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LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD · DU METTEUR EN SCÈNE ... L’amour vous prend ici par le langage et c’est la langue qui va traduire toutes les arythmies symptomatiques du désir

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LE JEU DE L’AMOURET DU HASARD

De MarivauxMise en scène de Jean Liermier

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EN DEUX MOTS

SILVIA ATTEND DORANTE, À QUI SON PERE VEUT LA MARIER. AFIN DE L’OBSERVER TEL QU’IL EST VRAIMENT, ELLE DÉCIDE DE PRENDRE LA PLACE DE SA FEMME DE CHAMBRE. DORANTE, EN PROIE AUX MÊMES DOUTES, MET EN PLACE LE MÊME STRATAGÈME. LES MAÎTRES DEVIENNENT LES VALETS QUI DEVIENNENT LES MAÎTRES...

COMÉDIE EN TROIS ACTES.

DISTRIBUTION

TEXTE MARIVAUX

MISE EN SCENE JEAN LIERMIER

JEU CÉDRIC DORIER (MARIO), DOMINIQUE GUBSER (LISETTE), JOAN MOMPART (DORANTE), FRANÇOIS NADIN (ARLEQUIN), ALEXANDRA TIEDEMANN (SILVIA), ALAIN TRÉTOUT (MONSIEUR ORGON)

SCÉNOGRAPHIE PHILIPPE MIESCH

COSTUMES WERNER STRUB

EN COLLABORATION AVEC MARITZA GLIGO

LUMIÈRES JEAN-PHILIPPE ROY

SON JEAN FARAVEL

COIFFURES ET MAQUILLAGES KATRIN ZINGG

RÉALISATION COSTUMES MARITZA GLIGO ET STEPHANE LAVERNE

ASSISTANAT À LA PEINTURE COSTUMES JEAN-CLAUDE FERNANDEZ

COLLABORATION ARTISTIQUE FRANÇOIS REGNAULT

RÉGIE DE TOURNEE ET RÉGIE PLATEAU PHILIPPE BOTTEAU

PRODUCTION THÉÂTRE DE CAROUGE - ATELIER DE GENÈVE

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NOTE D’INTENTIONDU METTEUR EN SCÈNE

Pourquoi Le Jeu de l’amour et du hasard est-il un des plus grands succès de Marivaux, sa pièce la plus montée à la Comédie-Française ? Parce qu’elle est drôle, en apparence bourgeoise et légère ? Où est l’amour dans cette pièce ?Quelle est la part du hasard ?

Comme dans tous les grands textes, sous son apparence ludique, s’expriment des questions profondes, fondamentales et toujours contemporaines.

La jeune fille Silvia a peur des hommes. Elle s’est forgée son opinion à travers les quelques exemples qu’elle connaît de voisines malheureuses en amour. Son père ayant invité un prétendant nommé Dorante, elle va prendre la place de sa servante Lisette, pour mieux observer le jeune homme, qui de son côté a eu, comme par hasard, la même idée !

Et nous nous retrouvons en plein carnaval ; les valeurs s’inversent, le valet bastonne son maître, l’humilie, se rit de lui, sans qu’il ne puisse rien dire. Ce qui m’intrigue, c’est la part de spontanéité des valets : si je me mets à la place d’Arlequin ou de Lisette, les deux seront persuadés de séduire une richissime personne d’une classe sociale infiniment supérieure à la leur. Et si cette union se concrétise, ils seront à l’abri non plus dans le jeu, mais dans lavraie vie !...

Silvia sera troublée et blessée dans sa chair de se sentir tomber amoureuse d’un valet, en fait Dorante déguisé en Bourguignon. Pourquoi ? La raison liée à la condition sociale peut-elle l’emporter sur le sentiment ? Est-ce à l’état naturel que nous sommes contraints de n’aimer que des personnes de notre « monde » ? Et pourquoi fait-elle subir à Dorante au 3ème acte, alors qu’elle sait désormais qui il est, l’épreuve de se déclarer à la domestique qu’il croit qu’elle est, sachant ce que cela implique pour lui comme renoncement ? Et elle le regarde souffrir, comme le père regardera sa fille pleurer, prise au piège de son propre stratagème…

Il ressort de cette fable un esprit de conte cruel, où finalement la grenouille était bel et bien un beau prince charmant. Les costumes sont conçus par le créateur Werner Strub, lauréat de l’anneau Reinhart 2000. Comme François Simon et Philippe Mentha, les fondateurs du Théâtre de Carouge, je me réjouis de revisiter de grands textes du répertoire, et en les questionnant, de faire exploser leur force poétique !

