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La Feuille Verte - n° 205 - Mars 2015
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ESPRIT DU 11 JANVIER, ES-TU LÀ ?
D'un point de vue politique, voilà un début d’année pour le
moins agité, des attentats, suivis de la grande manifestation du 11
janvier, jusqu’à l’usage de l’article 49-3 de la Constitution pour faire
adopter la loi Macron, en passant par l’élection législative partielle
du Doubs qui a revêtu une portée nationale.
Les vastes rassemblements qui ont suivi la tuerie à Charlie
Hebdo ont fait penser que l’électrochoc subi par notre pays pourrait
créer une prise de conscience qui pourrait avoir un effet sur le long
terme, que cet « esprit du 11 janvier » pourrait redonner de la vie à
notre société et à notre république à bout de souffle. On a espéré
que le dialogue allait s’engager à nouveau par-dessus les fractures
d’origine ethnique, religieuse, sociale ou politique.
Moins d’un mois après, quand le nouveau député du Doubs,
donné perdant un mois plus tôt, voit dans sa victoire le sursaut
d’une France qui recommence à croire en elle, l’ « esprit du 11 jan-
vier » n’est déjà plus qu’un mirage. Les Français, autant que les ana-
lystes politiques, ne sont pas dupes en voyant le Front national ré-
colter 48,5 % des suffrages. Mais une abstention un peu moins forte
que prévu donne l’impression que les citoyens reprennent confiance
dans la politique.
Et puis arrive l’épisode du 49-3. Pour reprendre les termes du
communiqué national d'EÉLV, « le recours à cet artifice institutionnel
est un déni de démocratie ». Le Premier ministre parle un langage
d’autorité dans son discours à l’Assemblée. C’est la confiance en la
démocratie qui s’effondre, tout le contraire de l’ « esprit du 11 jan-
vier ». Nos députés, nos concitoyens sont en droit de se demander à
quoi sert une Assemblée qui voit un débat de plus de 200 heures se
terminer par la question « Faites-vous confiance au gouverne-
ment ? » Comment dans ces conditions ramener aux urnes les abs-
tentionnistes ?
Alors, plus que jamais, les écologistes doivent porter haut leur
message et montrer, en s’appuyant sur leurs actes qu’il est indispen-
sable de quitter cette politique-spectacle pour s'occuper enfin des
préoccupations de l’ensemble des Français. C’est à cette tâche que
s’attellent nos candidats aux élections départementales des 22 et 29
mars : elle sera rude pour mobiliser les électeurs, mais parions qu’ils
pourront redonner un petit souffle de vie à cet « esprit du 11 jan-
vier ».
En même temps que les élections départementales, ce sont
aussi les régionales qui se préparent. Après une réunion commune
des deux CPR d'EÉLV de Bourgogne et de Franche-Comté le jour de
la Saint-Valentin (!), tous les adhérents de notre nouvelle grande
région seront conviés à une Assemblée générale commune, le 11
avril, pour mieux se connaître, débattre, choisir leurs candidats et
montrer que « faire de la politique autrement » n’est pas un vain
mot.
MARS 2015 / n°205 / 1,70 €
Corinne Tissier
et Bernard Lachambre
Cosecrétaires EELV
DIES IRAE DIES ILLA (1)
Sommaire
2
P 1 : Édito
P 2 : Élection municipale à Bavilliers
P 3 : L’abstention, à qui la faute?
P 4 : Départementales : un rendez-vous manqué
P 5 à 10 : Nos candidats en Franche-Comté
P 11 : Alstom-Ornans : vers une mort lente?
P 12 : La « grande coloc »
P 14 : Vous avez dit Bosnien?
P 16 : Chasseurs d’ici et d’ailleurs
P 17 : Science et écologie
P 18 : Un mois, émois et moi
P 20 : CPR commun à la Bourgogne et à la Franche-Comté
P 21 : EÉLV Franche-Comté sur Internet
P 22 : Bulletin d’adhésion
P 23 : Manifestation antinucléaire à Besançon
P 24 : Pontarlier : une B.D. « civique » !
Dimanche 1er février 2015 : deux élections ont lieu
ce jour-là. Tout le monde se souviendra de la première, la
législative partielle de la 4e circonscription du Doubs, où
nos copains Bernard et Anna se sont bien battus et ont été
les seuls de gauche à maintenir le nombre de leurs élec-
teurs.
Peu de gens, en revanche, savent qu’il y a eu aussi
une élection municipale à Bavilliers (Territoire-de-Belfort),
après l'annulation de celle de 2014.
La liste (Gauche unie) sur laquelle je figurais avait
alors perdu de 9 voix face à un candidat du Modem qui
avait fait alliance avec l’UMP au second tour, qui était inéli-
gible du fait de sa fonction au Conseil général et qui le sa-
vait ! Nous avons donc logiquement fait un recours, gagné
au Tribunal administratif et confirmé au Conseil d’État (le
maire élu ayant fait appel).
Les élections de 2014 annulées, une délégation spé-
ciale de trois personnes a été nommée en décembre der-
nier par le Préfet pour administrer la commune pendant la
période transitoire et organiser de nouvelles élections,
fixées au 1er février - le Préfet ne voulant pas s’encombrer
longtemps avec la commune de Bavilliers…
Malgré une campagne dynamique (mais trop
courte), une liste renouvelée et rajeunie, nous avons encore
perdu l’élection, avec un écart beaucoup plus grand qu’en
2014 (60 % contre 40 %). C’est la loi du genre, nous le sa-
vions, mais nous espérions faire mentir les statistiques…
Une analyse fine du scrutin montre que nous
avons perdu 300 électeurs entre 2014 et 2015, sans
doute majoritairement sur le thème entendu maintes fois
pendant la campagne : « Pourquoi avoir fait un recours
qui fout le bordel ? Qu'est-ce que ça peut faire si le maire
a été chef de service au CG. » Notre rappel de l’exigence,
pour un élu, de se conformer à la loi n’a pas été entendu.
Mais après un moment de grande déception où
nous avons accusé le choc, nous relevons la tête et nous
mettons en ordre d’opposition. Le côté positif est que
nous avons formé au fil des mois un groupe uni, cohé-
rent, au sein duquel nous avons tissé des liens de cordiali-
té, voire d’amitié. C’est cela le plus précieux, qui nous
aidera à tenir pour les cinq prochaines (difficiles) années.
Jean Siron
Conseiller municipal
d’opposition à Bavilliers.
(1) Jour de colère que ce jour-là.
Élection municipale à Bavilliers
3
L'abstention, à qui la faute ?
RÉNOVER LA DÉMOCRATIE
Le taux d'abstention ne cesse d'augmenter ; aux
dernières municipales, il a atteint un niveau jamais vu
pour un second tour des municipales sous la
Ve République : 36,3 % ; et celui des dernières législatives
n'est pas en reste. Que faire ? Comment rendre la parole
à chacun pour qu'il se sente concerné par la vie de sa
commune, de sa région, de son pays ?
Lors d'un récent café
citoyen dans le petit village de
Vandoncourt, j'ai entendu Jo
S p i e g e l , m a i r e d e
Kingersheim, déclarer : « La
démocratie est un chemine-
ment. ”Tout est possible”, dit
l'élu pour séduire, ”rien ne
change”, dit l'électeur, ce qui
entraîne un décalage et
éloigne le citoyen. […] L'élu ne représente pas la science
infuse, ce n'est pas à lui de mener seul les débats, c'est un
ingénieur de la démocratie. »
Pour rénover la démocratie, plusieurs leviers
sont à notre disposition. Il nous faut jouer de la démocra-
tie aussi entre les élections, en rendant compte aux ci-
toyens, de façon accessible et régulière, du travail des
élus , mais en ne se contentant pas d'une simple lettre
d'informations ; l'élu doit dialoguer :
- Présentation, en réunion publique, du budget com-
munal par le maire face à ses administrés.
- Intervention, en réunions publiques régulières, des con-
seillers généraux et régionaux afin d'expliquer en termes
concrets de quelle manière on utilise les impôts des contri-
buables.
