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Source: Punch, 8 avril 1848, dessin de John Leech. LA QUESTION IRLANDAISE 1815-1931

LA QUESTION IRLANDAISE 1815-1931 - Free

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Page 1: LA QUESTION IRLANDAISE 1815-1931 - Free

Source: Punch, 8 avril 1848, dessin de John Leech.

LA QUESTION IRLANDAISE1815-1931

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INTRODUCTION

Une nécessaire approche multiscalaire

- L'échelle insulaire: l'Irishness

- Les relations « bilatérales » anglo-irlandaises

- La « question irlandaise » à l'échelle de l'Empire britannique

- Une dimension mondiale: la disaspora irlandaise

Une société marquée par l'expérience de la conquête

Penal LawsSelf GovernmentAscendancy

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I/ 1815-1870s : « REPEAL AND REVOLUTION » (Kinealy, 2009)

II/ 1870s-1912 : L’IRLANDE, ENFANT TERRIBLE DU ROYAUME-UNI

IIII/ 1912-1931 : « THE RESURRECTION OF IRELAND » (Laffan, 2005)

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- I -

1815-1870s

“REPEAL AND REVOLUTION”

1/ L’âge du « Libérateur » : Daniel O’Connell et l’émergence du nationalisme

catholique de masse (1820s-1840s)

Daniel O’Connell (1775-1847)

Catholic Association (1823)

Roman Catholic Relief Act (1829)

Repeal of the Union

monster meetings (1843)

Young Ireland / Irish Confederation

William Smith O'Brien

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« Repeal meeting on Tara Hill », The Illustrated London News, 26 août 1843

Doc.2

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«The Affray at the widow McCormack's House »Ballingarry, c. Tipperary, 29/07/1848

Illustrated London News, xiii (1848), 81.

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2/ Le traumatisme de la Grande Famine (1846-1851) et ses conséquences

landlords : propriétaires fonciers anglo-irlandaismiddlemen : agents des landlords + gentry catholique + quelques gros fermierstenanciers : paysans qui louent la terrecottiers : ouvriers agricoles qui louent ou sous-louent un lopin

mildiou

Peter Gray, L’Irlande au temps de la Grande famine, Paris, Gallimard-Découvertes, 1995.

John Mitchel, The Last Conquest of Ireland (Perhaps) (1861):

« Certes, le Tout-Puissant a envoyé le mildiou,

mais ce sont bien les Anglais qui ont créé la Famine ».

Cormac Ó Gráda / Christine Kinealy

Emmet Larkin : devotional revolution

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« La vraie maladie de la pomme de terre en Irlande » (“THE REAL POTATO BLIGHT OF IRELAND”)Source : Punch, or the London Charivari, xi, 1845, p. 256.

« Le fardeau irlandais pour le travailleur anglais »Source : Punch, or the London Charivari, XVI, janvier-juin 1849, p. 79

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3/ Le moment Fenian et la naissance du Home Rule

Irish Republican Brotherhood ou IRB ou Fenians / James Stephens

Disestablishment (1869)

First Land Act (1870)

Isaac Butt

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- II -

1870s-1912

L’IRLANDE: ENFANT TERRIBLE DU ROYAUME-UNI

Charles Stewart Parnell(1846-1891)

Michael Davitt(1846-1906)

Edward Carson(1854-1935)

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1/ Le règlement, par étapes, de la question agraire (1879-1903)

Irish National Land League

Land War (1879-1882)3 Fs: fair rent, fixity of tenure, free sale capitaine Boycott

Wyndham Law (1903)

Lord Salisbury

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2/ Vers l’autonomie ? Parnell et le Home Rule

Irish Parliamentary Party (IPP)

1885-86 → 1er Home Rule Bill

“Home rule is Rome rule“

Joseph Chamberlain

1893 → 2e Home Rule Bill

Kitty O’Shea

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8 avril 1886. Gladstone défend le projet de loi pour l’autonomie de l’Irlande à la Chambre des Communes (Illustrated London News)

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Erin dans la cage du lion “tory” après l’échec du 1er Home Rule, 1886.Dessin attribué à John Fergus O'Hea.Légende: IN THE LION’S DEN. (After the celebrated picture by GABRIEL MAX.) Erin has been dragged into the Tory Den, but happily there is an “ardent admirer” not far off.Source: The Weekly Freeman, 23 July 1887.

