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Coniplutum, 5, 1994: 221-233 L’ART PARIETAL PALÉOLITHIQUE EN FRANCE: DERNIERES DECOUVERTES Jean Clones * RÉSUMÉ. - Depuis une dizaine d’années notre connaissance de ¡‘art pariétal paléolithique a subí de profonds changements. Les progrés des techniques d’analyse et la multiplication des déconver- tes, ainsi que la reprise des travaux dans des grottes anciennement connues ont apporté une florai- son d’ínformatíons. Onfait dans cet article une présentation des données réceminentpubliées. Rtsuurav. - El panorama del AR en Francia se ha transformado considerablemente en los últi- mos diez años. El progreso de las técnicas de análisis, la multiplicación de ¡os descubrimientos y nuevos trabajos en cuevas ya conocidas han aportado gran cantidad de información. En este arti- culo se presentan los datospublicados más recientes sobre estos temas. Mors-CLÉS: Paléolithique. Art PariétaL France. Chronologie. Pigments. Derniéres découver- tes. PÁL.4na.is CMVw Paleolítico. Arte ParietaL Francia. Cronología. Pigmentos. Ultimos descubri- mientos. 1. INTRODUCTION Depuis la parution de l’Art des Cavernes en 1984, 21 nouveaux sites d’art pariétal paléolithique ont été découverts en France. Si l’on adopte, paur des raisans pratiques, le décaupage en cinq grands en- sembles géographiques que Leroi-Gourhan (1965) avait propasé, l’on constate que tous les groupes, á des degrés divers, ant bénéficié de ces découvertes. A u nord de la Dordogne, ce sant La Grande Grotte d’Arcy-sur-Cure (Yonne), Le Réseau Guy Martin (Vienne), Le Placard (Charente). En Dordogne, Fronsac, La Font-Bargeix, La Craix, Le Charretou, Vielmouly II, La Cave Pataud, Le Trou du Tal, Le ‘T’rou de la Marmite, Puy-Martin. En Quercy: Mazet (Lot). Dans les Pyrénées, Campome (Pyrénées- Orientales), Gourdan (Haute-Garonne), Montconfort (Haute-Garonne), Enléne (Ariége). Dans le Sud-Est, Les Detuc-Ouvertures (Ardéche), Cosquer (Bouches- du-Rhóne), Aiguéze (Gard). Le total actuel se monte á 149 sites. Plusieurs de ces sites, d’arnpleur restreinte, offi été publiés en totalíté ou en partie, et nous les mentionnons simplement paur mémoire: Fronsac (Carcauzon 1984, 1988; Delluc 1989a), La Croix (Carcauzon et Raymond 1987), Vielmouly TI et Le Charretou (Delluc 1987>, La Cavaille (Deiiuc 1988), La Font-Bargeix (Barriére, Carcauzon, Delluc 1990), La Cave Pataud (Delluc 1989b), Campame (Sacchi, Abelanet, Brule 1988). Dautres sites sant en cours détude. En outre, de nombreux travaux ant eu lieu ou se paursuivent dans des grottes plus anciennement trauvees. Dans le cadre de cet article, nous nous con- tenterons de mentionner les recherches en cours lors- qu’elles sant attestées par des notes d’infonnation dans la période de 1990 ñ cejour, et nous en évoque- rons simplement les résultats majeurs. Nous ferons un sort spécial aux découvertes importantes les plus récentes (Arcy-sur-Cure, Le Placard, Cosquer), ainsí qu’aux recherches sur les pigments et sur les data- tions. * Comité International dAn Rupestre. CAR. ICOMOS. UIMR 9933. Ministére de la Culture et de la Francophonie. 11, Rue du Fourcat. F-09000 Foix.

L’ART PARIETAL PALÉOLITHIQUE EN FRANCE ...Ces cauches ant servi A dater l’art pariétal, car plusieurs bloes gravés anciennement détachés de la paroi saus l’effet du gel

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Coniplutum,5, 1994:221-233

L’ART PARIETAL PALÉOLITHIQUE EN FRANCE:DERNIERES DECOUVERTES

JeanClones*

RÉSUMÉ.- Depuisune dizained’annéesnotre connaissancede ¡‘art pariétalpaléolithiquea subídeprofondschangements.Lesprogrésdestechniquesd’analyseet la multiplication desdéconver-tes, ainsi quela reprise destravauxdansdesgrottesanciennementconnuesontapportéuneflorai-sond’ínformatíons.Onfaitdanscetarticle uneprésentationdesdonnéesréceminentpubliées.

Rtsuurav.- El panoramadelAR en Francia se ha transformadoconsiderablementeen losúlti-mosdiezaños. El progresode las técnicasde análisis, la multiplicaciónde ¡os descubrimientosynuevostrabajosen cuevasya conocidashan aportadogran cantidadde información.En estearti-culo sepresentanlosdatospublicadosmásrecientessobreestostemas.

Mors-CLÉS: Paléolithique.Art PariétaL France. Chronologie. Pigments.Derniéresdécouver-tes.

PÁL.4na.isCMVw Paleolítico.Arte ParietaL Francia. Cronología. Pigmentos.Ultimos descubri-mientos.

1. INTRODUCTION

Depuisla parutionde l’Art desCavernesen1984, 21 nouveauxsites d’art pariétalpaléolithiqueontétédécouvertsenFrance.Si l’on adopte,paurdesraisanspratiques,le décaupageen cinq grandsen-sembles géographiquesque Leroi-Gourhan(1965)avait propasé,l’on constateque tous les groupes,ádes degrésdivers, ant bénéficiéde ces découvertes.Au nordde la Dordogne,ce santLa GrandeGrotted’Arcy-sur-Cure (Yonne), Le RéseauGuy Martin(Vienne), Le Placard (Charente). En Dordogne,Fronsac,La Font-Bargeix,La Craix, Le Charretou,Vielmouly II, La CavePataud,Le Trou du Tal, Le‘T’rou de la Marmite, Puy-Martin.En Quercy: Mazet(Lot). Dans les Pyrénées, Campome (Pyrénées-Orientales),Gourdan(Haute-Garonne),Montconfort(Haute-Garonne),Enléne(Ariége). Dans le Sud-Est,Les Detuc-Ouvertures(Ardéche),Cosquer(Bouches-du-Rhóne),Aiguéze(Gard). Le total actuelse monteá 149 sites.