- Dialogue par internet, à l'exemple de Joël Labbé,
sénateur EÉLV, qui a lancé une consultation sur sa propo-
sition de loi visant à encadrer l'utilisation des produits phy-
tosanitaires.
Cela prend beaucoup de temps, certes, mais c'est le
prix à payer ; les salles ne seront peut-être pas pleines,
mais il faut du temps pour réhabituer l'habitant qu'on a
peu à peu réduit à l'état de simple consommateur, pour
redonner au citoyen l'envie de participer.
Il nous faut aussi jouer de la démocratie participa-
tive, informer, sensibiliser, former, associer, rester à
l'écoute de tous. Populisme, diront certains. Non, juste un
rééquilibrage de la vraie fonction de l'élu, une simple
réponse à ce que j''entendais dans les rues de mon vil-
lage quand je menais la campagne aux élections munici-
pales.
La démarche participative est à mon sens une
richesse, permettant aux élus de décider en meilleure
connaissance de cause ; j'en ai fait l'expérience pendant
mon mandat d'adjointe à la voirie : par des points-
rencontre avec une camionnette, le vendredi, dans tous
les quartiers, par un questionnaire soumis à tous les
habitants lors d'un projet de réhabilitation d'une place,
par un sondage auprès des résidents d'une rue à haute
circulation... Les retours avoisinaient les 10 % de la po-
pulation : c'est peu, mais c'est un travail à long terme
qui doit aller au-delà des échéances électorales.
« La démocratie participative fait peur aux élus,
qui sont très attachés à leurs prérogatives et voient d'un
mauvais œil toute atteinte à leur pouvoir. Ils ont l’im-
pression qu'ils sont détenteurs de l'intérêt général de
façon innée, estime Marion Carrel. Ils ont donc tendance
à freiner le processus. » (1)
Il nous faut nous saisir de la loi. Un seul exemple :
le 24 février 2014 a été promulguée la Loi de program-
mation pour la ville et la cohésion urbaine, dans laquelle
les contrats de ville seront signés prochainement...
Est inscrite dans cette loi la création de conseils ci-
toyens. Leur mise en place doit conduire à envisager les
habitants et les acteurs du quartier comme des parte-
naires à part entière, étroitement associés à l’élabora-
tion, au suivi et à l’évaluation des contrats de ville.
Il y a du pain sur la planche.
Odile Joannès
(1) Faire participer les habitants. Citoyenneté et pouvoir
d'agir dans les quartiers populaires, E. N.S. Éditions)
4
Grand Besançon
Ce n'est pas avec un enthousiasme débordant
que nous avons abordé la préparation des élections dé-
partementales après un énième changement de date
quant à leur tenue. Nous étions même un brin agacés
après déjà plusieurs mois de campagne (les municipales
puis les européennes), qui ont obéré nos possibilités
d'aller sur le terrain avec d'autres enjeux que le nombre
de voix. Mais quand il faut, il faut. Alors nous avons ren-
contré les autres partis de gauche, d'abord séparément
(1), puis au cours de deux réunions (sans le PS), et à nou-
veau en face à face.
Pas simple !
Il n'a pas été simple de faire entendre, de faire
admettre la position décidée en CPR : pas d'accord dé-
partemental avec un parti.
Il n'a pas été simple de faire admettre par les
dirigeants du PS que le temps des accords semblable à
celui des législatives de 2012 était révolu, qu'il ne pou-
vait plus être question de nous laisser quelques places
dans le cadre d'une offre à la fois bienveillante et profon-
dément paternaliste (celle du président sortant du Con-
seil général), ni d'assurer pendant on ne sait combien de
générations la « dette » de l'élection d'Éric Alauzet.
Il n'a pas été simple de faire comprendre à la
composante Ensemble du Front de Gauche qu'un simple
accord électoral ne permettait en aucun cas d'ouvrir une
perspective crédible de reconstruction à gauche.
Il n'a pas été simple d'expliquer au Parti de
gauche qu'il ne pouvait y avoir d'entente à partir d'une
simple reddition à ses conditions.
Il a été plus simple de repérer nos désaccords,
de ceux qui justement ne peuvent produire que des al-
liances de façade, sans lendemain, sans espérance.
L'idée fut alors d’essayer d'entrouvrir les portes
de l'avenir, celles d'une reconstruction à gauche, sans
exclusive, c'est-à-dire dans notre esprit sans exclusion du
PS ; d'imaginer sur un ou deux cantons des candidatures
de rassemblement, juste une manière de dire aux
électeurs : nous nous mettons au travail, nous sa-
vons que ce sera long et difficile, mais nous avons
décidé de nous atteler à cette tâche. Les voix per-
dues par le PS ne se reportent pas sur les autres
partis de gauche, le FN profite de l'abstention et la
défaite de la gauche se profile pour 2017. Nous
avons donc une responsabilité collective.
Raté !
Force est de constater que nous ne sommes
pas parvenus à concrétiser cette modeste ambition.
Il est inutile d'ajouter ici de la polémique (2) à la
division. Constatons amèrement qu'il est pour cer-
tains presque inconcevable de faire un pas vers
l'autre ; constatons que l'intransigeance du PG, qui
n'en finit pas de ne pas guérir de la rupture avec le
PS, alimente le morcellement ; constatons pénible-
ment que, sur l'un des cantons où un rassemble-
ment de militants avait un temps pris corps avant de
sombrer (Besançon-4), les composantes du Front de
Gauche trouvent le moyen de présenter deux bi-
nômes, (soit 4 listes de gauche en concurrence!) ;
constatons pitoyablement que d'aucuns se parent
des vertus écologistes (pour mieux défendre le nu-
cléaire?) ; constatons durement que la reconstruc-
tion à gauche attendra.
Avons-nous présumé de nos capacités à
forger le dialogue ? Avons-nous été trop volontaires
et insuffisamment mesuré l'état de délabrement de
la gauche ?
Entre ceux qui s'accrochent à leurs vieilles
lanternes et ceux qui se veulent le phare des temps
à venir, ceux qui militent pour ouvrir l'espace du
possible ne peuvent que se sentir à l'étroit.
Espérons que ce ne fut qu'un rendez-vous
manqué. Il y a urgence.
Michel Boutanquoi
(1) Essayez seulement de rencontrer l'ensemble des
composantes du Front de Gauche en une seule fois !
(2) Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque...
DÉPARTEMENTALES : UN RENDEZ-VOUS MANQUÉ
5
Élections départementales
NOS CANDIDATS EN FRANCHE-COMTÉ
La campagne des élections départementales (anciennement cantonales) a débuté tardivement. Pour la première fois,
tous les Conseils départementaux (autrefois dénommés généraux) seront renouvelés en même temps, et non plus par série,
pour une durée de 6 ans, les 22 et 29 mars 2015. Désormais, chaque canton ne sera plus représenté par un conseiller mais par
un couple de conseillers, un homme et une femme, par volonté du gouvernement d’introduire la parité dans ces assemblées
qui, aujourd'hui, comptent 13,5 % de femmes et sont dirigées à 95 % par des hommes.
De ce fait, le nombre d'élus ne va guère diminuer, bien que l’ensemble des cantons ait été redécoupé afin d’en réduire
drastiquement le nombre (de 4 035 à 2 054).
Il reste encore une inconnue : les compétences des nouveaux élus, qui seront examinées par l’Assemblée à partir du
17 février, le vote définitif n’intervenant qu’après les élections.
Nous avons décidé de vous présenter dans notre Feuille Verte les candidats qui représentent EÉLV en Franche-Comté.
1) Le Doubs : Les listes qui suivent partent toutes en autonomie et sont déclarées sous l’étiquette d’EÉLV.
Canton de Besançon 2
Titulaire : Pierre CHUPIN, 45 ans, Agriculteur, Pirey
Titulaire : Cécile PRUDHOMME, 39 ans, Collaboratrice
d'élus, Besançon, Cosecrétaire du GL EÉLV de Besan-
çon
Remplaçant : Emilien MOUSSARD, 20 ans, Etudiant,
Besançon,
Remplaçante : Dominique PETIT-JOUFFROY, 58 ans,
Agricultrice bio, Pelousey.
