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Le bonheur est dans le PRES ? La question de la documentation dans les pôles de recherche et d’enseignement supérieur ψ 3132 ntlia vela k r U h k N° 51 juillet - août - septembre 2008 À la cité des sciences et de l'industrie La bibliothèque de la Villette Flore de l’Aude

Le bonheur est dans le PRES

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Le bonheurest dans le PRES ?

La question de la documentationdans les pôles de recherche et d’enseignement supérieur

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N° 51 juillet - août - septembre 2008

À la cité des sciences et de l'industrie

La bibliothèque de la Villette

Flore de l’Aude

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rabesques n° 51 juillet - août - septembre 2008

Éditorial

À Strasbourgd’abordl’universitéunique

Genèse d’unearchive ouverteinstitutionnelle

Pleins feuxsur… labibliothèque dela Villette

PRES et documentation à l’heure dela compétitivité

PASTEL au PRES ParisTechPASTEL ? une bibliothèque virtuelle de thèses

Un département opérationnel Au PRES de Bordeaux

Une politique documentaireÀ Toulouse, dès l’origine, le projet de PRES intégrait la documentation

Carnet de notes géologiques sur les Pyrénées, années 1880

Fonds des archives Édouard et Louis LartetSCD de Toulouse-I

Les enjeux de la documentationpour l’Université de Lyon

Vers un PRES à trois*Vers un volet documentaire dans le PRESCA

De l’Université de Nancy à Nancy-Université : l’offre documentaire

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Dossier : La question de la documentation

dans les PRES

Sommaire

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CouvertureFlore de l'Aude, Athanase Py Photo : SCD de Toulouse-III. Cliché SICD2 600 planches aquarellées de la fin du XIXe siècle reliées en 25 volumes Dans le dernier volume, plusieurs planches, dont celle-ci, représentent desplantes des Antilles et complètent la Flore des Antilles, du même auteur.

À la cité des sciences et de l'industrie : la bibliothèque de la Villette Photo : CSI/C.FOUBERT/ALCALINEEn 2008, la médiathèque est devenue la BSI – bibliothèque des scienceset de l’industrie.

Agenda

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Photo de Philippe Pillot,SCD de Nancy-II, 2008Cette rue de Nancy se trouve à proximité

* La Rochelle, Limoges, Poitiers de l'ancien Palais de l'Académie,anciennement siège de l'université.

Dans la documentation de l’Université de Strasbourg…Illustration tirée de l'ouvrage Dissertations sur un traité de Charles Le Brun concernant le rapport de la physionomie humaine avec celle des animaux.... - Paris :Calcographie du musée Napoléon,1806Crédit photo : Jean-Louis Hesse

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Avec ce dossier consacré aux PRES, Arabesquesfournit un éclairage sur une des évolutions

majeures de l’université française : le regroupementdes établissements, sous des formes organisationnelleset institutionnelles diverses. Ce regroupement marqueune rupture nette avec les éclatements, scissions etémiettements des décennies précédentes qui ont aboutià la balkanisation du paysage universitaire français.

Les conséquences néfastes de cet éclatement ont été longuementanalysées, de même que les raisons qui ont présidé à de nouvellesunions : manque de taille critique des universités, place peu enviablede notre pays dans les classements internationaux, etc. Logiquement, les bibliothèques universitaires ontsubi cette évolution des universités et se sont elles aussi émiettées : hormis le cas particulier de Paris,les bibliothèques interuniversitaires – les SICD de gestion – ont quasiment disparu du paysage. On nepeut donc que saluer le mouvement actuel qui, au-delà des PRES, tend même vers des fusions d’universités :Strasbourg a ouvert la voie en décidant de fusionner ses trois universités à partir de janvier 2009. LesSCD y ont été précurseurs en devenant un SICD, bientôt un SCD unique. D’autres sites universitairesdevraient suivre cette voie de la sagesse.

En matière de documentation, il reste pourtant du chemin à parcourir pour fédérer la documentation ausein des universités, malgré la voie suivie depuis la création des SCD. Si le mouvement d’intégration s’estnotablement accéléré, une partie non négligeable de la documentation leur échappe encore. Il reste à lesconfirmer comme les pilotes de l’organisation documentaire et pas seulement comme de simples coordinateurs,ce système ayant montré ses limites. Les évolutions documentaires (massification de la documentationélectronique dont les SCD sont devenus naturellement les opérateurs) et institutionnelles (LRU) devraientconforter leur rôle.

Et l’ABES dans tout cela ? C’est d’abord la structuration elle-même du réseau, basée depuis les débutsdu Sudoc sur les fameux ILN, qui est impactée. On voit bien qu’avec les regroupements d’établissementset autres fusions (notamment des IUFM dans les universités), ce mode de structuration tend à divergerde l’organisation qui se met progressivement en place.

Se pose aussi la question des orientations pour les futurs déploiements. Quel sens donner à ces déploiements,au-delà d’une démarche passive d’intégration d’établissements volontaires ? L’AURA a réalisé une enquêteauprès de ses membres pour cerner des priorités. Cette étude sera un outil précieux pour guider les décisionsdes administrateurs de l’ABES.

Le mouvement institutionnel en cours nous amène à penser que parallèlement à ces déploiements nationaux,pilotés directement par l’ABES, les dynamiques locales vont se développer : des intégrations par capillaritévia les SCD, selon des logiques de coopération locale y compris transfrontalières ou thématiques, pilotéesdirectement par les établissements. L’ABES saura accompagner cette dynamique locale.

Raymond BérardDirecteur de l’ABES

Éditorial

Pour en finiravec la balkanisation

Extrait de Atlas national des 83 départementscartes en couleur réalisées par M. Poirson, Paris, circa 1791

Université de Bordeaux - Département Documentation

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La constitution de pôles derecherche et d'enseignement

supérieur (PRES) est un des ins-truments de coopération proposésdans le cadre du Pacte pour larecherche, loi de programme pour larecherche du 18 avril 2006. Elle cor-respond au besoin de mettre fin àl'émiettement territorial de la carteuniversitaire et de recherche. Il s'agitd'un « outil de mutualisation d’acti-vités et de moyens pour les établis-sements et organismes de recherche oud’enseignement supérieur et derecherche, publics ou privés, relative-ment proches géographiquement,visant à renforcer l’efficacité, la visi-bilité et l’attractivité du systèmed’enseignement supérieur et derecherche français ». Dans un contextede forte compétition internatio-nale, une meilleure visibilité passe eneffet par l’acquisition d’une certainetaille critique.Les PRES sont créés par conventionentre membres fondateurs. Leur formejuridique, ainsi que les dotations enmoyens humains et financiers, estlibre : groupement d’intérêt scienti-fique (GIS), association loi 1901,groupement d’intérêt public (GIP),établissement public de coopérationscientifique (EPCS) ou fondation decoopération scientifique (FCS)1. Onnotera cependant que les 9 premiersPRES, officiellement créés par ledécret du 21 mars 2007, ont encommun le statut d'établissementpublic de coopération scientifique(EPCS), critère déterminant pour leministère de l’enseignement supé-rieur et de la recherche. «Garant dela volonté des membres fondateurs des'appuyer sur une gouvernance effi-cace, à la hauteur des enjeux inter-nationaux de l'enseignement supérieuret de la recherche, l'EPCS est en effetl'instrument le plus adapté pour arti-culer formation et recherche : il estnotamment le seul à permettre la délé-gation au PRES de la délivrance desdiplômes. Il assure par ailleurs lapérennité de la coopération par lacréation d'un établissement public».

Visant à la promotion des établis-sements membres pour prendre placedans la compétition scientifiqueinternationale, le champ de com-pétence des établissements a égale-ment été considéré comme un critèreessentiel de la qualité de PRES.Ainsi, chacun des membres fonda-teurs des PRES constitués a choisil'option d'une délégation de compé-tences sur des champs significatifs,en par t icu lier en mat ière derecherche, de formations doctoraleset d'international. Au sein des objec-tifs et missions des neuf premiersPRES, on relève deux mesuresphares, qui ont une incidence directesur le traitement documentaire etbibliographique relevant des res-ponsabilités des bibliothèques.En matière de doctorat : la coor-dination des études doctorales peutaller jusqu'à la délivrance du doc-torat sous le sceau de l'EPCS.En matière de recherche : toutesles publications scientifiques dessites sont désormais présentées sousla signature unique du PRES ; cetteidentification unifiée sur un site estprimordiale dans le cadre desmesures bibliométriques qui serventà évaluer la production scientifiqueau niveau international.

S ignature commune de la produc t ion scient i fiqueDans un contexte marqué par lesrésultats médiocres des établisse-ments de l'enseignement supérieurfrançais au sein de différents clas-sements, tel le classement de Shan-ghaï, une meilleure identification dela production scientifique figure aunombre des priorités.C'est sans doute l'une des raisonspour laquelle « la signature communede la production scientifique réali-sée par les membres de l'établisse-ment en concertation avec les orga-nismes nationaux de recherche »constitue l'un des projets prioritairesde la plupart des PRES constitués ou

en cours de constitution. L'objectifénoncé de cette signature communeest « d’optimiser le référencementdes publications scientifiques réali-sées par les chercheurs des établis-sements membres, en vue notamment,de mieux apparaître dans les clas-sements internationaux ». Cette pré-conisation s'applique bien entenduégalement aux résul tats de larecherche produite dans le cadre desécoles doctorales.Concrètement, à l'Université euro-péenne de Bretagne par exemple, lecomité de pilotage mis en place à cesujet fonde sa réflexion sur les tra-vaux NormAdress, projet conduit parl’Observatoire des sciences ettechniques2 en partenariat avec lesinstitutions de recherche concer-nées. Ce chantier3 est mené enconcertation avec l'éditeur Thomson.Rappelons que celui-ci gère le ser-vice Thomson Scientific (ISI), servicespécialisé dans l'indexation des cita-tions et leur analyse. Il maintientainsi la base de données de citationscouvrant des milliers de revuesscientifiques, le Science CitationIndex (SCI), accessible via le Webof Science4 (WoS). Or, cette based'enregistrement des articles faitautorité sur le plan international etconstitue l'une des sources de don-nées du classement de Shanghaï. Oncomprend que, pour produire ses indi-cateurs bibliométriques et les recom-mandations en la matière, l'Obser-vatoire des sciences et techniquess'appuie sur l'ISI. Une première évi-dence s'impose : il est nécessaired 'améliorer le t ra i tement desadresses françaises, ne serait-ce quepour rendre leur libellé conforme auWeb of Sciences.Des changements ont d'ores et déjàété réalisés, comme en témoigne lesrecommandations du PRES Paris-EstUniversité qui précisent que « lespublications scientifiques des cher-cheurs des laboratoires sont doré-navant signées : Auteur, UniversitéParis-Est, Unité de recherche et/ouorganisme, adresse ».

PRES et documentation À l’heure de la compétitivité

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Au PRES Université de Lyon, il estindiqué que « la signature des articlesdoit comporter la mention Universitéde Lyon en premier rang ».La mise en œuvre de ces recomman-dations a une incidence directe surle traitement bibliographique desdocuments émanant des établisse-ments concernés, notamment sur leschamps des mentions de responsabi-lités. Les recommandat ions deNormAdress ne préfigurent-el lespas également la création de nou-vel les au torités, dont la s truc tu-ration permettrait de traiter lahiérarchisat ion et les liens entreles différents établissements ?

Vers de nouveaux circuits de s ignalement des thèses ?De même, les changements majeursconcernant l'organisation des circuitsdoctoraux dans le cadre des PRESont immanquablement une incidencedans le circuit de signalement desthèses et, de fait, dans l'organisationdu travail des services communs de ladocumentation. Pour la mise en placedes circuits des thèses électroniques,les interlocuteurs et niveaux déci-sionnels se trouvent modifiés, unélément à prendre en compte dans lecadre du réseau STAR, l'applicationnationale gérée par l'ABES, plate-forme de signalement et d'archivageincontournable.Plusieurs exemples illustrent cettesituation.Créé en 2007 au sein du PRES, leCollège doctoral Aix-Marseille Uni-

versité rassemble les 12 écoles doc-torales des universités d’Aix-Mar-seille. Le collège regroupe ainsi plusde 4 000 doctorants en cours de thèsedans plus de 250 unités de recherche,soit un flux annuel de près de 600thèses. À noter également le trans-fert au PRES Université de Lyon des17 écoles doctorales réunies au seind'un Collège doctoral international(environ 800 thèses sou tenuesannuellement). Avec 2 700 doctorantsrépartis dans 8 écoles doctorales,l'Université européenne de Bretagne(UEB) a créé un Collège doctoralinternational (CDI) qui a pour voca-tion de les fédérer en agissant commeagence de moyens. L'objectif est deconforter la formation et l’excellenceinternationale des docteurs, leurpromotion et leur mobilité euro-péenne. Ses missions couvrent ainsidifférents domaines comme l'harmo-nisation des pratiques et des procé-dures des écoles doctorales, et notam-ment le dépôt numérique des thèseset leur délivrance par les établisse-ments habilités au sceau de l’UEB.Pour sa part, outre l’animation et lacoordination du collège des 9 écolesdoctorales (environ 1 300 docto-rants), l'Université Paris-Est a déjàmis en place la délivrance du docto-rat au sceau de l’Université Paris-Est.Autre nouveauté dans l'organisationdes études doctorales : la mise enœuvre d'une dimension internatio-nale renforcée, comme le préfigure lesprojets de PRES Lille-Nord-de-Franceet Université euroméditerranéenne, unélément dont les bibliothèques pour-ront tirer partie pour affirmer de nou-velles collaborations et une meilleurevisibilité de leurs catalogues.

Pour accompagner au mieux la com-pétitivité des universités dans desdomaines aussi stratégiques que lavisibilité de leur production scienti-fique, on comprend aisément que lesbibliothèques ont des cartes à jouerdans leur domaine d'excellence :qualité et évolutivité des métadon-nées, valorisation et mise en œuvre dela diffusion, multilinguisme… Autantde chantiers pour lesquels il estindispensable qu'elles soient impli-quées à la source des projets de façonà éviter une éventuelle dispersion desénergies.

C. Fleury � [email protected]

1 EPCS et FCS sont des nouveaux statutscréés dans le cadre de la mise en placedes PRES. Ils diffèrent largement desautres au sens où les entreprises peuventen faire partie.Un EPCS assure « la mise en commundes moyens que les établissements etorganismes fondateurs consacrent auPRES ».Une FCS cons t i tue juridiquement unepersonne morale de droit privé à bu tnon lucratif.

2 Observatoire des sciences et des techniques http://www.obs-ost.fr/

3 Les premiers résultats de ces travaux sont accessibles à cette adresse :http://www.obs-ost.fr/fileadmin/medias/tx_ostdocuments/GT_AnalyseInstructions_Normadresses_OST2007.pdf

4 http://scientific.thomson.com/products/wos/

5 ParisTech réunit les plus grandesécoles d ' ingénieurs paris iennes. Cettes truc ture exis tait bien avant le décretsous forme d'une associat ion 1901.Voir ar t ic le dans ce numéro d’Arabesques page 7.

