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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme Traduzione integrale dal testo Nouvelles Inventions pour bien bastir et à petits fraiz Prefazione di Jean-Marie Pérouse de Montclos Franco Laner Con saggi di Maria Rita Campa Concetta Cavallini Giuseppe Fallacara a cura di Maria Rita Campi

Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme · déjà d’un bon siècle lorsque De l’orme publie le premier traité d’architecture de conception française. La diffusion

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Maria Rita Campa

Le Nouvelles inventionsdi Philibert De l’Orme

Traduzione integrale dal testo Nouvelles Inventions pour bien bastir et à petits fraiz

Prefazione di Jean-Marie Pérouse de MontclosFranco Laner

Con saggi di Maria Rita Campa Concetta Cavallini Giuseppe Fallacara

a cura diMaria Rita Campi

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Copyright © MMIXARACNE editrice S.r.l.

[email protected]

via Raffaele Garofalo, 133 A/B00173 Roma(06) 93781065

ISBN 978–88–548–2330–3

I diritti di traduzione, di memorizzazione elettronica,di riproduzione e di adattamento anche parziale,con qualsiasi mezzo, sono riservati per tutti i Paesi.

Non sono assolutamente consentite le fotocopiesenza il permesso scritto dell’Editore.

I edizione: febbraio 2009

* * *

Copyright © Maria Rita Campa

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PrefazioneJean–Marie Pérouse de Montclos Franco Laner

Parte i

Epistola al Re

Epistola al lettore

In novam architectandi artem

Il Primo Volume delle Nuove Invenzioni per costruire bene e a poco costo

Il Secondo Volume delle Nuove Invenzioni per costruire bene e a poco costo

Parte ii

Le Nouvelles inventions pour bien bastir et a petits fraiz di Philibert De l’Orme: un nuovo modo di concepire le coperture in legnoMaria Rita Campa

Un’opera letteraria tra retorica e scienza:le Nouvelles Inventions di Philibert De l’OrmeConcetta Cavallini

Philibert De l’Orme e l’invenzioneGiuseppe Fallacara

Parte iii

Dalla tradizione all’innovazione: prospettive di ricerca a cura di Maria Rita Campa

Indice

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Philibert De l’Orme

Jean–Marie Pérouse de Montclos

En 1561, Philibert De l’Orme, sous l’injonction du roi Henri ii, dont il est l’architecte, publie ses Nouvelles Inventions pour bien bastir et à petits frais, traité dans lequel il décrit une technique de charpente de son invention qui permet, entre autres, de réaliser avec des planchettes des ouvrages de portée exceptionnelle, comme ce pont que De l’Orme projetait de lancer sur la Seine, en face du château royal de Saint–Germain–en–Laye, qui ne devait avoir qu’une seule arche de 200 toises, près de 400 mètres ! Comme le rappelle ici Maria Rita Campa, cette performance s’inscrit dans la tradition du célèbre pont construit par César sur le Rhin dont la technique à bois courts était différente de celle de De l’Orme. Celle–ci est une extrapolation audacieuse, voire téméraire, de procédés usuels dans la réalisation de constructions légères de jardin, comme les tonnelles. D’autres précédents pourraient être cités. Si bien que l’on peut se demander si De l’Orme n’a pas fait un usage abusif du mot invention en le plaçant dans le titre de son traité. En vérité, c’est la mise en œuvre de techniques aux possibilités latentes ou obsolètes qui fait l’originalité de l’entreprise de De l’Orme aux multiples développements. Ainsi de la “fine commissure”, l’appareil à joints vifs, que De l’Orme se vante d’avoir introduit en France, mais comme une résurgence de la source antique. Nouvelle et invention donnent ensemble innovation, ou même Renaissance, le mot qui qualifie l’époque même dans laquelle se développe la carrière de De l’Orme. Renaissance de l’autorité royale, si éprouvée par la guerre de Cent Ans, ou naissance de l’État moderne. Le traité de De l’Orme porte le sceau d’un roi fort soucieux de faire de l’architecture la manifestation de la grandeur du royaume. Renaissance de la langue, qui avait perdu du lustre dont elle brillait du temps de saint Louis. Très justement, Concetta Cavallini replace la publication de De l’Orme dans le mouvement de restauration de la langue française à laquelle se sont attachés les rois et les poètes de la Pléiade. Dans ce contexte, il n’y a qu’une seule invention véritable, l’imprimerie, d’ailleurs vieille déjà d’un bon siècle lorsque De l’orme publie le premier traité d’architecture de conception française.