Canton de Besançon 3 (accord local avec le PS)
Titulaire : Claude MERCIER, 63 ans, Proviseur retraité,
Les Auxons (EÉLV)
Titulaire : Eliane PAULIN (Société civile), 58 ans, Assis-
tante sociale de formation, Besançon,
Remplaçant : Claude GIRARD (Majorité départemen-
tale), 63 ans, Conseiller général sortant, Besançon,
Remplaçante : Pauline JEANNIN, 28 ans, Conseillère mu-
nicipale déléguée, Orthophoniste-Neuropsychologue,
Besançon.
6
Canton de Besançon 4
Titulaire : Christophe MOYSE, 45 ans, Chargé
d'études, Besançon.
Titulaire : Corinne TISSIER, 62 ans, Enseignante en
retraite, Conseillère municipale de 2001 à 2014,
Besançon, Cosecrétaire régionale EÉLV.
Remplaçant : Michel BOUTANQUOI, 56 ans, Ensei-
gnant chercheur, Besançon.
Remplaçante : Mathilde TESSIER, 21 ans, Etudiante,
Besançon.
Canton de Montbéliard
Titulaire : Alain PONCET, 52 ans, Conseil en gestion d’entre-
prises, Montbéliard
Titulaire : Anna Maillard, 33 ans, en recherche d'emploi,
Administratrice auprès d'associations d'insertion, Ecot.
Remplaçant : Bernard LACHAMBRE, 63 ans, enseignant re-
traité, Montbéliard, Cosecrétaire régional EÉLV.
Remplaçante : Josette PETREQUIN, 69 ans, ouvrière retrai-
tée, Montbéliard
Canton de Pontarlier
Titulaire : Jean-Luc Faivre, 60 ans, Déclarant en
douane, Conseiller communautaire, 1er adjoint aux
Verrières-de-Joux
Titulaire : Claire Colin, 27 ans, Infirmière à domicile,
Conseillère communautaire, Conseillère municipale,
Pontarlier
Remplaçant : Xavier Moyse, 45 ans, Vendeur en
bricolage, société civile, Pontarlier
Remplaçante : Karine Pontarlier, 46 ans, Employée
de banque, Conseillère communautaire, 1re adjointe
à Houtaud
7
2) La Haute-Saône : Les 3 listes se présentent en autonomie.
Canton de Marnay
Titulaire : Jean-François GAFFARD, 60 ans, Agricul-
teur, Vantoux-et-Longevelle
Titulaire : Michèle DURAND-MIGEON, 64 ans, Con-
seillère régionale, Conseillère municipale, Pin
Remplaçant : Frédéric DUDORET, 41 ans, maraîcher,
Beaumotte-lès-Pin
Remplaçante : Anick MARECHAL, 65 ans, Professeur
d’arts plastiques en retraite, Framont
Canton de Rioz
Titulaire : Frédéric WEBER, 42 ans, Directeur de banque,
Dampierre-sur-Linotte
Titulaire : Françoise LARRIEU, 46 ans, Assistante admi-
nistrative et financière dans la fonction publique territo-
riale, Maire de Villers-Pater
Remplaçant : Michel CHARAUD, 61 ans, Professeur de
SVT, Aillevillers
Remplaçante : Suzy ANTOINE, 56 ans, salariée d’EÉLV,
Dampierre-sur-Linotte
Canton de Vesoul-Ouest
Titulaire : Philippe CHATELAIN, 54 ans, Directeur
d’établissement social, Conseiller municipal de
Noidans-lès-Vesoul
Titulaire : Sylvie PECCOLO, 51 ans, Professeur en
arts appliqués, Vesoul
Remplaçant : Alain ROPION, 67 ans, Ingénieur re-
traité, Vesoul
Remplaçante : Corinne GUYONNET, 50 ans, Psycho-
logue clinicienne, Ferrière-lès-Scey
8
Canton de Bavilliers
Titulaire : Daniel FEURTEY,( EÉLV), 54 ans, Conseiller
pédagogique, Maire de Danjoutin, Conseiller géné-
ral, Danjoutin (EÉLV)
Titulaire : Isabelle NEHDI (PS)
Remplaçant : Vincent JEUDY (EÉLV) : 48 ans, ensei-
gnant EPS et artiste, Offemont
Remplaçante : Jennifer CLAUDE (société civile)
3) Le Territoire-de-Belfort : Trois listes sont dans la course, chacune sous l’étiquette « Union de la Gauche ».
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, il nous manque encore un certain nombre de renseignements. Le lecteur voudra bien
nous en excuser.
Canton 2, Belfort 1
Titulaire : Samia JABER (PS)
Titulaire : Bastien FAUDOT (MRC)
Remplaçante : Céline SOUAKRIA (EÉLV)
Remplaçant :
Canton 9 : Valdoie
Titulaire : Yves ACKERMANN (PS)
Titulaire : Marie-Pierre SOUKAINI (EÉLV)
Remplaçant :
Remplaçante :
4) Le Jura :
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, il nous manque encore un certain nombre de renseignements. Le lecteur voudra bien
nous en excuser.
La seule liste présentée sous la bannière des écologistes est celle du canton n°10, Mont-sous-Vaudrey.
Canton 10, Mont-sous-Vaudrey
Titulaire : Marc BORNECK (EÉLV), Conseiller régional
Titulaire : Christelle BOBILLIER (Société civile)
Remplaçant : Jean CHEY (PCF)
Remplaçante : Marie-Françoise GARITAN (Société civile)
9
Canton 8 : Lons 2
Titulaire : Anne PERRIN, (EÉLV), 49 ans, Cadre dans
le secteur médico-social, conseillère municipale,
Lons-le-Saunier
Titulaire : Claude BUCHOT
Remplaçante : Nelly FATON
Remplaçant : Gabriel AMARD
Canton n°13 : Saint-Amour
Titulaire : Martine DAVID (EÉLV), Conseillère munici-
pale à Vincelles
Titulaire : Jean-Louis BUFFARD
Remplaçante :
Remplaçant :
Canton n°12 : Poligny
Titulaire : Marie-Odile MAINGUET (EÉLV), 60 ans, Insti-
tutrice en retraite, Conseillère générale, Montain
Titulaire : Laurent MENETRIER
Remplaçante : Claudine COLUCHE
Remplaçant : Valentin MOREL
Canton n°15 : Saint-Laurent-en-Grandvaux
Titulaire : Aline HEIMLICH
Titulaire : Esio PERATI
Remplaçant : Arnaud JACQUET (EÉLV), Professeur de
technologie, Conseiller municipal de Soucia, Vice prési-
dent du SIVOS de Clairvaux-les-Lacs, Soucia
Remplaçante :
Sinon, toujours dans le Jura, nous sommes présents dans des listes étiquetées « Majorité citoyenne ». Ce mouvement est
composé d'EÉLV, des partis de gauche, de Nouvelle Donne et de la société civile.
Canton n°16 : Saint-Lupicin (sous l’étiquette « Front de gauche » )
Titulaire : Laurence BATY (EÉLV)
Titulaire : Jean-Luc MASSON
Remplaçante :
Remplaçant :
10
Canton n°2 : Authume (sous l’étiquette « Front de gauche »)
Titulaire : Laurence BERTHIER (PC)
Titulaire : Hervé PRAT (NPA)
Remplaçant : Pascal BLAIN (EELV), Menotey
Remplaçante :
Canton n°17 : Tavaux (sous l’étiquette « Divers gauche »)
Titulaire : Annie TRUCHOT (DG)
Titulaire : Guy SAVOYE (EELV)
Remplaçante : Danièle PONSOT (PS)
Remplaçant : Philippe TOURNIER
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Suzy Antoine
11
Pour les habitants d'Ornans (Doubs), Alstom, au-
trefois entreprise Oerlikon, fait partie de l'histoire de leur
ville. Il y a eu « l'école Oerlikon » qui permettait aux jeunes
du secteur d'acquérir une formation professionnelle et de
trouver un emploi qualifié sur place. L'époque paraît loin-
taine. Le site d'Ornans décline petit à petit, au rythme
d'une trentaine d'emplois perdus chaque année. Pourtant
l'activité phare d'Ornans, la fabrication de moteurs élec-
triques pour les locomotives, demandait jusqu'ici une très
haute technicité et ne craignait pas trop la concurrence.