Plusieursde cessites, d’arnpleurrestreinte,offi été publiésen totalíté ou en partie, et nous lesmentionnons simplement paur mémoire: Fronsac(Carcauzon1984, 1988; Delluc 1989a), La Croix(Carcauzonet Raymond1987), Vielmouly TI et LeCharretou(Delluc 1987>,La Cavaille (Deiiuc 1988),La Font-Bargeix(Barriére,Carcauzon,Delluc 1990),La CavePataud(Delluc 1989b),Campame(Sacchi,Abelanet,Brule 1988). Dautressites sant en coursdétude.En outre, de nombreuxtravauxant eu lieuou sepaursuiventdansdesgrottesplusanciennementtrauvees.

Dansle cadrede cet article, nousnouscon-tenteronsdementionnerles recherchesen courslors-qu’elles sant attestéespar des notes d’infonnationdanslapériodede 1990 ñ cejour,et nousenévoque-rons simplementles résultatsmajeurs. Nous feronsun sort spécialauxdécouvertesimportantesles plusrécentes(Arcy-sur-Cure,Le Placard,Cosquer),ainsíqu’aux recherchessur les pigments et sur les data-tions.

* Comité InternationaldAn Rupestre.CAR. ICOMOS. UIMR 9933.Ministére de la Culture et de la Francophonie.11,Ruedu Fourcat.F-09000 Foix.

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222 JEAN CLOTI’ES

2. LES DECOUVERTES RECENTESET LES TRAVAUX EN COURS

Deschantiersde longuehaleine,faisantap-pel aux techniqucsles plus modernesen matiéredephatographieset de relevés, ant actuellementlieudans les gratteset abrís suivants: nord de la Dar-dogne: La Grande Grotte d’Arcy-sur-Cure (Yonne)~D. Baflier et M. Girard), Le Roc-aux-Sorciers(Vienne) (G. Pingon,F. Lévéque),Le Placard(Cha-rente)(J. Clones,L. Duport, y. Feruglio).Dordogne:Lascaux(N. Aujaulat). Quercy: Cougnac,Pech-Mer-le et Pergouset(Lot) (M. Lorblanchet). Pyrénées:Gourdan(C. Fritz, G. Pingan, G. Tosella), Montes-pan (Haute-Garanne)(M. Garcia), Labastide(Hau-tes-Pyrénées)(R. Simonnet),dans lAriége: Bédeilac(G. Sauvet),Le Portel (M. Dauvois), Le Tuc d’Au-doubert (R. Bégouénet 3. Clattes). Sud-Est: LesDeux-Ouvertures(Ardéche) (J. Combier), Cosquer(Bouches-du-Rhóne)(3. Clotteset J. Courtin).

Ces travauxrévélentconstammentdes gra-vuresou despeinturesnauvelles,et parfoismémedesdépóts,commeA Bédeilhacoit un os avait étéfichédansune fissure duneretombéedu plafond, au-des-susd’un bauquetingravé(Sauvet 1992: 31). lIs per-mettentde rectifier deserreursancienneset ils abou-tissentparfois á un changementde perspectivetotalpar rapportaux idéescommunémentadmisespaurlesite étudié,commenousallonsle voir avecquelquesexemples.

A Montespan,des activitéschalcalithiquesant ¿té misesen évidencedans la Galerie Casteret-Godin que Ion crayait jusqu’ici invialée depuis leMagdalénien.Les Chalcolithiques,entreautres,antprélevéde largile, ce qui posele problémedesmode-lagesmagdal¿niensdétruitset de lintégrité de la cé-lébrestatueenargiled’un ours.M. García(1993: 59)pensequ il sembleque ¡‘on saitcanduitA incriminerles collecteursd’argile chalcolithiquespaurcequi estde la destructiande la téte. En autre, des squelettesd’aursdescavernesant étémis aujaur dansla gale-rie, et en particulier celui d’un aursondant le cránemanque:soncráneest certainementcelui qui fut sig-¡talé lors de la décauverteentre les palles de l’oursdargile par Casteret(Bégouenet Casteret1923; ausujet de cette découverte,cf. Bégouenet Clones1988). L’an sait que l’aurs acéphalede Mantespanavait servi de suppartá la théoiie de la magie de lachasse,et qu’á son proposavaient¿té évoquéesdescérémaniesd’envoñtemení(Bégouen 1924; Breuil1952:238). Avec cesdécauvertes,c’estunetrop bellehistoire qui estdémystifiéepour une réalitéplus pro-saÍque.

A Pergouset,les relevéssystématiquesrévé-lent peu A peu limportancecansidérablede ccttegrotte mécannue.Lesseulessalles1 et II comptent12chevaux,3 rennes,3 bauquetins,1 cert 1 bison, 1aurachs,5 aniinauxindéterminés,20 signes, 1 vulve,11 tracésindéterminés(Lorblanchet 1992: 99). Enautre,dessandageset létudedu contextede la cavitéant montré que le sol paléolithique était probable-mentbeaucaupplus basque lactuel, et que,alorsquelan pensaitjusqu’ici que l’accésau fond de la galeriene pouvait se faire queparde longs passagesram-pantsjalonnésdepetits réduits, les graveursauraient(...) réalisé leursoeuvresen se tenantdebout (Lar-blanchet1993: 104).Dansce cas,unegrottemineureau parcourstrés difficile et retiré devient un sane-tuairede premiéreimportancesansdifficultés exces-síves.

