernés,établie en novembre 2012 par la Cana-dian Medical association : www.cmaj.ca(Onglet : Sections > Review > Online ap-pendix)

Conseil environnement

Les agrumes nécessitent un climat chaud pour grandir et atterrir gorgés de so-leil dans nos magasins. Ceux qui arrivent sur nos étals proviennent principale-ment des pays méditéranéens. Mais on peut aussi en trouver originaires du Bré-sil et des Etas-Unis qui, comme la Chine, sont de gros producteurs. On veillera, enles achetant, à privilégier ces circuits “courts”, comme l’Espagne ou l’Italie.

Grandes stars du carnaval, les oranges font partie de la famille des fruits appelés “agrumes”. Ceux-ci sontnombreux. Jaunes, verts, orangés, rosés…, leurs couleurs chaudes égaient notre hiver. Ils séduisent par lesqualités nutritionnelles qu’ils représentent. Ne nous en privons pas et n’hésitons pas à les préparer àtoutes les sauces !

© Jean-Michel Emportes/BELPRESS

Médicaments

Page 9: Journal En Marche n°1489

Quel réceptacle pour les compétences? Ef-fectuer le choix des entités auxquelles serontattribuées les compétences n'a rien d'anodin.La formulation de l'accord institutionnel laissedes portes ouvertes à ce propos. Un exemple :l'accord parle de communautarisation pour lessoins de santé, mais il n'exclut pas la régionali-sation, en mentionnant quelques lignes plusbas les accords de la Saint Quentin (1993), quifixent eux les conditions du transfert des com-pétences de la Communauté française vers laRégion wallonne et la Cocof.

Quelle cohérence dans les matières à l’ave-nir? Avec l'éclatement des compétences dansles diverses entités, on peut craindre l'appari-tion de divergences dans les protections so-ciales. Les couvertures risquent de ne plus êtreidentiques que l'on soit wallon, flamand oubruxellois, que l’on relève de l’une ou l’autreCommunauté. Un problème d'autant pluscriant pour Bruxelles où pourraient se côtoyerde près des régimes très différents, où l'oncraint d’assister aussi au déménagement versd'autres Régions du pays des ménages, enfonction des avantages en vigueur. Il s’agit deprévoir et baliser les accords de coopérationentre les entités. En outre, plus nombreuses sont les structuresgestionnaires, plus le risque de complexité admi-nistrative est grand. La coordination entre les po-litiques et les réglementations mais aussi entreles administrations, entre les services, inquiète.

Quelle accessibilité? Prenons l’exemple desservices de revalidation, matière transférée. Ilsne sont pas répartis de manière uniforme sur leterritoire belge. Si les conditions d’accès et de

paiement devaient varier en fonction de la ré-gion où ils se situent, on assisterait à des diffé-rences de traitement entre patients. D’autantque les coûts liés à cette revalidation ne partici-peront plus du calcul du Maximum à facturer(Maf), établi – lui – au niveau fédéral. A moinsd’intégrer ces tickets modérateurs dans le Maffédéral. Un scénario complexe, si chaque en-tité fixe ses propres règles de financement, etdonc la part à charge du patient.

Quel mode de gestion?Le modèle de concer-tation sociale à l’œuvre aujourd’hui ne voit passon avenir assuré. Les partenaires, dont la Mu-tualité chrétienne, rappellent l’intérêt de cemode de co-gestion, qui permet à la concerta-tion sociale (employeurs et syndicats) maisaussi aux acteurs de soins de santé (presta-taires et organismes assureurs) de définir lesbesoins, de décider des moyens à mettre enœuvre, tout en offrant un gage de stabilité,contrairement au paysage politique quichange au gré des élections.

Quel financement? Le glissement vers un fi-nancement privé – faute de moyens transférés– fait partie des risques. Les organisationsmarchandes sont déjà présentes dans certainssecteurs comme les maisons de repos, fauted’une offre suffisante par les pouvoirs publicsou faute de moyens publics suffisants pour lesacteurs non marchands du privé (asbl). Or laprivatisation croissante inquiète, entre autres,pour le risque de marchandisation qu’il com-porte, et l’accessibilité aux plus bas revenus. Lesous-financement risque d’accentuer les iné-galités – et la concurrence – entre les entités fé-dérées, et donc entre les citoyens.

Enjeux

Transfert de compétences

Fin 2011, un accord est conclu pour une ré-forme de l'Etat. Il tiendra lieu de programmepour le gouvernement fédéral qui se formealors. Le précédent gouvernement était tombéen avril 2010 (élections en juin 2010), soit seizemois auparavant. La longueur de cette crisepolitique est révélatrice de la délicatesse desdébats. Finalement, l'accord détermine, entreautres, la scission de l'arrondissement deBruxelles-Hal-Vilvoorde. Il prévoit aussi le

transfert de compétences de l'Etat fédéral versles entités fédérées, c'est-à-dire de donner auxparlements et gouvernements régionaux et/oucommunautaires la charge de gérer des do-maines qui, jusqu'à présent, incombaient àl'Etat fédéral. (1) Ce n'est pas une première. Ils'agit de la 6ème réforme de l'Etat, et toutes ontdéfini des transferts. L'accord tient enquelques pages. Des précisions s'imposaient.Elles se négocient actuellement.

On évoque le 1er janvier 2014 pour la mise enœuvre de ces transferts. Ceci implique que lesdifférents accords de gouvernement et les mo-dalités de fonctionnement soient prêts au dé-

but de l'été. Certaines voix s'élèvent déjà pourannoncer un report au 1er janvier 2015...

Délais

Acteurs

Les transferts financiers accompagnant lescompétences s'élèvent à un montant total de16,9 milliards. Pour le secteur des soins desanté, les matières transférées représententpas moins de 16% du budget de l'Assurancesoins de santé obligatoire en 2011 – soit environ4,2 milliards d'euros. Le financement tel qu'il aété négocié fait craindre que les enveloppes dé-volues à chaque compétence ne soient pas suf-fisantes. Quelques exemples. Sur le terrain desmaisons de repos, les dépenses de l'Inami (fé-déral) augmentent en moyenne chaque année,depuis 10 ans, de 7,5% (hors inflation). Le mé-canisme de financement prévu dans la réformene permettra pas de maintenir ce rythme decroissance. Or on sait, au regard du vieillisse-ment de la population, que les besoins aug-menteront encore. A noter qu’en matière desoins de santé, seuls les services et les presta-tions sont comptabilisés dans les montants àtransférer (tels qu’ils sont repris dans l’accord).Les frais d'administration des soins des santé(3 à 4% des dépenses) doivent encore être cal-culés.

Sur le terrain des allocations familiales, leprincipe retenu pour répartir les montants fé-

déraux est celui de “un enfant mineur = un en-fant mineur”, sans prise en compte des sup-pléments octroyés aux familles en raison deleur situation familiale ou sociale, sans dis-tinction de rang qui viennent soutenir les fa-milles plus nombreuses, sans tenir compte dufait que des allocations sont actuellement oc-troyées aussi aux 18-25 ans qui poursuivent desétudes. Pour maintenir le niveau actuel des al-locations familiales aux familles bruxelloiseset wallonnes, il faudra trouver un financementcomplémentaire.

