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Les ponts de Toulouse

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Page 1: Les ponts de Toulouse
Page 2: Les ponts de Toulouse
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Page 4: Les ponts de Toulouse

ISBN : 2-7089-9069-1

© 1992, Editions Privat 14 rue des Arts B.P. 828 31080 Toulouse Cedex Dépôt légal octobre 1992

Edifeur : Dominique Autié

Direction optique : Philippe Pastre Coordination éditoriale et recherche des textes en marge : Alain Boyer Réalisation : Williwaw Photogravure : Nuance, Toulouse (couleur) ; Barès, Toulouse (noir et blanc) Impression : I.M.E., Baume-les-Dames Reliure : N.R.I., Auxerre

Page 5: Les ponts de Toulouse

Jean Coppolani LES

DE TOULOUSE Photographies Patrick Riou

Cet ouvrage a été publié grâce au concours du

GROUPE PRADO

Privat

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Page 7: Les ponts de Toulouse

Sommaire

AVANT-PROPOS

Page 8: Les ponts de Toulouse
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Les Ponts de Toulouse

Garonne

1 Pont de Blagnac aval 1844 - REC - 1983 2 Pont de Blagnac amont 1977 3 Pont de l'Embouchure 1974 doublé 1992 4 Pont des Catalans 1913 5 Pont Saint-Pierre 1851 - REC 1961 6 Pont Neuf 1632 7 Pont Saint-Michel 1844 - REC - 1961 8 Pont de Garigliano 1958 9 Pont-Viaduc de Coubertin 1969 10 Pont d'Empalot sur rocade 1974 11 Pont de l' O.N.I.A. sur rocade 1974 12 Viaduc d'Empalot 1860 - REC - 1977 13 Viaduc de la Poudrerie 1860 14 Pont de la loge sur CD.4 1916 15 Pont de l'O.N.I.A. sur CD.4 1916

Garonnettes

16 Arche de Tounis (et pont de Pigasse ) XVI siècle - REC - 1528

17 Pont de Tounis XIV (?) - REC -1528 18 Pont de la Chaussée-de-Tounis 1866 19 Pont de Banlève 1860 - REC -1928 20 Passerelle de la Poudrerie v.1880 - REC -1930 21 Passerelle de la Loge 1916 - REC - 1973

Canal du Midi

23 Premier Pont-Jumeau 1683 - REC -1776 25 Pont Sanières 1968 26 Pont du Béarnais fin XIX siècle 27 Passerelle Kleber-Haedens 1989 28 Pont des Minimes 1683 - REC -1969 29 Passerelle de Négreneys REC -1958 30 Passerelle du Raisin 1979 31 Pont Matabiau 1683 32 Pont Bayard 1860 33 Pont Riquet 1845 34 Pont du Cimetière 1907 35 Pont de la Colombette 1874 36 Passerelle Charles-Bourseul 1977 37 Pont Guilhemery 1683 - REC -1976 38 Pont Montaudran 1683 - REC -1966 39 Passerelle des Soupirs 1901 40 Viaduc Monplaisir 1860-REC-1953 41 Pont des Demoiselles 1683 - REC - 1971 42 Passerelle de Rangueil 1961 43 Pont Paul-Sabatier 1968 44 Pont Colonel-Roche 1968 45 Pont Latécoère 1977

Canal de Brienne

24 Second Pont-Jumeau 1776 46 Pont Séjourné 1913 47 Pont de l'Artillerie 1872 48 Arche Saint Pierre 1772

Canal latéral

22 Troisième Pont-Jumeau 1841 49 Pont d'Elche 1981 50 Nouveau Pont de Ginestous 1981 51 Ancien Pont de Ginestous 1845 - REC -1934 52 Pont de la Glacière 1845 53 Pont de Lalande dans échangeur 1986 54 Pont de Lalande sur autoroute 1986 55 Pont de Rupé 1845 - REC - 1934

Hers et affluents

56 Pont de Croix-Daurade Moyen Age - REC -1858 doublé 1985

56 bis Ponts de l'autoroute d'Albi 1992 57 Viaduc de Périole 1864 58 Pont de Périole Moyen Age - REC - 1985 59 Passerelle des Argoulets 1989 60 Pont de Bal ma Moyen Age - REC - 1985 61 Pont de Lasbordes Moyen Age - REC - 1986 62 Pont de Montaudran Moyen Age - REC -1982 63 Viaduc de Montaudran 1860 64 Pont André-Villet 1976 65 Pont de Mandron 1985 66 Pont de la Marcaissonne 1782 67 Pont de Ribaute 1820 68 Pont du chemin de Cayras XIX siècle 77 Viaduc de la Marcaissonne 1905

Touch

69 Pont de Tournefeuille Moyen Age - REC -1930 70 Viaduc de Lardenne 1880 71 Pont Saint Martin sur RN. 124

Moyen Age - REC - 1775 72 Pont de la Pénétrante Ouest 1989 73 Pont Saint-Michel-du-Touch

Moyen Age - REC - 1781 74 Pont du Domaine d'Ardizas 1781 75 Pont OA2 1991 76 Ponts OA7 et OA8 1991 A Pont-Canal des Herbettes 1983

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L'auant-dernier pont Saint-Pierre.

