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Mutame Essentiel n°59 National

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Édito Sommaire

Magazine trimestriel édité par Mutame Mutualité des agents territoriaux et membres extérieurs.Directeur de la publication : Daniel LemenuelResponsable de la rédaction : Gilles LedoyenArticles : Mutame, Mutuelles, France MutualitéCrédit photos : Fotolia.com Couverture : © Frank - Fotolia.comConception et réalisation : C.A.G., Paris.Impression : PRN - ZI Ouest

28, rue du PoirierBP 90180 - 14652 Carpiquet

Tirage : 42 000 exemplaires - Dépôt légal : à parutionN° de CPPAP : 0216 M 07699N° ISSN Édition nationale : 1763-6574 N° ISSN Édition locale : précisé sur les pages spéciales régionales jointes.

Union Mutame63, boulevard de Strasbourg - 75010 ParisUnion régie par le livre II du code de la mutualité SIREN N° 784 854 499

Toute correspondance doit être adressée à : Mutame - B.P. N° 61 - 75 462 Paris Cedex 10

© Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans leconsentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (art. L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centrefrançais d’exploitation du droit de copie, (20, rue des Grands Augustins - 75 006 Paris).

04Tiers Payant Bientôt chez le généraliste

06La varicelle très fréquente mais bénigne

08Allergies saisonnièresgare aux pollens !

10Les services PrioritéSanté Mutualiste vous informent

11La culturedes pommes de terre

Médecine

Mutualité

Jardinage

Santé

Prévention

Jointes à l’édition nationale Mutame Essentiel, des pages spéciales régionales numérotées de 1 à 4.

ESS : Économie Sociale et Solidaire 

Les Mutuelles, leurs origines remontent au19e siècle et sont liées à l’histoire sociale etéconomique de notre pays.

Le mouvement mutualiste doit régulièrement prendre letemps de rappeler cette histoire et ses principes defonctionnement qui sont ceux de l’économie sociale etsolidaire.Ce sont essentiellement ces principes qui permettent auxmutuelles de poursuivre leur action et de pérenniser leurperformance économique.

La démarche est d’autant plus nécessaire, qu’aujourd’hui,l’économie sociale et solidaire reste le dernier rempartqui sépare le système social du système libéral où règne leprofit. C’est aussi le seul système qui crée encore de l’emploiet de l’activité économique.

La loi relative à la consommation, soutenue par le ministredélégué chargé de la Consommation, Benoit Hamon, publiéeau Journal Officiel du 18 mars 2014 se veut, à cet égard,protectrice et à ce titre nous ne pouvons qu’y adhérer, maisattention à ce que cette loi ne privilégie pas à terme le seulprofit de multinationales dépourvues de tout civisme, detoute morale si ce n’est celle de l’argent roi.

Soyons attentifs, mais n’hésitions pas à rappeler que lesystème économique et social de Mutame ne privilégie quela solidarité.

Daniel LemenuelPrésident

Page 4: Mutame Essentiel n°59 National

p. 4-5 /// MUTAME Essentiel n° 59 – avril 2014

égler directement ses fraisde santé et attendre quel’assurance maladie et lamutuelle vous rembour-

sent, c’était un principe général, y comprispour les médicaments, avant 1982. Maisaujourd’hui, le tiers payant est devenu larègle en pharmacie ou encore dans leslaboratoires d’analyses médicales ou deradiologie.Le prochain objectif du gouvernement enla matière est de l’étendre à toutes lesconsultations de médecins généralistesd’ici l’année 2017. La raison ? En finir avecle renoncement aux soins ou à leur report,faute de moyens, tout en diminuant lerecours aux urgences.

Déjà aujourd’hui, certains patients peu-vent se prévaloir de cette dispensed’avance de frais : il s’agit des bénéficiairesde la couverture maladie universelle(CMU), qui concerne plus de 4 millionsde personnes dont les revenus sont infé-rieurs à un plafond, et ceux de l’aide médi-cale d’état (AME) applicable à environ260 000 personnes étrangères en situa-tion irrégulière. En 2015, s’y ajoutera lemillion de bénéficiaires de l’aide à la com-plémentaire santé (ACS).

