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A168 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.164 527 Les abcès pulmonaires K. Elatiqi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine, A. Bahlaoui Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’abcès pulmonaire est une suppuration collectée dans une cavité néoformée, creusée dans le parenchyme pulmonaire par une infection aiguë non tuberculeuse. Nous avons mené une étude rétrospective de 98 cas. La moyenne d’âge était de 40 ans. Le taba- gisme était retrouvé dans 34 % des cas, le diabète dans 26 % des cas, l’otite chronique dans 4 %, le post-partum dans 5 %, l’insuffisance rénale et la syphilis tertiaire dans 2 %, la grossesse, la cirrhose et la dilatation des bronches dans 1 % des cas chacun. La fièvre était notée dans 89 % des cas, la douleur thoracique dans 86 % des cas et les hémoptysies dans 29 % des cas. Le télé-thorax montrait une image hydro-aérique dans 77 % des cas, une opacité excavée dans 23 % des cas. Une atteinte pleurale était associée dans 18 % des cas, elle était purulente dans 7 % des cas et sérofibrineuse dans 11 % des cas. L’atteinte était droite dans 56 % des cas, bilatérale dans 5 % des cas. L’examen bactériologique des expectorations isolait un germe dans 34 % des cas. C’était un cocci Gram positif dans 47 %, un bacille Gram négatif dans36 %, un cocci Gram négatif dans 14 % et un Enta- moeba histolytica dans 3 % des cas. Le traitement était basé sur l’antibiothérapie et la kinésithérapie respiratoire dans tous les cas, les ponctions pleurales évacuatrices en cas de pleurésie associée et le traitement des facteurs favorisants et de la porte d’entrée. L’évolution était bonne dans tous les cas, un nettoyage radiolo- gique complet était noté dans 61% des cas. L’abcès pulmonaire est une pathologie fréquente dans notre contexte, nécessitant une prise en charge rapide et adéquate. Le traitement antibiotique pré- coce souvent probabiliste, associé à la kinésithérapie de drainage permettent d’améliorer son pronostic. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.165 528 Les pneumopathies aiguës communautaires K. Elatiqi , H. Benjelloun , H. Moubachir , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont l’un des motifs les plus fréquents de consultation en pneumologie. Vingt pour cent des PAC nécessitent une hospitalisation. Nous rapportons une étude rétrospective concernant 87cas de PAC colligés sur une période de 7 ans. Il s’agit de 31 femmes et 56 hommes. La moyenne d’âge était de 53 ans. Le tabagisme était retrouvé dans 32 cas, un diabète dans 10 cas, une broncho-peumopathie chronique obstruc- tive dans huit cas, une tuberculose pulmonaire traitée dans trois cas, un cancer du sein dans deux cas, et une grossesse évolutive dans un cas. Le tableau clinique était brutal dans 25 cas et progres- sif dans 62 cas. Il était dominé par la toux avec des expectorations purulentes dans tous les cas, la douleur thoracique dans 65 cas et la fièvre dans 63cas. L’examen clinique trouvait un syndrome de condensation dans 26 cas, une pleurésie dans 25 cas et un her- pès labial dans cinq cas. Le télé-thorax objectivait une opacité de type alvéolaire dans 72 cas. Une hyper-leucocytose était notée dans 50 cas. L’examen cytobactériologique des expectorations, réalisé chez 51 patients, a isolé un germe dans 14 cas, dont huit était une cocci Gram positif. La bronchoscopie était en faveur d’un carcinome bronchogénique dans cinq cas. Le traitement était basé sur une kinésithérapie respiratoire et une antibiothérapie probabiliste dans tous les cas dont 30cas sous bi-antibiothérapie. L’évolution était bonne dans 62 cas, imprécise dans 18 cas, et nous déplorons quatre décès. Les PAC nécessitent un diagnostic et une prise en charge rapide et adéquate basée le plus souvent sur une antibiothérapie probabiliste et une kinésithérapie respiratoire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.166 529 L’hydatidose pulmonaire : à propos de 176 cas H. Benjelloun , S. El Fadili , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’hydatidose pulmonaire est une anthropozoonose due au dévelop- pement chez l’homme de la forme larvaire du Taenia echinococcus granulosus. L’atteinte pulmonaire est la 2 e après l’atteinte hépa- tique. Notre étude est rétrospective à propos de 184 cas recensés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casa- blanca entre 2000 et 2014. Il s’agit de 93 femmes et 91 hommes avec une moyenne d’âge de 38,6 ans. La clinique est faite de dou- leur thoracique dans 155 cas, toux dans 147 cas, hémoptysie dans 67 cas, hydatidoptysie dans 23 cas et vomique hydatique dans 3 cas. Le télé-thorax objective une opacité homogène dans 98 cas, une image hydro-aérique dans 33 cas, un aspect en lâcher de ballons dans 17 cas, une rétention des membranes et une pleurésie puru- lente dans 1 cas chacune. La localisation du kyste hydatique est droite dans 68 % et bilatérale dans 9 %. La TDM thoracique retrouve un kyste hydatique sain dans 85 cas, remanié dans 50 cas, rompu dans la plèvre dans 34 cas et rompu dans les bronches dans 4 cas. La bronchoscopie visualise des membranes hydatiques dans 22,3 % des cas. La sérologie hydatique est positive dans 50 % des cas. Le kyste hydatique est unique dans 145 cas, associé à une atteinte hépatique dans 35 cas, une atteinte splénique dans 12 cas, une atteinte pariétale dans 5 cas, une atteinte cardiaque dans 3 cas, une atteinte médiastinale et péritonéale dans 2 cas chacun et une atteinte diaphragmatique et génitale dans 1 cas chacun. Le traite- ment est chirurgical dans 149 cas et médical dans 23 cas (formes inopérables. L’évolution est bonne dans 98%. L’hydatidose pulmo- naire reste une pathologie fréquente. Le traitement est basé sur la chirurgie. La prévention est primordiale pour la rupture du cycle parasitaire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.167 530 Le profil étiologique, thérapeutique et évolutif des pyopneumothorax (à propos de 54 cas) S. El Fadili , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Le pyopneumothorax se définit par la présence d’air et de pus dans la cavité pleurale. Son étiologie est dominée par la tuberculose dans notre contexte. Nous rapportons une étude rétrospective por- tant sur 54 patients colligés au service des maladies respiratoires au CHU Ibn Rochd de Casablanca entre 2007 et 2014. La moyenne d’âge était de 38,4 ans avec une prédominance masculine (65,5 %). Le diabète est noté dans six cas et la survenue dans le post-partum