La vente d'un bâtiment n'est pas anodine
À la demande de la ville d'Ornans, (mais c'est vrai-
semblablement la direction d'Alstom qui en est à l'initia-
tive), l'Établissement Public Foncier (EPF) du Doubs va faire
l'acquisition d'un bâtiment de 2 200 m2 appartenant à
Alstom. L'EPF sera chargé de gérer transitoirement le bâti-
ment, éventuellement de le louer. Il pourra ensuite le ré-
trocéder soit à la ville, soit à une entreprise. Dans un pre-
mier temps, l'entreprise artisanale SFCP ( 7 salariés) serait
prête à louer ce bâtiment.
On sait que la situation d'Alstom n'est pas brillante
et il est difficile de croire que le démantèlement décidé il y
a un an et le rachat d'une grande partie de l'entreprise par
General Electric étaient la bonne solution. L'usine d'Ornans
ne travaille pas actuellement au maximum de ces capaci-
tés, mais il y a des perspectives de reprises de l'activité
« moteurs » à l'horizon 2016-2017 : les locaux vendus ris-
quent alors de faire défaut…
Les 4 élus d'opposition (dont je fais partie) ont
donc considéré que cette opération immobilière n'était pas
opportune. En se prêtant à cette transaction, la ville d'Or-
nans ne cautionne-t-elle pas une forme de démantèlement
d'Alstom, avec des conséquences graves pour l'emploi
local et le dynamisme de la commune ? L'opposition a
donc voté contre ce projet au conseil municipal du 15
janvier, rejointe à cette occasion par 6 élus de la majori-
té.
Vers une délocalisation de l'activité ?
Les quelques centaines de milliers d'euros
qu'Alstom va empocher ne représentent qu'un goutte
d'eau par rapport à ses difficultés de trésorerie. Pour-
tant, la direction d’Alstom dit que de gros contrats fran-
çais et étrangers sont en vue, à plus ou moins long
terme. Même en France, l'abandon de la politique du
tout-TGV pourrait déboucher sur une politique de déve-
loppement des TER et des trams. À ce moment-là,
l'usine d'Ornans n'aura peut-être plus ni la place, ni les
compétences, ni les effectifs pour répondre à ces de-
mandes.
Que fera alors la direction d’Alstom ? Elle risque
de faire fabriquer ses moteurs en Chine ou ailleurs, mais
en tous cas pas à Ornans. D'après les syndicalistes de
l'usine, Alstom cherche à changer son processus de fa-
brication des moteurs pour pouvoir se passer d'une
main-d'œuvre hautement qualifiée. La délocalisation
serait alors grandement facilitée.
Alstom a été un fleuron de l'industrie française
avec ses 3 branches qui pourraient s'inscrire aujourd'hui
dans la transition énergétique : le transport ferroviaire,
la production d'électricité (turbines à gaz, éoliennes,
etc. ) et Alstom Grid, qui s'occupe d'ingénierie des ré-
seaux électriques. Mais c'est la logique financière qui l'a
emporté sur un projet industriel cohérent, qui aurait pu
répondre à des besoins de réorientation de la politique
énergétique en France et en Europe. Et comment ne pas
percevoir que l'absence d'un véritable projet européen
de transition énergétique, est un incontestable manque
et un lamentable gâchis ? Les travailleurs d'Alstom-
Ornans risquent d'être aux premières loges pour en su-
bir les conséquences à plus ou moins brève échéance.
Gérard Mamet
Conseiller municipal
d'Ornans
Alstom-Ornans
VERS UNE MORT LENTE ?
12
Cela pourrait être une colocation comme tant
d'autres, un joyeux rassemblement d'étudiants qui par-
tagent temporairement un même appartement pour
raison économique et pour «se tenir chaud». Un lieu
qu'on investit un temps quand on a quitté la famille et
qu'on recherche les joies des relations entre pairs, un
pont entre la sortie de l'adolescence et l'entrée dans
l'âge adulte.
D'ailleurs, en 2010, la «grande coloc» a com-
mencé comme cela : Lucas, Valentine, Momo (1) et
quelques autres se sont retrouvés dans un appartement
du quartier Tarragnoz, à Besançon. D'autres les ont re-
joints, dans un autre appartement situé dans la même
maison, puis d'autres encore... Aujourd'hui, ce sont
quatre appartements (en fait, trois maintenant car deux
ont été joints), ainsi que des espaces communs (cave,
grenier) de cette bâtisse, qui abritent une bande de
18 étudiants et jeunes salariés partageant bien plus
qu'un loyer : l'envie de vivre selon quelques convictions
(un autre monde est possible !),le désir de partager
quelques passions (théâtre, vélo, jardin, voyages...), le
goût du débat, du rire et de l'art sous toutes ses formes.
Pour eux, la coloc, ce n'est pas un «espace-
temps transitionnel» avant une vie adulte traditionnelle
(couple, famille, travail), mais un mode de vie, un choix,
qui s'inscrit peut-être bien dans ces évolutions, discrètes
mais profondes, à l'œuvre depuis quelques années :
développement du covoiturage et plus globalement de
la mutualisation des biens individuels, AMAP, habitat
participatif, jardins partagés, épiceries ou cafés associa-
tifs…
Des initiatives variées
Petit à petit sont nées quelques initiatives, pour
la plupart lancées avec des personnes extérieures à la
« coloc » et ouvertes largement, notamment sur le quar-
tier :
- les rendez-vous du grenier : débats, films, ren-
contres sur des thèmes aussi variés que le
« compagnonnage alternatif », le rapport aux objets, la
vie sexuelle des Belges (en fait, c'est un film de Jean Duc-
quoy...), la prostitution, le mouvement Occupy Wall
Street, le système carcéral et même, lors d'élections, des
rencontres-débats avec les candidats ;
- l'organisation d'Alleycats, ces courses-jeu d'orien-
tation nocturnes à vélo, à travers les rues de la ville ;
- le jardin de l'île de Malpas : se retrouver au mi-
lieu du Doubs autour de la lente poussée des carottes et
des laitues, sous les conseils d'un copain agronome ;
- le festival de rue « Du bitume et des plumes » :
des spectacles, concerts, expos qui investissent la place
du quartier et les cours intérieures, une ambiance
joyeuse et poétique.
La grande coloc s'associe aussi à la mise en place
du marché bio qui voit le jour sur la place en 2013, à l'ini-
tiative d'une association d'habitants du quartier et du
Conseil consultatif d'Habitants.
Pour les habitants de la coloc, pas de secret pour
que cela fonctionne dans la durée : discuter beaucoup,
s'écouter vraiment, se respecter le plus possible dans les
différences - pas toujours simple ! Et la taille de la maison
permet de déménager d'un appartement à l'autre, quand
la cohabitation avec tel ou telle se complique...
Jeunes : le choix d'un autre vivre-ensemble
LA « GRANDE COLOC »
13
Post-soixante-huitards ? Pas vraiment...
Quelles différences avec les communautés post-
soixante-huitardes, me direz-vous ? J'en vois une princi-
pale : pas de contestation globale et radicale de la société
chez la plupart de ces jeunes qui, s'ils portent un regard
critique sur notre monde, ne s'inscrivent pas en rupture
mais se situent dans les changements du quotidien. Pas
d'attente du grand soir, donc, mais la préférence pour les
petits matins chers à Eva Joly. D'ailleurs, c'est plutôt une
certaine défiance à l'égard du politique qui prévaut chez
la plupart de ces jeunes, malgré le caractère authentique-
ment politique de leur démarche.