La grotte de Gourdan est connuedepuislespremierstravauxdeE. PictteauXIX0 siécle.GráceAla reprisedes fouilles par JI Virmont, six panneauxde gravuresfinesont étédécouvertsaucoursdesder-niéresannées.Malheureusement,les recherchesan-ciennesavaientmodifié considérablement1’aspectdela cavíté, mutilé les gravuresqui bien entenduna-vaientpasété vuesA l’époquc,et sansdoutedétruit lamajeurepartiedesoeuvresd’art dansce qui fut nonseulcment un grand habitat mais une importantegratte ornée.Ce quil restedes oeuvrespariétalesa¿téattribuéau Magdalénienmayenou supérieur,enraisonde similitudesavecdesoeuvresbiendatéesenAriége(trait dépauleet modeléventral dun cheval)(Fritz 1992).En autre,paurla premiérefais danslesPyrénées,une figure féminine styliséede type Lalin-de-Gónnersdorf(fig. 1) a ¿témiseen ¿vidence(Vir-mant 1993:60, fig. 13; Vidal et Jaubcrt1993: 15).

Parmi les découvertesdes derniéresannées,trois peuvent¿trequalifiéesde majeures:la GrandeGraned’Arcy-sur-Cure (Yonne), Le Placard(Cha-rente)et Cosquer(Bauches-du-Rhóne).

La Grande Grotte d’Arcy-sur-Cure estdepuistrés longtempsauverteau public et reqoitdesdizainesde milliers de visiteurspar an, attirés parson ampleuret ses concrétians.En effet, il s’agitd’unecavernedevastesdimensions,profonde,de600métresde dévelappement,oit aucuneoeuvred’artpa-riétal n’avait jamais ¿té signalée. Ses explaitantsayantnettoyé les paraiscouvertesde grafliti et denoir de fmnée aujet d’eau sauspression,ce traite-mentde choccontribuaprobablementA détruirebannombrede peinturesinconnues,maisrévélaen 1988et dausles annéessuivantesla présencede cellesquiavaientrésisté.Depuis, la grotteest en caursdétudeparuneéquipedirigéepar D. Baifier et M. Girard.

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Fig. l.- Grotte de L’Éléphan~ b Gourdan-Polignan (Haute-Garon- ne. Gravure dune silhouette f eminine stylisée, de type Gönnersdorf- La- linde. Relevé C. Fntz et G. Tosello (d’après Fr& 1993: 60, $g. 13).

Les peintures et gravures sont toutes dans l’obscurité totale, à 350 m d’une entrée possible et a plus de 50 m d’une autre. Elles se développent sur plus de 200 m de galerie. Actuellement, l’inventaire dépasse 83 unités graphiques, dont 39 figurations animales, 7 tracés indéterminés, 29 éléments graphi- ques abstraits, dont 6 formes construites, 7 mains né- gatives,. 1 main positive (Baflier & Girard 1993). Ce dénombrement est tout provisoire et les travaux à ve- nir accroltront certainement le nombre d’animaux et de signes. La faible lisibilité des peintures oblige les chercheurs a mettre en oeuvre des techniques photo- graphiques sophistiquées.

Les animaux représentés compremtent un foi? pourcentage d’espèces rares ailleurs. Les mam- mouths (fig. 2) dominent avec 51% des figures, puis viennent les cervidés et les ours (8% chacun), puis a égalité, le bison, le cheval, le bouquetin, le rhino- céros, le félin et l’oiseau. Pour plus de détails sur cet- te grotte aussi originale qu’importante, cf. Baflier et Girard 1992a et b, 1993.

La grotte du Placard, à Vilhonneur (Cha- rente) est en fait un tres vaste abri où p&&.re la lu- mière du jour. Ses conditions favorables, pres d’une riviere, La Tardoire, en ont fait un habitat ideal. Le site a été occupé à plusieurs époques, au Moustérien, lors du Solutréen moyen et supérieur, et de facon quasi continue pendant tout le Magdalénien. Cette

à profit par 1’Abbé Breuil lorsqu’il distingua les dilfé- rentes phases du MagdaIénien. Il se basa à la fois sur la stratigraphie de la Madeleine (Dordogne), qúi domta son nom a cette culture, et sur les objets re- cueillis lors des fouilles du Placard. Ces fouilles fu- rent trop précoces et tres mal conduites. Elles eurent lieu à la pelle et à la piache, sans souci de suivre les couches en place, pendant le dernier quart du dernier siècle et le début de cehri-ci. Une niasse énorme de documents firt ainsi mise au jour, mais sans observa- tipns scientifiques. Ce qui était l’un des sites majeurs du Paléolithique européen fut ainsi presqu’entière- ment détruit.

En 1988, L. Duport, lors de travaux de pro- tection, découvrit une paroi ornée de gravures et l’en- trke d’une petite galerie qui avait échappé au vanda- lisme et où subsistaient des couches en place. Cela motiva une reprise des travaux, mais cette fois avec toute la minutie des fouilles modernes. Quatre cam- pagnes de un mois, avec chaque fois une quinzaine de participants, eurent lieu au Placard, de 1990 à 1993 inclusivement. Les couches en place ont permis de fouiller des niveaux du Magdalénien ancien et

Fig. 2.- Grande Grotte d’Arcy-sur-Cure (Yonne). Plafond de la Salle des Vagues. Grand manm~outh. Cliché infa-rouge de Ivf Girard (coll. G. de La Varende). Schéma de lecture de D. BafJìer (d’après

séquence, tres complete depuis le Solutreen, fut mise Ba@er et Gzrard 1993).

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surtoutdu Solutréenfinal, biendatédenviron20000ans(couche14: 20310bp ±220,Gif A 92.083; cou-che17: 20210bp + 260, Gif A 92.084).

