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SS'ANNEE -MW EDITION UNIQUE ta*ta 7 tantoHWI tirait tons tes jom _____ __ ^ _ m m Prix de l'abonnement êHlgtlIll H i/Ili llli \A n¥i\\u\nwï^^ «as d'un avis contraire \W .M ^_J, lE i JR—H^ffl HL.^ ISLJ MLm 1 ïïL Lm Wi. WLJk ^L>- J"L «- M-.m.^l Autres Départements Un an ..., „.. « ». 28 ts? fa de la ligne d'insertion Aisace-Lorraine Envers!" 0fe!60 tri IF I J V I F^^fTlPjkJ Toute lettre non affranchît) 'Ironique locale i fr. 50 V- * ^ sera refusée. lédaCleUT en Chef : L. FLORENTIN Rédactiorr et Administration s 21, me SaSnt-Dizïer, NANCY Téléphone a 0 767 Dépêches Officielles I 1er TELEGRAMME OFFICIEL Paris, vendredi 5 novembre, 45 h. Entre l'Aisne et l'Oise, dans les secteurs Je Puisaleine et de Quennevières l'ennemi, iprès avoir tenté d'alerter, par une brusque Ssillade, les garnisons de nos tranchées, a dirigé sur nos positions un bombardement gès violent mais inefficace. En Champagne, nous avons mis en com- met échec deux nouvelles 'attaques alle- mandes menées à la grenade contre nos tranchées de la « Courtine » et appuyées sncore par des jets de liquides enflam- xaés. Rien à signaler sur le reste du front. En Alsace, une de nos escadrilles a survolé Dornach et bombardé les usines îHmloyées par les Allemands pour la fabri- cation des gaz suffocants. -i TELEGRAMME OFFICIEL Paris, vendredi, 5 novembre, 23 h. Les actions d'artillerie se sont poursui- vies au cours de la journée en Artois, par- ticulièrement dans le secteur de Loos. En Champagne, les combats continuent avec la même violence dans la région au mord de Massiges. Au cours de nouvelles attaques menées a?ec les mêmes procédés et avec des effec- tifs importants, l'ennemi a pu pousser quelques éléments dans notre tranchée de première ligne, à la cote 199. Partout ail- leurs il a été tenu en échec ou complète- ment repoussé par nos contre-attaques. Dans les Vosges, une de nos mines a dé- truit à la Chapelotte, à l'est de Badonvil- îer, un blockhaus allemand. Le communiqué belge L'artillerie ennemie a été très active. Elle a saaonné violemment nos positions au nord- ast de Oostkerke et au sud de Saint-Jacques- «s-Capelle. Wulpen, Pervyse, Avecappelle, Oostkerke, Sousdamme et Saint-Jacques-Capelle ont été ïombardées. Nos batteries ont riposté vigoureusement ai exécuté Dotammentdes lirs de représailles mr Leke et Saint-Pierre Cappelle., ipêches Bavas contrôlées La situation dans le Nord Paris, 6 novembre, 1 h. 41. Dépêche d'Amsterdam au :< Journal des Bébats » : « On mande de Dunkerque que de violents eombats nocturnes, à la baïonnette, ont lieu ^rès de Neuville. « Des forces ennemies sont concentrées au- tour de Lens et de Vimy. « La supériorité des aviateurs alliés s'af- Srme, deux avions ennemis ont été abattus. K Six cents prisonniersallemands ont passé i Ecouvre et à Saint-Eloy. Ces détachements étaient composés d'hommes de 45 et de 17 123, )) Un Taube sur Besançon BESANÇON. Vendredi matin, un Taube a •survolé la banlieue de Besançon. Il a lancé quatre bombes, qui n'ont pas causé de lâts. Aviateurs tués Les quatre aviateurs tués jeudi au Bourget sont le caporal Bondvenne et le mécanicien fiutois, les sergents Moreau et Godard. Un accident s'est produit vendredi à La Motte-Beuvron (Loir et Cher). Un avion s'est écrasé sur le sol, par suite de l'explosion du aooteur. Le lieutenant Maurice Noirot, âgé de ! $ ans, a été tué. Le mécanicien en a été ïfûiue pour de légères contusions. Représentants des pays envahis Le groupe parlementaire des pays envahis %'sst réuni vendredi au Sénat. Il a nommé p-ésident honoraire son président, M. Bour- geois, nommé ministre d'Etat. M. Cuvinot a été nommé président ; MM. Hayez et Lebrun, isïce présidents ; MM. Boudenoot, Hubert et louis Marin, secrétaires. Le groupe adopte un vœu relativement au j Mlèvement de solde, qui ne supprime pas ! l'inégalité pour les soldats des pays envahis, I àsolés et privés de leurs familles, sans res- j sources. Ce vœu demande-qu'un crédit de ! trois millions reste inscrit au budget. Sur le rapport de M. Marin, le groupe exa- mine son avant projet sur les réparations des dommages de guerre. M. Lebrun, rapporteur Le rapport du budget de la guerre a été ; ionfié à M. Lebrun, député de Meurthe-et- Moselle- Vapeur anglais attaqué LONDRES. Le vapeur anglais « Avocet », j fui vient d'arriver à Manchester, a été atta- i ^ué le 30 ocLobre par trois aéroplanes enne- jais qui lui ont lancé quantité de bombes sans i Atteindre. I La Guerre m Orient Les nouvelles sont meilleures ; on ne nous parle pas, d'ailleurs, de la situation des armées austro allemandes. Paris, 6 novembre, 1 h. 20. (Communiqué officiel). Nos troupes ont mis la main sur les ponts de la Cerna, au nord-ouest de Krivolak. Malgré une violente préparation de leur artillerie, les Bulgares ont é.houé nette- ment, le 3 novembre, dans toutes leurs tentatives contre notre tête de pont de Kri- ! volak. Le même jour, à l'est de Rabrovo, nous avons enlevé les villages de Memisti et de Kajali, puis nous avons attaqué les crêtes frontières. Les Bulgares ont montré une grande ac- tivité d'artillerie. Ils ont bombardé violem- ment Valandovo. L'action engagée par nos troupes au nord de Rabrovo continue. SALONIQUE. Les Serbes tiennent fer- mement le défilé de Babounas, les Bul- gares subissent des pertes sérieuses. Prilep et Monastir sont provisoirement en sécurité et les communications télégra- phiques officielles continuent entre Saloni- que, Monastir et Nisch. Les Bulgares ont lancé, hier,, des obus, sans résultat, sur les Français, à Krivolak. Paris, 6 novembre, 2 h. 59. Salonique. Une dépêche arrivée dans la soirée dit que les Bulgares ont attaqué les Français sur le front de Kavadar. Après une longue préparation d'ar ; tillerie, ils se sont élancés à labaïon- [ nette, mais ont été repoussés avec de grosses pertes. Paris, 6 novembre, 3 h. 10 ROME. Dépêche d'Athène au « Giornale d'Italia » : Les Serbes et les Français auraient repris la gorge de Babounas et d ie ver. Les pertes totales bulgares attein- draient 80.000 hommes. La résistance serbe est toujours l plus énergique et cause à Sofia des [ préoccupations graves. Communiqué Monténégrin Communiqué monténégrin reçu le 5 no- vembre : « Nous avons attaqué vigoureusement et ! repris Troglav. Nous nous sommes emparés d'un canon, de trois mitrailleuses et d'un matériel divers. Nous avons fait des prison- niers près de Vichegrad au cours d'un com- bat favorable. La Crise Grecque La séance de la Chambre dans laquelle le j cabinet Zaïmis fut renversé a commencé le i 3 novembre à 5 heures du soir et ne s'est j terminée que le lendemain à 4 heures du ] matin. Au cours de la séance, à propos de la dis- j cussion d'un projet sur ia solde des officiers, I un violent incident a eu lieu entre le minis- tre de la guerre, le général Gianakitzas, et S un député. Le général, énervé par la dis- I cussion, sortit de la salle des séances et ne voulut plus prendre part au débat. L'as- semblée s'en montra offensée et, comme il est habituel dans les Parlements, cet inci- I dent de séance acheva de déterminer l'hosti- lité d'une majorité qui s'était jusque con- ! tentée d'une opposition passive. Le gouvernement allait donc être renversé j sur une question secondaire. M. Venizelos, prévoyant l'issue de la séance, voulut qu'en j tombant M Zaïmis laissât après luiune situa- tion claire et sans ambiguïté. II monta donc à la tribune et prononça un long et véhé- ment discours qui dura deux heures envi- ron. Paris, 5 nov., 14 h. 45. ATHÈNES.Voici les principaux passages du discours de M. Venizelos, à la séance de nuit, le cabinet Zaïmis fut mis en mino- rité : « Au cours de ces derniers jours, nous avons ressenti plus profondément encore la douleur de voir notre pays menacé par no- tre éternel ennemi, qui se retournera contre nous, après l'écrasement de la Serbie. De- ! main, nous serons seuls, sans alliés, sans ; amis devant un ennemi formidable. » Un député ayant demandé à M. Venizelos si le roi désire la ruine de la nation, M. Ve- nizelos lui répond qu'il aurait voulu ne pas parler du souverain, mais que, puisqu'on l'interroge, il répondra comme il con- | vient. « Sous un régime constitutionnel, dit-il, le roi ne peut avoir aucune responsabilité. ! Certainement, le roi ne veut pas la ruine de ; la nation, mais notre régime est constitu- : tionnel, et le gouvernement seul est respon- j sable. La couronne a le droit d'être en désac- cord avec le gouvernement, quand celui-ci I est avec le peuple, mais, après les dernières | élections, aucun malentendu ne pouvait sub- '• sister. Le roi est un excellent stratège, mais j il n'a pas une expérience politique suffi- ! santé ». r M. Venizelos rejette la responsabilité sur | ceux qui ne prévinrent pas le roi que la cou- j ronne ne pouvait pas méconnaître le vote de confiance de la Chambre au précédent cabi- net. M. Gounaris intervient alors et déclare que la politique de M. Venizelos conduirait in- failliblement le pays â la ruine. M Théotokis parle dans le même sens et déclare que si la Grèce avait pris les armes en février dernier, son armée et sa Hotte au- raient été écrasées. M. Venizelos fait alors l'apologie de sa po- litique en février. Il déclare : « Si nous étions sortis de notre neutralité, nous aurions été suivis par ia Bulgarie et par la Roumanie. Nous aurions maintenant de vastes compen- sations en Asie Mineure, en échange d'un petit sacrifice. « La Serbie aurait pu alors mettre en ligne 150 000 combattants. Votre politique rend impossible la réalisation des rêves nationaux en servant la politique allemande. Pourquoi ne pas faire la guerre aujourd'hui, car elle sera inévitable demain ». ATHÈNES. Le roi a fait appeler les chefs des différents partis pour conférer avec eux sur la situation. Il e t probable que la criae ministérielle finira demain. ATHÈNES. A la sortie de la Chambre, la foule a ovationné M. Venizelos. Le roi semble déterminé à conserver le ministère. Zaïmis et à dissoudre le Parle- ment. Désordres en Bulgarie D'après une dépêche de Milan au « Daily Telegraph », des voyageurs arrivés de Bul- garie annoncent que la situation y est très critique. Des émeutes anti-turques et anti allemandes se seraient produites à Stara- Zagora et à Jamboli ; un bataillon d'infante- rie se serait mutiné à Belograditch. Transport anglais coulé Paris, 6 novembre, 2 h. 52 LONDRES (officiel). Le 19 octobKe, à six heures du matin, dans la mer Egée, au large de l'île Antecythera, un sous marin allemand a canonné et coulé le transport britannique « Ramazan », portant environ 380 soldats indiens, dont 75, ainsi que 28 marins, ont été sauvés. Les survivants, dans leurs propres cha- loupes, ont abordé, dans la soirée du même jour, Antecythera, dont les habitants les ont traité de la façon la plus hospitalière. L'en« nemi a canonné et coulé un certain nombre de chaloupes. Aux Dardanelles LONDRES (officiel). Dans la soirée du 4 novembre, entre 8 h. 30 et 9 h. 30, les Turcs ont attaqué quatre fois l'extrême droite d'une position britannique occupée par les troupes australiennes et néo-zélandaises. En avançant avec des sacs remplis de terre, ils ont enlevé de petites barricades, mais ils ont été chaque fois repoussés par notre fusillade j et nos bombes. Tout est redevenu calme vers onze heures du soir. Les Turcs n'ont tenté aucune autre attaque bien qu'ils aient dirigé un feu violent contre différents points de