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SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411 395 atrophie optique apparaissant avant l’âge de 20 ans et un diabète insipide (DI). La surdité de perception et les anomalies de l’appareil urinaire sont facultatives. But.– Le but de notre travail est de rapporter notre expérience sur 3 cas. Il s’agit de 3 filles toutes issues d’un mariage consanguin du premier ou second degré. Malgré le début précoce, le diagnostic du DS est posé à l’âge de 10 ans dans 2 cas et 15 ans dans le 3 e cas. Le diagnostic du DI ainsi que celui de l’atrophie optique sont plus tardifs puisqu’ils ne l’ont été qu’à l’âge de 11, 17 et 20 ans. Au plan posthypophysaire la perte signal posthypophysaire est constante, avec association dans un cas d’un processus hypophysaire de 11 mm d’allure non fonctionnelle. Les autres anomalies constatées sont une surdité chez l’adolescente de 20 ans, ainsi que des anomalies des voies urinaires dans les 2 autres cas. Conclusion.– Même si l’étude génétique n’a pas pu être réalisée, l’association du diabète sucré, de l’atrophie optique bilatérale et du diabète insipide a permis de retenir le diagnostic du syndrome de Wolfram dans les 3 observations. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.974 P422 Recherche d’un syndrome d’apnée du sommeil chez des patients diabétiques de type 2 hospitalisés en milieu diabétologique A. Estrade a , K. Sedkaoui b , C. Sanz a , M.L. Cazals a , A. Didier b , H. Hanaire a a Service de diabétologie, CHU Rangueil, Toulouse, France b Service de pneumologie, CHU Larrey, Toulouse, France Objectifs.– Les liens entre SAHOS et diabète sont établis. Faut-il explorer tous les diabétiques ? Nous évaluons la faisabilité de rechercher un SAHOS et sa prévalence chez des patients hospitalisés en diabétologie. Méthodes.– Sur la base d’un score d’Epworth à 12 ou < 12 mais avec ronfle- ments et un critère parmi IMC > 30, HTA, nycturie, éveils et pauses respiratoires nocturnes, 76 diabétiques type 2 hospitalisés entre 10/2010 et 03/2012 ont béné- ficié d’un enregistrement polygraphique ventilatoire. Le SAHOS est retenu si l’index apnées-hypopnées est > 5/heure. Les paramètres étudiés sont l’âge, le sexe, l’IMC, l’HbA1c et l’HTA (moyennes comparées par tests t de Student ou U de Mann-Whitney). Résultats.– Cinq enregistrements ont échoué. Les 71 patients enregistrés sont âgés de 58,4 ± 10,4 ans, 63,4 % sont des hommes. Parmi ces patients, 81,7 % sont obèses (IMC = 36,2 ± 7,1 kg/m 2 ), 81,7 % hypertendus. L’HbA1c moyenne est de 8,76 %. De plus, 83,1 % des patients présentent un SAHOS, sévère pour 32,2 % et modéré pour 27,1 %. Les patients avec SAHOS modéré à sévère ont un poids plus élevé (111 kgversus98 kg, p < 0,05) et tendance à un BMI plus élevé (37,8 kg/m 2 versus 34,7 kg/m 2 , p = 0,07) que les patients avec SAHOS léger ou sans. Aucune différence d’âge, de sexe ou d’HbA1c entre ces groupes n’est retrouvée. Conclusion.– La prévalence du SAHOS est élevée, avec 32,2 % de SAHOS sévère dans ce groupe. Ces résultats suggèrent la faisabilité et l’intérêt de la recherche systématique du SAHOS chez les patients diabétiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.975 P423 Épisodes d’hypoglycémies répétées après transplantation rein–pancréas chez des diabétiques de type 1 V. Melki a,, L. Esposito b , S. Fontaine a , J.P. Duffas c , A. Bennet d , L. Rostaing b , H. Hanaire a a Diabétologie, CHU Toulouse, Toulouse, France b Néphrologie, CHU Toulouse, Toulouse, France c Chirurgie digestive, CHU Toulouse, Toulouse, France d Endocrinologie, CHU Toulouse, Toulouse, France Auteur correspondant. La survenue d’hypoglycémies a été observée chez les diabétiques de type 1 (DT1) ayant bénéficié d’une transplantation pancréatique. Nous rapportons l’expérience du CHU de Toulouse concernant ce phénomène. Méthodes.– Les manifestations cliniques répétées d’hypoglycémies (HypoEpi- sod) ont été recherchées systématiquement par interrogatoire, chez les DT1, sevrés en insuline après double transplantation Rein-Pancréas. Les carac- téristiques cliniques et biologiques de routine de 5 patients ayant rapporté des HypoEpisod (Hypo + ) ont été comparées a posteriori à un groupe de 9 transplantés sans hypoglycémie (Hypo-) [tests de Mann-Whitney et exact de Fisher]. Résultats.– 4/5 patients Hypo+ rapportent des glycémies capillaires inférieures à 3,4 mmol/L lors des HypoEpisod. Un patient a présenté plusieurs hypoglycé- mies sévères. Lors d’HGPO, les valeurs glycémiques minimales sont plus basses dans le groupe Hypo+ (3,1 versus 4,4 mmol/L ; p = 0,02) et 4/5 patients Hypo+ contre 0/5 Hypo- ont présenté des glycémies inférieures à 3,3 mmol/l (p = 0,05), dont 1 avec manifestations neurologiques. Les patients Hypo+ ne se distinguent pas du groupe Hypo- par l’âge, la durée du diabète, l’HbA1c, le type de drai- nage veineux du greffon pancréatique, la sécrétion ou la sensibilité à l’insuline basale (HOMA2-B et–S), ou la fonction rénale. En revanche, tous présentent une atteinte neurovégétative avancée (score de Ewing : 4,7 versus 2,7 ; p = 0,01), notamment une gastroparésie (5/5 versus 0/9 ; p < 0,01), confirmée par scintigra- phie, particulièrement sévère pour 3/5 qui bénéficient d’un stimulateur gastrique implanté. Conclusions.– Il semble exister un lien entre gastroparésie et survenue d’hypoglycémies au décours d’une transplantation rein-pancréas. Ces résultats doivent être confirmés et des études complémentaires sont nécessaires pour en comprendre les mécanismes. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.976 P424 Les infections du diabétique : place de la médecine nucléaire D. Ben Sellem , Y. Mahjoub , M. Nouha , L. Zaabar , T. Ben Ghachem , I. El Bez , B. Letaief , M.F. Ben Slimene Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie Objectif.– La sensibilité aux infections des patients diabétiques est un phéno- mène bien connu. Le mal perforant plantaire (MPP) représente une complication grave et très coûteuse. L’atteinte osseuse majore le pronostic avec risque d’amputation dont les répercussions sociopsychologiques sont importantes. L’otite maligne est une infection grave, causée par des germes résistants pouvant mettre en jeu le pronostic vital par l’extension endocrânienne de l’ostéomyélite. Le but de ce travail est de monter l’apport de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic des ostéites. Matériel et méthodes.– Quarante-six patients diabétiques (23 hommes, 23 femmes) âgés de 63,86 ± 11,45 ans (46 à 80) ont bénéficié d’une scintigraphie osseuse à la recherche d’une otite maligne dans 40 cas et d’une ostéite compli- quant un mal perforant plantaire dans 6 cas. Trois d’entre eux ont bénéficié d’une scintigraphie de contrôle. Résultats.– Pour les patients présentant une otite traînante résistante aux anti- biotiques, la scintigraphie a permis d’exclure le diagnostic d’otite maligne dans 6 cas et a objectivé une ostéite mastoïdienne dans les 40 cas res- tants. Elle a permis d’évaluer l’extension endocrânienne : apex pétreux dans 9 cas, sphénoïde dans 8 cas et l’articulation temporo-mandibulaire dans 3 cas. Pour les patients présentant un MPP, une ostéite a été détectée dans les 6cas touchant le tarse dans 2 cas, le métatarse dans 3 cas et les phalanges dans 2 cas. Discussion.– La scintigraphie osseuse, bien que non spécifique, occupe une place primordiale dans le diagnostic précoce à un stade infraradiologique des ostéites, permettant ainsi une meilleure adaptation thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.977 P425 Évaluation de la qualité de suivi chez les diabétiques de type 1 M. Yazidi , M. Chihaoui , R. BenSaid , F. Lamine , H. Slimane Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Auteur correspondant.

