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Le Fortisgate au crible
du droit et des acteurs judiciaires
Cycle de conférences dispensées dans le cadre du cours de « Questions approfondies de droit
judiciaire » (Seconde année du master en droit, finalité « Justice civile et pénale »,
Prof. J.-Fr. van Drooghenbroeck)
La saga politico-judiciaire dite du « Fortisgate » qui réchauffa le rude hiver 2008-2009 a ravivé, et même
cristallisé, d’innombrables questions et controverses de droit judiciaire. Sièges, parquets, barreaux : aucun
acteur du procès civil ne fut épargné par la tourmente. Le cours de « Questions approfondies de droit
judiciaire » fournit une occasion idéale d’y revenir avec le recul qu’autorisent le temps et, surtout,
l’expertise des collègues qui nous font l’honneur de leur visite pour nous faire part, en toute liberté, de leur
regard sur cette crise judiciaire.
Eprouvée l’année dernière par le Pr Jacques Englebert dans le cadre de son cours de « Questions
approfondies de droit judiciaire privé » dispensé à l’ULB, cette formule s’articule sur cinq conférences
1.- La pratique du délibéré collégial Par Monsieur Paul MARTENS,
Président honoraire de la Cour constitutionnelle,
Professeur émérite de l’ULB et à l’ULg
Le secret du délibéré suscite, légitimement, l’intérêt. La doctrine y a consacré de nombreuses études. Le
silence persiste par contre sur la pratique du délibéré. Comment les juges délibèrent-ils ? Y a-t-il débat
d’idées, confrontations, tentative de persuasion, revirement, argument d’autorité ? Quel rôle joue le
président de la chambre ? Qui rédige le projet de décision ? Les blocages sont-ils fréquents ? Comment
sont-ils résolus ? Qu’en est-il de la pratique du « pré-délibéré » juste à l’issue de l’audience ? Les juges
ont-ils encore le temps de délibérer. Un juge peut-il, pour s’opposer à une « erreur flagrante de droit »,
violer le secret du délibéré ?
Mardi 16 novembre 2010, de 10 heures 45 à 11 heures 45.
Auditoire AGORA 13.
Entrée libre.
2.- La déontologie de l’avocat : peut-on se servir de la procédure en vue de faire
triompher les intérêts du client ? Par Monsieur Patrick HENRY,
Avocat au barreau de Liège (ancien bâtonnier),
Chargé de cours adjoint HEC-ULg Collaborateur scientifique à l’ULg,
Quel est le rôle de l’avocat dans le procès ? Est-il un « auxiliaire » de la justice ? Que peut faire un avocat
ayant connaissance d’événements susceptibles de modifier le cours du procès ? L’avocat peut-il être
complice d’une violation du secret du délibéré ? Le moyen de procédure peut-il constituer une pression
fautive à l’encontre du siège ? Existe-t-il un devoir de loyauté à l’égard du siège ? Si oui, quelle est son
étendue ?
Mardi 16 novembre 2010, de 11 heures 45 à 12 heures 45.
Auditoire AGORA 13.
Entrée libre.
3.- Quels accès pour quelle justice ? Par Jacques ENGLEBERT,
Avocat au Barreau de Bruxelles
Maître de conférences à l’ULB et à l’UMons
Avant de se préoccuper de faciliter l’accès à la justice, ne faut-il pas se demander à quelle justice on
facilite ainsi l’accès et si c’est, en l’état actuel, réellement utile ? En d’autres termes, avant d’améliorer
l’accès à la justice, ne convient-il pas « tout simplement » d’améliorer la justice ? Quel est en effet
l’intérêt de favoriser, d’améliorer, de garantir un accès effectif à une justice qui n’est pas à même de
répondre utilement aux attentes des justiciables. N’est-ce pas, en définitive, un miroir aux alouettes, un
tragique trompe-l’œil ?
Mardi 23 novembre 2010, de 10 heures 45 à 11 heures 45.
Auditoire AGORA 13.
Entrée libre.
4.- Que fait le ministère public dans un procès civil ? Par Monsieur Jacques van COMPERNOLLE,
Professeur émérite et doyen honoraire de l’UCL
Assesseur honoraire du Conseil d’Etat
La compétence d’avis, obligatoire ou facultatif, du ministère public au civil a-t-il encore un sens ? Lequel ?
Quel est le rôle et la place du ministère public dans le procès civil. Quelles sont les conséquences
procédurales de son avis ? Le droit de récuser le ministère public est-il cohérent par rapport au rôle de ce
dernier ? Pourquoi faut-il réserver une « place à part » au ministère public devant les juridictions du
travail. A côté de son rôle d’avis, le ministère public exerce aussi un rôle de contrôle de l’activité judiciaire
et dispose de certains pouvoirs. Le ministère public peut-il, à ce titre, introduire des recours (lesquels)
contre une décision rendue au civil qui serait contraire à l’ordre public ou aux règles d’organisation
judiciaires ?
Mardi 23 novembre 2010, de 11 heures 45 à 12 heures 45.
Auditoire AGORA 13.
Entrée libre.
5.- Le juge des référés, hors la loi ? Par Monsieur Jean-François van DROOGHENBROECK,
Professeur à l’UCL et aux FUSL
Avocat au barreau de Bruxelles
Le juge des référés ne dit pas le droit. La Cour de cassation n’exerce donc qu’un contrôle marginal sur ses
décisions. La balance des intérêts se substitue à la règle de droit. Les garanties fondamentales du procès
équitable s’atténuent au prétexte de l’urgence. A une époque où les contentieux les plus importants sont
très généralement tranchés en référé, fût-ce provisoirement, cette approche est-elle encore tenable et
supportable pour le justiciable ?
Mardi 30 novembre 2010, de 10 heures 45 à 11 heures 45
Auditoire AGORA 13
Entrée libre