notre ligne. Nos pertes ont été très légères. Les Opérations ta j Paris, 6 novembre, 1 h. 58 Nouvelles toujours favorables. PETROGRAD (officiel). Dans la région 1 de Riga la lutte continue. Nous avons progressé légèrement à l'ouest du lac Akkel. Au sud du lac de Sventen., nous avons \ repoussé une attaque, avec de grandes I pertes ennemies. Sur le Styr, nous avons repoussé une attaque et pris 250 Autrichiens, deux ca- nons, trois mitrailleuses et de nombreuses armes. | Au nord de Nonvel-Olexinets, combat à la baïonnette. L'ennemi a été repoussé. ) | Nous avons fait 163 prisonniers. Sur la rive droite de la Strypa, combat | acharné. Près de Riga, nous avons progressé à S l'ouest du lac Akkel. | Sur la Baltique, nous avons bombardé i les positions allemandes près de Schkook. LONDRES. Dans un télégramme opti- ! miste au « New-York Times », le ministre russe de la guerre, après avoir passé en i revue les événements des cinq derniers mois, a déclaré qu'en dépit des efforts dé- sespérés et des pertes innombrables des Austro-Allemands, ils n'ont aucune chance à présent de prendre Dvinsk ou Riga. PETROGRAD. Les Russes ont condamné j \ à quinze ans de travaux forcés et à la pri- j vation de son grade le général Grégorieff, I pour abandon de la place de Kovno pen- j dant le combat. Communiqué du Caucase I PETROGRAD. Sur la côte sud-ouest du lac | Ourmia, près du village de Rachoken, nos ! avant gardes, aidées par un vapeur, ont dé- j logé les Kurdes qui se fortifiaient sur la hau- ; teur de la côte. Partout ailleurs escarmou- ] ches d'avant-gardes. Ordres autrichiens Paris, 6 novembre, 1 h. 10 1 LONDRES. Le correspondant du « Mor- i ning Post » à Pétrograd télégraphie que les i ordres suivants ont été publiés dans l'armée de François Joseph : Premier ordre. « Toute propriété ap- ! partenant à des Autrichiens qui se seront laissé faire prisonniers, sera partagée, une part étant réservée à un fond au profit des soldats restés vivants de la campagne ac- tuelle. Les enfants des hommes faits prison- niers ne pourront être admis dans un éta blissement public d'instruction. » Second ordre. « Les officiers doivent s'appliquer à ménager le plus possible leurs hommes Bien que les hommes entre 18 et 50 ans aient été maintenant appelés sous les ar- mes, il y a néeessité d'économiser autant que faire se peut, le matériel humain. » Chemin de fer sibérien LONDRES. Du « Times » : « La circulation des trains sur le chemin de fer de l'Altaï, dans l'Asie centrale, a commencé hier, qua- torze mois plus tôt que la date fixée, La nou- velle ligne dessert une vaste et riche région de la Sibérie jusqu'ici privée de moyens de communications. » Les Opérations italiennes Paris, 6 nov., 1 h. 10 ROME. Communiqué du commandement suprême du 5 novembre : Dans la journée d'hier, action intense de notre artillerie et activité du notre in- fanterie, qui s'applique à renforcer les positions conquises. Nous avons repoussé des attaques enne- mies dans la vallée de Rienz-Nera, dans la vallée du torrent Pondebbana, sur les pentes du Monte-Calvano, au nord-ouest de Gotitz et sur le Carso. Nous avons fait | à l'ennemi 64 prisonniers et avons pris J une mitrailleuse. S Le mauvais temps sévit sur le théâtre j des opé/ations, avec des neiges abondantes s dans la zone haute et des pluies persis- j tantes dans la zone base. En Allemagne AMSTERDAM. On dit que le Reichstag ne S se réunira pas avant fin novembre. AMSTERDAM. La « Gazette de la Croix » ; annonce que l'amiral von Capelle, direc- j teur du département administratif de l'a- j mirauté allemande, a été mis en disponibi- ; lité. Sous-marin coulé (suite) LA HAYE. Suivant une information re- ! çue au ministère delà marine, c'est le sous- jj marin « U 8 » qui a été remorqué par un jj | canot de sauvetage hollandais. Mal gouverné, ! ce sous marin a touché le fond sur le Noor- i ! dergrond, à un mille au large de la côte de I Terschilling. Il a été endommagé. \ Les Allemands assassinent AMSTERDAM. On mande de Gand au « Te- j iegraaf à la date du 1 er novembre, que les \ Allemands ont exécuté Un carrossier de Et- ? : terbeck, près de Bruxelles, nommé Joseph | j Joppard, accusé d'espionnage. S LE HAVRE. La municipalité de Sainte- j j Adresse, réside le gouvernement belge, a \ décidé de donner le nom de Miss Cawell à ( ! une rue de la ville, i Un vapeur échoué SAN FRANCISCO. Le vapeur « Santa-Cla- j | ra » s'est échoué près de la baie de Coos. Il \ i est complètement perdu. On compte cmzB i jj morts. jj \ t Nouvelles Générales ! i i L'affaire Geissler I On trouve au « Journal officiel » une ré- | ponse faite par le ministre de l'Intérieur, à j ! M. Constant, député, concernant Geissler, j i l'ancien directeur de l'hôtel Astoria, de | Paris. i Le sieur Geissler, déclare le ministre, a été ï j mis en état d'arrestation le 1 er août 1914 ; i dès le lendemain, une information était ou- j verte contre lui sous l'inculpation d'infrac- ! tion à la loi sur l'espionnage et confiée à un jj J juge d'instruction. L'information n'ayant pu f j relever aucune charge contre Geissler, une j j ordonnance de non lieu intervint le 22 août i et, ce même jour, Geissler fut mis à la dispo- j î sition de l'administration et évacué sur Saint- i Brieuc. D'après les renseignements fournis } j par M. le garde des Sceaux, le dossier ne j [ contient aucune indication sur la prétendue découverte à l'hôtel Astoria d'appareils de i | télégraphie sans fil. Ouvrages allemands canonnés On mande de Belgique au « Telegraaf », t d'Amsterdam, 3 novembre, qu'un certain ' nombre d'importants ouvrages de défense al- j lemands ont été bombardés avec succès sur i la frontière franco-belge.l t Les enrôlements allemands I D'après une ordonnance de l'autorité mili- ' taire de Mulhouse, doivent se faire imma- ; triculer sur les registres de l'armée tous les j fonctionnaires appartenant aux classes en j | congé et à la réserve de second ban (ersatz- j * reserve) nés après le 19 septembre 1869, puis i toutes les personnes nées après le 8 septem- ! ! bre 1870, qui étaient jusqu'ici dispensées j 5 pour causa d'incapacité. I La vie chère à Berlin { Le « Berliner Tageblatt » écrit : 'j j « L'entrée en vigueur de la nouvelle or- ' ? donnance interdisant la vente de la viande de boucherie le mardi et le vendredi, a donné lieu, lundi après-midi, à de graves bagarres à Berlin. De nombreuses boucheries ont été saccagées par la foule exaspérée des retarda- taires qui, n'ayant plus rien trouvé à ache- ter, ont manifesté dans les rues. La police a intervenir. » Sous-marins anglais dans la Baltique Deux nouveaux vapeurs allemands ont été coulés dans la Baltique par les sous marins anglais. Le premier est le vapeur « Geda- nia » de 1,477 tonnes, du port de Dantzig, qui a été torpillé mardi à quelques milles de l'île de Bornholm. Le sous marin qui l'atta- qua fut poursuivi sans succès par trois con- tre-torpilleurs allemands. Le second, du nom de « Snomi » jaugeant 1.016 tonnes, et appartenant au port de Hambourg, a été également coulé mardi, en vue de Karlskrona. L'équipage de ce dernier a débarqué à Salversborg (Suède). Un des marins a été blessé par un éclat d'obus. Exploits d'avions russes L' « Universul » de Bucarest, reçoit de la frontière de Bukovine des détails touchant les récents raids d'avions russes sur Czerno- vitz. Toute une aile de la caserne de gendarme- rie s'est écroulée ; le commandant de la gen- darmerie, colonel Fischer, n'a échappé que par miracle, une bombe ayant éclaté presque à ses pieds. La caserne a ensuite pris feu -, beaucoup de gendarmes sont morts eu bles- sés. Une autre bombe, lancée sur la gare, a fait sauter un dépôt de munitions et d'explosifs, ainsi que des wagons chargés de munitions. Beaucoup de soldats ont péri ou ont été blessés. Défense du oanal de Suez TURIN.Des voyageurs, arrivés à Naples d'Alexandrie d Egypte, à bord du « Monte- | bello » assurent que les travaux de fortifica- tion faits par les Anglais au canal de Suez sont tels que toute nouvelle attaque est des- tinée à échouer. La situation serait si sûre | qu'une partie du contingent des troupes j d'Egypte a pu être, sans inconvénient, en- j voyée à Salonique. | D'autre part, selon une dépêche d'Athènes S à la « Tribuna », les Anglais ont surtout or- ; ganisé la défense du canal en construisant de * vastes travaux hydrauliques qui, dans le cas j d'une offensive de la part des Turco Alle- ï mands, permettraient de tendre 1 inondation I sur une immense étendue de terrains. De i émergeraient seulement des fortifications ' puissantes, ravitaillées par des monitors. La fabrication des munitions \ LONDRES. Le ministre des Munitions an- nonce qu'à partir du 1" novembre, unenou- | velle liste de 348 établissements fabriquant { des munitions son* placés sous le contrôle de s son département, ce qui porte à 1,349 le total ! des fabriques travaillant sous ce contrôle. Un procès monstre > On mande de Budapest que vient de com- \ mencer un grand procès politique à Banja- I luka ^Bosnie), contre 156 Serbes de Bosnie- j Herzégovine. Parmi les accusés se trouvent j 7 députés à l'ancienne Diète de Sarajevo, 16 \ instituteurs, 7 professeurs, 1 avocat, 25 com- s merçantset8 étudiants. Les autres appar- | tiennent à la classe ouvrière ou agrif,ole.Tous \ sont accusés du crime de haute trahison et ! l'acte d'accusation, qui contient 283 pages, j demande pour tous les accusés la peine de j mort par pendaigon. On prévoit que le pro- ï cès durera quatre mois. Les accusés sontdé- \ fendus par trois avocats seulement et seront ! jugés par trois juges, dont deux ont déjà en- [ couru une peine disciplinaire. Les accusés I sont en prison depuis le commencement de j la guerre. Les régiments canadiens | Le gouvernement canadien a reçu l'assu- i rance qu'il pouvait lever, pour le service sur | le continent, dix-sept nouveaux régiments ; d'infanterie, ce qui porterait les effectifs don- | nés à l'alliance par le Dominion à 200.000 i hommes. Dans la seule province d'Alberta, | la population a fourni un soldat par 27 habi- j tants, et dans le Manitoba, une recrue par l 29 habitants. Leurs bijoux de guerre | La « Gazette de Cologne » publie un avis j de l'autorité militaire allemande rappelant j que le port de bracelets faits de débris de I munitions, que se permettent de nombreuses j dames, est passible de poursuites pénales. L'autorisation peut être donnée toutefois | moyennant la remise à l'autorité d'un poids I égal au bijou de cuivre, laiton ou plomb. Procédés de police allemands I La « Tribune de l'Aube » publie le texte j d'une lettre qu'un artilleur adresse à sa | « marraine ». Nous y relevons ces lignes, j que ceux de nos soldats dont les parents se [ trouvent en territoire envahi feront sage- ment de méditer : « Je ne reçois plus rien de mes parents qui sont restés en Belgique, car ils ne peu- | vent me faire parvenir des lettres, l'amende I pour ce soi-disant délit variant de 1.000 à | 5 000 fr. Beaucoup de fraudeurs cherchent ; dans nos régions des clients voulant nous | envoyer des lettres ; maïs tous sont des j agents provocateurs ; ils touchent des impru- j dents qui se fient à eux les frais pour le pas- sage des lettres par la Hollande ; mais quand ils en ont en main un certain nombre, au lieu de les expédier, ils les portent à la kom- mandantur, ils touchent une prime qui 1 peut aller jusqu'à 1.000 francs. Puis tous les ; clients du fraudeur sont arrêtés et mis à l'amende. »