Ces cauchesant servi A daterl’art pariétal,car plusieursbloesgravésanciennementdétachésdela paroi sausl’effet du gel et recouvertspar des cou-ches salutréennesont été mis au jaur. Cet art estdoneantérieurA 20000ans. Sa lacalisationpar rap-port aux couchesen placeexcluaitparailleurs quilalt pu étreréalisé au Magdalénien,dont les couchessant nellement au-dessusdes paraisgravées.Enfin,uneesquille osseuse,conservéedansun placageau-dessusde certainesgravuresde la parai et apparte-nant doneáune épaquepostérieure,a elle aussi ¿tédat¿ede 20000 (Gif TAN 91.84: 19970 bp + 250).Cesélémentscancardantspennettentd’attribuer l’art

du PlacardA une phase du Solutréen,civilisatiandant les manifestationsartistiquessont encare malconnues.

Une grande partie des parois de la grotteétait omée.Des gravureset quelquespeinturesontétédécauvertesen diverspaintsoit la surfaceparié-tale était conservée.La mauvaisequalité du calcaireet son expositian aux élémentssant malheureuse-ment la causede destructionsmassives:desdizainesde métrescarrésde paroi gravéeant étédétruitsparle gel et se sant effondrés. Le lavage systématiquedespierresextraitesdesanciensdéblaisa fait retrou-verde nambreuxmorceauxdece puzzie trésdisperséet incomplet. En taut, ce sant 625 pierres gravées(f¡g. 3) qui ant¿tédécouvertes.

L’art salutréendu Placard camprenddes

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Fig. 3.- <3rotte dii Pl.e.rd, A Vilhonnenr(Charente).RépartitiondessignesdetypePlaeardsur lagrandeparol oméc,enlialsos,ayeelesprincipa-lesfiguresanimales.Relevéy Feruglio (d’aprés Clotres,Duport, Feruglio 1990: 26. jig. 10).

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L’ART PARIETAL PALÉOLITHIQUEEN FRANCE: DERNIERESDECOUVERTES 225

animauxet dessignes.Les chevauxdominentlarge-ment. lIs sontaccompagnésde représentationsd’au-rachs, de bouquetinset de reunes.Certains signesprésententun grandintérét. II s’agit dime dauzainede figures géamétriquestypées, comprenantuneépaissebarre transversalesurmontéed’une sartedecheminéeau centreet pralongéeversle bas,A chaqueextrémité, par une excroissanceoblique. Leur sensexact et leur róle nouséchappent.Mais ces signesdistinctifs (fig. 4). appelésdarénavant“signesde ty-pe Placard”,appellatianbien préférablepar sonca-ractére neutreá celles de tectiformesou d’ “avifor-mes” anciennementet parfoisencoreemployées,santconnusdaasdeux grottesdu Lot, Caugnacet Pech-Mene. Leur datatianbien ¿tablieau Placardpermeld’assignerune date contemporaineA une partie aumoins des figures recenséesdans les deux cavitésquercynoises,A prés de 150 kilométres de lA. lIs té-moignentde cantactscertainsentredes groupesse-parés, par-delá le Pénigard oit ils sont encare in-cannus(A propasdu Placard,cf. Clolles, Duport,Fe-ruglia 1990, 1991, 1993).

Enñn, lautredécouvertemajeure,probable-ment la plus importante,est celle de la GrotteCos-quer. L’entrées’ouvre au pied d’une falaise du CapMorgiou, A 37 in saus le niveaudela mer, A quelqueskilométresde Marseille.En Juillet 1991, Henrí Cas-querremarqueles peinturespréhistoriques,dansunegrandesalle A 150 métresde l’entrée. Ces peintureset les gravuresqui les accompagnentontpu secon-

servercar la galeríe d’accésest en penteascendanteet une maitié de la grandesalle se trouveau-dessusdu niveaudel’eau. Si despeinturesant étéeffectuéesdaus les zanes immergées,camine il est plus queprobable,elles ont ¿té détruitespar les remontéesd’eauA la fin de la derniéreglaciation. II y a 20000ans,la merétait de 110 A 120 métresplus basqu’ac-tuellementet le rivagese situait alarsA plusieurski-lométresdelA.

Une étudepréliminairede la gratteet de sesoeuvresd’art a ¿téfalte. Elle s’est bas¿esur des ob-servationsdirectesdesparais,au coursde deuxmis-sions de plongées, en Septembre1991 et en Juin1992, camplétéespar lexamenapprafondidesdacu-mentsphotagraphiqueset vidéasrainenéset par desanalysesdiversessur les pollenset les charbans.

Les préhistoriquesn’ont pashabité dans lacaverneprofonde. II ne s’y trouve que deux petitsfeux, de 30 cm de diamétrechacun,uniquementuti-liséspaur léclairage,et de trésnambreuxcharbonsvestigesde tarches.Pasd’assementséparsd’animauxbrisésau d’éclatsde silexcammeil senconstatetou-jaurs sur les lieux d’habitat. Ce sant des incursionsbréves,liées A la réalisationdesdessinset peut-¿treAdes cérémanies,auxquellesces gens se sant livrés.Leurstarchesétaientenbaisdepin sylvestre.L’étudedespallensa révéléun paysagesteppique,froid, avecpeud’arbres,parmi lesqucísle bauleauet lepin.

Des dates relativementprécises(cf mfra)antétéabtenuesA partir decharbansausal et depré-

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1.1~

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‘50cm

Fig. 4.- Groite ti Placard,A Vilhonnenr(Chzrente).Bloc de calcite trouvé dans les déblais. Granire fme représentant un beuquetin au eorpsniassifes aux comes développées. Relevé y Feruglio.

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dangereuse, car un bon nombre ont été détruites par le bris des draperies stalagmitiques sur lesquelles elles se trouvaient, ou marquées par la surcharge de points ou de traits peints, ou de traits multiples ra- geusement gravés destinés à les oblitérer (fig. 5).