Déjà appliqué dans 24 payseuropéens

Il se trouve que dans ce domaine, laFrance est plutôt à la traîne au sein del’Union européenne. Parmi les 28 paysmembres, seulement trois pays – la Bel-gique, le Luxembourg et la France – impo-sent aux patients de payer intégralementle médecin avant d’être remboursés parl’assurance maladie. C’est également le

R

Nouveau projet du gouvernement : étendre la pratique dutiers payant aux consultations chez le médecin généraliste,comme c’est déjà le cas chez le pharmacien. Cela devraitêtre possible d’ici 2017. Objectif : faciliter l’accès aux soinsen supprimant l’avance de frais.

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Tiers payant : bientôt

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La participation des mutuelles au forfait médecin traitant

L’avenant à la convention médicale du 26 juillet 2011 prévoit que les organismescomplémentaires en santé apportent leur concours au développement de nouveauxmodes de rémunération du médecin traitant. La loi de financement de la sécuritésociale parue fin décembre dernier prévoit une collecte annuelle de fonds de 150 mil-lions d’euros pour les années 2013 à 2015. Pour tout assuré âgé de plus de 16 ansqui a consulté au cours de l’année au moins une fois le médecin traitant, les mu-tuelles doivent s’acquitter d’un forfait annuel de 5 € par patient. En l’absence du mécanisme de tiers payant intégral, la participation des organismescomplémentaires est versée directement à l’assurance maladie qui se charge ensuitede régler le généraliste. Le dispositif est appliqué avec effet rétroactif dès le 1er juillet 2013 avec un forfait partiel de 2,50 € au titre du 2e semestre. Les sommesdues ont été réglées à l’Urssaf en janvier 2014.En raison de l’annonce tardive des modalités pratiques du financement, la chargefinancière des années 2013 et 2014 se rapportant au forfait médecin traitant est leplus souvent impactée sur les réserves détenues par les mutuelles.

Pour les mutuelles de l’Union Nationale Mutame la charge est de :• Mutame Val de France : 24 483 € pour 2013 et 45 750 € pour l’année 2014.• Mutame Normandie : 49 242 € pour 2013 et 96 215 € pour l’année 2014.• Mutame Savoie Mont-Blanc : 21 130 € pour 2013 et 43 380 € pour l’année 2014.• Mutame Rouen Nord-Ouest : 8 917 € pour 2013 et 17 245 € pour l’année 2014.• Mutame Territoire de Belfort : 7 365 € pour 2013 et 14 520 € pour l’année 2014.

Gérard, 62 ans, retraité :

« Je suis contre la généralisation du tiers payant. On voit

déjà ce qu’il se passe avec les médicaments : il y a le tiers

payant et nous sommes parmi les plus gros consommateurs.

C’est gratuit, donc on ne se pose pas de questions. Ce sera

la même chose avec le médecin. »

Maria, 37 ans, employée de mairie :

« Il m’arrive fréquemment de renoncer à aller consulter un

médecin pour moi. Pas pour mes enfants bien sûr ! J’en ai

trois en bas âge. En général, quand un microbe arrive à la

maison, il nous atteint tous et évidemment, je conduis les

enfants chez le pédiatre. A la fin du mois, je n’ai plus les

moyens d’avancer les frais pour moi. Alors des petits microbes

de rien du tout me mettent à plat des semaines. »

Sophia 32 ans, intérimaire :

« Je suis bénéficiaire de la CMU depuis un peu plus d’un

an. Avant, je n’allais jamais chez le médecin, même malade,

parce que je n’avais jamais assez sur mon compte. Aujourd’hui,

je bénéficie du tiers payant et, franchement, ça m’a changé

la vie de pouvoir me faire soigner quand je suis malade. »