Les infections du diabétique : place de la médecine nucléaire

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permis de retenir le diagnostic du syndrome de Wolfram dans lesobservations.

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echerche d’un syndrome d’apnée du sommeil chez desatients diabétiques de type 2 hospitalisés en milieuiabétologique. Estrade a, K. Sedkaoui b, C. Sanz a, M.L. Cazals a, A. Didier b,. Hanaire a

Service de diabétologie, CHU Rangueil, Toulouse, FranceService de pneumologie, CHU Larrey, Toulouse, France

bjectifs.– Les liens entre SAHOS et diabète sont établis. Faut-il explorer touses diabétiques ? Nous évaluons la faisabilité de rechercher un SAHOS et sarévalence chez des patients hospitalisés en diabétologie.éthodes.– Sur la base d’un score d’Epworth ≥ à 12 ou < 12 mais avec ronfle-ents et un critère parmi IMC > 30, HTA, nycturie, éveils et pauses respiratoires

octurnes, 76 diabétiques type 2 hospitalisés entre 10/2010 et 03/2012 ont béné-cié d’un enregistrement polygraphique ventilatoire. Le SAHOS est retenu si

’index apnées-hypopnées est > 5/heure. Les paramètres étudiés sont l’âge, leexe, l’IMC, l’HbA1c et l’HTA (moyennes comparées par tests t de Student ou

de Mann-Whitney).ésultats.– Cinq enregistrements ont échoué. Les 71 patients enregistrés sontgés de 58,4 ± 10,4 ans, 63,4 % sont des hommes. Parmi ces patients, 81,7 %ont obèses (IMC = 36,2 ± 7,1 kg/m2), 81,7 % hypertendus. L’HbA1c moyennest de 8,76 %.e plus, 83,1 % des patients présentent un SAHOS, sévère pour 32,2 % etodéré pour 27,1 %. Les patients avec SAHOS modéré à sévère ont un poids

lus élevé (111 kgversus98 kg, p < 0,05) et tendance à un BMI plus élevé37,8 kg/m2 versus 34,7 kg/m2, p = 0,07) que les patients avec SAHOS légeru sans.ucune différence d’âge, de sexe ou d’HbA1c entre ces groupes n’est retrouvée.onclusion.– La prévalence du SAHOS est élevée, avec 32,2 % de SAHOS

évère dans ce groupe. Ces résultats suggèrent la faisabilité et l’intérêt de laecherche systématique du SAHOS chez les patients diabétiques.