Plus globalement, en travaillant par matière,n'affaiblit-on pas l'assiette globale? On ne faci-lite en tout cas pas les compensations entre lesbranches de la sécurité sociale, la solidaritéentre elles, qui est de mise au fédéral. Onrisque également de réduire les économiesd'échelle. Prenons l'exemple des voiturettesremboursées actuellement par l'Inami. Leurprix négocié au fédéral auprès des fabricantsbénéficie de l'effet du nombre. Si les négocia-tions se mènent par les différentes entités fédé-rées, donc sur des quantités moindres, le prix àl'unité risque d'augmenter. On peut tenir lemême raisonnement pour les vaccins.

Enveloppes

Les politiques concernées par le transfert onttrait à l'emploi (contrôle des demandeursd’emploi y compris l’exécution des sanctions,études et formation des demandeurs d’emploi,titres services, congé éducation...), aux soinsde santé, à l'aide aux personnes, aux alloca-tions familiales, à la mobilité (limitation de vi-tesse…), à la justice (application des peines,droit sanctionnel de la jeunesse). Une des par-ticularité de cette 6ème réforme de l'Etat, estqu'elle touche, pour la première fois, à desprestations de sécurité sociale.

Détail des matières transférées en soins desanté et aide aux personnesPersonnes handicapées : les aides à la mobi-lité (voiturettes…) • l’allocation pour l’aide auxpersonnes âgées (APA). Politique hospitalière : les normes d’agrémentdes hôpitaux, services, fonctions, programmesde soins hospitaliers • les investissements eninfrastructures et appareillage médical lourd.Personnes âgées et soins “long care” : la

compétence complète (y compris la fixation duprix réclamé aux résidents) en matière de mai-sons de repos, maisons de repos et de soins,centres de soins de jour, de court séjour, ser-vices gériatriques et spécialisés isolés • cer-taines conventions de revalidation (malenten-dants, rééducation fonctionnelle ou motrice…).Santé mentale : les plateformes de santé men-tale • les maisons de soins psychiatriques • lesinitiatives d’habitations protégées.Prévention: ce qui restait au fédéral (matièredéjà confiée largement aux Communautés encharge de l'éducation sanitaire, de la médecinepréventive) • le Fonds de lutte contre les assué-tudes. Soins de santé de première ligne: le soutienaux métiers de la santé de première ligne et l’or-ganisation des soins de première ligne (le fondsImpulseo, les cercles de médecins généralistes,les réseaux locaux multidisciplinaires, les ser-vices intégrés de soins à domicile, la préventionpar les dentistes…) • les réseaux palliatifs et leséquipes multidisciplinaires palliatives.

Matières

Grand déménagement politique

S O C I A L

24 JANVIER 2013 EN MARCHE9

(1) Le texte de l'accord est disponible sur www.belgium.be (actualité du 11 octobre 2011).

Certaines politiques de santé, d’emploi… passeront dans les mains des entités fédérées. Après l’accord institutionnel pris, l’heure est à laconcrétisation. Les parlementaires wallons et bruxellois auditionnent des experts. La Communauté germanophone y travaille aussi. Passimple pour le citoyen de s’y retrouver. La complexité des débats ne devrait pourtant pas occulter leur portée. Tentative d’éclaircissements.

>> Lire aussi l’éditorial en page 16.

Les communautésLa Communauté flamandeLa Communauté françaiseLa Communauté germanophone

La Région flamandeLa Région wallonneLa Région Bruxelles-Capitale

Les régions

Le transfert vers les entités fédérées – et le dé-bat en cours sur la communautarisation (c'est àdire le transfert du Fédéral aux Communautés)ou la régionalisation (c'est-à-dire le transfert duFédéral aux Régions) – nécessite peut-être unrappel sommaire de qui elles sont. Et de remar-quer d'entrée de jeu que le découpage de l'Etatbelge n'est pas marqué par la simplicité.

La Belgique se compose de trois Communau-tés (flamande, française et germanophone),correspondant aux trois langues officielles dupays, et définissant les politiques scolaire, cul-turelle, sportive... Petite subtilité, en lieu etplace de Communauté française, on parle au-jourd'hui de la Fédération Wallonie-Bruxelles.La Belgique se compose également de trois Ré-gions (flamande, de Bruxelles-Capitale et wal-lonne), selon un découpage territorial, et habi-litées dans les politiques économique, d'amé-nagement du territoire, agricole.... Secondesubtilité, côté flamand, Communauté et Ré-gion ont fusionné pour ne former qu'un seulGouvernement et un seul Parlement. Troi-sième subtilité, sur le territoire de la Région bi-lingue de Bruxelles-Capitale, les compétences

relevant des Communautés sont exercées enfonction des institutions/services concernéspar la Cocof (Commission communautairefrancophone), la Cocon (Commission commu-nautaire néerlandophone ou VGC pourVlaamse Gemeenschapscommissie) ou la Co-com (Commission communautaire commune).Cette dernière - dont la spécificité est d'être bi-lingue tout en gérant des matières par essencedévolues aux Communautés - est nommémentcitée dans l'accord sur la réforme de l'Etat. No-tamment en ce qui concerne les allocations fa-miliales des enfants bruxellois. Le rôle de laCocom est de faire vivre au mieux le bi-com-munautaire à Bruxelles, d’éviter les sous-na-tionalités sur le sol bruxellois. Certains crai-gnent que son mode de fonctionnement en-traîne des blocages aux accents Nord/Sud. Defait, au niveau du Collège des ministres de laCocom, tout acte est soumis à la double signa-ture d'un ministre francophone et d'un minis-tre néerlandophone. Si l'un refusait de signer,tout en étant soutenu par son groupe linguis-tique au sein de l'assemblée parlementaire dela Cocom, il pourrait paralyser le système.