G anoit mé gescas de la Suède, mais jusqu’à un certainseuil : au-delà de 900 couronnes par an,c’est-à-dire environ 90 euros, les consul-tations deviennent gratuites.Dans les autres Etats, c’est le système ditde « prestations en nature » qui est appli-qué. Ainsi, les frais médicaux basiques –dont la consultation d’un médecin géné-raliste – sont pris en charge par l’assurancemaladie. Selon les pays, il peut s’agir decaisses nationales, régionales ou locales. En revanche, cela n’est souvent valableque pour un parcours de soins suivi dansle public. Dans la plupart des Etats, lespatients qui font le choix de se tournervers le privé doivent avancer les frais etne seront remboursés que sur la based’un tarif prédéfini.L’annonce de cette généralisation pro-chaine a été accueillie avec enthousiasmepar le mouvement mutualiste, et notam-ment par son président, Etienne Caniard :« Le tiers payant est un système qui fonc-tionne et qui permettra de désengorger lesurgences des hôpitaux aujourd’hui trop sou-vent utilisées par des patients qui ne disposentpas de ressources suffisantes pour avancerleurs frais médicaux. Ce sera une vraie avan-cée pour favoriser l’accès aux soins. »

Pas de surconsommation

Certains syndicats de médecins s’inquiè-tent d’un « risque inflationniste » : lesconsultations étant désormais gratuites,les patients pourraient avoir tendance,selon eux, à y avoir recours de façon exces-sive. Mais le président de la MutualitéFrançaise s’inscrit en faux contre cette cri-tique : « L’expérience des 24 pays de l’Unioneuropéenne qui l’appliquent prouve que letiers payant ne suscite pas un phénomènede surconsommation. Les Français ne vontchez le médecin ni par plaisir ni parce quec’est gratuit ! »« Certes, la responsabilisation des assurésest indispensable. Mais elle ne doit pas sefaire à sens unique, poursuit Etienne Caniard.Je pense notamment aux prescriptions demédicaments, de bilans ou d’imagerie parfoisexcessives. Les déficits de notre système de

santé résultent en grande partie de sa mau-vaise organisation, pas d’une surconsom-mation choisie des patients. »L’organisation, c’est justement la grandeinconnue de cette réforme future. Le prin-cipe devrait être appliqué dans deux cas.Les malades qui iront consulter un méde-cin généraliste de secteur 1, ne pratiquantpas de dépassement d’honoraires, n’au-ront plus à régler la consultation. Cettedispense d’avance de frais s’étendra éga-lement aux patients d’un généraliste exer-çant en secteur 2, si leur mutuelle prenden charge les dépassements d’honoraires. Il existe cependant certaines zones d’om-bre : qu’en sera-t-il de la franchise de1 euro par consultation non rembourséeactuellement ? Et à qui les médecinsdevront-ils s’adresser pour obtenir leurpaiement ? Dans quel délai seront-ils rem-boursés ? Des questions qui seront débat-tues dans les prochains mois.

Virginie Plaut

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est un grand classique desmaladies infantiles : neufenfants sur dix ont un jourou l’autre la varicelle. Tant

mieux : la gravité augmente avec l’âge,donc mieux vaut la contracter tôt. Cettemaladie virale, qui provoque des lésionsde la peau et des muqueuses, est trèscontagieuse.

« Les enfants sont atteints en priorité dansleur vie en collectivité, explique le Dr PierreBakhache, pédiatre, membre de l’Asso-ciation française de pédiatrie ambulatoire(Afpa) et du Groupe de pathologie infec-tieuse pédiatrique (GPIP). La varicelle estcontagieuse trois jours avant l’apparition del’éruption. Il est donc illusoire d’éloigner lesenfants de l’école pour l’éviter. Mais il est

quent un fort prurit qui aboutit à des cica-trices si on ne l’apaise pas.

« Tout s’est bien passé »

« Nous avions une idée assez effrayante, mafemme et moi, de la varicelle et de ses déman-geaisons, témoigne Philippe, électricienparisien. Notre fils âgé de 2 ans et demivient de l’avoir et tout s’est plutôt bien passé :des boutons surtout dans le dos, pas de fièvre,de la fatigue. Nous imaginions qu’il allaitêtre couvert d’éosine et qu’on lui interdiraitles bains, ce qui n’a été du tout le cas. »Pour une varicelle bénigne, le traitementconsiste en un antihistaminique pour limi-ter les démangeaisons. « Je ne conseilleun désinfectant local que s’il existe de petitesinflammations, note le pédiatre. Je préfère

