La Magie Patique

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Encausse, Grard (1865-1916). Papus. Trait lmentaire de magie pratique, adaptation, ralisation, thorie de la magie, avec un appendice sur l'histoire et la bibliographie de l'vocation magique et un dictionnaire de la magie des campagnes, des philt.... 1906.

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TRAIT;:ilMiMTIEE

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MAJUE X^PTATId^RBALlS^TION, ' 15 -|- !' ' "* "%\' \SURVHISTJQ|P!& ~'""~"""" Vn r;: Mf.

PRATlMl THEORIE AVEC UN : .. DE LA/MAGIE/ '/;! '' '". . .' yy ^J A :. ,V;/?f DE L'VOCATION MAGIQUE" campagnes, etc.

APPENDICE

LA BIOGRAPHIE ET UN -' de la Magie des Dictionnaire Des Philtres d'amour,

Et nanmoins il ne s'ensuit pasque cos ai ts soiont faibles, car si vritablement ils notaient, et no so faisaient pai lo mojon (Vieeux beaucoup de choses morvcilleuscs ot nuisibles les lois divines ot hummesn'eussent tant troitement Ordonndo les exterminer, (H.-C.Acmi'PA). Ouvrage et tableaux orn de 158 gravures, planches ILLUSTRATIONSDE LOUIS BELKOSSE EDITION DEUXIME d'une tude sur la dfense

revue

et augmente

contre

l'envotement

Librairie

PARIS gnrale des Sciences occultes

GHAGORNAG BIBLIOTHEQUE 11, QUAI SAINT-MICHEL,11 1906

TMTT

LMENTAIRE DE

MAGIE

PRATIQUE

PAPtrs

TRAIT

LMENTAIRE DE

MGIE

PRATIQUE DE LA MAGIE

THORIE RALISATION, ' ';'t>4PT'lfe^, -/ ' / 1 'v'? \ AVEC UN : ; l | I' /;;;;; t'^ SUR L^ST-IRE APPENDICE & LA BIOGRAPHIE ET UN

DE L'EVOCATION MAGIQUE

de la Magie des campagnes, Dictionnaire Des Philtres etc. d'amour, El nanmoinsl ne s'en suit pas que cesarts i ils soientfaibles,car si vritablement n'Uent, et ne sefaisaient ar le moyend'iccuxbeaucoup p de chosesmerveilleuses nuisibles,les lois et divineset humaines n'eussenttant troitement ordonnde les exterminer. (1I.-C. AGIUPI'A). Ouvrage orn de 158 figures, planches et tableaux ILLUSTRATIONS LOUISDELFOSSE DE

Deuxime dition, revue et augmente d'une lude sur la Dfense contre l'Envotement

PARIS Librairie gnrale des Sciences occultes CHACORNAC BIBLIOTHQUE 11 11, QUAISAINT-MICHEL, 1906

INTRODUCTION

Mort sicle. Partout

l'idal,

telle

pourrait

tre

la

devise

du

XIX"

est convenu ce qu'on l'esprit d'appeler positif En science, les et a manifestement s'est implant prospr. des analystes ont eu raison des ltravaux merveilleux infuses en nos coeurs par nos gendes et des sentimentalits mres, conquis ralisme ducatrices droit de notre de cit dans enfance, l'Universit. et le matrialisme En art, c'est le natua

du reste par un homme encore dfendu qui rgne, mme l'esprit a remplac de gnie. En amour positif la fougue et une gnd'anlan, presque partout gnreuse ration de pessimistes ses incapacits daigne troquer physiles cus d'une demoiselle ques contre que ses parents placent cinq ou dix pour le contrat de mariage. cent, suivant Parlerons-nous de la religion ces pharisiens qui constituent notre clerg ou ces idoltres leur bigolismesurant me aux dorures de l'Eglise noire clergie ? qui constituent cependant, l'intelleciualit rationalisme l'idal dans Et combien gnrale fut utile cette poque l'mancipation toute de calcul de et de

! Quels progrs immenses cette descente de les bas-fonds de l'tre ne permet-elle pas d'es1

II

INTRODUCTION

prer, pourvu que cet idal remonte en son centre intellectuel tout imprgn encore des souffrances entrevues. Car, s'il est une vrit ternelle, c'est que le matrialisme porte en lui-mme le germe de sa chute. Voil pourquoi, la fin du XIX" sicle, M. Char col, retrouvant la Salplrire lesphases convulsives de l'antique sybille, de la sorcire du Moyen Age et de la coiwuJsionnaire derne, fait de la magie. M. le Dv Luys transplantant Charit les maladies d'un nisme fait de la magie. Nancy des larves crbrales mo la

organisme dans un autre orgaMM. Libaull et Bernheim crant

par la suggestion font de la magie. De mme M. le colonel de Rochas, l'cole polytechnique, faisant prouver dislance des sujets tout ce qui dforme une figure de cire fait de la magie an premier chef, tout comme M. le professeur Richel constate des faits de magie, et M. Horace Pelletier, ainsi qu'il rsulte d'un d'un ancien lve de l'Ecole polytechnique, M. rapport Louis Lemerle, retrouvant les procds des fakirs indiens et faisant voluera son Verbe, tout comme jadis Orphe, mais avec moins d'autorit cependant,les objets inanims, est un magicien au petit pied. El nous ne parlerons pas de ces fantmes des vivants, de de l'invisible ces images des mourants, de ces apparitions qui viennent secouer la torpeur de. nos physiologistes endu sensualisgourdis et poser la face du matrialisme, et de l'athisme, le troublant problme me, du naturalisme de cet ordre de connaissances de l'au-del, qu'on avait classes parmi les amuselies d'un autre ge, de la magie, pour l'appeler par son vritable nom. souverainement Or les faits s'amoncellent, logiques dans leur brutalit. Il faut venir ces ludes ; mais la lchet

INTRODUCTION inhrente toute des indolence et toute qu'on routine cherche

III une

chappatoire On institue

la conclusion

sent imminente.

tablir des faits, on crit enqutes pour de les conclusions de gros livres pour rsumer favorables et scientifiques des revues ennuyeuses on fonde l'enqute, et l'on runit des faits psychiques, la statistique pour tablir des congrs pour sage des cervelles trouver troites des termes acceptables l'uet des condes no-philosophes qui de

et des poupes des jockeys ceptions encore plus troites l'auditoire dans les cours constituent, chics, parfum d'inlelleclualii. nos aimables professeurs

d'assemOn peut se contenter Il y a deux roules suivre. de front oser aborder bler ces faits tranges sans jamais de ces faits. C'est l la les enseignements qui se dgagent carrire dite scientifique particuque nous recommandons et lirement aux jeunes mdecins avides de gros traitements de fauteuils l'oriOn peut aussi remonter acadmiques. tudier les anciens occultes, gine de ces sciences qui connaissaient ces faits et d'autres les choses analogues, appeler par leur vritable nom, et alors on fait de la magie d'une et rationnelle : c'est l la voie des rproufaon consciente Nous ne la recommandons vs, des pestifrs et des maudits. personne, car elle ne conduit ni la fortune, ni aux : honneurs officiels, et celui qui l'aborde doit, avant d'enire: prendre la roule, tre prt supporter les trois grandes | exjnations mourir. initiatiques et savoir souffrir, s'abstenir et

Mais quel que soit le sort qui l'attend, le dpositaire de la sacre ne doit pas faillir sa mission. 'y tradition Jusqu' les enseignements prsent, de l'solrisme ont t renferms au sein des fraternits occultes qui les ont conservs intacts,

IV

INTRODUCTION

ncesLe moment est venu de sortir d'une rserve jusqu'ici les ples copies et les saire et de rduire leur juste valeur fausses ou des ridicules que des individualits dans la rpandre cherchent ignorants exprimentateurs de libert soit enfin que l'esprit foule. Il faut maintenant sans de l'obscurantisme clrical pour rvler vainqueur conceptions crainte en les adaples enseignements de la magie pratique El que ceux qui savent tant la science de noire poque. tout cela semblera ne s'effrayent point de cette publication, la masse des hyliques, songes creux ou rveries d'alin et agiront et ceux-l seuls comprendront qui sont dignes Les faits de magie sont dangereux, de l'adeplal mystique. contemdes matres et l'exemple d'un des plus grands les imprud'avance porains, Eliphas Lvi, nous prvenons la folie ou la mort en poursuidents qu'ils s'exposent de curiosit. vant ces tudes dans un simple Quiesprit du craint les privations a peur de la souffrance, conque recule le sport la mort, fera mieux, certes, d'tudier seront pour de nos ballerines que la magie, et les maillots lui spectacles plus accommodants que les visions de l'astral. des expriences Il existe cependant une involulion magides gens timors, et nous ne saurions trop ques l'usage devant conseiller aux personnes qui veulent se divertir aprs dner la pratique des phnomnes spiriies. Ce n'est jms difficile, et c'est trs consolant. Puis, c'est si loin de la magie vritable qu'on peut n'avoir aucune crainte d'accidents srieux, pourvu qu'on s'arrte temps.

Au moment cien monde,

et de la transformation de l'anles sanctuaires autorisrent la divulgation de la chute

INTRODUCTION d'une

V

la gnose et l'cole d'Alexandrie, partie des mystres; tout tre de raison naissant appelrent et le christianisme au Verbe divin. sacre % la communion avec de singulires analogies Or notre poque prsente a monde. Le catholicisme sicles de cet ancien les derniers religieux, enseignement pris en Occident la place de l'antique de nom travers n'ont fait que changer elles pharisiens les ges. Toutes et le catholicisles coles philosophiques s'agitent, clrical. me agonise, frapp mort par le pharisasme les plus diverses et les traEn mme temps les doctrines orienLa tradition voient le jour. ditions les plus secrtes tale reprsente pour s'emparer Aussitt les coles se sont montres par de le Bouddhisme Vinlelleciualil dpositaires de la a tent de tradition un vain l'ancien effort continent.

occidentale

la place et ont revendiqu au grand jour indoue qui d'envahir la nuageuse qu'essayait mystique s'esliroiwe en France subitement rduite six dfenseurs la kabbale a constitu le Marlinisme, son enseignement, a tendu son influence et a vu cend'origine plus rcente, de ses initis, la lula Gnose reparat tupler le nombre mire plus vivante, que jamais, et ce mouvement inattendu vers la philosophie est si qui porte les esprits spiriiualisie vident tradition que des industriels surgissent qui, sans comme sans savoir, fabriquer des ouvrages s'apprtent de magie comme ils fabriquaient hier des traits de vul et comme ils fabriqueront garisation demain scientifique des manuels de sorcellerie. Contre ceux-l une seule arme est efficace: la lumire aussi complte que possible. Que de litres excentriques, que de rputations difies sur l'audace des affirmations creuses et sur l'orgueil injustifi

