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MODULE SOINS INFIRMIERS
Aux personnes atteintes d’affections du système nerveux
SOINS INFIRMIERSAux personnes atteintes d’un AVC
D.E.I. 3 - année 2008 - 2009durée = 4 heure 00
Mr. BELLANGER04/11/23
IFSI Saint Joseph - Croix Rouge Française - Marseille
Objectif global
« être capable de prendre en charge un patient atteint d’un accident vasculaire cérébral »
Objectifs spécifiques Donner la définition de l’AVC Identifier les différents types d’accidents vasculairess Connaître les principales zones de vascularisation du
cerveau Citer les principaux signes cliniques des différents
types d’AVC Identifier le type d’aphasie Savoir positionner un patient hémiplégique Mettre en oeuvre les gestes IDE pour lutter contre
les troubles de la déglutition Pouvoir participer à la rééducation motrice Mettre en oeuvre les gestes IDE pour lutter contre
les troubles de la déglutition Participer efficacement à la lutte contre les troubles
sphinctériens Formuler les diagnostics infirmiers appropriés
PLANPLAN• GENERALITESGENERALITES
• RAPPELS ANATOMIQUESRAPPELS ANATOMIQUES
• DIFFERENTS AVCDIFFERENTS AVC– DEFINITION DE L’AVC– AVC HEMORRAGIQUE– AVC ISCHEMIQUE
• SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
Généralités
• Autrefois appelé congestion cérébrale.
• Cause importante de mortalité.
• Incidence annuelle : 130 cas pour
100 000 habitants.
• Handicaps induits conséquents
(professionnel, domicile).
Généralités• Troisième cause de mortalité dans les pays à forte médicalisation :
150.000 nouvelles personnes / an,
• seuls 50 % survivent à 6 mois, dont 1/3 en milieu d’assistance
médicale ou social au handicap,
• 3° cause de mortalité et 1ère de handicap moteur acquis de l’adulte,
• 10,7% des dépenses de santé,
• Pourraient augmenter de 28% d’ici à 2020 (// vieillissement),
• ¾ des personnes gardent des séquelles, ¼ ont - de 65 ans,
Les AVC récidivent dans 30 % des cas.
Délai de 4.30 heures pour éviter les lésions cérébrales irréversibles (7h après = dommages définitifs)
5 Signes avant-coureurs des AVC ?1. Faiblesse, perte soudaine de force avec
engourdissement soudain au visage, paralysie ou engourdissement brutaux d’un côté du corps (1 bras ou 1 jambe),
2. Difficultés soudaines à s’exprimer, de compréhension ou confusion soudaine, perte d’attention,
3. Diminution brutale de la vision d’un œil, même temporaire,
4. Mal de tête soudain, intense et inhabituel,5. Étourdissement, perte soudaine de l’équilibre.
PLANPLAN• GENERALITESGENERALITES
• RAPPELS ANATOMIQUESRAPPELS ANATOMIQUES
• DIFFERENTS AVCDIFFERENTS AVC– DEFINITION DE L’AVC– AVC HEMORRAGIQUE– AVC ISCHEMIQUE
• SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
Vascularisation CérébraleVascularisation Cérébrale
Territoires artériels Territoires artériels cérébrauxcérébraux
PLANPLAN• GENERALITESGENERALITES
• RAPPELS ANATOMIQUESRAPPELS ANATOMIQUES
• DIFFERENTS AVCDIFFERENTS AVC– DEFINITION DE L’AVC– AVC HEMORRAGIQUE– AVC ISCHEMIQUE
• SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
Accidents Vasculaires Accidents Vasculaires CérébrauxCérébraux
• DéfinitionDéfinition
Il s’agit d’un trouble neurologique secondaire à une souffrance du parenchyme cérébral d’origine ischémiqueischémique ou hémorragiquehémorragique.
Il survient lorsqu’une zone du cerveau n’est plus irriguée par le sang, de façon transitoire ou définitive.
AVCAVC
• AVC hémorragiquehémorragique : 20 %20 % des cas
(malformation, HTA)
confirmation par scannerconfirmation par scanner
• AVC IschémiqueIschémique : 80 %80 % des cas
(athérosclérose, cardiaque)
Rien n’est visible au scannerRien n’est visible au scanner
AVC Hémorragique
• Phase d’installation :- Début brutal, voire foudroyant.- Fréquemment,troubles de la conscience.- Accompagné de céphalées.
• Phase d’état :Le déficit est variable,avec des complications diverses.
AVC Hémorragique
• Traitement
Il est rarement chirurgical.
Surveillance de la Tension Artérielle
(but = maintenir la TA basse)
• Pronostic
Décès dans 30 % des cas.
Signes d’hémorragie cérébrale
• Céphalées,
• Vomissements,
• Signes de localisation,
• Épilepsie
AVC Ischémique
• AVC transitoireAVC transitoire
Les signes durent Moins de 24 heures.20 % se compliquentet restent définitifs.
A explorer car le risque de récidive en AVC ischémique massif est majeur.
AVC Ischémique
• Accidents constituésAccidents constitués
- Thrombose carotidienne- Accident sylvien massif (gravité +++)- Accident sylvien cortical (aphasique)- Accident profond- Syndrome alterné du tronc cérébral- Accident de type lacunaire.
Examens étiologiques
• Facteurs de risque :
Age, HTA, cholestérol, diabète, pilule, tabac.
• Terrain pathologique :
Carotidien : artériographie
Cardiaque : ECG, échographie, Holter.
AVC Ischémique
• Traitement
Accident constitué
Médical : surtout préventif (thrombose)
anticoagulant, anti-oedémateux.
En RésuméEn Résumé
Les différents syndromes• AVC bulbaire
– Troubles moteurs avec hémi, para, tétraplégie, troubles sensitifs, troubles végétatifs
• AVC du tronc cérébral ou du cervelet– Troubles de la vigilance, moteurs, sensitifs, signes d’atteinte des nerfs
crâniens, syndrome cérébelleux (démarche), syndrome vestibulaire (équilibre) troubles neurovégétatifs (pupillaire ou thermorégulation)
• AVC thalamique– Hyperesthésie, mouvements involontaires, troubles végétatifs, troubles
neuropsychiques
• AVC hémisphérique– Troubles syndrome frontal (humeur, jugement), syndrome pariétal
(hémianopsie, crises comitiales), syndrome temporal (Tr. auditifs, aphasie de Wernicke), syndrome occipital (hémianopsie, agnosie visuelle, hallucinations)
Paraplégie
• Atteinte de la moelle épinière par compression médullaire (tumeur) ou post traumatique
Paralysie et perte de sensibilité Troubles sphinctériens Troubles génitaux Douleurs radiculaires
Paraplégie
• Atteinte de la moelle épinière par compression médullaire (tumeur) ou post traumatique
Paralysie et perte de sensibilité Troubles sphinctériens Troubles génitaux Douleurs radiculaires
BilanBilan
• L’hospitalisation correspond à la phase aiguë, c’est à dire celle où le pronostic vital est engagé.