// CATHERINE DALOZE

© www.belgium.be

Page 10: Journal En Marche n°1489

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# Villégiature (France)Vosges, La Bresse, 13km de Gérardmer, appt.,2/4p., liv., coin cuis., 1ch. + coin mont., 2 lits sup.,park. priv., tb. vue, loc. tte sais., sem., w-e. 063-67.78.11 - www.chalet23.izihost.com (V48360)Ardèche sud, Grospierres, mais.éq., 3/5 ou 6/8p.,agrém. 2*, sem: 570/840E/juil/août, 350/400Ejuin/sept., mois: 350/400 de oct à mars sf. vac.0033-475.89.90.61 - 0033-674.67.73.37. (V48117)Bord Médit., Camargue, Grau du Roi, 150m plage,appt. 4p., 1ch., rdc., jard., pisc. 04-370.11.12 - +32496-66.55.45 - infos et photos: www.appart.be.cx(V48396)Dordogne, moulin de charme àl., jusqu'au 15/11,6/10p., ttc., 4ch., 2 sdb, jard., grde. terr., ruis., bbq,ping, lac, pisc., pêche proche, kayak, vtt… photos.02-384.72.09 - 0498-42.98.41. (V48369)St-Cyprien-plage (Roussillon), àl. villas, 4/8p., libretoute l'année sauf mois de mai, pisc., tennis, mer,commerces à 250m., diaporamas à voir. 02-305.71.43 - 0478-45.51.91. (V48235)Var, Bandol, villa 5ch., 3 sdb., 60a., pisc., paisible,pers. sérieuses, 3km mer, vue vignes. 0478-62.67.59 ap. 20h. (V48340)Les 2 Alpes, 1650-3600m., appt. 4-6p., tt.conf.,prix intér., 600E/s Noël - Nouv.-an, 400E/s du 5/01au 8/02, navette gratuite au pied de l'immeuble.0498-29.44.19 - www.location-2alpes.com(V48181)Uzès-Gard, entre Nîmes et Avignon, mais. 4-6p.,ds. résid. + pisc. - www.bastide56uzes.net - 0496-12.06.46 (V48341)Golfe du Morbihan, àl. villa 6p., 3ch., grd. conf., vuemer, 100m plage, pas d'animaux, Pâques, mai, juin,juill., août. 063-57.83.39. (V48399)Prov., ds.ens.résid., calme, pisc., mais. pl.-pied,tt.conf., 4/5p., clim., pt jard.clôt., terr., pk.priv., prixint. dégres. h-s., loc. tte l'année. 067-33.90.35 -web: amivac.com/site4203. (V48262)Golfe de St-Tropez, Cavalaire, C. d'Azur, appt. ent.rénov., rez. de villa, tt. conf., sup. vue/mer, 50mplage, jard. 18a., park. 082-61.45.75 - 0474-86.67.72. (V48339)Ski, Alpe d'Huez, appart. 4p., tt. conf., balcon pl.sud, vue dégagée, pied pistes, 4ème ét., dernierétage. 063-57.78.89. (V48244)Lavandou, Var, quinz., studio tt. conf., bord mer,terr., juill.-août: 750 EUR., juin/sept. 450 EUR.056-34.31.31. (V48347)Côte d'Azur, Antibes, ttes pér., appart. impecc.,2/4p., terr., clim., tv, pisc., tennis, gge., proche meret ttes. comm. 061-22.36.39 - 0494-03.06.07.(V48382)Provence -Verdon, été 2013, villas privées et gîtesavec pisc. www.immodere.com/varcamdobb.php -0033 682.40.88.78 - (V48220)Port Camargue,àl., bel appt. 4p., prox. plages, terr.,pisc., park. priv., de mai à oct. 0498-65.10.61.(V48376)Portiragnes, domaine Les portes du Soleil, à500m de la Méditerranée, mais. 3ch., tt conf., avecgar., animation et garderie enfts. en juill-août, prixselon période. 063-42.31.20. (V48351)Prov. pied du Ventoux, proche Carpentras, gîte ru-ral, 2ch, 5p.max, 400E/sem.juill., 340E juin, sept.,ttc., tt.conf., tv, l-v, l-l, grd. terr., au calme parmi lesvignes. 0033-490697291 soir (V48400)Ski, pied des pistes, Hte. Savoie, rég. Morzine-Avo-riaz, bel appart., libre carnaval, photos par mail.0475-56.59.20. (V48283)Bretagne, Morbihan, 200m mer, mais. vac., 4/6p.,tt. conf., jard. clôt., mars à sept. 02-375.13.17.(V48344)Côte d'Azur, àl. ds. dom. résid. calme, mais. 4p.,2ch., beau jard., pk. priv., pisc., tennis etc… gratuitdans domaine. 0495-84.03.51. (V48391)Nice,Promenade des Anglais, bord de mer, appart.3 pces., tt. conf., 2ch., climatisation partout, àpd.: 800 EUR/semaine 0495-47.11.52 - [email protected] (V48219)

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COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE?Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chré-tienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce auprix préférentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de12,50 euros par annonce.

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RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze - SECRÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Joëlle Delvaux - Philippe Lamotte - Virginie Tiberghien - ADMINISTRATION - PETITESANNONCES : Carine Renquin - INTERNET : Jessy Doulette - MAQUETTE : Olagil sprl- MISE ENPAGE : Olagil sprl - Philippe Maréchal.

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union desEditeurs de la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août)

IMPRIMERIE : REMY-ROTO - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 BeauraingROUTAGE : BARBIER - Parc Créalys - Zoning industriel - 5032 Isnes (Gembloux)

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Page 11: Journal En Marche n°1489

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Le monde ottoman Du lundi 18 mars aulundi 1er avril (15 jours/14 nuits)

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C O N T A C T S

Bande dessinée

Dans les revues

Bon auteur mais mauvais père?

“Les chocolats de Pâques, c’est les la-pins qui les cachent dans le jardin ouc’est les cloches qui volent et les lais-sent tomber?”Voilà une des interro-gations auxquelles Guy Delisle, au-teur-dessinateur de bandes dessi-nées est soumis quotidiennementpar ses deux bambins le question-nant sur les choses de la vie. Les ré-ponses qu’il leur réserve sont parfoisdésopilantes et étonnantes. C’estainsi que s’articule le nouvel ouvrageillustré de Guy Delisle. Les dialoguesavec ses enfants montrent quelquesmaladresses de cet apprenti papa.Oublier le passage de la petite souris,inciter son jeune fils à utiliser unetronçonneuse, se réserver les meil-leures céréales et mentir à sa fille endisant qu’il n’y en a plus… Guy De-lisle, un mauvais père?

Dans ses ouvrages précédents,comme Chroniques birmanesou Chro-niques de Jérusalem, ce quasi “papaau foyer” s’occupait beaucoup de saprogéniture, sa femme étant engagéeà Médecins sans frontières. Que cesoit en Birmanie ou en Israël, Guy De-lisle passait ses journées à jongler en-tre les allées et venues à la crèche, lessorties au parc… et ses dessins. Le

guide du mauvais père conserve la so-briété graphique typique qu’on luiconnaît. Pas de couleurs, justequelques traits noirs… Mais la magie“Delisle” opère: rires garantis!Les parents se déculpabiliseront à lalecture de ces quelques histoiresdrôles. Que celui qui n’a jamais com-mis une gaffe devant ses enfants jettela première pierre ! Les fans de l’au-teur seront également enchantés car,même si les décors sont moins exo-tiques, Guy Delisle n’a pas changé :même humour, même tendresse.

// VT

>> Le guide du mauvais père : tome 1 • Guy Delisle •

Ed. Delcourt • 2013 • 192 p • 10 EUR

Le continent asiatique

De l’Indonésie au Cambodge, en passant par la Chine, le Bangladesh, l’Afghanistan ou l’Iran, lecontinent asiatique se transforme. Les sociétés civiles affectent de plus en plus les Etats de lamajorité de pays asiatiques, comme le constate Aurélie Leroy du Centre tricontinental (Ce-tri), qui signe le texte introductif d’un tour d’horizon fourni du continent (texte lisiblesur le site du Cetri). La variété des régimes politiques, des trajectoires historiques, desniveaux de développement, des traditions culturelles et religieuses témoigne de la com-plexité de cet espace et des tensions qui le traversent. Pas de “virage à gauche” commeen Amérique latine ou de “printemps” comme dans le monde arabe. Certes les opposi-tions populaires existent mais elles peinent à s’affirmer. Pas moins de vingt quatre payssont examinés dans cette édition de l’Etat des résistances dans le Sud. >> Asie. Etat des résistances dans le Sud • Alternatives Sud • Vol 19/2012/4 • 233 p. • 13 EUR. Infos : 010/48.95.60 • www.cetri.be

bPost et le marché libéralisé

La revue Politique de ce début 2013 publie, entre autres, une enquête menée par Olivier Bailly surla Poste devenue bPost, sur ses évolutions depuis une dizaine d’années, sur les tensions qui latraversent. “Jusqu’où peuvent cohabiter service pour tous et concurrence?”, questionne d’en-trée le journaliste. Le changement de nom, le lancement de nouveaux produits, la réorgani-sation du tri, mais aussi les réductions drastiques de personnel et de bureaux de poste fontpartie de l’actualité de l’entreprise. Le dossier se termine par une plongée dans le quotidiendes facteurs, avec le récit au jour le jour d’un facteur intérimaire. Par ailleurs, la revue pro-pose deux autres dossiers: la fonction publique et les élections de 2014. >> Fonction publique : se moderniser sans se perdre • Politique • n°78 • janv./fév. 2013 • 90 p. • 9 EUR.Infos : 02/538.69.96 • http://politique.eu.org