VI s'crouleront comme

INTRODUCTION chteaux de caries quand chacun

se rendre compte de l'origine, des transformations pourra et des adaptations des pratiques C'est pour ceuxmagiques. l que ces livres sont des traits dangereux r>, car ils rapbien trop les btons flottants du rivage. prochent Et cependant, si les analogies bases sur la loi d'volution de l'ide, aucune de ces coles actuellement en oeuvre ne la victoire, l'oues ces oppositions, toutes peut prtendre ces Utiles mnagent une transition, et c'est pour aider dans la mesure de nos forces doubler ce cap dangereux, que nous nous sommes dcid publier htivement le rsum de nos travaux, la terre promise futures. Ici on nous le plan sr que nous dont la vue sommes de ne pas apercevoir est rserve aux gnrations quelques dtails sur

pardonnera

de donner

de cet ouvrage.

les documents et Depuis six ans bientt nous runissions nous excutions les expriences ncessaires l'dification d'un trait de magie montr exprimentale qui aurait comment toutes les oprations taient des expmagiques riences scientifiques mais trs connues, aux forces physiques et l'lectricit. La prparation annes nons sont fin. Cependant devant la multiplication des erreurs dbites excutes sur analogues, les plus actives, d'un des forces encore peu dans leurs lois gnrales, comme le magntisme

tel ouvrage encore ncessaires

est longue, et plusieurs pour le mener bonne

INTRODUCTION au nom

VI

dont certain le ridicule devant de la magie, auteur, couvre tout ce mens pitre exprimentateur, artiste, qrand sur les instances et surtout pressanqui a (rail ces tudes un rsum avons dcid de publier nous tes de nos amis, de celle paret aussi scientifique aussi succinct que possible tie pratique but que de d'Eliphas pas assez de la Science Occulte. Ce rsum l'excellent n'a d'autre servir d'introduction Rituel

de n'tre on reproche gnralement de le comprendre. faute pratique, la thorie, montre de noire La premire travail, partie des thories la psychologie contemporaine lapplication Lvi, auquel de Pythagore et de repiises les traducteurs. la ralisation, de venues l'tre humain de l'extrieur. Platon par tudie sous Fabre ciOlivet et

par tous dformes La seconde partie, des facults possible diverses d'hygine ractions

la manifestation des l'influence Il y a l un essai les une des parties

de l'intellectuel

plus personnelles sur l'astrologie de la magie. Avec ment Z'adaptation purement

qui rsume notre de nos recherches. chapitre Dplus aborde technique purement dj la portion on et c'est entre

traditionnel. annes avons

nos expriences, que plusieurs temps nous

pour nous sont

de plein pied dans l'enseigneC'est sur ce point que portent bien mettre au jour ces faits encore ncessaires. Faute de

t oblig de nous en tenir aux documents mans des manuscrits et des grimoires et nous ne nous aucune illusion sur l'trange faisons effet que fera la lecture de certains de ces enseignements sur l'esprit d'un habitu aux thories Par contemporain positivistes. tre, les documents dans ce chapitre fournis peuvent d'un secours au chercheur puissant indpendant contre et

VIII . lui viteront

INTRODUCTION de grandes nous puisque au lecteur dpenses traitons temps et d'argent. un sujet tout personnel, d'aller plus loin le nom est de

Toutefois, nous demandons

la permission

et de lui prsenter tir du mdecin, mron affaire

la personnalit dont dePapus, damon de la premire heure du Nuclede Thyane. On saura ainsi qui l'on a d'Apollonius et l'on pourra ds prsent ce livre ou le fermer le cas. nous sommes docteur en Mdecine

jeter au feu suivant De notre mtier Paris dicale o nous avons nous sommes

fait nos tudes, et de notre occupation tudiant es-sciences occultes. La carrire mprparation

ne fut qu'une nous des hpitaux,

l'occupation, car, externe l'tude de l'hypnotisme commenmes la Charit, Sainl-Antoine, puis nous la poursuivmes o, de bronze de l'Assistance aprs avoir obtenu la mdaille publique, nous devenions chef dulaboraioired'hypnolhrapie. Nos soires taient consacres frquenter les cercles tiques o nous fmes mme d'assister, pendant les plus que dura notre enqute, aux phnomnes psychiques troublants se prsenter. C'est pendant cette qui puissent les noies les plus imporpoque que nous avons recueilli tantes concernant l'involulion des expriences magiques les faits du magntisme rains. En mme temps nous occultes d'Europe fraternits dans spiritisme contempoentrmes en relation avec les et d'Orient. Nous ne parlons sans tradition tous les criet du mysquatre ans

association pas de la Socit thosophique, comme sans enseignement dont synthtique,

vains franais de sortir toutes les portes se htrent par Nous fmes mme.oblig de demander personnelpossibles. d'un tel milieu, lement notre expulsion afin que tous les membres de cette socit apprissent notre dcision qu'on

INTRODUCTION

IX

Nous avouons et pour cause. secrte, garder cherchait srieuses que nous que le peu de pratiques donc hautement nous ont t et de vrifier mme d'exprimenter fmes dont nous sommes orientale socit une transmises par Mais toutes ces histoires du degr le plus infrieur. membres ne sauraient Qu'il lui suffise pour le lecteur. un lui garantit de mdecin de savoir que notre profession et que, pour le reste, physiologiques, peu nos connaissances et nos ouvrages, notre carrire nous nous en rfrons avoir d'intrt les seuls notre tions que nous puissions garants dont et aux calomnies insinuations oeuvre ne de ralisation. nous aucune faisons de ce rsum, d'un travail publierons de mthodique nous illusion qui n'est, bien plus par sur les imperfecsorte, et plus sous Ce trait le en quelque complet fascicules Nous en rponse aux a toujours t entoure offrir

nombreuses

que la prface volumineux que nom de "Trait mthodique clopdie extenso rares.

une encysera, si nous in et contiendra la reproduction de la question et des grimoires les plus des livres, des manuscrits lmentaire, que nous en six qui est constirunissons depuis mois dans les milieux

magie pratique. ralisons notre dsir,

encore que ce trait Ajoutons tu par une partie des notes plusieurs les plus annes, a t crit

au jour le jour de notre vie matrielle. C'est divers, ainsi que les premiers de la thorie ont t excuchapitres ts la campagne, aux environs de Paris. La ralisation a t crite Paris, la Bibliothque nationale, fort riche en manuscrits et en livres rares a t commence l'adaptation Paris et termine au l'hiver, questions. Enfin, Bruxelles, continue de janvier, Cannes. sur ces

mois

X

INTRODUCTION

nous faisons appel toute la mansutude Voil pourquoi que tous possible de la part du lecteur, tout en affirmant dans de ces manos soins ont t apports l'agencement tires, rains. si peu familires beaucoup \ PAPUS. de nos contempo/^\V.\.H'-'Y \^:P

.y "'r\

PREMIRE

PARTIE

THEORIE

TRAIT

LMENTAIRE DE

MAGIE

PRATIQUE

CHAPITRE

Ie'

DFINITION

DE LA MAGIE

de l'oeuf de n'est-ce connaissez, pas, l'histoire donc pas. Colomb ? Je ne vous la raconterai Chistrophe il n'y a rien histoire Cette que gnralement prouve de plus difficile trouver Or, si que les choses simples. la magie semble et si difficile si obscure comprendre, ceux l'tudient c'est srieusement, (pour qui s'entend), bienvidemment cause des complications dans lesquelles l'tudiant s'embrouille ds le dbut. Nous passons auprs* de nos lecteurs habituels un auteur aimant user et pour mme abuser des images et des comparaisons : dfaut une habitude invtre ouqualit,c'estl que nous n'abandonnerons pas plus dans cet ouvrage que dans nos prcdents. Aussi ne pouvons-nous mieux commencer notre tude sur la magie que par une question saupeut-tre : Avez-vous un fiacre damgrenue quelquefois regard Pourquoi bulant dans les rues de Paris'? cette demande bizarre, Tout simplement me direz-vous? parce que si vous avez srieusement ce fiacre, vous tes . regard Vous

14 mme de

THEORIE

connatre trs rapidement la mcanique, la la physiologie et surtout la magie. Voil, philosophie, Si ma question et surtout ma rponse vous semblent c'est que vous ne savez pas regarder. Vous absurdes, voyez, mais vous ne regardez paspas ; vous ressentez des sensations, sivement mais vous n'avez pas l'habitude de les raisonner, de chercher les rapports des choses, mme les plus grossires en apparence. Socrale, voyant un jour passer dans les rues d'Athnes un homme charg de bois, regarda la manire artistique dont le bois tait lui parla et en fit Xnophon. dispos. Il alla l'homme, C'est que Socrale voyait avec son cerveau plus qu'avec ses yeux. tudier la magie, commencez Or, si vous voulez par bien comprendre autour de que tout ce qui vous frappe vous, toutes ces choses qui agissent sur vos sens physivisible enfin, tout cela n'est intressant ques, le monde des traductions en un langage grossier de que comme lois et d'ides qui se dgageront de la sensation quand celte sensation aura t non seulement filtre par les organes des sens, mais encore digre par votre cerveau. Ce qui vous intresse dans un homme, si vous tes sla faon rieux, ce ne sont pas ses babils, c'est le caractre, Les habits et surtout la manire de d'agir de cet homme. les porter peuvent bien indiquer par peu prs l'ducation de cet homme ; mais ce ne sont que des reflets, des images plus ou moins exactes de sa nature intime. Or tous les phnomnes nos physiques qui frappent sens ne sont que des reflets, des habits de principes bien plus levs : des ides. Ce bronze qui est devant moi n'est a revtu son ide; cette chaise lque l'habit dont l'artiste de l'ide de l'artisan bas est aussi la traduction physique une et, dans la nature tout entire, un arbre, un insecte, en matriel fleur sont des traductions d'un langage tout idal, dans le sens vrai du mot. du savant qui ne s'occupe que Ce langage est incompris et qui a dj fort des habits des choses, des phnomnes, faire ; mais les potes et les femmes comprennent mieux cette langue mystrieuse les potes et que toute autre,;car

HOMME

15

unil'amour ce qu'est intuitivement savent les femmes la magie estla tout l'heure pourquoi versel. Nous verrons fiacre. notre revenons Pour l'instant de l'amour. science la phiun cocher, voil toute un cheval, Une voiture, bien entendu, condition, voil toute la magie, losophie, comme ce grossier analogitype phnomne de prendre regarder. que et de savoir le cocher, intelligent, remarqu que si l'tre Avez-vous le fiacre ne sans son fiacre cheval, faire marcher voulait marcherait pas? car si je vous Calino, pas Ne riez pas et ne m'appelez se figurent c'est que celte que beaucoup question, pose chesans les fiacres la magie c'est l'art de faire marcher un peu plus traduire en langage lev, vaux ou, pour intermet sans aucun par la volont d'agir sur la matire . diaire. ce premier Donc retenons point que, dans un iacre/le en mouet la voiture et lui-mme ne peut mettre cocher est un sans un moteur, vement qui, dans le cas actuel, cheval. est plus fort Mais avez-vous remarqu que le cheval le et que cependant, au moyeu des rnes, 4 que le cocher, utilise et domine la force brutale de l'animal {]. cocher qu'il t. conduit? tout cela, vous tes dj moiti Si vous avez remarqu et nous continuer sans crainte notre .'-; magicien pouvons mais toutefois en traduisant vos remarques en lantude, . gage crbral Le cocher et surtout la volont, reprsente l'intelligence ce qui gouverne tout le systme, autrement dit le PRINCIPE DIRECTEUR. La voilure la matire, ce qui est inerte et ce reprsente autrement dit le PRINCIPE MU. qui supporte, Le cheval la force. Obissant au cocher et reprsente sur la voiture, le cheval meut tout le systme. agissant C'est le PRINCIPE MOTEUR, qui est en mme I'INTERMtemps DIAIRE entre la voiture et le cocher, et le LIEN qui runit ce qui supporte ce qui gouverne, ou la matire la volont.