Le Journal de la Meurthe - Kiosque Lorrain · si le roi désire la ruine de la nation, M. Ve-nizelos lui répond qu'il aurait voulu ne pas parler du souverain, ... et le gouvernement

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— Un an ..., „.. « ». 28 ts? fa de la ligne d'insertion Aisace-Lorraine

Envers!" 0fe!60 tri IF I J V I F^^fTlPjkJ Toute lettre non affranchît) 'Ironique locale i fr. 50 V-* ^ sera refusée.

lédaCleUT en Chef : L. FLORENTIN Rédactiorr et Administration s 21, me SaSnt-Dizïer, NANCY Téléphone a0 767

Dépêches Officielles I 1er TELEGRAMME OFFICIEL

Paris, vendredi 5 novembre, 45 h.

Entre l'Aisne et l'Oise, dans les secteurs Je Puisaleine et de Quennevières l'ennemi, iprès avoir tenté d'alerter, par une brusque Ssillade, les garnisons de nos tranchées, a dirigé sur nos positions un bombardement gès violent mais inefficace.

En Champagne, nous avons mis en com-met échec deux nouvelles 'attaques alle-mandes menées à la grenade contre nos tranchées de la « Courtine » et appuyées sncore par des jets de liquides enflam-

xaés. Rien à signaler sur le reste du front. — En Alsace, une de nos escadrilles a

survolé Dornach et bombardé les usines îHmloyées par les Allemands pour la fabri-cation des gaz suffocants.

-i TELEGRAMME OFFICIEL Paris, vendredi, 5 novembre, 23 h.

Les actions d'artillerie se sont poursui-vies au cours de la journée en Artois, par-ticulièrement dans le secteur de Loos.

En Champagne, les combats continuent avec la même violence dans la région au mord de Massiges.

Au cours de nouvelles attaques menées a?ec les mêmes procédés et avec des effec-tifs importants, l'ennemi a pu pousser quelques éléments dans notre tranchée de première ligne, à la cote 199. Partout ail-leurs il a été tenu en échec ou complète-ment repoussé par nos contre-attaques.

Dans les Vosges, une de nos mines a dé-truit à la Chapelotte, à l'est de Badonvil-îer, un blockhaus allemand.

Le communiqué belge L'artillerie ennemie a été très active. Elle a

saaonné violemment nos positions au nord-ast de Oostkerke et au sud de Saint-Jacques-«s-Capelle.

Wulpen, Pervyse, Avecappelle, Oostkerke, Sousdamme et Saint-Jacques-Capelle ont été ïombardées.