vrai qu’ils demeurent contagieux par les voiesrespiratoires et par les lésions cutanées pen-dant la phase éruptive. »Parfois, les boutons de varicelle sontconfondus avec des piqûres de moustique.Ils atteignent tout le corps jusqu’au cuirchevelu, quelquefois aussi l’intérieur desoreilles, de la bouche, voire le systèmedigestif et respiratoire.« La varicelle est considérée comme unemaladie bénigne, rappelle le Dr Bakhache,mais 5 % des enfants sains présentent descomplications comme une surinfection cuta-née, des atteintes respiratoires, digestives ouneurologiques qui peuvent entraîner unehospitalisation. » La fièvre survient géné-ralement avant l’apparition des premiersboutons et disparaît ensuite, mais elledoit être surveillée. Ces boutons provo-

San

p. 6-7 /// MUTAME Essentiel n° 59 – avril 2014

La varicelle touche presque tous les enfants, dans la majorité des cas de manière bénigne.Ses traitements ont bien évolué depuis l’époque où l’on badigeonnait tous les boutons enrouge ou bleu. Et pour les quelques adultes qui y ont échappé, il existe un vaccin.

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La varicelle : très fréquente

mais bénigne

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laisser les enfants en paix et ne pas poursuivrechaque bouton avec des produits colorésasséchants rouge, bleu ou jaune fluorescentqui n’ont pas vraiment d’utilité. Il faut conti-nuer à laver l’enfant régulièrement. Unedouche est mieux qu’un bain dans lequelles boutons macèrent, avec des risques d’in-fection, mais ce n’est plus une recomman-dation majeure. »

Pas de soleil

Il faut veiller à ce que les ongles restentcourts pour protéger les zones de grattageet éviter que l’enfant ne propage l’infection.Il ne faut pas laisser le petit malade ausoleil après la phase éruptive, ce qui entraî-nerait la dyscoloration des lésions cuta-nées. En cas de fièvre, il faut privilégier leparacétamol. L’ibuprofène est déconseillé.Des pays comme les États-Unis et la Fin-lande ont imposé la vaccination générali-sée. La France ne la recommande pas. Eneffet, si la couverture vaccinale ne dépassepas 90 %, seuil suffisant pour protéger

l’ensemble de la population, la varicellecirculera moins facilement, certes, maisatteindra les sujets non vaccinés plus tard.Et dans ce cas, la maladie sera plus grave.Une fois qu’on a eu la varicelle, l’immunitéest permanente. « Les seules exceptionssont de très rares cas d’immunosuppression,indique le Dr Bakhache. Il existe aussi descas où la varicelle est légère. Le virus atteintle système nerveux et ressort sous forme dezona, présent aussi chez la personne âgée

dont l’immunité s’est estompée. C’est uneatteinte cutanée très douloureuse correspon-dant au territoire d’un nerf ou de plusieursnerfs concomitants. Un vaccin contre le zonavient d’être agréé qui est l’équivalent du vac-cin contre la varicelle, mais dix fois plusconcentré. Il est destiné aux personnesâgées. »

Corinne Renou-Nativel

Un vaccin pour les adultes

Aux lésions de la peau et des muqueuses propresà la varicelle s’ajoutent le plus souvent, à l’âgeadulte, des atteintes graves respiratoires, diges-tives ou neurologiques. La femme enceinte quin’a jamais été touchée doit absolument éviter latransmission, en particulier au début et en fin de grossesse, car cette maladie est grave pour elle et pour le fœtus. Un vaccin existe, recommandé et pris encharge pour toutes les personnes de plus de 11 ans qui n’ont jamais eu la varicelle,en particulier celles qui sont en contact avec de jeunes enfants (enseignants, personnels de soin, etc.) ou les femmes qui projettent d’avoir un bébé.

Vaccination, êtes-vous à jour ?

Une question ? Un conseil ? Parlez-en à votre médecin.