• La dernière phase d’hospitalisation = récupération avec un pronostic fonctionnel (handicap variable)
• Modification du mode de vie = rupture brutale.
PLANPLAN• GENERALITESGENERALITES
• RAPPELS ANATOMIQUESRAPPELS ANATOMIQUES
• DIFFERENTS AVCDIFFERENTS AVC– DEFINITION DE L’AVC– AVC HEMORRAGIQUE– AVC ISCHEMIQUE
• SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
SOINS INFIRMIERS
• Phase aiguëPhase aiguëRapidité de prise en charge.A l’arrivée : Noter sur feuille de
surveillance état de conscience, pouls, TA, Température, état pupillaire, Motricité, déglutition.
Prévoir les examensScanner cérébral ou IRM, Doppler des
vaisseaux du cou, bilan sanguin
PHASE INITIALEPHASE INITIALE
• Période des 15 jours environ post-AVC Période des 15 jours environ post-AVC en hospitalisation de court séjour :en hospitalisation de court séjour :
Unité neuro-vasculaire « stroke center »Unité neuro-vasculaire « stroke center »
• Équipe de soins : 24H/24Équipe de soins : 24H/24
• Équipe de rééducation : 5J/7Équipe de rééducation : 5J/7
• Assistante socialeAssistante sociale
INFIRMIERS
AIDES SOIGNANTS
SOINS INFIRMIERS
• Dans le serviceSurveillance neurologiqueSurveillance neurologique, mettre le patient au repos.
• Surveillance de la conscience (somnolence) avec risque de coma• Surveillance des réflexes pupillaires (myosis, mydriase, unilatérale), réflexe photo moteur.• Évaluation de la force et de la mobilité des membres (serrer la main, grimaces, bouger les 4 membres)
SOINS INFIRMIERSSurveillance des signes vitaux :
TA, Pouls, Température, état de conscience, troubles de la déglutition (alimentation parentérale au début)
- Rythme cardiaque : arythmie, bradycardie, tachycardie- Rythme cardiaque : arythmie, bradycardie, tachycardie- Pression artérielle : élevée les premiers jours- Pression artérielle : élevée les premiers jours- Glycémie et électrolytes : prélèvement sanguin pour - Glycémie et électrolytes : prélèvement sanguin pour
analyse biochimiqueanalyse biochimique→ → recherche de déséquilibrerecherche de déséquilibre
(hyperglycémie dans 30 à 50 % des cas)(hyperglycémie dans 30 à 50 % des cas)- Fièvre : ++++- Fièvre : ++++
Hyperthermie : facteur aggravantHyperthermie : facteur aggravantRechercher cause : infection, thrombose veineuse des MIRechercher cause : infection, thrombose veineuse des MI- Élimination urinaire et fécale : troubles fréquents - Élimination urinaire et fécale : troubles fréquents
• CONTEXTE HUMAINCONTEXTE HUMAIN
Dès l’entrée dans le service :→ Se renseigner sur la situation familiale.→ Contacter l’assistance sociale.
• PRISE DE RENDEZ VOUS POUR LES DIFFERENTS EXAMENS A VENIR
• MISE EN SECURITE DU PATIENTMISE EN SECURITE DU PATIENT
INDISPENSABLEINDISPENSABLE
- Barrières de lit sur prescription - Barrières de lit sur prescription médicale mais en pratique fortement médicale mais en pratique fortement recommandées.recommandées.
- A proscrire : lit surélevé, obscurité- A proscrire : lit surélevé, obscurité totale dans la chambre, totale dans la chambre,
difficulté difficulté d’accès à la sonnette.d’accès à la sonnette.
SOINS INFIRMIERS
• Rôle prescrit :Rôle prescrit :
– Voie veineuse périphérique (bras sain)– Oxygénothérapie– Surveillance encombrement bronchique,
(aérosol éventuel pour infection)– Sonde naso-gastrique si pas de problème de
conscience sinon alimentation voie centrale– Hydratation par eau gélifiée– Préparation et Administration des
thérapeutiques
SOINS INFIRMIERS
Besoins fondamentaux Besoins fondamentaux perturbés =perturbés =
Se mouvoir,Se mouvoir,Respirer,Respirer,Manger,Manger,Communiquer,Communiquer,Eliminer …Eliminer …
Besoin de se mouvoir
• Attention au risque de complications de décubitus (thrombose, escarre, infection pulmonaire)
LE POSITIONNEMENTLE POSITIONNEMENT DU DU
PATIENT PATIENT HEMIPLEGIQUEHEMIPLEGIQUE
Besoin de se mouvoir
• Choix des supportsChoix des supports– De couchageDe couchage– D’assise au fauteuilD’assise au fauteuil
• Au lit Au lit : 3 alternatives de positionnement :: 3 alternatives de positionnement :– Couché sur le côté atteintCouché sur le côté atteint– Couché sur le côté non atteintCouché sur le côté non atteint– Couché sur le dos Couché sur le dos
• Au fauteuil ou au fauteuil roulantAu fauteuil ou au fauteuil roulant
POSITIONNEMENT SUR LE POSITIONNEMENT SUR LE CÔTE NON ATTEINTCÔTE NON ATTEINT
• Tête sur un oreiller.Tête sur un oreiller.• Guider l’épaule en avant Guider l’épaule en avant
par l’omoplate.par l’omoplate.• Placer le bras devant, Placer le bras devant,
sans le tirer, sur un sans le tirer, sur un oreiller.oreiller.
• Placer la hanche et le Placer la hanche et le genou en flexion sur un genou en flexion sur un oreiller ou un coussin.oreiller ou un coussin.
• Si possible, garder le Si possible, garder le tronc en rectitude.tronc en rectitude.
POSITIONNNEMENT SUR LE POSITIONNNEMENT SUR LE CÔTE ATTEINTCÔTE ATTEINT• Dégager l’épaule hémiplégique en Dégager l’épaule hémiplégique en
abduction et rotation externe sans tirer abduction et rotation externe sans tirer sur le bras.sur le bras.
• Flexion du coude à 90°, main tournée vers Flexion du coude à 90°, main tournée vers le plafond.le plafond.
• Tourner le patient sur le côté à 30°/ Tourner le patient sur le côté à 30°/ coussin ou cale coussin ou cale
en arrière vers le coussin dorsal.en arrière vers le coussin dorsal. Membre inférieur atteint : rectitude de Membre inférieur atteint : rectitude de hanche, flexion du genou.hanche, flexion du genou. Oreiller sous la jambe (confort). Oreiller sous la jambe (confort).
En décubitus dorsal, un oreiller placé sous la tête pour En décubitus dorsal, un oreiller placé sous la tête pour la surélever à 30° et empêcher l’inflexion latérale du la surélever à 30° et empêcher l’inflexion latérale du cou.cou.
