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1995

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1995

Université de hltS Bretagne Fouille e f

Laboratoire d ' Archéolo g 1 e Rapport

D1 recteur : L . P A P E A . 8 A R D E L

R . PERENNEC

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TABLE DES PLANCHES

Plan cadastral

Plan d'ensemble

PLan des sondages 1

Plan de numérotation des murs 2 - 2 bis

Cour du Cloître 3

Galerie Ouest et Hôtellerie 4

Galerie Sud 5

RAPPELS du PROGRAMME 95 - 97

Suite au programme entamé en 1990 sur les Cloîtres et leurs annexes, il apparaît logique de continuer les fouilles dans la zone des Réfectoires mé-diévaux, où des sondages restreints ont déjà été ouverts, puisqu'ils se si-tuent sous le Cloître XVIIe s. D'un point de vue stratégique, un programme sur les Réfectoires incluant plus ou moins les cuisines et une partie des com-muns de l'Abbaye, offre un certain nombre d'avantages, qui peuvent se résu-mer dans les propositions suivantes :

r Les recherches précédentes ont porté sur l'église, le Cloître, les Sal-les d'accueil et amorcé l'étude des bâtiments monastiques qui englobent é-videmment les Réfectoires, cuisines et communs. Il serait intéressant de poursuivre dans cette direction avant de passer à des zones plus périphéri-ques comme les fortifications, qui impliquent des débordements sur d'autres secteurs d'occupation.

- D'un point de vue plus pratique, seule la fouille des parties fonc-tionnelles de l'Abbaye peut amener la mise au jour de céramiques encore en place stratigraphiquement, et non plus de remblais déplacés transportant avec eux des céramiques hors contexte.

Il est du moins logique de l'espérer, pas seulement pour les cérami-ques, mais pour l'ensemble des éléments de la vie courante, qui font passa-blement défaut jusqu'à présent. Il faut souligner surtout que des cérami-ques en contexte stratigraphique peuvent permettre d'établir un étalonnage utilisable pour l'ensemble de l'Ouest Armoricain, ainsi que l'approche des importations et courants commerciaux.

- En ce qui concerne le fonctionnement du chantier, les changements prévus pour les quatre années à venir conviennent aux recherches envisagées dans le secteur Sud du Monastère, où il faut dès le début prévoir un pro-gramme d'analyses en rapport avec les découvertes prévisibles. En effet ce secteur, qui comporte des couches d'occupation profondes et inondées est riche en matières organiques et éléments de bois bien conservés. Il faut donc prévoir un volant budgétaire adapté, qui permette de prendre en charge les analyses et la conservation de mobilier nécessaires, ainsi que "d'éponger" les réserves accumulées lors du précédent programme.

- Si l'on considère les recherches par rapport aux Monuments Histori-ques et aux travaux prévus pour la consolidation et la présentation du si-

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te, le secteur envisagé pour les fouilles à venir s'inscrit dans un "carré" actuellement visité où il serait indispensable de terminer les fouilles afin de réaliser une présentation globale de la cour du Cloître et de ses abords.

Le secteur concerné par le prochain programme s'avère donc à tous les points de vue la suite logique des recherches entamées depuis 1987. On y trouve les mêmes conditions stratigraphiques que dans le secteur Sud des Cloîtres médiévaux, puisque cette zone est située au centre du vallon. Il s'agit des prolongements directs des Cloîtres, pour le contexte archéologi-que aussi bien que pour l'évolution et l'utilisation des bâtiments.

- Le calendrier des recherches pour les années à venir peut s'articuler globalement comme suit :

Année 1995 : Compléments à effectuer sur les couches profondes du site (zone de jonction Cloîtres-Réfectoires)

• Recherche du sol naturel et du ruisseau primitif au centre du vallon pour obtenir une succession stratigraphique complète,

et retrouver d'éventuels aménagements hydrauliques liés à l'implan-tation primitive sur le site.