Sondages égoïstes

La Revue Nouvelle, qui consacre une bonne partie de sa dernière publication au féminisme et à lalaïcité, propose un éditorial plus généraliste, inspiré par les multiples sondages qui prétendent direce que “pense le peuple”. Favorable à l’augmentation des accises sur le tabac? A la taxation des

grosses fortunes?... En répondant, chacun songe d’abord à ses propres intérêts. En isolant lesopinions, des caractéristiques et conditions de vie de ceux qui les donnent, on fait l’impassesur une rigueur minimale. Et l’on considère comme scientifiques des “sondages égoïstes”.L’éditorialiste pointe du doigt également la tendance forte – à la télévision, à la radio… maisaussi dans les recherches en sciences sociales – à se limiter à des opinions rapidement expri-

mées, des jugements moraux, sans dégager des éléments de compréhension, sans approfondis-sement des problématiques. Cet éditorial est accessible en ligne.

>> Laïcité et féminisme, le malentendu ? • La revue nouvelle • décembre 2012 • 112 p. • 10 EUR. Infos : 02/640.31.07 • www.revuenouvelle.be

L’humour et le soin

Le rire libère, marque la complicité, détend… il peut aussi – ironique ou cynique – être moqueur,violent. Mais l’humour a-t-il sa place dans la relation de soin? La question traverse les différentescontributions à la revue Ethica Clinica. A côté de l’humour de salle de garde pour détendre l’at-mosphère dans un climat où domine la maladie et la mort, à côté des blagues médicales auxaccents “scato-porno-rigolo”, l’humour bienveillant peut aussi permettre aux patients et auxsoignants d’affronter les tragédies de la vie. “Riez”, conseille à ses consœurs et confrères lepsychiatre Raymond Gueibe, convaincu que l’humour témoigne de l’humilité, une vertu in-dispensable pour être soignant. Le dossier de la revue d’éthique se termine par une inter-

view de l’artisan du rire, Paolo Doss, qui manie l’humour comme un semeur d’espérance. >> L’humour a-t-il sa place dans la relation de soin? • Ethica Clinica • n°67 • 2012 • 42 p. • 13 EUR • Infos :081/32.76.60 • www.fihasbl.be/EthicaClinica.asp

Après ses périples aux quatre coins du monde racontés en bandes dessinées, Guy Delisle, auteur et dessina-teur, a posé ses valises. Dans son Guide du mauvais père, il nous livre ses aventures en famille. Drôles et at-tendrissantes, ces petites histoires, certes un peu moins exotiques, gardent tout de même la fraîcheur etl’humour pour lesquels ce Québécois est acclamé.

24 JANVIER 2013 EN MARCHE11

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24 JANVIER 2013 EN MARCHE12

“Allo, Bruxelles? Ici, les Belges en Antarctique…”Quatre ans après son inauguration, la station polaire belge en Antarctique fonctionne bien et en-tend le faire savoir. Sa reconstitution grandeur nature, à Tour et Taxis, illustre avec brio laprouesse technologique liée à sa conception, les travaux scientifiques menés pendant l’été aus-tral et la vie quotidienne des chercheurs dans un environnement aussi reculé et confiné. De quoiintéresser un large public.

Exposition

photos géantes, vidéos impression-nantes (cette crevasse, filmée d’enbas!) et reconstitutions fidèles à l’ap-pui. Sauf que, cette fois, le rêve s’estmatérialisé. Et pas un peu! Depuis no-vembre 2009, les scientifiques belgeset étrangers, en effet, ne cessent dedéfiler dans la station, flanquée de sespanneaux solaires et de ses neuf éo-liennes capables de résister à desvents de 200 kilomètres/heure.

Bienvenue à UtsteinenDès son arrivée, plongé dans un dé-cor “blanc de blanc”, le visiteur estprévenu par Alain Hubert, ex-explo-rateur et actuel président de la Fon-dation polaire internationale : rejoin-dre un endroit aussi inhospitalier nes’improvise pas. A chaque débutd’été austral, il faut, à Hubert et à songroupe, respecter une multitude derègles de sécurité et, surtout, unagenda extrêmement serré pour vé-hiculer à bon port l’équipe scienti-

fique et technique (enavion) et le matériel leplus divers (en bateau).Un environnement so-nore évocateur (siffle-ment du vent, bruits depas sur la glace) aide le visiteur à seglisser dans la peau de l’arrivant tenude respecter une série de consignes,notamment pour la convivialité dugroupe. Pointées sur une maquettegéante de l’Utsteinen (l’éperon ro-cheux qui accueille la station), deuxfausses caméras permettent, via deszooms, de s’informer sur les caracté-ristiques techniques de cette stationsuper-isolée et dotée d’une enve-loppe quelque peu futuriste.

Dans une seconde partie, le visiteurest invité à circuler dans le bâtimentlui-même. Les locaux sont reconsti-tués en grandeur nature. D’abord, levestiaire, où les vêtements de protec-tion contre le froid, suspendus à leurcintre, donnent l’impression que lesscientifiques viennent de rentrer demission. Plus loin, c’est l’atmosphèreassez chaleureuse des lieux qui im-pressionne, due en bonne partie àl’omniprésence du bois. Disposés iciet là dans l’expo, des capteurs per-mettent le déclenchement automa-tique des vidéos. Dans le tiroir d’unmeuble de cuisine, on découvre lessecrets de fabrication de la dinde deNoël, préparée par le chef coq pourtout ce beau monde (25 à 40 occu-pants). L’occasion de comprendre,

L’homme est décidément dotéd’une curiosité sans limite. Et,pour trouver des réponses à ses ques-tions, il est capable de mettre en œu-vre de véritables trésors d’ingéniositétechnologique. Voilà le genre de pen-sée qui hante le visiteur de l’exposi-tion Inside the station (A l’intérieur dela station), consacrée à la stationscientifique Princesse Elisabeth quenotre pays a installée en Antarctiqueen 2008. Près de cinq ans après avoirété dévoilé à 35.000 Belges, pré-monté à l’époque à Tour et Taxis, no-tre petit bijou polaire national, conçucomme la première station de l’His-toire à “zéro émission” sur l’environ-nement, fait son grand retour dans lehall d’exposition bruxellois.

