mémoire 2009 Alain SARR

Un Peuple-Un but-Une foi

Ministère de l’Education

Ecole Nationale d’Economie Appliquée

Département Aménagement du Territoire, Environnement et Gestion Urbaine

(ATEGU)

Trente cinquième (35ième) Promotions

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Présenté par

M Alain Papa Ndiana SARR

Pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur en Aménagement du Territoire, Environnement et

Gestion Urbaine

Directeur de Mémoire Directeur de stage

M Ibrahima DIOP GAYE M Abdoulaye TOURE

Septembre 2009

Contribution des énergies renouvelables à la promotion du développement durable et la

lutte contre la pauvreté : cas des cuisinières solaires de Méckhé

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A.T.E.G.U

A

E.D.A.

C

P.E.G.O.

T

I.T.S.

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E A

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SUJET : Contribution des énergies renouvelables à la promotion du développement durable et la lutte contre la pauvreté: cas des cuisinières solaires à MECKHE

REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui ont accompagnés nos efforts depuis

notre tendre enfance, et tous ceux qui ont participés à la réussite de nos entreprises et à la

confection de ce travail.

Certaines personnes auxquelles nous sommes redevables ne peuvent pas manquer d’être cité :

A Monsieur Ibrahima DIOP GAYE, mon directeur de mémoire, merci pour tous les conseils

dans la rigueur, votre disponibilité votre ouverture d’esprit

A Monsieur Gorgui NDIAYE, pour la disponibilité et votre courtoisie exemplaire

A Messieurs les professeurs du département ATEGU et à tous les professeurs de l’ENEA

A Monsieur Sékou SARR d’ENDA énergie et son collègue Monsieur Abdou NDOUR

enseignant le module Energie Environnement à l’ENEA

A Monsieur Abdoulaye TOURE, concepteur de la cuisinière solaire, directeur de stage,

responsable du bureau cuiseur solaire au ministère de la recherche scientifique, Merci pour

les conseils et pour l’ébergement dans ta maison à Méckhé

A sa femme, Madame Maréme GUITTE et toute sa famille qui n’ont ménagé aucun effort

pour que mon séjour à Méckhé soit plus agréable

A Mr Lat Dior DIOP, pour sa disponibilité dans le cadre de ce travail

A mon frère Nicolas SARR, pour sa disponibilité pour les enquêtes auprès des ménages à

Méckhé, Merci que Dieu te bénisse

A mon ami de toujours Mr Djibril MANGANE, pour les conseils et le soutien morale

A tous mes camarades de promo de l’ENEA

MERCI

Projet de mémoire de fin de formation à l’ENEA présenté par M. Alain SARR

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DEDICACES

Ce travail est dédié principalement à mes parents, ma maman Madame Elisabeth NDIAYE et

mon papa Monsieur Jean SARR

MERCI pour l’amour, l’éducation, le soutien et la patience que vous avez apportés à ma

modeste vie.

Sans oublier tous mes frères et sœurs, plus particulièrement ma sœur jumelle Mademoiselle

Inès SARR

Je n’oublie pas aussi toutes les personnes qui m’ont aidé de près ou de loin à atteindre ce

niveau dans les études.

Merci pour le soutien moral et financier

Longue et heureuse vie


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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS II

DEDICACES III

TABLE DES MATIERES IV

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES VII

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES GRAPHES ET FIGURES IX

LISTES DES PHOTOS ET SCHEMAS X

RESUME XI

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE: CADRE DE REFERENCE 4

Chapitre 1 : Revue critique de littérature 5

Chapitre 2 : Cadre théorique et conceptuel 12

2.1 Le concept d’énergie 12

Energie renouvelable : 13

Energie non renouvelable : 14

Crise énergétique :14

2.2 Le concept de changement climatique 14

Effet de serre 15

Cuisinière solaire 16

2.3 Le concept technologie et Innovation 16

Développement et développement durable 17

2.4 Le concept de développement durable 17

Chapitre 3 : Problématique 19

Chapitre 4 : Cadre opératoire 22

4.1 Objectifs de recherche 22

4.2 Questions et Hypothèses de recherche 22

4.3 Les indicateurs 23

Chapitre 5 : La méthodologie de recherche25

5.1 Choix des unités d’enquête 25

5.2 Echantillonnage 25


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5.2 Les Outils utilisés 25

Chapitre 6 : Cadre de l’étude 28

6.1 Présentation de la zone d’étude : Méckhé 28

6.2 Le milieu biophysique 296.2.1 Sols, relief et végétation___________________________________________________________296.2.2Hydrographie et hydrologie___________________________________________________________316.2.3Facteurs climatiques favorables à l’utilisation des cuisinières solaires_________________________316.2.3.1 Ensoleillement___________________________________________________________________316.2.3.2 La température et la pluviométrie____________________________________________________326.2.4 Equipements et Infrastructures______________________________________________________32

6.3 Le milieu humain 33

6.4 La vie économique 33

6.5 Présentation de la cuisinière solaire 34

6.5.1Les cuisinières solaires réflectrices34

6.5.2La conception 37

6.5.3Fonctionnement de la cuisinière solaire 39

6.5.4Mode d’emploi 40

6.6 Présentation du projet 44

6.6.1 Historique sur la vulgarisation des cuisinières solaires au Sénégal 44

6.6.2 Le projet « cuisinières solaires dans les quartiers de Ndiop, Mbambara et Lébou»45

Chapitre 7 : La méthodologie générale 47

7.1 Histoire de la recherche 47

7.2 La phase documentaire 47

7.3 La phase de terrain 48

7.4 Les techniques utilisées 487.4.1 Le questionnaire ménage__________________________________________________________497.4.2 Les guides d’entretiens____________________________________________________________497.4.3 L’échantillonnage________________________________________________________________49

7.5 L’exploitation des données 51

7.6 Limites de la méthodologie 51

7.7 Les difficultés rencontrées 51

TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS 52

Chapitre 8 : l’analyse des résultats 53

8.1 Caractéristiques des répondants 53


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8.2 Appréciation de la cuisinière solaire par les femmes 55

8.3 Utilisation de la cuisinière solaire 57

8.4 La situation avant l’arrivé des cuisinières solaires 62

8.5 La situation après l’arrivé des cuisinières 66

8.6 Constat sur l’évolution des ressources ligneuses 67

8.7 Constat sur l’amélioration des revenus 69

8.8 L’apport des cuisinières solaires sur le plan sanitaire 71

8.9 Analyse concernant quelques ménages non bénéficiaires des cuisinières solaires73

Chapitre 9 : les recommandations 76

9.1 Recommandations générales 76

9.2 Recommandations spécifiques 77

9.3 PLAN D’ACTION POUR OPERATIONNALISER LES RECOMMANDATIONS78

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 81

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 83

ANNEXES 85


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LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLESATEGU: aménagement du territoire, environnement et gestion urbaine

ADEME : agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie

ASER : agence sénégalaise d’électrification rurale

ASPROFEM: association pour la promotion de la femme

CRE/CS : centre de recherche et d’essai/ cuiseurs solaires

CRESP : Centre de Ressources pour l'Émergence Sociale Participative

CS : cuisson solaire

CT : cuisson traditionnelle

ENEA: école nationale d’économie appliquée

ENDA : environnement développement action

ESP : école supérieur polytechnique

FEM : fond pour l’environnement mondial

GIEC : groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

GEN/Sénégal : global éco village network

ISE: institut des sciences de l’environnement

OMD : objectif du millénaire pour le développement

OMS : organisation mondial de la santé

ONG : organisation non gouvernemental

PAPASTI : projet agro-pastoral de Tivaouane

PERACOD: programme pour la promotion de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques

PDDS : plan départemental du développement sanitaire


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PROGEDE : Programme de Gestion Durable et Participative des Energies Traditionnelles et de Substitution

PNUE : programme des nations unis pour l’environnement

PMF : programme de micro financement

PSCI : Programme Solar Cookers International

PCSA : projet Cuisinière Solaire d’Afrique

RADI : réseau africain pour le développement intégré

RIES : Réseau International d’Energies Solaires

SIE : système d’information énergétique

UICN : union international pour la conservation de la nature

UCAD: Université Cheikh Anta DIOP

WWF: world wild fund

LISTE DES TABLEAUXTableau 1 : les indicateurs

Tableau 2 : les espèces en disparition

Tableau 3 : insolation, radiation et évapotranspiration à la station climatique de Thiès en 1999

Tableau 4 : différence entre CS et CT

Tableau 5 : l’échantillonnage

Tableau 6: classification des âges

Tableau 7: répartition de différentes activités des bénéficiaires

Tableau 8: répartition de la situation matrimoniale des bénéficiaires

Tableau 9: répartition des ménages selon le mode de combustible en appoint de la cuisinière

solaire

Tableau 10: répartition des bénéfices tirés de la vente d’autres produits issus de la cuisson

avec la cuisinière solaire


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Tableau 11: répartition des nombres de repas préparé par les ménages /jour avec la cuisinière

solaire

Tableau 12: nombre de bouteille de gaz consommé par mois par les ménages

Tableau 13: répartition des combustibles en appoint des ménages bénéficiaires de la cuisinière

solaire

Tableau 14: la participation aux reboisements

Tableau 15: source de revenu

LISTE DES GRAPHES ET FIGURES Graphique 1 : le prix d’achat de la cuisinière solaire

Graphique 2 : avis sur le prix d’achat

Graphique 3 : la raison d’utilisation de la cuisinière solaire

Graphique 4 : commercialisation de produit issu de la cuisson avec la cuisinière solaire

Graphique 5 : les plats les plus cités

Graphique 6 : avis sur l’utilisation de la cuisinière solaire

Graphique 7 : les inconvénients techniques

Graphique 8 : l’heure d’utilisation de la cuisinière solaire

Graphique 9 : les principaux combustibles consommés avant les cuisinières solaires

Graphique 10 : la consommation du gaz butane avant l’arrivé des cuisinières solaires

Graphique 11 : la consommation de gaz butane après l’arrivé des cuisinières solaires

Graphique 12 : le constat de l’évolution de la végétation

Graphique 13 : niveau de satisfaction sur l’évolution de la végétation

Graphique 14 : histogramme montrant le niveau de revenu avant et après l’arrivé des cuisinières solaires

Graphique 15 : avis sur l’amélioration du confort et de la santé grâce à l’usage de la cuisinière solaire

Graphique 16 : amélioration de l’état de santé des enfants

Graphique 17 : activité principale des non bénéficiaires de la cuisinière solaire

Graphique 18 : situation matrimoniale des non bénéficiaires des cuisinières solaires


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Graphique 19 : avis sur la cuisinière solaire

Graphique 20 : source de revenu des non bénéficiaires des cuisinières solaires

Graphique 21 : revenu par mois des non bénéficiaires des cuisinières solaires

LISTES DES PHOTOS ET SCHEMASPhoto 1 : la cuisinière solaire parabolique

Photo 2 : la cuisinière solaire papillon

Photo 3 : la cuisinière solaire boîte à cuisson

Schéma1 : la cuisinière solaire

Schéma 2: fonctionnement de la cuisinière solaire


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RESUME

Ce travail sur les énergies renouvelables le cas des cuisinières solaires, a nécessité une

investigation massive sur les différents documents qui ont eu à l’aborder dans différents

champs

Pour une meilleure vérification des hypothèses retenues, une méthodologie de recherche a été

adoptée avec l’utilisation de questionnaire et de guide d’entretien et une la descente de terrain.

Après l’enquête auprès des ménages sur un échantillon de 90 bénéficiaires et 30 non

bénéficiaires, nous avons procédé à l’analyse des résultats en suivant un plan détaillé du

questionnaire d’enquête.

Nos résultats, nous ont permis de connaître la durée et de l’heure propice pour user de la

cuisinière. Il a été aussi abordé les questions relatives à l’usage facile ou pas facile et les

questions abordant les inconvénients techniques et la possibilité de régler les pannes ou de

l’amener à un menuisier. L’étude comparative concernant la consommation de combustible

avant et après l’arrivée des cuisinières nous a permis de constater une économie d’énergie et

d’argent pour les ménages, un changement cruciale pour les bénéficiaires. C’est l’occasion

aussi de découvrir les bénéfices de certaines femmes vendeuses de plats issus de la cuisson

solaire. Ainsi, à partir de la quantité de combustible consommée par jour ou par mois de bois

de chauffe ou du charbon de bois et du nombre de bouteille de gaz butane/mois, nous avons

pu évaluer et comparer le coût de consommation avant et après les cuisinières solaires.

Nos résultats indiquent aussi que les cuisinières solaires ont un impact important sur le plan

environnemental, social et économique, trois dimensions clé pour promouvoir le

développement durable et lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité des femmes face à

l’usage des combustibles.


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INTRODUCTION

L'essor de chaque civilisation s'est fait par la maîtrise des énergies. L’homme a toujours su

profiter des énergies pour survivre. Ce phénomène très naturel, fait que le bon sens a toujours

guidé les hommes à développer différents types d’énergies dont l’exploitation abusive cause

d’énormes problèmes à l’équilibre naturel du monde. Les sociétés ont ensuite exploité cette

énergie de diverses autres façons.

Depuis le sommet de la Terre à Rio en 1992 et depuis la réunion des chefs d’Etat à New York

en 2000 ayant abouti à la déclaration des Objectifs du Millénaire pour le Développement

(OMD) suivi de la grande rencontre de tous les experts du domaine de l’énergie et chefs

d’Etat à Johannesburg en 2002 ; il n’est plus à démontrer le rôle essentiel des services

énergétiques dans le développement durable.

Aujourd'hui, les énergies renouvelables (10% de l’énergie mondiale) représentent 13,5 % de

la consommation totale d’énergie comptabilisée dans le monde et 18 % de la production

mondiale d'électricité. La biomasse et les déchets assurent l’essentiel de cette production

(10,6%). 1

Le développement des énergies renouvelables est un des éléments importants de la politique

énergétique dans le monde. Le livre blanc de 1997 fixe l’objectif de 12 % d’énergie

renouvelable pour l’Union Européenne en 2010. De même aux États-Unis en 2007, les

énergies renouvelables représentaient 9,6 % du total de la production d'énergie primaire. La

France produit 6% de son énergie à partir de sources renouvelables, 4 % provenant de la

biomasse (essentiellement bois énergie) et 2 % de l’hydraulique. L’intérêt des particuliers

connaît une croissance forte en 2008. Selon une enquête ADEME en octobre 2008, il est

estimé que 97% des Français sont séduits par les énergies renouvelables et 30% d’entre eux

sont déjà passés à l’acte ou envisagent de le faire.

Pareillement au Sénégal, dans un contexte de déforestation et de crise énergétique sans

précédent, le recours à l’énergie renouvelable est un moyen de faire face à cette

1 Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_renouvelable


http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_renouvelable

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problématique. C’est à la suite de cette perspective d’utilisation des énergies renouvelables

que Mr A. TOURE ; concepteur et chef de commission de l’énergie solaire au Sénégal, a

construit la première cuisinière solaire en 1990. Ce modèle performant, utilisé avec réussite, a

été démontré dans plus de 50 villages au Sénégal, en Mauritanie et au Burkina Faso. Sur la

base des remarques faites, certains ménages utilisent cette cuisinière quotidiennement depuis

14 ans au Sénégal. En effet, deux de ces projets ont été déjà exécuté : Projet « Cuisinières

Solaires »/ FEM/Méckhé dans la région de Thiès, Projet « Cuisinières solaires »/ RADI

/Niankhène 2006- 2007 et des projets sont en cour de réalisation à Touba et en Casamance.

Mais, la commune de Méckhé en reste une particularité à ce niveau. Cette ville classique de la

zone sahélienne, située à 120 km sur l’axe Dakar Saint-Louis au Nord de la région de Thiès,

est sous l’emprise de l’avancée du désert et de l’accentuation de la pauvreté. Cependant, à la

suite des estimations faites par l’expert technique en cuisinières solaires, la consommation du

bois de chauffe correspond à quatre hectares de déforestation par famille et par année en zone

de savane. Ces chiffres confirment que la commune de Méckhé déboiserait à elle seule 14 400

hectares de forêt sahélienne par an. Par conséquent, avec la disposition géographique de la

commune qui est sous l’influence d’une chaleur pertinente et d’un soleil omniprésent, ainsi

que la dynamique organisationnelle de la population, l’utilisation des cuisinières solaires

feraient une exception pour défier cette crise récurrente de l’environnement.

L’intérêt personnel porté à ce thème est d’abord la quête d’informations sur ce nouveau

concept des énergies renouvelables qui occupent une place importante dans le développement

durable et la vulnérabilité des pauvres face à la gestion de leurs ressources énergétiques.

Ensuite, c’est d’ordre pédagogique, en ce sens qu’il offre la possibilité de mettre en œuvre les

connaissances théoriques et pratiques reçues en matière d’évaluation de projet de

développement local en temps qu’agent de développement. Le thème nous permet de nous

imprégner des expériences en matière de gestion durable des ressources énergétiques avec la

participation des populations cibles qui sont de plus en plus vulnérables face à cette

problématique de développement des énergies renouvelables et la protection de

l’environnement. L’étude de cette problématique suscitera à l’Etat et aux collectivités locales

des résultats qui leurs permettront de mieux organiser le secteur des énergies afin de

promouvoir d’avantage les énergies renouvelables.


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Ainsi pour mener à bien cette étude, une méthodologie sera adoptée et articulée autour de la

revue documentaire, de la collecte des données par le biais de questionnaires, de guides

d’entretien et de l’observation et suivra l’analyse de ces données par Sphinx et Excel.

Dans la première partie de cette étude, nous aborderons le cadre de référence, qui regroupe la

revue critique de la littérature, le cadre conceptuel, la problématique et le cadre opératoire.

Ensuite la deuxième partie de ce document, nous présenterons le cadre méthodologique qui

est constitué par le cadre de l’étude, suivi de la méthodologie utilisée. Enfin, la troisième

partie de cette étude est spécialement réservée à l’analyse des résultats et aux

recommandations d’ordre générales et spécifiques.


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PREMIERE PARTIE: CADRE DE

REFERENCE


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Chapitre 1 : Revue critique de littérature

Le développement des énergies renouvelables a toujours été une préoccupation des acteurs du

développement. Ainsi, il a été l’objet d’étude de la part des acteurs et des chercheurs.

Beaucoup d’actions ont été mené dans ce sens pour faire face à la crise en besoin énergétique

des populations et lutter contre la pauvreté.