La diffusion de la technique de la charpente à la De l’Orme a suivi un cours singulier. Au dire de De l’Orme lui-même, son invention aurait été copiée avant même d’être publiée. La mort d’Henri II en 1559 a ruiné l’espoir d’une expérimentation des propositions les plus audacieuses comme les projets de pont sur Seine et de basilique royale. Cependant, du vivant de l’architecte (il meurt en 1570) ont paru quelques réalisations remarquables que l’on ne peut attribuer qu’au maître lui–même, car l’usage de cette technique disparut avec lui, au moins en France, du fait de l’hostilité des charpentiers. Ainsi au château de Maulne, où l’on avait également construit des planchers en enrayure, une «nouvelle invention», que l’on doit pouvoir attribuer à De l’Orme. Puis, pendant deux siècles, ce fut oubli presque total. D’autant plus remarquable, la réalisation en Argentine en 1650, signalée par Maria Rita Campa. La construction de la Halle aux blés de Paris en 1783 est aussi innovation, relance exceptionnellement efficace d’un procédé, qui va se répandre en Europe et en Amérique, en d’amples ouvrages dans lesquels le métal va se substituer progressivement au bois ; mais

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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme

aussi dans les modestes constructions de l’architecture des paysans, informés par la rédaction d’un digest de quelques pages diffusé dans les campagnes par l’autorité préfectorale. Il faudra désormais compter dans cette histoire la première traduction italienne du traité par la Facoltà di Architettura del Politecnico di Bari, dirigé par le professeur Claudio D’Amato Guerrieri.

L’initiative de cette traduction, qui pourrait paraît curieuse, voire déplacée, s’explique dans le contexte des travaux que mène Giuseppe Fallacara, qui sont innovations au sens delormien. La charpente de De l’Orme n’est qu’une transposition, de la pierre au bois, du principe du clavage de l’arc. Fallacara fait ainsi produire aux techniques architecturales des résultats qui dépassent ceux que leurs inventeurs avaient escomptés, et, tel De l’Orme, les réinsère dans la modernité présente.

***

Nel 1561, Philibert De l’Orme, su suggerimento del re Enrico II, del quale è architetto, pubblica le Nouvelles Inventions pour bien bastir et à petits frais, trattato in cui descrive una tecnica di carpenteria di sua invenzione che permette, tra le altre cose, di realizzare opere di eccezionale portata servendosi di piccole assi. Come il ponte che De l’Orme aveva progettato per attraversare la Senna, di fronte al castello reale di Saint–Germain–en–Laye, a campata unica di 200 tese, ovvero circa 400 metri! Come ricorda qui Maria Rita Campa, questa impresa s’inscrive nella tradizione del celebre ponte costruito da Cesare sul Reno la cui tecnica a piccoli pezzi di legno, era tuttavia diversa da quella di De l’Orme. Quest’ultima è una derivazione/estrapolazione audace, perfino temeraria, dei comuni metodi per la realizzazione di costruzioni leggere da giardino, come le pergole. Altri precedenti potrebbero essere citati, tanto da chiedersi se De l’Orme non abbia abusato del termine invenzione ponendolo nel titolo del suo trattato. In verità, è l’impiego di una tecnica dalle potenzialità latenti o obsolete a fare l’originalità dell’opera dai molteplici sviluppi di De l’Orme. Lo stesso avviene per la “fine commissure”, l’apparecchiatura a spigoli vivi, che De l’Orme vanta di aver introdotto in Francia, ma in quanto riutilizzo della fonte antica. Nuova e invenzione insieme danno innovazione, o meglio Rinascimento, termine che individua la stessa epoca in cui ha luogo la carriera di De l’Orme. Rinascita dell’autorità reale, così provata dalla guerra dei Cento Anni, o nascita dello Stato moderno. Il trattato di De l’Orme è l’emblema di un re preoccupato di fare dell’architettura la manifestazione della grandezza del regno. Rinascita della lingua, che aveva perduto il lustro del quale brillava al tempo di San Luigi. Giustamente, Concetta Cavallini colloca la pubblicazione di De l’Orme nel movimento di restauro della lingua francese alla quale si sono dedicati re e poeti della Pléiade. In questo contesto, esiste una sola vera invenzione, la stampa, vecchia già di un secolo quando De l’Orme pubblica il primo trattato d’architettura di concezione francese.