JEAN LIERMIER

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LA PIÈCE

Silvia veut connaître avant de l’épouser le jeune homme que son père lui propose comme futur époux. Elle décide alors, avec l’accord de son père, de se travestir pour pouvoir examiner celui qu’on lui destine sans que celui-ci la connaisse. Elle échange donc pour un moment sa place avec celle de sa servante Lisette. Or, il se trouve que Dorante, celui qui doit épouser Silvia, a eu la même idée. Silvia et Dorante se rencontrent sous les vêtements de leurs valets, tandis qu’Arlequin et Lisette se courtiseront sous les habits de leurs maîtres. Les deux couples évolueront sous le regard de Monsieur Orgon et Mario, respectivement père et frère de Silvia. A force de vouloir être aimé pour ce qu’ils sont, Dorante et Silvia se donneront en spectacle aux autres. Ce jeu de l’amour et du hasard les réunira à la fin, malgré leurs travestissements et c’est une Silvia triomphante qui prendra la main de Dorante. Cette pièce explore avec brio la métaphysique des coeurs et étudie au microscope la naissance du sentiment amoureux dans un va et vient étourdissant de fauxsemblants et de vérité.

Une pièce de l’équilibre

Ecrite en 1730, Le Jeu de l’amour et du hasard marque un point d’équilibre dans l’oeuvre de Marivaux, entre les premières expérimentations réussies avec la troupe du Nouveau Théâtre Italien (La Surprise de l’amour, La Double inconstance) et les pièces de la maturité, accomplies et maîtrisées. La notion d’équilibre forme également un des motifs de la pièce : les personnages se cachent derrière leurs doubles, se tiennent en équilibre entre ce qu’ils sont et ceux qu’ils composent. Mais la véritable prouesse réside dans l’équilibre parfait entre une structure dramatique en miroirs complexe et une pureté de style et de sentiments que l’on peut rapprocher de Racine. C’est une oeuvre vertigineuse qui résiste à toute lecture linéaire, qui contredit ce qu’elle affirme et qui est naïve et sublime à la fois.

Le marivaudage ou le corps parlant

Le marivaudage, bien plus que l’expression d’une préciosité stylistique, rend compte de l’originalité de la langue de Marivaux.L’amour vous prend ici par le langage et c’est la langue qui va traduire toutes les arythmies symptomatiques du désir et de son inassouvissement. Ce que le corps ne peut pas dire à l’autre dans un dispositif de faux-semblants, le langage le prend en charge et se met alors en place un véritable corps à corps verbal, une passe d’armes qui se tient toujours sur un fil tendu entre la comédie et le drame. Un mot et tout va mal.Dans la situation de désir marivaldienne, deux êtres portés l’un vers l’autre sont portés à se parler – pour ne pas se le dire. Les mots sont l’espace du jeu, on les prend, on les reprend, on s’en méprend, on les comprend. On les renverse, on les invente, on les emprunte à d’autres langues, on les banalise, on les révèle. Le marivaudage est un langage complexe incarnant la difficulté de dire et de se dire à l’autre, d’aimer.

Un jeu de miroir ou le théâtre comme expérience du réel

Le théâtre doit-il imiter le réel ou renouveler ses formes esthétiques ? Au coeur de cette question, le débat qui oppose à la fin du XVIIème les anciens et les modernes. Écrivant pour la troupe des Italiens, Marivaux s’inspire des structures en miroir du répertoire italien pour mieux analyser la naissance du sentiment amoureux. Là où on lui reproche un manque de vraisemblance, comme par exemple le hasard fortuit qui va travestir et Dorante et Silvia, Marivaux met en place un dispositif où chacun devient l’objet d’étude de l’autre. Aussi, ce n’est

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pas une vérité ou un mécanisme qui est donné à voir au spectateur mais une représentation quasi exhaustive du coeur humain.Marivaux s’amuse à déplacer le regard et modifie sans cesse l’objet d’étude. Aussi ce que l’on pense saisir des enjeux n’est qu’une étape dans un processus plus complexe d’élaboration d’une métaphysique des coeurs. Les valets sont étudiés par les maîtres qui sont observés par Orgon et tous sont soumis au jugement critique du spectateur.