Le rêve, l’imagerie fantasmatique liéeà cet immense désert de neige et deglace et les questions quasiment exis-tentielles posées à propos de l’avenirde la planète sont toujours bien là,

>> Infos : L’exposition se tient jusqu’au 31 mai, à Tour et Taxis • Avenue du Port,86 • De 9h à 17h (semaine) et de 10h à 19h (w-e et jours de congé scolaire) •De 7 à 13 euros + prix spéciaux pour familles • Accès “Villo” aisé. Infos : www.insidethestation.be ou 02/548.06.98

>> Les villes de la plaine • Diane Meur •Sabine Wespieser éditeur • 2011 • 372 p • 23 EUR.

>> Rose afghane • Frank Andriat • Editions Mijade • 2012 • 139 p • 7 EUR.(Les droits d’auteur du livre sont versés à l’asbl Afghanistan libre).

>> Guy Goffette, sans légende • Yves Leclair • Editions Luce Wilquin •

2012 • 288 p (dont 10 de photos) • 25 EUR.

Deux romans et un essai d'auteurs belges nous mènent aux portesd'un ailleurs étrangement familier. Une ville lointaine de Diane Meur,l'Afghanistan de Frank Andriat, le territoire de la poésie de Goffetteexploré par Yves Leclair.

Littérature

Un familier ailleurs

plus sérieusement, que l’usage del’électricité est régi par un système depriorités établi selon les besoins del’appareillage scientifique. A droite,le local de gestion technique, avecson réacteur à bactéries, capable detransformer toutes les eauxusées rejetées par les occu-pants en… eau potable. Plusloin, la reconstitution d’unechambre (minuscule), dulocal médical, des casiersindividuels (avec portraitdes chercheurs et des logisticiens).L’ingéniosité technique des initia-teurs, depuis la conception de la sta-tion jusqu’à sa maintenance quoti-dienne, se dévoile à chaque pas. Pen-dant l’hiver austral, l’appareillage dela station, évacuée, est surveillé etcommandé depuis la Belgique.

Au pays des manchotsLa troisième partie de l’exposition estconsacrée aux activités scientifiquesmenées dans les locaux, dans des

conteneurs mobiles ou… sous tente.Des panneaux et des vidéos résu-ment les travaux des sismologues,biologistes, météorologues, glacio-logues, géologues… On y apprend,par exemple, le sens du “vêlage”

d’icebergs, du “fluage” deglaciers; on y découvre lesmoraines, l’asthénosphère,etc. Sans oublier les anec-dotes amusantes : d’unegrande familiarité, les man-chots gênent parfois les tra-

vaux des chercheurs. L’expo se ter-mine par un quizz et par une an-nonce qui en dit long sur le degréd’exemplarité atteint par cette stationdans le monde de la recherche po-laire : en mai 2013, c’est à Bruxellesqui se réuniront, pour leur 36ème as-semblée, les 50 pays membres duTraité sur l’Antarctique, appelé à ren-forcer la collaboration scientifiqueautour de ces archives de la Terre.

// PHILIPPE LAMOTTE

C U L T U R E

L’ordre d’Anouher régit la cité deSir. Tout ce que “le père des lois” acodifié est devenu immuable. La villeest fière de son ordre figé, orgueil-leuse. Mais ses habitants ne sont pashospitaliers ! C’est ce que découvred’emblée Ordjéneb, le berger, quandil descend de ses montagnes pourtrouver un emploi dans la grandeville. Il va découvrir avec stupeur cemonde étrange, apprendre à s’yfrayer un chemin. Et quand il devientdomestique chez le scribe Asral,chargé de produire une copie neuvedes lois, sa candeur, son honnêteté,ses questions vont contribuer à bou-leverser l’ordre établi…

De Diane Meur, on avait beaucoupaimé Les vivants et les ombres, l’his-toire d’une maison qui, au fil des gé-nérations, voit se succéder les habi-tants et les habitudes. On aime aussices Villes de la plaine. Paru voici uncertain temps déjà, ce roman d’une

écrivaine de chez nous n’a pas eutout l’écho qu’il mérite pourtant. Ilnous emmène dans une cité antiqueimaginaire et singulièrement prochedu monde que nous connaissons. Letalent de la conteuse nous entraînedans les multiples péripéties des dé-couvertes d’Ordjéneb, de la quêted’Asral et dans les rebondissementsde leurs amours respectives. Maissous la trame du récit palpitant et deses diverses intrigues, Diane Meurglisse de multiples questions. La citéde Sir a quelque chose d’exotique etpourtant tout ce qui s’y passe – lesrelations entre les villes et entre leshommes, les classes sociales, laplace des femmes… – reflète quelquechose de notre quotidien. Fable, sa-tire, roman d’aventures et romand’amour, récit d’une quête inté-rieure, Les villes de la plaine nous of-frent un formidable moment de plai-sir de lecture. Et une fois le livre re-fermé, les images nous poursuivent

et le temps vient de chercher des ré-ponses aux questions qui nous onttraversés.

Ailleurs, l’Afghanistan l’est radicale-ment. Mais parce que l’on en parle ré-gulièrement dans les médias, il nousest familier. Frank Andriat n’y est ja-mais allé. Mais des informations qu’ilentend, des récits et des musiquesqu’il a écoutés, il s’en est fait une idéeassez précise. Et la plume de cet écri-vain prolixe et généreux a tracé sixportraits de jeunes filles, des “Dja-mila” de là-bas qui, malgré les vio-lences de la guerre, vivent, rient, ontle cœur rempli d’espoir. “Ces récitssont nés d’un désir de dire la force del’humain”, écrit l’auteur dans unebrève note d’introduction. La vio-lence est là, en arrière-fond, l’occu-pation aussi. Mais ces adolescentes

de quinze ans ont des rêves, des ré-voltes. Elles découvrent des secretsde famille. Elles apprennent que leurfrère résiste… Elles sont loin et pour-tant proches des ados du même âgeque Frank Andriat a dans ses classesde français. Ces six nouvelles qui selisent d’un trait, font tomber les fron-tières.

La poésie est un ailleurs au seuil du-quel beaucoup hésitent à pénétrer.Guy Goffette y est chez lui. Depuistoujours. Poète d’abord, poète sur-tout même s’il a écrit aussi des essais,

des récits, des romans. Yves Leclair amis l’œuvre de Goffette en lumière :entretiens, photos, analyses detextes, proposition de pages iné-dites… L’auteur s’est mis tout entierau service de l’œuvre du grand poètede chez nous. Et il le fait avec un styleplaisant, accessible. Guy Goffette,sans légende s’appréhende commeun roman. Et quand on le referme, ona envie de se plonger dans un des li-vres du poète. Yves Leclair a gagnéson pari.

// ANNE MARIE PIRARD

© IPF

© IPF

La viequotidienne, en Antartique, ne s’improvise

pas.

Page 13: Journal En Marche n°1489

24 JANVIER 2013 EN MARCHE13

L’impressionnisme au féminin plurielSi l'on connaît les noms de Monet, Degas, Renoir, Pissarro, on sait moins que des femmes ar-tistes appartenaient également au cercle des impressionnistes. Le Château de Waroux, à Al-leur, propose une centaine d’œuvres de ces peintres, hommes et femmes, du premier mouve-ment résolument moderne de l'histoire de la peinture...

Exposition

huiles plus com-plexes, salissantes etodorantes, la peinturepar excellence...