Age approprié Naissance 2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois 6 ans 11-13 ans 14 ans 25 ans 45 ans 65 ans et +BCG*Diphtérie - Tétanos- Tous lesPoliomyélite 10 ansCoquelucheHaemophilusInfluenzaede type b (HIB)Hépatite BPneumocoqueMéningocoque CRougeole – OreillonsRubéolePapillomavirusHumain (HPV)Grippe Tous les ans

*Pour certaines personnes seulement.

MINISTÈRE DE LA SANTÉ

Toute la vie, en fonction de votre âge et de votre situation, il existe des vaccins pour vous protéger de maladies qui peuvent être graves.

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est déjà le printemps…, sou-pire Stéphanie, 27 ans,chargée de communicationdans une associat ion.

Depuis ma naissance, je souffre à la foisd’eczéma, d’asthme et d’allergies. Je suisparticulièrement allergique au pollen debouleau. »Souvent provoquées par un pollen, lesallergies saisonnières sont des affectionsrespiratoires qui touchent surtout le nez

Ces affections allergiques surviennentchez des personnes dont le systèmeimmunitaire est différent de la normale.Il est dit « atopique ». En outre, ellesont souvent un gène transmis par leursparents favorisant une allergie.« Très handicapante, l’allergie saisonnièreest un véritable problème de santé publiquepuisque 15 à 20 % de la population souf-frent de rhinite allergique et 7 % d’asthme,constate le Pr Daniel Vervloet, professeur

– rhinite allergique ou « rhume desfoins » – ou les bronches – asthme aller-gique. La rhinite allergique se manifestepar différents symptômes : démangeai-sons dans le nez, absence d’odorat, nezbouché ou qui coule, éternuements…L’asthme allergique affecte les bronchesqui se contractent et rétrécissent sousl’effet de l’inflammation. L’air passe mal,d’où une respiration sifflante et parfoisune sensation d’étouffement.

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Véritable problème de santé publique, les allergies respiratoires saisonnières ont étémultipliées par deux en vingt ans. Si vous êtes concerné, un médecin allergologue vousaidera à trouver « votre » substance allergène, souvent un pollen, et vous proposera le bontraitement.

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Allergies saisonnières :

gare aux pollens !

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p. 8-9 /// MUTAME Essentiel n° 59 – avril 2014

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Page 9: Mutame Essentiel n°59 National

Des conseils pour vous protéger

Le Réseau national de sur-veillance aérobiologique(RNSA) étudie le contenude l’air en pollens et enmoisissures susceptiblesde provoquer des aller-gies. Son site internet(www.pollens.fr) informesur la situation danstoutes les régions.A la saison de « votre »pollen (rarement l’hiver),quelques précautions peu-vent vous protéger :• évitez pique-niques

et sports de plein air ;• aérez votre chambre tôt

le matin ;• portez chapeau

et lunettes de soleil ;• ne faites pas sécher

votre linge, piège à pollen, dehors ;

• rincez-vous les cheveuxsouvent pour enlever le pollen.

miner à quel(s) allergène(s) vous êtessensible. En cas de soupçon d’asthme,le praticien s’aidera d’un spiromètre pourmesurer votre souffle.

Des corticoïdes locaux

Heureusement, des traitements efficacesexistent, à prendre avant la saison despollens. Il s’agit de différents types d’an-tihistaminiques par voie générale oulocale. Plus puissants, des corticoïdeslocaux en spray ou en poudre peuventêtre prescrits. L’usage d’un bronchodi-latateur pour dilater les bronches seraconseillé aux asthmatiques.La désensibilisation spécifique donnede bons résultats dans les allergies sai-sonnières et réduit la prise de médica-ments. Une faible quantité de l’allergèneest injectée sous la peau ou placée sousla langue sous différentes formes :gouttes, spray ou comprimés.L’allergie est une maladie en recrudes-cence. « Comme les gens peuvent souffrirde plusieurs allergies en même temps, il ya un risque de nomadisme médical et deretard du diagnostic. En cas de problèmescutanés associés à un nez qui coule, parexemple, il est préférable de voir un aller-gologue », souligne le Pr Vervloet, quiregrette que l’allergologie ne soit pasreconnue en France comme une spécia-lité médicale.Stéphanie, qui sera maman pour la pre-mière fois dans deux mois, prend desantihistaminiques toute l’année, saufl’hiver. Elle vient de quitter Toulouse etson vent porteur de pollens pour Saint-Nazaire, sa ville natale : « Le bord de lamer me convient mieux. », confie-t-elle.