La diffusione della tecnica della carpenteria alla De l’Orme ha avuto un percorso singolare. A detta dello stesso De l’Orme, la sua invenzione sarebbe stata copiata ancor prima della sua pubblicazione. La morte di Enrico II nel 1559 ha distrutto la speranza di una sperimentazione di proposte audaci come i progetti del ponte sulla Senna e della basilica reale. Tuttavia, al periodo in cui l’architetto era in vita (egli muore nel 1570) risalgono alcune

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Jean–Marie Pérouse de Montclos

considerevoli realizzazioni che non possono essere attribuite ad altri se non allo stesso maestro, dal momento che l’uso di questa tecnica scompare con lui, almeno in Francia, a causa dell’ostilità dei carpentieri. Come al castello di Maulne, dove si erano costruiti anche dei solai intrecciati, una “nuova invenzione”, che si deve attribuire a De l’Orme. Poi, per due secoli, l’oblio è stato pressoché totale. Alla luce di ciò, è notevole la realizzazione in Argentina del 1650, segnalata da Maria Rita Campa. Anche la costruzione della Halle aux blés di Parigi del 1783 è innovazione, rilancio straordinariamente efficace di un metodo che si espanderà in Europa e in America, in grandi opere in cui il metallo sostituirà progressivamente il legno; ma anche nelle modeste costruzioni dell’architettura degli abitanti delle campagne, informati dalla redazione di un compendio di poche pagine diffuso nelle campagne dalla prefettura. Si deve ormai inserire in questa storia la prima traduzione italiana del trattato messa a punto dalla Facoltà di Architettura del Politecnico di Bari, diretta dal professor Claudio D’Amato Guerrieri.

L’iniziativa di questa traduzione, che potrebbe sembrare curiosa, persino fuori luogo, si spiega nel contesto delle ricerche di Giuseppe Fallacara, che sono innovazioni in senso delormiano. La carpenteria di De l’Orme non è che una trasposizione, dalla pietra al legno, del principio d’incastro dell’arco. Fallacara fa dunque seguire alle tecniche architettoniche risultati che superano quelli raggiunti dai loro inventori, e, come De l’Orme, li reinserisce nella modernità presente.

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Figura 1. Dettaglio della copertura della Chiesa della

Compagnia di Gesù a Cordoba, eseguita più di trecento anni fa da padre Lemer secondo

l’insegnamento di De l’Orme.

Postremi dies sapientissimi

Franco Laner

Che gli ultimi giorni siano i più saggi, come annota il Nostro al capitolo xxvi del primo libro delle Nuove invenzioni, ovvero che più si vive più si impara, è una verità che non è difficile condividere, ma ora, dopo aver letto il testo, mi appare straordinariamente significativa.Mi sono occupato di Philibert De l’Orme una ventina d’anni fa, sia seguendo alcune tesi di laurea, sia per alcuni studi sulla copertura della Chiesa della Compagnia di Gesù a Cordoba, in Argentina, realizzata da padre Lemer alla fine del seicento col sistema inventato da De l’Orme.Rileggendo la fresca e puntuale traduzione del testo delormiano di Maria Rita Campa mi rendo ancor più conto del grande valore dell’opera. Certamente anche vent’anni di ricerca nel settore del legno mi fanno rivedere concetti e concezioni con altri occhi: non si vede, infatti, con gli occhi, bensì con la mente!La rilettura del testo dunque è stata una rivelazione, quasi una novità, come se De l’Orme lo leggessi e conoscessi per la prima volta! Ma soprattutto i punti fermi che avevo — ben pochi in verità! — non posso che rifondarli!Intanto le Nuove invenzioni sono un testo, anzi, il testo sulle costruzioni di legno. Ho letteralmente divorato i primi tre capitoli perché sono di grandissima attualità. In poche pagine è sintetizzato ciò che di questo materiale un progettista deve conoscere. Ne viene infatti delineata la filiera, coi passaggi indispensabili per il buon esito, del legno da porre in opera che non può prescindere dal luogo e dall’esposizione, dal vento e dalla qualità del terreno in cui l’albero è cresciuto, dal periodo di taglio e successive lavorazioni.Indica come il legno debba essere stagionato e, con lucidità (oggi nel settore c’è un po’ di confusione!), distingue quali siano le specie legnose adatte per

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Figura 2. Capriata realizzata artigianalmente da Alessio Piacenza, costruttore di Mantova, utilizzando il sistema De l’Orme.

