Dossier : Le Siecle des Lumieres - 11 - .

Les hasards heureux de l'escarpolette Fragonard

L’évolution des arts et des idées :

Les Lumières.

QuestionQuestionQuestionQuestion n° n° n° n° 1111....

Dès la fin du XVIIème siècle, les prémices d’un mouvement réformateur et contestateur apparaissent, notamment avec les textes de certains auteurs comme Fontenelle, Marie de Gournay (une des premières féministes), Thomas Hobbes, Spinoza, Locke, et bien d’autres encore… On peut aussi remarquer les débuts des mouvements libertins, qui influenceront le XVIIIème siècle.

Question n°2Question n°2Question n°2Question n°2.... Le style rococostyle rococostyle rococostyle rococo est un mouvement artistique dérivé

du baroque, caractérisé par un enrichissement décoratif très chargé, qui tranche avec le style Louis XIVstyle Louis XIVstyle Louis XIVstyle Louis XIV. Le terme rococo est dérivé du mot rocaille, et apparaît vers 1730, en France. Au niveau de la peinture, les roses, verts et jaunes sont dominants, dans des scènes mythologiques galantes et libertines. Les artistes rococos les plus connus sont Jean-Honoré Fragonard, Antoine Watteau, Germain Boffrant, Pierre-Alexis Delamair et François Boucher. Antoine WWWWATTEAUATTEAUATTEAUATTEAU (1684 – 1721) est un peintre français, parmi les premiers et les plus fameux représentant du mouvement rococo. Sa toile la plus connue est sûrement Pierrot (1719). François BOUCHERBOUCHERBOUCHERBOUCHER (1703 – 1770) est aussi un peintre français, rococo. Son œuvre s’inscrit parfaitement dans l’esprit rococo du milieu du XVIIIème siècle.

Le libertinagelibertinagelibertinagelibertinage, au XVIIIème siècle, est une façon de vivre qui se caractérise par le fait que le libertin est affranchi des mœurs et de l’éthique de son siècle. L’Encyclopédie de Diderot définit le libertinagelibertinagelibertinagelibertinage comme étant « l'habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens ». Bien que ce courant soit né au XVIIème siècle, c’est au siècle des Lumières que les libertins s’expriment le plus. On compte de nombreux auteurs libertins au XVIIIème siècle, dont les plus connus sont CrébillonCrébillonCrébillonCrébillon, LaclosLaclosLaclosLaclos, SadeSadeSadeSade…

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Pierrot Antoine WATTEAU 1718-1719

Un automne pastoral François BOUCHER

1749

Enseigne de Gersaint Antoine WATTEAU

1720 Mademoiselle O’Murphy François BOUCHER 1752

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Question n°3Question n°3Question n°3Question n°3.... Les quatre auteurs les plus importants du siècle des Lumièressiècle des Lumièressiècle des Lumièressiècle des Lumières sont sans aucun doute :

JeanJeanJeanJean----Jacques ROUSSEAUJacques ROUSSEAUJacques ROUSSEAUJacques ROUSSEAU (1712 – 1778). D’origine suisse, il grandit difficilement, mais réussit à s’en sortir comme musicien, puis écrivain et philosophe. Ses textes les plus connues sont Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755), Du contrat social (1762), Émile ou l’éducation (1762), Les Confessions (1770), les Rêveries du promeneur solitaire (posthume). C’est un écrivain à part : en effet, il s’oppose aux autres philosophes sur certains points, notamment sur des questions politiques ou morales. Petit à petit, il rompt ses relations avec D’AlembertD’AlembertD’AlembertD’Alembert, Diderot, Voltaire… Son oeuvre exceptionnel a énormément inspiré les révolutionnaires. Par exemple, la première phrase de Du contrat social « L'homme est né libre » a été reprise par l’Assemblée Nationale pour

écrire la Déclaration des Droits de l’Homme et du CitoyenDéclaration des Droits de l’Homme et du CitoyenDéclaration des Droits de l’Homme et du CitoyenDéclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « Les homes naissent libres et égaux… ».

Denis DIDEROTDenis DIDEROTDenis DIDEROTDenis DIDEROT (1713 – 1784) est un écrivain et philosophe athée, pilier de la philosophie des Lumières. Ses œuvres les plus connues sont la Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient (1749), Le neveu de Rameau (1761), Le rêve de D’Alembert (1769), Jacques Le Fataliste et son maître (1771), le Supplément au voyage de Bougainville (posthume). Il est bien entendu l’homme qui mena le combat pour qu’aboutisse le projet de l’EncyclopédieEncyclopédieEncyclopédieEncyclopédie (vois plus bas), qu’il dirigea jusqu’à la fin.

François-Marie Arouet, dit VOLTAIREVOLTAIREVOLTAIREVOLTAIRE (1694 – 1778), est sûrement le plus connu des philosophes des Lumières, cependant, une infime partie de son œuvre est connue du grand public : il s’est en effet essayé à presque tous les genres littéraires. Ses œuvres les plus connues sont néanmoins Zadig (1758), Micromégas (1752), Candide (1759), le Traité sur la tolérance (1763), le dictionnaire philosophique (1764), L’ingénu (1767). Plusieurs fois emprisonné, il n’a cessé, tout comme les autres philosophes, de défendre les principes des Lumières. Cependant, son attitude est ambiguë : c’était un entrepreneur, et un capitaliste, qui a su s’enrichir en profitant de ce qui était à sa portée, notamment, semble-t-il, les esclaves.