Nadine Allain

émérite de l’université Aix-Marseille, pré-sident de la Fédération française d’aller-gologie. Les symptômes bouleversent lavie des patients : gênes au moment desexamens pour les étudiants, privation deplaisirs comme un repas dans le jardin ouune balade dans la nature… »

Hypothèse hygiéniste

Selon la région où vous vivez, vous pou-vez être sensible au pollen de différentesespèces d’arbres ou végétaux : bouleau,cyprès, olivier, chêne, frêne, graminées,herbacées… De nombreux polluants– fumée de tabac, pollutions industriellesou liées à l’automobile, produits chi-miques… – peuvent favoriser ou aggraverles allergies. Comble de malchance, unepersonne allergique souffrira souvent de

plusieurs allergies : pollen de bouleauet poils de chat, par exemple. « Elle risqueaussi de se sensibiliser à d’autres substances,complète le Pr Vervloet. Ainsi, en devenantboulanger, on sera sensible à la farine. »« Laissez votre enfant se traîner parterre ! », a-t-on envie de conseiller auxparents. Car, pour expliquer les allergies,plus fréquentes dans les pays riches, leschercheurs ont une hypothèse « hygié-niste ». Selon eux, c’est parce qu’unbébé vit dans un univers trop propre,peu en contact avec des microbes, qu’ilrisquerait d’être allergique.Vous éternuez souvent dès le moisfévrier ? Ne tardez pas à voir votre méde-cin et demandez-lui s’il ne s’agit pasd’une allergie. Il vous prescrira une prisede sang pour mesurer vos anticorps.Des tests cutanés permettront de déter-

Pour en savoir plus

Association asthme et allergies www.asthme-allergies.org. Numérovert : 0800 19 20 21 (appel gratuit).

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p. 10-11 /// MUTAME Essentiel n° 59 – avril 2014

des difficultés à prendre des initiatives ou desdécisions. L’absentéisme peut être un indicateurde stress chronique.Les risques psychosociaux sont-ils uniquementliés au travail ? Car parfois j’arrive au travail trèsstressée à cause de personnes dans les trans-ports en commun qui m’ont agressée et à la finde la semaine je suis épuisée car je suis enpermanence sur mes gardes.Les facteurs de risques psychosociaux sont lesfacteurs liés au travail, qui entraînent de lasouffrance. Naturellement, il existe des situa-tions dans la vie privée qui génèrent égalementdu stress et de l’anxiété. Elles ne relèvent pasdans ce cas de la responsabilité de l’entreprise.Mais elles peuvent affecter les salariés de façonsignificative. N’hésitez pas à en parler à votrehiérarchie ou au médecin du travail.

Mutualité

Qu’est-ce que les risques psycho-sociaux ?Réponse de l’expert (Denise Lanoir, de l’Asso-ciation EIPAS – Espace Investigation PréventionAccompagnement du Stress).Les risques psychosociaux sont les risques pourla santé mentale et physique engendrés par lesconditions de travail (facteurs organisationnelsou relationnels) et qui interagissent avec lefonctionnement mental et créent une souffrance.Ils recouvrent : le stress au travail ; les violencesverbales ou physiques, entre collègues ou duesà des clients ou usagers ; le harcèlement ; l’épui-sement professionnel (burnout).Est-ce que le harcèlement moral fait partie desrisques psycho-sociaux ? À partir de quand peut-on établir qu’on subit du harcèlement moral ?Le harcèlement moral fait partie des risquespsychosociaux. C’est un terme juridique, etune situation ne peut être qualifiée de harcè-

lement moral que par une instance juridique.Dans tous les cas de souffrance dans laquellela personne se sent harcelée, il est importantqu’elle en parle pour obtenir de l’aide, d’abordde la part de collègues ou bien de préventeursdans l’entreprise. Il est essentiel qu’elle enparle au médecin du travail qui l’aidera à qua-lifier sa situation.Comment détecter une personne en situationde risque ? Quels sont les signes ou les com-portements à identifier. Merci.Une personne qui subit des risques psycho-sociaux est en état de stress chronique oud’épuisement. C’est une personne dont le com-portement change : elle peut devenir irritableou bien s’isoler. Elle a de moins bonnes rela-tions avec ses collègues. Lorsqu’elle s’approchede l’épuisement, il se peut qu’elle travailleencore plus, mais son travail est de moins enmoins efficace. Le stress chronique entraînedes troubles de la mémoire, de la concentration,