Le profil étiologique, thérapeutique et évolutif des pyopneumothorax (à propos de 54 cas)

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Page 1: Le profil étiologique, thérapeutique et évolutif des pyopneumothorax (à propos de 54 cas)

A168 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.164

527Les abcès pulmonairesK. Elatiqi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar ,N. Yassine, A. BahlaouiService de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

L’abcès pulmonaire est une suppuration collectée dans une caviténéoformée, creusée dans le parenchyme pulmonaire par uneinfection aiguë non tuberculeuse. Nous avons mené une étuderétrospective de 98 cas. La moyenne d’âge était de 40 ans. Le taba-gisme était retrouvé dans 34 % des cas, le diabète dans 26 % des cas,l’otite chronique dans 4 %, le post-partum dans 5 %, l’insuffisancerénale et la syphilis tertiaire dans 2 %, la grossesse, la cirrhose etla dilatation des bronches dans 1 % des cas chacun. La fièvre étaitnotée dans 89 % des cas, la douleur thoracique dans 86 % des caset les hémoptysies dans 29 % des cas. Le télé-thorax montrait uneimage hydro-aérique dans 77 % des cas, une opacité excavée dans23 % des cas. Une atteinte pleurale était associée dans 18 % des cas,elle était purulente dans 7 % des cas et sérofibrineuse dans 11 % descas. L’atteinte était droite dans 56 % des cas, bilatérale dans 5 % descas. L’examen bactériologique des expectorations isolait un germedans 34 % des cas. C’était un cocci Gram positif dans 47 %, un bacilleGram négatif dans36 %, un cocci Gram négatif dans 14 % et un Enta-moeba histolytica dans 3 % des cas. Le traitement était basé surl’antibiothérapie et la kinésithérapie respiratoire dans tous les cas,les ponctions pleurales évacuatrices en cas de pleurésie associéeet le traitement des facteurs favorisants et de la porte d’entrée.L’évolution était bonne dans tous les cas, un nettoyage radiolo-gique complet était noté dans 61 % des cas. L’abcès pulmonaireest une pathologie fréquente dans notre contexte, nécessitant uneprise en charge rapide et adéquate. Le traitement antibiotique pré-coce souvent probabiliste, associé à la kinésithérapie de drainagepermettent d’améliorer son pronostic.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.165