Fig. 5. - Grotte Cosquer (Marseille, Bouches-du-Rhene). Panneau de mains négatives aux doigts incomplets, sur un massif stalagmitique au bord d’un puits profond de 24 m. Photogruphw Mmrst&e de la Culture-Dwectlon du Patrrmome. Clrché A. Chêné, Centre Camllle Julhan, C.N.R.S.

lèvements sur des dessins noirs faits au fusain. Elles se regroupent en deux séries, l’une datée d’environ 27000 ans avant le présent, et l’autre de 18500 à 19200. En tout, 12 dates radiocarbone ont été obte- nues, série qui fait de la Grotte Cosquer la caverne à peintures la mieux datée que l’on comraisse. La grot- te n’a donc été fréquentée qu’à deux reprises, avec un intervalle d’environ 8000 ans. Peut-être l’entrée basse fut-elle alors cachée sous la végétation ou colmatée sous les éboulis?

La Premiere phase est marquée par la réali- sation de 46 mains négatives aux doigts incomplets. Pendant la Phase 1, les occupants de la Grotte Cos- quer ont couvert toutes les parois et les voíites de tra- cés digitaux: partout où la surface était suffisamment molle, ils y ont laissé traîner leurs mains, dessinant des volutes et des quantités de traits parallèles, sans qu’on puisse y distinguer de figures construites. C’est la une facon d’occuper la cavité, d’y affirmer sa pré- sence. Peut-être d’ailleurs les mains n’avaient-elles pas un role tres différent.

Les visiteurs venus quelques milliers d’an- nées plus tard ont vraisemblablement percu ces mains comme le témoignage d’une magie ancienne et

C’est de la Phase 2 que datent les peintures et les gravures animales. Actuellement, une centaine ont été répertoriées. Les chevaux dominent, un peu plus du tiers du total. 11s sont smvis des bouquetins (fig. 7 et 8) et des chamois, des bovinés et des cervi- dés (fig. 6). Une tête de félin et plusieurs animaux

’ indéterminés (fig. 9) complètent le lot de la faune te- rrestre. Il s’y ajoute des animaux marins, la plus grande originalité de la Grotte Cosquer. Par-mi eux, ont été recomms huit phoques gravés et trois pin-

. gouins peints en noir. Ces derniers, bien recomraissa- bles -par des spécialistes, représentent le Grand Pin- gouin, espèce massacrée par les marins et les p& cheurs jusqu’au milieu du XIX’ siècle où elle dispa- rut. Ce sont les seules figurations de cette espèce in- discutablement attestées dans l’art préhistorique. Quelques figures noires mystérieuses pourraient etre des méduses ou des poulpes, mais sans certitude. Quoi qu’il en soit, l’influence du milieu marin sur l’iconographie est forte. Même si la faune figurée sur les parois ne reproduisait pas à l’identique le milieu enviromrant, même si elle était le support de mythes et de rites magico-religieux, la preuve est apportée que ce milieu exercait une influente notable sur le choix des thèmes. A ce bestiaire s’ajoutaient aussi des signes géométriques, rectangles, zig-zags, signes en forme de sagaies sur les animaux, qui abondent dans

Fig. 6.- Grotte Cosquer (Marseille, Bouchesdu-Rhdne). Cerfpeint en noir sur un plafond has. Photographie Miniske de la Culture- Di- rection du Patrimoine. Cliché A. Chêné, Centre Camille Jullian, C.N.R.S.

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Fig. 7.- Sur le même plafond bas de la grotte Cosquer, grand bouquetin aux pattes repliées comme s’il s’agenouillait. Photographze A4wnsière de la Culture-Dn-ecbon du Patrzmorne. Clwhé A. Chêné, Centre Camllle Julllan, C.N.R.S.

la Grotte Cosquer. L’un des thèmes les plus remar- quables est celui de “l’homme tué”, un humain assez schématique mais bien recomtaissable à sa silhouette et à son bras terminé par une main caractéristique, surchargé par une arme barbelée (fig. 10). L’homme est figuré sur le dos. Le thème de l’homme criblé de traits existe, à une époque plus ou moins contempo- raine de la seconde p&iode de la Grotte Cosquer, dans deux cavernes du Lot, Pech-Merle et Cougnac.

L’étude des techniques stylistiques et des _._ - . .-.

procédés utilisés pour la représentation des animaux permet des rapprochements avec l’art de grottes con- temporaines. Les plus probants se font avec Ebbou dans 1’Ardèche et le Parpalló en Espagne. La Grotte Cosquer a fait l’objet de publications déjà nombreu- ses: cf. Beltrán et al. 1992a et b; Clottes, Beltrán et al. 1992a et b; Clottes et Courtin 1992, 1993a, b, c, d, 1994; Clottes, Courtin et al. 1992; Clottes, Cour- tin, Valladas 1992.

Fig. 8.- Grotte Cosqucr (Marseille, Bouches-dwRh6ne). Bouquetin gravé, sommairement esquissé sur une paroi. Photographie Mnistère de la Culture-Direction du Patrimoine. Cliché A. Chêné, Centre Camille Jullian, C.N.R.S.

Fig. 9.- Grotte Cosquer (Marseille, Bouches-du-Rhône). Animal in- détermin~ avec deux comes (ou bois) et une crini&re foumie, marqué de deux signes en forme de traits barbelés aux deux extrémités. Pho- tographze Mmstère de la Culture-Dwechon du Patrrmozne. Clzché A. Chêné, Centre Camllle Julllan, C.N.R.S.

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3. LES ANALYSES DE PIGMENTS

Depuis quelques années, les études sur les pigments ont beaucoup progressé, en raison essentie- llement des avancées techniques qui permettent maintenant de procéder à des analyses tres précises sur des échantillons microscopiques. Cela facilite les prises d’échantillons, qui peuvent être multipliées dans une même grotte en fonction non plus simple- ment des possibilités matérielles mais des problèmes à résoudre et des questions posees. Les échantillons, en outre, sont conservés, et non détruits lors de leur préparation comme ils l’étaient auparavant. Cela va également dans le sens de la conservation, puisque la vérification des résultats acquis ne nécessite plus la‘ reprise de prélevements: les échantillons déja analy- sés par un laboratoire peuvent l’être a nouveau par un autre.