Nos batteries ont riposté vigoureusement ai exécuté Dotammentdes lirs de représailles mr Leke et Saint-Pierre Cappelle.,

ipêches Bavas contrôlées La situation dans le Nord

Paris, 6 novembre, 1 h. 41. Dépêche d'Amsterdam au :< Journal des

Bébats » : « On mande de Dunkerque que de violents

eombats nocturnes, à la baïonnette, ont lieu ^rès de Neuville.

« Des forces ennemies sont concentrées au-tour de Lens et de Vimy.

« La supériorité des aviateurs alliés s'af-Srme, deux avions ennemis ont été abattus.

K Six cents prisonniersallemands ont passé i Ecouvre et à Saint-Eloy. Ces détachements étaient composés d'hommes de 45 et de 17 123, ))

Un Taube sur Besançon BESANÇON. — Vendredi matin, un Taube a

•survolé la banlieue de Besançon. Il a lancé quatre bombes, qui n'ont pas causé de dé lâts.

Aviateurs tués Les quatre aviateurs tués jeudi au Bourget

sont le caporal Bondvenne et le mécanicien fiutois, les sergents Moreau et Godard.

— Un accident s'est produit vendredi à La Motte-Beuvron (Loir et Cher). Un avion s'est écrasé sur le sol, par suite de l'explosion du aooteur. Le lieutenant Maurice Noirot, âgé de

!$ ans, a été tué. Le mécanicien en a été ïfûiue pour de légères contusions.

Représentants des pays envahis Le groupe parlementaire des pays envahis

%'sst réuni vendredi au Sénat. Il a nommé p-ésident honoraire son président, M. Bour-geois, nommé ministre d'Etat. M. Cuvinot a été nommé président ; MM. Hayez et Lebrun, isïce présidents ; MM. Boudenoot, Hubert et louis Marin, secrétaires.

Le groupe adopte un vœu relativement au j Mlèvement de solde, qui ne supprime pas ! l'inégalité pour les soldats des pays envahis, I àsolés et privés de leurs familles, sans res- j sources. Ce vœu demande-qu'un crédit de ! trois millions reste inscrit au budget.

Sur le rapport de M. Marin, le groupe exa-mine son avant projet sur les réparations des dommages de guerre.

M. Lebrun, rapporteur Le rapport du budget de la guerre a été ;

ionfié à M. Lebrun, député de Meurthe-et-Moselle-

Vapeur anglais attaqué LONDRES. — Le vapeur anglais « Avocet », j

fui vient d'arriver à Manchester, a été atta- i ^ué le 30 ocLobre par trois aéroplanes enne- ■ jais qui lui ont lancé quantité de bombes sans i Atteindre. I

La Guerre m Orient Les nouvelles sont meilleures ; on ne

nous parle pas, d'ailleurs, de la situation des armées austro allemandes.

Paris, 6 novembre, 1 h. 20. (Communiqué officiel). — Nos troupes

ont mis la main sur les ponts de la Cerna, au nord-ouest de Krivolak.

Malgré une violente préparation de leur artillerie, les Bulgares ont é.houé nette-ment, le 3 novembre, dans toutes leurs tentatives contre notre tête de pont de Kri-

! volak. Le même jour, à l'est de Rabrovo, nous

avons enlevé les villages de Memisti et de Kajali, puis nous avons attaqué les crêtes frontières.

Les Bulgares ont montré une grande ac-tivité d'artillerie. Ils ont bombardé violem-ment Valandovo.

L'action engagée par nos troupes au nord de Rabrovo continue.

SALONIQUE. — Les Serbes tiennent fer-mement le défilé de Babounas, où les Bul-gares subissent des pertes sérieuses.

Prilep et Monastir sont provisoirement en sécurité et les communications télégra-phiques officielles continuent entre Saloni-que, Monastir et Nisch.

Les Bulgares ont lancé, hier,, des obus, sans résultat, sur les Français, à Krivolak.

Paris, 6 novembre, 2 h. 59. Salonique. — Une dépêche arrivée

dans la soirée dit que les Bulgares ont attaqué les Français sur le front de Kavadar.

Après une longue préparation d'ar ; tillerie, ils se sont élancés à labaïon- [ nette, mais ont été repoussés avec de grosses pertes.

Paris, 6 novembre, 3 h. 10 ROME. — Dépêche d'Athène au « Giornale

d'Italia » : Les Serbes et les Français auraient

repris la gorge de Babounas et d ie ver.

Les pertes totales bulgares attein-draient 80.000 hommes.

La résistance serbe est toujours l plus énergique et cause à Sofia des [ préoccupations graves.

Communiqué Monténégrin Communiqué monténégrin reçu le 5 no-

vembre : « Nous avons attaqué vigoureusement et !

repris Troglav. Nous nous sommes emparés d'un canon, de trois mitrailleuses et d'un matériel divers. Nous avons fait des prison-niers près de Vichegrad au cours d'un com-bat favorable.

La Crise Grecque La séance de la Chambre dans laquelle le j

cabinet Zaïmis fut renversé a commencé le i 3 novembre à 5 heures du soir et ne s'est j terminée que le lendemain à 4 heures du ] matin.

Au cours de la séance, à propos de la dis- j cussion d'un projet sur ia solde des officiers, I un violent incident a eu lieu entre le minis-tre de la guerre, le général Gianakitzas, et S un député. Le général, énervé par la dis- I cussion, sortit de la salle des séances et ne voulut plus prendre part au débat. L'as-semblée s'en montra offensée et, comme il est habituel dans les Parlements, cet inci- I dent de séance acheva de déterminer l'hosti-lité d'une majorité qui s'était jusque là con- ! tentée d'une opposition passive.

Le gouvernement allait donc être renversé j sur une question secondaire. M. Venizelos, prévoyant l'issue de la séance, voulut qu'en

j tombant M Zaïmis laissât après luiune situa-tion claire et sans ambiguïté. II monta donc à la tribune et prononça un long et véhé-ment discours qui dura deux heures envi-ron.

Paris, 5 nov., 14 h. 45. ATHÈNES.— Voici les principaux passages

du discours de M. Venizelos, à la séance de nuit, où le cabinet Zaïmis fut mis en mino-rité :

« Au cours de ces derniers jours, nous avons ressenti plus profondément encore la douleur de voir notre pays menacé par no-tre éternel ennemi, qui se retournera contre nous, après l'écrasement de la Serbie. De-

! main, nous serons seuls, sans alliés, sans ; amis devant un ennemi formidable. »

Un député ayant demandé à M. Venizelos si le roi désire la ruine de la nation, M. Ve-nizelos lui répond qu'il aurait voulu ne pas parler du souverain, mais que, puisqu'on l'interroge, il répondra comme il con-

| vient. « Sous un régime constitutionnel, dit-il,

le roi ne peut avoir aucune responsabilité. ! Certainement, le roi ne veut pas la ruine de ; la nation, mais notre régime est constitu-: tionnel, et le gouvernement seul est respon-j sable. La couronne a le droit d'être en désac-

cord avec le gouvernement, quand celui-ci I est avec le peuple, mais, après les dernières | élections, aucun malentendu ne pouvait sub-'• sister. Le roi est un excellent stratège, mais j il n'a pas une expérience politique suffi-! santé ».

r M. Venizelos rejette la responsabilité sur | ceux qui ne prévinrent pas le roi que la cou- j ronne ne pouvait pas méconnaître le vote de confiance de la Chambre au précédent cabi-net.

M. Gounaris intervient alors et déclare que la politique de M. Venizelos conduirait in-failliblement le pays â la ruine.

M Théotokis parle dans le même sens et déclare que si la Grèce avait pris les armes en février dernier, son armée et sa Hotte au-raient été écrasées.

M. Venizelos fait alors l'apologie de sa po-litique en février. Il déclare : « Si nous étions sortis de notre neutralité, nous aurions été suivis par ia Bulgarie et par la Roumanie. Nous aurions maintenant de vastes compen-sations en Asie Mineure, en échange d'un petit sacrifice.

« La Serbie aurait pu alors mettre en ligne 150 000 combattants. Votre politique rend impossible la réalisation des rêves nationaux en servant la politique allemande. Pourquoi ne pas faire la guerre aujourd'hui, car elle sera inévitable demain ».

ATHÈNES. — Le roi a fait appeler les chefs des différents partis pour conférer avec eux sur la situation. Il e t probable que la criae ministérielle finira demain.

ATHÈNES. — A la sortie de la Chambre, la foule a ovationné M. Venizelos.

Le roi semble déterminé à conserver le ministère. Zaïmis et à dissoudre le Parle-ment.

Désordres en Bulgarie D'après une dépêche de Milan au « Daily

Telegraph », des voyageurs arrivés de Bul-garie annoncent que la situation y est très critique. Des émeutes anti-turques et anti allemandes se seraient produites à Stara-Zagora et à Jamboli ; un bataillon d'infante-rie se serait mutiné à Belograditch.