Le membre supérieur est posé sur un coussin, le bras Le membre supérieur est posé sur un coussin, le bras en rotation neutre, en abduction à 60°, 30° en rotation neutre, en abduction à 60°, 30° d’antépulsion, le coude fléchi à 40°. La main en semi-d’antépulsion, le coude fléchi à 40°. La main en semi-pronation est posée sur une mousse, les doigts pronation est posée sur une mousse, les doigts écartés en extension, le pouce en abduction.écartés en extension, le pouce en abduction.
Le membre inférieur est placé en rotation neutre, la Le membre inférieur est placé en rotation neutre, la hanche et le genou sont positionnés en rectitude, la hanche et le genou sont positionnés en rectitude, la cheville est maintenue à angle droitcheville est maintenue à angle droit
POSITIONNEMENT SUR LE DOSPOSITIONNEMENT SUR LE DOS
POSITIONNEMENT SUR LE DOSPOSITIONNEMENT SUR LE DOS
AIDE AU POSITIONNEMENTAIDE AU POSITIONNEMENT
Cale de latéralisation Mémoflex
Cale de décubitus Alova
Attitudes pratiques au lit
A FAIRE• Pratiquer un examen
quotidien et rigoureux de l’état cutané et évaluer le risque d’escarre.
• Les soins d’hygiène corporelle sont rigoureux, avec lavage, rinçage et séchage soigneux afin d’éviter la macération dans les plis.
• Veiller à la propreté du couchage (absence de miettes), draps bien tirés et vêtements sans faux plis.
• Le matelas est de bonne qualité : ferme et confortable à la fois. Si besoin, on utilise un support d’aide à la prévention et au traitement de l’escarre.
A NE PAS FAIRE
• Laisser le membre inférieur en flexion rotation externe et le pied en position varus équin.
• Laisser le poids des couvertures agir sur la déformation du pied.
• Laisser pendre un bras ou une jambe déficitaire.
• Placer une balle de mousse dans la main pour éviter le renforcement de la spasticité.
AU FAUTEUILAU FAUTEUIL
• Le fauteuil de repos est équipé d’une tablette Le fauteuil de repos est équipé d’une tablette permettant de positionner le membre supérieur vers permettant de positionner le membre supérieur vers l’avant, l’épaule en antépulsion, le coude fléchi et la l’avant, l’épaule en antépulsion, le coude fléchi et la main à plat restant dans le champ de vision .main à plat restant dans le champ de vision .
• Quand le fauteuil n’est pas équipé d’une tablette, Quand le fauteuil n’est pas équipé d’une tablette, l’accoudoir doit être adapté à la hauteur du bras et l’accoudoir doit être adapté à la hauteur du bras et disposer d’une butée postérieure pour éviter au disposer d’une butée postérieure pour éviter au coude de glisser en arrière, un coussin permettant coude de glisser en arrière, un coussin permettant alors de positionner l’avant-bras et la main . alors de positionner l’avant-bras et la main .
Attitudes pratiques au fauteuilA FAIRE
• Le fauteuil utilisé est à hauteur variable et à accoudoirs amovibles pour faciliter les transferts. Le dossier à inclinaison variable facilite le confort.
• La tablette adaptable au fauteuil est large. Sa fonction est double :- dissuasive en cas de conduite téméraire/mobilité ;- confortable pour le positionnement des membres supérieurs et la possibilité de mettre les objets nécessaires à la portée du patient (verre d’eau, lunettes, sonnette d’appel).
A NE PAS FAIRE
• Installer le patient dans un fauteuil inadéquat : trop bas, trop profond ou trop mou.
• Installer des "bouées" favorisant l’apparition d’escarres sacrées.
RETOURNEMENTS ET RETOURNEMENTS ET TRANSFERTSTRANSFERTS
• Absence de coopération du patient : 2 Absence de coopération du patient : 2 soignants. soignants.
• Coopération active du patient : 1 soignant.Coopération active du patient : 1 soignant.• Utiliser le côté sain au maximum.Utiliser le côté sain au maximum.• Donner au patient des consignes simples.Donner au patient des consignes simples.• Ne jamais tirer /pousser sur l’épaule Ne jamais tirer /pousser sur l’épaule
hémiparétique.hémiparétique.
CONCLUSIONCONCLUSION
• Le positionnement contribue à la prévention des Le positionnement contribue à la prévention des phénomènes douloureux pouvant être à l’origine phénomènes douloureux pouvant être à l’origine d’un retard dans la récupération fonctionnelle.d’un retard dans la récupération fonctionnelle.
• Travail d’équipe : consensus sur les position-Travail d’équipe : consensus sur les position-nements et la périodicité de leurs changements.nements et la périodicité de leurs changements.
• Concilier confort du patient / ergonomie des Concilier confort du patient / ergonomie des soignants.soignants.
• Éduquer le patient et sa famille.Éduquer le patient et sa famille.
LA LUTTE CONTRE LA LUTTE CONTRE
L’ENCOMBREMENTL’ENCOMBREMENT
BRONCHIQUEBRONCHIQUE
Besoins de respirer
SURVEILLANCE ++++
FREQUENCE ET RYTHME
RESPIRATOIRE
SATURATION EN O²
POSSIBILITE A TOUSSER ET A EXPECTORER
MATERIEL D’ASPIRATION A PROXIMITE
ATTENTION AUX RISQUES D’EMBOLIE PULMONAIRE (recherche de dyspnée et douleur thoracique)
SI ENCOMBREMENT
KINESITHERAPIERESPIRATOIRE
OXYGENOTHERAPIEINSTALLATION
DU PATIENT
PRESCRIPTION MEDICALE
OBJECTIF :
EVITER L’HYPOXIE
LUTTE CONTRE LES LUTTE CONTRE LES TROUBLES TROUBLES
DE LADE LADEGLUTITIONDEGLUTITION
Besoins de boire et manger
oesophageLarynx ettrachée
Voies digestives
Voies aériennes
pharynx
épiglotte
langue
RAPPEL : ALIMENTATIONRAPPEL : ALIMENTATION
3 Temps:
1. Porter les aliments en bouche.
2. Préparer la bouchée dans la cavité buccale (« temps antérieur »).
3. Avaler (qui comprend une phase volontaire suivie d’une phase automatique).
• LES TROUBLES DE LA DEGLUTITIONLES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
- Touche environ 50% des cas.- Touche environ 50% des cas.- Liquides et/ou solides.- Liquides et/ou solides.- Se résorbent ou régressent spontanément - Se résorbent ou régressent spontanément
dans dans les premiers jours ou semaines.les premiers jours ou semaines.- D’autant plus sévères et de moins bon - D’autant plus sévères et de moins bon
pronosticpronostic que l’ AVC est grave.que l’ AVC est grave.- Troubles observés :- Troubles observés :
●● impossibilité de débuter la déglutitionimpossibilité de débuter la déglutition ● ● retard du temps pharyngéretard du temps pharyngé
● ● incoordination des mouvementsincoordination des mouvements● ● augmentation du temps de transport augmentation du temps de transport
pharyngépharyngé…………
LES FAUSSES ROUTESLES FAUSSES ROUTES
• Mauvais trajet des aliments, qui Mauvais trajet des aliments, qui passent vers les voies aériennes et non passent vers les voies aériennes et non pas seulement dans l’oesophage. pas seulement dans l’oesophage.