Les techniques utilisées, mises en oeuvre par M. Menu et Ph. Walter, spkialistes du Labora- toire de Recherche des Musées de France, sont en gros de trois ordres: macrophotographies réalisées grâce à un éclairage de fibres optiques, et observa- tions directes des peintures à l’aide d’une loupe bino- culaire (Menu et al. 1993) analyses des liants (Pepe et al. 1991) et analyses des composants de la peintu- re (Clottes et al. 1990a et b). Ces demières vont tres

audelà de l’habituel, puisqu’elles foumissent la com- position chimique et les quantités de chaque compo- sant, ainsi que leurs proportions et leurs formes (certains sont tinement broyés, d’autres non), et s’é- tendent jusqu’à la détermination des éléments-traces, particulièrement’ utile pour établir la provenance des matières premieres et les liaisons éventuelles d’un si- te à l’autre.

Dans la grande grotte de Niaux, l’observa- tion directe ou sur macrophotographies a permis de déterminer que, dans certains cas, comme sur les pamteaux de signes dits panneaux indicateurs placés à un carrefour de galeries, les points et les traits rou- ges avaient été faits au do&; sur quelques-uns on re- trouve même les empreintes digitales de leur auteur. Dans le Réseau Clastres, en revanche, les mêmes techniques ont montré que les animaux noirs avaient été dessinés au pinceau (Menu et al. 1993) et donc que ces peintures réalisées tres loin sous terre avaient bien un caractere délibéré et non fortuit.

Dans le Salon Noir de Niaux, il a été établi que, tres souvent, une esquisse préliminaire au char- bon (technique du fusain) avait pr&Aié l’application de la peinture, ce qui suppose la volonté affirmee de réaliser une composition particulière, mtkement ré- fléchie et préparfk. Ces esquisses n’existent qu’avec les peintures les plus tardives, celles attribuées au

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Magdalénien final. En revanche,dans les gaicriesprofandes,aucuneesquissepréliminairena étémiseen évidence,ce qui signifie prabablementque, com-medansle RéseauClastres,les artistesnc se santpasanardésdansles zonesprofondeset qu’ils santallésau plus vite, pcignantdirectementles animaus,con-trairementau SalanNoir oit ils ant séjaurnépendantdeplus languespériades.

Lun desrésulíatsmajeursfis la décauverteque les peinturesde Niaux avaient¿téfabriquéesse-Ion deux recettesdifférentes.Les pigments,selan lescas, furentdel’hématitepour les rouges,un oxydedemanganéseau du charbanf¡nement broyé pour lesnairs. En outrc, ct c’est cequi constituela nouveautéde ces recenes,une charge uit ajoutée, parfais dufeldspathpotassiqucseul, parfoisassociéA une fortequantitéde biotite. L’additiande ceschargesprésen-tait le doubleavantagede faire une¿canomiedepig-ment et d’obtenir une plus grandehomogénéitédumélangequi s’appliquaitplusaisémentsur la paroiety tenait beaucoupmieux. Lesanalysesde nombreusesfigures, dansle SalanNair, antpermisdedétenninerles diversesphasesdans la campasitiande cet en-semble(Clattes, Menu, Walter 1990aet b; Clolles1993, 1994).

II est vraisemblableque les recettesse santsuccédéet possédenten conséquenceune valeurchranalagique,car la recetteayeebiatite a été seulemiseen évidencesur desobjetscauvertsde peinturedu Magdalénienfinal de la Vache (Buissanet al.1989), alorsquecelle avec feldspathpotassiqueseula ététrouvéeuniquemcntsurdesobjets du Magdalé-nienmayendescavemesd’Enléncet du MasdAzil.

Panni les résultatsimpartantsde cesanaly-ses,an noteraégalementles relatiansconfirméesen-tre Niaux. La Vache et Fantanetoit la recelteayeebiatite estprésente,entreEnléne,Les Trois-FréresetLe Masd’Azil ayeel’autre recette.

Enfin, des analysesde liants ant, peur lapremiére fais cn Europe. été pratiquéesdans plu-sieursgrattesde lAriége par Cl. Pepe.Dans le Ré-seauClastres. l’analyse fut tatalementnégative, cequi sembleraitindiquer que le liant fut simplementde l’eau. L’emploi de ce liquide, aceessiblesur place,irait d’aiíleursdans le sensde ce qui a étédit sur lecaractérerapideet moinsélabor¿desreprésentatiansdans les galeriestrésprofondesoit les hommesne sesantpas attardés.En revanehe,des élémentsarga-niquesant¿tédécouvertstant A Fantanetqu’A Enléneet aux Trais-Fréres.Dans ces deux dernierscas, ilsseraientidentiqueset dariginevégétale,tandisqu’AFantanetleurorigine seraitplutót animale.Les Mag-daléniensauraientdoneutilisé unevéritablepeintureA Ihuile paurréaliserlcurs dessins.Paurces¿tudes

pianniéres,cf. Clattes,Menu,Walter 1 990aet b; Pe-pe et aL 1991; Menu et Walter 1991, 1993;Menuelal. 1993;Menu 1992;Clalles1993, 1994.

D’autresanalysessanten caurs,par la mé-me¿quipe,dansles grallesde Fantanet,LesEglises,Le Mas dAzil. Enléne, Les Trais-Fréres,Le Tucd’AudaubertdanslAriége, Marsaulas(Haute-Garon-ne). Gargas(Hautes-Pyrénées)et dansplusieursgrat-Les du graupede lArdéche(cesderniéresencollabo-ratianayeeJ. Combier).