Transport anglais coulé Paris, 6 novembre, 2 h. 52

LONDRES (officiel). — Le 19 octobKe, à six heures du matin, dans la mer Egée, au large de l'île Antecythera, un sous marin allemand a canonné et coulé le transport britannique « Ramazan », portant environ 380 soldats indiens, dont 75, ainsi que 28 marins, ont été sauvés.

Les survivants, dans leurs propres cha-loupes, ont abordé, dans la soirée du même jour, Antecythera, dont les habitants les ont traité de la façon la plus hospitalière. L'en« nemi a canonné et coulé un certain nombre de chaloupes.

Aux Dardanelles LONDRES (officiel). — Dans la soirée du 4

novembre, entre 8 h. 30 et 9 h. 30, les Turcs ont attaqué quatre fois l'extrême droite d'une position britannique occupée par les troupes australiennes et néo-zélandaises. En avançant avec des sacs remplis de terre, ils ont enlevé de petites barricades, mais ils ont été chaque fois repoussés par notre fusillade j et nos bombes. Tout est redevenu calme vers onze heures du soir.

Les Turcs n'ont tenté aucune autre attaque bien qu'ils aient dirigé un feu violent contre différents points de notre ligne. Nos pertes ont été très légères.

Les Opérations ta j Paris, 6 novembre, 1 h. 58

Nouvelles toujours favorables. PETROGRAD (officiel). — Dans la région 1

de Riga la lutte continue. Nous avons progressé légèrement à

l'ouest du lac Akkel. Au sud du lac de Sventen., nous avons \

repoussé une attaque, avec de grandes I pertes ennemies.

Sur le Styr, nous avons repoussé une attaque et pris 250 Autrichiens, deux ca-nons, trois mitrailleuses et de nombreuses armes.

| Au nord de Nonvel-Olexinets, combat à la baïonnette. L'ennemi a été repoussé. )

| Nous avons fait 163 prisonniers. Sur la rive droite de la Strypa, combat

| acharné. Près de Riga, nous avons progressé à

S l'ouest du lac Akkel. | Sur la Baltique, nous avons bombardé i les positions allemandes près de Schkook.

LONDRES. — Dans un télégramme opti-! miste au « New-York Times », le ministre

russe de la guerre, après avoir passé en i revue les événements des cinq derniers

mois, a déclaré qu'en dépit des efforts dé-sespérés et des pertes innombrables des Austro-Allemands, ils n'ont aucune chance à présent de prendre Dvinsk ou Riga.

PETROGRAD. — Les Russes ont condamné j \ à quinze ans de travaux forcés et à la pri- j

vation de son grade le général Grégorieff, I pour abandon de la place de Kovno pen- j dant le combat.

Communiqué du Caucase I PETROGRAD. — Sur la côte sud-ouest du lac |

Ourmia, près du village de Rachoken, nos ! avant gardes, aidées par un vapeur, ont dé- j logé les Kurdes qui se fortifiaient sur la hau- ; teur de la côte. Partout ailleurs escarmou- ] ches d'avant-gardes.

Ordres autrichiens Paris, 6 novembre, 1 h. 10 1

LONDRES. — Le correspondant du « Mor- i ning Post » à Pétrograd télégraphie que les i

ordres suivants ont été publiés dans l'armée de François Joseph :

Premier ordre. — « Toute propriété ap- !

partenant à des Autrichiens qui se seront laissé faire prisonniers, sera partagée, une part étant réservée à un fond au profit des soldats restés vivants de la campagne ac-tuelle. Les enfants des hommes faits prison-niers ne pourront être admis dans un éta blissement public d'instruction. »

Second ordre. — « Les officiers doivent s'appliquer à ménager le plus possible leurs hommes Bien que les hommes entre 18 et 50 ans aient été maintenant appelés sous les ar-mes, il y a néeessité d'économiser autant que faire se peut, le matériel humain. »

Chemin de fer sibérien LONDRES. — Du « Times » : « La circulation

des trains sur le chemin de fer de l'Altaï, dans l'Asie centrale, a commencé hier, qua-torze mois plus tôt que la date fixée, La nou-velle ligne dessert une vaste et riche région de la Sibérie jusqu'ici privée de moyens de communications. »

Les Opérations italiennes Paris, 6 nov., 1 h. 10

ROME. — Communiqué du commandement suprême du 5 novembre :

Dans la journée d'hier, action intense de notre artillerie et activité du notre in-fanterie, qui s'applique à renforcer les positions conquises.

Nous avons repoussé des attaques enne-mies dans la vallée de Rienz-Nera, dans la vallée du torrent Pondebbana, sur les pentes du Monte-Calvano, au nord-ouest de Gotitz et sur le Carso. Nous avons fait | à l'ennemi 64 prisonniers et avons pris J une mitrailleuse. S

Le mauvais temps sévit sur le théâtre j des opé/ations, avec des neiges abondantes s dans la zone haute et des pluies persis- j tantes dans la zone base.

En Allemagne AMSTERDAM. — On dit que le Reichstag ne S

se réunira pas avant fin novembre. AMSTERDAM. — La « Gazette de la Croix » ;

annonce que l'amiral von Capelle, direc- j teur du département administratif de l'a- j mirauté allemande, a été mis en disponibi- ; lité.

Sous-marin coulé (suite) LA HAYE. — Suivant une information re- !

çue au ministère delà marine, c'est le sous- jj marin « U 8 » qui a été remorqué par un jj

| canot de sauvetage hollandais. Mal gouverné, ! ce sous marin a touché le fond sur le Noor- i ! dergrond, à un mille au large de la côte de I • Terschilling. Il a été endommagé. \

Les Allemands assassinent AMSTERDAM. — On mande de Gand au « Te- j

iegraaf à la date du 1er novembre, que les \ Allemands ont exécuté Un carrossier de Et- ?

: terbeck, près de Bruxelles, nommé Joseph | j Joppard, accusé d'espionnage. S LE HAVRE. — La municipalité de Sainte- j j Adresse, où réside le gouvernement belge, a \ décidé de donner le nom de Miss Cawell à ( ! une rue de la ville, i Un vapeur échoué

SAN FRANCISCO. — Le vapeur « Santa-Cla- j | ra » s'est échoué près de la baie de Coos. Il \ i est complètement perdu. On compte cmzB i jj morts. jj

\ t Nouvelles Générales ! i i

L'affaire Geissler

I On trouve au « Journal officiel » une ré- | ponse faite par le ministre de l'Intérieur, à j

! M. Constant, député, concernant Geissler, j i l'ancien directeur de l'hôtel Astoria, de • | Paris. i Le sieur Geissler, déclare le ministre, a été ï j mis en état d'arrestation le 1er août 1914 ; i

dès le lendemain, une information était ou- j verte contre lui sous l'inculpation d'infrac- ! tion à la loi sur l'espionnage et confiée à un jj

J juge d'instruction. L'information n'ayant pu f j relever aucune charge contre Geissler, une j j ordonnance de non lieu intervint le 22 août i et, ce même jour, Geissler fut mis à la dispo- j î sition de l'administration et évacué sur Saint- i

Brieuc. D'après les renseignements fournis } j par M. le garde des Sceaux, le dossier ne j [ contient aucune indication sur la prétendue

découverte à l'hôtel Astoria d'appareils de i | télégraphie sans fil.

Ouvrages allemands canonnés On mande de Belgique au « Telegraaf », t

d'Amsterdam, 3 novembre, qu'un certain ' nombre d'importants ouvrages de défense al-j lemands ont été bombardés avec succès sur i la frontière franco-belge.l t

Les enrôlements allemands

I D'après une ordonnance de l'autorité mili- ' taire de Mulhouse, doivent se faire imma- ; triculer sur les registres de l'armée tous les j fonctionnaires appartenant aux classes en j

| congé et à la réserve de second ban (ersatz- j * reserve) nés après le 19 septembre 1869, puis • i toutes les personnes nées après le 8 septem- ! ! bre 1870, qui étaient jusqu'ici dispensées j 5 pour causa d'incapacité. I

La vie chère à Berlin { Le « Berliner Tageblatt » écrit : 'j j « L'entrée en vigueur de la nouvelle or- ' ? donnance interdisant la vente de la viande de

boucherie le mardi et le vendredi, a donné lieu, lundi après-midi, à de graves bagarres à Berlin. De nombreuses boucheries ont été saccagées par la foule exaspérée des retarda-taires qui, n'ayant plus rien trouvé à ache-ter, ont manifesté dans les rues. La police a dû intervenir. »

Sous-marins anglais dans la Baltique

Deux nouveaux vapeurs allemands ont été coulés dans la Baltique par les sous marins anglais. Le premier est le vapeur « Geda-nia » de 1,477 tonnes, du port de Dantzig, qui a été torpillé mardi à quelques milles de l'île de Bornholm. Le sous marin qui l'atta-qua fut poursuivi sans succès par trois con-tre-torpilleurs allemands.

Le second, du nom de « Snomi » jaugeant 1.016 tonnes, et appartenant au port de Hambourg, a été également coulé mardi, en vue de Karlskrona. L'équipage de ce dernier a débarqué à Salversborg (Suède). Un des marins a été blessé par un éclat d'obus.

Exploits d'avions russes L' « Universul » de Bucarest, reçoit de la

frontière de Bukovine des détails touchant les récents raids d'avions russes sur Czerno-vitz.