16 Si vous un fiacre

THORIE avez bien saisi tout cela, vous savez regarder et vous tes bien prs de savoir ce qu'est la

magie. en effet, que le point important Vous comprenez, ce sera l'art de conduire le cheval, le moj'en connatre et ses carts, le moyen de lui d'viter ses emballements un moment d'efforts faire rendre le maximum donn et de les mnager elc .. quand" la route doit tre longue, etc. le cocher c'est la volont humaine, Or, dans la pratique, dans ses causes et dans ses le cheval c'est la vie, identique et la vie c'est I'INTERMeffels pour tous les tres inanims, DIAIRE, le LIEN, sans lequel la volont n'agira pas davantage sur la matire que le cocher n'agit sur sa voiture si on lui enlve son cheval. ce qui arrive quand votre votre mdecin Demandez cerveau n'a plus assez de sang pour assurer ses fonctions. aura A ce moment-l votre volont beau vouloir mettre vous aurez un lourdissement, votre corps en mouvement, vous des blouissements, et, pour peu que cela continue, c'est le manque de Or, l'anmie perdrez vite connaissance. dans le sang, et ce dynamisme, cette force que dynamisme le sang apporte tous les organes, y compris le cerveau, chaleur ou oxyhmoglobine, vous appelez la oxygne, ses habits ; appelez-la ne dcrivez que son extrieur, son vritable caractre. force vitale et vous dpeindrez Et maintenant les voyez comme il est utile de regarder dans la rue, voil notre cheval devenu fiacres dambulant de la force vitale en action l'image du sang, ou plutt vous troudans notre organisme, et, tout naturellement, verez que la voiture est l'image de notre corps et le cocher celui de notre volont. en colre au point de Or, quand nous nous mettons au cerveau, c'est--dire le perdre la tte, le sang monte et dame, gare au cocher s'il n'a pas la cheval s'emporte, poigne solide. Dans ce cas le devoir du cocher est de ne pas lcher les rnes, de tirer ferme, s'il le faut, et peu peu calme. Il le cheval, dompt par cette nergie, redevient : son cocher, sa voen est de mme pour l'tre humain

HOMME

17

les rnes qui sur la colre, doit agir nergiquement lont et tre tendues doivent la force vitale la volont relient vite son sang-froid. l'tre reprendra raison d'un anifallu ce cocher pour avoir Qu'a-t-il de cuir assez mal cinq fois plus fort que lui ? Une lanire et voil tout. Or nous verun mors bien dispos, loiio-ue, la force nerveuse, combien qui est le tard rons plus son sur l'organisme, aura de la volont d'acton moyen en magie ; mais n'anticipons pas. importance en corps, de l'homme la constitution on connat Quand est-on magicien? viet volont, on voit conduire. Pour Hlas! non, pas plus que quand il il ne suffit pas de savoir thoriquement, tre magicien ce qu'il faut faire dans tel ou appris ne suffit pas d'avoir la main la pte, car soi-mme tel trait, il faut mettre et des chevaux de plus en plus souvent c'est en conduisant cocher. devient difficiles qu'on le magie de la science occulte en gCe qui diffrencie est une science tanc'est que la premire nral, pratique, est surtout Mais vouloir dis que la seconde thorique. saus connatre c'est vouloir faire de la magie l'occultisme, sans avoir pass par une cole une locomotive conduire le rsultat. On prvoit spciale. thorique de l'enfant qui l'on donne Or, de mme que le rve un sabre de bois est d'tre gnral sans passer par la caserne, le rve de l'ignorant qui entend parler de ces choses avec des formules est de commander, apprises par coeur, aux fleuves et de l'obscurit des mouvements rtrogrades poser devant le tout pour les amis ou pour "'."-au soleil, - sduire du village voisin. une fermire est tout % Et notre homme dconcert d'chouer piteu! Mais que diraient dans son aventure des soldats ^ sment au sabre de bois venait leur donner : nemment et la romance?La franais , l'opra comique ultime ces bons enfants, c'est l'amour avec pour joie de campagne, de canot et de musique tout r beaucoup La femme tient la premire autour. place dans un tel ; et le peuple franais, cerveau tout animique, est clbre cet gard. Cette varit d'tres humains en Europe tout \ * a de grandes ou de grands dfauts, qualits passionnels de grands mais est aussi susceptible dveloppements par ; et l'instruction. l'ducation la troisime Nous arrivons incarnation de l'homme l'intellectuel. La premire I impulsif, question qu'on : Comment, nous fera ce sujet est la suivante vous homme admettez de l'inlellec-1 manifester qu'un peut de l'action de l'me immortelle? Maisi tualil en dehors c'est l'abomination de la dsola-, c'est du matrialisme, en renvoyant mon tion, etc., etc. A cela je rpondrai de l'hypnotisme l'tude ou de la folie, et contradicteur ma route tranquillement, car il s'agit ici je poursuivrai du point capital de l'tude de l'homme impulsif. sensations comme De mme qu'il existe des machines des machines sentiments de tout l'heure, la brute il existe des machines intelligence comme l'artisan, de bureau. comme l'employ ne boit pas ; c'est une habitude de bureau L'employ en dehors de sa caste, il court peu les femmes partir d'un certain ge, car il se marie de bonne heure et rentre chez de bureau est im tre railui rgulirement. L'employ et sert de modle aux bourgeois pour sonnable, quilibr,

HOMME

.

49

et cependant ce n'est pas un homme, c'est une les enfants, machine. trs peu l'insavoir mu Chez lui la sensation, aprs branl la endormi depuis lgrement longtemps, tinct, tout son dveloppement dans prend sphre sentimentale, Le raisonnement vide remplace la sphre intellectuelle. le calcul propos de minuties infimes l'amour, remplace Aussi les questions tiennent-elles la la musique. d'argent dans une telle et la existence, place la plus importante de la vie est marque lumineuses route par des bornes on lit ; 1 200 1 800 2 000 2 400 sur lesquelles d'hon2 800 3 000 3 600 4 000 5 000 Lgion neur ! et la Lgion s'coule entre 1 200 francs La vie relle c'est le bonheur calcul, d'honneur. Aprs, longtemps et pes : la maison de campagne et les mesur longtemps de bureau est rest clibaQuand l'employ petits lapins. s'arrte la intellectuelle est rare, la sphre taire, ce.qui et souvent aussi et alors la sphre sentimentale, retraite, sa place, et le gtisme ou la instinctive la sphre prend de terminent cette carrire toute correctionnelle police et de fainantise crbrale. d'honneur dsintressement, de bureau, c'est une machine Eh bien, cet employ ides, cre par l'Etat pour son usage, trs utile la so force de proa dveloppes facults cit, caries qu'on sont les plus leves fesseurs et de pensums que l'homme : la dduction, la coml'analyse, impulsif puisse produire dans Mais ce n'est pas un homme mmoire. paraison.la du mot : c'est un et surtout magique I le sens psychologique tel point que son vice prau calcul, ! organisme dress ce n'est pas le vin, ce genre d'tres, I fr, celui qui distrait c'est le jeu. Or le rcent exemple j ce n'est pas la femme, lre humain montrer vient de nous peut qu'un d'Inandi sans savoir ni lire ni exceptionnel | tre un calculateur intellectuelle de la machine qui meut | crire. Le ressort De l viennent ces obissances c'est le nombre. | l'homme, fixes des sujets soinnambuet mme seconde | heure tous presque que nous possdons j liques, de l la facult dite en y pensant fortement de nous rveiller l'heure

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THORIE

ni Il n'y a l rien d'intelligent avant de nous endormir. on a bien saisi ces trois modificad'extraordinaire quand les notions de l'homme Platon, que Pythagore, impulsif de toute et les occultistes les hermtistes platoniciens, ont toujours enseignes. poque la vie l'homme On peut donc laisser s'teindre pendant de dtermination, vritable, qui est l'homme pour le reminstinctive, passif des sphres placer par un mouvement et intellectuelle. C'est l le danger terrible sentimentale des habitudes des carrires incrustant des administrations, ni la magistrature et ni l'arme, invtres, n'chappent A ct du mtier qui met en influences. ces pernicieuses de notre tre intellectuel, la partie mcanique mouvement il faut donc que tout homme digne de ce nom ait UNE OCse repose du travail mcaCUPATION choisie librement/On et jamais on ne se repose nique par le travail intellectuel, on s'use au contraire de son en restant oisif. On se fatigue, et Maimoni plein gr; c'est l tout le secret du bonheur, nous l'a rvl ds le xn sicle. Maintenant impulsif, que nous avons parl de l'homme dans son acmodifications que peut apporter voyonsles et disons de la tion l'homme volontaire, quelques-mots Pour de cet homme volontaire lui-mme. constitution sur tous ces points en traitant nous reviendrons terminer, de la folie et de l'hypnotisme. de l'ivresse, les percevant et les toutes les impulsions, Dominant merveilleuse existe une puissance plus ou moins jugeant, la volont en chacun de nous; humaine, dveloppe rel et vritable. l'homme de volont sur les inciL'homme peut agir directement sentiment ou de l'intelrflexes de la sensation,du tations verbe,le lect, il peut agir par le regard,le geste et l'action et sur la nature, car il incarne en sur les autres hommes de l'univers. lui une des trois grandes puissances cosmiques conSemblable au mcanicien qui, sur la locomotive, l'tat de la masultant tantt le manomtre qui lui indique le regard lui qui lui indique chine, tantt plac devant et les dangers viter, ouvre extrieur l'tat du monde ralentit ou acclre le mouveou ferme la force motrice,

CONSTITUTION

PSYCHOLOGIQUE

DE

L'HOMME

SCHMA.