Cf. http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20724/les-poles-recherche-enseignement-superieur.html(1.6.2008). Les neuf premiers PRES, créés par décret en mars 2007, sont tous sous statut d'établissement public de coopération scientifique (EPCS).

« Aix-Marseille université » « Paris Tech » « Université de Toulouse »« Nancy Université » « Université de Bordeaux » « Université européenne de Bretagne »« Paris Est Université » « Université de Lyon » « UniverSud Paris »

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…/…

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Aix-Marseille universitéAix-Marseille-I + Aix-Marseille-II + Aix-Marseille-III � http://www.pres-aix-marseille.fr✆ 04 91 10 67 64Président : Jean-Paul Caverni� 3 place Victor-Hugo case 66 13331 MARSEILLE CEDEX 3

Nancy UniversitéNancy-I + Nancy-II + Institut nationalpolytechnique de Lorraine� http://www.nancy-universite.fr✆ 03 83 95 76 00Président : François Laurent � 34 cours Léopold 54000 NANCY

Paris Est UniversitéParis-XII + Université de Marne-la-Vallée + École des ponts + École supérieure d'ingénieurs en électronique et électrotechnique (ESIEE) + Laboratoire central des ponts et chaussées� http://www.univ-paris-est.fr✆ 01 60 95 79 00Président : Yves Lichtenberger � Cité Descartes Champs-sur-Marne77454 MARNE-LA-VALLÉE CEDEX 2

ParisTechAgroParis Tech + École nationale de la statis-tique et de l'administration économique(ENSAE)+ École nationale des ponts et chaussées +École nationale supérieure d'arts et métiers(ENSAM) + École nationale supérieure dechimie de Paris + École nationale supérieuredes mines de Paris + École nationale supérieuredes télécommunications + École nationalesupérieure de techniques avancées + Écolepolytechnique + École supérieure de physiqueet de chimie industrielle de la ville de Paris� http://www.paristech.fr✆ 01 44 58 24 37Président : Cyrille van Effenterre � 28 rue des Saints-Pères 75343 PARIS CEDEX 7

Université de BordeauxBordeaux-I + Bordeaux-II + Bordeaux-III+ Bordeaux-IV + École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles(ENITAB) + École nationale supérieure dechimie et de physique de Bordeaux(ENSCPB) + École nationale supérieured’électronique, informatique et radiocommunications de Bordeaux (ENSEIRB)+ Institut d’études politiques (IEP)� http://www.univ-bordeaux.fr✆ 05 56 33 80 80Président : M. Singaravelou� 166 cours de l'Argonne 33000 BORDEAUX

Université de LyonLyon-I + Lyon-II + Lyon-III + École centrale de Lyon + École normale supérieure Lettres et sciences humaines + École normale supérieure de Lyon� http://www.universite-lyon.fr✆ 04 37 37 26 70Président : Lionel Collet � 37 rue du Repos 69361 LYON CEDEX 7

Université de ToulouseToulouse-I + Toulouse-II + Toulouse-III +lnstitut supérieur de l'aéronautique et del'espace (ISAE) + lnstitut national dessciences appliquées (INSA) + Institutnational polytechnique de Toulouse� http://www.univ-toulouse.fr✆ 05 61 55 92 82Président : Jacques Erschler � 15 rue des Lois 31000 TOULOUSE CEDEX

Université européenne de BretagneRennes-I + Rennes-II + Université deBretagne occidentale + Université deBretagne Sud + Agrocampus de Rennes +Institut national des sciences appliquées deRennes + École nationale supérieure dechimie de Rennes + École normalesupérieure de Cachan - antenne de Bretagne+ TÉLÉCOM Bretagne� http://www.ueb.eu✆ 02 23 44 84 50Président : Bertrand Fortin � 12 avenue Janvier 35000 RENNES

UniverSud ParisParis-XI + Université de Versailles-St-Quentin-en-Yvelines + École centrale deParis + École normale supérieure de Cachan+ École supérieure d'électricité� http://www.universud-paris.fr✆ 01 69 35 60 34Président : Xavier Chapuisat � Les Algorithmes - bâtiment Euripide91190 SAINT-AUBIN

À suivre…D'autres sites se sont engagés dans unedémarche de coopération renforcée quipourra déboucher prochainement sur laconstitution de nouveaux PRES.Grenoble UniversitésGrenoble-I + Grenoble-II + Grenoble-III +Groupe Grenoble INP + Institut d'étudespolitiques de GrenobleActuellement sous statut de groupementd'intérêt public (GIP), Grenoble Universités,qui fédère les établissement d'enseignementsupérieur grenoblois, est présidé, depuis jan-vier 2008, par Alain Spalanzani, présidentde l'Université Pierre-Mendès-France.Université euroméditerranéenneUniversité de Corse + Université de Nice-Sophia-Antipolis + Université de Toulon etdu Var + Paris-VI (Observatoire océanographique de Villefranche-sur-Mer)La signature d'une convention d'association,en novembre 2007, préfigure le développement d'une grande région de formation et de recherche à l'échelon euroméditerranéen, avec pour thème interdisciplinaire prioritaire l'environnementet le développement durable. Ce projet dePRES comporte une dimension européenneforte (y compris dans ses statuts) et met en place des relations étroites avec les universités italiennes de Ligurie et du Piémont.Université Lille-Nord-de-FranceLille-I + Lille-II + Lille-III + Universitéd'Artois + Université de Valenciennes etHainaut-Cambrésis + Université du Littoral-Côte d'Opale + École centrale de Lille +École des mines de DouaiDans le périmètre de ce projet de PRESsont incluses 6 écoles doctorales (avec 3000 étudiants inscrits en thèse de doctoratau sein de 139 laboratoires de recherche)qui ont d'ores et déjà formé le noyau duCollège doctoral européen (CDE). Plaquetournante pour les recherches doctorales del'eurorégionLille-Belgique, le collège associe une quinzaine d'universités de Belgique.

NDLRPour ces pages sur les PRES et la documentationà l’heure de la compétitivité, et le Carnetd’adresses qui suit, Christine Fleury a,notamment, utilisé les sources indiquées ci-dessous.MESR - mise à jour janvier 2008http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20724/les-poles-recherche-enseignement-superieur.htmlIGAEN – septembre 2007http://www.education.gouv.fr/cid5690/mise-en-place-des-poles-derecherche-et-d-enseignement-superieur-pres.html

.../... PRES et documentation à l’heure de la compétitivité

Carnetd'adresses

Lu dans L’ORS n° 51 du 19 juin 2008

Le PRES Clermont Université officiellement créé sous forme d’EPCS

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PASTEL, le service de thèses enligne de ParisTech,après six années

d’existence, a franchi le cap des 1 500thèses déposées, ce qui en fait un des sitesmajeurs dans le domaine des thèses fran-çaises en sciences de l’ingénieur.Dès 1999, les centres de documentationdes écoles de ParisTech ont décidé de par-tager leurs compétences et leurs expé-riences pour construire un projet quiréponde à un souhait commun de diffu-sion des savoirs.Ce projet, baptisé PASTEL, est lancé en2002 et reçoit très vite le soutien desécoles doctorales et des laboratoires deParisTech. Il bénéficie également du mou-vement naissant d’archives ouvertes lancépar le manifeste de Budapest. Les solu-tions techniques choisies sont naturelle-ment les normes Dublin Core et le logi-ciel E-print.La toute jeune société Rilk, incubée àTELECOM ParisTech, se charge de lamise en production du serveur. Lesacteurs du projet collectent les premièresthèses. Chacun met en place, dans sonécole, un circuit de validation, seulegarantie de la qualité du contenu de labase.Aujourd’hui, PASTEL compte 1 600thèses en ligne couvrant tous les domainesd’expertise des écoles de ParisTech. Lesite est alimenté directement par les doc-teurs de ParisTech qui sont invités à dépo-ser leur thèse sur le site dès qu’ils l’ontsoutenue. Ce dépôt leur garantit l’archi-vage et la conservation de leur document.PASTEL est accessible par l’ensemble dela communauté scientifique, chaque thèsepouvant être consultée dans son intégra-lité. Un outil de recherche permet de trierles documents par titre, par auteur, pardomaine, par mots-clefs ou mots durésumé. Un service d’alerte a égalementété développé pour qu’à sa demande unutilisateur soit prévenu de la mise en ligned’un nouveau document correspondant àses centres d’intérêt.En moyenne, chaque thèse déposée est télé-chargée trois fois par semaine, avec despics de 9 téléchargements par semainepour certains documents ; la demandefrançaise représente 30 % des accès.Forts de ce succès, les centres de docu-

mentation des écoles de ParisTech réflé-chissent maintenant à la mise en ligned’une bibliothèque virtuelle des publica-tions de ParisTech, contribuant ainsi uti-lement à la valorisation de la recherche.

J. Durand� [email protected]

Jacqueline Durand est responsable duprojet Pastel.Bibliothèque de TELECOM ParisTech✆ 01 45 81 74 12 � 01 44 58 24 39Communication de ParisTech :BénédicteHumbert ✆ 01 44 58 24 76 ou 06 75 09 19 23

Membres fondateursAgroParisTechArts et Métiers ParisTechChimie Paris – ParisTechÉcole des pontsÉcole polytechniqueENSAE ParisTechENSTA ParisTechESPCI ParisTechMines ParisTechTELECOM ParisTech

Membre associéInstitut d’optique GraduateSchool

PASTEL au PRES ParisTechPASTEL : la bibliothèque virtuelle des thèses de ParisTech

� http://pastel.Paris Tech.org/

ParisTech rassemble dix des plus prestigieuses écoles d'ingénieurs françaisesCf. (1er juin 2008) � www.paristech.fr� 28 rue des Saints-Pères 75343 PARIS CEDEX 7

Logique selon L’ORSParisTech : couverture géographique logiqueTaille du conseil d’administration : 18 à 22 membresParticularités : PRES coopératif. Forte coopération internationale (réseauxd'universités technologiques européennes, cours en ligne pour étudiants étrangers)Cf. L'ORS n° 25 du 21 janvier 2008, État des lieux des différents types de PRES

Présidé par Cyrille van Effenterre, l’Institut des sciences et technologies de Paris,dénommé ParisTech, a été créé, par décret du 21 mars 2007, sous la forme d’unétablissement public de coopération scientifique (EPCS).

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La création du pôle de rechercheet d’enseignement supérieur Uni-

versité de Bordeaux, le PRES de Bor-deaux, répond à une volonté forte deses membres fondateurs et de sesmembres associés de travailler ensemblede manière à rendre le site universitairebordelais plus lisible, plus attractif etplus compétitif, dans les domaines del’enseignement supérieur et de la vieétudiante, de la recherche et de la ges-tion des moyens et des équipements dusite.La direction de l’Université de Bor-deaux est assurée par une présidencetournante, indissociable du principe decollégialité qui s’exprime à travers lebureau, constitué des quatre présidentsd’université, des quatre directeursd’école et de la directrice générale desservices. Le président de l’Université deBordeaux est l’actuel président de l'uni-versité Bordeaux-III et le vice-présidentcelui de l'université Bordeaux-I. Le rec-teur d’académie, chancelier des uni-versité, assiste ou se fait représenter auconseil d’administration.À l’été 2008, sont créés pour l’Univer-sité de Bordeaux sept départements.1 Affaires générales2 Bordeaux ingénieurs3 Documentation4 Orientation, formation et insertionprofessionnelle5 Recherche, formation doctorale etvalorisation6 Relations internationales7 Technologies de l’information et dela communicationTrois départements sont d’ores et déjàopérationnels. Outre celui des Affairesgénérales, qui assure l’administrationde l’Université de Bordeaux et coor-donne ses différents programmes, fonc-tionnent également les Technologiesde l’information et de la communi-cation et la Documentation.

Le département Technologies de l’in-formation et de la communicationassure l’exploitation des applicationsd’informatique de gestion utilisées parles établissements membres ou le déve-loppement d’applications spécifiques,ainsi que la gestion du réseau aqui-tain.

Département DocumentationIl définit et met en œuvre une politiquedocumentaire concertée avec l’ensembledes bibliothèques et services documen-taires des établissements, dans lesdomaines de l’offre documentaire, de l’in-formatique documentaire et du patri-moine.

Le département Documentation prend lasuite du SICOD, le service interétablis-sements de coopération documentaire(SICD) créé en 1995 pour assurer lacoopération entre les quatre services com-muns de la documentation des universi-tés de Bordeaux et rattaché à l’Univer-sité Montesquieu (Bordeaux-IV).Ses missions et son organisation ont étédéfinies dans le règlement intérieur voté,en décembre 2007, par le conseil d’ad-ministration du PRES de Bordeaux.Le département est organisé en cinq sec-teurs, appuyés sur une équipe d’une vingtaine de personnes et un budget de600 000 euros.1 Système d’information et réseau2 Périodiques3 Patrimoine – conservation – numéri-sation4 Bibliothèque pluridisciplinaire5 Urfist – Unité régionale de formationà l’information scientifique et technique

Des acquisHéritier des dix années d’exercice duSICOD, le département Documentation

bénéficie de réalisations importantes.Babord, base de données documen-taire, est commune à toute la commu-nauté universitaire bordelaise. Accessiblesur le web, elle fournit les références deplus de 900 000 documents disponiblesdans les bibliothèques du site universi-taire bordelais en indiquant leur loca-lisation, leur disponibilité, et en offrantà l’usager de nombreuses possibilités derecherche.Un SIGB, système intégré de gestion debibliothèque, unique, assure toutes lesopérations – gestion du catalogue, prêtdes documents, acquisitions…Le fonctionnement en réseau de 52 bibliothèques alimente la baseBabord et participe à son développe-ment.Le CR du Sudoc-PS d’Aquitaine,centre régional du Système universitairede documentation pour les publicationen série, centre de traitement des pério-diques pour toute la région Aquitaine ettous les types de bibliothèques, coor-donne et contrôle le signalement despériodiques (revues généralistes, pluri-disciplinaires, revues scientifiques, jour-naux…) pour 137 bibliothèques parti-cipantes. Il gère avec l’ARPEL (Agencerégionale pour l’écrit et le livre) un planrégional de conservation partagédes périodiques – 500 titres et 62bibliothèques.La bibliothèque pluridisciplinaire decentre-ville offre une centaine de placeset 20 000 documents en libre accès ; labibliothèque interuniversitaire est trèsfréquentée et appréciée des étudiants,notamment pour sa situation et seslarges plages d’ouverture – le soir jus-qu’à 22 heures, le samedi après-midi etpendant le mois d’août.L’URFIST organise les formations derecherche documentaire à l’intention desenseignants, des étudiants avancés et desprofessionnels de bibliothèque.