• Soit directes au moment de la prise Soit directes au moment de la prise alimentaire.alimentaire.
• Soit indirectes.Soit indirectes.
ClassificationClassification• Fausse route sans déglutition = absence de réflexe de Fausse route sans déglutition = absence de réflexe de
déglutition déglutition
• Fausse route avant la déglutition = retard du réflexe de Fausse route avant la déglutition = retard du réflexe de déglutition (fausses routes aux liquides dont le simple déglutition (fausses routes aux liquides dont le simple épaississement permet de faire disparaître les troubles.) épaississement permet de faire disparaître les troubles.)
• Fausses routes pendant la déglutition = défaut de Fausses routes pendant la déglutition = défaut de
fermeture du larynx fermeture du larynx
• Fausses routes après la déglutition = stase importante Fausses routes après la déglutition = stase importante dans le pharynx dans le pharynx
• Fausses routes extra-laryngées = fistules trachéo-Fausses routes extra-laryngées = fistules trachéo-oesophagiennes (oesophagiennes (porteurs de canules de trachéotomie ) )
– Reconnaissance et évaluation des troubles de la
déglutition ;
– Adaptation de la texture alimentaire et de la nature
de l’hydratation en fonction de l’évaluation ;
Par ordre de difficulté croissante :
- pour les liquides : épaississement des
liquides(eau gélifiée), eau gazeuse, puis eau plate.
L’eau gazeuse et le contraste de température sont
utilisés pour des raisons de stimulations sensitives ;
- pour les solides : régime mixé, mouliné, puis
normal, après évaluation ;
Principes à respecter Principes à respecter
Principes à respecterPrincipes à respecter– Pose d’une sonde naso-gastrique en cas de troubles sévères
;
– Kinésithérapie respiratoire précoce pour prévenir
l’encombrement bronchique et les inhalations
oropharyngées ou gastriques (les reflux gastro-
oesophagiens sont fréquents) ;
– Choix d’une position de sécurité de déglutition respectant
l’installation du patient dans les suites immédiates de l’AVC ;
– Attention particulière aux soins de bouche et prévention des
mycoses linguales.
2 COMPLICATIONS2 COMPLICATIONS
PNEUMOPATHIES(favorisées par les fausses routes)
DENUTRITION
- Si - Si troubles sévères.troubles sévères.- Pose : - Pose : réalisée par l’infirmier, réalisée par l’infirmier, patient à jeûn patient à jeûn
installé en position assiseinstallé en position assise..- Sonde : recommandée de - Sonde : recommandée de petit diamètrepetit diamètre, pour, pour
éviter les traumatismes et améliorer la éviter les traumatismes et améliorer la tolérance, doit être radio-opaque.tolérance, doit être radio-opaque.
- - Vérification systématique du bon emplacement Vérification systématique du bon emplacement de la SNG avant de débuter l’alimentationde la SNG avant de débuter l’alimentation..
- Patient : buste surélevé de 30°.- Patient : buste surélevé de 30°.- Complications : escarre, hémorragie nasale, - Complications : escarre, hémorragie nasale,
infection, mauvais positionnement…infection, mauvais positionnement…- Attention : SNG fréquemment arrachée par le - Attention : SNG fréquemment arrachée par le
patientpatient
ALIMENTATION ENTERALE
- Nécessité d’un - Nécessité d’un protocoleprotocole pour évaluer les pour évaluer les besoins énergétiques du patients besoins énergétiques du patients selonselon : :
● ● le sexele sexe
● ● l’âgel’âge
● ● le poidsle poids
● ● la fièvrela fièvre
● ● les complications infectieusesles complications infectieuses..
- Temporaire car risque d’ulcération(s) et - Temporaire car risque d’ulcération(s) et d’inconfort. d’inconfort.
• LA GASTROTOMIELA GASTROTOMIE
- - Si persistance des troubles ++.Si persistance des troubles ++. - Geste invasif.- Geste invasif. - Risque d’hémorragie, de péritonite ou de - Risque d’hémorragie, de péritonite ou de perforation.perforation. - Moins irritative que la SNG.- Moins irritative que la SNG. - Mieux acceptée par les patients - Mieux acceptée par les patients (esthétiquement).(esthétiquement).
A FAIRE• Disposer d’un
matériel d’aspiration dans la chambre.
• En collaboration avec le diététicien, prendre en compte les habitudes alimentaires du patient dans le choix des menus, le fractionnement éventuel des repas (collation).
• Surveiller quantitativement et qualitativement la nutrition et l’hydratation.
A EVITER
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles
de l’alimentation
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles
de l’alimentation
A FAIRE
• Adapter la consistance de l’alimentation en cas de troubles de la déglutition (mixé, haché).
• Évaluer l’autonomie du patient et l’assister en cas de nécessité.
• Installer correctement le patient, prévoir une grande bavette et le placer dans des conditions de concentration optimales au moment des repas.
• S’assurer que la première bouchée est bien avalée avant d’en donner une deuxième.
A EVITER
• Éviter la télévision pendant le repas.
Attitudes pratiques vis-à-vis des
troubles de l’alimentation
A FAIRE
• Utiliser des aides matérielles : tapis antidérapant, papier mouillé sous le plat pour éviter qu’il ne bouge, verre à découpe nasale.
• Mettre les appareils dentaires si nécessaire.
• Respecter et faire respecter le régime prescrit.
• Détecter les troubles du comportement alimentaire (perte d’appétit liée à un état dépressif).
A EVITER
A FAIRE
• Inciter le patient à faire et l’encourager.
• Éduquer l’entourage et si possible solliciter sa participation au soin.
• Rester de préférence aux côtés du patient pour l’obliger à utiliser la totalité de son champ visuel et veiller qu’il soit bien assis.
• Peser le patient une fois par semaine.
• Veiller aux soins buccaux et de narines.
A EVITER
Attitudes pratiques vis-à-vis des
troubles de l’alimentation
LA REEDUCATION LA REEDUCATION MOTRICEMOTRICE
EVALUATION
AMPLITUDESARTICULAIRES
SPASTICITE
DEFICIT MOTEUR
EQUILIBRE
FONCTIONNELLE
ENTRETIEN DES AMPLITUDES ENTRETIEN DES AMPLITUDES ARTICULAIRESARTICULAIRES
- Concerne toutes les articulations du côté - Concerne toutes les articulations du côté
hémiplégique.hémiplégique.
- Plusieurs fois par jour.- Plusieurs fois par jour.
- Mobilisation à vitesse lente.- Mobilisation à vitesse lente.
- Objectif : maintien des amplitudes.- Objectif : maintien des amplitudes.
prévention des complications prévention des complications
orthopédiques.orthopédiques.