Si la «grande coloc» est née de l'envie de ses
jeunes habitants de se retrouver entre potes, elle a rapi-
dement pris une autre dimension, en devenant une force
précieuse et dynamique pour l'animation du quartier
Tarragnoz, un lieu qui permet la rencontre entre généra-
tions, une microsociété active qui irrigue son environne-
ment de quelques convictions essentielles par les temps
qui courent : l'individualisme et l'isolement ne sont pas
des fatalités, créer et échanger rendent plus heureux que
posséder beaucoup...
Cette initiative, comme tant d'autres, se nourrira
aussi du terreau qui sera mis à sa disposition : quelle
écoute de la municipalité lors des demandes d'autorisa-
tion pour telle ou telle manifestation ? Quelle reconnais-
sance de la démarche ? Ces petits laboratoires, on le
sait, peuvent être les incubateurs d'autres projets. Et je
suis convaincue que les compétences développées par
ces jeunes - leur capacité à établir des synergies, des
amitiés, des relations de confiance - sont celles qui sont
les plus nécessaires aux innovations, celles qui permet-
tent aux processus d'intelligence collective de se déve-
lopper, pour aller vers une société plus juste, plus res-
pectueuse de l'homme et de la planète.
Françoise Touzot
(1) Les prénoms ont été changés et les photos ne sont
pas celles de la vraie grande coloc.
Europe Ecologie Les Verts de Franche-Comté
(14, rue de la République, 25000 Besançon)
Directeur de publication : Gérard Roy
Comité de lecture : Michel Boutanquoi, Gérard Mamet,
Gérard Roy, Suzy Antoine, Françoise Touzot
CPPAP: 0518 P 11003
Maquette : Corinne Salvi Mise en page : Suzy Antoine
Vous ne connaissez évidemment pas Faruk
Salaka (moi non plus, d'ailleurs). Pourtant, ce petit gar-
çon, né à Sarajevo en avril 2014, entrera peut-être
dans l'histoire – à son corps défendant. Laissez-moi
vous expliquer pourquoi.
Quand vous naissez en France, vous êtes fran-
çais en fonction du « double droit du sol » et du « droit
du sang », quelle que soit l' « ethnie » (1) à laquelle
vous appartenez. De la même façon (même si je sup-
pose que les législations peuvent différer sur quelques
points), vous êtes espagnol, chinois ou brésilien si vous
êtes né en Espagne, en Chine ou au Brésil (2). C'est-à-
dire que votre nationalité est celle de votre État.
Comment peut-on être bosnien ?
Les choses se compliquent si vous naissez en
Bosnie-Herzégovine, ce petit pays balkanique (moins
de 4 millions d'habitants) né, dans la souffrance, des
décombres de l'ex-Yougoslavie. En effet, natif de Sara-
jevo ou de Mostar, de Banja Luka ou de Bihac, de Tuzla
ou de Zvornik, vous ne pouvez pas être bosnien !
Incroyable, et pourtant vrai, hélas ! Il faut dire
que les accords de Dayton, qui ont mis fin, le 14 dé-
cembre 1995, à trois ans et demi d'affrontements et de
massacres (100 000 à 250 000 morts, 2,4 millions de
réfugiés), ont eu, même s'ils ont le mérite d'avoir sinon
ramené la paix, du moins fait taire les armes, un effet
pervers : non seulement ils ont accordé à la partie
serbe du conflit un territoire en grande partie conquis,
majoritairement aux dépens de la partie musulmane,
par la violence la plus abjecte (une sorte de « prime à
l'agresseur », donc), mais encore ils ont en quelque
sorte scellé un découpage de type ethnique (3). Et cela
pas uniquement sur le plan territorial (la malheureuse
République de Bosnie-Herzégovine est divisée en trois
entités qui ne laissent que bien peu de pouvoirs à l'État
central), mais aussi au niveau de la nationalité.
Et les « autres » ?...
En effet, la Constitution bosnienne ne reconnaît
pas de nationalité bosnienne ! En Bosnie, vous ne pou-
vez être que bosniaque (4), serbe ou croate. Et du
même coup musulman, orthodoxe ou catholique. Et si
vous n'êtes - ou ne voulez vous reconnaître – ni bos-
niaque, ni serbe, ni croate, alors vous n'êtes rien. Ou
plutôt, vous êtes « autre », vaste et fumeuse catégorie
qui regroupe les Roms, les Juifs, les Albanais, les Va-
laques, les Monténégrins, les Italiens, les Grecs, etc.,
sans compter ceux qui se revendiquent encore, envers
et contre tout, de la « nationalité » yougoslave et refu-
sent d'être intégrés à l'un des trois « peuples constitu-
tifs » de la Bosnie. L'ennui, c'est que si vous êtres
« autre », si vous appartenez à l'une de ces nombreuses
« minorités nationales » reconnues par la Constitution,
vous n'avez pas les mêmes droits politiques que les
trois « ethnies » majoritaires, sans parler des discrimi-
nations liées à l'emploi, à la formation, à la santé, etc.
La Cour européenne des Droits de l'Homme, saisie par
deux hommes politiques rom et juif, a d'ailleurs con-
damné la Bosnie-Herzégovine en décembre 2009... sans
conséquence concrète pour le moment, tant le système
bosnien est fondé sur un nationalisme et un ethnicisme
forcenés, auxquels s'accroche le personnel politique,
totalement corrompu, qui y trouve largement son
compte. Quant aux citoyens, ils continuent à voter ma-
joritairement pour les partis correspondant à leur
« nationalité » (par habitude, par peur de l'inconnu, par
méfiance envers les autres « ethnies », par intérêt aussi
parce qu'il n'y a guère d'autre moyen d'avoir un emploi
dans un pays qui affiche un tôt de chômage officiel de
45 %). Cela dit, les lignes sont peut-être en train de
bouger – oh ! lentement et timidement, certes... C'est
ainsi qu'on voit apparaître de petits partis multieth-
niques et antinationalistes ou que, lors des émeutes de
l'an dernier, on a vu manifester ensemble (ce qui ne
s'était pas vu depuis la guerre) des milliers de gens dont
l'appartenance ethnique était bien le dernier des sou-
cis. Significatives aussi, les réponses excédées de mil-
liers de citoyens sommés de choisir leur ethnie lors du
14
Discriminations balkaniques
VOUS AVEZ DIT BOSNIEN ?
recensement de fin 2013 (il n'y en avait pas eu depuis
1991 et les autorités politiques et religieuses se sont
efforcées de faire perdurer le sentiment d'apparte-
nance), qui se sont déclarés yougoslaves, américains,
eskimos, martiens ou... Jedis !...
Enfin Faruk vint...
Et puis, tout récemment, est arrivée l'affaire du
petit Faruk. À sa naissance, son père (un Musulman) est
allé le déclarer à la mairie de son domicile et a inscrit
« Bosnien » (en fait, « Bosanac » : il n'a évidemment pas
écrit en français !) sur la ligne « Nationalité » du formu-
laire officiel. Impossible, lui a-t-on objecté : « bosnien »,
ça n'existe pas ; on ne peut être que bosniaque
(bosnjak), serbe, croate ou... autre !
Kemal Salaka, le père, avait combattu au sein de
l’armée bosniaque, à l’âge de 16 ans, pour empêcher
que son pays ne soit dépecé par les Serbes, qui prô-
naient l’uniformisation ethnique. « Aujourd’hui, explique
-t-il, les Bosniaques font la même chose, je dois me
battre contre cela. Est-ce possible que ceux qui sont nés
en Bosnie-Herzégovine n’aient rien en commun ? »
Je vous fais grâce des détails : toujours est-il que
le père ne l'a pas entendu de cette oreille, qu'il a pris un
avocat... et qu'il a fini par gagner contre l'État de Bosnie-
Herzégovine ! Mais il lui a fallu neuf mois de persévé-
rance et de tracasseries administratives pour que, 22 ans
après l'indépendance de son pays, son fils Faruk de-
vienne, officiellement, le premier Bosnien de l'histoire !
Un coin enfoncé, espérons-le, dans le tronc vermoulu du
nationalisme et des haines ethniques (depuis, plusieurs
autres demandes du même genre ont été enregistrées à
Sarajevo).