L'homme impulsif, pouvant tourner tation d'en haut (-volont) ou d'en bas figure, baign de toutes parts dans homme impulsif l'homme de raison ],as. A gauche dans la figure est la droite la partie volontaire et motrice.

indiffremment sous une inciest au centre de la (organisme), la force nerveuse qui relie cet en haut et au corps physique en. et sensitive, partie rceptrice

t)2 ment

THEORIE

l'homme de volont, immortel, du train, l'homme les roues laissant tourner humaine, port par-la machine du clair de l'homme par les sens sur l'tat impulsif, sur l'tat de son ormonde extrieur, par le sens interne sa disposition la force nerveuse a cependant ganisme, d'acclrer ou d'arrter net les mouvequi lui permettra en lui. ments psychiques qui se produisent : il d- " lutte d'gal gal avec la nature Cet homme-l friche les forts dont celle-ci couvre la terre et fonde en o les rsultats de l'action leur place des villes superbes sur sa volont, les inventions innomde son imagination rendent la vie plus douce, mais aussi plus dangebrables, mal tremps. de volont, reuse L'tre pour les hommes du monde de la matire c'est le dfricheur ou du monde on le fondateur de l'ide, l'inventeur de cits, l'explorateur de l'ternelle sait hardi ou le rvlateur vrit, et celui-l s'abstenir et mourir souffrir, toujours quand il le faut, car son organisme et n'est pas men il commande par lui. C'est un matre et non pas un esclave. Comprend-on mainla distance tenant ou Newton d'un qui spare Pythagore chef de bureau, mme dcor? Ce sont des hommes tous le vulgaire, et cependant les deux premiers seuls pour mritent ce nom. Nous pouvons maintenant chercher nous faire une ide de l'homme conu dans son ensemble. RSUM. trois tages, trois modalits, Trois segments, comme on les appeler, chacun voudra divis. triplement En bas, c'est anatomiquement le ventre, physiologiquede matire, et psychologiquement ment la fabrique le de la sensation et de l'instinct. domaine Au milieu, c'est anatomiquement la poitrine, physiolola fabrique de vitalit, et psychologiquement giquement du sentiment et de la passion. le domaine En haut, c'est anatomiquement la tte (partie postrola par la moelle, prolonge infrieure) physiologiquement et psychologiquement de force nerveuse, le dofabrique maine de l'intellect et de l'inspiration passive.

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Au-dessus et tout autour les envede ces trois centres, et les dominant de ses un ange enveloppe comme loppant : c'est ailes ceux qu'il garde, les lgendes dans mystiques les cinq le cerveau avec ses serviteurs anatomiquement d'entre avec les portes sens, et les organes d'expression, et de sortie : c'est de tout ce qui circule dans l'organisme et tonalisaleur le centre sublimateur physiologiquement de toutes les forces c'est psychologiquement organiques; le domaine de la volont actives. et de l'intelligence

RAPPORTS

DE L'HOMME ET DE L'TRE

DE

VOLONTE

IMPULSIF

Maintenant ide gnrale que nous avons une premire de cel homme de l'homme de volont, vritable, voyons son influence sur l'tre impulsif. fois l'action Nous avons d'arrt dj constat plusieurs exerce sur les centres Poursuipar la volont impulsifs. vons notre analyse ce sujet. fois qu'une sensation branle le centre instincChaque veill et dans les conditions normales de tif, l'homme sant celte sensation en mme temps psychique peroit entre en mouvement. Il peut se produire que le rflexe alors plusieurs cas diffrents. Si l'homme la classe des instinctifs, ou s'il appartient est dans un tat psychique iL peroit la sensainfrieur, tourner l'tre tion, laisse impulsif qui agit en vue de la satisfaction des apptits, et peroit les noupassivement velles sensations des actes accomplis. Dans ce cas, le centre de perception a seul t mis la sensibilit, consciente, en action, et mais comme un miroir qui reoit une image raction de l'tre suprieur. l'enregistre.Il n'y a eu aucune Mais si l'homme sur ses ima pris l'habitude d'agir il ne se contente pressions, passivement pas d'prouver la sensation, il s'en emds que celle-ci se produit, mais, tout particulier nous pare et lui fait subir un travail auquel donnerons le nom de mditation.

54 La l'ide mditation

THORIE consiste dans par la sensation.

de la digestion psychique C'est alors qu'entrent en produite tre plus ou moins dvelopjeu des facults qui peuvent transforme l'ide premire pes, et dont le travail ultime en pense, d'o drive le jugement. Des rsultats tout diffrents seront produits suivant que lia sensation sera suivie ou non de mdilation. de L'usage la mditation est donc le prliminaire oblig dans l'tude de la magie de l'usage de la volont, et la mditation est en mode de rceptivit exactement ce que l'entranement volontaire est en mode d'activit. Mais nous n'avons fait qu'baucher peine notre tude... Nous avons considr la sensation, comme n'agissant que dans son propre dans le centre instinctif. C'est domaine, l ce qui se produit mais chez une brute face humaine, chez l'homme d'autres lments moyennement dvelopp d'action entrent en jeu. Nous pouvons concevoir cet homme, nous l'avons vu, comme trois centres rflexes et passifs couronns et enveet actif. conscient lopps par un centre L'tre conscient a trois fonctions : primordiales 1 Il sent, il peroit de les images ou ides rsultant l'branlement ou du travail de de chacun ds centres l'homme impulsif; 2 Il fait subir ces ides un travail de digestion partile dvesuivant culier, travail plus ou moins compliqu, de l'tre humain loppement psychique qui agit. On dit dans ce cas que l'homme pense ; 3 Le rsultat de ce travail psychique dtermine l'action conscient soit sur l'tre impulsif, va exercer, que l'homme soit au dehors, soit sur lui-mme. C'est l la mise en action de la volont. La distinction de l'tre conscient en ces trois aspects, ce qui sent, ce qui pense et ce qui veut, ou la sensibilit, et la volont, nous suffit l'intelligence une ide des aspects principaux sous lesquels pour donner se prsente l'analyse l'unit fondamentale de la conscience. Revenons maintenant la sensation. La sensation, une fois produite, en action peut memettxe

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OO

de l'instinct, et nous avons vu ce impulsif que le centre qui arrivait. le centre immsensation Mais cette peut aussi gagner la sphre des sentiet aller branler diatement suprieur : alors deux nouvelles actions ments. Il se produit 1" Une action rflexe, d'origine passionnelle, impulsive, une motion ; vers les organes d'expression, sur l'tre conscient, 2 Une action qui perparticulire une sensation avec ses caractres oit, non plus seulement avec son mais un sentiment, ou de douleur, de plaisir d'amour ou de haine. caractre de la sensation, Et l ne s'arrte possible pas l'action en sentiment, s'tre transforme aprs qui peut encore, de l'intellect, sentiment sur la sphre qui se agir comme encore : et produit met alors en mouvement 1 Une action rflexe, intellectuelle, impulsive, d'origine un entranement vers les organes ; d'expression, sur l'tre 2 Une action conscient, qui particulire mais un assentinon plus un sentiment, alors, prouve de vrit ou d'erreur. ment avec son caractre d'un dans une sensationv entrant Ainsi, l'organisme se manisont dvelopps homme dont tous les centres comme feste la conscience successivement plaisir ou douet en mme temps ou haine, vrit ou erreur, leur, amour motion ou entrois incitations rflexes, apptit, produit c'est- . tre positives ou ngatives, tranement, qui peuvent -dire passives ou actives. de la senla source L'tre humain tout entier, d'aprs suivant s'en rapprochera ou s'en loignera sation, que la ou dsasensation est agrable amour, vrit) (plaisir, C'est l, ne l'oublions haine, grable erreur). (douleur, pas, le premier mouvement, peut toujours que la volont modifier. si chacun en lui-mme se des centres Ainsi, conu nous l'tre sous son caractre prsente d'impulsivit, en lui-mme, se l'homme de volont conscient, conu au sous son caractre de contraire prsente toujours -* libert. Mais il est une fonction exerce capitale par l'tre cous-

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: c'est la fonccient sur chacun des trois centres impulsifs tion quilibrante, les accidents faute de laquelle psychiques les plus graves allons A'oir en quoi se produisent. Nous consiste cette fonction. Vous les quilibristes ou danavez vu dans les cirques seurs de corde. Vous vous souvenez que les moins habiles de ces quilibristes sont d'une perche pourvus longue tiennent horizontalement et qui facilite qu'ils singulirement leurs exercices. Cette perche est un instrument purement fonction passif qui n'a pour que de faire contre la pousse entraner poids l'quilbriste qui pourrait hors de sa corde qui est le juste milieu dans lequel il doit se mouvoir. L'tre humain subit aussi dans son esprit une srie de sans le jeter hors du juste milieu pousses qui pourraient De quoi rsulte tout quilibre? un principe quilibrant. Du rapport entre deux extrmes, rapport harmonique la tel que, quand la tension d'un des extrmes augmente, de l'autre cette tension diminue proportionnellement Voil notre ds augmentation. pourquoi quilibriste, sa barre vers la vers la droite, qu'il se sent pouss penche et rtablit ainsi l'quilibre. gauche Tout objet en quilibre donc deux extrmes.et suppose un terme moyen qui sert de pivot. Dans notre exemple, est le pivot et les deux extrmits de la barre l'quilibriste sont leSideux autres termes. le corps Dans et l'esprit sont les humain, l'organisme et le principe intermdiaire extrmes (la vie, le mdiateur le corps astral) constitue le pivot qui transforme plastique, l'ensemble en un organisme quilibr. Or la sant comme la sanl dphysique psychique de la persistance de cet quilibre. On a souvent pendent humain une compar l'organisme par sa dlicatesse et l'on a eu raison, car. la moindre chose montre, peut dans cet organisme des troubles profonds. apporter sant pour le corps physique est Ce que nous appelons une rsultante de plusieurs forces. Bichat un quilibre, comme formant les deux considrait la vie et la mort et la sant rsultait de l'quilibre de ces deux conples,

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des cellules et, par suite, traires. La maladie organiques humain tout entier, soit celle de l'tre rsulter, peuvent soit du manque de principes nutritifs. Dans le de l'excs, cas il y a congestion, dans le second ily a anmie. premier adnous ont conduit Les considrations prcdentes tait troitement li dans mettre que tout l'organisme et que tout centre devait tre considr comme humain, de matire, de force un centre tant la fois un centre A la congesvitale, et un centre d'impulsion psychique. cortion et l'anmie n'agissant que sur l'tre psychique des tats analogues soit sur l'tre imrespondent agissant, Autrement dit il y a des conscient. pulsif, soit sur l'tre du corps astral et de l'esprit tout comme il y a maladies de l'me, la des maladies et ces maladies sont causes, du temps, soit en de l'quilibre, plupart par une perle plus, soit en moins. imsur les trois centres Or, l'tre inconscient agissant I pulsifs au moyen de la force nerveuse, dtermine dans un tension une vj ces centres spciale qui agit comme j table force quilibrante. C'est ainsi de cette raction de j que, sous l'influence infdu moi vritable, le centre l la conscience, impulsif devient le sens commun. Dans le centre | rieur, l'instinct, ou sentimental l'influence |^ impulsif moyen (vie animique), de l'tre conscient ce merveilleux quilibre produit * nomm raison. le moi Enfin, dans le centre intellectuel, la sagacit. ^ manifeste raison, ^ Encore une fois, ces trois tats, sens commun, d'un quilibre entr la sensisagacit, sont la rsultante , bilil et la conscience, et cet quilibre peut tre rompu trs tats psychiques raisons. De l divers ^ ijour plusieurs connatre. i curieux et trs importants un compte peu prs exact de ces T* Pour nous rendre faut maintenant nous occuper des forces *j tats, il nous de nos lments ft physiologiques en contact avec chacun P psychiques. L'action et la raction S. du monde sur l'esprit extrieur ne se font pas direcleextrieur ^ de l'esprit sur le monde 'l iaeut, pas plus que l'action du cocher sur sa voiture.