L'Université de Bordeaux, pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), associe les 4 universités bordelaises,3 écoles d'ingénieurs (ENSEIRB, ENSCPB, ENITAB) et Sciences Po Bordeaux.

Cf. http://www.univ-bordeaux.fr/pres/

Bordeaux : un département opérationnel

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Des missions élargies, unemutualisation renforcéeL’intégration à l’Université de Bordeauxfournit au département un contexte favo-rable au développement de ses missions.Il bénéficie du soutien des différents ser-vices et départements du PRES et doitrenforcer la mutualisation avec les ser-vices communs de la documentation.Le périmètre d’intervention du dépar-tement s’étend à tous les établissementsfondateurs et intègre, désormais, l’insti-tut d’études politiques (IEP) et lesécoles d’ingénieurs (ENSEIRB,ENSCPB,ENITA).Son règlement intérieur, ainsi que lecontrat quadriennal, prévoient l’évolu-tion de ses missions, notamment pourrépondre aux nouveaux enjeux de ladocumentation électronique.Le département doit en priorité mettre enœuvre un système d’informa-tion documentaire permettantde gérer et mettre à disposition les res-sources électroniques et les nouveaux ser-vices qui y sont associés pour tous les éta-blissements du PRES.Le développement de la base Babord ainsique le maintien et l’évolution du systèmeinformatique de gestion de bibliothèquesont à poursuivre parallèlement ainsi quel’intégration de nouvelles bibliothèques ;30 bibliothèques supplémentaires sontà intégrer sur la durée du contrat.Il est également prévu que le départements’investisse dans la coordination des opé-rations de numérisation desdocuments patrimoniaux etde la production scientifique

des universités.En outre, est désormais confiée au dépar-tement la mission de soutenir et déve-lopper l’achat de ressources élec-troniques communes àl’ensemble du réseau.Est également en projet la rénovation dela bibliothèque universitaire pluridisci-plinaire dans des locaux plus vastes etmieux adaptés.

Pleinement opérationnel depuis début2008, le département s’attache à enga-ger son action dans le respect des mis-sions qui lui ont été confiées.

Christine Girard� [email protected]

PRES Université de Bordeaux � http://www.univ-bordeaux.fr/pres/Christine Girard,directrice du département Documentation ✆ 05 56 84 86 85 � 86 96Département Documentation � 4 avenue Denis-Diderot 33607 PESSAC CEDEX

Les membres fondateurs

Bordeaux-I – Université de sciences et technologies

Bordeaux-II – Université Victor-Segalen

Bordeaux-III – Université Michel-de-Montaigne

Bordeaux-IV – Université Montesquieu

École nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux (ENITAB)

École nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux (ENSCPB)

École nationale supérieure d’électronique, informatique et radiocommunications de Bordeaux (ENSEIRB)

Institut d’études politiques de Bordeaux (IEP)

Les membres associés

Bordeaux École de management

CHU de Bordeaux

CROUS de Bordeaux

ESTIA

Institut Bergonié

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Toulouse : une politique documentaire

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Fondé par les six établissementsdu site habilités à délivrer le doc-

torat (décembre 2006), le pôle derecherche et d’enseignement supérieur(PRES) Université de Toulouse, avocation à réunir l'ensemble de la com-munauté universitaire de la régionMidi-Pyrénées. Depuis la fin de 2007,en effet, le PRES accueille avec lestatut de « membre associé », tous lesautres établissements d'enseignementsupérieur et de recherche de la région.L’Université de Toulouse constitueainsi un interlocuteur unique au servicedu développement de la coopérationentre les acteurs de l'enseignementsupérieur et de la recherche de larégion, les universités comme lesécoles. Plus visible, et forte du mandatconfié par les établissements, elle lesreprésente dans leurs relations avecl'environnement régional, national etinternational. Dernier exemple en date,la réponse du site toulousain à l’appelà projets Plan Campus a été faite parl’Université de Toulouse, au nom desétablissements concernés et en colla-boration avec eux.La politique documentaire du site afait partie, dès l’origine, du projet duPRES. Dès la première déclarationd’intention, les présidents ont faitfigurer la coopération en matière dedocumentation dans les objectifs duprojet. Et loin d’être une simple clausede style, cet objectif s’est traduit, aucours des premiers mois de discussionavec le ministère, par des mesuresconcrètes : dotation spécifique pour ladocumentation au sein des crédits defonds d’amorçage en 2007 et 2008,création d’un emploi d’ingénieurd’études informaticien, et engagementd’intégrer le service interétablisse-ments de coopération documentaire ausein du PRES.L’existence préalable d’un SICD, quidepuis 1995 est l’opérateur des actionsde coopération entre les services com-muns de la documentation de Midi-Pyrénées, a bien évidemment constituéun atout et un facteur facilitant le pro-cessus. Une évolution récente de sesstatuts avait d’ailleurs, en quelque

sorte, préparé le terrain : au-delà deses fonctions d’origine (informatisationdu réseau des bibliothèques universi-taires, conservation et valorisationdes fonds anciens, formation continuedes personnels), plusieurs autres mis-sions ont été confiées au SICD fin2005 : l’acquisition de ressources élec-troniques au niveau du site, la numé-risation de documents, la mise en œuvredu système d’information documentaireet de la plateforme d’archives ouvertes.La préparation du contrat quadriennal2007-2010 et l’intégration du SICDdans le PRES ont été l’occasion dedonner une dimension nouvelle à cesobjectifs.

L’archive ouverte del’Université de ToulouseUne des premières décisions du PRES aété que, dès la rentrée universitaire2007, toutes les thèses seraient délivréessous le timbre de l’Université de Toulouse ;de même a été engagé le processus d’har-monisation des signatures de l’ensembledes chercheurs des établissements, y com-pris ceux qui sont rattachés à des éta-blissements publics à caractère scientifiqueet technologique (EPST). Le SICD s’estvu tout naturellement confier, dans cecontexte, la mission de mettre en œuvrel’archive ouverte de l’Université de Tou-louse, qui se substitue aux projets oudébuts de réalisations isolés, pour incar-ner l’existence de la communauté des cher-cheurs du site. Développée sur une pla-teforme ORI/OAI, l’archive ouvertetoulousaine sera opérationnelle à la ren-trée universitaire 2008.

La documentation électroniqueLors de la création des universitésactuelles en 1968, le rattachement desfacultés aux nouvelles structures s’étaitfait sur une base disciplinaire cohérente,et les SCD créés en 1995 avaient pu ainsimener une politique documentaire très lar-

gement autonome. Cependant, l’analysesommaire des transactions de prêt dansle système intégré de gestion de biblio-thèque (SIGB) commun avait déjà révéléune certaine ampleur du recours par leslecteurs à des documents de biblio-thèques d’établissements autres que leleur ; ceci avait d’ailleurs souvent justi-fié, pour les BU, la décision de ne pasconstituer de fonds aux marges de leursdisciplines, le recours à une autre biblio-thèque du réseau forcément plus richeapparaissant comme une bien meilleuresolution. La documentation électroniqueamplifie naturellement ces tendances.Dansun premier temps, le SICD n’a acquis quedes ressources qui intéressaient les six éta-blissements cocontractants, c’est-à-dire unnombre limité de titres. Mais déjà desaccords pour des achats communs exis-taient en parallèle entre deux ou trois SCD,sur une base disciplinaire. Plusieurs rai-sons militent pour un renversement de cettelogique : le signalement de l’ensemble desressources du site dans le futur systèmed’information documentaire (SID, corol-laire logique du signalement de l’ensembledes ressources papier dans le cataloguedu SIGB), la demande d’adhésion au SICDdes établissements associés au PRES –pour bénéficier de l’informatisation dansle SIGB mais aussi de la documentationélectronique – et, enfin, sinon des écono-mies d’échelle, du moins une meilleure cou-verture des besoins en termes de quantitéet qualité des ressources et des accès. Cenouveau modèle rejoint des projets dumême type, développés ailleurs en Francedans le cadre des autres PRES, etdevrait nous conduire à nous rapprocher,en vue notamment des négociations avecles fournisseurs de ressources.

Inondations de ToulouseAlbum de photographies, dont certaines sont inédites

(Fonds Pifteau), sur les inondations de Toulouse du 23 juin 1875SCD de Toulouse-I. Cliche SICD

À Toulouse, dès l’origine, le projet de PRES intégrait la documentation

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Une organisation en réseauDès les premières années de l’extension duSIGB (qui est installé aujourd’hui dansprès de 50 bibliothèques), le besoin demettre en place une organisation en réseauperformante est apparu comme un enjeumajeur, et presque un chantier permanentpour l’équipe du SICD. La définition defonctions spécifiques au sein des SCD(coordinateur, administrateur de don-nées, responsable technique), la mise enplace d’outils de communication et d’ou-tils de gestion des relations avec le réseauconstituent autant de garanties de bonfonctionnement. L’extension et l’adapta-tion de ce modèle, conçu pour le SIGB,aux autres missions du SICD se font asseznaturellement et devraient concourir aumême objectif de qualité. Les demandesd’adhésion au SICD des établissementsassociés au PRES représentent, à cetégard, un défi : elles témoignent de l’at-tractivité du réseau et du désir de cesbibliothèques d’en faire partie ; mais ilfaudra réactiver une nouvelle fois laréflexion collective pour adapter lesrègles de fonctionnement à cette nouvelledimension du réseau afin que celui-ci neperde pas en efficacité.

Des articulationsfécondesLe rattachement du SICD au PRES Uni-versité de Toulouse, effectif depuis le 1er

janvier 2008, représente pour lui, enquelque sorte,une arrivée à bon port.Aprèsplus de dix ans à mener des actions decoopération documentaire pour le site uni-versitaire toulousain, entre soutien insti-tutionnel chichement mesuré et ventscontraires d’une autonomie freinant par-fois les projets collectifs, le voici rattachéà un établissement pour lequel la coopé-ration est la raison d’être et l’ambitionrevendiquée. Au sein de la structure du

PRES, les actions du SICDsont l’occasion de partena-riats étroits avec les autresdépartements :Recherche etdoctorat, pour les archivesouvertes et les actions del’URFIST ;Formation,pourla mission Sauvegarde dupatrimoine scientifique ; etavec le « chantier » Uni-versité numérique en régionpour le SID.Un des axes de la réponsetoulousaine à l’appeld’offres Opération Campusest le regroupement del’ensemble des départe-ments et services du PRES,actuellement dispersés, dansdes locaux en centre-ville,probablement sur l’un des sites historiquesde l’ancienne université de Toulouse,matérialisant ainsi de manière embléma-tique sa renaissance actuelle sous uneforme plus unifiée : la boucle est bouclée.

M.-D. Heusse�[email protected]

Les prises de vue, avec l’indication « clichéSICD » de Toulouse, sont extraites des der-nières opérations de numérisation réali-sées à l’atelier du SICD : campagne denumérisation couleur, janvier-juin 2008.

Le PRES de Toulouse

Membres fondateursToulouse-I – Université de sciences socialesToulouse-II – Université du MirailToulouse-III – Université Paul-SabatierINPT – Institut national polytechnique de ToulouseINSA – Institut national des sciences appliquéesISAE – Institut supérieur de l'aéronautique

et de l'espace

Membres associésCUFR – Centre universitaire de formation et derecherche Jean-François-Champollion

École des mines d'Albi-CarmauxÉcole d'ingénieurs de PurpanÉcole nationale d'ingénieurs de TarbesÉcole nationale de formation agronomiqueÉcole nationale de l'aviation civileÉcole nationale supérieure d'architecture de ToulouseÉcole nationale vétérinaire de ToulouseEcole supérieure de commerce de ToulouseIEP – Institut d'études politiques

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PRES Université de Toulouse � www.univ-toulouse.frMarie-Dominique Heusse, directrice du service interétablissements de coopération documentaire SICD ✆ 05 34 45 61 35 � 61 50 � 11 rue des Puits-Creusés 31070 TOULOUSE CEDEX

tatuts de l'Université de Toulouseanuscrit des XVe et XVIe siècles contenant une copie

des statuts rédigés au XIVe siècleet des textes divers dont un de la main du jurisconsulte

et conseiller au Parlementean de Coras (1515-1572) qui instruisit

l’affaire Martin GuerreSCD de Toulouse-I. Cliché SICD

Sur le sceau, un docteur, lisant indexdroit levé, en signe d’appel à l’attentionmorale et auditive, une crosse d’évêque,unique témoin clérical conservé, et une

croix de ToulouseSur la mosaïque de rouges

les quatre quadrilatères s’apparententaux domaines du PRESrecherche, formation

valorisation, vie étudiante

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Le PRES de Lyon, pôle de rechercheet d’enseignement supérieur,

dénommé « Université de Lyon » a étéofficiellement créé par décret le 17 mars2007.Composé de 10 partenaires, les membresfondateurs en sont les trois universitésde Lyon – Université Claude-Bernard(Lyon-I), Université Louis-Lumière(Lyon-II) et Université Jean-Moulin(Lyon-III) –, l’École centrale de Lyon,l’École normale supérieure de Lyon, l’É-cole normale supérieure Lettres etsciences humaines.À ces établissements se rajoutent desmembres associés : l’École nationale destravaux publics de l’État, l’École natio-nale vétérinaire, l’Institut polytechniquede Lyon (lui-même composé d’un certainnombre d’écoles et d’instituts), l’Uni-versité catholique de Lyon.Par ailleurs, la Ville de Lyon, la com-munauté d’agglomération Grand Lyon,le conseil général du Rhône, le conseilrégional et le CROUS sont partenairesde l’Université de Lyon.Ses missions1 relèvent de la formation(masters), de la recherche (prise encharge du doctorat, formations docto-rales au sein d’un collège doctoral inter-national, suivi stratégique des réseauxthématiques de recherche avancée et desréseaux thématiques de recherche et desoins), et aussi de la valorisation, l’ac-tion internationale, la diffusion de laculture scientifique…

Et la documentation ?Les établissements d’enseignement supé-rieur réunis dans le pôle universitaire deLyon (PUL) ont décidé, dès 2004, de fairede la question documentaire un des élé-ments forts de leur développement et ontcréé un comité de pilotage Documentationpour concevoir une politique commune enla matière. Composé de professionnels desbibliothèques (dont un représentant de labibliothèque municipale) et d’un ensei-gnant-chercheur, ce groupe a posé les jalonsd’une réflexion qui s’est concrétisée au tra-vers d’un rapport présenté au conseil d’ad-ministration du PUL, en mai 2006, puisdans un chapitre du projet de contrat pourla création du PRES.