528Les pneumopathies aiguëscommunautairesK. Elatiqi , H. Benjelloun , H. Moubachir , N. Zaghba ,A. Bakhatar , N. Yassine , A. BahlaouiService de pneumologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les pneumopathies aiguës communautaires (PAC) sont l’un desmotifs les plus fréquents de consultation en pneumologie. Vingtpour cent des PAC nécessitent une hospitalisation. Nous rapportonsune étude rétrospective concernant 87 cas de PAC colligés sur unepériode de 7 ans. Il s’agit de 31 femmes et 56 hommes. La moyenned’âge était de 53 ans. Le tabagisme était retrouvé dans 32 cas, undiabète dans 10 cas, une broncho-peumopathie chronique obstruc-tive dans huit cas, une tuberculose pulmonaire traitée dans troiscas, un cancer du sein dans deux cas, et une grossesse évolutivedans un cas. Le tableau clinique était brutal dans 25 cas et progres-sif dans 62 cas. Il était dominé par la toux avec des expectorationspurulentes dans tous les cas, la douleur thoracique dans 65 caset la fièvre dans 63 cas. L’examen clinique trouvait un syndromede condensation dans 26 cas, une pleurésie dans 25 cas et un her-pès labial dans cinq cas. Le télé-thorax objectivait une opacité detype alvéolaire dans 72 cas. Une hyper-leucocytose était notée dans50 cas. L’examen cytobactériologique des expectorations, réaliséchez 51 patients, a isolé un germe dans 14 cas, dont huit était unecocci Gram positif. La bronchoscopie était en faveur d’un carcinome

bronchogénique dans cinq cas. Le traitement était basé sur unekinésithérapie respiratoire et une antibiothérapie probabiliste danstous les cas dont 30 cas sous bi-antibiothérapie. L’évolution étaitbonne dans 62 cas, imprécise dans 18 cas, et nous déplorons quatredécès. Les PAC nécessitent un diagnostic et une prise en chargerapide et adéquate basée le plus souvent sur une antibiothérapieprobabiliste et une kinésithérapie respiratoire.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.166

529L’hydatidose pulmonaire : à propos de176 casH. Benjelloun , S. El Fadili , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

L’hydatidose pulmonaire est une anthropozoonose due au dévelop-pement chez l’homme de la forme larvaire du Taenia echinococcusgranulosus. L’atteinte pulmonaire est la 2e après l’atteinte hépa-tique. Notre étude est rétrospective à propos de 184 cas recensésau service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casa-blanca entre 2000 et 2014. Il s’agit de 93 femmes et 91 hommesavec une moyenne d’âge de 38,6 ans. La clinique est faite de dou-leur thoracique dans 155 cas, toux dans 147 cas, hémoptysie dans67 cas, hydatidoptysie dans 23 cas et vomique hydatique dans 3 cas.Le télé-thorax objective une opacité homogène dans 98 cas, uneimage hydro-aérique dans 33 cas, un aspect en lâcher de ballonsdans 17 cas, une rétention des membranes et une pleurésie puru-lente dans 1 cas chacune. La localisation du kyste hydatique estdroite dans 68 % et bilatérale dans 9 %. La TDM thoracique retrouveun kyste hydatique sain dans 85 cas, remanié dans 50 cas, rompudans la plèvre dans 34 cas et rompu dans les bronches dans 4 cas.La bronchoscopie visualise des membranes hydatiques dans 22,3 %des cas. La sérologie hydatique est positive dans 50 % des cas. Lekyste hydatique est unique dans 145 cas, associé à une atteintehépatique dans 35 cas, une atteinte splénique dans 12 cas, uneatteinte pariétale dans 5 cas, une atteinte cardiaque dans 3 cas,une atteinte médiastinale et péritonéale dans 2 cas chacun et uneatteinte diaphragmatique et génitale dans 1 cas chacun. Le traite-ment est chirurgical dans 149 cas et médical dans 23 cas (formesinopérables. L’évolution est bonne dans 98 %. L’hydatidose pulmo-naire reste une pathologie fréquente. Le traitement est basé sur lachirurgie. La prévention est primordiale pour la rupture du cycleparasitaire.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.167