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extrieur du sens ouvert sur le monde reprL'organe le cocher, sente la matire reprsente l'esprit (la voiture), fournie mais entre les deux il y a une force physiologique par le travail de la vie : c'est la force nerveuse ! analogue du cheval. au La force nerveuse est le lien qui runit l'esprit dans les raccomme dans les actions corps matriel, nous l'avons n'est en somme, tions. Cette force nerveuse de la vie par des organes sublimation vu, qu'une partile tcomme culiers. L'esprit utilise cette force nerveuse ou : c'est en augmentant utilise l'lectricit lgraphiste de cette force la quantit en diminuant sur un point que l'esprit meut ou arrte les organes qui lui sont soumis. nerveuse la cellule Or, dans celte action, reprsente le nerf reprsente transmetteur, l'appareil tlgraphique du muscle stri et la plaque motrice le fil tlgraphique, Voil poulrcepteur. reprsente l'appareil tlgraphique ies faits de volont. le contraire se produit Dans les faits de sensibilit, le nerf sendes sens est l'appareil transmetteur, l'organe sitif le fil tlgraphique, et la cellule nerveuse l'appareil dire que l'appareil Mais qui viendra lectrique rcepteur. les dpches de toutes pices sans tlgraphiste? fabrique netteCette opinion elle est aussi insoutenable, quand ment prsente, est toutefois considre comme un dogme est tout, par le matrialiste pour qui la cellule nerveuse du absolument tout. Or, savez-vous le grand argument de ce systme? C'est que toute en laveur matrialisme une allraaltration de la cellule nerveuse correspond localisable. lion psychique de l'appareil Mais il nous semble que toute altration se reproduit sur la dpche, et cela ne veut tlgraphique dire que le tlgraphiste est un mythe. pas toujours de dpche Une mauvaise transmission peut tre due causes : plusieurs 1 L'absence du tlgraphiste toute transqui supprime mission ; des appareils, soit transmetteurs; 2 Le drangement soit rcepteurs ;

(Yoy.

la figure

p. 5i pour les dtails).

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3 La rupture du fil lectrique transmetteur ; 4 La mauvaise de l'lechi. dans l'apport rgularisation cit qui sert d'intermdiaire tout. commun Or les troubles tre dus : psychiques peuvent de l'esprit 1 A l'absence momentane de l'action conscient (sommeil ; par exemple) 2 Au drangement, soit de soit de la cellule nerveuse, des sens ou de la plaque motrice ; l'organe 3 A la rupture du nerf ; 4 A la mauvaise circulation ou la production dfectueuse du fluide nerveux. Tout cela peut causer tout cela des pertes d'quilibre, dites mentales peut causer des affections plus ou moins ou plus ou moins graves. Mais de l dire que longues cela infirme de l'me, il y a une certaine l'existence distance. Il est clair que sans appareil (cellule nertlgraphique un cocher sans cheval; sans est comme veuse) l'esprit lectricil est comme un cocher (force nerveuse), l'esprit sans guides, el que dans ces deux cas il sera difficile de faire marcher. dire que cela prouve Mais qui viendra que le cocher n'existe pas ? LA FORCE NERVEUSE Si jusqu' nous nous sommes occup de l'action prsent l'tre hudes divers psychique principes qui constituent les maintenant main, on voit l'importance qu'acquirent forces physiologiques dans cette action. dont La force nerveuse est donc l'outil indispensable le maniement l'esprit une action rellement permettra efficace sur l'organisme et par suite sur le monde extrieur. les diNous connaissons, par une lude prcdente, de verses conditions est soumise l'laboration auxquelles cette force nerveuse ; il nous par la machine organique de cet outil voir l'usage que fait l'esprit reste prsent qui lui fournit le corps.

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humain outre ce que l'tre comprend, Rappelons-nous un autre simple support, principe charg corps physique, et de tout le corps astral. Ce mouvoir, ; de tout animer la loi des r\ corps astral d'aprs agit presque toujours est la cause i J'jexes, c'est--dire que l'irritabilit organique tous les mouvements les i de presque y compris produits, de l'tre mouvements psychique impulsif. l'estomac est excit des I Ainsi, quand par la prsence le rflexe nerveux entre en jeu et les aliments, organique scrtent le suc gastrique. Il en est exactement olandes Ds qu'une excitation de mme pour les centres impulsifs. ces centres entrent en action et donnent naisles atteint, l'esprit. sance aux ides qui se manifestent de ces centres L'excitation impulsifs peut tre produite Mais qu'est-ce au point de vue des sensation. donc, parla sensation? loi ces organiques actionnes, qu'une est un branlement vibratoire Une sensation spcial, des sens et.transmis au Centre psychique parti de l'organe de celte action C'est sos l'influence parle fluide nerveux. du fluide nerveux entre que le centre psychique impulsif et que l'ide naissance. a en action, peut prendre Dans le cas qui nous l'branlement du fluide occupe, * nerveux est centripte, il vient du dehors pour gagner 1 organisme. Mais le centre mis en mouvement, impulsif, psychique va actionner son tour le fluide nerveux qui le met en communication avec l'organe et un nouveau coumoteur, - Mut celte fois, c'est--dire vibratoire, moteur, centrifuge * va naissance. prendre Dans ces deux cas, c'est fluide lemme nerveux qui est utilis (il n'y en a pas deux espces dans et l'organisme) ^ le sens du courant de l'origine de dpend uniquement * vibratoire. j] impulsion Or le centre 1 tre mis en moupsychique impulsif peut ji 1ddon venue de l'esprit conscient. race la provision du fluide nerveux a 3 que l'esprit sa disposition il peut dans l'tat de veille, % 'imjours ex-

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un centre citer directement dans psychique quelconque et c'est ainsi que l'esprit le sens qu'il juge prfrable, peut rflexe en agissant net un mouvement arrter directement du rflexe. sur le centre producteur dans ces trois modifications, L'tre est donc impulsif, et l'esprit, et il subit indiffplac entre le corps physique de l'un ou de l'autre : il se contente remment l'impulsion d'obir l'impulsion la plus forte. Voil pourquoi l'homme d'actionner ses centres imqui perd peu peu l'habitude habitue ces centres subir uniquepulsifs par sa volont, du monde extrieur et devient ment l'action rapidement au lieu l'esclave de son corps d'en tre le physique matre. est le milieu vique la force nerveuse Rappelons-nous bratoire toutes les impulsions, et nous pouqui transmet vons maintenant nous rendre bien compte du mcanisme de l'action de l'esprit sur le corps. A l'tat normal les centres sont psychiques impulsifs maintenus dans un tat de tension telle qu'ils par l'esprit ne peuvent agir contre sens. Mais, pour peu que l'esprit n'ait plus sa disposition la quantit de force nerveuse celle tension et le centre ncessaire, diminue, psychique se met en mouvement d'une faon exagre la moindre excitation venue du dedans. Alors la sensation a produite sa cause dans l'organisme et l'ide lui-mme, qui prend ne correspond naissance rien d'objectif. C'est ce qu'on une hallucination. de cette affection, appelle L'origine qui avoir de trs graves n'est pas dans peut consquences, une maladie de l'esprit, car l'esprit tant d'essence divine ne saurait tre malade, elle est dans l'insuffisance du mis au service de l'esprit, ce qui n'est pas moyen d'action du tout la mme chose. Le danger des hallucinations, c'est de conduire l'tre humain de faux jugements par l'absence de sens commun ou de raison. Voil pourquoi l'anmie nerveuse est si dangereuse. Mais cela n'empche de pouvoir se reprpas l'esprit senter des sensations, des sentiments ou des assentiments lui-mme en agissant sur les centres qu'il produit impulsifs. Dans ce cas l'esprit ne saurait tre tromp sur la cause

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car il a non seulement assez de relle de ses impressions, maintenir l'tat de tension pour force nerveuse partout mais il en a encore en rserve la normale, pour pouvoir de son imagination, par le moyen qui est la fadpenser de se reprsenter des ides cult qu'a la volont par le aux centres et de les groumouvement imprim impulsifs des facults de per sa guise par l'exercice particulires conscient. est un luxe qui disparat L'imagination l'esprit la moindre c'est--dire ds excessive, fatigue rapidement n'est plus en quantit suffisante pour que le fluide nerveux une rserve au service de l'esprit. constituer venons de dire est difficile Tout ce que nous comet semblera beaucoup de lecteurs. peu clair prendre de par l'troitesse de notre Nous sommes oblig, cadre, de sciences de faire des rsums chaqui demanderaient un gros volume. Mais l'tudiant cune au moins srieux mditer les quelques donnes en qui voudra prcdentes la lecture du trait de psychologie de Fabre y ajoutant 01' vol., d'Olivet et {Etal social de l'homme,l avant-propos) en tirera, nous en sommes du Time de Platon, convaincu, de prcieux enseignements. ce que nous avons dit tout : la Rsumons l'heure des phnomnes clef de l'tude et surtout de psychiques, leur trouble, des rside, non pas tant dans la connaissance nerveux et organiques que dans celle du fluide appareils C'est par le fluide de son utilisation. nerveux seul que la sensibilit et la volont et peut humain possde l'esprit les dvelopper. humain rside tout entier dans Essentiellement, l'esprit Sentir et commander la facult de l'orpenser. ncessites sa prsence sont des modalits ganisme par dans le plan matriel. les preuves invoques Or, toutes pour nier l'existence en l'homme immortel tirent leur d'un principe origine nerveux. des troubles du fluide C'est en confondant 3e tlgraphiste et le avec les appareils tlgraphiques l avec a nonc des l'lectricit, que le matrialisme rsister un examen arguments quelque qui ne peuvent peu srieux.