Notre revue de littérature présente des propos de différents auteurs ayant abordé la

problématique de l’énergie dans les pays en voie de développement sous divers angles. Nous

essayons de voir quelques écrits, tout en les mettant en rapports avec notre thème d’étude.

Les réactions des hommes devant la destruction de l’environnement ne datent pas

d’aujourd’hui. Face à cette situation, diverses luttes ont été menées. En effet, l’énergie

occupe une place importante dans la destruction de l’environnement. Sur le plan des activités

de développement socio économique, il est primordial de faire recours à l’énergie si nous

voulons satisfaire nos besoins. Plusieurs auteurs ont sensibilisé sur la façon dont nous

utilisons l’énergie. Ainsi, la maitrise de l’énergie constitue une des préoccupations essentielles

de l’homme pour dominer et apprivoiser son milieu de vie. Déjà, en se fondant sur des

arguments techniques et économiques, dans l’ouvrage intitulé Energie, un défi planétaire 2 ,

DESSUS témoigne que l'on peut vivre mieux et éviter les catastrophes en faisant les bons

choix en matière d'énergie. Il affirme que « l'avenir énergétique de la planète repose sur

l'exploitation de deux richesses bien réelles : les économies d'énergies et les énergies

renouvelables ». L’auteur répond de façon simple aux questions concernant la nature des

2 Benjamin Dessus, Belin 1999


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énergies renouvelables, leur intérêt. Il montre ce que peut être leur place et leur avenir dans

une politique énergétique.

Ainsi, cet avis vient nous conforter dans notre choix qui entre dans le cadre de la politique

énergétique du Sénégal. En effet, l’utilisation de la cuisinière solaire permet l’usage de

l’énergie renouvelable tel que le solaire thermique mais il garantit une économie d’énergie,

parce que grâce à la cuisinière solaire, la consommation de bois et de charbon de bois est

diminuée. En effet l’utilisation des énergies renouvelables peut être rentable si et seulement si

elle est associée à un comportement citoyen économe en énergie.

En Afrique, des chercheurs ont aussi abordé la problématique de l’énergie. Par exemple, dans

sa Thèse publiée en 1984 GHETTI3 mettait l’accent sur le potentiel énergétique que possède

notre continent. D’après l’étude, « Le taux d’ensoleillement4 varie entre 65% et 85% du Nord

au Sud de la zone sahélienne » (p40). D’après son étude, l’Afrique ne profite pas de l’énergie

dont il bénéficie. La nature a légué à notre continent un potentiel énorme en énergie solaire

(potentiel de 3000 h d’ensoleillement et une radiation globale de 2000Kwh/m²/H/an).

Pareillement, comme dans toute la zone sahélienne, Méckhé a cette disponibilité en énergie

solaire car il se trouve dans la zone aride du Sénégal. Et la lutte contre la désertification est

une des axes prioritaires dans la zone. Il y a la forêt classée de Thiès qui est menacé par

l’exploitation abusive du bois par la population.

Toujours d’après son étude, il y a une importance capitale en besoins énergétiques liés à la

cuisine en Afrique, tout en affirmant :

« Les diverses enquêtes réalisées à travers certains pays sahéliens (Sénégal, Mali, Haute

Volta) tendent à montrer que les besoins calorifiques associés à la cuisine étaient de plus en

plus difficilement satisfaits et les ménages ruraux ou urbains sahéliens consacrent un temps

ou un budget considérable pour satisfaire ces besoins essentiels. Les principaux combustibles

utilisés sont : le bois, le charbon de bois, les déchets animaux et végétaux, le réchaud à gaz,

le gaz butane, l’électricité» (P92à93). Ainsi, selon cet auteur, l’investissement doit plus

s’orienter vers les énergies renouvelables pour atténuer l’excès de consommation des énergies

3 Mahamat Ghetti, , Problèmes énergétiques au Sahel : évaluation des potentiels solaire et éolien ,Thèse de docteur 3ième cycle, 1984, 221pages, bibliothèque ISE4 « En général, pour les journées de ciel clair, nous avons trouvé que le rayonnement solaire global reçu au sol est de l’ordre

de 76% de Go au Sénégal et à Mauritanie, 72% au Mali, 65% au Niger et au Tchad et 67% de Go en Haute –Volta (Go étant toujours le rayonnement global extraterrestre). » P44


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fossiles. Cela nous permet de faire face à la crise environnementale et à la crise énergétique

qui est d’actualité sur le plan national et international.

Dans l’ouvrage La revue durable 5 , HADORN (2008) estime que « si on veut sauver

l'avenir, il faut investir massivement dans le photovoltaïque ». L'auteur tire la sonnette

d'alarme et souligne que si on veut éviter de recourir à ces deux filières6 hautement

problématiques, il existe deux solutions complémentaires : « les économies d'électricité et les

énergies renouvelables ». Ainsi dans cet ouvrage, il s’agit d’un éveil des consciences pour

sensibiliser les populations à utiliser le plus possible les énergies alternatives pour ne pas être

dépendant des énergies fossiles. Plus loin, il souligne même qu’il « reste le rôle de la

population pour produire des énergies renouvelables sans attendre qu'elles tombent du ciel ».

D’où le rôle primordial de la population de faire la promotion du développement durable pour

que les générations du futur ne rencontrent pas les problèmes auxquels nous sommes

confrontés et s’adaptent à de nouvel mode de vie énergétique. Ainsi à Méckhé, l’usage de la

cuisinière solaire change le mode de vie des femmes. Car, grâce à ce nouvel instrument, elles

pourront s’adonner à de nouvelles activités génératrices de revenues, cela dans le cadre d’une

amélioration des conditions de vie.

Dans un travail d’Audit du genre dans les politiques et programmes énergétiques : le cas

du Sénégal 7 , réalisé par ENDA énergie et d’autres partenaires, était signalé le « déficit

d’accès à des technologies appropriées pour les femmes ». Car comme nous le savons bien la

mouture de céréales, la collecte de bois de chauffe, l’approvisionnement en eau en termes

d’exhaure, le séchage de produits agricoles constituent autant d’activités dévolues aux

femmes, notamment en milieu rural. Ces activités s’exécutent, dans bien des cas, par la force

musculaire ou énergie métabolique avec comme conséquences le maintien de la femme rurale

dans une trajectoire de pauvreté soutenue et d’isolement des circuits productifs.

Pour les besoins de la cuisson, l’utilisation journalière du bois de chauffe, des résidus

agricoles, du charbon non traité, de la bouse de vache en zone rurale, comme combustibles,

affectent la santé des femmes et des enfants en bas âge qui ne quitte pas leur mère. Ils sont,

ainsi, exposés à la pollution intérieure, aux brûlures et échaudages provenant des foyers de

5 Jean Christophe HADORN, 2008/09,30Pages, P9-136 La filière nucléaire et les centrales à charbon7 ENDA énergie, Aout 2007, 92 Pages


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cuisson et à l’inhalation de produits toxiques de combustion tels que les particules de dioxyde

de carbone, dépassant les limites acceptables d’exposition admises par l’OMS.

Le non accès aux ressources énergétiques propres et appropriés a donc des effets directs sur

les conditions de vie des femmes et leur productivité. En outre, le non accès aux technologies

limite les capacités des femmes à améliorer la qualité et la quantité de leur production et, en

conséquence, elles ont peu de revenus pour elles et leurs familles.

Pour faire face à ces problèmes, différentes technologies ont été conçues et les cuisinières

solaires en font partis. Toutefois, il convient de souligner que ces technologies ont été peu

utilisées par les femmes, d’où l’importance de les vulgariser d’avantage. Il s’agira donc selon

l’Audit de « renforcer la recherche pour des technologies propres et appropriées et

promouvoir l’adoption de foyers et de combustibles qui produisent moins de fumée (P44à45).

De ce fait, le projet cuisinière solaire est une réponse au développement de nouvelle

technologie adaptable pour les populations locales.

Dans un article Comment inciter au développement de technologies propres8, l’auteur

confirme que « Les technologies propres se définissent tant par la mise sur le marché de

produit (« vert ») dont la fabrication, l’utilisation et l’élimination sont amies de

l’environnement ». Car, depuis l’Antiquité, des esprits clairvoyants se sont préoccupés

épisodiquement de certaines modifications du milieu à force d’user des énergies fossiles.

Dans ce sens, il s’agit de repenser toutes les techniques de production, d’établir des systèmes

en circuit fermé, d’utiliser les sous-produits comme des ressources et de prévoir l’élimination

du produits en même temps que sa fabrication et sa diffusion. En fait, la cuisinière solaire est

une réponse aux exigences des nouvelles technologies. Elle constitue un moyen efficace et

facile à fabriquer pour les populations locales.

Toujours dans ce même ouvrage, dans un article intitulé Maitrise de l’énergie : gérer la

diversité9, DESSUS soulignait :

« La recherche de l’efficacité énergétique fait appel à toutes les disciplines scientifiques et

s’applique à tous les secteurs ; elle accompagne, mais aussi suscite le progrès technique. La

tension sur les ressources fossiles et la montée des problèmes liés à l’environnement

8Nicolas Witkowski, L’état des sciences et des technologies 495 PagesArticle de Philippe J. Bernard9 Nicolas Witkowski, L’état des sciences et des technologies 495 Pages Article de Benjamin Dessus, p 350


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devraient aussi y aider, et mener à terme à une déconnexion toujours plus poussée entre

croissance économique et croissance de la consommation d’énergie. Dans la mesure où elles

sont produites de façon décentralisée, les énergies renouvelables présentent l’avantage de ne

contribuer que fort peu, par exemple, à l’effet de serre».

En effet, si les cuiseurs sont vulgarisés, cela contribue à la réduction des gaz à effet de serre.

Car, au lieu d’augmenter le taux de dioxyde de carbone dans l’air, les cuiseurs captent la

chaleur et ne la laissent plus sortir, d’où, une participation à la diminution de la température

atmosphérique. Nous notons cependant une relation de ces deux articles avec le sujet sur

lequel je travail. Les cuiseurs constituent une nouvelle technologie qu’il faut apprendre à

adopter parce qu’il participe à la maitrise de l’énergie solaire.

Dans le mémoire soutenu en 200210 intitulé GUEYE faisait l’étude qui consiste à tester la

capacité du jus de pommes d’Anacardier occidentale à produire de l’éthanol, par la

fermentation alcoolique, susceptible d’être utilisé comme combustible domestique. Conscient

de ce problème énergétique des pays du Sahel, à l’instar du Sénégal, elle souligne qu’ « il est

impératif de favoriser des stratégies de substitution ou d’économie d’énergie. Car le bois et le

charbon de bois restent toujours les principales sources d’énergies domestiques des

populations, faisant courir des risques graves de déforestation, dans un environnement déjà

menacé ».

Ainsi, la vision est la même avec mon travail car il s’agit de la lutte contre la dégradation de

l’environnement. Mais elle met l’accent sur la plantation pour produire des combustibles alors

que moi dans mon travail, il s’agit d’évaluer un projet qui tend à la vulgarisation des

cuisinières solaires, déjà réaliser dans la zone de Méckhé. Ce sujet entre en rapport avec mon

travail car l’évaluation que je ferais sur les ressources ligneuses nous permettrons de constater

si la consommation du bois et du charbon de bois a diminué dans la zone.

Dans son mémoire BADIANE11 avait souligné l’aspect participatif « d’une démarche

énergétique qui permet d’identifier les axes d’interventions dans le domaine de l’énergie pour

atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et de protection des ressources naturelles ».

Avec cet instrument, l’identification des potentiels énergétiques est plus facile et pour asseoir

10 Mme Ndèye Khady Galaye GUEYE, 2002, Contribution à la lutte contre les changements climatiques et à la préservation des ressources ligneuses : Etude de la production d’éthanol utilisable comme combustible domestique par fermentation du jus de la pomme d’Anacardium

occidentale, 74Pages11 M. Omar Badiane, Problématique de l’accès à l’énergie en milieu rural : contribution à la mise en place d’un schéma d’approvisionnement énergétique local (SAEL) dans la communauté rurale de Thiomby,130 Pages


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un développement à la base, il est primordial de connaître les réalités énergétiques. Ainsi,

avec le SAEL, la protection des ressources naturelles va dépendre en grande partie des

informations fournies.

Devant l’importance de l’enjeu de la problématique énergétique, les stratégies élaborées pour

solutionner les problèmes à ce niveau s’orientent vers l’éducation environnementale. A ce

propos, Eckant Voischi Nik, a souligné durant la tenue de La conférence internationale sur

l’éducation et l’environnement en Afrique de l’Ouest à Dakar que : « personne n’ignore

qu’il est impossible de quitter le vaisseau Terre, nous n’avons pas d’autres solutions que de

travailler en équipe (…) et que les pays industrialisés doivent veiller à développer le savoir

faire technologique des pays du sud, c’est la condition sine qua non pour que les pays en voie

de développement puissent être sensibilisés au phénomène. Un éveil aux problèmes

écologiques répond aux besoins de l’individu et reflète dans une certaine mesure, l’ensemble

des difficultés rencontrées ».12

Ainsi, il y a une relation entre ce propos d’éducation environnemental de l’auteur et mon

thème. Car, face à la crise énergétique, la sensibilisation et l’éducation des populations des

pays en voie de développement à maitriser les énergies renouvelables, à se familiariser à cette

nouvelle technologie énergétique est d’une importance capitale. Et, le projet de Méckhé était

mené dans le sens de faire valoir les savoirs locaux, tout en sensibilisant les gens sur la

nécessité de protéger l’environnement.

Bien qu’au cours de nos recherches, nous ayons rencontrés des ouvrages traitant les

principales caractéristiques du système solaire et de la problématique énergétique, s’agissant

de la cuisinière solaire, c’est plutôt sa définition et sa conception qui ont bénéficié d’une

analyse scientifique. A cet endroit, BOULARD et BENALLOU (1983) dans leur ouvrage

intitulé Guide de l’énergie ; le solaire thermique au service du développement durable ,

prétendent que : « les cuiseurs solaires pourraient diminuer grandement la consommation de

bois et de charbon comme carburant pour la cuisson des aliments mais leur mode de

cuisson (…) mis à part certains applications scientifiques, les efforts pour introduire les

cuiseurs dans les sociétés traditionnelles ont été la plupart du temps des fours améliorés pour

réduire la consommation du charbon de bois ou de bois sur le feux de cuisson traditionnelles

ainsi que l’utilisation de poêle au biogaz et au gaz naturel ont probablement plus de chance

12 Eckant Voischi Nik, ministre de l’éducation du Bade Wurtemberg, Stuttgart Allemagne, Conférence international sur l’éducation et l’environnement en Afrique de l’Ouest, trois ans après Rio du 28 novembre au 2 décembre 1994 à Dakar, 300 Pages (p29 à 31)


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de succès commercial »13. Ils évoquent cependant la réduction du charbon de bois ou plutôt

l’utilisation du gaz naturel dans leur ouvrage. Ils soulignent cependant que les foyers

améliorés occupent plus de place que les cuiseurs solaires dans les sociétés traditionnelles.

Ainsi la vulgarisation de ces instruments dans ces sociétés permet une nouvelle adaptation des

populations à ces technologies. Les cuiseurs n’ont pas pour mission de remplacer les autres

combustibles mais ils participent à l’économie d’énergie et à la sécurité sanitaire des femmes

et des enfants vulnérables.

Youba Sokona, dans son article « une nouvelle énergie pour vaincre la pauvreté14 » affirmé

que l’énergie « constitue donc un des domaines critiques d’interaction entre la technologie,

l’économie et la politique. Il est indéniable qu’elle est au cœur des questions sociales et

environnementales, tout comme l’est son rôle fondamental dans tout système de planification

ou de développement de la société. » En tant que ressource de base, elle est cruciale à toutes

les initiatives de lutte contre la pauvreté et constitue un étalon essentiel du développement

socio-économique. En effet pour lutter de manière efficace contre la pauvreté, il est indéniable

de faire recours a des énergies qui s’inscrivent dans la durabilité. Les cuisinières solaires font

partie de ces instruments qui pourront garantir une économie d’énergie durable s’ils sont

adoptés par la population. L’apport de la cuisinière sur la population est très important car

touchant plusieurs volets concernant le bien être et le confort au sein d’un ménage. Avec cette

étude d’évaluation, nous allons nous rendre compte à quel point le secteur des énergies

renouvelables est important pour la sécurité des populations face à la crise énergétique.

Ainsi le recours à l’énergie solaire est favorable pour l’ensemble des pays non producteurs de

pétrole. Et pour les pays producteurs de pétrole, ils peuvent faire l’économie d’énergie afin de

servir rentablement et durablement. Dans la plupart des documents consultés, il y a différentes

positions qui enrichissent mon thème d’étude car entrant en relation avec le thème sur lequel

je travail.

13 Jacques Boulard et Abdelhanine Benallou (1983) : Guide de l’énergie ; le solaire thermique au service du développement durable ; Réseau International d’Energies Solaires(RIES), 250 Pages14Youba Sokona Responsable du Programme énergétique, ENDA-TM, Sénégal


http://www.enda.sn/index.htm

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Chapitre 2 : Cadre théorique et conceptuel

2.1 Le concept d’énergie

L’énergie est un des facteurs déterminants pour la survie des populations : indispensable à la

satisfaction des besoins (eau, nourriture, santé, etc.). Elle contribue également très largement

au développement économique et social.

L’énergie dans son vrai sens est un concept physique. L’énergie désigne avant tout notre

aptitude à changer le monde qui nous entoure, caractéristique de notre espèce sans équivalent

dans le règne animal. L’énergie, c’est ce qui permet de créer du chaud à la place du froid(ou

inversement), de déplacer des objets ou des personnes là où ils ne pourraient être autrement,

ou encore d’éclairer une scène qui sinon resterait dans le noir.

Par définition, on appelle énergie la capacité d’un corps à produire un travail mécanique ou à

modifier une température.

L’énergie étant multiforme, c’est pourquoi, pour préciser ce dont on parle, il est courant

d’utiliser certains qualificatifs dont le sens nous échappe parfois. On peut désigner une forme

d’énergie en fonction de son origine (renouvelable ou non), de sa qualité (noble ou dégradée)

ou de son niveau de conversion (primaires, secondaires, tertiaires, … et utile ou finale). Il est

bon de faire la différence entre ces aspects.