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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme

la carpenteria o per l’artigianato e quali le caratteristiche per ogni impiego. Per le applicazioni strutturali — ci fa intendere — i requisiti non sono legati ai difetti “visivi” del legno, bensì alle effettive proprietà meccaniche delle varie specie! L’atteggiamento odierno è proprio l’opposto di questa per me condivisibilissima posizione di De l’Orme!Ancora. Non è scritto in nessun manuale contemporaneo — con chiarezza — che la durabilità del legno è correlata col tempo di vita dell’albero. Legni che crescono in fretta sono da guardare con molta attenzione ed in due righe chiarisce come la fonte di marcimento sia l’alburno e come il danno si possa propagare al durame.Nella descrizione delle modalità di percussione del tronco, ante litteram, propone una verifica acustica non–distruttiva sulla qualità del legno!Le annotazioni tecnologiche sono intercalate da altre di tipo deontologico. Ne risulta una visione del mondo del legno totalizzante, di consapevolezza del ruolo etico del costruire col legno. Gli architetti dovrebbero abbassare la cresta della superbia e del parassitismo. Li invita alla conoscenza, all’innovazione e a spingersi oltre il conosciuto. Suggerisce l’umiltà.Magari conoscessimo la decima parte delle caratteristiche del legno che De l’Orme condensa nei primi tre capitoli. Senza conoscenza si può inventare, progettare o fare?Mi convinco che la storia delle costruzioni di legno, dei suoi architetti e costruttori, sia di grandissima attualità per l’odierno progetto col legno. Chi l’ha usato, l’ha usato perché lo conosceva, perché aveva fiducia nelle sue qualità.Oggi lo usiamo da ignoranti, da “parassiti”, ovvero quelli che, come scrive, «sono refrattari a variare la consuetudine e non servono coloro che gli danno da guadagnare». E così usiamo il legno come moda, non sostenuta da conoscenza e cultura.In queste condizioni — ed ho pochissimi segnali di smentita — è facile prevedere un prossimo e disastroso insuccesso del legno nelle costruzioni nel nostro Paese, perché è impiegato con “superbia e parassitismo”, senza studio

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Figura 3. Altra capriata ispirata al sistema De l’Orme.

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Franco Laner

e ricerca, sull’onda di una sostenibilità ed ecologia terroristica e catastrofica, seguendo mode e modelli, importati senza il filtro critico dell’adeguamento alla diversità delle condizioni dell’ambiente, dei materiali, dei magisteri e della tradizione costruttiva, in una parola del genius loci.Nel nostro Paese l’attuale e giovane avventura costruttiva col legno vive bendata, sostenuta solo dai media che riescono a convincere che il legno è caldo, bello, durabile, ecologico, antisismico (… e il vento?) ed anche che il fuoco non è il peggiore dei mali! Se poi evidenzi che la vita utile di un ponticello o una casa di legno dura meno del tempo di estinguere il mutuo, sei solo un detrattore… e le proposte che cercano di insegnare come superare i limiti di questo materiale organico e dei sistemi costruttivi impiegati senza attenzione alla durabilità sono considerate un’inutile allarmismo!Ma torniamo ai capitoli che seguono l’iniziale e profondo approccio al legno e che riguardano l’invenzione di De l’Orme. Un brevetto? Macché! Un vero e proprio cambio di paradigma di concezione e pratica delle strutture lignee! Purtroppo poco capito allora e sconosciuto ora!Sento di aver intravisto un frammento dell’enorme potenzialità dell’invenzione delormiana. Sono emozionato ed entusiasta! Le opportunità, gli spunti, la voglia di buttare montagne di inutile scarpame e rimettersi in gioco esplode ad ogni capitolo! La novità, che altro non è che la riscoperta del passato nascosta sotto la polverosa coltre dell’oblio dei secoli, mi pare a portata di mano! Ogni riga è ricca di indicazioni. Ne dico qualcuna.• Viailferro!Legnoconlegno!Cunei,cavicchi,incastrieforzaturealpostodel subdolo metallo che, come l’edera, prima chiede asilo e presenza e poi, insinuatasi, corrode ed assassina l’ospite! Tale questione è principalmente presa in considerazione per la muratura, di fatto nelle proposte lignee di De l’Orme il ferro non compare mai!• La durabilità: si predisponga nelle costruzioni lignee la possibilità disostituire gli elementi che per cause diverse, specie progettuali o esecutive, possano andare fuori–servizio. Questa è una annotazione straordinariamente

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Figura 4. La copertura, di recente realizzazione, mostra come il sistema di De l’Orme non sia stato che copiato formalmente, lasciando un’inutile catena. Poco capito allora, sconosciuto ed incompreso anche oggi!