« Ce qui est grand dans l'homme.

c'est qu'il est un pont et

non un but » F. Nietzsche.

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AVANT-PROPOS

armi les constructions d'une ville, les ponts, ouvrages utilitaires par nature, mais souvent aussi œuvres d'art, sont parmi celles qui s'imposent le plus

aisément à l'attention. Et combien de villes, de Brive (briva = le pont, en celtique) à Pontoise, et hors de France Cambridge ou Zweibrücken (qui fut sous-préfecture... française sous le nom de Deux-Ponts), qui doivent leur origine et leur nom à un pont, et combien, comme Cahors, Orthez ou Ségovie, qui ont mis un pont sur leur sceau ou dans leur blason ?

Construite sur les bords d'un grand fleuve, Toulouse posséda sans doute très tôt un pont. A mesure de son extension en surface, un seul pont sur la Garonne cessa d'être suffi- sant ; aujourd'hui on en compte dix, dont trois doubles. Mais la Garonne n'est pas la seule voie d'eau à exister sur le territoire de Toulouse. La délimitation du « gardiage » (l'actuel territoire communal) au XII siècle fit de l'Hers à l'est, du Touch à l'ouest, des rivières toulousaines. En 1681, le canal de Languedoc, aujourd'hui du Midi, cerna l'agglomération d'alors sur la moitié de son périmètre ; on construisit immédiatement six ponts pour rétablir les communi- cations les plus importantes ; aujourd'hui il y en a quinze, plus un viaduc et six passerelles pour piétons. Deux autres canaux s'ajoutèrent aux premiers en 1776 et 1841, et là encore il fallut des ponts pour les franchir. Les tranchées et les remblais du chemin de fer, les croise- ments dénivelés de routes et d'autoroutes ont ensuite ajouté à ces ponts « mouillés » des ponts « secs ». Et les voies ferrées ont de leur côté lancé des viaducs sur la Garonne, les canaux, l'Hers et le Touch.

Le présent travail se limite aux ponts « mouillés » sur les rivières et les canaux, y compris viaducs et passerelles pour piétons, qui constituent de véritables édifices visibles dans le paysage, à l'exception donc des simples ponceaux ou aqueducs entièrement enfer- més dans les chaussées. A ces cinquante-six ponts (soixante et un si l'on compte pour deux les ponts doubles), cinq viaducs (dont un double) et six passerelles à piétons, s'ajoutent les ponts disparus qui feront l'objet d'une première partie.

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Page 13: Les ponts de Toulouse

LES

PONTS DISPARUS

C e n'est pas le pont qui d'abord prend place en un lieu

pour s'y tenir, mais c'est à partir du pont lui-même

que naît un lieu. M. Heidegger.

Page 14: Les ponts de Toulouse

Page précédente : vestige du

pont de la Daurade.

Les ponts qui ont existé dans le passé et qui n'ont pas été reconstruits dans le même emplacement franchissaient tous la Garonne (cf. page 146). Mis à part celui que nous appelons toujours le Pont-Neuf, ce sont en fait les seuls qui aient retenu jusqu'ici l'attention des historiens et des archéologues de Toulouse Ces ponts sont au nombre de trois au moins, de quatre ou cinq au plus. Ce sont ceux que les textes du Moyen Age appellent le Pont-Vieux, le pont de la Daurade, le pont du Bazacle et, moins certain, le pont de Comminges. Avant le XII siècle, qui marque le début de la documentation attestant l'existence de ces ponts, Tolosa antique posséda presque certaine- ment un pont sur la Garonne. Mais où était ce pont ?

Le pont antique Mis à part Louis de Santi qui, du vers d'Ausone :

perque lotus pulchro praelabitur amne Garumna (baigné sur tout son flanc par le beau fleuve de Garonne]

prétendait conclure qu'il n'y avait pas de pont à Toulouse dans l'Antiquité, tous l e s h i s t o r i e n s e t a r c h é o l o g u e s d e l a v i l l e a n t i q u e , d e C a t e l à M i c h e l L a b r o u s s e

ont accepté l'existence d'un pont franchissant la Garonne au droit de Toulouse. Mais ils divergent d'avis quant à son emplacement.