Un enjeu pour la mise en scène contemporaine

De Louis Jouvet à Alfredo Arias en passant par Jean-Pierre Vincent, cette oeuvre ne cesse d’interroger la mise en scène contemporaine. Il y a autant d’entrées possibles que de sensibilités artistiques. Ce qui peut être dit de toutes les oeuvres majeures de Marivaux, c’est-à-dire que c’est à la foi une gageure pour les comédiens dans ce double jeu entre le réel et l’illusion et un défi pour la mise en scène qui tentera de rendre compte de cette écriturecomplexe à maîtriser, est aussi vrai du Jeu de l’amour et du hasard. Mais étrangement, cette pièce, qui est peut-être sa plus grande oeuvre pour sa pureté stylistique et sa complexité structurelle, est aussi celle qui semble le plus résister aux metteurs en scène. Tour à tour comédie virtuose, drame social cruel, jeu gratuit, elle n’a que l’apparence de ce qu’elle est, et, pour la saisir il faut accepter que seul le spectateur puisse apporter des réponses auxquestions qu’elle pose.

Jean Liermier en s’attaquant à ce chef-d’oeuvre donne le « la » à la programmation du Théâtre de Carouge en affirmant la nécessité de questionner les grands textes du répertoire au travers d’un regard contemporain. Point d’équilibre dans le parcours artistique de ce metteur en scène, il expérimente avec cet auteur qu’il connaît bien pour l’avoir déjà à deux reprises pratiqué (La Double Inconstance, Les Sincères) sa première création au sein de la structure qu’il dirige.

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NOTES BIOGRAPHIQUES

JEAN LIERMIERJean Liermier est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève (Conservatoire).Dès 1992, il a travaillé comme comédien en Suisse Romande et en France sous la direction entre autres de Claude Stratz, Hervé Loichemol, Michel Voïta, Richard Vachoux, Philippe Morand, Dominique Catton (pour qui en 2001, il créé pour la première fois au théâtre le personnage de Tintin) et d’André Engel (Woyzeck de Georg Büchner, CDN de Savoie) avec qui il collabore comme assistant à la mise en scène (Le Réformateur de Thomas Bernhard, Papa doit manger de Marie Ndiaye à la Comédie-Française, Le Jugement Dernier de Horvàth ainsi que Le Roi Lear de Shakespeare au théâtre national de l’Odéon).

Il signe sa première collaboration artistique à la mise en scène avec Claude Stratz au théâtre du Vieux Colombier pour Les Grelots du Fou de Pirandello. Il a participé à différents stages avec Ariane Mnouchkine, Matthias Langhoff, André Engel, Yannis Kokkos et a lui-même donné plusieurs stages d’interprétation 1997 à l’ESAD de Genève, alors sous la direction de Claude Stratz.

Á l’opéra, il a mis en scène The Bear du compositeur contemporain anglais Walton pour l’Opéra Décentralisé Neuchâtel, La Flûte Enchantée de Mozart pour l’Opéra de Marseille, Cantates Profanes, une petite chronique, montage autours de cantates de J.S Bach pour l’Opéra National du Rhin, Les Noces de Figaro de Mozart pour l’Opéra National de Lorraine et celui de Caen. Depuis 1999, il a mis en scène au théâtre, La Double inconstance de Marivaux (Théâtre de Carouge), Zoo story de Edward Albee (Site Artamis), Peter Pan de J.M. Barrie (Théâtre AmStramGram), Loin d’Hagondange de Jean-Paul Wenzel (Nouveau Théâtre de Poche, Théâtre Vidy-Lausanne), On ne badine pas avec l’Amour d’Alfred de Musset (Théâtre de Carouge), Le Médecin malgré lui de Molière (Nanterre-Amandiers, Vidy-Lausanne, Théâtre deCarouge).

Pour la Comédie Française, il créé Les Sincères de Marivaux au Studio théâtre en 2007 puis Penthésilée de Heinrich von Kleist à la Salle Richelieu au printemps 2008.