Rosa Bonheur, peintreanimalier née en 1822,formée elle aussi parson père, sera la pre-mière à se forger uneréputation euro-péenne, non sansavoir dû réclamer auxautorités policièresl'autorisation de por-ter des pantalons pourfréquenter les foiresaux bestiaux, sa prin-cipale source d'inspi-ration. Berthe Mori-sot, elle, sacrifieratoute sa vie à la pein-ture, contrairement àsa sœur Edma, qui, plus talentueusepourtant, laissera tomber les pin-ceaux une fois mariée. On peut ima-giner la force de conviction et l'assu-rance nécessaires pour proposer uneœuvre novatrice dans un monde simasculin et conservateur. Renoir di-sait d’ailleurs qu’“une femme pein-tre, c'est ridicule”.

Des femmes et des fleursL'exposition du Château de Warouxpropose un parcours dans les œu-

vres de ces femmes excep-tionnelles, avec, notam-ment une très belle sériede dessins de Berthe Mo-risot. Mais elle offre aussiun éclairage sur la rela-tion du peintre avec sonmodèle féminin. Ainsi

Monet, qui s'attachait à peindre “lalumière autour des objets”, représen-tera-t-il les femmes comme les fleurs,

dans le flou d'une lumière dématé-rialisée. Renoir, artiste jouisseur qui,nous l'avons vu, ne tenait pas lesfemmes en grande estime, avait, parcontre, une fascination pour leurpeau, son grain, ses ombres et ses re-plis. Degas, fasciné par la photogra-phie, les regardait “comme par le troude la serrure”... avec réalisme, dis-tance, crudité. Rodin, enfin, que lavue des formes humaines réconfor-tait, travaillait sur le vif, sans rete-nue. Il montrait les chairs cruesd'une femme dans les rôles auxquelsla société la contraignait, mais avecdéjà une conscience nouvelle de sonidentité.Dans ces dessins, ces esquisses, c'esttoute la sensibilité de l'artiste, sonâme qui effleurent, dans le veloutédu crayon, la sensualité du trait et ladélicatesse des couleurs.

Pour prolonger cette intéressante vi-site, on lira avec intérêt le livre collec-tif rédigé sous la direction de Jean-Christophe Hubert L'impression-nisme et la femme, publié aux édi-tions Itsaro. A voir également, le film Renoir, deGilles Bourdo, qui vient de sortir surles écrans. Avec le magnifique Mi-chel Bouquet, à qui la belle Andrée,son dernier modèle, va insuffler uneénergie nouvelle.

// LINDA LÉONARD

Avant l’impressionnisme, peut-onlire dans le catalogue de l'exposition,les peintres travaillaient essentielle-ment dans des ateliers académiqueset non dans la nature. Les sujetsétaient essentiellement des nus oudes scènes religieuses. Les gens de lahaute société posaient longuementdevant le peintre pour des portraitstrès officiels.

Lorsque le mouvement impression-niste est né, vers 1870, les artistes ontcommencé à peindre à l’extérieur,des paysages, dans des tons clairs etlumineux. Ils ont pris pour modèledes femmes du peuple, prostituéesou paysannes, qu’elles soient bellesou pas, bien habillées ou pas. L’inté-rêt était alors l’instantanéité, le vif etla gestuelle des personnages. Les ar-tistes peignaient ce qu'ils avaientsous les yeux, “sous la main” en semoquant éperdument du pitto-resque. Cela étant, les femmes ar-tistes peintres étaient encore trèsrares à cette époque. Les écoles d’artleur étant interdites, c’est souventavec leur père qu’elles apprenaient lemétier. Elles s’organisaient, louaientun grenier, partageaient une cham-bre, un atelier, des modèles…

L'école des femmesA la fin du 19ème siècle, la peinture estencore très hiérarchisée, les scèneshistoriques et les allégo-ries étaient réservées auxhommes, tandis que lesportraits, les paysages oules natures mortes pou-vaient se retrouver sur lestoiles féminines. Les ma-tériaux utilisés se limi-taient pour elles aux pastels, auxcrayons ou à l'aquarelle, associésaux arts décoratifs. Aux hommes, les

>> L'impressionnisme et la femme •

jusqu'au 2 juin au Château deWaroux • rue de Waroux, 301 à4432 Alleur (Ans) • Entrée: 8 EURInfos: 04/247 72 73 •

www.chateaudewaroux.be

Auguste Renoir Le chapeau e�pinglé� - 1892.

C U L T U R E

Les premières minutes de ce film-documentaire impressionnent.Des enfants se font exorciser sansdouceur au milieu d’une foule entranse et en colère. Au ban de leurvillage et de leur famille, ces jeunes –parfois même très jeunes–, soupçonnés d’être dessorciers et la source de tousmaux, sont soumis à des ri-tuels. Les moins chanceuxsont mis à la porte de chezeux. Il y aurait ainsi 25.000enfants kinois, chassés deleur foyer sous prétexted’envoûtement par demauvais esprits. La rue de-vient alors leur seul refuge. José, Ra-chel, Emma, Gabi, Gauthier, Joël,Mickaël et Sammy comptent parmices “shégués”.

“Les enfants sont l’âme du film, et sonmoteur”, précise le réalisateur Marc-Henri Wajnberg. Son idée de tournerKinshasa kids lui est venue à la suited’un premier voyage en Républiquedémocratique du Congo, un pays quil’a surpris et subjugué. Le choix d’unfilm-documentaire s’imposait pourcoller au maximum à la réalité decette société bouillonnante et foison-nante de créativité. Mais aussi pourrelater au mieux le quotidien de cesmilliers de petits Congolais qui traî-nent dans les rues de la capitale. Lerésultat est réussi. Les acteurs – carchacun tient un rôle même si celui-ciest proche de la vie réelle – nous em-mènent dans leurs péripéties, leursespoirs, leurs succès et déboires.

La vie dans le bidonville de Kinshasaest pénible. Les enfants sont à lamerci de n’importe qui. Mais parfois,certaines rencontres leur donnent ducourage pour continuer à se battre.Dans le film, les enfants sont pas-sionnés de musique et rêvent de

monter sur scène. Un chanteur ex-centrique, un peu bohême, Bebson“de la rue”, va croiser leur chemin.Même si celui-ci ne perce pas vrai-ment dans la musique, il va les aiderà avancer dans leur projet... Une

mise en abyme en quelquesorte : certains des enfantsde la rue qui ont interprétéun rôle dans le film deMarc-Henri Wajnbergconnaissent aujourd’hui laréussite et une vie meil-leure. C’est le cas de RachelMwanza qui a décroché lerôle principal d’un film ca-nadien Rebelle, qui lui a

valu l’Ours d’argent de la meilleureactrice à Berlin. “Un autre apprenti-acteur est retourné vivre dans sa fa-mille, explique le réalisateur. Pour lesautres, la situation est plus compli-quée. Leur rémunération devait se tra-duire par le paiement de leur scolaritédans un internat. Ce qui leur permet-tait de quitter la rue. Malheureuse-ment, nous nous rendons compte quel’argent est détourné et que les enfantsn’en bénéficient pas. Nous cherchonsactivement d’autres solutions.”