Les services Priorité Santé Mutualiste vous informent

Risques psychosociaux

Santé bucco-dentaireJe viens de tomber enceinte. Est-ce que je doisfaire une visite de contrôle chez mon dentistecar j’ai entendue que certaines femmesenceinte avaient des problèmes de dents ?Réponse de l’expert (Dr Pierre Saint-Jalmes,chirurgien dentiste).La grossesse n’est pas une contre-indication auxsoins dentaires, bien au contraire, et vous avezmille fois raison de consulter. Surveillez en par-ticulier vos gencives, plus fragiles en cette période.À partir de quel âge faut-il commencer àbrosser les dents de son bébé ?Dès l’apparition des premières dents, il estbien de les essuyer avec une compresse sansdentifrice après les repas, ou au moins une

fois par jour. Par la suite, on peut laisser l’enfantimiter les parents avec une petite brosse sansdentifrice. Jusqu’à 5-6 ans, ce sont les parentsqui vont effectuer un brossage efficace.Bonjour, quels conseils donneriez-vous à unaidant aussi bien familial que professionnel pourassurer le soin bucco-dentaire d’un senior ? Réponse de l’expert (Dr Fatiha Benaoudia, chirurgien dentiste, et Dr Amar Haddad, méde-cin gériatre).Il faut vérifier que les dents et les prothèsesamovibles sont régulièrement brossées. Pensezà aider la personne âgée si ses mouvementssont limités par l’arthrose des doigts ou pourd’autres motifs. Le maintien d’une hygiènebuccale correcte nécessite avant tout une bonnehydratation générale, un rinçage de la bouche

après chaque repas, le retrait de la prothèse lanuit, le brossage des dents au moins 1 à 2 foispar jour (non traumatisant grâce à une brossesouple et un dentifrice doux). Il faut aussi s’as-surer de l’hygiène des muqueuses (gencives,faces internes des joues, la langue et les lèvres)avec des bâtonnets à la glycérine ou au citron,procéder également aux soins des prothèses(une fois par jour, les brosser, les rincer aprèsimmersion dans un produit adapté, remise enbouche ou conservation dans une boîte).Il faut aussi faire attention à l’adaptation desprothèses en bouche, ce qui contribue à unebonne santé générale et une bonne qualité devie.

Lundi au vendredi9 h à 12 h 30 13 h 30 à 17 h

Votre codepersonnalisé

Mutame Val-de-France : 4863Mutame Normandie : 7426Mutame Savoie Mont-Blanc : 6473Mutame Rouen Nord-Ouest : 7286Mutame Territoire de Belfort : 3188

Page 11: Mutame Essentiel n°59 National

terre fine. Il faut procéder délicatement pourne pas endommager les germes. Si vous nepouvez planter immédiatement vos plantsgermés, retirez le couvercle des clayettesafin d’éviter que les germes ne passent àtravers les interstices et se cassent lors dela plantation. Placez les dans un endroitfrais, environ 10°, bien éclairé mais sanssoleil direct.Dès que les feuilles ont 15 à 20 cm de haut,remontez la terre autour des pieds. Ce but-tage favorise la formation des tubercules etévite leur éventuel verdissement. De plus,cette butte de terre favorise l’écoulement del’eau de pluie et d’arrosage. Le buttage per-met également d’éviter la contamination destubercules par les spores du mildiou quipeuvent se développer sur le feuillage. Côtésoin, quelques binages seront nécessairespour éliminer les mauvaises herbes qui sedéveloppent entre les sillons. En cas depériodes favorables au développement desmaladies et des insectes comme le dory-phore, il sera parfois souhaitable de traiterla culture. Si vous apercevez un pied atteintpar le mildiou, arrachez-le immédiatementpour limiter la progression de cette maladie.Surveillez la culture et supprimez les feuillessur lesquelles se développent les larves dedoryphores et ramassez les adultes. Pouréviter le développement des maladies, ilconvient de ne pas cultiver des pommes deterre 2 années de suite au même endroit, niaprès des tomates ou des aubergines.