Les énergies nobles sont des formes de l’énergie que l’on peut facilement maîtriser et

convertir, car il s’agit d’énergie « ordonnée ». On classe dans cette catégorie l’énergie

électrique, l’énergie chimique, l’énergie solaire etc.…


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Les énergies dégradées sont les énergies désordonnées, qui seront très difficiles à canaliser

lorsqu’on veut en retirer de l’énergie utile. Il n’en existe pas beaucoup mais la plus importante

est l’énergie thermique, on note aussi l’énergie acoustique (cloche qui sonne). On a beaucoup

de mal à se défaire de ces formes d’énergies. Quand une énergie est convertie d’une forme en

une autre, on produit fatalement de la chaleur ou du bruit, qui se dispersent et ne peuvent plus

être utilisés sinon difficilement.

Les énergies primaires sont les énergies issues directement du gisement considéré, c'est-à-dire

qui n’ont subi aucune transformation préalable : énergies fossiles, les sources d’énergies

renouvelables et l’énergie de constitution de la matière, et souvent nécessite une

transformation avant d’être consommé.

Les énergies secondaires (tertiaire) sont des énergies qui ont subi une (deux)

transformation(s). Ces énergies peuvent être de l’énergie finale ou utile. Ce dernier est

l’énergie qui est livrée aux consommateurs sous la forme d’un produit fini (combustibles,

carburants, électricités…).

Energie renouvelable :

Une énergie renouvelable15 (appelée aussi énergie verte) est une énergie renouvelée

ou régénérée naturellement à l'échelle d'une vie humaine. Les énergies renouvelables sont

issues de phénomènes naturels, réguliers ou constants, provoqués par les astres. Elles

proviennent :

Principalement du Soleil : Rayonnement, cycle de l'eau, vents, photosynthèse,...

De la chaleur interne de la Terre (provenant elle-même de la radioactivité d'éléments tel

que l'uranium, le thorium et le potassium) : La géothermie

De la rotation propre de la Terre par rapport au système Terre-Lune, c'est-à-dire l'énergie

marémotrice.

Le bois, l'énergie solaire, l'hydroélectricité et l'éolien sont issus de l'énergie solaire. Seules la

géothermie et l'énergie marémotrice échappent à cette règle. Le caractère renouvelable d'une

énergie dépend de la vitesse à laquelle la source se régénère, mais aussi de la vitesse à

15 Source wikipédia


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laquelle elle est consommée. Ainsi, le bois est-il une énergie renouvelable tant qu'on abat

moins d'arbres qu'il n'en pousse, et que la forêt continue à jouer ses fonctions écologiques

vitales. Le comportement des consommateurs d'énergie est donc un facteur à prendre en

compte dans cette définition. Le Soleil, principale origine des énergies renouvelables.

Energie non renouvelable16 :

Les principales sources d’énergies non-renouvelables sont les combustibles fossiles

(charbon, pétrole, gaz naturel...) ou nucléaires (uranium, plutonium) et sont issus de gisements

qui finiront par se tarir à plus ou moins longue échéance. L'échéance dépend principalement

du rythme de consommation, et aussi des progrès techniques et scientifiques. Le pétrole, le

gaz naturel et le charbon ne sont pas donc des énergies renouvelables : il a fallu des millions

d'années pour que la vie sur Terre constitue les stocks d'énergie fossile que l'on consomme

actuellement. De même, l'énergie nucléaire issue de la fission des atomes d'uranium, ne peut

pas être considérée comme une énergie renouvelable, l'extraction de l'uranium étant limitée.

Une énergie non renouvelable a la particularité de se constituer en un stock limité épuisable

par usage dans une période bien déterminée ou dont le renouvellement dépasse l’échelle de

vie humaine.

Crise énergétique :

Selon le dictionnaire Larousse « crise »17 vient du nom grec « krisis », elle désigne un

changement subit, une rupture d’équilibre ou même un risque de pénurie d’insuffisance.

Ainsi, la crise énergétique peut être comprise comme l’insuffisance d’énergie nécessaire à la

population pour la satisfaction des besoins fondamentaux.

2.2 Le concept de changement climatique

Un changement climatique18 correspond à une modification durable (de la décennie au million

d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la

16 Source wikipédia17 Source : dictionnaire Larousse18 Source wikipédia


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Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus

intrinsèques à la terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités

humaines.

Dans les travaux du GIEC, le terme « changement climatique » fait référence à tout

changement dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines.

Au contraire, dans la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique, le

terme désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La Convention-cadre

utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d'origine

naturelle.

Effet de serre

La plus grande partie du rayonnement solaire traverse directement l’atmosphère pour

réchauffer la surface du globe. La terre, à son tour, renvoie cette énergie dans l’espace sous

forme de rayonnement infrarouge de grande longueur d’onde. La vapeur d’eau, le gaz

carbonique, et d’autres gaz absorbent ce rayonnement renvoyé par la terre, empêchent

l’énergie de passer directement de la surface du globe vers l’espace, et réchauffent ainsi

l’atmosphère. L’augmentation de la teneur atmosphérique en gaz à effet de serre peut se

comparer à la pose d’un double vitrage : si les apports de rayonnements solaires à l’intérieur

de la serre restent constants, la température s’élèvera.

Dans le dictionnaire des sciences de l’environnement19 de Sylvain Parent, l’effet de serre est

défini comme l’échauffement des couches inférieures de l’atmosphère dû à l’absorption par la

vapeur d’eau et le gaz carbonique du rayonnement infrarouge émis par le sol.

Le dictionnaire de l’environnement20 de Fr. C. et E. Lemaire, l’effet de serre est le moyen

pour conserver la chaleur solaire, constitué d’une surface noire recouverte d’une à trois

couches de verre. Le verre laisse passer les rayons infrarouges vers le corps noir. Celui-ci

émet en retour des ondes plus longues qui sont en grande parties retenues par le verre,

chauffant l’air ou l’eau qui se trouve dans l’espace intermédiaire, à des températures21 qui

peuvent dépasser 80°C.

19 Dictionnaire des sciences de l’environnement Sylvain Parent 748 pages20 Dictionnaire de l’environnement Fr. C. et E. Lemaire 317 pages21 La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement qui lui parvient du soleil et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé vers l'espace.


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Cette dernière définition sera retenue dans le cadre de notre étude puisqu’elle constitue

l’exemple parfait du rôle du rayonnement solaire sur la cuisinière solaire.

Cuisinière solaire

La cuisinière solaire22 est un four qui fonctionne selon le principe de l’effet de serre. Les

rayons solaires à ondes courtes traversent les deux parois de verre sans subir de perte

d’énergie. En touchant les parois intérieures de la cuisinière, recouverte avec de la peinture

spéciale non toxique, ils se transforment en rayons thermiques à ondes plus longues, ce qui

permet de chauffer la nourriture contenue dans les récipients. Grâce à une isolation thermique,

les pertes de chaleur subies à l’intérieur de la cuisinière sont réduites au minimum.

2.3 Le concept technologie et Innovation

La technologie23 « est un ensemble de savoir, de procédés et d’outils qui mettent en œuvre les

découvertes et les applications scientifiques les plus récentes ». La technologie se distingue

par ailleurs de la science par le fait qu’elle ne produit pas de connaissances nouvelles mais

utilise ces connaissances dans la mise au point de produits où procédés. Par ailleurs Ribault,

Martinet et Lebidas conçoivent « la technologie comme un complexe de connaissances, de

moyens et de savoir faire par une production24 ». À leur avis, la technologie évolue dans le

temps selon la courbe de vie classique.

L’amélioration des systèmes de production notamment grâce aux applications des

technologies appropriées et tributaire de la capacité d’innovation et d’adaptation au

changement; dans ce sens l’exploitation des connaissances pratiques des populations. Ainsi,

l’innovation25 « c’est l’action d’apporter ou de créer quelque chose de nouveau ou d’agir

d’une manière nouvelle ».

22 Rapport solaire 2002-2006, 45 pages

23 Source encarta Microsoft 2009

24 Ribault, Martinet et Lebidas 1995, La révolution Technologique en écologie ; Masson ; 241 pages

25 Source Encarta Microsoft 2009


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Développement et développement durable

Selon Mr Mostafa Kamal Tolba dans son livre développer sans détruire le développement26

« est comme un processus poursuivi par toutes les sociétés dans le but d’augmenter le bien

être de l’homme ». En effet, le développement entraine une amélioration globale du niveau de

vie et une transformation des structures de la société. Il s’agit dans l’ensemble d’une

augmentation du revenu pour la satisfaction des besoins vitaux. Enfin, on parle aujourd’hui

beaucoup d’une nouvelle forme de développement qui est le développement durable.

2.4 Le concept de développement durable

Il est utilisé pour la première fois par Harry Truman en 1949, lors de son investiture afin de

justifier l’aide des Etats-Unis vers les pays sous-développés. Derrière ce discours se dessine la

volonté de reconstruire le marché européen et lutter contre l’idéologie communiste, d’où la

mis en place du Plan Marshall.

Mais très vite, l’enjeu se déplace. Les pays colonisés aspirent au libéralisme juridique, ils

réclament leurs indépendances. Ainsi durant la période 50-60, les économistes de tous bords

tentent d’expliquer comment les pays du sud peuvent faire pour « rattraper » leur retard par

rapport aux pays occidentaux. En dehors de l’aspect purement économique, il y a un

glissement sémantique certes léger mais très intéressant à analyser. Il ne s’agit plus de

reconstruire comme ce fut le cas de l’Europe mais de rattraper le retard en termes de progrès.

C’est à partir de ce moment, que le mot développement intègre un aspect institutionnel. Dans

le sens où l’essor économique n’est pas suffisant, il doit se faire dans un certain esprit

favorable à l’émergence du capitalisme et à la culture qui l’accompagne. C’est ainsi que

Alfred Sauvy lors de la conférence de Bandung en 1955 aura cette fameuse phrase : « Les

pays en voie de développement sont comparables au Tiers États, il n’est rien, mais aspire à

être tout ».

26 Développer sans détruire pour un environnement vécu, Mostafa Kamal Tolba, 1984, 195 pages


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Nous sommes encore loin du rapport Brundtland (1989) « Notre Avenir à tous », où la

question du futur de la planète est l’enjeu essentiel du développement durable.

Il est important de souligner que les politiques de développement durable s’appliquent aux

pays émergents afin qu’ils puissent trouver une voie de progrès économique spécifique tout en

évitant de reproduire les erreurs des pays dits avancés.

Or, aujourd’hui cet aspect est devenu méconnu par le grand public, qui pense que

développement durable et écologie ne font qu’un. C’est pour rectifier cette dérive sémantique,

que je vais donner un exemple concret de développement durable, avec l’exemple du Sénégal

qui essaye de développer son économie d’énergie par le biais des énergies renouvelables, d’où

l’exemple des cuisinières solaires.

Ainsi, le développement durable est une stratégie pour concilier progrès économique et social

sans mettre en péril l’équilibre naturel de la planète pour un développement répondant aux

besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il

a été formulé en 1981 dans «la Stratégie mondiale pour la conservation » par l’Union

internationale pour la conservation de la nature (UICN) en association avec le Fonds mondial

pour la nature (WWF) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Il

fut repris par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement en 1987 dans

le Rapport Brundtland intitulé « Notre avenir à tous » qui l’a popularisé en lui donnant un

aval politique international. Le développement durable peut être compris comme « une

dynamique de changement qui répond de façon équitable aux besoins fondamentaux des

populations actuelles en s’appuyant sur leur participation active et sur le maintien et

l’amélioration des écosystèmes planétaires dans le respect des générations futures ».


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Chapitre 3 : Problématique

Les services énergétiques contribuent de façon significative à l’impulsion des secteurs

de développement économique et social pour l’amélioration des conditions de vie des

populations. Le problème de l’accès des populations aux services énergétiques constitue un

enjeu majeur pour asseoir les bases de développement. Afin de réduire les émissions de gaz à

effet de serre, les solutions consistent, d’un point de vue technique, à économiser l’énergie, à

améliorer le rendement énergétique, à réduire les émissions de dioxyde de carbone associées à

la production et à l’utilisation d’énergie et à développer l'utilisation des énergies

renouvelables. Mais de telles mesures entrent dans le cadre régulateur des outils de politiques

publiques ou des mécanismes de marché. Cette préoccupation entre directement dans la ligne

de la réduction des émissions de gaz à effet de serre; l'énergie non consommée est celle qui

émet le moins de ces gaz. Les énergies alternatives constituent en fait une option des

pouvoirs publics. Face aux multiples problèmes posés par les énergies tirées du pétrole, du

bois, et du gaz, les énergies renouvelables doivent être mises au devant de la scène de la

politique énergétique.

Notre sous-région est caractérisée par une insuffisance de production énergétique

exacerbée par sa dépendance du pétrole brut qui renforce sa vulnérabilité économique, sociale

et environnementale. Cette situation d’insécurité énergétique relève d’une structure

d’approvisionnement et de consommation d’énergie fondamentalement basée sur la biomasse

et caractérisée par une faible consommation d’énergies modernes telles que les énergies

renouvelables. Face à la dégradation de l’environnement, du fait du ramassage du bois, de


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l’abattage des arbres pour le charbon de bois et la cuisson des aliments et enfin de la pression

des autres acteurs (menuisiers, forestiers, tradi-praticiens etc.), en outre l’exploitation de

ressources ligneuses, il est impératif de répondre de manière efficace et durable.

En effet, la technologie de la cuisinière solaire allège les tâches ménagères, diminue les

dépenses des foyers et préserve l’environnement. De plus, constitués à 80% de matériaux

locaux tel que le bois, les cuisinières solaires sont fabriquées par les artisans locaux, d’ou la

promotion de l’emploi pour les jeunes artisans de la localité. La cuisinière solaire participe à

l’économie locale et à la lutte contre le chômage.

La pratique du déboisement par l’ensemble des parties prenantes, plus particulièrement les

femmes pour avoir le bois de chauffe, mène à l’érosion des sols. Là où les arbres n’existent

plus, les sols fertiles sont enlevés par l’érosion éolienne et hydrique. Des régions entières

deviennent stériles et le désert avance. Cette situation doit changer dans le Sahel, plus

particulièrement à Méckhé, vu le potentiel de rayonnement solaire dont la zone dispose.

Sur le plan financier, la pauvreté des ménages ruraux fait que les femmes rencontrent

d’énormes problèmes pour les travaux domestiques surtout pour les cuissons. Plus de 85 % de

l’énergie utilisée pour la cuisine provient essentiellement du bois. Les alternatives sont

généralement chères et doivent être subventionnées par l’État. Avec une population toujours

croissante, la consommation de bois est largement supérieure à sa régénération naturelle. Déjà

aujourd’hui, il n’est pas rare que le bois brûlé ne soit plus cher que le repas qu’il chauffe. Les

énergies renouvelables, même si elles ne constituent pas la panacée, sont susceptibles de

contribuer valablement en vue de l’accroissement de l’accès des acteurs à des services

énergétiques durables et à moindre coût. La rareté du bois et la dégradation des forêts font que

les acteurs ont réfléchi à de nouvelles alternatives (les cuisinières solaires). En effet, d’après

une étude, dans notre pays, avec prés de 300 journées ensoleillées par an, si nous considérons

une dépense moyenne de 200 F Cfa par jour pour le bois, la cuisinière solaire permet de

réaliser une économique de l’ordre de 60 000 F Cfa/An. 27Aussi, il y a la cherté et la rareté du

gaz butane dans le marché qui fait que les ménages dépensent beaucoup d’argent le mois pour

s’approvisionner en gaz butane.

27 Source : Ministère des Biocarburants, des Energies Renouvelables et de la Recherche Scientifique ; Direction des Energies Renouvelables ; Bureau des Cuiseurs Solaires


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Pareillement, la propreté de ce que nous mangeons et buvons constitue un des plus

grands problèmes de santé comme la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la bilharziose et

d’autres. Ce qui constitue des problèmes sanitaires majeurs. La cuisinière solaire nous permet

d’éviter beaucoup de ces maladies tout simplement en stérilisant, grâce aux hautes

températures qu’elle atteint, les produits que nous utilisons. Autre problème souvent négligé :

la fumée de bois comme la fumée de cigarette, dégage des produits toxiques qui peuvent dans

certains cas être la cause de cancer. Ainsi, selon une étude « une femme qui prépare avec du

bois inhale pendant 3 h l’équivalent de 20 paquets de cigarettes ». Une étude publiée en 1984

montre qu’au Népal, près de la moitié des maladies pulmonaires sont dues à la fumée du bois

de cuisson.28De plus, beaucoup de problèmes des yeux chez nos mères et sœurs ont pour

origine les fumées irritantes de nos foyers. L’absence de fumée de la cuisinière solaire permet

d’éviter également ces problèmes et leurs conséquences dans l’amélioration du cadre de vie.

Ainsi le projet cuisinières solaires dans les quartiers de Ndiop, Mbambara et Lébou de Thiès

intègre le centre d’intérêt changements climatiques du PMF/FEM et doit contribuer à la

gestion durable de l’environnement. Les besoins énergétiques sont importants. En effet,

l’utilisation du bois et du gaz représente une part importante dans la dépense quotidienne. Par

ailleurs, il est à souligner que la cuisson des plats à l’aide du bois de chauffe, gaz ou du

charbon demande une attention, une surveillance particulière. Et finalement, le temps

nécessaire à la cuisson est considérable. L’accumulation de tous ces facteurs accentue la

pression exercée sur les femmes surtout en milieu rural.

Par conséquent les énergies renouvelables apparaissent-elles dans tous les scénarios

d'évolution comme un élément important de la solution au problème complexe de la recherche

simultanée de la croissance économique, du respect de l'environnement, de la sécurité de

l'approvisionnement énergétique et de l'acceptation sociale des mutations nécessaires ?

Cependant, quels sont les avantages de la cuisinière solaire ? Sont-elles indéniables ? Les

énergies alternatives ont-elles un meilleur impact sur l’économie et le bien-être social ? Voici

autant de questions que nous pouvons nous poser pour essayer d’amener des éléments de

réponse lors de notre étude dans la zone. Ainsi notre question générale de recherche est-elle

28 Source : Ministère des Biocarburants, des Energies Renouvelables et de la Recherche Scientifique ; Direction des Energies Renouvelables ; Bureau des Cuiseurs Solaires


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comment le projet cuisinière solaire contribue-t-il à la promotion du développement durable et

à la lutte contre la pauvreté à Méckhé?

Chapitre 4 : Cadre opératoire

4.1 Objectifs de recherche

Notre objectif général de recherche consiste à évaluer la contribution des énergies

renouvelables (le cas des cuisinières solaires) à la promotion du développement durable et à

la lutte contre la pauvreté. Pour y arriver nous nous sommes fixés les objectifs

spécifiques suivants:

D’abord montrer que les cuiseurs solaires participent à la restauration de ressources

ligneuses de la zone de Méckhé.