Toute une aile de la caserne de gendarme-rie s'est écroulée ; le commandant de la gen-darmerie, colonel Fischer, n'a échappé que par miracle, une bombe ayant éclaté presque à ses pieds. La caserne a ensuite pris feu -, beaucoup de gendarmes sont morts eu bles-sés.

Une autre bombe, lancée sur la gare, a fait sauter un dépôt de munitions et d'explosifs, ainsi que des wagons chargés de munitions. Beaucoup de soldats ont péri ou ont été blessés.

Défense du oanal de Suez TURIN.— Des voyageurs, arrivés à Naples

d'Alexandrie d Egypte, à bord du « Monte-| bello » assurent que les travaux de fortifica-

tion faits par les Anglais au canal de Suez sont tels que toute nouvelle attaque est des-tinée à échouer. La situation serait si sûre

| qu'une partie du contingent des troupes j d'Egypte a pu être, sans inconvénient, en-j voyée à Salonique. | D'autre part, selon une dépêche d'Athènes S à la « Tribuna », les Anglais ont surtout or-; ganisé la défense du canal en construisant de * vastes travaux hydrauliques qui, dans le cas j d'une offensive de la part des Turco Alle-ï mands, permettraient de tendre 1 inondation I sur une immense étendue de terrains. De là i émergeraient seulement des fortifications ' puissantes, ravitaillées par des monitors.

La fabrication des munitions \ LONDRES. — Le ministre des Munitions an-

nonce qu'à partir du 1" novembre, unenou-| velle liste de 348 établissements fabriquant { des munitions son* placés sous le contrôle de s son département, ce qui porte à 1,349 le total ! des fabriques travaillant sous ce contrôle.

Un procès monstre > On mande de Budapest que vient de com-\ mencer un grand procès politique à Banja-I luka ^Bosnie), contre 156 Serbes de Bosnie-j Herzégovine. Parmi les accusés se trouvent j 7 députés à l'ancienne Diète de Sarajevo, 16 \ instituteurs, 7 professeurs, 1 avocat, 25 com-s merçantset8 étudiants. Les autres appar-| tiennent à la classe ouvrière ou agrif,ole.Tous \ sont accusés du crime de haute trahison et ! l'acte d'accusation, qui contient 283 pages, j demande pour tous les accusés la peine de j mort par pendaigon. On prévoit que le pro-ï cès durera quatre mois. Les accusés sontdé-\ fendus par trois avocats seulement et seront ! jugés par trois juges, dont deux ont déjà en-[ couru une peine disciplinaire. Les accusés I sont en prison depuis le commencement de j la guerre.

Les régiments canadiens | Le gouvernement canadien a reçu l'assu-i rance qu'il pouvait lever, pour le service sur | le continent, dix-sept nouveaux régiments ; d'infanterie, ce qui porterait les effectifs don-| nés à l'alliance par le Dominion à 200.000 i hommes. Dans la seule province d'Alberta, | la population a fourni un soldat par 27 habi-j tants, et dans le Manitoba, une recrue par l 29 habitants.

Leurs bijoux de guerre | La « Gazette de Cologne » publie un avis j de l'autorité militaire allemande rappelant j que le port de bracelets faits de débris de I munitions, que se permettent de nombreuses j dames, est passible de poursuites pénales.

L'autorisation peut être donnée toutefois | moyennant la remise à l'autorité d'un poids I égal au bijou de cuivre, laiton ou plomb.

Procédés de police allemands I La « Tribune de l'Aube » publie le texte j d'une lettre qu'un artilleur adresse à sa | « marraine ». Nous y relevons ces lignes, j que ceux de nos soldats dont les parents se [ trouvent en territoire envahi feront sage-

ment de méditer : « Je ne reçois plus rien de mes parents

qui sont restés en Belgique, car ils ne peu-| vent me faire parvenir des lettres, l'amende I pour ce soi-disant délit variant de 1.000 à | 5 000 fr. Beaucoup de fraudeurs cherchent ; dans nos régions des clients voulant nous | envoyer des lettres ; maïs tous sont des j agents provocateurs ; ils touchent des impru-j dents qui se fient à eux les frais pour le pas-

sage des lettres par la Hollande ; mais quand ils en ont en main un certain nombre, au lieu de les expédier, ils les portent à la kom-mandantur, où ils touchent une prime qui

1 peut aller jusqu'à 1.000 francs. Puis tous les ; clients du fraudeur sont arrêtés et mis à

l'amende. »

La Situation S'il règne, sur l'ensemble de notre front,

un calme relatif, il n'en est pas de même du côté russe, où chaque jour voit surgir une nouvelle bataille.

Peut-être même serait-il plus exact de dire que, depuis six mois, la bataille n'a pas discontinué, depuis la mer Baltique jus-qu'à la Bukovine.

Giâce à D.eu et grâce à la vaillance de nos Alliés, nous n'en sommes plus aux se-maines pénibles où Ton se demandait si les principales armées russes n'allaient pas se trouver encerclées.

La situation a complètement changé ; les armées austro-allemandes subissent sur cer-tains points de véritables défaites, et lea troupes du tsar, soutenues par une puis-sante artillerie, sont en trait» de prendre Une éclatante revanche sur l'ennemi.

Us cloches de Berlin ont cessé d'annon-cer les « grandes victoires allemandes s>.

Du côte italien, l'armée du général Ca-dorna poursuit tranquillement une offensive que l'état du terrain rend fort difficile.

Nous reconnaissons, d'ailleur,», que la grande masse du public trouve peu intéres-sants les communiqués italiens, relatant depuis iies mois quelque avance sur le Cat-so, sur l'Isonzo ou sur le Haut-Cordevole.

Aussi lira-t-on avec intérêt ce « coup ù'œil d'ensemble » qu'un distingué critique militaire de Paris jette sur les opérations austîo-italieunes. Il écrit :

L'on peut diviser le front italien en trois grand secteurs :

A l'ouest, la région du Trentin (ou de VA-dige supérieur), avec comme objectifs: Trente et Bozen,

Au centre, la région des Alpes Carniques, qui séparent la vallée de la Piave de celle de la Drave, avec comme objectif le chemin de fer autrichien de Bozen à Klagenfurt.

Enfin, à l'est, le bassin de l'Isonzo, avec comme objectifs : Goritza et Trieste.

Les opérations militaires qui se poursui-vent dans chacun de ces secteurs, depuis cinq mois, ont exigé une préparation forcé-ment longue et pénible, l'action se dévelop-pant sur des hauteurs d'une altitude moyen-ne de 1.500 à 2.000 mètres.

Cette guerre de montagne a nécessité, par suite : le transport d'artillerie lourde sur des sommets élevés, l'établissement de routes et de chemins de fer stratégiques en terrain montagneux, l'aménagement de fortifications de campagne sur des positions très difficiles d'accès.

Ce n'est qu'après tous ces travaux prélimi-naires qu'il devient possible de combattre avec succès les ouvrages défensifs considéra-bles installés par les Autrichiens sur la plu-part des cols des massifs alpins, qui séparent le Tyrol des plaines de Lombardie et de Vé nétie. Déjà, sous l'efficacité du feu de l'artil-lerie italienne, plusieurs forts importants ont été détruits, permettant ainsi à notre alliée de développer son action. C'est seulement maintenant que les opérations pourront prendre un caractère plus décisif, et la ré-cente offensive, si brillamment menée par les Italiens, les 18 et 28 octobre, leur permettra sans doute de réaliser, parla suite, une avance sensible en territoire ennemi.

Après tout, qui peut savoir si l'armée italienne n'ouvrira pas aux Alliés le che-min de Vienne et de Berlin ?

Faut-il maintenant attribaer une grande importance aux bruits de paix qui circu-lent a La Haye, et auxquels font écho les journaux allemands?

Nous ne le pensons pas. Sans doute, i'Alleni3gne serait ench intée

de mettre fin à la guerre qu'elle a déclan-chee moyennant de « petites » compensa-tions territoriales.

Mais ce qui ferait l'affaire de l'Allemagne ne ferait pas l'affaire des Alliés.

La France, l'Angleterre, ia Russie et l'Italie veulent la paix, elles aussi, mais une paix victorieuse, une paix qui sera durable, et elles entendent, avant tout, mettre tin à l'hégémonie allemande, au mi-litarisme prussien.

La Quadruple-Entente veut la paix qu'el-le imposera à l'ennemi, et elle entend qu'on ne lui parlera de rien d'autre.

Et la France entière a fait siennes les paroles par lesquelles le nouveau président du Conseil terminait la Déclaration minis-térielle :

« Quant' à nous, nous sommes décidés à aller jusqu'au bout; nos ennemis n'ont à escompter de notre part ni lassitude ni défaillance.

« Après avoir mesuré notre tâche, et si rude qu'elle soit, cous entendons la pour-suivre jusqu'à sou aboutissement néces-saire,

ce Nous avons la volonté de vaincre : nous vaincrons. »

- L. F.