- Attention particulière à l’articulation gléno- - Attention particulière à l’articulation gléno- humérale (épaule = risque de subluxation humérale (épaule = risque de subluxation
+++).+++).
• MOBILISATION PASSIVE :
- Possible dès coopération suffisante.- Possible dès coopération suffisante.
- Dépend du degré d’incapacité du patient.- Dépend du degré d’incapacité du patient.
- Accompagne au retour moteur - Accompagne au retour moteur
- Auto-mobilisation +++- Auto-mobilisation +++- Tenir compte de la fatigabilité du patient- Tenir compte de la fatigabilité du patient
→ → doser les effortsdoser les efforts→ → progression dans les exercices progression dans les exercices
proposésproposés
• MOBILISATION ACTIVE :
REEDUCATION NEURO-MUSCULAIREREEDUCATION NEURO-MUSCULAIRE
• Existence de différentes techniques de Existence de différentes techniques de rééducation (Bobath rééducation (Bobath (privilégie l’équilibre postural)(privilégie l’équilibre postural), Perfetti , Perfetti (cette (cette
rééducation fait appel à la représentation mentale de l’information, objectif = combattre la spasticité : rééducation fait appel à la représentation mentale de l’information, objectif = combattre la spasticité :
progressivité de la vitesse et régulation des contractions)progressivité de la vitesse et régulation des contractions) …). …).
• Fondement : faire prendre conscience de son Fondement : faire prendre conscience de son corps au patient hémiplégique.corps au patient hémiplégique.
• Apprentissage du contrôle de l’hémicorps Apprentissage du contrôle de l’hémicorps atteint.atteint.
AUTONOMIE AU LIT
VERTICALISATION 1er LEVER AU FAUTEUIL
MARCHE
REEDUCATION FONCTIONNELLEREEDUCATION FONCTIONNELLE
• AUTONOMIE AU LITAUTONOMIE AU LIT- Apprentissage des retournements → Premier pas vers l’autonomie- Prise de conscience de l’existence de
l’hémicorps atteint.- Apprentissage au passage à la position
assise.
• VERTICALISATIONVERTICALISATION - Progressive.- Sur plan incliné.- Permet un réentraînement progressif à la station debout.- Attention au MS (Orthèse).
• PREMIER LEVERPREMIER LEVER- sur prescription médicale.- sous surveillance tensionnelle et en
présence du kinésithérapeute.- de courte durée : 15 à 20 minutes.- précédé d’un test assis au bord du lit.- installation +++.
• LA MARCHELA MARCHE- utilisation d’aides techniques.- soignant en protection du coté atteint.- attention au dérobement du membre
inférieur. aux chutes.
POSITIONNEMENT DU POSITIONNEMENT DU PATIENTPATIENT
LA LUTTE LA LUTTE CONTRE LES TROUBLESCONTRE LES TROUBLES
DESDESFONCTIONS SUPERIEURESFONCTIONS SUPERIEURES
Besoins de communiquer
TROUBLES DES FONCTIONS TROUBLES DES FONCTIONS SUPERIEURESSUPERIEURES
• Fréquentes chez les AVC chez les AVC
LESION DROITE
ANOSOGNOSIE (méconnaissance de sa maladie)
HEMI-NEGLIGENCE
TROUBLES VISUO-PERCEPTIFS
LESION GAUCHE
APHASIE+/-
APRAXIE
ANOSOGNOSIEANOSOGNOSIE
• Méconnaissance par le patient de ses déficits.
• Importante à reconnaître par l’ensemble de l’équipe et l’entourage.
HEMI-NEGLIGENCEHEMI-NEGLIGENCE
• Difficulté à répondre à, s’orienter vers ou faire attention aux stimuli présentés du côté opposé à la lésion cérébrale, sans que ce déficit puisse être attribué à un trouble moteur ou sensitif.
• Fréquemment associée à l’hémianopsie latérale homonyme.
• Hémi espace gauche.
déficit visuel bilatéral dans l’hémi champ controlatéral
à la lésion.
HEMI-NEGLIGENCEHEMI-NEGLIGENCE
VISUELLE
PERCEPTIVE
AUDITIVE TACTILE MOTRICE
INTRA/
EXTRACORPORELLE
CENTRE SUR UN OBJETOU UN ENSEMBLE
EXEMPLE D’HEMI-NEGLIGENCE EXEMPLE D’HEMI-NEGLIGENCE VISUELLEVISUELLE
L ’examen écrit :L ’examen écrit :
Attitudes pratiques relatives à l’anosognosie, aux troubles attentionnels et à l’héminégligence
A FAIRE
• Toujours aborder le patient du côté hémi-négligent
• Installer le matériel du côté sain, en particulier sonnette et urinal
• L’encourager à regarder du côté hémi-négligent à tout moment de la journée
A EVITER
• Laisser le patient dans un environnement inconnu et susceptible d’être dangereux par manque d’information
• Se positionner du côté sain afin d’inciter le patient à être attentif à ce qui se passe dans son champ visuel atteint
Attitudes pratiques relatives à l’anosognosie, aux troubles attentionnels et à l’héminégligence
A FAIRE
• Informer la famille de l’hémi-négligence et l’encourager à se placer dans le champ visuel atteint
• Placer la télévision, des photos des proches du côté hémi-négligent
A EVITER
• Laisser sans surveillance un patient anosognosique.
• Laisser le bras hémiplégique coincé sous le tronc ou pendre hors du lit et du fauteuil
Attitudes pratiques relatives à l’anosognosie, aux troubles attentionnels et à l’héminégligence
A FAIRE
• Informer la famille de l’anosognosie et éviter les situations dangereuses pour le patient
• Au moment des repas, demander au patient ce qu’il voit sur son plateau
A EVITER
• Laisser la main se prendre dans les rayons de la roue du fauteuil roulant.
• Poser le plateau devant le patient et s’en aller
Communiquer
• Prise en charge différente en fonction de l’aphasie :
Voir les aphasies Voir les aphasies
(Broca, Wernicke, de conduction)(Broca, Wernicke, de conduction)
LES TROUBLES DE LA LES TROUBLES DE LA COMMUNICATIONCOMMUNICATION
3 GRANDS TROUBLES DE LA 3 GRANDS TROUBLES DE LA COMMUNICATION VERBALECOMMUNICATION VERBALE
APHASIE APRAXIEDYSARTHRIE
La détresse entraînée par les troubles de la communication est à prendre en compte de
façon collective.
Difficulté à trouver les mots Difficulté à parler Incapacité à faire des mouvements
L’APHASIEL’APHASIE
Les centres du langage sont situés dans Les centres du langage sont situés dans l’hémisphère gauche du cerveau.l’hémisphère gauche du cerveau.