L'archéologie n'apporte pas de réponse décisive. Elle révèle l'existence incontestable, sur la rive gauche de la Garonne, d'un aqueduc qui amenait les eaux captées à Lardenne jusqu'à l'agglomération située sur la rive droite. Mais cet ouvrage, que le Moyen Age appellera le « Pont de Régine Pédauque », qui suivait sur cette rive gauche les rues de Cugnaux et des Teinturiers, puis approximativement la rue du Pont-Vieux, pour aboutir sans doute sur la rive droite à la place Rouaix, point culminant de l'agglomération antique, en pas- sant un peu au sud de l'actuelle place du Pont-Neuf, servait-il aussi au passage des hommes et des véhicules, ou cette fonction revenait-elle à un autre ouvra- ge situé en aval ? Aucun des vestiges retrouvés ne permet de répondre de façon certaine.

Dumège, il y a un siècle et demi, affirmait catégoriquement l'identité pont- aqueduc et identifiait le Pont-Vieux du Moyen Age au pont de Régine- Pédauque conservé en entier depuis l'Antiquité. Opinion contestée auparavant par Catel et de nouveau par Chalande, qui avait retrouvé une arche du Pont- Vieux et en jugeait la facture « purement médiévale »4. M. l'abbé Baccrabère a de nouveau soutenu l'opinion de Dumège, en s'appuyant notamment sur son attribution légendaire à « Régine Pédauque », qui en renvoyait la construction à une époque lointaine. Sans être totalement affirmatif, Michel Labrousse incli- nait nettement dans le même sens. Maurice Brœns, sans exclure le Pont-Vieux, pensait à un second pont à hauteur de la Daurade, à l'origine de ce qu'il consi- dérait comme le decumanus major de la ville antique, l'axe des rues Cujas- Temponières-Peyras-du Musée vers la porte Saint-Etienne. Dans le plan hors

Page de droite : le pont Saint-Michel.

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texte inséré à la fin de la première édition de son Histoire de Toulouse, P. Wolff fait figurer l'aqueduc à l'emplacement du Pont-Vieux, mais il le double d'un pont qui aurait occupé presque exactement la place du Pont-Neuf actuel.

Enfin, les recherches menées par Georges Fouet et Georges Savès au gué du Bazacle leur ont révélé les vestiges d'un pont en bois que les méthodes modernes de chronologie isotopique conduisent à dater des toutes premières années de notre ère, sinon d'un peu avant Ce serait donc là le tout premier

« Ô équilibre

des choses

dans la nuit !

Ô force qui

selon votre nature

agissez

avec une puissance

invincible !

Et moi aussi je ferai

mon œuvre,

et rampant dessous

je ferai osciller

la pierre énorme !

Et d'un coup

je la chargerai

sur moi,

comme un boucher

qui charge

la moitié d'un bœuf

sur son dos ! »

P. Claudel.

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pont de Toulouse, antérieur à la construction du rempart romain. Pont sans doute provisoire, remplacé dans un autre site par un pont en maçonnerie une fois la cité antique bien assise dans son site et derrière ses murailles.

Reste enfin l'hypothèse audacieuse avancée tout récemment par Pierre Salies Se basant sur une crue « géante » de la Garonne, postérieure à la fin du IV siècle et décelée par Gaston Astre à partir de données géologiques incontestables, P. Salies suppose un changement du cours de la Garonne après cette crue, qu'il retarde jusqu'aux environs de 580 en s'appuyant sur des passages de Grégoire de Tours qui ne mentionnent jamais Toulouse. D'après lui, la Garonne antique aurait coulé en ligne droite de la Croix-de-Pierre à l'Embouchure, nettement à l'ouest des allées Charles-de-Fitte, et c'est cette crue géante qui aurait transféré son cours dans son tracé actuel. Dans ces condi- tions, il est évidemment inutile de rechercher le pont antique à l'emplacement du Pont-Vieux ou vers la Daurade, puisque la Garonne ne passait pas là... S'il a existé, il faudrait le chercher quelque part au niveau de l'ancienne gare Roguet, sinon plus à l'ouest.

Mais cette hypothèse contredit tout à fait les données les plus sûres de l'hydrologie dynamique et certaines données archéologiques bien établies. Où l'on comprend

que le Pont-Neuf soit ainsi nommé

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En pages de garde : le dimanche au Pont Saint-Michel (arrière) ;

plan du Pont-Neuf (avant).

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