Atteindre le niveau d’offre documentairedes meilleurs établissements européensSi le site de Lyon dispose d’un fort poten-tiel documentaire (plus de 3 millions de docu-ments),le niveau atteint par les grandes villesdes autres pays européens est nettement supé-rieur. Si l’on se réfère aux établissementsmembre de la Ligue des universités euro-péennes de recherche (LERU), on constateque les bibliothèques du LERU ont, enmoyenne,accès à 15 000 périodiques en ligneet entre 300 à 500 bases de données.L’éta-blissement lyonnais le plus doté disposeaujourd’hui de 7 500 titres et de moins de100 bases de données. Quant aux mono-graphies, par comparaison aux États-Unis,la situation s’aggrave encore : les collectionsde plus d’une centaine de bibliothèques amé-ricaines se situent au-dessus d’un ratio de 100livres par étudiants – 22 livres par étudiantlyonnais,à peine le double en tenant comptedes fonds de la bibliothèque municipale.Concevoir une politique documentaireà l’échelle du site permettant à l’en-semble des unités documentaires exis-tantes de se positionner dans un dis-positif globalLa dispersion actuelle de l’offre docu-mentaire des bibliothèques entre les éta-blissements devra être remise en cause.Cette évolution pourra s’appuyer sur unecarte documentaire rénovée, un observa-toire des usages et des pratiques et sur unelogique de spécialisation et de services.L’Université de Lyon pilotera cette trans-formation à partir d’une proposition deschéma directeur formalisé.

Principaux axes de développement de lapolitique documentaire● Donner une impulsion forte au dévelop-pement des collections et à leur conserva-tion :création d’une réserve commune (silo).L’objectif est d’assurer la conservation descollections pour les trente ans à venir etpermettre leur accroissement.Cet outil ser-vira à la structuration des pôles docu-mentaires en les spécialisant.● Créer la bibliothèque électronique deLyon en développant une offre de res-sources en ligne partagée.

● Atteindre le standard européen le plusélevé pour les communautés de chercheurs.● Unifier l’accès à l’ensemble des ressourcesdocumentaires de l’Université de Lyon.● Construire le métaportail documentairede l’Université de Lyon qui rendra visibleet interrogeable l’ensemble des fonds, cata-logues, bases de ressources documentairesou pédagogiques en texte intégral des éta-blissements du futur PRES.● Identifier et valoriser la productionscientifique de l’Université de Lyon.● Organiser la participation des cher-cheurs et enseignants-chercheurs de l’uni-versité de Lyon au dépôt de leurs publi-cations dans le Répertoire national desarchives ouvertes, plateforme communeaux établissements d’enseignement supé-rieur et aux organismes de recherche.● Construire un schéma directeur du dis-positif documentaire de l’Université deLyon et évaluer les usages.● Réaliser une étude prospective et créerun observatoire des pratiques et des usages.

Le suivi de cette politique documentairepour l’Université de Lyon implique un pilo-tage politique fort au niveau du PRES pourla validation des objectifs et des scénarioset la mise en place d’une coordination opé-rationnelle pour dialoguer avec l’échelonpolitique. Le groupe de travail sur la poli-tique documentaire, qui travaille depuisoctobre 2004 à la demande du PUL, estl’embryon de l’organisation future.

Alors même que de nombreux PRES,comme celui de Lyon, ont affiché et éla-boré une ambition et un projet dans ledomaine de la documentation, les PRESn’ont pas encore formalisé et intégré cettemission dans leurs statuts.La documentation n’est pas encore réel-lement intégrée dans leurs missions. Ladocumentation est un terrain où on peutavancer vite et apporter des résultats tan-gibles à court et moyen terme. Le rythmedes réalisations2 est à présent étroitementdépendant de la capacité des établisse-ments à mettre en place cette nouvelle gou-vernance.

F. Cavalier et D. Wolf� [email protected]

[email protected]

Les enjeux d’une politique documentaire

Cf

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pour l’Université de Lyon

Chiffres clés100 000 étudiants15 000 en 3e cycle12 500 étudiants étrangers9 500 personnels permanents5 500 enseignants-chercheurs et enseignants510 laboratoires800 thèses soutenues chaque année

Les collectionsdes services de documentationSecteur de langues et sciences humaines(LSH) : 2 millions de volumesSecteur de sciences, techniques et médecine (STM) : 1 million de volumes

PRES Université de Lyon� www.universite-lyon.fr

Président de l’Université Lyon-I,Lionel Collet assure la présidence de l’Université de Lyon.Le PRES de Lyon est organisé en 8 services et un secrétariat général,coordonnés par Jean-Michel Jolion,délégué général.

1 La dernière réalisation en matière documen-taire concerne le traitement des thèses : lebureau du PRES a en effet adopté en marsdernier le dépôt électronique des thèses. Cettedécision devra s’appuyer sur une charte desthèses de l’Université de Lyon, qui reste àrédiger, dont l’objectif sera notamment unminimum d’homogénéité indispensable au seinde chaque école doctorale pour les modalitésde dépôt et les formations aux doctorants.

2 Les 8 servicesCommunicationÉcoles doctoralesLyon Sciences transfertRechercheRelations internationalesSciences, innovation, sociétéSystèmes d’informationValorisation

Sciences Po forme des projets pour son propre développement, et la création des PRES comme les projets Campus,actuellement en cours d’expertise par le Ministère, sont autant d’opportunités. En effet, les Universités Paris-Descartes et Paris-Diderot associées à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po)et à l’Observatoire de Paris soumettront un nouveau projet intitulé Campus universitaire Paris-Centre, dans lequel les axespédagogiques et scientifiques propres à ces établissements seront présentés accompagnés d’un programme « d’améliorationet de développement de la vie étudiante » commun à tous les établissements parisiens (http://www.sciences-po.fr/portail/).Les effectifs de Sciences Po sont en croissance continue : on compte aujourd’hui près de 8 000 étudiants sur le site pari-sien et dans les cinq premiers cycles délocalisés (Nancy, Dijon, Poitiers, Menton, Le Havre). Parallèlement, le développement rapide de la recherche et du dispositif pédagogique vise l’excellence au niveau interna-tional tout en cherchant à garantir la variété du recrutement au travers des « conventions éducation prioritaire » (CEP). La croissance des effectifs et l’objectif affiché de placer Sciences Po au niveau des standards d’une « world class univer-sity » rendent absolument nécessaires l’agrandissement et l’adaptation de ses locaux ; ces projets d’extension pourraientfournir à la bibliothèque l’opportunité de développer encore sa capacité d’accueil et, surtout, de réintégrer d’importantescollections (plus de 400 000 volumes) stockées actuellement à distance du site parisien.

F. Cavalier

FNSP � www.sciences-po.fr � 27 rue Saint-Guillaume 75337 PARIS CEDEX 07

Cf. http://www.universite-lyon.fr/82795377/0/fiche___pagelibre/

Dominique Wolf est directrice du service commun de la documentation de l’Université Claude-Bernard (Lyon-I).✆ 04 72 43 12 72 ou 44 82 06 � 12 70François Cavalier, directeur des ressources documentaires de la Fondation nationale des sciences politiques,a dirigé le SCD de Lyon-I de 2001 à 2007. ✆ 01 45 49 51 51 ou 90 � 53 21

Du côté de Sciences Po

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Les présidents des universités deLa Rochelle, Limoges et Poitiers

et les directeurs de l'ENSMA dePoitiers (École nationale supé-rieure de mécanique et aérotech-nique) et de l'ENSCI de Limoges(École nationale supérieure decéramique industrielle), réunis à Poi-tiers le 27 novembre 2007, ont créé uneassociation de préfiguration d'un PRESCentre Atlantique (PRESCA).**Les établissements concernés ras-semblent plus de 50 000 étudiantsdans toutes les disciplines et 4 500personnels d’enseignement, rechercheet administration. De nombreusescollaborations existent déjà entre cesétablissements avec des structurescommunes : laboratoires, fédérationsde recherche, écoles doctorales, uni-versité numérique régionale Poitou-Charentes-Limousin, etc. L'objectif decette association est de préciser, en lienavec les établissements concernés, lesobjectifs et le statut définitif duPRES dans un délai d'un an. Lesaspects liés à la recherche (ex. : sou-tien aux projets de développementcommuns, écoles doctorales) et à laformation (ex. : harmonisation des par-cours en licence), aux systèmes d'in-formation et de gestion et à la poli-tique internationale et européenne ontd'ores et déjà fait l'objet de concer-tations approfondies.

Nouvelle vagueLes services communs de la documen-tation des trois établissements n’ont pasattendu la création du PRES en tantque tel pour élaborer une politique com-mune correspondant aux champs d’ac-tion et de compétences qui leur sontpropres. Engagés dans le bilan ducontrat quadriennal 2004-2007 et enconséquence dans la préparation etnégociation des contrats d’établissementde la vague B (2008-2011), les orien-tations souhaitées correspondent à desaspirations communes (bien au delàd’ailleurs des seuls PRES) que sont ledéveloppement des collections élec-troniques, les accès distants et nomades,la valorisation des fonds, la moderni-

sation de la gestiondes services asso-ciés avec l’objectifde répondre effi-cacement auxbesoins des étu-diants et cher-cheurs.Les trois universi-tés sont de tailledifférente, les SCDen conséquence ;toutes sont dansune situation oùles calendriers dif-fèrent selon lesprogrammes :- le calendrier duPRES, dont on neconnaît pas encorela date de consti-tution en tant quetel ; après quelqueshésitations, lePRES, qui devaiti n i t i a l e m e n tregrouper les éta-blissements deLimoges, Poitiers,La Rochelle,Tourset Orléans, se recentre sur une trans-versale atlantique ;- le calendrier de l’université numériquerégionale (UNR) ;- le calendrier des négociations ducontrat quadriennal.Et ces chantiers de se télescoper avecla loi dite « LRU », dont on pourraitcraindre qu’elle ne modifie l’ensembledes paramètres. Une première consé-quence en a été un retard accumulédans les décisions, le temps des élec-tions et installations des nouveauxconseils, chaque université ayant sonpropre calendrier.Ainsi, dans le cadre de l’UNRPCL(Poitou-Charentes-Limousin), quelqueschantiers interuniversitaires ont été évo-qués, autour des cellules de productionpédagogique numérique, du certificatinformatique et Internet (C2I), des envi-ronnements numériques de travail(ENT) et de l’édition électroniquepour les SCD, entre autres idées.

Un volet documentairecommun ?Les SCD ont donc complété le travailen établissant un plan de préfigurationd’un volet documentaire propre auPRES. Les pistes évoquées sont variées.

Les ressources électroniquesLa difficulté était de choisir les res-sources réellement communes aux troisétablissements, en prenant en compte lesdisciplines enseignées, les domaines derecherche et l’état des contrats en cours ;ainsi la base Factiva a-t-elle servi enquelque sorte de test ; une négociationcommune a pu s’engager et la mutua-lisation a permis un gain sur le coûttotal, refacturé proportionnellement enfonction de la taille des établissements(sachant du reste que l’essentiel du coûta été financé par une subvention du planMicro-informatique pour l'étudiant, leMIPE 4, attribuée à l’UNR).

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Vers un PRES à trois*Vers un volet documentaire dans le PRESCA

Dans le fonds ancien du SCD de l’universitéde Limoges, ouvrages en attente de traitement…

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Outre le choix des ressources lui-même,il va de soi que l’accès pour les étu-diants est important ; pouvoir accéderaux mêmes ressources quel que soitl’endroit où l’on travaille relève desenvironnements numériques de travail,pour lesquels les services communsinformatiques et autres centres de res-sources informatiques (CRI) ontcoopéré et recensent les procéduresdéjà uniformisées, même si beaucoupde petits éléments, et non des moindres,restent à coordonner : annuairesLDAP, accès nomades, authentifica-tions, etc. Cela suppose également unaccès gratuit et réciproque des étu-diants et enseignants aux services docu-mentaires des universités du PRESCA(extension à l'université de Limoges dudispositif existant au sein du RUOA, leRéseau des universités de l'Ouestatlantique, dont font partie La Rochelleet Poitiers).

Publications en ligne : les thèses enligne, publications électroniques etarchives ouvertesUn travail commun peut être engagéentre les trois SCD ; d’ores et déjà, unecoopération Poitiers-Limoges a permisà Limoges de former son personnel àLodel,outil utilisé dans la publication d’une revueen ligne (http://revues.unilim.fr/nas/index.php) toutcomme l’expérience de Limoges enmatière de publication des thèses enligne a permis à Poitiers de faire un pre-mier travail de mise en place du chan-tier ; le travail s’est poursuivi sur lesarchives ouvertes à Limoges, où le SCDpropose de coordonner la formation desenseignants-chercheurs à la saisie dansarchives-ouvertes.fr (alias HAL-Hyperarticles en ligne), puis Graal ; à LaRochelle, le SCD est copilote du SID ;le partage d’expérience peut se menerde manière continue et opérer des aller-retour dans la formation des person-nels ; même si les questions telles quela constitution des futures écoles doc-torales au sein du PRES restentouvertes, les compétences sont présentesdans les SCD et l’adaptation peut sefaire aux structures administratives ;l’essentiel est que le travail soit mené

de manière cohé-rente et dans unesprit de partage.Un travail d’har-monisation des pro-cédures peut ainsiêtre mené et abou-tir à la mise enplace d’une plate-forme commune,voire d’un portaild o c u m e n t a i r ecommun dansa r c h i v e s -ouvertes.fr, parexemple.

Action culturelleLa proximité decertains fonds,l’histoire des insti-tutions (à Poitierset Limoges) parexemple, la volontéde proposer desactions communespeut nous inciter àmonter des actionsde valorisation dupatrimoine et d’animation culturelle :circulation d’expositions, réalisationconjointe d’expositions virtuelles, etc. ;là encore, des coopérations existaientde manière ponctuelle, comme elles exis-tent avec d’autres établissements.

GestionAu niveau de la gestion, une balanceannuelle des sommes induites par le prêtentre bibliothèques, soit par une exten-sion du système existant au sein duRUOA, serait une première étape à undossier que l’on ne peut que souhaitervoir s’étendre au niveau national.

Un SIGB commun ? du libre ou non ?Toutes ces questions se posent, un peupartout dans les bibliothèques, dans lesSCD, à des périodes différentes, selondes critères différents ; nous disposonsdéjà d’un outil commun, le Système uni-versitaire de documentation, le Sudoc,mine de notices, outil de référence, outilde travail en commun aussi ; pourquoi

donc ne pas aller un peu plus loin, unSIGB pour un PRES ? Làencore, la réflexion est bien avancée,mais les questions qui se posent sontnombreuses. Comment procéder avecdes calendriers dont les urgences dif-fèrent ? Limoges et Poitiers disposentd’AB6, dans des versions différentes ;La Rochelle est confrontée au cas d’unéditeur de système d’information et degestion de bibliothèque, Ever, qui aban-donne la maintenance de Loris àpartir du 31 décembre 2008.

Une étude peut déjà être engagée surle sujet pour connaître les avantages,inconvénients et la faisabilité d’unemutualisation du système d’informa-tique documentaire, sachant que deuxniveaux peuvent être étudiés, celui duSIGB et celui d’un portail ; cetteréflexion est à mener de manièreétroite avec les universités et lePRES pour articuler au mieux lesoutils.