Ensuite analyser le rapport entre la disponibilité des cuiseurs solaires dans les foyers et

l’amélioration des revenus des ménages et la meilleure santé des femmes à Méckhé.

4.2 Questions et Hypothèses de recherche

Afin d’atteindre ces objectifs, notre étude est structurée autours des questions suivantes :

Question générale :

Quelle est la contribution des énergies renouvelables dans la promotion du

développement durable et dans la lutte contre la pauvreté à Méckhé ?


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Questions spécifiques :

Question spécifique 1 :

Le recours aux cuisinières solaires a-t-il permis de réduire l’usage des ressources

ligneuses à Méckhé ?

Question spécifique 2 :

L’utilisation des cuisinières solaires a-t-elle entraîné l’augmentation des revenus des

ménages et une meilleure santé des femmes à Méckhé ?

La formulation de ces questions nous amène à proposer les hypothèses suivantes :

Hypothèse générale :

Les énergies renouvelables contribuent au développement durable et à la lutte contre

la pauvreté à Méckhé.

Hypothèses spécifiques :

Hypothèse spécifique 1 :

L’utilisation des cuisinières solaires a réduit l’usage des ressources ligneuses.

Hypothèse spécifique 2 :

Les cuisinières solaires ont amélioré les revenus des ménages et ont contribué à une

meilleure santé des femmes.

4.3 Les indicateurs

Tableau 1 : les indicateurs

Les hypothèses Types de variables Indicateurs

Hypothèse 1 : L’utilisation

des cuisinières solaires

préserve les ressources

ligneuses

Cuisinière solaire quantité de bois, papier aluminium,

nombre pots de peinture noir,

Cout /cuisinière

Nombre de degrés à atteindre

Nombre de bénéficiaires


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Quantité de combustibles utilisés

Le coût du combustible

Temps d’utilisation du cuiseur

La fréquence d’utilisation

Ressources ligneuses Nombre d’activités de reboisement

Nombre de pépinières

Superficie reboisée

Nombre de participants

Evolution de la végétation

Nombre de combustibles utilisés à part la

cuisinière solaire

Nombre d’espèces disparut

Les espèces utilisées pour le bois de

chauffe ou le charbon de bois

Hypothèse 2 : Les

cuisinières solaires

améliorent les revenus des

ménages et permettent

une meilleure santé des

femmes

Les cuisinières

solaires

Matériel utilisé : quantité de bois, papier

aluminium, nombre pot de peinture noir,

Cout /cuisinière

Nombre de degré à atteindre

Nombre de bénéficières

Quantité de combustibles utilisés

Le coût de ce combustible

Temps d’utilisation de la cuisinière

Financement de la cuisinière


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Revenus des ménages

et la santé des femmes

Nombre d’activités pratiquées dans la

journée

Revenu gagné dans chaque activité

/jour/mois/an

Revenu consacré aux combustibles

Nombre de malade/Mois/an

la fréquence des maladies : choléra,

maladie des yeux, accident de brûlure,

diarrhée, maladie pulmonaire etc.

Chapitre 5 : La méthodologie de recherche

Cette phase consiste à délimiter le champ de la recherche aussi bien dans l’espace

géographique que social. Elle permet aussi de répondre à la question, auprès de qui observer

et recueillir des informations. Le recueil des informations se déroulera auprès des populations,

réparties dans trois des quartiers qui composent Méckhé.

5.1 Choix des unités d’enquête

Pour le choix des unités d’enquête, il y aura l’administration du questionnaire ménage aux

femmes au foyer et aux artisans. Les autorités locales, les leaders et membres simples des

OCB ou GIE intervenant dans la gestion de l’environnement, les agents des services


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techniques et les responsables des différents comités sont choisis pour répondre aux guides

d’entretien.

5.2 Echantillonnage

L’échantillonnage se fait par rapport aux ménages utilisant les cuisinières solaires. La taille

de l’échantillonnage est raisonnée en fonction des moyens logistiques disponibles mais aussi

du temps imparti à l’étude. Nous avons choisi d’enquêter 120 ménages sur les 140 utilisant les

cuisinières solaires. Ensuite nous allons enquêter 30 autres ménages non bénéficiaires des

cuisinières solaires.

5.2 Les Outils utilisés

Dans le cadre de notre étude, trois outils seront utilisés : le questionnaire, les guides

d’entretien et l’observation, ceci pour recueillir des données quantitatives et qualitatives.

Les guides d’entretien utilisés sont destinés aux autorités locales, aux leaders et membres

simples des OCB intervenants dans la gestion des ressources naturelles, aux menuisiers, à

quelques agents des services techniques et administratifs, à un responsable du centre de santé

et aux responsables du projet.

Les guides d’entretien abordent les thèmes suivants :

- Perception des acteurs sur les cuisinières solaires

- Rôles et stratégies des acteurs dans le projet de cuisinière solaire

- Le niveau de conscience de la population sur l’utilité des cuisinières solaires

- Le questionnaire adressé aux chefs de ménages a pour but, comme indiqué plus haut, de

sonder les comportements et attitudes des populations par rapport à la gestion des ressources

naturelles. Il permet aussi de déceler au passage, leur perception sur les RN et leur niveau

d’information sur l’organisation et les acteurs impliqués.

Le questionnaire aborde les thèmes suivants :

- identification de l’enquêté ;

- facteurs socio- culturels et économiques ;


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- perception sur la gestion des ressources ligneuses;

- connaissance de l’utilité des cuisinières solaires;

- renseignement sur la participation des populations ;

- l’amélioration de la santé des femmes

Nous allons recueillir également des informations à travers des rencontres informelles, des

discussions avec quelques acteurs de la gestion des ressources naturelles. Des informations

utiles que les outils formels ne permettent pas de recueillir.

Enfin les données obtenues seront traitées par Sphinx et EXCEL

DEUXIEME PARTIE :


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Chapitre 6 : Cadre de l’étude

6.1 Présentation de la zone d’étude : Méckhé


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La ville de Méckhé est créée au 15ème siècle par Socé Ndiamé Djité un marabout mandingue

venue du Pakao en région Casamançaise.

Ville stratégique, sa position centrale sur les grands axes du Sénégal occidental et sa situation

de ville carrefour entre le Diambour et le Baol faisaient sa force et son prestige dans un milieu

longtemps à la convoitise des Européens.

Située au cœur du bassin arachidier et bénéficiant de l’installation de la ligne du

chemin de fer Thiès - Saint- Louis, la ville de Méckhé a su se tailler une solide réputation

grâce à la présence des maisons bordelaises et des compagnies françaises d’outre- mer.


Situation géographique

Situation géographique

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La commune de Méckhé est située à 28km au Nord du département de Tivaouane sis dans la

région de Thiès. Elle est limitée au Nord-est par la communauté rurale de Mérina Ndakhar, au

Sud-est par la communauté rurale de Koul et à l’Ouest par la communauté rurale de

Méouane.

Sur le plan institutionnel, Méckhé est érigée en commune en 1911. En 1957, elle devient une

commune de moyen exercice et obtient le statut de commune de plein exercice le 1 ier février

1960.

La commune a une population de 20 000 habitants. Elle est divisée en sept quartiers :

HLM, Lébou-est, Lébou-ouest, Mbambara, Ndiop, Ngaye Djitté et Ngaye Diagne. Le type

d’habitat semi-urbain caractérise la majeure partie de l’espace communale.

6.2 Le milieu biophysique

6.2.1 Sols, relief et végétation

La zone de Méckhé est constituée d’un relief relativement plat. Les principaux types

de sols rencontrés sont les sols ferrugineux tropicaux lessivés à texture sableuse,

appelés « sols Dior », qui constituent 70% des superficies cultivables, les sols ferrugineux

tropicaux à texture humifère dits « Deck », représentant 10% ; les sols ferrugineux tropicaux

à texture argilo-sableux, appelés « Deck-Dior »qui représentent 15% et les sols

hydromorphes à texture humifère, appelés sols de bas-fonds (5%). Les sols sont aptes aux

cultures sèches du mil et de l’arachide. Les dépressions inter-dunaires plus riches font l’objet

de cultures maraîchères. Elle n’est desservie par aucun cours d’eau.

En effet, les principaux facteurs de la dégradation du sol sont l’érosion éolienne dans la partie

nord ou la dégradation du couvert végétal est très marquée.

Bâtie sur une zone plate sans relief apparent, la commune de Méckhé couvre une

superficie de 5,5 km². Le relief environnant est constitué de dunes sablonneuses entrecoupées

de dépressions dans lesquelles se pratiquent des cultures maraîchères. Sur un sol de type Dior

fortement lessivé, à une végétation fortement luxuriante il y a des années, aujourd’hui, elle

reste clairsemée à cause d’une sécheresse persistante. Les traits climatiques évoqués plus

haut sont particulièrement ressentis par les paysages végétaux, ouverts, et ou le couvert arboré


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reste très clairsemé. Ainsi, l’étude de la végétation dans la commune de Méckhé met en

évidence une faible diversité biologique. Elle est essentiellement composée, d’espèces

caractéristiques de la zone soudano-sahélienne telle : Anonna senegalensis (darkassou),

Anacardium occidentale (dugar), Manguifera indica (mango), Acacia albida (kaad), Acacia

adanson (nepnep ouolof), Balanites aegyptiaca (somp), etc.…

Par ailleurs, la faible diversité végétale résulte de la baisse des disponibilités hydriques

consécutives, et à la sécheresse persistante exacerbée par des actions d’origine anthropique

pour la recherche de bois de chauffe. L’illustration de cette tendance régressive réside dans la

disparition de certaines espèces indiquées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2 : les espèces en disparition

Espèces Nom local

Pterocarpus erinaceus Wen

Ficus iteophilla Loro

Hexalobus monopetalus Kasew

Lannea acida Sone

Tamarindus indica Daxar

Borassus aethiompum Rone

Cassia sieberiana Sendiengne

Detarium senegalensis Ditax

Sterculia satigera Mbepp

Parkia biglobosa Houle

Grewia bicolor Kelle

Crateva religiasa Hourit

Acacia ataxacantha Dedd

Source : enquête mémoire Alain, 2009


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6.2.2Hydrographie et hydrologie

Au plan hydrologique et hydrographique, la région possède d’importantes nappes souterraines

(nappe du continental terminal, nappe du paléocène, nappe de l’éocène, le maestrichtien,

nappe des sables du littoral nord).

L’eau des puits est relativement de bonne qualité (salinité inférieure à 0,3 g/l) mais contient à

certains endroits un excès de fer et de fluor.

6.2.3Facteurs climatiques favorables à l’utilisation des cuisinières solaires

6.2.3.1 EnsoleillementL’omniprésence du soleil est un facteur remarquable dans la commune de Méckhé. La durée

totale en heure pendant laquelle le soleil est visible peut être expliquée par les nuances entre

saison sèche et saison pluvieuse qui sont difficiles à établir. En d’autres termes la valeur de

l’insolation reste pratiquement inchangée pendant l’année. La radiation et

l’évapotranspiration, directement influencées par le rayonnement solaire, connaissent une

physionomie annuelle similaire à celle de l’insolation.

Tableau 3 : insolation, radiation et évapotranspiration à la station climatique de Thiès en 1999

MOIS INSOLATION

(heure)

RADIATION

(MJ/M2)

ETP (mm/j)

Janvier 8,4 18,4 5,4

Février 9,2 21,2 6,0

Mars 10,4 24,7 7,0

Avril 10,9 26,3 7,1

Mai 9,9 24,6 6,1

Juin 9,0 23,0 5,4

Juillet 7,6 20,8 4,8

Août 5,7 18,2 4,0

Septembre 7,1 19,2 4,2

Octobre 8,4 20,5 4,2

Novembre 8,9 19,5 4,3


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Décembre 7,8 17,1 4,2

Source : PAPASTI volet étude agronomique, 2007

En prenant la station de Thiès comme station climatique de référence, nous constatons que le

ciel est dégagé pratiquement toute l’année avec une moyenne de plus de huit heures par jours.

Toutefois, cette moyenne annuelle cache des différences saisonnières peu importantes.

Pendant la saison sèche (de Novembre à Juin) le soleil est présent en moyenne 9h30 mn /j

avec des pics d’ensoleillement enregistrés pendant cette période entre Mars et Avril. Par

contre, la moyenne obtenue en saison des pluies est de 07h20 mn/j ou le mois le moins

ensoleillé de l’année est observé (le mois d’Août) avec une valeur de 5h7mn /j.

6.2.3.2 La température et la pluviométrie

Le climat est de type Soudano- Sahélien. IL est soumis à la fois à l’influence des facteurs

géographiques, celle des alizés maritimes et de l’harmattan. La température moyenne

annuelle est de 31°C. La température est relativement élevée pendant toute l’année. Cela

découle de la position en latitude de la commune. Elle est située dans la zone intertropicale.

Ainsi les maxima sont supérieurs à 30° et les minima sont en général au-delà de 18°.

Située dans la zone sahélienne, la commune de Méckhé est bordée au nord par l’isohyète

(300mm) et au sud par l’isohyète (400mm). La pluviométrie est caractérisée par une saison

pluvieuse de 3 à 4 mois qui va de mi- juillet à mi-octobre et une saison sèche de 8 à 9 mois le

reste de l’année.

6.2.4 Equipements et Infrastructures

La situation de la ville au cœur du bassin arachidier lui avait permis à la veille de

l’indépendance de bénéficier d’un embryon industriel, constitué surtout d’usines de

décorticages d’arachide. Ainsi, Méckhé avait déjà à cette époque l’ensemble des équipements

et infrastructures de base d’une ville.

Un réseau routier environ de 5 km auxquels s’ajoutent un éclairage public et un réseau

hydraulique constituant les éléments structurants de la trame urbaine. Les quartiers sont

séparés par des grands boulevards, qui facilitent la pénétration. La ville a dès les premières


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années de l’indépendance lancée de nouveaux programmes d’équipements scolaires-culturels

et sportifs qui se sont consolidés dans le temps.

Aujourd’hui, la ville compte sept écoles primaires, un lycée, un district sanitaire, deux postes

de santé, un stade municipal, un plateau multifonctionnel (Basket, hand-ball, et volley-ball),

deux garderies, un marché, premiers années de l’indépendance lancé de nouveaux

programmes d’équipements scolaires-culturels et sportifs qui se sont consolidés dans le

temps.

6.3 Le milieu humain

De 5 600 habitants en 1955, Méckhé a doublé dès 1976 avec un total de 10 178 habitants. En

1988 la population était estimée à 12 109 habitants avec une croissance moyenne de l’ordre de

2,6%. Cette population représente 1,3% de la population régionale. Aujourd’hui, la population

est estimée à plus de 20 000 habitants. Sa répartition donne 8 831 hommes pour 12 564

femmes, c’est-à-dire une sex-ratio de 82 hommes pour 100 femmes. La population est

répartie entre les 7 quartiers que sont : Ngaye Diagne, Ngaye Djitté, Mbambara, Lébou-est,

Lebou-ouest, et Ndiop. La population de la commune de Méckhé est très jeune : environ

50,2% ont moins de 20 ans. La population active (20 à 59 ans) représente 36% et celle de 60

ans 5,8%. 29

6.4 La vie économique

L’organisation des activités économiques dans la commune et principalement dans la zone du

Cayor s’appuie sur l’héritage colonial et le commerce de traite favorisant l’essor de la ville de

Méché par le drainage des produits agricoles et la distribution des produits agricoles et

manufacturés.

Escale ferroviaire et centre de transit vers le Cayor oriental et le Baol, la ville de Méckhé a

véritablement connu son apogée après la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, minée par

la crise économique, la sécheresse et l’émigration des jeunes et adultes, la ville ne vit que sur

son glorieux passé.

29 Source plaquets de la Mairie Méckhé


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La zone rurale de Méckhé reste assez dynamique. Néanmoins, exploitée par l’agriculture et

l’élevage, les sols de type Dior sont lessivés par une longue pratique de culture de rente.

(Arachide).

La Ville de Méckhé possède un marché hebdomadaire traditionnel : le " Altiney Ngaye "30.

Les habitants des villages et collectivités locales limitrophes viennent s’approvisionner tous

les lundis.

Méckhé est réputée aussi comme ville artisanale par la production de chaussures dont le label

Ngaye dépasse les frontières. Le nombre exact d’artisans n’est pas connu. Néanmoins,

l’artisanat se développe et se modernise. Les activités de cordonnerie et de menuiserie

métallique s’accroissent mais reste tributaires des pesanteurs socioculturelles liées aux castes.

Les autres secteurs artisanaux sont la bijouterie, la vannerie, la poterie, la couture et la

broderie.

Cette importante dynamique commerciale est complétée par une dynamique naissante des

GIE (groupement d’intérêt économique) et autres regroupements corporaux tels que : la

maison de la femme, le foyer des jeunes et la case foyer.

6.5 Présentation de la cuisinière solaire

6.5.1 Les cuisinières solaires réflectrices

La première invention a été faite par Horace de Saussure, un naturaliste Suisse qui

l’expérimenta déjà en 1767. Actuellement, il existe des rapports fiables indiquant qu’il y a

plus de 100 000 cuisinières solaires en utilisation en Inde et en Chine. Et le Programme Solar

Cookers International31 a récemment percé le marché au Kénya avec le four à panneaux. Déjà

plus de 5000 familles y cuisinent grâce au soleil. Avec ces types, la température peut être

mesurée grâce à un thermomètre mis dans la partie ensoleillée afin d’obtenir une lecture

similaire à la sensation de chaleur du pot. En effet, plusieurs types de cuisinières sont utilisés

actuellement dans le monde et parmi ces dernières nous listons :

30 En Wolof ‘’le lundi à Ngaye’’31 Source www.solar cookers international


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La cuisinière solaire parabolique

Photo 1 : la cuisinière solaire parabolique

Un miroir parabolique (réflecteur) réfléchit les rayons du soleil sur un foyer où repose une

marmite noire mate qui absorbe l’énergie solaire, ce qui permet de cuire les aliments à

l’intérieur. Outre son emploi pour la préparation des repas, la cuisinière solaire parabolique

peut servir à distiller de l’eau, cuire au four, rôtir, voire même être mise en œuvre pour un

usage artisanal dans des teintureries et ateliers de vannerie.

La cuisinière solaire Papillon

Photo 2 : la cuisinière solaire papillon

Le Papillon est un système solaire concentrant et fonctionne avec le rayonnement de soleil

direct. Le rayonnement entrant sur les miroirs est concentré dans un point (foyer) dans lequel

la gamelle se trouve.