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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme

attuale. Progettare col legno significa conoscere l’eziologia del legno e predisporre nel progetto, non dunque a posteriori, le modalità di intervento e facile sostituzione. Manutenzione come azione programmata di facile sostituzione di elementi!• Non è sufficiente concepire il componente, bensì il sistema. Ilcomponente unidirezionale ligneo va coniugato in un sistema spaziale. La visione strutturale di De l’Orme è di una modernità concettuale strepitosa.• La geometria e la conoscenza statica come strumentidelprogettodiarchitettura e non meri strumenti di verifica e giustificazione dimensionale. Nessuna dicotomia fra architettura e costruzione. Quante inferenze e ricadute in questa affermazione che De l’Orme dimostra di possedere nell’esporre le sue invenzioni!• E’ necessario che la struttura lignea sia esibita?O il legno strutturalepuò essere celato da rivestimenti, ornamenti e finiture che lo neghino? Oggi noi pensiamo che se si usa il legno esso debba essere esibito, evidente alla vista, al tatto, all’odorato. Deve avvolgerci nel suo caldo abbraccio, anche al costo di esserne soffocati! Deve essere capace di coinvolgere una sorta di multisensorialità (vista, tatto, odorato, suoni…). De l’Orme lo intende come materiale per l’architettura: il legno in sé non è l’architettura! Alzi la mano chi ha usato il legno perché non fosse esibito! Pur di raggiungere questo obiettivo lo si è posto anche all’esterno, esposto ai raggi ultravioletti e all’acqua, condannando il legno e quindi l’opera al rapido degrado e marcimento!• De l’Orme dimostra il possesso ed il controllo delle spinte che lacopertura trasferisce ai muri. Controlla il rapporto peso/sezione caricata. C’è chiaramente la consapevolezza della relazione fra la sollecitazione e la sezione reagente. Forse val la pena di ricordare che Galileo Galilei nasceva a Pisa tre anni dopo la prima edizione delle Nouvelles Inventions! Ancora, anticipa i tempi proponendo di provare e sperimentare, ricorrendo a verifiche del comportamento statico, sollecitando i prototipi delle sue invenzioni, come mezzo per rassicurare gli increduli!• Ilconcettodiinvenzione, che permea il libro, dona nuova luce al nostro mestiere e induce all’umiltà! Lontano dal concetto di creazione (ex novo, che prima non c’era), è piuttosto la capacità di tirar fuori ciò che già c’è ma che nessuno ha ancora intuito! Che senso, infatti, potrebbe avere l’aggettivo

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Franco Laner

“nuovo” accanto ad invenzione, che ha insito il concetto di novità? Nuove sono la declinazione e le inferenze che derivano dal particolare modo di rielaborare ciò che già esiste! Invenire, ossia trovare, presume l’esistenza. Le ricadute, anche sul piano storico, sono molteplici. Ad esempio ci fa capire che ha poco senso chiedersi se De l’Orme abbia visto e/o copiato alcune volte lignee, come quelle della basilica palladiana a Vicenza o il palazzo della Ragione a Padova, perché fra quei sistemi e la sua proposta c’è solo analogia morfemica, non tecnemica! E così fra l’invenzione delormiana e le analogie leonardesche o, più tardi, di Del Rosso. Se analogia si vuol trovare forse è con Villard de Honnecourt, non tanto negli oggetti, quanto nell’impostazione e finalità del libro: aiutare architetti e costruttori che verranno, svelando loro i segreti. Agevolandone l’opera, spronando a nuove invenzioni indotte da quanto svelato. E soprattutto il sapere deve essere messo a disposizione della nazione per superare difficoltà: come la mancanza di legni sufficientemente lunghi, sofferenza diffusa nell’Europa del Cinquecento — lo stato delle foreste e dei boschi era, infatti, assai preoccupante e povero. Conoscenza dunque a disposizione: lo stesso Villard, in un disegno che poi ispirerà molti solai lignei, mostra come si possano coprire grandi luci con elementi lignei più corti di una campata. Similmente Villard e De l’Orme mettono a servizio la conoscenza e non ne fanno discriminante o segreto massone! • Supera la dicotomia architettura–costruzione. Non si dà architetturasenza costruzione. Forse questa differenza non era nemmeno posta nel Cinquecento e l’opera era davvero sintesi delle due discipline che oggi stentano a trovare unità! Ma questo atteggiamento, così introiettato, può diventare ispiratore per il progetto innovativo col legno!• Ancora.Innovazionenonfineaséstessa,macapacediscatenarealtreinvenzioni.