Pourquoi ai-je eu envie de vous raconter ça ?
Tout simplement (outre le fait que j'adore la Bosnie et
que rien de ce qui s'y passe ne m'est indifférent) parce
que, accablé par les maux de notre société en proie aux
affirmations et aux replis communautaires et/ou reli-
gieux, aux détestations, aux peurs, aux violences, j'ai cru
distinguer dans la mésaventure de Faruk comme une
lueur d'espoir (5).
Gérard Roy
(1) Les guillemets s'imposent tant on fait dire à ce mot
tout et n'importe quoi.
(2) Rappelons, car ça ne paraît pas évident à tout le
monde, qu'on peut être arabe ET israélien !
(3) Si tant est qu'on puisse parler d'ethnies à propos de
gens en tous points semblables, qui ne se distinguent
guère que par leur... religion ! C'est à peu près aussi ab-
surde que si on distinguait deux ethnies en Allemagne
sous prétexte qu'il y a des régions catholiques et d'autres
protestantes.
(4) À l'époque de Tito (du moins à partir de 1971), on
parlait non pas des Bosniaques, mais des Musulmans
(avec une majuscule pour distinguer le peuple de la reli-
gion), en fait des Slaves islamisés sous l'empire ottoman.
(4) Un jour, il faudra aussi que je vous parle de l'islam
bosniaque et des contradictions qui, aujourd'hui, le dé-
chirent.
15
16
C'est une impression ou il y a longtemps qu'on n'a
pas dit du mal des chasseurs ? Eh ! ben, allons y, tiens, ça
défoule !
Commençons par ceux de chez nous. Fin jan-
vier, le tribunal correctionnel de Dole a jugé et condamné
deux de ces énergumènes pour destruction d'espèces
protégées. À Châtenois, dans le pays dolois, ces deux en-
clumes (dont le vice-président de l'Association commu-
nale de chasse agréée, par ailleurs administrateur de
l'Association des piégeurs agréés du Jura, ce qui situe as-
sez bien le niveau intellectuel du type) avaient décidé de
protéger un élevage des attaques
de buses variables. Excellente ini-
tiative, me direz-vous, à ceci près
que : 1) l'élevage en question était
destiné à produire des perdrix et
des faisans (vous savez, ces bêtes si
sauvages qu'elles viennent vous
becqueter la godasse alors même
que des hordes de nemrods s'ap-
prêtent à en faire du pâté, et
2) la buse sauvage est un animal
strictement protégé par la loi, ce
qui interdit entre autres de les pié-
ger et de les achever à coups de
bâton, jeu auquel se livraient les deux facétieux. Prison
avec sursis pour le plus violent des deux, amendes et re-
trait du permis de chasse pour les deux, plus 3 500 euros
de dommages et intérêts à verser à six associations par-
ties civiles. Personnellement, je les aurais volontiers mis
au pilori, mais il paraît que ça ne se fait plus dans nos
campagnes... (1)
Au fait, où en est l'affaire de la « destruction d'es-
pèces protégées en bande organisée » dont est accusée...
la Fédération des chasseurs de Haute-Saône, carrément ?!
Nettement plus loin vers le nord vit une tribu
sur le stade d'évolution de laquelle je ne me prononcerai
pas : ce sont les célèbres chasseurs du Nord-Pas-de-Calais,
adeptes du dézingage de tout ce qui vole ou volète au
bord ou au-dessus de l'eau, en d'autres termes la sauva-
gine. Ces braves gens poussent des cris d'orfraie depuis
une récente décision prise par le préfet du Nord. Résu-
mons.
Dans le marais audomarois (à cheval sur le Nord et
le Pas-de-Calais), il y a trop de cygnes tuberculés et les
cultures maraîchères en souffrent . Le PNR (2) des Caps
et Marais d'Opale demande à Ségolène Royal l'autorisa-
tion de limiter leur nombre. Le Conseil national de Pro-
tection de la Nature donne son aval à cette demande,
mais assortit son accord d'une condition : que les chas-
seurs lâchent la grappe aux prétendus
« nuisibles » (renard, belette, fouine, etc.), prédateurs
entre autres du cygne tuberculé et donc régulateurs
naturels de l'espèce incriminée. Cela paraît être de
simple bon sens au préfet du Nord (mais pas à son col-
lègue du département voisin !), qui retient donc cet avis
dans sa proposition au ministère
de l'Écologie (3) et ôte le renard de
la liste des « nuisibles » dans le
marais audomarois. Fureur des
chasseurs, qui contestent (car, ne
l'oublions pas, ce sont de fins con-
naisseurs de la nature !) le rôle de
prédateurs desdits « nuisibles » et
se voient contraints de décorer
avec une queue de renard en syn-
thétique leur bonnet de Davy
Crocket (4).
Heureux les simples d'esprit, etc.,
etc.
Gérard Roy
(1) Je ne remercierai jamais assez la copine (elle se
reconnaîtra) qui me tient régulièrement au courant des
hauts faits de cette sinistre engeance.
(2) Parc naturel régional.
(3) Je ne sais pas pourquoi, je pouffe toujours en écri-
vant cette expression...
(4) Ce sont les mêmes nuisibles (je parle des chasseurs)
qui organisent des espèces de « fêtes » du déterrage,
au cours desquelles ils extraient des terriers les renar-
deaux avec des pinces métalliques pour les éliminer.
Cette année, le président de leur fédération nordique y
a convié ses sbires d'un martial « Vous serez nombreux
sur vos territoires ! » Vos territoires ! On croit rêver !...
Chasseurs d'ici et d'ailleurs
PRIMITIFS
Science et écologie
GÉNIE SOLITAIRE, RÉFRIGÉRATEUR MAGNÉTIQUE, ET MÉDITATION LAÏQUE
17
1. Stephen Hawking : le mythe du génie soli-
taire
Stephen Hawking est un des plus brillants cher-
cheurs du vingtième siècle, dans le domaine de l'astro-
physique et de la cosmologie. Ce savant britannique est
surtout connu pour ses travaux théoriques sur les trous
noirs, ces singularités hyperdenses de l'espace. Lourde-
ment paralysé par la maladie de Charcot, il ne peut plus
ni bouger ni parler. A 73 ans, il poursuit néanmoins son
activité scientifique, et ce n'est possible que parce qu'il
bénéficie d'un réseau complexe de machines et d'hu-
mains : il communique avec son entourage grâce à des
machines. Et il a, en partie, transformé son handicap en
avantage : il a quelque peu abandonné les équations
pour davantage visualiser et manipuler mentalement
des images et des structures. (Pour la Science n° 448,
février 2015, pp. 62-67)
Commentaire : Le film de James Marsh, Une
merveilleuse histoire du temps, raconte le récit émou-
vant de ce savant hors du commun. On y voit un jeune
homme brillant confronté à la dégradation physique et
à la mort annoncée. Mais le film déforme quelque peu
la réalité en laissant entendre que la science serait le
seul produit du cerveau. En réalité, l'environnement
technique et humain est indispensable. Hawking est en
général entouré de quatre étudiants parmi les plus bril-
lants de l'université de Cambridge. En fait, le cas
Hawking n'est pas isolé : toute activité scientifique,
toute recherche revêt de plus en plus un caractère col-
lectif.
2. Refroidir avec des aimants
Le principe du réfrigérateur à aimants est connu
depuis 1881 : c'est l'effet magnétocalorique. Quand on
plonge un matériau magnétique dans un champ électro-
magnétique, il s'échauffe légèrement et quand on le
retire, il se refroidit. Si on évacue l'excès de chaleur de la
phase d'échauffement, le matériau se retrouve à une
température inférieure à la température ambiante
quand on le retire du champ magnétique. Par une suite
de cycles magnétisation-démagnétisation, avec de nou-
veaux alliages, on arrive à une baisse de température de
l'ordre de 40° C. (Pour la Science n° 448, février 2015,
pp. 86-88)
Commentaire : La société alsacienne Cooltech
commercialise dès maintenant un réfrigérateur magné-
tique industriel qui permet d'atteindre la température
de -18 °C. Cette alternative au réfrigérateur à compres-
seur a plusieurs avantages : absence de bruit et moindre
consommation d'électricité. On met fin aussi à l'utilisa-
tion de gaz potentiellement nocifs pour l'environne-
ment, comme l'ont été les CFC, destructeurs de la
couche d'ozone et finalement interdits. La prochaine
étape pourrait être la commercialisation de réfrigéra-
teurs ménagers.