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Pour conserver ce centre on mène les miroirs de façon bi axiale au soleil. Ceci se passe à

changer la direction de la fourche et à tourner le cadre de la cuisinière.

La boite à cuisson solaire

Photo 3 : la cuisinière solaire boîte à cuisson

La boîte à cuisson est un récipient calorifugé dont la paroi intérieure est noire, les rayons

du soleil pénétrant par une fenêtre à double vitrage. La boîte est équipée en plus d’un

réflecteur qui concentre les rayons solaires à l’endroit voulu. Cet appareil convient pour

la cuisson normale et la cuisson au four mais il ne permet pas de faire rôtir ou gratiner les

aliments. Même si cet appareil permet de faire cuire à point plusieurs aliments à la fois,

la durée de cuisson n’en reste pas moins relativement longue.

Par rapport aux cuisinières paraboliques, les boîtes à cuisson présentent l’avantage d’être

utilisables même lorsque le ciel est couvert pendant quelque temps.

En effet, la boîte à cuisson agit en quelque sorte comme piège thermique. Il suffit de

penser à une voiture toutes portes et fenêtres fermées, exposée au soleil de midi. Dans ces

conditions, la température à l’intérieur peut grimper à 80°C et elle ne se dissipe que

lentement lorsque le ciel se couvre de nuages.

Ce principe est mis à profit dans la boîte solaire. L’astuce consiste en plus à très bien

isoler la boîte. Ainsi la chaleur emmagasinée ne se dissipe que très lentement. On obtient

des conditions idéales pour obtenir des températures jusqu’à 150°C.

La boîte à cuisson offre en plus l’avantage de pouvoir être fabriquée avec un minimum

d’outils et avec des matériaux disponibles pratiquement partout. Il s’en suit un prix de revient


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relativement bas, ce qui en fait un appareil de cuisson abordable pour les couches pauvres de

la population.

Autre avantage et non des moindres, c’est qu’il n’y a pas de risque de voir le contenu

déborder en bouillant, ce qui permet de laisser la cuisson sans surveillance. Il s’agit bien là

d’un atout considérable par rapport aux autres systèmes de cuisson.

6.5.2 La conception

Schéma1 : la cuisinière solaire

La cuisinière solaire n’est comme tout caisson isotherme parallélépipède en bois. Ses cloisons

sont entièrement doublées et isolées à l’aide de copeaux de bois ou de coques d’arachides. La

paroi supérieure est inclinée et recouverte d’un double vitrage garantissant une meilleure

étanchéité, et favorisant « l’effet de serre » à l’intérieur. Les parois internes sont recouvertes

de plaques offset d’imprimerie qui reflètent le soleil. On pose une plaque noire au fond. Le

four solaire peut être considéré comme un piège à « infrarouge » : quand la lumière du soleil

rencontre du noir celui-ci renvoie des infrarouges, qui produisent de la chaleur. L’effet

réflecteur de la vitre et des parois est complété par du papier aluminium, qui recouvre le


Corde d’ajustement

Vitre (2 épaisseurs)

Foyer

Réflecteur

Recouvrement d’aluminium

Isolant

Tige de fer

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couvercle ouvert du curseur. Les récipients sont peints en noirs et une fois les infrarouges

piégés à l’intérieur, on peut atteindre des températures de 130°C ou plus. La température ainsi

obtenue est insuffisante pour cuire une grande quantité d’aliments. Enfin, la majeure partie

des plats sénégalais peut y être réalisée.

La cuisinière solaire allège les taches ménagères, diminue les dépenses des foyers africains et

préserve l’environnement. De plus constitué à 80% de matériaux locaux fabriqués au Sénégal,

la cuisinière solaire participe à l’économie locale et à la lutte contre le chômage.

Longueur 1060 mm

Largeur : 570mm

Hauteur : 34à0 mm + pied 200 mm

Coût : 66 600 F Cfa

Les outils nécessaires à la réalisation du four

Une machine à bois avec 7combinaisons

Un compresseur pour la peinture

Deux malles d’outillage de menuiserie

Deux mallettes d’outillage de peintures

Cinq Serre-joints

Deux agrafeuses tapissier

Le matériel de Quincaillerie pour construire une cuisinière solaire

1 chevron

1 planche de 110 cm*15* cm25 cm

1 feuille de contre-plaque 244 cm*122 cm*4 mm

Pointes n° 2 :250 grs

Colle blanche

Surcolle

Vis 4/50 : 10

Vis 4/20 : 8

Vis 3/16 : 23


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1paire de charnières 4cm

1paire de charnières 5cm

Papier sable 50 cm

Papier aluminium

Chambre à air

3 crochets

1 ficelle de 130 cm

4 vitres 50*50

3 plaques offset (feuilles en aluminium138 cm*74,5 cm)

1.5 litre de diluant cellulosique

1.25 grs de peinture couleur au choix pour l’extérieur du four

750 grs de peinture noir

Les différentes activités de construction de la cuisinière solaire sont :

Découpage du contre-plaque

Assemblage de la caisse

Assemblage pièce de la vitrine

Découpage du cadre réflecteur

Fixage de la plaque aluminium sur le cadre réflecteur

Montage des verres dans leurs cadres

Fixation des cadres dans la caisse : cadre sup, 5 cm*6 cm ; cadre inf, 1 cm*3 cm

Quelques finitions sur les cadres des vitrines

Découpage des plaques offset

Etalage du copeau au fond de la caisse

Installation de la plaque offset dans la caisse

Mettre de la silicone aux angles de la plaque offset pour qu’il n’y ait pas de fuite après la

peinture organique

6.5.3 Fonctionnement de la cuisinière solaire

La cuisinière solaire est un four qui fonctionne selon le principe de l’effet de serre. Les rayons

solaires à ondes courtes traversent les deux parois de verre sans subir de perte d’énergie. Cette

énergie provient du rayonnement solaire. Le double vitrage laisse passer les rayons du soleil,

en touchant les parois intérieures de la cuisinière, recouverte avec de la peinture spéciale,

noire et non toxique, ils se transforment en rayons thermiques à ondes plus longues, ce qui


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permet de chauffer la nourriture contenue dans les récipients. Grâce à une excellente isolation

thermique, les pertes de chaleur subies à l’intérieur du four sont réduites au minimum. La

température de la marmite augmente suite à l’isolation thermique jusqu’à 130°C.

6.5.4 Mode d’emploi

La cuisinière solaire est très simple à utiliser. Il suffit par temps de soleil, après avoir placé le

repas dans la cuve noire, de placer la cuisinière au soleil. En bougeant le réflecteur, on verra

apparaître une bande de lumière. Il faut diriger tout simplement la bande vers l’intérieur de la

cuisinière et maintenir le réflecteur en position en utilisant le support. La cuisinière atteint une

température de point (150 -200 à vide) quant on aligne le bord droit (ou gauche) avec son

ombre de manière à ce que la cuisinière soit bien face au soleil. L’inclinaison et l’orientation

de la cuisinière détermine l’angle d’ouverture du panneau. Pour cela, le reflet des rayons du

panneau doit toucher au rebord avant de la cuisinière. Insérer la tige de fer dans les trous de

façon à conserver cette inclinaison et tendre parfaitement la corde. Ensuite, déterminer

l’orientation de la cuisinière en le tournant pour que l’ombre de la tige de fer coïncide avec le

milieu des vitres (séparation de bois). Fermer les loquets pour assurer l’étanchéité de la

cuisinière.

Schéma 2: fonctionnement de la cuisinière solaire

Inclinaison : orientation du reflet

Orientation de l’ombre

Ombre de la tige sur le centre de bois

Le temps favorable à la cuisson


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Cela se détermine selon l’état du ciel (ensoleillement) et le nombre de personnes à nourrir. Par

exemple, le temps de cuisson pour une famille de 15 personnes est de 2h – 2h30 en temps

clair.

Il est nécessaire d’augmenter le temps de cuisson en fonction de la quantité à cuire.

Evidemment, une plus petite quantité prend moins de temps pour cuire. La température de

cuisson minimale est : 110°C pour 1 marmite et 130°C pour 2 marmites.

6.5.5 Rapport des éléments de cuisson entre le

traditionnel et le solaire

La cuisson avec la cuisinière solaire demande à modifier la quantité de certains ingrédients

dans les recettes. L’ingrédient auquel il faut porter le plus d’attention est la quantité d’eau. En

effet, celle-ci est considérablement diminuée du fait qu’il n’y a pas d’évaporation possible

avec la cuisinière.

En plus de ça, il est important de noter qu’il est possible d’effectuer une multitude de recettes

avec la cuisinière. Il suffit seulement de les adapter selon les différences présentées dans le

tableau ci-dessous.

L’échec des recettes est pratiquement impossible puisqu’il est facile de combiner l’utilisation

de la cuisinière et de la cuisson traditionnelle.

Tableau 4 : différence entre CS et CT

INGRÉDIENTS CUISSON TRADITIONELLE

(gaz, bois de chauffe)

CUISSON FOUR

SOLAIRE

Huile Environ ¼ de litre 2-3 cuillères pour 1 L de

sauce, car plus que cela

augmente le temps de

cuisson

Sel Au goût Diminuer de moitié car la

quantité d’eau est

diminuée

Épices Au goût Diminuer de moitié car

l’arôme des piments ne


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s’évapore pas au four. Le

goût est donc plus

prononcé.

Viande Cuit moins vite que le riz Cuisson plus rapide que

celle du riz car elle

nécessite moins d’eau.

En fait, la présence de

viande dans une sauce

comme le yassa remplace

l’eau, car elle en fait en

cuisant. Elle doit être

coupée en petit morceau

et ne nécessite pas

d’huile vu la présence

déjà existante de gras

dans la viande et le mode

de cuisson indirect.

Les coupes de viandes

qui requièrent un long

temps de cuisson (ex. le

crâne) sont à éviter dans

le four.

Légumes Cuisson possible entier ou en

morceaux

Il est préférable de les

couper en petits

morceaux pour un

meilleur résultat. En plus,

certains comme les

oignons font de l’eau en

cuisant.

Œufs Cuisson dans l’eau 10 minutes Cuisson directement dans

le four sans eau (45

minutes par temps idéal

sinon 1 heure) Ne pas les


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mettre directement dans

le fond du four.

Arachides Rôtissage possible Rôtissage possible. Il est

important de bien les

étaler dans un plat.

Grains de café Rôtissage possible Rôtissage impossible car

l’effet de serre empêche

le grain de sécher

Riz blanc Pour 500 g de riz Siam=

2 pots d’eau

Pour 500 g de riz parfumé=

1 ½ pot d’eau

Pour 500 g de riz= entre

1 pot et 1 2/3 pots d’eau

Plusieurs facteurs

peuvent faire varier ces

quantités

Bouillie de riz Pour 500 g de riz parfumé=

2 ½ pots d’eau

Pour 500 g de riz siam=

3 pots d’eau

Pour 500 g de riz= 3 pots

d’eau

Source : Rapport Mode d’emploi des cuisinières solaires de2002- 2006

En effet pour plus d’exigence dans le mode de cuisson, une ouverture du four entraîne une

perte de 20-30°C et prolonge la cuisson de 15-20 minutes. Conséquemment, il faut ouvrir le

four le moins souvent possible. Ainsi, il est préférable de jumeler les étapes de préparation.

De plus, il est conseillé de sortir la marmite du four pour brasser et vérifier la cuisson et

ensuite la remettre pour éviter une ouverture trop longue du four.

La cuisson à la vapeur, les grillades et la friture sont impossibles dans le four solaire.

Enfin, il faut avoir l’habitude de nettoyer la vitre des deux côtés avec de l’eau et un chiffon

non rugueux et l’intérieur du four avec un chiffon sec. Il ne doit jamais y avoir d’eau à

l’intérieur du four car cela fait diluer la peinture. Il est préférable de le faire avant le

préchauffage pour ne pas se brûler sur les vitres chaudes. Il est également préférable de ranger

le four lorsque le temps n’est pas favorable (pluie, tempête de sables, nuit) afin de diminuer

les dommages causés par le temps. Il faut s’assurer qu’il n’y a pas de perte de chaleur en

observant le contour du four. Toute fente doit être réparée à l’aide d’un isolant de caoutchouc.

Il peut être utile de mettre des boîtes de conserve sous les pattes du four pour empêcher

l’attaque des termites.


II

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6.6 Présentation du projet

6.6.1 Historique sur la vulgarisation des cuisinières solaires

au Sénégal

La première phase de l’installation des cuisinières solaires a démarré en avril 2002. Quatre

années de travail avec des partenaires qui ont appuyé les écoles, les ouvriers et les

groupements féminins qui se sont donnés à fond pour la réussite de cette initiative. Des

cuisinières solaires sont construites et utilisées par des ouvriers et femmes formés. Ensemble,

ils ont réalisé beaucoup de projet portant sur les cuisinières solaires:

Tout d’abord, une étude de terrain est faite entre 2002 -2005. Cette étude a permis de former

56 ouvriers à la construction, d’élaborer un Guide de construction et d’animer plusieurs

séminaires de formation à leur utilisation pour 8 fédérations de groupements féminins.

Les avantages de la cuisson solaire sont nombreux et incontestables par rapport aux méthodes

traditionnelles de cuisson des aliments en Afrique, mais il existe pourtant des réticences, et

parfois même de véritables « freins culturels » à l’utilisation de l’énergie solaire.

En 2004- 2005, une étude au laboratoire à l’ESP est faite pour la construction d’une version

industrielle des cuisinières solaires qui règle deux difficultés évoquées à l’étude de terrain :

l’optimisation des rendements et la réduction du coup de construction.

En 2005-2006 un guide d’utilisation des cuisinières solaires fut réalisé. Il est le produit d’une

recherche action menée en partenariat avec l’Eco village de Méckhé, l’ONG CRESP au

Sénégal et l’Université de Laval. Il facilitera aux associations et ONG, l’adaptation de la

cuisson des plats traditionnels au four solaire, la formation des femmes et ouvriers et une

extension du projet.

Pour pérenniser ces travaux, le programme PALETTE 2006 a mis à la disposition des

enseignants, des étudiants et des parents un manuel sur la « Domestication de l’Energie

Solaire pour la cuisine sénégalaise ».

Tous ces documents, les ouvriers formés pour la construction et les femmes pour la cuisson,

sont aujourd’hui à la disposition des associations et ONG qui ont participé au programme

expérimental. Il s’agit du développement de relais pour la vulgarisation. Ces relais vont

poursuivre le projet pour une installation plus durable des cuisinières solaires au Sénégal et

dans la sous-région.


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Deux de ces projets sont déjà exécutés : Projet « Cuisinières Solaires »/ FEM/Méckhé dans la

région de Thiès et Projet « Cuisinières solaires »/ RADI /Niankhène (2006- 2007).

Les projets d’Enda Energie, l’ONG SHE, du Corps de la Paix Américain, de l’association

AFSTech, de l’ASER et certaines associations françaises sont à l’étude. Ainsi démarre la

seconde phase du projet : Programme d’installation des cuisinières solaires au Sénégal.

6.6.2 Le projet « cuisinières solaires dans les quartiers de

Ndiop, Mbambara et Lébou»

Après la phase pilote du projet « cuisinières solaires » financé par le PMF/FEM, dans

l’Ecovillage de Méckhé pour le compte du groupement des femmes du quartier Ndiop avec la

distribution de 100 fours solaires et le reboisement de plantes et fort des résultats et des

enseignements obtenus pendant la phase pilote, le présent projet d’extension fut l’initiative de

tenter l’expérience dans les quartiers Mbambara et Lébou de l’écovillage de Méckhé.

Ainsi le projet « cuisinières solaires dans les quartiers de Ndiop, Mbambara et Lébou» intègre

le centre d’intérêt changements climatiques du PMF/FEM et doit contribuer à la gestion

durable de l’environnement. La cérémonie de lancement de la deuxième phase après le

quartier de Ndiop s’était tenue le 21 mai 2008. Le projet fut initié par la GEN/Sénégal (le

réseau des éco villages du Sénégal et l’ASPROFEM (Association pour la Promotion des

Femmes de Méckhé).

L’ASPROFEM est une association de femme crée depuis 1997 qui œuvre dans la lutte contre

le désœuvrement des femmes et la protection de l’Environnement. Selon la présidente Mme

Khadidiatou DIOP, il s’agit de former les femmes au micro crédit, aux techniques de

reboisement et à l’utilisation des cuisinières solaires. L’association compte 198 membres. En

partenariat avec GEN/Sénégal. L’ASPROFEM a sollicité un financement de 16 millions de

Franc CFA auprès du Fonds pour l’Environnement Mondial du PNUD pour la construction de

135 cuisinières solaires. L’objectif principal du projet mené par ASPROFEM est clair :

préserver le couvert végétal et promouvoir l’utilisation de l’énergie solaire comme alternative

au bois de chauffe. L’atteinte de cet objectif permettra également de renforcer des capacités

des acteurs à la base, notamment des femmes et des artisans.

En sa qualité de présidents de l’association, « Ecovillage de Méckhé » et de la commission

des Energies Renouvelables du Réseau des Ecovillages du Sénégal (GEN/Sen) dont plusieurs

localités membres sont des sites expérimentaux, M Abdoulaye TOURE a pu réaliser ce projet


II

II


dans le cadre de la coopération des populations du Nord avec celles du Sud. Il s’agit comme

mission, la coordination des différents projets d’implantation, de formation des femmes

utilisatrices et des ouvriers constructeurs à travers une structure informelle : le projet

Cuisinière Solaire d’Afrique (PCSA).

Chapitre 7 : La méthodologie générale


II

II


La méthodologie est un ensemble de procédés, de techniques et d’outils qui permettent au

chercheur que nous sommes d’appréhender la réalité qu’il se propose d’étudier. Donc ce

chapitre nous permet d’exposer les techniques et conditions d’élaborations du travail de

recherche. Ainsi pour aboutir à la recherche des investigations, deux directions étroitement

liées ont été poursuivies :

La recherche documentaire qui nous a entrainé sur de nombreuses pistes,

Et la recherche sur le terrain pour la confirmation ou l’infirmation des hypothèses

retenues dans le cadre de notre étude à Méckhé.

En effet, malgré les démarches effectuées la méthodologie s’est confrontée à des limites.