Deux régions principales : Deux régions principales :
Région antérieure, frontale :Région antérieure, frontale :REGION DE BROCAREGION DE BROCA
Région postérieure, temporo-Région postérieure, temporo-pariétale : pariétale :
REGION DE WERNICKEREGION DE WERNICKE
SIGNES CLINIQUESSIGNES CLINIQUES
– Les troubles
La réduction du langage (stéréotypies).
La dysarthrie.
Le manque du mot.
Les paraphasies.
La dissociation automatico-volontaire.
La fatigabilité durant l’examen.
– Compréhension orale.
(inversion de syllabes)
Région de Région de WernickeWernicke
REGION DE BROCAREGION DE BROCA
L’APHASIEL’APHASIE Perturbation de la compréhension et de la
formulation des messages verbaux qui résulte d’une affection nouvellement acquise du système nerveux central »
(lésion gauche chez le droitier)
APHASIE DE BROCAAPHASIE DE BROCA
APHASIE DE WERNICKEAPHASIE DE WERNICKE
APHASIE DE CONDUCTIONAPHASIE DE CONDUCTION
Le type d’aphasie observé au cours d’un infarctus hémisphérique gauche sera étroitement lié au territoire vasculaire.
ANOMALIES LINGUITISQUES ANOMALIES LINGUITISQUES CHEZ L’APHASIQUE CHEZ L’APHASIQUE
• MANQUE DE MOT :Symptôme le plus apparent à l'observateur , trouble invalidant
• DYSPROSODIE :
altération du timbre et de l’intonation vocale pouvant conduire à
un pseudo-accent étranger.
• PARAPHASIE :
Erreurs dans la sélection instantanée des éléments de la langue
PARAPHASIESPARAPHASIES MOT CIBLEMOT CIBLE MOT PRONONCEMOT PRONONCE
PHONETIQUESPHONETIQUES TABOURETTABOURET PATOURETPATOURET
VERBALESVERBALES TABLETABLE CHAISECHAISE
• AGRAMMATISME :
Simplification du langage qui est privé des monèmes grammaticaux (à, de, avec,...). Les mots sont énoncés de façon successive comme dans un parler télégraphique.
• JARGON :
Langage où un locuteur de la langue ne reconnaît plus les mots et les structures de phrases. Les sons produits sont ceux de la langue,mais représentent une salade de sons sans signification.
• MUTISME :
La suspension du langage peut être totale, parfois même aucun son n'est émis.
• STEREOTYPIE :
Émission de la même syllabe ou mot qui survient de manière incoercible dès que le patient veut prendre la parole.
APHASIE DE BROCAAPHASIE DE BROCA
– Réduction de l’expression à quoi s’ajoute en Réduction de l’expression à quoi s’ajoute en général un trouble arthritique pouvant aller général un trouble arthritique pouvant aller jusqu’au mutisme.jusqu’au mutisme.
– La personne parle peu, lentement et cherche La personne parle peu, lentement et cherche ses mots.ses mots.
– Le patient présente les mêmes difficultés à Le patient présente les mêmes difficultés à l’écrit.l’écrit.
– La compréhension est bien conservée.La compréhension est bien conservée.
APHASIE DE WERNICKEAPHASIE DE WERNICKE
– Difficultés importantes à comprendre ce qui Difficultés importantes à comprendre ce qui est dit ou écrit.est dit ou écrit.
– Le patient parle facilement et abondamment Le patient parle facilement et abondamment (logorrhée).(logorrhée).
– Il se trompe de mot, en invente et jargonne. Il se trompe de mot, en invente et jargonne. Le patient présente les mêmes difficultés à Le patient présente les mêmes difficultés à l ’écrit.l ’écrit.
– Au début de la maladie, le patient n’a pas Au début de la maladie, le patient n’a pas conscience de ses erreurs (anosognosie)conscience de ses erreurs (anosognosie)
APHASIE DE CONDUCTIONAPHASIE DE CONDUCTION
– Langage entrecoupé d’hésitations, d’arrêts, Langage entrecoupé d’hésitations, d’arrêts,
occasionnés par une difficulté à trouver les occasionnés par une difficulté à trouver les
mots, et surtout à changer un mot pour un mots, et surtout à changer un mot pour un
autre.autre.
– Il mêle les lettres, en a conscience, et tente de Il mêle les lettres, en a conscience, et tente de
se corriger.se corriger.
– Pas de véritable trouble de la compréhension.Pas de véritable trouble de la compréhension.
APHASIE GLOBALEAPHASIE GLOBALE
ALTERATION SEVERE DE TOUTES LES ALTERATION SEVERE DE TOUTES LES
FONCTIONS DU LANGAGEFONCTIONS DU LANGAGE– MUTISME INITIAL FREQUENTMUTISME INITIAL FREQUENT– EXPRESSION NULLE OU TRES REDUITE EXPRESSION NULLE OU TRES REDUITE
LIMITEE A UNE SYLLABE LIMITEE A UNE SYLLABE – DEFICIT NEUROLOGIQUE ASSOCIE +++DEFICIT NEUROLOGIQUE ASSOCIE +++
Type d’aphasie
Signes Localisation Étiologies habituelles
Signes associées
Aphasie globale
Expression et
compréhension
orales et écrites
très réduites ou
nulle
Lésion étendue
Corticale(fronto
Temporo-parié
tale) ou sous-
corticale
Infarctus sylvien
total,hémorragie
Hémiplégie, hémianopsie, hémianesthésie
Aphasie de Broca
Expression orale
réduite
Agrammatisme
Troubles arthriques
Compréhension
Relativement Préser-
vée
Cortex frontal
inférieur
Noyaux gris et
Substance blan-
che sous-corticale
du lobe frontal
Infarctus sylvien
antérieur super-
ficiel et/ou pro-
fond
Hématome pro-
fond
Hémiplégie brachio-faciale
Apraxie
Aphasie de Wernicke
Expression abondante
Troubles de la compréhension
Paraphasies
Lobe temporal,
parfois lésions
thalamiques
Infarctus sylvien postérieur
Hématome lobaire
Hémianopsie ou
quadranopsie
Troubles sensitifs
Peu ou pas de
troubles moteurs
Aphasie de conduction
Paraphasies phonémiques
Compréhension normale
Répétition perturbée
Cortex pariétal inférieur
Capsule externe
Infarctus sylvien postérieur
Troubles sensitifs
LA DYSARTHRIELA DYSARTHRIE
Trouble de la réalisation motrice de la parole,
lié à un mauvais fonctionnement des groupes
musculaires responsables de la production de
la parole, par atteinte le plus souvent bilatérale
des structures nerveuses sous-corticales qui
participent à l’activité des organes phono-
articulatoires.
L’APRAXIEL’APRAXIE
Trouble de la programmation motrice de laparole consécutif à une lésion cérébralefocale gauche chez le droitier.
REEDUCATION DES TROUBLES DE LA REEDUCATION DES TROUBLES DE LA COMMUNICATIONCOMMUNICATION
• Orthophoniste (prescription médicale).Orthophoniste (prescription médicale).• Patient vigilant.Patient vigilant.• Pas de contre- indication à la prise en Pas de contre- indication à la prise en
charge orthophonique initiale de charge orthophonique initiale de l’aphasie vasculaire.l’aphasie vasculaire.