530Le profil étiologique, thérapeutique etévolutif des pyopneumothorax (àpropos de 54 cas)S. El Fadili , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Le pyopneumothorax se définit par la présence d’air et de pus dansla cavité pleurale. Son étiologie est dominée par la tuberculosedans notre contexte. Nous rapportons une étude rétrospective por-tant sur 54 patients colligés au service des maladies respiratoiresau CHU Ibn Rochd de Casablanca entre 2007 et 2014. La moyenned’âge était de 38,4 ans avec une prédominance masculine (65,5 %).Le diabète est noté dans six cas et la survenue dans le post-partum

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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A169

dans deux cas. La symptomatologie est dominée par la douleur tho-racique et la fièvre dans 93 %. La radiographie thoracique a notéune image hydro-aérique dans tous les cas, associée à des opacitéspulmonaires excavées dans 14 cas et une miliaire dans quatre cas.L’origine tuberculeuse est retrouvée dans 49,6 % des cas et bacté-rienne dans 40 %. Le diagnostic est confirmé par la positivité desbacilloscopies dans le pus pleural dans 21 cas, dans les expectora-tions dans 10 cas, l’isolement de germes pyogènes dans 16 cas et laponction biopsie pleurale dans cinq cas. Le traitement local est basésur le drainage thoracique dans 61,5 % des cas, les ponctions pleu-rales évacuatrices dans sept cas et la décortication pleurale danscinq cas. Le traitement étiologique est basé sur les antibacillairesdans 34 cas. Pour les pyopneumothorax bactériens, une antibiothé-rapie est prescrite dans tous les cas. L’évolution est bonne dans72 % des cas. Huit patients ont gardé une pachypleurite séquellaireet on déplore quatre décès. À travers cette étude, on insiste surla nécessité d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce dupyopneumothorax dont l’étiologie reste dominée par la tuberculosedans notre contexte.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.168

531Aspergilloses pulmonaires invasivessurvenant sous traitement parposaconazole (PZA)M. Patout 1, C. Fercocq 2, A. Alanio 3, S. Touratier 2, E. Raffoux 4,F. Derouin 3, J.M. Molina 5, S. Bretagne 3, P. Ribaud 4, A. Bergeron 1

1 Service de pneumologie, Paris, France2 Pharmacie, Paris, France3 Service de mycologie-parasitologie, Paris, France4 Service d’hématologie, Paris, France5 Service de maladies infectieuses, Paris, France

Introduction L’aspergillose pulmonaire invasive (API) est unecomplication mortelle survenant chez les patients atteintsd’hémopathie maligne. Depuis 2007, une prophylaxie par PZA estrecommandée chez les patients à risque. Seuls quelques cas d’APIsurvenant sous PZA (APIP) ont été rapportés. L’objectif de cetteétude était de décrire l’incidence des APIP, leur présentation etleur devenir.Méthode Étude rétrospective monocentrique entre 2007 et 2013.Résultats L’incidence des APIP était de 7,9 % avec 34 patientsidentifiés parmi les 426 recevant du PZA. L’APIP était prouvée(n = 2), probable (n = 17) ou possible (n = 15) selon les cri-tères EORTC/MSG 2008. Un dosage de PZA était réalisé chez25 patients, 52 % étaient sous-dosés. L’hémopathie sous-jacenteétait une leucémie aiguë (n = 24), un syndrome myélodyspla-sique/myéloprolifératif (n = 7), un lymphome (n = 2) et un myélome(n = 1). Dix patients avaient étaient traités par greffe de cellulessouches hématopoïétiques. Les signes les plus fréquents étaient lafièvre (n = 25) et le nodule avec halo (n = 29). L’antigène galactoman-nane (GM) sérique était positif pour 41 % des patients, le GM dansle lavage broncho-alvéolaire était positif pour 40 % des patients. Letraitement de l’APIP était voziconazole (VRZ) seul (n = 15), VRZ etcaspofungine (CSG) (n = 7), amphothéricine B seul (n = 7) et CSG seul(n = 5). À j45, la réponse au traitement était : réponse complète(n = 17), réponse partielle (n = 5), stabilisation (n = 1), progression(n = 1). À j45, 5 patients étaient morts. La survie médiane était de154 jours.Conclusion L’incidence des APIP est significative. La présentationclinique est similaire à celle des API avec néanmoins une sensibilitédu GM basse.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.169