Dunque cinquecento anni azzerati di colpo! La freccia del tempo e del progresso sembra negata nella sua idea di divenire. Non ha molto senso nell’immaginario collettivo, specie per le materie tecniche, rivedere posizioni e concezioni del passato, superate da nuove acquisizioni, strumenti, materiali, tecnologie.L’idea di attualità del passato può essere concessa alle discipline dello spirito: una poesia di Catullo o un quadro di Tiziano è ancora attuale, ma che senso può avere ripercorrere i gradini già superati dalle discipline della natura? Se devo costruire un muro vado a leggere il trattato di Rondelet o una recente dispensa di un professore di tecnica delle costruzioni? La tecnica sembra proprio negare il suo passato, considerato privo di inferenze innovative.Il trattato di De l’Orme è la chiara dimostrazione che la storia deve, al contrario, irrompere nelle discipline tecniche, come più volte ci ha ricordato il compianto Edoardo Benvenuto! Soprattutto nel caso del legno, non si dà innovazione che non sia già stata contemplata storicamente!Mi auguro dunque che il contributo di Maria Rita Campa, assieme ai saggi di Concetta Cavallini e Giuseppe Fallacara, possa in fretta diventare paradigma per l’avventura del legno nel nostro Paese che, iniziato su basi fideistiche da alcuni imprenditori e studiosi una trentina di anni fa, si trova ora in stallo e carente sul piano progettuale, prigioniero di mode e slogan di maniera, che allontanano l’impiego del legno da basi scientifiche, di ricerca, di voglia di sporgersi sul già detto!

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Parte i

Le Nuove Invenzioni per costruire bene e a poco costo

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Maestà, un tempo, l’illuminato Re vostro onoratissimo padre e Signore, che Dio l’abbia in gloria, dopo aver presentato l’esperienza delle nuove Invenzioni che io avevo escogitato per le costruzioni, con molte cose utili e necessarie alla perfezione dell’Architettura, desiderò, standogli a cuore il giovamento del suo popolo e l’ornamento del suo reame, ordinarmi di fare un libro: affinché ognuno potesse comprendere i modi e gli strumenti operativi, potendosene servire e trarre qualche vantaggio. Lo feci il più diligentemente possibile. Ma (ahimé) subito dopo averlo fatto, sopravvenne la gran disgrazia della sua morte, insopportabile perdita, che mi causò una tale sventura, da rendermi impossibile poter, allora, stampare e pubblicare il suddetto libro. Poi, ritrovata quella libertà del mio spirito, non essendo più tanto gravato da pressioni e tormenti, com’ero stato, e dato che molti Signori e personaggi dotti m’incoraggiavano a portare alla luce le mie suddette Invenzioni: per soddisfare la volontà e disposizione del mio Signore e buon maestro, conoscendo la grande utilità che ne potrà derivare; e dato che ho visto e vedo ogni giorno molti che, volendo servirsi delle mie suddette Invenzioni, non vi riescono mai senza commettere errori: come ordinariamente avviene per tutte le nuove Invenzioni, le quali non possono essere tanto ben comprese da principio, senza commettere qualche errore. Ciò considerato, e soprattutto avendo a cuore il bene della mia patria, e principalmente per fare cosa gradita alla vostra maestà, Sire, ho voluto dispiegare (come si dice) le vele al vento, e permettere che le mie suddette Invenzioni siano sotto il vostro Reale nome pubblicate, e comunicate ben volentieri a tutti. Come il vostro onoratissimo padre e Signore ha amato la virtù, i virtuosi, e tutte le cose buone, considerando che Dio tramanda grazie, inclinazioni, ed abilità che cominciamo a riconoscere in voi sin da questa giovane età, non potete che essere successore della stessa virtù e bontà. A ciò vi inducono i buoni e virtuosi insegnamenti che ricevete giornalmente tanto da maestà la Regina vostra saggia e virtuosa madre: dal Re di Navarre, Principe felicissimo ed amatissimo da tutti per il suo grande spirito e la sua saggezza: tanto da nossignori i Principi che sono ordinariamente vicino alla vostra persona: quanto parimenti dagli altri Signori prudenti e

AL POTENTISSIMO RE DI FRANCIA CARLO NONO DI QUESTO NOME, PHILIBERT DE LORME ABATE DI SAINT ELOY LEZ NOYON, SUO UMILISSIMO, DEVOTO E

SOTTOMESSO SERVITORE, PORGE SALUTO.

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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme

ben avveduti, senza dimenticare i vostri precettori e governatori dottissimi ed eccellenti. In modo che non potete, né voi, né similmente i Signori e più che eroici Principi vostri fratelli, seguendo l’illustrissimo sangue da cui siete nati, con lo spirito divino che vi è concesso, e la naturale bontà che vi accompagna, essere altro che virtuosi, buoni e perfetti, non dubitando che se Dio vi concede la grazia di vivere, e voler andare avanti, non vi mancheranno: saggezza e buon senso per la difesa dei saggi e dei giudiziosi che vegliano e lavorano a beneficio del vostro Reame; magnanimità e arditezza per la stima, onore, e remunerazione dei valorosi ed esperti in fatto di armi; sapienza e virtù, per la conoscenza ed il merito di dotti e virtuosi, che nei loro onesti lavori si sforzeranno di compiacervi e rendervi servigi. In breve, non mancherete di cortesia per lusingare i cuori dei vostri sudditi ed amarli (essendo reciprocamente amato da loro) visto che voi stesso siete la vera sorgente di cortesia, che invita coloro i quali non vi hanno mai visto ad amarvi e venerarvi. Per tante grazie, Sire, e tante perfezioni che il creatore vi ha concesso, ed accrescerà ancora, potete riconoscere che egli vi ama, e vi conduce nella sua santa bontà, tenendo nella sua mano il vostro cuore, che porterà dove gli sembrerà buono, come scrive il saggio Salomone. Credete senza dubbio che egli toglie a Re e Principi, che non ama affatto, l’intelligenza trasformando le genti dabbene, saggi, virtuosi e dotti, che hanno anima buona, e buon senso, in personaggi viziosi, cattivi e depravati: che alla fine sono portati alla confusione e perdizione. Dunque vedete, Sire, come la divina bontà vi sostiene, e dona ogni cosa utile e vantaggiosa, tanto a voi quanto al vostro popolo: una madre, in cui risplende la saggezza di Ester, la magnanimità di Giuditta, e la prudenza di questa tanto buona e tanto rinomata madre di San Luigi, uno dei vostri antenati e predecessori. Vi dona parimenti dei Principi che vi possono servire d’esempio e modello, saggi come Augusto, bellicosi come Cesare, e raggianti come Alessandro, prudenti, e desideranti la vostra grandezza, con la conservazione del vostro Reame in pace e in vera fede. Cosa resta, Sire, se non lodare Dio e ringraziarlo dei tanti beni che vi manda ed elargisce? Perfino così in abbondanza che ognuno è persuaso di voler fare qualche grande opera per voi. Ma tra un’infinità di pregi, che vi dona in questa giovane età, crediamo, che se il vostro onoratissimo padre e Signore è stato buono, finanche a rappresentare lui stesso la bontà, amando il suo popolo e facendo del bene agli uomini che lo meritavano, voi mostrate ad imitazione delle sue virtù di essere il suo legittimo figlio e vero erede. Gli antichi hanno desiderato quattro cose, tra molte altre, per un Re o un Principe, e di queste vediamo già attecchire e crescere nella vostra giovinezza alcuni semi. La prima è la

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Epistola al Re

Saggezza, con la quale il Principe fa quello che deve, e non ciò che è nella sua potenza ed autorità, come Aristotele faceva notare al suo discepolo Alessandro Magno. La seconda è la Giustizia, dovuta non solo alla servitù del Reame, ma anche a nemici e stranieri, come testimonia Sant’Ambrogio. La terza è la Liberalità o prodigalità, che è una delle principali perle della corona di un Re: tanto che l’Imperatore Augusto diceva, che, tra tutte le virtù, la sola Liberalità lo rendeva immortale. La quarta è la Clemenza e bontà, alla quale tutte le altre virtù lasciano meritevole posto e spazio, come scrive San Gregorio. Ma soprattutto, occorre che un Principe non sia ignorante e illetterato, poiché altrimenti sarà come una nave galleggiante in mare senza comando e comandante. Considerando dunque, Sire, che tante belle e singolari virtù si manifestano in voi con la santa grazia e la bontà di Dio: e che avevo proposto (prima della disgrazia avvenuta) di dedicare il mio presente lavoro e libro alla Maestà del vostro illuminato onoratissimo padre e Signore, giustamente chiamato da ognuno, il buon Re, mio sovrano Principe, buon signore e maestro, a chi meglio lo potrei dedicare se non a voi, che siete la sua creatura, il suo cuore, la sua anima, il suo stesso volere e le sue stesse virtù? Dunque lo offro ed umilmente lo presento non alle ceneri morte ed al triste sepolcro di questo Re tanto buono, ma alla vostra maestà sua viva immagine e vera somiglianza: nella bontà e nella fiducia con cui vi supplico umilmente di voler prendere ed accettare il mio suddetto lavoro ed Invenzione, tanto umanamente e gentilmente quanto avrebbe fatto questo buon Re vostro onoratissimo padre, se fosse stato in vita. Il quale molte volte ho visto ricevere con lo stesso garbo cose piccole, dai poveri e miseri, e cose grandi e preziose, dai ricchi e potenti. Alla stregua di quel grande Re dei Persiani Artaserse, o dell’Imperatore Vespasiano che sosteneva, non esserci niente di più spregevole per un Principe, che il privare della sua presenza una persona (qualunque essa sia) lasciandola nella tristezza e nella desolazione: alla quale deve mostrare buon viso ed una mano liberale e generosa. Così alla vostra tenera età cominciate ad operare saggiamente nell’approvazione comune e nella felicità di tutto il vostro popolo. Così che ognuno ha grandi aspettative dalla vostra reale Maestà condotta dalla grazia e benevolenza di Dio, che vi ha eletto per regnare, e vi ha dato lo scettro sotto il quale il vostro popolo spera di vivere in pace e placida devozione. Rendendovi l’obbedienza che vi deve, e riconoscendovi come proprio capo e naturale Signore preordinato da Dio per dominare e comandare, come scrive l’Apostolo San Paolo. E quanto a questa mia opera ed Invenzione che vi presento in tutta umiltà, occorre che io confessi, Sire, che se c’è qualcosa di buono, non viene da me, ma dalla grazia di Dio, sapendo bene