• Rééducation précoce (24 heures)Rééducation précoce (24 heures)• Informer le personnel et la famille de la Informer le personnel et la famille de la
meilleure façon de communiquer avec meilleure façon de communiquer avec le patient le patient
A FAIRE• Établir une relation de
confiance avec le patient.
• Supprimer les facteurs extérieurs qui gênent ou influencent la communication (bruit, douleur).
• Écouter attentivement le patient.
• Solliciter l’aide des proches afin de mieux comprendre le patient.
A EVITER
• Parler à plusieurs au chevet du patient sans tenir compte de sa présence.
• Assaillir de questions un patient qui ne comprend pas ou qui ne peut pas répondre.
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles de la communication (si aphasie)
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles de la communication (si aphasie)A FAIRELe personnel soignant
dans son expression doit être attentif à :- utiliser un langage simple ;- faire des phrases courtes ;- employer un ton de voix normal ;- parler en sachant que le patient même avec d’importants troubles de compréhension comprend les aspects non verbaux du langage (colère, agacement, etc.).
A EVITER
• Hausser le ton si le patient n’a pas de troubles auditifs.
• Laisser le malade dans le silence, ce qui aggrave l’isolement du patient aphasique.
• Faire semblant d’avoir compris un patient qui jargonne, ce qui le conforterait dans son anosognosie.
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles de la communication (si aphasie)A FAIRE• Faire preuve de
patience et répéter aussi souvent que nécessaire.
• Vérifier la pose des prothèses dentaires, auditives ou le port des lunettes si le patient ne peut en faire la demande.
• Établir un contact visuel et par le toucher avant chaque soin afin d’entrer en contact avec le patient.
A EVITER
• Le faire répéter sans l’avis de l’orthophoniste surtout en présence d’une stéréotypie qui risquerait de se fixer définitivement
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles de la communication (si dysarthrie)
A FAIRE• Lui fournir une ardoise
magique ou un tableau magnétique avec des lettres mobiles si la dysarthrie est associée à une hémiplégie (sans aphasie).
• L’encourager à articuler lentement en détachant chaque syllabe.
A EVITER
LES APRAXIESLES APRAXIES
Impossibilité d'exécuter une action Impossibilité d'exécuter une action voulue, mais qui ne résulte pas d'un voulue, mais qui ne résulte pas d'un trouble de compréhension de la trouble de compréhension de la consigne, d'une paralysie, d'une consigne, d'une paralysie, d'une faiblesse, ni d'un déficit sensoriel.faiblesse, ni d'un déficit sensoriel.
APRAXIE DU LANGAGE
APRAXIE IDEOMOTRICE
trouble acquis de la réalisation des gestes simples isolés ou de
certains fragments d’une séquence gestuelle réalisée sur imitation ou sur ordre en l’absence
de troubles moteurs et sensitifs consécutivement à une lésion hémisphérique
gauche.
APRAXIE GESTUELLE
trouble acquis de la réalisation du geste en l’absence de troubles
moteurs et sensitifs.APRAXIE
IDEATOIRE
trouble acquis de la représentation d’une action
en l’absence detroubles moteurs et sensitifs
Consécutivement à une lésion hémisphérique gauche.
APRAXIE CONSTRUCTIVE
trouble acquis de la capacité à dessiner en l’absence de troubles
moteurs et sensitifs consécutifs à une lésion cérébrale
Besoin d’être propreBesoin d’être propre / se vêtir/ se vêtir
• Toilette complète au lit
• Participation progressive
• Ne pas brusquer le patient
• Vêtir et dévêtir d’abord le membre paralysé
• Adapter les vêtements
Attitudes pratiques vis-à-vis à l’apraxie
A FAIRE
• Guider le patient lors de la toilette, de l’habillage et des repas.
• L’aider à mettre lunettes, prothèses dentaires et auditives.
• Vérifier que le patient est à même de se coucher.
• Informer la famille et l’encourager à guider le patient.
A EVITER• Laisser un patient se
raser seul sans s’être préalable-ment assuré de l’absence d’apraxie.
• Laisser le patient apraxique seul au moment de la toilette, de l’habillage et des repas.
• Laisser un patient se coucher en travers de son lit.
• Faire systématiquement à la place du patient.
LA LUTTE CONTRE LES LA LUTTE CONTRE LES TROUBLES DES TROUBLES DES
FONCTIONS FONCTIONS SPHINCTERIENNESSPHINCTERIENNES
Besoin d’éliminer
TROUBLES DES FONCTIONS TROUBLES DES FONCTIONS SPHINCTERIENNESSPHINCTERIENNES
Incontinence urinaire et/ou fécale
Rétention
Mictions impérieuses
Dysurie
• INFIRMIER : ROLE +++INFIRMIER : ROLE +++ • PREVENTION : PROGRAMME DE REEDUCATIONPREVENTION : PROGRAMME DE REEDUCATION
DES QUE L’ETAT DE CONSCIENCE LE PERMETDES QUE L’ETAT DE CONSCIENCE LE PERMET
ASSOCIATION PLANIFICATION :ASSOCIATION PLANIFICATION :
PRISE DE LIQUIDE + HORAIRES URINEPRISE DE LIQUIDE + HORAIRES URINE• NOTER : FREQUENCE DES MICTIONS, QUANTITE, NOTER : FREQUENCE DES MICTIONS, QUANTITE,
PRESENCE DE RESIDU POST-MICTIONNEL,PRESENCE DE RESIDU POST-MICTIONNEL,
NOMBRE ET QUALITE DES SELLES.NOMBRE ET QUALITE DES SELLES.• SI CONSTIPATION : APPORT SUFFISANT EN LIQUIDESSI CONSTIPATION : APPORT SUFFISANT EN LIQUIDES
ET EN FIBRES (DIETETICIEN).ET EN FIBRES (DIETETICIEN).• RISQUE DE FECALOME CHEZ LA PERSONNE AGEE.RISQUE DE FECALOME CHEZ LA PERSONNE AGEE.
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles des fonctions sphinctériennes
A FAIRE• Établir une diurèse,
voire un calendrier mictionnel avec les volumes horaires et noter le bilan des entrées et sorties sur la feuille de surveillance.
• Proposer le bassin à heures fixes.
• Dès que le lever est autorisé, mettre au patient sur les toilettes.
A EVITER
• Exposer la peau à l’humidité.
• Mettre systématiquement un change complet pour ne pas générer une dépendance difficilement réversible.
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles des fonctions sphinctériennes
A FAIRE• Respecter l’intimité du
patient..
• En cas d’incontinence urinaire, utiliser le moyen adapté (change complet, étui pénien, protection) qui permet de conserver un bon état cutané et améliore l’image que le patient a de lui-même et qu’il donne à autrui
A EVITER
Attitudes pratiques vis-à-vis des troubles des fonctions sphinctériennes
A FAIRE
ELIMINATION FECALE• Noter le transit intestinal
pour dépister une constipation.