L’appel du grand large…Et vogue la BU de La Rochelle

Crédit photo : Guy Genty

…/…

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Toutes ces pistes autorisent un travailéchelonné et des prises de décision à desniveaux différents. Une étude de faisa-bilité est aussi un travail sur ses propresoutils et permet de faire un point à unmoment donné ; sachant que les troisuniversités avaient prévu un renouvel-lement total ou partiel de leur SIGBdans le contrat quadriennal, il n’est pasinopportun d’analyser les systèmes uti-lisés ; reste à établir à quelle échelle sefera le travail de mutualisation.Une étape dans la réflexion a été le sémi-naire sur « La réinformatisation d’un SCD»organisé en mars 2008 par Média-Centre-Ouest à l’intention des trois SCD.D’autres dossiers permettent déjà depasser à l’action, telles les acquisitionsde ressources électroniques, avec làencore des paliers, que sont les accèscommuns par exemple.Ces réflexions n’ont pas de caractèreextraordinaire, elles ne sont qu’unreflet des questionnements actuels enbibliothèque. Elles illustrent une fois deplus la nécessité de faire de la pros-pective et de placer les problématiquesdans un contexte plus large que le seulétablissement qui nous abrite.Cela ne peut que nous renvoyer à desremarques régulières, faites à l’Asso-ciation des personnels de direction desbibliothèques universitaires, l’ADBU, parles chercheurs ou par d’autres biais surles besoins « nationaux » exprimés, telsque l’acquisition des archives électro-niques des périodiques en ligne ou l’ac-quisition des impact factor pour l’en-semble de la communauté deschercheurs, et ce par une instance natio-nale. Les PRES sont-ils une étape ?J. Cartigny, O. Caudron et M. Marcil

[email protected][email protected]

[email protected]

* La Rochelle, Limoges et Poitiers** Gérard Blanchard a été élu à la prési-dence de l’université de La Rochelle ; JacquesFontanille a été réélu à la présidence de l’uni-versité de Limoges ; Jean-Pierre Gesson aété réélu président de l'université de Poitiers.Agnès Smith dirige l’ENSCI et Jean Brillaud,l’ENSMA.

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Le PRESCA ? une chance pour unsignalement commundes fonds anciens etintermédiaires ?Au sein du PRES Centre Atlantique encours de constitution coexistent différentesstructures documentaires conservant desfonds anciens ou intermédiaires.Ces struc-tures n’auraient-elles pas à gagner en visi-bilité si elles travaillaient à un signalementcommun des collections ?

Des collections certes variées …Le PRES Centre Atlantique regroupe,entre autres, deux universités aux col-lections patrimoniales conséquentes.Au service commun de la documenta-tion de l’université de Poitiers, existedepuis 1975 un fonds ancien riche de 40 000 volumes (pour la plupart anté-rieurs à 1820).Il regroupe les livres anciens acquis parl’université depuis sa création (1431),ainsique des dons et des dépôts, notamment lefonds d’Auguste Dubois, professeur d’his-toire des doctrines économiques et d’éco-nomie politique à l’université de Poitiers(entré dans les collections en 1935), leslivres de l’école de médecine (depuis1949), les archives d’Argenson (en dépôtdepuis 1976), les livres anciens de la courd’appel du palais de justice de Poitiers (endépôt depuis 2005).Ces fonds, qui comptent 7 incunables,2 000 ouvrages du XVIe siècle, 35 000 desXVII et XVIIIe siècles, 81 manuscrits, sontparticulièrement riches en médecine(obstétrique par exemple), sciences(notamment en botanique), droit, théo-logie, économie et science politique. Pourla plupart inventoriés, ils sont peu à peucatalogués ou rétroconvertis dans leSudoc.Régulièrement, les collections sont pré-sentées dans des expositions : « La roseet l’imprimé, représentations de plantesà l’époque moderne » a permis de tra-vailler avec des enseignants et des étu-

diants de licence et de masters profes-sionnels et recherche.Depuis le 1er juin, la Bibliothèque virtuellesur les premiers socialismes permet deconsulter les documents du fonds Duboisportant sur les saint-simoniens, les fou-riéristes, les communistes icariens,Proudhon…Chaque document est accompagné d’untexte de présentation - voir sur le sitehttp//premiers-socialismes.edel.univ-poitiers.fr.Au sein de l’université de Poitiers, setrouvent d’autres collections très inté-ressantes, notamment un ensemble dedocuments pédagogiques à la section« Sciences » du SCD et des herbiers aujardin botanique de l’université. La sec-tion « Education et formation » nou-vellement intégrée, conserve et valorisequant à elle les collections des anciennesécoles normales de l’académie Poitou-Charentes. Il ne s’agit pas de fondsanciens stricto sensu, mais de fondsintermédiaires, qui sont néanmoinsriches pour qui veut se pencher sur l’his-toire de la formation des instituteurs,et plus généralement sur l’histoire del’éducation. Ces collections sont conser-vées au sein de la bibliothèque deconservation et de recherche (BCR)* àLa Rochelle : 30 000 ouvrages de légis-lation scolaire, de pédagogie, de morale,de didactique, d’ouvrages discipli-naires, de manuels scolaires, de travauxde stagiaires, de cartes murales, de par-titions musicales, de périodiques rela-tifs à l’éducation de 1830 à nos jours.La BCR conserve également 6 500ouvrages du fonds documentaire d’unlycée rochelais, qui reflètent 150 ansd’édition pédagogique. Ces documentssont partiellement catalogués dansune base locale** ; une réinformati-sation et le déploiement dans le Sudocsont prévus dans le cadre du contrat2008-2011.

Bibliothèque de conservation et de recherche,la BCR, dans les locaux de l’institut universitaire deformation des maîtres, l’IUFM de Poitou-Charentes

.../... Vers un PRES à troisVers un volet documentaire dans le PRESCA

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À l’université de Limoges, les fondsanciens du service commun de la docu-mentation concernent quant à eux plu-sieurs sections :- la section Lettres, qui héberge le fondsdu séminaire de Limoges (la partie la plusimportante en terme de volumes et denature des fonds : quelques incunables,4 à 4 500 ouvrages du XVIe au XVIIIe, dontle fonds dit Guimbaud) ;- la section Santé, qui a hérité du fondsde l'ancienne école de médecine deLimoges : ouvrages des XVIe au XIXe

siècles ;- la section Droit, avec 2 000 volumes envi-

ron ;- la section IUFM, intégrée depuis mars2007, possède également une collectionpatrimoniale, issue des anciennes écolesnormales (24 500 volumes dont 9 500de manuels scolaires) ; un projet de miseen valeur est en cours et un protocole deconsultation de ces fonds a déjà été misen place ; des formateurs ont égalemententrepris un travail d'enseignement et derecherche sur des vieux manuels.À cela, il faut ajouter deux herbiers :- un herbier de l'époque napoléonienne (4 000 parts collectées par un chirurgienlimousin, dont une bonne partie sur leschamps de bataille et régions occupées parles troupes de Napoléon entre 1805 et1815), appelé herbier Fray-Fournier ;- un herbier du botaniste limousin CharlesLe Gendre, qui comprend des collectionsdu 1820 à 1920.***Le total de ces collections représente56 000 volumes environ dont l'inventaire,le catalogage et le traitement restent àfaire, et quelque 44 000 parts d’herbiers,dont 2 500 sont traitées. Le volet « trai-tement documentaire » du contrat qua-

driennal va permettre le catalogage d’unepartie des fonds anciens du SCD, notam-ment des herbiers et du fonds du séminaire.Ce travail devrait se faire en relation avecles autres organismes documentaires dela région, en particulier la bibliothèquefrancophone multimédia (BFM) avec quiun chantier dans le cadre du plan d'actionpour le patrimoine écrit (PAPE) est encours. On le voit, les contenus et les sup-ports sont donc variés, de même que l’an-cienneté des fonds.

…mais dont un signalement collectif augmenterait la visibilitéEn effet, ce qui rassemble peut-être cescollections patrimoniales hétérogènes estleur manque de visibilité. Disséminées surle Poitou-Charentes et le Limousin, cesrichesses documentaires ne semblent pas(encore) connues à leur juste valeur. L’ab-sence d’inventaire et de catalogues ache-vés pour les fonds des deux SCD consti-tue un sérieux handicap.Au sein du PRES,un travail coopératif pourrait être envisagéentre les deux sections IUFM qui conser-vent certainement des fonds similaires.Échanges de notices, dépouillement derevues anciennes en éducation, échangesdes doublons ou triplons sont autant depistes à étudier. Quant aux autres collec-tions des SCD, il ne serait pas surprenantde découvrir des complémentarités d’unendroit à l’autre.

Un signalement collectif de ces collections(fonds anciens et fonds intermédiaires)pourrait permettre aux lecteurs d’avoirconnaissance de la diversité documentaireà leur disposition.Un site web présentant chaque fonds ainsiqu’un catalogue commun multibases (enconstante évolution du fait du catalogagerétrospectif en cours pour certainesbibliothèques) permettraient, à terme, àces fonds relativement méconnus desortir de l’ombre.

M. Piffeteau et A.-S. Durozoy�[email protected][email protected]

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17Université de La Rochelle � www.univ-larochelle.frOlivier Caudron, directeur du service commun de la documentation ✆ 05 46 45 39 69 � 50 59 92SCD � Rue du Loup-Marin La Ville en Bois 17042 LA ROCHELLE CEDEX 1

Université de Limoges � www.unilim.frJoëlle Cartigny, directrice du service commun de la documentation ✆ 05 55 43 57 02 � 57 01SCD � 39 C rue Camille-Guérin 87031 LIMOGES CEDEX

Université de Poitiers � www.univ-poitiers.frMyriam Marcil, directrice du service commun de la documentation ✆ 05 49 45 33 11 ou 18 � 33 56SCD � 93 avenue Recteur-Pineau BP 605 - 86022 POITIERS CEDEX

Un rosierdans le SCD de Poitiers

Pierandrea Mattioli. /Commentarii in sex libros Pedacii Dioscoridis… /Venise,Officina Valgrisiana, 1565

Fonds ancien du service commun de la documentation de l’université de Poitiers

* BCR _ [email protected] ✆ 05 46 00 47 56 � 67 49 91** La partie cataloguée est accessible en ligne : http://scd.poitou-charentes.iufm.fr/bcdibcr/*** Voir l’article pages 10 & 11 dans le n° 50 d’Arabesques, daté avril - mai - juin 2008

Page 18: Le bonheur est dans le PRES

Institut national polytechnique de Lorraine � http://www.scd.inpl-nancy.fr/Christine Balliet, directrice du service commun de la documentation ✆ 03 83 59 60 01 � 60 23SCD � BP 169 - 2 avenue de La-Forêt-de-la-Haye 54505 VANDŒUVRE CEDEX

Université Nancy-I � http://scd.uhp-nancy.fr/ (Université Henri-Poincaré)Anne-Pascale Parret, directrice du service commun de la documentation ✆ 03 83 68 44 87 � 44 07SCD � CS 20148 rue du Jardin-botanique 54601 VILLERS-LES-NANCY CEDEX

Université Nancy-II � http://www.univ-nancy2.fr/scd/Annie Kammerer, directrice du service commun de la documentation ✆ 03 54 50 37 00 ou 08 � 37 02SCD � BP 33408 - 46 avenue de la Libération 54015 NANCY CEDEX

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Nancy Université, ce sont trois uni-versités (et donc trois services com-

muns de la documentation) représentant40 000 étudiants et couvrant l'ensembledes disciplines.Les universités de Nancy ont une tradi-tion de réseau documentaire bien anté-rieure à la création du PRES Nancy Uni-versité. En effet, les bibliothèquesuniversitaires étaient regroupées au seind’une bibliothèque interuniversitaire, uneBIU, devenue un service interétablisse-ments de coopération documentaire, unSICD, en 1994. Cette structure a été dis-soute en 1996 mais la coopération a per-duré :accès de l'ensemble des bibliothèquesdu réseau à tout utilisateur inscrit dansune université de Lorraine, mutualisationde certaines acquisitions documentaires,groupes de travail communs, inscriptiond’actions concertées dans les contrats qua-driennaux, etc.Nancy Université a permis de confortercette collaboration, voire de l’intensifieren s’appuyant sur les services des univer-sités qui travaillent également en colla-boration plus étroite. Par ailleurs, l’éla-boration d’un contrat quadriennal communa structuré très fortement la réflexion quenous avions entamée sur la mutualisationde nos services communs de documenta-tion. Grâce à cette rédaction commune,nous avons pu pousser plus avant les pro-jets déjà initiés lors des précédentscontrats quadriennaux.Deux axes se dégagent de ce contrat :1 renforcer les services mutualisés aux uti-lisateurs,2 apporter à la recherche l’expertise desbibliothèques pour l’accès à la documen-tation et pour la valorisation des publi-cations scientifiques.

Les projets en cours doivent permettre laréalisation de ces objectifs.

Il s’agit d’une part de mettre en place desoutils communs pour un meilleur accès àla documentation de Nancy Université :recherche fédérée et accès distants.Au coursde ce contrat, il est prévu de développer unservice intégré de gestion de bibliothèque(SIGB) commun. Ce projet est porté à lafois par les services communs de la docu-mentation (SCD) et par les centres de res-sources informatiques (CRI).Il s’agit également de renforcer les ser-vices de renseignement en ligne qui fonc-tionnent déjà dans certaines bibliothèquesde Nancy Université en mutualisant leséquipes et d’étendre ce type de service auxautres bibliothèques du réseau.Concernant la formation à la recherchedocumentaire une offre commune auniveau master a été proposée.La valorisation des fonds patrimoniauxissus de la bibliothèque de l'université estamorcée dans le cadre de la numérisationdu catalogue général des manuscrits et dela participation à Calames, le Catalogueen ligne des archives et des manuscrits del’enseignement supérieur.D’autre part, nous travaillons,CRI et SCD,à la constitution d’archives institutionnellesà travers l’implantation de l’outil ORI OAI.À cette fin, un groupe de travail a étéconstitué avec des bibliothécaires des SCD,des informaticiens des CRI et des per-sonnes de NUTICE, le service des tech-nologies de l’information et de la com-munication pour l’éducation (TICE) deNancy Université.

Dans le cadre de la diffusion et de l’ar-chivage des thèses, nous avons opté, auniveau de Nancy Université, pour ledépôt électronique des thèses comme dépôtofficiel depuis la rentrée 2007, avec encorollaire un dépôt dans STAR – Signa-lement des thèses, archivage et recherche.À cet effet une procédure commune a étéinitiée.Cette action se faisant sous la tutelle ducomité régional des études doctorales(CRED), l’Université Paul-Verlaine deMetz y participe. C'est avec Metz égale-ment que nous avons collaboré à l'élabo-ration du programme pluriformation de laMaison des sciences de l’homme de Lor-raine, intitulé « Mise à disposition des res-sources documentaires et aide à l'édition ».Ce rapprochement ne concerne pas seu-lement les usagers. Pour renforcer la cul-ture d'établissement nous réalisons des for-mations communes pour l'ensemble despersonnels. Nous avons d'ores et déjàrédigé un plan de formation unique.