La science pour éclairer les choix de l'écologie politique.
La réflexion politique pour développer la critique de la science.
3. Méditation : comment elle modifie le cer-
veau
Pendant longtemps, on n'a pas vu le lien qu'il pou-
vait y avoir entre d'anciennes traditions spirituelles,
bouddhistes et indiennes, et la science du cerveau. On les
a même opposées. Depuis une vingtaine d'années se sont
développées à la fois la méditation laïque, qui n'a plus
rien de religieuse, et la collaboration entre les
« méditants » et les chercheurs en neurosciences. Résul-
tats confirmés par les techniques d'imagerie médicale : la
méditation permet de mieux contrôler son attention et
réduit la sensibilité au stress. (Pour la Science n° 448, fé-
vrier 2015, pp. 23-29)
Commentaire : Il semble que la méditation per-
mette un « pilotage » plus efficace de son activité céré-
brale. Elle développe « une conscience plus neutre des
émotions, des pensées et des sensations pour éviter
qu'elles deviennent incontrôlables et créent une détresse
mentale » (1). On a pu montrer, grâce à l'imagerie médi-
cale, les effets de la méditation sur la structure même du
cerveau. La méditation laïque est pratiquée dans les hôpi-
taux, à l'initiative de psychiatres comme Christophe André,
pour soulager la souffrance psychologique. Elle commence
aussi à être pratiquée dans les écoles pour aider les élèves
à diminuer l'agitation mentale et améliorer la capacité de
concentration.
Gérard Mamet
(1) Pour la Science n° 448, page 24.
18
Absences. La présidente du Syndicat de la Magis-
trature renvoyée devant la justice dans l'affaire du « mur
des cons », qui ulcère la droite et toute une partie de la
gôche. Moi, ce qui m'étonne, dans cette histoire, c'est
qu'il n'y ait pas eu plus de monde sur ce mur.
Ça promet.
Selon son rapporteur
général, Richard Fer-
rand, la loi Macron
« est sans doute la
plus à gauche du quin-
quennat ». C'est pas
rassurant quant aux
lois à venir…
Insectes. Vous avez remarqué qu'aujourd'hui,
même si vous roulez 1 000 bornes en bagnole, vous
n'avez pratiquement plus de bestioles étiaffées (1) sur
votre pare-brise ? Alors, qu'est-ce qu'on dit ? Merci, les
pesticides !
Commerce. La France socialiste vend des Rafale,
des missiles et une frégate à l'Égypte, dont nul n'ignore le
fort tropisme démocratique, que ce soit sous Moubarak,
sous les Frères musulmans ou sous le maréchal Sissi au-
jourd'hui. Mais comme le dit le très moral et moralisateur
quotidien Le Monde, faut pas faire d' « angélisme », hein !
Correspondance. Des braqueurs embarquent pour
15 millions d'euros de timbres-poste. On se plaint que les
gens ne s'écrivent plus : eux, ils vont pouvoir en envoyer,
des cartes postales !
UN MOIS, ÉMOIS, ET MOI
19
Effectifs. Dominique Voynet : « Il y a plus d'écolo-
gistes hors d'EÉLV que dans le parti. » Méchante fille, va !
Ondes. Mouv' (attention : on ne dit plus Le
Mouv', c'est ringard) est, aux dires du PDG de Radio
France, « une radio qui va parler le langage des jeunes ».
Ça fait peur.
Fusils. Quoique appartenant à des camps
(théoriquement) opposés, les présidents du Sénat (l'UMP
Gérard Larcher) et de l'Assemblée nationale (le socialiste
Claude Bartolone) se connaissent bien et s'apprécient,
« pour avoir partagé, notamment, de nombreuses parties
de chasse au très select Domaine de Chambord » (dixit Le
Monde du 31 janvier). C'est la nouvelle lutte des classes.
Remède. Des autorités russes déclarent que, pour
surmonter la crise et alors que les prix grimpent en flèche
au royaume de Grande Poutinie, il va falloir « manger
moins ». Ceux qui auront le ventre vide picoleront encore
plus de vodka, c'est ce qui augmente le moins.
Brésil. Représentante patentée des intérêts de
l'agrobusiness, surnommée « la Tronçonneuse » ou
« Miss Déforestation », critique des Indiens qui ont le tort
de « sortir de la forêt », et donc de gêner les agriculteurs,
et des écologistes qui « ne doivent pas avoir le monopole
des débats », Katia Abreu est la nouvelle ministre de
l'Agriculture d'un gouvernement de gauche. Quoique très
doué, notre Le Foll a encore des progrès à faire.
Survêt'. Les pressions se font de plus en plus
fortes sur Anne Hidalgo pour la convaincre de porter la
candidature de Paris aux J.O. de 2024. Échec en 2008,
échec en 2012, jamais deux sans trois ! Tiens bon,
Nanou ; si tu ne cèdes pas, j'adhère au PS (2).
Besace. Chez Gucci, les sacs à main de moins de
550 euros ne constituent plus que 2 % des ventes,
contre 32 % il y a cinq ans. C'est vrai, quoi : si à 50 ans,
t'as pas un sac Gucci à plus de 550 euros, t'as raté ta
vie, coco !
Calottes. En outre-mer, des jours de fêtes chré-
tiennes pourraient éventuellement être remplacés par
des jours fériés hindouistes, musulmans, etc., pour
tenir compte des « contextes culturels et historiques
particuliers ». Fureur de la Conférence des Évêques,
qui refuse cette « attaque forte contre la religion ca-
tholique ». L'Église est pour le partage, mais faut
quand même pas pousser.
Vieux. Roland Dumas, qui juge que Manuel
Valls est « probablement » sous influence juive, est-il
sénile ou antisémite ? Ou simplement, avec Tapie,
Charasse, Séguéla et quelques autres, l'héritage faisan-
dé du mitterrandisme ?
Sonnés. Terminons sur une note optimiste :
rien ne va plus pour Areva, McDonald's et Disney. Du
coup, pour moi, ça va mieux, merci.
Gérard Roy
(1) Oui, je prends des cours de haut-jurassien.
(2) Euh... bon... enfin... on verra...
20
La traditionnelle Saint-Valentin offrait un joli ma-
riage, samedi 14 février, à Dijon. Les deux CPR
(Conseils politiques régionaux) d'EÉLV Bourgogne et EÉLV
Franche-Comté avaient en effet décidé de se réunir afin
de travailler sur plusieurs thèmes :
- l’organisation du travail en 2015 dans la grande
région Bourgogne-Franche-Comté,
- l’organisation des élections régionales par l’éla-
boration d’un calendrier commun, l’étude des moyens
disponibles, la constitution d’une équipe de campagne et
les modalités d’organisation sur le travail programma-
tique.
Une trentaine de militants se sont donc retrouvés,
pour une journée de réflexion et d’échange, dans la salle
Lucie et Raymond Aubrac, dans le quartier de la Fontaine
d’Ouche, à l’ouest de Dijon.
Les points communs ont été listés, comme les Cen-
ter Parcs et les régionales, la LGV, les aéroports : il serait
opportun d’exercer une veille sur ce qui se passe, de tra-
vailler rapidement sur ces dossiers.
Il est ressorti de cette réunion que pour l’ins-
tant, chaque région continuera à assurer la gestion quo-
tidienne. En revanche, plusieurs réunions des BER
(Bureaux exécutifs régionaux) et 2 à 3 réunions de CPR
seront organisées en commun d’ici à la fin de 2015, ou-
vertes à tous les adhérents. Une assemblée générale,
prévue pour le 11 avril à Dijon, sera l’acte fondateur qui
légitimera les BER et CPR communs. Une liste de discus-
sion commune aux deux régions va être créée, afin de
permettre à tous les adhérents volontaires de débattre
entre eux d’une stratégie régionale.