Au printemps 2008, il a mis en scène Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset au Théâtre de Vidy-Lausanne dans le cadre d’un partenariat Pro- Helvetia. Il créé en octobre 2008 Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux au Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, spectacle qui tourne en Suisse dans la foulée de la création, repris de septembre à décembre 2009 en France et en Suisse. En juin 2009, il met en scène pour l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris une version de L’Enfant et les sortilèges de Ravel. Début avril 2010, il créé L’École des femmes de Molière et distribue Gilles Privat dans le rôle d’Arnolphe. En janvier 2010, il passera Harold et Maude à la scène dans une adaptation de Pierre Notte avec Catherine Salviat dans le rôle titre.

Il est depuis le 1er juillet 2008 directeur du Théâtre de Carouge -Atelier de Genève.

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JOAN MOMPART (DORANTE)Comédien suisse et catalan né en 1973.Compagnon de longue route d’Omar Porras au Teatro Malandro de Genève (dans les rôles de Sganarelle - Tirso de Molina, du Soldat - Ramuz, Quichotte – Cervantès... ).Joan Mompart a ensuite travaillé sous la direction d’Ahmed Madani au Centre Dramatique de l’Océan Indien, de Pierre Pradinas dans le rôle de Dante aux côtés des Romane Bohringer (L’Enfer), Thierry Bedard (Cie Notoire - Paris), Rodrigo Garcia (Espagne), Robert Bouvier (Passage - Neuchâtel), de Serge Martin dans le rôle de Woyzeck (Buchner), William Yang (Australie)... Il collabore au cinéma avec Rémy Cayuela (France), Pablo Martin (Espagne), Keith Bearden (USA)... Il joue comme récitant pour l’Orchestre de la Suisse romande, l’Orchestre de Chambre de Genève,l'Orchestre de Chambre de Lausanne...Joan Mompart et Jean Liermier poursuivent leur collaboration. Joan interprète Horacedans L’École des femmes, créé en avril 2010.

ALAIN TRÉTOUT (MONSIEUR ORGON)Après des études théâtrales au Théâtre-Ecole de Tania Balachova à Paris, il débute en 1968 au Théâtre de Carouge à Genève, sous la direction de Philippe Mentha. En 1980, il rencontre Benno Besson avec qui il travaille pendant huit ans à la Comédie de Genève. C'est sous sa direction qu'il joue notamment plus de trois cents fois le rôle-titre dans L'Oiseau Vert de Gozzi, et en 1988, le rôle de Galy Gay dans Homme pour Homme de Brecht. De retour à Paris en 1989 il rencontre Jean-Marie Villégier avec qui il collaborera jusqu’en 2004 dans de nombreux spectacles tant théâtraux que musicaux. Il travaille également avec, entre autres, Jérome Savary, Dominique Pitoiset, Jean- Louis Jacopin, Patrick Haggiag, Olivier Werner, Philippe Lenaël, Natalie Van Parys. Depuis quelques années il travaille essentiellement avec des musiciens. Il joue et chante régulièrement avec la compagnie ‘Les Brigands’ qui oeuvre au renouveau de l’Opérette et de la Comédie musicale en France.

FRANCOIS NADIN (ARLEQUIN)Après ses études au Conservatoire de Lausanne d'où il sort diplômé en 1996, François Nadin collabore avec plusieurs compagnie romandes qui lui donnent l'occasion de travailler différents auteurs dont on pourrait citer par exemple, Shakespeare, Brecht, Pinter, Molière, Racine, O'Neil, etc.. Après avoir été mis en scène, entre autres, par Hervé Loichemol ou Gérard Desarthes, il rencontre Brigitte Jaques qui le dirige sur Dom Juan à l'Odéon puis dans La Marmite et Pseudolus, deux pièces de Plaute qui partent en tournée, ensuite elle lui offre le rôle de Matamore dans L'illusion comique de Corneille créé à la Comédie de Genève. Dernièrement, Anne Bisang, David Bauhoffer, Lorenzo Malaguerra, Frédéric Polier et Valentin Rossier l'ont engagé sur leurs spectacles. Il travaille pour la télévision et au cinéma où il a été dirigé notamment par Elena Hazanov, Vincent Pluss, Fulvio Bernasconi ou Patrice Leconte.