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pisodes d’hypoglycémies répétées après transplantationein–pancréas chez des diabétiques de type 1. Melki a,∗, L. Esposito b, S. Fontaine a, J.P. Duffas c, A. Bennet d,. Rostaing b, H. Hanaire a

Diabétologie, CHU Toulouse, Toulouse, FranceNéphrologie, CHU Toulouse, Toulouse, FranceChirurgie digestive, CHU Toulouse, Toulouse, FranceEndocrinologie, CHU Toulouse, Toulouse, FranceAuteur correspondant.

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’expérience du CHU de Toulouse concernant ce phénomène.

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crinologie 73 (2012) 386–411 395

éthodes.– Les manifestations cliniques répétées d’hypoglycémies (HypoEpi-od) ont été recherchées systématiquement par interrogatoire, chez les DT1,evrés en insuline après double transplantation Rein-Pancréas. Les carac-éristiques cliniques et biologiques de routine de 5 patients ayant rapportées HypoEpisod (Hypo + ) ont été comparées a posteriori à un groupe detransplantés sans hypoglycémie (Hypo-) [tests de Mann-Whitney et exact deisher].ésultats.– 4/5 patients Hypo+ rapportent des glycémies capillaires inférieures3,4 mmol/L lors des HypoEpisod. Un patient a présenté plusieurs hypoglycé-ies sévères. Lors d’HGPO, les valeurs glycémiques minimales sont plus basses

ans le groupe Hypo+ (3,1 versus 4,4 mmol/L ; p = 0,02) et 4/5 patients Hypo+ontre 0/5 Hypo- ont présenté des glycémies inférieures à 3,3 mmol/l (p = 0,05),ont 1 avec manifestations neurologiques. Les patients Hypo+ ne se distinguentas du groupe Hypo- par l’âge, la durée du diabète, l’HbA1c, le type de drai-age veineux du greffon pancréatique, la sécrétion ou la sensibilité à l’insulineasale (HOMA2-B et–S), ou la fonction rénale. En revanche, tous présententne atteinte neurovégétative avancée (score de Ewing : 4,7 versus 2,7 ; p = 0,01),otamment une gastroparésie (5/5 versus 0/9 ; p < 0,01), confirmée par scintigra-hie, particulièrement sévère pour 3/5 qui bénéficient d’un stimulateur gastriquemplanté.onclusions.– Il semble exister un lien entre gastroparésie et survenue’hypoglycémies au décours d’une transplantation rein-pancréas. Ces résultatsoivent être confirmés et des études complémentaires sont nécessaires pour enomprendre les mécanismes.

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es infections du diabétique : place de la médecineucléaire. Ben Sellem , Y. Mahjoub , M. Nouha , L. Zaabar , T. Ben Ghachem ,

. El Bez , B. Letaief , M.F. Ben SlimeneInstitut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie

bjectif.– La sensibilité aux infections des patients diabétiques est un phéno-ène bien connu. Le mal perforant plantaire (MPP) représente une complication

rave et très coûteuse. L’atteinte osseuse majore le pronostic avec risque’amputation dont les répercussions sociopsychologiques sont importantes.’otite maligne est une infection grave, causée par des germes résistants pouvantettre en jeu le pronostic vital par l’extension endocrânienne de l’ostéomyélite.e but de ce travail est de monter l’apport de la scintigraphie osseuse dans leiagnostic des ostéites.atériel et méthodes.– Quarante-six patients diabétiques (23 hommes,

3 femmes) âgés de 63,86 ± 11,45 ans (46 à 80) ont bénéficié d’une scintigraphiesseuse à la recherche d’une otite maligne dans 40 cas et d’une ostéite compli-uant un mal perforant plantaire dans 6 cas. Trois d’entre eux ont bénéficié d’unecintigraphie de contrôle.ésultats.– Pour les patients présentant une otite traînante résistante aux anti-iotiques, la scintigraphie a permis d’exclure le diagnostic d’otite maligneans 6 cas et a objectivé une ostéite mastoïdienne dans les 40 cas res-ants. Elle a permis d’évaluer l’extension endocrânienne : apex pétreuxans 9 cas, sphénoïde dans 8 cas et l’articulation temporo-mandibulaire danscas.our les patients présentant un MPP, une ostéite a été détectée dans les 6 cas

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Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital La Rabta, Tunis, TunisieAuteur correspondant.