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3/ Le « nationalisme culturel » fin-de-siècle contre l’impérialisme britannique

Gaelic Athletic Association (1884)

Gaelic League (1893) – Douglas Hyde

Arthur Griffith (1871-1922)

Cumann na nGaedheal (1900)

Sinn Féin (1905)

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- III -

1912-1923

« THE RESURRECTION OF IRELAND »

1/ La crise du 3e Home Rule et la question d’Ulster

John Redmond (1856-1918) / Asquith

Edward Carson / Ulster Solemn League and Covenant (1912)

Ulster Volunteer Force / Irish Volunteers

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2/ L’Irlande et la Grande Guerre : entre soulèvement de Pâques

et bataille de la Somme

Tom Clarke / Patrick Pearse / James Connolly / Irish Citizen Army

Easter Rising

Constance Markievicz / Eamon de Valera

36e division d’Ulster / bataille de la Somme

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Dublin : vue de Sackville Street (O’Connell Street) et Eden Quay, après l’Easter Rising (1916)Au premier plan au centre le monument dédié à Daniel O’Connell

Source : photographie publiée dans Manchester Guardian History of the War, 16 Aug. 1916,reproduite dans National Library of Ireland, The 1916 Rising: Personalities and Perspectives. An Online Exhibition.

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3/ La fin de l’Union : guerre d’indépendance (1919-1921)

et guerre civile (1922-1923)

Dáil Éireann

IRA (Irish Republican Army) / Michael Collins

Black and Tans / Auxies

Bloody Sunday (21 novembre 1920)

Lloyd George / W. Churchill

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EPILOGUE

APRES LA REVOLUTION : DEUX IRLANDES

Dans l’État Libre, les vainqueurs de la guerre civile (les pro-Traité) tiennent les rênes du pouvoir

jusqu’en 1932 : William Cosgrave (1880-1965) occupe le poste de Président du Conseil exécutif de

l’Etat Libre, à la tête d'un nouveau parti : Cumann na nGaedheal

La Constitution de 1922 définit une démocratie parlementaire sur la base du traité anglo-irlandais.

La « nationalisation » de l’Irlande est à l’ordre du jour, illustrée notamment par l’apparition d’une monnaie

– la livre irlandaise – en 1928. En outre, on traite avec beaucoup d’égards deux piliers/emblèmes de l’identité

irlandaise : la religion catholique (influence considérable de l’Eglise : censure) et la culture gaélique

(le gaélique irlandais devient la 2e langue officielle de l'Etat Libre). Toutefois, la rupture avec la Grande-Bretagne

est alors loin d’être radicale. L’héritage britannique est certain dans l’organisation de la justice, de la police,

de la fonction publique, du système parlementaire...

Dans le camp des vaincus de la guerre civile. Sinn Féin (ce qu’il en reste) toujours hostile au traité de

1921, refuse de participer à la vie politique. Sa marginalisation se confirme à partir de 1926, quand son leader

historique, Eamon de Valera, quitte le parti pour fonder le Fianna Fáil, une formation tjrs républicaine, mais qui

accepte d’intégrer le jeu parlementaire.

De Valera est porté au pouvoir en 1932 = retour des velléités indépendantistes, nouveau tournant dans les

relations anglo-irlandaises…

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En Ulster, par-delà la frontière, confirmée en 1925, un tout autre régime se met en place. En quelques

années, un véritable « État protestant » institue la subordination de la minorité catholique (un tiers des 1,3 million

de Nord-Irlandais dans les années 1920). Les catholiques subissent des discriminations légales à l’emploi

– public et privé –, au logement, dans l’éducation. En outre, le redécoupage arbitraire des circonscriptions

(gerrymandering), le clientélisme et la corruption sapent les bases de la démocratie politique et garantissent

l’hégémonie protestante sur la province. L’alternance politique n’existe pas. James Craig est 1er ministre d’Irlande

du Nord (exécutif local + Parlement autonome) jusqu’à sa mort en 1940.

Entre 1920 et 1922, des violences communautaires ensanglantent la province (+ 400 morts). Le cycle

de violence du début des années 1920 a contribué au renforcement de la ségrégation socio-spatiale si

caractéristique des principales villes de la province.