Ce Slumdog millionnaire à la saucebelgo-congolaise a fait le tour desfestivals cinématographiques et a étéplébiscité. Il a notamment reçu leprix du public pour le meilleur film, àZagreb. En Belgique francophone, ilsera à l’affiche dans cinq cinémasdès le 6 février (le Vendôme àBruxelles, l’Eldorado à Namur, lesGrignoux à Liège, le Plaza Art à Monset le Wellington à Waterloo). On pro-met une belle ovation pour ces“kids”, ces grands acteurs…

// VT

>> Kinshasa Kids • de Marc-HenriWajnberg • avec José Mawanda, RachelMwanza, Bebson Elemba… • 2012 • 1h25.

Kinshasa grouille d’enfants des rues, appelés “shegués”. Parmi eux,considérés comme sorciers, certains ont été chassés par leur proprefamille. Le film du Belge Marc-Henri Wajnberg, Kinshasa kids suit huitde ces enfants. Tourné à la façon d’un documentaire, ce long métragebouleverse, tant le quotidien de ces jeunes est rude.

Cinéma

Kinshasa Kids ou le diable n’existe pas

Le film relateau mieux le quotidien de ces milliersde petitsCongolais qui traînentdans les ruesde la capitale.

Les femmesartistes peintresétaient encore très rares

à cette époque.

Berthe Morisot, Jeune femme etenfant, album Seize aquarelles,Paris, collection privée.

Page 14: Journal En Marche n°1489

24 JANVIER 2013 EN MARCHE16

A C T U A L I T Éça se passe

// Bientôt retraité?En février, les Consultations psychologiques spé-cialisées en histoires de vie organisent un atelierde récits de vie sur le passage à la retraite.Rens. > 0478/95.30.55 •

[email protected]

// Vie de coupleLe weekend du 1er au 3 février, le centre spirituelignatien La Pairelle organise un weekend pour ré-fléchir au couple. Comment s’aimer au fil du temps?S’adresse aux couples de moins de 10 ans de ma-riage. Enfants bienvenus. Prix: 78 EUR.Lieu : 25, rue M. Lecomte – 5100 WépionRens. > 081/46.81.11 • www.lapairelle.be

// Kiné et sclérose en plaquesLe samedi 2 février de 9h à 13h30, la Ligue belge dela sclérose en plaques organise une formation àdestination des kinésithérapeutes intervenant au-près des personnes atteintes de sclérose enplaques : “Kiné-(neuro)psychologie : à quand la lunede miel? Vers une entraide efficace” et “L’accessibi-lité à domicile pour des personnes atteintes de sclé-rose en plaques – intervention de l’ergothérapeute”. Lieu : 6, rue des Linottes – 5100 NaninneRens. > 081/40.15.55

// Recensement d’oiseauxLe weekend du 2 et 3 février, Natagora invite legrand public à compter les oiseaux des jardins dansle cadre de son opération “Devine, qui vient mangerchez nous aujourd’hui?”.Lieu : partout en BelgiqueRens. > www.natagora.be/oiseaux

// Musique grégorienneLe dimanche 3 février à 18h, l’asbl Concert spirituelorganise un concert “Les leçons de Ténèbres” deFrançois Couperin. Lieu : Collégiale Ste-Gertrude – 1400 NivellesRens. > 067/21.42.49

// Liberté du patientLe lundi 4 février de 14h30 à 16h30, l’antenne uni-versitaire UCL-ULB des Aînés à Nivelles organiseune conférence : “Tirer une morale de la médecine :et la liberté du patient !”. Prix : 5 EUR.Lieu : Waux-Hall – 1400 NivellesRens. > 067/21.25.97

// Comprendre AlzheimerLe lundi 4 février à 20h, la Ligue Alzheimer orga-nise une conférence : “Les maladies de type Alzhei-mer : mieux les comprendre pour mieux les vivre”. Lieu : Hôpital Erasme – 1070 BXLRens. > 02/510.61.88 • www.alzheimer.be

// Addiction à l’alcoolLe Dr. R. Gueibe, alcoologue donne en février desconférences : “L’alcool, notre drogue culturelle”. Le 4 février à 19h30 au Collège St-Joseph à Chimay,le 6 février de 11h à 13h au Collège St-Michel àBruxelles, le 7 février à 14h à Courtrai, le 26 févrierà 19h30 à ND des Champs à Bruxelles.Rens. > (pour le 06/02) 0478/55.14.60, (pour le 07/02) 056/20.54.24

// Plaies au travailLe 5 février de 12h à 14h, l’Observatoire de la santédu Hainaut organise une conférence : “Harcèlementmoral, burn-out et autres contrariétés : les plaies autravail, de l’école à l’entreprise. Comment les préve-nir? Comment y faire face?”Lieu : 1, rue de St-Antoine – 7021 HavréRens. > 065/87.96.25 •

http://observatoiresante.hainaut.be

// Projets dans le SudL’ONG Quinoa propose des projets solidaires dansun pays du Sud. Ils s’adressent à toute personne deplus de 18 ans. Du 5 au 18 février, l’asbl organisedes soirées d’informations à Bruxelles, Liège, LLN,Namur et Mons.Rens. > 02/893.08.70 • www.quinoa.be

// Jeunes et problèmes d’ouïeLe samedi 9 février à 15h, Belgique acouphènes or-ganise une conférence-débat : “Surdité, acouphènes,hyperacousie : jeunes à risques”. Prix : 8 EUR.Lieu : 1-3, rue de l’Eglise – 4032 ChênéeRens. > 04/367.45.65 •

www.belgiqueacouphenes.be

// TDA/H et gestion des énergiesLe lundi 11 février de 19h30 à 21h30, l’asbl TDA/HBelgique organise un groupe de parole pour adultesatteints de ce trouble : “Des moyens pour mieux gé-rer mon énergie”. Lieu : bd de la Constitution – 4020 LiègeRens. > 0496/74.80.74 • www.tdah.be

// Ecoute et communicationLes jeudis 14 et 21 février de 9h à 16h, l’asbl Vo-lont’R organise, à Namur, une formation à l’écouteet à la communication destinée à des volontairesqui rencontrent, dans leur volontariat, des per-sonnes fragilisées. Prix : 40 EUR.Rens. > 02/219.15.62 • www.volontr.be

// Veuvage et sexualité(s)Le mardi 19 février de 12h à 14h, le Centre de diffu-sion de la culture sanitaire organise un séminaire :“Penser les vieillesses : veuvage et sexualité(s) chezles femmes après 60 ans”. Lieu : 44, av. Jeanne – 1050 BXLRens. > 02/650.33.61 • http://cdcs.ulb.ac.be

// Timidité et peur chez l’enfantLe mardi 19 février de 18h45 à 20h15, l’UCL-IPSY or-ganise une conférence : “Timidité, peur et anxiétéchez l’enfant : quand s’inquiéter, quand consulter?”Entrée libre.Lieu : Auditoire Socrate 10 – 1348 LLNRens. > 010/47.45.47 • www.uclouvain.be/ipsy

// Pleine conscienceDu 20 février au 8 mai, l’UCL organise les mercre-dis après-midi des ateliers de gestion des émotionspar la pleine conscience pour les enfants, adoles-cents et parents. Prix : 200 EUR.Lieu : Faculté de psychologie – 1348 LLNRens. > 010/47.40.14 • www.cps-emotions.be