7.1 Histoire de la recherche

L’orientation donnée à notre recherche découle d’un désir de spécialisation dans le secteur

des énergies renouvelables qui constituent un aspect essentiel pour aider à l’adoption par la

population de ces nouvelles technologies pour faire face aux problèmes actuellement débattus

dans le monde entier tel que les changements climatiques, la crise énergétique. Ainsi, c’est à

partir de nos recherches et du fait que nous devions trouver un sujet d’actualité qui pourrait

apporter beaucoup à notre département que nous décidions à réunir de la documentation et

trouver des relations à ENDA énergie. C’est suite à une discussion avec M Sékou SARR de

ENDA énergie, qu’il nous mit en rapport avec M Abdoulaye TOURE qui travaille au

Ministère de la recherche scientifique en tant que chef du Bureau des cuiseurs solaires. Il est

le concepteur des cuisinières solaires et coordonnateur du projet cuisinière solaire à Méckhé.

Celui-ci m’a proposé d’évaluer le projet test qu’il avait initié à Méckhé dans le cadre de la

politique de vulgarisation des cuisinières solaires au Sénégal.

7.2 La phase documentaire

Cette phase a été très déterminante dans l’élaboration du cadre de référence. Elle a débuté par

l’exploitation des documents qui nous ont été prêtés par notre directeur de stage. Ces

documents, qui traitent du Projet de vulgarisation des cuisinières solaires au Sénégal, nous


II

II


ont permis d’avoir une compréhension générale de certains aspects concernant les cuisinières

solaires dans notre pays.

Mais, d’autres pistes ont étés également explorées pour diversifier l’information. A cet effet,

les bibliothèques successives de l’ENEA, du département ATEGU de cette même institution,

de l’ISE, de la bibliothèque universitaire de l’UCAD et du département de Géographie de

cette institution, ont reçu notre visite. Des documents ayant trait à la politique énergétique au

Sénégal et à la présentation du cadre de l’étude ont été consultés à ENDA énergie et à

PERACOD.

Mais, c’est surtout l’Internet qui nous a le plus été d’un apport considérable, même si les

informations recueillies ne portaient surtout pas sur le Sénégal. En effet, il nous a permis

d’obtenir des informations sur les énergies renouvelables et plus particulièrement le

développement des cuisinières solaires dans le monde.

7.3 La phase de terrain

La visite de terrain s’est effectuée entre 15 Juillet jusqu’au 20 Août 2009.donc au total, on a

fait 35 jours de sortie entre Gaye Méckhé, Tivaouane et Thiès.

L’enquête à Méckhé a durée 21 jours et c’était du 25 Juillet au 13 Août 2009

Du fait, du manque de document à Méckhé sur certaines données, Tivaouane et Thiès

ont été visitées durant le mois d’Août 2009 pour combler les informations

manquantes.

Enfin Dakar, fut l’étape charnière de notre visite de terrain car les responsables et

concepteur du projet de vulgarisation des cuisinières solaires tel que Mr TOURE ont

leurs sièges à Dakar.

7.4 Les techniques utilisées

Pour recueillir les données, plusieurs outils et méthodes de collecte ont été utilisées tels que

le questionnaire ménage et les guides d’entretiens avec les responsables du projet. Ainsi le

questionnaire a fait l’objet de pré-test pour vérifier la validité et la fidélité de nos instruments.


II

II


Nous l’avons administré à un petit nombre dans la population mère non inclue de

l’échantillon durant 3 jours. Il nous a permis de recueillir les commentaires du pré-test pour

apporter des corrections avant l’administration proprement dite.

7.4.1 Le questionnaire ménage

Ils ont été adressés aux femmes aux foyers ayant bénéficié du projet cuisinière solaire. Leur

objectif est de recueillir les informations relatives

du niveau d’amélioration de la végétation au sein de leur environnement,

des changements survenus depuis la réalisation du projet,

aux impacts dans l’amélioration du niveau de revenu,

à un constat sur l’amélioration du confort sanitaire depuis l’introduction de la

cuisinière dans leur ménage.

7.4.2 Les guides d’entretiens

En plus des informations visées par le questionnaire, les guides d’entretien s’intéressent aussi

aux déroulement des activités de vulgarisation des cuisinières solaires à Méckhé, les

contraintes et les atouts mais aussi le points de vues des personnes ressources sur l’impacts du

projet sur le développement socio-économiques de la commune et la protection de

l’environnement avec une diminution de l’exploitation des ressources ligneuses. Les

entretiens étaient adressés aux personnes ressources contactées auparavant :

Madame Ngoné NDOYE (présidente du groupement des femmes de Ndiop)

Madame Khadidiatou DIOP (présidente de l’ASPROFEM de Méckhé)

Monsieur Lat Dior DIOP (représentant GEN/sen au niveau local)

M NDONG (menuisier spécialiste des cuisinières solaires)

M Abdoulaye TOURE (représentant GEN/sen au niveau national et concepteur de la

cuisinière solaire)

7.4.3 L’échantillonnage

Notre échantillonnage a été construit sur la base de des renseignements tirés de l’observation

faite pendant la recherche exploratoire.


II

II


Après en avoir discuté avec notre directeur de mémoire, nous avons convenu d’enquêter 120

ménages bénéficiaires du projet sur les 145 bénéficiaires du projet et y ajouter 30 ménages

non bénéficiaires, d’où un échantillon de 150 ménages à enquêter. Les raisons sont de pouvoir

s’approcher le plus possible de la réalité sur les avis des populations sur le projet, étant donné

qu’il s’agit d’une évaluation d’impact potentiel.

Les quartiers cibles sont le quartier de Ndiop, de Mbambara et de Lébou.

Tableau 5 : l’échantillonnage

Quartiers Nombre

de

ménages

par

quartier

Nombre de

bénéficiaires

d’enquêtés

Pourcentage

%

Nombre de

non

bénéficiaires

enquêtés

Pourcentage%

Lébou est 116 20 22,22% 10 33,33%

Lébou ouest 207

Ndiop 220 50 55,55% 10 33,33%

Ngaye

Diagne

221 X X

Mbambara 215 20 22,22% 10 33,33%

Ngaye

Djitté

322 X X

HLM 177 X X

Total 1478 90 100 30 100

Source : mémoire Alain 2009

L’échantillon n’a pas pu atteindre les 120 ménages prévus. Pour plusieurs raisons, nous

n’avons pu enquêter que 90 ménages. D’abord, nous n’avons pas une liste exhaustive des

ménages bénéficiaires à enquêter et la plupart des ménages ne possèdent plus de cuisinière

solaire ou ne l’utilisent plus. Il y a même des cuisinières solaires qui ont disparu dans les

villages environnant.


II

II


7.5 L’exploitation des données

L’exploitation des données s’est faite grâce à l’utilisation de deux logiciels : SPHINX et

Excel. Le logiciel SPHINX a permis le calcul des fréquences et la réalisation de tableau

croisés. Quant au logiciel Excel 2007, il a servi à la réalisation des graphiques. La saisie est

faite avec Microsoft Word 2007.

7.6 Limites de la méthodologie

Parler de limite méthodologique nous permet d’aborder quelques défaillances qui permettent

d’obtenir les résultats effectifs après cette phase d’évaluation. L’analyse constructive du

reboisement de l’espace étudié où les cuisinières solaires sont utilisées, permet d’obtenir à

travers des moyens techniques et des images cohérentes les mutations du milieu écologique.

La cartographie et la télédétection qui permet d’obtenir des données fiables, ont été une limite

sur le terrain puisque cela pouvait favoriser une meilleure perception du changement du

milieu au cours des années. Aussi, sur le plan de l’évaluation sanitaire, le district de Méckhé

ne possède pas de donnée sur les taux de fréquentation des femmes et des enfants en relation

avec la présence des cuisinières dans la zone. C’est pourquoi, il était difficile d’évaluer les

taux de fréquentation avant et après l’arrivé des cuisinières solaires.

7.7 Les difficultés rencontrées Il est vrai qu’une étude ne peut s’effectuer sans des obstacles, mais dans le cadre de notre

recherche, nous essayerons de mentionner les plus tenaces. En ce sens, six (6) difficultés

majeures ont été retenues :

Trouver les ouvrages intéressants sur le thème

Le manque de donnée de terrain fiable surtout sur l’état des ressources ligneuses

L’enquête auprès des ménages étaient très pénibles et fatiguant puisque n’ayant pas de

liste exhaustive de tous les bénéficiaires des cuisinières solaires

La consultation des documents était trop difficile entre les différents centres et

institutions à Dakar et à Thiès

Les coûts de déplacement entre Ngaye Méckhé, Thiès, Tivaouane et Dakar


II

II


Le tirage et les photocopies étaient coûteux


II

II


TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

Chapitre 8 : l’analyse des résultats

8.1 Caractéristiques des répondants

Tableau 6: classification des âges


II

II


age

Non réponse

Moins de 23

De 23 à 27

De 27 à 31

De 31 à 40

De 40 à 50

50 et plus

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

6 6,7%

1 1,1%

3 3,3%

8 8,9%

22 24,4%

33 36,7%

17 18,9%

90 100%

Minimum = 22, Maximum = 63Somme = 3602Moyenne = 42,88 Ecart-type = 9,09

Source : enquête Mémoire Alain, 2009

Tableau 7: répartition de différentes activités des bénéficiaires

activité

Non réponse

commerçante

ménagère

agriculteur

couturière

autres

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

2 2,2%

44 48,9%

30 33,3%

0 0,0%

9 10,0%

5 5,6%

90 100%


Cette partie permet l’identification de femmes bénéficiaires enquêtées durant mon séjour dans

la commune de Ngaye Méckhé. En effet, d’après l’enquête, nous n’avons pu recenser que 90

femmes sur les 145 bénéficiaires du projet. Elles sont réparties dans les trois quartiers

concernés par le projet (Ndiop, Mbambara et Lébou). L’enquête montre que la moyenne d’âge

de ces femmes est de 42 ans et elles sont à 100% musulmanes. La principale activité qui

occupe plus les femmes est le commerce avec un effectif de 44 femmes commerçantes. Après

le commerce, vient l’activité des tâches ménagères qui occupe un effectif de 30 femmes

bénéficiaires. Et enfin, la couture occupe 9 femmes. Il y a d’autres activités faites par les

femmes mais celles-ci constituent les principales qui dominent dans la commune. S’agissant

du commerce, la commune de Méckhé est une zone à vocation artisanale. La plupart des

femmes enquêtées font de la teinture, des tissages de pagnes et de nappes ou même de la

broderie et de la vannerie. Les autres qui font aussi le commerce ont des boutiques ou bien

sont restauratrices ou même vendeuses de légume, de charbon et de chaussure etc.


II

II


Tableau 8: répartition de la situation matrimoniale des bénéficiaires

situation matrimoniale

Non réponse

mariée

veuve

divorcée

célibataire

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

4 4,4%

76 84,4%

5 5,6%

0 0,0%

5 5,6%

90 100%


Concernant la situation matrimoniale, d’après les enquêtes, nous avons constaté que 84,4%

des femmes sont mariées. La raison est que le projet visé des femmes stables dans la

commune qui laisseraient les cuisinières solaires au sein des ménages. Le pourcentage de

veuves et de célibataires est le même et est de 5,6% des femmes. En croisant l’activité

principale et la situation matrimoniale, nous avons constaté qu’il y a 40 femmes

commerçantes mariées, 27 femmes ménagères mariées et le reste c’est des intervalles de 1 à 2.

Seule l’agriculture est nulle, ne contient aucun effectif. D’après les enquêtes, l’ensemble des

femmes trouvent que l’agriculture ne constitue pas une activité rentable dans la zone. Les

raisons principales sont le manque de moyens et d’eau pour faire le maraîchage dans la zone.

En fait, la zone de Méckhé est concurrencée par les villages environnants qui se trouvent dans

les Niayes et qui disposent de beaucoup de potentialités.

8.2 Appréciation de la cuisinière solaire par les femmes


II

II




Dans cette partie, nous allons nous intéresser d’abord aux principales bénéficiaires des

cuisinières solaires. Le constat est qu’après une distribution de plus de 145 cuisinières

solaires, nous n’avons pu retrouver que 90 ménages qui les utilisent. Les raisons avancées à ce

sujet sont très nombreuses. Tout d’abord, nous n’avons pas pu avoir une liste exhaustive de

tous les ménages bénéficiaires des cuisinières solaires à Ndiop comme à Mbambara ni à

Lébou mais aussi, les parcours des quartiers étaient pénibles. Il nous arrivait de rester toute

une journée dans un même quartier pour enquêter. Les ménages qui ont bénéficié des

cuisinières solaires et que les enquêtes n’ont pas couverts, sont ceux qui ont abandonné

l’utilisation de la cuisinière soit parce que celle-ci ne fonctionne plus soit parce qu’elle était


II

II


destinée à une proche ou une connaissance qui habite dans les villages environnants. Ce qui

fait que certaines cuisinières solaires ont disparu dans la nature.

La vulgarisation des cuisinières solaires à Méckhé a eu plusieurs étapes. En effet, les

premières à bénéficier des cuisinières solaires sont les femmes du groupement de Ndiop. Elles

avaient reçu 45 cuisinières gratuitement grâce au PNUD qui les a financés. Jusque là, nous

n’avons pas pu en recenser que 18 qui utilisent leurs cuisinières solaires. Cette première phase

de distribution s’était tenue en 2006 dans le cadre de l’adaptation des cuisinières solaires en

milieu local. Des étudiants de l’université de Laval au Canada en coordination avec le

concepteur de la cuisinière solaire et le FEM ont eu à faire l’étude qui a abouti au rapport sur

l’adaptation des cuisinières solaires en milieu local.

En 2007-2008 a eu lieu la deuxième phase du projet à Ndiop, avec le groupement des femmes

de Ndiop en partenariat avec le FEM et le GEN/Sen. Les femmes bénéficiaires ont du payer

5000 f CFA pour recevoir une cuisinière. Là aussi, nous avons pu en recenser 18 ménages.

Les premières bénéficiaires du quartier de Mbambara et Lébou ont payé 10000 f CFA et les

dernières ont payé 15000 f CFA. Nous remarquons que les cuisinières, vu leur importance

pour la population, ont aperçu leur prix monter graduellement. Pour ceux qui ont payé 10000 f

CFA, nous avons pu en recenser 28 et pour le reste, nous avons pu en recenser que 26 dans

l’ensemble. Ce qui me fait un effectif de 90 bénéficiaires enquêtées.

Pour l’ensemble des enquêtées, il y a le critère d’appréciation de l’accès à la cuisinière solaire.

D’après les enquêtes, 46,7% trouvent que les cuisinières ne sont pas chères, vu l’économie

qu’elle peut faire sur le gaz et sur beaucoup d’autres choses, 23,3 % trouvent que les prix sont

acceptables et 14,4 % confirment que les cuisinières sont chères pour les populations pauvres.

Les 15,6% qui restent, n’ont pas donné leurs avis sur le coût de la cuisinière.

Le financement des cuisinières s’est fait pour la plupart de façon mensuelle. En effet, 70%

des enquêtées affirment avoir remboursé une somme de 1000 f CFA/mois à leur groupement

pour acquérir la cuisinière solaire. Ceux qui ont eu à payer à crédit ou comptant ne dépassent

pas le nombre de 4 à 5. Néanmoins, la présidente de l’ASPROFEM a confirmé qu’il y a des

femmes qui n’ont pas encore remboursé le coût de la cuisinière. Cela constitue un préjudice

pour la continuité des activités du projet.


II

II


8.3 Utilisation de la cuisinière solaire

Concernant l’utilisation de combustible en appoint de la cuisinière solaire, nous avons 91,1%

des ménages qui utilisent le gaz en appoint de la cuisinière solaire et 33,3% des ménages

utilisent le charbon de bois. En effet, au niveau national, le charbon de bois est consommé en

particulier dans les centres urbains où souvent il est utilisé en appoint d'abord (71,2%), en

combustible principal ensuite (18,4%), et faiblement en exclusif (10,4%) selon l’enquête

PROGEDE 2002. En 2005, la consommation totale en charbon était de 341 582 tonnes

représentant environ 50000 ha de forêt dégradée selon le SIE Sénégal, (rapport 2006). Sur le

plan des consommations énergétiques finales des ménages, le charbon de bois vient en

deuxième position (27%) après le bois de feu (49,2%), selon ce même rapport SIE Sénégal

2006.

Ainsi l’utilisation du bois de chauffe a nettement diminué parce que seuls 12,2% des ménages

continuent à utiliser le bois de chauffe d’après l’effectif enquêté. Bien qu’il constitue le

combustible de base en milieu rural pour près de 89,1% des ménages, on note une régression

de l’utilisation du bois de chauffe en milieu urbain tel que la commune de Méckhé avec la

déforestation et la pauvreté qui affectent les ménages. Le bois constitue 65% de la biomasse

énergie consommée par les ménages au niveau national, selon le rapport SIE Sénégal. En

général, ce sont des ménages pauvres qui n’ont pas les moyens de se doter le gaz butane, qui

l’utilisent. Le tableau ci-dessous montre la répartition des ménages selon le mode de

consommation en appoint de la cuisinière solaire.

Tableau 9: répartition des ménages selon le mode de combustible en appoint de la cuisinière solaire

Si oui lequel ?

Non réponse

Bois

charbon

gaz

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

3 3,3%

11 12,2%

30 33,3%

82 91,1%

90



II

II


Le commentaire de ce tableau nous laisse dire qu’il y a des ménages qui utilisent deux

combustibles en appoint de la cuisinière solaire. Cela se fait surtout en période hivernale

quand il n’y a pas trop de soleil. En effet, des ménages sont obligés de recourir aux

combustibles charbons de bois ou bois de chauffe pour combler le déficit de non présence du

rayonnement solaire.

Graphique 3 : la raison d’utilisation de la cuisinière solaire


Les bénéficiaires ont aussi affirmé les raisons qui les ont poussées à opter pour la cuisinière

solaire. En effet, l’ensemble des critères retenus lors de nos enquêtes sont au nombre de

sept(7). Sur les 90 bénéficiaires enquêtés 72 affirment que les cuisinières sont économiques.

Pour la sécurité, nous avons pu en avoir 25 avis et la propreté couvre un effectif de 39 avis,

seul le critère disponibilité est nul. Aussi, les cuisinières solaires permettent-elles

d’économiser le gaz et les ingrédients qui vont dans la cuisson des aliments. Avec la

cuisinière, la consommation d’eau diminue puisqu’elle ne parvient pas à s’évaporer. En plus

de ça, la cuisinière solaire est capable de garder au chaud le repas déjà cuit. Par exemple, la

cuisson du diner est gardée au chaud dans la cuisinière solaire jusqu’à l’heure du diner. Il n’y

a plus besoin de le réchauffer de nouveau. Cela constitue une économie d’énergie pour le

ménage.