C. Balliet �[email protected]. Kammerer �[email protected]

A.-P. Parret �[email protected]

L’offre documentaireà Nancy

Ci-dessus photo de Philippe Pillot, SCD de Nancy-II, 2008. Fronton au-dessus de l'entrée de l'ancien Palais de l'Académie

Le v en rouge indique la lettre grecque« nu »NU est l'abréviation de Nancy Université

� www.nancy-universite.fr� http://histoire.univ.nancy.free.fr� [email protected]

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Un PRES sur les bords du Rhin ?Peut-être à l'horizon 2010. PRES

Strasbourg ou PRES Alsace ? Les débatsrestent ouverts mais les universités de lacapitale alsacienne n'ont pas attendu pourse jeter dans un projet tout aussi ambi-tieux et complexe, celui d'une universitéunique dont la naissance officielle devraitsurvenir le 1er janvier 2009 : l'Universitéde Strasbourg – communément surnom-mée l'UDS. Ce chantier, qui mobilise lesforces des universités Marc-Bloch (lettres,sciences humaines et sociales), Louis-Pas-teur (sciences et santé) et Robert Schu-man (sciences juridiques et économiques)est pionnier et pourrait, paraît-il, déjà fairedes émules. Inscrite dans le préambule ducontrat quadriennal 2005-2008 des éta-blissements comme une perspective àexplorer, l'université unique est devenuerapidement un objectif stratégique pourl'équipe constituée par les trois présidentsalors signataires, objectif en passe de seconcrétiser pour les actuels (deux prési-dents sur trois ont été renouvelés depuis)qui ont eu en charge l'affinement de l'es-quisse politique et la rédaction du projetd'établissement. Ainsi le mardi 26 févrierdernier les conseils des trois universités ras-semblés en assemblée plénière ont-ilsadopté, à une large majorité, ce projetd'établissement qui sera négocié ensuiteavec le ministère. Les comités techniquesparitaires (CTP) fraîchement élus se pro-nonceront sous peu également à titreconsultatif. Avec ces différents votescommence désormais une phase trèsconcrète de mise en place progressive desnouveaux services unifiés et des compo-santes, bref la traduction dans la réalitédu nouvel organigramme pour une tran-sition en douceur vers 2009.Parallèlementse succéderont normalement sur le planadministratif et réglementaire les étapessuivantes provisoires,mise en place de l'as-semblée constitutive (composée des troisconseils d’administration initiaux) quidevra approuver les statuts de l'UDS,voterle budget 2009, préparer les élections au

CA afin que celui-ci puisse procéder àl'élection du président.Mais déjà la documentation avaitjoué le rôle de « précurseur » enla matière. Inscrite également dans lecontrat quadriennal 2005-2008 la fusiondes trois services communs de la docu-mentation respectifs en un seul a été vouluepar les universités qui ont désigné le direc-teur du plus important d'entre eux, IrisBieber, en qualité de chargée de missionpour mener à bien l'opération en concer-tation avec ses collègues. Les statuts etl'organigramme du nouveau service ont étéadoptés par les CA des universités pourentrer en vigueur en 2007. Comme l'UDSn'existe pas encore, c'est la forme admi-nistrative de SICD qui a été retenued'abord pour caractériser la fusion de cestrois services aux tailles, histoires et cul-tures variées. À partir de 2009 il devien-dra ipso facto le SCD de l'Université deStrasbourg. Composé de 23 bibliothèquesintégrées abritant deux millions devolumes, il est composé de quatredépartements thématiques et six dépar-tements transversaux; l'ensemble repré-sente une équipe de 151 personnes.

Précisons enfin que la fusion des orga-nismes documentaires des universitéss'est accompagnée également d'un impor-tant travail de mise en place d'une cartedocumentaire en partenariat avec nos col-lègues de la Bibliothèque nationale et uni-versitaire et de l'Université de Haute-Alsace. Elle a consisté en une analysedétaillée des acquisitions onéreuses dechaque participant sur une période donnéeet au moyen d'une classification adaptéeintégrée aux SIGB. Au final, cet outildevrait permettre d'affiner les plans dedéveloppement des collections et d'inten-sifier la coopération documentaire.Comme on peut le voir, le site strasbour-geois, qui offre la plus grande richessedocumentaire de province grâce auxétablissements présents, n'a pas fini deconnaître de nombreuses et intensesmutations.

V. Chappuis� [email protected]

Université de Strasbourg � http://demain.unistra.fr

Iris Bieber, directrice du service interétablissements de coopération documentaireVincent Chappuis, adjoint à la direction du SICD des universités de Strasbourg ✆ 03 88 41 78 91 � 60 23 34 SICD � http://www-sicd.u-strasbg.fr � 22 rue Descartes 67084 STRASBOURG CEDEX

D’abord l’université uniqueÀ Strasbourg, dans le SICD des universités

la bibliothèque de la Maison interuniversitaire des sciences de l'homme - Alsace,ouverte sur le campus central de Strasbourg (8.10.2007) est la dernière réalisation du

SCD de l'Université Marc-Bloch (Strasbourg-II) et la première du SICD des universités de Strasbourg. Essentiellement spécialisée en sciences de l'Antiquité,

ouverte 50 heures par semaine, elle propose 45 000 volumes.Crédit photo : Claude Lorentz

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Quand elle a pris sa retraite en 2001,Thérèse Gros, ingénieur-documentalisteCNRS et avisée responsable d'une desbibliothèques de l'INP de Toulouse a dit :« La gestion des publications issues dela recherche est une mission qui doit êtrereprise par les SCD ».*Les SCD avaient déjà un cœur de cible :la mise en ligne des thèses. C'est chosefaite à l'INP de Toulouse depuis le 1erjanvier 2005. Fort de cette expérienced'une archive ouverte reposant sur un logi-ciel libre (Eprints), le SCD a pris le tau-reau par les cornes pour proposer unearchive ouverte des publications scienti-fiques, avec deux objectifs : visibilité etindicateurs.

First things first :d'abord le politique !Les statistiques de consultation desthèses en ligne, en croissance expo-nentielle dès l'ouverture du site(http://ethesis.inp-toulouse.fr/), onttout de suite marqué les esprits desdécideurs. Dès l'automne 2005 et capi-talisant sur ce succès, un travail de sen-sibilisation et d'information est entre-pris en conseil scientifique, à ladirection de la recherche, auprès desdirecteurs de laboratoires, auprès duprésident de l'université. Plusieurs pré-sentations successives convainquent lesplus réticents : oui, les éditeurs chezlesquels nos chercheurs publient auto-risent la diffusion dans une archiveouverte, oui le taux de citation aug-

mente avec l'exposition dans unearchive ouverte, oui les professionnelsde la documentation sont les garantsresponsables au nom de l'établissementde la vérification des conditions juri-diques de diffusion, oui on peut reti-rer de l'archive tout document qu'onne veut plus exposer, oui on peut affi-cher automatiquement les publicationsd'un laboratoire sur le site de celui-ci à partir de l'archive ouverte, oui onpeut extraire des bibliographies pourles CV des chercheurs, les enquêtes etles évaluations, oui la gouvernance del'établissement pourra disposer d'in-dicateurs sur sa production scienti-fique, oui tous les moteurs derecherche du web « crawlent » dansl'archive en temps réel, oui l'établis-sement est garant de la pérennité del'accès à l'archive, oui le dépôt ne pren-dra pas plus de cinq minutes au cher-cheur, oui l'archive pourra alimenterHAL et Prod'INRA, etc. Le projet estadopté à l'unanimité par le conseilscientifique de l'INP deToulouse le 16juin 2006.Un groupe de travail estconstitué, un nom est trouvé : OATAOest née.

Un groupe et desgrands principesUne fois l'accord politique acquis estcréé, dès octobre 2006, un groupe detravail mixte comprenant à la fois desreprésentants des bibliothèques etdes correspondants de laboratoires. Un

point important : nous avons insistépour que ces correspondants soient deschercheurs (et non des personnelsadministratifs) en phase avec les res-ponsables des laboratoires.La feuille de route est la suivante :définir les conditions de la créationd'une organisation humaine et tech-nique permettant de :- diffuser les travaux des chercheurssans critère d’appartenance, pour unmeilleur affichage de l’activité scien-tifique ;- mettre en place une base de donnéesen open access sans remettre encause le processus traditionnel depublication ;- respecter les normes techniques etjuridiques en vigueur.Le groupe de travail (qui s'est réunià huit reprises sur une période d'un an)s'est essentiellement attaché à :- définir les besoins et les contraintesdes laboratoires : disposer de donnéesbibliographiques pour les rapportsquadriennaux d'évaluation, les rap-ports d'activité, les CV personnels, lesenquêtes ; effectuer un dépôt uniqueet alimenter automatiquement HAL etprod'INRA ; produire des indicateursconsolidés au niveau d'une équipe, d'unlaboratoire, d'un établissement, deplusieurs établissements ;- décrire les différents scénarios desdépôts possibles ;- s'accorder sur la typologie desdocuments diffusés dans l'archiveouverte.

Genèse d'une archive ouverte institutionnelle Open Archive Toulouse Archive Ouverte : une archive ouverte multiétablissements pilotée par l’INP de Toulouse

OATAONous avons voulu offrir un service simple et performant pour la communauté scientifique toulousaine : visibilité de la pro-duction scientifique et indicateurs de gouvernance sont les deux objectifs qui nous ont guidés. OATAO permet à tout cher-cheur de déposer un article en quelques minutes seulement. La qualité des données et le respect du droit sont garantis parles professionnels de la documentation. À l'heure de la dématérialisation mondiale des contenus scientifiques et de la concur-rence universitaire internationale, exister sur la Toile est une nécessité incontournable. Entre GRAAL et HAL, OATAO peuts'avérer un « go-between » discret et efficace.

G. Casamatta � [email protected]

Gilbert Casamatta, président de l’Institut national polytechnique de Toulouse.INP � www.inp-toulouse.fr ✆ 05 34 32 30 00 � 30 06 � 6 allée Émile-Monso BP 34038 - 31029 TOULOUSE CEDEX 4

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Ce travail a aussi été l'occasion d'ex-pliquer les buts d'une archive ouverte,de rassurer les chercheurs (sur le droitet les éditeurs), en bref, de commen-cer à changer les mentalités et de faire« maturer » les esprits.Au final, une série de grands principessont arrêtés.L'archive ouverte doit avoir uncontenuIl ne s'agit pas de recréer une nouvellebase de données bibliographiques quine comporterait que des références etnon des documents. Même si les édi-teurs n'autorisent pas la diffusion desdocuments au moment du dépôt, letexte intégral doit obligatoirement êtredéposé (sauf sur raisons motivées :documents confidentiels), d'une part,parce que la politique des éditeursévolue dans le temps, d'autre partparce que notre rôle est de préserverles documents dans le temps.Un format de diffusion uniqueLes documents sont diffusés au formatPDF, format de diffusion largementutilisé et qui n'est pas dépendant d'unéditeur de logiciel. Il n'est en revanchepas exigé des chercheurs qu'ils postentleurs documents dans ce format : dansce cas, les gestionnaires de l'archivese chargent de la conversion.Une interface web en langueanglaiseC'est un choix assumé par le groupede travail qui souhaite toucher le pluslargement possible la communautéscientifique internationale. Seule laFAQ est en français.Des responsabilités bien répartiesAux chercheurs, le dépôt des docu-ments et la validation scientifique,l'accord des coauteurs pour la diffu-sion et l'assurance que les documentsne contiennent que des éléments auxdroits acquis.Aux gestionnaires de l'archive, la validationtechnique des documents et des métadon-nées, le contrôle des droits de diffusion auprès des éditeurs à l'aide de ROMEO/SHERPA(http://www.sherpa.ac.uk/romeo.php)ou par contact direct auprès des édi-

teurs, la gestion technique et pérennede l'archive.Ces choix, différents de ceux deHAL, où le contrôle des autorisationsjuridiques de diffusion par les éditeursest laissé à la responsabilité des cher-cheurs, sont délibérés : nous avonsvoulu que les chercheurs puissentdéposer le plus rapidement possibleleurs documents en évitant au maxi-mum les contraintes.Un dépôt uniquePour le chercheur, lui assurer qu'iln'aura qu'un seul dépôt de ses publi-cations à effectuer est une conditionindispensable à l'adhésion au projet.Le transfert de ses publications versHAL, par exemple, fait partie ducahier des charges.

Un logiciel et des « pros doc »Au départ, notre choix s'est porté sur le logiciel ORI-OAI(http://www.ori-oai.org/). L'INP deToulouse est très impliqué dans le déve-loppement de ce logiciel (deux personnesmembres du comité de pilotage, un res-ponsable du groupe fonctionnel pour lemodule « Thèses », un développeur dumoteur de recherche et d'indexation).ORI-OAI répond parfaitement auxobjectifs de l'archive institutionnellesouhaitée. Mais les délais de livraisondu logiciel n'étaient pas compatiblesavec le calendrier fixé : une ouverture du site en janvier 2008. Le choix s'estdonc orienté vers le logiciel Eprints(http://www.eprints.org/software/) dansun premier temps, en attendant qu'ORI-OAI soit totalement opérationnel. Lesdonnées seront facilement récupérableslors de la migration vers ORI-OAI.Une équipe resserrée de professionnelsde la documentation est constituée, enseptembre 2007. Ses objectifs sont lessuivants :- travail sur les métadonnées : assurerla compatibilité avec HAL et les recommandations du GTAO, legroupe de travail sur les archivesouvertes (http://gtao.wikidot.com/) ;

- amélioration de l'interface web dusite ;- rédaction de la FAQ ;- test de la maquette.Des réunions hebdomadaires ont permisde tenir les délais. OATAO a ouvert le17 janvier 2008.

Vérification et valeur ajoutéeEn amont de l'ouverture de l'archive aété défini, sur un wiki dédié au projet,un ensemble de règles pour assurer untraitement efficace des dépôts sansjamais perdre de vue la pérennité et lacohérence de la base. Les principauxpoints ont porté sur la définition :- des métadonnées obligatoires, visiblesou non au déposant, pour chaque typede document ;- des règles de saisie des champs prin-cipaux, largement reprises des normesde saisie de catalogage ;- des règles pour la création descomptes utilisateurs.Parmi les décisions importantes : seulsles postprints d'articles sont diffusésdans OATAO pour des questions dedroits de diffusion et pour éviter la ges-tion des versions.Un important travail a été consacré àl'interface :- écriture des aides pour chaquechamp ;- création d'une FAQ illustrée dedémonstrations animées.Enfin, des réunions d'information (ennombre encore insuffisant !) ont étéorganisées dans les laboratoires.Les premiers dépôts sont apparus assezrapidement dès l'ouverture de l'archive.Une partie du traitement diffère peu ducatalogage traditionnel : titre, résumé,auteur(s), ISSN, volume, pages, etc. sontà renseigner.La grande différence réside dans lavérification des droits de diffusionde l'article déposé, point essentiel dela valeur ajoutée d'OATAO, quiengage notre responsabilité, et donccelle de l'établissement en tant quegestionnaire de l'archive.