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un philosophe avoir lu le rsum qui prcde, Aprs ne manquera voil bien, ces occulpas de dire : Les le mdiateur tistes ! Aprs avoir invent plastique pour unir l'me au corps, en voici un qui dote ce mdiateur et prtend ainsi rsoude facults psychiques plastique Ce des problmes la plupart dre facilement poss. a t tenu toute poque, et c'est un peu pour langage d'avance ce genre d'objections que nous avons rpondre de Fabre d'Olivel les enseignements essay d'appuyer et l'anatomie. Mais les faits qu'il nous sur la physiologie dcrire suffiront montrer avec faut maintenant pour l'tre mis en action en dehors impulsif, quelle facilit de l'tre conscient, naissance certains phpeut donner nomnes passablement gnants pour les no-philosophes des enseignements... de pas se souvenir qui ne veulent cette thorie des trois modalits Platon, qui dfendait de l'tre impulsif, l'me mortelle et qu'il qu'il appelait avec soin de l'me immortelle ou distinguait esprit conscient. LI SOMMEIL NATUREL A l'tal de veille, l'esprit d'une certaine dispose quantit de fluide et suivant bon ou maunerveux, l'usage vais qu'il fait de son dpt, il se rend homme de bon sens ou brute face humaine ver(centre instinctif), tueux ou vicieux savant ou ignorant (centre animique), Ce qu'on (centre intellectuel). appelle faire un travail une dcision en , prendre , ne demande personnel somme effort initial de la volont au dbut de qu'un l'action. Aprs cet effort initial qui met le centre psyen mouvement, la volont n'a plus qu' laisser chique tourner en guidant le mouvement comme le capitaine c'est--dire guide son navire par le gouvernail, par l'mission lente du fluide nerveux. de ce fluide nerveux diminue la Quand la .quantit fin d'une certaine de travail, les relations de priode et le fluide l'esprit perdent peu peu de leur intensit, nerveux la tension aux centres qui donnait psychiques de plus en plus. se relire galement impulsifs

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alors C'est l'indique les membres s'engourdissent, vidu n'a plus la force de se tenir droit, ses yeux se ferment, des sens ne fonctionnent ses organes plus, et le SOMMEIL NATUREL se produit. est caus Le sommeil par la diminution progressive du fluide de la quantit nerveux. De l la perte de la extrieure et de Iavolilion, sensibilit les relations puisque entre conscient et l'organisme sont momental'esprit nment interrompues. C'est pendant ce sommeil facteur astral, que le corps du corps les des physique, rpare perles organiques centres nerveux et produit une nouvelle conscients, de force nerveuse. quantit cette de force nerveuse est assez Quand quantit la communication entre et l'organisme grande, l'esprit se rtablit, et LE RVEIL a lieu jusqu'au somprochain Tout, meil. ce mcanisme a t fort bien dcrit par Chardel dans sa Psychologie physiologique (1825) et nous renvoyons le lecteur sur ce point cet excellent travail. Ce que nous disons pour l'esprit s'applique galement aux mouvements de l'tre ce qui impulsifs psychique, ramne dire que le sommeil naturel est caus par la dans l'organisme. diminution du fluide nerveux Nous lard comment verrons l'alcool et le caf plus le sommeil, de remplacer permettent temporairement mais avec danger raction d'une considrable dans la suite. L'IVRESSE A l'tat normal et chez l'homme la tension de sain, sur les centres est toujours l'esprit impulsifs gale la tension de ceux-ci sur l'esprit. De l l'existence d'une sorte d'quilibre, les deux centres tant ainsi quilibrs l'un par l'autre. De l aussi la facult l'tre impour mis trs facilement en mouvement. pulsif d'tre L'homme se grise quelconque qui par un procd donne son sang un dynamisme plus grand qu' l'or Tous dinaire. et les centres les organes sont 'excits

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est condense de force nerveuse dans lesquels la rserve au dbut de l'accomme les autres Aussi, organes. foncsemble-t-il tion, l'esprit alerte, l'imagination plus sa disposition un luxe tionne plus que jamais, ayant nerveux. l la premire considrable de fluide C'est de Faction de l'alcool sur l'cola phase excitante, phase, nomie. le surplus de force nerveuse se dverse Ace moment, dans le centre intellectuel et les ides se produisent Mais ces bons et plus vives que jamais. plus nombreuses La tension nerveuse de effets sont de peu de dure. l'tre impulsif consdpasse peu peu celle de l'esprit cient. Celui-ci en vain d'arrter les roues essaye en mouvement, il s'aperoit avec effroi psychiques qu'il n'en est plus capable, n'ayant pas assez de force nerveuse sa disposition. Le cheval est emport, et le cocher a beau tirer sur les guides, il ne fait qu'efforts inutiles. Le centre animal de l'homme a vaincu le centre raisonnable : le sens la raison, la sagacit, tous ces rsulcommun, tats de l'action de l'esprit sur l'tre s'obscurimpulsif, L'tre humain toute cissent, puis disparaissent. perd notion celle de l'quilibre y compris d'quilibre, phyil vacille et s'il veut marcher et est tout moment sique, sur le point de tomber. est de physique rompu L'quilibre par surcharge dans les centres force nerveuse et, ce moimpulsifs, une ide fixe, gnralement ment, absurde, peut devenir des actes de l'ivrogne, le mobile sur qui l'esprit unique n'a plus la moindre prise. du phnomne, Telle est la seconde phase phase pendant laquelle tous les mauvais tontes les mauinstincts, vaises passions rveills conduire l'tre humain peuvent car les rflexes sa perte, sont et l'homme tout-puissants conduit ce moment toute la. machine humaine. impulsif de l'ivresse Si l'action toute la d'intensit, augmente dont disposait encore l'esprit force nerveuse conscient est grand'peine la faible tension absorbe, que maintenait dans l'tre tout s'croule disparat; l'esprit l'organisme d'une masse, et si la sparation de l'esprit d'avec endormi,t

HOMME les centres organiques mort. C'est l la troisime beaucoup folie. d'analogie a t. trop rapide ou trop complte,

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du phnomne. phase entre ces faits et ceux

Il y a dj produits par la

L'HYPNOTISME. Nous

LA SUGGESTION.

avons vu que chacun des trois centres impulsifs tre mis en action, soit par un branlement vipouvait nerveux venu de l'extrieur bratoire par les sens, soit par nerveux venu de l'intrieur un branlement et par l'esprit nerveuses crbrales. les cellules ont pour Or, les diffrents procds d'hypnotisalion existant efl'et de dtruire normalement entre l'quilibre et l'tre sur la l'tre et, en agissant conscient, impulsif de momentanment force de nerveuse, sparer l'esprit l'organisme. exciter Le but atteindre consiste vivement l'tre de telle sorte de cet tre impulsif que l'action impulsif, sur celle de l'tre le dessus conscient. prenne On obtient ce rsultat en produisant une sensation de tournants trs grande intensit du Dv Lirys, point (miroirs au centre un brillant, coup de gong) qui imprime impulsif considrable. Il se produit mouvement alors des phno ceux drivs de l'ivresse, mnes et les relaanalogues tions et l'organisme se rompent entre momental'esprit un ce qui cause sommeil nment, Que ce particulier. sommeil soit obtenu ou par par un appareil mcanique le mme la suggestion, c'est toujours la sugmcanisme, en somme, auditive n'tant, gestion qu'un coup de gong le sommeil est l'tre obtenu, plus Quand intelligent. endormi sont est absolument passif et ses centres impulsifs tout un mouvement C'est quelconque. prts recevoir alors que l'oprateur intervient. 11 commande telle L'tre imau sujet de faire action. il aurait comme obi l'hypnotiseur pulsif du sujet obit la sensation de son propre ou l'excitation du dehors l'acte command se trouve rflexe, esprit, et, par action

68 excut. A ce

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le sujet moment il ne reste dans que la et nous de l'tre savons humain, impulsive partie que c'est la neutralit absol'essence mme de l'tre impulsif la plus forte machinale excitation lue et l'obissance de toutes les suggestions Tel est le mcanisme ressentie. son sommeil. Dans ce faites au sujet et excutes pendant de l'oprateur conscient cas, c'est l'esprit qui agit et qui toutes les actions des peut obtenir possibles, y compris sur les nerfs vaso-moteurs et sur la vie organique, actions a toute la vie organique sous sa dpencar l'tre impulsif dance. C'est ainsi nous sommes que personnellement obtenir l'amlioration considrable des tumeurs parvenu ou noevi (taches de vin congnitales) vasculaires par l'hpital de la Charit, o nous dirisimple suggestion, du Dr Luys le laboratoire d'hypnotisme geons depuis bientt ans. C'est ainsi galement quatre qu'on a pu obtenir par suggestion des stigmates et d'autres phnomnes de la simplicit On pourra de l'explicajuger analogues. eu gard la complexit tion que nous prsentons de la des explications prsentes par les physiologistes plupart ces faits. bien tudier qui veulent Mais nous n'avons l'tat de parl que des suggestions Disons un mot des suggestions sommeil. excutes l'tat de veille terme, immdiatement, puis des suggestions excutables dans un temps plus ou moins long c'est--dire un an). (une heure une suggestion et qu'on rveille le Quand on a donn immdiatement celui-ci conscience de 1 imprend sujet, L'tre ses impulsif qu'il ressent. agit de toutes pulsion conscient est l qui veille. C'est alors forces, mais l'tre du sujet agit d'une antrieure faon capique l'ducation tale. Si le sujet est un tre instinctif, habitu suivre pasune fille du peuple sivement ses impulsions, ou de la obit l'impulsion elle un peu suggre, campagne, expliquer mais en cherchant son action aux tonne, assistants. habitu s'oppoMais si le sujet est un tre volontaire, la suggestion ser ses impulsions, n'agira que si la

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Je me souviens volont d'avoir fait de vains y acquiesce. une heure efforts pendant dans le labopour faire voler, le mouchoir d'un assistant issu ratoire, par un sujet un peu leve. d'une classe sociale La suggestion une fois le sujet se rveillait et sa volont luttait de toute donne, son action contre de la suggestion. l'impulsion Dans d'autres cas le sujet s'vanouit, mais n'excute pas la suggestion, c'est--dire brise le lien nerveux qu'il qui runit l'esprit l'organisme. le plus le sujet retombe en somnamEnfin, souvent, se rendort, au moment d'excuter la sugbulisme, prcis gestion. Mais on peut non seulement en mettre l'tre impulsif mouvement sur l'heure, on peut aussi lui commander un mouvement heure excuter fixe, qu'il devra plus tard, et l'exprience montre s'excute exacque le mouvement tement dans la plupart des cas. C'est ici qu'apparat de nouveau la merveilleuse puissance de l'ide. nous une donnons Quand dynamique terme, nous semons dans le centre impulsif suggestion la graine d'un tre dont la nous marquons dynamique date de naissance Cet tre dynamique par notre suggestion. devra au dehors : ce n'est donc pas une agir du dedans carie caractre de la sensation est sensation, primordial au contraire du dehors au dedans. C'est une ide d'agir revtue de par notre volont d'une puissance dynamique en germe dans l'tre impulspciale que nous enfouissons cette ide dveloppera sa puissance sif, et, au jour marqu, d'action et mettra le centre en mouvement. psychique Les occultistes et les magiciens donnent un nom particulier ce genre d'tres un temps crs impulsifs pour humaine : ils appellent ces ides dymamipar la volont Nous verrons tard ques des tres lmentals. plus qu'il classes de ces tres. Mais y a plusieurs n'anticipons pas. Ce qu'il importe de bien retenir, c'est qu'un mouvement ainsi par une suggestion un certain imprim peut attendre avant de se dvelopper,, et peut, lorsqu'il se dvetemps n'est pas entrane si celle-ci loppe, faire chec la volont briser les impulsions de l'organisme psychique.