II

II



Tableau 10: répartition des bénéfices tirés de la vente d’autres produits issus de la cuisson avec la cuisinière solaire

bénéfice

Non réponse

Moins de 0

De 0 à 1000

De 1000 à 5000

5000 et plus

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

61 67,8%

0 0,0%

19 21,1%

6 6,7%

4 4,4%

90 100%



Parmi les enquêtés, nous avons recensé une proportion de 33% qui estime que les autres plats

issus de la cuisson avec la cuisinière leurs permettent de faire des activités telles que la vente

de gâteaux ou celle de restauratrice. En effet, la vente de gâteaux est la plus citée dans

l’ensemble avec plus de 43,4%. Ainsi, la vente, pour certains, est très bénéfique alors que

pour d’autres ce n’est pas le cas puisque tout le monde veut vendre la même chose. Nous

n’avons recensé que 19 qui gagnent moins de 1000 f CFA par jour. En général ce sont les

vendeuses de gâteaux ou de café.

Les deuxièmes tranches qui gagnent entre 1000 et 5000 sont au nombre de 6. En général, ce

sont les restauratrices qui font des thons, des petits poids, des sauces « nambé » pour les actifs

du matin. Nous avons pour le reste un effectif de 4 qui gagnent plus de 5000 f CFA / jour avec

la cuisinière s’il y a une bonne présence du soleil. Cette courbe ci-dessous montre les plats les

plus cités qui sont préparés avec la cuisinière et qui sont destinés pour la plupart à la vente.


II

II


Graphique 5 : les plats les plus cités graphique de répartition des autres plats fait avec la cuisinière solaire

57

9

57

27

32

9

42

12

gateaux chaufferde l'eau

griller lecafé ou

l'arachide

cuire desoeufs

préparédes

sauces

bouillir duriz


Tableau 11: répartition des nombres de repas préparé par les ménages /jour avec la cuisinière solaire

nombre de repas

Non réponse

Moins de 2,00

De 2,00 à 3,00

De 3,00 à 4,00

De 4,00 à 5,00

5,00 et plus

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

15 16,7%

22 24,4%

20 22,2%

26 28,9%

5 5,6%

2 2,2%

90 100%



Le tableau ci-dessus montre la fréquence d’utilisation de la cuisinière solaire par les ménages

dans la journée. Ainsi, la moyenne d’utilisation est de 2,29. La fréquence d’utilisation la plus

citée est 4 fois. En effet, l’utilisation dépend des conditions du soleil. Par exemple en saison

des pluies rares sont les ménages qui utilisent leur cuisinière puisque le soleil n’est pas à son

maximum de rayonnement. Il y a une lenteur de la cuisson. Les femmes préfèrent utiliser le

gaz plutôt que la cuisinière. D’après le bilan du rayonnement solaire et du rayonnement

terrestre, chaque seconde le soleil perd 4,5 millions de tonnes de substances transformées en

rayonnement; soit 390 milliards de tonnes par jour. L’énergie solaire est donc inépuisable à

l’échelle humaine.


II

II



D’après l’enquête, 88,9% de notre population affirment que l’utilisation de la cuisinière

solaire est facile. En effet, si, après avoir reçu une formation sur la façon d’utiliser la

cuisinière, on n’applique pas, on peut perdre les notions de base. Par contre si on a l’habitude

de faire les repas avec la cuisinière cela devient très facile.

Les femmes qui affirment que travailler avec la cuisinière n’est pas facile sont en général les

non utilisatrices de la cuisinière parce que n’ayant pas reçu une formation adéquate sur le

mode d’emploi et sur les différents plats qu’on peut préparer avec la cuisinière. Elles

représentent 4,4% de l’effectif qui a eu à répondre.



II

II


S’agissant des inconvénients de la cuisinière, nous avons noté quelques inconvénients

cités par les bénéficiaires. En effet, 44,4% disent que les cuisinières solaires ont des

inconvénients techniques alors que 51,1% trouvent que les cuisinières n’ont pas

d’inconvénients techniques.

En général, c’est les femmes qui ont reçu les premières cuisinières solaires qui parlent

de la fragilité des vitres, de la poussière entre les deux parois de vitres ou même de la fragilité

du bois blanc utilisé lors de la fabrication des premières cuisinières solaires. Ainsi 34,4%

affirment pouvoir régler elles-mêmes la cuisinière solaire quand elle tombe en panne et 36,7%

disent être obligées de solliciter les services d’un menuisier. Pour le reste, les réponses vont

dans le sens d’une indifférence.

En effet pour le projet, il était convenu que si la cuisinière tombe en panne, de la

rapporter chez le menuisier fabriquant pour la réparation. Mais, selon l’enquête effectuée sur

le terrain, seuls 16,7% affirment avoir ramené leur cuisinière tombée en panne chez le

menuisier. Ce résultat nous paraît trop faible malgré les consignes retenues lors de la

deuxième phase de distribution.

Pour la durée d’utilisation par jour, tout dépend des conditions du rayonnement solaire.

D’ailleurs, durant l’enquête les bénéficiaires confirment que seul le soleil pouvait déterminer

le temps de cuisson. Néanmoins, la durée d’utilisation le plus cité est de 7h/jour. Le

diagramme ci-dessous, nous renseigne sur l’heure à partir duquel les femmes ont l’habitude

de commencer l’utilisation de la cuisinière. L’heure la plus citée est 9h00. Pour cela nous

avons conçu un diagramme qui donne l’heure d’utilisation pour chaque effectif.



II

II


8.4 La situation avant l’arrivé des cuisinières solaires

L’augmentation de la population de Ngaye Méckhé se répercute sur l’environnement et sur

l’équilibre macro-économique avec une domination des combustibles ligneux dans le mode de

satisfaction des besoins en énergie de cuisson. Le taux de prélèvement des ressources

ligneuses de 10 tonnes par hectare pour la production du charbon de bois et une production

annuelle tournant autour de 100000 tonnes selon une étude faite avant l’arrivé des cuisinières

solaires. Mais l’enquête sur le terrain, auprès des ménages, montre nettement que le gaz

domine dans les foyers. Les autres combustibles ne sont pas aussi consommés que cela. Mais

le déboisement constitue une réalité parce qu’il y a l’urbanisation de la commune qui fait que

les arbres sont coupés un peu partout. Et, nous n’avons pas pu avoir un plan directeur

d’urbanisme pour voir dans le programme d’extension de la commune qu’est-ce qui est prévu.


D’après les enquêtes sur le terrain, le combustible le plus utilisé est le gaz. Méckhé, commune

née depuis 1911, n’a pas pu échapper aux politiques de « butanisation » faites durant les

années 70. En fait, 89% consomment le gaz selon l’échantillon enquêté. Le bois est nul mais il

est néanmoins consommé par certains ménages. Le bois est à 100% acheté. D’après l’enquête,

il y a 20 ménages qui consomment moins de 3 kg/semaine de bois de chauffe, 10 ménages

consomment une charrette remplie de bois de chauffe par 15 jours. Le coût du bois de chauffe

est de 250 f CFA/kg. La charrette est achetée à 6000 f CFA. En évaluant le coût du bois de

chauffe on se rend compte que la dépense était estimée jusqu’à plus de 5000 f CFA le mois

pour une famille qui l’utilise. Pour le charbon de bois, la consommation est faite par 7% des

ménages sur les 90 enquêtés. Plus de 33,3 % consomment en moyenne 2kg/jour de charbon de

bois. Le charbon de bois est vendu à 150 f CFA le kilogramme, 15,5% des ménages


II

II


consomment plus de 25kg le mois. En fait, le sac de charbon est acheté à 2000 f CFA. C’est

un combustible qui sert plus à faire le thé et le repassage des habits. Il vient en appui au

combustible gaz butane quand il est rare dans le marché. Suite à la distance qui sépare

Méckhé de Dakar ou de Thiès, certains ménages préfèrent garder le charbon de bois en stock

au sein du foyer.

En effet, depuis les années 70, plus précisément à partir de 1974, le Sénégal a développé une

politique de promotion du gaz butane, motivée par un souci de protection des ressources

naturelles dans un contexte de dégradation poussée avec le phénomène de désertification qui

frappait la zone sahélienne. L’application de cette politique gouvernementale basée sur la

subvention sur une longue période (près de 36 milliards en 2005 contre 3.8 milliards en 1994)

a été le facteur déterminant dans l’assise de la butanisation.

Tableau 12: nombre de bouteille de gaz consommé par mois par les ménages

gaz

Non réponse

val = 1

val = 2

val = 3

val = 4

val = 5

val = 6

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

5 5,6%

4 4,4%

12 13,3%

24 26,7%

32 35,6%

11 12,2%

2 2,2%

90 100%

Minimum = 1, Maximum = 6


Le gaz reste le combustible dominant des ménages. Parmi les ménages qui consomment le gaz

35,6% consomment 4 bouteilles de gaz le mois, 26,7% consomment 3 gaz le mois. Aussi, il y

a deux familles qui consomment 6 bouteilles de gaz le mois. En général, ce sont des familles

riches ou nombreuses qui ont les moyens avec d’importants transferts de revenus d’un fils qui

se trouve à l’étranger. Le minimum de gaz consommé par famille est 1 alors que le maximum

est de 6 bouteilles par mois. Le coût du gaz varie de 2500 f à 3000 f CFA d’après les

enquêtes, et les ménages achètent le gaz avec différents prix. C’est pourquoi en calculant les

prix pour chaque ménage, nous avons constaté que le prix minimal est de 2500 f et au

maximum il est de 16000 f CFA le mois. La courbe ci-dessous montre la tendance des prix

selon les ménages. Nous remarquons que les ménages qui consomment le plus de gaz


II

II


dépensent en moyenne 10000 f CFA par mois. L’effectif le plus élevé est de 25,6% qui

consomment entre 10000 f et 12000 f CFA par mois.

Graphique 10: la consommation du gaz avant les cuisinières solaires

coût3

25,6%

2,2%

5,6%

7,8%

11,1%

7,8%

21,1%

25,6%

18,9%

2,2%

Non répons

e

Moins de 40

00

De4000

à6000

De6000

à8000

De 8000 à 10000

De 10000 à 12000

De 12000 à 14000

14000 et plu

s


En effet, la consommation du gaz a connu une évolution croissante surtout en milieu urbain.

Cette tendance s’est fait sentir à Méckhé. Le rapport d’audit genre 2006 montre l’évolution de

la consommation au niveau national depuis la politique national de l’Etat pour sa

vulgarisation. En 2005, le gaz butane est consommé à hauteur de 130.000 tonnes à l’échelle

nationale, soit 7,8% de l’énergie totale consommée et est importé à hauteur de 90%.

Nous pouvons conclure que la consommation en gaz butane au Sénégal a connu une

évolution plus que satisfaisante et jamais prise à défaut car la courbe dans l’annexe reste très

évolutive avec des périodes caractéristiques. En effet, toutes les enquêtes de consommation

montrent que le gaz butane est le combustible-roi des ménages sénégalais (plus

particulièrement les populations urbaines et même les ruraux souhaitent se mettre au gaz

butane).

Ainsi, on peut constater que depuis 1974, date d’initialisation de la politique de généralisation

de l’utilisation du gaz butane comme combustible de cuisson en lieu et place ou en


II

II


complément au charbon de bois et au bois de chauffe, le gaz butane ne cesse de connaître un

rythme soutenu dans sa progression. Ceci s’explique par des raisons d’avantages du gaz par

rapport à ses concurrents en terme de commodité, de rapidité et de modernité; de sa

compétitivité vis-à-vis du charbon de bois, du bois de chauffe et du pétrole lampant permise

grâce aux subventions qui lui sont accordées et de sa disponibilité rendue possible grâce à un

système de distribution (très performant) de proximité par les boutiques de quartiers.

8.5 La situation après l’arrivé des cuisinières

Tableau 13: répartition des combustibles en appoint des ménages qui ont la cuisinière solaire

combustible en appoint

Non réponse

Bois de chauffe

charbon

gaz

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

4 4,4%

1 1,1%

2 2,2%

83 92,2%

90 100%


Depuis l’arrivée de la cuisinière, nous nous sommes rendu compte que la consommation des

autres combustibles a fortement diminué. Le charbon est consommé par 2,2% de la population

enquêtée alors que le bois de chauffe est à 1,1%. En effet, le charbon est utilisé seulement

pour le repassage des habits ou pour faire du thé. Bien qu’il y ait des non réponses (4,4%),

92,2% ont confirmé que le gaz est le seul combustible qui vient en appoint de la cuisinière

solaire. Le coût de consommation de gaz a nettement diminué pour les ménages à son

maximum.

De nos jours, avec l’apport de la cuisinière solaire, le maximum de consommation du gaz est

de 13750 f CFA/mois pour les ménages, malgré la hausse du prix du baril de pétrole. Au

regard des deux courbes, on remarque que le coût de consommation est décroissante après

l’arrivé des cuisinières solaires pour les bénéficiaires. L’effectif le plus élevé est de 35,6% qui

consomment entre 3000f et 6000 f CFA le mois grâce à la présence de la cuisinière solaire

dans le foyer. Il y a seulement l’effectif de 2,2% qui continue à consommer jusqu’à plus de

10000 f CFA/mois pour le gaz.


II

II


Graphique 11: la consommation de gaz après l’arrivé des cuisinières solaires

coût4

35,6%

1,1%

3,3%

20,0%

35,6%

30,0%

7,8%

2,2%1,1%

Non répons

e

Moins de 30

00

De3000

à6005

De6005

à9006

De 9006 à 11007

De 11007 à 13750

13750 et plu

s


8.6 Constat sur l’évolution des ressources ligneuses

Tableau 14: la participation aux reboisements

participation aux reboisements

Non réponse

oui

non

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

4 4,4%

46 51,1%

40 44,4%

90 100%


Concernant les ressources ligneuses, c’est l’un des volets essentiels du projet, mais d’après

les enquêtes, le reboisement a été fortement négligée par les opérants. Jusque là, plus de 3000

plants ont été réalisés dans la seule pépinière qui se trouve dans la garderie d’enfants au sein

du quartier de Ndiop. Dans ce cadre ils ont entrepris une plantation de 3000 arbres forestiers

et de 700 arbres fruitiers. Les espèces plantées sont : citronnier, manguier, goyavier, oranger,

prosopis, eucalyptus, filao, cordia.


II

II


D’ailleurs, la pépinière n’est plus fonctionnelle actuellement. Parmi les bénéficiaires

enquêtées, 51,1% affirment avoir participé aux activités de reboisement. Selon eux, les plants

fruitiers étaient distribués aux participants pour qu’ils puissent les planter dans leur maison.

Les autres plantes sauvages comme le « Kaad » étaient données aux paysans pour les mettre

dans les champs. C’est pourquoi, nous n’avons pas pu évaluer le nombre d’hectares reboisés

par le projet. Des quartiers comme Mbambara et Lébou n’ont pas connu d’activités de

reboisement. La raison est que le coordonnateur du projet a jugé de ne pas le faire puisque la

première activité de reboisement qui s’était tenue à Ndiop fut un échec avec un reboisement

sans suivi adéquate. Ils n’ont pas aménagé des bois villageois préfèrent distribuer les plantes

sauvages aux paysans qui passaient pour les planter dans leurs champs.

Néanmoins, le diagramme ci-dessous nous renseigne que l’évolution de la végétation

se fait sentir à Méckhé depuis qu’il y a les cuisinières solaires. 69% des bénéficiaires

affirment que la végétation a évolué depuis la vulgarisation des cuisinières solaires à Méckhé

et 24% sont restés sans réponse. Mais la remarque pertinente que nous pouvons faire en ce

sens, est que la végétation a régénéré beaucoup plus dans les maisons. Ce sont des agrumes

qui sont plus plantés par les bénéficiaires que les espèces sauvages.


S’agissant de la satisfaction, nous avons 42,2% qui affirment être satisfaits de l’état

d’évolution de la végétation, 8,9% qui sont plutôt satisfaits, 18, 9% qui sont moins satisfaits et

27,8% qui sont restés sans réponse. Le diagramme en secteur ci-dessous montre la tendance

des réponses de la population enquêtée. En effet, la plupart des réponses de satisfaction sont

données par les bénéficiaires qui habitent à Ndiop. La raison est que les bénéficiaires de


II

II


Mbambara et de Lébou n’ont pas fait d’activité de reboisement. Néanmoins, le constat se fait

au niveau de l’observation de la végétation qui selon certains, commence à se régénérer.


8.7 Constat sur l’amélioration des revenus

Tableau 15: source de revenu

source de revenu

Non réponse

Vente de produit de rente

Vente d'une partie des produits vivriers

Salaires

Entreprises familiales / petit commerce

Transfert reçu

Autres à préciser

TOTAL OBS.

Nb. cit. Fréq.

5 5,6%

0 0,0%

0 0,0%

2 2,2%

56 62,2%

27 30,0%

3 3,3%

90


L’amélioration des revenus se fait sentir pour les ménages bénéficiaires des cuisinières

solaires. En effet, nous notons une amélioration considérable des revenus de ces ménages.

Pour l’ensemble des ménages enquêtés, 62,2% tirent leurs revenus du petit commerce. Par

ailleurs, 30% ont leurs revenus grâce aux transferts reçus de leur mari ou d’un parent qui


II

II


travaille à l’extérieur. Nous notons aussi qu’il n’y a pas de revenus qui proviennent des

produits de vente de l’agriculture.

Graphique 14: histogramme montrant le niveau de revenu avant et après

les cuisinières solaires


A travers, cet histogramme nous remarquons nettement que le niveau de revenu des ménages

bénéficiaires s’est amélioré. Avant les cuisinières, beaucoup de ménages gagnaient des

revenus qui étaient de 15000 à 20000 f CFA (31,1% de l’effectif) alors qu’après l’installation

des cuisinières les gains se sont améliorés nettement; allant jusqu’à 60000 f CFA par mois

pour le maximum de ménages. Au regard de l’histogramme, les effectifs après l’arrivée des

cuisinières ont un meilleur revenu que avant les cuisinières. Cela est du aux activités qu’elles

ont la possibilité de faire. On se rend compte que les femmes ne perdent plus de temps

surtout pour la cuisson des dîners. La cuisinière leurs permet de mieux s’adonner aux activités

commerciales grâce au temps libéré. Ainsi, elles font le commerce de produits artisanaux, que

même ont eu à réaliser dans leurs différents types d’ateliers de teinturerie ou de couture ou

bien même des ventes de chaussures. Aussi, la vente de gâteaux marche fort bien dans la

commune et apporte un gain de revenu pour ces femmes.