ALEXANDRA TIEDMANN (SILVIA)Née en 1970, a suivi des cours au Conservatoire de Lausanne ainsi qu’à l'Ecole Florent et à l'Atelier Théâtre Grévin de Paris. Au théâtre, elle a travaillé en 2007-2008 avec A. Marguier et J. Mompart (L’histoire du soldat de I. Stravinski/C. F. Ramuz) au Théâtre de Gland, avec Sandro. Palese (Le bouc de R. W. Fassbinder) au Théâtre 2.21 Lausanne, avec Philippe. Mentha (Les femmes savantes de Molière) au Théâtre Kléber Méleau et avec Domenico Carli (Zattera de D. Carli) au Théâtre de Vidy-Lausanne. Citons également quelques-unes de ses collaborations antérieures avec Jérôme Robart (Jiji the lover, de J. Robart), Anne Bisang (La Griffe, de H. Barker), André Steiger (Suchard, titre provisoire de M. Beretti) ou Hervé Loichemol (Héraclès 5/ Hamlet Machine de Heiner. Müller). On a également pu la voir dans des longs-métrages en France et en Suisse avec une nomination au Prix du Cinéma Suisse (Pas de télé, pas de café, pas de sexe de R. Wyder 1998 , L’infiltré de D. Othenin-Girard 2007, Du bruit dans la tête de V. Pluss 2006, Michel Vaillant de L.-P. Couvelaire, …), dans quelques courts métrages, ainsi que dans des séries télévisées.

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DOMINIQUE GUBSER (LISETTE)Après son diplôme (1994) à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève (Conservatoire), elle suit divers stages notamment avec Bruce Meyer et Jean-Yves Ruf. Très rapidement, elle travaille dans les plus grands théâtres de Suisse (Vidy, La Comédie de Genève, Le Poche, Am Stram Gram ou encore Kléber Méleau) et à l’étranger (L’Odéon à Paris, Les Amandiers à Nanterre, le CDN de Gennevilliers, le Théâtre Blanc à Québec…) en alternant ses collaborations avec des metteurs en scène suisses (Philippe Morand, Françoise Courvoisier, Richard Vachoux, Gisèle Sallin, David Bauhofer, François Rochaix…) et français (Brigitte Jaques, Joël Jouanneau, Bernard Bloch, Nelly Borgeaud…). Elle travaille également avec le québéquois Gil Champagne. Au cinéma, elle tourne dans des longs-métrages sous la direction de Michel Rodde, Alain Tanner, Romed Wyder, Chris Dejusis.Elle rencontre Jean Liermier durant ses années de Conservatoire et est sa partenairede jeu dans Le mariage de Figaro et On ne badine pas avec l’amour, mis en scène parRichard Vachoux.

CÉDRIC DORIER (MARIO)Né en 1976, Cédric Dorier est sorti diplômé du Conservatoire d’Art Dramatique de Lausanne en 2001. Depuis, il a joué notamment sous la direction de Philippe Sireuil, Marc Liebens, Hervé Loichemol, Philippe Morand, Martine Paschoud, Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, Philippe Mentha, Simone Audemars, François Marin, Richard Vachoux, Patrice Caurier et Moshe Leiser (Hamlet de Shakespeare, aux côtés de Charles Berling et Christiane Cohendy, Théâtre Nanterre-Amandiers, Paris, tournée française et au Théâtre du Nouveau Monde à Montréal 2003-2004). Il aborde ainsi des auteurs aussi variés que Laplace, Mallarmé, Molière, Musil, N’Diaye, Piemme, Racine, Voltaire ou Walser. Durant la saison 2007-2008, il interprète l’un des deux frères de Moitié-Moitié de Daniel Keene mis en scène par le français Kristian Frédric. Le spectacle a été créé à l’Usine C en septembre 2007 à Montréal et a tourné jusqu’en mai 2008 pour 82 représentations en s’arrêtant notamment au Théâtre Vidy-Lausanne et au Théâtre de la Ville à Paris. En 2008-2009, il fait partie du collectif d’acteurs et d’auteurs dirigé par Philippe Morand pour le spectacle Les SpectaCteurs au Théâtre de Carouge à Genève. En novembre, il crée le personnage de Klaus Mann pour le nouveau texte de René Zahnd, Annemarie à Nuithonie, à Fribourg. Avec la Cie Teatro due punti, il joue le Fils dans La Festa de Spiro Scimone sous la direction de Paola Pagani et Antonio Buil au Théâtre du Loup à Genève en mai-juin 2009.