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THEORIE

Ces phnomnes de l'hypnotisme, tusoigneusement de nouvelles dis, conduisent donc donner en preuves faveur de l'action de l'esprit conscient libre (libre arbitre), loin de dtruire cette action. Mais il faut bien savoir que le libre arbitre n'existe pour l'homme qu'autant qu'il prend l'habitude d'en faire usage de et qu'un brave employ de bureau ou un excellent sont bel et bien des ivrogne tres dtermins et trs rarement tres vraiment des libres. Nous parlerons dans une autre partie des phnomnes du et de la double vue, ainsi que des dcouvertes magntisme de M. le colonel de Rochas, de rattacher qui permettent l'ancien au moderne magntisme hypnotisme qui n'en forme que le dbut. Avant de terminer, ce fait curieux que chasignalons cune des phases hypnotiques admises par l'cole de Paris manifeste l'action d'un centre Ainsi impulsif particulier. la lthargie manifeste le centre tout physique des instincts, la catalepsie manifeste le centre des passions, animique et le somnambulisme manifeste le centre intellectuel, M. Charcot dmontrant l'existence de trois mes de n'est-ce Platon, pas un peu cruel pour M. Charcot? LA FOLIE Tous les phnomnes que nous avons vus jusqu' prles tats.dtermins sommeil, l'ivresse, sente par l'hypnonormale d'une srie tisme, ne sont au fond que l'volution de faits drivs d'une cause unique : la rupture de l'quilibre entre l'tre impulsif et l'tre conscient. Nous allons voir qu'il en est de mme de la folie. Ce qui est dangereux dans ce les actes organiques, les passages sont d'un tat un autre, les sebrusques soit plrysiques, soit psychiques. cousses, La force tant tous les nerveuse, identique pour centres nerveux, ne peut se porter en un point qu' condition d'en quitter un autre, et ce passage, pour tre sans doit tre progressif. danger,

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l'ide fixe de l'ivrogne, que quoique sur le moment, ne pour lui et pour les autres, dangereuse le passage de la crise ; car le mouplus aprs persiste excessif vement au centre intellectuel a t imprim et non instantan. progressif Mais si une vision une nouvelle inattendue, effrayante, une joie ou une peur subites viennent tout coup mettre en mouvement d'une manire excessive l'tre impulsif, il peut arriver le mouvement ainsi que acquis prenne une telle toute la force nerveuse importance qui que et relie l'organisation l'esprit soit subitement absorbe, alors l'tre humain on devenir fou. peut mourir La folie est une ivresse Dans la folie permanente. l'tre a pris dfinitivement le dessus sur l'tre impulsif et celui-ci, en relation s'il reste conscient, vaguement avec l'organisme, n'a plus aucune action sur les centres La consquence du reirait de l'ininfrieurs. psychiques fluence de l'esprit c'est la dans les centres impulsifs, du sens la destruction perle de la puissance quilibrante, dfide la raison, de la sagacit, le triomphe commun, de folie nitif des rflexes sur la conscience. Le genre du centre sur les dpendra impulsif qui l'emportera Si le centre autres. intellectuel la folie des grandomine, l'ide fixe et persistante naissance. deurs, prendront Dans ce cas, le fou sera semblable un sujet subissant une suggeslion annihile toutes telle permanente qu'elle les autres impressions. Si le centre nous verrons la folie animique l'emporte, avec tout son cortge naissance. extatique prendre est touch de si c'est le centre instinctif Enfin, qui le et la mlancolie prfrence, l'hypochondrie prendront dessus sur toutes manifestations. les autres Notons est peu frquente et absolue que la sparation d'une l'autre, au le fou passe que souvent priode hasard des mouvements l'tre impulsif. imprims Un fou est souvent tout fait un tre moiti sinon mort. Swedenborg et en tire de affirme cette consquence sombres conclusions conclusions au sujet du vampirisme, sur lesquelles un autre nous reviendrons dans ouvrage.

l'A

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Nous pourrions l'appui les exemples de multiplier cette thorie de l'tre et de son indpendance impulsif des ; nous pourrions possible parler de l'vanouissement, rves et des songes, entrer dans de nouveaux au dtails ne vousujet des hallucinations, etc., etc., mais nous lons faire ni un trait de psychologie, ni un trait de mentale. Le lecteur attentif et pathologie impartial sentira bien les trs nombreuses consquences tirer de cette thorie toute qu'on peut platonicienne et l'avenir si Platon montrera s'est tromp, si Pythaa mal conu l'tre humain et si Fabre d'Olivet gore a mal les du clbre mathmatiexpos opinions cien. Quoi qu'il en soit, l'ancienne tous magie explique ces faits par la mme cause. Souhaitons aux contemporains de remplacer cette explication par une meilleure. RSUM maintenant de rsumer en quelques la Essayons lignes constitution de l'tre humain tout ce que nous d'aprs avons dit jusqu'ici. Platon concevait l'homme comme une tte qui les et serviteurs de Dieu, avaient dieux, ministres ajout des membres et un corps se transporter. pour pouvoir C'est galement l'ide que nous nous ferons de l'homme vritable si nous" considrons le cerveau comme un instrument de rception et d'action. Mais l'homme, tranger par son essence au monde phyne pourrait entrer en rapport avec le plan matsique, riel sans une srie d'intermdiaires. De l l'existence, au-dessous de l'homme d'un centre psychique vritable, diffrenci : l'homme triplement impulsif, charg de transmettre au monde matriel les ordres de l'homme et de transmettre l'homme les impressions du inonde maau besoin l'action de l'homme triel, enfin de remplacer sur la nature, dress par l'habitude, l'homme imquand, Si l'tre hupulsif agit automatiquement (actes rflexes). main tait constitu d'acier comme les par des organes

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nous machines ces deux que fabriquons, principes bien suffisants. seraienl Mais il n'en est pas ainsi, La partie matrielle de l'tre de est compose humain cellules qui se groupent pour former des organes, lesquels leur se groupent tour pour former des appareils. Or

tout

cela constitue la partie machinale de l'organisme : humain, qui a trois buts principaux 1 Comme les appareils dans en action organiques l'homme s'usent tous moments, il faut rparer et refaire les cellules quant leur substance : c'est l la fonction des l'tat de dissolution albuminodes contenus principes dans la partie les du sang qui circule en tous liquide points de l'organisme.

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~2 Mais il est ncessaire, hupour que la machine maine fonctionne ses organes bien, que non seulement constituants soit renouvels et que les dchets soient il faut encore expulss, que ces organes qui sont vivants soient continuellement c'est--dire une anims, reoivent de force, de mme certaine ont reu la quantit qu'ils substance ncessaire leur entretien. Aussi le sang contient-il des organes ou. rouges spciaux appels globules hmaties du sans cesse l'oxygne, qui apportent origine dynamisme organique. huAinsi les deux premires fonctions de la machine maine sont accomplies par le sang et n'ont pour but que d'entretenir cette machine elle-mme. du sang dits nerveux, tirent 3 Mais cerlains organes, force : la force nerveuse, une nouvelle qui, rpandue dans des ganson tour dans l'organisme et condense met tous les appareils en mouvement. glions spciaux, force relie directement D'autre celte part, l'esprit et par suite l'organisme lui-mme. l'tre impulsif de ct les fonctions toutes perSi donc nous laissons sonnelles de la machine humaine pour ne nous occuper utiles l'homme nous verrons vritable, que des fonctions de celle machine humaine est de somme le but qu'en la force nerveuse conscient fabriquer qui reliera l'homme l'organisme et la volont. par la sensibilit

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BIBLIOGRAPHIE

utiles consulter Ouvrages pour les dveloppements. Pour la Science occulte : Trait mthodique de Science occulte. PAPUS La Doctrine). (I 10 Partie. La Science des Mages (chap. I). : Essai de Physiologie Pour la psychologie synthtique. du Genre humain FAIJRK D'OLIVET. . Histoire philosophique (introduction). Les vers dors de Pythagore ( notes sur la volont). Le Time. PLATON CiiAimiL. ..... Psychologie physiologique. Pour les points de science : MATHIAS DUVAL. . Physiologie. Le Cerveau. dans l'Hypnotisme. LUYS Les Emotions

CHAPITLE1II

LA NATURE RSUM DE SA CONSTITUTION NATOMIQUE, PHYSIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE sur l'homme est encore bien incomL'tude prcdente comment pour montrer plte, mais elle suffit cependant doit avoir une ide toute le magicien des particulire il porte son attention. Avant de revenir objets sur lesquels l'tre le point de humain, toujours qui constituera de toute tude srieuse de la dpart et le point d'arrive de la nature. De mme magie, il nous faut nous occuper nous l'avons renferme, vu, une srie que le mot l'homme de principes sous un divers, le mot la nature synthtise terme des entits diffrentes doit gnral que l'analyse au jour. mettre Ainsi, lorsque je suis assis sous un arbre au bord d'une ruisseau coule quelques route, tandis qu'un pas, que les insectes affairs circulent dans les herbes, et que lla scne de ses haut, dans le ciel, le soleil claire toute le mot nature rsume rayons, pour moi toutes les impressions que je ressens. Ce caillou moi, qui est l devant sous lequel je suis et les herbes l'arbre qui m'entourent, les insectes et les oiseaux que je vois, tout cela constitue la manifestation de la nature travers ses trois rgnes, minral, vgtal et animal. tout s'appuie, Mais la terre sur laquelle rend l'eau.qui la terre fconde et l'air que je respire et qui entrelient ma la lumire, l'lectricit, vie, de mme que la chaleur,

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T.. (Initiation 5U anne,-mars 1892). GUHNEYET MVERS. . . Les Hallucinations ilpulhiques, A Jean, 1892, in-vol. in-8.

CHAPITRE

VII

RALISATION

DE LA VOLONT

La philosophie a le singulier mrite d'avoir classique comme base de ses affirmations touchant l'me choisi, un ternaire en tous points aux enhumaine, qui rpond de l'occultisme : ce qui sent, ou sensilrilil ; seignements ce qui pense, ou intelligence : ce qui veut, on volont. un entranement Nous avons vu comment spcial permet de dvelopper en l'homme ce qui sent et ce qui pense ; il nous reste considrer la dernire de notre partie lude. Le dveloppement de la volont commenc par les divers exercices ou psychiques dont nous physiologiques des organes avons dj parl se ralise dans l'entranement de quatre : de l'homme, d'expression qui sont au nombre le regard, ou action le verlie, le geste, et la marche gnrale. Or la magie, considrant tout les marquespar dessus des choses, extrieures des rapports occultes attribue divers instruments, chacun de ces organes d'expression dont la connaissance est indispensable synilioliques pourservent surtout l'tudiant. Ainsi les miroirs magiques et l'pe l'ducation du regard, le liton magntique l'ducation du geste, de mme pantacuque les figures talismans. Enfin les cercles laires, vulgairement appeles du dernier et les marches concourent l'ducation des avoir de l'homme. Nous allons organes d'expression d'entranenous occuper maintenant de ces divers ordres ment.