• Démontage partiel de maçonneries en place pour mettre au jour et é-tudier des structures de bois particulièrement massives d'époque roma-ne, en partie dégagées,

et des aménagements hydrauliques du IXe s. sous-jacents.

Années 1996 - 1997 : Fouille de la zone des Réfectoires médiévaux en deçà du mur conservé en élévation et limitant au Sud le Cloître XVIIe s.

ETAT d'EXECUTION

La première campagne du nouveau programme triannuel s'est déroulée de début Juin à fin Septembre avec une équipe d'environ 25 personnes pour la du-rée du mois de Juillet, plus réduite le reste du temps.

- Les fouilles ont porté comme prévu sur :

• le centre Sud de la cour du Cloître (Cf. Pl. 3), secteur où les sonda-ges déjà effectués avaient mis en évidence la superposition de cours à toutes les époques d'occupation du site. L'absence prévisible de structures cons-truites devait faciliter la recherche de niveaux contemporains des premières implantations et, en principe, de l'emplacement du ruisseau primitif qui drainait le vallon.

La dépose préliminaire des bermes et canalisations modernes et les difficultés de la fouille dans les couches inondées n'ont pas permis d'ache-ver ce sondage et d'atteindre le substratum. La succession stratigraphique confirme la superposition de cours plus ou moins empierrées, et le niveau atteint en fin de fouille comportait une chaussée manifestement en rapport avec l'accès au ruisseau, qui doit se situer légèrement au-delà de la limite Nord du sondage. Cette chaussée est contemporaine des plus anciennes occupations relevées dans le sect?ur, et se situe donc vers le Vile s., en phase i.

• la galerie Ouest et une zone contigue de l'aile occidentale du XVIIe On y avait mis au jour des poutres (9048) bien conservées, mais dont l'ex-trémité Ouest était engagée sous des maçonneries des XVe et XVIIe s. Le dé-montage partiel des murs C - 32 et C - 35 et de la structure C - 66 (Cf. pl. 2 - 2 bis) a permis de remettre au jour l'ensemble des poutres. Elles occu-pent seulement un espace rectangulaire bien délimité et supportaient, comme sous la galerie Ouest, un dallage (9037) de pierres très massives, brutes de carrière, qui occupe exactement le même espace. (Cf. Pl.I, ph. 1-2 et pl. 4) Cet ensemble, qui vient buter contre les fondations du mur C - 13, limite occidentale du cloître médiéval, a détruit partiellement le mur C - 67, qui délimite à l'Ouest les bâtiments romans, et rejoint le mur C -65, construit en phase e.

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Il s'avère ainsi, après démontage des structures postérieures, que l'ensemble poutres et dallage correspond au fondd'une structure en creux rattachée à la phase e et non pas à la phase f, comme le laissaient supposer les indications stratigraphiques obtenues précédemment.

La destination de cette structure ne pourra être déterminée qu'après la dépose des poutres. Celle-ci avait été prévue mais n'a pu être réalisée, étant donné leur poids et leurs dimensions. Elles ont donc été provisoire-ment réenfouies en fin de fouille.

Ces poutres, faites de troncs de chêne grossièrement équarris portant encore l'aubier et une partie de l'écorce, présentent un intérêt indiscuta-ble pour ce qui concerne le programme dendrochronologique lancé depuis 1994.

— Une baisse de niveau de la nappe d'eau souterraine, aussi importante que soudaine, survenue au cours de l'hiver 1994-95 et actuellement inexplica-ble, a nécessité le prélèvement urgent de tous les poteaux de bois encore en place le long de la galerie Sud et sur l'emplacement du lavabo roman, dans l'angle Sud-Ouest du Cloître (Cf. Pl. 3 et Pl. II, ph. 1-2).