L’homme s’est aussi passionné pour certaines affaires, dont la fameuse affaire Calasaffaire Calasaffaire Calasaffaire Calas : le Traité sur la tolérance était destiné à faire réhabiliter ce protestant victime de l’intolérance religieuse.

Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de MONTESQUIEUMONTESQUIEUMONTESQUIEUMONTESQUIEU (1689 – 1755) est un des penseurs les plus important du siècle des lumières. En effet, il a développé le concept de séparation des pouvoirs et d’autres bases de nos sociétés modernes. Ses ouvrages les plus célèbres restent les Lettres persanes (1721), Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et bien sur De l'esprit des lois (1748). Bien qu’issu d’une famille noble, il lutta aux côtés des philosophes pour les libertés, et notamment contre l’esclavageesclavageesclavageesclavage. Il fut élu en 1728 à l’Académie française.

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Question n°4.Question n°4.Question n°4.Question n°4. Le XVIIIème siècle est nommé SiècSiècSiècSiècle des Lumièresle des Lumièresle des Lumièresle des Lumières car c’est le siècle où les Hommes sont sortis des ténèbres, de l’obscurité, de l’obscurantisme. La lumière est symbole de pureté, de vérité, de connaissance, de beauté : le XVIIIème siècle, comparé à son passé, est tout cela à la fois. La mmmmétaphore des Lumièresétaphore des Lumièresétaphore des Lumièresétaphore des Lumières est très fréquemment reprise, par exemple dans le Supplément au voyage de Bougainville de DiderotDiderotDiderotDiderot, qui résume en quelques lignes la notion de Lumières : « les lumières nécessaires […] : de la philosophie, du courage, de la véracité, […] de la circonspection, de la patience, le désir de voir, de s’éclairer et d’instruire… ». Ce qui est intéressant, c’est que les philosophes de ce siècles se sont eux-mêmes appelés philosophes des lumières, et nombre d’entre eux ont disserté sur la fonction et le définition du philosophe, de l’Homme, des Lumières... C’est donc une sorte de défi qu’ils se sont lancés : éclairer éclairer éclairer éclairer le peuple, rendre clair le monde ! L’esprit philosophique des Lumières se caractérise par une rupture sans précédent avec la philosophie classique. Et la définition du philosophe reste un sujet récurrent. On peut néanmoins faire émerger quelques idées nouvelles, comme le concept d’ « honnête hommehonnête hommehonnête hommehonnête homme », personne qui se conduit en respectant certaines règles morales, nouvelles (non pas celles de la religion), telles la liberté, la tolérance, le respect d’autrui, la réflexion et la remise en question. Le philosophe est alors un honnête homme, qui ne se cherche pas la vérité, et est contrôlé par sa raisonraisonraisonraison, sa conscience. Le philosophe n’hésite pas à se mettre en valeur ou en danger, à s’opposer à quiconque, pour combattre l’injustice injustice injustice injustice ou l’intoléranceintoléranceintoléranceintolérance. Pour atteindre ce but d’instruction des Hommes, les philosophes ont donc tout mis en œuvre. L’entreprise la plus impressionnante est bien entendu l’Encyclopédie, dictionnaire Encyclopédie, dictionnaire Encyclopédie, dictionnaire Encyclopédie, dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiersraisonné des arts, des sciences et des métiersraisonné des arts, des sciences et des métiersraisonné des arts, des sciences et des métiers. En 1747, Diderot est contacté par un éditeur pour traduite le Cyclopaedia, encyclopédie de l’anglais Chambers. Mais Diderot veut se servir de ce projet pour « éclairer » : il contacte donc tous les penseurs du pays, afin de créer la meilleure équipe pour aboutir aux meilleurs résultats (on comptera entre 178 collaborateurs pour la rédaction des 28 volumes d’articles et de planches). La publication s’étend de 1751 à 1772, avec Diderot et Diderot et Diderot et Diderot et D’AlembertD’AlembertD’AlembertD’Alembert comme co-directeurs (D’Alembert démissionne en 1758). Ce sera donc essentiellement un combat mené par Diderot, qui réussira à lever la censure posée par Louis XV, et fera aboutir son projet : décrire le décrire le décrire le décrire le mondemondemondemonde de A à Z pour éclairer les Hommes. L’encyclopédie est une œuvre sans précédent, mais cependant très subjective : les philosophes, mathématiciens, astrologues, musiciens, et cætera qui rédigèrent les articles en profitèrent pour faire passer les messages de libertélibertélibertéliberté, d’égalitéégalitéégalitéégalité et de tolérancetolérancetolérancetolérance des Lumières. Question n°Question n°Question n°Question n°5555.... Si les lieux par excellence des philosophes du XXème siècle étaient les cafés, et le forum pour ceux de l’Antiquité, on retrouvait les penseurs du royaume, au XVIIIème siècle, dans les salonssalonssalonssalons. Lieux de sociabilité par excellence des Lumières, ce sont en fait des sortes d’expositions mondaines, ils réunissaient les artistes, les écrivains, les savants… Les plus célèbres sont les salons de Madame Geoffrin, de la marquise de Lambert, de mademoiselle de Lespinasse… mais aussi de Diderot : il organisa en effet des salons de peinture, chaque année, entre 1759 et 1781. Les philosophes aimaient aussi à se rencontrer dans les académies académies académies académies (l’Académie française, mais aussi d’autres académies en province ou à l’étranger), ou dans les caféscaféscaféscafés (dont les plus connus sont le Procope, le café de la Régence, ou encore le Gradot).