// Au-delàLe samedi 23 février de 9h30 à 18h30, l’asbl Tetra or-ganise un forum : “Vers une science de l’au-delà. Quedevient la conscience après la vie?”. Prix : 60 EUR.Lieu : 51, av. Mounier – 1200 BXLRens. > 02/771.28.81 • www.tetra-asbl.be

// Agro-écologie : éthique de vieLe jeudi 28 février de 19h30 à 23h, Entraide et fra-ternité organise une conférence : “L’agro-écologie,une éthique de vie”, avec Pierre Rabhi, philosophe,écrivain et expert en la matière. Prix : 7 EUR.Lieu : place des Sciences – 1348 LLNRens. > 02/227.66.80 • www.entraide.be

// A la rescousse des batraciensFin février et début mars, les batraciens entamentleur migration printanière pour se reproduire. Gre-nouilles, crapauds, tritons… se déplacent la nuit,mettant leur vie en danger. Natagora rappelle sesopérations de sauvetages et est à la recherche devolontaires pour les aider à traverser sans se faireécraser. Rens. > 081/39.07.20 • www.batraciens.be

// Reportage-conférence sur la BavièreLe jeudi 7 mars à 20h, le Centre culturel de Jo-doigne organise une conférence sur la Bavière, ac-compagnée d’une projection d’un reportage. Lesreporters-conférenciers veulent apporter auxspectateurs un regard différent, éloigné des par-cours touristiques classiques. Prix : 5 EUR. Lieu : Chapelle ND du Marché – 1370 JodoigneRens. > 010/81.15.15 •

www.centrecultureljodoigne.be

Editorial

Les Communautés et Régions vont recevoir de nouvelles compétences issues de la sé-curité sociale fédérale (voir page 9 du journal). Elles vont devoir s’organiser pour les gérermais différents modes d’organisation sont possibles. C’est un moment historique : lesfrancophones vont-ils opter pour une gouvernance étatique ou une gouvernance ba-sée sur la concertation? Comment organiser la solidarité entre les Bruxellois, les Wal-lons et les Germanophones? Ces choix vont influencer fondamentalement l’accès et laqualité des soins.

Un choix politique historique pour les francophones et les germanophones

Jean Hermesse // Secrétaire général

© A-M Jadoul

Le système de santé belge est très apprécié:94% de la population belge estiment qu’il estaussi bon voire meilleur que dans d’autrespays européens (1). C’est le score le plusélevé en Europe. Cette appréciation est fon-dée sur la qualité des soins, la compétencedu personnel médical et soignant, l’absencedes files d’attente, l’accessibilité tant finan-cière que géographique, la qualité des équi-pements, un coût administratif faible… Com-ment préserver tous ces atouts lors du trans-fert des compétences vers les Régions etCommunautés?

Des principes essentiels pour l’organisation des soins

Les Régions et Communautés vont devoirs’organiser pour gérer les matières transfé-rées. Le choix du modèle d’organisation de-vrait être guidé par les principes qui font laforce de notre système de santé:• La solidarité entre les personnes, entre lesgénérations, entre les actifs et non-actifs.

• Un accès similaire pour tous les citoyensaux mêmes prestations. Pas de rembourse-ment différent selon les Régions.

• La liberté de choix des patients et la librecirculation des personnes, des patients.

• La cohérence et l’approche globale de lapolitique de santé grâce à l’implication detous les secteurs de soins.

• La responsabilisation des acteurs maisaussi l’encouragement à l’initiative.

• La concertation structurelle des acteurs desoins.

L’application de ces principes a forgé l’excel-lence de notre système de soins de santé auniveau fédéral. Nous proposons de les re-prendre pour conduire l’organisation au ni-veau régional et communautaire.

Une protection sociale fédérée pour les francophones et les germanophones

Le transfert des compétences en matière desoins de santé concerne 15% du budget del’Inami. Il est donc essentiel que la gouver-nance de ces matières soit bien coordonnéeavec le national où se trouve “encore” 85%du budget des soins de santé. La formule laplus simple, déjà connue et qui a fait sespreuves depuis 50 ans, est dès lors de repren-dre le modèle de gestion paritaire avec lespartenaires sociaux, les employeurs, les syn-dicats, les mutualités, et de concertationavec les prestataires de soins dans tous lessecteurs concernés. Nous proposons de re-grouper à tout le moins les matières des per-sonnes handicapées, des soins de santé et dela famille formant la protection sociale fédé-rée au sein d’un organisme d’intérêt publiccomposé paritairement (comme pour la ges-tion globale de la sécurité sociale) et puis decréer trois départements homogènes: per-sonnes handicapées, santé et famille, fonc-tionnant sur la base de la concertation. Lesmatières actuellement administrées par lesCommunautés seraient regroupées au seinde ces départements.

Idéalement les matières devraient être pilo-tées pour tous les francophones, Bruxelloiset Wallons, et les germanophones, au seind’un seul organisme d’intérêt public. Maisl’accord politique prévoit que la plupart desmatières transférées à Bruxelles doivent rele-ver de la Cocom (la Commission communau-taire commune) cogérée entre les flamandset les francophones de Bruxelles. Aussi afind’éviter une complexité encore plus grandeet d’appliquer au maximum les principesd’accessibilité et de liberté de choix, les ré-glementations entre Bruxelles et la Walloniedevraient être identiques. Pour garantir cettecohérence, nous proposons que Bruxelles etWallonie s’organisent selon le même mo-dèle. Ainsi on retrouverait les mêmes parte-naires, les mêmes acteurs de soins à la foisau niveau régional et au niveau fédéral. Unestructure de concertation permanente de-vrait ensuite être créée pour assurer laconvergence des politiques entre Bruxelles etla Wallonie.

L’étatisation conduit à la démotivationet la privatisation

L’alternative au modèle de concertation et degestion paritaire est celui d’un modèle degestion étatique, c’est-à-dire un modèle où leministre définit, avec son administration, lapolitique à mener. Le secteur peut, le caséchéant, être consulté de manière variableselon les matières, mais son avis est noncontraignant. Un tel modèle déresponsabi-lise les acteurs de soins, peut les démotiver,risque d’être moins transparent et in fine deréduire l’adhésion, le dynamisme et l’enga-gement. Si les modèles de gestion sont diffé-rents entre Bruxelles, la Wallonie et la Com-munauté germanophone, les réglementa-tions vont diverger. La gestion financièrepour les institutions accueillants des pa-tients wallons et bruxellois deviendra trèscomplexe. La circulation des patients (etdonc le libre choix) sera entravée. La com-plexité croissante et le manque d’implicationdes acteurs, combinés avec des budgets in-suffisants, vont pousser à l’éclosion d’ac-teurs privés à but lucratif ciblant les patientsles plus aisés.

Des matières importantes touchant l’em-ploi, la famille, les soins de santé vontêtre transférées aux Régions et Commu-nautés. Comment seront-elles gérées?Comment préserver au mieux l’accès et laqualité de soins? Les partis francophonessont devant un choix historique. Nousplaidons clairement pour un modèle deconcertation et de gestion paritaire coor-donnée entre Bruxelles, la Wallonie et laCommunauté germanophone, un modèlede protection sociale fédéré.

(1) Eurobaromètre, Commission européenne,2010.