Récoltez au bon moment

La récolte pourra commencer dès le moisde juin pour les variétés précoces plantéesen mars et se prolonger jusqu’en octobreavec les variétés tardives.Par temps sec, soulevez chaque pied à l’aided’une fourche bêche en prenant soin de nepas blesser les tubercules. Laissez-les sécher un moment au soleil avantde les rentrer.Pour récolter en vue de la conservation, ilfaut attendre que les feuilles soient complè-tement fanées. Après avoir éliminé les tuber-cules blessés, la récolte sera ensuite conser-vée dans un local aéré, sec et à l'abri de lalumière.

Gilbert DIVOUXPrésident de Mutame Territoire de Belfort

Ameublissez votre sol

La pomme de terre apprécie les sols légers,assez profonds et bien pourvus en élémentsnutritifs. Pour cela, il est nécessaire de com-pléter, avant la plantation, la fumure de fondque vous avez apportée durant l’hiver avecun engrais riche en potassium. La culturesaura bien valoriser ces éléments fertilisantsà condition de ne pas en mettre en excès.Ensuite, le sol devra être bien ameubli enprofondeur, sans laisser de grosses mottes.Enfin, affinez la terre en surface avec unrâteau.

Ne vous précipitez paspour planter

La réussite de la plantation réside dans lapatience. Il faut un sol bien ressuyé et suffi-samment réchauffé en profondeur, les pre-miers rayons du soleil ne suffisent pas.Dès que les conditions sont favorables etlorsque les risques de fortes gelées ne sontplus à craindre, vous pouvez commencer laplantation : pas avant le 15 mars pour lesrégions précoces à climat doux ; à la floraisondu lilas dans les autres régions.Déposez les plants soigneusement, germesvers le haut, au fond d’un sillon de 8 à 10cm de profondeur. Vous espacerez les plantsde 30 à 40 cm sur des sillons distants de 55à 60 cm. Recouvrez-les ensuite avec de la

out le monde connait l’his-toire d’Antoine-Augustin Par-mentier, surnommé « l’in-venteur de la pomme de

terre » qui au 18e siècle, grâce à sa ténacitéet son ingéniosité, prouve les qualités de celégume. Parmentier avait pu apprécier lesvertus nutritives de la pomme de terre pen-dant qu’il était en captivité en Prusse. Il lesrecommande donc pour résoudre le pro-blème des famines endémiques qui rava-geaient encore la France à cette époque maisles Français refusaient de les consommer.Il va plus loin encore en plantant des champsde pommes de terre aux alentours de Pariset en obtenant du roi qu’ils soient gardés lejour seulement par des soldats. La nuit, atti-rés les habitants dérobent les précieux tuber-cules et en assurent ainsi le développement.Dès son arrivée en Europe, la pomme deterre surprend par la diversité de ses formeset de ses couleurs. Les variétés rouges sontles premières à entrer par l’Espagne, tandisque les jaunes arrivent par l’Angleterre. Lesbotanistes travaillent à leur amélioration etleur nombre se multiplie rapidement.Aujourd’hui il en existe un très grand nombreclassé suivant leur précocité, précoce, 1/2 pré-coce, 1/2 tardive et tardive. Le temps de cul-ture sera plus ou moins long, variant de80/90 jours pour les primeurs à 120/130jours pour les pommes de terre de conser-vation. Elles sont également classées enchair ferme, chair fondante, chair farineuseet variétés originales comme la ratte ou lavittelotte à la couleur noire violacée.

Culture

La culture de la pomme de terre est très facile et ne demande aucune connais-sance technique particulière. Il vous suffit derespecter quelques règles simples pourrécolter des pommes de terre au bon goûtde votre terroir.

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JardinageLa culture des pommes de terre

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