En Quercy. des analysesde pigmentsantégalementétéeffectuécspar M. Labean,dc l’Institutnationalpalytechniquede Grenoble,dansles grottesde Pech-Merle,de Marcenacet surtautde Caugnac.Les résultats,lA encare,sant trés importants.11 a étépassiblede déterminerque les mégacérosnoirs deCaugnacavaientété faits au fusain (pin ou gené-vrier), alorsquele chevalde Marcenacle fut ayeeuncrayan de biaxyde de manganése(Lorblanchet. La-beau,Vernet 1988). ToujaursA Cougnac, certainesfigures ant ¿tétracéesayee le mémepigmentrouge;ce qui renfarcel’idée dime exécutionsimultanéedeces figures, d’une véritablecompositionen frise, etnon dune accumulationdes dessinsau caurs dutemps, alors que des petits motifs latéraux ant ¿tédessinésavecune ocre difl’érente (Lorblanchetet al.1990a: 141).Ces canstatationsantpermisdepréciserles phasesde r¿alisatiande la frise. Le pigmentrau-ge utilisé paur les animaux homagénespravenaitd’une réserveainasséesur le sal. Les pigmentsutili-sésétaientuaturelset d’arigine lacale,sansmélangesni receltes(op. cit.: 142), contrairementA ce qui futobservédanscertainesgrollesdelAriége.

4. LES DATES

Lanributianchranologiquede Panpariétal,commecelle de l’art rupestreen général,a toujaursconstituéla principalepierre d’achappementdanscedomainederecherche.

Les méthadestraditiannellessant taujaursemplayéeset appartentdes r¿sultatsnon négligea-bles,surtout lorsqu’ellessantcoupléesayeeles tech-niques modernesde datatiandirecte.Ces méthadescomprennentlétude dessuperpositionsd’aeuvrespa-riétales, celle du contextearchéalagique(cauchesd’habitatvoisinesdes parois, art mobilier), et enfinles comparaisonsstylistiquesayeel’art de cavernesbiendatées.

Daus labrí du Colombier (Vallon-Pont-d’Arc, Ardéche),la paroi s’est délitée et une ¿caillegravéedun superbebauquetin(fig. 11), defacture

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Fig. II.- Abri da Colon,bier, A vallon-Pont.d’Mc(Ardeche).Bou-quetin gravéSur un fragnient de paroi éclatépar le gel et troavéencouche. Dessin A. Pca <d½prés Onoratint Combier, Ayro/es1992: 408).

analogueaux gravuresencareen place, a ¿tédécou-vertedansunecauchemagdalénienne.Celle localisa-tion a permis de l’attribuer A ¡‘une des cauchessaus-jacentes,A autillagesdu Magdaléniensupéricur,maisqueles datesradiocarboneplacentaux enviransdu 14é ou 13é millénaire bp, pendantle Pré-Bóllingon Bólling, époquedurantlaquelles’épanouitailleursle Magdalénienmayen(Onaratini,Combier,Ayrales1992: 410). Celle décauvertevicillil done notable-ment lensembledu Calambieret permetde l’attri-buer A une phaseantéricureau Magdalénienfinaljusqu’A présentpostulé.

La mémeméthodea étéemployéepaurda-ter les gravuresde la Grottedu Placard(Vilbonneur,Charente),comme nous I’avons dit ci-dessus.II s’yesí ajautélétude du cantexte.en particulier la reía-donentreles paroisgravéeset les cauchesarchéolo-giques en place qui a montré quil était impossibleque dautresque les Salutrécaaient pu réaliser lesgravures.Enfin. la datecitéeabtenuepauruneesqui-líe asseuserestéedans un fragmení de brécheau-dessusde gravuresestvenuecarrabarerles observa-tionsprécédentes(Clottes,Duport,Feruglia 1991).

Dans l’art de la Gratte Cosquer, les Phases 1et 2 ant d’abord ¿t¿déterminéespar létude des su-perpasitions.méthodeinitiée par l’Abbe Breuil andébutdu siécle.Les mainset les tracésdigitaux, sou-vent surchargéspar des animauxnaturalistesalorsque l’inverse ne se trauvejamais danscelle grolle,appartenaient done á une phase antéricure. Les datesdirectes, dans un second temps, ant fixé ces phasesdaus le temps.

Les progrés des datages radiocarbane paraccélérateur (AMS) sant teis qu’aetuellement enviranun demi-milligramme de carbone est suffisant paureffectuer une analyse el obtcnir une date. Cela a ¿tésaIné coinme une avancée capitale dans le domaine

de l’art pariétal (Larblanchet 1990), car désormaiscette techniquepermet davair des dates ~our l’artlui-mémeet non plus de fagan simplementablique.Cependant,elle resteratoujaurs dusage limité, enfonetion des passibilitésde prélévement.Méme undemi-milligrammede carbonepur peut représenterun bon pende peinture (Clattes 1993).

Jusqu’áprésent,en France,18 r¿sultatsdece type ant ¿té signalés, dans 5 granes différentes. ABédeilhacet Gargas,les résultats.non encare pu-bliés, furent aberrants,sansdaute par suite de po-llutions (Vidal etJaubert1993).

A Niaux, deux bisons différents ant donné:12890 bp + 160 (Gif A 91.319) (Valladas el al.1992: 69) et 13850 bp + 150 (Gif A 92.501); et unsigne: 13060 bp + 200 (Gif A 92.499) (Clottes el al.1992).

A Cougnac, le mégacéras femelle a donnédeux dates séparées par un intervalle conséquent:25120 bp ±390(Gil’ A 92.425) et 19498 bp + 267

(Gig A 92.324); les dates du mégacéros mále santplus cohérentes entre elles: 22750 + 390 bp (Gif A426) et 23615 bp ±351(Gif A 91.183). Dautre pan,une ponetuation digitale du Panneau VIII a donné14300 bp + 180 (Gif A 89.250)cl une autre ponctua-tian du Pannean IX: 13810 bp + 210 (Gif A 92.500).