532Les pneumopathies aiguëscommunautaires (PAC) chez la femmeâgéeR. El Bey , B. Hamdi , A. Berraies , B. Melki , J. Ammar ,A. HamzaouiService de pneumologie, pavillon B, hôpital Abderrahmen MamiAriana. Tunis, Tunisie

Introduction Les PAC sont plus fréquentes chez les per-sonnes âgées et sont à l’origine d’un nombre plus importantd’hospitalisations et de décès. Leur diagnostic est plus difficile.But Étudier les caractéristiques cliniques, la sévérité et la priseen charge des PAC chez les sujets âgés.Méthodes Étude rétrospective de 106 cas de femmes hospitali-sées pour PAC. On a défini la femme âgée toute patiente ayantun âge ≥ 65 ans. Deux groupes ont été obtenus : G1 femme jeune(60 cas), et G2 femme âgée (46 cas). Nous avons réalisé une étudecomparative entre les 2 groupes.Résultats L’âge moyen était de 46 ans (G1) vs 77 ans (G2).L’exposition à la fumée de tabouna était plus marquée dans G2 (22 %vs 7 %, p = 0,023). La plupart de G2 avaient des facteurs de comor-bidité : HTA (63 vs 25 %), diabète (33 % vs 25 %), BPCO (22 % vs 3 %,p = 0,003). Le syndrome grippal était plus importants dans G1 (22 %vs 5 %, p = 0,015). La prise d’antibiotique en ambulatoire était plusfréquente dans G1 (47 % vs 20 %, p = 0,004). La confusion était obser-vée uniquement dans G2 (4 %). L’hypoxie et l’hypercapnie étaientplus fréquents dans G2, respectivement (65 % vs 43 %, p = 0,025) et(28 % vs 10 %, p = 0,015). La PAC était plus sévère dans G2 (85 % vs53 %, p = 0,001). L’hospitalisation en réanimation était de 13 % dansG1 vs 9 % dans G2. Selon le CURB65, 87 % de G1 devaient être traitéen ambulatoire vs 35 % de G1. Selon le score CRB65, tout le G2devait être hospitalisé. Selon le score de Fine, le risque de morta-lité n’était observé que dans G2 et il était de 7 %. L’évolution étaitbonne dans la plupart des cas. Le décès était plus important dansG2 (7 % vs 3 %).Conclusion Les PAC chez les sujets âgés sont fréquentes. Ellessont caractérisées par leur présentation clinique le plus souventatypique et grave.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.170

533Les infections respiratoirescommunautaires à PseudomonasaeruginosaI. Elmjendel , H. Mribah , A. Ben Saad , S. Joobeur , I. Touil ,S. Cheikh Mohamed , A. Omrane , S. Blel , N. Rouatbi , A. ElkamelService de pneumo-allergologie, CHU F. Bourguiba, Monastir,Tunisie

Introduction Le Pseudomonas aeruginosa (PA) est un pathogènele plus souvent nosocomial. Cependant, les infections communau-taires paraissent de plus en plus fréquentes.Méthodes Étude rétrospective descriptive incluant 28 patientshospitalisés pour une infection respiratoire communautaire à PA.Résultats L’âge moyen est de 58 ans [de 16—81 ans]. Il existe uneprédominance masculine (60,7 %). Deux patients sont indemnes detoute pathologie respiratoire, 14 ont une dilatation des broncheset 13 une broncho-pneumopathie chronique obstructive. Il s’agitd’une surinfection bronchique chez 17 patients, d’une pneumo-nie chez 9 patients et d’un abcès chez 2 patients dont un patienta une pleurésie purulente associée. Des signes de gravité sontnotés dans 10 cas, représentés essentiellement par l’insuffisancerespiratoire aiguë (5 cas) et par l’état de choc (5 cas). Le germeest isolé dans l’expectoration (26 cas), le liquide d’aspiration