Chroniquejle l'Est Samedi 6 novembre, 461e jour de guerre. Dans les églises consacrées, Anniversaire

de la dédicace de l'église. Lever du soleil : 6 h 46 ; coucher : 16 h. 23 Lever de la lune : 5 h. 44 ; couch., 13 h. 24

Ilyaon an-Vendredi 6 novembre 1914. — Dans le

Nord, escarmouches et canonnades. Au nord de la forêt de Laigue, l'artillerie française dé-truit une colonne de ravitaillement. Dans l'Aisne, les Français reprennent Soupir et Sapigneul. A l'est de Verdun et sur les Hauts de-Meuse, ils prennent des tranchées aile mandes.

— Le grand-duc Nicolas annonce au géné-ral Joffre la victoire russe en Galicie.

— A Nancy, réunion du conseil général. j

Nos souscriptions Nous avons reçu dans nos bureaux pour

les prisonniers de guerre : Anonyme : 10 fr. ; M. de Seitivaux de Greische, 50 fr.

Attention à l'eau de Moselle La qualité de l'eau de Moselle laissant à

désirer pour le moment, il est de l'intérêt du public de ne se servir de cette eau, com-me boisson, qu'après l'avoir fait bouillir.

Citation à l'ordre de l'armée Le capitaine Georges Bourcart, du 226e

d'infanterie déjà cité une première fois à l'ordre de l'armée vient d'être de nouveau cité à l'ordre du jour de l'armée avec sa com-pagnie : « La 22e compagnie, sous les ordres du capitaine Bourcart, s'est portée à l'atta-que de la tranchée allemande avec un élan magnifique : a atteint les défenses accessoi-res de l'ennemi après avoir perdu les deux tiers de son effectif; s'était déjà distinguée à trois attaques précédentes. »

Le capitaine Bourcart est le neveu de M. Bené Payelle, directeur du Comptoir des Sels de Nancy, et de M. Bourcart. professeur à la Faculté de Droit — Toutes nos félicita-tions.

Avis aux Rapatriés À qui les bagages ? — Il se trouve encore

actuellement, au dépôt de bagages des Ba-patriés à Annemasse, un grand nombre de colis de toutes catégories, oubliés ou égarés, en tout cas non réclamés par nos compatrio-tes lors de leur rentrée en France. Un inven-taire méticuleux a permis de r lever des marques distinctives, parfois même des noms, pouvant être utilisés pour l'attribu-tion de chacun.

Les demandes relatives aux colis reconnus devront être adressées à M. le Commissaire spécial d'Annemasse, en fournissant toutes les indications susceptibles d'aider aux re-cherches (description et contenu des colis réclamés), ainsi que l'adresse actuelle très exacte des intéressés.

Eu magasin, sans marque ni adresse, il y a 250 colis et 14 voitures d'enfants.j.

Les prisonniers civils Nous avons annoncé, il y a quelques mois,

que le ministre de ia guerre allemand avait fait connaître à l'Agence Internationale des prisonniers de guerre, que toutes les femmes internées et les hommes âgés de moins de 17 ans et de plus de 55 ans, allaient être ra-patriés prochainement.

Malgré cela, les prisonniers civils rentrant dans les catégories ci dessus restent toujours retenus dans les camps allemands. Il n'est arrivé à Annemasse, pendant le mois d'août que 65 personnes de Meurthe-et-Moselle. Quel intérêt peuvent bien avoir les Alle-mands à retenir ces vieillards, ces femmes et ces enfants ?

Dans un récent convoi, il est arrivé à An-nemasse deux pauvres femmes d'un petit village de Meurthe et-Moselle, âgées de 78 et 85 ans. Elles avaient été emmenées de leur village sous prétexte de rapatriement, mais avaient été internées à Holzmiuden, pendant trois mois. Par suite des privations, elles se trouvaient dans un état de dépression phy-sique et moral très prononcé.

A part le sentiment de cruauté, si déve-loppé parmi les gens d'Outre Rhin, on ne voit pas le motif susceptible de motiver ou d'excuser des actes semblables. Il faudra bien qu'ils en rendent compte un jour.

Paquet de Noël des prisonniers A. l'occasion des fêtes de Noël, l'Œuvre

Départementale de secours aux prisonniers de guerre pour Meurthe et Moselle (Société Industrielle de l'Est) se propose d'ajouter à chacun des paquets qu'elle expédie aux pri-sonniers lorrains nécessiteux, une petite douceur, qui leur montrera qu'ils ne sont pas oubliés par leurs compatriotes, et leur apportera dans leur exil, un peu de consola-tion Pour que les envois puissent arrivera temps, il est nécessaire qu'ils soient expédiés au plus tard dès le commencement de dé-cembre.

Pour remplir ce but, la Société Industriel-le de l'Est s'adresse à tous : fabricants, com-merçants, particuliers, pour obtenir de leur générosité des dons en espèces ou en nature, tout particulièrement : tabac, biscuits, pain d'épices, gâteau* secs, qui seront les bienve- : nus. Adre.-ser les dons à l'Œuvre Départe-mentale de secours aux prisonniers de guer-re (Société Industrielle de l'Est; 40, rue Gambetta, Nancy).

Entretien des tombes militaires La lre liste de souscriptions recueillies

par M. Philippot, greffier en chef du Tribu-nal de commerce de Nancy pour l'entretien des tombes des soldats tombés dans le dé-partement de Meurthe et-Moselle s'élève à la somme de 1,637 fr. 75.

Chez les débitants Au cours d'une réunion tenue vendredi

l'après-midi, salle Nancéia, par le Syndicat des marchands de vin de Nancy, M. Jost, président, a déclaré que pour lutter contre l'entente, il avait acheté la brasserie Drion, à Malzéville, qui serait exploitée sous forme coopérative, par les membres du Syndicat qui seront actionnaires. Il a été aussi ques-tion de la licence et de la suppression de la vente des boissons alcooliques dans les débits.

Nouvelle pièce de 25 centimes On vient de mettre en circulation la nou-

velle pièce de 25 centimes, en nickel, frap-pée d'ailleurs avec un coin de 1914. Pour éviter toute confusion avec la monnaie d'ar gent, elle est percée d'un trou central.

Les services automobiles Les services automobiles militaires, pre-

nant une importance de plus en plus consi-dérable, le ministre de la guerre vient de placer à la tête de ces services le général Mourret, de l'artillerie^

Les réquisitions en vins Pour faire suite à ses instructions précé-

dentes, l'autorité militaire faiteonnaître que : 1° Si des réquisitions sont encore en cours d'exécution sur des vins de la récolte 1914, j elles doivent s'exercer sur le cinquième des quantités existant aussi bien chez les négo-ciants que chez les viticulteurs ; 2° La posai bilité de réquisition éventuelle du quart des vins de la récolte 1915 chez les négociant! n'est pas applicable jusqu'à nouvel ordre et ne serait envisagée que si les ressources fournies par les réquisitions à la propriété étaient insuffisantes pour assurer le ravitail-lement de l'armée.

Obsèques à Toul Mardi 2 novembre, à dix heures et demie

du matin, ont eu lieu à Toul les obsèques de M. Camille Fournier, conducteur des travaux I de la ville, architecte adjoint du départe-ment, décédé à l'âge de 45 ans» à la suite d'une douloureuse maladie. Le service reli-gieux a été célébré à la cathédrale.

Tué par son frère On mande de Bemiremont qu'un terrible

accident vient de se produire au Thillot chez Mme veuve Dechimbenoit, cultivatrice. Son fils Camille, vingt deux ans, chasseur à pied, venu en permission porteur d'un fusil Mau-ser et de deux chargeurs, avait confié l'arme et les cartouches dont il avait enlevé la pou-dre à son frère cadet Alphonse, dix neuf ans.

Une des cartouches, malheureusement, n'a-vait pas été vidée et, à un moment donné, comme Camille Dechambenoit se trouvait à côté de sa fiancée, son frère, en maniant le fusil, le tua net.

Accident du travail? M. Antoine Devaux contre maître à l'usine

de MM. Benaull frères, constructeurs à Bil-lancourt, réclamait à ses patrous, pour acci-dent du travail, une rente de 3,080 francs, basée sur son salaire annuel qui s'élevait à 1,620 francs. Le 8 janvier 1915, M. Antoine Devaux a été très grièvement blessé à l'usine de MM. Benault frères, par l'explosion d'un obus allemand, trouvé sur un des champs de bataille de la Marne, et que l'ouvrier Coupert cherchait à démonter.

Le tribunal, estimant que Devaux, chef d'équipe, se trouvait non à sa place normale de travail, mais aux côtés de Coupert, et que l'accident dont il a été victime n'avait aucun rapport avec le travail dont il était habituel-lement chargé que, par suite, la requête n'est pas fondée, a débouté M. Devaux desa demande en 3,080 francs de rente viagère.