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Le Nouvelles inventions di Philibert De l’Orme

che da solo non posso inventare, concepire o fare qualsiasi cosa, senza essere prevenuto da lui e dalla sua pietà. E dato che la Maestà dell’illuminato Re vostro onoratissimo padre e Signore provava un singolare piacere e grande felicità per questa nuova Invenzione, parte dell’Architettura, e che più volte mi dava prova della sua bontà e inclinazione, ammirandone l’artificio: tanto da comandarmi di farne esperienza per il suo, e vostro, castello della Muette: Questo, Sire, mi fa pensare che la suddetta Invenzione non sarà meno amata da voi di quanto lo sia stata da lui. E che in cuor vostro proverete piacere quanto lui, e quanto quelli che dicevano e dicono di amarlo, visto che è regola di buon costume e di esemplare amicizia, amare le persone non solo in vita, ma anche dopo la morte celebrando e onorando ciò che loro hanno amato. Supplicando tutti gli animi generosi che si serviranno di questa Invenzione, di renderne grazie alla vostra Maestà, ed insieme a quella del vostro suddetto padre e Signore, che mi comandò prima del suo decesso, come ho detto, di portarla alla luce, per il pubblico vantaggio, e per il decoro del suo e vostro Reame. Se ne deriva qualche frutto, sia lode a Dio, non a me. Supplicandovi di nuovo umilmente, Sire, se mi sono preso l’arditezza di pubblicare la presente opera sotto vostro nome, e sotto la protezione di vostra Maestà, di non trovarlo maleducato, e di persuadervi che l’ho fatto, considerando che poiché amate la virtù, la prenderete a cuore. Non perché me la voglia attribuire, ma piuttosto perché sia modello per i dotti e i più virtuosi di me, per rivolgervi da qui all’avvenire qualche opera che renda immortale il vostro illustrissimo nome. Se vedo che la vostra Maestà è contenta per ciò, e ne prova del piacere, mi sforzerò di portare presto alla luce delle altre che ho tra le mani per la perfezione di ciò che è richiesto a tutta l’Architettura, che si riveleranno ugualmente importanti, e anche più, della presente. Non dubito che qualche invidioso, che (piacendo a Dio) non ebbe mai a mancarmi, potrà qui contestare qualcosa e screditarmi, per cattiva volontà, ignoranza, o per ostentare la propria abilità, ma non mi inquieterò a patto che vostra Maestà sia contenta, ed approvi il mio lavoro. E quando sarò da correggere (come sicuramente sono in molte cose) prego i miei riprensori di considerare che io e loro siamo uomini, cioè fragili, e soggetti a peccare e cadere in errore, e di conseguenza ad essere tutti ripresi e accusati, come può giudicare vostra Maestà, Sire, nonostante per la sua tenera e giovane età non abbia ancora perfettamente appreso ciò che un Re deve conoscere e sapere. Supplicando l’Onnipotente, Dio di ogni bene, di ogni consolazione e misericordia, solo Creatore di ogni cosa, che sa concedere grazie dove gli è gradito, che vi voglia concedere la saggezza di Salomone, la magnanimità di Carlo Magno, uno dei

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Epistola al Re

vostri predecessori, l’audacia di Cesare, la forza di Sansone, la sapienza di Platone, l’eloquenza di Cicerone, la prudenza di Aronne, la costanza di Socrate, la felicità di Augusto, e con l’avanzare dell’età, l’accrescimento di tutte le grazie e le virtù, in suo onore, e per la felicità non solo della vostra Francia, ma di tutta la Cristianità: della quale voi, ed i vostri predecessori fino ad oggi portate il nome di Cristiano. Che Dio nella sua divina bontà voglia continuare a darvi la grazia per sostenerlo, rappresentarlo e difenderlo, puramente e santamente, per l’esaltazione della sua gloria, la conservazione della giusta religione, la pace del vostro popolo, e l’immortalità delle vostre virtù.

Parigi l’VIII giorno di settembre, M. D. L X I.