En ce qui concerne les élections régio-
nales, un appel à candidatures a été envoyé à tous les
adhérents. L’assemblée générale du 11 avril permettra
aux candidats à la tête de liste régionale de se présen-
ter et de valider la stratégie régionale. Ensuite, il fau-
dra appeler à candidater pour les têtes de listes dépar-
tementales ainsi que les suivants de liste.
Le Conseil fédéral des 9 et 10 mai validera
la tête de liste régionale en s’appuyant notamment sur
le critère de la parité (contrairement aux départemen-
tales, il n’y aura pas de binôme tête de liste, mais une
seule personne. EÉLV veillera à ce qu’il y ait autant de
femmes que d’hommes qui se présentent sur l’en-
semble du territoire français). Le 14 juin, une autre
assemblée générale (lieu encore non défini) validera
les têtes de listes départementales. Bref, il y a du vote
dans l’air ! Pour cela, il faudra être à jour dans sa coti-
sation 2015. Pensez-y et utilisez le bulletin
d’adhésion en 4e de couverture.
Tout ce monde s’est quitté après 16 h, la tête
pleine d’idées et de questions restées en suspens. Un
rapprochement entre deux régions n’est pas un exer-
cice facile, mais de part et d’autre, la volonté de fusion
est palpable. Un premier lien concret pourrait être
création d’un journal intrarégional, en mutualisant les
deux mensuels régionaux, l’All@nt vert et La Feuille
Verte.
Suzy Antoine
Fusion des régions
CPR COMMUN À LA BOURGOGNE ET À LA FRANCHE-COMTÉ
21
Certains d’entre-vous se posent des questions
sur notre site et sur nos différentes listes internet par
lesquelles vous recevez des nouvelles du parti. En fait,
c’est assez simple.
Notre site régional est accessible et consul-
table directement en tapant dans votre moteur de re-
cherche « Europe Écologie Les Verts Franche-Comté »,
ou plus précisément l’URL
http://franchecomte.eelv.fr/ . Vous arrivez directement
sur la page d’accueil qui vous donne les nouvelles
fraîches, l'agenda des actions en cours ou à venir, les
communiqués de presse des élus et des groupes locaux
(il en existe neuf en Franche-Comté). Un certain
nombre d’onglets pratiques sont à votre disposition,
par exemple « Contact » (la brochure de présentation
régionale qui vous permettra de vous rapprocher du
groupe le plus près de chez vous géographiquement),
« Documents » (bulletin d’adhésion, statuts, règlement
intérieur), « Élus » (régionaux et municipaux)… Vous
verrez, c’est ergonomique, facilement consultable et
vous pouvez laisser un commentaire auquel nous ne
manquerons pas de répondre.
Des liens sur le côté de la page vous permettent
d’accéder à d’autres sites connexes (Facebook, Twitter,
site national…).
Ensuite, deux sortes de listes s’offrent à vous, les
listes d’information et les listes de discussion.
Les listes d’information, comme leur nom
l’indique, vous communiquent les évènements et l’acti-
vité interne du parti ; elles peuvent aussi vous donner
des renseignements sur des collectifs ou des associa-
tions dans lesquels nous agissons (par exemple Stop-
TAFTA). Vous pouvez réagir en répondant à l’adresse
d’envoi, [email protected]
La principale liste d’information est :
Si vous êtes adhérent, coopérateur ou sympathi-
sant, vous y êtes normalement inscrit, sauf avis contraire
de votre part. D’autres listes d’infos, particulières aux
différents groupes locaux, existent : il suffit de vous
mettre en contact avec le groupe local qui vous intéresse
pour vous y inscrire (voir l’onglet « Contact » sur le site
régional, ou nous envoyer un mail de demande à
Les listes de discussion, comme leur nom
l’indique aussi, sont des forums où les opinions les plus
diverses sur les sujets les plus variés s’expriment en toute
liberté et en toute vivacité : la parole est à vous (dans le
respect de chacun, bien sûr) !
Les deux principales sont la régionale,
[email protected] et la bisontine,
Vous pouvez vous y inscrire en nous contactant par mail
Bon surf informatique sur la vague Verte
franc-comtoise !
Gilles Gardot
Des listes, des listes !
EÉLV FRANCHE-COMTÉ SUR INTERNET
22
23
Besançon : manifestation antinucléaire
Au Japon, la catastrophe se poursuit.
À Fukushima, la radioactivité, omniprésente, silen-
cieuse et invisible, poursuit ses méfaits ; les cancers se
multiplient dans les zones contaminées. Dans la ville de
Fukushima, située à 60 km de la centrale accidentée,
les cancers de la thyroïde touchent déjà 104 petits pa-
tients et semblent particulièrement agressifs. Deux des
enfants présentent en effet des métastases pulmo-
naires.
Les Japonais, qui vivent sans nucléaire depuis sep-
tembre 2013, date de l’arrêt du dernier réacteur, lut-
tent pied à pied contre la relance de deux réacteurs à
Sendai ; ils ont fait appel à la justice, qui s’est déjà pro-
noncée en mai 2014 contre le démarrage des 2 réacteurs
de Oi.
7,5 millions de personnes ont signé une pétition pour
l’arrêt total du nucléaire.
Le nucléaire n’est jamais sûr
Une catastrophe de l’ampleur de Fukushima n’est
pas impossible en France, reconnaissent maintenant les
autorités nucléaires.
Une note du 21 janvier 2015 des services de sûreté nu-
cléaire de l’État (IRSN : Institut de Radioprotection et de
Sécurité Nucléaire) jette un éclairage inquiétant sur les
risques réels que font courir à la population les réacteurs
nucléaires en fonctionnement en France. Il est écrit noir
sur blanc qu’aucun réacteur nucléaire en France ne pos-
sède une cuve assez robuste pour résister à la fusion
rapide du combustible. Cette faiblesse structurelle pour-
rait entraîner, en cas d’accident, des rejets radioactifs
massifs dans l’environnement.
Source http://journaldelenergie.com/nucleaire/surete-
nucleaire-des-failles-clairement-identifiees/
Nous pouvons nous en passer, décidons-le !
En Europe, plus de la moitié des habitants vivent
sans nucléaire (147 millions) ou ont décidé d’en sortir
(142 millions), pour 204 millions de nucléarisés, à qui on
n’a pas demandé leur avis.
Malgré les dangers reconnus, EDF veut prolonger la du-
rée d'exploitation de ses centrales pour des questions de
rentabilité, au mépris des risques amplifiés par l'usure
des matériaux et la vétusté des installations.
Non aux risques imposés !
Oui aux énergies renouvelables !
Maxime Péroz, diplômé de l'École des
Beaux-Arts de Besançon, est illustrateur et au-
teur de bande dessinée. Il partage un atelier de
création ("Com comme comix") rue de Vittel, à
Besançon. Grand connaisseur de l'Asie (du Viet-
nam notamment, où il a séjourné plusieurs fois),
il a réalisé une adaptation en B.D. de L'Arrache-
cœur, du roman de Boris Vian, et plusieurs al-
bums chez différents éditeurs BD, adultes et
jeunesse. Il travaille également dans le domaine
de la publicité. À l’occasion des départementales,
il nous a concocté une petite planche informa-
tive . Si vous avez apprécié son travail, retrouvez-
le sur son blog et sur la page de son atelier :
http://mesplanches.canalblog.com/
http://comcommecomix.canalblog.com/
Et si vous désirez le contacter :
Tél. : 06 42 41 02 73
Notre invité de la 4e de couverture
14, rue de la République 25000 Besançon / 03 81 81 06 66 / http://franchecomte.eelv.fr/
Pontarlier
Maxime Péroz
Merci à Claire Colin, notre candidate sur le canton de Pontarlier, à l’initiative
de cette bande dessinée.
UNE B.D. « CIVIQUE » !