WERNER STRUB (COSTUMES)Il est né à Bâle en 1935. Il vit et travaille près de Genève, en France.Après de brèves études d’art et de lettres et un diplôme de traducteur, il découvre les masques d’Amleto Sartori. En 1965, tout en collaborant à la réalisation de décors et de costumes, il effectue ses premiers essais de masques en cuir pour des théâtres genevois. Après une première rencontre avec le théâtre de Benno Besson à Berlin, il se consacre presque exclusivement au masque. A partir de 1970, il va travailler avec des personnalités telles que Horst Sagert, Roger Planchon, Maurice Béjart, Matthias Langhoff, Giorgio Strehler, Benno Besson. Avec ce dernier, une intense collaboration s’est installée depuis 1980, notamment à la Comédie de Genève.Werner Strub, dont les masques ont marqué d’une forte empreinte des mises en scène d’envergure dans toute l’Europe, a été distingué en 1987 par le Prix du Fonds littéraire Tchèque, alors qu’il représentait la Suisse à la Quadriennale de Prague. En 1995, il a reçu le Prix de Culture de Bâle Campagne, son canton d’origine, et dernièrement le prix Hans Reinhart 2000. Cette dernière distinction, décernée par la Société suisse du théâtre, est la plus haute dans le domaine théâtral et honore chaque année une personnalité remarquable du théâtre en Suisse.

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JEAN FARAVEL (SON)Diplômé de L’ESAV,option cinéma, à Genève. Il partage son temps entre régie et création sonore pour le théâtre et le cinéma.Dans les années 80, il collabore avec Benno Besson (Lapin lapin, Le Dragon) et Jean- Louis Martinelli (L’esprit des bois de Tchékhov et La Maman et la putain de Jean Eustache).De 1994 à 1999, il signe les bandes son des créations de Claude Stratz à la Comédie de Genève : Fantasio de Musset, Bonhomme et les incendiaires de Frisch, Un ennemi du peuple d’Ibsen, Sa Majesté des mouches de Golding, Ce soir on improvise de Pirandello.En 2003, il participe à la création de La Flûte enchantée mise en scène par Jean Liermier à l’Opéra de Marseille. Il collabore régulièrement avec le Théâtre Am Stram Gram : Peter Pan mise en scène de Jean Liermier ; Les Bijoux de la Castafiore, Le petit violon, Les derniers géants, La pantoufle avec Dominique Catton et Christiane Suter.

FRANCOIS REGNAULT (COLLABORATION ARTISTIQUE)Né en 1938 d’un père architecte et d’une mère relieuse, François Regnault est philosophe. Il a été très proche de Foucault, dAlthusser et de Lacan. Il enseigne la psychanalyse à l'Université Paris VIII. Son intervention au théâtre est multiple, elle a la particularité d'être à la fois esthétique et politique. Il est auteur de théâtre- il a écrit deux pièces- et traducteur. Il a également été le collaborateur de plusieurs metteurs en scène et a dirigé le Théâtre de la Commune, à Aubervilliers, pendant six ans de 1991 à 1997.Son intérêt pour le théâtre se développe très tôt, ses parents connaissant « les Barrault » (Jean-Louis, et Madeleine Renaud). Vers 1970, il rencontre Antoine Vitez, par l’intermédiaire de sa soeur Anne Delbée, mais il ne travaille directement pour le théâtre qu’en 1973, lorsque Chéreau, par l’entremise de Richard Peduzzi, lui demande de traduire Toller de Dorst. Il fonde, alors, de la Compagnie Pandora, avec Brigitte Jaques-Wajeman, dans laquelle ils sont tous deux encore actifs. Depuis lors, il n’a jamais cessé de travailler pour le théâtre (traductions, dramaturgie, écriture, apparitions scéniques. Enfin, il enseigne la diction au Conservatoire National d’Art dramatique de Paris de 1994 à 2001 (à la suite de Dire le vers, écrit avec Jean-Claude Milner) et travaille avec Emmanuel Demarcy-Mota qui dirige la Comédie de Reims. Il écrit plusieurs ouvrages sur la psychanalyse mais aussi sur l’esthétique théâtrale, dans cedouble champ qui partage le sujet : l’enseignement de Lacan et l’amour du théâtre.