OATAO à l’été 2008 : plus de 600 documents déposés16 juin 2006 : adoption par le conseil d’administration de l’Institut national polytechnique de ToulouseOctobre 2006 : groupe de travail mixte SCD & LABORATOIRESSeptembre 2007 : groupe de travail « pros doc »Janvier 2008 : ouverture de l'archive OATAOMai 2008 : plus de 250 documents en ligne, près de 1 000 visites en 1 moisJuin 2008 : plus de 400 documents validés et plus de 120 en cours de validation

Fin 2010 : 1 500 dépôts ; c’est l’objectif indiqué dans le contrat quadriennal…

…/…

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Le premier niveau de vérification se fait viale site de référence SHERPA/ROMEO(http://www.sherpa.ac.uk/romeo.ph), quirecense les politiques juridiques des édi-teurs et, en cas de silence de ce site, parcontact direct avec l'éditeur. Si un articlen'est pas diffusable, nous bloquons savisibilité sur Internet mais le fichier esttout de même conservé dans l'archive.Dans ce cas, OATAO propose la demandede copie directement à l'auteur par mail.De plus, le logiciel Eprints permet de dif-férer la diffusion s'il existe un embargosur l'article.Le staff OATAO est constitué de dix ges-tionnaires, de profil essentiellementcatalogueurs, répartis sur les trois éta-blissements qui alimentent aujourd'huiOATAO : l'INP de Toulouse, l'Écolenationale vétérinaire de Toulouse et l'Institut supérieur de l'aéronautiqueet de l'espace (ex SUPAERO+ENSICA).

Les échanges et la coordination se fontpar messagerie, sur le wiki du projetou lors de réunions en présentiel. Notreréactivité à traiter les posts est essen-tielle pour la crédibilité d'OATAOauprès des chercheurs : le délai moyenentre le dépôt et la mise en ligne estactuellement de 48 heures.Trois administrateurs constituent unecellule de veille, de contrôle qualité etde sécurité de l'archive. Ils créent lesnouvelles institutions, traquent la pré-sence d'éventuels doublons ou ano-malies.Les chantiers actuels portent surl'amélioration permanente d'OATAOpour répondre aux suggestions etbesoins des chercheurs et des tutelles :- export sous certains formats deman-dés par les chercheurs en fonction desoutils de gestion bibliographique qu'ilsutilisent déjà ;

- mise au point de statistiques deconsultations (une première instancede Google Analytics a été installée le7 avril 2008) ;- cohérence dans l'écriture des nomsde laboratoires et des institutions.Le staff OATAO tisse peu à peu desliens étroits avec les chercheurs. Unebonne surprise : deux laboratoiresn'ont pas hésité à embaucher un sta-giaire en IUT Documentation, forméet encadré par le staff, pour procéderau dépôt rétrospectif des publicationsen vue du rapport quadriennal. Unecampagne de communication est pro-grammée, avec des réunions d’infor-mation et des formations pratiquesdans les laboratoires intéressés, ainsiqu'un « flyer » sur support papier, quirésume l'essentiel des informations àconnaître en tant que chercheur pourdéposer.

Non seulement les archives ouvertes assurent un support essentiel à l'activité scientifique,mais elles en constituent également un véritable outil. Il s'agit en premier lieu d'un vecteurefficace de communication des résultats de la recherche, assurant une excellente diffusionde la production scientifique d'un établissement. C'est également un outil précieux de suiviinterne de cette production, particulièrement utile pour réaliser des bilans afin de répondreaux enquêtes et surtout de fournir des données fiables pour les évaluations. Dans un contexteoù les outils automatiques choisis par les instances d'évaluation ne permettent pas toujoursd'identifier avec précision la production d'un établissement ou d'un laboratoire, un établissementpeut s'appuyer sur ses archives ouvertes pour réaliser ou compléter cette identification. Lesfacteurs clés de la réussite de la mise en place d'archives ouvertes au niveau d'un établis-sement sont au nombre de deux : un support efficace du service de documentation pourvérifier les aspects liés aux droits de publication et une adhésion enthousiaste des cher-cheurs au système. Pour susciter cette adhésion, il est capital de coupler la mise en placed'un tel système avec une exploitation pour différents usages : génération automatique debilans de publication intégrables dans des rapports, génération automatique de pages webpour des chercheurs, des équipes, des laboratoires... C'est l'importance des services rendusqui convaincra le chercheur de l'intérêt de passer les quelques dizaines de secondes néces-saires à soumettre chacune de ses publications. Les archives ouvertes assurent la visibilitéd'un établissement sur la scène électronique internationale de la production scientifique.

F. Thivet � [email protected]

Frédéric Thivet, directeur de la recherche et des ressources pédagogiques de l’Institutsupérieur de l'aéronautique et de l'espaceISAE � www.isae.fr ✆ 05 61 33 80 50 � 10 avenue Édouard-Belin BP 54032 - 31055 TOULOUSE CEDEX 4L’Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace est issu du rapprochementde SUPAERO et ENSICA.

Cf. � www.isae.fr

.../... Génèse d’une archive ouverte institutionnelle

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Lancez-vous !Créer une archive ouverte institu-tionnelle n'est pas si difficile ! Il estimportant de comprendre que l'es-sentiel réside dans la sensibilisationde la communauté : nombreux sontencore les chercheurs français quiignorent tout du mouvement de l'openaccess et qui, une fois bien informés,sont rapidement convaincus. Ledeuxième point important est de nepas se laisser effrayer par les aspectstechniques : un ingénieur d’études(IGE) à double compétence, informa-tique et documentaire, est capabled'adapter un logiciel libre en unedizaine de jours. Le troisième pointessentiel est la définition du workflow,l'organisation humaine nécessaire àson accomplissement. Enfin, last butnot least, il faut savoir rester PRAG-MATIQUE ! OATAO a démarré avecun outil opérationnel à l'instant T pourrépondre rapidement à des besoinsexprimés. L'objectif reste de migrervers ORI-OAI, outil plus sophistiquéet plus intégrable dans le système d'in-

formation des établissements. Il nefaut jamais perdre de vue la réacti-vité et la souplesse pour répondre auxdemandes de ceux que nous servons :les chercheurs, les laboratoires, lesétablissements.Les équipes des professionnels de ladocumentation, avec leur grande expé-rience de la gestion des donnéesstructurées, du contrôle qualité, de laconservation des contenus et du tra-vail en réseau, sont les meilleursgarants d'une archive ouverte insti-tutionnelle de qualité. Le métierévolue, les compétences restent !

M. Titonel � [email protected]

J.-M. Le Bechec � [email protected]

C. Forestier � [email protected]

Magali Titonel, de l’ENSAT(www.ensat.fr), est coresponsable de

l'équipe « pros doc ». ✆ 05 34 32 31 17Ingénieur d’études, Jean-Marie

Le Bechec est chef du projet OATAO.✆ 05 34 32 31 16

À l’INP de Toulouse, Catherine Forestierest directrice du SCD

✆ 05 34 32 31 15 � 31 00

OATAO � [email protected]� oatao.univ-toulouse.fr

* Parallèlement, deux thèmes progressentdans le Landerneau de l'enseignementsupérieur et de la recherche :open access pour l'un, gouvernance etindicateurs pour l'autre. ArXiv a déjà plusde 10 ans, PubMedCentral est né en1999, HAL en 2001, la première versiondu protocole OAI-PMH est renduepublique la même année.La diffusion et la visibilité de l'informa-tion scientifique deviennent une exigencepour les bailleurs de fonds publics et unedemande de la société civile. Par ailleurs,la pression sur la gouvernance et les indi-cateurs des acteurs de l'action publiqueaugmente : la LOLF est votée en juillet2001, les acteurs de l'enseignement supé-rieur et de la recherche sont concernés. Lamesure de la production scientifiquedevient un des critères majeurs d'évalua-tion par les tutelles.

À l'École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), nous avonsopté pour les archives ouvertes afin de valoriser l'activitérecherche (augmentation du taux de citation des articles) etde contribuer à la diffusion libre et gratuite de l'informationscientifique.La participation à OATAO a aussi été l'occasion de rappro-cher documentalistes et chercheurs. En effet, le personnel dela bibliothèque connaît désormais mieux les thématiques detravail des équipes de recherche et les chercheurs s'intéres-sent davantage aux services documentaires qui leur sont pro-posés.Nous avons travaillé à partir d'une liste des publications del’ENVT depuis 2007 (mise à jour par veille documentaire)et avons contacté les auteurs afin d'obtenir les postprints oules preprints de leurs articles ou l'autorisation de les « appau-vrir » de leur mise en forme (pour respecter les politiques deséditeurs).

M. Andro � [email protected]

Mathieu Andro est responsable de la bibliothèque de l'École nationale vétérinaire de Toulouse.ENVT � www.envt.fr ✆ 05 61 19 38 25 � 38 27 � 23 Chemin des Capelles BP 87614 - 31076 TOULOUSE CEDEX 3

Cf. � www.envt.fr

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Une bibliothèquepublique et spécialiséeLa première caractéristique de labibliothèque des sciences et de l'in-dustrie (BSI) est d'être une biblio-thèque publique spécialisée ensciences, techniques et industries. Dela bibliothèque publique, elle en a lesprincipaux aspects : accès libre et gra-tuit (seul l'emprunt des documents estpayant), ouverte à tous les publics,accessible six jours par semaine ycompris les dimanches et jours fériés.Mais elle n'est pas une bibliothèqueencyclopédique. Sa couverture thé-matique concerne les sciences fon-damentales et appliquées, les tech-nologies, les savoir-faire industriels,l'histoire des sciences et les disci-plines relevant de la diffusion dessciences.D'autre part, la BSI n'est pas unebibliothèque qui partage un bâtimentavec un musée de sciences et tech-niques, mais elle est partie prenantede la Cité des sciences et de l'in-dustrie. À ce titre, par la mise à dis-position de ressources documentaires,par les différents services qu'ellepropose, elle contribue à « rendreaccessibles à tous les publics lessavoirs scientifiques, techniques et

industriels, [et à] présenter les enjeuxde société liés à leur évolution »comme le précise le décret qui fixe lesmissions de l'établissement.Intégrée au projet de la Cité dessciences dès l'origine, elle accueille dupublic depuis 1986.

Trois types de publicset d'usagesLes utilisateurs de la BSI peuvent êtrerépartis en trois types de public auxattentes et aux usages bien différen-ciés.Les « apprenants »Les « apprenants » constituent le pre-mier type. En grand nombre, lycéenset collégiens originaires du nord-estparisien viennent s'ajouter aux étu-diants pour former un ensemble depersonnes qui trouvent dans cetespace, un lieu de travail accueillant,leur permettant de travailler en groupeet dont les services peuvent faciliterleur intégration sociale. À cette caté-gorie peuvent se rattacher des adultesqui pour des raisons professionnelles

(approfondissement, formation per-manente, reconversion) trouvent à labibliothèque les ressources dont ils ontbesoin.

Les visiteurs du deuxième type Le deuxième type de visiteur fréquentela bibliothèque parce que c’est un desespaces de la Cité des sciences. Il estvenu visiter une exposition ou la Citédes enfants, suivre une conférence etla bibliothèque est alors un lieu pourapprofondir sa visite ou passer un peude temps à feuilleter des ouvrages,regarder un film ou participer à uneanimation. À ce type de public peut serajouter un public familial de proxi-mité, assidu à la médiathèque desenfants.

Les chercheursEnfin le public des chercheurs en his-toire des sciences et les professionnelsde l’enseignement et de la culturescientifique trouvent à la média-thèque d’histoire des sciences lesdifférentes ressources dont ils ontbesoin.

Pleins feux sur… la bibliothèque de la Villette

Le bâtiment emblématique de la Géode, vu du parc de la VillettePhoto : CSI/A. LEGRAIN

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Des fonds documentairespour se cultiver et apprendreLa bibliothèque a en premier lieuconstitué une offre documentaire devulgarisation scientifique et tech-nique pour permettre à un visiteur,qu’il soit adulte ou enfant, de com-prendre le monde qui l’entoure, dedécouvrir un loisir scientifique outechnique et de l’aider à répondre auxquestionnements générés par le déve-loppement des sciences, des techniqueset de l’industrie.Pour répondre aux usages studieuxdes jeunes « apprenants », elle met àdisposition des documents parasco-laires, des documents ludoéducatifs,des manuels d’enseignement. Desouvrages de référence, des manuels,des traités pratiques sont proposésaux professionnels des secteurs scien-tifiques, techniques et industrielsainsi qu’aux professionnels de l’arti-sanat.Enfin, la médiathèque d’histoire dessciences met à disposition des cher-cheurs, des étudiants ou des média-teurs scientifiques un fonds contem-porain en his toire, philosophie,sociologie, didactique et muséologiedes sciences et des techniques. Cesfonds ont une forte dominante ensciences humaines et atteignent leniveau de la recherche. Elle conserveun fonds scientifique ancien de 80 000volumes, français et étrangers,ouvrages scientifiques et techniquesdu XVIe au milieu du XXe siècle.La bibliothèque a toujours privilégiéune offre multimédia associant l’im-primé sous toutes ses formes à l’au-diovisuel, aux supports numériques.

Des services qui préfigurent la bibliothèque de demainL’observation des usages du publicmontre bien qu’une simple mise àdisposition de ressources documen-taires dans un lieu n’est plus aujour-d’hui suffisante pour répondre auxattentes des visiteurs. C’est pour-quoi, la bibliothèque a développé desoffres de service insistant tout par-ticulièrement sur le conseil person-nalisé complémentaire de l’offredocumentaire. La Cité des métiers,montée avec des partenaires pro-fessionnels, est ainsi un lieu où l’uti-lisateur peut rencontrer des profes-sionnels susceptibles de l’aider danssa recherche d’emploi, dans sarecherche d’une formation quali-fiante, de l’accompagner dans saréorientation professionnelle ou dansson souhait de créer une entreprise,tout en consultant une documenta-tion d’actualité sur tous ces sujets.Bâtie sur le même modèle, la Cité dela santé permet par ses animations,ses entretiens avec des profession-nels et sa documentation de s’in-former sur tous les aspects médicauxou sociaux de la santé.De même le carrefour numérique,cyberbase de la Cité des sciences, apour objectif de contribuer à réduirela fracture numérique par des ate-liers d’initiation mais permet aussi

par les événements et manifestationsorganisés de faire vivre des com-munautés de passionnés du numé-rique.D’une façon générale, les disci-plines proposées à la BSI nécessitentune médiation appropriée pour faci-liter leur appréhension par un largepublic, en particulier les jeunes.Ceux-ci, seuls ou en groupe scolaireou de loisir, peuvent participer à desanimations de nature diverse (Her-bier, jeux mathématiques, mercredisde la santé, présentation de filmsscientifiques…) s’appuyant sur lescollections de la bibliothèque.Enfin, l’offre de la bibliothèque surle site internet de la Cité dessciences et de l’industrie, structuréedans le cadre de son portail, permetd'accéder déjà à des dossiers docu-mentaires, des sélections de site etd’autres ressources et s’étofferadans les mois à venir avec une biblio-thèque numérique ainsi qu’un servicede questions-réponses sur la thé-matique de la santé.