La plupart des femmes qui avaient des revenus variant entre 15000 et 20000 f CFA,

gagnent maintenant un surplus de 5000 f à 10000 f CFA de plus par mois. Les femmes qui y

économisent plus sont les restauratrices. Ces dernières ont des revenus mensuels qui excèdent


II

II


les 25000 à 30000 f CFA maintenant alors qu’avant, elles n’arrivaient pas à avoir 15000

f/mois.

Néanmoins, il y a certaines femmes qui n’ont pas vu leurs revenus s’améliorer à cause de la

cherté de la vie. Aujourd’hui, le gaz qui est le combustible des ménages urbains occupe une

place importante au sein du foyer. La montée du baril de pétrole, l’augmentation sans relâche

du prix de gaz butane fait que les ménages n’ont pas le choix. Ils sont obligés de faire recours

à la cuisinière solaire ou de subir le coût excessif du gaz car la déforestation, l’urbanisation de

la zone font que le bois manque et le prix de vente est en hausse. Aujourd’hui le prix du bois

de chauffe et du charbon de bois à augmenté dans la zone par rapport à leurs coûts dans le

temps.

8.8 L’apport des cuisinières solaires sur le plan sanitaire


Sur le plan sanitaire, les enquêtes ont montré que depuis la possession de la cuisinière solaire,

79 % des bénéficiaires jugent que le confort et la santé se sont améliorés au sein de la famille.

En effet, les cuisinières sont utilisées à plusieurs fins. Et avec celle-ci, plusieurs maladies sont

évitées. En milieu semi urbain, il y a beaucoup de problèmes liés à l’assainissement, la

propreté des aliments qu’on mange. D’après les enquêtes, il y a 63% de oui concernant

l’amélioration de la santé des enfants qui étaient victimes des maladies à l’origine de l’usage

de combustibles traditionnelles et 25% de non. Cela prouve que la cuisinière solaire


II

II


commence à faire des effets positifs au sein des ménages qui en possèdent et qui l’utilisent.

Les non réponses sont en général des femmes bénéficiaires qui n’utilisent pas leur cuisinière

solaire. En effet, les maladies les plus citées qu’elles rencontraient avant l’arrivée des

cuisinières solaires sont les maux de tête (35%), l’irritation des yeux (30%). Le reste de

maladies citées par les femmes sont les toux, les problèmes respiratoires aigus, les diarrhées,

les rhumes et les brûlures domestiques.


L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement de l’environnement constituent

d’importants problèmes de santé publique dans les localités telles que Méckhé. Avec

l’utilisation de la cuisinière solaire, il est possible de rendre l’eau potable en la pasteurisant à

60° C pendant 30 minutes et de faire la désinfection des instruments de cuisine, ce qui réduit

l’incidence des diarrhées.

De plus, la désinfection et la stérilisation des instruments de chirurgie sont possibles. Car, en

ayant une discussion avec une infirmière du district de santé, elle nous a confirmé que les

matériels utilisés sont pasteurisés à l’aide de la cuisinière. Celle-ci offre la possibilité de

conserver certains aliments sans réfrigération. A cela s’ajoute le fait que la cuisinière permet

de minimiser l’usage d’autres combustibles comme les excréments des animaux ou des

résidus nuisibles à la santé.

La fumée dégagée par le bois émet des produits toxiques qui peuvent être cause de

maladies telles que le cancer. Il y a aussi la possibilité d’empêcher les infections oculaires


II

II


grâce à la cuisinière solaire qui ne dégage pas de fumée. De plus la cuisson solaire ne permet

pas la friture. Elle encourage une alimentation moins riche en matières grasses et protège ainsi

contre l’obésité, le diabète et les problèmes cardiovasculaires. D’ailleurs, des ménages ont

confirmé que depuis l’arrivée de la cuisinière solaire, les repas pour les maris qui ont des cas

de diabète, sont préparés avec la cuisinière solaire quand les conditions du soleil sont

favorables.

8.9 Analyse concernant quelques ménages non bénéficiaires des cuisinières solaires




II

II


Après cette enquête menée au sein des ménages bénéficiaires des cuisinières solaires, nous

avons aussi fait l’enquête pour des ménages non bénéficiaires pour voir leurs avis sur la

cuisinière solaire. L’échantillon de 30 ménages a été enquêté. La moyenne d’âge est de 40 ans

et elles sont à 100% musulmanes. 50% de cet échantillon enquêté font le petit commerce et

33% font comme activité les tâches ménagères. Le reste (17%) s’active dans la couture ou la

teinture. Comme dans les enquêtes précédantes, nous n’avons pas rencontré de femmes qui

s’activent dans l’agriculture.


Concernant leurs avis sur la cuisinière solaire, 37% de l’échantillon enquêté affirment ne pas

connaitre les cuisinières et n’avoir jamais eu l’occasion de l’utiliser. D’autres confirment que

les cuisinières sont chères (10%). Néanmoins, il y a des ménages qui veulent avoir la

cuisinière solaire mais ils ne le trouvent pas pour l’acheter (23%). Seul 30% affirment que les

cuisinières ne sont pas pratiques car les conditions du soleil ne permettent pas d’utiliser les

cuisinières comme il faut.

Le combustible le plus utilisé est le gaz. En effet, 23 ménages sur les 30 consomment 4 à 5

gaz le mois. Le coût des gaz est évalué à 11000 jusqu’à 14000 f CFA pour ces ménages.

Quant au charbon seuls 3 ménages continuent à le consommer pour la cuisson des repas. En

général c’est un combustible qui vient en appoint du gaz. Il sert pour la plupart du temps à

faire du thé ou pour le repassage des habits. Le kilogramme de charbon est vendu à 150 f


II

II


CFA. Ces ménages ont confirmé d’en consommer jusqu’à 2 kg/jour, d’où une consommation

mensuelle de l’ordre de 9000 f CFA ou même plus.


Comme pour les ménages bénéficiaires, le petit commerce domine dans les sources de

revenus avec 57% des enquêtés. Ensuite, il y a le transfert reçu (33%) d’un mari ou d’un

parent qui travaille à l’extérieur. Seul 10% ont leurs revenus qui proviennent du salaire. 40%

ont leur revenu qui varie de 25000 à 30000 f CFA. Ce sont en général des femmes qui

s’activent dans l’artisanat avec le tissage de pagnes et de nappes. 37% gagnent entre 20000 et

25000 f CFA le mois et 23% gagnent entre l’intervalle 30000<60000 f CFA. Les femmes qui

ont des revenus qui dépassent les 30000 f CFA sont des ménages qui recoivent de l’argent de

leurs maris ou d’un parent qui est à l’extérieur.


II

II



Chapitre 9 : les recommandations

Au regard des résultats de l’enquêtes, des recommandations ont été formulées pour asseoir à

l’avenir une meilleure évaluation des impacts des cuisinières solaires sur le confort des

populations cibles. Ces recommandations tiennent compte des différents points de vue des

acteurs et des bénéficiaires du projet de vulgarisation des cuisinières solaires.

9.1 Recommandations générales

Mettre en place une structure chargée du suivi évaluation de la Stratégie politique de

vulgarisation des cuisinières solaires pour la réalisation de schémas directeurs

d’approvisionnement des principales capitales régionales et villes secondaires. Elle

concerne la mise en place d’un atelier de construction de cuisinières solaires équipées

d’un outillage moderne dans chaque région. Il aura en charge la construction et la

promotion des produits fabriqués mais aussi d’encourager les opérateurs privés pour la

création d’unités de production de combustibles de substitution telle que les

cuisinières solaires afin de les commercialiser.

Former en continue tous les intervenants sur les enjeux, les innovations et la conduite

des actions et des programmes opérationnels des différentes phases de la stratégie.

Elles s’articulent autour du renforcement des capacités des animateurs locaux : ateliers

de formation d’ouvriers formateurs et d’animatrices. Il s’agira de la formation

d’ouvriers à la construction des cuiseurs solaires. Cela se fera grâce à un suivi régulier

assuré par des animateurs et animatrices locaux, responsables du suivi et du

développement de l’utilisation des cuisinières solaires, de la collecte des participations

et de la remontée des informations au coordonnateur global du projet.

L’objectif visé à travers ces deux recommandations générales, est de donner au Sénégal des

instruments susceptibles de contribuer aux rapports entre la science, la technologie et la

société un contenu plus concret ensuite la réalisation et l’utilisation des cuiseurs solaires. Il

s’agit aussi de la préservation et la régénérescence du couvert végétal afin de jouer un rôle

considérable à la protection de l’environnement. Et enfin, ces recommandations pourront


II

II


permettre la réduction des inégalités en matière d’accès aux combustibles domestiques pour

améliorer le bien-être social, l’éducation, la santé et les revenus des ménages pauvres.

9.2 Recommandations spécifiques

S’inspirant des recommandations générales, des recommandations spécifiques ont été

élaborées. Ces dernières vont dans le sens de l’opérationnalisation des propositions qui ont été

antérieurement dégagées. Elles concernent les bénéficiaires locales du projet surtout de la

Commune de Méckhé.

Développer des programmes d’information, d’éducation et de communication à

l’adresse de la population sur les enjeux de la restauration et la protection des espèces,

en ce sens de promouvoir des actions de reboisement. Ceci faciliterait une adhésion

massive des populations. Il serait aussi intéressant de réaliser des bois villageois ou

des pépinières où les espèces à utilité médicinale, en particulier pour la médecine

vétérinaire, seront entretenues. L’objectif visé serait non seulement de favoriser la

sauvegarde des espèces mais aussi d’avoir une participation massive de la population à

la protection des ressources ligneuses.

Relancer la distribution des cuisinières solaires dans le quartier de Ndiop, étant donné

que les premières cuisinières n’étaient pas très bien fabriquées. Il s’agit d’une

redistribution des cuisinières au groupement des femmes de Ndiop si nous voulons

que le projet s’inscrive dans la durabilité et la lutte contre la pauvreté.

former massivement des jeunes capables de transférer leurs compétences aux autres.

Cela entre dans le cadre du renforcement des compétences et de l’adhésion des jeunes

menuisiers au projet d’extension des cuisinières solaires dans la zone.

Mettre en place une fiche de suivi où seront notées la fréquence de l’utilisation, la

qualité des cuissons et les différents problèmes rencontrés pour chaque cuisinière

solaire, mais aussi la fréquence des maladies liés aux combustibles. Cette fiche est

remplie chaque jour et remise à l’animatrice à la fin de la semaine. L’exploitation de

cette fiche se fera avec la participation de l’équipe technique et des bénéficiaires.

Les objectifs visés à travers ces recommandations spécifiques sont de rendre l’opération de

vulgarisation plus efficace dans ses directives au sein de la population locale de Méckhé.


II

II



II

II


9.3 PLAN D’ACTION POUR OPERATIONNALISER LES RECOMMANDATIONS

Recommandations Acteurs Ressources

mobilisables

Opportunités Contraintes

Générales

Mise en place d’une structure chargée

du suivi évaluation de la Stratégie

politique de vulgarisation des

cuisinières solaires pour la réalisation

de schémas directeurs

d’approvisionnement des principales

capitales régionales et villes

secondaires.

Etat (bureau des

cuiseurs solaires)

Collectivités

locales

Moyen financier

pour l’implantation

des Centres de

Recherche et

d’Essai/Cuiseurs

Solaires (CRE/CS).

Personnel qualifié

au suivi et à

l’évaluation de

projet

Doter le Sénégal d’instruments

susceptibles de donner aux

rapports entre la science, la

technologie et la société un

contenu plus concret.

Insuffisance de personnel

qualifié

Comportement de la

population difficile à

maîtriser

Former en continue tous les

intervenants sur les enjeux, les

Etat (bureau des Recrutement de 140

ouvriers à la

Renforcer les capacités des Manque de cohésion

entre les différentes


II

II


innovations et la conduite des actions et

des programmes opérationnels des

différentes phases de la stratégie.

cuiseurs solaires)

Comité de pilotage

construction des

cuiseurs solaires : 10

ouvriers/région et la

formations de 280

animatrices à la

cuisson solaires : 20

animatrices/ régions.

animateurs locaux

Réduire les inégalités en

matière d’accès aux

combustibles domestiques pour

améliorer le bien-être social,

l’éducation, la santé et les

revenus

Faire l’économie d’énergie

parties prenantes

Insuffisance de

ressources financières,

matérielles et humaines

Spécifiques

Développer des programmes

d’information, d’éducation et de

communication à l’adresse de la

population sur les enjeux de la

restauration et la protection des

espèces.

GEN/Sen

ASPROFEM

OCB

Financement de

GEN/Sen

Mobiliser les ASC

pour opérationnaliser

les actions

La préservation et la

régénérescence du couvert

végétal

Manque de partenaires

externes

Problème de suivi des

actions de reboisement

Reprendre la distribution des

cuisinières solaires dans le quartier de

GEN/Sen Achat de bois de Elargir la durabilité du projet Résistance de la


II

II


Ndiop, étant donné que les premières

cuisinières n’étaient pas très bien

fabriquées.

ASPROFEM

Menuisiers

spécialistes des

cuiseurs

qualité

Mobiliser les

ouvriers

Redynamiser l’utilisation des

cuisinières solaires

population

Former massivement des jeunes pour le

transfère de compétence aux autres

ASC, Menuisiers

spécialistes

Engager des ouvriers

menuisiers pour la

formation

Pérennisation du projet dans la

zone de Méckhé et la sous

région

Manque de moyens

logistiques et de

personnels

Mettre en place une fiche de suivi des

cuisinières solaires : fréquence de

l’utilisation, qualité des cuissons,

problèmes rencontrés, fréquence des

maladies

Equipes techniques

Comité locale de

pilotage

Populations

bénéficiaires

Fiches techniques

Ressources

humaines et

matérielles

Évaluer les durées et temps

d’utilisation des cuisinières

solaires mais aussi se

renseigner sur ses

inconvénients et l’amélioration

du confort sanitaire

Manque de lucidité des

bénéficiaires dans la

notation des fiches


85


CONCLUSION ET PERSPECTIVES

De manière générale, cette étude a permis de disposer d’informations sur les énergies

renouvelables plus particulièrement sur la cuisinière solaire. Elle a permis de voir si la

population sénégalaise s’adapte à l’utilisation de ce nouvel instrument qui garantit une

économie d’énergie et une amélioration de revenu et du confort des femmes. En effet, face à

la souffrance pour trouver le combustible et à l’accumulation des tâches domestiques par les

femmes, les cuisinières solaires sont indéniables pour améliorer le confort de la femme au

foyer. Ainsi, la vulgarisation des cuisinières solaires joue un rôle considérable dans le

développement durable et permet aux populations diminues de lutter contre la pauvreté.

L’aboutissement de cet travail a nécessité l’adoption d’une méthodologie dont les points

saillants sont la revue documentaire, l’élaboration de questionnaire et de guide d’entretien, la

collecte des données et l’exploitation et enfin l’analyse des résultats qui a abouti à des

recommandations d’ordre générales et spécifiques.

L’étude concernant l’évaluation du projet cuisinière solaire a montré qu’il est fort possible

d’utiliser les énergies renouvelables telles que le solaire thermique pour autant que les

populations acceptent de changer leurs comportements. Ainsi, la plupart des ménages qui

utilisent la cuisinière solaire ont maitrisé la formation reçue et ont su s’adapter à ces volontés.

Avec la cuisinière solaire, l’inconvénient principal est en saison hivernale le temps de cuisson

est réduit. Mais, il peut arriver que l’on cuisine plus vite un repas en saison hivernale car il

arrive qu’il y ait de fortes canicules plus chaudes.

Cependant, le projet cuisinière solaire a accéléré le processus ralentissement de la

déforestation puisque la butanisation avait déjà connu des résultats positifs dans la commune.

L’hypothèse concernant les ressources ligneuses s’est vérifié puisque beaucoup de ménages

ne consomment plus le bois de chauffe, et le charbon de bois n’est consommé que pour faire

le thé et pour le repassage des habits. Aujourd’hui, dans le quartier de Ndiop presque dans

toutes les maisons il y a des arbres (citronnier, goyavier, manguier, eucalyptus etc).

De même, nous avons senti une amélioration des revenus, même si c’est de 4000<5000 de

plus le mois pour les ménages. Le constat le plus marquant est la consommation de gaz des

85


ménages qui utilisent la cuisinière solaire. Aujourd’hui, malgré l’augmentation du gaz, les

ménages arrivent à payer un moindre coût pour la dépense du gaz butane par rapport à avant.

Le maxima avant est de 16000 f CFA/mois alors que le maxima après est de 13750 f

CFA/mois. Et au regard de la proportion des ménages qui consomment le gaz la tendance

avant est à la hausse alors que pour après la tendance est à la baisse. Cela fait une économie

de l’ordre de 2250 f CFA/mois pour le maximum.

Aussi sur le plan sanitaire la cuisinière solaire est très efficace. La plupart des ménages ont

confirmé une amélioration du confort sanitaire du ménage depuis que la cuisinière solaire est

là. La cuisinière solaire protège contre les risques d’infection par une stérilisation de la

vaisselle utilisée mais la protection des aliments en cuisson contre les germes. Elle protège les

femmes contre les risques d’inhalation du gaz carbonique. Et à l’avenir si tous les ménages

sénégalais disposent d’une cuisinière solaire, tout d’abord cela va garantir une économie

d’énergie mais aussi permettra de diminuer la présence de gaz à effet de serre dans

l’atmosphère.

Au terme de cette étude, les résultats des enquêtes montrent que toutes les hypothèses qui ont

été émises se sont vérifiées. Le concept de cuisinière solaire est une réalité qui a des impacts

sur la population surtout pour les pays en voie de développement. Ainsi, il est impératif de

prendre les devant pour faire connaitre les biens que la nature nous lègue. Si aujourd’hui

l’ensemble de la planète cuisine avec la cuisinière solaire un repas par jour, quelle serait la

quantité d’hydrocarbure économisé ? Quelle serait la superficie de forêt préservée ? Combien

de vie allons-nous sauver face à ces maladies qui ravagent les populations pauvres ?

Cependant, la recherche mérite d’être poursuivie et demande l’implication de plusieurs

acteurs pour de meilleurs résultats sur le plan environnemental, social et économique. Il faut

cependant noter que l’insuffisance de temps limite la portée de cette étude pour garantir une

meilleure fiabilité des informations recueillies. Il serait donc intéressant de poursuivre la

recherche en accordant le temps nécessaire à ce type d’étude qui demande un suivi et

évaluation participatif régulier des opérations.

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ANNEXES

Documents

mémoire 2009 Alain SARR