.. . . d'actualité Dans l'espoir de recueillir des nouvelles de

son fils parti sur Je front et disparu depuis le 31 août 1914, M. Edouard Dreyfus, négo-ciant, avenue Henri Martin, à Paris, avait fait publier une note invitant les personnes pouvant donner des renseignements sur le j soldat Léon Dreyfus, de vouloir bien lui ' écrire. 11 reçut bientôt d'Alger un télégram-me ainsi conçu :

« Parents bien-aimés, suis Alger convales-cence. Vous prie, envoyer mandat télégraphi-que 1.500 fr. Bépondez poste lestante.— Léon Dreyfus. »

Soupçonnant une tentative d'escroquerie, M. Edouard Dreyfus porta plainte et une enquête fut ouverte. L'auteur du télégramme, un.artiste peintre déjà condamné, Frédéric Vieuvignon, dit Lebrun, fut arrêté. Il a com-paru hier devant la neuvième chambre cor-rectionnelle de la Seine qui l'a condamné à cinq ans de prison et 2.000 francs d'a-mende.

Une lettre du front M. Bené Bazin publie dans 1' « Echo de Pa

ris », la lettre ci-après, dont il a raison de dire qu'elle est « d'une étonnante plénitude». Adressée à un membre de patronage catho-lique par un camarade élevé dans des idées tout opposées, elle est un témoignage ma-gnifique des clartés que la guerre a faites dans les âmes de nos combattauts.

« Mon cher camarade, « Je me sens en désordre. Ce n'est, pas de

ma faulftjije croyais même, avant la guerre, que ce désordre était la liberté, l'indépen-dance, la supériorité. Depuis, j'ai vu que la société est peu de choses et qu'il faut une loi au dessus des conventions sociales. De plus, cette liberté cet esprit critique tant admirés par moi, voilà ce qui fait la perte ou plutôt les difficultés actuelles de la France. Alors, je suis logique ; ayant offert ma vie, mon sang pour la patrie, il faut que je lui offre mon esprit et mon cœur. Et l'intérêt de la patrie

! nécessite une organisation des esprits sous ] une règle supérieure.

« J'ai vécu sans foi. J'ai été élevé sans reli-gion. Je ne suis pas baptisé. J'ai contracté mariage en dehors de l'Eglise. Tout cela ne peut durer. J'ai recours à toi pour me guider et m'aider à porter remède à ce désordre Je me défie de moi même, connaissant la force de l'habitude et des sophismes libéraux. Comprends moi bien. Ce n'est pas seulement la formalité de l'acte du baptême qui m'im-porte. C'est l'ordre intérieur. J'ai besoin d'une discipline, de me rattacher à une or ganisation séculaire, de servir. Je crois que c'est mon devoir d'homme et de Français^ voilà... »

Commentant cette lettre superbe, M. René Bazin écrit en toute justice :

» Us sont bien des milliers qui pensent de la sorte, les uns dont nous connaissons les lettres ouïes confidences, les autres scen-cieux et perdus parmi les combattants : hom-mes d'étude, hommes de métier, tous renou-velés, tous supérieurs par l'élan de l'âme. Or il n'est pas besoin que beaucoup d'hommes soient convaincus de ces hautes vérités, et réclament l'ordre avec cette clarté et cette force pour qu'on puisse dire, en toute assu-rance : Il y a, en France, quelque chose de changé. »

Tribunal de Lunéville Le tribunal correctionnel de Lunéville a

condamné : J.-B. Xaé, 59 ans, cafetier à Lu-néville, à 50 fr. d'amende pour mouillage de vin ; — Marie Louise Claude, 22 ans, domes-tique sans place à St Nicolas de Port, à 4 mois de prison pour vols de petites sommes d'argent à Lunéville ; — à 4 mois de prison, François Vrot, 59 ans, brocanteur à Luné-ville, pour avoir cherché à s'approprier une petite charrette à bras appartenant à Mme Bajot, entrepreneur à Lunéville.

La crise du sou Du « Matin » : — Il y a une crise du sou. Nous sommes

riches. Notre crédit est formidable. Un mil liard en louis d'or vient de rentrer dans les caisses de la Banque de France. Mais nous n'avons plus le sou. Où sont allés tous nos sous On ne sait pas... En attendant, il y a jusqu'à l'aveugle du pont des Arts qui se voit obligé d'accepter les timbres poste, en au-mône .. Eh bien, conjurons immédiatement cette crise 1... Le moyen? Il est très simple. Et il est esthétique 1 Le voici : débarrassons nos places publiques de tous les bonshommes en bronze qui les encombrent et les enlai-dissent.

Enlevons ce M. Durand, inventeur de la flanelle, qui monte la garde, en redingote, au coin de cette rue. Enlevons ce M. Dupont, coulé en bronze parce qu'il est mort et parce qu'avant de mourir il fut conseiller munici-pal de Bigorneau sur Mer... Déboulonnons tous ces braves gens qui, au fond, devant l'é-popée actuelle de nos poilus, doivent sentir, s'ils peuvent sentir quelque chose, qu'ils ne sont pas tout à fait à leur place, sur un socle...

Et faisons des sous, des sous tout neufs, des gros sous et des petits sous, avec ces fausses petites gloires du temps de paix.

Lee blessures de la poitrine Nous avons donné aux blessés touchés au

ventre le conseil de s'abstenir rigoureuse-ment de tout mouvement, de toute absorption d'aliments liquides ou solides, quels qu'ils soient. Les hommes atteints à la poitrine

sont un peu moins mal partagés ; ils peuven étancher leur soif et l'ingestion d'eau leur est permise, mais pour eux aussi l'immobi-lité est une condition essentielle de la guéri-son, d'ailleurs fréquente, hâtons-nous de l'a-jouter. Que d'hommes, les poumons traver sés de part en part par une balle, se sont trouvés sur pied, relapés et tout à fait remis, moins de six semaines après l'accident ! Mais ceux là furent des sages, qui ne s'agitèrent pas une fois tombés.

Dans leur cas une chose est en effet redou-table ; l'hémorragie interne, l'envahissement du poumon par le sang et l'étouffement con-sécutif. La nature, ici encore, à côté du mal, a fait naître le remède : c'est la formation du caillot sauveur. Petit à - petit le sang se coagule, formant la plaie interne; il s'agit d'éviter son ouverture et la reprise de l'hé morragie que tout mouvement intempestif risquerait de déterminer Que les brancar-diers qui relèvent les blessés méditent donc ces deux conseils, celui d'aujourd'hui et ce-lui d'hier. Qu'ils veillent, dans les étroits boyaux de dégagement, à nj point bousculer leur précieux fardeau, à ne pas heurter, faire glisser ni laisser tomber leurs blessés, car de l'immobilité peut dépendre ou leur vie ou leur mort.

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Attention au coton Les instructions du ministère de la guer-

re réglant, en ce qui concerne les colis en-voyés aux prisonniers, les conditions d'ap plicalion du décret prohibant l'exportation du coton, sont pleinement exécutoires depuis le lor octobre. La prohibition s'applique au coton brut, aux fils de coton, aux déchets de coton, aux tissus de coton. On doit donc s'abstenir dans les envois aux prisonniers d'envoyer des bobines de fit de coton, des paquets de coton (ouate ou coton hydrophi-le), et des morceaux de toile ou des tissus de coton (draps, serviettes).

Toutefois, grâce à une tolérance qui sera vivement appréciée par les familles et les prisonniers, on peut continuer jusqu'à nou vel ordre les envois de linge de corps et de sous vêtements (chemises, caleçons, mou-choirs, chaussett s, gants, tricots) Enfin, les colis ne doivent plus à l'avenir être em-ballés dans des tissus ou des toiles d embal-lage quelconques. Celles ci pourront être uti lement remplacées par des papiers goudron-nés ou sulfurisés d'une fabrication spéciale qui les rend à peu près indéchirables. Les caissettes de bois sont également recomman-dées.

Etat-eivll suctidien df Nanty , Du 5 novembre

Décès. — René Charles Maxerat, 9 mois 6 jours, rue Jacquinot, 22. — Marie Bidaine, 90 ans, s. p., veuve Choniat.rue Eugène Ferry, 30. — Marie Elise Berger, 53 ans, né-gociante, épouse Lustig, Sornéville. — An-gèle Weill, 42 ans, s. p., célibataire, rue de Villers, 31.

Un mort né. Naissances. — Yvonne Haymonde Anxion

nat, rue Rléber. 37. — André Joseph Alain, rue des Quatre-Eglises, 56.

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i -1 Monsieur Eugène DEVILLE ■ iw^ | et Madame François DEVILLE It "wr I enfants et toute la famille rem leurs

1 bien sincèrement toutes lès nêr Clent

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sans compter les Maladies de l'Estomac, de l'Intestin 9a lÊÊ et des Nerfs, qui en sont toujours la conséquence. En M*j Au moment du Retour dage, la femme devra encore I;. |f*| faire usage de la JOUVENCE de l'Abbé SOURY pour se Hj *2h débarrasser des Chaleurs, Vapeurs, Etouiïements, et mm $pj éviter les accidents et les infirmités qui sont la suite de Esl Sa ladisparition d'une formation qui a duré si longtemps. ■£ |p| La JOUVENCE da l'Abbô SOUîlY se trouve dans toutes H] ■H les Pharmacies, 3 fr. 5o le flacon, 4 fr. 1o franco gare. Les mS 1P| 3 flacons 1o fr. 5o franco, contre mandat-poste adressé à la BB V>M Pharmacie Mag. DUMONTIER, à Rouen. H9

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