Bruno Jammes� [email protected]

La médiathèque de la Villette est devenue la BSI en mars 2008 ;Caroline Wiegandt en a été la directrice de décembre 2006 à juin 2008.

Cité des sciences et de l'industrie � www.cite-sciences.frBruno Jammes, directeur par intérim de la bibliothèque ✆ 06 11 66 99 34 ✆ 01 40 05 70 36 � 71 06Claire Neil-Guillon – communication � [email protected]� La Villette 30 avenue Corentin-Cariou 75930 PARIS CEDEX 19

Géode [FeCd] n. f. o 1752; géodès 1556; du gr. geôdês « terreux » 1 Minér. Masse pierreuse […] 2 Pathol.Petite cavité […]3 Sphère d'acier creuse contenant une salle de projection dont l'écran est constitué par la surface intérieure de la demi-sphère.La Géode de la Villette, à Paris. Cf. Le Petit Robert

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Les Journées ABES version 2008 ontrencontré un large succès.Environ 400

personnes y ont participé (voir graphique),soit une augmentation de 14 % par rap-port à l’année dernière.Pour laisser davantage de respiration,deux journées entières, les 20 et 21 mai,ontété consacrées à notre congrès.La formule,séances plénières en alternance avec des ate-liers, ayant été très bien accueillie en 2007a été reconduite cette année, en y ajoutantdes tutoriels (présentations de courte duréesur des savoir-faire) qui, malgré leurhoraire matinal,ont rapidement affiché com-plet.*Le programme de ces journées obéit à unetriple problématique :- mener une réflexion prospective avec unsouci d’ouverture vers d’autres pays ;- répondre aux préoccupations quotidiennesdes bibliothèques en abordant des sujets plusconcrets ;- commenter les actualités et projets del’ABES.

Ouvertes par la conférence inaugurale deLorcan Dempsey d’OCLC-PICA,ces journéesont posé d’emblée la question de l’avenir desbibliothèques ; comment doivent-elles évo-luer face au défi que constitue le nouvel envi-ronnement web des usagers ?Catherine Grout a ensuite présenté le JISC(Joint Information Systems Committee) etson rôle dans la structuration de l’informa-tion scientifique et technique au Royaume-Uni ; le lendemain le Dr Marion Mallmann-Biehler a décrit l’organisation du réseau desbibliothèques de Bade-Wurtemberg,le BSZ.Les questions plus techniques ont été traitéesen ateliers.Dès la mise en ligne du programme,les inscriptions ont afflué.En quelques jourscertains ateliers ont fait le plein,notamment« Thèses électroniques : un SCD sur le ter-rain » et « Périodiques en ligne :signalementet accès » ainsi que le tutoriel «Thèses élec-troniques françaises ».

D’autres thèmes étaient aussi très attenduscomme « Calames », « Vers un code inter-national de catalogage » ou « Catalogagepartagé du livre ancien » et « Carte blancheà l’AURA ».Ce qui démontre la pertinencedes sujets choisis en adéquation avec les pro-blématiques des bibliothèques.Les ateliers sont un temps fort des journéescar ils permettent un dialogue avec les inter-venants et un partage d’expérience entre lesparticipants. Aussi, pour que cet échangepuisse être fructueux,est-il nécessaire de lesorganiser dans des salles plus réduites… cequ’ont déploré certains participants cartoutes les demandes d’inscription aux ate-liers n’ont pas pu être satisfaites.Parallèlement à ces ateliers,des sessions pas-sionnantes se tenaient dans l’amphithéâtreet ont attiré un nombreux public. ValérieNéouze, de la SDBIS, nous a proposé avecses invités un panorama de la numérisationet Olivier Ertzscheid, de l’université deNantes, a brillamment exposé les perspec-tives qu’ouvrent les folksonomies dans lespratiques d’indexation professionnelle.L’année écoulée a été, pour l’ABES, uneannée de réflexion sur son organisation ;sondirecteur,Raymond Bérard,en a retracé lesdifférentes étapes et développé « le projetpour l’ABES ».Le temps dévolu aux actualités de l’ABESa permis de faire le point sur les actions encours :Webstats,archives des éditeurs,Star,Calames, etc.

Espace de partage,de formation et de convi-vialité, ce rendez-vous annuel se veut untemps fort de la vie du réseau et a rencon-tré un succès unanime.

Dominique Esmenjaud� [email protected]

* Vous trouverez l’ensemble des interventions,plénières, sessions,ateliers et tutoriels sur le sitede l’ABES : http://www.abes.fr/ rubrique

«le réseau Sudoc» puis «vie du réseau»

Journées ABES 2008

Raymond Bérard, directeur de l’ABES,Anne-Laurence Mennessier, responsable dupôle Gestion des réseaux et Laurent Piquemal, responsable du pôle Formation-documentation, ont présenté tout l’inté-rêt d’intégrer le réseau Sudoc aux biblio-thécaires de la conférence des grandesécoles (CGE), le 13 juin dernier.

CGE ✆ 01 43 26 25 57� 01 46 34 56 70� 60 bd Saint-Michel75272 PARIS CEDEX 06

La Conférence des grandesécoles est une association (loi1901) de grandes écolesd'ingénieurs, de manage-

ment et de haut enseignement multiple ouspécifique, toutes reconnues par l'État etdélivrant un diplôme national sanction-nant au moins 5 ans d'études après le bac-calauréat.Cf.� http://www.cge.asso.fr

Spreading the Light

L’ABES à la CGE

rabesques n° 51 juillet - août - septembre 2008

Les chiffres clésdu Sudoc

La base au 1er juin 20088 350 516 notices bibliographiques localisées 1 836 759 notices d’autorité 25 680 017 localisations

Activité du 1er avril au 1er juin 315 019 connexions professionnelles 3 739 722 recherches par l’interface web 35 123 demandes de prêt entre bibliothèques 28 486 demandes de prêt satisfaitesCf. � [email protected]

L'ABES était présente pour la onzième édi-tion du symposium international sur les thèsesélectroniques (International Symposium onElectronic Theses and Dissertations) qui aeu lieu cette année en Écosse, à Aberdeen,du 4 au 7 juin. Lors de la session parallèleInnovation, sont intervenues MarianneGiloux et Isabelle Mauger Perez (� [email protected][email protected]).Leur présentation de Star était intitulée Anew french circuit for the electronic theses(www2.rgu.ac.uk./library_edocs/etd08/home.htm).

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…/…

Le conseil d’administration de l’Agence biblio-graphique de l’enseignement supérieur, lorsde sa réunion du 6 juin 2008,a voté le déploie-ment, en 2009, de plusieurs organismes :12,possédant tous des manuscrits et/ou desarchives, intégreront Calames, le catalogueen ligne des archives et des manuscrits del’enseignement supérieur ;26,habilités à délivrer des diplômes de doc-torat, deviendront des Star, dans le disposi-tif de signalement et d’archivage des thèsesélectroniques ;7 candidatures au réseau du Sudoc, le Sys-tème universitaire de documentation,ont étéretenues. La demande d’intégration de labibliothèque de la Cité de l’architecture etdu patrimoine a été acceptée sous réserve del’accord de la direction du Patrimoine et desconclusions de la mission d’inspection sur lafonction documentaire au ministère de la Cul-ture – le n° 52 d’Arabesques (daté oct.- nov.- déc. 2008) traitera du projet d’établisse-ment de l’ABES… donc, entre autres, desdéploiements.

Du mardi 1er au vendredi 4

Aux Pays-Bas Congrès annuel du groupe des cartothécaires de LIBER à Amsterdam

Du 1er au 5

Le XXXVIIe congrès annuel de Liber se tient en Turquie.� [email protected] Bayır - Director, Koç University Suna Kıraç LibraryLIBER 37th annual general conference � Koç University, Suna Kiraç LibraryRumelifeneri Yolu 34450 Sariyer/ ISTANBUL TURKEY

Du 20 au 25

Congrès de l’Association internationale des bibliothèques,archives et centres de documentation musicaux à Naples� www.iamlnapoli2008.it/

En aoûten Amérique

Du dimanche 3 au mercredi 6

À Montréal, au premier congrès mondial de l’Associationinternationale francophone des bibliothécairesdocumentalistes (AIFBD), colloque satellite de celui del’IFLA (www.ifla.org) en collaboration avec leProgramme ALP (www.ifla.org/VI/1/alp.htm), lacommunication de Mireille Teissèdre et Anne-LaurenceMennessier (� [email protected][email protected])présentera l'ABES, ses réseaux ainsi que les perspectivesd’évolutions et d’adaptation de ses applications.� http://bibliodoc.francophonie.org� Grande Bibliothèque - Bibliothèque et archivesnationales du Québec (www.banq.qc.ca) MONTRÉAL

Juilletgenda

Les cartothécaires de LIBER

Liber à Istanbul

AIBM en Ital ie

Francophonies etbibliothèques : innovations,changements et réseautage

La « salle Saint-Savin » à la bibliothèque de la Cité de l’architecture et du patrimoineCopie de peinture murale/Éch.1 (Réalisation de la copie de 1940 à 1945)

Peinte autour de 1100, la voûte de sa nef avait permis à Mérimée d’inscrire l’église Saint-Savin-sur-Gartempe (Vienne) sur la liste des monuments historiques – Décor roman sur plus de 460 m2

de scènes extraites de l’Ancien Testament (Plan dit en boustrophédon).Cf.� bibliothè[email protected] Collections : Bernard Mnich ✆ 01 58 51 59 35

Photo : Mario Carrieri pour UniforDéploiements en 2009

Les 7 Sudoc…● Cité de l’architecture et du patrimoine � www.citechaillot.fr� 1 place du Trocadéro-et-du-11-Novembre 75116 PARIS● École de management de Lyon � www.em-lyon.com� BP 174 - 23 avenue Guy-de-Collongue 69134 ÉCULLY CEDEX● INSEAD � www.insead.fr� Bd de Constance 77305 FONTAINEBLEAU CEDEX● Institut catholique de Paris � www.icp.fr� 21 rue d’Assas 75270 PARIS CEDEX 06● Institut Cervantes – Bibliothèque Octavio Paz – Paris � paris.cervantes.es� 11 avenue Marceau 75116 PARIS● Institut des sciences de l’homme - ISH – Lyon � www.ish-lyon.cnrs.fr� 14 avenue Berthelot 69007 LYON● Université catholique de Lille � www.univ-catholille.fr� BP 109 - 60 bd Vauban 59016 LILLE CEDEX

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Direction de la rédaction : Sylvette Salvit � [email protected]

Comité de rédaction

M. Castillo - M. Couren - J. Faïta-Hugues - C. Fleury - C. Rogier - S. Salvit

✆ 04 67 54 84 10 � 04 67 54 84 14 � http://www.abes.fr

Directeur de la publication

Raymond Bérard

ABES � BP 84308

227 avenue Professeur-Jean-Louis-Viala

34193 MONTPELLIER CEDEX 5

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gence bibliographique de l’enseignement supérieur

ISSN 1269-0589

Du dimanche 10 au vendredi 15

Bibliothèques sans frontières : naviguer versune compréhension globaleÀ Montréal, congrès mondial desbibliothèques et de l'information : LXXIVe

(74e) congrès et assemblée générale del'IFLA� www.ifla.orgL’ABES est présente à l’IFLA 2008 sur le

stand de la France – French Pavillon – qui, sous l’égidedu CFI (Comité français IFLA), réunit la BNF, la BPI,l’ENSSIB, l’INIST – CNRS, ainsi que de nombreusesassociations – l’ABF, l’ADBU, l’ADBS…

Du 11 au 15 aoûtLe lundi 11: Preconference Symposium on VersioningInternational Symposium on Versioning XML Documentsand VocabulariesBalisage :The Markup ConferenceÀ Montréal� http://www.balisage.net/Call4Participation.html

Du mardi 26 au samedi 30

Congrès des archivistes américains à San FranciscoLa communication française Old Vintage in New Bottles :le catalogue général des manuscrits se déroulera à troisvoix avec l’ABES, la BNF et l'Institut de France.Aurélien Charot (� [email protected]) présentera Calames,le catalogue en ligne des archives et des manuscrits del’enseignement supérieur.� http://www.archivists.org/conference/sanfrancisco2008/index.asp

SeptembreDu lundi 1er au jeudi 4

La sixième session de l'École de l'Institut d'histoire dulivre (IHL) a lieu à Lyon. Organisée en collaboration avecla Rare Book School (Université de Virginie, E.-U.), elleoffre, cette année, quatre cours.

� Le manuscrit gothique enluminé : un chapitre del’histoire du livreSandra Hindman � Les imprimés éphémères à la loupeMichael Twyman� Typographie et calligraphie : 2e partie 1830-2000James Mosley� Introduction à l’étude des incunablesKristian JensenÀ la fois théoriques et pratiques, les cours s'adressent àun large éventail de spécialistes : chercheurs,enseignants, archivistes, conservateurs debibliothèques et de musées, libraires, professionnelsde la chaîne graphique…Cf.� http://ihl.enssib.frColloques scientifiques ✆ 04 78 62 18 15 � 19 49

Du dimanche 14 au vendredi 19

XIIe conférence européenne sur la recherche et lestechnologies avancées pour les bibliothèques numériques(12th European Conference on Research and AdvancedTechnology for Digital Libraries) à Aarhus� http://www.ecdl2008.org/

Congrès de l’Association internationale d’archives sonoreset audiovisuelles (IASA) à Sydney

Du jeudi 18 au samedi 20

À Pau, le XXXVIIIe congrès de l’ADBU (Association desdirecteurs et des personnels de direction des bibliothèquesuniversitaires et de la documentation) se tient au palaisdes congrès (http://www.paucc.com/).� www.adbu.fr� [email protected]

IFLA 2008

ECDL 2008 au Danemark

No Archive Is An Island en Australie

L’ADBU au bord du gave

ARCHIVES 2008 Archival R/Evolution & Identit ies

École de l’Institut d’histoire du livre

© InternationalFederation of LibraryAssociations andInstitutions

…/… Aoûtgenda