Daprés M. Larblanchet (1993:100), ces dates aties-tent une utiuisationdu sanctuairependantau moinsdix millénaires et montrent que des dessins noirs(Mégacéras)ant ¿téexécutésau Périgordien(le Mé-gacéros mále et le Mégacéras femelle ne seraientpeut-étre pas de la mémeépaque) et que des ponctua-tions digitales ant été réalisées durant le Magdalé-nien mayen. Une fréquentation de la cavité A celteépaqueestparailleurseanfirméepar la dateobtenuesur un métacarpe de renne qui ¿bit saudé au sal parla calcite (15000 bp + 200). Ainsi, A Cougnac.la da-te abtenue paur un élémentdu contextearchéalagi-que a corroboré certainesdatespariétalesdirectes.

II en a été de mémepour la Gratie Cosquer.pour laquelle nous disposonsA préseníde 12 dates,7direclessur desaeuvrespariétales,5 paur des char-bans au sal: deux dates paur une main négative:27110 bp ±390 (Gil’ A 92.409) el 27110 bp + 350(Gil’ A 92.491); pour une téte de félin: 19200 bp +

220 (Gif A 92.418); deux dates paur un mémeche-val: 18820 + 310 (Gif A 92.417) et 18840 bp+ 240(Gif A 92.416); deux dates paur un méme bisan:18010 bp + 190 (Gif A 92.419) el 18530 bp + 180(Gif A 92.492) (Clottes el aL 1993). En autre. deuxcharbons sur le sal ant danné des dates voisines decelles de la main négative: 27870 bp ±430 (Gif A92.350) et 26360 bp ±400 (Gif A 92.349). Un autrecharban a ¿té daté deux fais en raison de son man-

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LART PARIETAL PALÉOl~lTlflQUE EN FRANCE: DERNIERESDECOUVERTES 231

vais état de conservation (il était niélangé A de la cal-cite): 20370 bp + 250 (Gif A 92.348) eL 15570bp +

150 (Gif A 92.446). Enfin, la date dun autre charbansesí située dans la Phase 2: 18440 bp + 440 (Ly-5558).

A Gargas, une esquille asseuse fichée dausune fissure de la parai, tout présde mains négativessur le Pannean IV de la grande salle d’entrée a ¿tédatée par laccélérateur de 26860 bp + 460 (Gíf A92.369) (Clottes et a!? 1992). La date de Gargasetcelles de la main négative de Cosquer se confortentmutuellemení, s’agissant d’un méme motif, fon rareau demeurant, puisque dans les deux cas naus avonsdes gralles aux mains négalives ayee des doigts in-complets. Ces dates sant les plus anciennes connuespaur ce type dc repr¿sentations. Oans le damainefranea-cantabrique,A. Lerai-Gaurhanassignaitauxmains négalives une duréc dune dauzaine de millé-naires,du GravettienauMagdalénienmayen inclusi-yemení (1965: 250). En fail, si naus disposans Aprésent d’un élément niajeur de datation paur leurdébut, la fin de ce “signe” particulier reste encore dudomaine de la conjeclure.

En ce qui concerne Gargas,on peut se de-mander si tautes les mains ant ¿té réalisées au fil dutemps au pendaní une période relativement caurte.c’est-A-dire si la date dc 26860 bp s’applique á len-semble des mains on á une de ses phases seulemení.Si lensemble, comme an pourrait le penser, étaitchronalagiquement hamogéne, cela poserail le pro-bléme d’une partie au mains de Pech-Merle aú sctrauve une série de 7 panees rauges négatifs sur lepannean des chevaux ponclu¿s. A Gargas, ce santdeux séries (5 el 3) de pauces négatifs nairs identi-ques qui se vaient dans le Sanctuaire des Mains. Cemotif est trap particulier paur ressartir de la coínci-dence el réapparaitre par hasard A des milliers dan-néesdintervalle. Les plus anciennesrepr¿scntatiansde Pech-Merle pourraient done, dans ce cas, reman-

ter A un Gravertien assez ancien (Clotteset al. 1992).

5. CONCLUSION

Ayee le dernier exemple cité, naus vayonscomment les décauvertes. en dehars de leur intérétprapre. présentent des conséquences paur l’interpr¿-tation d’autres sanctuaires pariétaux. La date de Gar-gas renvaie A Cosquer el A Pech-Merle. Celles deCaugnac nc sant pas sans importance paur Pech-Mene, non plus, les deux granes étant proches lunede lautre non seulemcnt par la distanee mais gráce Aune canimunauté dc thénies (hainmes blessés, signes,mégacéros). Les signes de Éype Placard, récemnienírelevés dans la grotie charentaise. élablissent uneliaisan forte ayee les deux grottes quercynaises cité-es. On paurrail mulliplier les exemplesde change-ments canceptucis plus an mains importanís décon-lant des décauvertes récentes: par exemple, le modeléventral en M aplati, langlemps considéré conimeprapre au Magdalénien mayen (malgré le cheval chi-nais de Lascaux), a élé utilisé plusieursmiiiiers dan-neesauparavantA Casquer; des grolles célébresentant quhabitatsde languedurée (Le Plaeard.Gaur-dan, Enléne)se révéleníavoir aussi¿tégravéeschaupeintes,ce qui pasetaul le problémede la relationhabitat-sanctuaireet celui de la significatianet de lavaleurdesaeuvresd’art.

Ces derniéresannées,les pragrésdes lech-niques, la multiplication des décauvertes,comnie Jareprise des travaux dans des grolles anciemiemenícannuesant apparté une floraisan d’informations.Dans le préseníarticle, il na étéfait mentianque decelles qui ant élé signaléesdaus des publicatians.Bien dautressantencoursdétudeou en instancedeparutian. 11 fautdones’attcndreá cequele panoramade 1’art pariétal paléalithiquefrangais changecansi-dérablementdansun futur proche.

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L’ART PARJETALPALEOLITHIQUE ENFRANCE: DERNIERESDECOUVERTES 233

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