Ces prélèvements vont compléter l'étude dendrochronologique. Ils ont permis en outre, grâce aux décapages et nettoyages des poteaux prélevés?de repérer sur 3 d'entre eux l'amorce de "l'élévation" qui apparait sous forme de piliers carrés, les bases arrondies ou vaguement équarries retrouvées jusqu'à présent ne constituent en fait que les "fondations" de ces piliers (Cf. Pl. II, ph. 1).

— L'ensemble de ces fouilles et prélèvements, complémentaires des re-cherches précédentes, ont occupé un maximum de temps et un minimum de main-d'oeuvre; il a donc été possible de démarrer dès cette année les sonda-ges prévus sur l'emplacement des Réfectoires médiévaux, situés à la fois sous le secteur Sud de la cour du Cloître, et sous la galerie Sud du XVIIe s. (Cf. Pl. 3 et Pl. 5).

• On n'a pu ouvrir sous cette galerie qu'un sondage à son extrémité Est à cause de l'effondrement partiel du mur C - 38, qui limite au Sud le Cloître XVIIe s. Les autres sondages prévus sur la longueur de la galerie ont donc été provisoirement mis en attente, jusqu'à ce que les problèmes posés par ce mur soient résolus. Ce retard est d'autant plus gênant que la galerie a été franchement rehaussée au XVIIe s. et qu'une forte épaisseur de

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remblai a été accumulée par-dessus les niveaux de Réfectoire sous-jacents. Il a été cependant possible de mettre en évidence les soubassements

du mur C - 38, très remanié, mais posé sur un mur solide et bien implanté, construit en phase d, et qui représente vraisemblablement la limite Sud de l'aile des bâtiments occupée par le Réfectoire.

• Dans le secteur compris en deçà du mur-bahut XVIIe s. (mur C -12), on a mis au jour la suite des niveaux de dallages et de sols, et les

bases de murs ou cloisons déjà partiellement repérés lors des sondages préli-minaires (Cf. Pl. 3 et Pl. III, ph. 1-2). En effet, la fouille des réfectoi-res avait été entamée lors de l'ouverture de la cour du Cloître, celle-ci ayant été agrandie au XVIIe s. par dessus la moitié de l'aile Sud médiévale (Cf. Plan d'ensemble).

CONCLUSIONS

Le programme ne subit pas de modifications importantes, sinon la pour-suite des sondages complémentaires, sur le centre de la cour et sur l'empla-cement des poutres 9048.

- Il est impossible de déterminer la profondeur du substratum au centre de la cour, puisqu'il n'a jamais été atteint jusqu'à présent dans tout ce secteur. Il correspond au fond du vallon originel.

- Quant aux poutres, leur prélèvement devra évidemment tenir compte de leur fragilité et des nécessités liées à la dendrochronologie. Elles seront, comme les autres bois prélevés, aussitôt immergées dans des bassins d'eau courante.

La fouille des niveaux sous-jacents reste un des impératifs du pro-gramme 1996. Ils seraient liés, vraisemblablement, aux systèmes hydrauliques du haut Moyen-Age.

- En ce qui concerne la zone des Réfectoires, la priorité reste l'ouver-ture de la galerie Sud, et la jonction avec les niveaux atteints dans les autres sondages, afin d'uniformiser la fouille et de la mener, autant que possible, dans une certaine homogénéité chronologique.

- Pour l'ensemble des sondages de la zone Sud, l'épaisseur considérable de la stratigraphie réserve encore une certaine quantité de niveaux avant le substratum.

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Il faudra en outre étendre la fouille en reprenant des sondages déjà amorcés lors du précédent programme, mais laissés en attente parce qu'ils s'étaient révélés extérieurs au Cloître et se rattachaient plutôt au secteur des Communs. Ils se situent dans la bande de terrain englobant les Réfectoires et située au pied du mur C - 38, dont on a dit plus haut qu'il constituait dès le XVe s. au moins, la limite Sud de l'aile des Réfectoires.

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JH^H - Eglise romane (fin XI»- début XII°s.)

~ Réaménagement du cloître et du monastère au XVII°S.

- Substructions mises au jour.

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