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DE L'DUCATION

DU REGARD

MIROIRS MAGIQUES. MAGNTISME

des organes Les miroirs magiques sont essentiellement de condensation del lumire astrale ; aussi le charbon, tre employs le cristal, le verre et les mtaux pourront-ils dans leur construction suivant l'usage qu'on en veut faire. Sans nous occuper ici des diverses oprations qui concourent la conscration rituelle d'un miroir magique, et nous allons traiter surtout de la construction matrielle des effets produits par ce genre d'objets. Le plus simple des miroirs est un verre de magiques cristal rempli d'eau pure. On place un verre sur une nappe blanche et on dispose une lumire derrire ce verre. rudinienlaire nous avons pu olnenir Avec ce dispositif trs intressants. C'est ainsi que, voulant des rsultais un sceptique, nous avons fait fixer par un de convaincre ses enfants, une jeune fille, le centre du verre d'eau, en . tenant notre main droite sur la tte de l'enfant. La jeune a immdiatement dcrit une scne se passant voyante assez loin de l et, vrification faite, tout se trouva exact. ce procd, dvoil par Nous avons mme expriment rfraclaires sur des femmes absolument Cagliostro, imet nous avons pu obtenir des rsultais l'hypnotisme, mdiats aussi probants que curieux. Dans ce cas il faut du miroir et un appel faire une conscration rapide ANAEL d'aprs le rituel dcrit dans la troisime partie. Les rsultats gagnent beaucoup en rapidit et en intensit. Mais il existe une autre catgorie de miroirs employs 11 sufpar les magiciens arabes et trs faciles excuter. fit en effet de noircir avec du cirage l'ongle du pouce d'un enfant assez nerveux, en faisant l'vocation prescrite et en brlant les parfums l'heure convenables ou au jour de l'opration, pour obtenir des rsultats satisfaisants. On peut aussi noircir plus ou moins compltement avec

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ou mieux avec du fusain, un carr de papier du charbon, grains (papier dessin), un excellent mipour obtenir des sujets roir, susceptible d'impressionner quelque peu nerveux. Les voyageurs ont dcrit miroirs plusieurs magiques en Orient '. employs Nous avons un miroir personnellement expriment de l'Inde et qui est form d'une boule magique rapport de cristal rflchissant la lumire. Au-dessous de cette lioule de cristal est un petit destin recompartiment cevoir au sujet on dsire consulter la l'objet duquel Les expriences faites avec des sujets hypnotiques voyante. ordinaires ont donn rsultats. de trs curieux En rsum, tous ces miroirs ont pour unique effet de concentrer en un point une parcelle de lumire astrale et de mettre la vie individualise en chacun de nous en rapdirect avec la vie universelle, conservatrice des port formes. Il ne faut pas se figurer dans un qu'il suffit de regarder miroir un peu aprs dner et magique pour se distraire les formes Ls qu'on verra aussitt apparatre voques. mme les plus futiles, demandent oprations magiques, une grande tension un calme et surtout absolu, d'esprit, un sentiment de la difficult del tche entreprise. profond C'est donc par l'entranement progressif qu'on s'habituera la vision dans le miroir, et ici quelques sont nconseils cessaires pour l'oprateur. donc que l'exprience est faite avec le calme Supposant et le les obstacles recueillement voici ncessaires, on a regard fixement vaincre. Quand pendant quelques instants le centre du miroir, on sent un picotement caracdans les yeux et l'on est souvent forc de fermer tristique momentanment les paupires et, par suite, de dtruire tous les efforts faits jusque-l. Le clignement des paupires est d l'tre impulsif et est purement rflexe ; aussi fautil le connatre et c'est une affaire de quelpar la volont en faisant chaque seulement, ques jours jour une sance 1 "Voy. Un Badaud Coup d'oeil sur la Magie, Denlu, 1892. 12

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donc o se de vingt minutes au maximum. Au moment sent le picotement des yeux, il faut tendre caractristique sa volont pour empcher les paupires de se fermer, et on y arrive assez vite, nous l'avons dit. Ce premier rsultat tant obtenu, le on verra d'abord une teinte diffrente miroir prendre de celle qu'il prsente des effluves et habituellement, rouges, puis bleutres aux effluves se montreront, semblables et lectriques On trouc'est alors seulement que les formes apparatront au vera dans la 3 partie tous les dtails complmentaires Les cheret de la conscration. point de vue des parfums aussi lire avec fruit le chapitre cheurs studieux pourront dans sa Magie magntique, aux consacr par Cahagnel, et leur fabrication. miroirs magiques l'ducation du regard Ce que nous avons dit touchant exactement dans le sens de la fixit obtenir s'applique de fascination. Dans ce dernier aux procds magntiques cas l'oeil du fascin agit comme miroir et reoit les impulmanes del'oeil du fascinaleur. Le vrisions iluidiques table magntisme exige une autre pratique que celle de l'mission du fluide; c'est sa condensation, son accumulation autour du magntiseur. C'est l le seul secret des obtenues de l'humanit par l'usage de l'amour gurisons en se rappelant qu'on peut vouloir de deux faons : soit en mettant une grande quantit de fluide en plissant le front et en prenant un air farouche, c'est le procd contre une atrpulsif, ou tout au plus pour se dfendre soit au contraire en dsirant avec taque d'tre psychique; intensit le rsultat obtenir. 11 y a alors attraction de fluide vers le magntiseur, qui n'a plus qu' le renvoyer En espagnol aprs l'avoir dynamis. querer veut dire en mme temps aimer et vouloir ; c'est toute la clef du magntisme dit curatif. On doit magntiser plus avec le coeur, la tte, image peut-tre' un peu grossire, mais qu'avec la ralit des faits. Nous reparstrictement qui rpond lerons sans doute encore du dsir et de sa puissance liien volitive brutale. plus grande que celle de l'impulsion

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LE VERBE On sait la place que tient dans la science actuelle l'lude des vibrations; mais cette tude a t porte expresque dans le domaine des faits physiques et c'est clusivement de Camille Flamconceptions peine si les captivantes ont attir l'attention sur les rsultats marion psj'chiques de ces tudes. Or la science occulte qu'on peut obtenir du plan physique dtermine enseigne que toute vibration des changements d'tat dans le plan astral et particuliers dans le plan psychique bien compte ; c'est en se rendant de cette affirmation et de ses rsultats qu'on peut concehumain voir l'influence considralne le verbe qu'exerce sur tous les plans del nature. du verbe en effet trois effets siL'mission comprend multans. d'un son mettant en action le plan phy1 L'mission sique de la nature. 2 L'mission d'une certaine vital de fluide quantit en action le plan astral. mettant et la cration d'une entit 3 La libration psychique le son donne un corps et l'articuqui est l'ide, laquelle et manilation donne la vie. Chaque ide ainsi ralise feste dans le monde matriel un certain agit pendant un tre vritable, et disparat puis s'teint temps comme La du moins dans le plan physique. progressivement, de la tension crbrale dure d'action de celte ide dpend de la quantit avec laquelle elle a t mise, c'est--dire de vitalit dont elle a t revtue. Dans certains cas, tout entier au linfice l'homme sacrifie sa vie particulire de l'ide qu'il dfend, en astral et suret alors se crent tout dans le monde divin des courants d'une puissance la vritable considrable. C'est l qu'il faut chercher des influence des perscutions et des martyrs sur l'avenir doctrines ou religieuses. philosophiques Le verbe est l'instrument de l'esprit, et de gnration cette vrit, de Montereggio en proclame par Malfatti au jour et claire encore 1839, a t remise davantage

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de M. Vurgey sur Fanagrce aux travaux contemporains lomie philosophique. Une vieille lgende chrtienne ende saisir les seigne du reste que le dialile est iiicapal)le penses tant qu'elles n'ont pas t matrialises par la parole. Il existe une science du verbe synthtise en quelques noms et soigneusement conserve par les deux initiations : avec ses muniras en langue sanscrite ; l'occil'orientale, en langue hdentale, avec ses formules kabbalisliques La seconde, plus conforme notre esprit, nous braque. intresse seule pour l'instant. Les tudiants tant soit peu avancs en science occulte connaissent assez la kalibale que nous avons particulirement tudie, pour qu'il soit inutile de revenir sur ce sujet Qu'il suffise de se rappeler que les kabbalistes, gnralement fort experts en Magie, attribuent une influence aux mots hbraques dans les oprations sur particulire tons ces mots, souvent l'astral. C'est de l que viennent corchs dans les grimoires, etqu'on trouve rpandus dans elles oraisons. les conjurations Nous allons simplement rsumer les noms les plus importants bien connatre pour oprer suivant les rites tablis. Ces noms, simples vtements d'ides sublimes, sont le des formules aux plus souvent synlhliques rappelant tres de l'astral la science de l'homme. De plus, l'oprases formules de toute la foi que lui donnent teur dynamise la russite des expriences prcdemment tentes soit par les matres, soit par lui-mme. De l une projection fluisurtout chez l'ignorant sorcier du dique considrable d'autant plus inbranlable village, qui a une confiance dans ses formules qu'il en saisit moins le sens. Aussi, ce sorcier, possesseur d'une recette vulgaire ou d'une phrase obtiendra-t-il souvent des rsultats banale, hbraque non pas. cause du mot hlDraque, simple remarquables, volitive, mais Inen cause de corps de son manation revt le verbe mis l'intensit vitale dont son imagination par lui. de la parole est donc du plus haut intL'entranement sont rt pour le magiste, elles rgles de cet entranement

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contenues dans le rituel del prire, tel que implicitement dans la troisime nous le donnerons partie. de se rappeler Qu'il suffise pour l'instant que la seule rencontrer dans la pratique c'est difficult qu'on pourrait aussi d'avoir la parole motion; coupe par une violente le magiste doit-il tre assez matre de son tre impulsif avoir de funestes pour viter cet accident qui pourrait L'entranement donc consquences. personnel portera surtout sur ce point.

LE GESTE Le regard el le verbe, considrs comme organes d'exont le grand dfaut de n'tre point permanents. pression, de l'importance Voil la principale raison d'tre exceptionnelle du geste, considr comme l'organe de fixation des ides. C'est en effet par des transformations plus ou moins grandes du geste que naissent le dessin, l'criture, la peinture, aux la sculpture, et tous les arts qui laissent de leurs futures une empreinte gnrations permanente ralisations. L'criture n'est en somme que la matrialisation des ides, ainsi que le dessin. Or ceux qui ont quelque peu tudi la science occulte savent que les formes existent sur en essence en astral avant d'tre ralises le plan physique ; ce qui veut dire que tout ce qui peuple le plan astral n'est impressionn que par les formes des tres physiques, future de ces tres eux-mmes. origine Yoil d'une synthtique puissance pourquoi l'image la schma de cette puissance, correspondant physique, trs mardirectement au plan astral, aura une influence ce plan. que sur les tres qui peuplent Par exemple, un tre humain dont la volont est assez ast