• Veiller à une hydratation suffisante.
• Encourager la mobilité du patient (personne agée)
• Favoriser l’intimité.
A EVITER
Autres troublesAutres troubles
• Ataxie : incoordination des mouvements volontaires avec conservation de la force musculaire.
• Acalculie : trouble du calcul consécutif à une lésion cérébrale focale gauche chez le droitier.
Attitudes pratiques vis-à-vis des soins
de la vie quotidienne
A FAIRE• Évaluer les capacités à
réaliser les soins personnels de façon indépendante.
• Habiller le plus rapidement possible le patient avec ses vêtements personnels.
• Veiller à ce que le patient dispose de chaussures souples, adaptées à son pied et sans talons, pour faciliter la marche. Des chaussures montantes à velcro lui permettent de les mettre sans aide extérieure.
A EVITER
• Mettre des chaussures à lacets
• Faire marcher un patient avec
des chaussures inadaptées (mules).
A FAIRE• Veiller à la propreté du
couchage (absence demiettes), draps bien tirés et vêtements sans faux plis.
• Fournir assistance jusqu’à ce que le patient soit capable d’assurer les soins.
• Stimuler le patient à regarder du côté négligé à tout moment de la journée.
A EVITER
Attitudes pratiques vis-à-vis des soins
de la vie quotidienne
A FAIRE• Encourager à faire,
toujours selon les capacités, et enseigner ce concept à l’entourage.
• Valoriser les progrès et s’inscrire dans une démarche résolument évolutive.
• Établir une "routine" sécurisante (toilette, repas) en respectant des horaires réguliers.
A NE PAS FAIRE
• Faire systématiquement tout à la place du patient,le risque étant notamment chez le sujet âgé la perte d’autonomie.
Attitudes pratiques vis-à-vis des soins
de la vie quotidienne
A FAIRE• Favoriser la participation
aux soins des proches si cela est souhaité et possible tout en tenant compte des capacités de l’entourage.
• Les soins sont prescrits par écrit et planifiés ; ils tiennent compte des habitudes de vie des patients à domicile.
• Les écrits permettent la continuité des soins ; ils sont complétés par les résultats des évaluations réalisées et la description des réactions du patient.
A NE PAS FAIRE
• Interdire aux proches de participer aux soins ou restreindre leur implication en limitant les horaires
de visite.• Doucher un patient
contre sa volonté si ce soin ne fait pas partie de ses habitudes de vie.
Attitudes pratiques vis-à-vis des soins
de la vie quotidienne
DEVENIR DES PATIENTSDEVENIR DES PATIENTS
Médecine PhysiqueMédecine Physique
etet
de Réadaptationde Réadaptation
Service de Soins deService de Soins de Suite MédicaliséSuite Médicalisé
En long séjourEn long séjour A domicileA domicile..
SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
RécupérationRécupération
SOINS INFIRMIERSSOINS INFIRMIERS
•Le rôle propre est primordial- Relation d’aide et de nursing- La rééducation est l’élément clef de cette phase (mobilisation, langage, écriture).- favoriser la réinsertion- Adaptation de matériel au handicap (alimentation, toilette, déplacement, vêtements et chaussures, aménagement du domicile- Information et instruction de l’entourage
Principaux diagnostics Principaux diagnostics infirmiersinfirmiers
• Altération de la communication verbale.
• Altération des opérations de la pensée.
• Perturbation des interactions sociales.
• Perturbation de la dynamique familiale.
• Les diagnostics se rapportant à l ’AVC.
Devenir
• AVC = mortalité dans 24% le 1° mois dans 40% à 1 an
30% retour à la Normale
• PARAPLEGIE réinsertion sociale et familiale, aide procréation
• TETRAPLEGIEPatient grabataire (lit ou fauteuil), déplacements avec
équipements, communication par les paupières.
CONCLUSIONCONCLUSION
Une bonne prise en charge c’est : Une bonne prise en charge c’est : 34 POINTS ESSENTIELS34 POINTS ESSENTIELS
• L’infirmier et l’aide soignant préparent la chambre avant l’arrivée du patient.
• Le patient vigilant est laissé à jeun et en décubitus jusqu’à l’examen médical. (DP)
• L’ECG est disponible dès le début de la prise en charge (DP)
• Les résultats du bilan biologique initial sont transmis au médecin. (DP)
• Le niveau de vigilance est évalué à l'aide d'un support objectif (échelle). (DP)
• Le niveau de vigilance est noté dans le dossier. (DP)
• L’état neurologique est évalué à l’aide d’un support objectif (échelle). (DP)
• L’état neurologique est noté dans le dossier. (DP)• La recherche des troubles de la déglutition avant de
débuter l’alimentation orale est notée dans le dossier. (DP)
• Le rythme, la fréquence respiratoire et la SaO2 sont notés dans le dossier. (DP)
• La PA et le pouls sont notés dans le dossier. (DP)• La température corporelle est notée dans le dossier.
(DP)• La glycémie capillaire est notée dans le dossier. (DP)
• Le poids du patient à l’admission est noté dans le dossier. (DP)
• La diurèse est notée dans le dossier. (DP) • La recherche d’un globe vésical est notée (DP)
quotidiennement dans le dossier. (DP)
• Le transit intestinal est noté quotidiennement dans le dossier. (DP)
• Toute modification des paramètres est signalée au médecin. (DP)
• La prévention des complications thrombo-emboliques veineuses est réalisée selon un protocole. (DP)
• La prévention de l’encombrement bronchique et des pneumopathies d’inhalation est réalisée selon un protocole. (DP)
• La prévention des complications cutanées est réalisée selon un protocole. (DP-PS)
• La bonne installation du patient (au lit ou au fauteuil) est réalisée selon un protocole. (DP)
• La prévention de l’algodystrophie est réalisée selon un protocole. (DP)
• La prise en charge de la douleur est réalisée selon un protocole. (DP-PS)
RéférencesRéférences
• Haute Autorité de santé : Haute Autorité de santé : www.has-sante.fr• Société Française Neuro-Vasculaire : Société Française Neuro-Vasculaire : http://sfnv-france.comhttp://sfnv-france.com• Association France AVC : Association France AVC : http://www.france-avc.asso.frhttp://www.france-avc.asso.fr• L'Accident Vasculaire CérébralL'Accident Vasculaire Cérébral : : http://www.infirmiers.com
• Difficultés d’alimentation et de déglutition (Difficultés d’alimentation et de déglutition (Katherine Dessain-Gélinet)
• www.orthophonistes.frwww.orthophonistes.fr• Critères de prise en charge en Médecine Physique et de Critères de prise en charge en Médecine Physique et de
Réadaptation: Réadaptation: http://www.cpod.com/monoweb/fedmer/criteresPEChttp://www.cpod.com/monoweb/fedmer/criteresPEC